La Cité Arabe de Tif À La Veille de L'hégire - Lammens, Henri, 1862-1937
La Cité Arabe de Tif À La Veille de L'hégire - Lammens, Henri, 1862-1937
La Cité Arabe de Tif À La Veille de L'hégire - Lammens, Henri, 1862-1937
BEYROUTH
Tome
(SYRIE)
4.
VIII, lusc.
p.
H.
LAMMENS,
S. J.
IVPRIHERIE CATnOLlQCE
BEYROnn
(SIRIE)
1931
3c.
-7
iT^
AVANT-PROPOS
le titre:
sicle
de l'Mf/ire,
j'ai pulili
dans
Bruxelles, une modeste'esquisse gographique; rdaction d'une leon professe, l'anne prcdente,
les trois
la
premiers mois de
Y Institut
biblique de
Rome,
j'ai
repris
fait
du Berceau de
l'islam, -
du Higz,
la veille
les
les 'Faqafites.
La rdaction de
tre
monographie
me
sommairement. Je
le ton de la confrence.
On y
commenc
la rdaction
Rome,
il
y a dix
(1)
116
gagn
Je
MLANGES DE l'uNIVERSIT
tre remanis et
S.
JOSEPH
[4
mme
recomposs. Je ne
me
me
suis propos
Mais, en dpit du
musulmane
pour exalter
le calife
'Omar.
Mo'wia,
il
tait
les
com-
patriotes de Zid et de
Haggg, de montrer
l'uvre -
Ce travail formant
pour
la continuation
peu nombreux
ils
La
lettre
rfre
INTRODUCTION
rtes
Bdouins.
L;i
doux Mocquos .
sion.
Noiiibi'o restreint
;
doa
Compagnons
la
Eutraineurs d'hommes
Les Tifitea,
Omayyades dans
Le Berceau de un groupe de
les
l'islam a
montr quelle
tait la situation
l'hg-ire,
politique et
au nioment o
Mahomet, s'apprta
la Rpublique
la
matire de l'islam
f^^-Vi sjU.
ne s'agissait plus,
/?i;r/aw/(?
A cette
besogne pratique,
le savoir-faire
d'Abo Son
La mission nouvelle
oeuvre.
habilet, en dpit de
en eu.x-mraes et dans
de
l'-
du
dsert.
marchande de
la
re.
118
Le moment
MLANGES DE l'uNIVERSIT
est
S.
JOSEPH
[6
cette
fraction de la race
arabe, d'tudier ses aptitudes pour le rle qui allait lui tre dvolu.
veille
la
bdouine, se trou-
dans une
srie d'oasis,
grandes
la plupart
;
le
chapelet de palmeraies
s'g rainant le
Arabes voisinent
et se disputent la
prminence
et
taient colonises en majorit, pour ne pas dire en totalit, par des Isralites.
Mme
il
n'est
Au moment
de l'hgire, quand
les Juifs
du Higz.
celles
de Qorais
Dans leur
prcis de
dogmatique
mme que
les
(1)
Nous adoptons
Ta'i/' oii'U,
Comme
TurHis-
pin
son
nom
toire de la
vie de
Mahomet,
Il
I,
37.
assure
p. 227, n. J)
que
les
ment
Taffa, Taif ou
Tajef .
I,
() Cf.
Berceau de l'islam,
la rgion de la
113183.
;
(3)
II,
Dans
Mecque
la seule
oasis, situe
au sud de Mdine
cf.
Ay.,
179, bas.
7]
l'Orient.
les
INTRODUCTION
ni
119
Propagande
fort efficace,
mais
ni plus
nous transJ^
j'c^I
que
fj'il
celle
de
J-
lt^
I->'*-I
J^
(1).
Etrange phnomne, en
lettre
que
la
diffusion
d'une religion,
demeure d'abord
Du temps
s'coulera avant que leurs cousins des villes russissent leur inculquer
les
(2).
maintes reprises,
le
leur
a gracieusement
Juif ou
dpch
chrtien
oyi
jt
^j.
un proplite national
sorti
,
un prophte
(*f-*
de la
gentilit
arabe, (/>,
un homme,
semblable eux,
JrJ
mme
de leurs tribus,
p^-'^'t
^j-'->-
que
le
'4;il
en une
>>:
^.j^
^-^
^'-^ (3).
Mahomet ne
(4).
Ht.,
le
Qoran (5),
le
le
dvelop-
prte
empches d'apprendre
le
le
Qoran
affirment-ils
;
Bdouins de Basra,
I.
S. Tabaq.,
138, 10 etc.
(3)
Qoran, 18,
1.
:
(4) Cf, Qoran, 2, 146; 3, 158; 7, 156, 158 (cf. 62, 2); 9, 129, 10, 2
12, 2
;
13,37;
14, 4;
16,
105, 114
19, 97
20, 112;
1,
46, 11;
50, 2.
(5)
Qoran,
8, 5.
Comp. Soyot,
Itqn,'
1,
115 etc.,
II,
2 etc.
20
le parallle
MLANGES DE l/UNIVERSITE
avec
les
S.
JOSEPH
[8
sur
Quand
les
il
se proclame
envoy
tous
les
hommes
( 1 ), il-
faut comprendre
hommes, nomades
et sdentaires,
grands et pe-
Tihma,
site; partant,
me
tait
Douze
re-
incomprise
syllogisme
Ils
le
pouvait tre retourn contre l'auteur du Qoran et contre tous ceux, orientalistes
ou non
(2), qui
Maho-
le privilge
de l'immortalit.
1
S'il
de faire dfection
(3).
ralis,
Le Prophte arabe
miner
s'tait flatt
les
mentalit.
La
(1)
Comp.
Qni-an, 2, 57.
(2) Cf.
Mo\lwia,
420427
la
question demeure ouverte. Voir aussi plus bas. Noldeke, Der Islam, V, 168, maintient la
mission mondiale de l'Islam et la conscience de Mahomet cet gard. Cette thse com-
9]
l'lP
A LA VEILLE DE l'hOIRE.
d(^
INTRODUCTION
121
doute rinactivit
vie,
Maliomet, durant
les
A la
ils
J=
1^1
et se rvoltrent contre
Abo Bakr.
mouvement
eux
La
dfection do la ridda
ainsi la
l'clips
S'ira qualifie ce
r-
Compagnons de Mdine,
totale
diviss entre
(1),
la
du monothisme qoranique,
prirent sur eux de continuer
on en
mandat,
ils
bauche par
Prophte.
La sanglante
hommes
se sentaient capables.
russi-
comme
le matre, le
prophte arabe
, ils
furent et
eux-mmes
d'un
milieu bdouin,
ils
du mariage
des tribus.
longue date,
avaient, dans ce
ils
s'taient initis
aux moyens de
intellectuelle,
(1)
Pour espliquer
groupe
des divisions anciennes entre les clans qoraisites de Hsim, de Taim, do 'Ad.
On
essaie
Asb'ib
le
Whid,
LAMMENS, Jiif,
Mihngct, VUI.
l6
122
MLANGES DE l'uNIVERSIT
S.
JOSEPH
[10
le
nombre
sente-t-on les Qoraisites sans leurs Ahlns, les Tifiles sans les
zin
?
Haw-
Noys dans
la
les
sdentaires
ne peuvent se
pour
les
inspirera l'art des compromis. Elle leur inculquera la ncessit d'entretenir des relations pacifiques
avec
les
Le triomphe de
tion diplomatique.
l'islam
dmontrera
l'utilit
Dsormais
les citadins
mouvement
affifat
la masse,
demeure jusque-l
inerte,
ne s'y adaptera
fourniront les
groupes,
instructeurs chargs
abandonnera
ses continuateurs
le
soin
nature
nationaliste, le sentiment de
pulsion religieuse ft
rence, pour branler leur passivif et les entraner dans l'aventure des
Ma/zi, des conqutes mondiales.
et de
Tif
connaissaient la ''asahyya,
le
nationalisme de tribu
ils
sauront la trans-
chauvinisme arabe.
la suite
du Qoran,
ils
(1)
j^_ u!
Ils
,
en conviennent devant
Mahomet;
Vj U>^> Jp ^tV?-V
ici
Iv&jl
^>
UilanT
i_)_,JI
Sik
3,
Whidi, kshab
;
an-nozoTil, 255.
Le hadt paraphrase
comme
souvent
le
Qoran,
26
28, 57.
Mahomet
dii'e
des Bdouins, au
de l'exgse traditionnelle.
!
comment au 1"
Hrigites
en
majorit de Bakr
Tamm
11)
l'lK
I,A
VKIM.K
I)K
r/llKCIUr-;.
INTRODUCTION
12.'J
exploiteront la lgende
d'Abraham
et d'isiual, anctres de
tous les
BIls
douins.
Mahomet
du Higz.
le travestiront
durent
0[)rer,
qu'ils se laissaient
mener
mme
si
avaient lev de
un
Nous
de plus prs
le milieu,
!'(
intelligents auxiliaires,
parmi
du Higz.
Tif, la
Mecque
Par
elles
commence
/'w///i.
me
contente de rpondre
on
par-
verra
l'invitation
Mecque
;
fait
^'^Ul o,*^
ainsi aimait
dire
Mahomet
(2). Telles
Gand
et
de la Flandre mdivale
on serait
vie,
38 r>5
ncta
AhMl
et l' organisation
A/ii."ir.
Tnif, 10 b.
"it
jm\
mo-
uvre de
l^^yjih ji^ill
^_^J.\
c/.
^,m:anu3C. de
le
la Biblioth. Rlidiv.
du Caire, marqu
n" .S7^.
S'.
Dans
les pp.
7^^
Brockelmann, Ge-
o n'est pas signale cette composition, laquelle ajoute peu nos oonnais-
124
tions
MLANGES DE l'uNIVERSIT
la voisine.
S.
JOSEPH
[12
du march chez
Tif,
Mecque, que
ter
avec Mahomet.
Chez
les
le
Qo;
ran, Tif et la
il
Mecque
s'appelaient o^.^"
:
les
par excellence
(1).
Al-Mak/ca(n,
les
deux Mecques
Mal-
heureusement
nous paraissent d'une douteuse authenticit (2). Nous savons que dans
du duel
(3).
le
savaient enfaon
core
attester d'une
graphique
fait
tait universellele
ment reconnu.
hadt
J^
j'
^"'
ot'-^j
^j
nous
les
le
dans
monts du Sart;
non moins,
(1)
11.
(2) Ibn
Hism,
attribue au lgendaire
Waraqa
:
ibn
Naufal est
cite, ibid.,
518519,
est
pour
le
418,
aude
la connat,
pas plus
Dans
;
la phrasologie
cf.
condamnation
nos remarques
dans
MFOB, VIL
(3)
310-317.
le pluriel
;
Ou mme
;
ainsi
Afkil
= Afkal
Ba.kr, Mo^/am,
116.
Marwatn
=
,
Jtfanti
(morceau
apocryphe,
Raqqatan
d.l.,
= Raqqa.
19
;
45).
53, 1,
Berceau,
I,
16, n. 3, les
pote Gaml.Ay.,
VIII,
dans
;
le
Qoran,
55,
16, 17 et
passim
la
les deux
Nagd
iJjd.,
90,
:
10;
Kopln =:
zim
Kot'ifa
Kawd-
^ Kdzima;
III,
Do'r-Houmma, Divan,
Macartney),
XXXV,
vers 45.
(4) Hanbal, Mosnad, I, 381, 9 ; Whidi, Asb'ib an-nozol, 279. (b) Azi-aqi, Chroniken {Wilst.), 70; I. S., Tabaq., V, 52, 240; Yqot, Mo^'yani,
Wiist.,
13]
INTRODUCTION
125
dans
les
le
haram
niecquois.
riant que la
du Sart, en
se rapprochant
le territoire
de proprits, de
villas,
de bastides qoraisites.
mieux
le
saisir la caractristique
le
commerce peut
justifier l'existence et la
prosprit.
Chemin
faisant,
que l'ensablement
si
au sens de Winckler
Pninsule
Pislam.
une
tlise
que
Berceau
de
vrai dire,
on
les
et
mdinois, les Tifites ont fourni un bien mince contingent au groupe des
On aura
vite
achev de
les
compter
Sahb'is.
musulmacompila-
plus anciens
teurs de Sa/nh et de
cit inpuisable.
III,
334.
126
[14
dconsidres
que ifr
et
Daus
(1).
Dans
la littrature qoranique,
les crits
appels
Asbb' an-nozold
un
etfort
intressant de
l'exgs
l'imprcision
les
du Livre d'Allah. On
Ansrs dans ces
re-
cueils d'AiM/i.
close,
Aussi
le
nom de
dans
:
le Tafs'ir,
exgse qo-
relief,
que ceux
assassin et voleur.
servent masquer les vides, dissimuler la rsistance prolonge, oppose l'islam parla
fut de
la sorte jusqu'au
(1)
Il
poque de
uides
!
Mohallabides
Marwfoi,
Al-
cf.
Whidi, AsW.b,
Oid,
32, Qoran, 2,
;
(3)
Compagnons
;
taqafites a/iort/?nes
II,
100; Hanbal,
Mos^iad, IV,
lgendes fantasti-
III,
669, n 9.361.
Ahnas
du Prophte
Me:;que fYa'qoubi.
Tlist., II,
Bano
loin),
25
E.,
discus-
Tab., Annules,
I,
1674,
J5|
II'
A LA VEILLR UK i/hQIRE.
ibii
INTRODUCTION
127
meurtre du sympfitliique'Orwa
former en martyr de la cause islami([ue ce personnage, victime de rancunes locales, des rivalits politiques, divisant Guelfes et Gibelins de Tif (1). Cette cit ne pouvait dcemment accepter d'tre reprsente exclusivement dans
les
le
compromettant Mogra.
Elle cliargora ses mohadilit, traditionnistes, de lui dcouvrir des acolytes plus dcoratifs, sinon
plus authentiques.
les ouvriers de la
iii-
LorsquB,
spontanit,
cratri-
de noter la ralisation du
triomphe
les foules
o-.i
oM-^i
'U.
lit
(2).
L'adhsion
il
Aces
nopliytes,
manqua
les
la souplesse, j'allais dire, la crdulit des nafs Ansrs. rent-ils se prvaloir de l'avantage
si
rais
si
prement marchande
(3).
Dans
la
tche
II,
Hagar,
-459
autre (inccinuu au
mmo
I
s'agit de
ibid.,
22.
Ibn llagar
{s.
v.)
nom
cit..
Ibn Han-
cf.
E., 11,54,
Pour Abou'l-Basr,
;
cf.
Ibn
Sra,
750752; 753,2.
Sahh. D..
;
on
le
II,
206.
On en
;
fo-
ra autant
IV, 43.
pour les
t'i
fils
de ce dernier
Ay., XII, 45
Osd.
La
relif/ion
Tnif.
128
mes,
ils se
MLANGES DE l'uNIVERSIT
S.
JOSEPH
Il suffit
[16.
de
nommer
ici
'
nombreux collaborateurs
taqafites de ces
hommes
du premier
dans
Mahomet
hommes du Triumvirat.
de l'islam
les
Manqib, un observateur
Au
maudire
la tribu rebelle, le
A.e
de convertir Ta-
'^
J^'
pt^'''
En
de bien loin
rables.
les
favo-
De bonne
la princi-
comprirent la ncessit de
du
califat,
ils
au groupe des
Qoraisites, matres
sans issue.
le
En
agissant de la sorte
nous
verrons
Leur habilet,
leurs talents de
musulmans,
le
reconnatre dans
'Omar
(1)
V Iraq,
lieutenant de
Mo'wia
I,
extrait de
12
a.
theology, jurisprudence
and
17]
S'il
INTRODUCTION
faits,
129
'Omar ne
se
il
en mourut victime
et,
aprs
lui,
deux successeurs.
politi-
pouvait tre assume que par la tribu de Qorais. Dans cette lutte contre
l'indiscipline de leurs sujets, s'tait us
le
o jj-iljl
Avec
du
califat, l'instauration
wia, Yazd, 'Abdalmalik, Wald, ces noms fameux rsument cette priode. Or, ct de ces souverains qoraisites, on peut tre sr de rencontrer
invariablement des lieutenants taqafites. Seuls parmi les Arabes, les Qoraisites possdaient le sens
ncessit politique.
gilg, leur
Hag-
admettre
le
primat
Depuis
le
le privilge
de four-
Wald
I,
monarque
qoraisite,
mais
le
Hagg^;
la
collaboration des
Omayyades et de leurs ministres de Tif est due, en majeure partie, la fondation du califat arabe, organisme politique dont la ruine aurait pu compromettre, au premier sicle, l'avenir de l'islam. Cette constatation nous
I,
29072914.
MUnges, VIII.
LAMMENS, Tif.
3.
17
LA REGION DE TAIF
La chane du Sart.
ville.
La
entre la Mecque
et
Tif.
Site
de
la
Le
mont Gazwn.
Pturages et
forts.
Rokba, Al-Waht
Hameaux et centres de culture. Proprits qoraisites. Al-'Arg, Lyya, Al-Wagg et son sanctuaire. Le creusement des puits.
;
eu l'occasion de mentionner
paralllement la
le Sart,
montagneuse,
s'allongeant
Cette
massive pine
(1), s'incline,
les terres
dorsale,
Higz
du
ma, vers
chaudes
du
(xaur.
La faade
Sart domine
laire
y a pratiqu d'innombrables brches, creus des cirques, perc des dfils. Ces troues facilitent les communications entre les tribus de
l'intrieur et les cits
commerantes du Higz
(2).
L'activit sismique a
(1)
Nagd
;
Bakrl, Mo'-jam,
I,
8,
1.
14.
On
plaoe Tif
dans
la
Tab., Annales,
958,15.
cr}
L'origine de cette
c^Ua^
CjjLaj
C>j
^ j^ V>'
i_/_^l
*J^'
^^
ji?JI
De
loc,
l,
Lahmides
W^o^j
>lj
wiJall Jl
(Tab.,
cit.)
(2)
comme a l'poque de l'inscription de Namra, o ello reprsente une ralit. On appelle marejfi ces troues, ^i+j jby. iiUI Lii-i)) Baki'. Mo'-gam, 544.
;
Sur
19]
TIP A
LA.
VEILLE DE l'hGIRE.
LA K KG ION
131
d'artes, de
ciel-
un entassement
sommets, d'aiguilles
et
de tables,
Entre
les
l'Erythre
le tribut
'
Peu avant
d'atteindre la latitude de la
Mecque, vers
le point o,
par
Na'mn
bouquets d'acacias-ark
larit.
(2), le
La chane
se
muraille rocheuse.
atteint une altitude
tel serait le
(?),
comme
Liban syrien,
le
prolongement
Ymen.
prend alors
le
nom
Dans
leves
la partie
les plus
mont CTazwn(5).
Pour l'Arabie,
(1)
le
Sart
.4^., VI,
25
Chro-
niken (Wtist.)
(2)
336.
Voj/ages,
I,
81
cf.
Berceau,
I,
69
Ham-
Dans Ay.,
II,
au lieu de
Sar'it
(dans
le
pays d'Er
Comp. YqoQt, E. V, 59
Yqot, B. V, 59, 60
Il
;
ou dit
Hamdn, focTra,
121.
domine
la ville
le
(1834-1844),
l'appelle
;
p.
329.
massif montagneux de
798
,
Hamdn. Gara,
.
49, 2,
i^ J~f
attention
JUI
la
son
se borne
(6)
la posie et le hadvt.
;
Tamisier, Voyage,
1,
291, 292.
132
[20
fer
Gazwn
et s'ouvrant
dans
la direction de la
Mecque
(1),
Entre cette
trois
marhala
(2)
;
marhala formait
halte journalire,
le
du voyageur ou du chamelier
la prsence
(3)
Sart,
les steppes
du Tihma
(4).
Pour
les
communications entre
la
les
longueur de
Kod,
rude et
effroi.
Le topographe mecquois,
trop galant
Qotbaddn
en parle avec
l'utilisait,
quand
au
une
aventure
amoureuse rclamait
Mahzoiimite
pays de Taqf
(1)
(2)
Cf.
Burckhardt, Voyages,
cit.,
I,
cit., I,
271
272.
Gogr., 316, 9.
Maqdis op.
cit.,
212
359
Ya'qob,
;
(Istahr, op.
19, 9
manque
Burckhardt parle de
ij.^!lj
comme
Cf.
Ibn
Gobair,
/oc. C<.
I,
lequel ajoute
jijl Jt,-donc
petites
journes.
Snouok Pour
Hurgronje,
(3)
Mekka,
Wiist.
cit.,
III,
79, 11.
15-20.
106,
Le Ilandbook
et
I,
Tif
et
(4) (5)
Burckhardt, Voyages,
1,84, 85,
;
87
Bakr, op.
Burc-
khardt, op.
dis,
Wqid,
Ma'j'i:ii
(Well.), 251
Hamdn,
ne
parle
loc. cit.,
Maq-
1,
85. 18.
I,
Pour
les
deux routes,
L.
Roches,
de
316,
quo de deux
prcdente
journes
Tamisier,
352 compte un
maximum
25. heures.
Dana
ma
me
21]
LA RdION
133
trois tapes.
rcits
si
vivants,
il
prcision topographique.
Par
du texte qui
Omajyade
^\j
j_jtl.il
pote, lequel,
condamn
la dtention perp:
tuelle, plagiera,
Qualis artifex
pereo
^y-'^\
nom au
village d'Al-'Arg,
dans
la ngioii
ville,
de cette
les
((
le
dpendances
ville
Par
ailleurs VAjni,
dans un passage
nant la Mecque
la
Gazwn dsigne
ici le
le
Djobel Ivora
M.
discern Ouadi
Muna
mais
(1)
Ay.,I, 165.
Av.,
I,
(2)
156, d.
1.
^jt.
ou ^UJI
le
jl;
el
Aj/.,
I,
154
Qotaiba,
I,
;
Poesis, 365, 3.
8i5
il
i
'Ogaim ne
connait
plua.
Serait-ce
Ras
Kora de Burckhardt,
et Tif. C'est
un record
(3)
A/.
I,
155,
et
remplacer
111,
le chilTre trois
ti^
CVJ par
les
trente-trois.
Sur Fotoq,
cf.
Yqot,
Alo'-i/am
(Wiist.)
dans
cil,,
1S7, 11.
20.
Un
Mecque.
la
I.
Hamda.
Fotoq
et
la
Mecque sur
(4)
mme
latitude.
'Arj^; ll<3
aO J}'
Comprenez
entre du
Tihma
;
Comp.
Burckhardt, Voyages,
Sira, 272, bas
;
I,
De
la
Ibn Hism,
cf.
Burckhardt, op.
cit., 1,
134
MLANaES DE l'uNIVERSIT
les
S.
JOSEPH
[22
deux tapes
montagneuses
Jrf'
4).
succession de val-
crales alternait avec celle des arbres fruitiers et les bocages forestiers.
(I).
Leurs forts
taient frquentes par les bcherons, les charbonniers et aussi par les
goudronniers et
les rsiniers.
Ceux-ci recueillaient
le
gomme
ils
goudron
(2),
la gale
du chameau
(3).
La
vie,
le
mouvement rgnant
(1)
295
Pour
les
environs de
I,
Al-Hadjdjdj, 12
(2)
jl ij5
odorante pour
de
les
le
fumigations
culte de
si
V encens dans
Jahveh
j;,V.H
Jj^\ V.
vl?
'^^
^
et
-*i^-"
ci\j
J^ ^
le
o^i-J
1. jc-'^t
dans
Sart).
La comparaison
18.
est familire
aux potes
8;
haut
137, bas
9,
d.
I.
Sart
Tamisier,
i^,
notice d'al-'Argi
Ag.,
et VIII, 145
cf.
Ag.,
IX, 82.
23]
LA RlOION
35
mec-
et de la rgion
quoise.
En
Bb as-salma, on rendistant
La mre du
imm-
(1).
donne du Qmofis,
et le
premier village rencontr s'appelait Loqaim (2) dernier Al-Walit, (3). Loqaim se trouvait, nous le savons, sur la
le
et
par rapport Tif, n'tant nulle part indique d'une faon bien
Al-Waht
( .
(5) avec le
I,
toponyme Ouahad,
le
Voyage,
D'aprs
vagues de
Au
que
pied du
et des
champs o
cha-
feuille,
du Nagd, par
les
le
hameaux
(6),
(1)
I,
Himdn,
op.
cit.
121, 5
Yqorit.
Mo'gam, Wiist
III,
113
Tamisier, Voyage,
272, 320.
(2)
-V.'j <^JJ
J* i^j
'Ogaim, man.
cit.
ni
dans
les
anciens
Pour
comme
nous.
a.
20
a.
cit.
20, a le place
Wagg
qu'il
identifie
86, 87.
136
re
:
MLANGES DE l'uNIVERSIT
S.
JOSEPH
[24
cette dernire
un
him, une
tait
fertile et
**^*
unie
.
comme
la
paume de
la
main
(2).
'Arg
un vrai village,
'iJ
Il
Waht
(3),
lequel
d'Al-Lyya
(4), fortin
peine
si
certains
(1)
Ag.
I,
Hamdn,
4R9, 625,
ihid, 11.99).
187, 15.
au lieu de
ololi
Yqot W.,
I,
823
II,
AI-Lyya
et Basai (et
Burckhardt, Voyages,
Lire olJi non
IjA-
221 place
289.
II,
81 et les de
l'existence du fortin
3.
1.
13.
et citadins
;
nomades
I,
289, 8.
(4)
Layya (comme a
au midi de cette
l'dition).
vol. de
Ly eh
est
place au aud-est de
5)
Tif
ville,
la
par l'auteur,
(II, p.
II,
('
221.
Hamdn
1215.
II,
op. cit
Lyya
et
Gildn
l'est
dans
187,
;
la direction
du
Nagd. La
station
Hamdn,
Entre
9.
Lyya
Voyage,
Sui*
histor.
sur l'Arabie,
Paris, 1839.
(5)
cit.
^ Jl2i ^st
j j\
'Ogaim, op.
14, a.
122
III',
IV.
W.
376-77, Chroniken
W.
II,
47.
Tab.
1670-71,
Lyya).
:
I.
S.
Tabaj.,
110, 4,
Ibn
Him, Sm,851, 2
( ajouter Vi)idex
(6)
I.
s. v.
S. Tabay., V, 376,23
^UUI
j^j\
i\j,
-LJ
Hanbal
Mosnad,
III,
416
distance; Yqot,
W,
I,
et
Tif.
1
tbid., I,
1,
506, to-
Mecqne
a d.
D'aprs
Y-
116,
Gafn serait
jiJUiili
que ce to;
ponyme
48, bas.
W.,
II,
25]
connat
Lyya
il
orthographie
Z/? et
137
un
ruis-
Tamisier
(II,
5)
y a not
ceux de Talfa
et enfin
une grappe
(sic)
de maisons
lieu,
gograplies et encyclopdistes
les localiser par le procd
comme Yqot et
essaient de
leur suf-
An
n'tait
de ce qu'il
domaine du Sart
dfaut de centres importants, on rencontrait partout dans la camflorissantes exploitations agricoles, cultives pour le
pagne de
compte des
Les grandes
la
Mecque tenaient
toutes possder
pre de 'Amrou ibn rgion de Tif. On voyait des octognaires al-'Asi escalader la rude monte du Sart, moiti pied, moiti ne,
tel le
Waht
(2).
la condition
nu
calife,
'Omar exprimera
le
Hattb, n'ait pu lui procurer un pied terre, prs de Tif. De grand cur
il
se dira dispos
C'est l
le
cit., 20, b,
propos do
Waht
-.j
li^,^ JVI
L;i
jj^-il' l^jt-j.
Au temps
Voyage,
,
I.
El-Wahab,
lire
Wahat que
le
Ea7i-
dbook of Arabia
I,
(2) BalJor,
Amb, 84
LAMMENS, T'f.
4.
Mlanges, VIII.
l8
138
le prix attacli
MLANGES DE l'uNIVERSIT
S.
JOSEPH
[26
n'en va pas au-
( 1)
il
aux
terres
du Sart
le
(3).
Le mme 'Omar
vaste domaine de
Rokba
qu'il
Un
pcli la
Mecque, aurait-il
;
m'inspire
plus de crainte
V
fois
j'.
\f^
'^
l^yi ilLiJ
(5).
mme
Bdouins du Tihma
s'y sentaient
'Arg,
(I
grossier caban
valant
500
dinars
(1)
1.
A^.,
I,
88,
la rgion de
Tif
Ay.,
155, haut.
cit., 1,
(2)
Tamisier, op.
Higz l'emportent sur vingt en Syrie; Al-Mottaq, Kanz al-'omm'd, (Haidarabd, 1313
H.), VI, 256, n. 4620.
(3) 'Ogaim, op. cit., 9 a (4)
;
On
le place parfois
posse.ssions,;
autres identifications,
,
Yqot
W.
II,
809
prdcesseurs
Azraq,
W.,
363, 5 d.
I,
Il,
1.
;
366.
Nahb ('Ogaim,
21 a ple Nahib)
;
1573
taqafite
'Ogaim, op.
21 a
(5)
dans Yqot,
W.
sup.
Azraq
W.
loc.
cit.
cueillis
4321
etc.
ol^
62,
II,
;
84, 4, 14
XI, 83, 10 d.
1.
146, 5
111.
le
157
la
p.
158, 10 de
au
Al-'Aqq,
lieu
21]
TIK A
LA.
VRILLE DE L'HaiKE.
LA RGION
139
Dans
l(>s
Wagg.
Aucune
localit
frquemment
cite
dans
les
En
dpit de
cette clbrit, nos auteurs n'ont pu se mettre d'accord sur son identit.
la plus
Wagg
(///tj
le
nom d'une
valle, voisine
de cette
ville. C'tait
ts (3), couverts de
bouquets d'acacias
La belle Compagnons
du Prophte.
Celui-ci,
pour
les calmer,
beaux au Paradis
chronographes, de
(4). Certains
l'hgii-e,
atteignaient
46 empans
~>^
ou
mme 30
cou-
Wagg,
Zobaida,
femme de
ne
Du
village de
Wagg
lS, 19 lire
G^ au
;
lieu de
Cj^
Aij.,
I,
154.
Et dans
ses potes
<Ogaim,
op.
cit..
;
6,
9 a
Omayya
^.j
Divan
III,
Z7.
I.
;
12
Bak-
frquemment
^_
faible tendue
75, 76, 133.
cf. A'/.,
Wagg,
W.,
II,
Dans
"Wagg semble
= Tif
Remar-
quez dans la
topograi^hie taqafite
la frquence de l'addition
Ainsi pour
Wagg,
Lyya, Gildn.
(3)
Et de plantureux pturages
la rgion.
Hamdn, Gazira,
120, 26
211, 22.
Leur abon-
les
jj
C'est
ici
plus haut
(5)
(6)
Tamisier, Voyage,
I,
302.
b.
Dans une valle, voisine de Tdif, appele Barad... l'endroit s'appelle Wagg (sic); Hamdn, Ga:)-a. 120, 26. L'une doit sans doute tre cherche Honain. Zobaida en sacrifia la palmeraie pour amener l'eau la Mecque Chroaiken, Wust., III, 335.
;
40
MLANGES DE l'uNIVERSIT
l'poque de 'Ogaim
S.
JOSEPH
[28
(1).
de
Tif,
-^l-^Vl
oli ^j
Wagg tait clbre par ses sanctuaires (2). Par rapport le Wngg des ftiches semble avoir jou un rle,
^
l'his-
de la Mecque.
Plusieurs dictons tmoignent de ce pass profane.
La
Tradition, tou-
jours empresse effacer les traces, les souvenirs de l'ancienne gentilit bdouine, s'en est offusque. Elle a voulu en attnuer
ses scrupules
l'effet,
en attribuant
le principal
Mahomet. Le sanctuaire
collectif
de
Wagg,
,
^\-^\
du Sart, a donc
*"'
haram
^ii\
d'Allah, t-> j-
f^
^-J "
Wagg,
Par
tant
un
ordonn de
1|
la vnrer et d'en
l^->--
recommander
contre,
le respect
U_^_j.y
Uj
^i j^-l
^j
I (3).
et par l'anles
^-^-^
exg-^>
le
Wagg,
V-'?-'
'
^^
il (4).
