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Sociologie Des Mouvements Sociaux-Découverte (2005)
Sociologie Des Mouvements Sociaux-Découverte (2005)
Sociologie Des Mouvements Sociaux-Découverte (2005)
Sociologie
des mouvements
sociaux
QUATRIÈME ÉDITION
Du même auteur
ISBN 2-7071-4537-8
Le logo qui figure au dos de la couverture de ce livre mérite une explication. Son objet
est d’alerter le lecteur sur la menace que représente pour l’avenir de l’écrit, tout particu-
lièrement dans le domaine des sciences humaines et sociales, le développement massif du
photocopillage.
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d’une telle définition est que tout est politique, notamment les mouve-
ments sociaux. La lutte pour une hausse de salaire ne soulève-t-elle pas
la question de la répartition sociale des richesses ? Cette définition
comporte un mérite : celui de rappeler les rapports de pouvoir et de
sens qui s’investissent dans les actes les plus banals du quotidien, de
souligner la possibilité de les changer par la mobilisation. Mais une
conception qui met le politique partout rend impossible de percevoir
sa spécificité. L’éclairage retenu ici sera différent. Prend une charge poli-
tique un mouvement qui fait appel aux autorités politiques (gouverne-
ment, collectivités locales, administrations…) pour apporter, par une
intervention publique, la réponse à une revendication, qui impute aux
autorités politiques la responsabilité des problèmes qui sont à l’origine
de la mobilisation. L’infinie variété des mouvements sociaux interdit de
les considérer a priori comme automatiquement politiques. Une grève
limitée à l’espace de l’entreprise, des mobilisations d’intégristes visant à
s’opposer, en 1988, à la diffusion d’un livre de Rushdie peuvent consti-
tuer des conflits qui se règlent entre protagonistes privés, au sein de
ce que le langage commun désigne comme la société civile. La publi-
cité que reçoivent ces conflits dans les médias, leur discussion dans
l’espace public ne suffisent pas à leur donner un caractère politique.
Celui-ci n’intervient que lorsque le mouvement social se tourne vers les
autorités politiques : dans le cas de Salman Rushdie, lorsque les mobili-
sations demandent au gouvernement britannique d’interdire la vente
des Versets sataniques ou, à l’inverse, de faire respecter par l’action de la
police la liberté d’expression. La diversité des situations et des adver-
saires contre lesquels se construisent les mouvements sociaux n’interdit
pas de souligner des évolutions lourdes dans leur rapport au politique.
Faut-il considérer que les mouvements sociaux sont, par essence, les
armes des faibles en quelque sorte réduits à manifester et à faire grève
faute de pouvoir être entendus par des voies plus institutionnelles ? Une
telle vision peut aboutir à des simplismes. Une conception essentia-
liste de la « domination » pourrait y conduire. Existeraient alors des
groupes et classes assignés en permanence au triste statut de dominés, à
l’obéissance dans tout rapport de pouvoir. La diversité des formes de
domination est un fait que l’expérience comme l’héritage de la socio-
logie, depuis Marx et Weber, se conjuguent pour illustrer et expliquer.
Que des groupes (ouvriers, populations colonisées, etc.) subissent, en
des moments historiques donnés, une forme de cumul de situations
de domination économique, culturelle, politique constitue un autre fait
objectivable. Mais si les formes de la domination sont plurielles, elles
n’existent aussi que relationnellement. Parler sociologiquement de
domination suppose d’en réintroduire les protagonistes dans des
réseaux structurés d’interdépendances. Un groupe de négociants d’une
cité portuaire peut être « dominant » dans l’espace local, quantité négli-
geable et par là « dominé » dans un espace national ou international.
Des agriculteurs âgés peuvent être en position dominée et dépassée dans
leur univers professionnel et se trouver au centre de réseaux de sociabi-
lité et de pouvoir lors des élections au village. La notion de domination
retenue ici est relationnelle, ne préjuge pas des formes plurielles de ce
rapport de force.
