Le Courant Miracle
Le Courant Miracle
Le Courant Miracle
De même, alors que nous avons créé ce rêve de toutes pièces, qui est
ainsi le reflet exact de nos pensées -nos idées dominantes, nos
souhaits, nos préoccupations et nos émotions- nous sommes incapables
sur le moment de réaliser cette évidence et sommes profondément
persuadés que nous subissons tout ce qui nous arrive de l’extérieur,
d’autant plus si le rêve tourne au cauchemar, nous remplit de peur et
que nous nous sentons traqués, poursuivis, dépendants, attaqués…
Si nous considérons donc que le monde que nous percevons, que nous
considérons comme la réalité (appelons-la « monde perçu ») n’est qu’un
rêve, une illusion, et qu’il existe une autre vraie réalité meilleure
ailleurs (appelons-la « la Réalité de l’Eveil » considérant que nous
dormons), et que nous transposons les paragraphes ci-dessus concernant
le fonctionnement général des rêves à notre condition, voilà ce que
cela donnerait :
Le monde (perçu) est une aberration, mais tant qu’on n’est pas éveillé
et qu’on ne peut pas le comparer à la Réalité (de l’Eveil), il nous
paraît réel et vraisemblable ; Il est en fait le reflet de notre esprit
2
perturbé, de nos idées. Ce que nous croyons subir de l’extérieur comme
attaques est en fait fabriqué par nous de l’intérieur, par notre
sentiment lié à l’attaque (on est attaqué parce qu’on a envie
d’attaquer etc.).
Les autres, tels qu’on les considère, ne sont pas des étrangers, mais
des parts de nous-mêmes, qui sont autant d’appels à l’aide à être
considérées et respectées. En les aidant, on s’aide donc soi-même. En
les aimant, on s’aime soi-même. Et c’est dans cette bienveillance que
réside toute la force de ce courant-miracle qui nous fera sortir de ce
monde si peu satisfaisant.
B. L’UCEM
Contact : courant_miracle@yahoo.fr
1
Référence : Un cours en miracle. Foundation for inner peace. Ed. Octave, 2010
2
Il y a 365 exercices proposés, soit un par jour maximum. Il faut généralement
compter entre 1 et 2 ans pour faire tout le cursus.
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1. L’EGO ET LE MONDE-PERCU
1A) L’ÉGO
L’égo est une tentative pour se percevoir soi-même, tel qu’on souhaite
être plutôt que tel qu’on est.
Tant qu’une séparation ou des niveaux entre égo et Esprit vrai (notre
Essence dans la Réalité de l’Eveil) est perçue, on est en conflit,
confus, on a peur et on est prêt à attaquer. En effet, le fait de
percevoir comme étrangers les uns aux autres les différents aspects de
l’esprit engendre la peur et donc l’attaque. Il s’agit de se réunifier,
en se débarrassant peu à peu de notre personnage (l’égo) et en ne
gardant que l’Esprit vrai.
Apprendre signifie changer. Or tout changement fait peur, car cela nous
rappelle le premier changement connu, celui de la séparation. Or, on ne
peut conserver l’égo et l’Esprit vrai ensemble : ils sont
inconciliables. L’égo ne peut pas connaître réellement, il ne peut que
percevoir ; tandis que l’Esprit vrai ne peut que connaître et pas
percevoir.
Il n’y a pas de supériorité ou d’infériorité, sauf dans l’égo.
L’humilité est une leçon pour l’égo : quand il devient plus humble, la
perception devient plus vraie.
L’égo veut nous prouver que la seule existence réelle est la sienne,
car il sait qu’il disparaîtra dans le monde de l’Esprit vrai.
L’égo a toujours soif d’obtenir, alors que l’Esprit vrai dit qu’il faut
aimer/donner sans rien chercher à obtenir.
Chaque fois que la peur fait intrusion quelque part sur la route de la
paix, c’est que l’égo a tenté de se joindre au voyage vers l’Esprit
vrai et qu’il ne peut pas le faire.
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Là où l’égo analyse, l’Inspiration universelle accepte.
Le système de l’égo est basé sur le passé, un passé qu’on revit sans
cesse et dont on est prisonnier. Mais le seul temps sur lequel on peut
travailler est le présent : il faut se libérer du passé pour libérer
notre futur. En soi le temps n’est rien, si ce n’est ce qu’on en
interprète. Il faut apprendre à regarder chacun sans aucune référence
au passé : lâcher prise du passé et regarder le présent sans
condamnation. Notre passé a été fait dans la colère, et si on se base
dessus pour attaquer le présent, on ne percevra pas la liberté que
contient chaque instant.
L’égo a été fabriqué car une partie de l’esprit s’est défini lui-même
tel qu’il n’avait pas été créé.
