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Christiaan Huygens - Oeuvres Complètes Tome XXVIII

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Huygens, Christiaan (1629-1695). Oeuvres compltes de Christiaan Huygens. 1888.

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UVRES
COMPLTES
DE
CHR~STIAAN HUYGEJ S'S
PUBLIESPAR LA
SOCIT
HOLLANDAISE DES SCIENCES.
UVRES
COMPLTES
M
CHRISTIAAN
HUYGENS.
Imprimerie
de
J oH.
ENSCHRD &
Fin,
Harlem.
(~
~?D
(~<<M' '2~6~
frredeChristiaan,
d'pre
unmcdai))ot)
appartenant
aumx~ccommxnattteta
Haye
etsetrom'ant maixtenaot Atitre
dcpre[aumu:ee-Huy);e))st!of\ijckaVoorburg.
Lt.'J "
?<fct'!f'f~i;'('tC<t'.N\'t;f\M~<'f'tM')~"t.)<~o t'ftnt.;)))f'));fi).~ft.)frf)~r~
UVRESCOMPLTES
f!t'. FI
CHR.ISTLAAN HUYGENS
t'UttUM PAR LA
SOCIT HOLLANDAISE DES SCIENCES
TOME VINGT.ET-UNIME
COSMOLOGIE
LA HAYE
MARTINUS
NIJ HOFP
'9~4
COSMOLOGIE
Avertiffement
gnral.
Nousruni(!bnsdansceTometouteslesPices
l'exception
des
J ournaux
de
voyage,
etd'unatez
grand
nombre
de"Varia",parmite(que)sles "Variaacademica",
dontfait
partie
laPice
publie
en
topg
furlaforcemouvantede
l'explofion
dela
poudre
canon
qui
n'ont
pas
encorevule
jour
danslesTomes
prcdents1).
Elles
peuventtoutes,
nous
(embte-t-it,
tre
appelescofmologiques;
car l'homme
lui-mme,
microcofme
qui
confidre
l'univers,
nefait-il
paspartie
duCofmos?Les
rnexionsde
Huygens,
nonfeulementfur la
cofmogonie,
maisencorefurla(bcit
humaine,
furlavieetlamortdes
individus,
furleurraifon
'),
furleurdnrde
gloire3)
etde
bien-tre,
furleurs
afpirations
diverfes,
trouventfortbienleur
place,penfons-
nous,
parmi
lesPicesdenature
aftronomique.
En
effet,
le
Cp/w<~o~
lui
auffi, i,
dernier
ouvrage
de
Huygens,parlequel
le
prfent
Tomefe
termine,
traiteen
partie
d'agronomie
proprement
diteeten
partie
deconfidrationsfurleshabitantsdenocre
plante
etfurceux
qu'onpeut
fc
figurer
furlesautres.
') A)adernierepage(p.6:2)duT.XXnousavonsrenvoyck)e<fteurauT.XX!pour!es,,Hxcerpt3
exepistotaC.H.Z.ad
G. G. L." Nous
pensionsque
leT.
XXIpourrait,
outre
iaCosmotogic,
contenir lesdiffrents
,Varia". Ceci
s'tant montr
impossible,
c'estdansleT. XXH
qu'il
fau-
dracherchernos
remarques
surles
~xcerpn".
') Voyez
ta
p. 663.
~)
M~
fuiv
ctTfro'~t
y*
xzt eu(3L<
9ttTo)o<~t'
ft!~<
Mfa<
Tt *stt!T?etifM[7< ''j{f:TJ '9tt
(Honere,
!!iadeXX!!
304-305).
Comparez
la notet de)a
p.5:f
onouscitons
unpOt'medcLongfe))')~ai))fiquc)ap.
5
onous
publions
desversde
Huygens
tui-m~me.
AVF.R. TtSSbMENT GNEUR.
LeT.
XV,
voul'agronomie
pure,
necontenait
pas
encoretoutce
qui
<e
rap-
porte
ce
fujct.
!)refait desPices
importance!.
telles
que
celles
furleplantaire, fur
)'aftroicopiacompendiaria",
furlaforme
ipherdidate
dela
terre,
furlacaufedela
pcfanccur.
EntudiantcesPicesetlesautres
publies
dansle
prfent
Tome,
nousavons
pu
conftaterqucHuygens,dj
avant
l'apparition
des
,,Principia"
de
Newton,(efeniait
de
plus
cn
plus
attire
par
lathoriede
Kepler
desorbites
elliptiques
des
plantes,
tout enn'tant
pas
entirementconvaincudelaralitdecettetonne.Cen'eft
qu'
aprs
avoirluNewton
qu'il accepta
fansrfervelathoriedesorbes
elliptiques,
et
celatant
pour
lescomtes
quepour
les
plantes.Quantat'hypothete
deforcesin-
erfement
proportionnellesaux
carrsdes
dittances, exerces,apparemmen c
difhnce
(inftantanement,
traversun
efpace
abfolu,
fansaucun
intermdiaire), parchaque
particule
matriellefurtouteslesautres
~),
iln'a
pul'accepter
dansfa
gnralit.
Ce-
pendant voyez
notreAvertiftemeni auDifcoursdelaCau<de
)aPe(anteur,ainf1
que
la
p. 3?~qui
fuit il
parait
douteuxfi ion
hyporhefe
detourbillonsmultilat-
raux
~),expliquant
nonfeulementla
pesanteur
ten'enremaisaufticelledes
plantes
etdescomtesversle
foleil,
laquelle
il amaintenue
jufqu'
fa
mort,
lefacisfaifait
plei-
nement.L'influencedeDefcartesfurlui refta
toujoursgrande,
maisonlevoits'en
manciper
de
plus
en
plus,
ce
qui appert
auffi
par
lefait
qu'il
croitdevoircombattre
fa
mtaphytique~).
On
remarquera
enoutre
voyez
e.a.la
p.gt
t l'influence
descrits
philofophiques
deCicron.Nous
ngnatons
d'autre
part
celledefoncon-
temporain
an,
laMothele
Vayer.
'*) Voyez
sur lesentimentde~'e~'ton lui-mmetes
p. ~33
et
~p~qui
snive))t.
')
Mentionneaussiaux
p. 50~506.
~) Voyez
not~mmoit )e.
p. (note 2).2.?5~7,602, <!6/
et Sa6.
HUYGENS
L'ACADMIE ROYALE
DES SCIENCES.
ASTRONOMIE.
Avertiffement.
L'obfervation
iy~matique
destoilesfixesdanslebutd'tablirleurscoordon-
nesdevintpoulble
Parisds
qu'onput difpofer
desinftrumentsncenaires.On
peut
trouverun
aperu
des
perfectionnements
crantences
jours
une
~vritable
rvolutiondansl'art d'obferver"e.a. dansl'article
,,Hi(toire
dela
Phyfique"par
Ch.
Fabrypubli
en
1024.
et faifant
partie
duRecueil
,,Hifbire
desSciencesen
France"
').
Nousavons
djimprim
dansleT.
XIX')
ledifcours
(ou
lanote
crite)
de
Huygens
furla
poflibilit
defairedestablesbien
plus
exactes
que
celles
antrieurementconduites deslieuxdestoilesfixesainf)
que
dumouvementdes
aftreserrants.
La
premirePice,
tiredu
Regiftre
de
l'Acadmie, qui
fuit-les
fept
autresfont
de
fimples
renvoisauT. XV
et,
dansdeux
cas,
auT. XIX datede
i666(ct
en
partie
de
166~)
commeledifcoursmentionn
qui peut
mmetrecenfenfaire
partie,
ce
que
letitredelaPice1faitvoir.CaffininevintenFrance
qu'en166~
et
l'Obfervatoirenefutachev
qu'en1672.
En t666etdanslesannesfuivanteson
obfervait
encore,
enfefervantdes
,inftrumens
qu'on
adefia"
3),
dansle
jardin
de
')
L'articlesetrouvedansleT. XIV
(Histoire
desSciencesen
France,
Premier
Volume,
Intro-
duction
gnrttepar
Emile
Picard)
de)'
"Histoire
delaNtdon
fronp~ise"(dir.
G.
Hanotaux),
Paris,
Soc.deFhist.ntt. LibrairiePion.
')
T.
XIX,p. 258363. Voyez
la
p. 39
le

t delaPicet
qui
suit.
3)
T.
XIX,
(.
$d'en
basdela
p. :6~. Voyez)t p. 87
du T. VI sur un
~rtmt"quadrant" que,
d'aprs
unelettrede
Huygensde
novembre
1666,onconstruisait en
ces
jours"sur
le
pignon
d'unemaison".
AVERTt&iMtEKT. 8
)a
Bibliothquedu
Koi
~). Le
titredelaPice
1rappelle
autnI'
,,0b)ervation dj~
publie
dansleT. VI
<)
de
t'Eclypte
duSoleildu
2' J uillet
1606faitedansla
mai)bndeMonfieurColbert"
~):
elleefteneffet
tire,
elle
au(f!,
des
pages
duRe-
gillreque
nousconndronsici.Parmi
,,tes
inftrumens
qu'on
a" ilconvientde
Hgnaler
les
horloges
du
Huygensqu'il
avait
apportes
dela
Haye:
ellesfurent
employes
danst'obtervationde
l'clipfe",).
Lescommunications de
Huygens
delaPicetfont
partie
d'uneniemMedecom-
municationsetdediscudionsentrediversmembresdel'Acadmie.Une
publication
intgrale
decetenionHeferaitfansdoute
phisinftru~h'e.C'efM'cpoquedontFabry
dansl'articlecit
plus
haut
(Chap.
II.Le
dix-fepticmenccle)
dit:
,,Des
rfultatstrs
importants
furentobtenusenagronomieainfi
que
dansl'artdes
obfervations;
c'eft
pendant
cette
priodeque
futinventlemicromtre
pour
lesobfervationsafirono-
miques
nousdifons
quelques
motsfurce
fujet
un
peuplus
loin
') que
fut
ratife
l'emploi
destunettes
pour
lamefuredes
angles
et
t'ufage
des
horlogespour
lesobfervations
agronomiques,
etcefutvraimentuneuvrecolletive. En
phyuque,
lesrfuttatsfurentmoins
importants,
bien
que
certaines
expriences
turle
pendule,
furt'tafticitdes
gaz,
furt'coutement des
liquides
aientcertainement
t,
en
partie,
lersultatd'unecollaborationene<ftive entrelesacadmiciens
~).
Toutefois,
cette
collaborationdevintdemoinsenmoins
profitable".
Cette
publicationintgrale
ferait
cependantdplace
danslesOeuvresde
Huygens.
Commeailleursnousfuivonsune
-*)
RueVivienne.
Voyez
lanote
3
dela
p. 498
duT. XVH.LamaisondeColbert
(voir le texte)
tait fort
pre.s
de la
Bibliothque
du Roi
(T.
Vt,
p. 212). Comparez
l'endroitdu T.
VI,se
rapportant au"quadrant"
de
666,que
nousavonscitedanslanote
prcdente.
!)T.V!,p.s8-66.
~)
Vous avons
dj
dit dans lanote de la
p.
tti du T. XVH!
qu'on
fit
videmmentusage
en
cetteoccasiondes
horloges/?;/<'fwem<.yM~et
non
pasd'hortoge<~'<'n/M/
comme<edit la
p. <~f
duT. VI cesdernirestaientdes
horloges
w<
~)P. f8!9.
") Vovcz
sur t'ccouk'ment
desliquides
etdel'air
comprim,
etc.
iesp. !66
et
120-142 du
T.XtX.
l'our
ptu<
de
dfaits,
notamment sur t'astronomiedont noustraitons
ici,
on
peut
videm-
ment consulter aussi
)' ,,His[oirede
t'Academie
Royale
des
Sciences,depuis
sontablissement
en t&66
iusqu'.) t6po".
T.
I, Paris,(;.
Martine. a.
MDCCXXXHt, et, pouravoir
unevue
d'ensemble,
on
peut
encorelirei'articte
"Les
Sciencesen
Europe"
de
P. Tannery(cit
aussi
au T.
XVtH) qui
setrouvedansleT. VI de
t'Histoire!;enera!edu tV'sicte~nosjour!
put'ticesous
ladirectiondeK. !.aviseet A. Rimbaud.
AVERTISSEMENT.
9
voie
moyenne9).
Lateduredeces
pages
du
Regi~redonne
eneffet
l'imprefrionque
c'eftfurtoutaudbut
que
lesmembress'intre~renc
gnratemenc
l'aftronomie.
LaPice1dbute
par
undifcours
d'Auzout;
commeil
s'agit
icid'unefeuillecolle
dansle
Rgime
dontladate
prcise
eft
indterminable,
nous
ignorons
fi cedifcours
eftantrieurou
poftrieur
lalevuredansl'Acadmiedu
programme
de
Huygens
publi
dansleT.
XIX') quicommence,
conformment audifcours
d'Auzout, par
l'alina:
,,Trouver
la
ligne
meridieneetlahauteurdu
pole
de
Paris,
qui
fontlesfon-
dementsdetoutesautresobfervations
agronomiques".
CefutAuzout
") qui,,cxpo(a
le
premier
LouisXIVl'utilitdeconftruireun
obfervatoireParis"
"). Huygens,lui,
taitconvaincu
longtemps
avant
1665
deta
ncefntdetrouverexatementla
ligne
mridienneetlahauteurdu
pole:voyez,
la
p.520
duT.
XV,
ledbut
dug
datant
probablement
de
1658 ,,Stetlarum
omnium
fitus
opehorologii
etbinorum
perpendiculorum
defcribi
poterunt
fi
poli
attitudeet
meridianusloci exa~c
cognitus
fuerit". Ce
s"
de
1658correfpond
d'ailleursau
~)VoyezdansieT.X!Xte!p. !7o(note i), t73(avant-derniera)inea), tStS~
(Appendice
Hta
~Statique"
etla
"Dynamique"), 255(note
2;
ici il
s'agit
delanoted'Auzout de666
ou
1667,
de la
p..5 qui suit), 257(note 7),
262
(note t), 283(note
i, o
il est
question
desobservationset desdiscoursdeCassiniet dePicardsur les
comtes), 203(note 3,
mme
sujet), 3)0 (discours
deCassini sur )emme
sujet), 330331, 339340, 344345, 400
(note
6traitant desobservationsdessatellitesde
J upiter), 4~, 432(sateiiites
de
J upiter),
439441 (notes), 63001
suiv.
(diffrents
mmoiressur lacausedela
pesanteur).
-)T.X'X,p.=5s-257.
") Consultez
sur Auzout
(n
en
1630
s'il faut
ajouter
foi E. Maindron
~L'ancienne
acadmie
dessciences.Lesacadmiciens
<666<7p3",Paris,Tignol, t8p5)ia
note
3
de
iap.3p)
duT.
t,
onousavonsdit
qu'il quitta
Parisen1668
pour
serendreenItalie
(voyez
aussila
p. 267
duT.
VI).
!)nerevint
quepeu
avant le
dpart
dennitifde
Huygens
de
Paris;
voyez
sonnom
danslanote
3
dela
p. 293
duT. XIXoil est
question
d'observationsdelacomtedet68o
t68t. Lalettre de
Huygensata page
citeduT.Ifait voir
qu'il
avait
dj
rencontrAuzout
en
<6~)orsdesa premire
visiteParis.li levitdenouveauParisen
)663.En t664ii
entra
en
correspondance
avec
lui; voyez
leT. V.
") Nous
citonsL. F. A.
Moury"Les
acadmiesd'autrefois. L'ancienne acadmiedes
sciences",
Paris,
Didieret
C.
t864. Voyez
laDdicaceauRoi del'
~phmride
duComtedelafin
de l'anne
t664
et du commencementdel'anne
t665" par Auzout, Paris, t66$. Comparcx
aussilafindelanote2deia
p. 955
duT. XIX.
i
tO AVERTISSEMENT.
prfent s"
dela
p.
28 ladivifionen
~provienttoujours
denous fans
qu'il
s'agife,
bien
entendu,
d'unetraductionlittraledulatinen
franais.
Sans
parler
direc-
tementdu
prtent 5,
nousavonsditdansceT. XVde
io2<
encitantau
long
la
,,Regi:e
ScientiarumAcadcmia: Hilloria"de
t/oi
deduHamet:
"La
mthoded-
critedansce
paragraphe[S5
de
1658]
fut
communique
en
t66~[te
brouilloneft
de
66~
voyezl'Appendice
11
que
nouscitonsauffilafin
du
2ata
p.2~quifuit]
l'AcadmiedesSciencesdeParis".
Dj
en
1658,
unan
aprs
l'inventionde
l'horloge

pendule,Huygcns
<erendit
parfaitementcompte
nousl'avonsditla
p. ~t8
duT. XV dufait
que
cette
invention
"mec
lesagronomesa mmede
remplacer
lamefuredeshauteurs
par
l'ob-
fcrvationdes
pafages",
ce
qui
eftle
fujet
traitdansl'unet
l'autre5.
Nousavons
brivementrfum
!e <;
de
16~8
dansledeuximealinadela
p. 521
duT. XV
difant
qu'"il
dmontre
que
l'obfervationdu
padage
d'unafire
par
lesdeux
plans
AB
et
AC[ce(bnt
dansla
Fig.3
dela
p. 30qui
fuit,
les
planspauanirefpecnvement par
lesfilsverticauxABetCDd'une
part,
ABetEF de
l'autre]
nedonne
pas
feulement
t'ascennondroitemaisencoreladclinaifondel'afire".
N'aurait-on
jamaisfong

appliquer
cette
ingnieufe
mthodel'obfervatoircde
Paris
pendant
le
fjour
de
Huygen;<dans
cetteville?
Nous'~)
avonsditdansleT.
XVencitantunlivrede
8~~ '~) que,,cette
nouvellemthodeallait
dvelopper
l'agronomie
pratique
d'unemaniretout-a-fait
imprvue
danslafecondemoitidu
dix-feptimeuecte",puifque
vers
1689
t'mu~reaftronomedanoisOleRumer
conftruiutt'inftrumentde
patfage,prcurfeur
ducercle
mridien";que,ide
de
Huygens
nes'eft
pas
ratifee
tout-de-fuite,
que
nousfachions cen'eft
que
vers
168p[plus
de21ans
aprs
lacommunication
l'Acadmie]que
Rmerconttruifit
(oniiiftrumentde
paflage[,,machinaazimutha)is"]quipouvait
tre
orient,
fbitdans
le
mridien,
foitdansle
plan
du
premier
vertical".
(On
voieune
partie
ducercle
'~)
Ou,pourparlerplusclairement,
lesrdacteurs duT.XV.
'~)P.518et~at; il s'agit
dela
"Geschichte derAstronomie"
de
R.Wotf(Munchen,
R.Olden-
bourt;).
R.Wo)f crit:
~[Esjsetxte
etwa
680Rumer dcm[Tychonischen Mtuer-J Quadrxn-
[enein
sog.Pasjageninstrumcnt
andie
Seitc.
d.h.einan
tanger
AchseimMridien
spielendes
Fcrnrohr. Den
naheliegenden
Gedanken anderAchsedes
Passagen-instrumentes
emen
Kreisxn
befestigen,
derebeoso
genaueHhenabiesungen
erta.ubt alsdasFernrohr Einstcllun-
gen,
haKezwarebenfalls schonRomernicht
nurgefeMt,!ondern
auchmit
Erfo)gau<gefi)hrt",
commecelaressort desa
correspondance
avecLeibniz.
AVERTISSEMENT. 11
horizontal,
etau(Hune
partie
ducercle
vertical,
mobileautourd'unaxe
vertical,
de
cette
,,machina
aximuthatis"ou
azimutal,
dansla
Fig.
100dela
p.
60 denoireT.
XVIII).
Nousaurions
pu
citeraufnDelambre
qui
dans
le,,Difcours
preliminaire"
de
fon
,,Hiftoire
del'agronomiemoderne"det82tdit en
parlant
dePicardet du
,,(y-
fimed'Agronomie
pratique,qu'il
avait
expof
l'Acadmiedsl'an
i66p" '<):
"On
luifitattendredixansle
quart
decerclemural
qu'il
demandait avecdesinftan-
ces
continuelles;
il n'eut
pas
le
plaifir
dele
placer
lui-mmedans)e
mridien,
il tait
mourant
[en1682]quand
enfinl'inftrumentfuttermin.En
attendant,
ilavait
cuay
defairetournerunelunettedansle
plan
dumridien.Cetteidefutratiiec
par
fon
lve
Roemer,
et
perfe~ionnepar
tesmodernes.Elleafournil'undesdeuxinftru-
mensfondamentauxdet'Anronomie.Roemerconftruintdoncla
premire
lunette
mridienne".
(Cette
longue
lunette
mridienne,
mobilefeulementdansle
mridien,
conn:itueundeuximeinftrumentdeRoemer
qu'il
nefautdonc
pas
confondreavec
fon
azimutal;
il l'avaitdansfamaifbnet la
dngne
par consquentpar
!enom
,,machina
domeftica".L'azimutalavait deuxlunettescourtestournantfur des
axes
courts).
On
peut
auni tenir
compte
de
publicationsplus
rcentes
que
cellesde
182 ou
18~.
D'ailleursDelambre(avait
dj
fortbien
quc"les
observations d'Au-
zout deRoemer
[amenpar
PicardParisoil
(ejouma
de
!6/a

168!]
ontt
perdues.
Touteslesrecherches
qu'on
a
pu
faire
pour
lesretrouverontt
vaines'~)."
Voyezcependant
chezHorrebowuneobfervationconfervedeRoemerde
t6~3'~).
Roemertravaillaitfansdoute
beaucoup

l'obiervatoh'epuifque d'aprs
les
"Comptes
desBtimentsduroi Louis
XIV ")
il recevaitune
pennon
etdes
gratifications;
en
1680il
reut3200
livresde
penfion
et 1000livresde
gratification
"en
conndration
's)P.xm!.
'*)
Delambre
~Histoire
del'astronomie
moderne",
T.
II, p.
620. Deiambrcleditencitant teH\re
de
)~~t
deP. LeMonnier
qui
faisaitlamme
remarque:~Histoireceleste,
ouRecuei!detou-
teslesobservations
astronomiques
faites
par
ordredu
Roy,
avecunDiscours
prctiminaire
sur
le
progrs
del'astronomieo l'on
compare
tes
plus
rcentesobservationscelles
qui
ont t
faitesimmdiatement
aprs
lafondationdel'Observatoire
roya)" (Paris, liriasson).
LeMon-
nicrse
proposait
de
publier
deux
volumes,
il n'a
pupublierque
le
premier.
'~)
P.
Horrebow.~nasisAstronomia'
siveAstronomiePars
Mechanica",
!/3$. Voyci!
letitre
complet
la
p.
600duT. XVIII. Onlitaux
p. to6)o~Sequiturobservatiohabita!'arisiis
in observatorio
Regio
anno
)6~,
etc." I)
s'agit
ici dela
~tnethodusobservandiirquinoctia"
avecl'instrument deRoemer
~amphioptra
sivetubus
reciprocus".
Horrebowditavoir
copi
l'observationd'un
papier
deRoemer br)e
depuis.
'~)
Cits
par C, Wolfauxp.
sooaot desonlivrede
)possur)'0bservatoirede
Paris.
122 AVKRTt&iEMENT.
desdcouvertes
qu'il
a faitesenl'agronomie"
'~).
Il eftd'autre
part
certain
que
Rocmeravait
djpendant
fon
fjour
aParis,plusprcifment depuis67$
environ,
ledeffeindeconftruirefoninftrumentde
paffage(ou
fesinftrumentsde
panage)
puifqu'il
criten
1700
Leibniz:
,,Exmagnaproindecogitationumfarrajine,hac
vicedefumamarticulumde
Inftrumento,
cui uni
aptum
sedincium
jamper
XXV
annos
exoptavi,
fed
nunquam
obtinere
licuit,
omniex
parte
votoiaiisfaciens"
').
C. Wolfcritce
propos:
"Roemer
fe
plaint
den'avoir
pu,pendantvingt-cinqans,
trouvernu!!e
part
un
emplacement
tout fait
propre
t'in(ta!tationdefalunette
mridienne.U
n'y
avait
pas
eneffetl'Obtervatoireunendroit
qui
luioffritdeuxmurs
folides etc.
").
A
Copenhague,
oil taitle
maitre,
Roemernefut
pas
d'abord
plus
heureuxetc."
Puifque
nousavonscit
plus
hautDelambrefur Picardet lecercle
mural,
nous
obfervonsencore
que,d'aprs
les
papiers
deCafmi
(C.
Wolf,p. 204),
celui-ciavait
faitconftruiredsfonarrive
l'Obfervatoire,
denombreux
in~ruments,
e.a.
"deux
quarts
decercle
muraux,
plufieursquarts
decercle
mobiles,
un
azimutalpourvude
~M~cercles
entiers,
etc.
(Voyez
d'alleursau
S
t delaPice1
qui
fuitce
qu'Auzout
difait
dj
en 1666ou
667
furlancefitie
d'avoir "un
azimuthaliointau
quart
de
cercle"ou
,,un
azimuthala
part
avecdesfiletsou
autrement").Quant
auxobferva-
tionsde
Caffini,
celles-cin'ontt
publiesqu'eni poopar
G.
Bigourdan,
agronome
del'Obfervatoire,
fousles
aufpices
del'Acadmiedes
Sciences;
maisil
y
aunelacune
du
s juin674 jufqu'
680
(C.
Wolf.
p. ao6208).
Somme
toute,
on
peut
confidrercommenullement
improbableque
lestravaux
deRoemerexcuts
Copenhaguedepuis
t68t
*')
ferattachentfes
travaux,
et
plusgnralement
des
travaux,
excutsl'Obfervatoirede
Paris~).
'~) Voyez
sur lemicromtrede Roemer le
Cap.
XIII
(,,De
Micromeiro
Roemeriano")deit
~Basis
astronomie" deHorrebow.
'") Mme
endroit. H
s'agit
d'unelettredu t
s dec. t/oo publie
dansles
~Miscettene:
berolinen-
sia",
continuttio
t7:7, p. 276.
") R.
Radaudanssonarticledet868 dansla
"Revue
desdeux Mondes" deParis
(,, L'observa-
toirede Paris
depuis
M
fondation")
va
juiqu'i)
dire:
)donjonque
Perraultavait
conu,et
qui
fut excut
m<)p'
tesrclamationsles
plusnergiques
deshommesdu
mtier,
taitcom-
pt~tementimpropre
auxobservationsduciel".
")!)f)Ut
noter
queles
observationsdeRoemer
faites Copenhague jusqu'en t~to.anne
desa
mort,
ainsi
que
cellesdesonlveHorrebow
qui lui succda,
sont
galementperdues
t d'inn-
mesrestes
prs,par
suitedet'incendie
qui
dvoral'observatoirede
Copenhague
en
t/aS.
AVERTISSEMENT. 1
g
Il eittoutefoisabfolumentcertain
que
lamthodede
Huygens
nefut
pasapplique
Paris
pendant
fon
fjour
autant
qu'elle
lemritait
puifqu'aprs
fon
dpart
ilcrit
delaHire:
,J e
vousrecommandefurtout defairemettreene(ht le
grandquart
de
cercle
pour
leshauteursmeridieness'il net'e(t
pas
encoreetde
fonger
enfuited-
terminerleslieuxdesefloilesfixes
par
le
moyen
deceshauteursetdesdifferences
desafcenfions droites.Comme
depuispeuj'ay
ettudie
d'avantage
enAgronomie
que
partepa(Te
al'occasiondelamachine
plantaire.jereconnoisau(!tdep!usenptus
lebefoin
que
l'Agronomieadecettecorrectiondeslieuxdesefloiles
qui
fercdefon-
dementatout lere<te"
~).
Nous
croyonsapercevoirqueplus
tarddelaHirea
appliqu
Parislamthode
de
Huygens '!).
Uigourdan
dans sonlivre de
1920"L'astronomie,
volution des ideset desmthodes"
(Bibl.d. philos.
scientif. E.
Flammarion,Paris)
ditbondroit
dansteChap.
VI
("Application
deslunetteset dumicromtreaux
quarts
decercle. Instrumentsmodernes"
l "Instruments
mridiens"): "Avec
son
quart
decerclemurai
plac
dansle
mridien,
Picardvoulait videm-
ment dterminer leshauteursmridiennesdes
astres;
malsvoulait-il
employer
lemmeinstru-
ment ladterminationdesdiffrencesd'ascensiondroite?Cette
question
estdifficiletran-
cher. Nousl'avonsvuinstallerunelunettemuralemobiledansle
mridien,
mais
nousignorons
si sonaxetait court commecelui des
quarts
de
cercle,
ous'il tait
long;
et la
question
est
importante,
car avecun axecourt il serait
peuprsimpossible
defairedcrirelalunette
un
planparfait.
C'est du moinsce
qu'aperut
biensoniveRoemer
qui plaa
une
[longue]
lunettesur un
long
axeet craainsi lalunette
mridienne;
maisnous
manquonsde
<< sur
l'inventiondecetinstrument
[noussoutignonsj'.
~)
Danssa
~Geschichte
dertStronomischen
MeMwerkzeuge
vonPurbachbis
Reichenbach, 145
bis
1830"
de
!po8(Leipzig,
W.
Engelmann)
J oh.
A.
Repsoldexprime
desdoutessur lacon-
structiondel'azimutal dePicard. Maiscesdoutesne
reposent
sur aucundocument. Aucon-
traire,
Repsold
nous
apprendque
cet azimutal estdit avoirtconstruit en
1678par Migon
pour
le
prix
defr.
387.
C'est
uniquement
ce
prixpeu
lev
qui
lerendmfiant.
24)
Lettredu
tp
fvrier
t689, p. 344
duT. VIII.
")
Dansses
~Tabula;
astronomice Ludovici
Magni jussu
et munificentiaexaratteet in tucem
edite" etc. de
[70:
nouscitonsladeuximeditionde
!7:7
delaHirecrit
(voyez
sur
ladtermination de larfractiox
atmosphrique
lasuitedu
prsent Avertissement) p. 07:
("Usus Tabularum",Preceptum
XIX): ,,A)tera
refractionisobservandi Methodus. Possumus
etiamrefractionis
quantitatemobtinere,
ex observatione
uniusejusdemste)tf,cujus
altitudo
meridianasit
pograduum,
aut
paucisgradibus
minor.
Cognita
enimaltitudinePoli vel
Aequa-
torisin loco
obscrvationis,
ex altitudinemeridtanastettKhabebitur
ejus
vcra
dcclinatio,
cum
circaverticemvel ZenithrefractionessintInsensibiles.
AVERTUSEMBNT.
Enconfidrantlesinftruments
prcurfeurs
desinttrumentsde
pafagede
Roemer,
on
peut
aumavoir
gard
ce
queHuygens
critaux
p. 35
et
3~,
datantde
i 68o,
du
ManufcritF:
,,La
melinelunette
pourra
ferviret
pourprendre
les
egales
hauteurs
d'toile,
eftant
fufpenduepar
un
fil;
et danslecerclemeridienefhnt
t'ufpendue[
des
fils]par
lesdeuxbouts. lesboutsd'enhaut
[de
ces
nts]
fontattachezadeux
petites
avancesdeletonfcelleesdansunmur
qui
foit
difpof
nordet
fud,
commeles
co~ezdesfentresmeridionales et
feptentrionales
det'obtervotoire. l'onconnoi
(trafi lavifuelledela
lunette,
haufeeou
baiuee,
demeuredansunmme
azimut,par
lerenvcrfementdela
lunette~)."
Ileft
permis
de
fuppofer
confultez
l'Appendice
IV
qui
fuitdatantde
1674 que
Roemerconverfaitfouventavee
Huygens~)
fur des
fujets
d'agronomie.
Voyezl'Appendice
Vfurles
pages
citesde!68odu
ManufcritF.
UnedifficultetTentieUe
qui
fe
prfente
dansladtermination
prcife
delahau-
teurd'unaflrc nousledifons
toujours
h
propos
decettemthodede
Huygens
c'eftlarcfra~ion
atmofphrique.
la
p.
2
(nonnumrote)
defon
ouvragedj
cit
danslanote!0LeMonnierdit:
,,Per(bnnc
n'ignoreaujourd'huiquel
progrs
)'A<tro-
nomiefittoutd'un
coup
enFrancedst'tab!i(Iement del'Acadmie: M"
Huyghens,
Picard& Auzout
publirent
alorsdefibellesdcouvertesfurlamanierede
perfec-
tionnerles
infiruments,
qu'on
reconnutbientttoutle
prix
deleurs
Obfervations,&
quelsavantages
ellesavoientfurcellesdetouslesautresAgronomes
qui
lesavaient
prcds".
Et la
p.
V duDiscoursPrliminaire:
,a
dcouvertedesRfractions
Sedsi ad
;!inguio~gradusa![itudiniiSte)tz,tempusinhoro)ogiooscii)atorionota[um
obscr-
vemr,
necnon
tempus
transitusstetta*
per meridianum,quod
obtinebimus
per
altitudines
ejus-
dcms[et):c
xquates
adortum&ad
occasum,
habebimusin
triangulospha-rico
arcumdistantix
inter Polum&
Zenith,
dectinationissce))~
comptementum,&angutumii!defnarcnbuscom-
prehensum,
scilicetdifferentiam
temporis
medii inter trttnsitumstellx
per
meridianum,&
ejus
locum
proquo
calculus
instituitur,
in
gradus &
minuta
conversam,quibus
addendaerit huic
tempori
conveniens
parsproportionaiis
mottlsmedii Solis
59'.
8". uniusdiei
spatio; quamob-
rem
reperietur
verusarcusverticalisinter Zenith& steNteverumlocum: sedetiamexobser-
vntioneattitudinhste))aceundemhabuimusarcum
apparentem;
erit
igitur
eorumarcuumdiffe-
rentiarefractionis
quantitas
inaitittidinestei)e. Exsimili
caicuio,
ad
singulosgradus
aititudinis
sce))e
colligetur
refractio".
~)
H
s'agit
d'unerotationde180delalunetteautour desonaxe.
=*) Voyez
e.a.sur desconversationssurd'autres
sujetslesp. iiaduT.VH!,6o3du
T. XVHI et
4~0
duT. XX.
15
AVBRTMSKMKNT.
Agronomiques ayant
t un des
principaux objets
des Agronomes del'Acadmie ds
les
premires
annes de fon
tabliuement,
M.
Huygens propofa
ce
fujet
diverfes
mthodes
qui
donnerent lieu aux obfervations des
toiles Septentrionales, &
des hau-
teurs du
Soleil,
qui
font
rapportes [ici]".
H ne faut certes
pas parler
avec
lgret
des connaifrances des
anciens,
ni fur ce
fujet,
ni fur
beaucoup
d'autres. Nous savons maintenant
qu'il
n'ett
pas
vrai comme le
dit Cafnni
qui
avait conftruit
dj
en
tooa, aprs Tycho I3rah,
une table de la
rfraftion
atmosphrique '") que
celle-ci leur tait demeure inconnue
'").
Au dix-
(eptieme
ficle on
ignorait apparemment que
Ptoicme fur
lequel
Alhazen
(cite
la
p. Sto
du T.
XV)
febte avait
dj
trait ce
fujet
dans fon
Optique ~):
il
y
parle,
comme femble lefaire Cafnni encore en
1693 29),
d'un
changement
de direc-
tion,
d'une
rfraction,
du
rayon
de lumire droit et reflant tel en un endroit
prcis:
~) Voyez
la
p. 520
duT. XV.
~)
Cassinicrit la
p. 36
desonarticle de
;6p3suivant
Delambre
"Histoire
del'astronomie
moderne",
T.
!t, p. 545,
il avait d'ailleurs
~)u
cettehistoire )'Acadmieds
toS:" !)
l'origine
et des
progrs
de l'astronomieet deson
usage
dansla
gographie
etdansla
naviga-
tion
(Mmoires
de l'Acad. R. d. Sciences
depuis
t666
jusqu' 1699,T. VIII, Paris,
0' des
Librnires,
<73o): Pour
tablir solidementles
principes
de
l'Astronomie,
l'Acadmie
jugea
qu'avant
touteschosesil falloit
s'appliquer distinguer
lesfausses
apparences
d'avec lesvri-
tables.Lesanciens~t'CMM~
supposque
les
~Mt
desastrest'/f/W~M
/<f </r<M'<)
M<T
oeil. On s'estoit bien
apperceti~f/w~t'yoM
M</t'f/~
quecettesupposition
nes'accorde
pas
avecles
observations;
&on avoit reconnu
que
les
rayons
se
rompent
en
passant
del'aether
dans l'air
qui
environne la
terre, que
cetterfractionfait
paroistre
tesastres
plus
etevez
qu'ils
nesont en
effet,
&
queprs
del'horisonelleetevelesoleil &lalune
plusque
la
grandeur
de
leurs diamtres:Maisles
plus
clbresastronomesmoderness'estoientencore
trompez, en
ce
qu'ayant remarquque
lesrfractionsdeviennent
pluspetites
mesure
que
leshauteurssont
plusgrandes,
ilsavoient
prtenduque
lesrfractionsdestoilesfixesdeviennent
imperceptibles
lahauteurde
30degrez,
&cellesdusoleil atahauteurde
45".
Ce
passage
faitvoir
que
Cas-
sini
parte
de
Tycho
Brahet desessuccesseursenlaissantdansl'ombrelessavantsantrieurs.
H
ef~vrtiqu'it
ne
pouvaitgure
avoirlu
l'Optique
de
Ptotmedonttetextegrec
est
perdu:
au
dix-septime
siclelesmanuscritsde latraductionlatinen'taientconnus
qu'
fort
peu
de
personnes.
Maisil aurait
pu
savoir
qu'au premier
sicledenotrereClomdementionnela
rfraction
atmosphrique(Ku~mt:
j<MCtft
~T~Mx
t,
t),
et c'estsurtout Alhazencrivantau
t~' sicle
qu'il
auraitdmentionner.
~)Comparez
ledernierttinadelanote
prcdente.
Cenefut
qu'au
dix-neuvimesicle
que
fut
publie"I: Ottica
di ClaudioTolomeoda
EugenioAmmiragllo
di
Sicitia,
Scrittoredel Secolo
XII,
ridotta in tatinosovralatraduzionearaba di un
testog)ecoimperfetto"(d.G.Co\i,
Turino, Stamperia
RealedellaDitaG. B.
ParaviaE.C.dH.Vigiiardi, <885).
Nouscitonsdaos
tetexteiap.i~)
decnedition.
16 AVER. TMEMENT.
,,in
loco
contiguationis
arisadztheremfitnexiovifibilisradii
propter
diveruiatem
i~orum
corporum
duorum".Nousavons
parl
dansleT. XIX
~')
del'idede
rayons
courbs;
maismme
lorfqu'on
admetleurexigence
(voyez
danslaPiceII dela
p.
84.qui
fuitce
quePicard,
aprs
Defcarteset
Hooke,
dirades
rayons
courbsdansfa
,,Me(ure
delaTerre" de
t6/t)
comment
calculer,enpartant
decette
ide,de
com-
bienlarfractionfaitvarierlahauteurdestoiles?Ileftfort
comprhenfible que
ceux
qui
ontfaitdescalculsau
dix-feptime
ficles'enfoienttenusaux
rayons
droits
~').
Voyez
laPiceV de
Huygensqui
fuit.
Or,
lamthoded'obfervationde
Huygens
dontil at
queflion
carteladifncult
del'erreurduelarfraction
atmofphrique
bienentendu:
/or/~
/~A<?~F~M
~<<'efl
c.v<7<3!fM< rc~M
puifque,e paffage
d'unetoile
par
un
plan
vertical
e~absolument
indpendant
delarfraction"
33).
Il fallaitdoncd'abordtcher
malgr
larfra~iondedterminerexa~cmenila
hauteurdu
p6te.
Heureufement
voyez
lafuitedu
prfent
Averciflement la
hauteurole
pole
fetrouve
Paris,
lacorrection
pour
rfra~ione(tcertainement
petite.Ayant
enfuitedtermin
d'aprs
lamthodede
Huygens
lavritablehauteur
d'une
toile,
lesagronomesdel'obiervatoireauraient
pu(comme
il le
dit)
enob(er-
vantcettehauteur
directement, calculer,
en
prenant
ladiffrencedesdeux
hauteurs,
decombienlarfractionfait
paraitre
una(h'e
plus
haut
qu'il
n'ett.
s')
T.
XIX,p. 392.Voyez
aussiles
p. 685-686
dummeTome.
~)
J t est vrai
que
Morin
(qui s'en
tientla
thorie,
d'ailleurssansfairedes
calculs)
crivait
dj
avant
~otiap. 337
dulivrecitj)ia
p. i~(Pars Kona,Cap.n~u~MRefringunturradij
coelestesab
Atmosphizra
de
qua
dubitationes
enodantur"): ~certum
est refra~ionem
magis
esseaboccurrentedensitate
medij,qujtm
aboccurrente
superficie
cm
Atmotphfraf regio
in
suprema
sui
parterarior,
& in infima
prop
Terramdensior idcirco
crepuscula
fientin
Atmosphaera
subiimiori
parte,
refra~ione!verin
depressiori",
maisil ne
parlepas
d'uneden-
sit
augmentantgraduellement
etdansses
figures
les
rayons
sebrisenten
atteignant
la
M/ff
~~r~M qui spare
la
rgion
bassede
l'atmosphre
desa
rgion
leve.
Aujourd'hui
encoreonne
peut
calculer une valeur
prcise
de)arfracnon
atmosphrique
qu'enpartantd'hypothses
surlaconstitution
(d'ailleurs variable)
de
i'atmospi)6re.
Heureuse-
mentla
partieprincipale
delacorrection
apporter
decechef la hauteurd'unetoilesetire
deshauteursobserves
eHes-mmes,
savoirieshauteurs
correspondant
auxdeux
culminations;
onlesavait
dj
au
dix-septime
sicle.
")T.XV,p.sao.
AVERTISSEMENT.
17
Nousobfervons
encore,
au
fujet
ducercle
mridien,quedj
dansunlivrede
tdg~to~o ,,A(tronomiajam
afundamentis
integre
etexacte
re(tituta"~))'auteur,
J .
B.
Morin,parlant"de
accuratifrima tabularuma~ronomicarumreftitutioneinuni-
verfum"
~)
exhortele
,,Principem"qui ,,ve!itdeincepsipfam
tabularumconftruc-
tionem
aggredi"

riger
furle
,,Mons
Valerianus
prope
Pari~os"une
,,quadratam
formam
lapidibusquadris"
oil
y
aitune
,,)inea
meridianaaccurad(Hme
~nnpta"
et
au-deffusdecette
ligne
un
,,quadranscupreus"
avecune
,,a!hidada"
encetendroit
iln'eft
pas
encore
queftion
delunette
36)
difant:
,,nuHa
eftalteraviacum
hac,
facilitate,
certitudine&
praecinonecomparandaquandoquidemKeplerus
etiamcon-
queritur
de obferuationibusaflrorum
per
difhntias
fumptas
cumfextantibusvel
o~antibus,quz
tamen
prxcipuis
huiusfxcuti
aftronomis, frcquentifnm
inufu
fuere,
obMOM~MM ben
~/w~<w;
~M~~< f~'f~/<M'M~w
[nousfoulignons]".
Nousavonsmentionnla
p. 255
duT. XIX le
quart
decercle
qu'onpo~edait
h
Paris
dj
ent666
auquel
fut
adaptplus
tardunelunette
~).
Hauteur du
/)~.
Nousavonsdit danslanote
4
dela
p.
266duT. XIX
que
Huygens
prend
en
166~48~3' pour!ahauteurdup!ea
Paris
~),candisqueCa(nni
en1681
prend
corre~ement
4.8$o'~).
ToutefoisCaffini n'e(t
pasbien
certaindececce
~)
Avee)esous-titre
~Compicc~ens
IX.
P!.rtesha~enusoptata:Scienti!cLongitudinumcoe)estium
ncc-oonterrestrium
Opus
astronomicistabu)isexactissimecondendisnbs(j)utcnccessarium.
AdeminentissimumCardina)e)n
Richelium, d uceme[Francia'parem".Authnre)on))ne))np-
tistaMorino.
Parisiis,apudauthorem,
tum
apud
Libert,
MDCXL.
~)
Titredu
Cap.
VIII delaParsNona.
~) Cependant
c'est
Mor!n, parait-il, qui
a
prconis
le
premier
enFrance
voyez
aussice
que
Repsold
dansson tivre cit
plus
haut dit
(t, p. ~))
sur son
contemporain
t''r.(!o)crini
l'emploi
de)a!nnctte
adapte
aux instrumentsde mesure. M.
Delambre,
Histoirede t'astro-
nomie
moderne,
T. H
(Paris,
V"
Courrier,
tRst), p. =42,
danst'artide
,,Morin": ~Morin]
proposa
un
quart
decercleavecdeux)unettesetc."
Comparez
la
). )$
dela
p.) ) qui procde.
3')
En
janvier
1668
Huygens
ne
partepas
encored'unelunette
atuyau~fw/);/
les
pinnules:
il crit
(T. VI,p. t,*t)qu'onsesertParisdeM~'crresde)unette~)/(':nux
pinnutes
de
quarts
decercleetc. c'estcommeunelunettesans
tuyau".
~) AiaBib)iothqueduRoi.Huygensecritprobab)emcnt~8 53'et
non
pas485: 45' voye.
laPice)A
qui suit pour
s'entenir unnombreentierdeminutes.
39),,Abrege
desobservations&desrcllexionssur)ncomete
qui
a
paru
aumoisdeDcembre)6Ho
etc.
p. 34: "La
Vi!!ede Pari''
qui
est
cioi);ncedui'n!cde4) dc~rex
to min. )t <emhk
18 AVERTtMtMZNT.
valeur.Sonarticlede
1603:,,S'it
cftarrivdu
changement
danslahauteurdu
Pole,
oudanslecoursduSoleil'?"
~)
faitvoir
qu'il
obfcrvacettehauteurtant
Rome,
qu'Paris,

Uranibourg
et
auteurs,
p. 25) ,,A
Parisonaauffi
remarqu[comme
aiHeurx]
en
peu
detemsunevariationfenfibledanslahauteurduPole etc."U
s'agit
devariationsde
plus
d'unedemi-minute. Canmial'habituded'ter
prcisment ,,une
minutecaufedelarefraction"
-").
PierrePetitdansfadidertationfurlahauteurdu
pote

Paris,
qui
fuit
l'ouvrage
en
dialogues
det 66o
dej.
U.Duhamel
,,A~ronomia
phyfica,
feude
luce,
naturaetmotibus
corporum
coelefiium,
libriduo"
prenait48sa'
pour
lalatitudedeParis
~').
Au

t Auzout dit
qu'il
faut fefervir d'
,,inftrumcin.sbienju(tes".
Nous avons cit
la
p.
t du T. XV fon
,,Trai[
du micromtre etc." de
t66;7,
ou il eft
queftion
d'un nlicromcr~; vis. Confultez lcs
p. ~o53
et
to
t dumme
Tome,
ainf)
que
la
note
3
de )".
p. ;;9
du T. V!
(cicadon
de
)'Hiftoire
de
!'Academie Roya)e
des Scien-
pourtant que
Cassinientend
parler
delahauteurdu
pole
<)
/<'yt'f, auquel
cassavaleur
s'accorde
peuprsavecceXedeHuygens.Aiap.as)
del'articlecitdansletextesur techa))-
gcment
decettehauteuril dit
qu'en 66~
il trouvaavecPicard
4853o',
hauteur
apparente
A
la
Bibliothque
du
R.oi,c.a.d.~8~')o'at'endroitde)'(.)bservatoirc,corresponda))tune
hauteur vraie
4.8~o'!o'(comparez
lanote
suivante).
Delambre
"Histoire
del'astronomie
moderne"de
1821,T.II, p.<) (article
sur
Picard)ajoute: "On
trouve
aujourd'hui 3'
de
p!us".
'*)
Mmoiresdel'Acadmie
Royale
desSciences
depuis
)666
jusqu')6pp, T. X,p. 9~6:$/.
-)
Danssonditionde
)68~
du
~Traite
duKiveikment" de
Picard, amptinepar
iui-meme
(voyez
la
p. '3 qui suit)
Ph. delaHire
crira;
~J 'ay
donnles
vrayes
hauteursdePolela
place
des
apparentes,
les
ayant
diminueschacuned'une
minutte,quic.t

peuprs
)'t')evation
quecause
larefractionlahauteurdet'i~toitePolaired'oonlesavoit
dduites,
suivantce
que
M. Cas-
sini avoitobservale
premier,
&
que
nousavonsconfirmdanslasuite
par
un
trcs-~rand
nom-
bred'Observations".
'")
f)
s'agit
du
prtre
del'Oratoire
Duhamelqui
fut le
premier
secrtairede)'AcademiedesScicn-
ceset l'auteur dela
HHistoriaRegia;Scientiarum
Acadmie"de
t/o). Voyez
surson
~Astrono-
mia
physica"
la
p..S37
du T. H de
l'"Histoire
de l'astronomiemoderne" det8:t deM.
Delambre.
Puisque
nousavonseul'occasiondenoter nous-mme!! ce
qui
se
rapporte
j))
tuy~ens
dans
les
Registres
de
l'Acadmie,
nouslisonsavecintrt dans unenotedela
p.
LU! du T. 1du
mmelivrede))etambre
qu'il
a
~eu
t'occasionde
compulser
touslesanciens
registres
det'Aca-
demie.ence
qui
concerne
Huygens,Picard,
Cassiniet Richer".
Consuttexaussila
p. )9pqui
suit.
AVERTISSEMENT.
'9
ces"),
furtes
difpofirifs micromtriques
antrieursde
Huygens,
doncd'aillcursil
parle
au(!ila
p. 92qui
fuitentraitantdefonniveaude)
67~ ~8o~).
mrited'tre
remarququeHuy~ens
n'a
jamais
reconnu
quepour
mcfurerlesdiamtres
apparents
des
ptanetes
les
,,)ameHa;"employspar
lui (braientintrieuresauxmicromtres
fils
(et

vis)~). Voyez
encorefurcesmefuresde
Huygens
la
p. 670qui
fuit.
A)afindu
~~),
oil eft
queflion
detamefurederafcenfiondroitedes
toiies,
Huygens
fait
remarquerque
cesobfervations(erventenmme
temps
dterminer
t'ohtiquit
de
l'cliptique.
C'eftlauffiunedes
centrantes,
ou
plutt
unedes
gran-
deurs,fondamentales,
dontil tait
queftion
dansle
programmegnra)
de
Huygens
al'Acadmie. En i688
a6)Huygens
crira:
,,L'ob)iquit
de
l'Ecliptique
determinee
nl'AcademiedesSciencesa
Paris,
eftde
ag'ao'
Au
$13
Auzoutfaitmention
de,a
machine
pour
(eferuirdesLunetesfans
[uiau",
ce
qui
faitvoir
que
de
pareilles
tunet:esexilaienten 666.
D'aprs
Delambrec'ett
lui
qui
auraiteule
premier,
ds
t66g~),
t'idede
fupprimer
le
tuyau
deslunettes.
Auzout
parle
e.a.de
,,ta
manieredefe
paHer
de
Tuyau"
dans<hlettre
Oldenbourg
du22aot
1665*'),
maisfon
"Trait
de)'L'[i)itdes
grandesLunettes,
&dela
maniredes'enfervirfans
Tuyau"qu'il
mentionne
ailleurs,
n'a
jamais
\'ule
jour.
Ce
que
Delambren'a
pas
fuc'eit
queHuygens
criviten
tcptembre166249)
ton
frre
Lodewtjk
<ctrouvantalorsParis
que,
netrouvant
pas
le
moyen
de
connruire,
commeen
Angleterre,
des
tuyaux
droitset
fermes,
on
pourrait,,otter
les
3
coflezdu
tuyau,
eniainantfeulement
celuy
d'en
bas,etc. cequeLodewtjkcommuniqua
ence
mmemoishIl.Petit
'), or,
Petitfaifait desobfervations
adronomiques
avec
Bouillau,
~) Voyez
le
,,Co!notheorcii" (p.697
du
prsenc Toms).
) Voyez sur
l'ordredesuccession des
4
et
5
ce
que
nousdisons verslafindu

~)
Manuscrit
F,p.327.Cettepage
estdateKov. '88.
<'),iscoire
del'astronomie
moderne",
T.
Il,p..s~.
P.)ooduT.
VII,
Seconde PartiedesMmoire'de l'Acad. R.d.Sciences
de)U!i< t666iusf)u'A

!6pp,de)~).
~)T.)V,p.7.
<)T.)V.p..34-~s.
.\VK.TtSSRMNT. 20
AuxoutetFrenicte
~')
deforte
qu'il
fcmbte
probableque
cefoitlui
qui
aitcommu-
nique
cetteidede
Huygens
Auxout
').
Setrouvanttui-moneParisennovembre
i66~Huygens
crivita
Moray"): "Cequej'ay
avousdiretouchantteslunettes
d'approcheque
tescurieux
d'icyfabriquent,
c'eft
que
dernirementnousfismes
t'eday
d'unede
3$pieds
fansaucun
tuyau,qui
runitadmirablementbien.La
faon
de
drefTer leverre
objectif
eftdeMonncur
Auxuut,
et centimeence
que
etc." En
janviert666Confhntyn Huygen.spcre
u:cntiunnelui auu)lcs
"grandsTetefcopes
fans
tuijau
deMonfieurAuzout"
~).
Voyez
encorefur
Huygens
etAuzoutlanote
g
dela
p.
:6
qui
fuit.
A la
p. !4qui prccde
nousavonscit Le
Monnier,
parlantgnralement
dans
fon
ouvragehiftoriquc
de
174
desmritesde
Huygens
agronomedansles
premires
annesdet'Acadmie.Suri'Obfervatoireetlesinftruinents
qui s'y
trouvaienton
peut
aufnconfulter
l'ouvragedjpluneurs
foiscitdeC.
Wotf,,Hi(toiredet'Ob(er-
vatoiredeParisdefafondation
~93" 55),
otoutefois
Huygens
eft
peine
men-
tionn
56).C'eftainfiqu'
la
p.
2oWo!fcritatort:
,,C'e(t
lamme
poque[1668]
qu'il[f.
<<. d.
Picard]
al'idedefairefervirl'heuredu
pafage
desadresaumridien
ladterminationdesafcenuonsdroites"
~).
Cedontonne
peutgure
faireun
grief
!')T.!V,p.377.~ttredu tsjui)iett663.
s')
)[ estvrai
que
Petit crit
Huygens
le22
septembre
1662:
"J elaypens
aussibien
que
vous
& mesmes
l'ay
excuta.
etc.
cedot:t
Huygens
se
moque
danssalettredu28
septembre

Lodewijh(T.[V,p. 935
et
24!).
S3)T. IV, p. 433.
~)T.V!.p.7.
") Paris,Gauthier-ViXars,tpoa.
s~)
!) crittoutefois la
p.
220en
parlant
de
l'Observatoire,que~Huyghens,Perrault, Niquetet
Carcavi
[y]
viennent souvent observeravecCassini".
Comparez
la
p. 35
duT. XVIII.
Huy-
gens
avait demme
que
Roemer un
appartement
l'Observatoire
(T. VIII, p. 3~).
H
observait
cependant beat'co'p
moins
queCassini;voyez
e.a. auT. VII salettre du
28juillet
t673
sonfrre
Lodewijk.
57)Voyez )e 5
de laPice1de
HuyRen!qui
suit dont nousavons
longuementptricdtnste
prsent
Avertissement.
ss)
P. 203
:~Qnei
tait doncie
programme
dePicard?Cesavantl'a
expos
deux
reprises devint
t'Acadmie;
uoc
premire
foisds
t666,i)il propose
deconstruire
pour
leSoleilet les Plantes
des't'abtes
plus
exacteset
pluscompltesque
lesTables
Rudolphines.
EnO~obre
t66~,
i) re-
vient surson
programme
avec
plus
dedtails". Etc.
AV~TtSSF.MKNT. 2)
Wolf
voyezla
noce
59
c'eft d'avoir
gatement
~<~<? Picard
58)
lediicours
anonyme
de t666 des
Kegi~res(
n delaPice
1)
dontnousavonsfaitvoir
dansleT. XIX
~) qu'il
etten
rcatit,
lui
auffi,
de
Huygens.
Nousne
parlonspas
ici
voyez
lafuitedu'l'orne desconfidrationsagrono-
miques
de
Huygens
de1680etdesannes
fuivanteslorfqu'ils'occupa
de)acon(truc-
tiondefon
plantaire.
~)
Xote de la
p. :$8.
Commeon
peut
le voir dans cette
note,
lediscours
anonyme(d~ji)
mentionnla
p. 7qui prcde)
est
prcd
< les
/!f~M par
H~fPice</<' /<
(sur
les
diamtresdes
plantes,voyezle
iode)a Pice
tqui suit).
Nousobservonsen
passantqu'i!
appartttp<r!eTreitdu
MicroniCtred'Auzout
qui
lui etPicardobservaientsouvcnten~e!))b!c.
HUYGENS L'ACADEMIE ROYALE
DES SCIENCES. ASTRONOMIE.
L
PROJ ET
DE DTERMINER LA MRIDIENNE KT LA LATITUDEDE
PARIS,
MANIEREDE
TROUVER LESASCENSIONSDROITESET LESDCLINAISONSDESTOILESFIXESET
EN MME TEMPS
L'OBLIQUIT
DE
L'CLIPTIQUE
ET LA
QUANTIT
DE LA RE-
FRACTION
ATMOSPHRIQUE
POUR LES
TOILES,
DTERMINATION DE CETTE
MEME
QUANTIT
l'OUR LE
SOLEIL,
OMERVATION D'UNE CLIKK DU
SOLEIL,
DISCOURSSUR LA CONSTRUCTIONDE TARLE-SEXACTESDU MOUVEMENT DI~
ASTRES,
LE TOUT DE 666 ET
1667.
A. MESURE DE LA HAUTF.URDUPLE A LA
HfHLIOTH~QCE
DU Roi LE
31
DCEMBRE
1666.
Il. OBSERVATtO~S RE SATURNE ET DE SESSATELLITES. CALCULS
QUI
S'Y RAl'POR-
TENT.
OBSERVATIONSD'ETOILES t'ILANTE.
IV. OBSERVATIONSDESSATELLITESDE
J UPITER.
V. CONSIDRATIONS
GOMTRIQUES
SURLA RFRACTION
ATMOSPHRIQUE.
VI. OBSERVATIONSDE MARS.
VH.
REMARQUE
SURLE PASSAGEFUTUR DE NOVEMBRE
l6~
DE MERCURE SUR I.E
SOLEIL.
VIII.
OBSERVATIONSRTCONSIDRATIONSTHORIQUESSURLACOMTEDE
l68o l68l.
4
I.
PROJ ET
DE DETERMINER LA MRIDIENNE ET LA LATITUDE DE
PARIS,
MANIRE DE TROUVER LES ASCENSIONS DROITES ET LES
DCLINAISONS DES TOILES FIXES ET EN MME TEMPS L'OBLI-
QUIT
DE
L'CLIPTIQUE
ET LA
QUANTIT
DE LA RFRACTION
ATMOSPHRIQUE
POUR LES
TOILES,
DTERMINATION DE
CETTE MME
QUANTIT
POUR LE
SOLEIL,
OBSERVATION D'UNE
ECLIPSE DU
SOLEIL,
DISCOURS SUR LA CONSTRUCTION DE
TABLES EXACTES DU MOUVEMENT DES ASTRES.
[1666
et
1667]
Cette Piceeft tiredes
~Regif~res
de
Mathmatiques"
dits
"de
l'Anne
!66,7
et d'une
partie
del'anne1668
iufqu'au
moisd'Auril". C'eft le1'. Il des
Reginres,
ou
plutt
le 1'. devenuT. H
d'aprs
lacorrectiondefeut'archive del'AcadmieP.
Dorveaux; voyez
les
p.
i8oet680du T.
XIX;
cette correctionnousfemblearbitrairevu
que
letome contient
auni,
malgr
fon
titre,
des
pices
de1666
').
$
1. P.
1(feuille
colledansle
Regi~re).
Mr. Auzout.
"Les
deux
premires
obfervations
aftronomiquesfbnt
la
ligneMridienne,
etlahauteurduPote
),etquoyqu'i) yaitdiverfesmanie-
resde
prendre
!'uneet
t'autre.ii
faut mettreau
premierrang
celles
qui
ne
fupp~fentpoint
d'ubfer-
vations
prcdentes,
oul'on
puife
auoirerr.
Sicesobfervationsfe
pouuoient
faireentoutefortede
temps
onn'auroit riena
foubaitter,mais
lahauteurduPole
fuppofe
uncertain
temps
del'anne
qui
dureenvironun
mois,depuis
lafinde
Decembre
iufqua
lafinde
J anuier, quand
l'EtoilePolaireenunemefmenuit
peut
efheobferuee
dansfa
plusgrande,
etdansfx
pluspetite
hauteur.
')A
la
p.
20du tome
voyez
le
o qui
suit setrouve ladatedu
juillet
1666: i)
yest
question
de l'observation
voyez
letitredela
prsente
Pice de
t'ciipK
dusoleildece
jour
dont nous avons
d~jA
fait mention dansl'Avcrtissemcnt.Toutefois nousavonsddire
dansl'Avertissement
que
ladate
prcise
dela
prsente
Piceest
indterminable,qu'ellepeut
fort bientre
postrieure
)a Piecede
Huygensqui
constitue ie
i qui
suit.
Voyez
encore
sur
Huygens
etAuzout lanote
5qui
suit.
*) On
t vu dansleT. XIX
(p. 2~3) que
le
programme
de 1666de
Huygensdbute,
conform-
ment i)la
note,
oule
discours,d'Auzout, par
l'alina: t. Trouver la
ligne
meridieneet lahau-
teur du
pole
de
Paris,qui
sontlesfondementsdetoutesautresobservations
astronomiques.
HUYG):!<S L'ACAD~MtEKOYALKDM SCtENCM. ASTRO?~OM~: 26
Pourla
ligne!neridie)U)e,
onla
('eueprendre
entout
tempspar
le
moyen
des
efloilles,pourveu
que
l'on ait de;.Instrumentsbien
iuttcs~),
c'ett
pourquoy il fembleplus
a
propos
decommencer
par
cette'~bfcruatio),
puitqu'cftefuppof'c
le
n)oi)!.s,
et
qu'i)
en'mefmea
propos
del'auoir
pour
la
hauteurduPote.
Lamanicrede latracer ett
par
le
moyen
d'uneEtoilletelle
qu'unvoudra,pourvuequ'elle
foit
horsdesrefractions
~),
on
prend
decette Eroi!edeux hauteurs
ouates
douantet
aprsqu'eue
cft
arriucaumridiendu
lieu,marquant
enmefme
temps
lesAzlmuthsde
l'Etoile,
car
ayant
diuif
cesdeuxAiimuths
par
la
moiti,
uousauresla
ligne
mcridiennc.
))faut
pour
cclaaun)unazimutha)iuint au
quart
deCercle
pour prendre
enmefme
temps
la
hauteur et
t'Aximuth,
ouauoir unazimuthal a
parc
auecdesfilets
!)
ou
autrement,
et
qu'i!y
ait
deux
Obteruatcursqui prennent
enmefme
temps
l'unla
hauteur,
et l'autre
l'azimuth:cequ'il y
a
decommodecil
que
fiona
pris
unehauteurducoHed'0he!)t enun
jour,
on
peut quetquesiours
aprsprendre
i'autrehauteur
cgale
versl'Occident.
Ce
que
l'on fait
par
le
moyen
desEtoillesentout
temps,
(efait
par
le
moyen
duSoleilenun
certain
temps quelques
iours deuant et
aprs
)eSotutice
d'Efte, quand
l'onfcait
que
lefoleilne
changepoint
fenftbtementde
declinaison,
et
il yacela
decommode
que
l'on
peut
tracertonazi-
muth.
par
ton
ombre,
fi l'on n'a
pasd'indment,
oufefervirde
t'Equaire
mridiennefans
)'en)barrasde;;ra))dsl!)ftruments,(:on]meiie~))ece(faireauxEtoitiej"

2. P.
g
er M.
Hugetts. ~Dtenninacion
de la
mcridicnncj.
Parie
moyen
d'un
fil
perpendiculaire
(u)' un
pbn
horizontal l'on
pourra
obfcruer ectracer t'Azimuch le
plus Oriental,
c[ enlititte le
plus
Occidental de
quelque
Etoile fixede celles
qui pas-
(ent emre le Pole et le
Zeuith,
et diuifant
aprs
cela
par
le milieu
l'angle que
(ont ces
deux Azimuths fur ledit
plan
horizontal
par
une
ligne
droite,
ce fera latueridienne.
Cette obferuation fe
peut
faire commodment en une nuit dans
l'efpace
de 6 ou
7
heures,
ec les Etoiles
qui y
font les
propres pour
!alatitude de
Paris, qui
ed enuiro)
de
degrs ~),
(ont au mois de Mars et
d'Avril,
les grandes
toiles de
l'Ourfe,
excepce
celle
qui
eft ladernire dans la
queue, parce qu'elle patTeau
dela du
Zenif,
3) Voyez
ce
que
nousdisonsla
p.
3 del'Avertissementsur les
dispositifsmicrometriques.
'*)
En 666 on~'taitencore
convaincu,parait-il,
de
l'insensibilit, ondelanuftite,des
rfractions
pour
deshauteurs
suprieures

30pour
les
toiles,a ~gpour
lesoleil.C'estdumoinsce
que
ditj. D.Cassini,
le
contemporainde Huygens,
la
p. 3~
deson
artic)e,,Dc l'origine
etdes
pro-
pres
de
l'astronomie,
et deson
usage
dansla
gographie
et dans la
onvigation". Comparez
les
notes28et
29
dela
p. <$
del'Avertissement
qui prcde.
s) Comparez
la
Fig. 3
de
Huygcns
dela
p. 30qui
suit. Commelamthoded'observer
,,avee
des
titets"t'mdeja pratiquepar Huygensen
ouvers
t658(Fig.
3
doit
p.53oduT.XV),itpara)t
tort possiblequ' Auzout
marcheici ittr Mtrace:. La
Pieced'Auzoutpourrtkdonc (comparez
lanotet
qui prcde)
tre
postrieure
endatelaPicede
Huygensqui
constitueIc
~4qui
suit.
")
t.atitudedeParisethauteurdu
pote
Parissontuneet mmechose. faut noter
que
la
ques-
tionds savoir si laterre est
parfaitementsphrique
nese
posaitpas
encore
pour
Auzouten
)666.
Voyez
surlahauteurd
pute
aParis
d'aprsHuygens
et
d'aprs
Cassiuilanote
4.
dela
p.
tdddu't'.XtX.Maisconsuttezaussitap.t~dcf'Averti'isementquiprccedcettaPiecet.~quisuit.
t'HOJ ~T
DE DTKK.MtNKR t,A Mf~tm~NNK ET t.A f,AT)TUDH DR
PARtS,
).TC.
27
verslafind'AouftuneEtoilea
)'pauie
droitede
Cephce,
etucrs!ccommencement
deNovembretroisou
quatre
Etoillesde
Cafnopce.
t.ebroui!)o!) det666decettePicefetrouvefa
p.op
duManufcrit C.
Voyez
la
partie
Hbi<
de
t'Appendtce
tl
qui
fuit
(p.45).

P.
5et
6.
Defcription
de
t'Equcrrc
Aximuthate. Son
usagepour
trouver la
Hgne
mri-
dienne. M.Uuot.
~C'eft
une
re{;)e
de
Cuivre",
etc.
Figure parCouplet
~).
$4.
P.
/o.
M.
lugen.s.
Pour trouuer
/'<?/r~o~
~'o<~desetoiles
fixes.
!)
fautmefurer
par
le
moyen
d'une
horloge
a
pendule
le
tempsdepuisqu'une
Etoilefixe
a
pan'par
leMeridien
iufqu'a
ce
que
lefoleil
ypade
leiourenfuiuanten
comptant
par
heures
d'Etoiles;
outrecelail fam
prendre
lahauteurmridiennedu(btei)
enmefme
temps,
et
femaines,
ou2ou
3
mois
apres
fairetouteslesmefmesobfer-
vations,remarquant
comme
auparauanc
le
temps
du
pafragepar
lemridien
depuis
t'e[oite(u(~iceiu(qu'au(btei),que()t'etoi)e
nefe
peut
ob(erucr
commodment
on
prendraquelque
autredontladifferencc
ascenfionelled'auec la
premire
foit
connue.
Cesobfervationsfaitesl'onendduira
l'afcenfiondroite
requifc
commes'enfuit.
Soit
EPQ [Fig. t
lemeridiendela
Sphere,EquateurQ,)ePo!eP,rEctyp-
tiqueLC,
lecommencement d'AriesA.
Suppofonsqu'a
la
premire
obfervation
lelieudufoleildans
l'Eclyptique
ait eftc
en
S,
et lafecondefoisen
L,
et foitmen
par
lePoleet
par
Sle
grand
cerclePSX
coupantl'Equateur
enX.
Que
l'etoileobfervccetdontoncherchet'afcennondroite
foitT
parlaquelle
foit
auffy
menduPolele
grand
cercleP\'
coupantl'Equateuroi
Vet foitPAleCoturedes
Equinoxes.
Donc
par
le
tempsqui
eftentrele
padage
de
l'EtoilleT et
celuy
dufoleilS
par
le
meridien,
dansla
premire
obfervationl'on
scaura
l'angle
SPTetfemblablement dansladernierel'onfcaura
l'angle
LPT,
duquel
oftantSPT referaconnu
l'angle
SPL. Or
par
lesobfervationsdeshauteursMri-
diennesdu
foleil,
et
par
laconnoinancedelahauteurdu
Pole,
l'ona
au)Ty
lescof~cs
~) Voyez
sur !h)0tet
Couplct
lanntcSdeh
p. 89
duT. XIX.
HUYGF.NS L'ACADMtKROYALHDESSCIENCES.ASTROMOMtE. 28
PS,
PL du
triangle
PSI.;
l'onconnoifteradonc
par
lecalculfon
angle
S
qui
eft
egal
a
l'angle
Sdu
triangle
ASX
duquel
eihni
aufTy
connulecof~SXet
l'angle
X
droit,
l'onfcaura
par
lecalcullecollAX
qui
mefure
l'angle
APX
lequel
oftedeTPX
qui
eftoit
connu,
refera APV
qui
ollde
360degrs
lercfieferal'afcennondroitede
l'Etoile
T,
d'oul'onconnoiftera
au<Ty
celledesautresfixes
par
lesdiffrencesdes
afcenfions droitestrouuecs
auparauant.
C'eftdansle
5"quifuitqu'il
eut
quedion
deladtermination desdiffrences desascensions
droites desetoitcs. Nousaurions donc
pu
intervertir
ies~4015;
maisnousavons
prfre
nousen
tenirl'ordredes
Regif~res. Voyez
touiefuis furce
fujett'Appendice
H
qui
fuit.
L'on
pouuoitaufTy
faireleCalculdu
triangle
PSAaulieude
celuy
deASX
pour
trouuer
l'angle
SPA,
etl'unett'autredonnera
aufTy
lecoft
AS,qui
eftla
longitude
dufoleilaladerniere
obfervation;
iteml'onconnoiftera
l'angle
SAX
qui
en:l'obli-
quit
de
l'Eclyptique.
5.
7!W~ /<W/MTles/A' des
~/C/t'
le
moyen
d'une
horloge
a
/)<?~~M/c
?'
ccww~
~<~y
leur
~<?<o~.
Premirement
pour
trouuerles
Afcenfionsdroitesou
pour
mieuxdireleurs
diffrences,
l'onn'aura
qu'afufpendre
deuxfiletsauecdes
poids
en
bas,
aladiflancede ou8.
pieds(oud'auantage
felon
lacommoditdu
lieu)
enforte
qu'ils
(erencontrent
prcisment
dansle
plan
dume-
ridien.Ce
qui
efiant
fait,
et
l'horloge
efhnt
ajuftee
ala
longueur
desioursdesetoilles
qui
(ont
plus
courts
que
lesiours
moyens
folairesde
g
min.
56
fec.,
l'onobferuera
quandchaque
toilearriueradansledit
plan
dumridiendtermine
par
tes2.
filets,
et l'on fera
regarder
aumefmeinfant
quelle
heure,
minuteet fconde
marque
l'horloge.
Connoinani
par
ce
moyen
le
temps
entrele
panage
de2.Etoileset
comptantpour
chaque
heure
t~. degrs,
l'onaura!adiffrencedeleursafcenfionsdroittes.
L'on(e
peutauffy
(ervirde
l'horloge
acet
ufage
fans
qu'elle
foit
ajufte
alalon-
gueur
desioursdesetoi)es
ny
mefmeaux
folaires;
carenattendantfeulement
iufqua
lanuit
prochaine
ou2.ou
3.autresapres,ctprenantgardeaquelle
heurede
l'horloge
unedeseftoilesobferuesretournedansle
plan
du
meridien,
l'onconnoifiera
par
la
combien
l'horloge
va
trop
vifteou
trop
lentement;
et fuiuantcelal'onreduiraaife-
mentlesinteruallesdu
tempsqu'on
auoit
marqu
felon
l'horloge
auxinteruaHes
veritables
pour
enconclureladiffrencedesafcenfionsdroitescommedefTus.
Pourtrouverenfuitteladeclinaifondesmefmestoilesl'on
(ufpendera
untroifieme
filet,
enforte
que
lePlan
qui padeparcettuycy,
et
parceluy
desautresfilets
qui
eft
ducoftdel'Oeil (aueun
angle
connuavecle
plan
dumeridien
[Fig. 3];
l'onfera
parexemple
cet
angle
de60.
degres
ou
plus
oumoinscommeonle
iugera
meilleur
pour
lacertitudede
l'operation,
etil
n'importepasque
ledit
Angle
foit
pris
ducette
d'Orientoud'Occidenta
l'gard
du
plan
duMridien.
L'onobferuera
apres
celale
pauage
de
chaque
toile
par
ledernier
plan
inclina
celuy
du
midy
faifant
regarder
aumefmeinfrant
quelle
heure
marquel'horloge,
etles
PROJ ET
DE DTERMINER LA MRIDIENNE ET LA LATITUDE DE
PARIS,
ETC.
29
mefmesetoilese(tant
aufTy
obferues
quand
ellesont
paf~par
k
plan
du
midy,
ou
quand
elles
ypaneront,
l'onfcaurale
tempsque
chacune
employ
au
pauage
entre
teffiitsdeux
plans.Partequetccparlahauteurdu Poledonnc l'ontrouueralcurdecli-
naifon
ainfyque
s'enfuit.
SoitHZO
[Fig.2J
lemeridiendulieude
l'Obferuation,HO,l'horizon,
P)e
Pole,
EQl'Equateur,
Zle
zenit,
ZK leCercleVertical
qui
declinedumridiend'autant
qu'eftl'angle
fufditdetermin
par
lestroisfilets
par
ex.de60
degrs
et
pofonsque
l'EtoileBaiteftobferue
premirement
dansl'AzimutZK
9
heuresdu
foir,
et
qu'a
11.heureselle<efoittrouuedanslemridien
HZO,
ouil fautnoter
quejefuppofe
l'horlogeajufte
auxioursdesEtoiles.
Soitmen
par
lePoleet
par
l'EtoileBun
grand
cercle
coupantl'Equateur
enC.
Dansle
trianglefpherique
BZPl'onconnoift
l'angle
DPZ
qui
eftde
30. degrs
a
caufe
que
l'Etoilea
pa(T
en2.heuresduCerclePCa
celuy
duMeridienHZO. De
plusl'angle
BZPeftdonneftantle
complement
a2.droitsde
l'angle
HZK
qui
aefl
fuppofe
de60.
degrs.
Et enfinlecoftdZPeft
aufTy
donneflantle
complment
de
lahauteurduPole.L'ontrouueradonc
auffy
lecoflPBet
partant
fon
complment
au
oo. degr
BC,
oubienl'excsdontil les
(urpatTe,
dontl'uneoul'autreferontla
declinaisonboraleouauflraledel'EtoileB.
Que
fioutrelesfilets
perpendiculaires qui
font
icyreprefentspar
AB,CD,
EF
[Fig.gj,
l'onenadioufted'autreshorizontauxoua
peupresqui ioignent
lesfiletsAB
auxautres
CD,
EF commefont
icy
lesfilets
GK,G! AC,AE,
dontlesdeux
pre-
miersdoiuenteftreun
peuplus
diflansdeterre
que
delahauteurd'un
homme,itn'y
a
point
d'toilevifiblefurnoftrehorizondontonnetrouuelafituation
par
cette
voye
pourveuque
l'onetablide
l'angle
HZK
[Fig. i] qui
eft
celuyquecomprennent
les
plans
desfilets
perpendiculaires
enforte
quel'angle
Bdu
triangle
BZPfoitde
gran-
deurmediocre.
Aurefteil eftanoter
qu'en
cettemethodeil n'ettcaufaucuninconuenient
par
la
refraffionde
l'Atmofphere,parcequ'une
toileedantveedansle
plan
dumridien
))Uy(;KN /ACA))K;\)));.KOYALKD)~SCtKNC~S. AsmONOMtF..
30
nude
quc)qnc
Aximuchl'onfcaitafcuremenc
qu'c!)cy
e(t
vencaHemenr,
et
que
la
rcfmdinn
peut
lentementlataire
paroiftreplus
haute.
Par
confcquent
ccttenicfticmanicrc
peutaufTy
(erniratronuerlareira~iondes
ctoi)es,
fi
)or(qu'e))es
arriuent au
plan
det'Azimuth fufdit
ZK,
l'on
prend
leur hauteur
apparente.
Car
par
le calcul du
triangle
BZP eftant connu le coft
ZB,
donc lecom-
ptemenc
ett )~veritable hauteur de t'Moi)e
B,
l'on aura en t'osant de lahauteur
ohfcruc la
quantit
delarefra~ion deladitc E.toiledans cette Elcvation fur l'horizon.
$
P. o 12. M. Auzout
propos
unereflexion
qu'il
auoit faitea
laquelle
il nevoiott
pas
qu'aucun
nftronomeeuft
fbngqui
eftoic
quequand
on
prend
)ediametredela
Lune, i)fautneces-
fairementauoir
e~rd
a fahauteur
qu'elle
a fur l'horizon
"quand
elleeual'horizonc))ecu
prvue plusefoiguee
de)'0eii de
f'Obfer~'ateurdudiametredela
terreque
fielle
paubic
auzenir))"
Contp~rez
tescn)cu)j de
!!uygens
de)afinde )666 fur )adiftancede h
iunequi
con~tuent h
partie
Ade
t'Appendice
H!
qui
fuit.
7.
P.
1
e[ tuiv. M. deRoher~). Mthode
pour
trouuer laParnttaxede la
Lune"),
e:
autres
fujets.
~)
Kou.<observons
qued'pres
Delambre
(,.Hi.[oirede
t'Asrronomiemoderne"T.
tf, p. 2~
:6o)
Roberval et FI. deHcaunealine
t,
longtemps
avant lacr<:ntionde
t'Academie,
amis
deMorit)
qui
leuravait
communique
samthodedemesurertes
parallaxes,spre! quoi
ilscher-
chrent~'onet l'autredeleurctlasolution
duproblme.
PROJ ET
DE DTERMtNKK LA MRtDIENNf-:ET LA LATH'UUK DE
PARIS,
ETC.
3'
S
8. P.
18t p.
M.
Hugens.
/~r
~-<w~- /w~
Il <au[
(uppoicrque
lefoleil
)i'apoin[deparat)axc(er.()Mccotnmet'on
aad~sreconnu
parl'Exprience.
SoiemaintenantHZO
[Fig. ~.]
!c
rFig. 4] mcridien,
tO
rhorixon,
le
xenith, 1
PlePole.
EQl'Equateur.
Vlefoleil
obfrue,
c'elt--direauec
refraction,
ec
fonaxhnuthZVA ct
que
S dansle
me<meAzi)nu[h<bk[e)ieudu(btei),
ouil
paroillroit
fans
rcfra<!tion,
et foit
mcncun
grand
cercleSP.
L'onobferueradonclahauteurdu
foleil
AV,
ecaumefineinftanconre-
marquera
l'heure
qu'i)
eitfurunehor-
loge
a
pendulequi auparauam
aura
e(t6
ajufte
aufoleil.Parcetteheure
l'onconnoiftra
premierementl'angle
P dn
triangleP~S,
et enfcondlieu
au(Ty
lecoftel'S.
qui
eftle
complement
dela
declinaifondufoleil.Maisoutrecelaleco~PZcftaufTy
connu,
cftantle
comple-
mentdelahauteurduPole.Panantl'ontrouuera(acitcmcnf lecoftc~S
duquel
othni
ZV
qui
eft!c
complement
delahauteurdufoleil
oblrue,
t'onauraVSla
quantit
delaretra~ionacettehauteurla.
~M~'em~M~. Pourtrouuerlame(hKchofefans''aided'une
horlogea pendule
l'on
prendra
enmefme
temps
lahauteurdufoleilAV
[p"ig.~j,
et lire A) entre(on
Azimuthet lemridienou
l'angle
Z du
triangle
SZPferadonne.OrlecoltPSen:
connua
peuprs
ellantle
complement
deladcclinaifondufoleilauiourdel'obferua-
tionmaisauneheureinconnueet lecotteZP eftconnu
precifcmoit.
Panantl'on
trouueraa
peupresl'angle
ZPS,
etl'onfcaura
par
laa
peupresquelle
heureil effoir
au
temps
de
l'Obferuation,
parlaquelle
onrecHneracnfuitceladeclinaifondu
foleil,
etl'onlaconnoifh'aauecautantde
precifionqu'il
eftbefbin.L'onfcauradonc
aufl'y
fon
complementSP,
et cftantconnuPZet
l'anglePZS,
l'ontrouucracnfuittc
aud'y
lecollZSdu
triangle
PZS,
et
ayant
ollZV
qui
e(tcoonu
par
l'obicrvacionde
XS,
l'onaural'arcdelarfractionVS
qu'il
falloittruuucr.
$0.
P. 2028.
O~THM<W /C/
Soleildu
B'yM<
666, /<?~M~
w<7//CM
de Colbert.Par ~7".
/f,
de
C'<?/'MMy, /<~fr~ ~oM/,
/'r<
M/'f/C C~/~0/.
C'cftlari~cc
pub)i~e
dans)cT.V)
que
nuusavo~smonit'nnt'c aulli ttans
!'AveniHcn)0)t qui
prcde.
HUYGENSA L'ACADMtRROYALEDESSCIENCES.ASTRONOMIE.
32

to.P.
2830.
M. Picard. Obfcrcationsdes DiametresdesPlanetes en )66<S.
"Le
a6'
Novembreau foir Saturne
parut
felonfon
grand
Diametrede
40"
et felonl'autredet6"
.Picard donneau(!tlesdiamtresde
J upiter,
de
.~tars,
deVenuset delaLune. La dernireob-
servationeutdu to dcembret666.
En
)6so Huygens
avait trouv68"
pour
lediamtre
npparent
deSaturne
(en
fon
prige).
La
valeurdePicard
(40")
cftmeilleure
9).