Dans
ces dictons,
il
nous parat
difficile
de mconnatre le
taqafite. Cette pro-
souvenir et
Mahomet,
Wagg
et son val
(1)
Ahh'ir
Tif,
21 o; 11' Bicle H.
l_jiiJI
Al-Molais,
viUage de la rgion de
le
cit.,
20
b,
Haram
de
Wagg
cit.,
Ibn Hism,
b.
S'ira,
918
Kam
al-^oininl,
VI
(4) (5)
10 a.
haram de
Wagg
Ibn Daiba',
Taisr al-
wosol
(6)
127, bas.
cit
Wagg, frquemment
est dit
comme
ainsi
al-Waht
3 milles de
Wagg
29]
profit
LA REGION
141
du monotliisme qoranique.
cit,
Wagg.
de l'anne, on tait
Motr o, dans toutes les saisons assur de rencontrer des dattes mres (1). Mais une
Telle la valle de
c'tait la multiplicit des vignobles, l'tendue des
dans
la rgion de lYiif
Des
blis,
au dbouch des
un
titre
Ce
fut,
semble-t-il,
homme
Wa:g
et et
loc.
cit.
Wagg
comme
distance approxi-
Waht
de l'autre.
cf. 181, 8.
Pour
la vocalisation
Hamdni,
(2)
op. cit.,
Omayya
(le
voisins bdouins
I,
0^
l*.^
(Huile du Sart
885).
\a%jj
%\Jh\
u^i^jj
^'^
:
W.t^Cij
cf.
uilj
Tamisier,
341.
;
Araber. 80.
cf. '/jrf'
17
(5)
37. Ag.,
I,
il
Prier, Hadjd-
pdj.
p. 4.
Les plus anciennes familles qoraiites se prvalent d'avoir creus des puits,
!
Comparez
le
(d. Lyall
kf'-i-j J.l
y> s?-^J
pre, de
'L*
'11'
l'ai
mon
mon
aeul
maonn
ji =L?ill
Le puits
^^4)1
par 'Abdalmottalib
un Taqafite
s'en
empare
142
elle iirtend
MLANGES DE l'uNIVERSIT
S.
JOSEPH
[30
infrieure. Cette
proprits tendues et
le reste
Tif,
comme dans
et
de l'A-
une entreprise
agricole,
^^ J^j
^'^
.
On comprend
Quand
le
la population
les
domaines
grands
tt. S'il
sacrifices.
plu-
en dtruit
personne ne se sentira
courage de
Hism, 873).
les
les
do-
mme
la
prcaution de
les libeller
sur le cuir.
Il
en nais-
d'Al-'Arg et de Gailn nous en ont conserv des souvenirs. De ses origines familiales,
le
^.j^^ '^J,
son
humeur farouche
s'amu-
cit.
Comp
Aj/.,
il
XII, 46.
les affronts
:
venge
mrations
telle
Mdine
!
les
cf;
mettent de
(3)
les razzier
I,
ibld,
Ag,
160
XII, 46.
II
FERTILITE DE LA RGION
Les dattiers.
La culturo
et chez^los
ilu
fromont.
Terrains
:
do chasse.
Les vergers
tous
Les
Les vignobles
.Juifs,
Abo Mihgan,
vin.
o l'Horace des
Arabes.
Le
le
zabb de Tif.
marchands de
Qoran
Bdouins.
Miel
et bourre administres
aux nourrissons.
Taifa
(sic)
rie
Mahomet
( 1 )
est
Quoique
situe
au de-l du tropique, l'eau y gle dans le creux des rochers (2). Cette fracheur de la temprature,laqualit du terroir,jointes l'abondance,
l'excellence des eaux^ trs apprcies
comme
cause de leur lgret et de leur puret (3), tous ces facteurs dveloppaient
(1)
urpin, H/st. de
la
vie de
Mahomet,
1,
.36.,
Pour
la l'paration des
dgts occa-
les proprits,
voir
Bagaw,
op. cit.,
Il,
10.
Pour
la gra-
Pour
Ja gele et la neige
dans
la rgion, cf.
;
Tamisier,
Voi/age,
;
1,
291, 292.
;
356 Maqdis, Gogr., 79 Mobarrad, Kmil (W.) 115. Le aJi est mentionn par 'Amir ibn at-Tofail, Divan, VI, 7, pote de la rgion de Tif. Les montagnes environnantes, celles du moins voisines du
(3) Burckhardt,
Yoyages,
1,
84-89
'Iqd
',
III,
342
Ymen.
p. 76.
bnficient du rgime de la
mousson
cf.
Aussi la rgion nourrt-elle des vaches, qui ne pourraient subsister dans les step-
pes
brles du Tihma.
Omayya
178.
VutisqV.
Au
Abo
Les Bdouins,
comme
;
les
B.
Mais on
144
MLANGES DE l'universit
s.
JOSEPH
[32
partout une vgtation varie et que les Arabes devaient trouver luxuriante.
Avant
tout, des
champs de
crales (1).
Le froment constituait
lait et des dattes, le
la base
menu
tra-
Dans
ce
Au
montagnes environnantes,
le
gibier abondait (3). Les indignes et leurs htes de Qorais, tablis dans
les villas et sur les
l'a
au
plaisir
val de
Wagg et
tait
Tif.
Sa banlieue, transfor-
me en un haram
vs
;
(5), jouissait
il
Comme
Mdine,
nom de Mit
(6).
On
Mit
marques extrieures
(8).
les
le
Sart)
Ay.,
III, 5.
gypte Mhemet-Ali
celles de Tif
:
(Mohammad
:
'Al),
I,
Burckhardt, Voyages,
cf.
V Introduction de Lyall
45 Pour
le
^_j^
= j^
cf.
le
W.,
,
III
Sait
voir
Power,
(2)
MFOB, V
p.
178
;
cf.
Berceau,
I.
83.
153 sqq.
la dfense de
I,
(Pour
Deiitron.,
II,
20, 19
Berceau,
61)
'Iqd
135,
Wellhausen,
Rente, 50
;
Chromken W.,
'ommt, VI,
48,
75
1.
Katis al-
p. 256, no 3622.
;
Tab. Annales,
ici
I,
1200, 16
87
blai,
I,
comme on
300.
appelle
les
Tami,
-0;
.
sier,
Voyage,
Ou
dai'a
1.
I,
160
il
33]
TIF A
LA.
VRILLE DE l'iIKGIRE.
LA FKRTn.ITK
parfit, le
145
On
au
dans
les flancs
du mont
palmier, l'ar-
Ceux de
la valle al)rite
de Motr jouissaient
On y
o disparaissait,
s'enlisait, J*>., la
moUaire
du gourmet
(B).
A ct
gz
(4), la
du
du Hi-
productions vg-
tales et
jusqu'aux fruits de
En
la parcourant, le
(6).
voyageur Bur-
Liban
Parmi
ajant tout
de
T.if, c'tait
de fruits
(8). C'est
commerce de Qorais
et sans
gards pour
les
Mecque.
En
(1)
Rare dans
les
environa
III
mme
de Taif
Tamisier, Voyage,
I,
302.
(2) Yqoiit,
W.,
495.
al-'Arab,
(3) Qotaiba,
ltb
287, 5-6
^^1
J=-y.
ou encore u->"
5^a,.
= -r^.
Wqid, 188,
(4)
3. Cette description
et
cf.
106
Kans al-omml;
Berceau de l'islam,
I.
S6-.
(6) Arbres
fruitiers de
;
fleura
;
sont
ibid,
renommes
Roches, op.
320.
Un peu au sud
;
Tamisier, op.
I,
93.
Fotoli,
56-58
I, v.
Yqot,
W,
III
495
1,
304-
305
Omayya, Divan, U.
l,
14
(8) Ay.
85
I.
S. Tahaq.,
II', 5, 1.
wa Mansoh, 218
Tab.,
Annales,
I,
1274.
LAHMENS, T>t<
5.
Mlanges,
VUI.
19
146
MLANGES DE l'uNIVERSIT
Aboi'i
S.
JOSEPH
[34
Rigl
(1).
Ce renseignement, conserv
Il
me semble
Il
tmoigne
le
nous
ramne en prsence
On
voit
combien
le
Prophte a t mal
provoque
On
Mahomet
se rfugia
propagande monothiste Tif menaa de prendre une tournure dsagrable (4). Plus tard
il
fera
menacer par un de
Ka'b ibn
il
s'en
avait
commenc
nom de
avec
Mais
il
le
motif de la
se trouvait tre
La
rcolte vinicole a
On
disait en
manire
75, 10
I,
Ibn
Hism,
S'ira, ;424.
Doughty, Travela,
526.
Un million d'chalas pour un vignoble Tif mmes mthodes sont conserves de nos jours
;
Ibn
;
Ta-
303.
1,
1200
p.
,
Wqid, Kv., 27
29
n. 2.
I.
Caetani, Annalf,
I,
310.
Voir prcdemment
I.
(6)
Tab., Annales.
1672.
En Arabio,
cit
;
comme
la terre
Tamisier, op.
I.
303.
35]
de proverlie
TII''
A LA VEILLB DE l/uUIRE.
LA FERILITK
.-,
147
iiiiiiorter
du vin
cliez les
Taqatites
au
lieu de
:
porter de
l'eau la rivire, ou
comme
porter des
Dans
Mih-
(3)i^;jil
Jl
IzJ
i.
lii
'^L_i|
^i_5
5iL_i'l
^p^^-' S}
les ra-
Quand j'aurai
expir, enterrez-moi
os desschs.
cines rafrachiront
mes
ma
Le vu de l'aimable pote
draient cette simple inscription
yiiill
pouvons en croire la
lgende. Sur sa tombe poussrent trois ceps de vigne et leurs grappes enca:
Ci-gt Abofi
Mihgan
le
Taqafite
^ \^
o*"*
al (5).
Le vinaigre de
Vin
la rgion jouissait
te.
et raisins taient en
Pour
(1) Ai}.,
XV,
16, 3
(Cf. Berceau,
I,
91)
Tif,
1.
vin se
Bakr, op.
cit.,
241, 2 d.
Aboi,
pas-
Qotaiba, Ma'rif.
:
E. 114, 2.
En
Omayyades
ainsi
Wald ibn
'Oqba Kofa
(3)
Ay. S.
I,
280.
;
Comp.
le
7.
I.
II', 5.
Voir prcdemment p.
ii3.
Pour
le
vinaigre
cf.
Qotaiba, 'Oi/om
al-ahbr, 484,
(7)
On buvait
aussi,
comme Mdino, du
fumeux
vin
:
de palme
I, 6.3,
Berceau, 18
;
I,
84
Wtjid,
Aij. S.
^Ia5
o'i*j Sa-l
v./^
"^
148
MLANGES DE l'uNIVERSIT
S.
JOSEPH
[36
riches banquiers qoraisites prfraient, nous l'avons not ailleurs (1), re-
courir
Baitns, de
vin d'or
du
Aucun ne
l'il
familire
le vin.
la Pninsule.
Zamzam
(3).
la
Mecque,
cit (4).
la population
Macr dans
(5).
l'eau,
il
du
calife
'Omar
Cet
usage a d tre
rpandu, puisque
les
le
besoin
rassurer les
la licit de ce
On
aurait
Du
moins retrouverons-nous
le
Horsn
les ceps
I,
02
Qntaiba, Poesis,
;=:
Mdine
20.
Pour
le
vin do Bairot
Li-
ban
cf.
(2)
euse
112.
Pour
le zibib, voir
;
(.3)
Bal.Jorl, Fotoh, 56
On
tente l'impossible pour dcouvrir des titres de gloire l'anctre des 'Abbsides et
sii/nia.
332, 12
Azraq,
Nous aurons y revenir. Baldor, Ansih, 33, a. Wust., 70. On recourait galement aux dattes dans
,
le
mme
(5)
but
Azraq, Wiist., 70
Burckhardt, Voyages,
faisait fermontor
I,
268.
;
I.
S. Tabar/..
W,
105, 18.
:
On
91.
opra-
Berceau de r islam,
Dans
le
mme
but, le IjadTt
VIII, 161),
malgr sa provenance de
37]
la dont
(
!
LA FERTILIT
faisaient l'objet
et pour lequel
il
149
).
Le zabb
et aussi l'huile de
'l'if
du commerce
comptait
les
Abo
Sofin la
Mecque
vraisemblablement
comme
Quand
Terre-Promise,
le
neveu recherchait
la
main d'une
demande.
du souverain
et la
la
Mo'wia
le parti lui
table. Dpite, la
mre
s'cria
te
valait assurment
Sans
doute, rpliqua le
Omayyade avec un
Abo
Sofin avait ses raisons pour a[)prcier le zalb de Tif: mais rfl-
chis donc,
ma
bonne sur
('r^l)
pour
le
de raisins
secs,
sevvani la dessi-
I,
303
XIV, 25,
3.
Maksin, 107,
Ghiz,
Afthrtsiii,
II,
165, 10.
:
45
comp.
lieu
lOn Rostoh.
d'huilo.
variautes
ou noto) lui
fait vendi'o
du
cuir ^ol
au
Pour
un
plagiaire honte
une
Ba louin prhgirions,
classique de
l'huile
0mm
al-Hakam
comme Mo'wia,
lui
elle avait
Qotaiba, Ma'rtf,
indique tou-
E.
17.
tre
agrable. L'addition ^) ou
j^Sl C-l
Yqot,
W,
III, 491),
150
^
MLANGES DE l'uNIVERSIT
les juifs
S.
JOSEPH
[38
Les chrtiens et
(1).
les
du Higz
Ce sont
les
marchands
la
moustache blonde
ils
c-
dent contre une forte rmunration la prcieuse liqueur, qu'ils ont laiss
vieillir
:
(\\
*__;
!)
Ij
J^J
f-l
Wjjli ji
Jus.
C,l_l
l^
JUj
(f..
la
nuera boire du
vin,
mme
<(
Parmi
gan
:
les
J'ai
pas
mme un
seul jour
la boisson
nous, bu-
XXI,
8.
Cnmp.
ibid.,
;
VIII, 6, matelots
juifs blonds
'->
Ethnngraphiquement
commerants
et navigateurs.
Parmi
portion remarquable des blonds avait dj frapp les Arabes. Aboii aljma,'l6
rouge
A.y.,
fils
Un
de 'Omar; cf ji
.
c< .Jti-
6} 'Ca>
(man. Berlin)
190
6.
L'pithte de
;
(c-a-d.
17,
1.
non Arabe)
19.
se trouve
XVI.
Pour
les juifs
marchands de
II.
120
d.
1.
Sur
romain,
II,
264-265.
Pour
dsigner les marchands de vin chez les potes, frquente est encore Tpithto de Jjjl et
Bon diminutif JyjjV
.
Ghi/., Opuscula,
63
:
Af/..
VIII, 81,
1.
29
XI, 91
XII, 152,
1.
10.
(4) Ay.,
XXI,
galement
se traduire
le
XXI,
219, 17.
39]
LA FERTILIT
le calife le feu
151
'Omar n'ima-
leurs tavernes de
Mdine(l). Cliez
la Tradition,
le
Mama-
il
Ne pouvant
aux
beuveries
prudemment
galement
l'objet
aux diverses
altitudes,
dans
tel le
canton
de Motr (5)
offrait
aux
abeilles
et-
prendra dans
la suite des
les convoitises
du
fisc,
La
(1)
har,
I.
S. Tahaq.,
III',
202
V,
40.
S.
Cabai-etier Tif
Ay., VI, 58
Dnawar. Ahle
233
344, 20.
;
la fin
du l"
I.
comme
type de
la svrit
(2)
Dans
S'(,
il
parle incessamment de
;
massacrer
:
les
moindres adversaires
do
Mahomet
Ibn
Hism
S'ira,
;
137, 147
Bagaw, Mafiblh,
(3) Cf.
II,
140
I.
pas
Voil
iU iUi
l.,
vous ne
le ferez
c.
Profusion de roses
Tif
Burckhardt,
112
Tamisier,
op. cit.,
I,
304.
,
33
Baki-, Mo-'gam
272
152
MLANGES DE l'uNIVERSIT
S.
JOSEPH
(1).
[40
du monde musulman
Le pote
taqafite
Oniayya ibn Abi's Sait (2) a cll)r. les gteaux de froment, ap[)rts au miel, lefloff oufloal;/. Le Prophte a vant comme une panace, un remde tous les maux de l'humanit
;
Et miel dont
le
parfum
caresse la narine.
I,
scne 2).
fut
de
l'Iraq,
avec
le
re (6).
Un
autre
calife,
de Tif de
le
ce miel,
ter, l'addition
aux
abeilles
Abo Yosof,
loc. cit.
considrable. Sur
le
al-Omm,
41.
93
Mlik, Mowatt,
I,
173, 7-10
AboQ Tammm,
Dans
;
les districts
hodailites du
Tihma,
les abeilles
se trouvaient rduites
;
au
m'ijj'i flr
XX,
3.
le lait,
comme
l'insinue l'tymologie,
laban,
y entrait galement
Kanz
al-^omml, V, 178.
(4)
troduit le plttaj la
(5)
Omayya, Divan, XI, 5 ; cf. A<j, VllI, 2-0, surtout p. 4, o Ibn God'n inMecque Ghiz, Avares, 253-54. A.y.,IV, 35, 6d. 1. Hydromel au musc et au camphre. Vin au miel; cf. Ibn Hism,
; ;
Slra, ]5, 5
jSIp
l
j;i<^l
16, 5 d.
'l
(
1.,
l'eau du Nil
J^l
limoneuse qu'on
81,
1.
pourra
Taisir
trouver.
al-vjosol.
Mahomet
l'hydromel
Bag-aw,
Mafihih,
II.
Ibn
Daisa',
le
man-
Ay., V, 60-61.
41]
Plus loin
le
LA I'ERTILIT
paradisiaques
153
:
itk'iiic
recueil numre,
parmi
les dlices
de Bornier, Mahomet,
3)
mtre,
^i^^\
dliit
par
les puits
du dsert
!
clarifi, raffin
J_ri ^.j^j\.\
).
les
affirmationsde la
S'ira, je
retrouve,
l^s
montagnes
le
>>
litt-
noms propres
ment
le
le
le
En
conformit avec
le
Qoran,
le prescrivait volontiers
en qualit de remde, on
verra plus
(1) Comp.
hiz,
l'opisocle de
;
Aij.
XVIII, 215
G-
Uaaw'm, V, 129, 4
(2) Voil pourquoi
cf.
87.
le
ptisseries. Ici
le dtail serait
I.
331, 337
Bohr,
E. IV,
16S, 221,
0-11.
Aux
noces mdiaoises.
s'agit
d'usages on
sucrurios, des
les invits,
Tahwi,
Ma'ini al-i'ir
(manus. Berlin), 141-43. Le trait prtend souligner son caracpahab, TrJh al-lslm (ms. 'Paris) 82
II,
6.
BagawT, Mafib'tk
as-so,i,ia,
90.
i^MENS,
Tdif.
6,
Mlange, VIH.
20
54
(
1
MLANGES DE l'uNIVERSIT
S.
JOSEPH
[42
loin
).
Lui-mme en assaisonnait
La
S'ira
mme ml
le
miel un des
une
il
ncessit. Aboii'l
(3).
La
sieste termine,
Il
s'at-
tarda pour goter du miel chez l'altire Zainab, femme divorce d'avec
(4), et d'ordinaire
.
Quand
:
le
tour
de
rle, ses
femmes
lui crirent
On
dsignait,
sous le
re,
nom
de ma/fir, une
gomme
que
rgions basses du
Tihma
les
Mahomet
avait toujours
montr pour
(1)
Il
Gahiz,
loc. cit.
III,
194: comp.
tantinople)
pavagr.
JJb jjWJ\
II,
I.
S. Tabaq., VIII,
90;
29.
d. 1.
;
:ri?4Jij.
par
cnUlj
J_JI
du
12;
lait et
du miel
Mecque,
cf.
Ya'qoib. Hist.,
I,
284:
I.
IV, 16.
(3) Son
sommeil sonore
I.
S.
Tabaq.,
: <(
II-,
34,
Tirmid, Sahh, D.
II,
109. La
-ua!l jij
le
Prophte y va siester
296 a
356
b.
(4)
17.
Ce verset a fascin
les
mohaddit
et
grossi
l'importance
de Zaid
Flima, 26
etc.).
^ull
Haidarl, UasWis ar-rasol (man. Bibl. Khdiibn Tbit, Divan 125, 8 et le scolion sur ce
.
viale
cf. irlassn
^L^l
^.-o jjivil
Les
cdaient parfois
leur
dmon
de la jalousie,
comme Mahomet
'Aia
Kanz al-omml,
2525,
9.
43]
Tir A LA VEILLE DE
l'i1(11RE.
LA FERTILIT
155
("uti-
prdilection (1).
le
Il
incident s'envenima;
amena une
retraite mensuelle
que s'imposa
le
les dtails
savoureux
et les
les
Arabes, d'administrer
et du miel (3).
Il
rappelle le
butyrnm
et
mel
m-
les
Arabes de
l'oasis
le iriiel
comme remde
(4).
Le Qoran a du
quand
il
parle
du
liquide
(1)
Hanbal, Mosnad,
;
III,
207.
Mmo
b.
c--d.
O-IU
.^4k.
Abo
Cf.
n'accopte que
parfums
les plus
exquis
Moslim, Sah.k-,
I.
I,
447.
(2)
S. Tabaq., VIII,
59
:
Allah
i)lyi
J iU
le califat de
Al.
il-.
Comp.
autour
s'ite, cit
XXX,
39)
a=_^
j-^
:
1,JJ
j;>.Vij5Lt iaI^I
la
^^ oViJ Xi^l
beurre et
le
Wellhauson,
Reste,
17()-177.
Aj., VIII,"74,
Il,
12.
Rapprochez
citation
le
236,8
un
les
lat/n,
nuage qui
Bdouins et
II,
distille
les
et
du miel chez
musulmans,
500. Pour les nouveaux baptiss dans l'ancienne glise, cf. Knabenbauer,
I,
Comment,
o-^
''ts^^
in Isaiam
j,\ii)
j-a)l .ja4
*^' 4 J^.
.
t>jj
JJ6
Il
s'agit
Ya'qob, Hst.,
^-j
bei
;
^l-ill
v^l
Comp.
I.
S.
Tabaq..
II',
,
ibnl.
und Bienemucht
I,
Comp.
S.
101
j^j
j=::i}j
.,^1
principales pour
56
MLANGES DE l'uNIVERSIT
S.
JOSEPH
[44
l'humanit,
^^
'^
V ^'^Ij'l
'Ji^^ v'^'
^A
C/'
y^
(1).
Un
Idouin
Mahomet
conseilla-l'eniploi
du miel. Le
son frre
:
rsultat,
Comme
Dieu
ne se trompe pas;
"-V"'
le tort
retombe sur
de ton frre,
cM
v^
*"'
j-*^ (2).
La piquante anecdote
ploi
du miel dans
la
les
musulmans,
elle est
Finalement
la robuste constitution
du Bdouin triom-
pha du mal.
(1)
Qoran, 16, 71
cf.
II,
90
Krausa, op.
use da miel
cit., I, ;.'58.'
(2) Hanbal,
Mosnad,
III,
;
02
cf.
Tab.,
loc. cit.
I.
comme remdo
S. Tahaq.. III'.
Sur
le
miel-i-emde
cf.
Kam
III
TAIF,
VILLGIATURE DU HIGAZ
Tif,
la
Spa
de l'Arabie
un coin do
Svi-io,
transport au Higz
Tif
;
et le
Qoran.
La saintet
'.-Visa
da la Mecque.
la trio,
Toiayya,
bint Talha,
Sokaina.
La tente de Sobai'a
Il
faut lire les impressions des voyageurs europens, qui ont pu par-
paysage
. Il
d-
gazon, toutfu
comme
avec tout
le
Egypte
')(!).
le
Bade ou
le
sites des
ardent du Tihama,
de
nombreux
jardins... et
son corps... savourera avec douceur les dlicieuses sensations d'une atmos-
phre rafrachie
(2).
(1)
(2)
Voyaijes,
I,
87, 88.
Voyage,
I,
158
soles
MLANGES DE l'universit
et pntrant
s.
JOSEPH
[46
Ils s'criaient
du Gaur
avec
le calife
!
omayyade
Solainin
il
Quel
homme que
Qas, (l'anctre de
!
Taqf )
imaginer
l'idal
Il
le territoire
rserv
du km.
fourrages, tapissant le
feuilles revches
Au
tableau
quand
il
veut baucher
le
concept de l'abondance
<(
Manger en
haut,
d'Allah,
p4^->l
-^ cy^J' -^y
s'exprime le livre
En
comparaison devait
ma. Mais
ce style perdait
normment de sa
mont Gazwn, au
visit
les
Au
temps de Tamisier
le
84-85),
les
Tif
s'imaginent que
ville.
Caire et
de cette
moins outrs. Pour rendre l'impression produite sur leurs esprits par
paysages
taqafites, ils
les
ddaigneront de
les
proils
(2) Cf.
Berceau,
:=! les
I,
60
etc.
D'aprs Tab..
sol.
Tafs'ir,
VI. 175,
^y o^ =
la
pluie,
^l>ji
ij-j
productions du
Salmn al-Fris
la
l'utilise
pour montrer
le
joui l'islam,
dort, Ansb,
si,
aprs
b.
la succession
s'ite.
'AU
Bal-
387
47]
T.IF
A LA VEILLU DE l'hOIRE.
do, la
LA VILLGIATURE
59
Syrie,transport sous
le ciel incl-
du
Iliyz.
La
rappelleront,
comme au voyageur
du
''^^
Lil)an, les
montagnes dominant
Damascne
ils
dclareront Tif,
commune
orig'ine
a).
f LUI
ijc^
^y,J
\^^f\ij Uj^.
j
le
Kii\ji\ i.^11^
.
('Ogaim, 8,
Depuis que
Qoran
la
teur de la Ka'ba,
ils
valle strile,
^^->J ^'^
-^
j>'->
le
On
tout
le
les
Chacun
tenait
dbilitant de la Mecque.
La reddition de
cette ville
Il
tait
Mecque comles
montagnes de
ardeurs de
cites
cit. p. S, a-b.
41
2.
II,
76.
(2)
(3)
II,
1,
l'poque d'Abraham,
de la
,
Mecque
;
tait
ibid.,
crales
Le
Mobassar
le
retii-e,
I,
en reve-
Sprenger,
Mohammad,
III,
385.
Voir
les
le
Kaaz
al-^0)nml, VI, p.
2, 50-51;
Chroniken, Wiist,,
00
MLANGES DE l'uNIVERSIT
S.
JOSEPH
[48
l'im-
musulman par
prvoyante suppression du
nasi,
du carme de
Ramadan avec
la priode
:
empcher
gagner
'Omar
les
II,
quand,
gouverna
le
Higz
(2) et le
non
En reconnaissance
le
il
l'pi-
du 'Aqiq,
du Ymen ou de
De
J'^
me
a).
si
Rien d'tonnant
Mecquois fortuns
(6).
Au
(1) Ibn
Azraq, Wiist,
267,
Chroniken, Wuat.,
II,
267
Snouck Hurgronje,
Kanz al-'omml, VI, no 4333. 364. 'Omar agit ainsi par crainte de mal
la
faire,
de oommetti>e
ihid.
Mobarrad, K'nnil.
115.
10.
Pnur
de Mo'wia
s.
v.
La rgion
b.
nom
de 'Aqiq
'Ogaim, Ahb'ir
.
Tii/.f^
20
ville
do J'islam a
ses- j.'Uis
annoncs pir
le
Prophte.
Tab., Tafr,
XXX,
171, 3 d.
1.
et aussi les
riches
marchands
de cette ville
Burckhardt, Voyages,
par
les
AVahhbites. Les dieux eus-mmes avaient choisi leur villgiature Tif (Azraq,
W.,
79.)
49]
LA VILLGIATURE
ils
IGl
nom
du Qoran
de
l't.
Il
com-
fois,
le
voyage
d't ne peut viser que les dparts annuels des riches bourgeois de la
Mec-
(2).
Dans
cit
il
de souponner
le zle
rv-
un de ces innomisla-
le
Tafs'tr,
lieu.
fils
Or nous verrons
de 'Abbs. Que
Parmi
dparent
Mol.iammad
de Sprenger
mont
Hir', prs de la
Mecque.
villgiature pour les citadins, trop peu fortuns pour visiter la frache
le
menu
les
(1) Tab..
Tafslr,
XXX,
N'tait-elle
pas
Gogr., 95.
'Og-.aim,
Ahbr
'l'iif,
Sur
la
186.
(3) Cf. la p. 4
de -.I
^.iJI
^Ui
j^. J
l-a!l
Mrgan J^jy
figure sous le
(4) Paralllement
Qoran 106.
1.
Mdine y
nom
296-297.
*'"'^"' VI"-
..iLKMENs, TSit.
7.
='
162
MLANGES DE i/iJNIVERSIT
:
S.
JOSEPH
[50
('?)
absence presque
pic,
complte de
Endroit
Mecque ou Godda(2),
ille (/ui
printemps
!
Mses
procul
npgntiis...
Dans
le calife
Mo'wia, au fond de
la
Hadr' de
les
Damas, songea
dans
Alpes
du Higz
(5).
Au
ce
personnage avait affich une rare absence de scrupules, de probit administrative. Retir la
Mecque, sa conscience
se serait rveille.
Prends
garde,
mon
fils,
disait
(1)
Pendant
fils
la priode de la
I,
les
wn
et de 'AI
;
13
Tab.,
II,
Annales, 409
Yasid, 223-224.
Domaine
et
tombe d'Abo
dames
Mecque ou Tif
Wust., 79
d.
1.
(2) Azraq,
Godda ne devint
le port
de
mer de
trieurement l'hgire.
(3) C--d.
(Cf.
Mo^wia, 228
etc.),
mon.
cit.
;
12,
d.
1.
Yqot,
W.
III,
500, 16
Maqdis, 95, 17
Tab.,
Tafs'ir,
XXX,
mairi
Ai/., XV. 3 1. 8. Mo'wia, 24S. Ce calife possdait (5) Qotaiba, 'OyoUn. 257, bas dans la rgion d'importants domaines qu'il ne cessera d'arrondir.
(6) Ibn
Hism, Sra,
me
parat un
51]
TiF A
r.A
viir.f.K
iiK
r,'KKiiiiU';.
i,a
villgiature
163
Ce
sentiiiKuit aurait,
;\
du
Pro[)li(Me
de
s'talilir
la
Pour
,
les iK-cessi-
du harain
territoire sacr.
Taif
(|ue
En
ralit, cette
flls
dtermination ne
fut,
nous
le
spontane. 'Al
il
de Hosairi possdait,
lui aussi,
une
villa
dans
le
Sart, o
abritera son
harem pendant
les
rvolutions du Ifigz('l).
le
sjour
.^-ocit
noms
les
:
plus illustres de la
musulmane,
Thgire
petite-fille
de 'Al
(G),
favorite
homonyme
de.
Mahomet
(7), rappellent la
artifice littraire,
le.*!
moyens sont
bons pour crer autour de la Mecque la lf^onde d'une saintet idale. Nous y rovindrons, on tudiant la mtropole qorai.site.Voir plus haut p. 26, les scrupules de 'Omar, propos
de Rokba.
(1) Ibn Hi.im. STrn. 16, 6. (2)
Mme
Azraqi, \V.,
'Mi,
plus haut).
(3) Cf.
Chwiukcn, Wst..
111.
Mec140,
Cf.
fils
deux tentes
la
l'autre dans
kartiin
Azraq.
W.,
361.
(5) Aij.,
1,
1.
:
Torayya biut
Qotaiba,
MaUnf,
B. 24, bas
Aj., X, 103 d.
A''
Comp.
Aij.,
VI, 31, 8.
.
Ayant
:
(7)
Index d'Ayn
'Ai.-ia
;
rivalit, lutte
Ay., X, 60.
164
MLANGES DE l'uNIVERSIT
S.
JOSEPH
celui de la fire
[52
murs
nouvelles
Bdou-
succombant devant
la coalition
(1).
Ces
mondaines arabes
(2j, la
de toutes
les
dans
la socit
comme
se
arbitres
du mrite
artistique.
mon-
petite-fille
fminin rappelle
le
le
trois desses,
posant
Paris
Troyen
Au
il
le
nom 'Omar
Femmes
de
tte,
en dpit
de leur
le
ayant
(1)
Antrieurement
les invits
la rvlation
:
du
v*?-*
'^^ fommo.s do
Mahomet
se trouvaient
table avec
du Prophte
mode
Ag., XIV,
173, 174.