Ne faisons pas appel à l’égo pour quoi que ce soit. Ainsi on laisse de
la place dans notre esprit pour l’Inspiration universelle.
LES HUMEURS
Les humeurs sont les indicateurs de la pensée, juste ou fausse.
Quand on n’est pas joyeux, c’est qu’on a pensé avec son égo, qu’on a
considéré autrui selon sa fausse image et qu’on n’a pas perçu son
Esprit vrai.
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1B) LE MONDE PERÇU
Nous n’avons pas été créés pour l’environnement que nous avons fabriqué
(le monde perçu). On ne peut donc pas s’y adapter. Nous sommes faits
pour l’Amour, la Joie, la Paix, toutes choses qui se donnent, se
partagent et s’étendent à l’infini. Là seulement on peut être heureux.
Le monde que l’on voit est la croyance que l’Amour est impossible. Le
moyen de réparer cette fausse croyance est donner la paix pour la
recevoir, d’accepter d’être guidé de l’intérieur par l’Inspiration
universelle et d’avoir une volonté conjointe : car c’est l’unité qui
dissoudra l’idée de séparation.
Dans le rêve, nous nous donnons à nous-mêmes les conséquences que nous
rêvons d’avoir donné à notre prochain. Et le rêve accomplit nos
souhaits. L’esprit doit donc arriver à réaliser « Cela ne m’est pas
fait, c’est moi qui le fait ».
C’est notre soutien qui renforce le rêve.
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Les rêves qu’on pense aimer nous retiennent autant que ceux dans
lesquels la peur est vue. On aime les rêves qui obéissent à la fonction
qu’on a donnée : ce que qqch ou qqn devrait représenter ou accomplir
pour nous. C’est seulement quand nous partageons les rêves qu’ils
perdent leur fonction d’attaque ou de séparation.
Ce qu’on voit est l’enfer, car la peur est l’enfer. Mais des outils
nous sont donnés pour notre délivrance : la vue, la vision et le guide
intérieur (l’Inspiration universelle) nous conduiront hors de l’enfer
avec ceux qu’on aime à nos côtés et l’univers avec eux.
- voir, c’est décider de regarder avec Amour ou haine
- avoir la vision, c’est ne pas juger et se demander « Quelle est la
signification de ce que je vois ? » et écouter la réponse qui nous est
donnée par notre guide intérieur.
2. L’ESPRIT-JUSTE, L’INSPIRATION-UNIVERSELLE ET LA
REALITE
L’Esprit vrai (ou Esprit juste) est notre Essence située dans la
Réalité de l’Eveil, il est entièrement bon et juste ; on peut lui
demander conseil à tout moment et bénéficier de son inspiration pour
être guidé ici, dans le monde perçu. L’Inspiration universelle est le
moyen par lequel nous pouvons communiquer avec notre Essence, la
passerelle entre les deux mondes.
2A) L’ESPRIT-VRAI
Pour l’Esprit vrai, obtenir n’a pas de sens, donner est tout, puisque
ce qu’on donne, on le garde.
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Il ne faut jamais douter de la part de l’Esprit vrai en autrui. Le
message que quelqu’un d’autre nous donne dépend de nous : en effet, ce
qu’on décide à son sujet détermine le message qu’on reçoit.
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N’hésitons pas à demander notre chemin à l’Inspiration universelle.
Cela nous effraie, car nous croyons que demander signifie prendre ou
enlever. Or demander, c’est recevoir et partager. Nous croyons en un
monde qui prend, car nous pensons obtenir en prenant.
Chaque décision qu’on prend uniquement pour soi-même est une mauvaise
décision et un pensée destructrice. Il faut s’en remettre à
l’Inspiration universelle pour que ce soit elle qui décide et qu’ainsi
la décision soit globale. Ayons confiance que nous recevrons une
réponse rapide, sûre et d’Amour pour tous ceux qui seront touchés d’une
façon ou d’une autre par la décision. D’ailleurs, voudrions-nous avoir
la responsabilité de décider seul-e pour le bien de tous ? Saurions-
nous le faire ? La seule habitude à prendre est de communiquer avec
l’Esprit juste et de s’en remettre à son discernement. Quand on a
appris à décider de cette façon, toutes les décisions deviennent aussi
faciles et justes que de respirer.
Portons ce que nous ne voulons pas à ce que nous voulons (en contactant
l’Inspiration universelle), car en mettant les deux sur le même plan,
l’un disparaîtra parce que l’autre est vu à la place (processus
d’unification). Ce qui n’a pas besoin de protection n’a pas à se
défendre : la vérité ne lutte pas contre l’ignorance et l’amour
n’attaque pas le peur : c’est nous qui fabriquons les défenses.