Une autre simplification, soulignée par Michel Offerlé [1994], consis-
terait à construire une dichotomie rigide entre l’univers — suspect —
des mouvements sociaux et celui — plus présentable — des groupes
de pression. Ce serait laisser échapper les éléments de continuité et de
recouvrement entre ces deux catégories qu’il faut penser sur le mode
d’un dégradé de situations. Un mouvement social qui dure et réussit
tend à se cristalliser en groupe de pression, à disposer d’accès routi-
nisés aux lieux de décision, comme le montre l’histoire du syndicalisme
européen. À l’inverse, un groupe de pression qui sent ses interlocu-
teurs insuffisamment attentifs s’emploiera à mobiliser des soutiens. La
Mutualité française le fit dans les années 1980 contre des projets de
réforme de la Sécurité sociale.
QU’EST-CE QU’UN MOUVEMENT SOCIAL ? 19
L’empreinte de l’Histoire
4. Prédilection pour les fêtes et rassemblements autorisés comme cadre 4. Organisation délibérée d’assemblées chargées d’articuler les revendications.
d’expression des doléances. Exemples : assemblées générales, organisation d’états généraux de…
Exemple : cortèges tendancieux lors de fêtes (le « carnaval de Romans »
analysé par Le Roy Ladurie [1979]).
5. Expression répétée des doléances et revendications sous forme symbolique 5. Déploiement de programmes, de slogans, de signes de ralliement.
(effigies, pantomimes, objets rituels). Exemples : campagnes ouvrières pour la journée de huit heures, logos, mots
Exemples : pendaison de mannequins, le « massacre de chats » analysé par d’ordre nationaux, plates-formes.
Darnton [1985].
6. Rassemblement sur les lieux mêmes de l’injustice, des logis de ses auteurs par 6. Action sur les lieux les plus susceptibles d’attirer l’attention.
QU’UN MOUVEMENT SOCIAL
opposition aux sièges du pouvoir public. Exemples : organisation des grandes manifestations à Paris, mobilisations
?
La question de l’organisation
Le modèle de Kriesi
Trajectoires
Services Self-help
Organisations Mutuelles,
de soutien cercles
de sociabilité
Aucune
Participation
participation
directe
directe
des adhérents
des adhérents
Représentation Mobilisation
politique politique
Partis, Organisations
groupes du mouvement
d’intérêt social
Un label accueillant
Sous ce titre, Ted Gurr développe en 1970 un cadre d’analyse qui sera
à la fois un des manifestes les plus élaborés et le chant du cygne des
travaux collective behaviour. L’approche retenue est psychosociologique.
Gurr part de la notion de « frustration relative ». Elle désigne un état de
tension, une satisfaction attendue et refusée, génératrice d’un poten-
tiel de mécontentement et de violence. La frustration peut se définir
comme un solde négatif entre les « valeurs » — ce terme peut désigner
un niveau de revenus, une position hiérarchique, mais aussi des
éléments immatériels comme la reconnaissance ou le prestige — qu’un
individu détient à un moment donné, et celles qu’il se considère
comme en droit d’attendre de sa condition et de sa société. Si elle se
traduit par des affects de dépit, de colère, d’insatisfaction, la frustration
est ici un fait social. Elle est relative parce que tributaire d’une logique
de la comparaison. Elle naît de normes sociales, de systèmes d’attentes
liés à ce que semble dans une société donnée la distribution légitime des
ressources sociales à divers groupes de référence. En clair, les membres
40 SOCIOLOGIE DES MOUVEMENTS SOCIAUX
d’un groupe social privilégié mais dont le statut ou les ressources décli-
nent (aristocrates hier, universitaires aujourd’hui), peuvent ressentir
une frustration plus intense que les membres d’un groupe objective-
ment moins bien doté mais dont les ressources et le statut correspon-
dent à ce que ses membres avaient pu prévoir et intérioriser de leur
rôle social. La souffrance sociale chez Gurr n’est donc pas corrélée à
des normes absolues (seuil de pauvreté…), mais pensée comme misère
de position, décalage entre des attentes socialement construites et la
perception du présent. L’image du plan de carrière au regard duquel un
salarié peut à divers moments de sa vie mesurer si sa réussite se situe ou
non dans la norme, en tirer satisfaction ou frustration, peut aider à saisir
le propos de Gurr. Mais le modèle prend aussi en compte la façon dont
la cotation sociale des valeurs fluctue et modifie les horizons d’attente
des divers groupes : posséder une voiture n’est pas une « valeur » iden-
tique en 1930 et en 2005, tout comme les « valeurs » que peut espérer
un individu qui s’engage dans le métier d’instituteur ou de médecin
diffèrent selon qu’il débute à l’une ou l’autre de ces dates. Gurr voit
dans l’intensité des frustrations le carburant des mouvements sociaux.