X,
X,
:
54,
55, 58,, 59
bas.
Elles
XIV, 165.
proclament
(4) Ag.,
60,
se
pendant
^^.oSil
la
nuit glace
\ys\ yjJI
j
;
jS^'\ jUJI
;,-^'\
I,
ou
;
jjji.\
j^ j
j\J\ -y ;,-s.]
;
ou
XI,
^
;
ri-:^
avec d'autres
165
;
variantes
1.
;
cf.
Berceau,
:
79
ajoutez
:
Ag., X, 62
141, 7
;
57
XIV,
168.
8 d.
I,
XVI,
II,
120, 5
124, 7 d.
1.
XX.
XXI,
263, 17.
(5) Ag.,
99,100;
Cilio
o.>^ Jt
lTj
,_^l y, lij
note son
Ibn al-Atr.
M. Noldoke
I,
trouvent en Abo'lfarag
un narrateur complaisant.
Comp. par
ex. Ag., S.
;
294-296.
Comment Sokaina
se
Ajj.,
;
XV,
1.37
XIV, 168-69.
Sokaina parmi ses proches
;
53]
T.IP
A LA VEILLE DE l'hOIRE.
LA VILLEGIATURE
165
cadeaux du
ciel
{Aj.,
X, 45).
ici
trois
y possdi^rent des chteaux et des domaines. Ces immeubles constituaient leur proprit pei-sonnelle. Car nous les trouvons Irciuemment divorces
ou spares de leurs maris. Torayya y reut Rab'a
(1).
les
visites
Dans
de Tif, p:^
^ J^
les tournois
du moyen-ge. Le
hommages
compositions des potes, tous avides de nu'riter ses suffrages et ses gratifications (3).
Pendant
les intervalles
dsduvrement
(4), entre le
'Aqlq
de Mdine, son htel de la \fecque et ses villas de Tif (5). De nos jours,
on dirait
du
caractre
fille
du
Prophte.
Finissons par une figure infiniment plus sympathique, celle de Sobai'a. C'tait
du 6
sicle,
on rencontre paret
Omayyades au
lligz.
Tif, la
Mecque, hommes
femmes
Aprs
que
le
celles-ci s'apj>ellent
Hind ou Sobai'a
leur
un rang part
coup de
et prlude
force,
*^
du Triumvirat,
Omayyades ne rencontreront
(1) Ay.,
A</.,
I,
maris de Sokaina
A^., XIV,
16^, 169
Comp.
X, 54 sqq.
(2)
Comment
combattre
plus burlesques, ce
cf.
jamais
qu'il
refuse
Mo'iwia
Ay.,
XV,
131
XVII, 94
:
etc.
(5) A^.,
XIV, 170
XVII, 93.
16G
MLANGES DE l'uNIVERSIT
le jjie
S.
JOSEPH
-
[54
martyr, 'Orwa, se
du futur Sa hb
de d'Al-Figr contre
pour sa femme
:
les
il
dressa un pavillon
la vie sauve!.
La
^Wa
cit
tabernacle, servant
Etait-elle
abriter
le ftiche principal, le
palladium de la
une sorte
de la debrhjles et
la saintet
ries
meure
familiale
Arabes prislamiques
).
Je dois
me
con-
tenter
ici
d'y renvoyer
allait
le lecteur.
Ce geste
d'humanit et aussi
les
il
au moyen
de
ficelles, piti,
de bouts d'toffe
les
Sa
suggr ce stratagme
il
Au
lieu
du triomphe,
le flot
es-
allis
des
sant n'avait song qu' ses compatriotes de Qorais. Elle s'empresse main-
bj>-j
Cette rflexion
l'Arabe
la bataille, le gnralissime
mecquois
So-
officiellement
BuUelin de
XVII, 39-101.
Sur Ahlfites
1.
lo
parti
rie
Aj., S.
176, 190;
II,
23.
55]
la
TIK A
I,\
VKIfJ.T';
l)K
1,'llfolIRR.
r.A
villuiaturr
167
pi'dtectiori
partir de ce
les
jour, le
B-
douins (1).
N'a-t-ori p;is le droit de regretter (2) qu'on ait
trt'Sors
lemme
qua
du liarem on gynce,
squestres
l, les
anciens (|ue
lui,
une prison,
furent
intellectuelles
de
la
femme
en interdiction
perptuelle
(]y Perron).
XIX,
79, SO
la
Sans mriter
reproche de
c.
comp. VII, 171, bas. Vers de Sobai'a Baljor, Ftoith, 49. Feind.?eligk6it gagen den Islam que m'a adress
;
feu
436.
IV
LA POPULATION DE TAIF
DISCUSSIONS
GNALOGIQUES,
Anctres de Taqif
Yd
et l'aeul
ponyme Taqf.
Los
Ahlf . partisans
tombes.
La
posie apocryphe.
et la lapidation
des
La
de cupidit que
les
1,
la littrature ne
cherche plus
Mecque du Sart.
le
voulurent exploiter la d-
faveur attache dsormais aux noms thopliores, legs abhorr de la ffhilyya, gentilit. Tard venus l'islam, les Taqafites semblent bien n'avoir
pas, sans rsistance, sacrifi
le
souvenir et
le
nom de
Dans
les
anciennes familles,
(1) Cf.
gire,
Lammens, Les
Asint.,
Ah'ibS
et
nu
sicle
de
l'h-
dans Jour.
57]
LA GNiUlOOIR
169
de prfrence chez
Ahlf, les
^>
barbare de 'Famod
( 1
^. Ce
sens pjoratif d'esclave de Tcujlf {2). Ces invectives retentiront incestravers la copieuse production satirique de cette poque. Elles
la lutte des partis qui s'attachent saper le
samment
ranimeront
rgime omayyade.
il
Pour alimenter
rancunes des 'Alides, des 'Abbsides et des Mdinois, l'Iraq vint joindre
les rcriminations
aux
pieds, de son
autonomie
sacri-
comprim sous
la
poigne de
fer
Hagl'Iraq,
gg
Hlid al-Qasri
(1)
AU; XX,
On
14
b.
13,
1.
21.
(2)
Ans'ib,
l'applique gnraloment
Haggg
Comp.
Balijoi''
)
On
.
fait de
-^
'^'
Jlc-j Jl JL-*
^IveU
C'est
le
thophore
'^Abdtaq/'.
Je crois
retrouver
la
mme
vers satirique, o
Yd
se trouve substitu
;
Ta-
qf,
(sur les autres allusions voir plus loin) pour les besoins do la rime
Abdtaqf aurait t
le
nom
primitif de
Haggg
(Cfr. plus
bas).
Il
donn prise,
on
le voit,
aux attaques do
la satire et l'on
1.
l'afficher.
le
Cnmp. Ag.,
Vil, 171. S d.
Jjc
entre
si
'Abdtaqf et
le
Haggg
Je
me
o^
demande
vrai
nom
1.
15 o je
[non J
y\
jJj
Le spirituel Ghi/.
fut esclave
:
(loc. cit.) a
qu'Abo
'j-'>
Bakra
pour
voit,
le seul plaisir
,
loc. cit.),
sa progression
d'antithses
par ex.
Jy Jy Jy
j-^^Jy
^ etc.
(A^.,
la
loc. cit).
On
il
prdominant
occuper les
I.
S.
Tabaq., VII', 4.
UUIMENS, Tmf.
8,
Mlanges,
VIU.
J2
170
MLANGES DE l'uNIVERSIT
S.
JOSEPH
[58
les
rformes agraires, la r-
populations rurales.
Avec
oriental
s'est
pu
raliser le rve
,
du nationalisme
local, relever le
minbur
a's-'mrqi, le
trne
Comment
?
s'tonner qu'elle ait partag les prventions de son milieu, pous les ran-
Habitue
arabe
Au
elle
Kofa contre
les
Omayyades
L'esprit de
dnigrement
s'est
Une lgende
aux an-
(1). Cette
se
demande comment
un musulman peut
du Qoran, racontant
De son
ct,
Haggg
pensait
dcouvrir un titre de gloire pour ses anctres, puisque seuls les disciples
(3).
Dans toutes
(1) Mnbai'rad,
Km,'
W.
26(3
Ay-, IV, 74
pnur 'Ad et
Tamod
voir ces
le
mots
dans une concordance du Qoran. Ces prjugs ont pu tre inspirs par
vers dirig,
:
aprs Karbal, contre les descendants de Zid ibn AbTii (Mas'od, Prairies., V, 159)
iU ^j3j
(8) Ghiz,
i_j<J "OJLj
U.^
Iyi>j bj-'^
'-^
v'-^'j
contre
0.^.
78, 1.
Ghi;! se
trait
U.'
finesse oxgtique, le
le
est-il
relatif ou
59]
TIK A LA VE[IJ,K DK
I.'lIlOiUKK.
r,A
GHNALOOIE
171
Trop souvent
les
recher-
Arabie
(1).
Sur
les
plateaux du Sart,
chtones (2). Nous estimons dangereux (3) d'aller au-del de cette assertion
gnrale, et
2"^
il
est
permis de douter
([ue
du
sicle,
fussent
la priode,
ici
immdiatement
antrieure l'hgire
vivant Tif
le
devient malais de
ibii
dterminer. Mais
le plus illustre
des potes
de la citjOinayya
tie
Au commencement du
7'^
sicle
le
centre
rclamait
(0). C'est
(1)
<lo
cette
discussion
ZDMG,
;
XXII, 662.
(2) Cf.
(3)
le
Nord
;
et le
Sud
(4)
Aj., IV,
~i4.
Omayya
I,
1-4.
En
nous a conserv
les relations
gnalogiques entreYd
et Taqf'.
C'est partout le
(5)
XIV.
1.
;
(6)
II,
voir
Chromken, Wiist.,
t transforms en
voir
133,
deux groupes de
'^j
lettres de
Ij'IT.
l'alphabet, ont
iy^.
&j-
Pour
Wagg
Tif,
prcdemment
u-J
Jl l^^-^" >'
Primitivement
;
les
villiti
iy . uBl
protestations de
Haggg
(Balfuior,
172
[60
divergences.
Yd
Do' mi
I
Hawzin
Bakr
I
Afsa
Monabbih
l'aqif
Monabbih
Nabt
I
Taqif(l)-
ne rdaction de
la S'ira
ll)n
pour
la
Hism
Hawzin
me semble
avoir
du moins l'impresgrou-
que
je
documents,
relatifs
pement des tribus arabes. Alors s'opre l'aggrgation des molcules, des
poussires de familles, de clans, rpandues sur la surface de la Pninsule
et dans les provinces conquises.
voir A^.,
Ils
XIV, 141,
bas,
les vers
ambigus,
mis
sur
ont d
le
Sont-ils
Rien ne
27,
198,
1,
199,
1.
La
remarque de
celui-ci
Ibn Hism,
pendant
la
61]
LA QNiUmOIE
les
173
En.Sft (lrlaraiit
l'anctre Hawziri,
subdivision dans
I.i
ou Qais-
'Ailn (1).
la ([uostion
le pass,
Evidemment
Yd
reprsentait l'histoire,
pouvait se
fier
<
un
i>
^j*
'j^^l^ (3).
une
ti'ibii
dsormais teinte, les Taqafttes la connaissaient surtout par la favur d'un rapprochement plus intime avec
les Qaisites, voi-
posie.
En
En
oubliant Yd,
Ils
se dterminrent pour ce
emport chez
les
Arabes
ralistes.
Or
Taciif de se dclarer
de ces
derniers demeurait prpondrante (6). Elle leur permit de rgler avec ces
sous la lettre G.
XV,
1.
l\s
L'histoira
le
de Haggg- pr-
homme
d'Etat
comme
d'origine qaisite.
On
souponnait facilement
1.
de partialit envei's les Qais, d'animosit contre les Ymnites. Comp. Ag., XI, 61,
j\^a JJ-. cJ\
,
lui dit
lo .solliciter
(cf.
tl)id.,
60,
d. 1.),
donc dsireux do
compromettre d'avance
la voi.sinage
'.
(5) Placs
de Mdine
ZDMG, XXUl,
586
mme
er-
Bakr,
(Cj
il/o'.yam, 57,
Sai't,
Mlik ibn
le
territoire de Tif.
;
Poui' la
campagne de
llonain,
les
Tab., Annules,
I,
1654-55.
174
MLANGES DE l'uNIVERSIT
S.
JOSEPH
[62
partage des
Comme
cder aux Bdouins, censs leurs parents, une part dans les moissons, les
produits du
sol, s'ils
En
retour,
fertiles,
champs
s'tageant au pied du
mont GazwTi
les
(2).
Nous avons
constat en Syrie
Bano Godm
(3). L'organisation
de la
mmes
ncessits et
par les
mmes
convoitises.
wzin
lui
Au
dbut du 6^
sicle, les
forcs de payer
^-'1
-^j
f'
^i-^
l^J
^i
V J^y_ oJ^yj
^>
et leur
main-mise sur
du
district.
Moins d'un
Hawzin
est
Aux
brebis, des
chameaux
la cit de
du Nagd
et le double versant
du Sart. Du Yraen, de
Vers
se fournir
XIV, 138,
mme
temps, on
la force
aux empitements
(1)
I,
I,
288-289.
pas nuire
63]
nl-AtIr,
TII>'
A LA VRILLE DE l'hOIRE.
I,
LA (jNKALCMilK
175
Kmil, E.
289;
De
un
Bano Nasr
Mais au
l'avoir
du sang parat
le
souvenir de
l'anctre
Yad
tentissants (2).
Abi's-Salt.
Nous auretrouve
On
Bano Nasr
sujet de
conllit
avec
les Ahlrir(3).
Un
il
repousse toute
communaut
Yd:
Or donc,
fais savoir Taq'if,
partout o tu
le
rencontres que,
ma
toi.
vie
Tu
peux
)i\/s
rien de
commun
Tu
choisir
Stamm
Blau,
ZD.MG, X\IU,
la
Jl ,^-lJ
Js
^4>
;
iU "Ca-j.
gna-
logie
ibid.
jm I^Jul
On aura remarqu
plus haut,
comment dans
la satire
peler l'un l'autre. Cette correspondance ne peut tre accidentelle ot insinuerait des relations anciennes entre
loin)
...
Yd
et Taqif.
bj' j^ "^y signifie peut-tre: Sans les Marwnidos, il n'aurait t qu'un descendant des misrables Yd . Le trait serait alors d'origine qaisite et viserait galement
bules.
(3) Ibn al-tir,
(4) la gnalogie ydite, prsente
et ses contri-
Kmil, B.
I,
289.
Pour
la
Mo'wia,
cf.
176
164
65]
TiK A
r,A
vRir.r.R
dr j'iimiRR.
la alNiuLoaiR
177
lait.
Le
po(>tft
qafite des
(3). Elle a pu d-
Bano
Mfilik, se dclarer
en
Quand Bosr
tenant de Mo'wia, n'hsita pas h se proclamer qaisite (5). Les vers cits
soit l'auteur
Mlik ou'Ofaif
ibn Mo'wia.
fils
de 'Auf
com-
Il
s'agissait de la
les Ahlfites
de Tifet
Rano Nasr
Pour
partis se
rclama d'anc-
En dehors de
cit.,
51. Jo
me demando
ai
cet essai
prt Gailn.
(2)
(.3)
loin.
un Ahlifi
!
se dclarer
il
d'autre but
On pourrait en
I'
dire autant de
Les diffrends de
ont t expliqus par ses prfrences qaisites. Cette exgse parait insuffisante.
(4) Cf.
lui
avait
interdit de toucher
Ag., IV,
132, 5.
Califfato di
AU, 47-48),
c'est
citoyens.
y prparait sa future
LAMMENS, Tif.
9.
Milanga, VIII.
23
178
MLANGES DE l'universit
s.
JOSEPH
[66
Yd ou
Nous jugeons
Ici
ici,
de paratre suspectes.
On y dcouvre
guerre civile
comme on
disait
couramment,
Yaman.
Nous
Godm.
Il
aux
V-^'
eux
Omayyades
ponyme des
Tiites,
une pierre
le voulait la
coutume
mme
(1)
I,
289.
(2) Ay.,
187, S-9.
;
(3)
Mas'odi, Pniir/es,
III,
161
Ibn Gobair,
Travels^, 111
I,
333.
07]
Tlb'
A LA VEILLU DU l'hKGIRE.
LA QnALOGIK
A
hommage
Rigl
la
79
avec Qas-Taqf (
1 ).
On
tombe
de l'anctre
primitivement un
mmoire
un acte de rprobation
J'ai tudi
efmontr
Bdouins ne
les
il
faudra surveiller
nomades pour
empcher d'accomplir
l'anctre,
le
tour du tombeau de
prs
comme
<
ils
Tif
(5).
Un
hadt, tendancieusement
dform par
prhgiriens au
(7).
la gnalogie
varianto
d'origine taqafite
c'est
Taqf qui
tue
Abo Rigl. A
Abou
RiC'il de
mention
plus ancienne que l'apocryphe, attribu Omayya. Sur les prtendues relations des anctres de
Haggg avec
V, 56,
S.
S.
Tabai/..
(2) Bakr,
op. cit., 49
1.
Ay.,
263-61
Hassan ibn
Le
96 etc.
la
tombe
cf.
Culte des
btf/les,
06
Ibn 'Askir,
(d.
S.
Tombe d'un
II,
fonctionnaire pr-
362.
16 a.
Kanz al-'omml. VI, 212, n 3705. Au Maroc, l'on formu des amas de
meurtre a t commis
vol.
XLIV,
p.
mmo
usage dans la TransJordanie. Mes guides ajoutaient leur pierre au ra'jm. amas
recouvrant
la dpouille
de cailloux,
rien de
des victimes
n'avait
commun
180
Tif.
MELANGES DE L UNIVERSITE
S.
JOSEPH
[68
les
Ahlf
Bano Mlik.
a
H'
LA VILLE DE TA IF
Son iinpni-tanco
ot Tif.
la
l.o
seconile villo
du Higz.
.
plan des
ntom
tei'ritoire.
Appartient-ollo au
et do giiorro.
Iji^'z
ou au Yiuon
Influences
ot
du Yomen
les
relations do
cnmmorce
razzias ymniquos.
A
ville
la veille
le
dans
d'change
et d'un
le
trois articles
devenus depuis
indispensables. Cette
aux Taqafites de
se procurer
bon compte les alliances, le crdit ot les capitaux dont leur cit et leur
commerce ne pouvaient
J'ai
se passer.
Mecque
du Tihma, o cette
cadres de ses
Ahbs
d'affaires et de parent,
(1
Asiat.,
et
dans
Jinir.
182
avec
les
'
MLANGES DE l'uNIVEKSIT
la tribu
S.
JOSEPH
[70
groupes de
les
de Hawziii
1).
commune
toutes
march de
vastes
Nagd
offraient Tif
mme
leur com-
munaut
aiment se proclamer
i_r^
^J\
(3).
Gographiquement
non au
Il
-^->'
ont
Dans
le
^J n'ont
rien
;
un peuple
d'lite
le
comparatif
(68, 28) est
'^-'i
signifie ce qu'il
y a
pt^-Jl
le
plus noble
le
enfin
J^}\
Voyages,
I,
cit., I.
349.
Bakr,
leurs allis de
Mahomet
dcha-
ne alors
les
Hawzin
Tab.. Annales,
;
1,
1678.
1,
Tab., Annales,
1657. 11,
^^jij
TV'n/^''
v-^
Qoi-an. 5, 91
:
o^^''
l*
Ji^jl
c/".
comp.
!Ij
,
ibid., 2,
137
Mahomet
E.
est J^J>
eu part
I,
sa naissance !
Voir encore
I,
IX,
39, 12.
Abo
Tammm. Hamnsa,
:
161, 2. l.~-j
\
;
= noble
Ag.,
165, 5. Kasirnirski
^UU>
Ck-"j
nous avons
fait de
intermdiaire
annote
selon les
et
que chez
autres peuples sont mitigs par une modration inne. Cette explica.
Nous
le
^_/ J
;
.-^1
ii-jO
I-
S.
bas
mme
ex[)Iication que dans Ibn Gauz. lequel aura puis dans les an-
>
5.
ibld., I',
84, 6
Comp. 54,14
100,
71]
c'est
T.IP
A LA VBILLK DE i/hGIHR.
LA VILLE
s'est dispens
183
de dcrire
que
le
Prophte
insi-
nue
lin raj>[iort
Iligz mridional.
Dans
le
lexirjue
du Qoran,
petit.
le
groupe
(le
sdentaires
grand ou
La Mecque y
la
mtropole
recueil.
ni([ue,
(I
nommment
par ce
Mais
les
deux
elle interdit
la veille de l'hgi-
ville
du Higz,
la seconde mtropole
de cette rgion.
vrement
logs,
du moins pendant
la priode prislamite.
11
Mcnes mecquois,
les
la capacit, la
le
hauluxe
mais on ne
est-il
le
monu-
ne prononcent
la la
mot de
chteau.
il
Il
n'existait
faudra restaurer,
de
de la
cit,
du Bath\o l'espace
se trouvait forcment
mesur
(3).
34, 37.
La Tra-
un Qoraisite ou un Taqavoir
(sur
ce dernier
plus
bas)
'Ogaim, op.
p. 0, b.
I,
241.
1.
(3) Ay.,
XV,
118 d.
184
notables progrs.
MLANGES DE l'uNIVERSIT
S.
JOSEPH
[72
(1
),
massives l'gal
otom
(2).
Ce der-
M-
mme
affirmation
si
de l'islam primitif.
les
Uofom
du
dur, adopt
dans
du mortier.
Un haut
La Tradition ne
cord sur l'origine des otom de Tif. Chaque chroniqueur a apport son
anecdote.
civiles.
Comme
Mdine,
ils
Les sayyd
ahlfites et mlikites
prouvrent
les
le
besoin de
fortifi.
derniers
otom
construits Tif, le furent par des Ahlf. Celui de Oailn serait l'uvre
le sien
des
emprunt au Ymen, o
le
il
On
le
retrouve ensuite,
et Taira',
en remontant vers
savoir, dans
Nord,
Fadak (4),
les tablissements,
du Sud
tger, surveiller cette route contre les attaques des Bdouins pillards (5).
(1)
I,
voir Burckhardt,
Voyages,
I,
111
Tamisier, ojk
cit.
283.
(2) Aj.,
III,
;
XII, 45, 49
;
Chroivken, Wus.,
I,
II,
76.
2S9.
si
ne me rappelle
peu con-
nue
^ji.
Ag.,
III,
192.
p.
XVII.
73]
TII'^
A LA VEILLE DE l'hGIRE.
LA VILLE
elle a pu
(I,
185
valoir
son
La gloire de Tif, c'tait sa ceinture de murailles nom la localit. Ces m\irailles ont, d'aprs Tamisier
du
foss. Elles
273),
vingt
du
construit
?
en
Qu'en
tait-il
Nous
avons, chante ce pote, difi une solide enceinte, o nous bravons les adversaires et dfendons nos
fils
:
l'unique
dans
les villes
du Higz
tait
fait,
dispose pour recevoir des machines de guerre. Les habitants savaient les
manuvrer
avant eux,
l'heure
comme
les
l'avaient
ville,
que
auteurs arabes
't^
v-^'
J-^'
le
cou-
les
tribus de Syrie. Ce sont les Arabes syriens qui ont form, encadr, ensuite
Aux
belliqueuses invitations de
Mahomet,
(1)
Diwn,
(d.
comp.
le
1672. 6
Caetani. Ann-ili,
II,
169, 170.
(3) Op.
cit., I,
297.
;
(4)- Mo'''<iam,
tillerie
II,
50
cf.
BLirekliardt. Voi/ages,
I.
284.
(5) Cf. Berceau,
I,
192 etc.
LAMMENS, Tdif.
10
MiUnga, VUl,
24
186
MLANGES DR l'uNIVERSIT
S.
JOSEPH
[74
,
taient de rpondre
Si
fuJV
Vl:
pU
j)
(Qoran, 3, 160).
Les Allis ont eu l'occasion de s'en convaincre, aussi bien que leurs
adversaires, les Germano-Turcs, pendant la grande Guerre (1).
ct, j'ai abouti la
De mon
pal-
mme
taire de la
Mecque
(2).
c'est
l'aurore, la der-
nire heure de la nuit que les Bdouins essaient d'emporter par surprise le
campement ennemi.
arabes
:
Les Taqafites ne faisaient pas exception cette rgle. Leur rputation d'habilet,
'**
et
fortifie
demanl'avait
ces derniers
l'exprience
le respect
de
ses droits (5). On mentionne galement des hosn, fortins levs sur le territoire de Tif. Rappelons celui de Lyya (6), appartenant \Jlik ibn'Auf,
le
hom
reprsentait vraisembla-
(1) Cf.
II,
242 etc.
cit.,
pp. It et SS.
les
Bdouin.?
du Nagd ne se
Ag.,
XV,
57, bas.
XXI.
UJ>
tl.A.Vl
"ol
E.
I,
cit.,
50.
7 d.
ab.. Annales,
I,
1678, 15 aqq.; guerres avec les Hawzin, mentionnes plus liant. Comp. pote tifite,
cit
S'ira,
p.
871, 8 sqq.
24.
plus haut,
;
La destruction de ce
fort
t dduite
du vers de
comme
source historique.
75]
LA VILLE
s'il
187
est
prouv
comme
(II,
5)
la
en
la renverser avant
d'entreprendre
tion
le
demeure
vrai, c'est
que l'imagina-
du Bdouin a tout
un mince
filet
fleuvi^
monumental de
pe le
nom de
chteau-fort.
elles expli-
les
au Higz
du Higz, que
1671. 3-4
Caotani, AnnaU,
,
II,
en briques crues
cit.,
comme
:
l'enceinte
moderne de Tif
voir
cf.
Maqdis, op.
I,
79, 16
S4,
Berceau,
nements de Mdine
rattacher Tif au
et do la
Mecque
celui de Tif
ainsi se
forma
le
concept
admi-
nistratif d'une province du Hi^'z. 'Abbs ibn Mirds (Ibu Hism, Sra, 85.8, 9) semble
Nagd
;
Hans' tait
Tab., Annales,
le Hiilz
'OJra
sont dans
proprement
Tab., Annales,
1375, 14-17
Gaml
;
123, 4
Le
94.
roi
du Higz (priode
rside
Aj.,
XIX,
Sous les
Ag.,
;
Marwnides
109,
(dbut
du
2 sicle),
on
distingue
le
Higz
les
syrien
II,
5
1
d.
1.
1.
Prcdemment,
et en
posie,
on mentionne
deux Higz
Ag.,
X, 53.
d.
188
MLANGES DE l'UNIVERSIT
S.
JOSEPH
[76
Tihma
(1
). Il
montagneux de
Taqf.
Assurment
rame-
les routes
nue dans
le reste
du
lligz.
s'crie
p-*'
:
Dans
Mecquois,
Mahomet
? 1^" fy fl -^ (2). Les Tobba' taient les anciens souverains du Ymen. Pour complimenter leurs Mcnes, les potes n'imaginaient
Tobba'
rien de
mieux que de
les
les
fastueux
sayyd de Nagrn,
la rpublique chrtienne
du Ymen
La
cilivisation
les cai'avanes,
avec
les produits
s'ouvrant dans
Cloras,
La
colonie ymni-
(Comp, Berceau.
I,
16,
n.
.3).
l'i-
mm
Sf'
cf.
Chroniken,
W.,
73, bas.
p. 12.
quartier central
On trouve
:
Al-Abtih
comp. A-Sarrw.t
= k845
;
Sm,
la
Syrie
'ArapU
= 'Arafa
870,
'Orant = 'Orana.
10, 7,
I,
(1)
IbnHism, Sra,
3; Baldor, Fotoh,
13;
2, 11
Tab., Annales,
;
II,
W.
Mo'gam,
902,
II,
205. 12.
Farazdaq
(2)
(3)
(4)
II,
le 2^ vol.
216 etc
Yqot, Mo":/am,
;
W.,
III,
496.
1.
Goras, Tif
va apprendre la
manuvre
So'^ar'
de relaiions pacifiques et guerrires {Ag., IX, 16-18) entre les deux rgions;
Ag.,
XVIII, 160, 9
d.
1.
77]
LA VILLE
189
(
1
).
La
gographi-
Mehemet-
Au
failles,
les
montagne
(3).
voisins de Tif, se prcipitent des hauteurs pour piller les terres et les cits
du Sud, de prfrence,
les riches
campagnes de Nagrn
Qais du
(4).
Le
terri-
Bdouins
l'attraction
les
que produisent
Hi'^7. et
du Nagd
dans
menace
(5).
les
avertissements, les
chtier chez eux ces incoi'rigibh's pillards (6). 'Amir ibn al-l'olail s'est
constitu l'ade retentissant de ces raids peu glorieux.
On y
retrouve une
(1)
cf.
Otom de Nagrn
Yqnt, Mo''/iim, E.
il
1,
Ymen,
Azraq,
W.
SO, 90.
Comme
appert de la uotico
le
tions
Ymen
et les
dgage de
496,
pour l'importance de
(2) Cf. (3)
1g Voi/nge
ymnite.
Dans
Tali., Annales.
Je territoire
1229, les
vei-s
Ymnites sur
de Tif.
On
les a ajouts
mon
de
al-llrit.
devant
,
bt^
^
:
Nagrn
(4)
la
pice
III
XII, 9
XXI,
cf.
Aj., S.
I.
282-
283.
(5)
les
\h.-
~
,
XXV,
;
2.
Aussi
les B.
'Amir affectent de
mpriser
(6)
Ag.,
XV.
137.
190
MLANGES DE l'UNIVERSIT
S.
JOSEPH
[78
preuve nouvelle des relatious tendues, ayant rgn de toute antiquit entre les
Manus omnium
contra omnes.
La
pice II
quel succs
prislamites, se sont
les
Au
lit
Ic-Jl
\.
yt-}
((
il
fit
effort
en
criant
C'est se
deman-
der
si
un So'ol, pouss bout par l'orgueil des Bdouins (3), n'a pas du tableau, pour mieux
(5) montre
ridiculiser l'impz'ialisme arasicle
be (4).
La lgende de 'Amir
du moins, comment, au 2
(1)
II,
etc.
VI,
XXII,
XXXV,
1.
XV,
137, 138.
Un
Comp. Berceau,
.
I,
171.
n. 3,
le
(5) Nldeke,
qualifie
comme nous
ein gewaltiger
Prahler
VI
LA RELIGION A TAIF.
Absence de
Un
pote religieux,
hanf
?
religion appaitonait-il
Indiflarence dos
la
Les chrtiens
Tif, 'Okz.
Conversion de
Tif l'islam.
Marchanda-
mentalit taqa-
Un phnomne
profondment
raliste, l'absence
de
l'ide,
de proccupations religieuses
le
Qoran accorde,
il
est
il
les
proclame U*-^
-^^ les
plus
gueur contre
Mecque.
Il
Omajya
ibn Abi's-Salt.
Il
nom, un re-
tmoignant d'un
vif intrt
pour
les
questions religieule
ton et le
On
est.
en droit de se demander
loi,
comment Omayya a
russi se
soustraire la
tyranniquement la
192
[80
matire, l'idal potiques, les sources d'inspiration, o pouvaient aller puiser les Parnassiens arabes.
la conser-
Hagnous
gg
(1).
le
dplore amrement
lui
et
aurait gratuitement
du divan
d'Oniajya
Une
telle
ngligence explique
l'histoire de
Tif et de son
l'oiigine
parmi
les potes
de Tif.
plutt abondante, mais sans valeur plus d'un titre (4). Tout est vague,
(1) AU.,
(2)
m,
187
ibn
d.
1.
Umajja
Abi's-Salt.
Namen
iberlieferten
Gedtcht fragmente,
dans
ls Beitr.
zur AssyrioL, VIII. Pnur les derniers travaux relatifs Oraayya, voir le
Stxid. Oriental/, VI, 813-81.5. J'ignore si, depuis 1914,
Bollettino de
Omayya. Comp.
L.
Mme
ignore
la
les
d'tre montionnes
l'islam.
I,
elles
reprsentent
le
dernier
Umajja
b.
Abi's-Salt,
Power,
MFOB,
V-, 147*-152'.
81]
LA RELIGION
lui,
193
si l'on
Mais
Salt,
les critiques
contemporains
avaient
cieiir
de transa l'va-
former
le
Mahomet, de
l'affilier
dans
le
Qoran.