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trouve. L’égo, par exemple, ne cherche pas l’Amour, c’est pourquoi il
ne le trouve pas.
Pendant que notre égo évolue dans le monde perçu, notre Esprit vrai
crée dans la Réalité de l’Eveil, et nos créations nous attendent là-
bas.
Tant qu’on est endormi, on croit que le rêve est réel, mais dès
l’instant où on s’éveille, on réalise que rien de ce qui semblait
arriver dans le monde du rêve ne s’est réellement passé.
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Notre valeur profonde est réelle et incontestable. -> Ne montrons donc
de nous-mêmes que ce qui correspond à cette valeur : tout le reste n’a
pas de sens.
L’EVEIL
La vision d’un monde différent et heureux est une vision qu’on doit
partager avec tous ceux qu’on voit, car autrement on ne la verrait pas.
Et la beauté apparaîtra.
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Les yeux du corps continueront de voir des différences. Mais l’esprit
qui s’est laissé guérir ne les admettra plus.
3. LE CORPS, LA MALADIE
3A) LE CORPS
Tant qu’on croit que le corps peut nous donner du plaisir, on croira
aussi qu’il peut nous faire souffrir. Le corps n’offre pas grand-chose,
si ce n’est la croyance en la mort.
La seule valeur du corps, c’est de pouvoir amener les autres avec soi
jusqu’au bord de la passerelle de l’Eveil.
Le corps n’a pas été fait avec amour, mais l’Amour ne le condamne pas
et peut l’utiliser pour défaire les illusions.
La perception du corps peut être malade, mais ne projetons pas cela sur
notre corps. Si on refuse sa limite, elle disparaît (cf. sentiment
d’être parfois transporté hors de soi-même, NDE).
On se fie encore trop au corps, on ne l’oublie jamais complétement.
Le corps est une limite à l’Amour. Tant qu’on limitera notre conscience
à nos sens minuscules, on ne percevra pas la grandeur de ce qui nous
entoure.
Les soucis concernant le corps démontrent comme notre vie est fragile
et vulnérable, comme est facilement détruit ce que l’on aime. C’est
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pourquoi il faut laisser le soin à l’Inspiration universelle d’enlever
du corps tous les risques d’accusation et de blâme. Le corps peut avoir
la guérison comme but. Ainsi, au lieu de signifier à notre prochain
« Regarde, par ta main, je meurs », on lui dira « Regarde-moi, par ta
main, je vis ». Et pour que cela s’accomplisse, il ne faut pas que le
corps ait un but qui vienne du passé.
On peut concevoir le monde perçu comme une maladie créé par un esprit
malade (l’égo). L’Esprit vrai ne peut concevoir la maladie, car il ne
peut concevoir l’attaque (ni attaquer, ni être attaqué).
C’est la perception qui est malade, et c’est elle qui doit être
corrigée par l’Inspiration universelle.
Croire qu’un être puisse être malade, c’est croire que l’Esprit vrai
peut souffrir. Or l’Amour ne peut souffrir, car il ne peut être
attaqué, comme il ne peut attaquer : il est invulnérable.
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La maladie est un signe qu’on ne s’accorde pas assez de valeur, c’est
pourquoi il faut essayer d’accepter la paix, pour soi et les autres. Et
on peut recevoir autant qu’on est capable d’accepter.
Considérer la maladie, c’est l’avoir acceptée. Or elle fait partie du
monde-perçu, on peut donc passer par-dessus, lâcher-prise.
La maladie n’est qu’un autre appel à l’Amour.
S’aimer soi-même, c’est se guérir, et qui est malade ne s’aime pas. Les
malades demandent l’Amour qui les guérirait mais qu’ils se nient à eux-
mêmes, alors que la Vérité est en eux.
Aucun esprit n’est malade jusqu’à ce qu’un autre esprit ne lui accorde
qu’ils sont séparés. C’est donc leur décision conjointe d’être malade.
Si on refuse de donner notre accord et qu’on réalise le rôle qu’on joue
pour que la maladie devienne réelle, l’autre esprit ne peut projeter sa
culpabilité, car on ne l’aide pas à se percevoir comme étant lui-même
séparé et à part de soi.
La guérison est l’effet d’esprits qui se joignent, comme la maladie
vient d’esprits qui se séparent.
La cause de la souffrance est la séparation, non le corps, qui n’en est
que l’effet.
Le corps est malade parce qu’on lui donne du pouvoir alors qu’il n’est
rien.
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3C) LA GUÉRISON
Lorsque que quelqu’un se perçoit comme malade, il ne se perçoit pas
comme entier, il a l’impression d’être dans le besoin. On peut l’aider
à corriger sa perception en partageant l’Inspiration universelle avec
lui.