Le franchissement collectif de seuils de frustration est la clé de tout
grand mouvement social. L’analyse développe une typologie des cas de
frustration relative (cf. encadré). Elle explicite des variables qui permet-
tent d’évaluer la probabilité d’un passage à des formes conflictuelles
d’action : intensité de l’écart mesurable entre attentes et satisfactions,
degré de saillance et de désirabilité de la ressource convoitée, exis-
tence d’une pluralité de voies pour accéder aux valeurs convoitées (on
retrouve ici l’exit d’Hirschman).
Le mérite de Gurr est aussi de chercher, après Smelser, à donner une
vraie profondeur sociologique à son modèle. Si Gurr s’est trouvé réduit
par une partie de ses usagers et commentateurs à un théoricien de la
frustration comme explication de la mobilisation et de la violence, son
livre est plus complexe et plus ambitieux. Why Men Rebel ? récuse la
relation mécanique frustration-mobilisation et invite à chercher des
médiations symboliques ou cognitives. Un mouvement social exige un
travail de production de discours, d’imputation de responsabilité,
d’injection de sens dans les rapports sociaux vécus. Ce travail n’est
jamais le seul fait du groupe mobilisé. Le « contrôle social » que peut
exercer l’état ne se limite jamais à l’usage des forces de police. Il passe
aussi par une activité préventive de légitimation des institutions et du
régime, de disqualification des formes les plus violentes de contesta-
tion. Il joue lui aussi du symbolique, de gestes qui, à défaut de toujours
dissiper les tensions, marquent le souci d’y répondre. Gurr évoque par
exemple le rôle de réquisitions de logements comme signal fort de ce
que l’autorité s’occupe de ce problème. Rien de surprenant dès lors à ce
qu’il soit l’un des premiers à introduire les médias au rang des objets
d’une sociologie de la mobilisation, accorde beaucoup d’attention aux
LES FRUSTRATIONS ET LES CALCULS 41
Le paradoxe d’Olson
Dans une commune, la taxe d’habitation s’élève à 500 euros par personne. Dix locataires
décident de se mobiliser pour la faire baisser. L’hypothèse (arbitraire) est que leur mobili-
sation peut au mieux la ramener à 300 euros. La réduction est une fonction du nombre
de locataires mobilisés : dix arrachent une baisse de 200 euros, neuf de 180 euros, huit
de 160 euros, etc. La participation à l’action comporte des coûts (création d’une asso-
ciation, distribution de tracts, temps consacré aux réunions et démarches). Ces coûts
sont fixés par convention à 50 euros par personne.
Le modèle construit par Olson reçoit aussi de son auteur des limita-
tions explicites. Il s’applique aux mobilisations visant des « biens
collectifs », c’est-à-dire des biens qui profitent à l’ensemble des membres
de la collectivité concernée : un recul de la pollution de l’air bénéficie
46 SOCIOLOGIE DES MOUVEMENTS SOCIAUX
La filiation olsonienne
La typologie d’Oberschall
Stratégies
que la façon dont des agents sociaux déterminent une stratégie n’est pas
l’effet d’une disposition héréditaire au calcul rationnel. Il reconstitue la
genèse de ces attitudes à travers les progrès des logiques du marché, de
la bureaucratie, du contrat, et leurs effets sur les cultures et mentalités,
aide à saisir comment ont pu se développer concrètement des disposi-
tions identifiables à celles de l’homo œconomicus. Tilly souligne aussi que
les agents mobilisés ne sont jamais assujettis à un seul type de rationa-
lité. Le modèle olsonien où les agents n’entendent pas dépenser plus
de ressources qu’ils n’attendent de gains n’est pour lui qu’un cas de
figure. Il existe en fait une palette de stratégies, tributaires de modèles
culturels qui pèsent sur ce que les joueurs mobilisés acceptent de miser,
de la nature des biens collectifs qu’ils convoitent. Certains biens,
comme l’indépendance nationale, la reconnaissance d’une dignité
peuvent susciter des comportements de kamikazes (zealots), prêts à
supporter des coûts d’action collective apparemment prohibitifs au
regard d’une évaluation matérielle du bien visé.