Waraqa
ibn NaufaI,
brations potiques
arabe '(2).
On
le
succs de ces
ma-
nuvres que
de l'auteur
;
quand pour
riquement insaisissables, on
si
(j^y
et le ij"^'
l'industrie de Vapocryphe,
comme on
la pratiqua
avec
et Tif,
l'hgire, le lgendaire
Sorma Abo
Qais,
(1)
Comp. Schulthoss,
op. sup.
cit.,
7S,
79
(2)
Omayya constamment
musulman
le
Intressante
ses
op. cit.,
183* sqq.
Relations entre
Qoran
et
posies
(3)
Comp. Schulthess,
s'y
86
et
p.
3 de l'Introduction au Divan.
la
L'auteur
montre plus conservateur que dans son premier essai, dont je prfre
critique moins complaisante. Cette indulgence lui a permis de sauver toutes ses fiches,
notre YazTd,
290-291.
;
Efforts
la paternit
de vers
Ay.,
12,
;
bas
cf.
81.
Mme
83, n.
1.
Sur
92.
UIIIMENS, TiJ.
Milanga, VIII,
25
14
le
MLANGES DE l'universit
s.
JOSEPH
[82
pendant ansrien du taqafite Omayya(l). Pour y russir, on n'a pas hsit piller le divan du Aldinois Qais ibn al-Hatm. Tous ces hanfpotes sont censs soupirer aprs l'avnement du Prophte ou en pr-
dire l'imminence.
Ils
jouent
le
rle de
prcurseurs, de Jean-Baptistes
arabes.
L'lgie trs authentique, consacre par notre
ants,
Omayya
des mcr-
la bataille de
Badr
de
On
rant
Omayya,
Si cette assertion
conserve un sens, elle insinue, pensons-nous, que ce Tifite mourut monothiste, mais ddaigna de devenir
loin,
pour
si
le
dfaut
du
moins,
Omayya une
dent, sans aucun autre analogue dans la posie du dsert. Ce citadin parat
avoir senti
le vide, l'insuffisance
lement
le
Parnasse contempiirain. Le
potes borner leurs efforts dvelopper le patriotisme, les passions gnreuses, s'interdire l'rotisme brutal, la satire surtout.
Omayya, avant
lui,
aura prouv
le
assoiffe de sang,
si
on a demand au
produit plutt
Omayya
il
et,
en cette qualit,
ne dmentirait pas
(1) Ibn Hism, Sra, 349 etc. Sur Sorma, voir notre Chrolonogie de la Sra, (dans
volume
Edw. G. Browne, Cambridge, 1922, pp. 390-301. Rien dplus naturel pour Omayya, parent des Oraayyades. Voir plus loin. M' (2) Schulthess met des rserves cf. Einleitumj au Divan, p. 4. On a voulu attribuer
to
;
fils
d'Abo Tlib
b.
h'Agni,
XVI,
6,
que
infidles .
83|
TIP A LA VEILLE DE
l'iiXJIUE.
LA RELIGION
195
Il
a exploit
les
de nos
roiiiaiitiqiies
il
du
Grand voyageur
comme
ses concitoyens
cours de ses prgrinations, de ses conversations avec les juifs, avec les
chrtiens.
Sa maladresse combiner
superficielle,
une connaissance
c/Wo des
deux grandes religions monothistes. Je ne puis me persuader que sa description matrialiste des joies .du Paradis
Il
mane d'un
chrtien (3).
reste la ressource
ma connaissance, conserv
la Pninsule
le
souve(4).
du moins
Les groupes
j\iifs
et
dans
les oasis,
avaient
hostilit l'islam,
_le
il
y a
lieu
de tenir
Qoran, et de la place
au
Christ.
Quoi
qu'il faille
dans ses
efforts
(1)
les
Il
A'/., III,
187.
II
dcrit
longuement
33
jardins avec de
la
des oignons
ment comme on
XLIII
;
pratiquait
voir Divan,
XXXIV,
dans
sqq.,
cf.
Mo'wia, 256.
X'o'-^nuia,
(2) Cf.
334.
.335
E. Power,
Umayna
ibn Ahi's-Saii
MFOB,
I,
197 sqq
(3) Cf.
Lammons, Les
de science religieuse.
(4)
Mohammad,
I,
22 etc.
196
religieuse,
nifite
MLANGES DE l'uNIVERSIT
S.
JOSEPH
[84
Waraqa
ibn Naufal.
On semble
(Cf.
avoir
Tif
'Ogaim,
19
a).
tranger, non seulement Tif mais encore la Pninsule. Entre la population des villes-surs, on remarque sans peine
c'est leur ralisme, le positivisme
un point d'analogie
Qoran.
lacune
si
le
Une
ont
'Abdalmottalib
ils
200 chameaux
Hsimites s'empresse
s'crie ce dernier,
Comment,
tu m'interpelles au sujet d'un troupeau, et de ton dieu, du sanctuaire de tes aeux, que je viens dtruire, tu n'en souffles mot
?
(2).
A
mme
cette indiirence,
si
avoir joint une tournure d'esprit gouailleuse, qu'on ne remarque pas. au degr, chez les Mecquois (3).
rendre plus dsintresss (4) ni plus convaincus. Mogra ibn So'ba donne,
il
(1)
il
sacrifiera cent
un de
.ses fils
Tout
le
rcit a t
;
Ul
Jl
UU^
\i_j
Ibu Hism,
34.
le
prsenter
I,
comme
J-y^^}
J4-JI
i
la
;>U)I
Tab., Anmles,
93S.
t souleve par des Qnrai-
La perscution
sites, fixs
responsabilit
85]
L^Ai (>^-~.-i-
LA RELIGION
On
cet
197
Uj
(1),
On
se
demande
si
d'Al-Lt,
trange desser-
de
du sanctuaire national.
Rien d'tonnant
sol aussi ingrat.
si
la
Le christianisme
mal reprsent
Tif,
peut-tre par des cabaretiers, comme cet Abo Mariam, mentionn dans
l'histoire
il
de passage ou
rieux 'Adds, rencontr par Maiiomet (5), au cours de sa premire excursion dans le Sart
le
;
de Honain.
Comme
une
trangre (6)
sur
qualit
commune
le territoire
de la
cit (7).
(1)
I.
s. Tahaij., IV-,
25, 4
tlos
Vue
rponse
iudireoto
aux attaques
So'obyya
sui' la
Arabes prislamites.
(2)
I.
D'aprs
lo
en gnral.
(3)
Nommons
les fils
VU', 37. service de deux Omayjades, au (5) Ya'qob, Wqid, Well., ses matres Badr accompagne "raif. 11 passage seulement de donc 42 d. Kromer, 27. Ibn al-Atir, Osd. III, 3^0-35)0, o il est numr parmi les Sah(4) Ibu 'Askir (d. Badrn). V, 409:
Uist.,
II,
I.
S. Tahai/.,
30.
bs.
'Ogaim,
toc.
sup.
cit., lui
850,
Comme
les
Mecquois,
esclaves la guerre. Mais chez eux, on no trouve pas l'analogue de l'organisation des mesure ; Alibt''. Les allis des B. Nasr ibu .Mo'iiwia les substituaient dans une certaine
seul
Motahhar Maqdis, Oj>. cit., III, 235, mentionne des Ahbs (7) 'Abdyall ibn 'Amiou aui-ait pu tre chrtien, d'aprs les
S'ira,
Tif.
dtails enregistrs
412, 8 sqq.
198
MLANGES DE
l' UNIVERSITE
S.
JOSEPH
[86
3"
la ville de 'Okz.
11
eoniprenfiit
8 pr-
30 diacres, une glise ddie aux S. S. Aptres Pierre et Paul, avec 1000 familles, tous Nestoriens (1 ) Ce serait accorder trop d'honneur
!
ce renseignement
le rfuter,
pour en montrer
le
cit,
pas
mme un hameau.
C'tait,
le
comme La soli-
pour
le
compte ds Taqaftes. La
la
parfois
Un
d'eux
(4).
le
le petit
Les
mdecins du dsert
D'autres l'ont
les"
courage de
suivre en
;i>ljJiS.II
(3)
Pendant
la tenue de la foire
,
Qoss un Rakosien.
religieux mdecin
;
'/yrf',
I,
.367,
;
2.
les
couvents
Ghi/, Bayn,
12,4. A.g.,
XIX,
contemporain de
fin
Farazdaq.
Ou mme musulman
se
la
du
s.
de l'hgire les
noms
rpandre parmi
les
mahomtans.
Cf. F'.tma, 3.
Sur
II,
an-No'mn
161, 6.
Ai/.,
XV,
87]
LA RELIGION
199
0;i aiinei'ait
retrouver l'existence
Nagrn
( ! ).
11
Nagrn
(2).
Le
affirmatif.
,
vraisem-
nomms dans
la lgende
et 'Obaid, le
Nous
ser l'islam.
tort
ou
<
au catalogue des
Conipaf))ions.
Sur
le
compte des
Juilk, nos
fragmentaires.
voir fut
Au
on n'a pu manquer
de s'en aperce-
En
face
des oasis occupes par les Juifs, le Higz ne comptait aucune tribu chrtienne,
si
l'on
com-
il
les Juifs
de Tif en relation
I,
90.
, cits
d'Omyya,
XX
S. Tabag.,
III',
1"
Baldor,
'Adds, l'interlocuteur de
taisiste
:
Mahomet
Ninive
Donne fan-
elle devait
sujet de son
frre
Mariam transmet un
6,
hadt au
nom du
Prophte
I.
321.
(5) Ce qu'ils firent pour l'agriculture en cette province, voir plus haut, p. 34. (6)
l'hgire.
On trouve leurs banquiers tablis, jusqu'au Hox'sn {Ag., XV, 18, d. 1.) aprs Comp. Lammens, Les Juifs de la Mecgv.e la veille de l'hgire, dans Recherches de
200
MLANGES DE l'uNIVERSIT
S.
JOSEPH
[88
(1). Cette
ne
que
d'attester, depuis
Le Qoran
(3) reproche
aux
manque
d'entente.
libre choi.x.
Un
de bannis du
Ymen
(5) et de
Yat-
il
(Qoran, 2, 79)
d'avoir expuls une partie des leurs, de s'tre criminellefrres infortuns. L'accusation est trop
Il
demander
si
Baldor
Nous ignorons
faire allusion,
Le Qoran semble y
comme
juifs,
le ti-
cet exemple
ils
le
prouve
s'tabliront dans les provinces conquises par leurs armes. Les Juifs in-
le
ils la
155: Qoi'an, 6,
Lammens, Les
Aucune date
de la dfaite de po
Naws
abyssine
89]
IP A LA VEILLE DE L'hOIRE.
LA RELIGION
201
Ils
par'le cnlife
Mo'wiii (1).
-Mahomet
<
Araliie,
la
v^'
'jij^
o^.^
^^
:
Il
mesure arbitraire
<
charchr-
ge du
calife
'Omar
elle
les
tiens de
Nagrn
(2),
t transmis.
Tamisier(3) a not
des Titites modernes.
Il
l'air
d'accablement,
le
caractre mlancolique
les
mallieurs qui les ont accabls, depuis l'invasion des Wahhbites, au dbut
du 19
res,
sicle.
A la
veille
puis le got
(lu plaisir
les
proccupations morales. Cette trange situation n'tait pas rare dans les
villes
c
sanctuaires eu Arabie.
loi.
La
cit
cette
tier
march, enfin
le
quar-
cit-.
Nous
ignoron.?
si.
dans
lo
la
trangers.
lo
aux polythistes de
lo
"i/
premier sicle
Nous retrouvons dos chrtiens la MecH. Le mme dicton, mais attribu 'Otmn
:
7.
VI, p. 265
Nagrn
a" 4759.
D'aprs le
n."
4774,
Muhomet charge
de l'Arabie
(3) Op.
(4;
.
aprs
lui.
il
Cit., I,
202-203.
V'
LiUJI ijl- U!
Jj ^^
o-j>JI o'-
^j^
oUiyu LUI
Jjv
jill
^>'
Ya'qob, Hist.,
II,
259-260.
i^MMENS,
mj.
-n
MiUng.
VIII.
26
202
a conserv
le
MLANGES DE l'uNIVERSIT
S.
JOSEPH
[90
celle
nom
caractristique. L'histoire
d'Abo Sofin,
de So-
antiomayyade
(1).
toujours
aux
pour
Ils
une bassesse,
5!;^.
Dbouts,
ils
se mirent
marchander
le
voulurent tout
(3).
Le
fils
du pseudo-martyr
(4),
profita pour
met-
tre
200
(5).
Un
cit
!
vi-ai
du sanctuaire
nationil,
les re-
premiers de la
Comp.
bal.
ses
Hism, Slra, 917; Ay., XI, 100; I. S. Tabaq., V, 372-73 Waqidi,W., 381. recommandations au Saljb 'Otmn ibn Abi'l-'Asi, institu leur imm (Han;
cf.
la
1.
2 lire JJ-
au
lieu de ^.i^
leur conversion
Whid,
pour Pro-
Asbh,2H--2\9.
Ds piloguent sur
;
leurs montagnes
La Tradition
le
inculquer
phte.
(4)
montrer
pi'ix
qu'y attache
le
Membre du
collge des
nomm
373,7;
Imm
III,
I.
l'-
quivalent du dinar.
lles.
On
les trouve
91]
LA RELIGION
Ils
203
trouvons dans
l'iiistoire
permettent d'esti-
mer l'importance du
Un
des
hommes
gnie taqafite,
(2).
sans contredit
Moem-
nomm
Le premier de Tif
il
se verra
charg
^^-'^
^j
^J-^
c'est l'expression
de nos
rhomme
!
'oj^'
comme
on l'avait surnoinni
Quand on
"^
U^
v^;
i>*
^J^
^|
jU
WiTU^^I
cfi
''jA\ '^>J
J^\
(5).
Mecque, servait
d'asile
et
brigands
comme
le
Il
s'agit toujours
d'Ahlfites
font payer
par Mahomet
prix de
leurs complaisances
dans
la reddition
de
Tif.
(2) Cf. notre
ZiU
Ya^U.
par
Pour sa gMosnad,
nalogie voir
p. 6S. Le.t
comme
im.'im
Mahomet
'Omar
l'envoie
l'Iraq,
la plus
anarchique des
tbii
Au premier
;
sicle, le
pris le culte
les
du Vendredi.
assistaient seuls
Arabes, l'osclnsion des musulmans d'autres nationalits. C'tait une runion avant
:
tout politique
(5) Ibn
elle
Hagar,
(6) Cf.
204
nous
le
MLANGES DE l'uNIVERSIT
verrons plus tard
(1
S.
JOSEPH
[92
).
Reu bras
de la nouvelle religion et
La
an-
modernes
lacisateurs,
il
prit soin
avec un
prcaution s'expliquait
de
d'Abo Sofin
(5).
ment sur
taqafite.
Il
unanime affirmer
foi
485
etc.
(2) Cf.
8i,
Zmd
t-
ibii
Abhi, p. 2; *X^
^:^S\
.
^ L^i
;
^:>L.V1
Tab., Anncdes,
I,
I,
1603-1604
Maqdi-
Gogr., 1X3
(3)
(4)
^j^)
le
207, 212
Moslim,
Sa//i',
60.
Comme
Il
tait desservant
4, o,
la note
4,
mort de Mogra.
Tif
Cf.
Zid
Ibn
Hism 917-18.
Ajj.,
nombreuses
un vritable
d.
1.
Qoi'aisito de Tif!
Trois de ses
(6)
filles
XIV, 141
Aussi tous les personnages survivants tel Gailn, Osd. IV, 172
sont-ils
n'migra point
; Ag.-, XII,45.
93]
TIP A
I,A
VEILLE DE l'hOIRE.
LA RELIGION
les
205
notables
La Tradition
de la
cit
de convenir que
tel (Jailn
se
les
populations du Higz
celles des
villes
la
avaient
ouvert
les
yeux
la lumire de
Elles en
que.
VII
LE ROLE CONOMIQUE.
routes
Impoi'tance
du
march de
tages,
les
'Ok/..
Vmen.
Pour conserver
ces avan-
Bdouins
geurs.
Leurs
,
rapport.?
Le prt iutrt et la
qoranique, chef
lgi.slation
qoranique.
Le titre
Au
testables avantages.
On ne
Aux
incessamment
les Qoraisites
Mer Rouge
(I). Si
la
y ont si peu suivis (2), ne serait-ce pas, parce que Mecque redouta leur concurrence et entendit se rserver l'exploitation
?
cits
commeran-
du Ymen, Goras, Tabla, Nagrn, du haut de son palier Tif domidu Nagd
(3).
De
cet
(1) Cf.
(2)
Ngus
Tab..
Annales,
I,
1537
(3)
l.Sl.
Nagd
dans
la
95]
RLE
CONOMIQUE
(1),
207
venant
foire
grande
de
La pLiiue de 'Okz (3) abritait lo principal march, le mieux frquent, aprs la Mecque, dans l'Arabie occidentale. 'Oknz, la fois sanctuaire et rendez-vous commercial, jouissait
lit qu'il
du privilge de
l'exteriitoriala
S'il est
vogue
de cette grande kermesse, Je culte du btyle (4) qu'on y vnrait ne devait pas compter
moins de
fidles
que
la
le
ces souvenirs paens. Les tribus s'y trouvaient pour ainsi diie chez elles;
elles se sentaient protges par la trve de Dieu, concidant
avec
la prio-
les visiteurs
march
il
se dveloppait sur
apparte-
naient aux Taqf et leurs cousins de Hawzin. Est-il tmraire de supposer que ces groupes entreprenants ont su se crer 'Okz une situation
privilgie
tes, les
Elle explique, non moins que la finesse reconnue des 'Faqafiles Qorais,
mais encore
Nagrn
(5).
ils
avaient
gard
la
visiter 'Okz,
(1) Aij.,
XIX,
75.
Mentionn dans
45
;
les
pigraphes thamoudens
denis. Inschriftea,
Azraq,
W.,
l.Sl.
;
Les doBakr,
II,
maines
op.
et les
cit.; 660,
;
2d.
Il,
1.
661, 2;
;
232
Ay.,
;
155, 3
XII, 4S, 49
I,
Aij.,
XIX, 57
avec
la Perse
Tab., Annales,
Le
Aij.,
X, 29, 11-13
Spronger,
Altt:
Geogr. Arabiens,
(5)
208
MLANGES DE l'uNIVERSIT
les Taqafites
S.
JOSEPH
[96
ombrageux nomades
et sans vio-
main sur
ait t
couronne du
sable,
mme
succs.
l'entre, la sortie
del mer de
Tif(l)
offrait
au ravi leur
sol,
chargement
les produits
avec
Ymen, o
elle
quatre tapes sur la redoutable concurrence qoraisite. Elle formait la dernire grande halte sur les routes
;
menant de 'Aden, de
San'', la
Mec-
que (2) un itinraire dj suivi par la lgendaire expdition de l'Elphant (3). Que la souplesse politique des habitants les ait alors dcids
mnager
plaisir,
les
mme
assist, sans d-
La
voie, aboutissant,
Ymen
mme
les les
arrtaient pour
y acqurir
nom du
(1)
Comme Damas,
I,
90
II,
213 etc
Maqdi-
cf.
Zeits. f. Assyr.,
I,
XXVI, 290
11
(4)
Baldor, Fotouh, 36
Tab., Annales,
1073, 3.
est
les
(5) A(j.,
(6)
III.
105, bas
XIX,
I,
113,
Frquents voyages des Taqf en Perse. On y rattache l'histoire de Somayya, esclave cde par le dihqn de Alla (corrigez Obolla) Baldor, Ansb, 320 b.
;
97j
ROLE
CONOMIQUE
209
A
t, la
avantages iiiappiciables,
La
sobriillu-
fatiliste
dfend
somme de biens qu'il possde. La tnacit n'entre-t-elle pas d'ailleurs comme lment principal dans le concept du saOr (2), si incompltement lenilu par notre ternie incolore de patience Y A bon droit, la leddition de la Mecque inquita les nomades du Sart.
Pas un instant,
le
ils
Dans
mie
triomphe de l'islam,
politique.
du Tihma ne
se bornerait
Le (hn d'Allah
servirait
le l'rophtc.
Celte
menace
suffira
pour
les runir
alliance conmiu-
ne contre l'ennemi extrieur. Ces incommodes allis des Taqafites n'entendaient pas que des voisins vinssent se mler leurs querelles de famille.
On
Ha-
des Qoraisites
dans leurs montagnes, o l'extension des proprits, des domaines mecquois venait, chaque jour, restreindre les terrains de pacage (3), multiplier les enclos, hait, les
chasses gardes
au
du
Tihma.
Avant
du Nagd
d'amour-propre natio-
Comp.
l'introiluction
3.
.
au divan
p.
73
oto.
Naq'i.LGanr, 228,
104.
(3) Ag.,
I,
surnom caractristique de
la
[
Ral^lyil,
con-
ducteur de
rallia,
Mecque,
les
i-j
Hawj.zin se
-i^
>;
o'
J\J\j i^'ji
V''
-'^
UMMENS,
Tij.
i3
Mlanges,
VUI.
27
210
nal
:
MLANGES DE l'uNIVERSIT
S.
JOSEPH
[08
la surveillance
et l'exploitation
taxes varies,
indemnits pour
enfin,
que
le
gnie
guerre d'Al-Figr
Dans
la rsistance des
Bdouins
l'islam, le
infidlit.
y ont jou un
Mais
ils
rle,
Mecque,
le
lie.
Coreish
[est] le
marin, qui
ainsi s'expri-
me
le
lors,
un
roi
nom au monstre
qui habite la
mer
comme
:
lui,
(1)
Un Bdouin
;
lialf
dans la guerre
(3; Ag.,
cf.
XIX,
75;
le
Jil5C* j.y_
de 'Amir
XXVII,
6.
Les
trouvent engags,
62-63.
comme
les Mlikites.
GMz, Opuscida,
Comp.la
rflexion de
Mosailama:
^j5
Cij j5
l^
I.
La Tradition a transform
Ya'qob, Hist.,
1,
cette
satire en pi-diction
de
l'imprialisme qoraiite
cf.
268.
On reconnat
ces maladresses la
99]
TIK A
I,.\
VRILLH DR
l'iiIQIRR.
ROLE
cet
CONOMIQUE
211
A
lu loi
les
Arabes du
traite
Qoran (1)
de la Mecque.
Ils
oJh" O-^"
la nitro[)ole,
Bdouins du Sart
commerants de
la
Mecque. C'est
le rle-
dames de
de ces ternels
vagabonds
nommons la
jU-1
femme du
clbre
sayyd
(lailn
finiidiit
mme
ces
,
par
les
^->3 k-j
o Jj('S).
on
le voit
la
tourner
l'avantage de son commerce, trs florissant, sans pouvoir toulelbis rivaliser avec celui de la Mecque. Sous certains rapports, le
atfrtires
mouvement des
Rn
parti-
semble
mme
banque
moins dveloppes
bazar qoraisites
les
premiers rdacteurs de
la
Sra
cf. Vollai-s,
und Schnftsprache im
46,8
d.
1.
;
Chosros, Csar,
p. 68.
le
Ngus
(4)
Capitaux mocquois
;
2"3,
3.
'Abbs
wiliUI
JaI
'^\j ci^
v^j"
^r*> ,^>i^j
Azraq,
W.,
"0, 11
212
rglementaient
MLANGES DE l'universit
les fluctuations
s.
JOSEPH
[100
comme une
succursale de la Mecque.
Par
ailleurs,
on voit
les ,Taqaftes
commanditer
le
commerce mectifite
Mecque. Ainsi
le clan
des
Bano 'Amrou
ibn "Oniair (1) faisait valoir ses fonds dans la banque des
le /M, reddition,
Mahzofimites. Aprs
de la Mecque,
le
et intrts
fallut
rvlation
com-
le
sige infruc-
les affaires.
Au
sortir
les
ban-
11
fut gracieule
moins
:
commen-
du Qoran
278-80)
cru, craignez
cevoir), si
Dieu
abandonnez
capital
demeure sauf
lss. Si le
affaires
Le dbiteur en question,
c'tait le crdit
mecquois.
Conformment
Mecque
et ensuite de
:
Mahomet,
mais
ils
Nous ne
(1)
Voir
le
tabloauj p. 69.
;
(2) Ibn
Hism,
S'ira,
275
ab., Tafslr,
a son hzin,
111,
t un rioho
il
trsorier
A^.,
101]
TIF A
I,A
VEIMJ.; DE L'iiGIRR.
RLE CONOMIQUE
213
deux
cits.
faut
deux
guement de
ciennes (1),
*->4-^'.
cur de grandir
la cit natale
le disait
sa
renomme dpassait
Dans leurs
rcits,
J-^
'-^y- .
dans
la condition de succursale
du grand centre
qoraisite.
En
dpit de son
l'in-
vantages,
si,
comme
-la
Mecque,
elle avait
les discordes
au sein de
Mahomet,
les
ngociations antrieures
le
matre
mais, aucun
homme
contraire,
prsentation
Aux
manqua
du syndicat com-
Omayyades. L'objectif de
les
la Sra,
;
c'est de revendiquer,
,
au moyen d
l'apocryphe, le
ils
Himites
l4-i IjiL.
,
On
le
Tab,, Annales,
gie,
Yad, 336
etc. et
Berceau,
I,
253.
214
MLANGES DE l'universit
s.
JOSEPH
[1Q2
il
le
Qoran aime
les
i-pclierche
'azm el-qariatain
exgse, concde qu'elle a pu dsigner un habitant de Tif. Cette affirmation ne mrite ni plus ni
'Azm al-qariatain
si
un
homme
1
l'on veut,
Taqafite ou Qoraisite
On
un
Pour comprendre
Taqafite,
il
matriaux du Tafslr et de
,
la Sra.
des Arabes
assurait
Mahomet
neur d'une appellation sonore, plutt que d'accorder une famille mecquoise rivale un titre nouveau, dans l'pre lutte d'influence qui agita le
Qoran. Le
(6).
nom
mme un Mahzomite
vers l'an
la famille
600
rfe
Nldeke dans
ZDMG,
18S6,
177.
Qoran, 43, 30
XXV,
Ibn
'lqd\
II,
63.
/
le teste qoi'anique ...Jt J^i
vy
est appliqu au
sayyd
Agni porte
II,
ici
ia
variante. y\
(5) Comp.
CA)on(/.-e?i,
Wu.<>t.,
139, 2 d.
1.
XXV,
35-37.
103]
T.Il''
I>A
VEIMJ': DK l'hGIUK.
RLR CONOMIQUR
A
215
califat.
marquises un tabouret,
riles
la
cour de Louis
XW.
un
luit
dter-
min,
la
les
Taqa-
parmi
les Taqafites a
talent politique, le
on ne voit se lever Tif une pensonnalit possdant les initiatives patriotiques du grand chef
nel, entre les
prestig-e person-
Ahlfei
ibn Mas'oiid,
,
un
le
rappel-
Omayya-
de et nous
I,
25>.
f2)
Son
.au
arbitrage entre
Mlikites et Ahlfites
;
Wqiil, Kr.,
251 sqq.
Il
est
compar
Christ
VIII
PARTIS POLITIQUES.
Alilf et
Bano Mlik.
?
Les
le
Alilf
Ils
indignes
ou mtques
plus
forts,
Ils
deviennent les
parti qoraisites.
Ils
Honain.
Les
Ces divisions
;
Son
commerce d'exportation
l'industi-ie
du cuir.
gn l'volution conomique
les
'AXtc-/]vo
noms dans
et les
Ma>,T/;z'.
grande discussion,
la valeur de ces
symphonies philo-
logiques,
si
core plus paisses que celle de la Mecque. Pour les deux cits, les anciens
annalistes ont opr sur des fragments potiques peu explicites et d'une
ils
ont
(1) Cf.
(2)
(3j
ZDMG,
XXII, 662.
Amhicns,
nos 343, 344.
Comp.
Rappelons
innombrables rserves
elles
vers anciens, cits par lui dans la Sra. Comp. nos remarques dans
105]
toute
PARTIS POLITIQUES
217
(le les
parti et d'cole.
la suite
de quelles rvolutions,
1 II
la cit se trouva-t-elle
le prciser.
si
devient malais de
les
se rattaet
Gosam
nom
un
pluriel de
ha/'/f. 11
dans
la situation
elle
ne peut
avoir t adopte,
Par rapport
voque
l'ide d'trangers,
de
ou j/iwr
(3). C'est
que
de la Pninsule. Ce
le
force de rsistance la
nomades
voisins.
Ymen s'introduiront dit la Tradition allis, comme auxiliaires des Juifs comme Mdine, en ralit, comme leurs clients et protgs, en attendant le jour o l'intervention de Mahomet leur permettra d'usurper la place des patrons IsAinsi des Arabes immigrs, assure-t-on, du
ralites, ensuite
de
les expulser.
Dans
la ville
dlia Vida, de
Nous y contestions la virtuosit potique de Rome, veut bien me signaler Soyout, Sarh Saiohid cdl ct^* VI l>i JV5 .Jlfc Jl a 'jt tant Yonos ibn Habib {-^ 183)
MFOB,
'Al.
M.
le
Prof. Levi
b'j^
V-j >
(1)
Voir
le
tableau gnalogique,
d.
1.
p. 6S.
;
(2)
XVI,
62, 3.
Ajoutez A^.,
II,
79, 80.
(3) Ainsi on affirmo
los Juifs
do Mdine
III,
13, haut),
uuiMENS, TJif.
'A
Milanga, VIII.
28
218
de
[106
la Pninsule, les
se joignirent la population
ni
aux
"Ibd
les
i*"
deux
^>^VI
J*^:
\y-^
-.-^
iUl
^yj
j')\ ^jjj
cji
cr^:
c^,
^ \)yj 5^1
(1).
la
Mecque,
le
;
M//
nous
portent galement le
nom
Prophte.
Alilf
die
Neubrger von
Tif
ils
ne
nombre,
ils
immdiats de
avec
les
autonomie politique.
I,
822, 6.
Comp. Ag..
(il
s'agit
prcisment de Taqf)
(2)
ihid., les
vraisemblablement d-
riv du dernier.
al-Fodol
n. 2.
7 d.
1.
supprimez
^ lX(6)
Comp. A., IX, 14, bas. (5) Tab., Annales, I, 1200, 3-4; cf. Wellhausen, Rrste, 31; (Qotaiba, 11 d. I., cherche attnuer le sens de ahlf). Ibn Hism, Sia, 279, 10.
Comp. Ibn Hiim,
S'ira,
Ma'-rlf, E. 30,
873, 14 sqq.,
il
107]
TIF A
LA.
VEILLE DE l'hOIRE.
PARTIS POLITIQUES
219
la
les. Ajirc's le
poiir
Mlikites
avec
los
Il
oi\ les
matie
Juifs,
les
Ansriens.
Pour maintenir
s'assurer des appuis
les positions
chercheront
En
te, les
derniers, nous
ment,
Mahomet
et ses
comporte
vraisemblablement la
mme
I,
289
les
60
etc. p. 72.
par
les
Tab., Annales,
937,
'Orwa ibn
iMas'orul, son
fils,
n'a-
Qorai', vient
129, 6 sqq.
(p.
220
MLANGES DR l'universit
les
s.
JOSEPH
[108
les
lulikites,
Ahif auront
( 1 ).
Quoi
en
soit, les
rvoques en doute. Dans les circonstances critiques de la rpublique qovaisite, ils s'empresseront-
c'est
galement dans
les familles
ahlfites
triotisme des
Byzauce dclencha
la
Mecque
une grave
intrieures
crise
;
elle
les
dirigeants du syndicat
diffi-
rfugis Mdine.
Mek-
kanos
A
tre
Honain
ils
se battront
Mahomet.
Ils
tions engages, leur insu, par les Ahlfites, les auront compromis. Aussi
le
nain,
^:^
i>*:i
ill
oxl
(4).
Un mort
ahlafite de la
mme
sayyd de
la jeunesse
Kmil, E.
I,
Ibn
Hism,
Sira,
;
744, 2.
majya ibn
Le vocable lpublique
est
dj
dans Sprenger,
Mokamfnad,
des
m villes
I,
li.ste
ara-
contemporaine de l'auteur.
(4) Ya'qob. Hist.,
II,
(35,
Tab.. Annales,
I,
16C4.