11. P.
303g. [Huygcnsj.
Comme la con~rucricn de tables exactes du mou-
ucmcnt des attres eft une des
principales
chofes
que
l'on fe
propofc
dans !'attronomie..
etc.
Voyez
laPiceH
qui occupe
les
p. 2~8263
duT. XIX.
Huygens
vantee.a.
(p. 263)
la
precifionque
nousdonnent les
horloges
a
pendule
et dit enterminant
que
tacration d'un obfer-
\)toirenu)))i de
grands
et bons
in(huments')
donnera
,,tout
Cuietdefe
promettre
unheureux
f'uccesdece
que
l'on
entreprendra."
)
12. P.
33.
Auzouttraitedesmthodes
pour
mefurerla
grandeur
delaterre.
1
$ t3.
P.
3~.
M.
Auzouf.Memoire
destnf[rumen!& autres chofcsneceNTures dont il faudra
fournirceux
qui
iront
aMadagafcar"").
,,Deux
grandsquarts
deCercte"
Deux
bons
pendules
a
fecondes,
ou l'un a
fcondes,
et
l'autrea demifecondes.UnemachinedeM.
Hugenspour
les
demifecondes,
fietiereufTit
mieuxque
les
pendules
ordinaires.Et Ii l'on veut faire
t'Eprouve
des
longitudespar
le
moyen
des
pendules
demerdeM.
Hugens
il faudradeuxdeces
pendules
dansleVaineau. PlufieursboulesdeCuivre
rondes
pour
faireentouttecccanondes
pendules
a
fecondes,
denufecondes&c."
Auzout mentionneenfuitenonfeulementtes
lunettes,
maisaufl?tesinftrumentset
ingrdients
ncef!aires
pour fabriquer
et
polir
des
lentilles,
e.a.
"une
fumfante
quantit
demorceauxde bon
verrebien
choify";
ainn
que"la
machine
pour
feferuir desLunetesfanstuiau".
Voyez
fur ce
dernier
fujet
la
p. p
det'Avertinement
qui prcde.
!t
parie
aumdes
..thermomtres"
'*)
et
des,,barometres"'~).
Puise.e. de
,,p)uneurstuyaux
de
verreoufarbacanestant
pour
tes innrumentsnomms
quepour
fairelesniveauxde
M.Tevenot"'4);
de "deux
machines
pour
fonder la
profondeur
delameret
pour puifer
l'eaudufonddela
mer'!);
des,,tab)e~Rudolfines,
deBouillaudetdeRiccioti"
'~), d'~untivre
de
navigation.commel'hydro-
graphie
duP. Fournier
"),
d'un
,,hortogercapable
de
faire(?)
etderacommoderlesInuruments".
9) Voyez
lanote
3
dela
p. 34.3
duT. XV.
'")
LaconfhucUondei'Obfervatoirefeterminaen
16/2.
")
Cette
expdition
atmentionnee. a. aux
p. pet
toduT. XVHJ .
") Voyez
les
p. 257
nt
345
duT. XIX.
'~)
P.
257
duT. XIX.
'~)
Confultez fur MetchifedecThvenot lanote
5
dela
p. 370
du T. !) devint membrede
l'Acadmie
Royale
desSciencesen
!68s.
Sacollection
,,Veteres
Mathematici"
parut
aParis
en
693, un
an
presfa
mort.
Voyezfur fonniveau, datant
de
<66t,)es
p. to$)o8qui
fuivent
o
ttuygens
en
parle
avec
loges.
!)
nePagitpasd'un
niveaufervantauniveHement comme
celui de
Huygens(p. 81! 04qui
fuivcnt),maisd'unjinftrumcn[ ,,a mettre
unefurface
plane
parallele
a l'horizon".
'~) Voyez
furce
fujet
lanore8dela
p. ~3
duT. XIX.
16)Comparez
lanotetodela
p.
a6[ duT. XIX.
'') Voyez
fur cet
ouvrage
les
p.
20020; duT. XVII.
PROJ ET
DE DTERMtNER LA MRIDIENNEET LA LATITUDEDE
PARIS,
ETC.
33
Comme
l'Appendice
H
qui
fuit lefait
voir,
lesbrouillonsdesPices
prcdentes
de
Huygens
(M
a,
5,8)
font de t666
(note
t dela
p.~3). Or,
le
t3qui prcde
datedut)
janvier )667
d'aprs
la
p. <3S
du T. H des
Regifires.
On dirait
donc, d'aprs
l'uneetl'autre
donne,
que
les
Picesantrieuresau
13
confluent desdi(cu(t)onsoucommunicationsl'Acadmiedatant de
1666.Ontrouvetoutefoisdansledit T. Hencoreles
remarquesqui
fuivent:
P.
S7.
Le
:3
fvrier
[t66/].
M"
Hugens
et Roberval ont
propof
leurMethode
qui
eftde
prendre
devant et
apresl'Equinoxe
lahauteur meridienedufoleil et fa
declinalfon,par
ce
moyen
et
par
les
partiesproportionnelles
onaurale
temps
de
l'Equinoxe, puis
on
prendra
lanui~iohau-
teur mridienned'uneetoille: et
ainfy
onauraladiuancedel'toilledu
poind
de
l'Equinoxe.
P.
<;8.
Monneur
Hugens
donneralamanirede trouuer lelieudeseftoitiesfixesfansauoir
egard
a
l'Equinoxe.
Monfieur
Hugens
a
propof
uneautremethode
par
le
moyen
dela
pendule
en
prenant
le
temps
qui
en:entreleMeridiendu
Soleil,
et
celuydel'Etollle, ou
iadifTerencedu
tempsqui
eft
depuis
que
leSoleila
pa<Tepar
lemeridien
jufques
ace
que
!'EHoi)!e
ypa<!e.
P.
t ~p.
Mons'.
Hugens
adonnuneMethode
pour
trouuer lesAfcenfionsdroitesdesetoilles
fixes.
Aux
p. i~ot~o
ontrouvelesdatesdu
93
marset du
30
mars.
P. 16!. Monfieur
Hugens
aeftd'auis
quepour
bien
regler
iemouuementdela
Lune,
ii faut
fcavoir exa~ement
l'Equation
du
temps,
d'autant
quePtolome, Kepler
et lesautresAgronomes
y
ont fait
beaucoup
de
fautes ").
lA.
MESURE DE LA HAUTEUR DU PLE
LA BIBLIOTHQUE DUROI'9).
Attitude Poli
Paririjs
obfervata in vico cui nomen Rue
Viviene,
3
Dec. 666.
per
maximam et minimam altitudinem (tella:
Polaris, iextanie *) cujus
radius
pedum
6.
Compertaque
eft altitude
poli ~8.52's*.
$!.at'.o'.
altitude maxima.
4.6.2~3o"
minima.
[Demie (bmme] 4.8.$2'g'.
[Demie di~rence]
2. 28'.
is".
diftantia Polaris a
polo.
Regiftres.T. !I, p. t~s.CedeuxiefmeJ anuier 1667
onarefoludefairefaire une
mtchinepour
prendre
lahauteurduPole.
18)Voyez
les).
a3
dela
p. !93duT.XVI!(P[o!emeierrore[Copernici",rcmarquedeHuy.
gens
de
t66o);
notrenoteencet endroit
(dans
cettenoteto leteneur e(t
renvoy
e.a.aux
p.
S:3ef~duT.IH;uyaiciuncf!Uited'imprenion;au)ieudeT.
III faut lireT.
XV)ren-
voied'autres
passages
desTomes
prcdents.Voyez
sur
Kepler
ta
p. 17
du T.
III;
il semble
d'ailleurspossiblequ'au
lieude
Kepler
faitte lire
Copernic: comparez
la
p. 3)8 qui
suit.
19)Manuscrite, p.
t!:8.
') Voyez
ce
que
disaitMorinsur
i'usage
dusextant
(t.
todela
pt~).
5
II
OBSERVATIONSDE SATURNEET DE SESSATELLITES.CALCULS
QUI
S'Y RAPPORTENT.
[1667 i6/5eti68o]
Voyez
fur lesobfervationsfaitesaPari!les
p. 9395, o8too, ~p8~p, ~83~8~
'oo
top, socsot, 109us, 07120
et
<39duT.XV()'obferv<tionde
mars
1678
dela
p.
t:!
atfaitela
Haye).
Les
p. 383-388
duT. XVcontiennent descalculsdatant de
1667,
etles
p.
485-497des calculs de1668.Lescalculsdela p.
116font
dtona
ou
1673. Lesp. $oost:
fe
rapportent
ladtermination
approximative,
en
1673,
del'orbite d'unfatellitel'aidededeux
observations.
Voyez
les
p. psp7
duT. XV.
OBSERVATIONSD'TOILES
FILANTES.
III.
[i~8]
Voyezfetp.pptoo
du T. XV. Confultez aufti la
p. t[o, of) Huygen<
note en
t< que
WendelinusavriH
pour
lesfateHiteslatroirimeloi de
Kepler.
OBSERVATIONSDESSATELLITESDE
J UPITER.
[i668]
IV.
V.
CONSIDRATIONS
GOMTRIQUES
SURLARFRACTION
ATMOSPHRIQUE.
[1672]
Nousavonsdit un mot la
p.
t6de )'Averti<Tement fur cesconfidrations
que
nousavons
publiesdansle T. XIX(p. 538-539)
comme
Appendice
1auTraitde la
Lumire'). Voyez
tuni fur tt rfradtonlaPartieBde
l'Appendice
I!
qui
fuit
(p. 43).
')
On
peut
confulter aufnune
remarque
de
Huygens
de
f68~
oude
plus
tarddans)nnote8de
)~p.752duT.X!H.
Voyez
les
p. 11:11~
duT. XV.
VI.
OBSERVATIONSDEMARS.
[f672]
Ent<!8tet
!<!8:,
alotl
qu'il Poccuptft
delaconHruAtondefon
plantaire,Huygensen
revenu
furce
paffage
deMercure.
Voyez
les
p. 3:3
et
396397 qui
fulvent.
REMARQUE
SURLE PASSAGEFUTUR DE NOVEMBRE
t6~
DEMERCURESURLESOLEIL.
Voyezla p.
:o duT. XV.
['~75]
VII.
Voyezles p. t:tspduT.XV.Lesp.:833to
du T. XIX necontiennent
pas
feulement
desobfervationsmcisauni Raifunnement fond fur tes Obfervations de la Comte
pour
trouver faroute
reelle,
et autres
particularitez qui
laconcernent ecd'autres
pices
fe
rapportant
en
partie
auxcomtesen
gner:).
OBSERVATIONSETCONSIDERATIONS
THORIQUES
SURLACOMTEDE 1680 681.
VIII.
6
HUYGENS L'ACADMIEROYALEDESSCIENCES.
ASTRONOMIE.
Nous
ttBpruttton!
auxCharte eHronomictele
plan
desdeux
tages
de'Obftrvatoire
(tcrmin
en
t6~ comporez
lanon to dela
p. 39).
Lerez-de-choud~n'eft
pasrtpf<(ent
ici.
APPENDICE 1
Plandu )"
(Hage
det'Obfcrvntoirc.
XL'YGF.K.S t.'ACADKMtRR.OYALKDESSC~NC~. ASTRONOME. APP. t. 4=
Phndu~dagcdet'Obfervatoire.
Les
Fig.3
et 6s'accordentenfuManceaveccelles
qu'on
trouvedans
t'~Hif~oire
derobferva-
toirede Parisdefafondation
t.-pg" par
C.
Wo)f,
la
Fig.
6auffiavec
ce)ie,p)us
ancienne,de
l'
,,Hifto!re
cutefte"de LeMonnier
qu'il appelle"Plau
du
premierEtage
audeubusdela
platte
forme".En
comparant
lesdiverfes
figures
onvoit
cependant
des
diffrencesdanslesdtnits.
APPENDICE II
A HUYGENS L'ACADMIEROYALEDES SCIENCES.
ASTRONOMIE.
[1666]')
Nous avonsfait mentiondecet
Appendice
aux
p. 97(fin
du
Sa)
eca8
( 4) qui prcdent.
Immdiatement
aprs
avoirdreff
pour
l'Acadmiele
programmequ'on
trouveaux
p. 255
du T.
X!X'), Huygensremplifraitquelquespage!
du mmeManuferit
~)
de
remarques
fur les
observation!
agronomique!.
Cefont lesPicesA-G
qui
fuivent. On
y
trouvee.a. lesbrouittons
desPice!deftinesht'Academte
qui
conftituentles
SS25
et 8delaPice
1quiprcde.
A.
P.
94.
Si on mene un
plan par
le foleil lalune et
l'oeil,
les cornes visiblesdelalune
font dans la
ligne perpendiculaire
au dit
plan.
Suitun
ptftage
bifTe
qui
fnitvoir
queHuygensvenait
d'avoir une
converfation,
fansdouteavec
undefes
collgues(Auzout?),
fur des
fujetsagronomiques:
Il me femble
qu'il
a dit
que
lors
que
le
plan
men
par
l'eftoile et les contes de la
lune,
vues de
l'efloile,
pafte par
Paris,
que
c'e~ au mme inftant
que
l'obfervateur de Paris voit les cornes de lalune avec
t'excite en
ligne
droite. Ce
qui
n'eft
pas vray.
Voyez
encore
quelquesremarques
fur talunedans
l'Appendice
IV
qui
fuit.
B.
P.PS. Radij pcr
tineas rectas. In
diverfbrumdiaphanorum
commun!
(upernciefmn-
gitur
radius
(aliqui reftecruntur)
folidi et
liquidi. liquidum
aer et
aqua. mngis
et
minus,
non adnote feu
pondere pendet,
cum olcum
majorem
faciat refracnonem
quam
aqua,
etn fit levius. Primi
per angulos,
deinde
per
finus.
Sneltij
figura
confentit cum
') Lap.
toa duManuscritC
porteta
datet66(!
Sept.
et la
p. to~
eftdate Kov. 1666.
*) ManuscritC,
p. 9:93.
P.o~9s,p8io)
et
to'09.
HUYGENSA t/ACADMIE ROYALE UESSCIENCES.ASTRONOMK. APP. tt.
44
legc
linuum.refractionesin
perpendiculari
etiam(tatuit.mate.
quid
eumfefellerit.
Modus
explorandi
refrachoncsinfolidis
diaphanis. Alij
modiex
fuppofitoprincipio.
Voyez
furles
rayons
droitsetlarfraction
atmofphrique
laPiceV
quiprcde
(p. g~).
On
peu[confu)teraufn)esp.aoet t~156
duT.XIIIet
~57
duT.XVtt.
c.
P.95.Nonmirume(tinventum
telefcopij
ttfeculis
)atui<e,
etcafudemumacnon
ratione
repertumfuifre,
cum
quodprincipia
refractionumveraeruerenon
parvam
di~cuttatem
haberet,
tum
quodjam
datisdifticillimumeffetindededucere
quinam
vicreorum
(phzricasfuperficies habendumacdivernmodocompnutorumf~tuheuenc
cffechjs. Sienim
cognitajam[etefcopij
conftrucHone nihilominusobfcuraadeofuit
ejus
demon~ratio,
uta
plurimis
tentatanecdum
per~cht(uent,
hocenimveredicere
poffumus,
combiendoiton
penferqu'il
aiee~audeuusde
l'intelligence
deshommes
deconcevoiret laformeet
t'anembkgerequis
deverres
qui
devoient
augmenter
et
comme
approcher
les
objetseloignez,
oufairedifcemerd'autrestnvu!MMtnu<bn de
leur
penceuc,
commenousvoions
que
fontles
teteicopes
et
microfcopes.
Surl'inventiondes
tlescopes
etc.on
peut
confulter )eT.XIII.
Voyez
auf!) laL6dela
p.66~
duT.XV!
D.
r.98.
POUR PRENDRE LA HAUTEUR DU POLE.
Obferverla
plusgrande
hauteurdufoleiloude
quelque
e~oitedontladeclinaison
e~
cognue.
Sielleelt
boreale,
ottezladeclinaisondela
plusgrande
hauteurobfervee.
le
complement
durefte
go degr.
feralahauteurdu
pole.
Siladeclinaifoneftauftrale
adjoutez
laalahauteur
plusgrande,
etle
complement
delafommea
90degr.
feralahauteurdu
pole.
E.
p.98.
TROUVERLA LIGNEMERIDIENEINDEPENDEMMENT.
Ayez
unfil
perpendiculaire
furun
plannivell,
etdumefme
point
ouil eftattache
ayez
unautrefilmobile
que
voustendrez
quelqueangleque
cefoit
jufquesauplan
nivellet obfervez par
cesdeuxnisl'azimuthle
plus
orientalet
aprs
aun)le
plus
occi-
dentalde
quelque
eftoile
qui paffe
ducof1borealduzenithcommeil
y
a
pouricy
la
plufpart
decellesdela
grande
ourfe,
de
Caffiope, Cepheus,
la
petite
ourie;
etces
deuxobfervationsfe
peuvent
faireenunemefmenuiten6
ou7
heuresd'intervalle.
Apres
il
n'y
a
qu'a
divifer
par
lemilieu
l'angleque
fontcesdeuxazimutsau
point
dela
perpendiculaire,
etl'onaurala
ligne
meridiene.
HUYOMMA L'ACADMtt ROYALEDESSCtENC)~. AiTRONOMtR. APP. n.
4S
Dbis.
P.p<.
AYANTLAMEKIDIENETROUVERLAHAUTEURDUPOLE.
OBSERVERLAHAUTEURDUPOLE.
Obfervezla
plusgrande
etla
pluspetite
hauteurd'uneexcitefixedecelles
qui
fontversle
pole
commeil
y
enaent'ourfeeten
Cassiopequi
nedefcendent
pas
plus
bas
que30degr.
et
partant
fontlibresd<rfractionfenfible. Lamoitideladif-
ferencedeceshauteurs
jointe
alamoindredonneralahauteurdu
pole.
Ces2ohfer-
vationsfe
peuvent
fouventtaireen6femainesd'intervalle.
Confultez lanote
ap
dela
p.t3
de)'Averti(temen[
quiprcde
furlathfe
provifotrement
admife
parHuygens qu'onpeutngliger
l'erreurdue11*rfrt~ion
atmosphrique pour
)e!
<(he< dont)<hauteur e(t
fuprieure 130".
Ebis.
P.pp.
MANIERE INDEPENDANTE POUR TROUVER LA
LIGNE MERIDIENE.
Par le
moyen
d'unfil
perpendiculaire
fur un
plan
horizontall'onobferveraet
traceral'azimutle
plus
oriental. etc.
C'e
lebrouillondua
delaPice!
qui prcde (p.a6).
Nousne
reproduifons pas
lebrouillon
enentier
puifque
ledit
$
as'accorde
prefque
mott motaveclui.
!i nousfemble
que
la
partie
Ebiseuantrieure la
partie
E
puifque
ENte(t
pleine
deratures
ce
qui
n'e<~
pas
lecas
pour
E.
p~).
P..00.
TROUVER LA REFRACTIONDU SOLEIL.
Nous
nippon!
icila
Fig.
du

8dela
Pice
!,aveclaquelle celleduprfent
brouil-
lons'accorde.
SoitHZle
meridien,
Z lezcnit.P
lePole.S lefoleilfans
refracHon,
V
avecrefracHon. On
prendra
l'azimut
dufoleilAH
(car
avecoufansrefrac-
tioncefera
toujours
le
mefme)
et l
hauteurAVenmcfme
temps.
Et
pre-
mierementicachantl'heure
qu'il
eft
par
le
moyen
d'une
pendule,
l'oncon-
noiftra
par
Htladcclinaifondu
foleil,
et fon
complementqui
e)t l'arc PS.
~) Huy~ntbiftCtttt
partie.
HUYGENS L'ACADMIE ROYALRDESSOENCM. ASTRONOMIE.APP. Il.
~6
outre
lequel
onconnoitaui!)dansle
triangle
SZPlecoitePZ
qui
eftte
complement
delahauteurdu
pole,
et
t'angtc
Z
par
l'obfervationde
l'azimut,
donconcalculera
par
lalecofl
PZ,
dontle
complement
e~
SA,
et
ayant
(ouvraitSAde
VA,
ladiffe-
renceSVfera
pour
larefra~iondufoleilacettehauteur-ta.
0.
p..00. DISTANTIAM LUN~E A TERRA
INVENIRE,
UNDE
ET PARALLAXIS
QUANTITAS
COGNOSCITUR.
A
)'Acad('mie,
en!<S66 ou
)66~,
ontraitadela
p<rt))oxe
detttune:
voyez
le
S7
t )<
p.30qui
prcde.
Les
Regiftresnedifeotptsqce Huygens tttpriiptrtttttdifcu~ion.cequi toutefois peut
fortbienavoirtlecas.
Voyez
auH! la
p.566
duT.XVfoncalcul de
t665
ffrlemme
flijet.
In
ectipf!
!unxobfervetur
cujus
circuti
portio
fit
umbraterreNP
[Fig.~]
cumcirciterdimidiamlunam
obtegit.hocautem
vel
per
maculaslune
dignofcetur,
vel varie
magnitudinis
circulosintra
teteicopium
in
focolentisocularisvifuiobtendendo
atque
advifam
fpeciem
umbrxNP
applicando
[comptez
les
premires
lignes
dela
p. !pquiprcde].
Poterieautemecexac-
tius forfanex
cognicapo~cioneedipticz vizque
lunarisecexmora
eclipfis
circulusumbrx
cognofci
cummotuslunea<blefatis
propecognitus
fit,
\'e!
etiam
abfque
illo~di~anciafolisanodofatiscxa~e
cognitaponatur.Capta
deinde
poft
velance
edip~n,
tuna:diame[er,(aci)e magnitudediametriumbra*
cum
illa
conteretur,adcoque
fcierur
quoangulo
exterra
nobis
(pedetur, quo
datedicoetdiflantiamlunea
terradari.Sit cnimT
terra,
L
luna,
conusumbne
CVD,diameter
umbneinlunetran~tuAB.Efi
ergo
angulus
V adverticcmconi
sequalis
ei fub
quo
fol
nobis
(pe~atur quia
immenfaeft folisdi<tantiaad
diftantiam!unx
comparaca
vel etiamadtotiusconi
CVD
longitudincm(vel
fi
parallaxis
folis
aliqua
detur
5)ejusduplum,
hoce(t
duplaparallaxis
hori-
!)
En
t688Huygen!<vt)uttvecCoM)n),d'tpr!)Mob!trv<-
tionde
celui-ci,la ptrallaxedu
soleil
("laparallaxe"
estdit
couremment, commeonsait,pour dsigner~)t parallaxe
horizont<)e")it!o't8'"(voytzt<p.~toqut!u)t)~p)u<t[,
en
t6so,!tnsobKrvttiondirecte~enviro))8'cequie~<brt
proche
deh
vr~ievtteur; voyezlesp.!92,3~(note7~et
3~8
duT. XV.oubienla
p.308qu!!ui[Con!u)teztUMisur
lavroievaleurlanote
7
dela
p. 307
duT. X!X.
XUYGENii L'ACAD~MtK ROYALE DM SCtENCM. ASTR.ONOM!E.At't'. H.
47
zontalis
~)ab!ataabanguto(ubquo(b!nobis(p(:ctatur
dabit
angutum
coni
V). Itaquc
dacus
cftangutusV,g!' ex. gr.
Scdet
angulusATBfubquodiameterumbrxi'pec-
dacurdatuse<t.
putat .&$'. Ergo
etratioVL adLT data
crit,
endem
proxhnc
obexi-
titatem
angulorumquscanguli
ATHad
AVB,
hoceft
quir85ad.).
ScdcocaTV
datacftindiametns[erra:ob
angulum
V
datum
gt' e~quc
circitcrVT 30
)~.
C!).
Ergo
(ht ut
85
+
3t
ad
gt,
hoceftut t 6ad
~t,
icai
r~
adaliud
ncmpc30},
ernhicnumerusdiametrorum
terrestriumqui
concineoturrecta
LTqua*
cil dithocia
luna:aterra.
Fb:s.
P..o.. POUR TROUVER COMUIEN LA REFRACTION DE
L'ATMOSPHERE ELEVE LE SOLEIL.
Vide
Hguraul pagina:prxcedentis[Fig.~].
ro(bnsen
premier
lieu
que
lefoieiln'a
point
de
paraUaxe
{en~bte,
cotntnel'onl'a
anezreconnu
parl'exprience.
Etc.C'eft)cbrouillon dela
premire parue
du

8de
la
p.3!quiprcde.
Fter.
P.t0!.
Pourtrouverlarndiuecho(efansl'aided'une
horloge
a
pendule
Etc.C'eft)e
brouillon deladeuxime
partie
du
8.Huygens ajoute:
Maisla
premiere
maniree(tmeil-
leureet
plus
facile.
H.
!07.
MANEK.HPOURTROUUER LESHEUX DESESTOILES
FIXESPARLE MOYEND'UNE HORLOGE APENDULEET DES
FILETS,
COMMEAUSSILEUR REFRACTION.
&Nov.!666.
Premierement pour
trouuerlesdiffrencesdesAfceniionsdroitesl'onn'aura
qu'a
fufpendre
deuxfilecsavecdes
poids
enbas. Etc.C'ef~lebrouillon du deh
p.
:R
quiprcde.
Nousavonsobfervla
p.
:8
quterfctnb)eccre
antrieur endate
au~,e[cn
effet dansleManufcrit Clebrouition du
5prcde
celui du
4.
Ce
MS'\
noust'avonsditdans
)'Averti)Tement, eorrefpond
au
5"
)ntindeta
p.~p
duT.
XV. Le
brouillonM
correfpond profque
motmotaveclaPiceluet'Acnd~mic.
APPENDICE III
HUYGENS L'ACADMIEROYALEDESSCIENCES.
ASTRONOMIE.
[t666]')
TROUVEE LA DttTANCt DE LA TZRRt A LA
LUNE,
PAR LZ DtAMETTUAPPARENT
DE LA LUNE OBSmv A DEUXDUTBMNTiM HEURESZN UN MMME
J OUR
OUNUJ CT
ET SA HAUTEURPRISEEN ME~METEMPS.
L'on
fuppofeque
l'obfervationdudiametre
apparent
fefaieavecune
trs grande
exactitude
par
le
moyen
desfiletstendusdansunelunette
d'approche,
aufoierduverre
oculaire;
etd'autant
qu'il y
aura
plus
dedinerencedehauteurdelaluneauxaob-
HUyG):M t/ACAUMtE ROYALEt)M SCIENCES.ASTKONOMtE.APP. Ill.
49
(ervationsd'autant
plusprecis
feralecalcul.Et lemieuxeftdetesfairealors
que
la
luneeft
pres
defon
apoge
ou
perigee
acaufe
que
fadiftancenevarie
pas
fenfible-
mentalorsentrela
premiere
etderniereobfervation.
SoitD
[Fig. 8]
lecentredelalune,
A lecentredela
terre,jointspar
ladroite
AD,
et
qu'unplan
men
par
ces2centres
couppe
laterreetfatlclecercleEFG.
Oril faut
fcavoir,quepuisqu'onfuppofequ'aux
deuxobfervationsladiftancede
laluneaucentredelaterreefi la
mefme,que
la
grandeur
dudiametre
apparent
dela
lune
dependuniquement
de
l'angle
defahauteurfur
l'horizon,
enforte
que
cet
angle
cfhnt
pluspetit,
lediametre
apparent
fera
pluspetit
aufn,
acaufe
que
ladiftancefera
plusgrande
entrelaluneetl'obfervateur.
Soitmaintenantle
premier
lieudet'obfervateurenE d'oulaluneDaie
paru
clevecfurl'horizonde
l'angle
DESde2
degr.
etfondiametre
apparent
de
30'.2~
Et
quequelques
heures
aprs,
lemefme
obfervateur,
mais
tranfporcpar
lemouve-
ment
journalier
delaterreen
V,
aieobfervlahauteurdelalunede
56degr.
etfon
diamtre
apparent
de
30'.44.
Il eftcertain
que
fiau
temps
dela
premire
obfervation
enE unautreobfervateurfefuttrouveaun
point
ducercle
EFG,prenonsque
ce
foiten
F,
oulaluneD
luy
euft
paru
eleveefur l'horizonde
56degr.
il eft
certain,
dis
je, qu'ily
auroitveufondiametre
apparent
de
~o' parcequecomme j'ay
dit,
cediamtre
dpenduniquement
delahauteur
plus
oumoins
grande
delalunefur
l'horizon,
enforte
que
de
quelque
lieu
qu'on
l'obfervehautede
56degr.
fondiametrc
yparoiftra
de
so'
Pourtrouverdoncladifiance
DA,
nous
fuppofonsque
au
mcfme
tempsqu'on
aobfervlalunedu
point
E ouelleeftoithautede12
degr.
et
(ondiamctre
apparent
de
30'.2~
unautreobfervateurl'aobfervedu
point
F,
ou
elleavoitlahauteurde
56degr.
etd'ounousfcavonscertainement
que
fbndiamtre
devoit
paroifirede30'
etces
(uppotitionsfaites,je
trouvela
regle
fuivante
pour
calculerladiftanceAD.
Regula.
Sit
data,
exdiametrorum
ratione,
major
difhntialuneEDadminoremFD
qux
100000ad
ppo~S.
Fiatut DE adDF itafinusaltitudinis
majoris
DFT ad
aliam,

qua
auferaturfinusaltitudinisminorisDES.Et utrefiduumaddifFerentiamdiftan-
tiarumED,
FD,
itaeritearumfummadimidiaadfemidiametrumTerr~, in
partibus
qualium
diftantia
majorpofita
fuit tooooo. !!incvcroet difhntiaDAdata
erit,
quippeque
nt
hypotenufatriangulirc~anguti
AOD,cujus
tausunumDOeftfinus
compl.
minorisaltitudinis
obfervat~,
alterumveroOA finus
ipfeejus
altitudillis
jun~us
terrefemidiametroEA.
') ManuscritC,p. t~<:6.
Les
p.
noet !a8 du
ManMcritCportentrcspectivemcnticsdaCM
dunov. etdu
g!
d<!c.t666.
HUYGKNXA t.'ACADMt ROYALR))K.SSCtbNCM. ASTRONOMtE.APP. HI.
5
Denion~ratio
Reguta?prxcedentis.
Producantur
At'\ AH,~nc pcrpcndicutares DN,
DO. Et inreda FN fumatur
FH.xqua)i.sHO[Fig.8].
Quadr.
AD
xquaturquadratisAF,
FDet
duploj]
AFN. Ar idem
qu.AD
quaturqu.'s
AE, ED,
et
duplo!)
AEO.
Ergoqu.aAF, FD,
cum
dup!o[)
AFN,a~quaiia qu."AE,
EDcum
duplo
j~]
AEO. Et ablatis
utrinquequ.~a:qu-
alibus
AF, AE,
cric
qu.
FD cum
duplore<~ng.
AFN
xquaiequ
ED cum
duplo
AEO. Underurfus
aequatia conferantur,
hincnimirum
dupl.(] AEO,
inde
dupl.!] AFR;
Relinqueturqu.
ED
a:qua!equ.
FDcum
duplo)) AF,
RN.
haquc
qu.
ED
fuperatqu.
FDhoc
duploQ AF,
RN. EUauremidemexceiTus
qu'
ED
fupraqu.
FD
squatisre~angnb
exfummaetdifferentiaduarum
ED,
FD.
Ergo
et
r")
ex
AF,
RN
aequabitur EJ
exdiRerencia duarum
ED,
FD.
Ideoque
critutRN
addiRerentiamduarum
ED, F!),
itaearumfummaad
duplam
AF.
Quia
vero
datur,
exdiametrorum
obfervatione,
ratioEDad
FD;
Sequitur,
fi
ponatur
ED
parcium
t ooooo,etiamFDintalibus
partibus
datam
cfle,adeoque
et fummam
utriufque
et
difTcrcndnm. Sedetrc~amNR
qua:
ettdifferentiaduarum
NF,
OEdatameneinfimi-
libus
partibus
ficoftendetur.Etenim
quiaanguli
altitudinis)uns
fupra
horizontem
in
utraquc
obfervationedati funt
DES, DFT,
et
anguloquidem
DES
scquatis
eft
HUYGENS t/ACADMtE ROYALEDMSOKNCES. ASTROKOMfH.APP. !!).
5'
angulusEDOin
mangutore~angutoEOD. paterponta
ED
partium
100000fieri
EOfinum
anguli
EDOfeu
DES,ideoque
datamelfe.Cxterumet FDcumdata
fit,
etdataitemratio
ejus
ad
FN, nempe
ea
qux
e(t
radij
adfinum
anguli
dati FDN
ipu
DFT
a~qualis; patet
etFNdatam
fore,inveniriqueipfam
faciendout ficutradiusad
finumFDN itaFDadaliam.
tiaque
auferendodatamEOfive
ipfia:quatem
FR ab
FNdata,
etiam
rcliqua
RNdabitur.Etfaciendo
itaque
utRNaddi~eroniamduarum
ED,
FDitaearumfummaad
aliam,
caerit
dupla
AF; queitaque
dabiturin
partibus
qualium
EDerat t ooooo.
7~').
TrouverladiflancedelaLuneauCentredelaTerre
par
deuxObfervations
defondiametre
apparent,
etfeshauteursfur
l'horizon,prifes
enmcfmcs
temps.
Suppofque
ladiftanceentrelaLuneet lecentredelaterrefoitlamefine
auxdeuxObfervations.
Regle.
LesdiftancesdelaLunel'observateureftantenraifoncontrairedesdiamtres
obfervez,
L'on feracommela
plusgrande
diftance
(que
l'on
fuppoferaegale
au
Rayon,parexemple
det ooooo
parties)
eftlamoindre
diftance,
ainfilefinusdela
plusgrande
hauteurdelaLuneune
quatrime;
dela
quelle
ono~cratennusdela
moindrehauteurdela
Lune,
etcommelerct~eeftaladifferencedesdeux
dnhnces,
ainfiferaleur(bmmeaudiametrcdelaTerre. Enfuitede
quoy
l'onconnoi~raaun)
ladiftance
requifede
laLuneaucentredeta
Terre,
carcefera
t'hypotcnufc
d'un
trianglerectangle,
dontl'uncotteeftlefinusdu
complment
delamoindrehauteur
obfervec,
etl'autre
compof
dufinusmefmedecette
hauteur,
etdudemidiametre de
laTerre.
Silahauteurefhntde2
degr,
lediametredelaLuneeftde
30 2"
Etlahauteurcftantde
~6degr.
lediametrceftde
30'.
L'ontrouvera
par
cettemthode
que
ladiflancedelaLuneaucentredelaTerre
eu'environde
33
diamctresdelaTerre.
[?]
C~).
!)e 60
pieds
ouverture de 6
p.
81.
:o
fois.
qui
fait 60 ouverture de 200
fois,
avec un oculaire de
pouce
~) Lapartie
Il decet
Appendice
est
emprunte
a)a
p. 233
duManuscritE. La
p. =$4porte
ln
datedu
a~
novembre
168o,
maiscommeil
s'agit
dans)ecasdela
p. 25.3
d'une fet:i!tccolle
dansle
Manuscrit,sa
dateef~incertaine. Elle noussembteetredc
t6~6bienp)uttquedc
i6!!o
puisque
la
rgle,
ainsi
que
lesdonnes
numriques,
sont absolumentIcsmmes
que
cellesdein
partie.~qui prcde.
~) f.a partie
(' est
emprunte
la
p. a~
duManuscritE. !)
s'ngit
ici aussi
(conipnrcx
la
note:)
d'une feuiNecolledansle~!anuscri~.Ladatetant donc
incertaine,
nousnvo))!; cru
pouvoir
la
reproduire
ici.
HUYGEKS L'ACADMIEROYALE UESSCtENCM. ASTRONOMjK.APP. Ut.
52
faitvoirlediametredelalunedet oo
degr.puisqu'elle
eft
d'un
degr.
C'eftadire
500
lieues
d'Allemagne
fous
l'angle
detoo
degr.
ou
lieues
fous
degr.
oui lieue
fous12min.
)
degr
cHta
partie
defadiftancede
l'oeil,
doncaladifhncede
5~pouces
c'eft
pres
de
5pieds
l'onverraunrondd'un
pouce
dediametredemefme
qu'une
tache
delalune
qui
a
5
lieuesdediamtre.
Et
2~lignes,
acnemefinediftancede
5pieds,
commeunechofedanslalunede
t'c<tenduedeticue. Et unechosede
lieue,
commeferoitlavillede
Paris,
comme
i}tignes
ladiftancede
5pieds.
Comparez
avecla
pr~fcnte
PiceC'la
p.351
duT.VII
(!enre
de
Huygens
Colbert du
9
aottt
'673).
APPENDICE IV
HUYGENSL'ACADEMIEROYALEDESSCIENCES.
ASTRONOMIE.
['674]
La
prCentepage
du Manufcrit
E')
faitbien
voir,
commenousl'avonsdit la
p. qui pr-
cde, que
lors de leur commun
fejour

Paris, Huygens
et Roemer
converfaientfur desfujets
d'agronomie. Commenos noteslefont
voir, Huygens
n'a
paspris
la
peine
debien
rdiger
cette
Pice.
P. Rmer.
Suppofico [Fig. 9] angulo
in (ote ACB
(
circulis
per
vercicem et
per polum)
altitudinis variatio eft ad
tempus (tempus
fcilicet
quo
arcus variationis
altitudinis
mergitur
infra
parallelum
horizontis
pcr
folem
cranfeuncem)
ut ABad
')
Manuscrit
E,p.7.
La
p.
26
porte
datedu
ip
dcembre
1674.
HUYGKXS L'ACADMtEROYALE DM SCIENCES.ASTRONOM!E. At'P. tV.
54
AC. Declinationis variatio ett ad
tempus (tempus quo
arcus variationis declinationis
mcrgitur
infra eundem horizontis
parat!e)umpcr
folem
tranfeuniem)
ut BA ad
BC*).
!PVOmcridianus.
Vvertex, Ppolus.
PCV
angulus
in
fole [c'enl'anglequi plus
haut
s'appclaitACH].
QR a:quator.
DA
parall. xqu.
HO horizon. DC
parall.
horiz.
AC variatio altitudinis
~).
GF arcus
xquatoris
ieu
tempus quo punctum
A ferius
attinget parat!e!um
horiz.
CD
quam pundum
C.
BC variatio dectinationis
~).
EF
tempus quo punchim
B tenus
attinget parai.
horiz. DC
quam pun~htm
C
').
Ergo
variatio altitudinis AC ad
tempus
GF non ett ut AC ad AD hoc eft ut BA
ad
AC,
niHcum arcus AD non differt
GF,
hoc
e(t,
cum fol eft in
a~quatore.
Itcmque
variatio declinationis
BC ~)
ad
tempus
FE non eft ut BC ad
BD,
h.e. ut
BA ad BC nifi cum arcus BD non disert ab
EF,
hoc eft cum fol eft in
aequatore.
Solc autem non in
sequatore pofito,
cru ratio AC ad GF
compofita
ex AC ad
AD,
feu BA ad
AC,
et ex DA ad
FG,
hoc eti et ex ea
quam
habctnnus arcus PA adnnum
rocum
6).
') tci
!esoleil est donc
suppos
setrouver au
point
C.
Quant
la
~variatio"
desa
hauteur,
elle
resut'e
appircmment
d'un
d~pjtcement
fictif du
soleil, indpendant du
mouvement
diurne,
avec unevitesseconstantef deC en
A,
enun
temps
CA. Si AD
dsigne
ie
temps
dans
tequc)
le
point
A est transfrenD
pnr
suitedumouvement
diurne,
lavitessenommet tant
sup-
posegale
lavitessetineairedecedernier mouvementdu
point A,
ona:
altitudinis variatioA
(temps) temps
AD
(ou plus
brivementCA
AD)=*
AD
AC,
puisque
dans le
petit trianglerectangle
DCACMestla
perpendiculaire
sur
l'hypotnuse.
On
aurade
mme,
en
supposant
cette fois
que
lavitessedumouvementCA sott telle
que
lat'cm-
posante
Cil decemouvementait lavitessevsusdite
(ou
bien
que
lesoleil se
dplace
deCf/) Il
aveccette
vitessev):
declinationisvariatioCH
(temps) tempsBD(ou plus
brivementCB:
DD) =
A13:CD
(mmetriangle).
).
C'estdire
qu'it
estbien
plussimple
de
neconsidrer que
lesrelations
gomtriques
A: AD=
A!) ACet CB BD= AB CB sans
parler
de
temps
ni devitesses.
3) TA!(voyez
lasuitedu
texte)represenfct\'ctiptiqucdontun pointddterminJ vie))tcnt(poit)t
delacirconfrencedecercleCD
parallle

l'horizon) aprs
uncertain
temps.
Lesoleil
qui
au
commencementdece
temps,p.e. midi,setrouvait
parhypothse
au
point
considrede
t'ectip-
tique
nevient
cependant pas
en 1ence
temps,
maisseulementenA
par
suitedesonmouve-
ment
propre
dans
l'cliptique.
L'arc IA estconsidrcommeune
~variatio"
dansla
position
dusoleil
laquellecorrespondent
la
~variatfo
attitudfnis"CA
(ou AC)
et
ta~variattodectina-
tionis"19
(ou !),
9tant le
pied
delanormaleabaissede1surAD.
!) est evideot
qu'il n'est plusquestion
dsormaisd'un
~angutusin!o)eACB",c.a.d.d'u))
soleil setrouvant au
point
C.
-*)
Commelasuitedu texte lefait voir lavritable
"variatio
declinationis"n'est
cependantpas
CBouBC
(note 2)
mais9 ou9
(comparez
lanote
3).
')
Xousavons
corrig"punctum
B"en
"punctum
C".
HUVGKM A L'ACAUMtEROYALE UKSSCtENC~. ASTR.ONOMIK.APt'. iV.
55
Et ratio BC ad
FE,
componecur
ex ratione BC ad BD feu AU ad BC et ex 13Dad
FE, qus
eft ea rurfus
quas
ternis arcus PA ad finum totum.
Dum
punc~um ecliptica-
T meridiano venic in
I,
fol fccide
putetur
arcum IA.
tuncenim variatio altitudinis erit CA. variatio declinationis cric 3-1
3) '').
Habenrur duaefolis altitudines
xquates
ante et
poft
nieridiem,
et
tempora utriufque
obfervationis noma
horologio quod
ad mediam dierum menfuram
temperacum
eft.
Qu~ritur
quam
horam indicante
horologio
fol fuerit in meridiano. Datur dec)inatio
folis et
poli
altitudo
prter
altitudines folis obfervatas: Item variatio ahicudinis folis
in dato
exiguo tempore, puta
t Hinc
angulus
in
(b!e,
et
reliqua abfque
calculo crian-
gulorum
fecundum mechodum Romeri.
Lesconsidrations
qui prcdent
n'tant
p9.<funiftmtnentexp)ici[es,i)nenouseftptsponib)c
d'indiquer quene~t<i[preifmen[!t~~hodusR.oemeh''fervan:
rfoudre
le problmepropof.
En 1668
Huygens
avait
djt
rfolulemme
problme
enfefervant du
"calculustria nglilorum":
voyez,i)itp.36pduT.XV!taPiecein[itu)e:~Adinveniendastongi[udinesinmari.exduabu.<
~quaHbus
folisaltitudinibuset hora
pendulorum" qui
conf~ituenotre
Appendice1
laParsPrima
de
i'~Horotogium
ofciHttorium. CettePice
eft parfaitement
claire. Lanotea
que
nous
y
avons
ajoute
faitvoir
que
lauHi
Huygensparle
d'unfoleil fetrouvant enuncertain
point
i dela
Fig.
t ip
o)efolellnefetrouve
pas
enralit: ce
point
nous femble
analogue
au
point
C dela
pr-
fente
Fig. 9
olefoleil eftdit fetrouver
(voyez
lanote
3
dela
p. s~)
fans
qu'il
enfoitainfi.
") Rapport que
nous
dsignonsaujourd'hui simplcmentpar
sinPA.
Les deux filets et la
ligne qui joint
les filets demeurent dans
lamefmepofture aprs
et devant le mouvement de la lunette
par
le
contrepoids,
et fi le
rayon
vifuel de la
lunette eft
parallele
ala
ligne qui joint
les
ntets,e!tevi(eratou(joursaumeimcobje~,
') L'AppendiceV,
dontletextea
djtcit
en
partie
la
p. t~qui prcde,
est
emprunt
aux
p. 34-37
duManuscritF. La
p. gp
eHdate16 Nov. 1680
Parilijs.
La
partiesuprieure
de laf.
33-34 manquepar
suited'une
lacration, de
sorte
que
ledbutdutextedela
p. 34
nousfaitdfaut.
A HUYGENS L'ACADMIEROYALEDESSCIENCES.
ASTRONOMIE.
[Fig. 10bis]
APPENDICE
V
[i68o]')
Le
poids
X eftattachahun
anneau
qui peut
tournerfurle
tuyau
delalunette.En
premier
lieuce
poids
tiendralalunette
pendue
commedansla
fig.
t
[Fig. t o].
Puisontournerafon
anneaud'undemi
tour;et
ilren-
verferalalunetteet latiendra
fufpendue
commedansla
ng.
2
[Fig.
to
bis]
lesfiletstenants
tousjours
auxmefines
points
de
lalunette.
Il fautvoirfi lcn)ctDn'em-
percherapas
l'oeil.
J e
crois
que
non,par
ce
que
la
prunelle
eneft
fort
proche.
Autrementil faut
mettreunanneauaufit.Le
poids
X
peuttremper
dansdel'huile
ou
fijrop.
HUYGKNX L'ACAUMtEHOYALEDM SCtRKCM. ASTKONOMtK.At'P. V.
57
maisfiellee(tinclineeacette
ligne
de
jon~ion
lalunette
changerad'objet,
enlaren-
verfantoua
demy
feulement.
Lamauvaifecentrationeft
comprife
danscetteverification. Si le
rayon
viluelAB
n'eft
pasparallele
ala
ligne
CD,
il tourneradansunefurface
coniquequi
aurala
ligne
CD
pour
axe. Et
puifque
CDdemeureimmobilece
rayon
vifuel
changerad'objet
entournant)alunette. Et en larenversanttout afaitce
rayon
vifuelferaautant
inclind'uncoflfurte
plan
azimuthaldes
filets,qu'ill'efloitauparavant
del'autre.
Z.MM~~
d'approche
avecMM
~M<C<~<fC
~M
foier,lequelfe
~~OM~'e
toujours~<7<MW~
aucerclemeridien.
Pourobferverlesdifferencesdesafcenfionsdroitesdesefloiles
fixes,
entreelles
etd'avecceUedes
planetes
etdufoleil.AB
[Fig.
i
lunette
adeuxverres
convexes,
avecunfilaufoiercommunenC. Cefileftdansle
plan
vertical.Lalunetteeftfus-
[Fig.~] ]
penduepar
lesdeuxfilets
AD,BE,
dontlesboutsd'enhautfontattachezadeux
pe-
tites
avancesde
leton,
(ce)!eesdansunmur
qui
(bit
difpos
nordet
zud,
commeles
coftexdesfentresmcridionales et
feptentrionales
del'obfervatoire.
8
UYGENS L'ACAHf:M)HROYALE DESSCtENCM. ASTRONOMtK.APP. V.
5~
EnAetBil
y
a deuxmorceauxde
tton,
arrtez furlalunetteet
fendus,
dans
tcfquds
[ienenilcs
filcts,
prenezpar
unevis.Lesditsfiletsfontferrezauxbouts
D,
E dansdesfentes
verticales,
par
unevis.Maisduco~Ecette
piecequi
tientlefilet
pourra
s'avanceretreculerfurl'avancefixe.
AuxdeuxboutsdelalunetteABon
fuspendrt
des
poidsqui trempent
dansde
t'huik commeenmonniveau.Oubienun
poids
X aumilieu.
[Cne
dernire
phr<fe
a
t
ajouteplustard.
Heneft
dememedupoid~X
etdu
trpiedcorrefpondant
dent
itFfg.
t).En
meme
tempsHuygens
biffa
dans'tangure
les
poidsfufpendus
enAetBetleurs
trpiedt;
nousles
avonsdonc
omis.]
Par k
moyen
d'unelunetteKL
[Fig. a] pendue
aun
fimple
filet,
etmobilefur
le
pivot
M, qui
la
joint
ala
pieceperpendiculaire
MN,
l'onobserveradeux
gaies
hauteursd'unemefinetoile
fixe,
versl'orientetversle
couchant cequi
(everraexa~e-
ment
par
le
moyen
dufilethorizontalaufoierdesverres.
L'on
marquera
ala
pendule
le
temps
entrelesdeuxob)er-
vadons.Lelendemainou
apres
onobferveraderechefla
mefmehauteurorientaledelamefmeefloileetl'onremar-
quera
l'heuredecetteobfervationetl'on
ajuftera
lalunette
ABenforte
que
i'e~oueCcrencontredevantelleafonfilet
jugement
lors
que
lamoitidu
temps
entrelesobtcrva-
tionsdu
jourd'auparavant
foit
patfedepuis
lademiere
obfervation.Alorson eftaffur
que
cetteeftoileeftau
meridien.
Maisileftencoreincertainfi lefildelalunette
AB,!ors
qu'onluy
hauderaetbaiueralebout
B,
fuitexa~ementle
cerclemridien.Car il fe
peut
faire
que
le
rayon
vifuelde
lalunettefoitinclinfurle
plan
azimuthalcommundesdeuxfilets
qui
latienentfus-
pendue,
et alorslefildelalunettenefuivra
point
lecercleazimuthaldesfiletsmais
unmoindrecercle
parallele
acet azimuthal
[Fig. t~J .
13]
~4
Cemoindrecercleence
cas,
pa<Iant par
t'e~oitle
qui
eft
L~'g' 3J
precifement
dansle
meridien,
il s'enfuit
qu'il coupe
le
meridien.Maiscedevoiteitrelemeridienmefme.
L'onconnoi~rafi lavifuelledela
!unec[e,hau(ee
ou
baiffe,
demeuredansunmefme
azimut,
par
lerenver-
fementdela
lunette,
dontl'inventionfevoidauxdeux
pagesprcdentes.
En
marge:
Lamefmelunette
pourra
ferviret
pour
prendre
les
egales
hauteurs
d'efloile,
efiant
iuspendue
par
un
fil;
et danslecerclemeridienefhnt
fufpendue
par
lesdeuxbouts.Pourle
premierufage
onattachera
tahmccredansla
piece
MN
[Fig. 12]
commeunebalancemaismoinslibre.
HUYGKNiiAL'ACADMtf. ROYALE RESSUEKCM. Ai.TKOKOMH:.At')'.
59
Lardactiondecette Piceeft
pofrcrieure
d'unanenviron cellesfur leniveaude
Huygens,
publies
en
janvier
et fvrier !68odansle
J ournal
des
S<vans,voyei!)a
fuitedu
prfcnt
Tome.
t)
y
avidemment unecertaineconnexionentrelesdeux
fujet!.
Et autHentrelesinf~rumentsde
Huygenset
l'
~a)nphioptrafivetubusreciprocu.'i"de 1675
de
Roemer,djmcntionoepius
haut
(note
17
dela
p. ) i)
etdont ontrouveune
defcription
dansla
~BaHs
af~ronomia'"deHorrebo~
Nous
ignorons
fi les(nUrumentsdont traitela
prfente
Piceontrellementtconftruits.
OPPOSITION DE HUYGENS CONTRE
UNE THSE DFENDUE PAR LE FILS
DE COLBERT AU COLLGE DE
CLERMONT PARIS').
') D'aprs
le
J ournal
d'Olivier Lefvred'Ormessonle
jeune
Colbertdfenditsesthsesle 11et
le 12aot 1068. Le
premierjour it~soustint
desthsesen
philosophie
desdiesau
roy". ,,Le
lendemainy
y eut
unsecondactede
mathmatiques".~,La
cour
yestoit
en
sygrande
foute
que
l'onne
pouvoit
seretourner dansla
place J amais
il ne
puty
avoirune
plusgrande
assemble
de
personnes
de toutesconditions". D'Ormessondonne lesnomsde
plusieurspersonnesqui
prirent
la
parole
le
premier jour.
H n'tait
pas
encoreconnu
que Huygens
a
prispart
au
"second
acte". Le
J ournal
en
question
at
publipar
M. Chcrue)danslaPremireSrie
(HistoirePotique)
dela
"Collection
dedocumentsinditssur l'histoiredeFrance
publ. par
lessoinsduministredel'instruction
publique".
Kou.<citonsleT. n
(tdditoy:)
deia
pu-
blicationde M. Chrue)
(Paris,
Imprim. Imp. MDCCCI.Xi).
Chruel dit tort dansune
note
qu'il s~agit
dusecondfilsde
Colbert, J acques
Nicolas
(n
en
1654,plus
tard
archevque
de
Rouen).
Ladfensedesthses
par
)e
jeunemarquis
de
Seignelay
estaussimentionne
par
le
marquis
deSaint-Mauricedansses
"Lettres
sur laCour deLouis
XIV",
d.
J . Lemuine, Paris,
Cal-
mano-Levy, ipio. D'aprs
Lemoinecettedfenseeut
lieu,
non
pas
lei et)e maisle
ap
et le
30
aot. En
effet,
le
marquis
critdanssalettreLXVtdu
a~
aot !668auducde
Savoie,
CharlesEmmanuel
!Hicr[Cotbert]
mevisita il mevint
prsenter
son
filsqui m'apporta
desthsesde
philosophiequ'il
doitsoutenir dans)e
collge
deClermont". Et danssalettre du
3
aot suivant aumme:
,,Revenant euxthesesdufijsdeM.deCotbcrtquei'on
nommele
marquis
de
Seignelay,
ii
y
eut encore
plus
deconfusion
qu'A
VersaiHes.
J amais
il
n'y
avaiteu
unsi
grand
concoursde
personnes
de
qualit
en
pareille
occasion
D'aprs
laGazettede
France
(t668, p. ot~)
cite
par Lemoine,
le
jeune
Colbert dfenditle
premierjour
sesthses
~tvectantdc vivacit,
denettetet de
vigueurqu'il tonna
toutet'assembiee.. te
joursuivant
ii ne
surpritpas
moins
agrablement
tout cebeaumonde
par
tesuccs
qu'il
eut encoredansles
chosesles
plus
difficilesdes
mathmatiques".
Nanmoinsle
marquis
deSaint-MauricecroitdevoircriredanssalettreCXLII dut
Sept.
tC/a
auduc de
Savoie:
le
marquis
de
Seignelay
fils
[deCotbert]
nefera
jamaisgrande
figure;n'y
a
pasdcgniesifaibtea
laCour etdanslesconversations
ai'armc,on
a
remarque
qu'il ne
savaitce
qu'il
disaitet
qu'il
sait
peu".
CONTRATHESIN
9.
D'. DESEIGNELAY!NCOLLEGtO
CLARAMONTANOPOSTREMUMDISPUTANTES.
[Aot 1668]
Aug.[t6<!8]').
Hta
hypothefis qu~e
ne
quidem
inter
hypothcfes
numerari merecur male cxtens
hypocheribus
terram
circumagentibus
tolerabilior dicitur.
Hypothefis Cefalpini
ne
quidem
inter
hypothefes
numerari meretur.
Ergo
&c.
VerslafindeII
Qu<eftio~(~Pianetas
inCirculisnonin
fpha'rismoueri")duLiberTertiusdefes
~Qu~ftionesPeripatetice"
de
!5p3 (Venetiis.apudiuntas)
Andras
Ca:fa)pinus(tecibrebota-
oifte)
met
l'hypothfeque
la
terre, laquelle
encenfefetrouver aucentrede
i'untver-i,potT~de
unmouvementderotationfort
lent;
elleferaitentranetant toit
peu par
lemouvement diurne
du
ciel,
etcelaun
peuobliquement(cequi explique~fotem
nonferri
(emperfuper
eaMem
partes
terre: ideonon
fempcr
funt eedemterre
one,
fed
que
nunctorrida
eft,aliquando
erit
frigida,
&
(:-
converfo"). Or, ,,iudic*ndum
etthuiufmodi motumterreeius
gratia
inHitutum
ene,
ut coeium,
vndeomnisvirtus
defcendit,
fecundumalios
tique
alios
afpedusrcfpiciat". pcnfe que
cemou-
vement, imaginpar lui,
delaterre
explique
t~n! ta
prcefnon
des
quinoxesque
les
gocentriftes
attribuent
gnra)ement
aunmouvementdela
~fpherao~va"; ,,cum
enimterrainoccafumfe-
ratur,
videtur o~<ua
fphert
inortummutari etc. C'eft
apparemment
cette
hypothfe-ciqui
fut
dfendueau
collge
de
Clermont,
avec d'autres
thfe!, par
le
jeuneCotbert,
et c'eft
pour
fe
conformer au
<ty!e
du
collge,
otes
jeunesgensapprenaient
a
ergoter, queHuygens
dansla
pr-
fentePice
procdeparmajor,
minoret
conclufio2).
Les Univerntes",
dit
Tannery"aprs
avoir
longtempsprfid
aumouvement
inteiiedue!,
enavaient
perdu
)a
direaion,
et
quand
clles
n'y
craient
pas
des oMacfes
par
leur
aveugle
attachementauxtraditionsfurannesdela
fcoiafhque,
ellestaientaumoins
incapables
defetransformer
pour
fe
pHeraux
befbinsdes
temps
nouveaux"
~).
Ce
jugement,appliqu
au
collge
de
Clermont,
nous(embieenvrit
trop
fvre: n'oublions
pas
') La
Piceeft
emprunte
aux
p.
t6t8du ManuscritD. Le
jeunemarquisdeSeignelay
dontil
s'agit
est
J eanBaptisteColbert,
nen
1651,fils homonyme
du
grand
Colbcrt. On trouvera
son nomaussi dans notre T. VII. !) est surtout connu commeministredelamarine
parle
bombardementdeGnes
qui
eut lieu
d'aprs
sesordreset en sa
prsence
en
t68~(~Histoire
des
Franais"parJ . C.
L. Simondede
Sismondi,Paris, iS~t,
T.
XXV,p.<).
') Voyez
un
peuplus
loinlanote
ajoutepar Huygens
en
marge:"Hic
~r~etc."
qui
prouvequ'il
a
pris
la
parole
encetteoccasion.
~) P.Tannery ~Les
Sciencesen
Europe 16~8!7!5",
dansle T. XIVde
~Histoiregcnratedu
!V' siclenos
jours" (dir.
E. LavisseetA.
Rambaud,
'994).
Ot'i'0smo\ ))R J )L'YG)-:NXCUMUF. t. \(. t))f~): [)f;) K~)!)LRf'AU LE FfLS KTC.
que
!el're['ardie'.
4),
bienconnu
tiuy~e!). y
a
enfei);r)e
verslafindefavie
~),teque)
taitun
homme de
grande
valeur
~).
Notonsen
particulier que
Pardies
s'exprime
de<e))c manire furie
mouvement derotation
(diurnep.e.)
dela
fphercoudes fphcre~
Ctie~ct
qu'onpeut
douters'il
croyait
fermement t'exiftcncc
ohjc~ive
decesmouvement;
~).
Probominorem.H!a
hypothensque peccat
contra
ipfas
rationes
mathematicas,
nondbetnumerariinter
hypothefes. AtquiCefalpinihypothenspeccat
contra
ipfas
rationesmathematicas.
Ergo
&c.
Probo
majorem.
Noncnime(t
hypothefisfedparalogifinus. t!ypothensautenua)ix
ctledebetut faltem
pha:tiomena cujus[lisezquorum]gratiafuppofita
eftexea
fequi
ponfnt.
Probominorem.Illa
hypothenspeccat
contrarationesmathematicas
exquahypo-
thcueosmotus
quorumgratiapofita
e(t
fequi
non
potTe
mathematicisrationibus
evincitur.
Atqui
ex
Cefalpinihypothefi,
motum
pra:cenionis spquinocHorum cujusgratia
in-
flituta
e(t,fequi
non
poire,
mathematicisrationibusevincitur.
ErgoCefalpinihypo-
thecis
peccat
contrarationesmathematicas.
Probo
minorem,
et
primo
hxc
pono
fundamenta. Puncta
a:quinodiatia
eueinter-
(ectiones
Aequatoris
et
Ec!iptica*.
Pnecemonem
xquinoctiorum
efTetrannationem
inamlentifimam
punctorumsquinoctiatium
adalia
atque
aliainterfixas
loca,
nvehoc
motufixarumfivealia
quacumque
rationeefficiatur.
~am
fic
argumentor.
Si obmotuma
Cefalpino
terra:attributumnec
xquator
nec
ecliptica
interfixas
f!tum
mutant,
fequitur
necinterfecMones
xquatoris
et
ec!iptic~
ficuminterfixasmu-
tare
potle.Aiqui
obmotum&c.
Prohominorem. Siin
hypothefi Cefalpini
non
xquatoris
coeleflis
po()tus
inter
fixas,
multoque
minus
poutusccuptica*pendent
a
pofitutelluris;
ergo
obmotum
quem
telluri tribuitnec
a:quator
nec
ecliptica
utummutare
poterunt.Atqui
in
hypothefi
Ccllpinixquatoris
coelettis
poutusmultoque
minus
eclipticsependent
a
pofitu
te!-
luris.
Ergo
&c.
En
marge:
hicdixerunt
eclipticam
coete~em
quidem
ntumnon
mutare,
fed
eclip-
ficamterreftrem.
quod
abfurdifnmumeftcumnullafit
eclipticacerreftris,
necfi efTet
ejus
interfectiocum
xquatorca:quinoc~ia)ia punfta
incoeloconllituere
pofret.
~)
Mon en
1673.
s)
Noust'avons dit auss) la
p. 487
du T. XVHt. MatsIl semblebien
que
Pardiesn'tait
pas
encoreattachau
collge
deClermonten t6<8.
<)Voyei'e.a.)csT.XV!HetX!X.
?)
Nousavonscitela
p. 2:7
duT. XVI sa
remarque,
tiredelaPrfacedeta
"Statique" qui
est
unesuite du
"Discours
du mouvement local":
~[~~Af~MM/<yHf] <7~w<7/w)/~Awt'~
laterre sousnos
/'W/ ~f't'
elle
qui
~!WMla~/7~f /)/M /MC'/W~
CONTRA TftMfN
9.
D'. DE SEIGNELAYIN COLLEGIOCLARAMONTANOETC,
<!5
In
Copcrnicanahypochef) squacohspoficuspendet
a
pofitu
terra?,
cumHtcircutus
is
quona*qua[ons
[crrefrris
planum
adfixas
produ~um
efticic.
Non
poccU
ratioreddi
prscefnonisaequino~torum
nid
ponaturdxasinconfequen-
[Mterri
fuper
axe
ectiptica;,
et[uneaxisconverfionis
fphxriB
fixarumaliter
acque
aliter
adeundemaxemimmobitcm
aptariponitur;
vel ut
poli
converfionisfixaruminter
ipfas
alia
atque
alia
punftaoccupent
incirculocirea
polumecliptica? procedendo
in
prsecedenda.
Dicoinhis
hypothe()hus.
Sedin
Copemicana
vel
Semicopernicana
axi
[etturismocuscirca
polosectiptica~
tribucus
prsecefnones
falvar
optinie.
Probo
quod
in
hypothefi
in
qua
terra motudiurnononconvcrticur
po~cusAcqua-
torisnon
pendet
a
pofitu
terr~.
Acquator
inilla
hypothefi
eftcirculusincoelomaximus
cujuspoli
funt
ijdemqui
converfionis
iphsene
fixarum.Si
icaquepoli
converfionis
<phzra'
fixarumnon
pendent
a
pofituterrx,
ergo
nec
aequatorpendebitapofitu
terrx.
Atquipoli converrionis &c.
Ergo.
Probominorem.
Si poli
converfionis
(pha:rz
fixarum
pcnderenc
a
poUru
terra' di-
cendumeuecmotumiltofum
polorum
motui terr~obnoxiumedeicauthoc
poUce
ille
(equerecur.Atqui
ab(urdum
po~criusergo
et
prius.
Vel moium
polorum
con-
verfionisfixarumdicitis
fcqui
admotum
Lc!)uris,jam
concdais
oporcec
nonex(bto
motuterrxa
Cefalpino
confricuco
fequi
inocum
pundorumquino<~ia)ium,
fed
prx-
tereaetiam
polos
converfionisftxaruminter fixastransferridebereincirculiscirca
polosecliptica?.
Et tunemultotolerabiliorerit
hypothe~s
eorum
qui
[ancum
(ph~ra;
fixarummotumtardifUmutn circa
poloseclipticse
in
confcquentia
cribuunt.
HUYGENS L'ACADMIE ROYALE DES
SCIENCES,
MEMOIRE POUR CEUX
i
QUI
VOIAGENT.
MEMOIRE POURCEUX
QUI
VOIAGENT.
[Aot
ou
Septembre 1068]
')
l'rendre
danstouteslesvilleslahauteurdu
ple,
ce
qui
fefaiten
prenant
tes
lignes
delahauteurdufoleila
midy,par
lemoiend'un
a~ro!abc,
anneau
gradu
ouarba-
!c(te,
eten(efervantdelatabledesdeclinaifoils dufoleil.
Que
fil'onn'a
pas
cestablesdedectinaifbnou
qu'on
n'enentende
pasi'ufage,
on
nelainera
pas
detenirmmoiredelahauteurmeridienedufoleil
qu'on
a
prife
eta
queljour, parcequetousjourspar apres
l'onen
pourra
dduirelahauteurdu
pole.
Marquer
lesdiftancesitinrairesd'unlieuaunautreetlesrums
')
devent.
S'enqurir
s'i)
y
adescanes
gographiques
du
pais,
ci en
apporter.
Fairedesdeueinsdesruinesdesbaftimensanciensetdesvues
remarquables.
S'enqurir
fil'on
y
a
quoique
connoiffancedelaGeometrieetdesauteurscomme
Euclide,
Apollonius
&c.
duquel3)peut
cnreontrouveraenArabele8'livre
qui
nous
manque.
Itemde
t'Aftronomie,
etfion
ypredit
les
Eclipfes.
De
quelle
maniereon
pratiquel'arithmtique
et
quelles
fontles
marques
deschifres.
Quelles
machines
y
fonten
ufage
diffrentesdesnoftres
pourMoulins.
Voitures.
naneaux.Elevationde
grands
fardeaux&c.Et enfaireles
figures.
Quelle
eftlaformedesmaisons. EmbeHi(ement des
jardins.
Quels
meublesil
y
adedans.
quelles
ferruresetclefs.
Figures
d'in~rumensde
mufique.
Et
apporter
s'il fe
peut
desairsnotez.
Figures
d'animaux
que
nousn'avons
pas,
beu'es,oifeaux,
infectes. Du
Tigre
d'Afie.
Des
grandes
chauvefburis&c.
Maniere
d'emploier
l'acierdePerfeetdele
tremper.
TeinturedesEfioffes.
IlfaudroitdonneraM.det'Aifhe
~)
undenosaftroiabesetlaTabledcsdeclinaifbns.
Apporter
des
grains
desherbesrares.
\'n\czp.c.ccqucdit Huy~ense)) i67o(T.Vft,p.)rur
toutce
qui
futracont et
rapporte
par
U!)certaindeMo[)ccaux
aprs
un
voyage
auLevant
')
LnPiceest
emprunte
la
p. 3;
duManuscritU. Les
p. 9
et
portent respectivement
)cs
da'csdu 16aot etdu:t
septembre
)(!<8.
')
Oummb.s.
~C.A.d.d'Apo)toniu!i.
~) ?
Danslemanuscritlemot
~de"
est
peut-tre
bi<!c.f,emot
~Aisne"y estsuivi
detrois
points.
HUYGENS L'ACADMIE ROYALE
DES
SCIENCES,
LE NIVEAU.
10
Avertiffement.
Lestravauxdenivellementdesmembresdel'Acadmie
Royale
desSciencesfe
rattachenttoutnaturellementceuxexcutsl'Observatoire. Sans
doute,
l'Aca-
dmiel'agronomien'tait
paspratiqueuniquement
un
point
devueutilitaire.
Cependant
les
avantagesque
la
navigationpourrait
recueillirdela
perfeftion
des
mthodeset des
instruments,
mmefans
que
lesfavantsfeminentconfciemment au
Service des
gens
de
mer,
taientvidents
pour
lesconducteursdel'tat
franais
comme
ilsl'ont
toujours
t
pour
tout
gouvernement
clair.
Or,
tendrelaconnaiuance
utiledumondeonousnoustrouvons
placsexige
videmment au(Hetnonender-
nierlieule
perfetionnement
delafciencedeschofesterrestres. IIfallaitdoncamliorer
lescartesdu
royaume
et
plusgnralement, pour
autant
que
fairefe
pourrait,
celles
detousles
parages
denotre
plante,
ce
quoi
il fallait
dvelopper
l'art de
mefurer,
dontle
nivellage')
fait
partie,
et
l'appliquer
aveca(nduit.
DansfalettreauRoi deFrancede
16632)
oil demandaitlacrationd'unOb-
(ervatoire,
Auzoutavaitcrudevoir
ajouterqu'il n'y
avait
pas
en
Europe
de
royaume
dontlescartes
gographiques
fudentfifautivesetlantuationdeslieuxfi incertaine.
LesclbresmefuresdePicard
Huygensparle
defa
,,<oleniaegregia"3)
Expression
de
Huygens,
Pice
qui
suit.
') C'ett
laDdicace auRoi
dj
citedlnslanocett dela
p.9quiprcde.
') T.XtH,
dernires
lignes
dela
p.77~.
AVKKTtMEMNT.
.'4
fervantdterminerla
grandeur
d'unarcdu
mridien,
qui
furentexcutsfuivantla
mthodedeSnelliusentre
Sourdon,prs
d'Amiens,
et
Matvoinne,
aufudde
Paris,
fontde
66~
et
1670;
fa
,~Ie(ure
dela
Terre",
ouil endonneles
dtails,
fur
impri-
me
pour
la
premire
foisen
16~t ~).
DanslaPice
,Obfervations
faitesBreftet
Nanccx
pendant
l'anne
t6~c"
nousnecitons
que
cesobiervations-ci
~)
PicardetdelaHireinformentle
publicque
LouisXIVavaitdonnt'ordreauxAca-
dmiciensde
,,drener
unecartedetoutelaFranceavecla
plusgrande
exactitude
qu'i!
ferait
poflible"6).
Les
Rcgifircs
det'AcadtniedesSciences
') mentionnent,
en
fvrier
t68i,un,,Memoire prfentaM'.Cotbert
touchantlaCartedu
Royaume,
parM'.Picarc".
Verslatinde ta
,,Me(ure
delaTerre"
")
Picarddonnela
,,De(cription
d'un
[nouvel]
inftrument
propre
observerleniveau".Onvoitdansfa
figureque
lalu-
nette
d'approche ,,de
melme(tructure
que
celle
que
nousavonsdcrite
pour
le
quart-de-cercle"")
eu:muniedefils
croi(es'). ,,Un
chevaletde
peintre
fertde
fupport
l'inftrument"etil
y
adesaccommodements
pour
lecas
d'ingalit
duter-
rain.
Quant
au
,,plomb
ou
perpendicule"
dontlefilfetrouvedansune
queue
verticale
attacheaumilieudu
fupport
horizontaldelalunette,
on
peut
verslebas
,,pa<Ter
le
doigtpour
arretlerle
plomb
enletouchantendedbus".Une
defcriptionplusample
dece
niveau,
avecunenouvelle
figurequelquepeu
diffrentedela
premire"),
fe
~)
Pub~edetiouve.i" danstes
~At~moire;i
del'Acadmie
Royaledepuis
<666
jusqu't6$p",
T.
V! premire partie, i7:9<p.'59.
s)
MmeT.
VU,p.t:tt~.
Dans cesobservations PicardetdelaHireseserventdes
Eclipses
desSatellites de
J upiter, qui
estla
voye
la
plus
scre
pour
dterminer ladinfercnce desMcri-
dicns".
Voyez
aussi surce
sujet
la
p.6~2
denotreT.XVIII.
6)
Lemme TomedesMmoire!
contient (entre
les
p.
180et
i8!))a~Carte
deFrance
corrige
par
ordredu
Roy
surtesobservations deM",del'Acadmie desSciences". On
y
a
marqu
aussites
contours,
bien
diffrents,
delacarteantrieure de
ff!'o
de
,,M.Sanson
t'undes
plus
illustres
gographes
decesicle".
T.IXdes
Registres,
f.
96
v.
') P.52-53.
') Comparez
sur
l'application
auxcadrans d'unelunette
(ou
dedeux
lunettes)
aulieude
pinnu-
lesla1. dela
p.
8ctlanote
36
dela
p.17quiprcdent
ainsi
que
ledbutdelaPiceIV
qui
suit.
") Comparez
la). <dela
p.
8
quiprcde.
") J .
H.du
Hnmet~Regia'AcpdcmiM Historia", t90t,
P.
t~y:"MenseMaio[an))i 167R]
Picard
demoustratinnem .suamcircaLibettam
proposuit quxpostea
cumatiisadeandem
remperti-
nenfib~ditafuit".
Dansle
Chap.
11du't'raitedelaHireditavoir
chang
laformeduniveau
qui"d'abord
rc-
pre'.entoit
lalettre
T"; "elle
est
prsent
enformede
croix,
ce
qui
atfaitafindedonner
plus
de
tcn~ueur
nucheveu
qui
sertde
perpendicnte".
AVERDMEAtUNT.
~5

trouve dans le
,,Trait
du Nivellement"
que
Picard tait fur le
point
de
publier
lors-
qu'il
dcda affez fubitement en
t68s,
leTrait vit le
jour
en
1684 par
les (oins de
de laHire
"):
la
defcription
du niveau elt de lamain de ce dernier
~).
Ce Trait eft donc
poftrieur
la
defcription par Huygens
de fon niveau alui
(en
forme de
croix) laquelle parut
dans le
J ournal
des
Savans
de
janvier
16So
(Pice
V
qui fuit)
et
que
de la Hire a
rimprime
dans leTrait fans aucun commentaire. Le
deuxime article de
Huygens,
celui
qu'il publia
dans
le J ournal
des
Savans
defvrier
i 68o
(Pice
VIII
qui fuit),
ne
s'y
trouve
point.
De laHire a enoutre
joint
au
Trait,
aprs
la
defcription
du niveau de
Huygens,
cette
de ,,cetuy
de M. Romer fur un de
ceux
qu'il
avoit <aitfaire
lui-mme",
avec lamanire des'en fervir
'~),t:t
de
plus
celle
d'un niveau de lui-mme
(d. t. H.) comprenant
uue lunette flottante. Il et
pu
faire
mention d'autres connrudions rcentes
'~),
telles
que
cette de
Cafrini,
Pice VI
qui
fuit
'").
Le
fujet
tait lamode.
Ce n'tait d'ailleurs
pas uniquement
dans le but de dresser des cartes ou de mefu-
rer la
grandeur
d'un arc du mridien
pour
tablir la
grandeur
de laterre
(conMre
Comparez
aussi )e
Cap.
Il
(~De
Libe))a:
usu,
ubi de
Mechanicis")
de
)a~SectioSecunda,
de
rebusMMhemetiei!anni
)67S.
&
~6. pertrectfttis"
dela
,,R~ie
AcadmieHistoria"dedu
Hame!(p.149).
'~)
PrfacededelaHire:
M.)'~)'
donn~une
Uescriptio))
e])ticrcdesonKivcaucommet)s'en ser-
voit
ordinairement,
dont il ne
parloitqu'enpassant
en
renvoyantle
Lecteur11sonTraittde
lamesuredela
Terre,
oil l'a
expliqu
fort au
long".
14)
Ceniveaun'est
pas
mentionnt'. commec'est lecas
pour
lesautresinstrumentsdeRoemer,
dansla
~BMisastronom!
deHorrebow.
15)
Prdface:
~Commeptusieurssavansgomtres
une
publi
desniveauxconstruits sur differens
principes,qui pourront
avoir de
grandes
utititcz dansdescas
particuliers,je
mesuis
persuad
qu'i)
toit
a propos
defaire
icy
la
description
de
quelques-uns,
&
principalement
deceux
qui
peuvent
serviraux
grands
niveHements".
DansleT. VIII des
Registres
del'Acadmie
(f.
~os
v.)
il est
question,
)c mai
1679,d'un
"niveau
d'unenouuelleinuention" dedeHautefeuille
~auec
du
mercure,et
del'eaudansdeux
bouteilles,jointespar
un
tuyau
avecunelunetteet unfiletau
foyer,
etc. DansIcT. IX on
iita)a
f.6o~i8 Maj.[t68o]. M'.Chapotot
a
prsenteunniveauataCompagniedesoninuen.
tionetc." Ceniveaude
Chapotot [Chappotot]
est
galement
mentionndansnotreT. VU!
(p. :o8, note; voyez
aussila
p. 06
du
T. IX),
demme
que
celuide
Puyrichard
delamme
anne. Letitredet'ardctede
Chappotot dansle J ournal desSavans
de
juin
1680estuneimi-
tationdecehn de
Huygens.
'")
!i
s'agit
ici d'uneconstructionde
t~o.
Maisdanslesannes
prudentes
CaMiniavait
dejA
prcpost'd'autre"
modles.A la
p.
t<8deson
"Historia" du
t!amc)crit Variesdeinde
[ '6'~
et
t6.*8]!ibe)~con(iciendi)nodospruposuitD.Cassinus,cumaqu!ttun)hydrar~ribencncio".
7~
AVERTISSEMENT.
comme
fphrique)que
lesAcadmiciens taienttenusde
s'appliquerau
nivellement.
DansfaPrfaceauTraitdelaHire
rappelleque
Picardeut
,,une
occafiontres-con-
fiderablc
pour
mettre
[<bn]
in~rumenien
pratique
danslesnivellemcnsdeseauxdes
environsdeVerfaillcs
[16~~]
etdansl'examendeshauteursetdes
pentes
desrivires
deSeine&de
Loire",
examen
entrepris,
en
16~
lafuitedudfirde
,,SaMajeft..
defaireconduireVerfailleslameilleureeau
pour
boire"
'*).
DelaHire
ajoute:
"On
nedoit
pas
oublierd'avertir
que
M. Romeraeu
beaucoupdepart
auxNivelle-
mens,qui
onteflfaitsauxenvirondesVer(aiitcs"
'~).
Dansunelettrede
feptembre
1680
(Pice
VII
qui fuit) Huygens
dit
qu'on,,a
defiafaitbonnombre"deniveauxdefa
faon.
Rienne
nous~autorife
croireun
fuccsde
longue
dure
voyez
auffifurce
fujetl'Appendice
!I
qui
fuit mais
nousavonsaumoinsunelettrededelaHirededcembre1686
'')
oucrit
Huygens:
,,Voftrc
niueau eft
cetuy
de tous les niueaux
qui
eft
le plusen
vogue".
Nous
publions
ici
quelquesfigures
etconudrationsde
Huygens
tantantrieures
quepodrieures
falecturedenovembre
16~9
l'Acadmie
(PicceV)
etla
pu-
blication,
en
janvier
etfvrier
1680,
defesdeuxarticles.Pourcesarticleseux-mmes
(Pieces
V et
VIII),
an'e~antcommed'habitudela(ormedelettresl'diteurdu
J ournal
des
Savans,
nous
renvoyons
auT. VIII.
Dansfa
,,Regi!e
AcadmieHiftoria"de
901J .
B.du
Hamel,
fecrtairedel'Aca-
dmiedes
Sciences,
faitune
remarquehiftoriqueimportante
au
fujet
duniveaude
Picard
employpar
cedernierds
t6oo:
duHamelcritla
p. ici,
fe
rapportant
auxannes
1669
et
1670:,,Libe!t:e
Hru<~ram&ufumaccuratedefcribit"
[Picard]
,,in
eo
opufculo[il s'agit
dela
,,Mefure
dela
Terre"] quod
anno
lo~t publicijuris
faehtm
ett",
~t~ c/?
c/tc~o~/t~fMt'/<
8defcripti[nousfoulignons],
adeoutlitteramT
utcumque
rfrt".
'~)
Traitdu
KiveHement, p.284.
'~)
Ibid.
p.997.Voyezaussi,
t tt
p.35
denotreT.
VIII,
)tfinde)<tettredu
30septembre tt!
deRmer
Huygens.
"')T.Vi!p.
AVERTMSRMUNT.
77
Cette
remarque
afansdoutetcriteen
1670,
doncavant
l'apparition(en '673)
delatraduction
des
,,Dix
livresd'ArchitecturedeVitruve"
par
CLPerrault:chez
cedernierla
figure
duchorobate
") (dernirefigure
dela
p. 9~4), prife
descom-
mentairesdeBarbaro
") (celle
deVitruvelui-mmetant
perdue),
n'a
pas
laforme
d'un
T'*).
C'ett
peut-tre
Mariotte
que
duHamela
emprunt
l'ide
que
lechoro-
bateauraiteucetteforme.
Heftvrai
que
le
,,Trait
duNivellement"de
Mariotte,
oil avancecette
hypo-
thfe
~),
n'at
publiqu'en1677,
maisPerrault
(qui
nementionne
pasl'hypothfe
deMariottefurlaformedu
chorobate)
favaitafezexactementds
!073,
et)ns
doute
plus
tt,
ce
que
celavantdifaitfurl'indrumentdeVitruveetfurfonniveau
lui: il crit
(!.c.):
,,Pourperfectionner
le
Chorobate,Monfieur
l'AbbMariottede
l'Acadmie
Royale
des
Sciences,
atrouv
depuispeuqu'il
fuffifoit
que
l'in~rument
eufttroisou
quatrepiez
de
longueur[dans
fonTraitMariottecrit
'~): ,,Ce
niveau
eftun
petit
canaldeboisd'unefeule
pice
fa
longueur. depuis
2
pisjufques