Les modèles théoriques développés insistent aussi fortement sur la
prise en compte du particularisme de chaque mobilisation. Il n’existe
LA MOBILISATION DES RESSOURCES 59
La texture du « nouveau »
Un bilan contrasté
L’effet « surrégénérateur »
Mutations du militantisme ?
Identités militantes
Nous/Je
Mobilisations identitaires
Le chaînon manquant
Mobiliser le consensus
Plus attentifs aux résultats institution- premier registre critique constate une
nalisés des processus de cadrage, d’autres liquéfaction du concept par ses usages
travaux recensent les cadres servant à relâchés. Le cadre digère, recompose ou
faire sens d’un enjeu, leur évolution dans réhabilite les notions, déjà souvent molles,
le temps. Gamson et Modigliani [1989] de culture, d’idéologie, d’identité, de
travaillent, à partir d’un gros corpus de mise en récit.
presse, sur les manières de problématiser Lilian Matthieu condense un autre
l’énergie nucléaire dans la presse des volet du questionnement critique. Il
États-Unis depuis 1950. Ils dégagent une montre d’une part une fâcheuse poly-
série de « panoplies », faites d’un cadre sémie de la notion dont on ne sait pas
interprétatif central (exemple : atome toujours si elle réfère à une activité
= progrès), de métaphores, d’événe- tactique de dirigeants d’organisations, à
ments, d’images comme celles d’hommes un jeu de processus cognitifs et interpré-
en blouse blanche dans une salle de tatifs chez les participants à un mouve-
contrôle ultramoderne. Cette étude ment, ou à un genre d’idéal-type
montre combien un cadre « Progrès », (exemple : le master frame de la mondiali-
technophile et optimiste domine sation libérale) forgé par le sociologue
jusqu’aux années 1960, fonctionnant pour expliquer un mouvement. Il souligne
comme un filtre qui refoule la critique du par ailleurs les risques intellectualistes de
nucléaire. Elle montre aussi l’apparition certains usages, associant la force de
graduelle de nouveaux cadres (« Contrôle mobilisation d’un mouvement à la perti-
public », « Fuite en avant ») nés de chan- nence de son offre de cadres, sans tenir
gements sociaux et d’événements assez compte des contraintes sociales, des
comme l’accident de Three Miles Island. compétences hétérogènes des personnes
Issus pour partie des mobilisations écolo- mobilisées, plus encore du fait que leur
gistes, ils ouvrent des possibilités plus adhésion ne relève pas forcément que
favorables de couverture de ces actions. d’une délibération cornélienne sur une
Comme tout concept qui réussit, la offre de sens.
problématique des cadres menace de Comme le notent enfin Oliver et
devenir l’équivalent d’un « trou noir » Johnson, un usage paresseux et réifié de
absorbant la matière environnante. Tant la problématique a fini par faire oublier le
dans le monde anglophone [Mobilization, cadrage, comme activité pratique et
2000 ; Benford et Snow, 2000] qu’en située de production de sens, au profit de
France [Cefaï et Trom, 2001 ; Mathieu, ses seuls produits objectivés, plus faciles à
2002], un débat scientifique vif ques- commenter sous la forme de cadres-
tionne les usages de cette notion. Un récits, cadres-justifications.
Le registre thérapeutique
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REPÈRES BIBLIOGRAPHIQUES 119
Introduction 3
Un bilan contrasté 66
Un effet « trente glorieuses » ?, 66
_ Encadré : La double dynamique de mobilisations
modernisatrices, 67
Les dividendes de l’innovation, 68
Du nouveau dans le nouveau ? 69
Conclusion 111
Index 114