109]
taqafito,
Qsiiii
!
TI1-'
A LA
VEIIJ.I.;
DE l'hOIUR.
PARTIS POLITIQUES
221
>-.-'
Mdiiie
(2).
nouveaux
riclies
seixible
Nous ignorons
*-!-
quelle suite de
manuvres
de la
aux descendants de
Qosayy
la
suprmalio sur
la
Comme
on
le voit
ils
vantages par une meilleure diplomatie, par une plus srieuse organisation
militaire, utiliser les ressources en chevaux, offertes par la
montagne du
,
cette poque,
comme
La
sensiblement la mme.
En revanche
les
Moins obstinment
(1) Ibn
Tab., Annales,
I,
1665,
:
P.
(2)
Il
excite
(forais
;
tu
ne
qu'ils mritent,
j^
V'
Ji<-) ^^sll
l^ M
iUl
polythistes,
moSrikouii
les Qorais.
Le
Sirk primitif
dans
le
Qoran con-
siste dans l'associalwn Allah de divinits paennes. Plus tard, on essaiera d'y englober
les
monothistes juifs
et chrtiens.
1922, p.
(3)
117
etc.
le
Na^rn
d.
1.
cf.
Yaiid, 342.
I,
Comp.
Ai/.,
IX, 82, 10
est
2S9.
l,
f.\k^
vr'-
'ah.. Annales,
16S7
comp. Annales,
222
MLANGES DE l'uNIVERSIT
S.
JOSEPH
[110
conservateurs, on les voit plus souples dans l'art de former les alliances,
ils
fourniront le
d'hommes d'Etat au
Autant d'in-
chement avec
(3).
cit,
Au
tamment bande
la faction rivale.
un maglis, runion,
si
cercle,
Nulle part
la dfiance rciproque,
ne svit
dah', la
rais.
comme
rouerie
des Taqafites, du hilm, l'intelligence politique de Qorussit pas rapprocher ces frres ennemis.
diff-
Le danger commun ne
rentes.
Aprs
sparment
(4).
Maho(5).
Avant
le
dpart de Tif,
I,
1655, 10
sqq. Ahlfl
II,
;
commande au Figr
;
Ag.,
;
XIX,
77,
22
;
sayyd mlikite
Ya'qoM,
Hist.,
36, 4
capitaines ahlfites
Ag., XII, 46
de
Le chef de
est
la dputation taqafite
Mahomet
(3)
l'Ahlfite 'Abdyalil
ibn 'Amrou
Wsten-
feld, Geneal.
Tabellen,
G.
1.
20.
;
c'tait
(4) Osd,
142, bas
ZDMG,
L, 150.
Annales,
I,
1669.
Ils
Tab.,
Or on
musulmans.
(5)
I.
S.
111]
TIF A
LA.
VEILLi DE l'hGIRE.
PARTIS POLITIQUES
pris sur lui d'aller
223
nmor-
Mdinela soumission de
succomba sous
l'islam, la
les
coups d'un
Dans
la
mort de ce martyr de
religion n'entra
jusqu'
cit.
En dehors
du sommeil de
compagnons,
voit
si
pour
les
assommer
On
les
de la
cit.
Leur arbitrage
la Tradition
est parfois
invoqu
le bnfis'ils
cherchera
.
du
titre
qoranique
^^
Mais
sem-
blent avoir t les plus intelligents, les plus remuants de leurs compatriotes (5), ils n'auraient pas brill
du mme
(1) Ibn
(2)
I.
S.
V, 369,
19.
'Orwa
tait moiti
Omayyade
et Mecquois.
!
Les
Qoraisites le considrent
(3) Ibn
comme un
;
Hisam. 744
S.
XIV,
ZDMG,
un
du
(4)
S.
Tabaq.^.W^, 25,
7.
84, 4. d.
1.
J>UVI
le
^ >j =
spcifique
homme appartenant au
hilf al-Fo_lol .
la
Mecque
sens
vocable Al}lf, du moins celui qu'on voudrait lui assurer pour carter
les interprta-
Comp.
les vers de
U_^i4i * io"
c^J
Ibn Hiam,
Sra, 851,
le
15 sqq.
Un
;
;
ibn Mas'od,
apparat
toujours
fils
comme
et
chef de la cit
;
Mme remarque
pour son
'Orwa
Gailn
autre Ahlf
224
MLANGES DE l'uNIVERSIT
S.
JOSEPH
[112
A
que
les
Ahlf virent
la
journe jjerdue,
ils
un arbre
(1). C'est
du moins
la version
admise
l'acti-
par Ibn Hisin. Elle cadre mal avec nos autres renseignements sur
vit guerrire des Ahlf.
La Slra a
'Abbs ibn
dfen-
difficile
y admettre
ment, pour
les vers
le
A l',-
poque de Honain,
P^_^l "^J^yi^ cies
fallut l'in-
'Abbs
c'est que,
aprs la red-
del Mecque,
les Ahlfites
I,
1654-1655).
non moins,
serable-t-il,
cette
mme
bataille de Honain, on n'est pas peu surpris de voir les contingents taqafltes
Hawzin
(3). Il fallut
propre des citadins, parce qu'aucun chef taqafite n'avait chance de se voir
accept par les deux partis. Quelle diffrence avec la
Mecque
o, l'heure
l'esprit
du danger,
le
de
los
hakam
des Arabes
Ya'qob, Bist.,
I,
299, 2 d.
1.
Comp.
le
rcit 'Agn,
XV,
54.
l'cit
me
paraissent tranges
cf.
Tab., Annales.
I,
1664, 1665. Les posies utilises par la Slra appellent de constantes rserves.
(3)
ses razzias
Bakr, M)'-
113]
TIF A
LA.
VEILLE DR
L'iIliaiRH.
PARTIS POLITIQUES
,
225
aux
division (1)
De y ranci cur
alors
u-^'J\ jr-^
tous consentaient
plus lourds sacrifices (^), oublier les dissentiments divisant les clans
qoraisites, leur
Et voil comment
Li
comme
la mtropole de
La
ville se
:
grce
et de son agriculture.
Les progrs
en premire
Nommons
faut y
ajouter le bois, le
(1)
Un
;
Qoraiite. do prfrence un
les oprations
militaires
(2)
I.
fabaq., IV,
;
25
Wqidi, Kr,
En
cf.
Van
Arendonli,
De
op-
koinst
van
het Zaidietiscke
Imamaat in
le
125 etc.
Ibn Hism, Sra, 914, 4 d.
1
; ;
915.
Tab.,
An-
1274
:
la
Mecque
I.
Tabaq.,
Il', 5.
LAMMENS, TSiJ.
13
Mllanga, VlII.
29
226
le
MLANGES DE l'uNIVERSIT
les forts
S.
JOSEPH
[114
spcialit
du Sart
(1).
Mais
la
grande
du
de
le
ment avec
les
Bano "Amir
(4),
Nagd
et des versants
du Sart. En
t,
quand
le
samoltm
avait sch les puits et brl les dernires plantes des steppes, ces tribus
se transportaient sur les cimes
du Gazwn
(5).
command par
d-
aux pro-
Tamisier
(I,
339) a not
Tat'a,
le
mon-
28
gommes
et essences
aromatiques varies. Le
Sai't, c'tait
dj le climat et les productions du Ymen. Goudron employ contre la gale des cha-
meaux
1;
8,
13; 79, 4.
1274
Beduinenleben,
153-
commerce
:
Une
tente de
Aij.,
XIV, 138,
;
29. 3. Cuir
du Ymen
(3)
le
Honain, Au57, 5.
Bakr,
;
Mo'''iam,,
le territoire
de if
(Bakr, op.
cit.-,
181)
frquemment des ripostes aux incursions dos xa'^lok de Hodail. (4) Comp. Lyall, introduction au divan de 'Amir ibn at-Tofail,
(5)
p. 75.
I,
Bakr. op.
cit..
;
50, 6.
cf.
Tab., Annales,
1656,
7;
288.
115]
PARTIS POLITIQUES
227
Le long de
au point
d'empester
l'air
du voisinage
et d'loigner,
non seulement
les villgia-
aux pieds de
la
Ka'ba
pour abreuver
On
Le
et
et le
Avant
en usage parmi
les
(1)
Hamdani,
'Gazira,
120, 22
Yqot,
W,
III,
496
Doughty, Travels,
II,
505
yjla l4>\fc,
Taqf
Ibn
289
ils
sont
s_,JI
J_^llj j-a>Jl Jl
ragaz potique
compte du dboisement.
11
a d
ville,
Voir
le
dtail
;
sqq.
On
travaillait galement
Nagrn
I.
Yad, 344.
II', 5,
1.
(4)
S. Tabaq.,
;
15.
'/lyd', I,
68, 7
les palefreniers
de Tif taient de m-
me
recherchs
;
Qotaiba, ^Ogon, 420, 13. Les Bano 'Amir levaient de nombreux che-
vaux
voir le
!
ce pote
281, 6
^ ^U>
,
280, 7 d.
1.
(6) Guidi,
-uj^-JI
^L
^j
d.
Vili
1.
Ibn Hism.
STni, 81, d.
C"jT
g^
-J
olS"
j5j
le
liens
pour amollir
oV
jj- jj5 jp
-lll
Sj^^a
Ag., S.
I,
Un
il
faire pourrir,
^ j
;
o>5
Jt J^_
lS";
Aij.,
1.
X, 44, 6
1.
Ag.,
1.
XV,
;
p. 3,
II.
412, 3 d.
1.
228
MELANGES DE l'uNIVERSIT
S.
JOSEPH
Ils
[116
en fournissaient le
grand marcli de 'Okz. Tous ces articles, les caravanes les chargeaient
au retour
et les
l'Iraq,
en
les le
soieries exotiques,
(1).
monde
volumes d'ama-
(1) Ag..
XIX,
75, 11
'Iqd',
III,
91, 2 d.
1.
extrait, p. 39.
IX
CONOMIQUES ET FAMILIALES.
Voyagea
Echange entre
Mecque.
;
la
popu-
lation des
deux
cits.
Assistance
Sous
le
le
Sart
omayyades, avant
aprs l'hgire.
Le domaine
se
d'al-Waht.
grands personnages.
deux
do
villes
La jour-
ne
Karbal
l'histoire do Tif.
On
Dans
elle
intermdiaire entre
au
l'Inde et le
monde mditerranen
les
exploi-
ter sa permabilit
trafic international.
de la Pninsule, constater
le dfil
Mahomet
Tair
iront
(1).
oV-t)
le rcit dos
premires sary.
230
MLANGES DE l'universit
s.
JOSEPH
[118
de la Mec-
Par
ailleurs, le voisinage
que, l'importance de son march, maintiennent Tif dnns la sphre d'attraction de ce centre financier. Aussi trouvons-nous les gens de Tif, de
{2,).
La
taqafites,
on
l'a
vu
(3),
aux connaissances
conomique de
longue pratique du ngoce. Cette alliance n'a pas peu contribu asseoir
la prosprit
la Ville Sainte ainsi
poli-
tique sur les Bdouins du Higaz. Aprs l'hgire, elle lui assurera la su-
Le cycle de lgendes
du nom d'Omayya
ibn Abi's-Salt, nous a conserv le souvenir de cette entente, de ces relations pacifiques, si rares entre voisins dans l'Arabie ancienne et moderne.
Comme
chez les Qorais, ces expditions partent dans toutes les directions
vers l'Iraq, le
Ymeu,
une
la Syrie
ou l'Egypte
La
solution rclame
un
tel
classique (5).
les
Dans tous
ces
avec
combinaisons de la plus
(1)
Bal-
Ajj., III,
186 etc.
XII, 46,
23
48, 5
XIV,
III,
140, 12.
(2) Ag.,
187-S8
Comme 'Orwa
I,
ibn Mas'od,
ils visitent la
Tab., Annales,
1537.
Hagar, Imba, E.
III,
au cours de ses voyages en Egypte que Mogra ibn So'ba aurait observ
;
Ag., 111,189,
visi-
XII, 46
XIV, 140
Tab., Annales,
I,
1537. Outre le
;
Ymen,
ils
semblent avoir
t de prfrence les
cf.
Ch. Diehl,
Entre Tif
et les
intimes
QORAIS ET TAQP 23 souple diplomatie, tons sans en excepter un Abo Sofin dci4ent de
119]
TIF A LA VEILLE DE l'uGIRE.
1
s'en remettie
un Taqafito
(1).
litt-
pour rfuter
le
par
les So'obites.
comme
chez le pote
deux
cits
(3).
Tif et la Mecque se
compte
les
Si,
pour sa subsistance, la
pouvait difficilement
celle-ci
quents prts, les avances de fonds, consentis par les banquiers de Qorais
aux Taqafites
(4).
Le commerce a d
nous
ville (5).
l'avons suppos
attirer
du
les
deux grandes
Nombreux
taient la
Mecque
des familles
so procure
du viu sans d-
bourser.
(3) Voir
p. 12.
(4) De 'Abbs on affirme que ^jjl!! 3*1 'cjJjl IS"; Azraq, Wst., 70, 11. On utilise toutes les occasions pour le prsenter comme un riche banquier. Gailn est aussi dcrit
comme un
gros capitaliste
I.;
il
prcdemment,
non
-lii
232
MLANGES DE l'universit
s.
JOSEPH
[120
les alliances
taqafiles,
est rare
de ne pas
Mo'wia
le
La combinai-
monarque
(2).
Dans
la
la spcialit
de Tif
n'tait
qu'un symbole.
Il
du Tihma
Alpes hig-
ziennes.
Assurment
le
merciales ont parfois amen des frictions entre les deux cits
(3).
Mais
et
Ansriens
mdinois
(1) Ibn
Tab., Annales.
I,
Mme remarque
Baldor, Ansb,
141, d.
1.
l'encontre des
je ne
me
rappelle l'exemple
Haiawn, VII, 66
jW^'
jJjJI
Oj3
Voir plus
haut l'exemple
dut jouer.
.
menacent frquemment de
l'hgire,
couper
le
commerce mecquois
la
En revanil
che, quand, au
moment de
Mahomet
sortira de
communaut
qoraisite,
ne
tentera pas de s'tablir Tif, trop intresse au maintien des bonnes relations avec
la
Mecque.
(5) Cf. Yaiid,
200
etc.
121]
(jOHAIS
ET XAQP
233
).
pei-
ne
si
lui.
Partout
cher, sinon avec des parents, du moins avec des connaissances et des amis.
Incessamment
les
l'intrt
de leurs affaires,
s'y rencontra avec
(2).
Dans
ce
mme voyage
Tif, Abo'l-Qsira
(3). 11 se rfugia
dans
colonie et nos
de
Tif
fois
au Tihfima et
dans
mont
Sart.
cette situation la
Mecque. De nom-
on l'a vu breux Taqafites y avaient lu domicile et se rattachaient en qualit de hallf, aux principales familles mecquoises (5). C'taient de
prfrence des Ahlf, les Gibelins, le parti mecquofile de Tif. Ces mig'rs
la
grande
cit. Ils
dbutaient
d'ordinaire par un stage dans les maisons commerciales, dans les ban-
(1) Tab.,
Annales,
I,
1199 sqq.
13
;
Tab., Annales,
I,
d'Abo Sofiu
et de
passage du chef
Ymen.
Omayyades.
J]y\
.
c'taient deux
I,
Par
ex. Tab.,
Annales,
IISO,
15
^\
J^_J>
^.
wiJUJI
^,^U
{Osd,
II,
6, bas.
Mecque,
le titre et
les fonctions de
hakam, arbitre
Fs,
Chroniken
W.,
143, haut.
I.MMENe, TiJ,
l6
Mltmgu, VUI,
234
ques
(1).
MLANGES DE l'universit
s.
JOSEPH
[122
le
ment un
son
associ,
mai-
(2). Il
ma-
riage venait renforcer ces premires relations (3). Alors le half obtenait
11 finissait
mme
par se con-
Dar an-
nwhca,
t-on,
le
Grand-Conseil de la
ville (4).
Une
!
aux
halif de la famille de
Qosayy
Ces privilgis
:
fils,
tel
'Orwa ibn
Mas'od
je suis votre
issu de votre
sang
(5).
mme lehakam, le
(6).
Au
personnages de Qorais,
fameux
un
lot
de cent chapoli-
meaux. En
cette circonstance
d'Abo Sofin
et des
membres
(1)
Le mari de
S'ira,
Omm
Habba. la
fille
Ibn
;
Hism,
outre
Bano Zohra
Ahuas
rallis de
ICO chameaux
Honain et y reut la Ibn Hism, Slra. 881. C'tait donc un personnage important
;
nommons 'Al' ibn Hrita il fut parmi les gratification comme son compatriote Ahnas de
!
et trait
;
comme un
du patron
Aj., XIII, 68
0$d, IV, 7.
La condition de
com-
j^^
I.
Comp.
fils
I.
Exemples
fille
cits
'Orwa,
d'A. Sofin
(4) Azraq,
Wst.,
65,
d.
1.
j^
II,
kba, E.
ici
I.
25,
26
I.
S. Tal)aq., H*, p. 8, 3
le
Chrontken (Wst.)
W.,
38, 6
Tab., Annales,
1551, 8;
Azraq,
W., 492
123]
TIF A
LA.
VEILLR DR l'hQIKB.
Il
QORAIS
les
KT AQU-'
235
de l'aristocratie mecquoise.
entendit
gagner
sonnages et par eux s'assurer l'appui de l'opinion pulilir|ue, O: ^1^1 !>& ^iL ^Ul ^l.t\ (Tab.^ Anmfes, I, 1679-1(580). ^;ji *;
^hj
A la bataille
dans
les
me omayyade
bs Badr.
offrir
Omayya, lui-mme fils d'une femconsacrera une lgie la mmoire des Mecquois tomet le pote
aux Mecquois
Mahomet
la
(4).
Mecque. Ce renseignement
demeur
gistrer (5).
le Pi'0[ihte, les
Oniayyades
on
l'a
vu plus haut
l'utilit
le
Prophte constater
le fait,
en pro-
clamant
Taqafites les
halif des
Oniayyades
filles
et les
neveux
d'Abo
Sofin (6)
du chef omayyade,
tablies
(1)
comp.
IIju
On
lo
203) et pratiquement
comme membre
de la ma!' qoraisite.
Mort
taqafite
dans
les
rangs ds Mecquois
Ohod
(3) Ay.,
XIV,
140, 5
:
clam par
qid,
la
Mecque
Wle
Tab., Annales,
la
I,
1535, 1536.
portrait de 'Isa,
(5)
'Orwa;
I.
W.,
Il,
15R, 159,
yade 'Attb aurait seul occup ce poste sous Mahomet. Cf. Ibn Hism, Slra, 343, 886,
970, 1021
;
II,
I.
S.
Tabaq.,
W,
105, 4.
7 d.
I.
Ibn
la
mme
raison,
Mahomet
;
l'eftet
236
Tif.
MLANGES DE l'uNIVERSIT
les 'Abb<sides
S.
JOSEPH
[124
les
Quand
memle
1 ).
C'tait
un de
dynastie bnie,
RanoOmayya parmi
les tri-
Fas
est et
frquemment
le sens
de l'histoire musulmane.
les
mont Sart
(3).
Un
'Abdalmottalib aurait donn l'exemple de ces initiatives. La Sira s'vertue incessamment pour mettre en vedette les anctres du Prophte, les
tirer
de l'obscurit o
le
ils
pas
mme
dmarquer
succs de
l'histoire
(6).
Encou-
rag par
Zamzam,
(1) ATj:,
X,
106, 17
la
].
II,
472. Les
quartier
des
Omayyades
la
Mecque
8 d.
i.
;
II,
'i^'ul
102.
;
sqq
la
(5)
Dtail vraisemblablement
des
Omayjados.
I,
Le nom
11,
de
Hist.,
288
290;
9, 11 ;)
d'Abo Sofin
Snouck Hiirgronje,
Zeits.
Assyr.
XXVI,
230, n.
br
1.
dialecte du
.
Hadramaut
blr (puits)
=i
1.
proprit.
Olme
2 d.
crit Do'l-lladm
(6)
au lieu do
Harm.
le
affirma possder
^i
Jl li
^ii cw
125]
J\j*\j Ojt
QORAIS
ET TAQF
237
Le
du
puits de 'Abdalmottalib
donna occasion
un personnage lgen-
Abo
Sofin rcoltait dans ses clos de Tif le zail, qui avec le cuir (3)
moins d'empressement
C'est ainsi
(4),
fils
Omayyades appauvris.
que
les
deux
Mahomet, aprs
l'chec de sa
Abo Sofin
Il
mi eux de tout
Avant de
Mecquois tenaient
se rserver
le riche
les
environs de Tif.
Quand on
il
rside
Damas
(?)
ibid, II, 6.
Hism,
S'ira, s.
;
v.
bas
Ibn Hism,
917, 2 d.
1.
II,
154, 9
229
I.
S.
Tabaq., IV'. 72
Ag.,
I,
88,
6.
I,
1200.
calife
(6) Ibn
t
comparable celles du pays de Tif: Ibn al-Faqh. Gogr., 22. (7) Pour la situation du hl, cf. Mo'iria, 299 etc.
(8) Tab., Atinales,
I,
al-'A.^i sur-
nomm ^V;
Il
en
238
pour
les
[126
s'il
a fallu leur
).
nommment
atteste
Omayyades
(3), ensuite
chez 'Abbs et
mme rang
ils
ces
antrieurement l'hgire,
avaient
Ne
?
fallait-il
pas dcou-
du Prophte
Nommons
C'est dire
ciers
;
encore
le
que sa famille y possdait des intrts ainsi que des biens fonce' qui tait galement le cas des Ha'kamides, cousins de 'Otmn.
n'hsitera pas changer, contre
une de
dans
les
fertiles plaines
prix qu'il
attachait.
Un
de ses
califes, sofinides et
marwnides, conti-
nueront plus tard ces traditions de famille. Mo'wia, par des achats suc-
(1) Osd,
I,
elles furent
Une de
:
s'apelle
Do'l-Harm
Tab.,
Annales,
I,
1692, 1
Azraq..
;
W.,
449, 5-6.
Yqot,
W.
IV, 369
Bakr, Mo'/am,
8.30
Ag.,
Au moyen de
Il
confusions
ment).
privilge
h.simite de la siqya
elle
sup-
posait l'emploi du
l'pret du breuvage do
(6)
Zamzam.
Hams,
II,
254. Ajoutons
Hakam,
;
11
se retira quel-
marwnide.
(7) Bala^lor, Fototh, 362,6; A'j.,l, 154 etc. Voir plus haut, p. 26. 'Otmn calife
Kanz al-omml,
II,
p.
127]
cessifs,
QORAIS
(
KT TAQF
239
1 ).
constituer un bloc continu avec celles de ses frres 'Otba et 'Anbasa. Leur
'Amrou
On
verra 'Anbasa et le
venir
aux
mains
ses
deux successeurs
I
rnarwnides, du
nom de Walid
(4).
Le fastueux Wald
visu les
entreprendra le
voyage de
Tif, pour
y examiner de
domaines sa convenance.
A
alors
Nous y retrouvons
galement
la postrit de
'Amrou ibn
Mo'cwia (7).
Elle habitait la rg'ion d' Al-Waht. Des acquisitions successives avaient
(1) Balaor,
Fotolj.,
5r>
'Iqd^,
II,
154
Yqot W.,
;
III,
500, 16
II,
Ay., VII,
145.
Il
Ay., S.
cf.
20.
Un
I,
domaines
Berceau,
Yaztd, 188.
Un personnage
II.
Hanbal, Mosnad.
206.
II
(4)
La proprit de Walid
la priode
omayyado,
la prosprit agricole
la
du Higz
morne polifut
tique.
Comp.
Berceau,
I,
164
etc.
un
dsastre.
(5) Ag.,
I,
50
II,
145.
Une doputation
perse rencontre
^Jj'iUI
(Tab., A.nnalei,
Tif.
(6)
I,
1573, 3-4),
probablement dans
leurs proprits,
Hamdn,
I,
trazra,
121, 3;
cf.
Lammens, La
cit.,
1921),
(7)
nales,
105.
l'est
120, 25:
Uqd\
III,
381, 3
Tab., An.
II,
279, 11.
l'endroit cit.
240
[128
o
le
pre de
la visiter,
'Al-Waht,
las couvraient
million d'tais
c'est
Mo'wia ne
,
s'tait
accorder 'Amrou la
l'impt, en son
trs
to'nia
gouvernement d'Egypte.
Au
calife, vritable
Omayyade,
vignes d'Al-
les
Wabt Waht
Zi\
'Amrou
l'enfouit
Ibn 'Abbs,
les
le
savant parmi
fi^r jISj.
o^J
~^\
(hUj
demeur jusqu'
le
nos jours
le
sanctuaire
le
exhale
parfum du
musc
"^^'l
"^'b
'^
o\
p^ (5)
le traiter
On prouve des peines infinies pour empcomme leurs anctres traitaient le tombeau
le tawf, la
y excutant
'Abbs
de la Ka'ba
(6). Ibu
s'tait
ennemis politiques.
Comme plus
tard
l'le
(1) iJ
usufruit
A'j.,
XVIII, 68, 6;
Waht
'ji-i\
.
voir plus
haut, p. 24.
(2) Bakr, Mo'yayn,
848
vjJu
_i_,t
J&.
It^S i_,t
^1
Cjll
L'ji]
^Jjy^
'
cit.
C(,j\i
ln ^^sij cjisAj
;
i-ati t:i.r^,
^3^
'^^ c'
*i
j^
J'^
Yahi,
Bai;/, 75, 11
(4) 'Ogaim,
man.
cit.,
13 a.
a.
cit.,
15
cit.,
16 a. Lo
mme
auteur, p. 15
b,
al-Hanafvva
le fait
est controuv.
_-i-a
Plu.-^
tombeau,
_^Ua)lj
^^i <SI-Lt
Ual- jj
fils
y-J
ii3 j\5 vl
Ja j^
"Oj^aim,
op. cit., 15 b.
Sur Thir
et
ayyb,
129]
QORAIS
ET TAQF
241
de Tif deviendra
1(^
personnages
kam
(2), le
Marwn
(3).
Le
pseudo-calife
Ibn
se
Zobair y exila, on
Bagdad
'Omar
ibn
Abi
la
montagne
avantage, qu'il n'avait pas recherch, lui vaudra plus tard l'honneur de
se voir choisi
comme
cicrone par
Wald
I,
(6).
Quand priodiquement, la suite de scandales retentissants, la police omayyade croyait devoir interdire aux musiciens le sjour de la Mecque,
elle leur
ils
retrouvaient la socit
des Qoraisites.
faire paratre
moins amer
(1) A^.,
III,
106
VIII
5R
XV,
03, 8.
On
los
ilos
I,
de
l'Erythre; Ay.,
Ag., S.
219;
Ai/.,
XVI,
91. Mas'od, Praines,Y, 413, l'y fait alors garder les troupeaux;
on place
mme
Tif la
I,
naissance de Marwfin
II,
34
cf.
Tab., Annales,
(3)
302S, 3029.
serait
tait
galoment de Tif
Ay., XVI, 91
elle
(4J
313
Ag.,
XV, 63
Yaz^d,
1.36.
314,
ils
s'y seraient
auraient
inspir
50;
II,
145.
Voir prcdemment.
los
Pour
etc.
Ag., S.
I.
202-203, 21S. Sur les luilioux de musiciens et de musiciennes dans les deux
voir la notice de
la
;
villes saintes,
Pour
VIII,
les
mesures
130
III,
10.
UMMEN6,
TSif.
17
Mlanga, \1II.
3i
242
MLANGES DE l'uNIVERSIT
S.
JOSEPH
[130
Il
Taqf et Qorais
De
la sorte
les
insinuations calomnieuses sur la gnalogie des Tifites, de montrer combien fut mrit le
nom de
du Tihma
et
Mecque ou
Tif. C'est l
la promi-
nence de l'abdomen
de propagande
?
(V>:
r^ -^(3).
ou voyage
la.
il
se
mettra sous
protecl'islam,
Antrieurement
femme
satiriques bdouins n'ont rien respect; mais jamais leur verve gouailleuse
ne
s'est
le
beaux noms
qoraisites (6).
Nous avons
dj appris
(1)
Un
le
'Otmn
Ya'qob. Hist.^
cercle,
325, 8-7
d.
I.
La population y
mle.
En arrivant dans un
Ay.,
I,
pote Nosaib
les assistants.
145.
oVJij U-i-j
^^
ji.
1.
autre variante -j
J^^
-*
i^-j
wjJj jf L^
p.l2.
oomp. Berceau,
242.
est
Pourtant
Ag.
S.
I,
242, 5 d.
Au
;
s'y refuse
Tab.. Annales,,
I.
1672, 10.
der
(5) S. Fraonkel,
Das Schutirecht
Araber,
dans
le Festschrift
Noeldeke,
I,
296.
(6) Tab., Annales,
loc. cit
;
175,3.
131]
TIF A LA VEILLE
1>E
L'hUIKE.
QOKAIS ET TAQF
la
243
(1).
Omayyades galement
mre
et la
femme du
Maimona,
fille
d'Abo Sofin
(2).
Le pendant
Mecque, o
les
le
premier proclamer
l'extrme finesse
de ces
Seul, pensa-t-il,
Dans
cet espoir,
il
s'tait
Mahomet au
sige de
commun
Omayyades
et des Hsimites,
'Abdmanf,
A Mahomet le
qu'il
mariage de
semble
chercha
mme aies
Ya'qobi
tablir Tif.
Un
explicite, de
(.5),
du Prophte, aurait
oncle,
La famille de son
Abo
Hade
0mm
fille
issue d'un
mariage
antrieur (7).
La mre du
Marwn
Tif (8). La
mme
ville fournit
(1)
I.
s.
Tahaq., V, 360.
(2) Balfujor,
Ansb, 280
lieu de
I.
ibid.
Ailleurs
on
lit
Amna au
Maimoua
1674.
4 d.
Hism,
II,
S'ira, 68.
1.
(5) Hist.,
42, 10.
Hma,
(6) (7)
L
I.
S.
S.
(8) Ag.,
XVI
item
91
49, scolion
chez
Tab.,
Annales,
I,
1386,
5.
244
life
MLANGES DE l'universit
II,
s.
JOSEPH
[132
'Omar
comme
Wald
II,
par ailleurs
si
si
musulmans. Le
calife
'Omar
main d'une femme de Tif (2). En revanche son fils 'Abdallah, modle de toutes les vertus islamiques, au demeurant personnage insignifiant, tombera entirement sous l'influence de sa femme taqafite. Elle tait la propre
et entreprenante
novateur.
l'imitation
de
ouvriront leur harem des pouses de Tif (3): Ces femmes ne russiront pas lever le niveau intellectuel (4) de cette famille, lequel
Ma-
homet.
l'histoire islamite
de la mtropole
peut-tre
du Sart. Antrieurement
si
l'on excepte
le
travesti (5)
;
groupe de
ajoutons, le premier
la
tribu impriale,
-^j^' ->-".
Mec-
que (7).
tragdie
(1)
(2)
I.
S. Tabaq.,
II,
V, 250, 16
7(/(i',
58.
Aprs
la dfaite de
Honain,
I,
les
compagnons de Mahomet
se dispu-
teront les
(3)
(4)
I.
Kanz
3134 exalto
la science d'Ibn
'Omar. Ce person-
nage
est
(5) Cf.
(6) Les Ansrs sont appels les Qorais do l'Ai-abie douteux et tout l'honneur des Mecquois.
'lqd\
II,
45, 13;
compliment
Nabatens, paysans ou Juifs de Yatrib (Ai)., (7) Cf. Yaztd, 200 etc. An6( XV,72.11), sont dos injures courantes leur adresse. La premire a t galement dirige contre les Qorais
cile justifier.
;
I,
cf.
Ag., S.
147, 3
1:_1C;J>
\lr=^ l^tf"
33]
QORAIS ET
TAQl'
245
de Karlial,
les Si'ites et
plus loin.
La personnalit du gendre du
Il les
ignorait vrai-
le
Une inconsquence de
dbord
et
calife
imprvoyant. Mais
cauteleux
Ibn 'Abbs n'en a pas davantage tenu compte, en l'imitant dans cette
voie (3). Les partisans de 'Al ne s'embarrassent
Nous avons pu
mille (4).
le
Jusque vers la
fin
du
l"""
aucune importance
Haggg
se
proclama
,
le
descendant
^-v-'
Oi
^j^^^
i>.l
J'iJ
c^t
J-'^*"j (6),
il
Damas
I,
3472, 14.
pauvre
des
et de
basse condi,
tion
wi-SJ
Al-Hndjdjdj, 4.