Quand nous reflétons l’Esprit juste, que nous sommes son miroir,
baignés par l’Inspiration universelle, alors notre pouvoir de guérison
est immense.
La seule chose nécessaire pour une guérison est l’absence de peur. Cela
signifie que pour un instant, on aime sans attaque (cf. instant-
miracle).
Toute guérison doit venir du fait que l’esprit est reconnu comme
n’étant pas dans le corps.
La guérison est accomplie dès que celui/celle qui souffre ne voit plus
aucune valeur à la douleur. Car la maladie est une approche erronée
pour essayer de résoudre un problème.
Il s’agit de ne pas donner de considération à la maladie, de ne pas
voir les esprits comme séparés. Cependant, tant que la guérison est une
menace pour le patient, elle sera tenue à l’écart. Ce n’est en effet
pas à nous de juger quand un don est accepté. Il faut toujours donner
sans se soucier du résultat. Si on reste pour s’assurer de la façon
dont le don est utilisé, ce n’est pas donner mais emprisonner. Seul
celui qui accepte vraiment la guérison peut la donner, en se
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considérant totalement égal au patient, en se préoccupant non de lui-
même mais du bien du patient.
Nous ne sommes pas seuls : nous avons tout en chacun de nous et sommes
tous reliés.
On ne peut pas demander quelque chose pour soi seul ou vouloir trouver
la joie pour soi seul. En souhaitant des choses qui tendent à
l’inclusion, on s’assure de leur réalisation. Car on ne peut vouloir
être considéré sans avoir considéré les autres.
Dans l’union, tout ce qui n’est pas réel disparaît, car la vérité est
union.
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Considérons l’autre comme un esprit dans lequel les illusions
persistent encore, mais un esprit qui est un frère pour nous.
Ne demandons pas selon nos besoins, car nous ne les connaissons pas.
C’est en s’éloignant d’eux qu’on se rend compte qu’ils sont tous
comblés. La seule chose dont on ait besoin pour l’instant, c’est des
autres, pour qu’avec eux on trouve la paix d’esprit.
Quand on a appris qu’on est complet, on n’attend plus de dons pour soi-
même, car on sait qu’on a besoin de rien et par conséquent on est
incapable d’accepter quoi que ce soit pour soi-même. Mais on donne avec
joie, ayant reçu.
La seule chose qui peut manquer en toute situation, c’est ce qu’on n’a
pas donné.
Nos dons représentent qui nous sommes. Chacun reçoit comme il a donné.
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Pour être entièrement capable d’aider, il faut être entièrement
incapable de nuire. Nous sommes toujours guidés là où nous pouvons
véritablement aider (via l’Inspiration universelle).
Quand on se rapproche des autres, qu’on leur offre de la gratitude et
de la considération, de l’Amour vrai, alors on est prêt à recevoir
aussi cet Amour.
Pour avoir, il faut donner à tous.
Les seules limites à donner sont nos propres limites à recevoir, c’est-
à-dire à accepter. Ce qu’on appelle chez les autres (comme sentiment),
on l’appelle pour nous et cela devient réel.
Tout ce qui est puissant (et réel) gagne en force en étant partagé. Le
reste n’est que faiblesse et non-sens.
Il faut être bienveillant envers chacun, faire en sorte qu’il se sente
accueilli auprès de nous, comme on souhaiterait être soi-même
accueilli.
Seuls ceux qu’on voudrait voir sans les limites de l’égo peuvent nous
offrir le don de la liberté.
Toutes les illusions sont faites de peur. Tant qu’on cherchera l’amour
à l’extérieur de soi, c’est qu’on aura peur de trouver de la haine au-
dedans de soi.
La relation d’amour particulière est une tentative pour diviser
l’amour. Or l’Amour-vrai est unité et création, entièrement sans peur
et sans illusion.
Ce qui nous manque et qu’on cherche chez l’autre, c’est notre propre
complétude. Soyons attentifs-ves que nos relations particulières ne
soient pas justement une entrave à notre complétude et notre unité, car
la relation n’aurait alors aucune valeur.
Dans une relation insane, ce n’est pas avec le corps de l’autre qu’on
tente de s’unir, mais avec le corps de ceux qui ne sont pas là
(augmentation de la fragmentation). Le temps n’est pas l’ami de ce
genre de relation : son attraction pâlit rapidement et les doutes la
remettent en question. C’est une relation dans laquelle la réalité de
l’autre n’entre pas pour ne pas « gâcher » le rêve, l’illusion ; moins
l’autre apporte à la relation, « meilleure » elle devient. Ainsi la
tentative d’union devient une façon d’exclure même celui avec qui
l’union était recherchée.