5
ou
6]; qu'il
n'eftoit
point
necedaire
qu'il
euHdes
pinnules,nymefme qu'il yeuft
de
ligne
droite&
parallele
la
f uperficie
del'eau
lelongdelaquelle
fallut
regarder,
etc. Nous
ajoutonsqueMariotte,aprs
avoir
critiqu
le
chorobate,
ajoute"'):
"On
trouveradefemblables
dfauts,

peuprs,
danslesautresniveaux
qui
fonten
ufage",
etaun)
'") quetorique
leslieux
,,(bnt
dedifficile
accs,
ce
qui empche
dese
pouvoir
fervirdesniveaux
ci-defus;
il fautavoiren
chaque
lieuun
quart
decercle
commeceuxavec
lesquels
lesAgronomes
prennent
leshauteursdesAftres
par
le
moyen
deslunettes
d'approchequi
ferventde
pinules,
etc." Dansla
,Mefure
dela
'") En
latin:cherchtes.
") Voyez
surBarbaro etVitruve lanote
3
dela
p.5~
duT.XVI!.
") Nous
sommes
galement
d'avis
l'opinion
contraire nous
ptratt
mme
parfaitement
imou-
tenable
que
letextede
Vitruve,
chez
qui
la
partieprincipale
duchorobate est
unereRuta
longacirciterpedum XX"(Ctp.V!du Lib.VtItMDeperductionibus&tibrationibusaquarum,
&tinttrnmentis
adhunc
u:um")n'indique
tucunement )<formed'unelettreT.
'') P.S4!
duT.II del'ditiondes
"Oeuvres
deM\M!<riotte" de
~~(Leide.P.vtnderAa):
~L*
double
equicre
dontonsesert
ordinairement,
semblable i lalettre
T,&
qui
estlemme
que
leChorobtte dcrit
par
Vitruve.
'<)
Mme
dition, p. 538.
~P.~3.
~P.5S5.
AVEUTtMEMRNT.
-H
Terre"de
t6~t
dePicardonvoittantleniveauenformedeT
(nous
enavons
parl
la
p.~6) que
le
quart
decerclemunidedeuxlunettes.
Nous
ignorons
fi
Huygens,
dansla
partie
detafeuille
a 19aao
duManufcritE
qui
faitdfaut
(voyez
laPiceIV
quifuit)
avaitcit
Vitruve, comme
il l'afaitailleurs
((ans
le
nommer) propos
desrouesdentesdes
horlogesprovenantpeut-tre
de
l'hodomtreromain
~),
ni s'il
y
avait
parl
de
Mariotte,
dePerraultoude
Picard,
ou
desniveauxen
ufage
avantou
indpendamment
d'eux.
OnvoitdanslesPices
qui
fuivent
que
de
t6~p
!682
Huygens
a
plufieurs
fois
modififonniveauendtail.Hnenousfemble
pas
nceuaircd'numrerici tousces
changements.
S'il eftunteneur
qui
s'intredevivementlaformedelaboiteou
la
quettion
defavoirfi le
firopqui
arrtaitlemouvementdu
poids
ballottanttaitun
mlange
d'huiled'amandesetde
trbenthine,
oubienunefeuledeces
liqueurs,
ou
encoredel'huiledelinouautre
chofe,
il
pourra
confulterlesPices
cits-mmes.
Nousnouscontentonsd'obferver
que
la
prfence
decette
liqueur
a(!uraitfansdoute
l'immobilitdu
plomb
mieux
que
t'et
pu
fairel'attouchementavecle
doigt
dontil
tait
queirion
danslecasduniveaudePicard.La
figure
duniveaude
Huygens
tel
qu'il
futd'abord
prfent
au
public
fetrouveauT. VIII
(voyez
laPiceV
quisuit);
nousaurions
pul'emprunter
auxChartseafrronomica? d'onousn'avonstirici
que
la
Fig.
22dela
p.p2galement
biendenineet
quelquepeu
diffrente.Il n'eftfans
douic
pas
dnu
d'importancequeHuygens
renditfonniveau
pluslgerparl'emploi
duferblancaulieudulaiton
(Pices
Vet
VII).
Le
tuyau
carrdelalunette
(Pice
111)
fetrouveaumchezPicard
~).
OnvoitdanslaPiceV
que
dansfonarticlede
janvier
1680
Huygens
a
fupprimquelquesprceptes;
il entait (ans
doute,
alors
commedanstousles
temps,pour
lesniveauxcomme
pour
les
horloges
et
pour
les
inftrumenisde
prcinon
en
gnral:
lesartifans les
matres,
peut-on
dire
qui
'~) Voyez
la
p.36
duT. XVII. Consultez aussi surl'intrt de
Huygens pour
Vitruve la
p.:p3
duT.X.
Nousoe
parlons pasici,
it
propos
des
horloges,
du
plantaire
d'Archimde conserv tRome
(vnyezia
ootedela
p.174quisuit)
et
qu'on
ne
peutgure
se
figurer
comme
dpourvu
de
rouesdentes: nous
ignorons jusqu' quand
ce
plantaire
asubsist.
~)
Dansla
..Description
duNiveau"de
Picard,
oudePicardetdelaHire
(Chap.H
du
"Traite
du
~iveiiement").
AVKRTtMEMENT.
"9
lesconttruaient
y
mettaientau(T) du
)eur,
il tait doncinutileet
impo()b)e
deles
~(treindre

copier
fcrvilemenrun
modle~).
Ce
quidiflingue
leniveaude
Huygens
deceuxlunetted'avant1680et
expliquc
la
vogue
dont
parle
dela
Hire,
c'eftla
qualitqu'il
relve
dj
dans!etitredelaPice
ainf)
que
danslaPice
IV,
cellede
pouvoir
tre
,,recMf)
d'unefeule
(tntion",
c..d.fansl'aided'undeuximeobfervateurfetrouvantunecertainediftance
~).
~) Voyez
ce
qui
a ctdit
plus
hautsur
Chappotot ~Faiseur
d'instrumensde
Mathmatique".
A
la
p. 2p8
du T. VIII
Huygens
crit
que
)csnouvellesinventions oudumoinsune
partc
d'elles sont
~desdguisements"
de la
sienne;
la
p. p6
duT. IXil dit
(sept. )6!t6) que
)c
niveaude
Chappotot ,est
fortbieninvente".
~) Cnpeut
consulterdansle
~Trait
duKiveitement" dePicardetdelaf~reles
parn~rap))t;.<
du
C!)ap.
)! intitu)cs
"De
la
rectification,
ou vrificationduKh'cau" et
"Autre
manire
pour
t~
vrificationduNiveau". Danste
paragraphe"Manicre
de.<cservir
[du]
Niveau
[deRoemcr],
& delerectifier"
(mmeChap.)
il est
questioncomme [pour]
le
premier
niveau"
~de
dcu\
niveHemeos
rciproques,
oubien dedeuxnivciicmensfaitsd'unemmestationt deux
points
galementetoigncs
d'un
ct~&d'autre".
11
HUYGENS L'ACADMIE ROYALE
DES
SCIENCES,
LE NIVEAU.
I. UN NIVEAUDE 668.
11. L'OPRATION DU NIVELLEMENT
[l 6~pj.
111. NiVEAU
QUE
L'ON PEUT RECTIFIER D'UNE SEULESTATION
') [AOttT 6~0J .
IV. AUTRES CONSIDRATIONSSURLE NIVEAUDE
1679.
V. NOUVELLE INVENTION D'UN NIVEAU A LUNETTE
QUI
PORTE SAPREUVE AVEC
SOY,
&
QUE
L'ON VERIFIE & RECTIFIED'UN SEULENDROIT. PARMR. HUGUENS
DE L'ACADMIE ROYALE DM SCIENCES
') [J ANVIER l68o].
VI. A PROPOSDU NIVEAUDE CASSINI MONTRPAR LUI L'ACADMIE ENNOVEMBRE
1679-
VII. BROUILLON DE LA DEMONSTRATION DE LA
J USTESSE
DU
NIVEAU,
ETC.
VIII. DEMONSTRATION DE LA
J USTESSE
DU NIVEAU DONT IL A EST PARL DANSLE
II.
IOURNAL ') [FVRIER l68o].
IX. AUTRE COMMENCEMENTDE LA DEMONSTRATION.
APPENDICE I. POUR CONSTRUIRE MON NIVEAU A LUNETTE
QUI
EST DANSLE
J OURNAL
DES
SCAVANS,
PLUS
SIMPLEMENT,
A MEILLEL-R
MARCH,
ET MOINS
SUJ ET
A ESTRE
ESBRANSL~t'AR LE VENT
') [FVRIER 68a].
APPENDICE II. LE NIVEAUDE l66l DE THEVENOT
[1602].
') C'est
letitre
queHuygcnsiui-meme
donnecette Pn'ce.
I.
UN NIVEAU DE 1668.
Formed'unniveau
[Fig, t~]d'tpn!sunef)gureduMttnufcritC ').
~g.'4]
Nous
reproduisons
cette
figurepour
fairevoir
queHuygens
s'iotrenaitau
fujetdejit
bientt
aprs
fonarriveParis.Nous
ignorons
)e
figurerepr~fence
unniveauexilant
')
Manuscrit
C, p. 249.
Unedeuxime
figuregalementdpourvue
detextesetrouvela
p.
a6o.
Les
p. 931, :s3
et 26)
portent respectivement
lesdates
:s "S, ParisijsMajn
;668et
t4ju).)6<!8.
II.
L'OPRATIONDU NIVELLEMENT.
Aotlt
16~
').
Pour trouverla
quantit
du
nivellagepour
toutefortedeterrain
adjoutez
toutes
leshauteursde
t'oei!;
et aussitoutesleshauteursvifees.Ladifferencedesfommes
eftladifferencedeshauteursdu
premier
etdernierterrain.Et le
premier
eft
plus
bas
fi la
premire
fommeett
plusgrandeque
l'autre.Et contra.
AU+CD+
EF
+
KH
+NM+
QP
+SR+ VTGHLMOPaoB
plus
bas
que
X
[Fig. ~].
Nous obfervons
que
dans fa
~Mefure
de laTerre" de
1671(voyez l'Avertilfement)
Picard
difait
qu'on
vite leserreurs dues la rfra~ion
qui
courbeles
rayons
vtfuets
voyez
fur les
rayons
courbsle
premier
alinadela
p.
t6
qui prcde "en
tecontentants denationsmedio-
cres". Dansle
Chap.
de fa
~Thorie
duNivellement" telle
qu'elle
fut
publiepar
dela
Hire,
i)
endit
"que
larfractionn'ett
pas
ienHbte
lorfque
ladiflancen'excede
pas
tooo toifes".
) ManuscritE, p. 20~.
Ladatedu
t
aot
(voyez
)t PiceIII
qui suit)
setrouvei la
p.
202.
III.
NIVEAU
QUE
L'ONPEUT RECTIFIERD'UNESEULESTATION
').
Aot
16~.
A Parisle
4
Aou~
1679.
FE
[Fig. 16]
lunettede2
piedsayant
fon
tuyauquarrc
etdeleton.
auquel
font
filets
AB,
CDcourts.boeceavec
delaterbentineoudel'huile.
attacheeslesbranches
plattes
BN,
NC.
d'ou'pend
le
plomb
Kenvironndeter-
bentinemfied'huiled'amandes.
Pourlerectifier. Premierement faireen
forte
que
lesfilets
AB,
CD foientdans
lamefme
ligneperpendiculaire.
Ce
qui
fera
ainfi,
fien
augmentant
le
poids
K,
la
lunetteEFne
changepoint
devife.mais
fi ellevife
plus
hautcefera
figneque
te
centrede
gravit
delacroixnefera
pas
enBNCmais
plusversF,
etilfaudra
pour
te fairevenir en BNC
charger
lebras
NE,
en
loignantd'avantage
le
poids
mobileM deN. ouautrement.
Apres
cela
pour
fcavoirfi lalunette
viteauniveauil fautrenverserlacroixde
hauten
bas,
lesboutsF etE demeurant
ouils
font,
et fairela
fufpenfionparle
bout dufil Daucrochet
A,
etremettre
lecrochetdu
poids
Ddansleboutdufil
A
qui
feraversenbas.Caralorsfi lalu-
nettene
changepas
de
vite,
ellevifeau
niveau.Maisfi elleviteaun
objetplus
bas
qu'auparavant,
c'ett
ligneque
lalentilleGHetlefil(onfoierontett
trop
bas
')
ManuscritE. P.
20220~. Comparez
surcetitrelafindelaPi~cetV.
HUVCK~S L'ACADHMtE ROYAt.E DM
SCIENCES,
LE NIVEAU.
86
dansla
premiereportion,
et il les
y
fauthauHerun
peu.
Et contra.
Voyez
ce
que
Huygens
dira
plus
loinfurle
petitpoids
coulant.
NIVEAU
QUE
L'ON t'EUT RECTfUER D'UNE SEULESTATtON.
S7
Quant
leverreF nefcroir
pas
bien
centre,
cela
n'importepoint
dutout.
MaisenhauuantleverreGHaveclefil
qui
e~afon
foier,
il nefaut
paschanger
lecentre
de
gravit
detoutelacroix.
Il
pourra
fuffiredehauterlefilfeulement.
Boeteencroix
[Fig. t~] qui
fe
peut
ouvrir
par
leco~dela
lunette,
etrefermer
parlemoyen
dedeux
[corri~
en
quatre]portes.
Une
portepour
ADPmobilefurPD.
uneautre
pour
EF mobilefur0F. Lalunette
jouera
entredeuxfilsoubarresen
dedansdelaboeteduco~edel'oeilafin
d'empescher
le
trop
de
jeu.
Del'autrebout
elledemeureraau(!tdedansla
bocte,
pour
viterlevent. On
peut
mefmeboucher
dececoftlaboeted'untalc.
Surla
planchette
du
pied
il
y
auraun
pivot
ou
cylindre
dre(Te
perpendiculairement,
et danslefondsdelaboeteencroixil
y
aurauntrouavecuneviroledecuivredans
la
quelle
le
pivot
entre
ju(te,
etenforte
qu'il puiue
tourner
quand
onvoudra
diriger
lalunettevers
l'object.
Quand
le
poids
feralev
pour
nebalancer
plus
et
pour
fermerlaboetedecuivre
ouil
eft,
une
goupillepadantpar
la
queue
Nletiendraferme.Lorsendefaifantle
crochetRonhauferaun
peu
lacroix
par
la
queueF,
etavecles2visVonlaferrera
contrela
plancheCL,
afind'tre ainfiarrteen
transportant
leniveau.
Afin
que
le
tuyauquarr
delalunettefouffremieuxla
prenton
decesvisV,il faut
que
les
placques
dedeuusetdedeffouscouvrentcelles
qui
fontfurle
champ.
Pour fairelaboetemettredeux
planchettes
en
croix,
chacuneeftant
diminue,
dansl'endroitdela
jointure,
delamoitide(on
epeneur. portes
delaboete.
5
Nov.
!6~o.
L'on
peut
(efervirdeceniveaufans
contrepoids,
eflantenferma
dansla
boece,parcequ'il
s'arrefleafeztoft.Il fautl'avoirrec~iH
premirement par
le
moyen
du
contrepoids.
Remarque
Intercale
plus
tardcomme ladate
l'indique.
Envifant
premirement
fans
contrepoids,
et
puisl'adjoutant;
alorss'il vifeau
mcfme
pointqu'auparavant,
l'oneftfeur
que
lecentrede
gravit
duniveauettdans
la
ligne
droite
quijoint
lesdeux
points
de
iufpennon.
Sinonil fautlerduireacela
par
le
moyen
d'un
petitpoids
coulant
qu'on
ferrefurlalunette
par
toutoul'onveut.
Et onlefaitavancervers
t'objecHf~
lalunettevife
plus
bas
apresy
avoirattachele
contrepoids
d'enbas.Et aucontrairereculervers
l'oculaire,
fi ellevife
plus
haut.
Ayant
faitcette
premierepreparation,
il &utvoirentournantlalunettete denusdes-
fousfi ellevifeaumefme
point,
a
quoy
onlarduira
par
lemoiendufil
qui
eftau
diaphragme
derriere
l'oculaire,
enhauftanttantfoit
peu
ce
fil,quand
lalunettevite
plus
haut
qu'auparavant,
ouenlebaiuant
quand
ellevife
plus
bas.
HUYGEKS L'AC.\DM)KROYAt.E DES
SCIENCES,
LE NIVEAU. 88
Si l'onveutteiervirdu
contrepoidspendu
au
niveau,
et
tremp
dansdel'huile
pour
fairearreftcr
plus
vifte,
il faut
que
lalunettefoitla
plustegcrequ'il
fe
peut,
fans
manquerpourtant
deforcefuf!)(ante.
[Fig.tSj [Fig..9]
Pour la
legerct
etlaforcedelalunetteon
ypeut
mettredesanneauxdeferen
dedans,qui pourroient
fervirenmefine
temps
de
diaphragmes.
Pincesauhautetau
basdesbranchesdelacroix
pour
ferrerleslacetsderuban
[Fig. 8].
Ecuellecreufe
fpherique
de
4pouces
dediainetreavec
3pieds
en
triangle
atcachexaumefmebois
de
l'ecuelle[Fig.tp].
Silalunettebaifed'un
degr
de
plusqu'elle
neferoitfi lecentrede
gravit
efbit
dansla
ligne
des
(ufpenfions;
alorsenattachant
par
enbasun
poidsegal
ala
pefan-
tcurdela
croix,
lalunettefereleverade de
degr
fort
pres.
Etfile
poids
e(t
double,
ellerelevera
de
de
degr.
Et le
poids
eft
triple
ellerelevera
de
de
degr.
Voyez
furcescalculs laPiceVIII
qui
suit.
Manufcrit
E,
p. 209.
Niveau.fol.6retro.
fufpendu
fansboete.
La
goupille
N
[Fig.
20et 20
bis]
efiantmitedansletroule
plus
basdes
deux,
tiendrale
poids
S(errecontrelehautdela
bocte,
qui par
ce
moyen
feraenmefine
temps
fermee.Et lamefme
goupille
eftantmitedansletrou
plushaut,
ferviraa
por-
terle
poids
H,
quand
onveutverifierleniveau.
CebrasDGdelafourchetteferaattacheala
verge
APenE. Et
pour
s'enfervir
ontirera!cboutG
(by,ju(qu'a
ce
que
cebrasfoithorizontal.
puis
onle
plierapar
NtVRAU
QL'H
L'ON PEUT RECTIFIER U'UNE SEULESTATION.
8~
t2
lacharnire
F
pour
menerlafourchetteouil faut
qu'elle
tienelalunette.Et l'on
depliera
lafourchetteenlamettant
angles
droitsfurfonbras
par
le
moyen
dela
charniere
G. Et cettefourchetteeftantun
peularge,
onlarendra
plus
troiteenla
tournantautrement
qu'aangles
droitsfurfonbras.
[Fig.
ao
bis]
Unevirolefousla
plaquepour
la
pouvoir
mettrefurun
pied
la
campagne.
La
virolea
d~jdt
mentionne
p~'shitut.
Trois
pieds.
Unevisau
pied
dederriere
pour
drefTer lamachine.
IiUYGENS L'ACAUMtb ROYALERM
SCtENCM,
LE NtVEAU.
~0
Feuille
cot~edtnsteMtnufcritentretMp.
9to et
:n,et p.
at t. Dinfereniet
figurer
delen-
tilles
(tmpte!ou
doubles
pouvant~rep)M~<J t)'unedMextremi~< de
la lunetteduniveau. Nous
n'en
reproduironsqu'une[Fi~. ai].
Ala
p. 217
du
Mtnu(cn[(p*r:!eMffcc,voyc
la
note de
la
p.9:) Huy~eosparte
d'un
tuyou
court
qui
entre dans la lunette du coftc de
l'oeil,
et
t
enferme un autre
petit tuyau qui porte
leverre oculaire.
Comparez
te:) toi de la
p.
277
dunotre T.VIII.
Voyez
aufnfur leslunettes
quatre
tentHtMtes
p. U, LXXXVIU.LXXXIX,
469
et du T.
XHt,
o il eft
galementqucf~on(p. 774) dutelefcope de[tenttUe~qui
redrene".
IV.
AUTRESCONSIDRATIONSSURLENIVEAUDE
16~.
Manufcrit
E,p.
a! Lemefme
avantagequ'on
atrouveen
appliquant
leslunettes
d'approche
auxinstruments
qui
ferventaobferverles
affres,
onl'aauffitrouveenles
appliquant
aux
niveaux,
etl'onl'afaitendifferentesmanieres
qui
onte~ defiadon-
nesau
public.
Maisil
n'y
a
point
eu
jufqu'icy,
oul'on
puH
rgner lamachined'unc
feuledationets'auurera
chaque
foisd'avoirbien
oper,
fansenr
oblig
defairedes
obfervations
rciproques
en
regardant
delafcondenation)e
point
oula
marque
qu'on
alaissala
premiere.
C'eft
pourquoyayant
trouveunemanierenouvelle
d'ap-
pliquer
ceslunettesau
niveau,qui
outre
qu'elle
eft
fiinple,
commodeetdeladernire
juftcne
contientencorela
perfectionqueje
viensdedire
quimanquoit
aux
autres,
je
crois
qu'on
ferabienai(ed'envoirla
defcriptionquevoicy.
ABeftunelunette
d'approche
etc.
Cetalinadela
p.
2!:
ettcsnxpagesfuivtnmdu
Mtnufcrit onu'videmment (ervi
sprparer
l'article ue
janvier
t68odu
J ournal
desScavans
(Pice
V
quifuit);
etau(T! fansdoutelacommu-
nication orale
(pou<'rieure
au!Snovembre
!67p)deHuygens)'Acadcmie(mn)cPicce).
Letextes'accorde fouvent t)Tez exa~ement avecl'article
tmprirrx' ').
Envoicilesderniers alinas
auxquels
rienne
correfpond
dansl'article:
J 'ayexplique
fi
particulierement
cettemanierede<airemouvoir!efil
[i'expiicatioi)
quiprcde
eftd'ailleurs
partieHtmcot
biffe; c'eft
pourquot
nousn'en
rcproduifbns qu'unepetite
partie(note4)]
parcequ'elle
reuu)tfortbienet
que
l'onnel'a
pas
encore
pratique
delaforteni auxniveau
[sic]
ni auxlunettes
d'approchequi
ferventa
prendre
les
diamtres
apparents
des
planetes').
C'cftoit
pour
cedernier
ufagequejem'~vifay,
')
C'eRvidemment
par
l'effetd'unefautede
transcription
oo
d'impressionque
i'artictc tel
que
nousr:vons
publi
dansleT. VIII
parle(p. 963, ).
d'en
bas)
deretourner lalunette
M<)s
dessous":conformment au textedu ManuscritE
le J ournaldesSpavtnsa~ans~icjdcMU:.
dessous".
*)
Allusionau
,Trait du
Micromtreoumanireexacte
pourprendre
le diametredes
planetes
et
ladistanceentreles
petites
toiles"de
!66~d'Auzout.cite
la
p.
)8
qui procde
et
surteque)
on
peut
consulter aussi lanote
7de
la
p. tpS
duT.
V
corrige
danslanoteu dela
p.63
du
T.
OUYGRN.S t/ACADF.MtK ttOYALE DM
SCtENCM,
t.r. NtVE\L'
92
le
premier
comme
je
crois
~),
demettrece
diaphragme4)
dansles
lunettes,
et
d'y
tendredes
petites
bandesde
)eion,commeje!'ay
defcritdansletraiccdesPhenomenes
deSaturne
'),car!'on
n'avoit
pasauparavantqueje
fcachecetteouverturecirculaire
auxlunettesde2ou
plufieurs
verres
convexes,qui
terminefi bienle
champqu'on
voitd'unevue. Mionnefefervoit
pas
deverresaulieude
pinnules6)
auxin<tru-
[Fig.22]
3)
C'estce
queHuygens
dit
aussi,
sansdouteen
t6oa
ou
plustard,
la
p. 774
du T. XIII. Nous
n'avons
pas
nous
occuper
ici d'autres constructeurs demicromtresdu si~c)esur les-
quetson peut consufferp.e.J .A.Repsotd~/urGeschichtederastronomfschen Mess~'erkzeuge
von
[~501830"
et tanoteadela
p. 836
denotreT. XIII.
4)
Dansla
partie
biffedela
p.
a
7 du
ManuscritE
Huygensparle
duchatHs
qui porte
le fil
dever
ibycattacha
avecdelacire
[d'aprs
HorrebowetDe)ambre
qui
)ecite
(T.H,p.
695)
Roemer seservait aussi danssesretfcute! de
"fils
deMfecollsavecde
lacire"].Lechas-
fis(e
peut
mouvoirdehautenbasdanslacou)i(Ie
qui
enfermefes
coftez,
et il a
un
petit
morceaudeletonattach
qui
s'eleve
angles
droits,
oueftunefcrou
pour
la
vis,
dontlecol rond
paire
dansun
pareil
morceauelevfurla
plaque
dudia-
phragme.
5) Voyez
les
p. 1819 qui prcdent.
6) Voyez
la
p. )~qui prcde
aveclanote
37
ALTKES COMtORATtONS SUR LE NIVEAU DE
t6~p 1~3
mnesd'agronomieavecdesfilstendusatraversle
diaphragme,
dontl'utiliteftfifore
reconnue

prefent.
Ufaut
prendregarde
enmettantcefildansnonrclunette
qui
fertde
niveau,
qu'il
ne
puidepoint
varierdehauteur
parceque
lamoindrealterationencela(tait<eniir
dansl'obfervation.
La
partiefupneure
delaf.
:tps~o
duManuferit Efaitdfaut. Il
ytaitquefUon, d'aprs
)ttexteconferv,
de
[diffrent!]
inftruments
pourprendre
!eniveau
[agence'! de]
differentes
manieres
qui
ontdefiae(tdonnes<u
public.
Huygens ajoute(comparez
ledbutdela
prfentePice):
Maisil
n'y en
a
point
eu
jufqu'icyqui
euftcette
qualit,qui
m'a
tousjours
femblfi neceuaireaces
innrumens,
fcavoirdeles
adjuger
etverifierd'une
feule(tationetdefanurer l'onveut
chaqueoperation
d'avoirbien
oper.
Aulieudett
figuretronque
ver!lehtutdela
p.
9:0nous
reproduifbns
cetteebfbiument fen)-
blable
(feu!,
le
trpiedy
at
ajout),
de)t!<o desCharue tftronotnice
[Fig.99].
V.
NOUVELLEINVENTIOND'UNNIVEAUALUNETTE
QUI
PORTESA
PREUVEAVEC
SOY,
&
QUE
L'ONVERIFIE&RECTIFIED'UNSEUL
ENDROIT,
PARMR.HUGENSDEL'ACADEMIE
ROYALEDESSCIENCES.
C'eHt'artictedu
J ournal detScavan*
du
Lundy 99.J anvier
MDCLXXX
quenoutavon: repro-
duit comme ?
:9t:detaCorrefpondanceauxp. 903
etfuiv.denotre T. VU!.
La
p.
2 du
T.!X(!6;6t683)desReginre!
del'AcadmiedesSciences
dit: "LeSamedy
<8 8
deNovembre
t6~o,)aCompagnie
eftant
adembiee,
Mr.
Hugensatpportunniueaudefbninuen-
tion,
en donnera
la defcription
au
premierjour".
L'articledu
J ournal desSavansfe
trouvedans
lemmeTomeaux
p. 35
et fuiv. La
p. 33porte
)adatedu
30
man.
LesCharteaftronomicecontiennent ellestu<t!
(voyez
laPiceIV
qui prcde)
unmanufcrit
de l'articlede
janvier
1680du
journal
des
Slvans
ou
plutt
delaPice
correfpondante
desRe-
giftres
en
efct,
unemainautre
que
cellede
Huygens
ainfcrit ladate
~du3o
deMarst68o" fur
lafeuilledesCharte en
yajoutant
lemot
,,bon".
Lesdiffrencesentrecettefeuille o)*main
trangre
a
parfoistranfpofquelques
monou
remplac
un mot
par
unautre etl'articlede
janvier
fonten
gnral infigninantes.
C'eft
pour-
quoi
nousn'en
indiquonsquequelques-unes.
Aulieude
~comme
l'onverra
par
!ademon(tr<ttion"
())otreT.V!p.26$,2d'enbM)tafeui))edes
Chartea: dont la raitbn e(t adez aife a
comprendre.
Aumomentdelardationdelafeuilleit n'tait donc
pas
encore
queftion
dela
compofition
d'undeuximearticle
(celui
du
J ournal
des
Savans
defvrier
t<S8o,
PiceVIII
qui
fuit).
Au lieude:
~Mais
on
peut
aifmenti'anurer
davantage,
fi l'on
veut,
enfaifantuntrouau
milieudela
plaque
creufe"
(T. VIII,p. 266,
t.
oto)
lafeuUtet: Mais on
peut
alternent
t'aHurer encore
d'avantage,
fi l'on
veut,
en attachant un bout de corde contre le
milieu du fond dela
boere,
et lefaifant
paner par
un trou d'un
pouce, que
l'on fera
dans ie milieu de la
placque
creufe: la
quelle
tiendra
par
dedbus un renbrt
pour y
attacher cette corde. Ce
qui n'empefchera pas qu'on
ne
puiue
remuer et tourner la
croix de bois fuivant lebefoin. Cesdtailsont donctomisadeuein. L'avant-dernieralina
delap.
266duT. VIII fetermine
par )e<moM:~par)emoyen
d'uneviro!ete<croeS".Lafeuitte
ajoutait:
qui
adeux branches
que
l'on fait descendre et
preder
contre lede<Iusducou-
vercle en tournant la
virole,
la
queue
du
plomb
eftant a vis.
Huygens
a
apportaprscoupquelques
corre~non!atafeuille.C'enainf)
qu'audbut,
oil ed
dit dansl'article:
Son tuyau
eftdeletonouautremetail"il a
ajout
fer blanc
aprs,,)eton";
et
qu'aprs
lesmots
de
forme
cylindrique"
Hacrit: et d'autant meuteur
qu'il
eft
plus lger.
Voyez
fur la
quenion
dela
lgret
la
p. ~8 qui prcde,
fur )aconftru~ionen fer blanc la
PiceVII
qui
fuit.
NOUVELLEINVENTIOND'UN NIVEAUA LUNETTE
QUI
POR.TESAPREUVE ETC
95
LesCharte aftronomtoccontiennent de
plus
outre
quelques
autresfeuilles unbrouillon
p)e!n
deraturesdece menufcrtt
ou,
fi l'on
veut,
del'articlede
janvier t68o;c'eft
fans doutela
tormcla
plus
anciennedel'article. Nousenrironslederniero)i))t'adelaPiceV!.
VI.
PROPOSDUNIVEAUDECASSINIMONTRPARLUI
AL'ACADMIEENNOVEMBRE
1679.
T. IX des
Regiftre~,p.
2:
,,LeSamedy:s
deNovembre
[c.
. d. unefemaine
aprsHuygens]
Mr. Caf~ni a fait voir un niueaudefon inuention
que
l'onexamine. Il acommencJ tttreun
difcours
pour
mefurerexatementtadit~ance".
Dansle
premier
brouillondefonarticlede
janvier
1680
(voyez
lafindelaPiceV
qui prcde)
ftuygensparle
comme
fuit proposdeceniveau
de
C<<nt(pt<!ageom)!dtn<)'<rtic)e lui-mme;
il
n'y
a
pas
dedtvinonsfurle
tuyau
delalunettetelle
queHuygens
lafitconrutreetellenefert
pas
a dterminerles
diftances):
Et les divifions faites fur le
tuyau
de la lunette les
quelles
on
peut
trouuer
par experience
ou bien
par
calcul
marqueront
lenombre
des
pieds
ou toifes de ladi~ancc
requife.
Mr. Caflini a defia
pratiqu
cette mefme
methode ou
peu
diffrente avec des niveaux lunette de fon invention. Etc. !i tait
fansdoute
que(tion
demefurerlesdithncet
par
de
petitsdplacements,
danslefensdel'axedela
lunetteet l'intrieur
d'elle,
dece
queMolyneux
dansfon
Optique
de
!<p:
fe
propofant ~to
meafurethediHanceof an
obje~
at oneftation
by
a
telefcope" appelleraa
flenderneedle".
Voyez
fur ce
fujet
tesdernires
pages(p. 843
et
844)
denotreT.
XIII, o
Huygens
attribueune
mthodedece
genre
Auzomet mentionneautHunedmon~rationdePicard
qui s'yrapporte.
BROUILLONDELADMONSTRATIONDELA
J USTESSE
DU
NIVEAU,
ETC.
La
p. 223
du Mtnufcrtt E
qui
dbute
par
les mots La
parfaite ju~e<e qu'acquiert
ce
niveau
pourla
recMcation <c dmontre ainfi contient une
partie
dubroumon de
tt pubH-
cttiondefvrier !68o:
~Dmon(!r<t)on
dela
ju<tef!e
du niVMuetc."
*);
lere<tedubrouillonfe
trouvaitfM*doutefurune feuille
ieperee.
A t<
p. t~o '')
on trouveuneneureduni-
VII
J anvier
etmai 1680').
vetu[Fi~. :3]o
felifente.t. tttmou
fer blanc,
veau
(Fig,
A
3]
ofeIIfente.a,leimotSfer
blanc,
fer blanc double.
=')
Comparez
)<Pice V
qu) prcde
et lalettre
du feptembre
!68o
de
Huygens
t fonfrre
Lodewijk
~)
oi) crit:
J e
faismaintenant faire ces niveaux defer
blanc au lieu de leton et ilsen font mieux
pour
la
legeret
et necoutent
pas
le
quart
de ce
qu'ils
faifoient. L'on en a defia fait
bon nombre.
Picards'mit
parfois
fervi de fer blanc
!),
maiscet
alliage
n'ett
pis
mentionndanslecas
defonniveauenformedeT
<).
') Lap.
aat duManuscritE
porte
tadatedu
i janvier
!<8o. la
p. !gp
fetrouvecelle
du11moidelammeanne.
') Pi~ce
VIII
qui
fuit.
3)
Et ailleurs:doubl de
drap
ou fris.
<)
T.
VIII, p. ap8.
!) "Mesure
dela
Terre",
p.
12de('ditionde
1729
dansles
MemoiresderActdemie:SS
est un canon de fer blanc
[il
est
question
d'unelunette
tdtptee
t un
quart decerctej".
Dans la description du niveau (voyez
tissement)dela Hireneparlequede,,que)-
que
matiere
solide,
&
ferme,
commefer ou
leton".
'3
VIII.
DEMONSTRATIONDE LA
J USTESSE
DU NIVEAUDONT IL A ESTE
PARL DANSLE H. IOURNAL.
C'ett t'artic)eduJ ourna)desS4V9nsdu Lundy26
Fevrier MDCLXXX
que
nous
avonsrepro-
duitcommeNo
33t6dettCorrefpondanceauxp.373etfuiv.de
notreT.VU!.
CetarticlefetrouvedansieT.!Xdes
Rcgi(tres
del'Acadmie aux
p.40
et
fuiv.').
LesChartcaffronomice contiennent e)ie<aufn
(comparez
laPice
Vquiprcde)
unmanu-
scritdel'article defvrier du
J ournal
des
Scavana
ou,
fil'on
veut,
de)tPice
correfpondante
des
Hegifires. Aprs
ledeuxime a)inadett
p.373
denotreT.VIIIfeterminant
par
lesmots:
"la
premire preparation
duNiveau
piusaife",)*
feuille desCharte
ajoute
un
paflage
biff.
Huygens
avaitnoten
marge:
s'il eftbefointout
cecypourroit
eftre
omis,
maisil biffacettenoteet
)<
remplaa par
la
remarque:
il faudraretenir
cecy
danslanouvelleedition.
voyez
furle
projet
d'unenouvelle ditionlanotetdela
p.
XdenotreT.XIII.Voici le
ptntge
en
queflion:
Aurefteil eftaif~devoir
que
tant
que
le
poids
en fera
pluspefant
a
proportion
dela
croix,
l'angle
ECK
[figure
dela
p.374
denotreT.
VIII]
feraaufliune
plusgrande
partie
de
l'angle
ECI,
ettantmieux
parconsquent
l'ondecouvrira
quand
lecentre
de
gravit
delacroixeirhorsdela
ligne
CI,
ouil doiteftrerduit.
Que
fi l'on
partage
endeuxce
poidsegal
a
celuy
dela
croix,
commeil aeftcdit
dansla
defcription,
et
pour
laraifon
qu'onypeut
voir,
fufpendant
dudedansdela
boete
qui
contientl'huileet attachantles
autres
aala
queue,qui
forthorsdela
bote,
alors
l'angle
dont
ces
fonthauferoubaiuerlalunette
plusqu'elle
nehaus-
soicou bainoitavecle
premierquart,
faitlamoitide
l'angle
entier
qui
eft
requis
pour
fairevenirlecentrede
gravita
delacroixdansla
ligne
des
fufpenfions.
deforte
quepar
la
tranfpofition
du
petitpoids
P
[figuredj
nomme dela
p.374
duT.
VHf],
il
fautencorefairehauueroubniftcrlalunetteautant
qu'elle
hauftbitoubaiffoitdef).
Et travaillant
paraprs
avecle
niveau,adjuge
decette
manire,
!c
plus
feurett
d'y
attachertouteslesdeux
parties
du
poids.
') De
mme
quel'article
de
janvier 168oduJ ournal
des
Savansavalt
t
reproduitdans
lemme
Tofnedes
Registres
aux
p. 33
et suiv.commenousl'avonsdit danslaPiceV.
IX').
AUTKE COMMENCEMENTDE LA DEMONSTRATION.
Il eftclair
que
autant
que
leniveaubaitTeauden'ousdela
ligne
horixontalcefhn[
fufpendupar
le
point
A
[Fig. 24],
autanthaufTe-t-i! audedusdelamefmehorizon-
caleeftanc
fufpendupar
le
point
B,
fi lamcfme
ligne
ABeftla
lignede
~p/7 en
marge:je
ne
fcayfi je
mefuisterndecenom
")
verslecentredelaterredansl'uneetl'autre
fufpenfion,
fcavoir
quand
leboutde
l'objectif
demeure
tousjours
tournedumefmeco~c.
Maisla
ligne
AUferadanslesdeux
(u(pcn-
fionsla
ligne
dedirectionfi lecentrede
gravite
delalunetteferencontredanscette
lignepuis
que
la
ligne
dedirectiondoit
pafrerpar
lecentre
de
gravit
du
corpsfufpendu.
Partantfi l'on
trouvealorsquedans
les2fus-
penfionslefilou
vifiereduniveaudonneaumef.
me
point
de
quelqueobject
,1'on
fera
affurque
ce
pointer dansieplan
horizontaldelalunette.
Or
par
la
premire
retificationonfaiten
forte
que
lecentrede
gravit
delalunettefoitdansla
ligne
AB.Car
quand
celan'eft
point
et
que
cecentrede
gravitpar exemple
fetrouvehorsdela
ligne
AHenE
[Fig. 25J ,
et
quepar confequent
la
ligne
dedirec-
tione(~
AE,
il arrivenecedairemenc
qu'enadjoutant
du
poids
enB !eboutdelalunetteDdoit
hau<Ter,
parcequ'onadjoutedu,;poids
d'un
co~c
dela
ligne
AE,
ecriendel'autre.
MaisfiIccentrede
gravit
delalunettefetrouve
dansla
ligne
ABcommeen
F,
et
queparconfcquent
t
')
Charte
tHronomiCtr,
f.
s~o
r.
') Huygens
s'tait en effetservi deceterme:
voyetla
1.
t~'
deta
p, a~
denotreT. VU!.
100 HL'YGt~'S A L'ACAO~MtK ROYAt.E
))F..SXC)RMCF~
t.E N)\'R.\t'.
la
ligne
ABtendeaucentredela
terre,
alorsen
adjoutant
du
poids
en
t),
il en:mani-
(cfte
que
lantuationdelalunetteet detoutelacroixdoitdemeurerimmobile.De
forte
que
c'en:une
marque
certaine,
fi
aprea
avoir
adjout
le
poids
enBl'on
s'apper-
coit
que
lalunettenevife
plus
aumefme
pointqu'auparavant,
il faut
que
foncentre
de
gravite
nefoit
point
dansla
ligne
AD
quijoint
tes
points
de
fuspenfion.
Etfielle
hauftec'en:
figneque
cecentrede
gravit
eft
trop
vers
l'objectif,
comme
icy
en
E,ct
alorsonretireversl'oeil l'anneau
qui
coulefurla
lunette,
pour
faire
que
lecentrede
gravit
fc
range
au
point
F
(autre
ieon
reculeversle
pointF).
Et
quand
lalunette
baifre
apresl'appofition
du
poids
enBon
poudepar
lamefmeraifonl'anneaucoulant
un
peu
versleverre
objectif
Et afin
qu'on
nedoute
point~)
&c.
quae
ibi
(equuntur.
3)
Dbut de la
partie
dela
"Demonstration
deta
justesse
duNiveau"
qui
commenceaudernier
alinadela
p. 27~
duT. VIII.
APPENDICE 1')
A HUYGENS
L'ACADMIEROYALEDES
SCIENCES,
LENIVEAU.
1~82.
POUR CONSTRUIRE MON NIVEAU A LUNETTE
QUI
EST DANSLE
J OURNAL DESSCAVANTS,
PLUS
SIMPLEMENT,
A MEILLEUR
MARCH,
ET MOINS
SUJ FCT
A E<TREEMRANSLPAR LE VENT.
8fevrier682.
C'en
pour
fonfrre
Lodewijk,
le
~Dronort"
ou
"GrandBailly
deGorcumetdu
pxhd'Arcke)",
queHuygens corrige* )e
niveaudecette
mtntere ').
Lodewijk pouvait
s'enfervir
"a
lavifitedes
digue<
Unefaut
qu'untuyau
delunettedefer
blanc,par
toutde
mefmegroneur,
et
y
fairetenirleverre
obje~ifet
leconvexeoculaireat'accou(tume. Sinon
que
l'ocu-
lairedoiteftreafiez
pres
duboutafin
que
l'oeilnetouche
pas
alalunette
quand
il
eftaufoierdel'oculaire.Et
pour
le
petittuyau
endedansA
fFig. 261quiporte
le
filet
qui
fertde
vifiere,
il fautlefaireouvert
par
enhautdanstoute(a
longueur,parceque
decette
faon
il eftaisedelefaire
gtider
doucementdans
la
lunette,
et
parcequ'ony
attacheraencorecom-
modementlere<!brt
qui porte
le
fil,
etla
petite
piece
decuivreouentrelavisatefle
piatte,pour
hauferetbai(!erlefilet.Le
petittuyau
coulantB
[Tig.&~]qui
eft
par
delfusle
tuyau
dela
lunette,
') Kou<publions
ta
prsente
Picecomme
Appendicepuisque Huygtnsquitta
Parisen t68t et
qu'elle
ne fait donc
pluspartie
de sestravauxt l'Acadmie. LaPicee~
emprunte
aux
p.
t0!to: duManuscritF. Les
p. 936938
du mme
Manuscrit,
datant de
!686,
contien-
nentencore
ptuieunn~ureadu
niveau
corrig
ultrieurement.Mais
Huygens
biffale
textequi
occupelap. 937
enobservanten
margequeTout
nevaut rien
pouruneraisonqu'il indique.
Endcembret686
Huygens
notaauni fur
quelquesremarques,,a adjoUter
a lafindela
demon~ration du niveau"
(Charte
aftrooomictf. !<;7
et
t7s):J e
ne vois
pas qu'ilen
foit befoin. C'eft
pourquoi
nousneles
reproduifonspas.
) 02 HUYGENXA L'ACAUKMtBROYALE DM
.SCfRNCM,
LE N!VEAU. APP.
doitaufT) eftrefendudans(a
longueurpourg!i(Ier
uniment.Aux
pointes
Cet Dil ne
faut
que
destrous
triangulaires,
dont
l'angle
versl'extremitfoitbien
pointu.
On
y
pa(!era
unfildoublede
ibyequi pane
au~
par
le
petit
anneaude
(ufpennon.
Le
tuyau
doit eftrenoirciendedansavecdelafumede
poix
oud'unetorche
allume.
OnH:dansla
figure:
ferblancdouble,ferblancdu
plus
fort.
Pour laboite
[tic],
aulieudelacroixil netut
que
lafaireenformede
prifme
triangulaire;qui
foitun
peupluslongueque
la
lunette,
etauezhaute
pour
contenir
lalunette
fufpendue
avecfon
plomb
etlaboeteoue~le
fyrop[Fig. a8].
L'undes
coflezdecetteboeteferafermed'uncouverclebris
FF,
faitde
plufieursplanchet-
tescolleesoucloueesune
toile;
ce
qui
feramoinsembarauant
que
fi c'e~oitune
planche
entire. Danscetteboeteil
y
aau
haut,fimplement
uncrochetH
poury
fufpendre
lalunette.Et un
peuplus
basil
y
adeuxautrescrochetsGG
pourypou-
') T.
VIII,
p.390,
lettredu
<3(eptentbre
)689.
Voyez
tuft!lalettrede
t68ot)tp.97<dum<me
Tome.
HUYGENSA L'ACADMmROYALR DES
SCtRNCM,
LE NIVEAU. APP. t.
t03
--0#
voirmettrelalunette
quand
on
tranfporte
laboete.
lefqucls
crochetsferontfaitsen
forte
qu'ils
ft~encun
peu
reffort
pour
ferrerlalunetteetlatenirferme.Le
pied
fera
faitd'une
planche
KLM un
peupluslongue
et
pluslargeque
laboeceet un
peu
creufeetantdansfa
longueurque
dansfa
largeur;
ce
qui
ierviraadreierlaboeteen
toutfens.
[Fig. a8]
Il
y
auraauxdeuxboutsdela
planche
desmorceauxNN airez
e(pais
ouil
y
auradestrous
pourij
enfoncerles
pieds
RR
qu'il
fauta(Iezeicarier
pour
tenirla
machineferme.Ce
pied
et laboeteferont
beaucoupplus
fermes
que
commeils
eftoientdansl'anciene
defcription,
ce
qui
eft de
grandeimportance.
Laboetedu
firop
T
[Fig. a~j
auraune
p!a[ine
defer blancattacheau
fond, qui
aitune
fente,par
la
quellepailera
unevisa
te~e
large.
la
quelle
eftantferreattachera
cetteboeteaufonddelaboetedebois.Et
elle
pourrapar
ce
moyen
eftrefacilement
aju(tee
diretementfouslemilieudelalu-
nette.
HUYGENSA L'ACADMtE ROYALEDM
SCtENCE~
LE NIVEAU. APP. l,
)0~
UfautfairelaboeteT avecuncouvercle
que
l'on
puiue
ofter.Ellen'a
que
Aire
d'eltre
pleine
de
firop
maisfeulement
jufqu'a
lamoiti.Celaferaet
l'efpeffeur
du
firopqu'il n'y
aura
point
de
dangerqu'il
enverte.
Laboete
triangulaire
deboisaurauneanfederubanauhaut
par
oul'on
pun
la
porter.
Il
y
auraauffiunrubanattacheaubasdela
planche
du
pied,fur
la
quelle
enfaifant
voiage
l'onattacherales
3pieds
RRR
[ou
le.
4
pieds]
tirezhorsdeleurtrous.AinU
il
n'y
aura
que
deux
pices
a
porter,
laboete
triangulaire
etle
pied.
Dansletroudelaboetede
bois,
ducottedel'oeil il nefera
pas
neceffaire
peut
eftredemettreunefourchette
pour empefcher
lemouvementdela
lunette;
parce
qu'onpourra
ouvrircetrouen
long
dela
largeurqu'il
faut,
pour
ceteffect.
L'ufage
etla
demonftrationdeceniveau(evoientdans
ledit J ournal
desScavants
del'ani 68ocomme
je
crois
*).
3)
PicesVetVIII
qui prcdent.
'4
APPENDICE II
HUYGENSA L'ACADMIEROYALEDES
SCIENCES,
LENIVEAU.
LE NIVEAUDE t66t DE THEVENOT.
[1692]').
!)at
question
dece
niveau,
mentionn
par Auzout,
la
p. 39qui prcde~). Aujourd'hui
la
~tibetia"
deThevenot eH
frquemmentemploye,
enconnexionavecune
lunette,
danslesniveaux
ou
tpp<rei)<
fervant aunivellement.
Huygens
et(t
contemporains
nes'en
fervtitnttpptremment
quepour
obteniroucontrler la
pofition
horizontaled'un
plan
3).
Ayant
t amen
par
unede fescon~ruftions
pratiques
dela
~traftoria[tra~rice]
ou
quadra-
trtcede
t'hyperhote"

poftuter
un
plan
exitementhorizontal
voyez
fur ce
fujet
lesnotes des
p. 4:04~
denotre T. X
Huygenspropofe
d'abord un
quadrum lapideum
repofant
fur
troisvis
qu'on
amneatre
perpendiculaire
unfil
plomb,
mai! enfuitei) dit
longum
nimis
effet hac libella
uti,
et (uMcit im melior eft Thevenotiana
4) quz
tubulo virreo
aqua
') La
Pice
qui
fuit eft
emprunte
aux
p. t:8i3odu
ManuscritH. Les
p. n/
et
t~ portent
respe0i\ enxm
lesdatesdu
29
Oct. etdu 8Dec.
169:.
Thevenot
dcrivitsonniveau
pour
la
premire
foisdansunelettreVivianidu
;s
novembre
t66t, etaussidansunelettre
Huygensprobablement
antrieure
(voyez
ia
p. 407
denotreT.
III,
ainsi
quelesp. tSipdenotre T. !V);
ensuitedansun
ouvrageanonymepubiien!666
aPantsoustetitre:Machinenouve)tepour
laconduitedes
eaux,
pour
les
batimens, pour
la
navigation
et
pour
la
plupart
desautresans".
3)
Le
preConstantyn
mentionneun niveau
goutte
demercure
propos
desonbillard
(T.
VIII, p. a~Sa~p').
Chri.stiaan
H.,tui,
sesertle
plus
souventd'unebille
pour
contrler la
po-
sitionhorizontaled'un
pian,
videmmentdanslescasolabille
peut
facilementrouler sur le
plan
considre:
voyezp.
e. ta
Fig. 36
ata
p. 540
duT. XVIII.
~) Comparezl'ouvrage
de
J .
A.
Repsold, djcit,
sur l'histoiredesInstruments
astronomiques
(tome I, p. S3): Die
1661von Thvcnot inParis
gemachteErfindungdergcschtossenen
Ruhren-tibe))e,
diebalddema)[enLothfadenConcurrenzmachensot)te.
E. Gerlanddanssa
~Geschichce
der
Physik"
de
tpis (R. Oldenbourg,
Munchenu.
Berlin)
dit bondroit
(p. ~~6) voyez
)t suite du
prsenttexte-qu'il est fort compr~hensibteque
l'inventiondeThvenot n'eut aucommencement
pas beaucoup
desuccs:
~Woi)te[Thevenot]]
doch,
wie er au~J rcktich
bemerkt,
ein Rohr
nehmen,
dtMimInnern
genauzylindrisch
u'ar. Daein
solches berempfindlichbt,so waresfurdenZwcc)',demesdienenso))te,sch)ech-
terdings
unbrauchbar".
L'auteur,
ne connaissant
pas
tes
pr~entes pages
du Mtnuscrtt
H,
ajoute: ~\Va!Huygens
darijbcrdnchte,)!t unsleidernicht aufbewahn".
HUYGENSA t/ACAUM~ ROYALE UES
!iCf)~CM,
LU NiVEAU. At'P. Il. fo6
fere
plenoconftat,
itaui bullaaerisremancat
tongitudinc
quarts partis
circiter.Puis
il crit:
Pour (ebienfervirduniveaudeM'. Thevenot
[Fig. 30]
mettreu)icfurface
planeparallele
a
l'horizon,

quoy
il e~d'unexcellent
ufage,
il fautl'enfenner
pre-
Mierementdansuneboetede
cuivre,queje
faistouted'une
piecep!atfeAHCC[Fig.
31].
SurAB
je
couchele
petittuyau
du
niveau,
lesavancesCCe(tant
plieesen
haut
~'g. 3o]
et recourbeeschacuneversfon
oppofe,
enforte
qu'il
faille
quelque
force
poury
faire
entrerle
tuyau.
Les
petites
avancesDdoiventeftrecourbeesversle
bas,pourfervir
de
3petitspieds
cet
eftuy
du
niveau,
ce
qui
fert
at'aju~er
avec
facilit,
encette
manire.
En
marge:
NB. Il nefaut
pasque
le
tuyau
duniveaufoitaucunementcontraint
dansfonemboetementde
cuivre,parcequ'y
aiantendu
temps
il (e
ca(tc,
comme
j'en
ay
eu
l'experience.
[F'g.'3~]
ABC
[Fig. 32]
e(~unetablette
quarre.Sic'e(ttep)an
mefme
qu'on
veutdreder
a
niveau,
elledoite(tre
parfaitementdroite,
et eft meilleurede marbreouautre
pierre,que
debois.Si c'eft
pour
attacherunautre
plan
ou
glace
demiroirdedusavec
HUYGENSA L'ACAU~MIE ROYALE DES
SCEKCM,
LR NIVEAU. APP. il.
!0/
des
goupilles

tede,
clle
peut
n'eftre
que
deboisd'un
pouced'epaiffeur
fi etteaun
pied
en
quarre.
Souslesendroits
A, B,
C
qui
font
difpofez
en
triangle
il
y
adesvis
qui
fbufienent
la
planchetteayant
environ
3pouces
de
haut,
et
que
l'on
peut
tourner
par
des
petits
batons
qui
lestraverfenthorizontalement. Ellesentrentdanslesecroux
qui
fontdansla
planchette,
etainfiedanttournesfonthaufreroubaifferla
planche
deleurcode. Il eu:bon
qu'elles
foientun
peupointuespardeffbus,pourfe
tenir
plus
fennefurla
table,
ouelles
appuierontqui
doiteftreferme.
Onnetrouve
point
decesniveaux
parfaitementdroits,
maiscela
n'importegure.
fauttournerlecode
qu'onpourrajuger
tantfoit
peu
convexe,
en
l'appliquant
[c.
t. d. en
)ui tpphquant]
la
glace
d'un
miroir,
il fautdis
je
letournerendenusla
boetede
cuivre,
ce
qui
ferauneconvexitaudedansdu
tuyau
d'un
tres grand
cercle,
different
peu
d'une
ligne
droite
[cequimanque
euniveau
original
de
Thevenot,
c'eft
prci-
sment
qu'il
ne
parleque
d'un
tuyaucylindrique;
c'ef~
kMCoMmntfoU peuconvexe" qu'il
(attah
y
introduire
deflein].
Pour
aju~er
leniveauet mettreenmefme
temps
voftre
plan
horizontalement.
ptacez
en
premier
lieula
longueur
du
tuyau
danslefensde
AC,
et
l'appuiant
furte
planapres
avoirfaitvenir
auparavant
labulleaunecertaine
marqueque
vousaurez
faiteau
milieu,
voiez
aprs
l'avoir
pos,
de
quel
cof~emontelabutted'air.tournex
apres
ledevantderriereetfaifantderechefvenirlabulleala
marque
voiezfi labulle
montedumefmecoftdela
planche,
etfiellevaaufnvifte
que
la
premierefois,
ou
plus
oumoins.Si elleva
plus
vifte,
limezun
peu
du
petitpied
delaboete
qui
eft
ducofteversle
quel
elletire.car
c'efl unfignecertainque
la
ligneeft trop
hautede
ce
C0/?~0?~qu'elle/P<r~f tangentede
lacontexitdu
cylindre
l'endroit
CMt'o~aurezmis
la marque.
Limezentant
peu
a
peu,jufques
ace
qu'en
tournant
le
tuyau
devant
derriere,
vous
remarquiezque
labulletirea
peupres
avecmcfme
vuedeverslemefmecoftedela
planche.puis
baiuezceco~edela
planche
enenfon-
cant
d'avantage
lavis
qui
eft denbus.
Que
fi toutd'abord
apres
avoirtournela
boete,
labulletiredel'autrecoftdela
planche,
ilfautlimerle
petitpied
versle
quel
labulleamarchtouteslesa
foisjufqu'a
ce
qu'elle
tiredumefmecoftdela
planche
danstesdeuxfenset a
peupresgalement
vide,
et alorscommedevantbaifcxce
coftdela
planchepar
la
vis,
caril eftcertain
qu'elle
hauffedececoft.
Apres
recom-
menceztout denouveaucommevousavez
fait,
enlimantle
petitpied
etbaidantla
planche
felonles
remarquesprcdentes.
Et encontinuantainfivous
parviendrez
bientoftvoirdemeurerlabullela
marque
lors
que
vous
l'y
aurezmifedevant
que
d'appuier
laboete.Et alorsvoftreniveaueft
ajufl,
c'eftadirefaconvexitl'endroit
dela
marque
aurafa
tangenteparattete
ala
ligne
defes
pieds
tes
plus
diflants.Ce
qu'tant
trouveainfiune
fois,
leniveau(erviramettreetaremettreenunmoment
voftre
plan
deniveau.
Car
prenonsqu'elle')
nefuftnullementdeniveau.Premirementvousmettrez
5)La
tabletteoule
plan.
HUYGENSA L'ACADMtEROYALRDM
SCIENCES,
LE NtVEA~. APP. Il. to8
laboetedanslefensde
AC,
oufontles2vis.Et tournerezl'unedesvisfousAou
C,
jufqu'a
ce
que
labullefemetteala
marque
du
milieu,
ou
qu'elles'y
tiene
quand
vous
l'y
mettezdevant
qu'appuier
la
boete,
ce
qui
tefaitenunmoment.Puistournezla
boetefelonla
perpendiculaire
acette
ligne
AC,
et entournantlavisfous
B,
faites
derecheftenirlabullela
marque.Apres
celavouseftesfur
que
voftre
plan
eftde
niveau.
Sivousvouliezcommenceradrefferle
planpremierement
encefensdela
per-
pendiculaire