'Iqd', III, 7, 1
;
noble
dames de Taqf
9.
-UJ Ji(6)
'/(/rf',
cf.
II,
XVI,
.les
anctres de
327, 4 d.
61,
2.
1.
Haggg s'employant
Voir plus haut,
Dnawar,
Ahbr,
XI,
p. 29.
est
A'/.,
246
sion de
foi. le
MLANGES DE l'universit
s.
JOSEPH
[134
ce
Wa le
(1)
on pouvait, en exaltant
de Taqf
p^^l
:
la gnalogie
du souverain, sur
Qasi
'
I),
l'aeul
(2)
^^1
'^,
C^-'
^T^^
'^'tJ^
*UJ
^^'^
N'tait-ce pas voquer autour du trne (3) toutes les gloires histori-
ques des
II,
objet de ce pangyrique, et
les Tifites
lui-mme
droit au
fin pote,
thme.
Il
revendique pour
le
titre
de
'azm al-qariatain
et
pour lui-mme
la gloire
magna-
nimes
(5) j!^'^\
Uib j^i
^^"
l*jt_j
Ojill Jkt ^\
ll
Invit composer
de son
Mcne,
les gloires
Une
gratification
(1)
les
ahwl
de
Walid
Qotaiba, Poesis,
427, d.
1., cf.
Ag.,
VIII, 2.
(2) Ag., IV, SI
;
cf.
XX,
179, 2 d.
].
On y mentionne Jijj
^
?
TlxT,
o se trou-
J>
De
tels recueils
Ce calife aurait
possd nne'bibliothque, renfermant les crits du clbre Zohr. Cette assertion se propose de justifier l'existence d'une Slra
et
Wald
II
Un
pote
glorifie
le Ag., VI, 101 Wald II de descendre de Hag^g taqafite 109. gnalogie Ag., 111, Hlid met en relief la
; ;
Nom
propre,
commun dans
Comp.
le vers
la fa-
I,
259, 8)
Comp. Ag.,
l,
9,
haut.
135]
QORAIS
(1).
ET
TAQt'
247
vait pas dplu et qu'on ignorait alors les bruits fcheux rpandus plus
(ii),
l'poque o
Bagdad donna
le
mot d'ordre
(1)
'/(/(/',
I,
119, 11.
1.
Hagyg
descendant de Mo'attib
;
Aij.,
XIU, 44
coinp. 45,
d. 1.
(2)
fille
d'Abo Sofin de sa
parent taqafite
Ay.,
III,
105, bas.
LES ECOLES ET LE
MOUVEMENT INTELLECTUEL.
Pratique de l'usure
froment
Les Taqafites,
mangeurs de
les aflaires.
Les
dhia
taqafites.
Haggg
matre d'cole
La profession L'loquence,
de pdagogue
les
grammai-
Le
Bano Hodail.
Dans toutes
les places
florissait (1),
Nous
le
musulmans ont
Avec
la
(3), les
banquiers
(1)
Du Mdinois
;
il
est rapport
iu>.i
ilS'
Z^Aii
[j_J\
J^J JJ
^\y\t
Ag.. S.
II,
21.
le bien-fond.
de soulever ce grief.
37]
LES COLES
contre
les
249
surprises.
du
Iligz ne pouvaient
il
trop se
prcautionner
Quand
n'aurions pas le droit de nous en tonner. C'est l'ensemble de ces prcautions, ncessites
par
le
commerce de
nom
re-
Le Qoran
(4,
la pratique de l'usure.
Ce
est permis de se le
demander, puis-
soit, il est
certain
Tmoin
bues Mahomet, au
moment de
plus ancienne
d'Ibn Ishq (2). Mais la Tradition les ayant admises pour les Mecquois,
elle n'a pas
Qorais de
du Higz, jff^'
comme les moins scrupuleux, les plus On prte volontiers aux riches. (-y
.
Les Taqafites
Mecquois
surtout 'Abbs,
les
Salh et
les
Mosnad.
En
rsum,
(1) Voir
III,
prcdemment,
p. 90.
I,
216
Yqot,Wust.,
igno-
500.
(2) Ibn
les
914 sqq.
do
iil
qualifis
Jl
runies par
montrer leur d-
et
commises sur
Whid,
Asbb, 232-33.
Comp. Nldeke-Schwally,
105.
UMiiSNt, Tif,
i3
Mlanga, VIII,
3a
250
MLANGES DE l'uNIVERSIT
l'intrt
S.
JOSEPH
Ils
[138
exigrent
de l'ar''
i>\
de leurs capitaux.
en retour qu'on
les dispenst
;
les rentes
j^
\->.
6v ^^h '-r^ o ^J
^^
J=-
\j
o*,
p-*-'
J'
l^j^T (1). Rien ne prouve qu'ils aient perdu cette combinaison. Vivant
montrer
s'y trouvaient
moins abondants
et l'on ne cite
parmi
les Taqafites
contem-
porains de l'hgire aucune fortune comparable celle des grands banquiers de Qoi'ais.
L'tude sur
le
l'a
dj appris
(3).
les
se,
menu
Le
Assurment
,
Tif, la fertilit
W-? ^.-^
du
terroir, l'excel.
W "^^
->!>
J*l -^'^
Mais
la
gographie et la physique n'ont rien dmler dans cette question, assure Ghiz
;
dattes
cite
le
culte de la posie,
Whid,
AMb.
67-68.
Mo'wia, 66-109.
(3) Ay.,
X, 20,6
d. I., attnbue^auxjTifites
les
prisonniers.
Ils
sqq., on trouvera
A
;
l'poque du
ib'n
c-^
auraient observ
I.
^^?tJlj i/JI
Hism,
Si'a, 131,
Iqd',
I,
(5) Cette protestation est trs rare dans la littrature arabe, o l'on raille volontiers les paysans, y^Jj
tui
comme
les
139]
si florissant
LES
COLES
251
mangeurs
Bano
de dattes (2).
On
que.
Il
vantait oralement l'initiative des Taqafltes et leur esprit praticlatera plus tard dans la fondation de Basia (3), une de leurs
crations. Ils en profiteront pour s'y attribuer les meilleui-es terres et jeter la base de fortunes colossales. Cette tournure d'esprit positive ne les
(4).
La
famille
d'Abo Ba-
kra (5) en donnera des preuves clatantes Basra. On proclamait le Mecquois extrmement serr et conome (6). Nulle part on n'met la mme
observation propos des Tifites. Paimi les quatre plus grands dhia du
'Amrou
ibn al-'Asi et
du gnial
l'quilibre
souverain, le
fils
en faveur de
Qoi'ais.
La
rabie, accordant son admiration la ruse plus volontiers qu' la pntration de l'esprit.
La connaissance de
Mecque
(7).
l'criture
tait
Jusque sous
(1)
et types
ibid.
1.
bdouin; Afj.,
90, 8 d.
Ils
aux A. Bakra
327-328.
la destruction dos
pyres, la
;
leurs
prodigalits inoues
Maqdisi, 34, 6
ilC J*l
^ ^1 V
toute
Omayya
ibo Abi'.s-Salt,
Divan,
I,
de ce
vers
on a dduit
que
l'criture
Assertion
incontrlable,
comme
l'histoire ancienne de
Yd.
252
MLANG
( 1 ).
DE l'UNIVERSIT S.JOSEPH
[140
Non
Pdagogue
et
beaucoup plus
!
"
p-
dagogue ls de pdagogue
La
btise des
l'or-
voudront humilier
que
les prisonniers
primaire aux petits Ansriens (3). Dans l'estime des Arabes, autant valait les
forcs.
un des plus
l'a
comparable
d'Etat
la
Haggg. On
profession
dconsidre
de
matre
d'cole^
^\
pj>
(5^
mme
le
mrite de la vraisem-
blance. Ibn
ment suspecte
100
pdagogue arabe
(3) Hanbal,
la
Aj/.,
XVI,
14.
111, 2.
Mosaad,
247
I.
S. Tabag., II',
Mecque.
La
Tradition
a prtendu le contraire
l'adjectif
qoranique
ommi,
lequel
signifie
non
illettr
mais
gentil,
paen
(4)
'l(/d\ III, 7,
2: Qotaiba,
;
Poesis, 206,
14;
;
187, 2
Prier,
al-Badjdjdj, 6
les
lui aussi
numr parmi
pdagogues
(7)
ibn Hinzir,
ibn ar-
Raib)
etc.
donc anonyme
.'
mm,
o
109.
Dans
la lettre attribue
au calife 'Abdalmalik,
la profession de
pdagogue
141]
TIF A
LA,
VEILLE DE l'hQIRE.
LES COLES
U^^j'
A:*'*
J-'-i'
253
M
iS'a,
J>^_e
^^
Ijut
i)^
\^
^jL-_jj
O-.l
V^y
(iiL-iij iSjj^
ii^^ r-i^ji
le fils
*J-J^:
^''
( 1 )
j*
o^J
les
Marwnides,
de Yd,
de Yosof
se/m/ demeur,
comme
ci-
devant,
un
ilote
Au
et
temps, o,
de sa bassesse,
il
se
dhnenait, soir
gamins des
coles (2).
droger en exerant une profession abandonne aux esclaves ou aux affranchis (3).
Que
le
au patriciat de Tif,
J^*^^ ? (4).
se proclamant
Et
ce n'tait pas l
Omayjade
tale.
Sobai'a,
savons (5),
une
si
mince diffrence
?
Quoi d'tonnant
s'ils
ont
fini
par
le
Hag-
(1)
Haggg
Prier, op.
cit., 2.S-2!).
loc. cit.
cf.
noms
(?) de tlaggg. Cette assertion trs contestable prtend s'appuyer sur une anec-
Haggg
I,
cf.
;
Prier, op.
cit.,
les
pdagogues
Ghi/, Bayn,
;
I.'jI
IRO,
est
le fait
me
exceptionnel.
(3) Cf. Mo'-wia, 358-61
;
Prier, op.
c'tt.,
7.
Il
Kmb
>>-
al-Fdil (ms.
</.
Beyrouth, 425
D'aprs
^Iqd^,
I,
94, bas
ii
'ijj-
De nouveau on
de
se
demande devant
:
pas
t le
nom
Haggg
Comp.
t'WJI
^.
-J^ -^
254
gg
UJ.
MLANGES DE l'universit
un
s.
JOSEPH
[142
fut incontestablement
l'atticisnie
U^
be~^ ^
il
les
mme
il
s'en-
particu-
les
hommes
les
les
comme
(iailn
l'enseignement,
la
Zid et
Haggg.
Parmi
'Isa ibn
les
est le Taqafite
'Omar
On
nomms de
Le
sule.
un des meilleurs de
la
Pnin-
Un
On
que
Bano Hodail
(6).
Le gogra-
grand mrite
Hamdn
Tif.
Il
hommage
la
du dialecte de
I,
litll i,
b.
Prier, op.
cit.,
sm,
S'ira,
S.
Tabaq., IS 107.
(3) Cf.
notre
Ghi/.,
Bayn,
II, 5,
bas.
(4)
Fliigel,
99.
A'/.,
2,
414;
5.
XI, 102. 6
I.
104,
:
5; V,
.372.
1.
On
Qotaiba, Ma^itf, E.
97, 116
Prier, op.
cit.,
Voir
le
du Caire, V, 22.
136,
7.
143]
et
TIP A
LA.
VEILLE DE l'hQIRE.
LES COLES
iJftjs, les
255
Taqafites se trou-
vaient en contact incessant avec les Bdouins de Hodail (I), la tribu potique et puriste par excellence
califes abbsides n'en
du Higz
et
mme
Haggg ne
les
empchrent pas
le
beau
langage
et s'y
perfectionner
que
(2).
(1)
lo Sart.
Au temps
Hodail
do Burckhardt, Vbya</es,
;
I,
;
cf.
Tamisier,
I,
349
Handbook of
Arabia,
I,
70.
Puret du
4r>
dialo'ete des B.
cf.
Maqdisi, op.
:
cit.,
97, 2.
tous, je parle le
^2) Ay.,.IX,
2-3.
Mahomet
De vous
;
plus pur arabe, J^, ^ a._ J i:JLi>A-lj '^'Ji Ui d. 1. Ces Bano Sa'd formaient une fraction dos
^.^\
Ul
106, 5
Hawzin
I.
XI
LA POSIE A TIF.
Les
potes sden-
Omayya
ibn Abi's-Salt
Jugement sur
Abou
Les
musiciens de
tient la
Villes saintes
Cette infriorit
la moralit.
Dans son
serv que
la posie
p^-^
ol
^^i=^ V
J*^ 1^
Jj'i "^J.
Dans
remarques sur
Mais
il
croit
En
voulant conserver,
il
crit-il,
avec trop
de scrupules
les
les
traduire un pote,
n'est
qu'un
savant
chefs-d'uvre littraires
il
(1) (2)
I,
37-38.
l'isle
Voyages dans
de Chypre, la Syrie
et la
II,
262-263.
145]
LA
POSIB
257
il
en con-
vient
dans
le
rythme
et le mtre
les
conclut en terminant
Que l'Arabe nous semble mal dou pour la vraie posie, nous nous en sommes expliqu ailleurs, en tudiant la situation faite &\isayy(l dans
l'Arabie prislamite (1).
Au
musulmans,
les
moins favori-
arabes. Les Bdouins, disent-ils, dcrivent des scnes vcues. Cet avantage
manque aux
dtaillant,
nomade
et la
au
bonheur,
<*.^l^
j^
<i
'j^j
le
(2).
C'tait convenir
ouvertement que
nomadisme
ce
stade d'une
humanit primitive
devait demeurer
l'idal
me demande
dement en dprcier
la valeur, en ravaler le
niveau esthtique,
plus srement d'images, de symboles, vocateui^s de penses, pour la limiter la reprsentation raliste de formes et de couleurs, de l'horizon born
se
meut
Avec
tions striles pour la possession d'un puits, d'un pturage, avec sa licence
anarchique, seule la vie du dsert tait capable, nous ne disons pas d'inspirer l'Arabe, mais de le griser de termes sonores (3), d'images violentes,
les
chameliers de la steppe, et la
postrit aprs eux, ont bien voulu confondre avec la posie. Ainsi 'Abid
(1) Cf.
Berceau,
II.
I,
226
etc.
ensuite
ZiM,
:
33.
(2) Ag.,
18, bas.
le (jarib cf. Ajj., II, 18,
;
(3) (4)
Et extraordinaires, rochorAs,
6 d.
1.
;
Mme
;
un pote, d'ailleurs
;
si
naturel, Gaml
'.A.bid
cf.
Ag,,
XVI, 188, 16
pice
II
Berceau,
1-2.
I,
226.
Il
abonde chez
ibn al-Abras
XIV,
(5)
lAMMENS, Tif,
ig
Mlange,
VIU.
33
258
]\oi(s refusons
MLANGES DE l'uNIVERSIT
S.
JOSEPH
[146
V humanit se mette
comme
*-J^i_rLJ)
du Qoran
(1).
Le
moins bdouin
Un
marche du
se
soleil (2).
Et 'Antar
la
mort em-
si elle
(3)
Le sjour dans
les
bazars sans
Tif et de
la
Mecque
palmeraie
comme dans
les privations
phy-
nale (4). Electris par cette secousse, gris par l'air du dsert,
se figure
la posie
il
dfient
Il
^'^
1.^^
)\
^-'' ->j^
(5*r^'j=v J* ''-^'
<3--
comme
la
de l'inspiration o se baigne
Grattez
le
le
rapsode
(6).
Bdouin
le plus intellectuel,
ment le descendant de
(1)
Voir prcdemment,
II,
p. 8.
C2)Aj.,
117, 13.
I.
comp.
9 d.
1.
(cf.
p.
39)
78,
4 d.
1.
Hist..,
I,
304-313, le Higz
n'est reprsent que par les Hodailites. Encore ces derniers appartiennent-ils au Hi-
gz, pris
lato sensu.
Divan, XXIII, S
A;
U, 108.
147]
LA POESIE
259
le,
leitmotiv
pill
du mantis om~
^'-^
ou encore
le
nous avons
dbut
ananti....
extermin
, ''-^1
l^ll.
Dans
divan de
Avec
raison, le
Qoran
menteurs :
ils affir-
ment
ce qu'ils
Nulle
pa'rt,
les
du sang se
(1) Je parle de
celle qui
nous a t consei've
et dnnt
contenu.
surtout pour la priode (2) Moins que jamais la tradition historique fut indpendante de la posie.
{;j)
prhgirienne
nous
1
croyons que
uB
c/>Jj;
XX,
fail,
Divan, IV, 2
(4)
1.
11
13.
11
d.
1.
Ou rencontre
La tribu s'en
les
femmes enceintes
"Amir
De
l les
d^,.
de notre
hros,
...
il^
.^b. Jii-
jj.
nous
le
26, 226.
:
Jjy liSCj/^
j.<J
l^ jilj
uj
Oui
^^
^^.--aj '
(Tab.. Annales.
I,
aux Mecquois
247.
260
MLANGRS DE l'uNIVSKSIT
S.
JOSEPH
les
[148
Bano Hodail,
Jusque sous
les
murs de
la
cit, ces
nomades venaient
Mais en revanche
Hawzin
(2).
Aucune autre
Asma' (3) comptait, parmi les Hodailites, 40 potes, tous coureurs devanant au galop les mharis et les chevaux (4). Traduisons en
franais
:
Toueirek
de grand ciiemin
titre
che-
Comme
et ses con-
frres ont nglig de tenir compte de cette exgse trop raliste leur
dans
les villes,
dans
le
nomade
potique.
Et voil pourquoi
les sdentaires
le Parnasse arabe.
les
(1)
p.
143: Yqot, E,
;
III.
Hawzin
8
:
do Tuif,
comme au temps
I,
de
Burckhardt, Voyages.
(3)
III,
309
comp.
90.
I,
159,
263, bas.
jp-I
282
-j
jj
v^' J'V
^ H-^'^ iUUJI
(XX,
J^l
(5) Berceau,
1,
159-160
248.
Au
113) son
se livrer
au brigandage
(6) Ag..
arabe, p. 5.
m,
187
IV. 3
cf.
;
Cl.
Huart, Littrature
I,
On observe que
Gai'r est
un sdentaire ij^
'J^jS-
Ag-^ S.
279, 6.
149]
LA POSIE
le
261
pote-laurat du Prophte,
chantre
ibn
Omayya
Il
deux
Ibn
charg de clbrer
les
grands banquiers de
Mecque
tel
God'n
dconcertante, c'est de voir combien peu cette notorit a suffi pour pro-
montre combien
le scepti-
il
moins c-
ajoutons
les
Ls pices,
fragments incolores
et incohrents,
ment
le
lation ne pouvait
manquer
justifie
temporains (3) et
ques arabes
(4).
Par
guer
l'autorit
d'Omayya. N'aurait-on
?
manipul
les
compositions du Taqafite
le
dpendance rcipro-
que du Qoran
du divan d'Omayya.
L'ostracisme tmoign par les critiques arabes tient des causes encore
mal connues;
bsides
assez peu comme prtendent les grammairiens 'ab l'exubrance de termes exotiques, maillant ces tranges lucule
brations. Cette explication ne semble pas recevable. Chez tout autre pote,
ces exotismes auraient caus la joie des
commentateurs
et
des lexico-
Dans
mmoire d'Omayya, ce
(1)
D'autre part,
les.
(4)
cf.
Perier, op.
cit.,
287 sqq.
262
MLANGES DE l'universit
s.
JOSEPH
[150
tatation
amne
se
demander
si
uu pote
d'occasion,
productions
la collection
complte
au temps d'Abo'l-farag (3) nous sont trop imparfaitement connues pour permettre une apprciation. Au jugement du calife
existait encore
de Tif n'ga-
Le monarque marw-
nide mit cette opinion propos d'un rimeur taqafite de son temps, Yazd
ibn al-Hakam, d'une inspiration franchement mdiocre (6). Toraih, de
Tif, se
fit
le
pangyriste de Walid
(7).
II,
descendance taqafite
si elle
La production
n'est pas
norme,
suffit
largement attester
s?
capa-
cit
On
nous
est
vrai, d'un
rimeur
taqafite,
les collgues
du fcond rapsode
seraient
(cf.
Ay.,
XIX,
(cf.
84),
en compagaie de Tarafa,
plus loin encore et
Zld, 120 sqq.)
(2)
'Alqama
Les Bano
Tamm
allaient
parmi
notre
ne
Ay., X, 6.
Son
fils
;
est
galement pote;
;
Aj.,
qf peu
cf. Nldeke. Perser-Araber, 194. Nous avons connu Ibn Hism, S'ira, 27 prcdemment des vers du pre de 'Orwa ibn Mas'od.
o_^ vW-
(5) A'y.,
XI, 102,
8.
Mme jugement
ibn Tbit. C'est un thme, dvelopp par les partisans fanatiques de l'ancienne posie.
(6) Aij., XI, 100 sqq., notice de ce pote. (7J Qotaiba, Poesis,
427
1.34.
(8)
1,
au
lieu
;
l'abondance
lSj
Ay., S.
I,
279, 6.
151]
TIF A
LA.
VEILLE DE l'hQIRE.
LA
POSlE
263
ce dernier, d'autre
Ymen
(2)
comme un
des leurs.
le ton, les
Telle qu'elle nous appai-at dans les plus anciens monuments, partir
du 6
sicle, la qafidn
ventionnelle aux
Le
trait le plus
pangyrique ou
vers
amoureux
du
ment
si les
sein des villes,ou parmi les austres paysages des harras volcaniques. Tous
exploitent un
rpertoire (4).
mme
commun
Un
Dans
mme
il
indpendance.
est permis de
l'inspii'ation
J:J)l
463.
Comp.
Ig.
Guidi,
V Ardue antislamique, p.
;
le nasib,
Comp.
p. ox.
les fragment.*i,
mme
Gailn
Aq.,
Comment
dans
exemples accumuls
par R.
Al-A'-l, II, p.
35
264
MLANGES DE l'UNIVERSIT
S.
JOSEPH
[152
du Gaur
et
du Tihma. Dans
mrissant sur
les
imagine entendre
mme
musulmane
le
comme
l'Horace des
islanjite, lui
adressa ce compliment
am-
bigu
<i
Collgue,
si
gnreux, tu deviendrais
>>,
^^yr
<
^bl ^tl
niste
.i^LT
y Abo Mihgan
I]
fut
un musulman,
la faon de l'opportu-
Tmoin
^L.
l
les vers
jj^lt
k
!
^";lj
1^?-
^^
'^1
Ah
d'Allah
au
sujet
du
vin,.
ma culpa.
le
d''
comble du crime
C'est
r enfer,
soit !
Mais
le plaisir, suivi
mon
(2)
la note fataliste (3), do-
minant toute
Qoran
(5).
matin
(1; Aij.,
(2)
XI, 39-40
cf.
Chantre,, 34-35.
(d. Abel).
(3) Cf.
Pour
aller au-devant
5, 108,
du
reproche de Feindseligkeit,
et
nous renvoyons
cits
ment Qoran,
nal d'Allah et
i_(_,-ill
116
les Prophtes,
parmi eux
'Isa,
devant
carrire, rpondent
^>(p cJI
On ne
153]
LA POESIE
:
265
Tandis
me
La
gnons
se.
je suis
couvriront de gloire.
De grce,
prolongeant.
qu^on
me
La guerre,
je le vois,
ira
en se
J'engage
s'ouvre, je
ma
parole a Allah et
fy demeurerai
( 1 ).
fidHe
; si
ma
prison
gement
(2).
Abo Mihgan
;
l'islam a
maintenu son
titre
de Sahbi (3),
compagnon de Mahomet
la
spontan.
Il
d-
Abo Mihgan
se
agrable, par une pointe d'humour que n'et pas dsavoue son confrre
latin, le
chantre du Falerne.
nom de Nomair, clbre surtout poiir avoir chant Zainab, la sur de Haggg (5). Nous ne possdons plus le divan de Tif mentionn par
(1)
(2)
.
(.3)
(4)
se serait distingu
Mba, IV Ibn al-tr, Osd, V, 209-291. comme archer au sige de Tif Wqid, W. 369. Nulle
; :
part
pourtant je ne
;
me
;
souviens de
lui
avoir vu accorder la
tardia, distinctive
des
Sahbs
cf.
YarTid, 21-24.
Prier, op.
cit.,
278-79.
ijUtUEMS,
rif,
"
20
Miltmgu, VIU,
34
266
\'7/m
( 1 ).
[154
Nous ignorons
si
c'tait
tique complet. C'est sur cette compilation sans doute que Ghiz aura bas
l'apprciation critique, cite plus haut (voir p. 150).
s'il
y a
lieu de rformer
jugement, attribu au
calife 'Abdalnialik,
des rimeurs de Tif, avant et aprs l'hgire. Les spcimens enregistrs par
VAjjm'i et par les anthologies potiques
en excepte
Omayya
et Aboii
Mihgan.
Taraisier
(I,
292) a not
Tifites.
l'indiffrence
les
la
musij'ai
que
les
modernes
Pendant
longues nuits,
que
du tarabouk ou
la ville
(2).
Au
sicle
de l'hgire, la
mu-
ce rapport, Tif se
les
Mecque,
deux grands
avantage,
islamiques, la prsence de
cratie, avide
lifat, ces
nombreux Mcnes
souverains omayyades
(1) Ay.,
V,
cit.,
p. 4,
accorde au Taqafite
de
I,
pote
.
les
Burckhardt,
;
Voj/ages,
Mo'w/a, index,
s. v. musiijue.
la dfaite de
(4) Cf.
Badr
tant en deuil
124, d.
1.
Whid, Asbb,3l4r-31b.
Whidi,
Ag.,
VU,
55]
LA
POESIE
267
parviendrait
ils
s'il
commenil
aient par
le
nommer
T<if.
Si l'essai se
montrait satisfaisant,
tait
envoy
la
Mecque
et enfin
vice-
(1).
Tif,
celle des
avec
s'est
Aucun Aliofdfarag ne
nous avait t conserve, nous y retrouverions sans doute une masse de conceptions appartenant au (an des Arabes, leui-s conceptions
tilnes
tums
1),
me
De
bonne heure,
elles se sont
mme
disgrce
khw,ont nous
et les procds
le
mouvement passionn
que par
les plus
le style heurt, la
les
sorbs dans leur travail de rvision, par la dernire mise au- point des
grands recueils de
la posie nationale.
Tif ne possda donc aucun musicien de renom. Ceux qui s'y adon-
(1)
Mo'wia, 32.
I,
(2) Ai/.,
99, bas.
les
musiciens lgiaques.
(3j Cf.
(4)
Condamnes par
I.
S.
Tabag.,
I',
88, 89.
268
nent
la
la
MLANGES DE l'UNIVERSIT
musique,
(1),
les
S.
JOSEPH
[156
Mecque
La
des anciens
ses, parfois
Compagnons de Mahomet,
aux dpens de leurs soldats
rmunrer
le
sa valeur
il
et ro3'nlement
talent musical.
le
On nous
la
parle,
est vrai,
voyage de
Mecque,
la seule fin
La musique
cultive
au
1' sicle,
excitant la dbauche
*^'(5).
murs
On
il
(6).
Bien-
enlever
charmes
A une chanteuse
:
sa gnrosit,
Fils
Ma-
homet demande
iC j*l yjUi ^
iV+iJI
1.
des MobaUara
J^ii
[Ag.,
admis tmoigner en
Ay.,
(4) Ag.,
(5)
XX,
10.
la
musique
fait
aux musiciens
cf.
notre ilo'ivia,
;
370, etc.
Wliidi,
III,
Asbb, 260.
Mabomet
fin
Hanbal, Mosnad,
il
La
musique; Tirmij,
la
Sa'ili
(Dehli).
154:
II.
44.
;
aux Syriens
II.
28, haut
comp. Ag.,
123.
(6) Ces fonctionnaires se
montraient
comme
Ha|;gg
Omayyades
Yqot, E.
I,
48.
157]
LA POESIE
209
eux-mmes
il
faut en conve
deux
haram
o^'J-^
et des
((
deux masgid
o'-^^l
savoir la Mecque et M-
envahissant
le
Parnasse arabe du
P"' sicle
commettre avec
s'en vit pas
la
Leur
police ne
moins
force de surveiller et
mme
'Omar
ibn Abi Rab'a. Ce qui n'empchera pas la population des villes saintes
de clbrer
comme un
Garr, un pote
mme ? Le vocable
rival
produit national,
ni
un Ahwas (3)
Mdine,
ni
Mecque
et de
les villes
Pendant
premier sicle de
l'iigire,
comme
Mais
ce pote n'tait Taifite que par aes longg sjours, en sa proprit de 'Ai'g.
le
in-
carne en ralit
1' sicle
H. 'Alido.
il
et t
Comp. galement
Voir ce
les
Naq'u} de Garr
et
de Ahtal,
d. Salhani,
Beyrouth,
1922.
(3)
nom
Sur
le nash, cf.
Il
Guidi,
Il
nab
du
XIV
congrs
la
orientaliste).
qa.sda,
pendant
270
MLANGES DE l'uNIVERSIT
S.
JOSEPH
58
la rencontre
de sa caraelles
>
OiIjAo-
*.
i-il;
ol
;j
La
<(
demanda un jour
'J\J^\
;
le calife
'Abdalmalik. Le
pote rpondit
tres,
k^ -^\
c-^j
J 5^1
*rjl
'j^\ J^ai
(1).
Badinage potique
mauvais pas
le
Le troubadour de
Et
le terrible vice-roi
le tort d'en
tou-
cher au grand Taqafite, c'tait se sentir d'avance assur de remuer l'opinion publique.
En
orientale
du
califat,
homme
d'Etat.
De
l, le
profiter
la foule
11
tait
demeur confondu.
laissa
personnelle de 'Abdalmalik, le
nom
les
Arabes
Dans l'entourage
trois Zainab,
le
plus intime
une de
Pour
le
p. 22.
nom
de Zainab
Bagaw,
159]
et
TIF
A.
LA VRILLE DE l'hGIRE.
LA
TOKSIR
271
de la dynastie
J'avoue, pour
os,
deux de
ses femmes.
Mais
sur de Hag^ig-
(1).
ma
Qui donc et
sur
lieute-
nant des
califes
marwnides
(1)
Tous
les dtails
de l'histoire
de Zainab
ot do
analyse 'Omar ibn Sabba (voir Ay., VI, 25. 3 et passim), cho des rancunes de l'Iraq.
136 etc.
possdait
Ha^'g^
le
lui tait
particulirement
un haut degr
Ay., VI, 25.
sur do pre
et de
mre
XII
LE DCLIN
LES TIFITES AU
P''
SICLE DE L'HGIRE.
Le destin de l'islam
dine.
Tifites
'Zid,
Ils
se rallient
ils
ville
absolument unique, au
les
les
du moins
le
jugement de
musulmane
le
et
visitrent, jusqu'au
tuel, 1m
dveloppement intellec-
ij-^"
J^ > ^J .zJ^^jh^
Voil com-
ment
le spirituel
Ghiz
(1),
mettre de comprendre
l'tablissement de l'islam.
Ce
de
le
n'est pas
Mdine,
ni
ne
cessons pas
rappeler
c'est
(1)
Bayn,
I,
108, bas
161]
LE DCLIN
le
273
iiii
l'iniluence de l'Arabie.
Comme
berceau de l'islam.
hamique,
ffj'.\
*-^,
Un
).
Sa diffusion dpasserait-elle
du Higz
et
du Nagd, r?
Systma-
(2),
comme
s'il
Envoys du
ciel, ses
prdcesseurs, s'enten-
f^
(4).
Parle'
venu
la fin
de sa carrire, Abo'l-Qsim
11
abandonna fatalistement
le zle, le
sort de son
faire des
uvre.
savoir-
Voici
s'inspirant
(1) H. de (2)
(3)
Bornier, Mahomet,
8.
I,
se. 3.
sidra son
Il
con-
manit
het Rassenprobleem
la
Une
version franaise de ce
pp. 5-27, sous le titre
L'islam ot
Juillet,
m'crivait, en date du
1','
1922
Que Mahomet
le
se soit adress
Mahomet demeura
De
la
locution qoranique
ir^ljl rapprochez
verset (Qoran 7,
(.;^J^\Ci]
yj
jl
u-^'
W/.l
^-
hommes,
LBMiiNS,
Ti'J.