Dans une relation saine, ce n’est pas une illusion que d’aimer l’autre
comme soi-même. La seule illusion restante est la particularité, mais
l’Inspiration universelle la transformera en un rêve heureux d’union et
montrera à tous que l’Amour ne rime pas avec peur mais avec bonheur.
Quand la relation est une, soyons attentifs que tout ce qui menace la
paix de l’un menace la paix de l’autre. Et l’instant-miracle viendra
aux deux à la requête de l’un ou l’autre. Quand une menace est perçue,
celui qui est le plus sain d’esprit à ce moment doit se rappeler sa
dette envers l’autre, la gratitude qu’il lui doit et se réjouir de
pouvoir s’acquitter de cette dette en apportant le bonheur aux deux.
Une saine relation est un moyen de gagner du temps, bâti sur le partage
de chaque instant-miracle.
L’Amour vrai entre dans notre relation dès le moment de notre requête.
On ne s’en rend pas compte tout de suite, parce qu’on n’a pas encore
lâché prise des barrières qu’on a levées contre notre partenaire. Mais
aucun de nous deux ne serait capable d’accueillir l’Amour séparément.
On a atteint la fin d’un voyage très ancien, sans s’être encore rendu
compte qu’il était terminé. Entre nous et notre partenaire ne reste
plus qu’un léger mur de poussière qui s’écroulera aussitôt qu’on
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soufflera dessus avec un rire joyeux. Et alors on pourra entrer dans le
jardin que l’Amour vrai a préparé pour nous deux.
A chacun qui erre sur cette terre dans une apparente solitude, un
partenaire est donné dont la fonction est de le délivrer et de se
libérer lui-même.
Il n’y a pas d’ordre hiérarchique dans les relations : soit elles sont
saines et sacrées, soit ce ne sont pas des relations.
Une relation insane est basée sur les différences, où chacun pense que
l’autre a ce qu’il n’a pas. Nous nous assemblons, chacun pour nous
compléter et essayer de dérober l’autre, et restons ensemble jusqu’à ce
qu’il n’y ait plus rien à voler, puis poursuivons notre chemin. (On
prend plutôt que de donner).
Dans une relation saine, chacun a regardé au-dedans et n’y a vu aucun
manque. Acceptant notre complétude, nous voudrions l’étendre en se
joignant à un autre, entier comme nous. Il n’y a pas de différence de
Soi, seulement des corps différents, et par conséquent, il n’y a rien à
souhaiter prendre chez l’autre. L’union continue à s’étendre pour aller
au-delà d’elle-même, car ce qui est né d’une saine relation ne prend
jamais fin.
Dans chaque relation renaît l’aptitude à communiquer au-delà des corps,
au lieu de séparer. Et chacun voit dans l’autre le parfait abri où son
Soi profond peut renaître en sérénité et en paix, car il est pleinement
accepté.
Une saine relation est basée sur de saines valeurs : un état d’esprit
commun, où les deux sont heureux de remettre toute erreur à la
correction, afin que les deux puissent être guéris joyeusement en n’en
faisant qu’un.
5. LE PARDON PROFOND
L’un des outils pour accéder à l’Amour-vrai est le Pardon profond, car
c’est la seule défense qui ne peut être utilisée de manière destructive
et peut seulement guérir / corriger l’erreur (faire disparaître la
peur, le monde perçu).
La meilleure défense est celle qui ne peut attaquer (la douceur), car
elle ne peut jamais se retourner contre nous.
Quand on arrive à voir, non plus avec les yeux du corps mais avec la
vision spirituelle (le cœur), on ne voit plus les erreurs du monde-
perçu (peur, colère…) qui n’ont plus aucun sens, on ne voit plus que
les possibilités de Pardon profond.
Le Pardon profond ne contient absolument aucun élément de jugement.
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Ceux qui attaquent sont les vrais pauvres. Cette pauvreté appelle à une
générosité de notre part, non à un endettement supplémentaire !
Ne demandons pas d’être pardonné, car c’est déjà fait. Demandons plutôt
à apprendre comment pardonner.
Le Pardon est source de guérison, un moyen, mais n’est pas une fin en
soi car il ne crée pas.
Le Pardon est aussi une illusion, mais qui nous rapproche de la Vérité.
C’est un pont qui permet d’aller de la perception à la connaissance.
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L’Amour-vrai ne fait pas partie du monde-perçu, son siège est dans la
Réalité de l’Eveil où il ne peut jamais être menacé (« Rien de réel ne
peut être menacé »). Tout acte d’Amour-vrai réalisé dans le monde-perçu
est donc réel et sert de passerelle avec la Réalité de l’Eveil.
Toute pensée sans amour doit être défaite, c’est-à-dire laissée de côté
sans en tenir compte.