AC,
vousneferiez
rien;
caril nedemeureroit
pas
ainfienledrefant
enfuitedanslefensAC.C'cft
quoy
il fautbien
fonger.
J e
trouveceniveautres
fenfible,
etfurtout
quand
labulleeftun
peugrande
comme
a
occuper
le
quart
ouletiersdu
tuyau.
Ontrouvefouvent
[Fig. 33]que
laconvexitdudedanscomme
RAC,
latan-
gente
dela
quelle
FGonarendula
ligne
des
pieds
HK
parallle,n'occupepas
toute
[F'g. 33]
H
la
longueur
du
tuyau,
mais
que
verstesboutsil
y
adesconcavitez
quej'aymarquex
icy
viubtement.Ce
qui
fait
que
fi en
appuiant
laboetefurle
plan,
labulle(etrouve
versC ou
B,
elles'envaauffifacilementversDouE
que
vers
A,
oonafaitla
marque,
et
qu'elley
demeure.C'eft
pourquoy
il eft
necedaire,
quand
on
emploic
un
tel
tuyau,
demettre
tousjours
labulle
pres
de
A,
immediatement devant
qued'ap-
puier
la
boete,
ainfi
quet'ay
dit
cydevantqu'il
falloitfaire.
On
pourroit
drenertes
tuyaux,
oulesmoitisendedanscomme
j'ayditcydenus.
Maisil
y
abiendes
faons
etonneverroit
prefqucjamais
labullereduite fetenir
la
marque").
6)
A la
p. ng
du Manuscrit
Huygens
avait dit
propos
du niveaude Thevenot
(ts figure
de
cne
pagen'indique
aucune
convexit):
On
peut
le
perfectionner
en
prenant
un
peu
moinsdutourdu
cuyaucylindriqueque
lamoitiet!etravai))antfurun
cytindrc
de
cuivre,
afindelebiendrenerendedans
puis
on
peut
feulement cimenterce
demicylindre
furunehoetedefa
longeur
et
largeur,
oubienaumorceaudeverre
qu'on
avoit
coupe
fion
peutcouper
le
cylindre
galement
avecuncharbon
attumc,
le
long
d'une
regle,puis
il fautt'enchaderdansuneboetedecuivre
parfaitement
plattc
endeffous.
PROJ ET
DE
1680-1681,
PARTIELLEMENT
EXCUT
PARIS,
D'UN PLANTAIRE
TENANT COMPTE DELA VARIATION DES
VITESSESDES PLANTES DANSLEURS
ORBITES SUPPOSES
ELLIPTIQUES
OU
CIRCULAIRES,
ET CONSIDRATION
DE DIVERSES HYPOTHSES SUR
CETTE
VARIATION.
Avertiffem ent.
Le
plantairequeHuygens
fitconduirela
Haye
ent68&at
confervjufqu'
nos
jours
et fetrouvea&uellement Leidenau
,~NederIand(ch
Hi~orifchNauur-
wetenfchappelijk
Mufeum".La
defcription
dece
plantaire,
telle
qu'elle
fut
publie
en
~03
dansles
,Opufculapoftuma"'),
datede
beaucoupplus
tard, Il eftvrai
qu'unedefcription
fuccintcfetrouve
dj
dansla
lettre,
non
expdie,
du6fvrier
1683
S.
Alberghetti~)
dontlestermess'accordentavecune
partie
de
la,,Descrip-
tio" des
,,0pu(culapo~uma";
maisdanscettelettre
Huygensajoute: ,,ContHcui
vero
ampliorem
automati
descriptionempo~hac
concinnareac
typis
edere".
En
renfeignant
Colbertdansfalettredu
2~
aot
1682~)
furle
plantaire
rcem-
mentachev nousobfervonsen
paffantque
la
picequis'y
rattache
"Avantages
demamachine
par
defuscelledeMr. Romer"faitbienvoirlaconcurrenceavec
l'agronomedanois
que
nousavonsconstateaunidanslesPices
prcdentes
du
pr-
fentTome
Huygens
avait
galement
crit:
,J 'ai
commencuneautre
defcription
plusample".
Maismmeen
i 69o
il n'avait
pas
encoremisfon
projet
excution,
puifque
dans
lefommairedefalettredelaHiredu
30
marsdecetteanne
~)
nouslifons:
,,J e
') ,,Chri!titni
Hugenit Descriptio
Automtti Pttneun)".
')T.Vtn,p.~o8o.
~)T.V)!p.376.
4)T.tX,p.400.
1122 AVRRTfS.SEMKNT.
prepareray
lamiene
[description]
desPlanetes
')".
Dansle
prfent
Tomenous
croyonsdonc,
par retpecpour
la
chronologie,
devoir
publier
cettePice
beaucoup
plus
loin.
Entre 1682et
t6oo, grice
aux
,,Principia"
de
t68~
de
Newton,
lesidesde
Huygens
furtemouvementdes
plantes
avaientvolu.!tavaitreconnu
qu'une
force
inverfement
proportionnelle
aucarrdeladiftanceaufoleil
peut
trecenferetenir
tes
plantes
dansleursorbiteset
qu'il
enrfulte
que
c'eftbienlavariationdelavitetTe
telle
quel'enfeignaitKepler,premier
auteurdelathoriedes
ellipfes,
dumoins
pour
les
plantes
car
pour
lescomtes
Kepler
admettaitlemouvement
rcftitigne")
qui
e(ttabonne.
Enmme
temps,
nousledifons
plusamplement
danst'AvertifTemcnt
au"Discours
delaCaufedela Pefanteur"de
1600,
lesidesde
Huygens
furlestourbillonss'taient
modines. En
1680168!,
malgrquelques
hfitations
~),
il
croyait,pour
les
pla-
ntescirculantautourdu
foleil,
au
,,vortex
deferens"deDefcartes
~),
fanstoutefois
comprendre
efi-ilbefoindeledire? commentcevortex
folairepeut
fairetour-
nerles
plantes
dansdesorbites
elliptiques
oudansdescercles
excentriques
ni
pour-
quoi
leursvitefTes varientdanscesorbitesainfi
que
l'obfervationlefaitvoir.
Avant
Newton,
il n'taitcertes
pas
draifonnable c'eftlecasdeBoulliauetde
Ward
d'accepter
la
premire!oi
de
Keplerd'aprslaquelle
les
plantes
femeuvent
dansdes
ellipfes
dontlefoleil
occupe
un
foyer,
ainfi
que
latroUtme
qui
tablitla
proportionnalit
desdeuximes
puiffances
deleurs
priodes
aveclestroifimes
puis-
fancesdes
grands
axesdeleurs
orbites,
maisdedouterdeladeuximefuivant
laquelle
pour
une
plantequelconque
les
aires,
end'autrestermesles
feteurs, compris
chacun
~)
Dela
Chapelle
Besseet delaHireavaientexhort
Huygens,respectivement
enfvrieret en
mrrs
)6po(T. fX, p. :6:6~), d'envoyer
la
description
Paris.DelaHirevoulaitla
publier
avec lesautres
pices
indites
qui parurent
dans les
Divers ouvrages"
de
)6p3.
Maislades-
cription
en
question
ne
s'y
trouve
point, malgr
une nouvelleexhortationdedelaHireen
ianvier
t6ot (T. X,
p. 6).
<)KotreT.XfX,p.~6.
')T.X!X,p.:88,notet.
8)
T.
XIX,
p.
:88. ). 2d'en
bas,
p. :o~,
).
3d'enbas,p, so6.
deuxime
Hiinet,p. 300, premire
tinne.
"3
AVRRTMtEMENT.
entre
unarc
d'eUipte
et deux
rayons
veneursmanantdu
foleil,
font
precitement
proportionnelles
aux
tempsque
metla
plante parcourir
cesarcs.
Il tait
galementpermis
c'eftlecasde
Huygens,
commenousleferonsvoir
de
n'accepterque
latroifimeloi
(voyez
furlatroiGmeloi la
p.36qui prcde)
etdedouterdelavritdes<~Mf
premires.
Commelesexcentricitsdesorbites
elliptiques
en
(uppofantqu'elles
foient
vraiment
elliptiques
(ont
petites,Huygens
n'avaitcertes
pas
derationsfuffifantes
pour
faire
parcourir
enecnvementdes
ellipfespar
les
plantes
deton
plantaire;
on
n'aurait
gurepu
les
duHnguer
decirconfrencesde
cercle,
etil taitdoncbien
plus
fimple
des'enteniri cesdernires.Maislesvariationsde
vitede,
diffrentes
pour
chaqueplante,
ne
pouvaient
tre
ngliges,
et la
quefon
fe
pofait
s'il fallaitfaire
varierles
viteues,
pour
autant
que
le
permettait
la(uMitutiondescirconfrences de
cercleauxellipfes,fuivant
laloi de
Kepler
oubienfuivantuneaucre.D'aitteurscette
que~ionaftronomique
desviteffesl'intrdait enelle-mme.Enfvrier1682
9)
il
critadelaHire
que"depuispeu"
il a
,,e<tudid'avantage
enAgronomie
quepar
le
peMc
al'occafiondelamachine
planetaire".
SuivantBoulliautaforme
elliptique
del'orbiteavaitttablie
parKeplerpour
la
plante
Mars.Il eftd'avis
que
dansle
temps
oil critlaforme
elliptique
doittre
conudrecomme
galement
dmontre
(ouplus
oumoins
dmontre),par
lesobfer-
vaiions
pour
Mercure
quipotTede
la
plusgrande
excentricit
'"). Quant
lavariation
desviteffes, il
(ubditueladeuximeloide
Kepler
uneautre
hypoth(equi
fut
gale-
ment
adopte
fon
exemplepar
SethWardetde
Pagan.
C'eft
celle-ci,
outrelaloi
ou
hypothte
de
Kepler,queHuygens
confidreen
premier
lieudanslaPice
qui
fuit.
Il
yparle
auu!brivementd'une
hypothfe
deN.
Mercator,
etfescalculsfont
voir,
ce
qu'il indique
d'ailleurs
explicitement
en
quelques
mots,
qu'il
a
conu
lui-mme
uneautre
hypothsequ'il
dit
pouvoir
tre
plus
exa~e
que
cellede
Kepler.
Il eftfort
)
T.
VIII, p. 344.
Nousavons
dj
citce
passage
la
p. t3 qui procde.
') ,Ismtelis
BullialdiAstronomiaPhilolnica.
Opusnovum,
in
quo
motusPlanetarum
per
novan)
acverom
HypothMim
dcmonitnntur.
Medtfqutmotus, ttiquot
observationum
tuthoritett,
ex
Mtnu<cripto
Bibliothect
Rt({i*t,qu<t
hactenusomnibusAstronomia
igno!<efuerunt,st)bi)iun-
tur.
Superquc
la
Hypothesi
Tabulaconttntctz omnium,
quotquot
hecteruxeditz
sunt,
faci)-
limr. Hhtoht ortus et
progrMsu<
Attronomiz in
Protegotneni!describitur,
etc."
(Paris,
S.
Piget,
t6~s).
Lib.
XI,
Theor.
XH!, MOrbitamMercure
esse
Ellipticam": "Ex
observattooun)
coliationeostendere
pariter debemus,
Mercurium
perellipsim
inccderc".
Voyez
aussilanote
~ode
la
p. tapqui
!utt.
'5
AVEtU'MEMt~T.
poniblequ'il
ait
dvelopp
cne
hypothfe
dans
quelques
feuilles
fparesqu'il
n'a
pasjug
nceuairedeconferver.Noustcheronsici
d'y fuppler
denotremieux.
Danslalettre
dj
citeColbert
Huygens
dit
que,,pourl'inegalit"
il a
,,repre-
(ente
t'hypoihefedeKepler":
il
eftvidentqu'aprcst'ocuvredet'aftronome
allemand
aucune
hypothfe
ne
pouvaitparaitreplaufiblequi
neconduifait
pas
une variation
desvitefTesdin'rant
peu
decelle
que
donnelaloi desaires.Onne
peut
donc
pas,
nous
(emble-t-it,
concluredecne
phrafqu'en
aott68a
Huygens
tait
dj
con-
vaincudel'exacntudeabfbluedecetteloi dontlafiennenes'carte
que
faiblement.
Dansflettreil n'entre
pas
dansles
dtails;
il nefait
pas
mmementiondufait
que
danslamachineles
ellipfes
de
Kepler
ont t
remplacespar
descirconfrences de
cercle,
ce
qui,
commenousleferons
voir,
contribuaitrendreladiffrenceentre
l'hypothcfe
de
Kepler
etlafienne
imperceptible
et
pratiquement
nulle.
//v~o/ Kepler.Acceptant
laloi des
aires,
on
peut
fe
propofer,
l'infiarde
Kepler
lui-mme,
d'exprimerpar
une
quation
commentvarieavecle
temps
ce
qu'on
appelleaujourd'hui
l'anomalie
vraie,
c.a.d.
l'angle
que
faitavecle
grand
axedel'el-
lipfe
le
rayon
vecteur
quijoint
la
plante
le
foleil,
fituenun
foyer.
A cet
effet,
on
peut
coufidrerenmme
tempsl'anglecorrefpondant que
faitavecle
grand
axeun
rayon
vecteur
partant
d'un
point
arbitrairementchoififurcetaxe
")
et
joignant
ce
point
une
plante
ncHve
parcourant
uniformment danslemme
tempsque
la
pla-
neie
relle,
non
pas
une
ellipfe,
maisunecirconfrencedecercle
(il s'agit,peut-on
dire,
d'une
aiguilleparcourant
lecadrand'une
horloge);
cet
angle
eft
l' ,,anomalie
moyenne".
En
t~ooj.
L.
Lagrange
eft
parvenu

exprimerpar
unefrieconver-
gente
l'anomalievraieenfonctiondel'excentricit
")
de
l'ellipfe
etdel'anomalie
moyenne'~).
Au
dix-feptime
sicleil fallaitencore
procder
,tentando".
Encon-
fultant
l'Epitome AftronomiseCopemicana?'*)"
onvoit
queKepler
confidretrois
"j
On
peutp.e.
choisir
pour
ce
point,
avec
Kepler,
)e
foyer
de
l'ellipse que
lesoleil
n'occupepas;
voyez
lanote
25
dela
p.i~tqui
suit.
'~) Kous parlons
icidel'excentricit moderneo
reprsentetedemigrandaxeetfhdisttnce
d'un
foyer
aucentrede
l'ellipse.
Ptu!
loin,
l'excentricit linaire c
serasimplement appele
,,excentricite"
comme aux
jours
de
Kepler
etde
Huy~en:.
'~)"Surleprob)medeKepp)cr",Mm.derAc.de Berti)), publienty~
'~)"Epitome
Astronomie
Copernicanie,
usitatforma
Qu~tionum
&
Responsionum conscripta,
inque
VII Libros
digesta
etc."authoreloanne
Keplero
etc.
Francoftirti, Imp.
G.Schn-
wetteri,
)6f8et
!635.
AVF.R.TtSSEMENT. ) t
anomalies
diffrentes: t'
,~noma!iamdia",
t'
,,anomatia
ecceniri"et
,t0)na!ia
coa;.
quata"
").
Cnederniren'eft autre
que
l'anomalievraie.On
peut
dire
que
fon
,~noma)ia
media"eft
identique
avecl'anomalie
moyenne.
Hen
donne,
il eft
vrai,
la
dfinitionfuivante
'"): ,Quid
eftAnomaliamedia?Eft
fpaciumtemporis,quodpla-
neMconfumit
in
quolibet
arcu(ua:
orbitie,
ab
apfideincepio,
redadumin
partes
degrs
&
minuta,
qualium
anomaliatotavaletGr.
360.numerationistogiftica;
vel A~ronomica?";
maislestermesmmesdecettedfinition(ont
prvotrque
dans
les
figures
ilne
s'agirapas
d'un
"fpaciumtemporis"
maisd'un
angle(ou
d'unteneur
de
cercle):
il n'eft
queflion
de
"fpaciumtemporis"quepour
fairevoir
que
cet
angle
croituniformment.
Quant
l'
"anomalia
eccencri"
"anomalia
excentri" ou
"anomalia
excentrica"chez
Huygens
c'eft
l'angleque
faitavecle
grand
axede
l'ellipfe
un
rayon,gal
lamoitidecet
axe,
manantducentrede
/f
etdont
l'autreextrmitfetrouve
chaque
infhntavecla
plante
furunemme
perpendi-
culaireauditaxe.Onla
dfigne
encore
aujourd'huiparl'expreffion"anomalie
excen-
trique"quoiqu'ils'agiue
la vritd'un
angleque, pour
vitertes
confunons,
on
devrait
plutt
nommer
centrique.
Cette
"anomalia
eccentri"e~introduite
pour
calculerendeux
tapes,
ce
qui
fem-
blaiene
paspouvoir
trefait
directement,l'anomaliacoequata"
enfonction
(pour
employer
ce
terme)
de
!anomatia
media".
Laconfdration dela
figure
etlaloidesairesconduifentaux
quations
o a
dfigne
lamoiti du
grand
axe de
l'ellipfe,
c fon excentricit linaire
'~), ~c,
~e
et ~m
refpe~ivement
l'
"anomalia coequata",
l'
,anomalia
excentrica" et l'
"ano-
'~)
P.
6~ (Lihri Quint) parstttera,
demora
ptanctT
in arcu
quolibet): ~Qootsunt igitur
Anomallae
sumpte
uc
pars
tottu~?Trcs
nunct'pancur
Anoma)iacinuno
quotibet
situ
p)an<:t~:
Anomaliamcdia. Anomaliaecccntri.&
3.
Anomalia
con;qua[a"
rniticurs:
,,coequnta"
') Mmeendroit.
17)
Nous
supposons
les
angles
mesuras
Apardr
de
t'apMic.
En lesmesurant
ptrdr
du
r~riht;)if
on
peut
seservirdesmmesformules
aprsy
avoir
chan~
f en-c.
'~) Comparez
lanote t dela
p. t 4.
!t6 AVERTMMMtNT.
tnatiamedia".La
premirequation
eftune
quation
du
mouvement
ladeuxime
n'ettautre
chofe,
peut-ondire,quet'quation
de
l'eUipfepour
lesdeuxvariables
~c
ct
Ae.
C'eftla
premirequationqui
ne
peut
trerfolue
que,,tent<ndo";
maisune
fois
qu'on
atrouv
~e
pour
unevaleurdonnede
~m
on
peut
dire~ementc<!cu!er
~c al'aidedeladeuxime(brmute.
Danscesformulesnousavons
pris
l'unitmoderne
pour
les
angles,
etnous
y
con-
fidronsle(muset la
tangente
l'unetl'autrecommeun
rapport
dedeux
longueurs,
non
pasfimplement,
avec
Kepler
etfes
contemporains,
commeune
longueur.
Sil'on
voulait
exprimer
~m
et
~<
en
degrs,
la
premire
formuledevraits'crire
En
t68o,
unedesdernires
pages
duManufcrit
E'"), Huygens
c'eftla
pre-
mire
fois,<embte-t-i~qu'il s'occupe
dece
fujet
fe
pofe
le
problme
mathma-
tique,,dat<
anomaliamediaet
coequata
invenireanomaliamexcentricam".Il c~
vident
qu'il
n'a
pas
envueici
rhypothfe
de
Keplerd'aprslaquelle
il devraitte
propofer premirequation
de
"data
anomaliamediainvenireanomaliamexcentri-
cam",
et enfuite deuxime
quation
de
invenire
anomaliam
coequatam".
Attendu
queplus
tard,
en
1690
dansleMa-
nufcritG
'), Huygens
abien
rdig,
en ac-
ceptantt*hypoth(e
de
Kepler,
lafolutiondela
premirepartie
decedernier
problme,
nonce
enentierfouslaforme:
"InKeplerihypothefi
exanomatiamediainvenireanomahamexcentn
et
coequatamtentando",
nousavonscrudevoir
intercaler
( 2)
cette
page
de
600.
Il
y
dit
bondroit
queKeptere(t,,)ongioretob)curus".
L'quation
obtenue
parHuygens(aprsKep-
ter) ,,0portetigicurinventrearcumPKcalem,
utaddimex
parteproportionali
finus
")
Mtnmcrit
E,p.2~2.
~)Mtnu!CDtG,f. i~r.
AVERTtMEMBNT.
t T
lui KL fecundumrationemBAadBKvel
BR,
hocettfecundumrationemexcentri-
dmtis<ddimidiumaxem,fummat)<[
<equ<tis
arcu!anomatiemediadatz"
correfpond
mme
circonfrencedecercleet font donc
proportionnels
aux
angles
et
~m.
Huygens
n'crit
pas
ladeuximeformulede
Kepler,
mais
puitqu'i!
fe
proposait
autu
detrouvert*
,~nomaliamcoequamm"
onvoit
que,
connaiuant
~e,
il tait
apparem-
mententat detrouver
Rc
fans
beaucoup
de
peine:
en
effet,
lorfque
l'arcPKeft
connu,
ta
pofition
du
point
Cendcouleet
partant
aufn
l'angle
CAP
qui
e(tl'
,,ano-
malia
coeqmta"
ouanomatievraie~c.
Lecalculconduitlaformule
gnrale.
D<MtesManu(criME")etF"),en
t68o168
1, Huygens nonait ")<ans
l'avoir
dmontre,
ce
qu'videmment
il aurait
pu
faire et r(b!vaitttons
")
cettemme
quation
~m*=Ae+
fin
Ae:
,,0portet
invenirearcumPK
qui
additus
a
ad. etc." Et la
p.
6duManufcritF il calculait
numriquement
une
,anomalia
excentri"dela
plante
Mara
d'aprs1' ,,anomalia
media"
donne,
encitant
!ap.606
del'
,Epitome"
de
Kepler
oUefteneffet
quefhon
decemmecalcul
numrique:
l'~nomatia
media"donne
y
eftde
soo'io',
d'or(u!tel'
,,anomaHa
excentri"
47~7'.
~)~c/A<~
BoulliauetdeSethWard. Dansfon
,Atlronomia
PhUoIaica"de
6~tdj~
cite
plushaut,
Boulliau
propofe
furlavariationdesvitedesdes
plantes
dansleursorbites
elliptiques,
dontlefoleil
occupetoujours
undes
foyers,unehypo-
chre
qu'on
trouveranonce
par Huygens
dans
le 3qui
fuit,
Malgrl'ellipticit
del'orbiteetle
manque
d'uniformitdu
mouvement,
Boulliauneveut
pas
abandon-
nerentirementl'idemaitre<Iedesaftronomes
grecs
n'admettant
que
les orbes
circulaires etlemouvementuniforme.Il croit
pouvoir
combinercetteideavecles
obfervations modernesen
plaantt'eHipfe
furuncertaincne
oblique
bafecirculaire
dontune
gnratriceparcourt
lafurface
conique
decellemanire
que
le
point
d'in-
terfeffiondela
gnratrice
aveclabafefemeutuniformment furlacirconfrencede
cercle.Undes
foyers
de
l'ellipfe
fetrouve
parhypothfe
furl'axeducne c'eft
")
Mtnixcrit
E, p. 963(dernire pt~e).
Les
p. es:
et
963
Mntlesseutesdtn<ceManuscrito
Huygenst'occupe
du
problme
de )' vorittton desvitet!. Ellessevivraient 0
Huygens
n'tv<(t
pt<eo))eque)qut<
feuillesentf'e))M.
")
Manuscrit
F, p. 4et
suh'.
AVERTTMEMENT. n8
ainfi
que
lecneatconftruit c..d. furladroite
quijoint
lefommetaucentre
delabafe.t~emouvementdela
plante,
fuivant
l'hypothfe
de
Boulliau,
ferait
repr-
(ent
par
celui du
point
d'interfe~nondela
gnratrice
confidreavec
l'ellipfe.
Boulliauadmire
Kepler
comme
gomtre,
maisil n'admet
pasgnralement
et
qui
voudraitlelui
reprocher?
fes
,,cau<ephy~c<e": ,,Dolebam
virumtam
fagacem
defertaGeometriaad
Phyficas
caufas
transiugiue,
tranfitu<a~olucead
tenebras"~).
Maisceci ne
jufhnegure
(on
hypothse
lui
qui
eftatavritune
hypothfe
tout
autremaisnon
pasplus
e<entieHement
gomtriqueque
ladeuximeloide
Kepler;
et l'on
peutparler
ici d'uneide
prconue
de
Boulliau,
ce
qui
n'ett
pas
lecas
pour
Kepler.
Il ett vrai
qu'il
nouseftfacile
aujourd'hui
dedfendrece
dernier,
fchant
aveccertitude
qu'il
avaitraifbn.Pourlesagronomesdu
dix-feptime~cte,
avant
Newton,
lachofedevaittre
beaucoup
moinsclaire.
En
to~g
SethWard
publia
fes
obfervations,
en
partiecritiques,
furlelivrede
Boulliau
'~).
Il dmontreen
premier
lieu,
ce
queHuygensreproduit
famanire
dans
notre 3, quel'hypothfe
nouvelle
peut
trenonce
plus
brivementetfans
parler
dutoutducne
oblique
ellerevient
fimplement
ceci
que
la
plante
fetrouve
contaminentfurun
rayon
vecteur
partant
dudeuxime
foyer
de
l'ellipfe
le
pre-
miertantcelui
occuppar
lefoleil et tournantautourdelui d'unmouvement
uniforme.Wardattireenfuitel'attentionfur
quelques
erreurs
mathmatiques
de
Bouilliau. Ce
qui
fut
galementremarqupar
WardeteftafTurment
plusgrave
c'eft
queBoulliau,voyantque
lesvaleurs
pour
la
plante
Mars,
calculesfuivantfon
hy-
pothfe,
s'cartaient
trop
fonavisdecellesde
Kepler(ou
de
TychoBrah)
leur
avaittacitement(ubfntudesvaleurstiresdes
,,TabuI:eRudolphina:"
de
Kepler
lui-mme
que
fesnouvelles
tables,
les
,,Tabu!a!Philolaicse", devaient,
aux
yeux
des
lecteurs,
avoirla
prtention
de
corriger
au
moyen
delanouvelle
hypothfe*').
~) Pro!egomena,p. 4.
~)
"In
IsmaelisBullialdlAstronomiePhi)o!tice Fundamenta,
Inquisitio
brevis" AuchoreSetho
Wardo Astronomiein Ceteberrim~Actdemit Oxonienti ProfessoreSavillano. Oxontfc.L.
Lichfield,1653.
'!) "Histoire
del'astronomiemoderne"
par
M.
Delambre,T. t9:t.p. t~i~Renonanc
sa
propreequa'ion pour Mars,
il
a Imprim
cellede
Kpler, parceque
son
quation
avaitdes
erreurs
qui
allaient
jusqu'
deux
[??]
minutes.L'erreurtait moindredanslesautres
ptantes,
Mercure
except[voyez
lanote
39
dela
p.
ta8
quisuit,ain!ique)<dernire)ignede)ap. !36
et lenote
25
dela
p. )~t]. //<7<M/M/~
cette
erreur; sur quoil'on peut
dire
que
cen'tait
p~s
la
peined'imaginer
unenouvelle
hypothsepour
l'abandonner
aussitt,
et
reprendre
danstes
Tablesde
Kp)crt'quationca)cu)<'e
dans
l'hypothsequ'il rejetait".
AVERTMSEMKNT.
"9
Nousobfervons
queHuygensqui
connaiffaitlesTablesdeUouilliau
depuislong-
temps~)confultez
notammentlanote
9de
la
p. ~3
duT. XV-difait ent666
ou
!66~
l'Acadmie
que
malgr
lacon~ruchondecesTables
,~1'on
trouue
qu'en
generallesRudolphines
fontcelles
qui approchent
)e
plus
du
Cie!~)".
Malgr
tout,
dansun
ouvrage
ultrieurde
to~o '*),
ddi
Neile,Hevelius,
Gauendi
(t !o~s)t
Ricciollet
Boulliau,
Wardcroitdevoir
adopterl'hypothfe
de
cedernier:
,Ellipfeos,
cmfbcusalterfit
fol,fuper
alteruminterim
focum,
itatem-
peraturptaneiecujufque
motus,
ut
temporibusacquattbus, equales
illic
angulos
abfolvat
'9)".
Avantd'avoir
puprendre
connaiuancedecedernier
ouvrage,
Boulliauavaitcom-
pof
labrochure
quiparut
en
6~ ,fmaetis
Bullialdi A~ronomisPhi!obica; Funda-
mentaclarius
explicata
& afiertaadverfusCiari~mi ViriSethi Wardi Oxonienfis
Profeubris
impugnationem~)".
Il
ymaintient,
fil'on
veut,
fon
hypothe(e,mais
enla
modifiant
31).
La
plante
nefetrouve
pasprcifment,pcnfe-t-H
maintenant,
l'in-
terfecHon1de
l'ellipfe
et du
rayon
vecteurtournantuniformment autourdudeu-
xime
foyer;pour
obtenirlabonne
pofition
il fautmener
par
1une
parallle
au
petit
axede
l'ellipfe
et
joindre
audeuxime
foyerpar
unedroitedlc
point
oucette
paral-
lle
coupel'ellipfe.
La
plante
tetrouveraau
point
o
l'ellipfe
eft
coupepar
la
droited.
Huygens
faitmentionau

3qui
fuitdecettenouvelle
hypothfe
ou
,,Iimitatio"
deBoulliau.Ce
qu'il
dugne
parhypothfe
deBoulliauetde
Ward,
laquelle
il
appelle
d'ailleurs
gnralement
cellede
Ward,
c'efttoutefois
l'hypothfe
nonmodiUetelle
qu'elle
fut
interprte
et
adoptepar
l'agronome
anglais.
Maisladifcu(Hon entreles
deuxagronomes
peut
avoirdonn
Huygens
laconvitfHon
voyez
fes
paroles

l'Acadmie cites
plus
haut
que
fi lestablesde
Kepler
n'taient
apparemment pas
tout-a-faitcorrectesmmeendroit
l'hypothse
deBoulliaunel'tait(urement
pas
non
plus,
~)
Au
moins depuis1653;voyez
notreT.t.
~)T.XtX.p.:6!.
~) HAstfonomie Gomtrie:,
ubimethodus
proponitur qu<
Primoriorum PttneterumAstronomin
sive
E))iptictS)\'eCircutanspo!sitGeometricab!o)vi,opusastronomishac[enus
desideratum".
Authore Setho
Wtfdo.etc. Londint, J . Flesher, !656.
~)P.Lib.t,p<r!t,coputL
I.
~)
Paris, S.etG.
Cromofty.
~')Ce)i'e![ que
dansun
,Monitum" ajout
a)fin
qu'ilparle
fortbrivement dunouvel
ouvrage
deWard.
:o
AVER.TtKEMENT.
//y/'c~
~V.A/M/cr
~).
Cefavant
queHuygensapprciait
fortcomme
mathmaticien
voyez
notreT. XXfurMercaicretles
logarithmes
avaitdbut
ds
!6~t par
des
ouvrages
agronomiques
dontles
premiersparurent
en
Aitemagne.
En
t66~
il
publia
unebrochure
")
oil
dveloppe
luiauft)une
nouveUehypothfe,
c'eftcelle
que
Huygens
examinedansle
S9qui
fuit,
encitantun
ouvrage
ultrieur
dummeauteur
~). L'hypothefe
qui
n'a
pas
eud'influence
marque
fur
Huygens
revientceci.
Qu'on
divifeladiftance
EA, qui fpare
lesdeux
foyers
de
l'eUipfe,
en
moyenne
et extrmeraifon
")
deforte
que
ED: DA DA
EA,
lefoleilfetrou-
vantenA.
Qu'on
dcriveenfuiteunecirconf-
rencedecerclede
rayon
a
(moitidugrand
axe)
non
p<s
ducentre
de
l'ellipfeB,
maisdu
point
D.
Puiffele
rayon
vecteurEV
(lepoint
V(etrouvant
fur!acirconfrencede
cercle)
tourneruniform-
mentautourdu
foyer
E. La
plante
feraalors
par
hypothefe chaque
infant en
S,
point
d'interfec-
tiondeladroite
VA avec
l'ellipfe.L'angle
PEV
eftfon
"anomalia
media".
Huygens
neconfidre
cette
hypothfequepour
calculerle
rapportqui
endcouledesviteffesdela
plante
aux
apfides
(prihlie
et
aphlie)
PetR.
Suivant
Kepler(deuximeloi)
et aunifui-
vantWard le
rapport
decesdeuxvitedeseft
inverfement
proportionnel
auxditlancesdufoleil
oua
+
cet oua c. Donc
v, :c~
-L .Mais commentconcilierla
r, ra
~)
OuN. Kaufmann.Nen
Allemagne,
Kaufmannne
quittt
ce
ptys, pour
sefixeren
Angleterre,
qu'en
1660.
33),,Nico)ti
Mercatoh!
Hypothesit
AstronomicsNov* tt Consensus
ejus
cumObtervationibus".
Lond)ni,ex
officine
Leybourntont. 166~.
~)
Savoir
Nicolai
MercttorisHoisati tocieme
regi~
In!titu(tonumA!troncm)ctrutnlibri duo,
demotu astrorumcommuni &
proprio,
secundum
hypotheses
veterumtt recentiorum
prxci-
puM, dequehypotheseon
ex observatisconstructione
quihu! <cce<iittppendixdeiuquK
novissimis
temporibus
c)itU!
innotuerunt", Londini,
G.
Codbid, )676.
~')
Qu'onyapplique,
commeledit Mercator,
la
"sectio
divina".
AVtMMMMBKT. 21i
)~
valeur
dece
rapport
aveclathorieduvortexfolaire?Suivantlatroitimetoide
Kepler
ona
pour
deux
plantes
diffrentes,
dans
l'hypothfe
d'orbites
circulaires,
t;, :t~
=
etfi letourbilloneftun
,vortex
dferons",
c..d.untour-
{/
Z
billondontlavite(Ie
gale
en
chaque
endroitcelledela
plantequ'il
charrie,
comme
l'admet
Huygens,
cettedernire
quation
doittrevalable
pour
lesvitetfeslinaires
delarotationdelafubtilematireduvortex
lui-mme,
ce
qui
eft
poffiblc, quoique
Huygens
avouene
pas
(avoir
quelle
eftlacaufe
intrinsque
deladiminutiondesvites-
sesfuivantcetteloi
~").
Maiss'il eneft
ainfi,
comment
expliquerque,
danslecas
d'uneorbite
elliptique,
lesvitetresdela
plante
aux
apfides
obiuent
apparemment
uneautreloi?
L'hypothfe
deMercatordonne-t-elle
peut-trepour
le
rapport
desvitetfesaux
apfides
unevaleur
qui
fe
rapproche
tantfoit
peudavantage
delavaleur
,=-
)"z t/ ~*) 1
t/
2
Lecalcul
~)
faitvoir
que
lecontraireeHvrai.Il nerefte
Huygensqu'exprimer
fon
tonnement:
,,Mirum
inhis
hypothefibus qui pomt
materiavorticisconferre motum
planetseperihelio,
fuo
ipfius
motuceleriorem".
/~o//t~/c Huygens.
La
p. 4
duManufcrit
F,
ainfi
qued'autres,
eft
remplie
de
calculs
numriques.
On
y
lite.a.
(d'aprs
la
figure
il
s'agit
del'
,,anomalia
excentri"
etlecalcul(e
rapporte
la
plante
Mercure
pourlaquelle
le
rapport
-del'excentri-
a
citau
demigrand
axe
eft Ya'B)
37'37'59 angulus
KbPmihi
3~.46. o ~) angulus
KBt'
Keplero.
Anomalia
coequacamiht 3!.20.
o Wardo
30.1~.58
Keplero 30.48.
2
Keplero 30.8.
s
meaexcedit
0.31.58
Wardidficit
0.32. 4
Toutescesvaleurs
correfpondent

une,,anomalia
media"de
~5.
~)
Consultezlanote
5
dela
p. ~3
duT. tXet lalettrede
Huy~ens
Leibniz du11
juillet 169=
(T. X, p. 297).
~) Voyez
lanote
27
dela
p. 1~9qui
suit.
38)
Fautede
calcul, voyez
la
p. ts~qutsuit.
122
AVERTtNEMtNT.
ApparemmentHuygens
n'ettd'accordni avec
Kepler
niavecWard.
A ia
p. 5
onlite.a.
37.~6~)
arcusPKfec.
hyp.Kepleri 3~38'
arcusPKmihi
3~. o
arcusPKfec.
hyp.
Wardi 8diReroa
Keplero
~6'
differentiaarcuumPK
hoceftfecundumviam
eam
quam
inautomatofecucusfum.
Leteneur
pourrait
tretentd'admettre
que
celane
fignifiepasqueHuygens
aen
vueune
hypothfethorique
diffrantdecellede
Kepler,
maisfeulement
que
dansla
conftrucUon
pratique
del'automateil at
oblig
des'carterun
peu
decetteder-
nire.Cette
opinion
eft
pourtantinfoutenable, puifque
furunefeuillecollefurla
p.
22duManufcrit
( 14.quifuit)
il crit:
,,Dico
hocmotu
planetamina*qualiter
ferri
intuaorbitaitaut
exigithypothefisnofira,Keplerianzproximzquipollens"
et
encore
,,deoque
N locus
plante
debitusmediomotui
AL,
fecundum
hypothefin
nottram",
et
qu'~
la
p.
22il
ajoute,aprs
avoirdit
que
ladiffrenceentre
Kepler
et
lui-mmeeft
imperceptible: ,,Et
fortade
nospropiores
veritati".
Il fautdoncbien
prendre
cette
divergence
au
frieuxetexamineren
quoi
elleconftfte.
Or,
la
p. 4dj
citelavaleur
3~3750'
de
Huygens
del'
"angulus
KBP" ett obtenue
par
l'additiondes
angles223o'o'
et
i57'59\
dont
le
premier
eft lamoitide
~5,
c. . d. de la
grandeurqu'aparhypothfel'angle
PEC,
o P
ett
l'aphlie,
E le
foyerque
!efoleil
n'occupepas
etCla
plante.
L'angle
PECeftdonc
t' ,,anomatia
media"fuivant
t'hypothfe
de Ward.
Quant

l'anglet5~'5o',i!efUamoiti6det'ang!e 30!$'38'
reprtentant,
commenousl'avonsdit
plushaut,
l'
"anomaliacoequata"
de
Ward;
dansla
figure
c'eft
l'angle
PAC.
AVZRTMEMENT.
tag
Lesformules
(moderiiifes)
de
Kepler
taient
La
premire
formedela
premirequation(quation
du
mouvement)e~dmon-
cre
par Huygens
au
S
et
exprime
danslestermes:
"ut
APadARita
tang.
i
CEPad
tang.y CAP".
Ladeuxime
quation
eftlamme
que
chez
Keplerpuifqu'il
s'agit
delamme
ellipfe.
DansleManufcrit
E,
nousl'avonsditla
p.
116,
Huygens
(e
pofait
le
problme:
"data
anomaliamediaet
coequata
invenireanomaliamexcentricam".
Or,l'quation
de
Huygensque
nousvenons
d'crire,
rloutce
problme
fort
fimplement,
bienen-
tenduen
prenantpourI' ,,anomana coequata"
l'angle(~c)w.rd:
I'
..anomalia
excen-
trica"de
Huygens,
fuivantcette
quation,
eftla
moyennearithmtique
desdeux
autres.Onvoit
que
cette
quation
ne
peut
tredriveni des
quations
de
Kepler,
ni decellesdeWard.
(~e)H~t.n,, pour
unemmevaleurde
~m,
difR-rede
(~e)w.ni
toutaudtbien
quede(~t)); Voyez
encorefurcettediffrencelanote
39
dela
p.
128
qui
fuit.
L'quation
de
Huygens,
combineavecla
premirequation
de
Ward,
devient
Quant
l'
"anomaliacoequata"(3t~o'o')
onvoiela
p. 4
duManuscritF
que
ta~
AVNtTMMMMfT.
Commedans!ecasdes
hypothses
de
Kepler
et de
Ward,
la
premire
deces
quations
cttune
quation
dumouvementdela
pianeie,
tandis
que
ladeuximeett
celledelacourbedans
laquelle
elle<emeut.
Or,
en
introduifant,au
lieudesvariables
~c
et
~e,
descoordonnes
cartenennes,
oncon~atera
que
cette
courbeeft unecirconfrencedecerclede
rayona
olefoleilfe
trouve unedifhncecducentre.End'autrestermes:la
plante,
(uivanc
l'hypothfe
de
Huygens,parcourt,
non
pas
une
ellip(e,mais
M~cercle
excentrique.
A lafindu
prfent
Averti<Iement,
nous
faifons
quelquesremarqueshiftoriques
ce
propos.
Danstoutesles
quations
on
peutremplacerAmpar 360",
o/eft le
temps
et
Il enrfulte
que
lavitedevariablev dela
plante
dans fonorbitecirculaire
~exprime
(uivanc
Huygenspar
laformule
Pour le
rapport
desviteffesaux
apfides(aphlie
et
prihlie)
ona
toujours,
Cen'eftdonc
pas
danslebutde
corriger
tantfoit
peul'quation
AVMTMMMENT.
'~5
Nous
remarquons
en
pafanrque
tesvicenesaux
apfides
elles-mmesfontdiff-
rencesfuivantlestrois
hypothses.
Ona
d'aprsKepler d'aprs
Ward
d'aprsHuygens
C'en:dansles
$13
et
t~qui
fuivent
queHuygensexpliquel'agencement
fort
ingnieux
desroues dents
gales
fervant
"invenire" "proxime"
dumoins
,,ex
anomaliamedia
coequatam"(mais
il eftvident
qu'onpeutaufH,$t~,
obtenir
unmouvementdevitedevariableen fefervantdedents
ingales).
Ontrouveau(n
un
panage
fur ce
fujet
dansla
,,De(criptio"
du
plantairepublie
en
1703,mais
ce
panage
necontient
pas
touteslesconfidrations
mathmatiques
du
prfent
texte.
LaconftrucMon a-t-ellefuffifamment attirl'attentiondesaftronomes?Nous en
doutons.Tout mathmaticienouagronome
qui
a
jet
les
yeux
furla
,,De(criptio"
a
dit<bnmotfurlesfractionscontinues
(qui
(etrouventau
t6qui
fuitetdont
pour
lemomentnousnetraiterons
pas).
Maisil vautaun!la
peine
de
conftaier,
comme
nousleferons
ici,qu'il
eft
vrai,
ainfi
que
ledit
Huygens,que
lamachinetirede
l'anomalia
media"
l'anoma!ia
coequata"
fort
peuprs
fuivantles
quations
de
Kepler.
Dans
les$con(drsHuygens
donne
le nomd'"anomaliacoequata"
la
grandeur
~c de
Kepler,
non
pas
la fienne.C'eft
pourquoi
nous
dngnerons
ici cellede
Keplerfimplementpar
Ac.Demme
pour
~e.
Nousne
copionspas
ici
l'explication
de
Huygens
maisnouslafuivonsde
prs,
la
mettanten
quations
la
faon
moderne.Dansfa
figure,
olefoleilfetrouveenE
etolesdroitesEHetDK font
parallles,
il dmontre
quefuivant
laloi desairesde
Kepler
il eftvrai
que
dansle
plantaire
la
plante
fetrouveen
K, point
dela
circonfrencedecercle
AKC,
et non
pas
en
N, point
de
l'ellipte;
maisil fautavoir
gard
au<hit
que
lesemeurEKC
lorsque
K <etrouvefurlamcmeverticale
que
N
(AC
tant
horizontale),
ell
toujours
l'aire
correfpondante
ENC danslemme
AVERTISSEMENT. )2<!
rapport
-L
deforte
que
laloi desairese(tvalableau(n
pour
ces(edeursde
pentaxe
cercle
lorfque
l'arcHCeft
!anomatia
media"
donne,
l'arcKC fera
fort peu
l'anomalia
excentri"de
Kepler,
non
pas
c~wM~
puifque
dansladmon-
~radonle
trianglere<~i)igne
EHK at
pof
gal
au
trianglecurviligne
EHK.Le
re~eduraifbnnement eftexa<ft.
de(brie
qu'onpeut
maintenantcalculeroucon~ruire
lc
AVMTTMEMENT.
t2~
oubien
Laformule
(t)
ne
peut
tre
qu'une
autreformedecellede
Keplerexprimas
~c(
enfbncMon de~<
lavoir
En
dveloppant,
on verra
que
les deuxformulesfont en effet
parfaitement
identiques.
Quant
laformule
(2),
nousavonsvu
plus
haut
qued'aprs
fathorielui
Huygens
obtient ouaurait
pu
obtenir
l'quation
Lesdeux
quations
fontabfblument
identiques.
Il
parait
donc
qu'on
a abRracUon
<aitedela
petite
inexactitude
qui
connue
prendre
!e
trianglerectitig~ie
EHK
gal
au
trianglecurviligne
EHK
(~e)!h.nt
=
(~e))i.p]<r)
ce
qui
veutdire
que
dansla
figure,
oudans
l'automate,
la
pianete
de
Huygens
concide
toujours
fort
peuprs
avecla
plante
de
Kepler,
bienentenduavecla
plante
de
Keplertranfporte
du
point
Nde
t'eUipfe
au
point
Kdelacirconfrence
decerclefuivantune
petite
droiteNK
parallle
au
petit
axede
l'ellipfc.
Il fembte
bien
qu'en
t68ot68t
Huygens
taitendroitde
pcnferque
fa
premirequation

lui,
ou
plutt
l'enfembledefesdeux
quations,
femontrerait
,,fbrtauepropior
veritati"
que
ceUesde
Kepler.
Nous
croyons
encoredevoir
remarquerqueHuygens
afaitunefautedecalculn
la
p.~duManutcrit
F
(comparez
lanote
38delap.m)en
crivant
quepour~/m
=45
l'anomalie
excentrique
aurait
pourKep!ertavateur3~~6,
car
pour
=
a 100
il s'agit,
commenousavons
dit,
dela
plante
Mercure c'en:tavaleur
3'38
AVERTUMMMtT.
ia8
qui
(atinait
l'quation
de
Kepler 45=*
~e +
~n
~7t.
Il
n'y
adonc
pas
toO !00 <<t
ici,
commeit te
dit,
unediffrencede8' entret'anomaiie
excentrique
de
Kepler
et la
fienne,
aucontrairelesdeuxvaleursf accordent exadement
~).
Unenote
ajouteparHuygens
ent688aux
pages
conMres
(
s
qui fuit)
fait
voir,
ce
que
nousavons
dj
dit au dbut du
prfentAvertidement,qu'aprs
l'apparition
des
,,Principia"
de Newtonil
accepta
la thoriede cedernier et
abandonnna
par confquent
touteautre
hypothfeque
cellede
Kepler
fur la
variationdelavitefedes
plantes.Comparez
fanotede
t68o($7
la
p.310
duT.
XIX) rappliquant
auxcomtesoildit
accepterdtonnais,
galement
avec
Newton,
l'ide
que
celles-cife
meuvent,
non
pas
en
lignesdroites,
maisen
e)tiptes(bien
entendu,
en
ellipfespotledant,elles,
de
grandesexcentricits)
commeles
plantes.
Au
i
Huygens
avait
exprim
uneautre
ide,
celle
que
l'orbited'une
plante,
delaterre
p.e.,pourrait
ne
pas
tre
prcisment
ni une
eUip(e
ni unecirconfrence
Pourra.-
53~3029. 44'934'
rn~teMer~re~
'~ ""' '"'
(~')~
(p).n~e
Mercure) !43'3o'
'35'3<3o'
1,
4458'2o'
et
(~.)H.r~
89~4'33"
'345744'
Demme
pour
)a
ptanteMtr!,
o
0,09265,pour
4S'
48'4:3'
44'5:<)
(~.)~.r-
90". d'o 9S'8'3'*
(~.)w.
89~p':6'
'35
1 )484.s't3'
J
t3~ 7'to'l
4459'5o'
i
e[(~.)H.=
89''39':7"~
et
(~L)n.,sr."
=
8959~=7"
(1
'34~9'48')
AVEUTtMBMEKT.
t2p
decercte
(det'avisde
BouHiauauf!)
~)
laforme
ettipcique
decouceslesorbitesn'avait
pas
encoret
dmontre);
ceci danslebut ou
plutt
dansle
vagueefpoir
d'obtenir
pour
lesviteiTesaux
apfidest'quation
dsire
f, f~
=
Il
t/ t/ 'i
<etnbte
dumoins
qu'il
n'avait
pasdveloppe
cne
hypothfepluslonguement.
Nousnedifonsrienici des
$$1~22
o
Huygens
traitededtails
techniques
pratiquementimportants
fans
doute,
mais
qui
ne
peuvent,penfons-nous,
inierefler
la
majeurepartie
deceux
qui f occupent
deivoire desfciencesautant
que
fes
vues
thoriques.
Nousne
croyons
devoir
ajouterquelques
motsencore
que
furla
queftion
de(avoir
pourquoiHuygens
ditfradurantde
longues
anneslardacnondela
Defcriptio"
du
ptantairs
acheven
168s,
etauffifurl'htHoiredesorbitescirculaires
excentriques.
Il nous
femble,
enconndrantdesPicestelles
que
les
,,Penfees
meflees" de
1686?
qu'on
trouve
plus
loindansle
prfentTome,que
Huygensavaitvaguement
l'intention-de mme
qu'il
enat
longtempspour
lathoriedu
mouvement,
ninf)
quepour
la
dioptrique
etlathorie
gnrale
delalumire
qu'il
voulaitrunirenun
toutavecletraitfurlescouronneset les
parhlies
de
joindre
la
description
de
l'automaceun
ouvrageagronomiqueplusgrand,etque
cenefut
queplus
tard
que
dsesprant
demenerbonnefinla
compofition
d'oeuvresfi vafles il feriblut
crire
fparment
l'Additionaudifcoursdelacau)edela
pefanteur,le
Cofinothoros,
etla
Defcription
du
plantaire.
4')
Astronomia
Philolaica,p. (Lib. t, Cnp.X)!!), aprs
avoir
par)).'
deia
"viaElliptica": ~efi!!
enimin
Mtrtequodtmmodo id colllgatur,inVenertnmqutm potest:
interrx
quoque
nonira
p)annm,
hi duo
ptanct~enim
tantamorbiumExcentricitatemnon
fnciunt,
ut sensibilissit dit'-
ferendt, que
Intcr
Ellipslm,
& circulum
contingit,
nec in mr* btrum
figurarum
moveantur
cognoscerepoMumus
exobservationumcollationc. !nMercuriomaximesensibilisest
Ellipsis,
\'ermiis)oci'!tpud
nos non
videtur.exquibntron it<eMtcer[)Mimeco))i~<mui!,))tquee!it)ni
in
Saturno,
& !o\c
negotium
de t'<ci)iconfici
pote!
Rttiones vero
phy<ic<tqms
adducit
Keplerus
sotertiamanimi
pfodunt,non
verimem
potcftciunt".
)"
AVERTISSEMENT.
'30
Quant
auxorbitescirculaires
excentriques,Fluygens
avaitdansfa
jeuneffe
tudi
le
fyftcme
de
Copemic
ou
plutt
un
fyfime
ferattachantceluide
Copernic
danslesuvresde
Philippus
van
Lansbergen
ou
Lansbergius~').
Dans
tes ,,Theoncs
motuumcteftium
nova?,
&
genuine"
decedernier
~)
l'auteur
expliquequ'
fon
avislestrois
ptantesfuprieures,Saturne,J upiter
et Marsdcriventavecune
vitefTeuniformeautour du foleildes
excentriques
dont lescentresfe
dplacent
uniformmentfurcertains
,,circeUi".
PourVnuset Mercurelathorie
,,nonnihit
differtTheoriamotusirium
fuperiorum
Planetarum".Vnusfemeut
toujours
fur
uncercle
excentrique,
Mercure(urun
picycte
dont!ecentredcritun
excentrique.
En
1653~) Huygens
fitconnai<ance avecla
,,Nederduyt(che
Adronomia"de
cetteannedeD. Rembrantfz.van
Nierop,copernicain
et
partifan
destourbillons
de
Dcfcartes~), qui
citeaufl)e.a.van
Lanfbergen, ainfi que!AHronomia
Danica"
deChr.
Longomontanus,
lvede
Tycho
Hrah
~')
etmaintenantcommelui laterre
aucentredu
monde,
toutenluidonnantlemouvementdiurnederotation
que
Brah
lui refufait.Pour
Longomontanus,
comme
pourBrah,
les
plantes
tournentautour
dufoleil.Dans
te,,Lib.
Sec.
Theoricorum,
demotibus
reliquorum[c..d.
autres
que
lefbleilet la
lune]quinqueplanetarum
reftitutis"il n'admet
pas
les
ellipfes
de
Kepler,
voulant
maintenir,
commePtolmeet
Copemic, ,,quod
motus
corporum
cteftiumfit
sequatis
et circularis
pcrpetuus
vel circularibus
compofitus",
ce
qui
donne
lieu,
demme
que
dans
t'AImage~e,
desconftructions
compliques.
Quant
van
Nierop,
nous
~)
avonsdit la
p. $!/
duT. XV
que
celui-cifait
tourner les
plantes
dansdes
excentriques
autourdu
foleil,
tout enreconnaiffant
que
lathoriedumouvement
elliptique,
telle
que
l'admet
Kepler,eft,
paropporitioli
hfa
propre
thorie,,~T~
[nous<butignons],
mais
complique
et laborieufe".
')
Consultezla
p.
8denotre
T.
osontaussimentionneslesoeuvresde
Ptotme,
de
Coper-
nicet de
Tycho
Brah.
')
Faisant
partie, d'aprs
l'indexdes
~OperaOmnia",
deses
~Tabula*
motuumcoelestium
perpe-
tu.e"de
1633.
'")
T.
I, p. 2~5.
On trouve cette
page
letitre
complet
deladeuxime
dition,
de
t6~8,de
l'ouvrage
deRembrantsz. van
I~ierop.
~~)
Ilssont
reprsenta
la
p.
9dela
"Nederduytsche
Astronomia". Van
Nierop
avait connu
Dcscartes
personnellement.
~s) Voyez
letitre
complet
de
1'"Astronomia
Danica"deuxime
dition,
de
164o,
la
p. 497
du
T. V. La
premire
ditionestde f62:. L'uneet l'autre Amsterdam.
-)
Ou
plutt, pour parlerplusclairement,les
rdacteursduT. XV.
'3'
AVERTtMEMENT.
L'auteurdu
prfent
Avertidemcntn'e<t
pas
decet avis.C'e~biendansdesexcen-
triquesque,
d'unmouvement
non-uniforme,
van
Nierop
faittournerles
plantes,
etil reconnait
(p, t~oi~t) que
ceci n'eft
peuprs
exact
que
durant2000ou
~ooo
ans
(,,nagenoegh
indefetweeofdrie1000
jaer");
c'eft
pour
cela,dit-il,que
Kepler
fait<bncu!cutetc.
("Hierom
i<tdat 1.
Keplerusfijnrekeninghe
maeckt,
etc.").
Mais
"dit
waswel
prijfelijckbij
fooveerde
bewegingh
infelfsvolkomen-
heydt
hadde endedanwel
juyfl
bekendtwas 't welckdoch
geen
van
beyden
is
daerommet recht
onnodighgeacht",
ce
qu'onpeut
traduirecommefuit:
"Ceci
taitcertainement
louable,pour
autant
que
lemouvementet
poned
enlui-mme
dela
perfection,
et
qu'il
f&t
parfaitement connu,
ce
quipourtant
n'eft
pas,
ni l'unni
l'autre,
parconfquenc
bondroit
jug
inutite."A la
p. 39
de
l'Appendice(,,Aen-
hangh")
van
Nieropdit, aprs
avoir
parl
delathoriede
Copernic:
,,Hiernae
I.
Keplerus
dePlanetenineen
Ellips
of lank-ront
geftelt
te
lopen
waermedatmen
oockna
genoegh
tot het
begeerde
kan
geraken"(Aprs
lui
Kepler
a
pofque
les
plantesparcourent
une
ellipfe, moycnnant quoi
on
peut
au(n
parvenirpeu prs
au u
but
defire).
Cen'eftdonc
apparemmentpas
dansvan
NieropqueHuygens
et
pupuiter
la
conviction
que
lathoriede
Kepler
eftdetoutesla
plus
exa<~e.
Bientt
aprstC~gHuygens
con(h-uiutfa
,.iabu!a
tignea"
ou
ptutt
fesdeux
,,tabu!a:
ligneae"aujourd'huiperduesqui reprfentaient
lesorbites
plantaires').
On
peut,
nous
femble-t-il,
lesconudrercommedrivsdire~ementdu
,,Pianeei-
wyfer
omde
plaetfen
der
planeeten
in
lengte
enbretcte
vinden",
grandefigurequi
fetrouvedans
!a,,Nederduyt(cheA(tronomia",o
les
plantes,
commenousl'avons
dit,
parcourent
des
excentriques
autourdufoleil
-~).
Maisil ne
f'agidaitpas
d'une
fimplecopiepuifqu'il
fut
queflion
enavril
to/g
d'une
publication
decestablesde
Huygens:voyez,
aux
p. a~o276
denotreT.
VII,
falettreuncertain
Royer,
ol'onvoitaufl)
queHuygens
avaitintroduitdans
(es,,[abuise
tignea:"
desdonnes
desTables
Rudolphines
de
Kepler.Or,
comme
Huygens
nedit
point
danscette
lettre
que
les
plantes,
oucertaines
plantes,
dcriventdes
ellipfes,
ce
qu'il
n'aurait
') Huy~en:
faitmentiondesa
~ttbutatignea"dj
en
)6< Voyezla p.56
duT. XV.
~)
Le
~Piancetu'yser"
est mentionn
par
van
Nicrop
dans)etitredela
~Nederd~yt.<che
.\stro-
nomia".
AVHt'nMtMBNT.
*3~
gurepu
tairefil enavaitt
ainfi,
il
appertque
les
,,orbites"
dontil
parle
taient
descercles
excentriques,parcourus
d'un mouvementnon-uniforme.
Voyez
auffi
dansla1.6dela
27
duditT. Vil
t'expreuion
..chemin
orbiteou
Eccentrique"
et
dansladeuxime
ligne
d'enbasdela
p. ~3 t'expre(!)on
"cercles
ouorbites".
C'e(tcemouvement
non-uniforme, croyons-nouspouvoirajouter,queHuygens
a
prcif
et mis
pour
ainfidireen
quation
dansfon
plantaire.
On
peutremarquer
que
laconttru~iondela
longitude
d'une
plante
des
,.tabu):e
tignea;
telle
que
la
dcritletroiuemealinadela
p.971
duT.
VII,
eft
identique
aveccelledela
figure
dela
p.
26
qui prcde.
Cetteconrucnonfe
rattache,
commeon
peut
levoirla
p. !~3qui fuit,
uneconstrucHondeCavalieridansfon
,,Diredorium
generale
uranomctricum"de
to;~+9)queHuygens
connaiffait
dj
avant
to~ ~)
et
qui
a
donc
peut-tre
euunecertaineinfluencefurlui.
-)
Pars
secundo,Cap. IV, p. )~8
ct suiv.
~Anno~tio
circt
Kepttri
ttiomH<
s") Voyez
la
p.
=0=duT. XX.
PROJ ET
DE
!68o-t68t,
PARTIELLEMENTEXECUTE
PARIS,
D'UNPLANTAIRETENANT COMPTEDE LA VARIATIONDES
VITESSESDESPLANTESDANSLKURSORBITESSUPPOSES
ELLIPTIQUES
OU
CIRCULAIRES,
ET CONSIDRATIONDE
DIVERSESHYPOTHSESSUR CETTE VARIATION.
t '). Major
diameter
cHip~s Mercurij
ad minorem uc ooo ad
0~8.
Marris
uc
t ooo ad ~6.
J ovis u[
10000 ad
~p88.
Saturni
ut
1000 ad
0~8.
Comparez
la
premtre
tabledu
15qui
suit o
figurent
aussilaTerreet Vnus.
Lesnombresdu
prsent $
s'accordent exactementaveclesdonne! du
$ i~qui
suit
exceptt!
dansle casdeSaturne:
pour
cette
plantelerapport
ictcontidrdevreit
tre ,,mtooootdopO~"
S
a.Comme nousi'tvonsditdans
l'Averrinemen.
nousinterctton! iciune
page(f. <~r)
duManuscrit
G,
datantde
septembre 1600.
/M
Kepleri /t~o~~
anomaliaw~t
<HTCM<r~ anomaliamC~C~K~'< et
coequatam
tentando
(<?/~y' fAT~<7<7~ w~<
nem abea
~).
SitPCS
[Fig.3~]
OrbitaPlanctae
Elliptica.
B
centrum,
Afbcusin
quo
Sol.FocusalterE.
SUetiamdiametroPR
circumfcripcus ellipfi
circulusPMR. In
quo
arcus PM
dc~gnet
motumfeuanomaliammediamab
aphelioP,
puta
60
gr. Quodjam
in
ellipfi
i[aduci
pofUt
AC u[ areaPAC fitad cocam
Ellipfin
ncm
se~or PBMadtotum
circulum;
erit tuneC
locus
planctac,
ec
angulus
PAR ille
quem
vocatanomaliam
coequatam.
')
Manuscrit
F, p. 5. Voyez
tur ladate)<noteIl dela
p. 138.
PROJ ET
DE
!68o!<!8t,ETC.
'3~
Quia
autemdu<M
KCL,
inaxemPR
perpendiculari,
eandemrationemhabetarea
PAK adcirculumtotum
quam
areaPAC ad
ellipfin:Requiritur
tantmut ita
ducatur
AK,
ut areaPAK fit
aequalis
iec~oriPBM. TunearcusPK edt anomalia
Eccentri
Kepleriana.Componitur
autemareaPAK exfe~orePBK et
[rianguto
BAK; quorumquidem
fedor PBK
aequatur ED

ex arcuPK inradium
BR,
triangulus
veroBAK
aequatur!)
AB,
KL five
y n EQ
in
BK,
duchfcilicet
exE foco
perpcndicutari EQ
inBK.Namut BKadKL itaABfeuBEad
EQ.
Si
igiturEQ
effet
acqualis
arcui
KM,jam
areaPAK
aequalis
effet(edori
PBM,
quod
quaerebatur.
Porro
quia
ut BK ad
AB,
itaKL ad
EQ; eftqueproportio
dataac
con~ansBKad
AB;
eritet
EQfemperpars
eademfinusKL.
Oportetigitur
invenire
arcumPK
talem,
ut additaex
parteproportionali
finusfui
KL,
fecundumrationem
BAadBKvel
BR,
hocestfecundumrationemexcentricitatisaddimidium
axem,
fumma~at
aequalis
arcuianomaliaemediaedatae.
Hocautemfittentando.Et fi nimiusadfumtusfuitarcus
PK,
auferendoabeo
inventum
exceffum,
vel fi nimis
parvus
fuit
adfumtus,
addendodefe~tum.Statim
enimadmodum
prope
adverum
devenitur,quia
in
planetis
omnibusexcentricitas
exigua
e(t ratione(emiaxis.Namfi
exempligratia
arcusPK
aequo
minor fuerit
inventus,
defectu
ZM,
eumque
infecunda
pofitione
addamarcuiPK
ponendo
KV
30
ZM,
ut fit
jam
arcus
PV,jamquidemhic,
unacum
parteproportionali, qua!em
diximus,
finus
KL, acqualis
erit arcui
PM;
fedidemarcusPV unacum
parte
proportionali
finusfui
VT, paulum
excedetarcum
PM,
quanto
fcilicet
pars
ifta
proportionalis
finusVT
fuperatpartemproportionalcm
finusKL
quodexiguum
eft.
Et fi rurfusexceffushic
exiguus
auferaturabarcu
PV,
devenieturaddifferentiolam
deficientemmultominorem.Decrescentenimhaedefectuumet excenuumdifferen-
tiolaeferefecundumrationem
compofitam
exKBadBLetKBfeuRBadBA.E<t
autemBA
parsexigua
BRinomnibusPlanetarumorbibus.
Aliter
potTumus
finumKL ducerein
BA,
et
produ~um,
hoc
est, duplumtriangtili
KBA,
dividere
per BK,
undefactaAI debec
aequari
arcui KM. reductis
nempe
gradibus
fecundumdimennonemcircumferentiae.
atque
hoc eodemredit
quo
praccedens
methodus.
quoque
etiam
Keplerianapag.606Epit.
astron.
')
Scdille
longior
et
obfcurus,
nec
explicat
caufam
approximationis.
') "Epitome
Astronomia
Copernicanx,
Vsitatform~
Questionum
&
Responsionumconscripta,
inque
VII. Lihros
di~esta.
Etc. Auchoreloanne
Kcptero
etc.
Froncofurti, Imp.
G. Schu))-
wetteri MDCXXXV.C'esteneffetla
p.696
oseterminele
chapitre
duHb. V
De angulo
adsotcm. Doce
computare
anomaliam
cozquatnm
seu
angulum
ad
solem", que
t'en troivc
une
figure
semblablecelledela
prsente
Piceet)esca)cu)s
correspondants.
PROJ ET
DE
t68ot68t, ETC.
'35
3~). DEHYPOTHESIBULLIALDI~).
Conumfcalenuminvenireetineo(e~ionem
dateellipri rimilemet zqualem, cujus
focorumalterfitinconidiametro.
Sit
EllipCis ACB,
cujus
axisAB,
minordiameterLC
[Fig. 35].
SicADBfemicir-
culus.CD
parallela
AB.DE
paraUela
CL.SeceiFEGre~am
AB,quocumque angulo
inclinata.
Sintque
EF,
EG
(mguiza*qua!es
AL velLB.Etducamur
AF, GB,
con-
currentesinH.
SitqueQR parallela
AB.
Erit jam
conus
quaeiicus QHR, cujus
axis
HLK,
fectionis
ellipdca:
diameter
major
FG. focorumalter P ubi HK fecatFG.
Ipfaqueellipfis
~miliset
zquatis
dataeACB.
DucaturenimFN
parallela
AB,
etfecanslIK inM. itemFO
parallela
HK.
Quia
ergo
FGbifariamfectaeftin
E,
eritEB
aequalisFN,
hoceft
ipfiFM,
hoceftOL.
Quare
additacommuni
LE,
eritOE
a'qua!is
LBfiveEF. undeetPF
squa!is
OL five
EB.Eftautem
re<!hngu!um
AEBhoceft
qu.
ED
xquatequadrato
minoris
axiseHip-
(eosFG.
ideoque
minorhicaxis
squatis
ED (!veLC. Sedet axisFG
aequatis
ex
conftru~ioneaxiAB.
Ergoellipfis
FGfimiliset
a?qua)is ellipfi
ACB.SedE eftfbcus
ellipfis
ACB
quia
CE
sequaiis
LDnveLB.
Ergo
cumFPfit
sequalis
EBeritetPfocus
ellipfis
FG.
~)ManuscritF,p.pet[o.
~) Voyez
l'Avertissementsur tes
ouvrages
deBo~Uiauet deSeth Ward se
rapportant
cette
hypothse.
PROJ ET
DE1680
1681,
ETC.
136
inaxe
HZ,
angulum
FPO
aequari angulo QZV. ideoquehypothcfin
Bullialdi eandem
cn'catqucittamquBa~quabitem planetae
mocumtribuncirca
etiiptica:
orbita*focorum
niccrum,
dumaltcr(bcus
ponitur
locusfolis.
En
marge:
Dcmon(tranoWardi.SicOS
perpend.
in
NT,
ecNOT se<ftio conibad
parallela
iecansaxemHZin
X,
et
jungatur
OX. EriceademOS
perpend.
in
FG,
quia
eft
perpend.
in
planumper
t~em
QRH.
In
triangulisigiturre~ngutis
PSO,
XSO
arqutes
funt PS
ipfi
XS
per prseced.
et SO
communis,
unde
angulus
OPS
xquatis
OXS,
ac
proinde
FPO
zqu.
NXOfive
QZV.
Cumhsc
n[BuHia!dihypochens,ne(ciocurMercator
dicar
~)
/?//M/~Mw/<w~/)~<M
~c~~Mt
<? /<</<M~. (En
marget
Limitationemhanc
inveni in
refponfione
Bullialdiadea
que
S. Wardus
objeccrat.)
Sir
angulus
FPO
[Fig. 3~]
anomalia
media,
LOB
perpend.axi FG,quz
fecetcirconferentiamFBG
in
B,
undedu~aBPadfocum
P,
fecet
ellipticamplanece
orbitaminC.
Erit,
exlimitatione
ifta,
planera
in
C, qui
alioqui
futuruseratin0.
I)icit autem!!uUia!duseffecilfeut calculusfuus
fatisfaceret
obfervatis,
hypothefin
vero,
quam
Bullialdi
verame(Te
ofiendimus,
acoeloaberrare
sa'piusafnrmat,
atque
inMarce
quidem
ad
gradus
temifTemfer.
~) Voyez
lanote
25
de la
p. t~i qui
suit.
Collocata
elliptica pianetT
orbita FG inconouti dictum.
hypothefis
Bullialdieft moveri
planetamper
lineam
ellipticam
FOG
[Fig. 36],
hoc modo ut
femper
fit inreda
qus
altra
extremicatcmanetinconi ver-
tice
H,
altra
sequabiti
motucir-
cumducitur
per
circonferentiam
bafis
QR.
Undefi
p!aneta
fitin
pundo aliquo
orbitae
etiiptica:
0 du~aexverticeadbafinre~a
HOV,
angulusQZV
erit
angu-
lusanomatise medix.
Dmontrt autem
Wardus,
du~taPOexfoco
ellipfisqui
eft
PROJ ET
DE
<8o 1681,
ETC.
'37
").
BPrtdius<ooooo
[Fig.38
et
3<)].
BAvel BEexcentricitas
p:6~
inMarte.
rf- .ai rF~ ~i
'3 gra~s
t in
parti-
~g. 38] LF'g'39] bus7\
~u~
Anomalie
mcdia?po.
con-
venir anomaliacccetirriPK
gr. 8~43'
fecundum
hypo-
thettn
Kepleri.
At fecundum
hypocheftn
Wardi PK eft
84.
cadente
perpendicu-
lari KL in E
focum,quia
angulus
PEK anomalieme-
diz fecundumhanc
hypoche-
finest
~o").
Voyez
l'Avertissement
quipr-
cdesurles
quations quiexpri-
mentles
hypothses
de
Kepler
ec
deWard.
Sicrurfusanomaliamedia
data
~5". quzrkur
[<etont'hypotb~M
de
Kepler]
arcus PK anoma!!x excentri.
Oporcet
invenirearcumPK
qui
additus ad re<~m
qui-
fitadfinumKL ut ABad
BR,
faciat
(ummama;qua!em
arcui
45cr. 9).
SicPK
~ogr.
BK BA (in
~o
100000
9263 ~4~79595~')
1745,33unusgr.
40
698t3,s
2
595<! ~77'
I
'74~33" gr.
757~9 '745
1
6'
45
78539~5 78540
'o~6
~77'
'745.33
4'
7'558<53
Etc.
")
ManuscritE
p.263
(dernirepage
du
Manuscrit).
Ala
p. :3p
setrouvetadatedut) ma) ) 6Ro.
t8
PROJ ET
DE
16801681,
ETC.
'38
Onvoit
queHuygem
rsout la
premirequation
de
Kepler
,.rentando":
aprs
avoir
prii~o"
pour l'anomalia
eccentri" ))
prend
maintenant
~t.
Il trouveainsi PK
~ta8
(ecundnm
Keplerum.
))cttcu)e ensuite
que
cetarc PKou
angle
vaut..
~t"!2
(ec. Ward
~).
").
Theorenu
trigonomecricum
ucite ad invenicndamanonuliam
coequatam
ex anomalia media in
hypothefi
Wardi et
Pagani ") Ettiptica. qua-
eadem et Bullialdi.
ABC
triailgulum.
Erit ut fumma )atcrum
AB,
BC ad connn di~renciam ica
tangens
dimidispiunnna:
angulorum
A, C, ad
tangemem
dimidix:
iptorum
dinferenuB.
Nousavons
djpubli
tt
p. ~57
du T. XX ladmonstrationdonneici
par Huygena
dece
thorme
trigonomtrique.
Dataanomaliamedia
'~),
invenire
coequa-
tam
1+),
hoce(t dato
angulo
PEC
[Fig. ~o]
motus
xquabuisp!anetx
circafocum
ellipfisE,
invenire
angulum
CAE,
qui
et
angulus
ad
folem
vocatur,quia
inA fol
(htuitur,
C eft
ptaneta[suivantl'hypothse
deWard
ou,
si l'on
veut,deBou)tiauetdeWard].
ProducaturECut
fit CS
a'qua!!s
CA. Eft
ergoangulus
CEP
(ummaduorum
ESA,
EAS.
angulus
veroCAE
xquatis
diferentia?
eorundem,
quia
CAS
a:qualis
CSA.
Ergo
extheoremaie
prxccdcnte
utES
+
EA ad ES EA ita
tang.
CEP ad
rang.
CAP.SedES
+
EA
xqu.
2AP
quia
ES30EC
+
CA fivex)
PR,
cui additaEA
fit2AP. At ES EA
~quatur dup!x
AR.
Ergo
ut 2 APad2ARfiveutAPadARica
tang.
CEPad
tango
CAP. E~auteinratio
AP ad AR conthns ac
perpetua
in
(ingn!iii
C..d.
78o'
'o. ='45.33.
8) Voyez
surlescalculssuivant
l'hypothcse
deWardle
5qui
suit.
9)
Premire
quation
de
Kepler,
commenousl'avonsdit aussita
p.
116
qui prcde,
en
parlant
du
prsent
calcul.
) Huygens
calculecenombrel'aidede
logarithmes.
')
Manuscrit
F, p. 3et 4.
Toutes lesdates
(peu nombremes)
sont deto8o
(lapremire
tant
celledu t6 novembre<68o la
p. 39) jusqu'
la
p.~
inclusivement
(27
dcembre
168o).
Voyezaussi
lanote6dela
p. 137.
La
p. 55porte
ladatedu t<!fvrier 168!.
'~)
est
question
de
l'ouvrage
de
)6s7
deDI.F.de
Paganpubli
Paris et intitul
~Tractaus
de
theoria
ptanetarum,
in
quo
omnesorbescoelestes
geometrice
ordinantur contrasententiam
communemastronomorum".
PROJ ET
DE
1680 1681,
ETC.
'39
planetarum
orbitis.
Ergo
adinveniendum
angulum
CAP, opus
folummodout
logarithmus
rationisPAad
AR,
hoce<tdifferencia
logarithmorum
PA,AR,
aufcratur
Sit
PEC
4~,ejus
dimid.
22.30'.
Calcul suivant
l'hypothse
deWard
Anomalia
coequata
"T'~00 ")
Wardo
30. 5.58
8
Keplero 30.48.2 Keplcro30.48.
a

logarithmotangentis anguli
CEP. Namreli-
quum
erit
!og.tang.anguli
CAP.
$6.
PKR
[Fig. ~tj
eit
femicirculus,
KC!.
perpend.
PR. Volo ex
cognitisangulis
CEP,
CAP,
invenirearcumPK
quemKeplerus
vocac
anomaliamExcentri.
Deindeex eadcmanomaliamediadaca
~g"
inveniamfecundum
hypothefinKeplcri
eundem
arcumPK ut
pateat
differencia
quz
hiceftinter
hypothefes
Wardiet
Kepieri.
Exempligracia
in
Mercurij
orbica.BP eftad
excentric.BE ut
100,000
ad
a1,000
fecundum
Keplerum.Ergo
PAadARut t ai oooad
~oooo
fiveut t t ad
70.
Sedtai
log.efl 2,0827854.
79 !,8976271
difr.'o,!85!s83 qui ergo
eft
logarithmusperpetuus
adanomalias
Mercurij,
!og.pcrpetuus")
0,185.583j
,~abinferiore
tog.tang.!23o9,6172243)
9,43206~0
bg.[ang.!s.g9
2
LCAP3o.i5.s8
8
22.30.
0
15- 7-59
37-37-59 angu!usKBPmihi"~)
37-
o
KBPKepIero").
8'. 1'
9-53203 3o-'5-s7
0.18516
adde
3~-35
9.34687tang.i2.3a' 3'48.
a
!8.~8'
meaexcedit
0.3!.58
Wardidficit
0.32.4.
PROJ ET
DE
1680 ) 681,
ETC.
!~0
'"). Regula[Kepteri]
eftinfinelibri
E'y).
InveniaturarcusPK
ejufinodi
ut
additus
parti
fui finus
que
fit
adip(um<mumficut BAadBR,fumma equeturipfi
arcuianomaliemedizdate. hocautemfit
tentando,
et excetrumvel defe~tumin
primo
tentamineinventumauferendoveladdendoarcuiadfumto.
n
prcdenteexemplo[ 6] (ponitur
hicanomaliamedia
45gr.)
femeltentaffe
fu~cit
') quiaprima
adfumtio
3~jamproxima
eratverx.
3~.
46')
arcusPKfec.
hyp.Kepleri
3~. o
arcusPKfec.
hyp.
Wardi
46'
differentiaarcuumPK
3738'
arcusPKmihi
8' differoa
Keplero,
hoce(t fecundumviameam
quam
inautomatefecutusfum
").
Sitanomatiamedia
po,nempeangulus
PEK
[Fig.42].
8-) jig.~]
Ergo
adinveniendumarcumPKin
hypothefiWardi;quia
BKeftooooo etEB
aooo,
eritarcusKP
sequalis
com-
plemento
arcus
cujus
finus 21000
proximicer aoopo 2.2:1"
OtO
00.0.0
~2.38 arcusPKexWardihyp.
~8.!4' exhyp.Kepleri
2t' differencia
Etc.Nousne
croyant pas
devoir
reproduire
touslesctkuttdes
p.4-6
duManuscrit.
ExemplumKeplerip.6p6~).Examinarurmeamethodo
ut
quantum
interfit
appareat.
Datur anomalia
media,
hoc
eftarcusKAP
so.9'. o'.
inveniendaeftanomaliaexcentri
PKarcus.
'~)
Dsigne
dansles
quations
del'Avertissement
par A..
14)Dsigne
dansles
quations
del'Avertissement
par
15)
C'est le
logarithme
de o a
dsigne
ledemi
grand
axede
l'ellipse
etrson excentricit
a-c
linaire.
"') Voyez
ce
que
nousdisonssurcecatcu!la
p.
m
qui prcde.
'')
Il
y
aici uneerreur de
calcul,
commenousl'avonsdit aussiaux
p.
19! et
ta~qui prcdent.
Comparez
lanote20
qui
suit.
')
Manuscrit
F, p. 3.
') Comparez
!e
4qui prcde.
PROJ ET
DE1680
1661,
ETC.
14
r
$9 '~).
AE
[Fig. 4.3]
di~antiafocorum(edta
inDmediaetextremarationefecundum
hypothe-
finMercatoris
's).
Rad.
DQ,
DN 30
BP, HR.
Quxro
aneandemrationemceleritatuminPet
Rfaciat
quam
Warduset
Keplerus.
InvenioceleritateminR adceleritatem
inP
paulomajorem
fieriex
hypothefi
Mercatoris.fed
perexigua
ditterentia.
Voluifemminoremeam
propordonem
fuiffe
namhocnatureconvenientiusfi motummateriz
vorticisfolaris
fpe~emus; qui
iacit celeritates
planetarum
duoruminrationecontraria
fubdupli-
cacadifhnnarum.At
Keplerus
etWardusin
ipfa
rationecontrariadifhntiarumfaciuntceleritates
ejufdemplante.
Mercatorin
paulomajore.
Mi-
ruminhis
hypothefibusquipofnt
materiavorticis
conferremotum
planeteperihelio,
fuo
ipfius
motu
celeriorem
~).
PourMercure
APt2loooAR
70000 log AP4.0827854AR3.8976271
QE 83957 QA 125957 QE 3.9~0207 QA 4.1003705
NA
~40~3
NE
116043
NA
3.8694664
NE
4.06~80
ta.o62~~6 '8/62725
)
2.o624556
ti.8762/25
o. 86183
i
!og. proportionis celerltatum in R. et P iecundum hypotheHn
Mer-
cacoris
'7).
Voyez
t* note
t~qui prcde.
L'erreur decalcul
s'explique,
commeon
voit, par
lefait
que
Huygens
t ftic
i'fnterpotttion
d'unemanire
tropgrossire.
") Nou!
<von<citecesdernires
paroles
la
p.
a: del'Avertissement.
") MtnmcTitF, p. $
et6.
~)
De
t'~Epitome
Astronomine
Copernictme". Comparez
surcette
p.6~6)t
findu
S: qui prcde.
')
M<nu<cri[
F, p. 7.
'!) Voyez
<ur !e!
ouvre! utronomiques
deN. Mercttor et<urson
hypo[))CM
lesnotes
33
et
3~
dela
p. t:oqui prcde.
Au
tu}et
de
Fhypothete
deWard Mercttor crit 11* findu
Cap.
XX! du Lib. deses
,nttitUttonM
Mtronom)c*e":
"Neque
intrt
ptuc*
minutacontinetur istediMensuscoelo,
aedln Marte
ttiquando
td dimidiumfer
gradum
tscendere
potest,
(d
quod
nemo
unqutm
observationumvitio
adscripserit. Neque
iemit
Kepierum,
)'oc mcotnmodum cuturum
ordinationemmot<
<cqu<bi)it
cire* focum
superiorem,qui
dixertt intu<
epitome,
eom
/~<'
sic
accipi posse;
vermtHud
/if~
tantamhabebat
latitudinem,
ut abi))oabstlnendumsibi
duxerit".
PROJ ET
DE
1680 68t,
RTC.
~poo
loo(ecundum
Kep!er
etWard.
4.0827854
3.897~~
o-tS~t~Sg tog.proportionis
cderimtumtn R et P fecundum
hypothetes
Kepleri
etWardt.
Sto ~).
Exdiametris
apparentibus
solisterra
perihelia
et
aphelia
detenninanda
effet
proportio
harumdiftantiarum. Deindemotusterra:
in
7vel 8diebusinveniendus
in
utraque
difiantia
opehorologiorum
et
calculi,
obfervando
quantotemporepoft
vctantefixam
quandam
<tetlamM
quotidie
admeridianum
perveniat.
Sic
pofet
fcirianceleritatesterre(intincontrariarationediihntiarum
Me,
an
incontraria:
fubduplicata,
Quod
fi
po~erius
inTerra
obtinet,
idemfinedubioetin
reliquisplanetis.
En
marge:
Videobfervationes diametrisolis
Moutoni,
Piccardi*').
Con~itucatheoriaSolisfive
Terra*,orbita:
figuraquacrenda
obfervationibus
maxiinarum
digrenfonum
Sole.
Onvoit
que
suivant
Huygens
l'orbitedeMercure n'a
pas
encoretdtermine avecassezde
prcision,
aussi
peuque
celledelaterre.
'6)
Nousavonscitcettesentencela
p.
!:t det'AverttMement
qui prcde.
=*)
Lesoleil setrouveau
foyer
A de
l'ellipse
PSR..Le
rayon
veneur EV tourneuniformment
autour dudeuxime
foyer
E. Best lecentrede
l'ellipse.
On
peut
se
figurerque
Destle
point qui
diviseAE en
moyenne
etextrmeraison.
V est un
point
delacirconfrencedecercledcriteducentreDavec
le
rayon
a
(demi grandaxe).
La
plante
setrouve
par hypothse
en
S,
point
d'intersetionde ladroite VA avec
l'ellipse.
Lt vitessede la
PP'
plante

l'aphlie
Pest
t~
=
t tantle
temps
infiniment court
pendant lequel
le
rayon
veneur tourne de
EQ
en
EQ' (Q
et
Q'
se
pn
trouvint sur lacirconfrencede
cercle).
Demme
f,
est la
vitesse<u
prihlie.
Le mouvement
correspondant
t RR' du
rayon
veneur estdeEN en
EN' (N
etN' se trouvantsur lacirconfrencede
cerc)e). On t~ f,
PP' RR.
Or,
PP':
QQ'
PA
QA
et RR' NN' AR AN. Donc
~=QQ'.PA.AN:NN'.AR.QA.Mai!QQ':NN'-QE:NE.Donc~ t~ QAArLI~b
~)M:nu!critF,p.8.
'f
=")
G. Mouton
~Ob!erv:tione<
DitmetrorumSoliset Lunae
apptrenttum", )6~o; voyez
letitre
compte!
J tla
p. $0
duT. XVIH.Consultezsur lamthoded'observerd'Auzout et de Picord
lanote de la
p.o) qui prcde.
PROJ ET
M
680 1681,
ETC.
14g
$
11
~).
Forfan
planera
minori
tempore

penhc)io
ad
apheliumpervenitquam
abhocadittud.
Forfan
hujusmodi
eft
ptanecz
orbita,ar~ior
(cilicec
verfusfolem
[Fig. ~~].Quo
flet
uc,pofita
excencri-
ciKceterra:dimidiatantum
ejusqua:
fuit
veteribus,
mora
longior
in
hemifpherioapheti)quamperillelij
eaene
po(!)[qux
reveraobfervatureciamncclcricas
in
perihelio
ad cetericatemin
aphclioponatur
in
fubdupla
rationc
di~anciarum, quod
omninonature
conveniret.
Obfervationibus
invefngandus
effet
progreffus
Terrasdiumuscirca
aphelium
et
perihelium.
Et
diftantizaSoleexobfervatisMisdiamecris
colligen-
dz,
quodjam
fatisaccuratc
pra:~iium
aMoutonoet
Picardo
").
$
12.Kote
ajoutep)u~nrd(Mtn. F.p.8): t~
Dec. t688. Hasceomnesdiniculcates
abftulitClar. vir.
Ncuconus,
fimulcumvorticibusCartc()anis;
docuitqueptanecas
retineriinorbicisfuis
gravitatione
verfusfolem.Et excencricos nece(IanoHcn
Hgurse
Ettiptica?.
Valeat
igitur
et
Wardi,Pagan!
etBullialdi
primahypothefis.
PourlamachinePlanetaire
~').
$'3 ~). AOC[Fig. ~sjorbitaplanerxelliptica,putaMercurij,qux
huic
pror(nx
fimiliseftfecundum
Keplerum,atquc
omniummaximeacirculorecedit.Focusalter
E. SitABCcirculus
circumtcriptus
centrumhabensD. Et
oporceat
exanomalia
mdiainvenire
coequatam.
Idhocmodo
proximeanequemur.
SitarcusCH
cqua!is
anoma!ia'mdia*date. En
marge:
Videanf!mi!e
quid
invencritBonaventura
CavaUerius
apud
Ricciolum
").
Etexfocoubifol
poniturjungatur
EH,
ethuic
~)M:nutcritF,p.8.
~')
Nous
empruntons
cetitre)a
p. 2~
duiUanuscruF.
~~)
Feuilleco))t!esur la
p. :3
duManuscrit.
Voyez
sur ce
$
et lesuivant les
p. t:5
ecsuiv.de
l'Avertissement,
33)Huygens
fait )tt)uuo))au Schoth'mHt
(p. 535)
tt
Prop. 3~P~uece
iter est
per
!ine!nn
Ooidemidest
Ouifortncm,
seu
Ellipticam;
seuOrbisillumdcfercnsnonest
perfeduscirculus,
sed
Ellipsis"
du
Ctput
V
De Hypothesi Kepteri, &
Cutthtdi" delaSecUoS<cund<
nUe
motu
PROJ ET
Dt
680 1681,
BTC.
paraUelaagatur
DK,
acjungatur
EK. Erit
jam
arcusKCanomaliaexcentri
proxim.
Nam
quia
DK
parallela
eft
EH,
erit
triang.
DEH
zqua!etrlangulo
DHK
quod
infen-
fibiliterdifferta fectore
DHK,
arcui HK inMenie.
Quare
addito
utrinque
ie~ore
DKC,
fit
(patium
EKC
zquateproxim
fe~ori
DHC, ideoque
arcusKC
proxime
anomaliaexcentriconveniensanomaliemdia*HC.
Angulus
autemKDC
xquatis
eft
angulo
HEC
qui
habeturhoc
modo,
icUicet fa-
ciendout fummalaterum
ED,
DHadeorum
diRerenciam,
hoc
efi,
utECad
EA,ita
longitudinis
Saturni loviset Martis
ejusqueTheorica,& Hypotheseot
Fundamentis"duLiber
SeptimusDe quinque
Planetisminoribus"
(les
deux autrestant suivant
l'auteur,
comme
suivant les
anciens,
lesoleilet la
lune)
delaParsPriorTomi Primi
(Bononia*,
ex
typ.
ha:r.V.
Benatij
MDCL!)
de )'
~AtmagestumNovum,
astronomiamveterem
novamquecompte~ens
etc.
aurore P. Ioanne
BaptistaRiccio)oSocie!atit!esuFerrariensi,PhitoMphix,Theotogia:
&Astronomie
professore.
Riccioti
y
citele
~Dire~oriumgenerale
uranometricum" de
t63:
deB.
Cavalieri,ouvrage
queHuygens
connaissaitd'ailleursaussituf-mme
(voyez
ta
p.
aoa denotreT.
XX).
Dansle
passage
en
question
Cavalieri tire eneffet
(pour employer
leslettresdenotre
Fie.
45)
la droite DK
parattete