21
Mcianga, Vlli.
j.i
274
MLANGES DE l'UNIVERSIT
Il soifjeait
;
S.
JOSEPH
Voil,
[162
il dit-:
Vous
tous, je suis
un mot dans
la bouche d^ Allah,
homme
,
et
feu
comme
prophte.
Le
soleil
Aprs
Vaube clore
(2).
Soit dans la Qoran, soit dans les traditions recevables, nous avons
la ralisation
devait aboutir
la fondation d'une puissance et d'une religion mondiales. Les Tifites allaient apporter l'ceuvre la plus prcieuse des collaborations.
A
plus,
plutt, nous l'avons dit (3), en dclinant. Cette dcadence est hte,
non
comme avant
conomique et religieuse
au dtriment de
la
la capitale
du
du gouverneur du Higz.
ser la cit des Tifites
?
A ces
prrogatives
officielles,
qu'aurait pu oppo-
mentaire,
le
grand march de
pour la Alecque et
le
Tihma
(4).
Eu
(1) Cf.
(2)
La
(3)
p. 156.
79, 7
Istahr. op.
cit.,
19
Chromkea Wiist.,
I,
II,
;
311, 312
Ibn Gobair,
Travels-,
120,
121,
122,
Tamisier, Voyages,
303,
etc
Burckhardt,
Voyage,
I,
112.
163]
LE DECLIN
275
momentanment.
Le dclin de
Til'
l'ut
Ils
une
liiviera
d't,
non seulement
les
Mecquois, mais
les
gouvernement
et
d'esclaves,
voulurent se donner
de
thtre
les
mme o
ils
toriales
justes califes
le
pendant
premier
de l'hgire.
Aux
environs de Mdine
et
On
devine
si les
enrichit les
concident
La dcadence de Tif (4), la perte de son ancienne autonomie nommment avec le plus haut degr d'influence politique dont
Ils
levs et
y dployrent
Un
instant
(1) Cf.
Lammans, La
cit.
1,
Syrie,
I,
122
J^,
de la Mecque
Maqdis,
loc.
94, etc.
Voir
Maqdis,
la qualifie de petite .
276
mme, sous
MLANGES DE l'universit
s.
JOSEPH
[164
de Tif
avec
les
Omayyades
Prophte
Ils s'y
(2),
je
voyaient traits en
tait cens les
Il les
parents pauvres
Qsim
de
la
Mecque.
y recommander la bienveillance de ses compatriotes les yeux sur l'inImpossible de relever en moins de
.
Ils
ne s'en obstinrent
compris
le droit
au
califat.
les
gens de
viteront soi-
du pou-
Cn=t-Hi le
(.Ul
^1
il
dernier mot,
cision finale
dans
les conseils
de l'empire
(1) Cf.
Zid
89
ibn.
282
Yazid, 202-20.3
A.'/.,
VIII, 104
Iba
Hanbal, Mosnad,
I,
289-290
(.3)
III,
Ghiz, Bayn,
141,
(4)
La
j-aJt
le
bton
de l'orateur arabe
Ghiz, Bayn,
I,
140, 7
comp.
ibid.,
139-40.
165]
LE DECLIN
277
Demeurs
Prophte
;\
tiques, des rivalits divisant les familles mecquoises (2), les Taqafites cour-
faut le
la
et religieuse des
les
Bdoudcepse
Par
ailleurs,
comment
la
matire de l'islam
islamique
?
, c>^-'^'
iL
^
Affaiblis
monie
qoraisite, les
des Taqafites.
discipliner le
Aucun groupe ne
liabiles.
mieux
prodigieusement
l'islam,
ils
ils
la disparition
du Matre. Quand on
fut
anneau.
Il
demeur
le
Dans ce geste,
Ils
un programme,
Yazd, 55-80.
les Cimayyades. Les descendauts des pi-smiers califes, ceux d'Ibn Zobaiv ajoutent leurs intrigues ces divisions. Les Zobairites se trouvent eu hostilit avec les trois grandes familles mecquoises cf. Ag., S. I, 286-289. Pour Zobair ibn Bakkr, comp. le jugement dans Ay., IX, 105,
(2)
Hsimites
Mahzomites contre
10 d.
1.
278
MLANGES DE l'uNIVERSIT
S.
JOSEPH
le
[166
premier
sicle,
Pendant
aucune autre
produisit en aussi
grand
Taqates possdrent
les
convictions monarchiques
et h ii-ar chiques
que Sprenger
thiste, a si
(1),
les lvoltes des 'Alides, les intrigues des missaires 'abbsides, enfin la
laquelle
marqua
la fin
de l'hgmonie arabe
hommes
d'Etat taqafites.
La Pninsule
et sa
il
nous a t donn de
les recueillir,
en tu-
lui suffirent
pour pacifier
l'Iraq, affaibli
sous 'Omar et 'Otmn,et finalement rduit aux abois par les rvolutions du
malheureux rgne de
rtablir l'ordre
'Al.
Pendant
dans
les
(1)
Mohammad,
I,
pilation do Sprenger.
(2) Cf. Noldeke, Zeits. fnr (3) Cf. notre
167]
TIF A LA VEILLE DU
l'u|';U111E.
LE DCLIN
le
279
de
25 annes de oonquios. Sans l'nergique intervention du Taqafite, le mouvement de rnovation nationale menaait de sombrer, au milieu des
convoitises et des comptitions de
nomades
indisciplins.
L'uvre inau-
allait tre
compromise.
appel des
tentissant.
Au
Abo
les
lments
Le mot
du
califat
gouvernement hirarchique,
au sein de
l'islam.
l'a
du
califat
m-
semblent
avoir, parmi
les
sation administrative. Elle fut inaugure par les Sofinides. Ces califes,
(1)
etc.
califes
omayyades,
rois n
profanes
cf.
Mo'^wia, 189,
(2)
280
MLANGES DE l'universit
s.
JOSEPH
si
[168
injustement
homme
impossible
loin, le
mme
'Ali
parmi
ct
de 'Omar et de
et
Fatime
le
(1).
En
ralit le
rgne
Mo-
les gurir.
ant s'veiller jusque dans la niasse confuse des Bdouins. Les Taqafites
se montreront les plus dvous auxiliaires de cette politique pacificatrice.
avoueront avoir
en dfendant
le pseudo-lgiti-
misme
au service de
la cause
il
omayyade
le
zle, jadis
le parti
de 'Ali, dont
a pu reconnatre
l'incapacit.
de l'anar-
chie bdouine.
mme
le conseil
tique aussi clairvoyant que dnu de scrupules, Mogra ibn .So'ba (2),
quittrent en masse le
(1)
Renan, Etudes
d'histoire religieuse,
264,287.
se retirera Tif
Lui-mme
pendant
il
la lutte entre
'Al et
Mo'wia
aurait t cart
par
'Al.
I,
3104.
avoir t
l'influent
in.spire3
par
les
Taqafites, vritables
par
Abo Bakra
deviner le
manque de
solidit
du rgime
'alide.
160]
TIP
A.
LA.
VRILLE DE l'hGIRE.
s'taient trouvs
LE
DCLIN
281
ils
mme
d'apprcier les
Omaycomme s'n'prou-
ils
vaient ni les rancunes des Ansriens ni les jalousies des grandes familles
les plus
'Amrou ibn
fait
al-' Asi
le
fonctionnaire
Bdouins
oy\
si
jl
seulement
(^\y
il
avait t d'ori-
gine qoraisite
plus loin.
Ils
^ -tv"
;
JLJ
Li__,i
^s
les
Mecquois.
les califes syriens
des
impor-
mme
sur
les
ont signals
au choix du
Kofa,
calife.
Quand
il
le taqafite
Haggg pronona
j'ai
Le commandeur des
a mordill
le bois
il
des
amer au got,
.
^Vy
p?*
'-jiiLT
',_J^6o^l
^| J
cali-
rclams par
les
du
V, 410.
Comp. Berceau,
Bayn,
I,
188.
(3) Ghiz,
II,
32. 8 d.
1.
l^rX>
t*_L<l
Ajj.,
XIII, 42.
dillait;
le
mieux
la
corruption.
On
Je
mor-
pour en prouver
nature et
le
degr de rsistance.
UUIMENB, TU/.
52
Mhngu, vin.
36
282
fat.
MLANGES DE l'universit
s.
JOSEPH
[170
iSo'ba. Il n'i-
le
Compagnon de Ma-
homet
(1).
il
mier pas,
il
extraordinaire dmarche
Zid,
gou-
vernement
Il
califat, foyer
mme
gouvernementale de
la dynastie.
On
les laissera
vieillir et
mourir dans
qui dplaaient incessamment les gouverneurs, choisis au sein de leur propre famille, aussi capables peut-tre, mais moins maniables que les cita-
dins de Tif.
pas ouvrir les rangs de leur famille aux halif, allis, et j usqu'aux mauls,
affranchis, de Taqf (3). Cette faveur ne se dmentira plus,
califat de
mme
sous le
'Omar
II (4),
l'homme
Mo'wia
refusera,
il
est vrai, la
main de sa
fille
un sien neveu,
fils
et
prodommont,
,
p. 14.
le dtail
I,
(3) Ibn
29, n 80
7.
fils
de Zid
{mati.
(5)
VIII, notice de
1p8
'Abbd
fils
de Zid.
On
trouvera rsums dans Ibn 'Askir (d. Badrn) IV, 80-81. 'Omar au-
Ymen
des descendants de
Haggg
Il
La
se
171]
LR
du
I>l':CUN
283
du Taqafte Abo'l-Hakam
d
subir, la iiinrt
Mais ce refus
fils
Yazd
I^*",
avait
dpit
l'a
parfois gar
au point de rappeler
de Tif (4)
?
<
Omay-
tive des
Zid et Haggg,
Comme
il
Marwnides
se dclaraient pour
Haggg, chaque
sions de nature acadmique et ne mettant jamais en question ni leur savoirfaire ni leur loyalisme.
11
faut porter la
mme apprciation
supposer que
il
sur l'opposition
la famille
fit
de Mo'wia
mme
souverain son-
aurait, nssure-t-on,
demand
l'adjonction
du
(1)
Voir
le
tableau, p.6S.
;
Il
s'agit
voir prcdemment,
Satires contre
'Abdarrahmn
Ajj.,
XIII, 43.
il
se
dclare contre
Haggg
89
XVI,
(5) 'ijdi,
(6) Cf.
m,
ZiU,
132.
(7) Cf.
Yazid,
103,
104.
Mme remarque
XVI,
propos
de Hfilid
fils
de Yazd et
de
,
Haggg
dit-il
ce dernier
89,
vous auriez
d me consulter
Hlid.
(8) Cf.
ZiU, 124.
284
[172
la famille
fils
un membre de
omayyade
du
calife.
(1).
En
Tous
de Zid con-
omayjades.
XIII
POURQUOI LA TRADITION
SE
MONTRE HOSTILE A
TIF.
hostilit.
On
aux Omayyades.
Acharnement
la
des Si'ites. en
mmoire de Kar-
Comment
On
apocryphes
L'autorit de
'Al et Tif
Mahomet invoque
contre Tif.
Les deux
imposteurs de Taqf.
Origine
s'ite
Cette faveur, et non moins, les clatants services rendus par les Taqafites
sein de la Tradition
finides, j'ai
musulmane
(1).
En
justes, accorde
vicaires
du
Prophte. Elle laisse entendre que leurs successeurs immdiats ont rompu
mme
elle
le titre
(1)
et Taqafites
quente
Goldziher,
Muh.
Stud.,
100.
(2) Mo'^wia, 191-197. Cf. Yaiid, p. 15 sqq. Rserves en faveur do Mo'wia, articules
dans Chroniken,
W.
HI, 88.
286
MLANGES DE l'uNIVERSIT
S.
JOSEPH
fini
[174
par recon-
Mo'wia
Habba, la
fut le
compagnon de Mahomet
il
d'Omm
du
en leur qualit de
Aussi
annalistes, les
plus ou
moins gagns aux thories' s'ites, se chargeront de'faire expier aux esclaves de Taqf (3), le crime de s'tre montrs les plus fermes soutiens des
ennemis de
Oraayyades
la religion
(4).
les
La mme
verront dpouills de leurs biens, parce que leur anctre s'tait rang
(5).
Tel sera
le
Nous
devons]'
hommes
lt^'
y^ J^
^j ^t'y^
tabler sur les fautes accumules par Yazid. Les adversaires de la dynastie
omayyade ne
(1)
Pour
la
valeur de'cette expression, voir Ftima, 99. Elle regarde bien les pou;
ses de vlahomet
d.
1.
Comp. 268,
1,
cette interprtation.
(2)
Jusqu'au sein de
la
Sonna, on trouve
;
caractristiquas reprsentants
(.3)
le ,;,1- 4r^- Mas'oQdi en est un des plus ajoutons Abn'l-farag l'auteur de l'Agnl.
(4)
proclamer
les
par Mahomet
Baldor,
Fotoh., 56.
(5) Ag.i
X, 169, bas.
Ils
Kttb Siffin (lithogr.), srie de hadt 'alides contre Mo'wia et 'Amrou, pp. 1] 1-113.
175]
TRADITION HOSTILE
287
quipe de Ilosain.
Cette catastrophe trouve sa meilleure explication dans la dure exceptionnelle,
est
dans
les
1 ).
Les
Omayyades, ne pardonnrent
Zi<d et
envenimer
Haggg
le
Qoran (49,
3), diviss
en peuples, vj*-
est le
et en tribus;
le plus
plus religieux
On
le
les
appela Sdobyya\
(2),
mentionn par
Qoran. Se considrant
comme
11
le
dfenseur
officiel
de la suprmatie arabe,
Haggg
devait entrer
empitements
(3).
du trsor public
et
Viendra
moment
o les
descendants des
ilotes politiques
que furent
les
la tribu de
I,
214.
(2)
De Islam en
Haggg
voir
'/lyd', III,
22, etc.
De
comme
la suivante, soua la
rubrique de l'an 95 H.
5^1
S'jV'
^ 4 ^^' \',i5\^
288
Dans
chis,
MLANGES DE l'uNIVERSIT
S.
JOSEPH
[176
nouveau
omayyades.
Ils
comme
sortant de la
mme
usine
de
tolaga', librs
Mahomet, lequel
se
Une
il
nom
d'Abo Bakra.
Il
l'aurait mrit en cette cii'constance, parce que, avec ses se serait laiss glisser,
compagnons d'esclavage,
au moyen d'une
poulie,
Aux
fonctionnaires taqafites
il
arriva de
manquer de
dextrit. Sans
parler de l'trange Mohtr, Zid s'tait vu forc de svir contre ses propres
La vnration pour
si'ite (3),
l'insignifiant
Hogr
le
fut exploite
le zle
il
contre le
pour
s'entta,
manqua
de clairvoyance, pendant
La
piti d'abord, le
mtamorphoseront
et
nom
Passion
si'ite (5).
a eu un
7vj\j:\\
t appliqu Zid,
;
Al-Kotob,
>-c
95, 98 b
ZiM,
p. 2.
Comp. Tamisier,
op. cit.,
II,
comme
(5)
Haggg
est
Pharaon
I.
177]
IP A LA VEILLE DE l'hOIRE.
le
TRADITION
la
HOSTILE
289
malheur,
litiques
accumules
Il
le
de justicier.
lui
manqua,
du hilm.
C'est,
renomme
des
Omayyades
ticisme bienveillant.
Une
sorte de fatalit
mla
les
Parmi
les
gens de
la
maison
le
dernier grand martyr fut Zaid ibn 'Ali, un rvolutionnaire plus fougueux,
la rpression
de
nouveau
se trouver impliqu le
nom
d'un gouversi'ite
dborde
si
Hasimyyt
Le Prophte vient
ri'
tre
le
crime, perptr
Le
en
les
appelant
manquer
la vrit.
(1)
'/f/fi',
III,
22 otc. Comp.
exagrations.
(2)
n. 5.
contre
le frre
Ymen, un
trait suffira
o^jJai.\ ^^^
j5
IS"
dOi
j-
c^
^jK^
,3-j -lii-;
'AU
ibn al-Hasau
al-Hazrag,^^Vb
p.
iU50l ^^jC;
^>L.VI
l4:SCL_j
^1
Jj
^i
[lis.
10.
cit.,
35
6.
.^o
lUa-j^'V!
CA^]
'.:A^
jJ
quand
uijuiENS, Tif.
2'i
Mlanga, VUI.
37
290
La
chefs.
MLANGES DE l'uNIVERSIT
Si'a primitive
S.
JOSEPH
[178
ne fut pas mieux servie par ses potes que par ses
Le distique
la tribu de Taqif
l'aniraadversion de
l'islam.
exploiter cet tat d'esprit. Moins que personne, les anctres des califes de
Bagdad
et de Higgg.
Pendant toute
ne
portance de ces rapports. Mais jusque dans l'expos qu'en ont laiss les
crivains dvous
aux 'Abbsides,
du
il
est impossible
de dcouvrir trace
Tif;
ils
s'y approvisionnent
zab'ib,
En
dfinitive, les
gler avec la tribu de Taqif. Entre les deux groupes, aucun sang ne crie
vengeance.
Une
Ds
la fin
du
1*""
planter
Omayyades
.
et 'Alides.
Sans jamais
se
compromettre, l'astucieuse
gens de la
maison
En
ils
s'ingnirent pour
article de
monnayer
le prestige
'^\
attach au
nom du
^^j^
Prophte,
(1). Ainsi
comme un
jugera
commerce, ^^- p^
yi ^J^t
^ji*
les
le calife
'Al confier,
malgr
ses rpu-
les
Hsimites prolonger
:
leur sjour Tif, profiter de l'asile que leur garantit cette ville
tels
Ibn
Haggg
Les recueils de
cf.
I.
;
'Askir, IV, 80
749 a;
cf.
Ftima, 137
Lammens, La
Syrie,
ICI.
(Badrn, V, 408).
79]
TRADITION HOSTILE
fois
29 1
nos jours,
le
Une
les
ils
ailo|)teront fout le
martyrologe
s'ite (1),
de-
puis
Hogr
ibn 'Ad jusqu' Zaid ibn 'Ali (2). Ce machiavlisme leur rap-
om-
brage, de tous ceux qui avaient t les plus solides soutiens de la dynastie
omayyade.
Quand
me,
la chute des
Omayyades
facilita la ralisation
de ce program-
les derniers
hommes
le
ragan balayant
se
leurs descendants, en majorit rfugis en Syrie, vivaient dans l'obscurit la raction 'abbside prfra associer
venger sur leurs personnes
ses
l'Iraq. Elle
armes habituelles,
ville
le
faux, l calom-
de Tif et sa vaillante
du
calife 'abbside
les
Omayyades
Tab., Annales,
(2)
III.
2169, 2nO.
I.
Pour
ce dernier, voir
0.3,
S.
Tabag.,
15;
;
Van Arendonk,
133, notes
1,
Descendants de
Hay:f;g-
Qotaiba, Ma'^rif, E.
2.
Pour
les
descendants de
On en
Damas
Yqot, E.
III,
voir
d'Ibn
rendit
mme
service
aux Omayyades
(Balijor,
abandonna aux
bourreaux.
292
population.
MLANGES DE l'universit
s.
JOSEPH
[180
La manuvre
mi
les
des Taqafites
).
Pour expliquer
la
il
de la posie
califes et
(2). Or,
au
genus
mant pour
rien respecter (3). Les potes se vengrent par des diatribes, fidlement
graves dans la tenace mmoire des Bdouins. Conformment aux dplorables traditions
du Parnasse arabe,
les
hommes
Ramassant
traits infamants,
a recueilli
les les
anecdotes les plus odieuses, tous les crimes de lse-patrie. Les mettant sur
le
arrog
le droit
de les dclarer
trangers la race arabe (4). Nous avons vu plus haut (5) quel parti on a prtendu tirer des incohrentes lgendes qoraniques. Aprs la patrie un
Doughty, Travels,
II,
Burckhardt.
I,
Voyages,
I,
113
Tamisier, op.
cit.,
344, 349
Handbook of
72.
le
Haygg lui-mme ne
Ajj.,
XVI.
60.
;
Vers de Oqaisir contre Hagg:g; Dnawar, Ahbr, 320. Notice de A's Hamdn
;
Zid et Farazdaq
cf.
Naij'/d
anr,
609, 15
in.
(4) Ag., IV, 76.
(5)
Voir
p.
56.
bas,
t sauv
du dsastre de Tamod.
181]
TRADITION HOSTILE
la religion
la
293
se trou-
extermitis par Allah. Or, Taqif se rattache cette race maudite. Cette
tribu
Mecque
(1).
Comme
Haggg,
ces
les
im-
ils se
Pharaons de
l'islam (3).
l'histoire
du premier
que.
sicle acquiert
une saisissante
La mort
des
fils
mme
Comment
pu
des
o_^-
(4), ont-ils
ces esprits
Mahomet.
11
Voir prcdemment,
p, 212, n" 3705.
p. 66.
Kanz
al-
'omml, VI,
(3)
Pharaon
est
dans
le
Qnran
le
au nom de Pharaon.
o]^!
iuc-\ji
le
Prophte
^ J-j S'^j
104,25.
Lm.
Mo'wia
n'est
que d'un
Ibn
138
I.
S.
Tabag.,
(5) Titre
(6) Voir
294
mis des
MLANGES DE l'uNIVERSIT
S.
JOSEPH
[182
du Sart, des
chambellan du
il
vux pour
l'entre
dansTislnm
intelligents compatriotes de
et
semble, les dernires annes de sa vie, avoir concentr ses efforts sur l'adhsion
des sdentaires,
la
s'il
Matre rentre
centres,
un repos mrit
(2).
La conqute des
la
Mecque
alpestre
du Higz mridional.
ses
Nous connaissons
bis gare de l'islam
les
Mosnad
(3).
une parabole vanglique, attribue Mahomet par Jusque sous les murs de la ville assige, malgr les insrefus maudire la ville et la tribu
s'tait
vux pour
durant,
le
(1)
rz,
jc ^1^
I
^1
II,
192
Maq-
Imt\
oncles du Prophte
."tii
.
lyiT^V
wi;
j-a:'i ^,
Je
me demande comment on
cf.
S. Tabaq.
(2)
I'
31, 9.
On
essaie d'expliquer
Mecque
et
du plerinage
le
haram
ibid.
La Tra-
Ou encore
Kanz
Hanbal, Mosnad,
a
II,
III,
Bagaw ilambVi
1.
llu; Ibn
I.
183]
T,\IK
A LA VEILLK DE l'iiOIKE.
TRADITION HOSTILE
de sa carrire, on
295
fin
lui attribue
Au
les
point de vue
musulman, on ne pouvait
habitants de Tif.
tout prix,
si
il 11
fallait
haut.
:
suffira
du changement d'une
trois
,
lettre
:
pour obtenir
les Taqf, les
l'effet dsir
sa mort,
Prophte honorait
clans
Omayyades
et les
Bano
Hanifa.
Au
Hpai de [J-^i
,
/lotiorait,
dtestait (2).
savaient
l'art (le
ils
comment dformer
dmarquer
les
les dictons
du Prophte, comme
ils
possdaient
Haggg,
l'ade A's
pour galvaniser
o\i ^\^S^j
JoW
\.\'x^
oLl'iSC!!!
p,;.
j;
u'
Le premier de
le second, c'tait
ces
imposteurs
(5).
sortis
Haggg
Le
trait
Au mo-
ment de lancer
(1)
Nombreuses variantes
233
Bagaw, op.
;
cit.,
II,
14,
Tirmi'J,
II,
SahVi D.,
II,
233,
cite), "1 b.
;
Hanbal, Mostiad,
247, 292.
les dclare
odieux Allah
Ibn Daiba',
(3)
loc. cit.
a,
18 a, 20 a
j'tais
;
malade
et
tous
m'avez visit
21, 2
;
j'tais
66
:
b.
(4)
le
puis (viendra)
un
second imposteur.
(5) Ag.,
II,
192.
Nombreuses variantes
296
ya
flair la
MLANGES DE l'uNIVERSIT
S.
JOSEPH
[184
l'a
De
un
(1).
Le
'Omar...
On
nombreux
au
srieux leur
mandat
lments anarchiques.
Non
le
musulmans
cadre mal avec les habitudes de l'auteur du Qoran, avec sa recherche constante de l'anonyme et de l'impersonnel. Ce recueil, tout en stigmatisant
durement
les adversaires
du Prophte,
excommunier nomm-
verset conservant la mention Prophte. En insrant, d'Abo Lahab semble avoir t regrette par
ment. La seule exception cette rgle
le
dans
le
mme
hadt, l'obligation
d'aimer
a trahi
Le
(1) Tirmid,
Sahih (Dehli),
II,
;
45
A^.,
loc. cit.
Maa'od,
Prairies, V, 25,
265
I.[S.
mohaddit de
l'Iraq,
par
les
La
S'a a
ui ]ii^\ oV
ji-i
UJ
jiil
j*
*(Jl
L*l
JtcJI Je Jil
imposteurs est d'ordinaire accompagn d'un commentaire, dsignant Haggg et rappelant ses 120,000
(3)
{sic !)
victimes
Tirmiij, loc.
cit.
Hanbal,
J/osraod, IV,
d.
1.
remarque
sur la
wasyya
le hadt
gation de dtester
Ibn Daiba', op.
Taqf et les
110.
cit., III,
185]
TRADITION
HOSTILE
297
au moment
montre l'imprvoyant
comme un
manque
d'gards,
rputation
comme
.S'ites
rique ou de celle qu'on lui prte en ces matires. Il n'y a pas que les
'Omar. Plus discrtement, avec moins de franchise surtout, ceux que, par-
mi
les Sonnites,
on qualifie de
S'ites louables
mme
besoin. Les
deux
Ils
accole au
nom de
Quant
la
mal comment
ses propres
fils
(1)
J-!
'j>*l^- 'Al se
se fche
cf.
Ag.,
Comme tous les esprits faibles et XV, 30, bas. A l'gard des le mme patronage cf. Ag., XVI,
;
36 bas.
(2)
Fiima, 49, 55, 87, 88. Azraq, W., 171. La Tradition, celle des S'ites avant
comme
le
grand
-i,
le
califes, en
premire
VII, 313.
ligne de
'Omar
cf.
Lammens,
propos de 'Al
:
dans
MFOB,
Haggg
(4)
par 'Al
I,
8.
I,
Azraq,
loc.
cit.;
Ftjma, 87
Ta'qob, Eisf.,
I,
271.
272
Qotaiba, 'Oyon,
475
44
propos de "-AU,
{MFOB,
la
VII,
312-313).
(5) Cf.
Mo'ma,
79, 83
Ftima,
23, 49,
MFOB,
VII, 312.
Pour
virtuosit
LAMMEN8, TUf.
24
AWjngu, VIU.
38
298
MLANGES DE l'uNIVERSIT
8.
JOSEPH
[186
les
heureux de
appren-
longtemps aprs
la
la
borgne
Or
ce Hrit,
si
zl
pour la gloire de
jusque parmi
sans de la
Si'a,
On
manque de
critique et de loyaut,
lait
-^ yj '^
Jr->
y>
(4). 'Al
lui-mme l'appe-
un avorton d'homme
C'est
-^
(5).
les
dans ces
officines qu'ont
les
d tre labores
lgendes dfavo-
rables Taqlf.
le satellite
Dans
comme
du haut de
soumettre
au tribut
ramener
--"r*^'
Abo
une m-
du thophore'AMa^?/(8).Dieu
(1) Cf.
ce propos, comp.
Yazii, 131. Pour les apocryphes attribus 'Al et le travail de la Si'a Moalim, SahW, I, 8 ; Ftima, 87. n. 3. Traits nombreux cits,
I,
Moslim,
(2)
op. cit.,
12-13.
y. ii^ji)jy\ v"*"'
/^
o', et
'^l^^' -V'
^^
c^
'
5, 19.
II,
Il
est trait de
;
menteur CfJS'^;
Salk D.,
239
Moslim, Sahk-,
I,
11, bas
202.
2524, 11-12.
loc.
cit.
dans
Dahab,
;
(4) (5)
I. 1.
S.
S.
Zid, 81.
les traits cits
Comp.
par Moslim,
op.
cit. I,
11-12
Da-
hab, op.
cit.,
202.
toujours, destine
305.
Cf.
l'intention malveillante se trouve encore moins dguise. ancien sa'r o 'Abd (8) Voir plus haut. Comp. Ag.. IV, 75, 19,
Yd apparat
avoir
t primitivement
187]
sait
TRADITION
HOSTILE
299
utili-
pourtant
si,
au cours de son
califat, le
telle
de Tif dans son harem. Ses descendants (1) connaissaient sans doute ces
antcdents, lorsque, pendant les rvolutions du Higz, nous les voyons
demander
asile
aux Taqafites
Deux
hasa-
Ymen,
les connaissait
il
s'ap-
(1)
Nommons
Cf.
et Ibn al-Haaafyya.
On
fait prdire
par 'Al
le
r-
Van Arendonck,
XIV
LEUR CHEC.
le califat.
Main-
de la tribu.
Le nomadisme, la Tradition et
le
Qoran.
au califat
et l'islam.
Omayyades.
les
Au
il
fut
Abo Bakr,
"-I^VI
i><i
',
-Wj)^
^b
Ansrs la rduction
(1) Cf.
Yaiid, 57.
189]
CHEC FINAL
demeure,
i:.
j
301
la portion congrue.
A
:
ils
opposrent leur
propre
programme
uA:^
-A"
>;
-l
p^j
vtre
jj.|
le
1 ).
Sans prtendre
l'h-
hommes de Qole
pouvoir
De
ces
celle des
Ansrs se trouvait
(3).
La premire,
l'islam,
achevrent de
souplesse,
l'intelligence
pratique
des
cousins
1)
de Tif,
ils
qualifis, serable-t-il,
comment
les habitants de
I,
1823
pratique gouverne-
etc.; cf.
Harra
cf.
302
tuazir,
MLANGES DE l'uNIVERSIT
de ministres (1) des
califes.
S.
JOSEPH
[190
Badr
gnation quand
interpelleront Zid
Ton frre
est le
reprsentant d'Allah^ le
fils
de Harb,
et' toi,
son digne,
Pendant que
les
Omayyades achveront
ils
la
le
De
cette
qoranique. Pour bien marquer leur intention, les califes les prposeront
^^
J^J Vw^' J^
la guerre et la prire
les
(4).
nomades en citoyens du
Il
nouvel empire
suffit
Ces illusions,
ils
de se rappeler le
dcouragement de
Haggg
;
(5), la
fin
de
'sa car-
ses administrs de
l'Iraq, tous
jl^i <>1
!
m-
(1)
jj}
^ aide,
25, 37.
(2)-Tab., knnales,
calife
78
U,
I.
12. Ibn
Harb dsigne
lo
Mo'wia.
Qotaiba, Ma'nfE., 136, 18. Conformoment leur diplme d'investiture. Sur
sens de prire dans cette
le
II.
les
UU>lj
ij_^l titl
les
191]
CHEC FINAL
:
303
l'agriculture,
du commerce, sa rforme de
(1).
la
il
monnaie, de l'administration
le califat
Mais
tait crit
compte-
parmi
les
elle tient
la constitution
mme
le
Professeur G.
depuis l'empire
Quand on
grandeur
de l'entreprise et la dispro-
portion des
dont
les effets
lments destins
nement
mme
naires de Tif.
nomadisme. C'est
le
nomadisme
supprimer. Or,
le
Qoran considre
comme
le
*-'l
JH
dira-t-il,
de toute
253 sqq.
berall Der Begriff des rechtlichon Zwanges war den Arabern unbekannt ProEntscheidung
; ;
Gouverneur de
lil
;
l'Iraq,
'Ammar
ibn Ysir
s'sntend
publiquement
Baldor. Ansb, 98 a.
;
voir
304
race, de tout
MLANGES DE
groupe
l' UNIVERSITE S.
JOSEPH
[192
de
que de remercier
)?
(1).