Nul qui aime vraiment ne peut juger et ce qu’il voit est libre de
condamnation.
Un bonheur qui nous échappe ou aux formes changeantes est une illusion
sans signification, car le vrai bonheur est constant, comme la joie. Et
la vision constante n’est donnée qu’à ceux qui souhaitent la constance.
Car ce qu’on désire, on le voit, et on pense que c’est réel.
Chaque miracle a un effet boule de neige, car qui a reçu une expression
d’Amour totale est alors capable de l’offrir à son tour.
Les miracles ne peuvent pas être donnés dans le but de guérir les
apparences qui ne nous plaisent pas.
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Le miracle est l’opposé de l’égo à tous égards. C’est un rêve, mais
heureux : le monde paraît beau, bon et doux, on y circule en paix.
Alors que le rêve de l’égo est fait de haine, de cruauté, de douleur et
de vengeance, de la peur de mourir et de la soif de tuer, de l’illusion
qu’on marche seul dans l’univers. Le miracle pardonne quand l’égo
damne.
Nous ne nous sommes pas créés nous-mêmes, nous ne pouvons donc pas nous
détruire nous-mêmes. Nous n’avons pas ce pouvoir. Nous pouvons
seulement croire qu’on est attaqué, croire en la maladie, croire en la
mort. Ce n’est pas pour autant que ces concepts sont réels.
La peur est toujours un signe de tension, elle surgit à chaque fois que
ce qu’on veut est en conflit avec ce qu’on fait. C’est la preuve qu’on
n’est pas décidé et que notre esprit est divisé.
Les pensées qu’on a (de peur ou d’amour) reviennent dans notre esprit
et déterminent notre perception.
La peur est un symptôme de notre profond sentiment de perte.
Tant qu’on a peur des autres, on a peur de l’Esprit vrai. Et ceux à qui
on n’a pas pardonné, on les craint. Et personne ne peut véritablement
aimer avec la peur à ses côtés.
Chaque fois qu’on ressent une menace, c’est parce qu’on défend une
loyauté mal placée ou mal dirigée (via l’égo).
On ne peut pas être blessé ailleurs que dans l’égo. Montrer aux autres
qu’ils ne peuvent pas nous blesser et ne leur faire aucun reproche,
c’est laisser de côté le fonctionnement de l’égo pour se connecter à
l’Esprit vrai.
Nous avons tout à disposition et sommes les seuls à pouvoir nous priver
de quoi que ce soit.
Notre besoin imaginaire d’attaquer est la seule chose qui nous empêche
de reconnaître tous les appels à l’aide comme tels. La peur est un
appel à l’aide. Il faut laisser l’Inspiration universelle la
transformer en vérité et donc apprendre à percevoir les attaques comme
des appels à l’Amour.
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Seul l’Amour est fort, car il est indivisé, entier. Et les forts (ceux
qui aiment et se savent aimés) n’ont pas besoin d’attaquer : on attaque
parce qu’on se perçoit comme faible, on oublie qu’on est égal-e à tous,
et on veut se défendre contre d’autres « plus forts ». Reconnaître son
invulnérabilité, c’est reconnaître qu’une attaque n’a absolument aucun
effet sur nous. L’attaque est toujours contre soi-même, mais dans la
Réalité (de l’Eveil), pour notre Esprit vrai, elle n’a aucun effet.
Nous ne nous mettons pas en colère contre des faits, mais contre leur
interprétation. Or c’est notre propre interprétation. Et donc la colère
n’est jamais justifiée.
Si on peut être blessé par quoi que ce soit, on peut voir une image de
nos souhaits secrets. Et dans notre souffrance quelle qu’elle soit, on
peut voir notre désir dissimulé de détruire et de tuer.
Rien ne sert de donner des châtiments, ni de faire des sacrifices. De
même, il ne faut jamais attaquer ou terroriser autrui, mais l’honorer.
8. LA PAIX
On ne peut pas entrer dans le monde de la paix seul, car tant qu’on en
laisse un seul de côté, on ne peut y accéder.
Ne gardons pas les cauchemars qui sont des dons indignes, des fausses
créations ; apprenons à rester calmes dans le tumulte, car la quiétude
est l’unité, la fin des dissensions, le voyage qui mène à la Paix. Les
illusions du monde-perçu ne sont que des images qui nous retardent dans
notre voyage.
9A) CROYANCES
Toute notre misère vient de la fausse croyance d’être impuissant.
Il n’y a rien qu’on puisse cacher, mais il n’y a rien qu’on souhaite
cacher.
9B) LIBERTÉ
Nous sommes libres de croire ce qu’on choisit de croire et ce qu’on
fait témoigne de ce qu’on croit.