EH,
CH tant
t'~anomaXa
media"
donne,
et
observe,
comme
Huygens
lefait
ici, quet'espace
EKC est
&peuprsgal
auM~eurDHC. Ensuiteit
raisonnediffremment.
PMJ ET
UE
t68o[681,
ETC.
'45
tangens ang.
HDC adaliam
qux
e~
tongens
ditteremiae
angulorum
E etHin
rriangulo
EDH.
Proportio
autemCE adEAeftconf1ans ac
data,
cujusproindeloga-
rithmumtantum
opus
eHauferrea
logarithmotangennsYanguli
HDC
fivc
ano-
matis
mediae,
refiduumerit
tangens[tifez:logarithmustangentis]
diHerentiz
angulorum
E et
H, quaediierentia
additadinUdix
(umma?,
hoc(t
anguto
HDC,
cMciet
angulum
HED,
feuKDC.
J amque
fimili
plane
rationeinvenieturhinc
angulus
E in
triangulo
KED,
nempe
auferendodi~um
logarithmum
rationisCE adEA
logarithmotangentisang.
KDC.nam
reliquum
erit
tangensdiffrends angulo-
rum
KED,EKD,quae
dif~erenfia addita
ad (ummam,
hoceftad
Yangulum
KDC,
dabit
angulum
KEC.
NoneftautemKEC
angulus
anomaliae
coequatz,
feddu~aKP
perpend,
in
AC,
quse
fecet
ellipfin
in
N,erit Nlocusplanteinorbita, ideoqueangulusNECanomalia
cocquata.Qui
facileinveniturau(erendo
a logarithmetangentisanguli
KEC
loga-
rithmumrationisBDad
DO,
quae
conflanse<t.Nam
reliquumerit tangens[ou
ptutt:
logarithmustangentis]anguliqua~nti
NEC.
$t~. 34).
LDE
[Fig. 46]
orbita
pbnetfE
circularis.S fol.SA excentricitas.E
aphelium.
Anomaliamedia
accipiatur
arcusEl'
five
angulus
PAE.
J ungatur
SPcui
parallela
fitAT. Eric
pianeca
inT.
du~aque
ST,
angulus
ano-
matise
coequacs
TSE. DuctaTMN
per-
pend.
in
LE,
erit
Kepleroplaneta
in
pun~oellipfeos
M.
Sit
~)
AL
[Fig. 47J
orbita
planecae
cujus
centrumC.Sol S.Inre<fh
per
SC
fiatutexcencricitas SCadradiumCAica
CE,
adlubitum
fumt8,
adED.
quoradio,
accentroE defcribaturcirculusDM. In-
telligaturporro
circuloAL
fuper
centro fuo C mobiliaffixumeneimmobiliter
circulum
DM,
incifumdentibus
zqualibusfuper
circuli
piano
ere<~s,
qui proinde
circulusnecenaho
quoquefuper
centroCmovebitur.Ponaturautemmovetiverfa-
tione
aK;uabUi tympani
KHaxemadCdirechtmhabentis
cujufque
dentes
congruant
dentibusrtie
DM;
fatisenim
conveniunt,
etfi ob excentricitatem
hujus
rota:non
(empertympano
adrectos
angulosfubjiciantur.
~~)
Manuscrit
F,p.tp.
")
M<nu!crit
F,
feuillecollesurIl
p.
22.
PROJ ET
DB
1680 681,
ETC.
t~6
Dicohocmotu
planetaminacquaticer
terri in<uaorbita
idque
itaut
exigichypo
chefis
no(h-~KeptehanKproximacquipotlens.
Ponaturex.
gr.
arcusDO
elfe
drcumferentiecentroE radioED
defcriptz;
ejufque
arcusdentes
trannjue
verfatione
tympani
t!K,
underedaCOeritnecenario
inrecta
CAD,
etfinonita
uipunchim
0 fitin
D,
fedinteriusin
R,
quod
CDnonfit
aequatis
CO,
fedduobus
CE,
EO.
Quantusigiture(tangu!us
OCD, tantus quoque
erit
angulusquo
rectaCADmotaeritcircacentrumC.
ideoque
fifaciamus
angulum
DCT
aequalemangulo
OCD,
erit CT rechin
quampromota
eritCAD.adeout
planetaprocefTerit
exA in
punctum
N,
ubi rectaCT <ecatcircumferentiamAN
centroC
defcriptam. Apparet
autemobeandem
angutoruma*quatiMtem
arcumDM
quem
rectaCT abfcinditincircumferentiaODM elfe
zqua!em
arcui DO. Unde
junct
ME eritet
angutus
MED
zquansDEO,
ut
proindequoque gr. Icaque
fi
tiatarcusAL
gr. jungaturque
CL,
erithzc
parallela
EM. In
triangulisigitur
CEM,
SCL erunt
anguliequales
EetC. Sedet lateraeorumcircahos
angulos
funt
proportionalia
ex
centro,
nimirumCE ad
EM, qua:eft equatisED,
ui SCadCL
qus aequ.
CA.
Ergo
etiam
a*qua!es anguli
MCE, LSC,
ac
proinde
lacera
CM,
SL
paratra. Ideoque
N locus
p)anetz
debitusmediomotui
AL,
fecundum
hypothefin
noftram.SedAL 30DO.unde&c.
Quod
fi
tympanumquovis
aliolocovelutinP
ponatura:que
dUtantecentroC
verfus
quodtympanumdirigitur,
co!toceiurvero
punchtmD, quod
inrotaODM
maximeacentroC
diftat,
fub
tympano,
et
pianeta
rurfusin
A,
loco
aphelij
fui.
apparet
PROJ ET
DE 680 168 ETC.
'47
aequati
verfatione
cympani
in
P atque
in
D,
eoMem
angulos
trani!rccircacentrumC.
Quareubicunque
collocetur
tympanum
idem
fequeturptanetzmotus,
fi
quem
admo-
dumdiximus
planeta
coHoceturin
aphelio
cumD
pun~um
rote ODMmaxime
centroC
remotum,
dire~e
tympanofuppofitum
eft,
dentesautem
tympani
adC
pun~m dirigantur.
Hiscontt ratioMachinenonnePlanetaria-. Sedcuminuno
eodemque
axe(!nt
tympana
omnia,
non
poterit
illeniftadduorum
planetarum
centradbitecollocari.
rp, g-,
AP
~)
orbita
ptanetiB[Fig.<t8].
L*'a'J A j'j-~j~- ~-L' 't'
Addividendasorbitas
inzqualiter
fitCcentrum
orbite
S
fol,
hoceft
CS excentricitas.Centro S radio
SD30CA(t<t
circumferentia,que
in
partesa~uates
dividatur.Et
pcr
divifionum
puna
ducanturre~x
ex
C,
hzScientinorbitaAP
partes
inzquales quT~tas, quas nempe
xquatibustemporibusplanetaper-
currit,
fed
po(itu
contrario
quam
func
reipfa:nempe
inA
maximas,
inPminimas.
Utraque
hxemethoduseundem
tnotumdat
ptanet~quircfpondethypothefiCepleri
cam
prope
utinvifibilisfitdif.
ferentiaetiamfi
orbisSacumibipedatis
dtdiamecri.
PonendoPSA
[Fig.~j
ene
ellipticamKepleri
orbuam,
noftramethodus
planecam
~)Mtnu!eritF,p.:a.
PROJ ET
M
1680168
RTC.
148
ponit
in
Q,
cu<n
Keplero
eftin
R,
fa~ta
QR perpendicuhri
adAP.Sed
euipfea
tam
parum
acirculisreceduntutnon
poffit
inmachinaanimadvertidi<!erentia. Etfbnaue
nos
propiores
veritati.
Hicnone~necefeut
tympani
Kaxisexacte
dirigatur
verfus
C; quia
etiamfihoc
nonita
fit,
tamen
finguli
dentes
tympani
tran(!re
cogunt
totidem
denteainzquatea
orbite
AP, quoniam
hxc
fuper
centrofuoCconvertitur.
Utrotis
sequatiter
divifis
insequatis
motus
planes
exhibeatur.fitPAorbita
plane-
ca
S
fol,
C centrumorbite. undeSCexcentricitas.Ut SCadCAitafit
CE,
pro
arbitrio
adfumta,
adED. Et centroEradioEDnatcircumferentia
RD,que
in
partes
squales
dividatur,
etdentibusincidatur
a?qua!ibus, qui aptentur
dentibusitem
xqua-
libusrota*GHLK.
que
converfamotu
xquabili,
circumducatrotamRD mobilem
circacentrum
C,
et affixamorbiteAP.
J am
fi
p!anetaaffigatur
huic
orbite,
utfitin
apheho
cum
pun<!tum
D rote ED eftfubaxerota?
GL,
movebitur
planeta
motu
xquabiliqui requiritur.
S 5~).
Difrantiae
planetarum
aSolein
panibusquarum
femidiameterorbitse
telluriseft tooooo.
Aphelia
Media,
feu
potius
radiusorbite Perihelia
100520~ o$!ooo ~06~03
~54478 519650 49459*
166~.65 152350 '3~3$
$ !0t8oo
t00000
08~00
Q
~2000 /a~oo ~tooo
$ ~6655 38806 30657
Excentricitatesin
partibusqualium
Excentricitatesin
partibusqualium
orbis
(emidiametri
cujufque
orbita:ooooo
magni
[t'~orb)! m<~nu~"
estl'orbitede
terre]
femidiam.100000
qua*
(untdi<ierentia:
mediarumet
apheliarum,
vel mediarum
et
periheliarum
ditrantiarum.
57o 54~07
b
4822 =5058
9263 t~t!5
1800 t8oo
a
~94 Soo $
StOOO
8!~
~) Manuscrit
F,p.
t
Les,,distantite planetarum"
etles
~excentricitates"
sont
empruntes
aux
p.''32
et
764
de
t'~Epttome"
de
Kepler.
PROJ ET
M i 680
1681,
ETC.
'49
Aphelia
et Nodi adannumt68t
complecum.
hoce(tad
J an.
1682.
Sc.jul. ~).
!6oo
5".44'.
8'<B
S!
t~.23'2'
anno1681 1
7.20
az
apog.
0
~). Ergo
aphelium
teUuHsin
~ao ~o)
ooooo
~t6oo
t2.49'8'-t~
1600
t2.25.2&~
8!
a.H.3t
8t
ss. 4
!68t
!$. 19-b' !3.S0.26~J T,~)$
#
$!6oo
!aa
Mt
1640
t3.22.~nnodus~a(cendens
_J h
45.3.2 4' 3~- 7
!68t
s.s9'HorroxtO*')!68!
ig~s~.s~iecundumHorroxium~in
circasgr.t~
0'").
t6oo
28.5~.54 16.44.32~
81
30.23 5340
168)
3o.3o.m
In
!7.38.!2~<
~toco 6. 52.
t
5.25.5822
_8~
1. 3.42 4.44
i68t
7'55'43~- 5'3-4s
SB
<n)~
b 1600 25*').57'3~
~o.
59.59
SB
8! t.
4~o 3~7
t68t
2~. 39.46-~ 2!.36.26aBjt)~
t J an. mend.1682~) 2.39 $ 7.34 m
~t4.55eB $'i.55~.
in
~25.4oat: Sr'~9-~4SB
~')
Cetableauest
emprunt
auxTables
Rudolphines
de
Kepler.
~)
Onvoit Ici
queHuygens
sebt!esur unetable
qui indique
la
longitude
de
l'apoge
duaolell
aulieudedonner cellede
l'aphlie
delaterre.
<*)
Le
signe dsigne
lenoeudascendant.
<')
Ontrouve eneffetla
longitude5"o'o*
de
pour )'<phe!te
deVnus
(anne
t64o
ou
ptutt
finde
t63p)
dansle
Cap.
XV et )<
longitude!3"M'4s'
den
pour
lenoeudMcendtntdela
mme
plante(mme<nne)
dansle
Cap.
VIII de
"Venus
inSolevisa" de
J .
Horrox,
trait
publi
ent663
par
Hevelius
conjointement
avecson observationlui
"Mercuriua
in Sole
vitu<Gedani"
(Gedani,
S.
Reininger).
~) Ici Huygens
a
prispar
erreur de
plume25
aulieude
24.
Pour la
longitude
de
l'aphlie
de
Saturneau t
jtnvier
168: i)auraitdonc dcrire
:63p~6"
-r~. Cette erreur s'est
perptue
dansla
~Descriptio"
du
pitndttirepublie
en
~03.
~~)
Manuscrit
F,
feuillecollesurla
p. ag.
PROJ ET
DI 680 168 ETC.
150
Anni
~) tropicilongitude,
Hve
periodus
Teliurisfub
Ecliptica
dierum
36~
h.
$
min.
4~5'~6".
atfubfixisdierum
365.h.6.o'.a6'3,
Periodus
Mercurij
fub
EctiptiM
dies
8~
h.
ag.t~'a~"
Veneris 2~ '7'44'55
Mards(ubfixis
tnn.Aegypt.t,
diebus
3~ h.a3.3t's6'
fivediebus686.
J ovis(ub()xisann.Aegyp[.!,d. gt~. t~h.gt'sC"
Satumifubfixisann.
Aeg.tp,
d.
t/4.
h.
~a~'go"
Si6~).$et$ 1
d. h. d. h.
3<S55-50'ssjs'
ce
qui
conduitt )*
proportio
revolutionum
to~lpo
-r-
~33$
[endouimetpMttM
d'heure,voyez
tUM) )enombre
to~ipo
t )*
p.
!88
qutsuit].
Dveloppement
dece
rapport
enunefrtcMoncontinue!
~+~.
1
4 +'
s+c+i+= D +P +T +
+
T+~ s
A
C
D
FS
T
4.
T + t 7,
1
Si
incipias
in
D,
hoc
eft,
fi tantumi
+ con()deres,
reHdiscoetens
deorfum,
erit
ergoD
30
3
undeC30
t~
feu Bao
+
feu
~,A
306
+ (eu y. Ergoquotiens
primus4+
feu Undenumeridentium
101
et
46.
Si
incipias
C,
<iuntnumeridentium
3~
et
33.
Si
incipiasB,
duntnumeridentium
S4
et
13.
Eligendi13~
et
33
vel
potiustp!
et
46.
Quo
inferius
incipies
eo
propiores
verz
proportioni
fient
numeri,
nec
po(!)bi!e
ett
~cinventis
propiores
acfimulminores
reperire.
~5335 !0g!0o 33
dniesminons
rotz/13~
Tot dentesdeberethabererota
majorquae
annuasconverfionesfacit.
Ergo
annis
68unodente
promovenda.Simulque
rotaminor
progreditur
unodenteex
33.
hoc
eft
gr.
to min.
s< Ergo
announodeficiec
aaloco<b!edebito
9'.38'.
En
marge:
cumrotaannuahabetdentes
paucioresdbite,
fedtamenconvenientesdentibus
rota
Mercurij33,fequitur
indeutconverfionerotz annuznontantum
promoverit
rota
Mercurijquantum
debuiflet.
Ergopromovenda.
44)
Manuscrit
F,p.
<!)
Manuscrit
F,p. !18.
PROJ ZT
M 1680
1681,
ETC.
'5'
Quod
fi numerosdentium
83
et 20retinuiflemantehacinventos
~),
debuii!et
major
habere
83~.
Undeannist6
retroagenda
uno
dente,qui
inminorirotahabente
20dniese~cietgr.
!8.
Unde,annis
fingulis,~a'excederet~bcumexSoIedebttum.
hoceft
plusquamquadruplumejusquod
fitadfumtisnumeris
3~
et
33.
Veneris
365.5~.50'jt~d.t~h.
cequiconduit laproportion
togt~o6~2~
out
~~T+}+, t ~+Ty
1
IrEr,
Numeridentium
!3
et8vel 36et t6.
Lenombre
!3y,~
corretpond pluspr~ci~ment
t 8.Donc:
Singulis
681annisunodente
promovendzrotor,
qui
densfacit
4$P''
orbita
undeannit
fingulis
circiter
4' deficit
Venerislocus.
Martis.PeriodusTerrz fubdxis
36$.
h. 6.
s)'.s6'.
Pehodu!
fubfixis686.
23.
3'56'.
ce
qut
conduit t)t
proportion
98925 5~597
ou
+
T+~+~+~+;47,.
y +
~+~).
Numeridentium
79
et
42,
Plus
prcis<m<nt
[e
rapport
est
79: 4.1~
Singulisgt 6
annisunodente
promovendz
rotz, qui
densfacitinorbitaMartis
4..g3'.
Undeannis
fingulis
fere
s~'
dficitlocus
d.
Romeri
~y
et
a~.
Si fumanturnumeri
Romeri 47
et
a~, (ingujis93
annisrtro-
agenda:
rota*dente
uno,
qui
inrotaMartisfacit
~S~v.
Undeannis
fingulis
locus
Martisexcedicverumex<b!efere
s
min.
J ovis.
Periodustemsfubfixis
365.6
h.
9'.26'.
Ann.
Egypt(365)
3'7~' '449'3*

ce
qui
conduitau
rapport
62389~ ~59~
ou
!!+{+,
1
+
Rotarumdentes
83017.
Plus
pr-
a
T +
cifment le
rapport
vaut
83 7yy~.
~)
Onvoitla
p. <3
duManuscrit F
qu'avant
derecouriraux fractionscontinues
Huygens
avait
tachde trouver des nombres
approximatifs
en considrant les
logarithmes
des termesdu
rapport
~)
En
ngligeant
[adernirefraction
crite
Huygcns
trouvesuccessivementenremontant les
fradton!
Aupr~!
dela
fr~ion it
nota: Sum~t
R-omeruspro [~] ~ve
On voit
que Huygens
avait vu lescalculade Roemer. Ceiui-ei nesemble
pas
s'treservi de
fractionscontinues.
Voyez
encoresur ce
sujet
laPicedela
p. p~
du Manuscrit F intitule
"Avantages
demamachine
par
dessuscellede M.
Romer",
qui adj~
t
imprime
aux
p.
3~3?8
de notreT. VtH: coMuttezlatroisime
ligne
d'enbasdecette
p. 37~
et ianote
4.
PROJ ET
DR
680 1681,
tTC.
'5=
Donc:
Singulis36;
annisdensunus
retroagendusqui
in
rotaJ ovis
eMcit
~"20'.
Undc
fingulis
annis
J upiter
excedetverumlocum
~3'.
Una
periodo8'.30"
circiter.
Satumi.
[Periodus
ternefub
fixis]36$.6
h.
9.26'.
Ann.
Egypt.(365)
29 t~ d.
h.
58'.25*
ce
qui
conduit au
rapport
15~326: 52597
ou
a9+~+,
1
Rotarumdentes
$9
et 2ve! n8et
Plus
pr-
dfement:
59
2 Donc:Inannis
339
unusdens
promovendus, qui
in
rotah
~cir
6.6'.Undeunoannofer
t'
dficitlocus
<~et
29
d. 12h.
4.4.' 365.$
h.
So'
ce
qui
conduit
pour
laluneetlaterreau
rapport
8505 105190
ou
!2+
1
y
+
T+~+I1 +
l~+
"-<
t
T +
1
a+~1
1
ou
peu prs
136:
Il
(ptuipr~ctfment
~6:
n
ou
'30. nouptutt
'3~).
25
21
20
Par
confequent,
en
prenant t3~
etIl
pour
lesnombres desdents:
Inannis
20~
unodente
promovenda
lunxorbita.
qui
facit
31gr.
P)usbM: Dentes
235
et
!9
multo
prz~arent.
Huygenscric
encore:
Ponendo pro
ultima(ractionenebantnumeri
1546
et
125quorumprior
non
habetpartesaliquotas
praster
2et
773.
Ideo
proximumiumn qui
dat
t/8t
et
t~. quorumprior
fitex
!37ett3.
Observation
gnrale
surlescalculs
quiprcdent:
Multomeliushaec
post
folia
36.
Comparez
la
p.t63quisuit,
l'observation
parlaquelle
setermine la
prsente
Pice.
Dentesrotaeannua:
3~. 33.
Inannis68unodente
promovendz
hoceftin
orbita gr. 0.55
Ergo
inannodeficit
9/38'.
13.!
8.
vel26.t6.!nannis68tpromovenda~5.Inannounodencit4/.
~2. 79.
!nannis
gt6promovenda433'.
Inannodeficiunt
52'.
83. tnannis36!retroagendt420'.Inannoexcedetverumlocum~3.
tt8.
nannis339pron!ovendus~tocus66'nannodencit!5*.
PROJ ET
DR1680 168 MC.
'53
Duocircuitusinanno. Vnuscircuitusinanno.
t6~ 79.AnnM390gr.~yprom. ~t. 46
In annis
to~
unodencerecro-
agenda.
hoceftfere8
gr.
inrota
$.
!3
t6.
13. S
8
ve!<,2ef32.
at
79.
d'
79
ti~6t.In ntnnis
t'o'pro- 29. 3~
Annis
1757
unodeme
promo-
mov.inannis
$99
uno
venda.hoceft
t.B'.47
dente.
<}~334.
In
30
annis
!3o' tt. 3~4
Annis
1338
unodente, hoce(t
retroag.
inannis
1338
fere
t.7' retroagcnda.
hoce~
unodnie,
periodounafere.30'.
inanno
3'.
136
t1
136.
11 Inannis
M~
unodente
promo-
venda!una?orbita.
S'7~').
Si
zquates
dente*
<aciM,
Annulus
fuperpianoa<ngendus.
Rotz axisannuiin
longitudinem
extendenda:.
~MM/<M/0
~?0~
;fI per;helio ~M~W<0/<7<'<
InMercurioneceffario
fequaks
dentsfacieiidi.
Inomnibusorbitismeliusconveniencfibiinvicemdents.
Faciliusdents
squales
elaborantur
quamina'qua!es.
Artificiofius videbitur
quates
fed<Te.
Poterit circum
<s'~<
annulus,
et rota ~o~
fuperiniponi
p~<f.
SnnxquttesdcntK&cias,
InMercuriotamen
xqualesfaciendiqui
differetaca'teri.s.
Inomnibusorbuisminus
exa~econvcnientqu~muxquates.
Difflcilius
elirnantur.
Meliusetfaciliuscircum
affigitur
annulus.
Faciliusconcentrica* rota*ordinantur.
Non
opus
extenderein
tongum
rotasannuas.
Divifiofatis
facilis,
etab
organopoeoperagipotcft.
La
pice*~)
de
plaque
AA
[Fig.50]entre$<e$
fedoitmettreta demieredetoutes.
Mouluredecuivreautourdela
plaque
de
devant,
afin
que
la
glace
netouche
point
aux
planetes.
'") M*nu!critF,p.93.
~~) Manuscrit F, p. 2 1.
20
PROJ ET
DE
1680 1681,
ETC.
154
Et relchantlavisle
pignon
roulerafurfonaxeenforte
que,
le
pignon
Atournant
par
le
moyen
del'axe
general
des
planetes
lors
qu'on
leferaalleravecla
main,
l'axedu
pignon
A n'ira
pourtantque
lentementfuivantlemouvement
del'horloge.
Et
parce
moyen
lesdentsdu
pignon
demeureront
toujours
engrenees
danslaroueannuelle
de73.
LavisFauraune
queue
auez
longue [Fig. <]
pour
venir a!acirconferencede la
boete.
La
pendulepourra
ef~red'environ
18~pouces,pour
faireafecondesen
3
vibrations.
Ajoutplus
tard:
J 'ay pris
lebalancierarenbrt
fpiralepourplus
grande
commodit.
Comparez te2tqui
fuit. fuit.
axedu
pignon
A,
etnon
pas
l'axe
gencral
II
y
auraunerouehorizontaleannulaireou
plus
to(t
perpendiculaire
et
platte
d'en-
vironun
pouce
et demidediametreouferont
marquees
autourles12
heures,qui
paroiftrontpar
uneouverturelamoins
grandequ'il
fe
pourra
entrelesorbitesde
J upiter
etMars.
!)M))n('!critF,p.:3'
$
t8
').
Pourattacher
unhorloge,
il fautfaireun
pignon
de
$dens,qui
prenne
la
grande
roueannuellede
73
dents
qui
taitallerles
jours.
Etce
pig-
nondoit faireuntour en
a~jours.
Ainfi
chaque
dentdu
pignonpaiera
en
5jours,
et en
pareiltempschaque
dentdeladiteroueannuelle.Et ainfi
elleferauntour en
365jours,parce
que5
fois
73
font
365.
Le
pignonpeut
bienei~reau(!)de6
dentset faireuntouren
30jours.
ou
de
dnisettourneren20
jours.
Le
pignon
A
[Fig. 51]
auraune
queue
creufeBCDE
qui
embradera
fonaxeetferafixefurcetaxe
par
une
visF
qui percera
uncoftdela
queue.
PROJ ET
DE
16801<!81,
ETC.
'55
Le
pendule
feraun
peu
de
bruit,
ilfaut
tafcherd'yremedier.(Enmarge:
il faut mettre
desmorceauxde
drap
fousles
pieds
de
l'horloge
contrela
grandeplaque).
Lesmi-
nuteset fecondesaurontdemefmeleurrondset trous
pour paroifire.peut
eftrea
coftl'undel'autre.
Peuteftreunvolant
pefant,
dont le
pignon
de6dents
engrenera
danslaroue
annuelle
de73;par
ce
moyen
lemouvement
desplantesferaplusgal
et fansfecous-
ses,quand
ontournerale
grand
axe.
$!o").
Il fautbien
applatir
lesdeux
plaques.
Riverles
pieds,qui
lestiendront
enfemble,
ala
plaque
de
devant,aprs
avoir
perc
les
placques
l'unefur
l'autre,
etavoirfaitlestrous
parfaitementcorrefpondants
l'un
al'autre.
Il fautavoir
egard
oul'on
placer[a]
biences
pieds
devant
que
defaireleurtrous.
C'ettadireenforte
qu'onpuitle
commodement demonteret remonterlamachine
apresque
la
plaque
dedevantauraefl
couppe
en
(es parties.
Pourla
remonter,
il faudra
placer
etattacher
ces parties
une
une,
encommen-
ant
par
l'exterieureet
plusgrande,
et ainfidefuite.Et
pour
celail faudra
que
les
pieds
de
chaquepartie
foientordonnezversfacirconferenceinterieure
pluftoftque
vers
l'exterieur;
parcequ'onypourraregarderplus
facilement
pour
lesfaireentrer
dansleurtrous.Toutefoislestrouse<tant
percez
bien
jufie,
commeil
faut,
il
ypourra
aufiavoirdes
pieds
verslacirconferenceexcerieuredes
pieces.
En remontantlamachineil faudra
placer
la
plaque
dederriere
perpendiculaire-
mentfurun
coft,pourpouvoir
ferrerles
pieds
avecleur
vis,quand
ilsferont
pauez.
Il fautachevertouslesmouvementsfans
coupper
encorela
plaque
de
devant,
ou
dumoinsfion
perce
lesorbites
d'y
laifterdesendroitsnon
percez,
afin
qu'elle
tiene
touteenfemble.Maisil feramalaisdefaireentrertousles
pieds
dansleurtrousdela
plaque
dederriere.Et
peut
e(h-eil feramieuxde
coupper
la
plaque
de
devant,
aupa-
ravant
que
del'attacherfurl'autre.maisil faut
que
les
pieds
foientbien
d'egale
hau-
teuretla
plaque
dederrierebiendroite.
Peute(treil feroitbondelafortifier
parquelquesregles
furle
champ.
Chaque
orbitemobiledoiteftreretenue
par
facirconferenceexterieurecontre(h
pice
dela
plaque
de
devant,
etendemontantlamachineelles
y
demeureront
jointes.
Il fumra
que
lesorbitesfoientretenuesen
4endroits.
Lecercledes
jours
aura
plus
aifairederoulettes
qu'aucun
autre.
Mercure,
Venus
etlaTerren'enauront
point
ni
peut
ettreMars.
'')
Manuscrit
F, p. a~a6.
PROJ ET
DE
168o 681,
ETC.
'56
LaroueD
[Fig.52]
etle
petit
tuyau
dans
lequel
tournele boutdela manivelleM
tiendrontaueoftde
l'odogone.
L'axePT tiendraala
grandeplacque,
etfonbout
Pdemeureraendedansducofide
l'o~ogone
commeautHleboutHdu
grand
arbre.
Le
pignon
A
qui
engraine
danslaroue
~3
auraune
plaque
rondeattache
N0,et
l'axeRP
qui
letraverfe
panera
librementdansun
tuyaudepuisTjufqu'a
P,
ouefUe
cottede
l'octogone
oul'ontournele
grand
axe.Et ce
tuyau
en
T,
auraattachune
roue
platte
dentede
l'horloge.
En
prenant
fortementle
tuyau
ducoft
P,
lesdeux
rondsferontferrezl'uncontre
l'autre,
etalorsle
pignon
Aefhmt
agiteparl'horologe,
entraineralaroue
~3,
avectoutle
grand
axe.deforte
qu'il
fauten~echjer cette
pres-
fiondu
tuyau
lors
qu'on
voudra)ai(erallerlamachined'ellemefme
parl'horloge.
Ec
quand
onlavoudrafairealler
par
lamanivelledu
grandaxe,
alorsonretacherala
dite
preuion,
afin
que
laroue
73
tournefansentrainerlaroue
plane
de
l'horologe,
laquelle
irafon
chemin,
maisfeulementle
pignon
A.
Il feroitbon
(en
marge, s'appliquant
t toutt'oHn*:
Cecy
auroiteu
trop d'embaras)
qu'en
ouvrantletrou
pourappliquer
lamanivellea
l'axe,
celafitenmefme
temps
relcherla
preffion
du
tuyauPT,
et
qu'ellerevinft,
lors
qu'on
rameneroitla
petite
coutide
qui
fermeledittrou.Pour
cela,
D feraune
plaque
ronde
pofe
endedans
contreleco~ede
t'oe~ogone
delaboete.
laquelleplaque
aurauntrou
E, quirefpon-
draauboutdu
grand
arbreannuel.A coftedecette
plaque,qui
fera
denteautour,
il
y
aurauntrouronddanslemefmecoflde
l'octogone,par
oul'onferaentrerlebout
delamanivelle
M,
dent
autour,
et
ayant
uncreux
quarr
en
dedans,
quipuilfe
prendre
leboutdu
grand
arbrelors
qu'onappliquera
lamanivelleautrouE. Laden-
PROJ ET
DE680 168 ETC.
'57
tureduboutMtournantdedansun
petittuyauperc
decoftetd'autre
engrainera
d'uncottedanscelledelaroue
!),
etdel'autrecottedansle
pignonP,qui
entreavis
furl'axe
PF,
etton
qu'il
tourne
par
le
moyen
del'arbredent
M,
il ferrele
tuyau
et
farouedentecontrelerond
N0, qui
eftattacheau
pignon
A. Enmefme
temps
la
roueDboucheletrouE. Etalors
ayant
tirlamanivelle
M,
l'horloge
faitallertoute
lamachine
par
le
moyen
du
pignon
A,
etletrouE fetrouveterme.Et
pour
lerou-
vrir,
il fautremettrelamanivelle
M,
etla
tourner,
ce
qui
feraenmefme
temps
des-
ferrerle
pignon
aefcroe
P,
avecle
tuyauPF,
etle
pignon
A;de
forte
quecepignon
tournera
par
le
moyen
delaroe
73,
lors
qu'onagitera
le
grand
arbreen
appliquant
lamanivelleen
H,
et
l'horloge
nelaifera
pas
d'allerfon
train,
faifanttournerlente-
mentavec
luy
le
tuyau
PT
par
farouedenteattacheeauboutT. afin
qu'en
remet-
tantlamanivelleen
M,
elle
engraine
danslaroueDetdansle
pignon
P,
il fautfaire
lesdentsdecesdeuxmincesversl'entre.Ainfile
pignon
delamanivelleretrouvera
lesmesmescreuxd'ouil eftoit(brtienleretirant.En
marge:
non
pas
dansladentde
laroue
qui
auraferrles
plaques.
Pourdiviferen
partiesegales
lesanneauxdes
orbites,
il faut
prendre
unebandede
papierquifafejuftement
leur
tour,
et
ayant
efiendudroitcettebandeladivifer
ega-
lementflonlenombrede
partiesrequis,
etles
marquer
avecdel'encre.Puiscoller
labandeautourdel'anneauattachfurl'orbiteoudumoinsfermet a
peuprs
arrondi.
Pour diviferlabandeen
partiesegalesquandle
nombreeft
premier,
ouavec
peu
de
partiesaliquotes
comme
10!, 36$,
il fautcalculercombienvautune
partie,
en
di<ant
par
ex.
i p
t donne
que
donnela
longueur
delabande
prife
fur
l'efchelle,
et
ayantprife
cette
partie,
ainfi
trouue,
furlamefme
efchelle,
onFoitedetoutelalon-
gueur
delabande.Lerefte
qui
font
!oo parties
onlesdiviieen
to,
puischaque
diximeen
)o.
Ouen
adjoutant
lavaleurd'une
partie,
enforte
qu'il yen
ait
tps
on
divifeletouten
6, puis
les
partiesqui
fontde
32
en
puisen4
et
puis
en2.On
peut
demefmeofierlavaleurde
2, 3, 4, 5
ou
plufteursparties.
Devant
quecoupper
la
plaque
de
devant,
il fautenfaireunedemefmeavectoutes
lesorbiteset
centres,
etavecle
grand
arbreet tesroues
marquees.
afindela
garder
pourmodelle,pourquand
il faudrafairede
pareilles
machines.
Plu~oftleco(~de
derriere;
ouencoremieuxatouslesdeuxcoftez.
Fairelecerclede
l'ecliptiqucmobile,pour
la
precetHondeszquinoxes,carcen'e~
que
decette
precef~onque
vientlemouvementdes
aphlies,qui
a
l'egard
desfixes
ne
changentque
tres
peu
ou
point.
Marquer
audeladececercledes
lignes
vers
fpicavirginis,prima
arietisetautres
grandes
eftoiles.
Voiroumettrele
grand
arbre,
enC ouenD
[Fig.53]. Rcfp.
enC. En /<v
charniere
pour
ouvrir toutelamachineen
/<~w/M' defa
boete.Aumeime
endroitcharnicre
pour
la
glacequi
lacouvre.
PROJ ET
DE1680 168 BTC.
'58
En
marge: J 'ay
trouvameitteurd'attacherlamachinedansla
boete,
ecl'ouvrir
par
derriere.
rFic. <t1 Poureviter!ebrui[de!apendute,itntutta<nireavecdeaptites
vibrationsalamaniere
angloife.
Il valoitmieuxde!ai(erentierela
partie
dela
plaque
dedevant
qui
contientlesorbitesde
Mercure,
Venuset la
terre,
pour y
adjufler
lesrouesdentesetles
piliers,
et
puis
les
couper
avecle
compas
tranchant.
La
glace
avecfabordure
s'appliquerapar
devantfanstenir
avecune
charniere,
eUeauraunanneau
octogoneplat d'un3
1
pouce,qui
entrera
jufte
danslaboete
octogone
de
bois,
et fera
attache
par
une
Ou
deuxvisatette
platte
danslescoftezdedcuusetdelfous.On
n'aura
pas
befoind'oser cette
glace
querarement,
eteUee(t
tropgrandepour
l'ouvrir
acharniere.Laforte
placqueappuiera
dansla
boete,
etcellededevantferatant fbit
peumoindre,
afindetaiderentreeal'anneaudelaborduredela
glace.
On
pourra
fortifierlaboeteavecduferdansles
angles.
Laboete
appuiera
furune
confolebetleet
doree,
ce
qui foulagera
laboete.Elle
pourra
eftredecuivre.
Propor-
tionsdes
corps
des
planetesgraveespar
dehors.
Les
pages 39-43
duManuscrit F
(comparez
lanote
55quisuit)
ontt
publies par
nouaaux
p.
6196:0duT.XVIII. !)
y
est
question
delaformedesdentsd'un
pignonquiengren
dans
unerouede
champ
dents
plates,
ainsi
que
decettedesdenud'unerouede
champengrenant
dansun
pignon
dents
plates.
Comme on
peut
levoirdansledit
Tome,
cesconsidrations de
Huygens
serattachent desconsidrations antrieures deRmer.

20
~).
Enoftantlaterreaveclecercledelalunehorsdefon
trou,
l'on
ypourra
placer
uneTerredecette
grandeur[Fig. 54]
et
quipuiile
tournerfurfon
axe,pour
montrerles Caifons et les
jours
et lesnuicts.I!
y
faut
graver
lecercle
equateur,
etlemeridienetle
parallle
delaFranceouHollande.En fai-
(ani un
petitglobeleger
deboisouautre
matiere,et
feulement la
partie
versle
poleauftral,jufqu'au23degr~,
de
plomb,
fi aveccelala
queue
B
eftfort libredansfontrou: cetteterre
garderatousjours
fonaxe
paral-
!etea
foymefme,
commeil faut.Et l'on
pourra
toutefoislatournerfur
fon
axe,
fans
qu'elleretombe.
L'axedelaterretiendraalabrancheAetfera
immobile,
fur
lequella
terretournera.
Note
ajouteplus
tard:Ellefera
d'argent
et creufe.
Sil'on
prenoit
l'orbitedeSaturne
pourceluy
delaTerreen
cecy,
ufaudroit
30
toursdemanivelle
pour reprefenter
lesfaifonsdel'anneeaulieu
qu'il
n'enfaudra
qu'un
feul.
~)
Manuscrit
F,p.4647.
PROJ ET
DE
t68ot68t,ETC.
'59
Petite
plaqueplatte
et rondeal'endroitdenoRredemeurefurla
terrelle,
pour
reprefenter
le
plan
del'horizonetleleveretcoucherdufoleil.
AvoirdemefmeunSaturneavecl'anneaudecette
grandeur[Fig. ~5].
La
queue
feraattacheaunebranche
qui portera
l'axe,
commealaTerre. L'anneautiendra
au
globe
et
par
le
petit poids
attachau
tuyau
K,
l'axede
Saturneetdel'anneaudemeurera
parallete
a
luy
mefme.l'Axe
doiteftreinclinfurle
plan
de
l'ecnptique
de
3 degrez.
Note
ajouteplus
tard Saturneet fonanneau
d'argent,
la
plaque
rondeautourde
luyqui porte
(es
3
fatellitesdecuivre.
FaireinclinerSaturneet l'anneaude
3degrez.
L'axedela
plaque
rondedeSaturneauraun
poidsperpendiculaire
attach
qui
tiendracetaxe
toujours parallele
a
foy
mefme.
PeutettrefansferreroutacherlaroueN
[Fig. 56")] par
le
moyen
d'une
plaque,qui
demande
beaucoup
de
faon,
il vaudramieuxdefairefeu-
lementun
tuyau
acetteroueN
qui
ferreun
peu
furl'arbreFH.Il faudraun
peuplus
[F'g.S<!]
~)
Les
petites(iguret<gauchereprsentent
Stturne et
J upiter
avecleurssatellites.Ici
J upiter
en
a
quttre
etSaturnetrois.Un
quatrime
et un
cinquime
satellitedeSaturnefurent dcouverrs
en
68~; voyez
la
p. J 94qui
suit.
PROJ RTM
t68ot68t, ETC.
t6o
que
ledoubledelaforce
qu'il
faudroit
autrement,
atournerla
manivetle,
carfi
je
repoutTe
unedentdu
pignonB,
avecautantdeforce
qu'il
faudrottcontreunedentde
laroue
A,
pour
fairetournerles
plantes,
il faut
que
laroueNavecfon
tuyau
ferre
adez
pour
retenirl'arbre
FH,
au
quellepignon
Beft
attach,
contreladite
preffion
deladentdece
pignon;parcequ'autrement
il
paroitque
laroueN
agitepar
l'hor-
loge
ne
pourroitpas
entrainerl'arbreFHauezfort
pourque
le
pignon
B,
attachea
cet
arbre,
M allerlaroueA. Doncauu)entournantlaroueA
par
lemoiendela
maniveUe en
M,
la
peine
defairetournerl'arbreFHdansle
tuyau
delaroue
N,
fera
un
peuplusgrandeque
fi ladentdelaroueAeftoitretenue
par
uneforce
egale
acelle
qu'il
fautcontrecettedent
pour
fairetournerles
planetes.
Deforte
qu'en
faifant aufli
tournerles
planetes,
laforcedevraeftredoubleetun
peuplus,que
fil'arbreFHtour-
noitfans
empefchement
oufrottement.Notez
qu'enaggrandidant
le
pignon
Bl'on
ne
gagne
rien.L'arbreFG
pourra
edrecourt
par
ce
moyen.
Il faudravoirfi laforce
alamanivellefera
grande
devant
l'application
de
l'horloge.
On
peut
faciliterlemouvementdelamanivelle enlamettantal'arbred'un
pignon
qui engraine
dansunerouedoubleattacheau
grand
axe,
etfaifantdeuxtoursde
manivelle
pour
uneannee.Celaferoitvenirletroudelamanivelleaumilieuducne
oucommeon
voudroit,
etce
petit
axeneferoit
plus
debiais.
En
marge:
Notez
qu'aquelque
endroitdifficilele
tuyau
courreroit
rifque
degtifer.
Maison
pourra
faireunevis
qui
eftantferreattachele
tuyau
delaroueNau
grand
arbre,
et
que
l'onlachera
quand
onvoudratournerlamanivelle.
A eftlarouede
~3
dents
qui
faitallerlecercledes
jours.
Elle
engraine
dansle
pignon
Battachfermefurl'axeFGaufHbien
que
levolantEE. Une
plaquepareille
Dtientau
tuyauF4
enfilfurl'arbreFH
qui
e(t
quarr
encetendroit.Entournant
la
plaque
rondeenM
pour
dcouvrirleboutdel'arbreML ontrouvera
moyen
de
ferrerune
plaque
contrelaroue
N,
libreautrement.Etalors
l'horloge
feraallcrla
roueA et
partant
tout lemouvement
plantaire.
Maisenrelchantlaroue
N,
du
mefmemouvement
qui
refermeletrouen
M,
l'onferatournerlaroueA
par
le
moyen
du
grand
arbre
LM,
etelleferatournerl'arbreHFaveclevolant
EE,
fans
que
cela
faderiena
l'horloge,qui
netaiuera
pas
d'allerfontrain.
LaroueNentre
par
foncottedans
l'horloge,
et
engraine
ldansun
pignon
dont
l'axee(tcouchhorizontalement.En
marge:
visfansfindans
l'horlogeprenant
dans
laroueN.

2
~).
Il vaudramieuxdefairecette
horloge
avecunbalancierareffort
fpirale
pour
avoirmoinsd'emharasenl'ouvrant.Caraumbienil ne
s'agitpas
d'une
grande
~)
Manuscrit
F, p. 46-t.
PMJ ET
DE
1680 1681,
MC. t6t
exactitude
pour
ce
qui
ett de<heures.Faireles
temps
dubalancierenforte
qu'on
puiCetoujouMappliquer
un
pendule
de18
pouces.
Sufpendre
lebalancier
par
unfilde
foye
maisenforte
que
lesdeux
pivots
ne
puis-
(entfortirdeleurtroualors
qu'on
voudracoucherlamachine.Lefil
3ou 4fois plus
longqu'il
n'eft
repre(<nticy[Fig. ~7].
Un
petit contrepoids
B
qui
foit
gal
a!a
pointeur
dubalancier.
Enfaisantcebalancier
grand,j'auray
un
eday
deh
ju~ede
deces
horloges
a
renbrt
fpirale").
$z~~).
Le
pignon
B
ayant 4
dents
doittourneren20
jours.
Ainfia
chaque
5jourspafTert
unedentdelaroueA
~3.
Grandtroudansla
plaque
de
derricre,
parlequelpuitepader
la
platine
ronde
oufont
gravees
lesheures.
Proportions
des
corps
des
planetes
au
Soleilte
pourrontplacer
entreMarset
J upiter
versen bas.ou
plu~oH
furune
des
plaques
acoftfurlaboete.
Filsde
foye
aufoleiletlacne.
Quelques
fixes
marquees
decelles
qui
font
pres
de
l'Ecliptique
comme
l'Epi
dela
Vierge.
Seulementdes
lignes
droites
qui y
tendentet
marquent
leurlatitude.
Marquer
le
point
oulescerclesdentezfontle
plus
diftanisdescentresdesorbites.
Carlors
que
ce
point
eitfousle
grand
axealorsla
plante
doiteftrefixeeal'endroit
defon
aphelie.
Puis
pour
trouverfonlieuoncherchera
par
lestables
Rudolphines
le
jour
defon
oppofition
aveclefoleil.
Et
<yant
denUtlavis
qui
tientle
pignon
au
grand
axe,
ontournerale
point
fixede
la
planete
t celieu
d'oppontion,
etalorsonferreraderechefle
pignon
au
grand
axe
par
fi vis.Ainfil'on
placerafeparement
chacunedes
planetes.
")
Lesdeuxderniers alinas ont
dj
tcitsla
p.508
duT.
X\)!;
nous
y
avons
reproduit
*u<!t la
pretenteF)~. ~7.
~)
Manuscrit F,
p.47-48.

PROJ ET
DE
t68ot68t,BTC.
!<!a
l'eut ettrelestrousdes
jours
et desannees
[Fig. ~8]
versenhaut
[F)g. ~8bis]
entre
et
afindelesavoir
pres
dutroudesheures.Oulesmettretoustroisvers
On
peut
faireouvrir tout
l'ouvragepour
voirlededansenattachantdes
pices
coudesala
plaque
fortedederriere
qui
faffentlacharnirea coftdela
plaque
de
devant.oufeutementune
picelarge.
Il faudraun
peurogner
la
plaque
dederriere
ducofte
qu:ouvre,parcequ'autrement
ellene
pourroitpas
entrer.La
glace
feraala
mefmecharnierecommeauxmontresde
poche.
Confoledetrous
[Fig. 60]
ouun
piedjufqu'a
terre. Ufaudra
y
attacherlaboete
avecdesvis.etl'attacherde
plus
alamuraille
par
en
haut,
afin
que
()laconfole
manquoit
lamachinenetombe
point.
~'6' ~]
Sur la
plaque
dederrierefera
grav
combienencentansles
places
des
planetes(urpa<Tent
ou
manquent
des
veritables,
Celon
quoy
l'on
pourra
lesredreflr.
Corpora
ib!iset
planetarum
multo
majora
exhibentur
quam
proportione
horumorbiumelfe
deberent,
quippe
invifibiliaalio-
qui
futura. Uti et circuluslunz
quo
circaterramdefertur.
qui
circulusdiametrumfere
dup)o
minoremhabet
quamfit diameter
folis.SuntenimaTerraadSolemdiametriternecirciterduo-
decies
mille,
aterraadtunamdiametriterra:
triginta.cujus
dis-
tantix
duplum
diameternimirumlunarisorbis
erit,
circiter1
diametrifolis.Suncaucem
proporciones
omnium
planetarum
inter(e
atque
adfolem
quales
hic
expretia:
cernuniur.
PROJ ET
DE 168o 168 ETC.
!6g
Vide
po(t
folia
3~qux
ademendationem
hujus
automati
fpechnt~).
Enfvriert68t
Huygens
crit
tJ .
Gallois
(T.
VIII,p.3~2):J 'avoisemport
avec
moy,
en
quittantParis,
lamachinePlanetaire
quemonfeigneur
Colbertavoit
agrequeje
H(e
conftruire,
et
qui
n'eftoit
que
commence. DansftlettreColbert du
97
aotdela
m~me anneiidit
que
le
prix
dela
machine,
telle
qu'elle
avait~conf~ruice la
Haye,
ef~de
620
efcus,
dontil
yen
a
s aopour
le
compte
de
l'horloger[vanCeulen],
etlere~e
pour
ce
quej'yay
dbourse
icy
etaParis.
")
Consultezt'Avertisement sutvtnt.
LE PLANTAIRE DE 1682.
Avertiffement.
Ainfi
queHuygens
l'aannotla
p. 48
duManufcritF
voyez
le
premier
alinadela
p. t 6g
c'e~unetrentainede
pagesplus
loin
') qu'i!
commencecon-
fidrerce
qui
fe
rapporte
,~d
emendationemautomati".li
prend
diverfesvaleurs
"fecundum
RiccioliAftronomiamrefbnnatam"
')
de
1664quid'ailleurs
nelui
ap-
prendpas,
finous
voyonsbien,beaucoup
dechofesnouvelles. La
principale
dinfrence
entrelanouvellecondrucHonetcelled'avantt68': c'e(t
queHuygens,
commeonle
voitau
$
i delaPiceI!
qui fuit,prend
maintenantles
priodes
de
Mars,
de
J upiter
etdeSaturne
,,<ub
Ecliptica"
aulieude
lesprendre
,,(ub
fixis".C'e~celafurcout
que
vifentses
paroles(PiceII, 2): ,,Ha:c
incouHrucdoneMachinsPtanecariaB
fecutusfum"
3).
Difantenfvrier!68aavoir
emport
en
partant
deParislamachine
,,qui
n'eHoit
que
commence"
4) Huygensajoutaitqu'il
avaitmisunhabileouvrier
[<avoir
van
Ceulen]
la
Haye
autravail
peuprsdepuis
farentredanscette
ville,
c.a.d.
') Piu<prct~ment,
t)*
p.
8t.
')P.83.
~)Voyez
aussi ce
qu'U
notat tt
p.91
duMtnuKrit
(
delaPiceIl
quisuit).
~)
T.
Vtt!,p.3~3.Voyez
lalettrecitet hfinde
)*p.t63.
AVERTISSEMENT. t68
environ
depuisfeptembre
t68t. Le<
pages
conMere<
plus
hautduManufcrirF
datent
apparemment
foiten
partie
dudernier
tempe
defon
<<'jour
t Pariseten
partie
de
plustard,
ibittoutesducommencement de(on
f~our
la
Haye.
Cetredernire
hypothsep<tm!t
k
plusprobable,puifque
lesnouveauxcttcukfeterminent la
p.
n oduManufcritet
qu'auxp.
tot et 112<etrouvent
refpe<!Hvement
lesdatesdu8
fvrieretdu16avril )68a.
Les
,,remarques
furlaconUru~tion d'unautre
planetologe
femblableau
premier"
(Pice
IV
qui fuit)
fetrouventdansleManu<critF aux
p.
t
t~i 18
etfont
par
confquencpoftneures
aucommencement delaconstructiondel'automate
par
van
Ceulen
~).
Le
premierplanetologe"
dontil
y
ed
queftion
n'eftdonc
pas
lemodle
pari<!en
inachevmaisle
plantaire
achevou
pretqu'achev5)
dela
Haye
etlesre-
marques
nefemblent
pas
avoireude
confquencespnnique~
vu
que
vanCeulenne
conftruidt
que
cefeul
exemplaire.
Quant
aux
remarqueshiftoriques
delaPice
I,
ellesfont
empruntes
en
partie

I'A)mage(tum
novum"de
t6~t
de
Riccioli,
en
partie

quelques
autresfources.
Nousnouscontentonsde
reproduire
ici deuxvuesd'enfembledu
plantaire
de
1682
puifque
la
,Defcriptio",
commenousl'avonsditaudbutdet'Averti<Tement
prcdent,
datede
beaucoupplus
tardet eitdonc
publieplus
loindansle
prfent
Tome:c'eill
qu'on
trouverales
figuresplus
dnilles(e
rapportant
l'intrieurde
l'automate.
!) Comparez
lanote de la
p.
<8a
qui
mit.
Z:! 2
LE PLANTAIRE DE 1682.
I.
REMARQUES HtSTORIQUM
SUR LES PLANTAtRESANTRtEUREMENT CONSTRUITS.
Il. CoR.RECT!ON! AfMRTBR AU
PROJ ET
D'UN PLANTAIREDE 680 68
I! EXCUTION DU
PROJ tT
CORRIG A LA HAYE EN 1683.
IV.
REMARQUES
SUR LA CONSTRUCTIOND'UN AUTRE PLANETOLOGE SEMBLABLEAU
PREMIER
').
')
C'est letitre
queHuygens
)u)-memedonnet cettePi(!ce.
I').
REMARQUESHISTORIQUES
SURLESPLANTAIRES
ANTRIEUREMENTCONSTRUITS.
[1682]
Riccioli
Almageflum
NovumParce
i pag.$o~').
loannulus
Torrianus,
vulgoIannellusCremonenfis Caroliquinti artifexautomaton
confiruxitcon~ans
cupreis
anutisdeauratis
millequingentisquibusadunguemomnes
coe!enesmotus
reprzfencavit3).
AliudChril1ianus rexDanizmifitadMoscovitarum
imperatoremquod
illeirridens
remisit
*).
Ferdinandus
quoque
Cactarfedex
ingenio
Maximiliani (abre(afh!mmifitSolimanno
Turcarum
Imperatori
munus
gratiffimum.
Perrotulaspapyraceas
conatusPetrus
Apianus
in
operequod
aftronomiconCa'-
') La
Piceed
emprunte
t )<
p. to~
du Manuscrit F.
Voyez
sur
sadatel'Avertissementqui
procde.
') C'Mt
en effetit !<
pageIndique(et
en
partie
it
p. <;o~)
de
r~A)mtge!tum
novum"
que
se
trouvent les
remarqueshtfiorique!reproduitespar Huygens.
A cette
page
seterminele
Cap.
Vin
(~tndicxntur Hypothesesquibut
Planetarum
quinque Minorummotu!Exp)ic<ri,<cde
MKhinitqutbusrepresenttriotent")
delaSeMoPrime
("De
PlanetisMinoribusin Com-
muni")
duUber
Septimus("Dequinque
Planetis
Minoribus").
Les
cinqplantesconsidres
ici
par Riccioli (pourqui,
demenie
quepour te!tncien!,)eMiei)estunepiatietettndisqMe):
terren'enest
pasune)
sont
Mercure, Vnus,Mars,J upiter
et Stturne.
Riccfo))crit:
Ex pnrdtctis
autem
hypothesibusprfcipue
verex
antiqua
seuPtotemaica
&
A)phon!in*mu)ticontti!unt <tbric<rem<chfnt<&Autom<t<,qu)busP)<nettrum
motus
per
:rm)))e!V<r)M<tCcircu)otOCui!< ad
quoduit
momentum
temporissubijcerent,
& Archimedis
vitreamemultrentur
tphtn'tm; Pnecipue
tonnutu)Torrttnut etc."
Huygens
necite
pas
Ric-
cioti littralement.
') H<'tgi<,pensont-nou!,dt)p)tntt)redeG)ov<nn)deDondi,MV<ntt!*)iendu t~iec)e,)equd
fm
prt
en
!36~
et
queCharles-Quint
fit
rparerpar
Torritni; commecedernier l'accom-
pagna
en
Espagnetcriqu'it s'y
retira
tpres
son
tbdicotion,
Hsemble
probableque
le
plantaire
qui <ujourd'hu[n'existe
plus,
fut
galementtransport
dansce
pays.
Il estvrai
qu'il
e<t
rap-
porteque
Torritnt auraitde
plus
construit unautre
pttnettfre.
~)
Chez Riccto)):
~Autom<ton
Donc
remisit,
denuncitnt illi frmtrt
Ipsum
deCoelo
Mtticitum,
esse,
cmdeterraInter
ipMs
ermt!certandumesset".
.EPLANTAtRRM 1682. [72
fareum
in<crip()[, dicavitque
Carolo
quinto
etfratri
ejus
Ferdinando
Imp.').
ItemFranHfcusSarzotusCcllanus
Arragoneus
in
operequodam~Equator
Ptane-
tarum").
Item
J .
Schonerusin
xquatorio
aftronomico
~).
J o.
Femeliusinfuo
Monatofphsrio*).
Qui
omnesPtotemsiet
Alphonfinis
Tabulisnicuntur.
Felicius
nnpcr(aitRicciolus)
P. Bonav.CtVtHeriusinfut RotaPlanetariaLans-
bergij
tabuliset
hypothcfibus
fubnixa
').
Keplerus
miferetur
Apianidijigentiz,cujus
interim
ingenium
multumiaudai.
Comment'.deStellaMartis
cap. )~.
Le
paffage
de
Kepler
de
t~op
cit
par
Riccioli commence comme fuit:
~1' quis
mthifontem
porriget lacrymarum, quibusexmerico
fuo
deplorem
miferabilem
Apiani indufhitm, qui
infuo
opereCiBrarco,
Ptotemsi fidem
fecmu!, totbon*! horas
imptndit
etc."H
yparlegener*)ement
de
la
Mautomatopotorum in~n~ta".
Nousobfervons
qu'ent6ii<,
dansfon
"Epitome
Aftronomise
Copernictn<e", Kepler s'exprime
furles
plantaires
avec
plus
demodration
quoiqu'ici
tutHfan!aucunenthou(]afme. Il
yparle
fort
brivement
(p.7)
des
~Automatacoe)e~it,quibu<interdumpra:<ernudamde)e~<nionem
futetiam
contt
mOha!,
coeto
prefertim
nubilo".
Prter hosRicciolorecenfitos
invenioJ ufHBurgijorganopoei apud
HatuxLand-
gravium,
auromaton
exiguumaRotmannoinepi(to!isadTychonemmemoratum*).
Item
AlexijSilvij
facerdocisPoloni
cujusdefcnptiolegiturapud
C!audiumCle.
meniemlib. 2Muiei feft.
2, cap.5.
Hicdicitur
iphxram
Archimedisnontantum
imitausfedet
fuperane.
Item
(pheramPoffidonijplanetarum
motusreferentem
apud
Ciceronemtib.2denaturadeorum
").
s)
ChezRiccioli:
Carolo
V
Imp.
& Fratri eiusFerdinandoRoman.
Regi".
Riccioli
ajoutequ'
Apianusy
faisaitvoirlesmouvement!
,,tnpttniiphzrij!
L'Astronomicum
cesareum"
d'Apionutptrut
t
Ingolstadt
en
!$40.
~)
ChezRiccioli:
~'n
suoillo
Aequatore
PttnttMum".
~)
UnelistedesoeuvresdeSchnerte trouvedans
"J ohannSchner,professor of mathematicsat
Nuremberg,
a
reproduction
ofhit Globeof
t~ag)ongiott, hit dedtcttory
tenerto
Reymer
von
Streytperck
etc. withnewtranslationstnd notesonthe
globebyHenry
Stevens
of Vermont,
editedwith anintroductionand
bibliographyby
C. H.
Coote", London, H. Stevens,
1688.
Parmi cesoeuvres:
,,Aequ<norium
astronomicum.
Babenbergelmpressum
tn aedibu*totnnis
SchonersAnno
Virginei partus t59t"
et
,,EquotoriJ Mtronotnici
omniumfermeVr<nic*rum
Theoremttum
exp)tnttorii Canones, per
loannemSchonef
CharolipolianumFrtncum,
Ma-
thematicesstudiosumordintti.
ImpreMumNurembergeper
Foedericum
peypm, ma".
~) ,,Mona)ospha:nnm
siveastrotabii
gen~s;generntiihorarii
structuraet
u~t", Ptrtt, t~ao.
9)
Cavalieri
publia
en
1646

Bologne,
tousle
pseudonyme
Silvio
Fi)om*nt)t,
un
~Trtmto
della
ruota
pt<net*rieperptue
edell'uto di
quellaetc."
') Voyez
le. AdditionsetCorrections.
")
DanslelivrecitCicronmentionnetant le
plantaire
rcemment
coMtruitdePotidontmque
celui, plus
ancien,d'Archimede
(comparez
)*note
13
de)t
p. t73): ~uod!i
in
Scycbttra
't
in Britannlam
<ph<eramaliquis
tulerit
hanc, quamnuper
ftmitttrit notter efrecit
Pofidonius,
cuim
singu)a:
conversionesidemenictunt in soleet in tunt et
inqu)nque!te))tterr*n<)bus,
REMARQUESHISTORIQUES
SURLM
PLANTAtRM,
ETC.
'73
Une
petite
feuille
fp<reequi
fetrouvedont)e<
~Chorne
tHronomice"
(f. soo)
et
qui
n'eit
pas
delamainde
Huygen.
donneletextedel'endroit deCiemen*
qu'il indique:
Claudius Clemens in Musei ex~ru~ione et
inttructionc,
libro edito
Lugduni
anno
~35 ")' cap. 5. pott
recitatum
epigramma
Ctaudiani de
Sphzra
Ar-
chimedis
'~)
ha:c addic
'*):
Hanc
Sphxram, proue
eam Archimedes machinacus
eft,
quode<ndturin celo singullsdiebuset noctibu<;quisin i!teb9rb<ri:dub)tet,quineasphresit
pttfecu
ntiont? Hi autemdubltant de
mundo,
ex
quo
etoriuntur etnunt
omnia,
CMune
)pM
aiteffectua<utnec<Mime
aliqua,
anrationetemente
divin*,
et Archimedemarbitrantur
plus
v<tuis)nitninndtt!p))<er<teonvertionibu<qutmnttur<min eSciend)s,pr<Kertimquummu)-
tis
ptfttbut
tunt H)t
perfectt quam
hec <imu)tt<no))eniut".Nous
tjouton! que
Cicronfait
tUMtmention de la
sphre
d'Archimdedans sesTuscutenc
Ditpmationes
62
(d.
M.
Pohlenz, ip!8)d)Mncqu'e))emontrtit
commecelledePosidoniu:te mouvement dela
lune,
dusoleil et des
cinqplantes:cum
Archimedeslune solis
quinque
errantiummotusln
tphtftm lnligavit,
efTeettIdem
quod t))e,qui
tnTimttomundum
edinctvit,
Pttton)<
deus,
ut
tardltate et celeritatediMimititmotmotus un*
regeret
convertie,
quod
<iinhocmundoneri
nnedeonon
pote<t,
neIn
sphrequidem
eosdemmotus Arch)mede<sinedivino
ingeniopo-
tuissetimittri".
") ~MVSEItive
B!BL!OTHEC/E tam
priu~equitm pubticzExtructio, In!tructio,Cure,Vsus.
Libri IV. AcceKtt*ccur<m
descriptioRgie
BibHotheca*S.Laurentii Escurialis:
Insuper
Para-
mettt
)t)te~orict
adamoremlitertrum.
Opusmultiplicl
eruditionesacrasimul et humanarefer-
tum przteptt!
moralibu.et
)iter<riii,
architectureet
pictunttubiectiontbu<,in<criptionibuset
Emblematls,antiquitatisphilologiemonumentis, ttqueorttorH!tchem<tisuti)iteret
amoen
teM))<tum. Auctor P. ClaudiusClemensOrnacentisinCom)t<tu
Burgundiz
eSocietate
!e<u,
Regius
ProfessorErudn)ont<in
CollegioImperiali
Madritensi".
Lugduni. Sumptibus
hcobi
Prost. MDCXXXV.
'!) ~Irttus lupiter
in
spheram
Archimedis
pulcherrimoepigrtmmtte
inducitur t Claudiano".
14)
Tout ce
qui
suit setrouveen effetchezClemenst l'endroit
indiqu.
Le
Cap.
Vciteestinti-
tul
Globus
&
iphzra
inmedioBibtiothecenedeesto".
L'pigrtmme
bienconnu de
Oaudianut,
auteur du
quatrime
et
cinquime
sicledenotre
re,
(citpar Clemens)
estlesuivant:
!uppiter
in
peruo
cmcerneretethers vitro
Risk,
&ad
<upero)
tallaverbadedit.
Huccinemort<)i!
progreNnpotentit
cure?
I<mmeusln
fra~iti
luditur orbettbor?Y
Intra
poil rermque
fidem
legmque
vtrorum
Ecce
Syrtcutim
transtulit ortesenex.
tnc!usus
vert)!
Hmu))nur
spiritusMtrf!,
Et viuumctrt!<motibut
urget opus.
Percurrit
proprium,
mentitur
entrer annum,
Et slmulatanouo
CyntMt
menteredit.
hmquctuum
votuentttudttt induKht
mundum,
Gaudet,
&humana
sydera
mente
re~it.
Quid
falsolnsontemMnttmSotmonetmirer?
Aemulanature
parut repertt
manul.
LEPt.ANTAtMM t68a.
174
fubtecuta
ipfum
(secu!avebementer
denderarunt,
actandem
feliciter,
im6etiam
per-
fe~ioreratione
proxim(upcnori
annoAlexius
Sylvius,
facerdosnatione
Polonus,
infignium
mathematicorum
judicioinfignis
machematicus,
tiobisfamiliariter
notus,
Madritiin
collegioImperiali
SocietatisIefuabfotvitet
reliquit:quoties
eam
video,
(atiarividendonon
potrum,novaquefempervoluptate
et admirationeafficior.E~
:K)temhuju(modi.
Po~derum
lapfu
acvariorotarum
implexu
diurnas,
annuasSoliset Lunaeconver-
(ioncs,latitudines,fynodos,oppo()tiones, afpe~us,
tantande
exhiber,
utinfumma
motuumanomalia
per ptura
(a:cutanulluserror
qui
fenfuiobnoxius
fit,
deprehendi
po(Ht:
rotutis
quibufdam
induftria
fingulari
retUtuentibus
motum, ubi fcrupulis, qui
neg!igi
folent,coacervatis,
temporislapfu
avero
deflexerit. Tardiffimas quafdammo-
tionescochlearumbeneficio
conth-uxit,
quse
id
efficiant,
utrota
una,
<b]eet luna
diumoscurfus
agentibus,per
duodecimannorummilliaconved!onemunamnon
abfolvat.Sed'ethocadmiratione
dignum
eft,
eandemmachinam
ingeniofum
illud
AriHarchi
Samij
exhibere
commentum,quod
avorumnoUrorumztate Nicolaus
Copemicus
initauravit;
ibtenimirum
quiefcente,
et
<phzra
terneloco
converfa,
eademevenire
omnia,que
in(Nantis terrx
hypotheficontingerent.
F.
Berthoud,
dansson
"Histoire
delamesuredu
tempspar
les
horloges"
del'anXou
18o2,
endonne
(T. p. 31)
latraduction libresuivante:
J upiter, ayant
vula
fragile
machine
Qui
faitmouvoir lescieuxsousune
glacefine,
Ditaux
Dieux,
enriant: Unvieux
Syracusain
A tachd'imiter
l'ouvrage
demamain!
Desdcrets
ternels,
decetordreimmuable
Qui rgit
l'Univers
par
unart
admirable,
Archimde
prtend
contrefaireleslois.
Un
espritqui
conduit milleastresla
fois,
Enfermdansleseind'unnouvel
difice,
R(:'g)e!eur
mouvement, ensoutient t'artince.
Danscemonde
apparent,
leSoleil
j'aperois
Chaque
anfinirson
cours,
laLune
chaque
mois.
Ce
mortel,
enivrdel'ardeur
qui l'inspire,
Lesvoit avec
plaisir
soumisson
empire.
Dufils d'Eoleenvain
ai-je
dtruit lesfeux:
L'nautreveutencor se
comparer
auxDieux! 1
Nous
rappelonsquel'ouvraged'Archimde,qui
sembletrele
plus
anciende
tou!te!p)tn<
[aires nousenavonsaussidit unmota!<
p. 599
duT. XVIII est
galement
mentionn
au
premier
sicledenotrerealors
qu'il
setrouvait Romedansle
temple
deladesse
Vesta,
danslesiximeLivredesFastesd'Ovide:
Arte
syracusii suspends
inareclauso
Stnt
globus,
immensi
parv*figurapoli.
II.
CORRECTIONSA APPORTERAU
PROJ ET
D'UN
PLANTAIREDE i<!8o!68t.
[1682]
$t').
Aliaett
proportiotemporumpcriodicorumplanetarum
fub
fixis,
aliafub
Ecliptica.
L'ttin~tfuivant eft
biff,
nousne
voyons cependant pas
deralfon
pour
le
fupprimer: Ego
in
machina
ptanetana[ceUe
de
Paris]fecutusfum[pour
Mars, J upiter
etSaturne
d'aprs
les
p.
<Si)59qutprcdent] proportionesperiodorumfub
fixis.
ProptercaEcliptica:
cir-
cu)ummobilem
feci,
ut fecundum
prxce(Honemxquincxftiorumtranfponiponn,
in
fingulos
circiter
~2
annos,graduuno,
contraordinem
fignorum.
Hocidemnccefle
e(t,
utnofcaturin
quograduEctipticaeplaner
verfeniur.Et hacratione<te))xnxa;
immobiles manentucfuntrvera.Sed
conver~onesmagniaxisnnguiscocidemannos
Mereos
valent,quorum~2
dieunoexcedunttotidemannos
tropicos
feufub
Ectip-
tica.Proindeinannis
/2
omnes
planer retroagendi
motuuniusdiei
quippequi
in
tellurisorbita
gradui
uni
refpondet,
verfaco
nempe
axecommuni
rantitium,
utrota
dierumunodie
regrediatur.
Velinuniverfumtotidem
gradibusretroagenda
motu
manubn]tellus,(quo
exceri
planets
etiam
proportionaliterrtrocdent),quotgra-
dibus
punctuma:quinoctijtransijt
in
prscedenda.Quibus
telluris
gradibusproxime
refpondent
totidemdiesinrotadierum.Hocmodoveramotuumcoete~ium
repra
(encatiohabecur.
fimulque
motus
apheliorumper Eclipticam
fere
exhibetur,
cum
reipfapundaEclipticx
ad
pun<~a Apheliorum
rtro
ferantur,aphettjs
fere
refpc~u
fixarumimmotis.
Poterat
alioqui
etiamfieordinarimachinaut
proporcionesperiodorum
iub
Eclip-
[icarocarumdentibus
tribuerentur,
qua
ratione
Ecliptica
immobilis
manercc,
~ngu-
)zque
conver~onesaxis
magnirefpondercnt
annistotidem
tropicis.
Tuneverofixis
~e))ismotusin
confequentia
concedendus
quancus
eft
pun~orumEc)ip[ica:
in
prx-
cedentiaetfi rverahocmotu~eUzcareant.
') MtnuteritF.p.p!.
LE PLANTAtM DE t68~.
176
Periodus
Mercurij
multomeliusfienumerisnoitris
reprefentatur,
meliusetiam
periodus
Vencris.Muho
quoque
melius
periodus
Lune. InMarte
iidemnumeriden-
tiummanent.
Injove
etSatumo
alij
(uereinveniendi.
En
marge:
HociecUtUS (um
[(tvoir
d<n<le
pttn~ttre
excute t )*
H<ye] ').