Et comme
si
se
mprenne sur
la porte
,
firmation,
ajoute
M JH
nom d'Allah
sur
troupeaux qu'il
lui a
la vie pastorale et
nomade.
la rvla-
tion
le
remment. Partout o
les
ils
se grouprent
dans
l'Iraq, ils
le
murs
et la vie
Il
en
Basra
et Kofifa, les
deux centres
t"*,
comme on
la pro-
Le
battait le
cur de
jusqu'aux
frontires de
bdias (5)
de cimetires
de leurs troupeaux
(3)
Kasimirski traduit ...sur la nourriture que Dieu leur accorde un des nombreux -peu-prs dont fourmille sa ver.'ion. Voir plus haut Qoran; 49, 13.
3.t.
: :
Qoran, 22,
193]
T.IF
A LA VEILLE DE l'hGIRE.
Ils
CHEC FINAL
305
).
instincts de haine, tous les ferments de discorde, toutes les divisions historiques, apportes
les potes
du
dsert.
hritage n;
taient venues
30 annes de
Tge
il
essaiera de jeter les bases de l'Etat islamique. C'est son corps dfen-
et de la vie no-
made pour
du Matre,
moeurs et
v^
les la
le
montr dans
la
Bddia
et
savoir
'irtidd, apostasie
elle l'nu-
mrera parmi
c'est
les kab^ir,
que
le sjour
pchs capitaux (2). Le motif de cette svrit, dans la bdia, dsert, amne l'abandon des oUl*- ^ ru-
nions cultuelles (3). Si les hadt prconisent l'tablissement dans les villes, fostt, c'est
toujours pour le
mme
motif, l'assistance
aux oUL?,
(4).
Chez
les
((
les saints
beduinische Manieren
retour l'idal
le ^j^ non pas comme a compris M. Meissner (5), mais le nomade. Avec raison d'ailleurs. En Occident, le paganus,
le
Bdouin opposera
l'chec
l'islam
et
vouera finalement
les efforts
Nihya, E.
cit.,
II,
1S6
III,
78.
III,
137, 5.
(5)
I.
VI, 58.
uuoiENi, Tif.
25
Mllangu, Vlll.
39
306
MLANGES DE l'uNIVERSIT
S.
JOSEPH
[194
Qoraisite 'alide
le
^^ 'j-J
descen-
prophte arabe))(l),
sajyd
Mohammad
Rasd Rida
Al-Mamr,
la situation
Bdouins du
Higz
temps de
sans gard pour la vie des plerins, ni pour les villes saintes ni pour les
comme
ils
s'expriment.
le
Ils
excutent
plerinage,
ils
ils
en profitent pour
voler, tuer,
quand
ils
en ont
les
moyens
(2).
Devant
dsarms.
C'est que, pour atteindre efficacement le
nomadisme
et,
par
lui, l'in-
il
embryon d'organisation
sociale
tels le
tr
ou la
loi
du
sang
si
l'on
l'inconciliable
le
patriarcalisme
bdouin avec l'organisation rgulire d'un vaste empire, pour avoir enfin
repris la chimre
di^s
avec
l'hg-
monie
injustifie
teront la catastrophe plus srement que les intrigues des 'Alides et des
(1)
Ce sont
XX,
33.
(2)
(.3)
bei
ibid., p.
83 etc.
195]
chec final
307
Un
le
semble s'en tre rendu compte. Ce fut Zid ibn Abhi. Les auteurs arabes
reconnaissent, avec Mo'wia,
comme un
matre, un prcurseur en
ma-
tire de politique
gouvernementale
(1). Je crois
dcouvrir un indice de
cette
morceau ne saurait tre conteste, pas plus que pour certains discours de
Haggg
(2). Il
officielle,
inaugure par
rgime
par
les
conqurants. Zid,
le
puissant orateur,
c'tait la
passe, cri
commun
prtendait affirmer
et,
d'autre
A la
premire audition de
allis
membres du
en dtresse, de
de s'informer des
i)li|
U.11;
^1,
dfends
celle
Dans une
socit inorganique,
comme
(1) Cf.
Zid, 15.
le
vj^
Virtidd
Moslim, Sakh\
il,
92.
308
[196
le droit
de
tous y compris
le plus
hum-
observe pertinemment
vie,
le talion,
u^^^
si
hommes dous
d'intelligence,
C'tait con-
que
guerre de conqutes
armes
et enrichies. Elles
intrt particulier.
parmi
les
le
rgime
comme
il
haranguera
ses
administrs de l'Iraq
II
aura
je d-
de ses concitoyens, je
le jetterai
ou y mettra le feu, je le brlerai ou lui fendrai la poitrine. Les violateurs de tombeaux se verront enterrs vivants (4). Telle tait la situation
Basra, une des grandes mtropoles de l'islam,
40
vue de
(3) AabJI
On
la fait intfli'dire
;
par Mahomet
II,
Mosliin,
Salj.lh,
I,
43-45
de
le
mme
sens...
la
^j-ot
de tribu
[ibid.),
Bagaw,
op.
cit.,
attnuer
illi-i
_^\
pour en mousser
II,
la pointe
anarchique.
74
cf.
Zid, 39.
197]
TIP A
LA.
VEILLE DE l'hGIRE.
CHEC
FINAL
309
assist
l'homme providentiel,
par Allah
mal
s'af-
O,
les
hommes
diviss
par leurs
^Missions, les
Le
sdentaire tremblait
les
alarmes enveloppaient
le
nomade en mar-
che ou au campement.
A
me
ce
moment parut
( 1 ).
La mort ne
et succeseur, 'Obaidallah.
en poursuivra inlasle
rgne de
Yazid
les,
(2). L'nergie de
Haggg n'aboutira
qu' des
rformes partielil
(3).
En
dsespoir de cause,
:
la dporta-
50.000 avec
femmes
et enfants
au Horsn
assurer un rpit momentan aux provinces orientales, o leur insubordination perptuait l'anarchie. Le Bdouin
d'accord avec Ibn
et
ici
Haldon
le
gouvernement.
Pour
mi eux
le
sentiment religieux
(5).
Sprenger
par
les
II.
78.
,
S.
I.
Haggg
149, 7 d.
le
1.
titre de
M
d.
^ij-
dj dcern
ibn Zohair
;
Ay.,
XV,
Haggg accuse
1.
131-144.
Ma'nf, E. 136.
est
compt parmi
les asctes
I.
310
MLANGES DE l'uNIVERSITB
Il
S.
JOSEPH
[198
thories renaniennes.
Mais
il
Avant
du culte chrtien.
liturgie.
Par malheur,
le rigide
ce fut de
la prire
publique du Vendredi.
Haggg poursuivra
sermons de Hasan
et les plus
le
mme
but.
M.
L.
les
al-Ba.sri,
son contemporain,
ait
connus
Je lui compare-
rais volontiers
si
deux orateurs dveloppent frquemment des thmes identiques. Rien n'autorise supposer
taqafite, les lui
(i
que
la
a prts gratuitement.
est essentiellement citadine
La mosque
(3).
Pour transformer
les
mosques monumentales
qu'il
des basiliques byzantines (4). Les califes marwnides marcheront sur ses
traces. C'est
aux Omayyades
que l'islam
musulman.
le
Un neveu
de Zid,
le taqafite
premier Basra
Son initiative
lui
vaudra
les plai-
(1)
Mohammad,
I,
249.
(2) Lexique
technique de la mystique
p. 410.
p. 171.
(3)
cit.,
'IqdK
III,
22. Je
pu signaler
(5)
I.
1'
imponierenden Ceremoniell
138, 10-14.
S.
Tabaq., VU',
199]
CHEC FINAL
311
Du
1),
par exemple
entie
les
vainqueurs.
Com-
battez les mcrants... et parmi les possesseurs de l'Ecriture ceux qui ne sui-
ils
Avec
cet idal,
comment
moins d'adopter
la plus rcente thorie des nationalistes turcs. Ils n'hsitent pas distin-
universelles
moi/mal, donc
tuofassal, ces
spcifiques
dernires ne valant que pour un pays et pour une poque, donc temporaires
(3).
Quel que
ces
P'" sicle
les
admettre.
sortis de
Et voil comment
les
Tif
l'Iraq. Ils
effets
momentanment
les plus
lamentables
le califat, ils
contribueront la con-
qu'il traversa,
au premier
sicle
(1)
Pour
le
lr, cf.
Procksch, op.
cit.,
66
etc., 73 etc.
(2)
Qoran, 9,
29.
lin
(3) D'
p. 57.
TABLE ANALYTIQUE
f).
145 sqq.,
ses vignes
;
Ablutions
198.
7,
39
126
et
l'usure. 137.
pourquoi
il
mou-
178
'Abdallah,
Abo Bakra, 57, 139 tymoJogie de son nom, 176 184 et les ablutions, 198. Abo Darr la S'o et , 14.
;
;
Abo Horaira,
AboQ Lahab,
Abo'l-'Abbs,
14.
du calife 'Omar,132.
76.
184.
le pote,
'Abdalmadan (Bano),
'Abdilmalik
le
129.
calife,
171. (Voir
Hagyg, No-
Abo'l-Hakam, 68,
:
171.
'Abdalmottalib
les
Abjssins
et
S4
il
85.
;
carac-
Bano), "148.
157.
banquier, 125.
68.
'Abdmanf, 131.
'Abdtaqif
:
le
thophore 57,
Abo
Sofin, 5, 36,
120,
(*)
pai'
mon
Les chiffres indiquent les numros des pages mis entre crochets. Les chiffres gras
renvoient aux passages les plus importants.
201]
Abraham
Il
;
TABLE ANALYTIQUE
'Oiiiair. 68. 100.
313
la
lgondo
47.
d'
ot
lo
Qoran,
Ararou ibn
et Tfiif,
fi3.
Amrou
Abysainie. 06;
(Voir Waht).
'Anbasa ibn
Anara,
.\bi Sofian,
127.
164
sqq.,
'Ad
la lf^ondo do
58.
Anariens
wasyya
du Prophte en leur
39, sqq.
Adra^t
Arabes,
155, 188,
Ayni
(rocuoil), 21
Arabie, 18, 34, 59, 62, 67, 70, 77, 84, 89,
97, 100, 113, 114, 118, 136, 137, 145,158,
Ayrad
(pote), 151.
Winckler).
.86.
Agriculteurs, 6, 113,
Juifs).
(Voir Ans'irs.
Aramen
'Arg
'Arg
(1'),
8.
Ahabs. 69.
Ahlaf, 57, 63, 65, 88, 72, 103, 104 sqq.,
21,24, 126.
.30,
21,26,
157.
A'i
Hamdn
deux
imposteurs, 183.
Ahnaa ibn
Sarq, 14.
'Asabyya, 10.
As'at ibn Qais,
52, 53,
156, 168.
13.3.
Ahwas
(pote). 157.
(Voir Joutes).
'Al' (al-) ibnlirita, 121, 122.
'Ali ibn
Asma'
sa virtuo-
(al-):
et Tif;
15.
48; son
jugement
Abi Tlib,
9, 41,58,
65
176, 178
et les
166, 167,
195.
'Ali,
fila
Azraq
(al-), 87.
Allah,
le
7, 28,
Azraqi, 137.
B.
tribunal d"
161.
Bb as-salma,
31
;
Tif, 23.
le
son em-
Babiste (religion):
la
8.
LAliMKNS, TdiJ.
26
Mihti^a. VIII.
40
314
MELANGES DE L UNIVERSITE
S.
JOSEPH
[202
',-,38,
Chrtiens, christianisme,
59,76, 85.
Bdia, 192.
Bagdad,
17S.
Commerce do
Trdf,
la
Mecque,
Compagnons du Prophte
peu nombreux
7.3,
Bakr
87,110,
Baisn
Baitrs
vin de , 36.
:
vin de
36.
j :
Voir Sahbs).
:
Bakri
(encyclopdiste
son
empirisme,
Concombres
Cuir
25, Ta.
Banques, Banquiers,
71,79,
(le)
Basra,
7,
139,
166,
192,
195,
196, 198.
D.
(Voir Ablutions).
Dah'.
40,
lli>.
:
Dahia
Dahr,
les
grands
de
l'Arabie, 138.139.
44, 45, 46, 55, 62, 67, 70, 71, 72, 73, 74,
le
75,77,79,91,93,99,112,117,136, 143
sqq., 151, 152,155, 165, 168,169,180,181,
Damascne
Daus(Bano),
14, 19.
Dportation, 197.
Beyrouth
vin de
.36.
puret du
taqafite,
E.
14S.
.
Blau, 104.
Boruier (de)
le
Mahomet ie
40,41,161.
clbrit,
136.
(Voir
Pdagogue).
196.
Califes (les) jxilj, 173, 193.
Elevage, 114.
Capitation, 88.
Eloquence
49
117.
lu
1'
officielle, 195;
les prnes,
Caravanes,
(les),
;
US.
Qoran, 107, 109.
Cavalerie, 76
Crales,
2;^.
la
et
Ensablement de l'Arabie,
Wuckler).
13,
62. (Voir
23, 32.
Chameau,
Charbon,
46, 62.
11.3.
Envie
175.
(1'):
203]
TABLE ANALYTIQUE
18. 20,23,
315
114,
Eaclaves, 85.
Gazwn (mont),
Asbr,l,
46,62,
mi-nozoi,
129.
Gn.'ilogistea
:
fi'
129.
Y'iqot).
(!')
Exportation
T;lif,
CO.
Gifftr
Extrme Orient.
(Rann), 14.
06.
Godda
Gnijrira
l'hiver
50.
Gohfa
Falo, 40.
Gomme,
113.
Farazdaq
Fatalisme, 152, 161. (Voir Qoran). Fatima, fille do Mahomet, son caractre,
53, 168, 179, 181, 185, 187.
{\mv Renan).
Grammairiens:
Tif,
taq.ifiti's
reclierches, 131
141.
22.
(Voir Sobni'a).
Ftiches, 28.
Voir CAasse).
hostiles
153,
Tif, 175.
Froment
le
donne
de l'esprit, 138.
,S3.
139
gqq.,
G.
Hagar
Ghilyya,
194.
11,
35.
Haibar
35
;
Ghiz
du calif* Yazd
1", 171.
comment
juge les potes de Taqf, 150, lui, 153, 154 il proclame la supriorit
il
;
Half
le
131,
Hanf
(les)
81-82.
:
142
Hanfa (Bano)
Mahomet
et les
183.
Garr (pote), qualifi de 'aff , 157. Gaur, rgion basse, 18, 40,152. (Voir Tihma.)
Haram, 32;
91-92.
de la Mecque,
lieu
d'asile,
316
Harem, 55, 120,131,
Hrigite?, 10.
MLANGES DE l'uNIVERSIT
1R7. (Voir
S.
JOSEPH
[204
Femmes).
Hrit al-A'war
et ,186.
,
1.33.
173.
Ibn
ses prnes,
(pote),
al-.\tr
de VAgni, 52.
Hasaa al-Basr
Himites,
198.
Ibn al-Hanafyya
129, 178, 187.
66,149.
sa mthode,
Hsimvyt (pomes),
Ibn God'n.
Af).
; etles
citations
14,
18,20,29, 33,38,
Ibn
B-
45, 48, 50, 51, 53, 65. 69, 72, 73, 75, 76,
80, 83, 87, 93, 97, 99. 113, 118, 137 sqq.,
152, 154,
161. 162, 171,
182, 187,
194.
(Voir
la
Mecque. Tihma).
Higra
Imprialisme arabe
Impt, 58, 98.
Inde. 96.
Him, 106.
Hir' (mont)
:
Sprenger
et
49.
foires le,
Indignat
(!')
en Arabie, 122.
(!')
Hra
[\'\e):Al).l'/f
de ,105-106;
;
Individualisme
des Bdouins,
9,
17,
118.
comment
il
juge
Iraq, 40,57, 58, 118, 126, 166, 170. 171. 181, 188, 190, 192, 197, 199.
'Isa ibn
'Omar, 142.
Bdouins
matire
de
;
Islam
1'
I'
98
5
;
universalit de
7,
11
16
la
Syrie et
160
le
modernisme dans
1'
Huart (Clment),
149.
Hugo
(Victor), 161.
Mahomet, QoraUtSiiouck
HuUe
de Tif,
:
.57.
Hurgronje).
le
Hydromel
comment on
prpare. 40.
205]
TABLE ANALYTIQUE
:
317
Mahomet
Joutes
Juifs
:
Prophte national, 7
;
ot
et
l'universalit de l'islam, 8
9, 10. 11;
Ta if.
5,1.
ot le miel. 41
la sieste, los
;
parfums
los ot l'agriculture au
Iligz,
31
4-2-4.T
;
Tif, 85
guri "Ok/,, 86
;
90.
il
;
maudit
travaille
les
^'fhoavro
de Tif, R7
ot n. ..^<J..oz
;
los
89
;
4.3;
85
;
M."ilikites,
108
109.
117
de
IJaibai-,
105
107.
K.
Kaba'ir,
10.3.
lo
pote-laurat
de ,149;
184
;
;
156
et
les
l'a-
venir do l'islam,
il
recommande
et
les
An.sra,
164
;
174
Taqa-
fites.
181
etc.
189.
Maimona,
sqq.,
131.
65, 103,
Karbala. 132
iTA
aqq..
17fi.
188.
Mlik (Bano),
Mlik
du Qoran, 70, 192.
Kasimirski
sa version
Mlikites
voir
Bano Mlik.
cite, 80, 148, 194.
Kod, 20.
Manqib,
18.
Komait
(pote). 177.
Mamr
Mant
{al-).
Revue
(desse), 155.
Marhala
Lahmides, 95. (Voir Hra).
Laino. 114.
sa valeur, 20.
Marwn
67.
(Voir
Aho
Lt
(al-), 85,
88
Mas'oiid,
72.
Mas'od, 89.
Massignon, 198.
les
got des
2''.
chez
Arabes, 116.
Maul, 170,
i-S.
Loqaira,
Mecque
liilm n, 1"7.
(la), 5,6,9,10;
Lotus, 27.
1-17
Lyall
sa dfinition du
haram
Lyva
'al-).
18,24,74,75.
ot 116
,
etc; 139
musique
,154;
M.
Marons
,
Haram, Md'ne,
QoraiUtes).
Tif, 72.
Magzi, 10.
Magfr, 42.
318
MELANGES DE L UNIVERSITE
S.
JOSEPH
[206
Nahla, 33.
Na'mn
Naq'id
voir Garlr.
(Bano),
63,65,74,
Mehemet-Ali
107.
Meissner, 103.
Nationalisme de
ya).
trih"^
10.
(Voir M.aSy-
Mer Rouge,
94.
43.
l'eau du
et
l'hydromel, 40.
Mina,
28, 86.
Ninive, 87.
Nldake.
8;
3:
et l'universalit de
l'iBlam,
53.
l'I,
Nomadisme, 191,194.
Nomair
fpnte), 144, 153,
157
etc.
fVoir
Zainab).
Mohallabides, 14.
Noms
Nasb
musulmans,
86.
Mohammad
:
No^aib
le dans
:
la posie. 157.
Nourrissons
43.
Moratorium
Mosque
:
le
Qoran
et
le, 100.
;
0.
caractristique
Wdi'l-Qor).
'Obaidallah,
de), 29,33.
fils
de Zid. 166.176,181,184,
MotSr (Dattes
Mozdalifa, 28.
'OJra (Bano)
tes. 139.
potes
fet
mangeurs de dat-
N.
Nabt, anctre des Taqafites, 60. Nabt ibn Yaqdom, anctre des Taqafites,
64.
'Omar,
'Omar
94. 97,114,161.
II,
48,
1.32,
'Omarides,
1.32.
Na^'rn, 62,76,77,87; 'Omar et l'expulsion des chrtiens de, 89, 94, 95,101,136.
207''
TIF A
I,A
VEILLE DE l'h^GIRE.
TABLE ANALYTIQUE
180; 193, 198.
:
319
la politique,
Prire
la
;
prire
moyenne
prires
i>
J-.^l
'iUjJI,
71, 91
les cinq
181. (Voir
sqq.,
sqq., 1S8
aqq., 103
Vciidridi],
nides).
n,119,123,l. 149,
Q.
Omra al-llakam,
37.
0mm
Qadisyya, 152.
Qais (Bano) confdration, g.roupe des
54,01. 65. 06, 77.
tradition
Oncle matornol
importance do ce titre
:l.
parmi
lea
Arabes,
Orientalistes (les)
et la
anti-
omayyade,
10, 133.
etc..
01, 04.
70,
113.
(Voir
Bano
54, 08,W,101,
Qais).
Mo'wia V, 127.
'Otmn
Qor. 49.
Qorais, 6.17.25.38,47, 52. 54: le
nom de.
166.
15.
98
'Otmnyja (parli
des), 167.
(Voir QoraiSties).
Qoraisites, 5,10,16, 34,36.
19,
Otom
56,77.82,94,
Qoran, 7;
Palmeraies, 77. (Voir Oasis).
le
et
et
l'universalit de l'islam,
8; 12; le miel
44
58;
sens de
k^j
dans
le
,70; 71; le
le
Palmier
(le)
au Higz,
33.
et
99);
le l}.adt, 182.
l'incrdulit des
Bdouins, 79 (98,
Papyrus, 115.
Paraboles vangliques dans
Pai'adis
;
,83;
la
84
leet
142;
les Juifs, 88
(137)
leet
arbres du
:
27; miel
au 41.
,
cavalerie. 107; le
1.37;
Parfums
Mahomet
:
et les
42-43.
le et
le
le le
Patriarcalisme, 194.
162; leet
.
Pdagogues
140,
mpriss
en Arabie,
136.
i_._^
;
175
nomadisme, 191-192
190
;
le
et
le ta-
Plerinage, 9
Perse, 8, 72.
le d'aprs
le
Qoran, 192.
lion.
le
et
les
modernistes turcs,
199.
Pharaon
et les
Omayyades, 181.
;
la157
;
etc.,
320
MLANGES DE l'uNIVERSIT
S.
JOSEPH
[208
Schultens, 144.
R.
Rab'a
Rab'a,
(fils
fils
Schulthess,
Salt).
80. (Voir
Omayya^ihn
Ahi's-
de). 125.
d'Omayya ibn
Abi'.s-Salt. 66.
165
sqq., 182.
Razzias
-,
Karhdin).
42.
'
Sieste
Mahomet
et la
Slm
'Ai.ia et
(vie
du Prophte),
9, 42,
il
juge 'Al,
la gale
du chameau, 22,
Snoock Hurgronjo
lam, 8, 124, 161
9.
et l'universalit do l'is;
Rhodes
et
les
So'obyya
175.
de ,54-55.
Omay-
Ruse
le
Bdouin confond
et intelligence,
'Abdallah, 15.
138.
Sokaina,
Sabr. qualit matresse du Bdouin
quoi elle consiste, 97.
i^ahbs,
;
fille
de losain
sa frivolit, elle
en
Solaimn
(calife):
et
le
153.
phte).
do la suprmatie
leur
arabe
tymologie de
Salma, 23.
Slih le prophte, 58.
nom,
175.
Somayya,
Salmn
Sa'lok
al-FrisI, 46.
:
Sorma
Spa
:
le est
pote, 148.
Sprenger
et
le
104;
Samolim
(vent), 114.
,166; et
San'', 96.
convictions monarchiques
des B-
180 etc.
(Voir Posie).
S, 12,13,
89,97,99,113,114,117,101,124,127,142,
154, 182.
209]
TABLE
ANALYTIQUE
321
Taim (Bano),
clan qoraisito, 9.
Vachos dans
Vendredi
leur
iiidiacipline,
:
lo
Sart, 31.
prire du
Talion
lo
et
21, 198.
lo Qoi-an, lOG.
;
Tainm
190.
(Bano), 10
Voir Zahb).
Raisiit, Zab'ib).
(Voir
Qo-
ran).
W.
Wdi'l-Qor (rgion),
6, 33,75.
Tanoh (Bano) de
97,
185,
rale).
Hi-a, 106.
Taqafites, 13, 56, 58, 61, 65, 66, 69, 75, 94,
98,
137
Wagg
(al-)
valle, sanctuaire
de,
18,
188
28, 32.
Wahhbites,
89.
Tr
la loi
du et
le
Qoran, 194.
Waht
gii-
(al-)
domaine et vignoble de
,18,
Wald
VV^ald
I
II
Waraqa
et
d'ibn Ab-
ba et lo 67.
Winckler
et
l'ensablement
fatal
de
Tihama
152,
Wohza,
(voir OI}za).
162.
:
Tobba'
les et
le
Qoran, 76.
Y.
Yd
(tribu)
et
la gnalogie des
Taqa-
fites,
59,60,61,63,66.
hasanido
:
Yal.iy, le
te, 1,87.
et
l'imamat zaidi-
173
sqq., 183,
Yaman,
:
Turcs
Ya'qobi
et
le
mariage de Zainab,
fille
de Mahomet, 131.
Yqot
U.
Yazid
(Voir Mdine).
(calife),
Usure
(1')
197.
LAMMI^NS, Tif.
27
Mlanges, VIII,
322
MLANGES DE l'uNIVERSIT
94,
S.
JOSEPH
153-
[210
(Voiv f>V
Zainab.
mairl).
sur de Hagyiigi
la
Zainab
r
;
chante
:
par
de
le pote
Nouiai-
frquence du
(puits)
,
nom
,158.
;
Zamzam
le
((
et
Za-
zabb
b'ib).
Zabb
et
36
la
Zobaida,
c*-
dehors,
et
le
calife
'Omar, 36,
120, 125,
Tif, 27.
113
178.
spcialit
de
Tif,
68,87, 90,
extraordinaire,
et
favori
de
Mahomet), 42.
Zaid ibn
'Al,
mosques et
le culte de
l'islam,
177.179.
195-198.
et
Wald
II
sa
bibliothque,
ERRATA.
P. 14,
n. 3.
1.
4,
au au
lieu de lieu de
Alinas,
lire
lire
Aljnas.
P. 10,
P. 20, P. ?r,
re
ligne 10,
ligne 3,
Gazwn,
Yaqnt
oveo,
nouiM't-elle,
Gazwn.
mme
Poui-
correction.
.
note 4
/'U^ Jji
Mdine
note 5,
et la
Moo<iuo.
p. 23, P. 31,
au
lieu de
lt7-e
note
3,
1)
nourrit-elle.
P. 33,
P. 3S,
ligne 11,
coigns,
coings.
note
1,
note 5, note 5j
note
ligne
1,
1,
j'J'\
III,
'lire
Taisr al-tvosotl,
150.
lin
au
lieu de
P. 46,
P. 51,
Gaur,
l'ovindi'on.?.
Gaur.
reviendrons.
note 0,
n. 4,
1.
2,
.
note 6,
ligne 9, ligne 2,
iJU
Goijm,
Tii
jjr,
,
Godm.
P. 64,
P. 77,
dern.
1.,
fjr.
ligne 12,
Gatafn,
Gatafn.
P. 88, P. 96,
Do Naws,
aint,
Tifites,
Do Nows.
aient.
1)
P.llO,
Qoraisites.
P.112,
Hism,
le
Him.
renvoi la note 1.
P.123,
P. 131, P. 153,
note 2,
note 3,
au
lieu de
Amna,
Osd, V, 209-291,
lii'c
Araina,
V, 290-291.
TABLE GENERALE.
Pngc
Avant-propos
IxTRonucTiON.
les
[3]-n5
Les sdentaires,
La
Mecque. Tif,
restreint des
deux Tilles-soeurs,
tifites
les
deux Mecques
Nombre
Compagnons
d'hommes^
[5]
Les
117
I.
L.\
RGiox DE Taif
La
chane du Sart.
la ville.
La
Le
mont Gazwn.
Pturages
Hameaux
et contres
:
de culture.
rgion".
Rokba, Al-Waht
[lSj-130
II.
Fertilit de la
Les
La culture du froment.
.
Terrains de chassa.
vignobles
;
Les
vergers
Les
Les
chez
.Juifs,
Abo Mihgan, l'Horace des Arabes. Le zabb marchands de vin. L'apiculture. Le miel dans
de Tif.
io
Qoran
.
et
.
les
Bdouins.
[.31]-143
m.
T-vip.
VILLGIATURE DU HiGAZ.
.
Tif,
le
le
Spa
de l'Arabie: un coin de
vill-
giature favorite.
Tif et
le
Qoran
:
La
:
trio
Torayya,
kaina.
IV.
La tente de Sobai'a
;
[45]-157
La population de Taif
Anctres de Taqif
discussions gnalogiques.
Faisceau
de ran-
Le
Yd
et l'aeul
pnayme Taqf.
Raisons pratiques
213]
TTF
A.
LA.
VEILLE DE l'hGIRE.
TABLE GNRALE
Los
325
Page
l'js-i
dcident en
,
faveur de Hawfizin.
Ahlaf
partisans do Yd.
La
poosio apocryphe.
La tombe d'Abo
[bl-ieS
Tableau
V. La ville DR Taik.
Son
importance
la
socnndo
villo
du
lli^'z.
L'ar-
chitecture doi//stique la
Mecque
et Taif.
Lo
plan dos
otoiu .
Encointo de Tif; fortins sur son territoire. Influences du Yi5men relaIligaz ou au Ymen
?
;
commerce
ot de
guerre.
et les
razzias ymniquos
[69J-181
VL La
religion a Taif.
Absence
Un
de
l'ide religieuse
et ralisme de
la
posie prislamito.
pote religieux,
Omayya
ibn
Abi'.f-Salt et les
recueil.
quelle
religioa
Le
chrtiens Tif,
Los
Juifs
dages, absence de
de Tif l'islam.
Marchan[70]-191
mentalit taqafite.
VII.
Lr rlr conomique.
y aboutissent.
et le Yraan.
Relations
les
entre Tif
Bdouins du Sart
rsistent l'islam.
Los Taqafites,
Maoque.
grands voyageurs.
Leurs
rapports
avec la finance de la
nique.
Lo prt intrt
et la lgislation
qora-
.\bseaco
,
do solidarit Tif.
Lo
titre
qoranique,
chef des
,
deux
cits
[94]-206
VIII.
Partis politiques.
prislamites.
.Vhlf ot
:
Bano Mlik.
Los
Ahlf
indignes ou mtques
Ils
n'appartiennent
Il.s
Ils sont
matres du
Dfi-
Honain.
.'
Les pote.s'ahlfites.
Cas
du cuir.
[104J-216
Entre
Qorai.4 et T.\qif
Voya-
Tifites tablis,
naturaliss la Mecquo.
326
MLANGES DE l'uNIVERSIT
S.
JOSEPH
[214
!*agc
le
Sart
avant
et
aprs
l'hgire.
Lo
domaine d'al-Waht.
nages.
Sous
lo califat,
recherches pour
et l'histoire
KarbaL
de Tif.
hom[n7]-229
Pratique de
l'usure
Les
Taqafites,
mangeurs de iiymw^",
les affaires.
--"^
dans
Tif.
Lo'sl
dhia
taqafites.
les
L'criture,
les
.
La profession de
?
pdagogue chez
les
Arabes. Haggg
L'loquence,
et celui
grammairiens,
mdecins Tif.
.
Le dialecte taqafito
,
[136]-248
la posie. Les potes hoijai.
leurs collgues
Omayra
la
Monotonie de
Aboii
Les
moralit.
Pour[144J-256
tant les potes taqafites affichent plus de rserve que les rimeurs contemporains.
Quelle
tait la
XII.
l'aristocratie islamite
les
causes qui
rallient
Tif, distance par Mdine. Fortune et situation politique favorisent. Zid, type de l'homme d'Etat
Di5clin de
;
Ils se
aux Omayyades
faveur dont
ils
jouissent.
[160J-272
XIII.
Pourquoi la
te.yditio.n se
hostilit.
montre hostile a Taif. Accord des partis On reproche aux Taqafites les
aux Omayyades.
on mmoire
de
la
Karbal
et
Tradition exploite
s'en prend
au patrio-
'Abbsides.
[173J-285
215]
TAILE GNRALE
327
l'agc
XIV. Lrs t. \(i a l'iTKS ducateurs pes bdouins; leur chec Los Mdinoia
ivifilamoiit
lour pnrt
dans
lo califat.
Los
Contradictiou
la tribu.
dans
constitution
du califat.
Lo nomadismo,
la Tradition ot
Qoran.
Kofa
ot
Ra.^ra, agH^lomrations de
nomades.
Lutto dos
l'g-onts taqafitos
liaisons de leur
ohoc.
Services
califat, ot
ri.="lam
[lS8]-300
Taule analytique
[200]-312
Errata
Table
m'crali.:
[211J-323
[212]-324
3 i:-7T. JAN
1959
University of Toronto
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