9C) LA MORT
La mort n’existe pas, seule existe la croyance en la mort.
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9D) LA FOI
L’absence de foi mène aux illusions ; sans foi, on perçoit l’autre
comme un corps et le corps ne peut pas être utilisé dans un but
d’union. C’est l’esprit qui doit être guéri, non le corps.
Avoir la foi, c’est guérir, car la foi fait partie de l’Amour comme la
peur fait partie de l’attaque. La foi est la reconnaissance de l’unité,
c’est choisir de passer sur les erreurs de l’autre en les considérant
comme insignifiantes, car ce qu’on décide de voir en l’autre, c’est son
Esprit vrai. La foi ne se tourne pas vers le passé pour condamner et ne
voit en l’autre que ce qu’on verrait en soi.
On ne peut pas avoir foi dans le mal, qui n’existe pas, mais on peut
avoir foi dans la possibilité qu’une erreur soit corrigée. Chaque
erreur est un appel à l’Amour ; ne la gardons pas cachée mais portons-
la à la lumière de l’Inspiration universelle.
Tout ce qui mène à la santé d’esprit et à la joie, tout ce qui est uni,
où nul ne perd afin que chacun gagne, tout cela est digne de notre foi.
Si quiconque doit être gagnant, c’est que tous doivent gagner. Car il
est injuste que l’un doive manquer de ce qu’un autre a, et cela est une
forme de vengeance. Etre juste, c’est être équitable et non venger.
Amour et justice sont pareils, et c’est pourquoi la miséricorde et le
Pardon sont des valeurs pour l’Esprit juste.
10A) PUISSANCE
Nous ne sommes pas impuissants devant ce qui nous est fait. Mais
reconnaissons seulement nos erreurs et leurs effets seront effacés.
« Je suis responsable de ce que je vois.
Je choisis les sentiments que j’éprouve et
je décide quel but je voudrais atteindre.
Et tout ce qui semble m’arriver, je le demande,
et je reçois comme j’ai demandé. »
Notre pouvoir de décision est tel qu’il détermine chaque situation dans
laquelle on semble se trouver par chance ou par accident. Acceptons la
force et non la faiblesse de pouvoir vouloir, tout en reconnaissant
qu’on ne s’est pas créé soi-même.
Nous imposons des limites à la communication, car nous avons peur des
gigantesques possibilités de communication entre les esprits.
Nos pensées ont un pouvoir énorme. Nous préférons l’ignorer, car cela
nous effraie, mais toute pensée produit une forme à un certain niveau.
Souvenons-nous que le monde-perçu est produit par nos pensées, et
surveillons attentivement ce qu’elles reflètent, car c’est ce qui nous
sera renvoyé.
10B) CRÉATION
Nous avons tous une aptitude à créer, mais nous pouvons l’utiliser de
manière inappropriée en faisant des projections dénuées de sens et
visant à combler un manque qui n’est pas réel.
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On souffre quand on a mal utilisé sa puissance créatrice.
Tant qu’on croit que la peur est possible, on ne peut pas créer
vraiment.
11. LE JUGEMENT
Voir les défauts chez l’autre, c’est rester tous les deux dans l’enfer
du monde-perçu. Quand on est bienveillant envers les erreurs de
l’autre, on les annule et on abrège le voyage pour tous les deux.
L’autre est le miroir de nous-mêmes, dans lequel nous voyons le
jugement qu’on a posé sur nous deux.
On ne peut pas juger qui on est, mais on peut juger ce qu’on a fait, et
ne conserver que le bon, lorsqu’on aura compris ce qui est digne et ce
qui ne l’est pas.
On ne peut blâmer personne, car le blâme ne peut être défait que s’il
n’est vu nulle part. Condamner quelqu’un, c’est se bloquer l’accès à la
Réalité de l’Eveil.
Ce que l’autre fait, on le fait avec lui. Le rôle qu’on lui donne est
le nôtre car on suit la voie qu’on lui a indiquée parce que c’est notre
jugement sur nous-mêmes.
On a voulu juger d’où l’on vient, juger l’Esprit vrai, et on croit que
c’est l’Esprit vrai qui nous a jugé.
Croire qu’on peut être injustement traité n’est qu’une autre forme de
l’idée qu’on est privé de qqch par quelqu’un qui ne serait pas nous.
Cette croyance risque de nous porter à chercher notre innocence au prix
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de la culpabilité de quelqu’un autre : l’accusation d’attaque est une
forme d’attaque. En fait le souhait d’être injustement traité est une
tentative de compromis qui voudrait combiner l’attaque et l’innocence.