2
~).
Hxcincon~ru~oneMachinePlanetarioe (ecutus<um.
Anni
tropicilongitudo,
(ive
penodutTeUunsfubEclipticae~dierum~.h.s.m.
49'. '5'.4<
<Mercurijdirum 8~.h.i3.t4'.i4'.
Periodusfub
Veneris
924. 17.44'
Periodusfub
)~~ 22.2o'.
Edtpnca
J ovis 686.
~2.~0.
<. d. t. v.
1.2'
Ecliptica
J ovis 4330. t.26'nven.3t~.
1.~6
C
Iptlct
1.
M. <. h.
Saturni
'0747. tt.4S'(!ve i9.t6i.tt.4s'
Mercure 2533$
(~ualiumcemporutn
PeriodusTellurisfub
Veneris
64725
Qufdiumcemporum
Priode Tettuns(ub
Echpncae(tt05t9o[S3q"]~'um
ta47o<7
[S3qutfutc]
Periodus
eI110S.19?
Chquifuit]
tahum
J ovis 1247057
Priode(ub
Eclipdc~
g~
g~
Riccioli
Menftsfynodict850~
Hafceabenationes
quz<!vi
voyez
le
S3
exmotibusannutsSoliset Pttnen-
rum
qualesapud
RiccioluminAftronomiareformata.E
quibus
etiamnumerosden-
tium
(impticius
invMidem.Videcalculum
poft pag.
(S
4quifutc).
promovendus
o
./47'.
$ promovenda3.37'
zo
promovendus
o
.a~[
3
et
4quifuivent]
inanntsso nanms20
promovendus
o
t o
promovenduso.34
[lunt] promovenda!.3t
in orbiculonxo.
Vide
pott 6
folia
[~4quifutt]
ubi Riccioli numeros fecutus fum.
')
Consultezaussisurce
sujet
la
~Uescriptio"
aveclesnotes
que
nous
y
avons
ajoutes.
-)~an.F.p.95.
CORRECTION! APPORTER AU
PROJ tT D'UN PLANTAIREDR
680 681.
t
Aphelia
memet
<~net
et
mmes nombres
de
degrs qu'au
~Sdtttp.t~S
qui procde;
feu-
iementtuprcsdet
i~'deVe.
nus
Huygens
n'annotepasfeu-
lement: Hor-
roxio circa
S"M!)
mais
tuf! Ricciolo
imo
6.3t'33'
:?. w.
Nodiascendences
mmes
fignes
et m~-
mesnombresde de-
gTtqu'tttp.p,
except pour
Mer-
cure o
Huygens
crit
t~p~
(ec.Gal!et'),e[o
i)tioute:Mercurtj
nodusdescendens
'4.5'.35*
ex
Hevelij
obferva-
tione
6)
et meo
calculo
~).
DecliMtiones SemiditUMtn Excentricitates
$ 6~
o' Orbium in
tjtUempartibus
$ 3.12.
o Panecarum
c~
t.So.go
j.
m<mMnon!bresqu'euisdeiap.!<).8.
~!J ~~o
b
a.3~'
0
3.
Nousne
croyonspas
devoir
reproduire
touslescalculsdes
pages
confdresduManulcrit
F.Voici comment
Huygens
calcule
pour
Man la
priodepar rapport t l'eciiptique8).
d. h
ii commence
par
noter 686.
2~.3 t''Periodus~fubfixis.C'efUa priode(oui)
et
pu
crire
57"
aulieude
56")qu'on
trouvetutnaux
p. 150
et
!5t qui prcdent et quenousavons
dittretiredesTables
Rudotphinei
de
Kepler.
<'<-] a..
Motusannuus
fub Ecliptica dierum363
6. ti.
t~
8" ~ve
i$)!. !8'.
d
,p,o.
8"
365 360.
60
360.60
!!47~
~88~000
80340 :;<; 188000
r
*) Voyez
lanote
4!
dela
p. 149qui prcde.
5) ~MercuriuttubSottvhutAventonedfe~
7Novembris
!677.0btervtnttJ o<n.Ctr.nt)tet!.V.
D.
Preposito
S.
Symphoriani
Avenionends". On
peut
consultersur cetteobtcrvtdon le
J our-
ntidMSc<v<n<du20Dec.
!67~(eit<<u<tidtnt)t)iote ttdettp.
t:t duT.
XV).
") Voyez
lanote
41
dela
p. 14?
sur lelivred'Uevetius
~Mercuntu
inSotevMUtGedani anno
Christiano
MDCLXI,
d. m
Mt]i,
St.n."
~) Voyez
la
p. 3:5qui
suit o
Huygens,enjanvierou
fvrier
t68:, corrige
en
t4:s' n\
la\teur
~3
LEPLANTAtM M 682.
'78
Par
confquent,
endiviftnt
35 88000 par803~0,
< <
!9i" 8'365360"686.22.ao' periodus~fub
Ecliptica.
Surlamme
pageHuygcns
noce
pour
lemouvementdiurnedeMars
31'.
26'.
39"
diumuso~
Ce(t,
peut-ondire,
lavaleur de
Kepler:
dans
t'~Atmtgeftumnovum",
Ljb.
VU, Se~. !t,p.S34,
Riccioli crivait
pour
le
Motus
mediut
tb
feauino~to
)
ogr. 3t'.t6*. 30". n't
!y'
d'aprsKepler
~ogr.3t'6'.3o'8'~)~'d'tpr~Bou))i<u;
i) eft vrai
que
dans
t'~A~ronomi* reformett",
Lib.
VII, p. 327,
it n'crit
quela valeurd'aprs
Boulliau
(en
omettant les
5~
et cettefoisfansnommer BonHiauencet
endroit),
mals
Huygens,
commeon
voit,fe
contentede
reproduire
lestrois
premiers
nombres.
Quant ~i'angie6(~n< n'~S'.ou !oi"!7'8'Riccioiit
t<
page
cite de
i'MAnronomitre.
formata" donnecettevaleur aumouvementdeMor!
ptr rapport

l'cliptique
en
365jours
im-
mdiatement
aprs
avoircrit le
~motus
mediusab
z~uino~io" d'aprs BouttitU
c'etteneffetle
multiple
decettedernire
vateurper 365.
Maisen
prenant
le
multiple par 365
de tevaleur de
Kepleron
trouve
galementi0!!7'8'.
d t
PeriodusMartisfub
Ecliptica686.22~ IT
24.12
197836
endouzimes
parties
d'heure.
DanslammeunitConaPenodus
$ fub
Ecliptica 0~ t ~0(comparez
ft
p. t ~oqui prcde).
C'edoncle
rapport to~po 197836qui
dterminecelui desnombresdesdentsdes
rouesqui
s'engrnent.
Ce
rapport
donnelafra~ioncontinue
+
1
tandu
quecelle,correspondante,
dela
p. t~)
7 +T +
1 tait +}+1
'~+.
1
Y T +
I
En
ngligeantla
dernirefrt~ion
pertietie
de
i<premire
fronton
continue,
on trouvefuc-
cef~vement,
en
remontant,
lesfradions
~y,
Comparez
lanote
47
de la
p. !gt
s'appliquant
iadeuximefhc~ioncontinue.
!~t6' m
dela
longitude
de
Mercure,
vu du
soleil,
donne
par Heve)iut(i)!'t~iticide
t'anne
t66),
etdiscutela
question
desavoircombiencette
longitude
varie
par
an
(Man.
F,
p. 99).
Maiscettevariationest
trop
faible
pour pouvoir
conduire la valeur
'~t'33' )~
du
prsent
texte
pour t6~
ou
to83.Huygentptr)etpp<retnmentici(M<)n.F,p.p~)d'unc!t)-
cul antrieur
qui
nousestinconnu.
~)
Man. F.
p. o:.
CORRMTJ ON! APPORTERAU
PROJ ET
D'UMPLANTAIREDE 1680 1681.
'79
Huygen.peut
doncconclureici tuf! dentcs
42
et
79.
C'eft
pourquot
il difalt au
St
In Marte
tjdem
numeri dentium manent.
Ptuspretfmentit
il trouve
97836 to~tpo-79a~e'Bo"'
Donc: n aso annis uno dente
promovendus
Mars
qui
facit
<).ygr.
circiter
cequi
correfpondt s~~en
90
ans,voyez
te
St qutprcde
et tufnle
54qui
fuit
(undi! qu'tt tep. t~!
iecttcutdonmit
~ty~,d'ofetir<it)tconc)uHon:nnguli:i gt~
annis uno dente
promo-
vende
rotx).
LeManufcrltF contient descalculsdumme
genrepour J upiter, pour
Saturne
9)
et
pour
la
Lune.
$
Au
S s Huygens
di<tit
que tM~numeridentium" peuvent
tretrouvs
~P~ciu!" que
d'aprs
le calcul du
3.
Aux
p. 103
et
i04
duManufcrit F il crtt cet effet:
Secundum Ricciolum medius motus <3in anno communi dierum
365
s, o n <)< )v v v)
t!.
29. ~5. 40. 30. 56. 5.
< m
ce
qui
donne
Huygens qui prend
feulement t!
3!,)e
nombre
~7084.31'
Nousobfervons
qu'endonnant,
la
p. 69
(Lib. I, Cap. XIX)
defon
~Aftronomitreformata",
cettevaleurau
medius
motusfotis"en
365jour!,
Riccioliciteautila
p.~o (Llb. HLCap.XVII)
o ) Il )jf )V V V)
defon
~Atnxgeftum
novum" oil crivaitn.
ap. 40. $o. 38.
o.
o,
ce
qui
auraitfourni d
s
Huygens,enprenant feulement
n
.s!ie
nombre
~708~
o ) )) ))t
Mars. 6. u.
~.8. 6[voyezfe3],cequtcondukaunombre~!3!~686\
~)PourS<turne!erapport ~66~600000"[c.d. 300"]:! 5845'474'"[c.~d.ta!3'34'!7"54"3~
qui
eH)emotusmedius
annuus
fub
Ecliptica
iecundumRicciolia~ronomiam
reformatam
pag.301]
conduit celuidesnombres desdents. En
prenant
206
pour
le
pre-
mierdecesnombres
(voyez
lafuitedeh
prfentenote),
noustrouvons
pour
ledeuxime
TSB'
Or,
ata
p.230
duManuscrit
F,
datant de
!6X5
ou
)686,Huygens
crit:
t2!3'g4.*
motus
annuusbRicciolo,
hoceftdicrum
g~n's~s'~t'
motus
annuusTelluris;cequi
conduit au
rapport
dudernier au
premier 1:95! ~ot~'
ou
206:7-r-
i~y.
IIditdonc:PofitisinrotaSatumidentibus206deberetrotaannua
ifliinfertahaberetalesdentes
~m~;
dantusautemtantumdentes
7. Ergo
cum
announodeficiuntrota:annuse
Y~y
unius
demis,
manifeftumeftinannis
deficeredentem
unum,
hoceft unodente
poit
tt annos
promovendam
edt:
rotamannuamcum
quo
denteetiamSatumia:rota:densunus
progreditur,qui
cumefficiat
yB~
ambitustOtiushoceH
gr. 44
min.hinc
fequitur
utinannis20
promovenda
fitrotaSatumi i min.
4
sec.
[<
min.
34
sec.suivant le
$aquiprcde].
LBM.AMTA!MDB 689. <8o
<
En
prenant
avec
Kepler 365X 3''26*
t
~[S 3],
ce
qui
nousdonne6. H",
t: 8'. 9:
Huygens
auraitobtenulenombre
4t3t7/o:
~~08~31 t t ~686 ~p dents.
Lecalcul donne
pour
le
quatrime
termedecette
proportion +
y~
dentes. ce
qui
s'ac-
corde 0fort
peu pre~
aveclerfultat du
$3: d'<pre<
le
prtent
calcul Il Hut toutefbb crire:
!n
226annis (au
lieude tu220
annis) unodente promovendus
Mars.
Cequi
conduit
94'
(au
lieude
24~)
en:o
ans; comparez)et
aet
3.
En
prenant
lesnombres
7770845!
et
~t~o:!
dont i)
ttttque~ton plushaut, on
trouvele
mmenombrededents
43~
Suiventdescalculs
analoguespour Saturne,J upiter,
Vnuset Mercure.
[Fi~tbis]
Commenousl'avonsdit dans
)'Averti(!ement,
nousnouscontentons de
reproduire
ici[Fig.6t
et 61
bis]
deuxvuesd'enfembledu
pttnttire de1682,dllquel nous
avons
parl
au)i audbut de
rAvertinement
prcdent
(p. <t !). Voyez
enoutrelanote
5
dela
p. 343
duT. VIII et la
figure
vi!-a-visde)ap.5:sduT.XVH!.
EXCUTIONDU
PROJ ET
CORRIGLAHAYEEN168:.
III.
IV.
REMARQUES(noN
ALT~NAT~:
AVIS)
SURLACONSTRUCTION
D'UNAUTREPLANETOLOGESEMBLABLEAU
PREMIER').
[1~82]
Il faudroitlat~erla
plaque
dedevantEF
[Fig. 62]
entiere
jufqu'a
ce
que
toutes
lesrouesmarchaient.Ceferoitun
grandabreg
acetravail.A cette
plaque
il faut
[Fig.69]
attacherdes
fupportsprovifionelsA, B,
pourporter
l'arbre
CD,
charg
detoutes
lesrouesou
pignonsqui engrainent
danslescerclesdentezdes
planetes,
etdansla
rouedes
300
ans.
Apresque
toutiradecettemanierel'onchoifirafurcettemefme
placque
lesen.
droitsoul'on
pourra
mettreles
pieds,
enforte
quechaquepice,comprife
entredeux
orbites,
tiene
apart
ala
placque
dederriere
que
l'onmettra
apres.
Pourfortifiercette
placque
[dedevant]
il faut
y
attacher
par
deffousl'autre
plaque
danslamefmefituation
qu'elle
fera
paraprespar
deuus.Celafera
queparapres
cette
plaque
dederriereneforcerani necontraindra
pas
cellededevantautrement
qu'elle
n'afait
pendantqu'on
a
ajuft
lesdensdesroues.
Il fautdevanttoutechofe
marquer
lesorbitesdesdeuxcoftezdecette
plaque
de
devant,
en
perant
fubtilementleur
centres,
pour
eftreaffur
que
l'uncofl
refpond
')
Manuscrit
F, p. t~n
8. Lesdatesdui<avril !~8: etdu
3
tout !68asetrouvent
respec-
tivement aux
p.
m et
13~. Let9f<'vrier)68aHuygentcr)Vtitd<!j!(i)Gattois(T.VH!.p.
342)
j)
propos
delamachine
plantaireque
construisaitvanCeulen
qu'ait
nes'en
faut que
fort
peu
maintenant
qu'elle
nesoit acheve".
REMARQUES
SUR.LA CONSTRUCTIOND'UN AUTRE PLANETOLOCK.
i83
jude
al'autre.Puis
marquer
furlecoftdededansles
places
desanneaux
platsquipor-
tent lesroues
dentees,
mifesfurle
champ.
Lesendroitsdes
pieds
e<tant
marquez
il
fautcoucherla
plaque
dederrierefousla
plaque
dedevantducoftde
devant,
c'ett
adireenforte
qu'elle
foit
appliquee
contrelafacedela
plaque
dedevant
qui parniftra
aux
yeux,
et
percer
lestrousdes
pieds
atraverstouteslesdeuxbien
perpendiculaire-
mentafin
qu'ilsrefpondent
exactement.L'onriverales
pieds
ala
plaque
de
devant,
maisonnelimeralarivure
qu'a
lafin
que
toutfera
prett
aeftredor.
Puisil faut
percer
la
plaque
dederriereauxendroitsoules
pignons
des
planetes
attachezal'arbreCDdoivent
pafer,apresquoy
l'on
pofera
cette
plaque
et onl'at
tachera,
par
les
piedsfufdits,
al'autre
plaque,
enmettantdesefcrousaleur
bouts,
qui
(ontavis.Tant
plusgros
feront
lespieds
tant
meilleurs,
furtoutaux
grandespieces.
Puisl'on
ajuftera
deux
fupports
furla
plaque
dederriereenforte
qu'ilsportent
l'arbre
CD,jugement
danslamefmefituation
qu'il
avoiteftantdansles
fupportsAB,
et
que
cetarbretournelibrementdanstousles
quatre.Apresquoy
l'onofterales
fupports
AB,
en!aiffantl'arbrecouchdanslesdeuxautres
qu'on
vientde
mettre,
et
qui
font
pour
demeurer.
Endernierlieul'on
couppera
la
placque
dedevantauxorbitesdes
planetes
avec
un
compas
a
verge,
dont le
piedqui couppe
foit
quarr
au
bout,
etmefmeun
peu
pluslargepar
enbasainfi Il
faudra,
pour
arrefterle
pied
du
centre,
attacher
quelque
rouleau
qui
aituntrouau
milieu,
ouce
pied
entre.Il fautfairecette
couppe
par
lecottedededans.
La
plaque
dederrieredoitcf~re
forte,
oul'on
pourroit
mefinelafortifierle
long
del'arbre
par
une
regle
mHefurle
champ.
Il fautconfiderermefureret
compailer
exactement lesrouesdentecsetles
pignons,que
lesdents
s'ajudentparfaitement,
en
!aitlant
premierement
lesrouesde
champ
hautesetbaitTant
peu
a
peu
lesdents.
Il fauttant foit
peuplus
dedifianceentreles
plaquesqueje
n'en
aymis,
ce
qui
a
faitlarouede
champ
deSaturne
trop
bafTe,
qui
nefouffroit
pasque
le
pignon
fut
atTex
gros;
d'ouil afaluavec
peinerapetiflr
larouedeSaturne.
Lesrouesdes
jours
et desannees
peuvent
eftre
concentriques
acellede
J upiter.
,.p..
63]
Surlaroue
platte
deSaturneil fautriverlarouede
champpen-
'S'_ 3J
dant
que
laroue
platte
eft encoreunieauronddontonlaveut
couper,
autrementelleteretire.
Pourbien
adjuger
lecha(usdecuivre
qui
tientla
glace,
il fautle
tenirbandeavecunba~on
par
lemilieuetfaire
qu'ainfi
ilconviene
jugement
alaboete
[Fig. 63j,
mefmeavecautantde
poids
attacha
que
la
glacepeutpefer.
Puisil faut
couper
et
egrugir
la
glacequ'elle
encrejutte
dansle
chafBs,
le
quel
elletiendraalorsen
eftat,
etit<efermerabien.
Il vautmieuxden'ouvrir
pas
lamachinemefme
pardevant,
maisfeulement la
glace.
LB PLAMTAtREDE t68a.
.8~
parceque
lacharniereeftmataifeea
ajufterpour
le
grandpoids
delamachine.L'on
peutfuspendre
labocteenforte
qu'on
latournelederrieredevant
pour
voirlama.
chine
par
derrire.Alorsla
plaque
dedevanttiendralaboeteen
e(tat,
aulieu
que
c'eftautrementlefonds.
Chacunedes
grandes
roues
plattes
tournecontre
5ou
6
pieces
dontil
y
en
peut
avoir
3
ou4
d'arreftees
pourtousjours,
et riveesfurla
plaque
dedevant,mai:)les
autresdoiventettrededeuxmorceauxdont
celuy
dedeftbusABC
[Fig.64J
foitriv
alamefme
plaque,
et
celuyque
l'onmec
deffus,DEF,
foitatta-
chavisfur
l'autre,
ouil entreau<navecdeux
pointes.par
ce
moienl'onnevoit
point
leboutdelavisfurledevantdela
plaque.
Aulieu
que
laroue
fixe,
dansla
quelleengraine
le
pignon
de
la
Lune,
eftattacheentrelesorbitesdelaterreetdeVenuson
devroitt'attacherentrelesorbitesdelaterreetdeMarslafai-
fant denteen
dedans,
ce
qui
feroittournerle
premierpignon
a
rebours,
maisle
fecond
qui porte
laterreaveclaLunetoumeroitcommeil faut
[Fig. 65],
etl'on
n'auroit
pas
befoindutroiuefme
pignon,
comme
acetheure.Etl'onauroit
pourtant
la
ju~e<Ie
dela
priodeque
donnentlesdeux
pignons
inegaux.
Outre
qu'il y
abien
plus
de
place
entreles
orbitesdelaTerreetdeMars
pourattacherla
rouefixe
qu'entre
cellesdelaTerreet deVenus.Cetteroe
auroieau(Hlesdents
plusgrandes.
Elledoiteftreun
peu
elevedela
plaque,
afin
que
les
pieces
CCC fouset
contre
tefqueUes
coulel'anneaudela
terre,pui<Ient
e~re
deuouselle.Il ferabienmieuxd'avoir
par
ce
moyen,
et
la
roue,(dentee
en
dedans),
et les
pignons,
attacheza
unemefme
pice,qui
dansmamachinetienentadeux
pieces
diffrentes.
Il faut faire
inegales
lesdensdesrouesfurle
champ,quiportent
les
planetes,
fui-
vantnoftre
methode,lefquelles
roues
par
ce
moyen
feront
concentriques
auxorbites
deleur
planetes,
et
par
tout
d'egale
hauteur.Lesdivifions
inegales
des
planetes
Mars,
VenusetlaTerrefeferontfurdescerclesde
cuivre,que
l'onferaembrauerlescer-
clesde
champ,pour
y
tranfporter
lesdivisons.Pour Mercurefeulil fautdesdens
egales
commenousavons
fait,
etunerouede
renvoy.
VoyezaufH,
la
p. 354qui fuit,
l'alinades
,,Pe"~M
menes"
qui
commence
par
lesmots:
J e pourrois ajufter
mon automate dans une
fphere
armillaire etc.
~4
DANS DIX MILLE ANS
OPINION DE HUYGENS SUR LA SOBRIT
DU STYLE
QUI
CONVIENT AUX AUTEURS
POUVANT ESPRER
QUE
LEURS OEUVRES
SERONT DURABLES.
DANSDIX MILLE ANS. OPINIONDE HUYGENSSURLA
SOBRITDU STYLE
QUI
CONVIENTAUXAUTEURSPOUVANT
ESPRER
QUE
LEURSOEUVRESSERONT DURABLES.
[?]-)
1)
$t. Cogita
oooo annos. Item
qualia
hzc Chinenfibus
quondam apparitura.
Lemot
,,h&'c"df~gneapparemment
lesoeuvresoccidentales ou
plusgnralement
laciviii-
fttion occidentale du
dix-feptime
ficleainfi
que, peut-tre,
de
queiquet
Gecies
prcdent:
et
fuient!.
2.
Si
quem citas,
adjiciendum
unde
cognotcatur
vel commendetur.
$3.
Verba recitare aliorum
humile,
ni<! admodum celebrium. Pneftat tuis verbis
referre fummatim
quid
dixerint.
A
condition, pourrions-nousajouter,
derendrefidlementles
opinions
desauteurs
cits, pour
ne
pas
induireenerreur lefavantchinois
qui
nousliradansdix milleans.
$
HiHona eorum
quz contigerunt, (fed
midis
minimis)
non
ingrata
erit lectori.
Hoc modo vendicandum
quod
tibi debetur.
$5. Quid
Cartefius dixinet
cogita, qui paucos
citat
parce
laudat.
quid
Galileus
qui
liberalius. inter
utrumque.
Nousaurions
puremarquer
dansleT. XX
qu'encritiquant
lathoriedeStevinfur
l'galitdes
Intervalles dela
gammeHuygen<n'tpM
citelabrochurede
tosodeD.Rembrantz.vtnKierop
~Wi!-)ion(tigeMufy)<a,vertooncndedeoor<eckevtn'tge)uyt,deredentderZ*nghtoonente)kon-
nij{huytgereeckent
etc." ol'ontrouvelamme
critique(lesdeux
derniers
chapitre!
fontintituls:
~V!
Deredensder toonen
na SymonStevin"; VIII. Aenmerckinge opderedensder toonenvan
SymonStevin").
He~vrai
que
nousne
pouvonspts dmontrerqueHuygens
aconnucettebrochure.

6. Refutare
particulatim
errores obfcuriorum nec
opus
e~nec humititate caret.
Quod
fi
vivorum,
minus offendet fi rationem
reprehensionis addideris, quam
fi tantum
improbes.
Hoc
quidem
fublimius
'),
fed incolerabilius.
Ergo
lenitcr
quantum poie~.
Acerba cnim decertatio non commendat
(criptoris
indolem,
fed
ingenuitas
et huma-
nitas.
Carpe ergo modede,
non nimisadfeveranter. Utere illis
t~w/o,
non M~'o.
Excufa etiam errantes. Ne videare infenfus
3).
Huygens
nousen aurait
peut-tre
voulud'avolr
publi(T.
XX,
p. 8)
fa
critique
de
[656
d'un
livrede
Meibomius,laquelle
commence
par
les
mots ~Homoplaneineptus
en".
')
Charte
tf~ronomict,
f. t :6. Ladatedecettefeuilleeuincertaine.
*) Comparez
les1.8! dela
p.
s<aduT. XIX.
~) Comptre
le
premier
alinade)t
p. SOS
duT. XVIII.
t88 DANS DtXMtLLE ANS. ETC.
<)
Muiti itafcribunt
quafi
inannumunum
vidiura,
necnifiUbi
contemporaneis
legenda.Aliquid
adderefedicuntne
pagina
vacet.
Feftinationeoperarumtypographi-
carum(
premiprontentur.StyM
tenuitatemexcufant.
Qux
omniafiivolaet
incpta.
Vide
quidArchimedes,
quid
Cxtar, ati)quorumfcripta
xtatemtuterunt.
quid
in
quo*
queplaceat.
8.
Libriomnes
philofophici,
et
mathematici,
nifinovt
qua~m
inventaautobfer-
vata
contineant,
nondiu
iuperftites
erunt.
Ergoqua?
catianon
funt, jungantur
talibus
nc
pereatic.
fi
quidem
mcreantur.
p.
Nonerit meditandifinisfi
planeperfe~aatque
exa~aconfcribcreconeris.
Icaque
fi dubitcsmrumhocanilloordine
proponas,
aut
quid
eduobus
prfras,
ne
diudlibrafedalterutrum
fequere,
nonenimres
magn<s
et
cognitionedignas,
Icvibus
obfbcu)isremorari
oportet.
Nimiumdelibens
~).
S
10. Et
qua?defperat
nitefcere
poneretinquit!).
hocomnino
fequendum.

t. Nonfolumut
intelligiponimusopera
danda
eft,
fedetne
po(nmus
omnino
non
intelligi.Quintilianus").

12. Non
femperopus
omnia
exequiper qux
tibi fuiteundumutinfententia
confirmareris. Nectibi
ipfiobjicerequicquid
occurrerit.Sedtftatamenfervandaad
ufum.
13.
AUu(!uncu!x
qua!dam
ad
antiquas
fabulas
apud
cos
qui
de
(cientijstraant,
ut attronomiaaut
phyfica,
ut
Ceplerus
fere
perpetuo,
etVerulamiuscum
mytholo-
gumagit, ineptz
et
inftpida:.
Nihilcale
apudprifci
xvi
fcriptores;
an
qui
talia
nuga-
bantur,
proptereanegle~iperierunt?
K'oubtioos
pourttn:pasquet'~Horotogium
ofciUttorium" de
1673
tait
pr~cdd,
nonfansle
confentiment de
Huygens,
dela
longue
ecfort
mythologique ,Hadriani
V<)m
D<phnii, ectog*
ad
Chr.
Hugenium" (T.
V,p.ap:
etT.
XVIII, p.8:83).
Voyez &u(!
la
p.9tpquifuit,l'allufiuncula''
de
t68;
aufild'Ariadne. Maisitenvrai
que
danslesoeuvres
fcientifiques
de
Huygens
destttunons dece
genre
fontbon droitfortrares.
~) Comparez
la
p. ~p
duT. XX.
5) ..etqu
Desperat
tractatanitescere
po<ae, reHnquit. Horoce,
deArce
Poetict,
vs.
t~pt~o.
6)
Nous ne trouvons cette sentenceni dans
les ,Institutiones
oratorio" n)dans les
~Dectama-
tiones". Fort
probablement Huygens
acit demmoire.
D'aprs
le
Catalogue
deVentede
1695
il
possdait
les
~Institutiones
oratorie"
(Ubri
MiscellaneiinOcuvo n"
8o)<t
<us<iles
Oeuvresde
Quintilien
entraduction
franaise(Libri
MisceOtnei!n
Quarto
n*
aS~Qutntiiien
det'iMtitution del'Orateur et les
grande
&entiett*
Dectamations,
a voH.
Pais, t6<3).
ASTROSCOPIA
COMPENDIARIA.
Avertiffement.
Nousavonsdit
quelques
motsla
p. tpqui prcde
de
l'ide,
non
excute,
de
Huygens
de t66i d'obferverlesaitresavecdeslunettesfans
tuyau,,Iai(Tant
feule-
ment
[lecte]
d'enbas
[dutuyau]",
ainfi
que
desobfervations
lectives,
tansaucun
tuyau,qui
eurentlieuenFranceen
t66~
et
auxquellesHuygens
a~tta. C'tait
!uy,
lamaifonde
campagne
de
Thvenot,qu'on
obfervaitdecne
faon
fuivant
lesidesd'Auzout
'). Huygens
crittant
Moray qu'
fonfrre
ConHantynqu'
traversle
petit
aiso
l'objedifeft
enchfT
pane
auf),
angles
droits,
un
petittuyau
parlequel
unobfervatcur
placauprs
de
!'obje~if
vifel'acre
dfir,
mettantainfi
l'objectif lui-mme
danslabonne
pofition,aprsquoi
l'ontrouveaifement!e
lieuqui
convientaummeinfiantl'oculaire
plac
furun
piedportatif.
Il nedit
pas
l'ob-
fervateurmentionnietrouvait fur unechelleni
quel objet
fixele
petit
aisde
l'objetifde
lalunetteariennede
35pieds
tait attach.Etait-ceun
arbre,
un
mt,
uncoindelamaifon?Et
quel
taitle
mcanifmepariequeU'obfervateurnxait
l'aisdanslabonne
pofition?
Nous
ignorons
cesdtails.Dansfondifcoursde
i66/
fur
l'expdition
de
Madagafcar
Auzoutmentionne
') ,a
machine
pour
le(cruirdes
Lunetesfans
tuiau",
et dans
l'AftrofcopiaHuygensparle
entermes
gnraux3),

')
T.
IV, p. ~33
et
~2,
T.
VIII, p. 508(~Mr.
Theuenotdit en
tf!8~,

propos
de)'As;ro-
tcoptt qu'il
<uoit desla
pratiqua
cette
m<ni<re*').Voyez
aussila
note5
1dett
p. aoqui
prcde.
~)
P.
3: qui prcde.
~P.9<3qui!uit.
AVERTtMEMENT.
t~
propM
decetteinvention
antrieure,d'un
mecanifmetropcomptiqu quijufqu'ici
s'e(1
montr
impraticable*).
Auzout
lui-mme,
encoreen
168~,
n'tait
pM
decet
<vi!').
Suivantlalettrede
Huygens
d'aot
t683
fon frre
ConHantyn,
cefut enli<ant
uncritdecetteannedeHautefeuuk
quoique
cetcrit
6)
nete
rapportepas

unelunette(ans
tuyau qui! conut
l'idedefanouvelleconRrucnon. Maisil eft
vident
qu'en
ce
temps
il a
d
fongergalement
auxlu-
nettesfans
tuyau
de1662
)<!63
ainfi
que peut-tre

cellesde
166~
1668dontil
mit
question
danslanote
3~
deta
p. i quiprcde.
DansleManufcrit
F ~)
il
notaenfuite:
,)M<te
28Nov.
t68g.
tunetted'approcheianstuyau,
pour
lesaftres. fil de
foye.
contrepoidspour
hauderfaci-
lementlatraverfe
aupres
de
t'oeu.
La
pice
debois
[ngure]
gtifte
le
long
dumalteflant
Mute
aqueue
d'aronde.deux
regles
deboisattacheesfurle
maftlaident entre deux la
couliue"
').
~)
machinatio
quzdam
difficilisnimium etc.
5) Voyez,
at<
p. 488
duT.
VIII,
salettre
J u!te)
de
juin t68~,
lueencemmemoisla
Royal
Society.
")
T.
V!H,
p. 440, "Invention
nouvelle
pour
seservir facilementdes
plus longues
Lunettes
d'Aproche:
et
quetquettutret moyensde
les
perfectionner". Voyez
sur tecontenudecet crit
l'endroit
cit,
ainsi
que
les
p. 40$406
dummeT.
VIII,
oil estaussi
question
d'un article
antrieur,
de
!o8:,
deBofT~t sur les
tlescopes.
')
P.
'r.
AVMLTMEMNT.
t ~3
=5
Endcembre
t683Huygens
crit B. Fullenius
")
avoirobfervlaluneavecta
nouvellelunettefans
tuyau,
ladiihncedeslentillesentr'ellestantde
36pieds').
Enavril
168$
il eft
queftion
d'uneobservationavecun
objectif
de
8~pieds
de
foyer,
fupportpar unmitde6pieds"),
enoctobre1686d'unmtde
105piedset
d'une
lentillede
t~ pieds"),
enmars
1687
de
l'emploi
d'unelentillede
plus
desoo
pieds'3).
Nousobfervonsen
panantqu'il
n'eft
pasvrai,
commeil e(tditla
p.
t odu1'. XV
dansunAvertiffement
oi!e(tque~ionde~!amanipulationdecesinHruments[c.a.d.
de
t)e(copes]normes",queHuygenspouda,,ta
longueur
destubes
jufqu'a
22
pieds":
l'endroit cit
'*) it
efi envrit
queftion
d'un
,telefcopiumped.
taa" de
1686,
maisc'eftd'un
tlefcopefanstubequ'il s'agit.
Lalettrede
Huygens
Ca<I!ni
laquelle
celui-ci
rpondit
!et6fvrier
1684.'~)
eft
perdue.D'aprs
la
rponfeHuygens
y
avait
parl
de(anouvellemthode
,,de
fa-
ciliterl'ufage
des
grands
verres",mais
fans
prcifer
lanaturedefoninvention.Ca(!!ni
dfire
apprendre
laconnaitre
puifqueCampani
venaitdelui
envoyer
obiofdfs
tresexcellents".Aumomentderecevoircette
lettre,
c.. d.le
3mars,
Huygens
tait
entraind'crire
l'Aftrofcopia,
commeil ledit la
p. 237qui
fuit.Caf~nia-t-il
pu
deviner,d'aprs
lestermesdelalettre
perdue,queHuygens
obfervaitfans
tuyau?
Celane
parait
nullement
improbable.
Le
9
marsle
preConflancyn,
crivantH.de
Beringhen
Paris
"~),
dit
que
fan
nts,,(auue
ladifficulte
qu'il y
auroita
fabriquer,

contlruireet
employer
des
Tuyaux
deLunetteadez
longspourmettreayfement
en
pratiquel'ufage
deces
grands
verres
objeftifsqui
vousfont venusdeRomeen
france".Sicette
lettre,
commecellede
Cautni,
amisfeize
jourspour
arriverdefti-
nation,
Caninia
pu
<avoir
pofitivement
le
2$
oule26mars
1684
qu'il s'agifrait
8)
On)it encoredans[a
figure:
poulie, verre,
charniere
boule, queue, contrepoids,
fil
de
foije,
oculaire.
~r.vm.p.
')
De
34pieds
d*ntuneobterv~tiondu
30
dcembre
(T.
XV,p. t~)-
")
T.
XV, p..56.
")T.!X,p.!n.
'~)TJ X,p.t~.
'<)T.XV,p..sp.
'!)T.V!p.~8:.
'<)T.VH!.p.483.
Voyez
sur
)*
couti!K" lanote
:p
dela
p. 196qui
suit.
AVMTMEMENT.
d'obtcrvationsfans
tuyau.
Maiscommeil crit
a Huygens
aucommencement
dejuin
168.).'7)
avoir
trouvdj
leat 1marsavecunedeslentillesitaliennes cellede!oo
pieds
de
foyer
enobfervantfans
tuyau,
deuxnouveauxfatellitesdeSaturne- il
s'agit
de
Thetys
etde
Dione,
quatrime
et
cinquime
fatellites,
tandis
queHuygens
retrouvaitavec
quelquepeine(voyez
la
p. 20~quifuit), J apet
et
Rha,
dcouverts
Paris
refpectivement
en
i6~t
et
16~2'*)
A. Wolf
peut-tre
raifondedire:
,,A ce!e(cope
inwhichthe
obje~glass
andthe
eyepiece
werein
feparatepieces
was
independently[nousfoulignons]
introduced
by
Camni"
''),
contrairementlare-
marque
de
Conftantyn
frre
').
Dans
t'Anrotcopia,
donc
dj
avantd'avoir
appris
ladcouvertedesdeuxnou-
veaux
iateUites,
Huygens
reconnaitla
fupriorit
desin~rumentsitaliensdecon-
ftrucnon
rcente").
Quant
la
premire
maniredeCaflinid'obferverfans
tuyau,
celledemarset
avril
168~,
elleavaitle
grandavantageque
l'obfervateurn'tait
pasdrangpar
le
vent:
l'obje~if
taitattachdansunefentelatourorientaledel'obfervatoire
").
'-)T.VHt,p.49a.
's) Comparez
la
p.35
duT.XVIII.
19)A.Wo)f,Ahistoryof!cience,techno!ogy,and phttoMphyin
thet6"'and
17"centuries,
Lon-
don,
G.Allen&
Unwin, 193~, p.t~
~)T.VHf,p.)enredu !3ao[t684:nApr<'stou[
la
pense
d'observer
stn!tuytunetuye~
aMeurement venue
qu'aprs
avoirveuvostreTraitt
[ceci
est
impossible],
ouavoireu
quelque
ventdet'inventio!)". Danssalettredu10aotsonfrre
Huygent
(ut-mme avaitd'ailleurs
critdanslemmesens.
") P.st
t
qui
suit.
~) Outre
hicttredeCassini
Huy~e~s
du
5juin1684(notre
T.
VIII,
p.~92)
on
peutconsulter
t)a"slelivredeC.
Woif(p. t6~
et
suiv.)
unenotemanuscritedeCassinisurce
sujet, publie
pour
in
premire
foisencetendroit. Suivant
Bigourdan(ouvrage
citla
p. 13qui prcde)
Cassini tait
plac~a27
mtresencontre-basde
l'objectif".
I) est
vident,
vulesdimensionsde
l'observatoire, que
cettemthodene
pouvait pas
servir
pour
des
objectifs
dont ladistancefocaletait
suprieure
<t100
pieds.
Bientt
aprs
Cassiniobservaencoresans
tuyau
d'autres
faons, comme
ledit
danste J our-
nai des
Scavans
du2: avril i<!86danssonarticle
Nouvelle
dcouvertedesdeuxSatellitesde
Saturne
lesplusproches,
faitel'Observatoire
Royat"ous
avons
employez[lesobjectifs
de
Campani]
sans
tuyau", y dit-il, "d'une
maniere
plussimpleque
celles
que
l'on
a proposes
avant &
aprs,
dont nous
parlerons
enuneautre
occasion,
& nousavonsveu
depuis
tousces
Satellites
pnr
cellede
3~pieds[il
a t
questionplus
haut dedeux
objectifsplus
anciensde
Campani
de
f:"
et de
34pteds;
le
genre
fminindumot
Mce))e"nousparatt
treuneerreur de
p!ume1
& continu);delesobserveraussi
parles
verresdeMonsieurBorelli
de4oet
de
?opieds
AVEM'MMMBNT.
'95
Dans
l'AftrofcopiaHuygensparle
lui-mme
~)
deladinicult
provenant
du
vent;
voyez
encorefurce
fujet
les
p. st,
88
etc.,
datantde
686,
denotreT. IX.En
603
il va
jufqu'
dire
qu'il
aeutortd'avoirobfervfans
tuyaupour
des
longueurs
inf-
rieures80
pieds;
cen'eft
qu'partir
decette
longueur,,ou
les
tuyaux
ne
peuvent
aller"
qu'il
faut<efervirdefa
mthode*~).
A Parisons'avifaen
168~
de<e
procurerpour
lesobfervationslatourdeboisde
Marly,
hautedet2o
pieds.
DuHamelcritle
23
maidecetteanne
Huygens")
aprs
avoirmentionnlesobfervationsfans
tuyau qu'on
vafairevenirladite
tour
,,en
cas
qu'on
ueuille<eferuirde
tuyau".
Suivantluilatourdevaitdoncfervir
uniquement
a
yappuyer
de
longues
lunettes,
un
peu
comme
Huygens
ditdansl'As-
trofcopia6) qu'onpeutappuyer
fonmatcontreune
tour~). Il
eft
cependant
certain
que
latourde
Marly
taitauul
employepour
obfcrverfana
tuyauvoyezp.e.,
outre
lanote22
quiprcde,
la
p. :6~
dulivredeC. Wolfoil e(t
que(Hon
descfcaliersde
latour fervant
,,yporter
les
objectifs",
ainfi
que
lalettredu
5
dcembre1686de
delaHire
Huygens'~)
oil
parle

propos
delatourdes
,couliffespar
lescoftez
pour
eleuerleuerreobiecHfatoutesfortesdehauteurs".Cescouliuesfont
apparem-
[voyez
surBore))i!<note18de
lap. qui
suit],& p<rceuxqueMr.Artouque)[Hartsoeker]
anouvellement travaillez de8ode
155
&de:20
pieds.
Nousevons
placcesgrands
verres
ttntost surt'Observttuire, nntost surun
grand
mats
[voyez, )ap.
!0t du
T.!X,cfquedcSt.
Didier
rapporta
t
Huygens
sur cettemthode
d'observer, analoguc
la
sienne],
tantosl sur la
tour de bois
[comparez
)'t)inasuivtnt du
texte] que
S.M.afait
transporter pour
ceteffetde
Marly
sur laterrassederObservttotre. Enfinnousenavonsmisdansun
tuyau
montsur un
support
faitenformed'chelle
3faces,
ce
qui
t eulesuccez
que
nousenavions
esper".
~) P. 92$qui
suit.
=<)
T.
X, p. 488,
lettredu t
septembret6o3
*ufrre
Constantyn. Voyez
<us<i
l'opinionexprime
par
W.
Molyneux (T. VIII, p. 529):
"When 1say
a
[))ingisimpr<tcticab)e(as!saidofhis
tsrronomtt
compend.)
1donot mean't is
obsoititelyimpossible
to
effect,
etc." LefrreCon-
stantyncrit
ennovembre
t6oo(T.tX,p.s~<;)~'onveuc,,f<iredreMrunm<sm)Mih!H~qot'
je voudr*y
dans une btse-coun de
Gresham-College",
ce
qui pourtant
n'eut
pas
lieueuce
temps,puisqu'il
mentionneencorece
projet
en
t6p9(T.X,p.2:o,a3i,a3B).Voyezropinion
favorable
exprimepar
Newton dansses
Opticks"
de
t -o~(T. VHf,
p. 489).
~)T.!X,p.to.
:6) P.at~quhuit.
Comparez
ce
queproposait
Heveiiusdansle
Chap.
XXI deM
~Mtchinxcoelestis,
parsprior"
de!673.
"-)T.!X.p..t3 3
.~VtRTUMMBNT.
!9~
mentdumme
genreque
cellesdont
Huygens
fefervait
*'). H
n'avaitdonc
pas
tout-
-faittortencrivantenaot
t68~
fonfrre
Conn<ntyn~)
ne
pas
douter
,,que
danslafuitedu
temps[lesPan~ens]
nefoientbienaifesdefuivre
[fa]
methode".
Rien
n'indiquecependantqu'
Parison
aurait,
duvivantde
Huygens,rgl
la
po-
fitionde
t'obje~ifpar
un
long
fil.
Voyez
au<i ce
fujet
la
p.
!0t duT. IX
dj
cite
danslanoteaa.Maisconfultezauffi la
p.136qui
fuitfurunarticlededelHirede
t 5.
Dans fon avis au
leteur,
Huygens
dit avoir
ajoute
fa brochure l'addition
que
contient cet avis
~') lorfque l'Affrofcopia
avait
dj
t
imprime
fans
cependant
avoir t
publie.
Avant d'crire cet
avis,
donc avant la
publication
omcieie,
itavait
toutefois
djenvoy
des
exemplaires
de fon
petit ouvrage
diverses
perfonnes ~);
cela refT'ort du fait
que
Cafnni le remercie de fon
premier
envoi le
5juin 168~~),
tandis
que
l'addition ne lui ett
envoye par Huygens que
le
6juillet ~).
Lardaction
des
,,Nouvc!!cs
de la
Rpublique
des Lettres" connaifait cette dernire en
publiant
leur n de mai
168~:
cette
publication
ad en ralit avoir eu lieu un
peu plus
tard.
Un des
premiers exemplaires incomplets
fut adrc(f au
marquis
de Louvois
").
Comme il re)Ibrt de la lettre de
Huygens qui accompagnait
la
brochure,
il fe
propo-
fait encore en mai
t68~.
de retourner Paris: il dit attendre
toujours
l'honneur des
ordres du
marquis.
'")
Peu
importeque
lemot
~coutisse"
e<t
employ
dansdeux Mn!diffrents.Chez
Huygens(p.
192qui prcde
et
note
de
lap. :<3)
cemot
dsigne
la
longuepice
deboit
qui glisse
dans
la
rigolergnant
tout le
long
dumat. Ailleursc'estla
rigole
eito-mme
qui
est
dsignepar
le
mot
~coutisse".
t) enest ainsi tant dansles
,,NouveHe!
dela
Rpublique
desLettres" d'Am-
sterdamdemai
~68~(p. 3; 33~)
o
i'Astroscopiaou,,Moyen abreg
d'observer lesAstres
sans
Telescopc"
est annonce
que
dans l'annonceou extrait
(avec figure),qui parut
aParis
danslen" du
dcembre t~S~
du
J ournal
des
Savans:
itest
question
danscedernier
d'~un
mastde Navireou
Arbre,
auhaut
duquel
soitune
poulie
avecunecoulisse
qui regne
tout le
longparlaquellepasse
une
pice
deboisd'oMn unbrasensituationhorizontaleetc."
DanstatettrecitededetaHiretemotMCou)tsse"peut
avoir l'un oul'autre
sens,
cettede
rigole
semblant ia
plusprobable;mais,
commenousl'avons
dit,
celan'aaucune
importance.
!)T.V!H.p.S25.
~')
Lebrouillond'une
partie
decettePicesetrouveta
p. !pt
duManuscritF.
~)
B.Fulleniusremercie
Huygens
det'envotdesabrochurele
23
mai
<68~(T.Vt!t,p.~8p).
")T.VH!,p.40:.
34)
T. VI!
p. 506.
~)
T.
VIII,
p. 488.
Lettrede
Huygens
du t8mai
t684.
AVBRTTMBMENT.
t<~
Letout
premierexemplaireenvoy
en
France,(emble-t-il,
futcelui
queHuygens
adreta
CI.Perraultet
qui
tait
apparemment
deftinl'AcadmiedesSciences:i)
e<tmentionndansles
Rcgidres
fousladatedu
17
mai
168~36).
Cen'ett
que
le
25
aot
que
Perraultremercie
Huygens
de
,,)a
feuillecontenantel'addition"
~).
Unefeuilledu
portefcuille,~uHca"38)
donnelaliftedes
perfonnesqui reurent
l'Aftrofcopia~).
D'aprs
lalettredu
tojuin !68~.
fonfrre
Conftantyn~)
les
premiers
exem-
plaires
de
l'Aftrofcopia, dpourvus
de
l'addition,
avaientuneautre
prface,puifqu'il
crit:
,J e
fais
imprimer
denouveaula
prfacead
Lecbrem etl'onmettracette
dernireala
place
del'autre".
Lalunettearienne
deHuygens
comme
celle,antrieure,
d'Auzoutetcommecelles
qu'onemploya
Parisenet
aprs1684.,
ne
pouvait
fervirutilement
qu'contempler
laluneetles
plantes(ou,
lecas
chant,
les
comtes).
Ne
difpofantpas
delentilles
comparables
cellesde
Campani voyez
au(!ifurce
fujet
l'Avertiffement fuivant
Huygens
n'a
jamais
runivoirle
quatrime
etle
cinquime
(aiettitedeSaturne.Il
eftdoncvident
qu'aprs
68 il n'a
paspu
dcouvrirla
Haye
commecelaavait
jadis
tlecas
pour
l'anneauetle
premier
fatellitedeSaturne denouvelles
parti-
cularitsinvifiblesailleurs.Ceci fuffit
pour expliquerqu'il
n'a
pas
not
beaucoup
d'obfervationsfaitesavecfonnouvelin~rument.II critd'ailleursendiverfesocca-
~) Voyez
lanotede la
p.507
duV1H.
~)T.V!H,p.53i.
~)
Portefeuille
~Musict",
Ilat
question
decettefeuilleaux
p.t, 88
et
154
duT.XX.On
y
trouveaussi unebauche
grossire
durhombe ou
losange
donti!est
question
dansl'addition

t'Astroscopia (fig.
66
quisuit).
")
Louvois.Caffini. Perraut.Abbela
Roque.
deVolder.duHamel.Dierkens.Pater.
FratcrZ. etdrouan. Ellemeten.St. Annelant.Dewilm.Pr.
Borghefe.Hudde.
S.
Didier.C. d'Avaux. vanDurven. Leeuwenhoeck.
Schmjtenburg.
Cortehoef.
Boile.Wren. Hooke.Covel.Vou!us.Viviani.
Campani.
Wallis.Cafe.Fullenius.
Vegelin.
Hautefeuille.
Beringen.
Baile.Thevenot.Mufrenbroeck. Hevelius. Gul-
denscotp.J ufte!.
P.Richot.
Etencore unefois
part:
Guldenstolp.Gaegh.vanDurven.Leeuwenhocck.
Voyez
la
p.88
duT.XXsurlavititedeLe<uwcnhoeck etdesfrres vanPurven
Huygen'ien juintS~.
<)T.VMt,p.so2.
AVEMIMBMBNT.
!<)8
fions
que
le
jardin
delamaifbn
patemeUe
du
Plein,
oHlemattait
drede,
n'eft
pas
aftez
grandpour permettre
touteslesobfervations
*').
Notonsencore
queKarl,
lantgrave
deHeHe
depuist6/s,
lefuturmcnede
Papin,ayant
vu
,appareit
des
grandes
Lunettes" la
Haye,
voulutenavoirun
pareil*'); quoiqueHuygens
dife:
,,je
crois
qu'il
faudratravailler"
pour
lelui
procurer,
nouane
voyonspasque
le
prince
ait
reu
ce
qu'il
devrait
~).
En
!<!8<).
etdanslesannesfuivantesni
Huygens
nilesagronomes
franais,anglais
ouallemandsne
pouvaientprvoirqu'on
ruffiraitdanslafuite
fabriquer
deslen-
tiUes
achromatiques,qui
rendraient
(upernues
leslunettesexcetuvement
longues,
tantcelles
tuyauque
lesariennes.
Nousavons
dj
dit
quelques
motsdansleT. XV
~)
furlamefuredudiamtre
apparent
de
J upiter
dont
Huygenscomparad'abord,
le18
juin68~~'),t'image
vue
~') Voyeze.a.iesp.o~
m et
t:~
duT. IX.C'estainsi
queHuygens
crittCassini
(p. p~cite):
"J e
vousenvieun
peu
labe))ecommodit
que
vousavez de
pouvoir
observer detouscostez
avec les
plusgrand: verres,
aulieu
que
tesnostresdemeurent
presqu'inutiles
fauted'unlieu
couvert,
ecd'une hauteursuffisante.Etc.
4'4T. IX, p. 31.
~~)
En
gnral Huygens
netravaillait
paspour
autrui. Le1 Nov.
[toS~]
il crit
(Manuscrit
F,
p.331):
Unhommedela
part
de
Waefberghe
libraireaAmsterdamm'eftvenude-
mattderfi
je
fcavois
quelqu'unqui putt
fourniraun
feigneur
allemandunverre
objedit
delunettede
150palmid'Italie,
c'eftadirede!0o
pieds,
avecunoculaire
de
37pouces
environ.Il avoitla
grandeur
del'unetl'autre
marquepardescercles
furun
papier,
autour
defquels
endedanseftoiteferitenallemandetendehorsen
franoisque
c'efloientlales
grandeurs
desverres
pour
l'unetl'autreboutdela
lunette.
J eluy
dis
quej'en
faifoisdetels
pour
mon
ufagemais
non
paspourd'autres.
Et
luy nommay
HartfoeckeraParisou
Campani
aRome.Del'autrecoMdu
papier
eftoit
marqu
untubefaidtde
plufieurspieces.
Seroitcedela
part
deHe-
ve)ius
peuteftre?
~)
T.
XV,
p. 37
et
s:.
~)Lettredu t~juin
au
fr~reCon!t<nttjn;comptrM)tnote~ode)tp. tp~.
AVERTMSEMENT.
'99
.h.
traversle
t!e<cope
arienaveclalunevuel'oeilnu
qui
Cetrouvaitdanslevoifi-
nage
dela
plante~)
et
qu'il
obfervaun
peuplustard ~)
enintroduifantdansle
tlefcope
fa
,,vergene
platte
decuivre
qui
vaen
diminuant",
ce
qui permet
de
remarquer,,1'endroit
decette
vergequi
couvre
jugement
la
plante".
Il ne
pourfuivitpas
cette
recherche,
puifqu'il
avaitenfomme
pleine
confiancedans
lesrfuttats
dj
antrieurementobtenus
par
cettederniremthode
lefquelscepen-
dantfontmoinsexacts
qu'il
ne
croyait~).
46)
Commeil )'<v:itfaiten
1656pour
la
pt:)n~te
Saturne
(T. p. 42~)
eten
i<!s9pour
la
plante
Mar<(T.XV.p.64).
~')
Lettresonfrredu96
juin 1684,
T.
VIII, p. ~0$.
~")
T.
X\ p. 37.
On
peut
con!u)ter<uss))a
p. t~a
dumme
Tome,
otoutefoislechiffre
t,a8
de
)a
septimelignequi
se
rapporte
la
planteJ upiter,
est
apparemment
unefaute
d'impression
pour 1,78.
i6
CHRSTANI
HUGENII
CONST. F
ASTROSCOPIA
COMPENDIARIA.
TUBI
OPTICI
1
MOLIMINE HBEtLATA.
H AG~E.COM! TU M,
Apud
A R N O L D U M
LEERS,
BibHopot~tn.
do.
la. c
mxtv.
AULECTEUR.
Notre~OMM//C
~ro/CC/ imprimemaispasencorepublie,MOM~CM
~M~~O/y<WM/~f/
commecela
~T.MW~
tMC
~)
ultrieurenous
/OWW/
les
moyens
derendrenotremthodeencoremeilleure
commode. Il nous
a paru
bon
~<~oM/fr
ici l'addition
qui J 'yrapporte, w~c
tout~n t
trouvplus
My'
Mo~
confeillons
denelalire
qu'aprs<?f/r~fCM-
y/f
la
defcription
c~des
~M~y
dutrait/M<-w~F.
Ds
que
des
vifiteurs,
moinsaccoutumesauxobfervations
aftronomiques,
nous
toncarrives
pour
voirnotreinventionet
contempler
les
Plantes,l'exprience
nous
a
apprisqu'ils
avaient
quelquepeine
amenerdansleur
champ
vifuell'atlre
qu'ils
devraient
voir,
commeil enavaittaun)
auparavantlorfqu'ils
taientvenus
pour
regarder
traversde
grandstelefcopes

tuyaux.
Maisdanscederniercasnousavions
pris
l'habitudedechercherl'aitre
nous-mmes,
deforte
que
le
(pechteur
n'avait
qu'
appliquer(onoeil,
notre
invitation,
au
ttefcopc
reftdanslabonne
pofition.
Or,
nousne
pouvions
maintenantnousfervirdelamme
mthode,
puifque
lalentille
oculairene
pouvait
trefixeenunendroitdtermin.Hfallaitdonciciauffitrouver
un
moyen
delateniren
place.
C'ettce
que
nousavonsfaitl'aided'un
petitappn-
reilattachau(butiendeux
piedsreprientdans
la
grandefigure[Fig.6~],
comme
on
peut
levoirdansla
figureci-jointe[Fig. 66].
Danscettedernireaa ea l'aistran(ver<a! l'extrmit
fuprieure
dufoutienet
faifant
partie
delui.bbeftunrhombe
pliable
en
cuivre,
dontdeuxctsfont
pro-
longsjufqu'
une
longueur
double.La
longueur
desctseftde
5~pouces,
leur
largeur
un
peufuprieure
un
demi-pouce,
leur
paideur
d'un
peuplus
d'undixime
de
pouce.
Unevisde
ferf relie
cerhombeaumilieudel'ais
tranfveriat,
au-deffous
d'ellefetrouveune
pice
decuivreoude
fer g
etenoutreune
plaquequelquepeu
convexedecuivremince
grce
la
premon
de
laquelle
le
dploiement
durhombea
lieuaveclenteuret continuit.Au(bmmetdecedernieret
perpendiculairement

lui unaxeou
plutt
une
petite
colonne
c,
longue
d'un
pouce
et
demi,
faitfaillie.A
l'autreextrmitdecnecolonneeftattacheune
plaque
mobile,
longue
de
4pouces,
large
d'un
demi-pouce,
invifibledansla
figurepuifqu'elle
en:recouverte
par
la
pice
deboisddemme
longueur
dans
laquelle
elleeftencadre.Unedeuxime
plaque
de
cuivreei:
galement
encadredanscette
picelaquelle
a
par
devantunerainure
dansfafurface
plane.
Cettedernire
plaque
foutient
par
un
petit
axemobilela
verge
portant
lalentilleoculaireenfermedansfon
petittuyau.Or,
pour
obtenir
que
le
ADLECTOREM.
~~M~W~0/MM~PW~'MMMMtT~
nova
~/7~&/CO/)M ~0/?~,
0~ excufa,
nondumtamen
~<MC~,f~M~fOg~MM/M~M
quadam
nobis/Mmentem
venere,
quibus
eaW<f
commodiorque ~C/. Qua
CMW
<?~~ hic
adponerevifumlit, ~MM/AC~C~WM, ut,
/CM~~O/?~<My reperta
fuere,
ita ultimo
loco,
poflquam defcriptio
ac delineatio
percepta/MC/
legantur.
Cum
primumfpe<~atores
invenro
noftro,
acPlanetisna<M
fumus,
telefcopicis
ob-
fervationibusminus
anuccos,
docuit
experientia,
eos
quidemper
fedifficilius iteMae
confpedumconfequi;
ficutantehac
quoque,
ubi in
grandiores
tubos
inciderant,
eveniebat.
Quod
autemhicfieri
folitum,ut,
repcrtopriusfydere,
acmanente
tubo,
tantumniodooculumei
<p~acorju(Tus
admoveret,
idnon
perindenobisnuncimitari
licebat;
cumlensoculo
proxima,
ubi
defigeretur,
nonhaberet.
Itaque
hic
quoque
ratiofuit
excogitanda, quapofitum
fuumfervaretocularislens.
Quodquidemprefli-
timusmachine
exigua:opera,quae
fulcro
bipedi,
in
defcriptionedefignatoaffigitur;
utin
figuraadjecta
videree(t.
Tranfverfarii
namque
infummofulco
pars
eftaa. Rhombus
p!icatilis
exare
bb,
binislateribusad
duplamlongitudinemproductis.Longitudo
laterum
pollicess~
lati-
tudo
paulomajorpollicedimidio;
cra~tudo
parteejus
decima.Huncrhombumtrans-
verfariimedio
applicitum
tenetcochlea
(errea/, fuppo(it
aerisvel ferri
particulg,
ac
preterea
orbiculoexzre
tenui,
leniter
convexo,
cujuspre(Tu
lentus
a'quabilitque
efficiturmotusrhomhiacdidu~io.Porroex
anguloejusiupcriore,
axisfeucolumella
prominetc,perpendiculariter infiftens,
longitudinefefquipollicis.Cujuscapitealtero
lamellamobilis
adha:ret,4. polliceslonga,
dimidium
lata; qus
hic
confpicinequit,
quippe
tecta
capuloligneo
d,parislongitudinis,
cuiconfertaeft.Huicdemum
capulo,
p!ano
ac
parte
anteriorileviter
incifo,
inferiturlamellaaltera
a'nea
quaefuper
axi-
culomobilibacillum
(utnnet,
cumaffixaoculari
lente,
tubulofuoinclufa.Utautem
AULECTEUR.
20~
rhombeavecfa
charge
foiten
quilibre
indiffrent
parrapport

l'axcf,
certains
poids
gaux
entr'euxAAfontattachsauxextrmitsdescts
prolonges.
Ceci
ayant
tainfi
arrang,
lalentilleoculairerefteen
place
en
quelqu'endroit
qu'elle
ait tamene
par
lamainde
l'obtervaieur,
la
piced
demeurant
toujours
verticale.Decette
faon,lorfque
l'aflreat
trouv,
levifiteurmoins
expriment
prend
aifmemla
place
du
premier
obiervaieuret
jouit
dumme
fpectacle.
En
effet,
lefil
qui joint
tesdeuxlentillesfuit
que
le
foutien,
lgrement
inclinductde
l'obfervateur,
garde
fa
pofitionquoiquerepofant
fur deux
pieds
feulement,
eten
mme
temps
lefilefttendu
par
le
poids
dufbutienetdes
objetsque
nousavonsdit
y
tre
attachs,
deforte
qu'on
ne
peut
dfirerdanscetteaffaireriende
plusapte
ni
de
plus
commode.
Lahauteurdufoutieneft
de4piedsopouces,
ion
poids
de
2~
livres.Celuidela
lentille
oculaire,
avecle
petittuyau
et la
verge,
d'unedemi-livre. Celuidurhombe
avecles
poids
hh,
de
2~
livres.
J e
donneceschiffres
pour
mettretout-le-mondeen
tat d'imiteravecd'autant
plus
defacilitnotreconfirution
qui
afait(es
preuves.
Nous
ajouterons
maintenantencoreuneautre
remarquegrice

laquelle
notre
mthoded'obfervereftrendue
plusparfaite.
Il eft
permis
den'entenir aucun
compte;
celan'entrainera
pas
de
consquences
fcheufes.
Cependant
ellen'ettnullement
ng-
ligeablepour
un
contemplateurdiligent
dumondefiellaire. Voici
quoi
ellerevient.
Lorfqueje
cherchaiattentivementlesfameuxfatellitescatuniensdeSaturneet
que
j'eus
dela
peine
les
voir,
furtout
pendant:
lesnuits
pas
tout-a-fait
noires,
je
com-
prisque
l'obstacle
gifait
dansunecertainefaibleluminout(e
propageant
del'air
l'oeil;
il ne
s'agitpas
delalumire
qui
vient
par
la
grande
lentille,
maisdecelle
qui
paue
ct.Pourexclurecettefaiblelumire
inopportune,je
favaisbien
qu'il
tait
utiled'entourerla
lentille,
comme
je
lefaifais
dj
enobfcrvantla
lune,
demonan-
neaude
papier.
Mais
pendantquejem'occupai
de
ceci,
unautreremde
plus
efficace,

ajouter
au
premier,
mevint
l'efprit,
favoirla
coarchtion,
parl'interpontion
d'une
lame
perfore,
dela
pupille
del'oeil
qui
nnoned
largement
ouvertedanslestnbres.
Auuttt
quej'en
fis
l'exprience,je
visdistinctement lestroislunulesde
Saturne,
tandis
qu'en
cartantla
petite
ouverture,
jen'aperusque
celledu
milieu,
c..d. la
mienne.Toutefoiscommeunaftredtermineftmoinsaifmenttrouvavecune
pupille
ainfirduite
quelorfqu'elle
eft
largement
ouverte,
j'ai
attachcettelamelle
ronde
perfore,large
d'un
demi-pouce, par
un
petit
brasmobiledela
figure
d'unA
grec
il eft
indiqu
dansla
figurepar
lalettre au fonddu
petittuyauparlequel
on
regarde
lalentilleoculaireet
qui
auneouverture
pluslarge,
detellemanire
qu'il
eft
poffible
de
placer
l'ouverture
plus
troitedevantl'autre
aprsque
l'aftreat
trouvau
moyen
decettedernire.
L'unoul'autredemesloueurs
pourrait
croire
quepar
cettecontractiondelavue
le
champ
doit
paratre
bien
plus
obfcur.Il eft
pourtant
certain
que
filediamtredela
petite
ouvertureaaudiamtredela
grande
lentilleun
rapportgal
celuidesdeux
diflances
focales,
le
champ
d'un
pareiltlefcope
n'eftaucunement
plus
obfcur
que
At)LECTOREM.
20~
rhombus
cum
imponco
onere
zquaticer
libretur
fuperaxef, adjiciuntur
in
producUs
lateribus
extremis
pondrapariahh,
quantis
adhoc
opus
eft.
Quibus
ita
fehabentibus,quocumqueperductafuericob(ervan[is manutcnsocutaris,
capulodfemperdeorfumconverfo,ibi fponte
fua
con()(tit;
acqueira,
invente
f~'derc,
facile
imperitiorfpe~ator
in
prioris
locum
fuccedit,eodemque
fruitur
fpcctaculo.
Facitenimfuniculus
utramque
lentem
conjungcns,
ut
pofitum
fuumfulcrum
(crvet,
(pe~atoreni
verfus
reclinans,
ctf)duobustantum
pedibusin~ftat;
fimutquc
fulcri
pondere,eorumquequz ip()imposa docuimus,
idemfuniculus
intendi[ur,adeo
uc
nihil
aptius
commodiusve hacre
optariqueat.
Attitudefulcrie(t
pedum4. poU.
Gravitas
ejus
librarum
2~
Lentis
ocularis,
cum
tubulo&
bacillo,
gravitas
tibradimidia.Rhombicum
ponderibus
~A,
hbrs
2~. Quaf
propterea
adfcribo,
utconftrucHonem
noftram,experientiacomprobatam,
eofacilius
cuivisimitariliceat.
Nuncveroaliud
pra?tereaaddemus,quoperte~ior
evadathacnoftraobfervandi
ratio.
quod
licet,omifTum,
nihil
plerumque
noceret,
curiofotamen
fyderuminfpec-
tori
nequaquam
ett
negligendum. Nempe
cumSacurnicomitesillosCa~nianosdili-
gentiusrcquirerem,eofque
ditnculter
adfequerer, prscfertim
notibusnonadmodum
obfcuris,
intellexiincaufaefTe
lucemfenuemquandam,abarcadocu!ummanan[em,
noncam
quxper!entemmajoremadvenir,
fed
quecxtri)](ecuscircutu!atcrapra;[er-
labitur.Huic
importuna:
!ucu[ae
excludenda*,
nonnihil
quidem
conducerc
fcicbam,
fi
circulumillum
papyraccum, quo
inlunaobfervanda
utebar,
criamhiclenti
majori
circumponerem.
Scdaliudefficacius
remedium,
circaha:c
occupato
incidit,
priori
iHi
jungcndum;
ut
nempe,perfbrata:
lamina*
oppofitu,
oculi
pupilla
ar~arctur,qu~atio-
qui per
tenebraslate
patere
(blet.
Cujus
fimulac
experimeniumfeci, jam
c)arctres
SaturniLunulas
con(pexi;cum
amoto
exiguo
foraminemediaillano~ratantumccr-
neretur.
Quiavero,
itaredu<fta
pupill,
minusfacile
propofitumfydusinveftigatur,
quam
cumtota
pater,
idcircoorbiculumillum
pcrfbracum,
ac
femipollicem
tacum,
brachiolo
quodammobili,
acGnecoA ha*ren[eta
fimili,
cuiin
figura
hac
adfcriptum
eft
k,
ita
conjunximus
tubulifundo
per qucm
lensocularis
infpicitur,quique
tnciori
foramine
perviuseft,
utnonante
quam
hocforamine
fydusinventumfucrit, fuperin-
ducaturalterumillud
anguHius.
CredidUIcc tortaue
aliquis
hacoculicomractionenon
parum
vifumobfcurari.cum
tamencertum
fit,
fi diameter
exiguiforaminis,
addiametrum
apertune
lentis
majoris
eamrationem
habeat,quam
habcntinter fefocorum
urriufquedifhncise,
nihiloob-
fcurius
telefcopioejufmodi
omnia
cemi,quam
fi
apertus
acliberoculus
retinquatur.
AU LECTEUR. 20~
lorsque
l'oeilell libreet
grandementouvert').
Nanmoinsiled
prfrable
dedoubler
cettefort
petite
ouverture,
oummede
l'agrandir
encoreun
peudavantage,pour
que
l'examende
l'objetqu'on
fc
propofe
foitmoinsdifficileet
que
l'toiletrouvene
quittepastrop
tt le
champpar
larotationdiurnedumonde.Dansnotre
tlefcope
de
3~pieds
de
longueur
lediamtredela
petite
ouvertureeftd'environ
Y'~pouce.
Elleeft
toigne
de
s~pouces
delalentille
oculaire,
cequieftprecifement
tadiftance
focaledecettedernire.C'e(tcette
partaitegalitqu'il
fautavoir
gard,puifqu'
autrementunvaf~e
efpace
ne
peut
treembrauedu
regard
commeonle
dfiregn-
nuement.Paruneflexiondubras
deltode,
ce
que
notre
figuren'indiquepas,
on
peut
rgler
ladistancedelalamelle
perfore,qui
cheznousfetrouve
loigne
d'undemi-
pouce
dufonddu
petittuyau.
*) Comme Huygens
leditun
peuplusloin,
la
petite
ouverture doitsetrouver la
d)tHnce/
de
!'ocu)aire,
tant ladistancefocaledecette dernire.
On
peut
raisonnercommesuit.
Supposantpour
unmomentunemarcheinversedes
rayons,
il
fitutqueie
faisceaumanantdu
point
A
qui passepar l'oculaire(Ft Aou~ctantterayoode
la
petiteouverture)
tombetout
justement
en entier sur
l'objectif.
!) fautdonc
que
le
rayon
AB,, rompuptr)'ocu)aire, atteignet'objectif enB:,vuquetous!estutresrtyon<du
faisceau
lui sont
(
fort
peuprs) parallles,
bienentendus'il se
trouve,
commenousle
feronsvoir, que
F, C
nediffre
pasapprciablement
de
/'t.

C, C~=. +/t,itant!tdisMncefbct)ede)'objectif.SoitenoutreCtBt=r.En
considrantcettefoislamarchedirectedes
rayons,
il
tant, d'aprs
ce
que
nousvenonsde
dire,
oueAF. soit t'imMe.oroduiteDMl'oculaire. deladroiteB~C Par consouent
ce
qui
est
i'cquttion
dutexte.
Comparez
ledernier aiincadela
p.
LI duT. XIII onousavonscitece
que Huygens
dit ds
t6~3
surce
sujet ou,
si l'on
veut,
sur
i'~anneau
oculaire" ou
,,pupi!!e
desortie".
ADLKTOREM.
207
Sed
prseitatdupticare
tandHamhanc
latitudinem,
vel
pauloetiamaugereamplius,quo
minusdiHici)is fitrei videndz
inquifitio,
necnimiumcitoinventaflella
elabatur,
ob
mundiconverfionemdiurnam.Nobisin
telefcopio34pedes
longo,
foraminuli diame'
ter decimamfextamcirciter
pollicispartem
habet.
Ipfum
veroduos
pollices
cum
dimidioaboculari lente
abe~,
quanta
eft
prxcife
inhaclentefocidiftantia.
Quod
diligenter
cut-andum, quia
aliasnon
poteritamplumfpatium,
uc
folet,
unoobcmu
comprehendi.
Facileautemdettoidisbrachii
flexu,qui quidem
infchematenoftro
confpicinequit,quantumopus
e(t,
lamella
perforataremovecur,
qua:
nobis
(emipoUicc
tubulifundoextat.
AU LECTEUR. ao8
Quant
l'anneau
place
l'entourdela
grande
lentille,
que
fondiamtre(bit
gal
environune
quarante-cinquime partie
dela
longueur
du
ttefcope.Puifqu'il
tait
nceffairederendre
l'inveftigation
del'acreun
peu
moins
expditivepar
t'ob~acte
lavue
queprfente
cetanneau
circulaire,
il nousafemblutilede
placer
furla
verge
ou
queue
delalentilleoculaireun
(tytet
verticalmdontlefommete~levau-denus
del'axedeslentillesd'une
longueurgale
au
rayon
delacirconfrenceextrieurede
l'anneau.Nousobtenonsainfi
que
fi l'on
place
d'abordl'oeil enunendroittel
que
l'toilefetrouvefurle
prolongement
du
rayon
vtiue!
qui
vaau
pointlepluslevde
la
marge
extrieurede
l'anneau,
et
qu'enfuite
on
meuve,ayantpris
enmainla
pice
debois
d,
lalentilleoculaireavecla
vergequiy
eftattache
jufqu'
ce
que
le(bmmet
du
(~y)ct
m<etrouvefurlamme
droite;
nous
obtenons,
dif-je,quelorfqu'onregarde
enfuite
par
le
tuyauoculaire,
lammetoilefemontre
dans!et)e(cope,oudumoins
qu'il
nes'enfaille
gure.
Parla
pratique
etl'exerciceces
oprations
deviennent
faciles,
demme
que
lesautres
qui
fe
rapportent
notremthoded'obferver.
Nousobfervons encore
qu'en
avrilt686
(T.IX,p.~7)Huygens
ditavoir
empch ptr
l'addt-
tiond'une
piece
deboisdetravers"
que
leventf:(!e
"fortir
lachordehorsdela
pouite"
et
qu'en
feptembre
delammeanne
(T.IX,p.p~)
ilcritaCadini: Lecerclede
papier
dontil faut
entourerteverrelors
qu'on
observelalune
[et
donton
peut
aun!<e(ervir dansd'autres
obfervations]
est
beaucoupplusfuject
[que
le
fil]
aeftre
agitpar
le
vent,
mais
j'yay
remdieen
feparant
cecercled'avecleverreet lefichanta
part
furlatraverfe
qui
les
porte
tousdeux.
Voyez
dans
l'Appendice
1dela
p.23:qui
fuitune
figurereprfentant
t'objeetit'avec
foncerclede
papier
attach)a traverfe.
ADLECTOREM.
20p
2-
Porrocirculuslenti
magnae
circutidacus,
tctefcopiipartemlongitudinisquadragc-
~nam
quincam
circiterdiamerro
a*que[. Cujuscirculiobjc~uquiapauloimpeditiorem
rcddineceffceratallri
invcHiganonem,
vifumfuit
imponere
bacillo,
feucaudslentis
ocularis,(tytu<n
w,
perpendicularitererc~um; cujusapex
tantundem
fupra
axem
lentiumattoilitur
quantus
eftcirculiilliusfemidiameter. Hincenim
fit,
ucfioculum
prius
ibi
collocemus,
undecuinfummo
margine
circuliincandemre~amtineam<tc)!a
conveniat;tumque,apprehenfocapulo~,moveamus
lentemocularemcum
adjun~o
bacillo,
donecineandem
quoque
re~am
quadret
extremum
(tyti
ni;
fit
inquam
ut,
adtubulumocularemvifum
referenci,
(te)tacadem
pertelefcopium
fefe
confpicien-
dam
der,
velcerte
parum
abfit.U(uvero&exercitationetum
hsec,
tumcetera
qux
adhancobtcrvandirationem
pertinent,
faciliaflunt.
METHODE SIMPLIFIEED'OBSERVERLES
ASTRES,
DELIVREE DE
L'INCONVNIENT DU TUYAU
OPTIQUE.
Lefort
gnral
detouteinvention
nouvelle,
c'eftde
provenir
d'une
origine
mo-
defteetdes'accrotreetfe
pcriedionner
enfuite
par
lesfoinsett'indunriedeshommes.
Nous
remarquonsque
ceci
s'applique
minemmentl'admirableartd'tendrelavue.
t! cil connu
')
combiencet art taitaucommencement
chtif,
pour
ne
pas
dire
nul,
aumomentocertainsdefes
rudiments,
obfcurment
prfents,
virentle
jour
dansleslivresdu
napolitain
Porta.Lesconitrucnonsdecertainsdenos
compatriotes
furpadcrent
cedbuttel
pointqu'ils
mritrentbiend'treconfidrscommeles
premiers
inventeursde
cegcnrcd'in~rumenrs.Maisateurtouritst'urentnormment
dpauespar
Galile
qui
ruftittrouveravecfalunettebiendeschofes
remarquables
aufirmament
que
nu!avantlui
n'y
avait
pu
voir.
pouvait
femblcr
qu'aucun
inuru-
ment
furpaffant
lesfiensneferait
poulbte.
Pourtant,
s'il revenaitlavieen
cesjours,
qui
otera
rvoquer
endoute
qu'il
reconnatraitcomme
beaucoup
meilleures
que
les
tienneslcslunettesconduites
aprs
lui?Tantlesntresavec
lefquelles
nousavons
les
premiers
vulesvritables
figures
etl'anneaudela
planteSaturne,quecelles,
italiennes,
meilleures
encore,
qui
leurfuccdrentet
qui
(bntducsadesconftru'fteurs
fi minents.C'eft enfefervantdecesdernires
que
t'i!)unre
Dominique
Cafunia
fignal
d'autres
phnomnes
clellesnouvcaux:lesrvolutionsdes
g)obesp!antaires
autourdeleurs
axes,
ainfi
que
l'exiflencededeuxfatet)itesdeSaturneoutre!c
pre-
mier,
mieux
vifible,que
nousavionsdcouvert
auparavant.
Or,
fi !'onledemande
parquelles
amliorationscetart s'eft
dvelopp
aveccon-
tinuit
jufqu'
ce
degrc
de
perfe<fHon,
l'onnetrouvera
pas
autrechofe
quel'augmen-
tationdela
longueurdestuyaux
etla
plusgrande
exactitudeavec
laquelle
oned
par-
venudonnerauxfurfacesdece
qu'onappelle
leslentilleslaformeconvexede
feg-
mentsde
grandesfphres.
Il e(t vrai
que
certains
penfeursingnieux
ont
conu
quelques
autresmthodeset
(imptincations,
favoird'une
part
latailledes!enti)!es
fuivantdes
figures
de(ecuons
coniques,
del'autrelaconcentrationdes
rayons
de
lumire
par
rnexionfurdes
miroirs;
maisil efttabli
que
ceseffortstbntreftsvains
oudumoins
que,pour
desraifonsdont
l'expofition
ferait
dplace
encet
endroit,
ils
ont
beaucoup
moins
produitque
l'onn'enattendaitet
qu'ainfi
il
n'y
a
qu'une
feule
bonnemthodea<ftue))emeni connue
pour perfectionner
tes
lunettes,
favoirl'allon-
gement
des
tuyaux.
D'ailleurs
plusje
merends
compte
delanaturedela
queftion,plus
audi
fuis-je
d'avis
queprobablement
l'avenirmmeonnetrouvera
pasmoyen
de
poursuivre
uneautrevoie.
Ceux
qui
fe(ont
appliqus

fabriquer
deslentillesconvenantde
tongstuyaux
ASTKOSCOPIACOMPENDIAKIA,
TUBIOPTICIMOLIMINELIBERATA.
Quodplerifque
omnibusacciditnovis
inventis,ut,a
parvis
orta
initiis,cura&
trac-
[ationehominumautiorafiantac
pcrfe~iora,
idvel
praecipue,
inadmirandoillo
proferendi
vifus
artificio,
ufuveniueanimadvertimus. Notume(tenim
qum
fuerit
primaorigine
cenucac
penenihili,cumrudimen[aejusqua:dam,in Porta?Neapolicani
libris,
obfcure
expofitaconfpicerencur; quibus
tantum
praeceHuere
no(tranumhomi-
numconatus,
ucnonfaneimmerito
primiejus
inventoreshaberentur.Hosverorurfus
)ongif!1me pracverticGa)i!a*us,
[ot
tantifquerbus,
tubi fui
opera,
in
caetodeprehcnns,
quarum
nihil
quidquam
ante
ipium
fuerat
perceptum.
Videbacurnihil
pras~annusiis,
que
fibi
paraverat,organisrepercum
iri.
At,
finuncinvitam
redeat,
quis
dubitet
quin
fuis
ipfe
multb
pra:pon[urus
fitea
qua*
deinde
ex~icerunt;tumnon'ra,quibus
Sacurni
p!anet!e
veras
figurasannutumqueprimiconfpeximus;
tum
magisedam,qua~hisfuc-
cenerunt
Italica,
ab
egregiis
anificibuse!aborata.
Quibus
ufusVirClariulmusUomi-
nicus
Cafnnus,
alia
infuper
nova
phsnomena
cto
dcduxit;
planetariorumgloborum
infefe
revolutiones,
comitefque
Sacumi
duos,
prxter
eum
quem
nos
rcpereramus,
reliquis
manifemorem.
Quod
fiattendamus
quihus
acce))onibus intancum
ha*carsconrinuecreveric,nihit
aliud
reperiemus
nifiau<ftamtuborum
longitudinem, lenccfque, quasvocanr,
vitreas
in
fpha'rxmajoris
convcxitatem
diligentius
confomatas.Etfi enimmodos
quofdam
alios,
compendiaqueinvettigaverint
viri
fubtitifMmi;
jam
conicarumfectionum
pra:-
fcriptisfiguris,qux
vitro
inducerenrur;
jamfpeculorum
renexionibusradioslucis
colligcndo;
certumefthsc omniavel fruftra
fuide,
velvotis&
expc~ationelonge
minora,
obcaufas
quasexponere
none~
hujusloci; unamque
adeo
rationem,
qua
proficeretur,
ha~enustre
retidam,
tuborum
produ~ionem.
Et
fan,quantomagis
rei
ipfius
naturam
incueor,
tanto
propius
e(tU[
exiftimem,
nihilaliaviane
impotte-
rum
quidem
ene
fperandum.
Optime
igituroperain
(uam
ij
collocafre
videntur,
qui parandis
[ubi
majoris
Icnu-
') Comparer,
aux
p.<;865~odu
T.
xm,)c<Appendices
et n.d<ti<))t de
1684
ou
)68<0
Tro!()~me Partiedela
Dioptrique
de
Xuygen!.
MTHOUf-. St~H'UnE f)'OBSERVER Lh.S
ASTRE.S,
F.TC. 212
me(emblentdoncavoir
pris
une
peine
fort
utile,
ctleurzlcn'acertes
pasmanqu
deCuccs. Maisun
grave
inconvnientd'unautre
genre
s'eft
prfente

eux,
(avoir
celuirfuttantdu
grandpoids
etdela
grande
mauedes
longstuyaux;pour
lesmou-
voiril fallaitnccuairemcntavoirrecoursdes
machines;or,
cesmachinesfecon-
ftruifentet temanientdimcitemcnt
djpour
leslunettesactuellesdetrenteou
quarantepieds
de
longueur'),
s'ilfaut
allerplus
loin,
ellesdonnerontencore
beaucoup
plus
d'embarras
3).
Ladi~cutiedfi fricuie
qu'ilpourraitprefquc
fcmbter
y
avoir
iciau
progrs
uninvinciNeobftacle.C'eft
pourquoijepente
faireunechofcminem-
ment
agrable
ceux
qui
s'adonnentcestudesetl'oblervarionducielen
publiant
manouvelle
dcouverte,
enmontrantcommentlesdifficultsfontentirement
fup-
primes,
et commenton
peut,
en(efervant
pour
lesobfervationsdes
plusgrands
ttefcopes, pargner
dansune
grande
mefurele
temps,
la
peine
et
lesfrais.J efais
bien
qu'outre
d'autres
propofitions
tendantce
but,
celle
que
nous
prtentonsici,
favoir
l'emploi
delentillesfans
tuyau,
eftvenue
l'efprit
d'autres
pertbnncs
il
y
a
djbien
des
annes;
mais
je
faisau<!)
qu'ils
n'ont
pu
raliferce
projetquepar
unmcanifmc
tropcompliququijufqu'ici
s'e<tmontr
impraticable. Quant
notreconftrucMon
nous,que
nousallons
expliquer,nous
l'avonstrouve
pratiquement
utileetnousnous
enfervons
journellement
avec
grandavantage.
Voicien
quoi
elleconnue.
Enunlieuouverton
plante
unmtvertical.Celuidontnousnousfommesfcrvis
d'abordavaitune
longueur
de
cinquantepieds:
il
permettaitl'emploi
de
tlefcopes
de
~opieds
et
davantage,quoique
non
paspour
desadresdehauteur
quelconque,
auquel
casil auraitdfort
peuprsgaler
le
tlescope
en
longueur.
Avant
que
d'riger
lemton
aplanit
undefesctsauraboteton
y
attachedeux
rglesparal-
lles,
disantesentr'ellesd'un
pouce
et demi:celles-ciformentune
efpcce
de
rigole
anez
largedepuis
leboutdumt
jufqu'
unendroitdidantdufoldetrois
pieds.
On
attacheenoutreaumt
prs
duboutune
poulie
fur
laquellepan
unecorded'une
longueur
doubledecelledumtetd'une
groueurgale
lamoitidecelledu
petit
doigt.
Pour
pouvoir
aubefoinmonterdanslemton
y
clouedistances
gales
des
planchettestriangulaires. Appareill
decette
taon
lemteft
rig,
la
partie
infrieure,
plantedans
la
terre,ayant
tenduitede
poix
et entouredelbleafin
d'empcher
la
pourriture.
Il fertleverlahauteur
qu'on
durela
grande
lentilledu
tlefcope;
ce
qui
tefaitcommefuit.
Unecouliuededeux
pieds
eft
dcoupe
d'unctdetellemanire
qu'ellepuiffe
femouvoirfortlibrementdansla
rigole
dontnousavons
parl~).
A fonmilieueft
attachune
planche
d'un
piedperpendiculaire
au
mt,
auboutde
laquelle
eftfixe
') Voyezp.e.cequeHuygens criten
1668
(T.vt,p. 208):,,Mon()eur deMonter eneternd-
lement
epre)
afairedesmachines
pourbracquer
des
lunettes, ayant
unverrede
30pieds
de
Monsieur
d'Espagnet,
et
jamais pourtant
iln'ene(tencorevenuas'enservirnil'essaier".
ASTROSCOPIA
COMt'ENDtARtA,
ETC.
~'3
busincubucrunt.
Quorumditigentiae
fucceffushacin
parte
nondefuit.Sedaliunde
non
exiguum
oblatumfuit
incommodum,
nimiatuborum
longiorumgravitas
ac
mo)c.s,
quibus
movendisnecettariomachinae inauxiliumadvocanda' firerunt.Ha:vero&in
iis
que
nunc
extant,
pedumcriginta
aut
quadraginta,longitudinibus
ditficilecon-
(truuntur
tra~hncurque;
&,
fiulterius
progrediendumfit,
multo
plus
exhibnuracnnt
ne~otii.
Adeout hicvelut'obex
quidam
fixusfuitfevideaturad
majora
tcndentibus.
Quare
rem
inprimisgratam
me(a~turumarbitorhsecfludiacotentibus,
(yderumque
obfervationi intentis.
fi,
quodnupcr
inveni,
oftendero
qua
ratione
impedimentum
omneac~dium
tollarur;
magnoqueremporis, operx
&
fumptuumcompendio,
maxi-
ma
quzque[etefcopia
adhaec
(pe~acu!a
adhibeancur. Sciointercaetera
qux
inhunc
finem
propofita
fuere,
hoc
quoque,quod
hic
adferimus,
a!iisinmentcm
jam
multis
annis
veniffe,
ut finetubolentes
difponerentur;
ted
quod
volebantefHcereeosne-
quiitle,
nifi machinatione
quadam
difficili
nimium,qua:quepropterea
adhucexitum
nonhabuerit.Nosautem
qua:
docebimus,
reipfa
utiliaee
invenimus, idque
magno
commodono(tro
quotidieexperimur.
Eaveroliefehabenc.
Loco
patente
&
undiqueaperto,
malusinterram
defigitur,
ad
perpcndicutum
ereehts.
Nofter,quoprimum
ufi
fumus,
pedumquinquaginca
atritudinem
habebat,
tetefcopiisnempepedum70
&
ampliusfune<fturus,
quanquam
noninomni
fyderum
fupra
horizontemafcenfu.Deberetenimnonmultoinfra[oram
ce!c(copii longitudi-
nem
produci.Hujus,priufquamerigatur,
latusunumdolabra
compfanatur, atque
ibi
rgulas
hinz
affiguntur
interie
paralleloc,
ac
fefquipollicedisantes,icaque
canalem
cmcicnces,
interius
paulolatiorem,qui
fummomaloadimumfere
pertingat,reliquis
tantum
pedibus
tribusvacuis.Prascereain
ipfb
mali
cacumine,
orbiculus
imponicur,
c)rcmnaxemmobi!is,inqueeumfunisduci[urdup)ama)i!ongicudine,cra~i[udinetnit]i!ni
digiti
dimidia.
Utqueeo,
fi forte
opusfit,
afcendi
pofnc,triangutaligncaa~quatibus
fpatiisdefiguntur,quibus
fcandentis
pedes
inn~anc. Itademum
paratus
malus
crigitur,
parle
ea,
qua
terra
tegendus,
illita
pice,circundataquearena,quo
minus
putredinc
corrumpacur.
Ufusmali
e<t,
uclens
majorejusopera
inaltumcollactir
quoufqueopus
ett,
quod
fithocmodo.
Afferculus bipedalis
unolatereita
inciditur,
utintra
cana!em,qucmdiximus,Hber-
rimemoveri
queat.Hujus
medio
amgitur
brachiumitidem
ligncum,pedcmunum
a
malo
exttans,cujus
inextremoaliud
fefquipedale,
mdiaitemfui
parte,conjungitur
~) Voyezp.e. cequeHuygens
criten 686
fur "une
Machine
pourt'usngedesgrandes
Lunettes"
(T. IX,p. 59).
Maisconsultezaussilafindelanotea: dela
p. p~qui prcde.
4)
Ona
dj
vudansl'Avertissement
queHuygens
donnelenom
de,,cou!is!!e"no))pas)ari~)e
formede deux
regles
de
bois",
mais la
pice
debois
qui
semeutdanselle. Cela
paratt
aussi
par
le brouillonde
)'.A'![ro<copia,
criten
franais,qu'on
trouveaux
p. t8~188
du Manu-
scritF
(o
lesdatesdu
t~
dcembre
)683
et du2mai
168.)se
trouvent
respectivement
nux
p.
)8oet
tp3).
Contresonhabitude)) Il acritcebrouillonau
crayon.
L'critureest fort
efTncce,
desseinsans
doute,
et les
p.i85!87onttut))itsdenouvcau,dcsor[equct'crimrc