On ne peut pas se corriger soi-même, comment pourrait-on prétendre
corriger autrui ? On ne nous demande pas de changer les autres, mais de
les accepter comme ils sont. Car leurs erreurs ne peuvent en rien
modifier leur Vérité profonde, ni la nôtre.
Notre but est de nous dévouer à la guérison des autres (leur apporter
la joie, les rendre heureux), car ce qu’on veut garder, il faut le
donner.
Les épreuves sont des leçons qu’on a manqué d’apprendre et qui sont
présentées à nouveau, de sorte que là où on avait fait le mauvais
choix, on peut maintenant en faire un meilleur, échappant ainsi à
l’ancienne douleur qui nous habitait depuis. C’est une possibilité de
guérir une ancienne douleur et le message envoyé est « Choisis à
nouveau ».
Usurper des fonctions qui ne sont pas les nôtres est la base de la
peur : notre seule fonction est de demander (Voir le problème/demander
la réponse/l’accepter quand elle vient).
Notre fonction est d’aimer dans un lieu sans amour fait de ténèbres et
de tromperies, car c’est ainsi que ténèbres et tromperies seront
défaites.
Les solitaires sont ceux qui ne voient pour eux aucune fonction à
remplir dans le monde.
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Pour corriger la particularité, l’Inspiration universelle propose à
chacun un rôle particulier. Par un acte de fidélité particulière envers
un proche, perçu comme autre que lui, on peut apprendre ce qu’est
l’Union.
13. L’APPRENTISSAGE
On peut convaincre les autres par notre propre exemple, les aider si
c’est leur souhait, comme on se fait aider ; et ceux qui veulent être
différents, attendre simplement qu’ils changent d’esprit.
Ceux qui font des erreurs, qui ne savent pas comment se défaire de leur
culpabilité autrement qu’en attaquant, sont ceux qui ont manqué
d’apprendre : ils ont besoin d’enseignement, non d’attaque. Attaquer
ceux qui ont besoin d’enseignement, c’est manquer d’apprendre d’eux.
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Il y a un test qui permet de savoir si ce qu’on a appris est vrai : si
on devient entièrement libre de toute peur et que ceux qu’on rencontre
ou qui pensent à nous partagent notre paix, alors on peut être sûr
qu’on a appris la leçon de l’Esprit vrai et non celle de l’égo.
Tout ce que nos maîtres et nos modèles ont appris nous appartient.
L’un de nos plus grands pouvoirs est notre aptitude à apprendre. Il est
suffisamment fort pour nous enseigner que notre volonté n’est pas la
nôtre, que nos pensées ne nous appartiennent pas, et même que nous
sommes quelqu’un d’autre.
Ceux qui enseignent savent que le monde est gouverné par un pouvoir qui
est en eux mais n’est pas d’eux. En s’appuyant sur cette force, ils
regardent un monde pardonné.
Ceux qui veulent apprendre (et enseigner) passent par une période de
défaire. Ces changements aident toujours, car les éléments extérieurs
entrainent des changements intérieurs. Ensuite vient une période de
tri : toutes les choses qu’on décide doivent être basées sur la
capacité d’aider. Toutes choses, événements, rencontres et
circonstances, qu’ils paraissent à priori négatifs ou positifs, sont
des aides. Ensuite vient une période de renoncement : il s’agit
d’abandonner tout ce qui est sans-valeur. Puis vient une période
d’apaisement, une période de paix permettant de consolider son
apprentissage. Il sait qu’il n’ira plus seul car il a de puissants
compagnons à ses côtés. Ensuite vient une période de perturbation : on
réalise qu’on ne sait rien de la valeur des choses ; il s’agit de
mettre de côté tout jugement et de demander ce qu’on veut réellement.
Finalement vient la période d’accomplissement, qui consolide
l’apprentissage.
Celui qui enseigne a confiance, car il sait qu’il ne fait pas selon sa
volonté personnelle.
Etre généreux, c’est donner pour garder. Ainsi on ne veut rien qu’on ne
puisse donner, car quelle serait la valeur du reste ? Garder pour soi
seul revient à perdre.
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Quand on est sûr-e du résultat, on peut attendre, avec patience et sans
anxiété le juste moment.
Ceux qui ont l’esprit ouvert sont en paix et savent lâcher prise de
toutes choses qui empêcheraient le Pardon profond. Ils sont prêts à
désapprendre.
PISTES DE LECTURE
Voici quelques documents que j’ai lus et appréciés, et que je peux
suggérer pour le moment …
A compléter, bien sûr, car il existe de nombreuses études et réflexions
autour d’Un cours en miracles…
OUVRAGES
LES SUPPLEMENTS D’UN COURS EN MIRACLES. Foundation for inner peace. Ed.
Octave, 2010
SITES INTERNET
www.illusio.ch
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