MTHODEStMPLtHE D'OBSERVERLKS
ASTRM,
ETC.
s'4
ton
cour,
galementpar
lemilieuet
angles
droits,
unedeuxime
ptanchc
d'un
pied
et
demi;
commela
premire,
eUeefthorizontale.C'e(tcettetraverfe
quiporte
la
!entiitecommenousledironsendfait.Letoutefttirenhautau
moyen
delacorde
fufmentionne
laquelle
eftattacheauxdeuxextrmitsdelacoutiue.Panantenhaut
furlapoulie,puis
redefcendant.
la
corde,
fanstoucher
cerre,afes
deuxextrmitsreties
enfemble.
Or,
cettecorde
porte
auffiun
poids
de
plomb
auf!)lourd
que
latraverfc
mobileaveclalentille
place
furelle.Ce
poids
ettattachlacordeenunendroittel
qu'il
atteintleboutdumit
lorfque
lalentille(etrouvetout-a.<aitenbas.Cetteder-
nireeft doncleveavec
beaucoup
de facilitlahauteur
requife
et
y
demeure
lorfqu'on
lchelacorde.Le
poids
fetermineencnedesdeuxcts
pour
ne
pas
tre
entrav
par
les
planchettestriangulairesque
nousavonsdittreclouestoutle
long
dumt.
Or,
voicicomment
cettegrandelentille
du
tlefcope
ermiteen
placeet
fermement
attache.E!tceftd'abordenfenneedansunanneauou
cylindre
creux
long
de
quatre
pieds
et
fabriqu
d'une!amedefer.A ce
cylindre,
ou
plutt
undeuxime
cylindre
dans
lequellepremier
eft
infr,
une
verge
d'un
pied
de
longueur
etdela
groueur
d'un
doigt
e(tattacheaudehorsfuivantune
gnratrice;
ellene
dpa<e
le
cylindre
que
d'unct.Cetenfemble
repofe
furun
petitglobe
decuivrede
lagrandeurd'une
noifetteformant
corps
avecla
verge
et tournantfort librementdansun
(egmenc
fphrique
creux
plac
(buslui dans
lequel
il e~demientermfansen
pouvoir
forcir.
Ce
fegment
cil
compote
dedeux
partieslefquelles,
au-defTusd'un
piedcylindrique,
(ont tenuesenfembteet
peuvent
treferres
par
une
vis,
maisfansexerceraucune
preffion
furle
petitglobe.
Decette
faon
lalentilleavecla
vergequi y
eaattache
eft renduemobile.Et ann
qu'elle
foiten
quilibre
indinrentun
poids
d'unelivre
environ
y
eft
fufpendu
au-delffous dela
verge;
il
y
eftattachdansunefituationin-
variab!e
par
unfildecuivreanez
gros
d'une
longueur
d'undemi
pied.
On
peut
aif-
encrecontribue rendrelebrouiNnn HHsibtc. Celui-ci estintitul: Manierenouvelle
pour
le(erviravecfacilitdes
pluslongues
lunettes
d'approchepour
tesobservations
(nousremarquons que
cetitre
rappelle
celuidet'critdedeHtUtefeuiOe de
1683
citedansla
note6dela
p.tpsqui
prcde).
Aux
p.87188
onlit e-a. corde
que
l'on
y
attache
er
quipanepar
une
poulie
fixeaufommet.acettecouliffeeftattache. a
angles
droitsunbrasd'un
pied
de
long
demesme
qu'une
traverfed'un
pied
et
demy
qu'il porte
aubout
jointe
a
angles
droits,qui
e(tta
piecequi
doit
porter
leverre
objectif
I!
y
aau(Hdes.
[moti!t)sib)e]
cloueztoutle
long
dumalt
pour
encasde
befoin
ypouvoir
fairemonter
quelqu'un.
Dansla
figure
cyjointe
le
ma~eft~
~c~
boisOM
fOM/t~
[noussout~non!] cd,
lebras
qu'elleporte
ce".
ASTROSCOPJ A
COMPENDtARtA, ETC.
2'5
rc~is
angulis.Utrumque
verohorizonti
parallelum
extenditur.Huiccran(\'er(bbra-
chiolens
imponitur
ea
qua
diccmus
ratione,acqueomniafurfumadducuntur,adnexis
atferculiextremisadfunemance
demonftratum;
qui
abimomaloadfunnnumafcen-
dens,ac(uperorbicu!umtranncns,mdcde(cendicrurfusac,priu(quancerrama~ingac,
infui
ipfiuscaput
alteruminne~itur.Habetautemfunisis
adjetumplumbum,pondere
xquatiquantum
cftbrachiimobiliscumlente
impotita,coque
loco
deligatum,
ucad
fummumnialum
pertingat,
cumlensinimoconfiflit.Itaha:cfacillimeadeam
qu~
requiritur
altitudinem
erigitur
&,
ominb
fune, fponte
ibi
(ufpcnfa
manet.Fonna
plumbiparteutraquein
coni
apicemdeHni[,
neobhxreat
adtriangutaqua'permatum
defixadiximus.
CaccerumIenshaecteleicopiimajorcoUocacuraptacurquehocmodo.Primuminannu-
lumfeu
cylindrumcavum,
(ern bra~tea
fabricatum, ipfa
includitur,
longumdigitos
quaternos.
Huic
cylindro,
fivealteri
potius
in
quem
hic
inferitur,
bacillus
pedalis, digin
craffitudine,
extrinfecusfecundumlatus
affigitur,
tocusin
parcem
unam
prominens.
Useomnia
globulo
seneo
innftunt,
avet)ana? nucis
magnitudine, qui
bacillo
coh~rec,
MTHODEStMPUHK D'OBSERVERLES
ASTRES,
ETC. 2t6
mon
par
unecourbureconvenabledecefil
amnager
leschofesdetelle
faonque
le
centrecommunde
gravite
dela!enti!)eetdu
poids
concideavecceluidu
petitglobe
et
qu'ainfi
lalentilledemeureen
repos
dansunefituation
quelconque
et
peut
tre
miteenmouvement
par
le
pluslger
attouchement.C'eti dansceci
que
centimela
partieprincipale
del'invention.En
effet,
le
pied
du
petitglobeayant
t
plac
dans
uneouverture
qui
(etrouvedanslebrastrantverfaifufmentionn
(or,
on
y
fait deux
ou
plufieurs
ouvertures
pourque
lalentille
pun
ailcmcnttre
dirige
verstoutes
les
plages
du
ciel),
un
fil,
ouunecordefort
nne,en:attach
la
verge
ou
queue,lequel
eftdefHn
joindre
la
grande
lentilleaveccelle
qui
eft
proche
del'oeiletadoncla
longueur
du
tlefcope
ou
plutt
lui eft
quelquepeufuprieur:lorfque
lalentillea
t
biffe,
le
fil,
de
quelque
manire
que
lamainle
tire,
lentementetfansaucun
effort,
lui
communiquera
lemouvement(ontouretla
dirigera
decette
faon
versunaftre
arbitrairementchoifi.Ce
qui
certesneferait
paspouible
fanscet
quilibre
indiffrent.
Il fautencoreobferver
quepourque
la
queue
ou
vergeque
nousavonsattachela
lentilledevienne
parallle
aufil
tendu,
ce
qui
eftabfblument
necetaire,
nousfixons
(onextrmitinfrieureun
ftylet
decuivredela
longueur
d'un
doigtquenouscour-
bonsverslebas
jufqu'
ce
que
fa
pointe
toitntueau-defrousdela
verge
autant
que
lecentredu
petitglobe;
alorsfeulementlefil dontnousavons
parly
eftattach.
Nousdirons
plus
toin
pourquoi
nousfaifons
ufage
encetteoccafiond'un
(tytet
flexible.
Il
s'agit
maintenant
d'expliquer
commentlalentilleoculaireeftmifeen
rapport
avec
l'autre,
ce
qui n'exigepasbeaucoup
de
parolespuifquel'agencement
eft
peu
prcs
lemme
quepour
la
grande
lentille.En
effet,
lalentilleoculaireeft
galement
enfermedansun
tuyau
ou
cylindrecourt;
elleeft
galement jointe
une
verge
ou
queueponedant
elleauffiton
petitglobe
fur
lequel
elle
s'appuie.
IIeftvrai
qu'au
lieu
decedernieron
peut
(efervirici d'un
petit
axetransversal. Au-defibusdela
verge
un
petitpoids
de
grandeur
convenableeftdenouveauattach
pour
faire
quilibre.
L'ohfervateur
prend
enmainuneanfemunied'un
petitglobe
ouaxe.La
verge
ett
dirige
versla
grande
lentille
place
en
haut,
cette
verge
tantrelieaummefil
que
l'autred'oil defcend.11eftm:uii(eHe
que
ds
qu'ony
metlamainet
qu'on
tend
quelquepeu
le
fil,
leslentillesdeviennent
parallles
entr'elles.Toutefoislefiln'eft
pas
anachdelammemanirel'extrmitdecette
vergequ'ill'tait
la
verge
fuprieurequigouverne
la
grande
lentille:il
padepar
uneouvertureet eftenfuite
enroulfurunechevilletelle
que
cellesau
moyendefquelles
ontendlescordesdes
luthset
qui
(etrouveaumilieudela
verge
furundeCescts.Parunerotationde
cettechevilleon
peutpendant
l'obfervation
allonger
ouraccourcirle
nijuiqu'
ce
que
l'intervalleentrelesdeuxlentillestoitexa<~ement
adapt
l'oeilde
l'obfervateur,
cetintervalle
ayant
d'abordt
pris

peuprs
dela
longueur
convenablece
qui
eft
trsfacile.
En
outre,
pourque
l'obfervateur
puite
tenirl'oculaire
immobile,
ce
quieft depre-
mire
nccfut,
il
difpofe
d'unfbutiendematire
lgrerepofant
furdeux
pieds
et
portant
(onextrmit
iuprieure
unaisouMtontranfverlnlfur
lequel,
deboutou
ASTROSCOPIA
COMfENDtARA,
ETC.
217
28
inquefubjcdo
fui modulicavoliberrime
volvitur;
itatamenut excidere
nequeac.
Cavum
partibus
duabus
contrat,quae,fuperpediculo[ereti,
cochlea
junguntur
ad-
~ringuncurque,
feditauc
globulum
nihil
prorfuspremant.
Lcns
igitur,
cumbacillo
fibi
adfixo,
hocmodomobitiseMcitur.
Qua;porro
ut
quaticertibraca connftac, pondus
unius!ibrzcirciterinfrabacillum
appenditur,
filoameocraffiore
femipedaliconjunc-
tum
atque
infixum.
Cujus
Hexufacileica
pondustemperatur,
utcencrum
conununc,
fur
tentifquegravitatis,
cumcentre
Sph~rutasconveniat, atque
hoc
pa~oquocunque
po<)tu
lens
fufpenfamaneat,ana~uque
tevifUmo moveacur.
Qua
inre
potiffima
vcr-
<a[urinventi
pars.
Pedeenim
globuli
inforamentranfvcrtt
brachii,quodfupradcfig-
navimus,immiib,(duo
autemve!
p)uraejufmodi
foramina
fiunt,
utinomnemca;)i
partem
commode
lensobvertipoffit)filum
vt
funicu!ustenui(nmusbacitto,nvecauda:
extremx,
illigatur;juncturusnempe
lentem
majorem
cumea
quae
oculo
proxima
ponitur,
ac
proinde
futuri
te!e(copii longitudincma:quans,
ve)
potiuspaulo
excdons.
Hinc,
ubi (uMacaadmalumfuerit
tcns,quocunque
id
filum,
manulcviter
[ra~um,
circumferetur,
lentemuna
movebit,eamque
hocmodoadaftrum
quodcunque
re<~a
opponet.Quod
cert
abfque
hoclibramentofierinon
poflec.
Ca'terumutextentofilo
caudafeu
bacillus,
quem
lenti
adpofuimus, paraUelusfiat,quod
omninonecefTe
eit,
infigiturparti ejus
extremx
flylus
a:reus
digitilongitudine,
cui deorfum
tlexo,
donec
cufpide
fuatantundemaccencrum
globuli
infrabacillum
defcendat,
itademum
filum,
quod
diximus,
adnectitur.Curautem
flylo
flexilihicutamur
pottea
dicetur.
J am
vero&deocularilente
explicandum, quomodo
cum
priorecomponatur;quod
multisverbisnon
indiget,nquidem
eademfere
omnia,qux
in
majorilente,
obfervanda
funt.SimUicer enim
tubo,
feu
cylindrobrevi,
hsc
quoqueincluditur;
itembacillofeu
eauda'
conjungitur;qux porroglobulum
fuumcui innicaturhabet.Sed
hujus
loco
axiculustranfverfusadhiberi
pocefh
Infrabacillumvero
pondusexiguum
rurfus
ap-
penditur,quantoopus
eftadfaciendumlibramentuin.Porro
capulus,globulum
ve!
axiculum
ferons,
manuobfervacoris
apprehenditur;
bacillusverfus
tentem,
majorem
fublim
pofitam,
directus
eft,
filo
eidem,quod
inde
defcendit,
illigatus.
Addufhvero
manu,
contentoque
leviter
filo,parallelas
inter(efierilentes
perfpicuum
cit.Atnon
eodem
modo,
bacilli
hujus
extrema
parte,
filum
adnecticur,
ac
fuperiori
illi,
qui
lentem
majoremdirigit;
fed
per
fommen
[raje<ftum,
indeverticillo
invo!vitur,cuju(niodi
funt
quibus
teftudinumchordas
incendunt;
qui
verticillusmediobaciUoatatereinfixuscft.
Hujusconverfione,
inter
obfervandum,
fili
longitudeproducitur
contrahiturve,
donec
intervattuminter lentem
utramque,
oculo
(pe~atoris
exade
conveniat,
poftquam
antea
prope
verumfuerit
repertum,quod
eftfacillimum.
Ca:[erum,
quo poffit
obfervatorimmotamdednerelentemfibi
proximam, quod
apprime
nece<Ie
ctt,
fulcrum
quoddamprxfto
eftlevimatcria
compa~tum,
duobus
pedibusinftttens,
ac
fuperioriparte
tranf%,erftim
habcnsbacu)um,cuibrachiancraquc,
MTHOUE.SfMPUFtRD'OBSERVERLES
ASTRES,
ETC. 2)8
afUs,
il
peutappuyer
lesdeux
bras,
toutentenantd'unemainlalentillecommenous
l'avonsdit. Cettemthodeen
beaucoupplusexpditive
et
pratiquequelorfque
le
fbuticnauntroiflme
pied
et
que
lalentilleoculaireen
place
furlui.
Or, pour
trouver ailmentdenuitet danslestnbresavecnotre
tlefcope
des
toiles
dtermines,
nousnousfervonsd'une
lanterne,
telle
qu'ellesfontaujourd'hui
univerfellement
connues,
qui projetteauloin
(alumireau
moyen
d'unverreconvexe
oud'unmiroir.En
dirigeant
fes
rayons
furlemtetfurlalentille
qui y
eft
attache,
on
peut
aifment,
aufntt
que
le
cylindrequi
l'entoureen
aperu,
donnerau
rayon
visuelunedirediontelle
que
l'toilee(trecouverte
par
la
partie
centraledelalentille
et
qu'aprs
avoir
galement
misen
pofition
la
petitelentille,
onlavoittraversl'une
etl'autre.Cecifefaitbien
plusrapidementqu'on
ne
pouvait
lefaire
jufqu'ici
avec
des
tle(copes

tuyau,
deforte
que
decechefaufucettenouvellemanired'obferver
ende
beaucoupprfrable.
Mais
lorfqu'on
veut
regarder
la
lune,point
n'eHbefoin
de
lanterne,puifque
la
grande
lentille
peut
tre
aperue
laclartdel'adrelui-mme.
Pourcetteobfervationonl'entoured'unecouronnede
papier
dontlediamtreext-
rieureftun
peuplusque
ledoubledeceluid'uncercle
qui
couvriraitexactementla
lune,
ceci caufede
l'amplitude
du
difque
lunaire,
afin
quelorfqu'on
en
contemple
une
partie,
aucuneautre
partie
ne
puilfeenvoyer
l'oeil des
rayonsn'ayantpaspau'
par
lalentille.Sanscette
prcaution
lesombresetles
lignesplusobfcuresquelerefte
qu'on
voitdanslalune
paratraienttroppeu
noires.
Nousavonsdansce
qui prcdecompltement expliqu
lamaniredefefervirde
notre
tlefcopc
arienetfacondruenonaucunement
complique.
Parnotre
fil,
com-
parable
celui
d'Ariadne,
nousavonstrouvuneiuuelo
jufqu'ici
onl'avaitcher-
cheenvain.
D'ailleurs,pourqu'on
entendemieuxcette
explication,
nous
prfentons
ici auleteurune
figure[Fig. 6~]
dans
laquelle
ab efUemt.
cd lacoutiuemobiledansla
rigole.
e lebras
quiy
eftattach
angles
droits.
latraverfe
qui porte
lalentille.
gg
lacordefansfin.
h le
plomb
attachlacorde.
a la
poulie
auhautdumt.
i le
cylindre
creuxcontenantlalentille
principale.
kl la
verge
attacheau
cylindre.
m le
petitglobe
decuivreformant
corps
avecla
verge
et
pouvant
tournerdansle
tgmentfphrique.
n le
poids
de
plomb
attacheavecunfildecuivre.
le
(tytet
courtetflexibleattachauboutdela
verge.
o le
petittuyauportant
lalentillemincureouocutaire.
p
la
verge
attachece
petittuyau.
Q
un
petit
axemobile.
ASTROSCOPIA
COMPENDIAtUA,
KTC.
2t~
fivefhncisfive
fedentis,innitantur;
dumaltera
manu,
quomododiximus,
teuton
fuftinec.
Mulcoqueexpeditior
efthaec
ratio,
acque
adufum
accommodatior, quam
fi
tertius
pes
fulcro
accdai
inqueipfum
tensocularis
imponatur.
Utvero
nodu,
atque
in
tenebris,
~et!a:
quzvistelefcopio
no~rofacile
reperiantur,
tumineutimur!a:ema'
inclufo,
qualesjamvulgo
nota:
funt,
vitri convexivel
fpecu)i
operalonge
lucem
projicientes.Hujus
radiisadmalum
lentemque
ineohTrencem
diretis,
ubi circulus
ipfam
continens
confpedusfuerit,
facileeo[rans<er[ur
vifus,
lit
(teHa
ipn
medialente
tegatur,nmutque
admotalente
minori,
perutramque
Ce
fpec-
tandam
praebeat.
Acfanemultocitiushoc
peragitur,quam
fa~umfitha~enustelef-
copiis
tubointtru~s. Adeouthoc
quoquenominetongpneftet
novaha:cob(ervandi
ratio.Lunamvero
contemplarivolentibus,
lucemanihil
opus
e(t,quodipfius
aftri
lucelens
confpicipoffit.
Sedhicobdifcilunaris
amplitudinem;
ne
partemquampiam
intuenti,
aba)ia
parte
lux,aliaque
via
quampermajoremlentem,
adoculum
accidat;
circulus
papyraceus
lentihuic
circumponitur, paulomajorequamdupla
diametroad
eutn
quo
totaLuna
tegeretur.Quod
nifi
fiat,
dilutiores
apparent
umbra*
tra~ufque
ii
qui,
caeteris
obfcuriores,
in
ejusgloboconfpici
folent.
Arque
ita
jamteiefcopii
no~ri
ariirationemomnem&
apparacumexplicuimus,
nonfane
operofum;filoqueillo,
velut
Ariadnxo,
undehactenusinventusnon
erac,
exitum
reperimus.
Ca'cerum
quo
clarius
ea,quediximus,
intelligantur,
ddineationemhic
fubjicimus,
in
qua
~/M
c/?,
b.
~~fCM/M
in<WM/<
mobilis,
cd.
Brachium
~/?'<?</<MgM/0~
~0~
infixum,
e.
Z?~
~t'~r/M~ quem
lens
/~o~<
/'MM/y in
/f
rediens,
gg.
Plumbum
/W
~~f~MW,
h.
Orbiculus
in fummomalo,
a.
Cylindrus
cavus
lentemprimariamcontinens,
i.
~f/M
cylindro<i~f~,
G/O~/M~ <f/;CMbacilloA~~M~
P
~/M~<3'0
cavo
~9/M~y,
in.
Plumbum
~/0~MFO~<3'MW,
n.
Stylus
brevis
acflexilis,
extremobacillo
infertus,
Tubulus
wwor~M/fM
ocM/w /c/w
ferens,
o.
/M tubu/o
<7~;<
~/M~
mobilis,
220 METHODEStMPUPtEn'OMERVKR. LM
ASTRM,
ETC.
R lanfe
qu'on
cicntenmain.
S labou!ede
plomb.
T )achevillefur
laquelle
lefils'enroule.
M
[ouV]
des
pinnulesqui
fecroifcnre[ tontainliuneouverture
parlaquellepafe
lefil.
/M
[out.V]
lemincefildefoie.
X le(bucienfur
lequels'appuie
l'obfervateur
').
lalanterne.
Les
trianglesplacs
toutte
long
dumtet
permettantd'y
monteronttomis
pour
ne
pas
encombrerla
figure.
Ren examinerendtait
quelquesobjectionsquipourraientpeut-treporter

douterceux
qui
n'ont
pas
encore(aitconnaidanceavecnotre
tlefcope. Ils
craindront
en
premier
lieu
que,puisque
lefil
qui
relielesdeuxlentillesdoit(ecourber
par
la
pe-
fanieur,
cette
courbure,
quoique
faible,
nefoit
pourtant,
dansces
longueurs
decent
oudeuxcents
pieds,
unobftacleleur
paralllifine.
En
effet,
s'il fallaitfaire
ufage
d'unecordeanex
lourde,
facourbure
gnerait
beau-
coup
etcetinconvnientne
pourraitgure
tre
carte,
mme
par
unefortetenuon.
Actuellement,
la
grande
lentilletant
fufpcndue
et maintenueen
quilibre
comme
nousl'avons
fait,
c'eftenlatirant
par
untrs
lger
fildefoie
que
nousla
dirigeons;
le
poids
dece
fil,
pour
une
longueur
de
cinquantepieds,
ne
furpaffepas
unedemi-
drachme;
il
fupportepourtant,
avant
que
defc
rompre,
un
poids
de
<ept
livres.Par-
tantfacourburenenuitaucunementni dansladiftanceconfidrenimmedansune
beaucoupplusgrande
diftancedes
!entiiiex,
quoique
nousneletirions
qu'avec
une
forcemodre
quivalente
adeuxoutroislivres:il fautnoter
que
la
perfenongo-
mtrique
n'efticinullement
ncenaire,
commecelaeftconnutout
expert.
Il efteneffetcertain
qu'autantqu'une
cordeen:
pluslgre
qu'uneautre,
autant
diminuelaforcedelatenfion
qui
faitl'uneet l'autrefe
rapprochergalement
dela
ligne
droite;
deforte
qu'une
cordede
cinquantepieds
et
pefant
une
once,
exige
une
forcede
quarante
huit livreslonotre
fil,
de
longueurgale,
n'endemande
que
trois
6).
Ceci ett
trop
vident
pour qu'il
foitnce(Taire deledmontrer:lecaso
feizecordelettesd'unedemi-drachmefonttendueschacune
par
un
poids
detrois
livreseft
identique
avecceluioelles
compofent
enfembleunecorded'uneonceet
que
celle-cien:tendue
par
lafommedes
poids,
c'en-a-dire
par
feizefoistroislivres.
~)
Lalettre X tnitdfaut dans)a
Fig.<
Nous avons
jug
inutilede
l'ajouter
commecelaat
faitailleursdans cette
figure
bien
connue, reproduite
ici
pour tapremierefoisd'aprcs
ledessin
ori~ina)deHuygens.
6)
Ladrachmedont il tait
questionplus
hautestdonclahuitime
partie
d'uneonce.
ASTtU)SCOP)A
COMt'F~UtAXM,
ETC. 22
C~M/Mt
W~MM
tenendus,
r.
C/MW~M,
/~W<<~
cui filum
<'Mt'0/f<
t.
/M~
</<'f~W /'0/)'
ita
/6/'<?~Me/< f~'C/CJ ~&/MW
/'<7MM
tenue
bombycinum,
u.
/<TMW
C~
~M~f~,
x.
Laterna,
y.
Triangulaper
malum
difpofita,quibus
confcendi
ponk,
omina
funt,
ne
f~guram
obfcuriorem
redderent.
Superef~
ut
nonnulla,quae
fortaffenondum
expertisfcrupliluminjicerc~fToit,
paulo
accuratiusexaminemus. Verebuntur
primumtic,
fubfidentefilo
quod
aducram-
que
lentem
pertingic,
flexus
ejus,quanquamexiguus,
in
magnis
tamen
illis,pcdum
centumaut
ducentorum,longitudinibusimpediatpofitum
carum
parallelum.
Et
pro-
fe~o,
fi fune
gravioreopus
foret,
non
parum
noceretcurvacura
cjus,nullaque
(crc
ccndendi vehementia
fuperariponec
hocinconimodum. Nunc
verb,
(ufpenfa
librara-
que
lente
majori
ut nobisfaehtm
eft,
levifUmi tantmfili
bombycini
traftuean)
dirigimus;
cujuspondus
in
pedesquinquaginta
(emidrachmamnon
fuperat;quodquc
idem
appenfas
libras
feptem
(usine
priufquamrumpamr.Quare
flexus
ejusncquein
hac,
neque
inmulto
majori
lentiumdifhntia
quidquam
ollicit,
ecfinonnifimodicn
vi
crahatur,
duabustribufve
xquipollente
libris;
utique
cutu
geometricapcrfe~io
nequaquam
hic
requiratur,
utcuilibet
experto
notum.
Etenimcertume~eadem
rationc,qua
funisfunelevior
eft,
vimcenfionis
diminui,
quautrumque
adre~amlineam
squaticcr
accdt.Ut
proinde
funiculus
quinquaginca
pedeslongus,atque
unciam
pendens,
\'i librarum
quadraginta
oto
opus
habeat,
uhi
t~um
no~rum,
longitudinepari,
nonnifimbuslibris
indigebit.
A
rque
hoc
per
feclarius
e<t
quam
utdemon~ratione
comprobecur.
Idemenime(t
prorfus
cumexdecimfuni-
culi(emidrachmates trahuncur
finguli
[riumlibrarum
pondere,atque
cumunciatcm
funiculumfimul
componentes,
is
conjumftis
itidemfexdeciesternisHbriscotnenditur.
222 METHODEStMPUF)~ O'OMRR.VER.LES
ASTRES,
KTC.
Maison
peut
aufficonfirmer
plusamplementpar
desraifonnements
gomtriques,
ainfi
quepar
des
expriences,
ce
quiferapporte
lacourburedufil. Faiblement courb
lefiltenduafi
peuprs
laformed'une
parabolequ'onpeut
admettre
qu'il
eneft
vraimentainfifansaucuneerreur.
Lorfque
notre
fil,
long
decent
cinquantepieds,
en:
tenduhorizontalement avecuneforcededeuxlivresetdemie
feulement,
noustrou-
vons
que
laflchedel'arc
parabolique
eftenvirond'un
quart
de
pied.
Soitabc
[Fig.
68]
lefil
parabolique,
dbla
flche,
adctantunedroite.Ruinentlesdroitesaeet
cf
toucherla
parabole,lefquelles
font
coupespar
ceet
~/parallles
db.Nousobfer-
vdmes,
en
regardant
du
pointa
fuivantladroite
ae, que
la
grandeur
deladroitece
taitd'un
pied,
d'orfulte
pour
dbcelled'un
quart
de
pied.
Or,
af eft gale
a
Lefilcbatiredoncunetendue
place
encdetellemanire
qu'elle
fmet
aangles
droitsnon
pasparrapport
ladroite
provenant
del'oeil
qui
eften
a, mais
parrapport
acelle
qui part
du
pointf.
Il enrfulte
que
l'oeil eit
loign
d'un
pied
de(onvrai
lieu;
ce
qui
danscettediftancede
1~0pieds
ne
peutpas
nuire.En
effet,
l'angle
de
dflexioncaeou
ac/*
n'e~
que
dedeux
cinquimes
d'un
degr,
deforte
qu'aucun
remde nousen
indiquerons
unnanmoins n'eftnceuaire.
Or,
fi l'on
prend
unediflance
gh
doubledecelle
prcdemment confidre,
favoirdetroiscents
pieds,
deforte
que
lefilcourbeft
gbh,
lamefuredelaconcavitferakb
gale

quatre
fois
celledela
prcdentedb,
mais
l'angle
dedflexionnefera
que
le
double,
c..
d. t
d'un
degr,
commeonlevoitaifmententirantla
tangenteglqui
rencontrela
per-
pendiculaire
hl. En
effet,
cettehl ferale
quadruple
dekbou
ce,
maisladiflance
gh
taitledoublede
ac;
c'eft
pourquoil'angle
dedflexion
hgl peut
treconfidrcomme
ledoublede
l'angleprcdemment
trouvcae.
Cetteerreurde
48
fecondesn'eftencored'aucune
importance;
on
peut
la
ngliger
fansinconvnient.
Cependant,pourqu'il
nerefteaucunmotif
pourdifcuter,je
ferai
voir
quelle
eu:lacorrection
qu'onpeutapporter,laquelle
remdieenmme
temps

coteautredclinaifbndelalentille.
ceteffetil fautdsl'aborddanslamiteau
point
dela
grande
lentille
(uprieure,
ajouter
lamthodedcritece
que
nousdironsmaintenant.
Lorfque
lalentilleat
mifeen
quilibre
conformmentnos
prceptes
etnxela
hauteur quiconvient

l'oeil,
il fautd'unemain(ainrlefilattachla
verge
et letenir
prs
de
l'oeil,
de
l'autretenirlalanterne
galementproche
delui.Il faut
enfuite,
enferetirantlente-
menteten
allongeant
ainnlefil
tendu,
obferverfiunedouble
image
delaflamme
appa-
ra!tverslemilieudelalentille:il
s'agitd'images
rflchies
par
tesdeuxfurfaces. S'il
enedainfiaumomentolefila
pris
la
longueur
entire
qui
convientau
tlefcope
en
queflion,
cela
indiqueque
lalentilleaabfolumentlabonne
pofitionpar rapport

l'oeil.Maisfi unefeulerflexiondelaflammeeft
aperue,
lalentillee(tmal
place,
plus
mal
encore,
fi l'onnevoitni l'uneni l'autre.On
peuty
remdierds
qu'on
a
reconnudans
quel
fenslalentilledcline:le
f~ylet
decuivreattachl'extrmitde
la
verge
et
portant
d'autre
part
lefil doittreun
peu
flchidanscemme
fens;
enfuiteil
faut,
commeau
dbut,eflayer
larflexionde
lalanterne; cetteopration
alter-
ASTROSCOPIA
COMPENUtARtA,
ETC.
223
Scdulterius
quoqueha?c,quse
adfiliflexum
attinem,
geometria:
racionibus, expe-
rimentifqueexpendipofTunc. Nempe
concencum
filum,
Hexu
it)oexiguo,parabolicam
lineamtam
propeexprimit,
ut
pro
vera
abfque
errorehabeatur.
Cujusparaboispro-
fundiMtcm,
in
longicudinepedumcentumquinquaginta,
invenimus
pcdisuniuscirciter
quartampartem;
cumfilumhorizonti
parallelum[enderctur,
necnifivi librarum
duarum&femis.Sitfili
parabo!aZ' c, profundicas ejusd
du~ nimirumre~a~f.
Porro
tangani parabolam
re~z ae.
< quibus
occurrant
ce, af, paraHets~.
Intuenu
igicur
ex a
pun~o,
fecundumrctam
ae,
nocacumfuir
(patium
ce fieri
pedis
unius;
undefit
pedisquartapars. Ipfi
verace
a;qua)e
ett
af. ttaque
tenceminc
pontam
itatrahiefilum
f~<?,
ucnonad
oculum,
qui
e(tin fed
ad/
[Fig. 68]
punflum
dire~e
opponta
fit. Ut
proindepedis
uniusintervallo verolocooculus
abfit:
quod
iniUa
pedum150
diftantianihilobcue
poteft.
Fit enim
angultis
deflexio-
niscae vel
~tantum
duarum
quiniarum
unius
gradus;
adeout
remedio,quod
tamen
dabimus,
nonfit
opus.Sumpta
autem
gA
dmancia
priorisdupla,
feu
pedum
trecencorum,
ut filumincurvumfit
gbh,
critcavicatismenfura
kb, prioris
db
qua-
druplaquidem,
fed
angutus
deflexionis taniummodo
dup!us,
hoc
e~,
unius
gradus;
utfacile
perfpicitur,
dua
tangenteg/, qua:
cum
perpendiculari
h convenm.
!p<a
enim/quadrupla
eritad
nvecc;di~antia
verogh
ad<?cerat
dupla.Quare
an-
gulus
deflexionis
/tg/,
anteainventi
cae, duplus
cenferi
poteft.
Hzc
verb,
(cruputorum48,
aberrationulliusadhucmomenti
eft,nequenegtc~a
nocebit.
Attainen,
quominus
caufandilocushic
<uper()t,
onendam
jamqu~nam
adhi-
beri
pofntcorre~io,atqueejufmodiquidem
ut,
una
opera,
omnemaliamlentisdecli-
nationemreMtuat.
Igitur
femelab
initie,
ad
(upcriorcm
lentis
magnaeprsparationem,
hoc
quod
dicemus,
adjungatur.Nempe
lente
qucmadmodumprseccpimus librata,atque
adoculi
altitudinem
defixa,
filumcaudsadnexummanualtera
capiatur,eaque
oeuloadmo-
veatur
alteralucernam
juxta
tencat.Tum
paulatim
recedcndo,exteniumque
filum
producendo,
obferveturan
duplex
namma:
imago
circamediamtentem
appareat,
ah
utraque
nimirum
fuperficieejus
reflexa.Idfi
contingat
ubi
jam
totafili
longitudo
exicrit,quanta
nimirumfuture
telefcopiodebetur,
indicioeft re<~imn)c lentemad
ocutumconverti.
Qucd
()altcratantumnammxrcflcxio
confpiciatur,
mn!ccoU<'ca[n
MTHODESIMPHHHE D'OBSERVERLES
ASTRM,
ETC.
22~.
nativedoitcire
rptejufqu'
ce
qu'on
voitconciderlesdeux
images
delanamme.
Quant
latendondu
fil,
elledoittre
modique,
telle
que
nousl'avons
prefcriteplus
haut,
correfpondant
uneforcededeuxoutrois
livres;
c'en:cela
qu'il
fauts'habi-
tuer.
Lorsque
la
pofition
delalentilleauraunefoist
corrige
decette
faon
elle
(ervira
pour
tomestesobfervations.
Qu'onn'obje~epas
avecunefubtilitexceflive
quepar
ladirection
obliquequepofTede
le
nttorfqu'i!en:dirig
verstesau:res,<a
cour-
bureduela
gravit
eftrendueun
peu
moindre
quelorfqu'il
tait horizontal.En
effet,
cettediftcrcnceen:
minime,
furtout
pour
unfilfi
lger;d'ailleurs,
commenous
l'avons
djdit,
un
paralllifmegomtrique
cxac~desdeuxlentillesn'eit
pasrequis.
Hfaudraitdire
qu'une
bien
plusgrande
difficult
provient
duvent
qui
rendlefil
fioueuxetl'carte
latralement,
furtoutdanslecasdes
grandeslongueurs
dontnous
avons
parte,
fi l'onne
pouvaitrpondre
acette
objectionque
levented
galement
ennemides
tuyaux,lcfquels
tremblentetvacillentfousfes
coups
la
grande
incom-
moditde
l'obfervatcur,
deforte
qu'il
afouventfalluabandonnerlesobservations
pour
cetteraifon.D'ailleursil faut
favoir,
afinde
fupporter
cemalavec
plus
de
rng-
nation,quelorfque
lesvents
(hument,
la
pellucidit
del'aireu:fouventtroublece
point,
mme
quand
il
parait
ferein,
quepar
cela(eu!l'obfervation
tlefcopique
e~
abfbtumcnt
empchc,
ce
qui
ne
peut
treinconnuaux
gensexpriments.
Il arrive
mme
parfoisqu'onapplique
tes
tlefcopes
envain
lorfque
leciel e~
tranquille
et
tout-a-faitclairet
que
lestoilesfciniilleniauflifortement
quepofnble,
c'en:lorf-
qu'une
certaine
vapeur
humidefetrouvedansl'air
laquelle
caufeuneondulationet
un tremblementtels
que
ceux-ci
privent
le
regard
decelui
qui
veutobferverles
plantes
detouteacuit.Danscecasonferaittentdedouterdelabonne
qualit
des
lentilles
elles-mmes,
n'taitlefait
que
dansunautre
temps
et
par
unciel
pluspur
onenavaitconftatlabont. Lamme
vapeur,
foitditen
panant,intercepte
affez
fouvent
par
fonadhnonla
grande
lentilleune
partie
des
rayons
de
lumire,
ce
qu'onpeutprvenir
enchauffantun
peu
lalentille
auprs
d'unfeu.
Conndronsencoreunefoisce
que
nousavonsditfurlancenftd'illuminer cette
mmelentillefixcauhautdumt.I)
pourrait
fembler
quelorfqu'elle
en:fort
loig-
ne,p.e.
dedeuxcents
pieds
et
davantage,
ellerecevra
peine
la
quantit
delumire
ncenaire
pour
larendrevifible
l'obfervateur,
mme
lorfque
lalanterneen:
pourvue
d'unverreconvexefuivantnotre
prefcription.Maisdanscecasonpourraaugmenter
la
quantit
de
lumire,
faiten
agrandinant
lamchedela
lanterne,
foitenfe(ervant
d'unelentille
pluslarge
etmoinscourbe
laquelle,
mme
lorfqu'cllereoitdclalumire
en
quantitgale,ladifperiera
moinset
parconfquent
lalanceramieuxauloin.
M
apparait
donc
que
fousce
rapport
la
longueur
du
tle(cope
eft
fansconlcquence
et
qu'onpeut
aveclammefacilitfefervirde
n'importelaquelle.
Il e(td'autre
part
vident
que
lahauteurdumtfaitunecertainediffrence.
Or,
nousavonsanotre
difpotitionplufieursmoyenspour
obvierauxinconvnients
quipourraient
enrfulter.
Nous
pouvons
en
effet,
aprs
avoir
plant
un
premier
mat,
riger
ctetl'aidede
luiundeuximemit deuxfois
pluslongque
nous
pouvons
affermirenle
joignantau
ASTRMCOPtA
COMMNDtARtA,
ETC.
225
cric,
fi
neutra,pejus.
Hic
verojam
remedium
adhibebitur,
uhi
cognitum
fueritin
quam
partem
lensdedinet.
Stylus
enimaeneusextremxcaudx
adjectus,ntumque
innexum
habens,
in
partem
eandem
parumper
nec~endus
en:;
ac
rurfus,
ut
ante,
lucemxrcflexio
tentanda;idque
ita
repentis
vicibus
faciendum,quoadutraque
nammuta?
imago
in
unumconvenire
confpiciatur.
Tenfioneautemfiliucendum
mediocri,quatemfupra
deHnivimus,
duarumauttriumlibrarumvim
rfrence, eiquequatenus
licetadfues-
cendum.
Hocmodocorrect femellentis
pofitio
adomnesobfervationesvalebit.
Neque
hicfubtiliternimium
objiciatquifquamquodobliquo
fili
afcenfu,cum
adaUra
dirigitur,
paulo
minorefliciturflexus
ejus

gravitate
ortus,
quam
cumfilumidem
horizonti
parallelum
extenditur.EUcnimdifferentiaha:c
perexigua,prsfertini
in
tantafili
levitate;
&lentium
parallelifinus,utjamdiximtis,adgeometrim legesexahis
non
requiritur.
Multo
magis
vencusobenedicendus
foret,
filumfinuans
atque
inlatus
impelleils,
prefertim
in
magnis,quasdiximus,
longitudinibus;
nifi
quod
tubis
quoque
idemven-
tusadveHus
eft,
qui
concufTu
ejus
tremuntac
vacillant,magnoipeetands
incommodo;
ut
proptereafsepe
obfervationibus
fuperfedendum
fuerit.
Sedquosequioreanimo
hxc
difpendia
feramus,
fciendum
eft,
flantibus
ventis,femper
fereaeris
pelluciditatem
adeo
turbari,
etiamfiGrenus
videatur,
ut hocunoomnis
telefcopiorumprofpechts
impediatur;quod
exercitatis
ignotum
ene
nequit.
Imo&
tranquillo
interdumac
prorfus
fereno
cz!o,
<cintiHan[ibus cummaxime
fyderibus,
fruftratamen
cetefcopia
adhibentur;
humido
vaporequodam
aerem
obfidente,quo
ntutadPlanetarumcor-
porarefpicienti,undatioqua'dam
tremula&~u~uans
omnem vifusaciemintercipiat.
Potictquc.ubihocaccidic, ipfa!entiumbonitasfufpeda
ene,
nifialio
temporeacpuriore
ca;!ofuHet
cognita.
Idem
vapor,
ut hoc
quoque
obiter
admoneam,
non
raro,lenci
majori
adha*re(ccns,
radiorumlucis
partem
avercit cui
malo,
catefa~tomodicead
ignem
vitro,
occurritur.
Videamus nunc&illud
quod
deiUuftranda lenteeademdiximusadmalum(ubreda.
Qus
fi valde
procul diftec,pnra
adduccncorum&
ampliuspeduminccrvaUum,
vix
videturtantum
luminis,
ut abobfervatore cerni
po(Ht, acccptura,etiamfi
tucemacon-
vexovitreo
juvetur,
uti
pra'cepimus.
Sedhicintendere
amplius
tumcn
licebit,
vel
au~otucern~
ipfiusellychnio,
vellatiorilenteadhibita
leniufqueconvexa,qu:p
luccm
METHODEStMPUFtR D'OBSERVERLM
ASTRES,
ETC. aa6
premierpar
des
poutres
tranfverfales. Le
plus
fort
affemblage
dece
genre
fera
celui,
de(orme
triangulaire,
odeuxmts
plus
courts,
diftantsentr'euxdedeuxoutrois
pieds,
font
joints
delamanire
indique
untroifimedehauteurdouble.Decette
manirenousatteindronsaifmentunehauteurdecent
pieds.
Et nous
parviendrons
deshauteursbien
plusgrandes
encore,
foitennousfervantd'unebafe
plus
folide
desmaiset des
poutres,
foiten
appuyant
la
partie
infrieuredecesboiscontreune
touroucontre
l'angle
d'undifice
lev;
detelle
manire,
bien
entendu,
qu'il
n'en
rfulteaucunedifficult
pour
l'lvationdelalentille
par
le
moyen
dela
rigole
con-
tinuedontnousavons
parl.
Maison
peut
aufttdrefferlematfurunetouroufurle
faited'une
maifon;
danscecasc'eftl
que
doitfetenircelui
qui
efien
charge
dela
corde
pour
haud'eroubaiuerlalentille.
Et
queperfonne
ne
s'imagineque
noustraitonscesdtailsavec
tropd'emprefi'e-
mentetavecunfoin
fuperflu
attendu
qu'il
ferait
peuprobablequ'il
(utbefoindeces
grandes
hauteurs.En
effet,pendantquej'cris
ces
lignes,j'apprendspar
unelettre
deCaffini
quequatre
lentillesfort
excellentes,
dontla
plusgrande
ettdcftineun
tlefcope
decent
quarantepieds,
onttachevesa Rome
parGiufeppeCampani
et
envoyes
au
grand
Roi deFrance.Bien
qu'elles
n'aient
pas
encoretutilifes
pour
desobfervations
agronomiques,
on
peut
trecertain
qu'elles
ont texaminesde
jour
dansde
longues
fallesou
galeries
d'olalumiretaitexclue.
Maintenant,par
notre
prfente
invention,
ces
lentilles-ci,
ainfi
que
d'autres
correfpondant
de
ptus
grandeslongueurs,
s'il en
vient,pourront
raire
preuve
deleurutilit.
Que
fi nous
fongeons
auxmthodes
parlefquelles
d'autresonttach
d'augmenter
l'efncacitdes
tlescopes,
il
pourra
fembler
que
c'eftavec
peu
de
peineque
nous
avonsobtenuouobtiendronslerfuttat
qu'ils
ont cherchenvain.Car foit
qu'ils
aient
pourfuivi
leurbut
par
des
figures
delentilles
hyperboliques
ou
elliptiques
comme
Defcartes
~),
foit
par
desmiroirsconcavescomme
Newton,
foit
autrement,
il
s'agirait
toujours
d'obtenirdes
amplifications
con(!drab!es des
objets
obfervsl'aidedet-
lefcopes
auez
courts,
maniables caufedelamodicitdeleursmafres.
Ontrouve
tuxp. 13~)36
duT.VII
l'article(lettre)deHuy~en~ouchtnc)*
LunetteC<-
toptriquede
M.Newton"
pubHthn! teJ ournal deiS~tvans
defvrier
1672.Unefigurede
cette
lunette<etrouvevis--vis dela
p.)3p
dummeTome.
Voyez
auf!) furleslunettes
catoptrique.
leT.XIII.
Or,
cetteconfe~ion
prcife,(cruputeufement
exate,
desfurfacestaitminemment
ncenaire;
d'autre
part
onne
pouvait
vraiment
parvenir
aubutfansfaire
ufage
de
grandes
lentillesoude
grands
miroirs,
puifque
touteconftrudioneftfatalement
gte
par
une
ttopgrande
obfcuritilfam
que
les
premires
ouvertures
parlefquelles
entre
lalumirefoient
prifes
d'autant
plusgrandesquel'agrandiuement
fous
lequel
l'ob-
fervateur
aperoit
les
objets
eft
plus
conudrable.
Quant

nous,.nous
n'avons
pas
7) Conipnrexta p. :~8
duT. XVII.
ASTROSCOPIA
COMfENDtAtUA,
ETC.
a 27
[ranfm)<!am,e[iamupanquanti[a[eacdpiat,minustamendin'undet,tongiufqueproinde
ejacutabitur.
Quantumigicur
adhaec
attinec,
nihiladmodumreferre
liquetqusnamfuerit
teles-
copiilongitudo,
fed
zque
facile
qualiacunque
inufumdeduci.
Aliquodtantumdifcri-
meninvaria
matiattitudinepofitumene.Cujusquidemparanda~pIuresmodifuppccunc.
PotTumus enim,
unofiatuto
malo,
alium
ejusoperaduplo
altiorem
juxta
attollere,
ac
fimulfinniorem
reddere,
tran(verHs fibulis
utrumque
conferendo.
Ac{)rmi(Hmaquidem
fuerit
compageshujufmodi,
fi duomali
humuiores,
cumtertio
dup)sat[itudinis,binis
temifve
pedibus
inter fe
dirent,
in
triangulumdifpoftd,atque
uti diximus
religati.
Qua
rationefacileadcentum
pedum
alticudinem
perveniemus.
Admulto
majores
vero,
vel validiorimalorumactrabium(ubftrucMone
utendo,
vel adturrimautxdi-
Mi altioris
angulum
inferiora
lignaapplicando;
itautnihiltamen
ob~ec,quominus,
abimoad
fummum,
lens
primaria
adducacur,
per
continuum
canaticutum,
uti
diximus,
afcendens. Sed&
fuper
turriaucdomusculmine
erigi
malus
poceft,
ucibiadftetiscui
funiscurademandata
eft,
adevehendamdemictendamve tcntem.
Necvero
prxpropera
aut
fupervacua
curahxcnobis
agicariquispucet,quod
verifimilenonfithisaltitudinibus
opus
fore.
Ecccenim,dumhscicnbo,Ca(!niIi[eris
cenior
fio,
lentes
quatuor,quarum
maxima
telefcopiopedum
centum
quadraginia
deftinata
~t, J ofephoCampano,eafqueprx~antifnmas
RomsefTe
perforas,
&ad
magnum
GaHi!e
Regem
midas.Etfi enimadca'tcfHumobiervanonemnondumfuere
admota:,
nondubitandumtameninterdiuin~kutumfuideearum
examen,
inatriis
porticibufvepra*!ongis
undeluxexclufaetiet.
Nuncvero,hocno(troinvento,u[iii[as
fuatumhis
lentibus,
tumfi
quae
has
longitudine
excedentes
prodeant,
conftabit.
Quod
fi
cogicemusquibus
modis
celefcopiorum
efficaciamatii
augere
ituduerint,
qus
fruftraiUi
quxftverunc,
eanoslevihac
opera
confecucos efTevideri
poflit.
Sive
enim
figuris
lentium
hyperboliciseuipticifve,
ut
Cartefius,
five
fpeculiscavis,
ucNeu-
tonus,
fivealia
quavis
rationeid
aggreffi
fine,
hueomniaredibancut brevioribus
[eiefcopiis,
acminorimolimine
ufurpandis,
multum
amplificarentur
resvifx. Nam
neque
accurataillaac
fcrupulofafuperficierum
fonnatiodevitari
poterat,neque
eciam
lentium
fpeculorumvemagnitudo.quoniam
obfcuritate
nimia,quicquid
machinati
fuerimus,
inutilereddi neeefie
eft,
nifi
pro
ratione
perceptiaugmenci
crefcant
aper-
METHODEStMPHHEE D'OBSERVER.LES
ASTRES,
ETC. 228
diminules
longueurs,
maisnousavonsobtenu
qu'elles
nefont
plusgnantes,
ce
qui
revienta
peuprs
aumme.
Si
quelqu'un
demande
jufqu'oj'cftimequ'onpeut
utilement
prolonger
lestles-
copes
et fi l'on
peutefprerqu'en
lesconftruifantendimenfions
fuprieures
celles
dontil fut
queftionplushaut,
nous
pourrons
nous
approcher
encoredixfoisdavan-
tage
delaluneet desautresaftres
qu'avec
nos
tlcfcopes
detrente
pieds
l'aide
dcfquels
nousavons
parcourut ~9parties
dece
long
chemin,
c. .d. tout lechemin
unefcule
partiepresse rpondraiqueje
ne
puis
envrit
impofer
deslimites
pr-
cifescet
art,
mais
quepourparvenir
aurfultattui~noncle
plusgrand
effort
pos.
fibleauxhommesnefuffira
pas,portantqu'il peut
encoremoinstre
quetHon
dece
dontd'autresn'ont
apparemment pasd<efpr,(avoird'obtenirquenous contemplions
laluneetlesautresPlantes
pourainfi
direde
prs
et
que
nous
apercevions
denos
yeux
s'il (onthabits
par
destresvivantsoubien
qu'il
ne
s'y
trouverien
que
devattes
(blitudes.
~Autresfbisdit J . Chapelain
dansfalettredu
a~aot1656*Huygeni.T.!,p.~83Mun-
(ieurDefcartes fe
promettoit
defairedesverres d'vne
fabrique
fi
parfaitte qu'onpourroit
voir
par
leur
moyen
dansle
difque
delalunefielletroit habite et
quelle
feroit laformedesanimaux fil
yen
auoit.
J ay
veulalettreoucroientces
paroles
entrelesmains d'unnomme
l'errierqui
c<toi[
ton
Amy
etfoncuurier". !i
s'agit
de)alettredeDefcartes aFerrierdu
13
novembre
t6ao.
En
effet,je
faisen
premier
lieucombiendanslatailledeslentillesladifficultde
leurdonnerlabonneformecroitavecla
grandeur,
etdemmeladifficultdetrouver
du verrelibredesdbuts
qui compromettent
le
plus
lefuccs.En
cnet, plus
les
rayons
fontranemblesde
loin,
plus
aun)cesdfautsfefontncedairement fentir.En
outreil e(t
tabli,
fuppofque
lesditesdinicultsne
comptentpourrien,que
les
objets
obfervsnefont
agrandisqu'en
raifbndesdiamtresd'ouverturedelalentille
extrieure
~);
or,
cesdiamtresnecroiuent
pasproportionnellement
aux
longueurs
des
tlefcopesmais,
fi
je
vois
bien,
proportionnellement
leursracinescarres
[voyez
l'alina
fuivant].
Deforte
quelorfque,pour
un
tle(cope
d'une
longueur
detrente
pieds,
l'ouverturedonneettdetrois
pouces,
telleenviron
quel'expriencepermet
dela
prendre,
uneautre
ouverture,
convenantune
longueurde
troiscents
pieds,
ne
fera
que
deneuf
pouces
et
demi;par confquent
toutne
paratraqu'environ
trois
fois
plusgrand
dansce
tlefcope
immenfe
que
dansceluidetrente
pieds.
Maiss'il
faut
dcuplerl'agrandiuement
dece
dernier,
il faudraune
longueur
detroismille
pieds.
Il en:manifefte
qu'on
ne
pourraparvenir
cerfultat
par
aucuneffort
humain,
nefut-ce
qu'
c~utedel'altitude.
") Voyez,)ap.33
duT.
V)H,cet)ue Huy~er.
crivitenao~t
)684.snrcesujetU.
F~onus
en
rponse
unelettre
que
nousneconnaissons
pas.
ASTROSCOPIACOMPENDIARIA,ETC. 22p
turse
quibus
primutn
luxfubintrac. Nosvero
longitudinesquidem
non
imminuimus,
fcdneobc<Tent
effecimus, quod
fereeodemredit.
Si
quis
vero
jamrequiratquoufque
&
quoopcrsepretio
extendi
porrotctcfcopia
poucexmimem,
&
numproducMs longeukramodumeorumquepauloantediximus,
fperandum
fitadhuc
decuplopropius
adtunam
czteraque
aftranos
accciluros,
quam
quo[riginM
pedes
habentibus
procefrimus; quibus
tanriitincris
partes
centum
qua-
draginta
novem,
unaduntaxar
reliqua,
confra:funt:
refpondebo
me
certosquidein
arti termines
pra'()nire
non
podc;
huc
tamen,quo
dixi,
necmaximehominumconatu
perventum
iri.
multoque
minus
fucurum,
quodaliqui
videnturnon
defperade,
ut lu-
namacPlanetascxcerosvelut
propinquoinfpiciamus,
& utrumanimalibushabi-
icnmr,
an
pracccr
vaihs(otitudinesnihil
habeant,
vifu
penetrcmus.
Primum
enim,
in
parandislentibus,
fcio
quancopere
crefcatcum
magnitudine
formandi
difficultas;
ipfiufque
inveniendivitri
quod
vitiisiis
carcac,
quse
maximehuic
opcri
infeftafunt.
Quanto
enimulceriusradii
colligencur,
tanto
magis
h~cvina(c
prodant
nece(Te eft.
Conftat
prs:cerea,
uc
jam
illanihil
ob~enc,
non
amplificari
rcs
vifas,
nifi
pro
ratione
diamecrorum
apcrcurx
lentisexterioris.
Quse
diametri
nequam
crefcuntcumtelefco-
piorumtongitudine;
fcd,
quantum
vido,
rationem
tongicudinumfubduplamfcquun-
tur.Adeou[data
aperturapollicumtrium,
in
telefcopio[rigincapedeslongo;quantam
circitcr
experientia
concedi
finit:;alia,
ad[rcentes
pedes,
nonninnovemunciarum
& femisfit
futu['a,
ac
proptcrea
tantum
triplomajora
fereomniafint
apparitura,
pra:grandi
hoc
telefcopio,quam
illo
pedum
tricenum.At fi
decuplo
cxceffuidem
(uperandum
fit,
jam
termille
pcdumlongitudineopus
erit,
quoquidem
nu!hhumana
opeperveniripoire,
velfoliusaltitudinis
caufa,
manifeftumefl.
MKTHOOEStMPHHE D'OtMEUVER.LES
ATRM,
ETC.
230
Sansdoutelesouverturesdontnousavons
parlpourraient
tre
beaucoupplus
confidrableset crotredansune
plusgrandeproportion
s'il
n'y
avait
que
cefeul
obftacle
que
lacourburedela
figuretphrique
ed
peupropre
runirles
rayons;
maisil
y
aenralitencoreuneautreaberrationdes
rayons,provenant
delanature
mmedela
rfraction,
dontNewtona<aitvoirl'exigenceil
y
a
quelquesannes~)
par
certainesbelles
expriences,
e.a.
parcelles
furlescouleursdes
prifines
deverre.
Cettedeuximeaberrationaelleauffi(es
lois;
c'eft
d'aprs
elles,
fi
je
les
comprends
bien,qu'onpeut
calculerla
proportionnalit
dont
je
viensde
parler,
celledesouver-
turesauxracinescarresdes
longueurs.
C'eHbien
peutvantttcompontiondet'AHrotcopitqueHuygen<et<ttptrvenuJ t<tbtirttpro-
portioniialit
dontIl eftici
quefUon.
On
peut
confulter la
p.
63tdenotreT.XIIIol'onverra
que
lesrecherches
qui
conduifirent itcetteloidatentdes
premiers
moisde
)684.Voyez
tu<!) tes
p.
484
etfuiv.dummeTome:
Huygens y
dmontre t<)o)aux
p. 486
etfuiv.
9)
LalettredeNewton
~contain!ng
hisnew
theory
about
light and
colours" estde
tC/s, voyez
p.e.
la
p. ~6
denotreT. VII.
ASTROSCOPIA
COMPENDtARtA,
RTC.
:3'
Sane
majores
mutco
forent,
&
majoriproportione
crefcerenc, e~, quasdiximus,
aperturz,
fi nihilaliudobfhret
quamdgura:tphencx parum
idonea,
in
coUigendis
radiis,
curvacura.Nuncveroalia
quadam,
ex
ip(arefra<ftionis na[ura,on[urradiorun!
aberratio,
quam
anteannos
aliquoc
Neutonus
egregiisquibusdamexperimentis
&
prifmatum
vitreorumcoloribus
comprobavit.
Hzc vero&
ipfateges
tuas
habcc,
qui-
bus,
fi re~ecas
pcrfpicio,fubduplailla,quam
dixi,
apercnrarum
ad
longicudines
ratio
cnttigitur.
APPENDICE 1
L'ASTROSCOPIACOMPENDIARtA.
l686.
La
figure[Fig. 69]
de
t'obje~ifavec
(oncerclede
papier
attachela
traverse,
dont nousavons
parl
dansledernieralinade
lap. 2o8qui prcde,
fetrouvela
p.
duManuscrit
F quiporte
ladate
Sondng [dimanche] Maj.
[;686].
[Fig. 69]
Onticdanstaf);t)re:
Dubbelen
ringh
van
blic,met4. krammccjes.
Dannocheen
cnckete,
nm'r
papier
[uffchen
bcyden
tevaccenenmec
wiggen
of
(chrocfjcs
\'nttte
ASTROSCOPIACOMPENDIARtA.APP. t.
233
30
maecken.Schroevenmettnoercicnsisbett.
Openingh
veel
groocer
a)s'[
glas,
en
een
ktetjnenring
van
papier
omhec
glas.
Dick
koperdract
ondaetenenaenden
dubbelenblicken
ringhgektoncken.
DansleMan.Fonlitencoredroitedela
figure:
Hec
papier,
daerhec[ufichendeblicke
ringengevac
werdcmoctmercen
perka-
mcnten
ringhgefterckt
werden.Etenbas:door
geboorr,
lolatraverfe ef~
perce.
Malus
[Fig.~o]qui
in
Aftrofcopiacompcndiaria adhibetur,
naordinatusucdemitt)
~crurtus
erigipollit,
et
hyeme
fubtedo collocari
')
Manuscrit
Il, p. 63.
Les
p.
<?oet
portent respectivement
tesdatesdu2t
Maj. <)'
cidu
)6J u).<6~2.
')
Arc-bouta))[s,cuntrerort!i.Lemott;))dans\'itru\'e.
APPENDICE II
A L'ASTROSCOPIACOMPENDtARtA.
[1692]').
ica
funis,pera~aobfervatione,
auferetur,
acmalusindinabicur
nevento
expofitus
maneat.
AB,
CD
Hipices
interramde-
fixi
pedes4.
extantes
pedibus7.
infummis
capitibus incifi,utaxis
maliincavitatesiitasinteri
queat,
eteximicumtibueric.
Inimomalo
pondusaffigen-
dum,
quo
facilius
erigatur.J u-
vantenimirumfuculaE
qua~
manubrioHverfatur.F efhroch-
tea.
Videndum
quaparteaffigen-
dse
rgula: cavx,intcrquaspgtna
lentemfutHnensfurfumadduci-
tur.anjacentemalo,fubtusjaccre
debeant,
mminusa
pluvia
cor-
nunpantur?
Debenthseregutaefcptenmo-
nem
(pe~are.
Ergofucula
E
quoque
eodem.
Sedcunc
[ranfverfariumKquan-
tum
potefl
demittcndumne
pcg-
)na[iobf!t.Anpcgma(eparandum
in partesduas,neimpediant ante-
rides
').
ASTROSCOPIACOMMND!AR!A. APP. Il.
235
Videndum
quam
in
parcem
reclinatusmalushortominusincommode: vel an
crpus
denuo,poftexempcum
funem,metius
pluvisficexponaturquamjacens.
Nam
avento
nihil
puto
timendum.Si malusere~u.s
reliliquaturpoterit
fuculaE
fpe~rc
ad
au~rum,
ac
rgula?
ad
boream,
inanentetranfverfarioK.
Oportet
curareomninonelunisEFG
rumpi
autelabi
po<!)t, quia
matusconcidens
frangerecur.
Pr:e(taretut
pondus
1~motumin
squitibrioponerct.
ita
periculovacaret,
necfuculaE
opus
habercmus.1'unc
diligenteraffigendumpondus
L.
DiftantiaDB
(Hpicumparte
inferiore,
fit
paulomajorquam
AC,
ut
po))cpondus
t, malum
cingens
interBD
recipi.
figure
fan!texte
pc~na
alterum
quo
ad
orionemetoccidenton
convertaturlens.
coutiftecttftverte
(oupegmo)
2~6
ASTROSCOPtACOMPENDtARtA.APP.)).
ad
augcndam
mali
fic
vu!gb,
fed
longifudinem
(a minus~irma
gauche:
vinculum
jun~ura.
ferreum).
Voyez
la
p. ~36qui
Cuitfur unmat
employlongtempsauparavant
dans un but
aftronomique
par Philippe
de
Hune,
ce
qui,
foit dit en
panant, explique
l'intrt
deKartdeHenepouriemat
de
Hu~ens,?. 198qui prcde.
Confultez les
p. 302304. qui
fuivent fur la
comparaifon
avec un
tlefcopecatoptrique
de
[723
d'un
tlefcupe
arienofferten
to~! par
lesfrres
Huygens
ata
Royal Society.
A la
p. 6<
de fon
,,Hefperi
et
Phofphori
nova
phxnomena
fiveobfervationescirca
planetam
Venerise:c."
(Roma-,
Salvioni,
728)
Fr. Bianctiinidit f'etre
fervi.en ~96 ~tRome.de
lamthode
du fil de foiede
Huygens. Dj
dansles
..Mmoires
de
mathematique
et de
phynque
del'Aca-
demie
Royale
desSciences"de
t~
fetrouvela
,,Defcription" par Bianchin),qui
cite
Huygens,
,,d'unemachineportativeproprefoutenir desverresdetrs grandsfoyers".
Lesmmes
Mmoires,
de
i/t~,
contiennent unarticlededela
Hireintitu)e:Methodepourfe(ervir
des
grands
verres
delunettefans
tuyaupendant
la
nuit",
mthode
qui
ef~
galement
unemodificationdecellede
Huygens.
L'auteur dit avoirdonnunmmoirefur ce
fujet
it l'Acadmie
dja~
en
topg.
MEMORIEN
AENGAENDE HET
SLIJ PEN
VAN GLASEN TOT
VERREKIJ CKERS
ou
MMOIRES SUR LA TAILLE DES
LENTILLES POUR LUNETTES
LONGUE VUE.
Avertiffement.
En
68~,
doncbientt
aprs
avoircon~ruitle
ttefcopc
fans
tuyau
donttraite
)'An'rofcopiacompendiaria", Huygensentreprit
lardactiondutraitaDeTelefco-
piis
et
Microfcopiisque
nousavons
publi
commeParsTertiadefa
Dioptrica
aux
p.434sS5~y'~PP~(P~
citerdansnotre
traduction),,que
nous
avons
ruf),
il
yapeu
de
temps,
faire
difparatrepar
notreinventionle
grand
incon-
vnientrsultantdu
tropgrandpoids
etdes
trop
fortesdimenfions des
tubes')"
en
ajoutant,,queplufieursperfonnes
ont commenccultiverl'art de
polir
defort
grandeslentilles'), )aqneUe
tude,
aprs
un
long
intervalle,
nousavonsauf!)
repris
nous-mmes')".
En effetdurant fon
fjour
Parisde t666 168
~) Huygensne
s'tait
gure
occup
delatailledeslentilles
pour
lunettes
longue
vue,
mais
peuaprs
fonretou)'
la
Haye
il
recommena,
enfembleavecfonfrre
ConHantyn,
cetravail
auquel
ce
dernieravaitcontinudefevouer
4).
Il eftvrai
qu'tant
arrivParisil fe
propofair
') T.XIII,p.44.
') ~AmptiMimic lentes", expression qui
ne
dsigne
sansdoute
pas
scuicment des)c))ti))es dedin-
mtres tssez
considrables,
maissurtout deslentilles de
grandes
distances focnles:
comparez
au
dbut des
~Mmoires" (p.35~quisuit)l'expression ~schottts
van
goone(e)~hde",c.i).d.
cuelles ouformes de
grandelongueur,
o
longueur dsigne
ladistance focale.
Interrompu pardessjoursen
Hollande de
t6~o<67)
et
1676~yf).
~)
On
peut
consulter dansnosT.XtHetXVun
grand
nombre de
passages
oilest
question
des
"lentilles etlunettes
fabriques par
lestMrcs
Huypcns",
le
tectcur,
c"mmeCL'~a se
coucoit, y
estsouvent
renvoy
la
Correspondance.
AVKRTtSSEM~T.
2~0
d'aborddetravaillertui-memecne fabrication
voyez
lanotet dela
p.
262duT.
XtX oil e(t
queftion
des
,,Campanini"'),
doncile~fi fbuvcnttraitdanslaCor-
refpondance
desannes
1666<6~2").
Ce
quil'empchait
furtoutdedonnerfuite
fon
projet,
c'taitlamauvaife
qualit
duverredontil
difpofait,
celuidelaverrerie
du
faubourg
St.
Antoine7). Oldenburg,
en
t66o,
lui
promet
duverre
anglais
de
Lambeth
,,fansveines,
meilleure
que
celledeVenifc
[?]
etfort
proprepour
lesteles-
copes",
maisnousne
voyonspasqu'il
l'ait
reu~).
D'autre
part
il
y
avaitParisdes
gens
dumtierdont
quelques-uns pouvaient
fortbiencire
chargs
de
fabriquer
des
formesetdeslentilles
grande
dinance
focale,
la
qualit
duverredontnousavons
parl
rendanttoutefois
impoutbte
laconcurrenceaveclesmeilleureslentillesitalien-
nes. Ce furent e.a. Menardet fonfils
Huygens
connainaitMenard
depuis
~3~) qui
travaillrent
pour
lui ou
pluttpour
l'Acadmiedes
Sciences "').
En
novembret668
Huygens
crit:
,t y
aundenoscommisde
t'Anembteequi
travaule
affezbienafairedes
grandsobjectifs"")
etle
$janvier
fuivant
"nous
avons
icy
des
gensqui
commencentabientravailler"
").
En
juin1660
ilfait
"travailler
depuis
quelques
femaines"un
,,verre
de60
pieds"'~).
Les
~naittres
lunettiers ont
chacunleurmanieresetmthodes
qu'ils
neveulent
pasque
d'autresicachent"
'~).
Il n'entait
cependantpas
toutfaitainfidumaitreou
,,ouurier"
Lebasmentionn
s)
Le
passage
citedanscettenotenedate-t-il
pas
delafindet6<!6? La
remarque Mbetufrre
et
soeurmal"semhle
correspondre
lalettrede
Huygens
du
5
novembre
)666,T.V!,p.83etla
"loupe"
est
peut-tre
cellementionne la
p.
81dum(!meTome.
6)
Chr.
Huygens
envoie des
Campanines
de
Paris,
Constantyn
en
fabrique
la
Haye.
Enoctobre
to/i (T.
VH,p. 106)
Chr.
Huygens reoit
dela
Haye
untouretdesoutils
(voyez aussi
sur
cesujet
les
p.2)6,ato, 222
duT.
Vt,
datant de
1668).))
continuait
d<;s'app)iquera!a
micros-
copievoyezp.e.,pour
neciter
qu'un
seul
passage,
lanotet dela
p.439
duT.XIX. SurIcs
Campanines
on
peut
consulter
p.e.
ta
p.
XCduT.XIII.
") Voyez
les
p.r~S,!$!,t~5,t58(nousneconnaissons pas
leMmoire de
Huygens pour
laver-
rerie),1~0,2o6,207,300, ~<!o, ~80,~o~
duT.
V!,
datant de
t667t66o.
') T.VI,p.533,T.Vt'.p.3.
~T.IV.p.289.
') T.
Vf,
p.8;
datant de<666. Enfvrier
t66o(T.
VI,
p.377)nousapprenons que
Menard est
mortdesorte
qu'iln'y
a
plus"de
fortbonsmaisfres"
Paris;
maislefilsMenard continue le
travail.
") T.
VI,p.300.
")T.V!.P.334.
13)
T.
Vf, p. 460.
!t
ajoute que
le
,,potini"nt"j;:)te
souvent la
figure
des lentilles.
')'t't,p. t7o, janvier
)66!
AVRRTtMEMENT.
2~!
pour
la
premire
foisen
janviert6~: '')
etdont
Huygens
dit
qu'il ,,apromisqueje
leverrois
travailler".Les
p. g;
t et
316gto
duT.
VI,
datantde
juin16~3,
con-
tiennent
eneffetdes
renfeignements
dtaittsfur lamthodede
Lebas,
fur
lefquels
nous
reviendrons.
Nannioins,
Lebasn'avait
pascommuniqu

Huygens
,,tout
ton
fecret"
'")
et faveuve
qui
tuifucccdatenait,elleauffi,,,fbrt
fecrette"leurmthode
,,pour
le
parfaitpoli
duverre"
'~).
videmment
Huygens
connaitlaitauflleslentillesde
J .
A.
Borelli,
maisilnecon-
naiffait
apparemment pas
famthode
d'oprer").
RevenuenHollandeenaot
t681,
Huygensputprofiter
dece
qu'il
avaitvuet
entenduParisenmme
tempsque
de
l'exprienceque
fonfrre
Confiantyn
avait
acquifeentretemps
la
Haye: Conftantyn
avait
profit
dutravailde
quelques
arti-
fans.Leslettres
queConfhmtyn tui
adre~a
pendant
fon
fjour
Parisnenousfont
15)
T.
VI, p. <33.
Enaot
t6ys (T. V!, p. 485)Huygens
faitmentiondedeuxtunettesconstrui-
tes
par
Lehaset setrouvant
l'Observatoire,
commecellesde
Campani
etdeDivini. !)
yparte
au(ideBore))i.On
peutcomparer
lanote::deta
p. tp~qui prcdequi toutefoisserapporte

t68~;
on
y
trouvera aufrilenomde Hartsoeker
qui
en
sjournant
Parisen
t6~8t6/p
s'tait
occup
de
microscopie
mais
pas
encoredelataillede
!entiNespourdM)u))ettes!f))'.t;ue
vue; comparez
lanotet dela
p. 58
duT. VIII.
"')T.V!,p.~8o,jui)ten675.
'~)
T.
VIII, p. a~t,
novembre
f6~p.
18)
Ala
p.
!n duManuscrit
Hfuygens
crit: Offre de Borelli des verres de
Tclefcopes.
Tt'an(a<ft. Philos. N'. 28.
Sept. t6~6.
Ou il dit d'avoir
communique
(on Inven-
tion aun de l'Academie
Royale.
Le
prix qu'il
met a(on verre.
$00
!iv. tes
grands
de
go, 60, 65 pieds,
les moindres de 6
jufqu'a
12
pieds, pour
un escu le
pied.
de <2a 18
pour pilote
le
pied.
de <8a 26
pour
t
pitbte
le
pied.
?.
t~o
des
mmes Transactions.
J ut. 6~8.
Ontrouveeneffetl'endroit
indiqu
des
Phitosophica)
Transactionsde
t6*6,auxp.6pt
6p2,
unarticleintitul
~An
intimation
given
in the
J ournti
des
Savans,
ofa sureandeasic
way
tomakeaitsortsof
grt TelescopicGlasses,together
witha
gnerons
ofTer
of furnishing
industrious astronomerswiththem". L'articleseterminecommesuit
i~Since
MonsieurBoretii
hathfound
thiswayofworkingGitMCs.
heentrustedthesecretofit to
perron
oftheAcade-
my
tbove-mentioned
[t'Acodmie
desSciencesi) Parisdont Borellitait
membre];
and
hepur-
poseth
to
publish
thesame
hereaiter,
withsomeother considerableObservations
touchlng
th
stmeGlasses".
t~nstes Philos.TrntM.de
t6~)'cndroit indique, p. too~)oo<sc
trouveun
,,Extract
ut'a
a Letter written
by Signior
Borelli, about the
prie
ofhis
Tlescopes:
Comnmnicatedtf*
[leon
alternative:
by')
Sir
J onasMoorer!en
akernative:
Moor]".
3'
AVM.TtSMtBMT.
242
pasparvenues'~)
mais!cs
repo))<cs
de
Huygen.s,
outetrouventlesnomsdecesard-
fans,
(botconferves
').
LesMmoiresfur laTailledesLentilles
pour
Lunettes
longue
vue,
critsen
nerlandais, parai(!cnt
maintenant
pour
la
premire
foisdanscette
langue(ainfi que
dansuneiradu~ion
franc-Ane). J ufqu'prtent
ilsn'ontencorevule
jourque
dans
les
,,0pu<culapoftuma"
de
~03
danslatraductionlatinedeH.
Boerhaave;
dansle.s
Tomes
prcdents
nouslesavonsdonc
plufieurs
tbiscitsfousle
nom,,Commentarii
i
defbrmandis
poliendifque
vitrisad
Telefcopia"").
Il
n'y
avidemment aucunerai-
fon
pourrimprimer
cettetraductionlatinedansles
,,0euvresCompltes".
Dansles
notesnous
fignalonsquelquespetites
erreursdeBoerhaave. Uned'ellesefta(!ezim-
portantepour que
nouseniafuonsmentionici: il confond
parfois,
fansdoute
par
inadvertance,
ladiflancefocaledeslentillesfoitavecleur
diamtre,
foitavecle
rayon
decourburedeleursfurfaces.
,,GIa(en
van
36
voet"
") p.e.(lentilles
de
36pieds)
nefont
pasdes"vitraquorum
diameter
triginta
fx
pedum"~),mais
deslentiDes dis-
tancefocalede
36pieds.
Ailleurs nousnecitons
que
cefeulendroit il traduit
,,feer
iangheglafen
van20 voetofmeer"
~) (trslongues
lentilles,
favoirde190
pieds
et
d:t vante)par,,vitrismajorisSphxrs
v.c. 120aut
pluriumpedum"~),cc
'")
Nous t\'o))sdit
p)u!iieurs
fois
(e.a.
danslanote
3
dela
p. du
T. XVIII et danslanote2: de
la
p.
!<) duT.
XX) que
lestettresdu
preConstantyn
etil enestdemme
pour
cellesdu
frre
Lodewijk
font
galement
dfaut ainsi
que,
ce
qui
est bien
regrettable,
celles
quc
fluygens
adretMdeParisi) Mn
pre.
~)
On
y
trouvetetnomsdei'maitressun'antXiCornctis
Langende)f(T.Vt,p.aos,T.Vm,p.4)3,
415) que Huygensdsigne
unefois
par l'expression"votre
Menard"
(T.
VI, p. t~a),
Dirck
(prnom?),
lunetier det'Achterom uneruedela
Haye- (T.
VIII,
p. 3po,~<)),pem-ctrc
identique
avec le
,~choor.<[ee))veger" (ramoneur),
dont il est
question
aux
p. 3~ 362,38;;
duT. VIII
(
moins
que
cette dernire
expreMion
ne
dsigne
un
italien).
Mn~chenbroeket
Hartsoeker
(T. VIII, p.
6~),
ainsi
qu'Oo~erwijk (T.
VIII,
p. 80, voyez
sur lui leT.
X\')H)
nesontmentionnsen)
6~8qu'Apropos
des
microscopcs.ApparemmentConstantynfnentio))))a
au~i
Spinozaplusieurs
foisdansseslettres,commeles
rponses
lefont voir.
~')
[\'<~avonstoutefnxdt~acs.o letitre)iccrhnd:)i~i)
)ap. s~odu
T. XVf). I.
")P.s;t)ui'))m.
~) Upuscuh pu~tuma,p. 968,
). ))d'en has.
'))'S~q)!t~[!if.
AVEKTf&iEMKNT.
~3
qui
<onbte
indiquerqu'il
entend
parler
delentilles
biconvexes,
doncles
rayons
de
courbure
desdeuxfurfacesauraienttde t20
pieds(oudavantage),
tandis
qu'en
ratifil elt
queftion
delentillesdifhncefocalede20
pieds,
ce
qui
o'eft
pas
tout-
a-taitlammechofe
'").
Larailon
pour laquelleHuygens
crivitennertandatseft-ellelamme
que
celle
pourlaquelle
laBrveInflrutionau
f'ujei
de
l'emploi
des
horlogespour
trouverles
Longitudes
orientaleset occidentales
(T. XVII)
(m
compofepar
lui danscette
bogue?
Voulait-ilen
premier
lieutreentendu
par
les
gens
dumtiernerlandais?
Danscecasil auraitd
publierles,,Memorien".
I)femble
que,quetteque
futta<a-
ciiitavec
laquelle
il crivaitlelatinetle
franais,
lavritablecaufeelt
qu'il
nevou-
lait
pas
cettefois<edonnerla
peine
d'criredansune
languetrangre.
De
plus,
il
correfpondait
fansdouteen
{ranais
avecfonfrre
Connantyn
demme
qu'avec
les
autresmembresdefa
famille;
maisentaittantleurslentilles
conjointement
lesfrres
caufaient
videmmentennerlandais
~)
etles
exprenionstechniques
nertandaiies
leurtaientdonctes
plus
familires;
c'eft ce
qu'on
voit
par
le fait
que
les
p.
2og300
duT. XVIIfontcritesennerlandaiset
que
dansfeslettres
Huygens
fe
fert
parfois,

propos
delataille
deslentilles,de
quelques
mors
appartenant
lamme
tangue~).
Le
10
avril
t 68529) Contlantyn
crit
que
fonfrreafansdoutecommencardi-
ger
les
Mmoires,
ce
que
Chriniaanconfirmedansfa
rponfe
du
23
avril
3).
Enaot
delammeannenous
voyonsConftantyn
entraindeles
copier~').
Ile~doncctair
~!) Op.post. p. 3~0,
). )
3d'en
bas.
=")
L'indicederfractiondu verre n'tant
pastoujoursprcisment comparez
tt onfe
3
de
la
P.25: qui
suit. D'ailleurslesdeuxsurfacesd'une
lentille "de):opieds"peuventaus<ii
avoir
des
rayons
de
courbure ingauxvoyez
)f.note de la
p. :p~qui
suitsurune)euti)tebiconvexe
de
pieds
dont lesdeuxsurfacesavaient
apparemment
des
rayons
decourburede
204
etde
85piedsrespectivement.
Hestvrai
qu'engnral
leslentillesbiconvexesde
Huygens'taient
sansdoutedeforme
symtrique,
commeteslentillesconserves)efont voir.
~)
Ou
plutt
en
flamand,
comme<isdisaienteux-mmes.
~)
P.e. dans latettredu
4
avril t68:
Constantyn(T.
VtH,
p. 346)
,,tcSchuerschijfmet
de
blockies"
(traduit
danslanotei decette
pagepar,,)eplateau
roder
carrel";
il
s'agit,pensons-
nous,
du
disque
rodermuni de
petitespierresbleues).
Constantyn
dansune deseslettres de
t68~(T. YtH, p. 5s~)dsigne
tachambredutour ou
plusgnralement
lelieuo lesfrres
fabriquaient
leurslentilles
par
lemot
,,Draeycamer".
~T.tX.p.590.
~)T.)X,p.6.
~')T.!X,b.59,.
AVERTt&it.MKMT.
~4
qu'ils
furentachevsen
68$.
Maisnous
remarquonsdans
leManufcrit
que
certaines
additions
y
onttfaites
paraprs,p.c.
le
patlagcqui
fc
rapporte
auverredeBois-le
Duc~')
fur
lequel
on
peut
confulterau(!t
l'Appendice
IV datantdu
5
fvriert686.
Nous
imprimons
ces
paflages
en
italiques.
DansleT. XVHnousavons
publi
lesPicesdatantd'avant1666furlaTailledes
LentiHes
pourMicrofcopes
etLunettes
longue
vue
33);dans
tes Mmoires de
<685
il
s'agit
exc!u(ivetnent decedernier
genre
de
lentilles,plusprcifcment
delataille
des
o~<
ainfi
que,
en
premier
lieu,
delafabricationetdel'achvementdes
for-
w<M
~).
Petitesrcmarquesturta
traduction
francaife.Nous crivons
indiffremment
,,fbrme"
ou
,,ecuette"quoiqueHuygens,
en
franais,
dife
toujours"forme"(
moins
qu'il
ne
dife
"platine", p.e.
la
p. ~8
duT.
VI).
Lemotnerlandais
"mal"qui
fetrouve
dj
dansla
premireligne
des
Memorien,
attraduit
par
nous
par"platine",
con-
formmentla
terminologie
de
l'Appendice
III
qui
fuit
~). Quant
auverbe
,,uijpen",
nousl'avonsrendudiversementdansle
prfent
Tome,
demme
que
dansleT.
XVII
~),
flon
que
lefensfemblait
l'exiger~).
Ecrivanten
franais, Huygens
em-
ploie
fouvent,
outrelemot
,,pour",
lemot
adoucir",
maisnon
pas,
commenousle
faifonstant ici
qu'au
T.
XVII,
leverbe
,,roder":
il
parle
de
"former"
lalentille
(ou
plutt"leverre")
avant
que
de
procder
au
douciuage.
Nous
tradui(bns,,bcytel"~)
par ,,cifeau"quoiqueHuygens(p.e.
dans
l'Appendice
III
qui fuit)
crive
"outil
d'acier".Le
,,tooper"~)
enlatin
,,capu!us"
ou
,,capuia'~)auquel
nousavons
)aiu'dans!eT.XVIIfonnomnerlandais
~')
at
dfign
ici
par!'expre(non,,mo-
lette",
formemodernede
,~noUette"qu'on
trouvee.a.la
p. ~32
duT. VIII
~).
~)P.:63 qui
suit.
M)
T.
XVII,p. 287-30~.
~)
Schotelen ofcc formen.
35)
Dernieralina.
~)T.XV!p.ap3,noce6.
~)
Demmeleverbe
,,op!hjptn".
38)P. 257qui suit.
39) P. 267qui
suit.
~)
Chez
Boerha<vc,,m<nubrium",
mot
qui
d'aillcursdanssatraduftiot)a
plusieurssens.
<')T.XVH,p.~2e[ai))eurs.
~')
D'ailleursla
p. 3)/
duT. VII etailleurs
Huygens
crit
"molette".
AVEUTtSSRMMtT.
~5
Dans
l'Appendice
III
t tuygensparle
de
,,(bnnes
detton". Nousaurionsdonc
pu
traduire
gnralement,,coper"par
,,taiton":
i!
s'agit
decuivre
jaune.
Nanmoins
nousavonscrit
,,cuivre" puifqueHuygens
(efert
prefqucpartout
de
l'exprenion
,~brmes
de cuivre"
(voyez p.e. l'Appendice
II
qui fuit). Qu'il s'agit
biende
cuivre
jaune,
celareffortdes
p.
106et u 2duT. IXolefrre
Consiantynparle
de
certainesformesdecuivre
rouge
difanc
,,jecroyqu'ace!aitn'y
auroit
point
demal",
tandis
que
Chri(naan
rpondque
lecuivre
rouge
eft
"plus
mol,
et
parconfequent
moins
propre
abiendoucirlesverres"comme
l'exprience
lelui a
appris.
Danst'Avertif!ementdes
p. 2~8258
duT. XVIInousavonsdonnun
aperu
desmthodesdesfrres
Huygens
d'avant666. Nous
y
avonsdite.a.
que
cenefut
pasavant
t66<;qu~itsroccuprent
delafabricationdes
{bnnesautour");lesdtai)s
furcettefabricationnous
manquent.
Maison
peuty
voircommentavantce
temps
its~~f~Ies
formes,
c.a.
d'aprs
tescon(ci!sdevanGutfchoven.Il
("aidait
alors,
dumoinsdanslecasdesformesde
CasparCaithoff~)
habitantalors
Dordrecht,
de
formesdefcr
forges;
maiscetles-ciFachevaiente.a. autour. Pour le
rodage
et
douciffage destentittes~~) Huygens
seservaitde
sab!e~)(comparez
letroincmealina
dela
p. 2~~);
de
tripolipour
le
polissagequi
fefaifaitfurdu
papier
colldanslaforme
avecdel'amidon
~).
Ilfallait
polir
lamain:diffrents
appareils
nefatirfaisaient
pns~).
Quant
lanouvellemthodede[666 antrieureau
dpartpour
Paris
pour
tailleret
polir
des
objecnfs
de8out o
pouces
de
diamtre~),
dont
Huygens
nedonne
43)T. XVII,p. 248, note2.
~)
Non
pasKalthoven,
commenoust'avonscrit a)a
p. 254
du dit Tome. Cemettreest
appel
CasparKa)to~'par
le
Marquis
deWorcesterdansson
,,Century
ofinvcotioos" de
)663.
Nmh<
avonseneffet fait voir dans notre
article,
mentionnaux
p. 542
et
<;5o
du dit Tome,
tjue
)'arti!<nneeritnda<sCattho(r(quid'aii)eursretournacn
A))g)etcrreapress<nsc)<'ur;d)('rd!'ccht)
est
identique
avecceKaicotr-ta.
~~)
La
p. 153
du
T. V!,
dttant d'o~obre
667,nous apprendquedj
avant1666la
HayeHuyf;ens
faisait
"une
visauderriredelaforme
pour
l'attachersur letour". Ici il n'est
pasquestion
de
l'achvementdela
forme,
maisde
l'emploi
decettedernire
pour
le
fabricage
deslentilles.
~T.XVIt,p.:o3,:op.
~)T.XVH,p.:53,:96.
~) Fig.s~spdesp. 30)~04
duT. X\'n.
Voyez
ta
p. 30~)3remarque,,ui!tii boniprn'stat".
~)T.V!.p.:3.
AVEnTMKMUNT.
2~.6
pas
de
dtails~),
il en
parlc
encoredansunelettrede
t66~)
fans
qu'onpuiffe
voir
en
quoi
e)tcconutte.t) ett
parl
danscettelettrede
polir
"sur
le
p!omh"s'),mais
comme
!tuygens
ditavoir
apport
detottandeune
grande
lentille il eft
quettion
dansunetettrede
septembre
deverresdeH
pouces
ou
plus
de
diamtre,
lafabrication
de(que)s
eftouferait
"quelque
cho)ed'extraordinaire" fortbien
</o~
lanouvelle
mthode
(dont plus
tardnous
n'apprenonsplusrien)
n'tait
apparemmentpas
une
mthodepourpolir.
ConMait-cUe
voyez
lanote
~5qui prcdedans!erodage
etdoucissement deslentillesdansdesformes
<'<WM<?/)?
C'ontnenoust'avonsdit
plus
haut,
Huygens
netrav:)it)a
gure
lui-mme
Paris,
niaisil
importe
d'examineren
quoi
lesmthodesdesMemoriende
168$
serattachent
ades
procdesd'autrui,
procds
nouveaux,
oudumoinsinconnusauxdeuxfrres
avant
1666,
et
qui
fonecertainementen
partie
des
procdsparifiens.
Cetexamen
ne(auraittre
quetuperndet,
maisil noustmbletredenotredevoird'hiftorien
dene
pas
nous
y
drober.
/r~/M
</c~t' ~.<7. fiachever
les formes <f< ~ror~
dela
7' ~8.
Deux
platines
ferventcet
effet,
l'une
convexe,
l'autre
creuse~)
ou
concave.Il
f'a~t
bienentendude
plaques,
ou
plutt
de
rcgtes~de
cuivrebordesau
moinsd'un
ct,
l'uneet
l'autre,
par
desarcsd'unecirconfrencedecercle,ou
ptutot
par
desfurfaces
cylindriques.D'aprs
la
p. ag~.qui
fuit les deux
platines
font
frottesl'unefur l'autreavecdel'meri
pour
donnerauxdeux(urfacesen
queftion
laforme
cylindrique
exacte.Ceci nousfemble
provenir
deLehasde
Paris,
puifque
Huygens
crit
enjuint~apropos
dece
ma!tre"):
,,H
fait
premierement
la
rgle
de fer de
prs
d'un
pouce
en
quarre,
et mcfmeunefeconde
regle
creufe
pour
perfectionner
l'autreenlestrottantt'unecontrel'autreavecdela
poudre
d'emeri).
Pourtournerla
forme,
il fe(enetc.
~)T.XVH,p.~P.
s') T. V;, p. 163datant
de dcembre
;66~.
~) Voyez
au~i surle
potiKagc
sur du
)~omb
la
p. :o~
duT. \'t.
')
Ceci n'c'nK
pcut-ctrepas
chosefort commune: en
juillet
t6/5 (T. Vtt,p.~Ho)Huyt;cr)s<'crit
t
A
propos
de Lehas
apparemmcnt
ccn)n)cxn t'ait
digne
d'trementionne: !t fait tourner h
forme dans la
quelle
il ncheve ses occulaircs.
~)
C'est !cmot
gnralementemploypar Huygcns.
~)
')'.
V)t, p. ~t
nestvrai
que
Lcbas.sesertde
,,fer"ct ituy~cnsde ,,cuivrc".
AVtmTMKMENT.
=47
/~Mw~
/o~w~. Memorien(p. qui fuit) ,,Lc
diamtredesformesdoit
treinfrieur
de
peu
au
triple
dudiamtredelalentille
qu'on
veuttailler".Ceci nc
provient-il
pasgatcmcnt
deLcbas?
Huygens
crit
56):,,En
potitlant[te verre]
conuneticeareluire
par
tout
galement,
etc'eftmides
avantages
des
grandes
turnies,
ace
que
dit
l'ouvrier,
cardansles
petitestoufjours
tesbordsdemeurent un
peu
moins
polis".
Van(~ut)chovenen
t6~3
n'avaitrecommandles
fonnesgrandesparrapport
auxlcntiUes
que
danslecasoucesdernires(ont
petites~').
/~w~
cuivrejaune(Memorien,p. 236).
Commenoust'avonsdit
plus
haut
tes
frres,
avant
t666,
travaillrentd'aborddansdesformesde
fer;

partir
de
td~S
il eft
au~queftion
deformesde
,,meta:t",
c..d.decuivre
jaune~),
dontd'autresfe
fervaient
galement~).Ent66~Huygens
iembte
prfrer
le
fer~).
Efi-cedoncici
lefentimentde
Conftantyn
travaillantla
Hayequi
a
prvalu?(Il
eft
vrayqu'en
1686,
Appendice
IV
qui (uit,
il eftdenouveau
quedion
d'uneformede
fer.)
Oubien
e~-ce, icituu!,
furtoucl'influencedeLebas
qui,,(ait
sesformesde
cM<t'rc,
bien
grandes,
jufques
acontenirdeuxfoisetdemilediametredu
verre"~)?
~fA~t~M~y la
forme
autour.La
Fig.~8
dela
p.a<~qui
fuit
qui
(e
rapporte
cetachvementrettembteexactementla
Fig.
86de
l'Appendice
III datantde
682
(il y
eft
queftion
d'uneformede
laiton).
En i68&
Huygens
taitderetourla
Haye.
membtcdonc
agir
icid'uncmthodedonton(e(ervaitdanscettcdernierevitte.
~y~o~c~ empcher ~MM/MM /< /c/
Onvoit
que
le
panagede
la
p. a~Pquiferapporte
ce
(ujei
eft
imprim
en
italiques:
c'cftdonc
un
paffageajoutaprscoup.
Il eftvrai
quedj
en
to~ Huygensecrivait'"),aprcs
avoirvu
que
~bas mettaitfousla
forme,
pour l'empcher
de
plier ellc-mmc,
,,quelques
rondsdecarton
qui
obcinenttant (bit
peuquand
ontravailleleverre":
..Peut-e~re
ne(eroit-it
pas
mauvais
d'y
mettre
par
derrireune
grotte
crouftede
~)T.VH,p.3.f!,jui!.t<!73.
~')T.t, premier
alinadela
p.9:3.
")
T.
XV H.
p. 2~.
~) T.
VI,p.t~,
datant d'<x')obre 166-.Ht:'c)it i sonfrre
Coost.tntynJ 'our
~nco))\'csitc de
vostrelentille ilest
vrayqu'cllc
esttantnt
peu
muioJ rc
que
dece))c.s
quej'oy
tnite.< (laitsht
formede
ter,
ce
qu'il
fautaurihuerau
chao~onenr qui
estarrivei)celle
dccuivrequWco
uscpartetravai!
~) T.
XVt
).?.)).
t.
'")T.V)).p.8.
AVM.TtMEMMtT.
a~8
plafirepour
lafortifier".Maiscen'eft
qu'en
avril
)68a"*)qu'il
crit:
,J e
caffe
pourjamais
tes
3 pieds
fouslaforme
[il
eft
queftion
deces
pieds
l'endroitdes
Memorien
qui prcde
immdiatement le
pad'ageajoute],parcequeje
vois
que
lors
qu'onprcffe
deuus
pourpolir,
elle
plie
entre
chaque
deux
pieds,
et
que
cela
empefche
que
lemilieuduverrene
puitle
toucher.
J 'aypof
maintenantlaformefuruncercle
deterre
potier
etc."
Ceci
porte
croire
(car
comment
Huygens
aurait-il
pu
mentionnerles
3pieds
danssesMemorien
aprs
lesavoirca<Ts
pourjamais?)que
t'uvretait
djcrite,
aumoinsen
partie,
enavril 168 et
que
lardactionde
t68~,
dontil tait
quedion
la
p. 24.3,
connftaal'crireaunetetlui donnerlaformedfinitive.
Achvementultrieuredela
formeen
la
frottant
avecMM~
pierre
muniede
morceaux<cr<
~~r~r
un
~oM,~oMM~/M<-M!~Kc ~rc~r<<7r
un
reffort.
Ce
padage
dela
p.
adi atlui auf~
ajoutaprscoup.
Lamthodedubton
qui
preue
n'tait
pas
inconnueauxfrres
Huygens
travaillanten
t6<;8
ou
166o63).
D'autreslaconnaitTaieni avanteux:
voyez
le
patlage
du
J ournal
deBeeckman
que
nousavonscitdanslanote
3
dela
p. ap~
duT. XVII.Maisencesendroitsil ne
s'agiraitpas
du
pertectionnement
dela
forme;
ce
que
lebton
prenait,
c'tait
comparez
la
p. a6pqui
fuit lalentilledcrivantfaroutefurlaformetoutacheve.
Nous
ignoronsu
lebtonreffortavait
tantrieurementemptoypour l'opration
dontil
fagit
ici.
Duchoixdut' C'ett danscette
partie(p. 263) qu'a
t
intercal,
comme
nousl'avons
djdit,
le
pacage
furleverredeBois-le-duc. Verslafinde
juin t68~
Conttamynparle
dela
po~bitit
d'avoirduverredecette
verrerie, commencer par
unchantillon
64).
Cetchantillonfur
apparemment
obtenuenouavanttecommen-
cementdefvriert686
~~)
etlafind'avrillesfrresen
reurent
unebonne
quan-
tit
~).
Comme
Huygens
nementionne
que
ceverre-ciet leverrevntien
(car
c'ett deVcnite
que
venaientles
glaces;comparez
la
p. 256
duT.
XVII)
nousne
croyonspas
devoirciter tousles
paffages
deslettresoil eft
quettion
d'autreverre.
~)T.VHt.p.3~.
~)
T.
XVII,
p.9~300. Voyez-y
tes
Fig.
91et2:.
~)T.tX.p.)5.
~~)Appo~dice
t\'
tjui
suit.
~)T.tX.p.
AVERTISSEMENT.
249
Nousnouscontenionsdementionnerleverre
anglais,,pour
les
grandsobjectifs"
dontil eft
parl
en 1682
~)
et
qui
eftdittre
"bon"
ceavoir
,,(bri peu
de
points",
mais
,,d'une
couleurfortfombreetnoiraftre"
68).
Mefurede~~<~cMr
duverre. A la
p. t6~Huygens
dit
qu'on
mefuremieux
cette
paideur
avecdes
poucettesqu'avec
un
compas
crochu.Cette
remarque
a-t-elle
quelquerapport
avecl'obfervationde
Conn:antyn
d'avril
t68<;") que
les
"petites
formes
pour
lesoculairesnous
trompent
a
chaque
fois"
puifqu'ilparait
douteuxfifon
frrea
"une
methodefeuredemefureravecle
compas
la
longueur
deleur
foyer"?
Z)oMC<~gc
avecde~Mc~<.Cettemthodededoucirfembletre
emprunte

Lebas,puifqueHuygens
criten
'~3~)<
en
foulignant
cesmots:
,J i
doucit
[le
verre]
avecdela
poudre
d'emeriltresfine".En
!66p Huygens
douciuairencore
avecdufable
(Appendice
!I
qui fuit).
AurestelesfrresonttcMdetrouvereux-mmeslameilleure
mthode,
tmoin
le
padage
intercaldela
p. &~3
etles
paroles
de
Con~antyn
dansfalettredut aot
t68~'): ,J e )aiueray
ouvert
[encopiant
les
Memorien]
l'endroitouil faut
parler
du
changement
de
l'emeril jufques
ace
que
nousnous
foyons
encoremieuxdeter-
mins
parl'experience
etc."
Po~gc.
Le
poliffage
fur
papier
dontnousavons
parlplus
haut
(p. s~g)
n'e!t
plus
recommand dansles
Mmoires,
ni
gnralement
le
politluge
fur
quelque
chofe
demol.Surce
pointHuygens
(emontreen
685
d'accordavec
Lebas'').
Maisilne
compofepas
commelui
~)
lefondfur
lequella
lentille
polir
dcrira(esva-et-vient.
Nouvellesw~f/ww
Huygenspour/c~o/
11eft
djqueflion
d'unema-
chinedece
genre
enaot
!68g~)
oul'onvoit
que
lesfrresavaientdlibrfurl
<~)T.V[H,p.38sct39o.
~)
On
pouvait
()'ui))eurs se
procurer
aussiLondresduverre
,,parfaiteme))[
blancet
presque
sans
points",
maisc'taitune
espce
deverrei[a)io)
puisque
laverrerie nvaitundirecteur de
cettenationalit
(T.IX,p.)2t. )68-).
")T.!X,p.8.
~)T.V)t,p.3U.
~')T.!X,p.59'.
~)
T.
VII,p.~t)(juint663):Apresquc[kverre]
est
douci,
c'estmaintenant le
grand
secret
de
luy
donner le
poli
danslamesme
furme,
sans
y
coller
rien,
carilestcertain
[d'aprsLobas]
que
le
papier
ou
quet~'autrcchose~ue
cesuitdemul,gastc
lesverres
quand
il f;)ut
polir
longtemps".
~)
Mme endroit.
-")T.\H).p.43o.
AVERTUMMENT.
950
conftru~non;
le
premier
de(!nde
Confhntyn
dece
temps
fait
dfaut,
maisonen
trouveundeuximela
p.439
duT. VIII ainfi
qu'un
deChri(Maan dummemois
(T.
VIII,
p. ~)
et unde
feptembret68~(T.
IX,
p. 26). Conftantynvoyait
une
diMcuttnotabledansle
premierprojet,,qui
e(t
que
la
pointe
deferattacheaule-
vieret
qui pre(!e
leverre
[voyez
cette
pointe
dansla
Fig. 81]
demeureroittous-
joursperpendiculaire
fansla
pouvoir
faire
pancher
tantt d'un
co(t,
tantoftdel'autre
commenous
[enpoti(!ant
la
main]
faisons
pour empefcher
letremblement"
7!).
bientt
~)
il reconna!t
que
Chrilliaana
,,evit
ou(urmontladifficult". C'ettce
qu'onpeut
lirela
p. 285qui
fuitenconudrantce
queHuygensy
ditfurlamain
artificielleMdela
Fig.
84.
Undeffinde
6~2
d'uneautrefomedelamachinea
dj
t
publipar
nousla
p.
8t6duT. XIII.Nous
ajoutons
auxMemorienlatraduction
franaitc
dutexte!a[in
correfpondantimprim
dansleT. XIII.
-!)T.VHI.p.43'.
'~)
T.
VH).
p. ~3:, ~ttment 90~1)<S83.
MMOIRESSUR LA TAILLE DE LENTILLES
POUR LUNETTES LONGUE VUE
C'~S]
MMOIRESSURLA TAILLE DE LENTILLES POUR
LUNETTES LONGUEVUE.
[1685]
DE LA FABR[CAT!ONDES~CUBLLESOU FORMAS.
Il faut d'abord faire une
platine ')
en cuivre
')
dont la
rigidit
doit tre
propor-
tionne la
grandeur
de l'cuelle. A cet effet on trace une
partie
de la circonfrence
de cercle dure fur une
plaque
de
cuivre,
ce
qui
fefait au
moyen
d'un bton
pourvu
d'une
pointe
defer vers lebout et
ayant
une
longueur gale
la
longueur [ou
din'ance
focale]
dure de lalentille
fuppofe
biconvexe
3).
Ou
bien, lorfqu'il s'agit
de fabri-
quer
des cuelles de
grande longueur *),
on fefert du calcul fuivant.
Suppofez que
la
droite ac
[Fig. 76]
touche l'arc
ab, partie
delacirconfrence decercle
correfpondani
l'cuelle ou forme et
poffdant par exemple
un
rayon
de
36 pieds,
autrement dit un
diamtre de
~2 pieds.
Prenez des
parties gales ae,
eed'un
pouce
chacune,
jufqu'au
del de la
demi-largeur
de la
forme;
comme
~2 pieds
(ont
i pouce,
ainfi foit ceder-
') Laplatine
diteconvexe--
bolle
mal"
par opposition
la
platine
concaveou
~hotte
mal"
dont il sera
questionplus
loin
qui
consisteen une
plaque
ou
plutt
une
rgle
de
cuivre,
plane
de deux
cts,
de la
figureggbncg,
limited'unct
par
lacirconfrencedecerclebac
[Fig. 70]
doit servir
(voir
l'alina
suivant)

fabriquer,
l'aidedu
tour,
unecuelleouforme
debois.
laquelle
servirademodle
pour
lafontedelaformeouecuettedemtal dans
laquelle
s'oprera
le
rodage,
et aussi le
polissage,
deslentilles.
Voyez
lanote6sur l'achvementdela
figure
det'ecuetteautour.
) Au
lieude
~cuivre"
nousaurionsnussi
pu
crire
laiton".
On
peut
voir la
p. apaqu'en tdCx,)
Huygensparle
d'une
~forme
decuivre"
(ce
n'est
pas,
soitdit en
passant,
dela
~ptatine" qu'il
s'agit ici,
maisd'une cuelleou
forme),
tandis
qu'en
t68:
(Appendice
III
qui suit)
il sesert
de
l'expression"forme
de tton". C'est bien
toujours
delaitonou cuivre
jaunequ'il s'agit:
comparez
la
p. 945
det'Avertisscment.
3)
En
effet,lorsque
tesdeuxsurfacesdelalentillebiconvexeont lemme
rayon
decourbure,
ce
qui
est videmment lesensdu
texte,
et
que
l'indicederfractionduverreest
!,$,ta.
distance
focateest
galeau rayon
decourbure
(voir
les
p.
13
et
89
duT.
XHt).
Boerhaavedanssatra-
duction latineadmer tort
que
lesmots
,,aen
weder
sijden
geslepen" s'appliquent
aubdton;
il traduit:
,,utnnque
fascia
txvigatus".
')
C. . d. servant nu
rodage
et
polissage
de tcntittcs
a grande
distance
focnte.et
possdantpar
consquent
ctte-nussiun
grandr;'yon
decourbure.
MEMORIENAENGAENDE
HET SUJ PEN
VANGLASEN
TOT VERREKIJ CKERS.
[1685]
VAN'T MAECKENDER SCHOTELENOFTE FORMHN.
Menmoetvoorecrfteenmalmacckenvan
Copcr*),(ttjfgenoeghnaerdegrootte
vandc<chotct,[reckendehetgedee![evandencirceldiemenbegeer[opeenCopereplaer,
doormiddelvaneen(tock
vandegerequircerdelenghde
daervanmen
hecglasbegccn
(zijnde
aenweder
fijdengeflepen3)
endeeen
ijferepennetieop*[etjnde.
Ofte
we!,om
(cho-
telstemaeckenvan
groonelenghde~),
door
uijtreeckeningh
a!dus. neemtdatderechte
Iinie~[Fig.~6]iseenMngensaendenboogh
ab,
gedeelte
vandes fchocels
circel, bij
exempel
van
36
voet radius
of 72
voer
diameter.Stlede
gclijcke
dee!en
ae, eeicder
vaneen
duym,
tocwacverderalsdehalve
brcedtedcrfchotelen
gelijck72
voectot
r duym,
foo
zij
dc)etoteenandcre
kiojner
MMOIRESSURLA TAtLLE DE LENTILLESPOUR LUNETTES LONGUEVUE.
254
nieruneautre
lignepluspetite,
favoirla
premireligneef partir
dea. Le
qua-
druple
decette
premireligne
conftituela
ligneef fuivante;
latroinme
ef vaut9
foisla
premire,
la
quatrime
16foiset ainfidefuitefuivantlesnombrescarrs.
Retranchantenfuitcdes
ligneseg,iuppoteeslongues
d'un
pouce,
lesnombres
qui
expriment
la
longueur
des
~)lignes
nommes
ef,lcfquelles
font
troppetitespour
tre
prifes
entreles
pointes
d'un
compas,
ona les
partiesfg; aprs
lesavoir
portes
au
moyen
d'une
rgle
divifefurles
lignesgg,
ontracera
par
les
points~Tarc <~
et
l'onferalammechofedel'autrectdela
ligne
ad. Cette
platineayant
tlime
demanirelui donnerlaformedelacirconfrence
trace,
il fautenfuitetraceret
limerfon
image
uneautre
platine
concaveet lesfrotter l'unefurl'autreavecde
t'emeri
jufqu'
ce
qu'elles
s'embotentexactementl'unedans
l'autre;
cet effetl'une
desdeux
platines
doittreclouefurune
planche.
Pour
pouvoir
fondrelesformesil faut
fabriquer
autouruneformedebois
d'aprs
la
platineprnomme,
dumoins
lorfqu'ils'agit
defondreuneformedecuivrea(!ez
concave.Car
pourfabriquer
descuellesde20ou
30pieds
ou
davantage,
il (unitde
faire
couper
d'une
plancheplane
uncercledela
grandeur
etde
t'paiueur
denres.
Cependant
~wc danscecasonaura
befoin
des
platinespour
acheverautour les
formesfondues,
comme
il fera
loin
s) ").
Lesformesne
peuventgure
tred'uncuivre
troppais.
Nousavonsconflat
qu'une
formed'un
demi-pouced'paideur
etd'undiamtrede
14
pouces,
fervant
fabriquer
deslentillesde
36pieds'),
avaitune
paiueur
convenable,
tantattache
avecducimentdur de
poix
et decendresfurune
pierre
rondede
l'paifeur
d'un
pouce;cedontnousparleronsplus
loin
5)").
Lediamtredesformesdoittreinfrieurde
peu
au
triple
dudiamtredelalen-
tille
qu'on
veuttailler
').
Nous
indiqueronsplus
loinlamefureexactedesdiamtres.
Pour
fabriquer
deslentillescourtes
[c.
. d.
petite
diftance
focale]
la(ormedoit
avoirdesdimenfions un
peuplusgrandesparrapport
lalentille
pourpermettre
aux
mains
pendant
le
polidage
unmouvement aHez
ample.
!) Nousimprimons
en
italiques
dansletexte
nerlandais,
et
gcnratement
aussidanslatraduction
franaise,
les
parties
visiblement
ajoutesplustard;
lacouleur det'encreles
distingue
nette-
ment dutexte
primitif.
~) Voyez
sur lacorrection de
lafiguredel'cuelle(notei)
at'aidedutour etdes
platines
con-
vexeetconcaveles
p. 257
et
959qui
suivent
~Fi(!.78
et
~p].
7) Lemot "hebben"
fut intercalela
place
dedeuxmotsbines
procdant
lemot
,,wij";
lesmots
~sterckie
hadde"
remplacentgalement
une
teonprimitive.
") C.
a. d. deslentillesdont ladistancefocaleestde
36pieds.Boerhaave,
nousl'avons
dj
dit
dans
l'Avertissement,parle
tort de
"vitraquorum
diameter
triginta
sex
pedum".
9)
Voirla
p. t~Squi
suit.
*) Voyezcependant,
la
p. :~8qui suit,
la
remarque
finalede
l'Appendice
IV.
MEMOtUMt AENGAENDEHET
SLIJ PEN
VAN GLASENTOT
VERREKtJ CKEM. 255
linie,welcke
is
ef,
d'ecrfievan af cerekenen.defe
4
mael isvoorde
volgende cf, en
mael
genomen
isvoordederde
ef,
en)6maelvoordevierdeensoovoortsvol-
gens
de
quadraetgeia))en,
alsmcnnude
getallen')
defer
~)deeltjesef,
diete
!de~n
fijn
ommetde
paffergevat
te
werden,
af trecktvan
eg,
dieeen
duijmlanghgcftett
werden,
fooheeftmende
deeltjensfg,
welcke
op
eenverdeeldtliniael
genomen
en
gefielt
op
delinie
gg,
foofal mendoorde
punten ~denbooghaf trecken
envan
gelijcken
doenaend'andere
fijde
vanad. Defemal
fijndeafgevijlc,volgens
de
ge-
trocken
circumferentie,
foomoetnaerdefelveeenanderehoUemal
getrocken
en
gevijlt
werden,
endie
beijde
metamerilinmalkander
gefchuyrt
totdatnetineen
komente
paffen,fijnde
daertoeeenderfelvemallen
op
een
planckgefpijckert.
Omdefchotetste
gieten
moetmen
volgens
devoors.malleen(ormevanhout
draeijen
omde(chotelvan
Coper
naerte
gieten,
indiendie
eenighfins
wat
diep
hol
fal
fijn.
Wantvoorfchotelsvan
20, 3o
ofmeer
voeten,
is
het genoegheenrondt
van
eenvlacke
planck
tedoenmaeckenvande
groote
endicktediemen
begeert.
dochde
malkn
fijn
nochtans
noodigh
tothet
draeyen
der
gegotene fcbotels,
ais
~/cgA~
werden
~)6).
Defchotelskonnennietlichttedickvan
Coper
wefen.
wij
hebben
~)
bevonden
dateenevan
Tduijm
dickteenvan
4. duymdiameter,
dienendeom
glafen
van
36
voet
8)
te
maecken,
bequaeme
ftercktehadde
~),njnde
vaft
gefetop
eenrondefteen
vaneen
duijm
dicktemethardecementvan
pick
enafe:M'f~M~M~Moc/r
~/<'gA~M)~H ') 9).
Dediametervandefchotelsbehoorttewefen
weijnich
minderals
drijmael
den
diametervanhet
glas
datmenwil
flijpen1).
vanwelckediametershaermaethier
naefil
gefeght
werden.Inkorte
glafen
moetdefchotelnaeradvenantwat
grooter
wefenomdehandt
genoegfamebewegingh
in't
flijpen
te
geven.
MMOtRM SUR LA TAILLE DE LENTILLESPOUR LUNBTTM LOKOUZVUE.
2~6
Laforme
ayant
tfondueonfera
fabriquer,
anndela
pouvoir
monterfurle
tour,
une
paiueplaque
rondedecuivre
[Fig. ~]
d'undiamtrede
3

pouces pourvue
d'unevis
s'adaptant
l'axedecuivredutour.
Onattache
cetteplaque
rondeavecde
la foudure
~MW
la facepoflrieurede
/f, /<?~
doit encetendroitavoir
renduepar
lalime
bienplaneet
bien
parallle
la
c~coM/wc devant,pour~M~f~/M~
tourf~'M//f tourne
fur
~-w~w
oupeus'enfaut").
Pourtournermaintenantlescuelles
<
la
~g~crequife
ouclouela
platine
concavefur une
planche
bien
plane,
attacheunettedebois
place
furletour
devant
l'cuelle,
lecteconcavedela
platin
fetrouvantduct
qui
ne
regardepas
cettedernire
[Fig. 78
et
7?].
Toutcontrecette
platine-l
onfaitmouvoir la
platine
convexe,laquelle
eftattacheavecde
petits
clous
(dont
onlimelesttesdemanire
lesrendre
plates,
ann
qu'ils
ne faillilfent
pas)
auctinfrieurd'une
planchette
dont lemouvementeft
guid,
outre
par
la
platineconvexe,par
deux
goupilles
dont
la
longueur,pour
autant
qu'elles
fonten
faillie,
gale
ion
paineur.
unctdela
mme
planchette,qui
doit
dpader
la
platine
concavedemanireatteindre
apeu
prsl'cuelle,
lecifeau
'~)
avec
lequel
onveutachevercette
dernire,
eftattach
avecunevisa
bois's);
on
peut,
fuivantles
exigences
de
l'inRant,
fairemordrele
cifeaufurl'cueUeonbienl'entenircart.Letranchantdoittre
plac
fuivantun
diamtredel'cuelle.
Or, pour
favoirf)la
platine
concaveeit
parallle
lafurfacedel'cuellemonte
fur letouravecla
queueiuMite'7),
onlaide
toucher,
duct
oppof
celuiofe
trouvele
tourneur,
l'extrmitducifeauun
point
decette
furface,enfuite,aprs
avoir
dplac
leciicauavecfa
planchettejusqu'au
ct
oppof
au
prcdent,
oil fe
trouve
gale
diflancedu
centre,
et
aprs
avoirtournl'cuellede
180,
on
regarde
<)lecifeautouchedenouveaul'cuelleaumme
point.
S'ileneft
ainfi,
c'eftbien.
Maiss'il encft
autrement,
on
peuty
rmdierenmodinant
quelquepeucoups
de
") !) manque
unmotdanslemanufcrit
par
fuited'unedchirure.
'~) Toute
cette
partieimprime
en
italiques
atintercale
plustard(comparez
la
note5),
mais
elle
correspond quant
ausensavecune
partie
biffela
pageprcdente
du
manuscrit,o
Huygens
acriten
marge: "ditpag.sequ."
c..d.cecila
pagesuivante).
'~)Leonprimitive (au
lieu
de:nedngt!er"):erder".
'~)Huygens
crit:
~t'outi)
d'acier"(p.203quisuit).
'!) Huygens
crit
"vis
debois"
(mmeendroit).
16)
Onlitdansla
Fig.78:
steert
(queue),
schijf
(disque),
bril
(lunette),
schotel
(ccuc)te),
vaste
mal
(platinefixe),schuyvende
mal
(platinemobile), schroef (vis),beijtel (ciseau), planckjc
bovcnopdeschuijvende
mal
(planchette
aunchee la
platinemohile),
hoodvnndedraeiit'attck
(tCtc
du
tour).
'*)Cf)))parex
)ed~hot de)noofe)<
MEMORIEN AENGAENDEHET
SUJ PEN
VANGLASENTOT
VERREKIJ CKERS. ~57
33
ken.
Op
dit felve
planckje
't welckoverdehoUe
ma!moctheen
komen,
tot dicht
bij
de
fchotel,
werdtde
beijcel,
daermenmede
draeijen
wil,
met
eenhoutfchroefvanter
ujden
va(t
gemaeckt,
en
naer
eyfch
vanof aende
fchotelgebracht.
defnee
moetindendiametervandefchotelkomen.
Enomtewetenof deholle
malparallelleght
metde
fuperficie
vandefchoteldiemetdevoors.
fleert
op
de
draeybanckfiaet;
folaetmenhet
uijt-
ter~evande
beijtel
raeckenaeneen
punt
vande
feive
fuperficie
naerde
buytekant
naede
fijde
van
den
draeyer,
endanden
beijtel
verfchovenheb-
bendemet
fijnplanckjetot aendetegenoveritaende
(<jde,
evenveer van't
center,
en
draeyende
de
ichote!eenhalvetour
om,
fietmenof de
beijtel
wederaen't felfde
pun~
vandefchotelraeckt.t
welck
gefchiedende,
ishetwel.Maerindien
niet,
fookanmenhet
helpen
methethoofteen
weynigh
te
verkloppen.
Maerhet isbeftdeholle
mal,
als
diemaeraeneen
zt}de
isva(t
gefpijckert,
teexa-
D~/f/tC~/gfg~M/<
menorn
defelveopde~Mf~
tefetten
doenmaecken
cM/?<c~~f~c~y/[Fig. ~~j
van
3a
4duym
diametermeteen
/f/)~'0f/
aen
diepafl
inde
koopere
~o~vande
<c~<< <f//fbudeert
menmec[infouduer.
achter
tegen
de
fchotel,
die
opdieplaecs
wel
platgevijlt
moctwefen
en
paraUe! taec
devoorsce
circumferentie,opdac(e
recht
loopeop
dedr&etjbanckofaltijdt
niet
[verre] ")
daervandaen
").
Omnudefchotelsnaede
nguer'~)
[e
draeyen,(ptjckercmende
hollemal
op
eenefTen
planck,vaflgemaeckt op
eenhoutenhooft
dat
op
de
draeybanck
voordefchotel
flaet,
deholle
fijde
vande
felvemall flaendevande<chote!af
[Fig. 78
et
~o]. Tegens
defe
malldoetmendebollemaU
fchuijven,fijnde
vaft
gemaeckt
mec
fpij-
ckertjes(die
mendehoofdenvlackaf
vijlt
omniet
uyc
te
~eken)
tegen
de
ondcrfijde
vaneen
planckje,
twelckbehalven
op
defe!aetfte
malnoch
op2pennetjesfchuijft
diefooveelaisdefedickte
uytftee-
MMOtRM SUR.LA TAILLE DE LENTILLESPOUR LUNMTM LONOUKVUE.
~58
marteaula
poution
delatte
'").
Ce
qui
vautlemieuxc'eftd'examinerdelamanire
indique
fi la
platine
concaveeRbiencentrealors
qu'elle
n'cftencorecloue
que
d'un<culct:
nnon,
on
peut
mieuxlacentreretacheverenfuifele
clouage.
Il faut
entout casexaminerlachofe
pendant
!e
tournage
ce
qui
fefaitfans
peine;
carfi la
platin
concaven'tait
pas
bien
centre,
l'cuelte
prendait
uneforme
pointue19)
au
milieu,
foitenfaillieioitencreux.Lestrousdansles
platines
o
patient
tesclous
doiventtre
larges
et
loignes
ducte
lim,
afin
quepar
l'enfoncementdesclouset
ladilatation
correspondante
ducuivrela
figure
des
platines
nefoit
pasgte.
Lalunette
(note16)
ainfi
que
letourdoiventtrefortset
rigides,incapables
de
vaciller,
finoni!enrfulteraitdesraiesetdes
ingalits
dansla
figure
del'cuelle.
L'cuelle
ayant
tacheveautourau(!ibien
quepnible,
onla
(epare
dela
queue
en
plaant
cettedernirefurdescharbonsardents
qui
fontfondrelafoudure.
Commecetachvementdescuetlesau
tour,
ainfi
que
lafoudureetlafontefinale
decette
dernire,
donnent
beaucoup
d'embarras,
it
importe
defavoir
qu'onpeut
obtenirdescuettes
plates,
ainfi
que
descueUes
pour
detrs
longuestentUIes,
favoir
de120
pieds
et
davantage,
fanstes
fabriquer
autour:
aprsqu'elles
ontt
fondues,
on
peut
d'abord
aplanir
leursfurfacesfurlameuledonttestailleursde
pierres
<efer-
vent
pour polir
le
marbre,
et
pour
rendreenfuitel'cueUetant foit
peuconcave,
autant
qu'il
eneft
befoin,
on
peut
fefervirde
pierres
avecde
l'meri;
on
prendra
d'abordune
pierregale
lamoitidel'cuelle
environ,
etenfuiteuneautre
pref-
qu'gale
cette
dernire,
etl'onmefureralaconcavitcalculeavecunfildeferfous
une
rgle.
Pourfrotteretacheverainfitescuettesavecdel'meri
aprsqu'elles
ont
f
aplanies
l'aidedelameuleoutournesfurle
tour,
oncommence
par
tesattacher
avecducimentdur de
poix
et decendreau
difque
de
pierrequi
a
/<
~'<M
~OMf~
et
~/?prefqu'gal
en
grandeur
la
forme;
cet on
chauffe
d'abordM
formepour qu'elle~'M~<~plusfortement
au
difque.
Celui-cie(t
fupportpar
trois
petitspieds
faifant
corps
avecluietdontla
longueur
e~
comparable
la
largeur
d'un
brinde
paille.Ledifquedepierrerefle
<M< la
forme, aprs que
celle-ciaac-
~M/&~ qu'elle
doit
~t'O/y;
ceci
M~f~O~ maintenirfa~fg~<7M~
le
rodageet
le
~O/~g~: fans
ce
foutien
l'cuelle,
quoiquerepofantfur troispieds,
plieraitpar ~~C~ fonproprepoids,
ce
que
nousavons
conflatparlefait~C
lorsque
nous
dplacions
oudtions leslentilles
y~~r<MM~/t/M
tantdt
moins.Il ne
faut
donc<WtWM'w~
ngligercewcyM
derendrelescuelles
enles
/W~W~/ attaches;
C''</? unpointfortCO~C.
-n_
~) Comparez
lafindelanote!6.
')
Boerhaave danssatraduction donne
tort, croyons-nous,
unautresensaumot
,,(~u)t"
~)<3<)(
que
)'ccud)c
pourrait
devenir concave o))
convexe ,,ad
hocittudve
pun<f)um".
MBMOtUENAKNGARNUKHET
SUJ t'UN
VANGLAXKKTOT
VERRt:KtJ CKERX. ~59
mineren
op
devoors.manierof dierccht
ftaer,
konnendeanders
gerechc
werdenen
danvoorc
vaftgefptjckert.
Menmoetdefe
procfattemet
in
'tdraeyenccnsnetnen,
't
we!ckefonder
moeijtegefchiet.
Wan:indiendehollemaUnietrechten(tondtCoude
defchotel
eenighfins
meteen
punc19)
inmiddenho!ofbo!
werden.De
gacen
indemal-
!endaerde
fpijckertjes
door-
gaen,
moeten
ruijmfijn,
en
nietdichcaen
degeflepe
kant
derfelve,
op
dat doorhetin-
Haender
fpijckers
de
figuer
vandemaliennietvalschen
werdedoor't
utjtfetcen
van
'c
koper.
Den bril fbo wel als de
draeybanck
moetenHercken
(hjfwefen,
fondertekonnen
dreunen,
alfooanders
flaghen
en
ongelyckhedeil
indefchotelkomen.
Defchotelalfoofoonetais
mogetijckgedraeijtfijnde,
doetmendeiteertdaer
af,
leggende
die
op
heete
koolen,die
defouduredoenfmelten.
Dit
draeyen
der
fchotelen,
envaftenlos
fouderen,
veel
moeytcnhebbende,
foois
tewetendatmenvlacke
fchotels,
alsmedetot feer
!angheglafen
van120voetof
meerkanhebbenfonderdiete
draeijen,
doende
defelve,
naerdat
gegotenfijn,
vlack
flijpenop
de
fieenhouwerfmolen,
daer
fij
demarmer~eenen
opflijpen.
Wantomde
fchotelfoo
weijnigh
alsvannoodenis
uyt
te
hoUen,
datkanmenmet(~eenenmet
amerilte
weeghbrengen;
eer~methalf foo
groot
ontrentalsde
fchotel,
endaemae
met
bijnae
vandefchotels
groote.
metendedeberekende
diepte
meteen
yfere
fnaer
ondereenliniael.Omdefchotelsaldusmetamerilte
fchuren,
nacdat
op
demolen
genepenfijn,
of
op
de
draeybanck
gedraeijt,
foo
plackt
mendieeerft
op
deronde
fchijf
van
fieen,
dieeen
duym
dicken
w~<gA/('<r
ais
defchotel
is,
methardt
cementvan
pick
en
as,
warmende
eerftdefchotel
cw beter
t'?
tehouden.Aen
defe(teen
fijn3pootjes
eenfiroobreet
u~ekende,
getaeten,
om
op
te(taen.
D~/e/M
fleen
voorts
fchotelM/?,
naedat
<r/c<3'gcw<?~
is,
~<?M/ ditis
nodigh
om
defelve~/?</MM
M
'M ~O/~M. Wantfonder dit foofoudede
/cAo~< AOMM/ o~3~oo~af/?~
doorhaer
cy~M ~Mf~A~ </oof~M<
~wc~
W</
~O~M hebbendoorhet
M~/fA~C
klemmender
glafen
naerdatmen
~~O/M
t'erfetteof wegh
~M.
foo
datdit
opplackenCM/?</f~
der
/t0~/f g~W~
W0f/tW-
/M<W~ 'M.'fr~M,
en
fOM/f'tV~OW~
is.
MMCHRMSUR LA TAILLE DE LENl'ILLES POURLUNETTM LONGUEVUE. a6o
Pour
prparer
les
pierres
meridontil tait
queftionplushaut,
l'on
pile
dubon
merietl'onchoifitentetriantdesmorceauxdela
grandeur
de
petitspois.
Enfuiteon
prend
unebandede
papierpaisqu'on
lieavecuneficelletout autour
dct'cuettedeforte
qu'il
s'lve
partout
d'un
pouce
au-deuusd'elle.Hfaut
pofTder
un
difque
de
pierre
un
peupluspetitque
t'cuelle.
Aprs
avoirmlune
quantit
fuffifance de
poix
avecautantdecendre
qu'elle
en
peut
contenir,
onchauffela
pierre
eton
yverfe,
avecune
cuiller,
un
peu
dela
poixprpare,laquelle
onverteenfuite
au(!)furtoutel'cuelle
qui
doitd'abordavoirtenduitede
favon;
il fautenoutre
y
avoirmistrois
petits
morceauxdeboisdontlahauteur
indiquet'paifeur
dfircde
lacouchede
poix.
On
prend
alorsla
pierrepar
deuxdes
quatre
manchesde
bois,
ou
plutt
de
pierre,qu'ony
acollsavecdu
ciment,
bienonla
/<M/Mc <!
une
~f ~M~~c <7M~ CMfecroifant<?M-oM
l'cuelle,
etonlametfurla
poix
qu'on
averfedanscette
dernire;
enfuiteon!aiuerefroidirletout
aprsquoi
l'on
peut
enleverla
pierre
de
l'cuelle,
foitdirectement
par
unmouvement
gliffanr
foit
aprs
avoirdonnavecunmarteaudebois
quelquesgentilscoups
contrelebord.
Cecitant
(ait,
on
rpand
fur
lapoix
attachela
pierre
uncertainnombredesmor-
ceauxd'meridontnousavons
parllefquels
on
yfixe,
en
appuyantquelquepeu,
avecune
petitepelleplate
en
ter, paine
d'untiersde
pouceenviron,qu'on
afait
lgrementrougir
aufeuet
qu'onpa<e
furtoutela
pierreenfegardant toutefoisde
/c~r~ /<c~~w<wA Aprs
celaonchauffeun
peuauprs
dufeu
la
pierre
toutentireetonlametainfifurl'cuelledeforte
que
lacroted'merien
acquiert
laforme.Aveccette
pierre,lorfqu'elle
s'eft
refroidie,
onfrottel'cuelle
fec
jufqu'
ce
que
touteslesraiescirculaires
provenant
du
tournage
aient
difparu.
Et
pour
mettreM<M<tTC
uneplusgrandeforce
onattachela
pierreM~/O~gM~O~
peucourb,fixen
haut ou
~<~
hauten
baspar
un
r~O~ onpeutconfierce
rodage
</cM~ c~/M. Grcela
grandequantit
decendreme)la
poix
l'meri
refte
longtemps
tranchant.
Autrement,
lecimentn'tant
pas
auez
dur,
il arrive
que
par
lachaleurdufrottementles
petits
morceauxd'merite
dplacentquelquepeu
et
gHnentpar confquent
furl'cuellefans
y
mordre.C'eft
pour
cetteraifonfurtout
que
lecimentdoittre
dur,qu'il
doitcontenirautantdecendre
quepoffible.
Lorfque
cet mericommence
s'moufer,
on
rpand
un
peu
de
poudre
d'meri
furl'cuelledeforte
que
l'enfembleredevient
quelquepeu
tranchant.Toutefoisfiles
morceauxd'merifontunefoisbien
durs,
ilsrelent
toujours
tranchants.
Or,
pour
donnerladernire
perfe~ion
l'cuelleet furtout
pourl'y
maintenir
toujoursparaprs
fans
qu'elle
fe
dfonne,
on
prend
!amme
pierreronde'")
et
aprs
enavoirt
par
fufionla
poix
et
l'meri,
on
y
attachediffrents
morceaux,
longs
environd'un
pouce,
dela
pierre

aiguifer
bleuedontfefervent
pourpolir
lecuivre
les
horlogers
etles
graveurs.
'")
Boerhaave
traduit, apparemmentpar
inadvertance:
~to)!atur
de
lapide".
MKMORjbN AENGAENDE
HKTSUjt'KN
VANGLASENTOT
VRRKEKtjCKKM.
261
Omdevoorfchrevcn(teencnmetameril
gercet
te
maecken,
foo
(hmpt
mcn
gocdc
ameril,
enfiftdaer
uyt
fluckenfoo
groot
als
klcijne
erweten.
Voortsneemtmenecn
recp
dick
papier,
enbinediemeteentouwrondomdekant
vande
(choie!,
foodateen
duijm
breetbovende
fuperficieuijtftecckt.
Danheeftmen
eenronde
fchijf van<teen,
een
weynighkleynder
alsdefchotel:enhebbendeeenbe-
hoorlijckequantiteytgcfmolten pick
met
auchegemenght
fooveel
als daerinmagh,
maecktmende<teenwarmendoetdaer
op,
metcen
lepel,
watvandefelve
pick,
gietende
dievoortsoverde
ganfche
(chote),
dieeerftmet
feepgefmeert
moct
fijn,
en
drij kleijne(htckjes
vanhoutdaer
opgeleght,
van
foodaenighehooghte
alsmcn
de
pick
dickwil hebben.Atsdanfetmende(teen
(vattende
die
bij
tweevandevier
houte,
of liever
tteene,handvatten,
diemendaertevoorenheeft
opgeplackt
met
cement,ofaeneentoutjenhangendedatM'< c/o~o/opde
pick
die
op
defchotel
gegoten
is,
enlaetallestefaemenkout
werden,
foodacmen
de(teenvande(chocetkan
fchuijven,
ofmeteen
weynich
te
kloppentegen
dekant
meteenhouten
hamer,
losmaecken.'T welck
gedaenfijnde,firoyt
men
op
de
pick
die
op
de<teenvaft
fit,
vandevoors.amerilendoetdie
daerop
vaftfittenmeteen
weynigh
te douwen metcen
platijfcrefchoppie,
ontrent
y
duijm
dick,'t welckeenigh-
fins
gloeijendegemaeckt
isendaermendeheelefteenmedeover
gaet.
dochtettendc
datdeamerilnietal te
diep
inennnehe.Uaernaewarmtmende
ganfche
(teeneen
weynightegen
het
vier,
enfctdiefoo
op
de
lhotel,
waervanalfoodekorftvan
amerildefbrm
krtjght.
Metdefe<teenkoudc
gewordenujndefchuyrt
mcndefchotel
droogh,
tot datal de
ringhen
van't
draeyen
daer
uytfijn,
enomwfc/cr
gC~< fet
W~
op
de
/?~M
een
/~M~<? /?0f~
diewat
gebogenis en
boven
t'? ge-
maeckt,
0/
bovenmeteent'C~<?~
g~ W~
menfet
2~7/CC/iAt hicr
aen,
ow/F
fclluren.
Demenichtevanaficheinde
pickgemenght
maecktdatdefe
amerillanghfcherpblijft,
wantandersfoo
gebcurt
doordienhetcementniethard
genoegh
is,
datde
ftuckjes
amerildoordewarmtevantfchuren
eenighfins
haerverfet-
ten,
en
foodanigh
datfonderdefchotelte
vijlen
daerover
g)ijden.
Daeromvooral
hetcementhardtmoetwefenmetfooveela(!chedaerinals
moghe!ijck
is.
A!sdeameril
bcgint(tomp
te
werden,
docimeneen
weynighpoetjcr
vanameril
op
de
fchotel,
daermededieweder
eenighfinsfchcrperwerdt,
dochals't eenmae!
welhardt
is,
foo
btijft
deameril
altijdtfnijdende.
Omnudefchotelde!aet<te
perfe~tie
te
geven,
en
voomemendyck
omdievocris
altijdt
fonderte
vcrioopcn
te
onderhouden,
fooneemtmendefelveronde<teen
'),
ende
pick
enameril
daeraf gefmolten
hebbnde,be(etmendiemet(tucken,
ontrent
een
of twee
duijmbreet
langh,
vanblaeuwe
f!ijp~een
daermedede
horloge
maeckers
en
plaetfnijdcrs
het
kopcrpotijstcn.
MMORM SURLA TAILLE DE LFNTILLESPOUR LUNETTESLONGUE VUE.
S~2
Ces
petitespierres
bleuesdoiventd'abordtremi<esen
place,
avecd'atez
petits
intervalles,
et
lgrement
attachesl'cuelleavecdel'amidonfluideou
dufavon.
~/M~ ilfaut
denouveau/~r<rc~/r~MM~~M/~r~
~<~M/'
et
puis
verferentreles
pierres
dufablefec
jufqu'a
deleurhauteurou
jufqu'a3
d'icellefi ellesnefont
que
d'un
pouce.
On
agice
alors
I'cuel)eju<qu'a cequele
fable
foit
galementrparti,
oubien/'oM
/o~
cet
effet
avec
~/o< H
fautavoirbien
gard
ne
pas
mettreles
pierresdans
l'cueDeavecleursfilaments deboutmaistoutes
couches,
vu
qu'autrement
ellesnes'utent
pas
adezen
panant
furl'cuelle.Surelles
onverteducimentduret
pendantque
celui-cieftencorechaud
")
on
ypofe
ledis-
que
de
pierre,
enfuiteonlainerefroidirletout. Avecces
pierres
bleueson
porte
l'cuellela
perron,
ce
qu'on
reconnathcefait
qu'tantefluyee
et fcheelle
reluit
partoutgalementlorfqu'on
la
regardeobliquement
laclartdu
jour.
Lorfqu'on
metdec~ces
difques
couverts
depierrel
bkues
il fautquekspierres
(oient
verslehautet
qu'aucunobjet
ne
/<'
trouve
fur
C/~
~M~ reflent
oelles
fontfansfedplacer
dutout.Pour la~M<?
r<?~ il fautaufftavoirfoindelesgar-
derentdansune
Mt'f,
~M<Mtfousrinfluence
delachaleur
~M/Cdplacent <7~
par
leur
proprepoids.C'? ~c~c< ~T
il
fautfaire
leciment
~t~
~o~~
avecdescendresoude
lapierrepile.
DU CHOtXDU VERRE
Leverrete
plus
blanceftaiturment!e
meilleur,
caufedefa
clart,
Fil
po<ledc
lesautres
qualitsrequites.
Maissouventleverreentirementblanca uncertain
manqued'homognit
oubiendes
veines;
i!
peut
arriverauui
qu'il
fuinteetfemouille
fpontanment.
C'eft
pourquoignralement
c'eft!everre
qui,
vude
ct,
femontre
jauntre,rougeaire
ou
glauquequi
e~lemeilleur.Cheznousonn'a
pas
deverre
fuprieur
celui
provenant
de
glaces
brifes.
N.B.
Depuisquececifut
critnous
avonspu
nous
procurer du
verretrsbonet
fort
clair~W verrerie~M~/MBois-le-Duc. La
W~~fCC/?M/
donton
fabrique
des
bocaux;
montraitlameilleure
lorfqu'elle
avaittM
repos
durant unou
deux
joursfans
tre
agite
ou
employepour
la
fabrication,
commeil entait
/'OC<?C~
de
certainsjours</C/ OM/~</a</ /C~/)OMr
nousdela~M~W~W~
~'OMfabrique
celles
<?M~
aux
glaces
et
miroirs,favoir~~)A~fMcreufescoupes
en
bas,puis
ouvertes
latralement,
cM/~cco<
enhautet rduitesla
forme
planeenles /M~ repofer
dansune
grande
cbaleur
fur
une
furfaceplane.
Ces
pices
~tWM~une
<M~ o& pouce.
Nousleur
/w
donnerdes
/y~<
plusngOM~M<W/)/<MM<?/?/?~'~~<?~M~uniforme
laidede
lameuledes
tailleurs
depierre.
D~M~laverrerie
c~
fo~M</ MWducaton
").
")
Boerhaave
traduit, apparemment par
inadvertance:
,,Deinde supra
hecfunditur czmentum
durumcalidumt'<
[nou!soutignon:],
&discus
lapideus
rotundus his
imponhur
etc."
")
Boerhaave ometcettedernire
phrase,
nonsansrti<onnomsemble-t-il.
MEMORIENAENGAENDEHET
SLIJ PEN
VANGLASRNTOT
VERREK!J CKERS 263
Defe
iteencjes
moctencrit
gelcght
werden,
en
eenighfins
vatt
gemaecktop
de
(chotd,
metnatte
<Hj<se!
of feep
endat
redelijck
dicht
bij malkanderen,
danwedet-
een
papieren
randt om
~/cAo~c~Mcn
[ufchendefleenties
gegotendroogh
fandt
tot
opvande hooghte
vande
fleentjes,of op
tweederde
part,
als(emaervan
cen
duijmfijn,
endan(chudcmendefchoteltocdachetfandtoveral
gelijckgaet
iitten
c/M ~?
meteen
~/<7<
Dochmoctwel
gelet
werdendatde
fteentjes
geleght
werden
op
defchotelniet
endelinghsdraets,
maeralleover
~jds,a!fboander-
finsnietwel af nemenin't
fchuijven.
Hierover
giet
menvanhetharde
cement,
en
nochheet
fijnde") leght
menderondeitecndacr
op,
enlaetalleskout werden.Met
defe
brenght
mendefchotelvoortscot
perfeffie,
dewelckemendaeraen
kent,
dat
drooghafgeveeghtfijnde,
overal
gelijck
biinkt,
alsmendie
fchuijns
tegen
den
dagh
flet.
D<fA<fM
met
~~w~/?~M weghfettende
moeten
~~M~ ~of~/?~ fonder
datdaer iets
op/~Af, op
datdie
~M fondereenighfins ficli tetwyMM.
Ennren
moetoockom
defelve
reden
tW~C~/f~
van
defelve/? /OW~
ineenkelderte
bewaeren,
omdat<?//?doorhaer
eyghengewightficht'cr/c~M
doordew~'w~.
D<7f~CM moetmenoockditcement
foo
hardmaecken
WC~~f/tCO/'g~W~y~M
ah
'/wo~/</f<('
VAN DE VBRKtESfNGHEVAN 'T GLAS.
Hecwicfte
glas
iswel hct
befie,
omredenvan
fijnklaerheydc,
alshetdeandere
behoorlyckequaliteyten
heeft.Maerdickwilsheefthet
gansch
witte
eenigheonge-
h'ckheydt
vanfubftantieofte
aderen,
ofhet (weetenwerdt
vochcigh
vanfichzelfs.
Daeromishecbette
gemeenlyck,
dat wat
geelachtigh,rofachtigh,offeegroen
van
couleur
is,
alsmendaervanter
fijden
doorliet.Menheefthiertelande
geen
berer
alsdatvan
gebroockefpiegels.
N.B. hebben
federtfier goed
enM~
glasgekregenM~
f~
g/XM~
tot
/o~~o/cA,
materie
<c//y<'
daende
~<?/<~ ~<'w<?~~
w~-
den,
dochde wanneerdieeen
dagh0/U~~r
~<WM
O/C~' uyt
te
W~'C~M,
~/?<~Mhadde,
/fC/?<~g~.
Menmaeckende
ftueken
OPOf
OMJ ,
men
fpiegelsc~M~<
weten holleM/M o~r bodem
~M~M
vanter
geopent
endanboven
afgefneden
en
op
een
plaet
laten
plat
ttW<~W AWf.
Defe/~< die </M)Wen1duijm
dick'M/ lieten
TU// op
de
/?MMAoMtt;
W~
~fMo/M
plat
M t'<7M
eenparige
dickte
/7/M.
7~r/?Mf<('
~o/?~w ~<
ff//
~f~o~
").
M~MOtRESSUR LA TAILLE DE LENTILLESPOUR LUNETTESLONGUE VUE.
26~
Pourdcouvrirlemieuxlesveinesduverreil faut
regarder
traversfort
oblique-
mentl'encontredelalumiredu
jour
avoifinantunlieuobfcur.Decette
faon
onexaminelesmorceauxde
glacespolies;
maiscommeil arriverarement
qu'on
en
trouved'afez
pais
et
qu'il
fautdonc
prendre
desmorceauxde
glaces
non
polies,
on
leurfaitd'aborddonner
par
unlunetierune
paineur
uniformeetdesfurfaces
planes
fu~famment
poliespourpouvoir
examinerdelamanirefufditefilamatireefibonne.
H
y
a
quelquefois
desveinesdansleverre
qui
nenuifenten
rien,
n'tant
que
comme
desfilsfins.Nous
pofdons
detrsbonneslentillesoil
y
enadetels.
Hcxifteau(Itduverredans
lequel
onnevoit
pas
dedfautsenfefervantdela
mthode
dcrite,
lefquels
on
aperoitcependantlorfqu'aprs
le
potitlage
onl'examine
parrnexion;
ce
qui
fefaitcommefuit.Dansunechambreobfcureon
place
lalentille
deboutfur une
table,
eftradedefentreou
ailleurs,
lafurface
fufpete
tant celle
qui
eftla
plusloigne
del'observateur.Prenantalorsunechandelleen
mains,
onla
laidefernchirdanslalentilledetellemanire
que
la
rflexionde
devant
occupe
toujours
lemilieudu
Mr~,
l'onmarcbe
~~M/OM~~M/~M'~ que
la
rflexionde
~~<~c commence
~Mc~/crA?cbandelleetque
lalentille
eflentirement /MMWfM/f,
f'?
alors
qu'on~</?~M~
lemieuxlesveinesetautres
dfautsdu
verre
ainfi que
/W/)~OM f~/M/M~
lataille.
Z,0~<g~
d'unelentille
g~</7~MC~
focale,de~o/y
ou
~t'M~, onfefertd'unepetite
/M~c
~3~44pouces~o~'
~Ct' les
dfautspar
la
rflexionfufdite.
DELAPRPARATION DESVERRES ANTRIEURE AURODAGE DESSURFACES.
Pourleslentillesde
grande
diftance
focale,
de
30pieds
et
davantage,
onfefert
le
plus
fouventde
glaces
non
polies,
enconMrationdeleur
paifleur.
Leverrede
ces
glaces
tantencore
rude,
onlaiffe
galirpar
unlunetierlesfurfaceset
'paideur
d'unmorceaunotablement
plusgrandque
lafuture
lentille,
faifantdonnerenmme
temps
ceverreun
polifuperficiel.
Cecidanslebutdevoirfil ne
fy
trouve
pas
de
veinesoudumoinsfil'on
peut
lesviterdeforte
qu'ils
neviennent
pasdansl'ouver-
turedelalentille.Pource
linage
on
emploie
des
plaques
deferfondu
lefquelles
font
vendrechezlesmarchandsdeferet
qu'on
fait
aplanir
au
moyen
delameuledes
tailleursde
pierre.
Enfuiteontracefurlemorceaudeverreavecun
compas
diamant
unecirconfrencedecercledudiamtre
voulu,puis
encoreuneautrecirconfrence
concentrique
avecelleet
pluslarge
dela
demi-largeur
d'unbrinde
paille.
Ontrace
enoutredeuxmmescirconfrences furl'autrectdu
verre,
prcitementoppofes
aux
premires,
au
moyen
duverre--circonfrences dontnous
parleronsci-aprs.
Lorfqu'il
eftncedairede
couper
de
grands
morceauxon
peut
lefaireavecunfer
chaud.Sinonon
coupe
avecdefortes
poucettes,
enlesouvrant
tout jufteautancqu'il
lefaut
pour
embrauer
l'paineur
duverre.Il nefaut
pascouper
endedansdela
circonfrenceextrieuremaisenleverles
ingalits
rettaniesfurune
pierre

aiguifer
tournante,
d'abordlesartes
vives,
enfuiteles
ingalitsmoyennes;
ceci
pourqu'i!
MEMOtUEN AENGAENDEHET
SUJ fF.N
VANGLAMN TOT
VERRRKtJ CKERS. 265
34
Omdeaderen
inhe[g!asben:teontdecken,moetmendaerhee!(cheutjnsdoornen,
tegen
den
dagh
daereendonckere
plaets
naeftaenracckt.Aldusexaminecrt mende
(h)ckenvan
geflepenfpiegels,
maeromdatmendiefetdcndick
genoeghvindt,
en
daerom
ituckenvan
ongef)epcnfpiegels
moet
nemen,
foodoetmendieeerftdooreen
bril maecker
eenpaerigh
vandickte
platslijpen,
en
uyt
denrouwen
potiju:en,
omte
konnen
<!en, op
voorschreven
manier,
of de<to<!e
goet
is.
Daer
fijnfomtijdtsaderen
in't
glas
die
fonderlinghgeenquaet
en
doen,
fijnde
alleen
als
fijne
draeden.
Wij
hebbenfeer
goedeglafen
daer
foodaenighe
in
fijn.
Daerisoock
glas
daermen
opvoorgaende
manier
geen
fbuceninen
fiet,
dewelcke
menevenwel
gewaer
werdt,
alsmen't felve
geflepenfijnde
doordereflexieexami-
neert;
't welckaldus
gefchiedt.
Men<e[het
glasop
een
tafel,
venfterbanck
of diergelijcke
ineendonckere
kamer,
rechtover
endt,
enmetde
fuperficie
die
fufpet
isachter.Daneenkeersindehandt
ncmendelaetmendieinhet
glasrene~eren,w~cA'M~fpo~f~~<?/
inmiddenvan't
glaskome,en
men
gaetfoolangh
<7fA~f~
totdatde
<K'A~
reflexiede
keers
begint
omte keerenen't
~t~ glas
t)o/licht
is,
wanneermende
aderenen
fauten~c/?
kan
bemercken,
oockde
< M~/t~/7/M o~M.
t een
langhglasis
van
~0
t'O~r
of daerboven, gebruijckt
meneen
~{/-
C~f(/<
van
g
a
4</M~
om<~det'OO~J .
~'C/?M~
de
fauten
teontdecken.
VANHETPREPAREREN DERGLASEN EERMENDIE
SLIJ PT.
Aishet
glas
rouwisvan
ongeftepenfpiegels,'t
wetckomdedicktcwillemeeUe
partgebruyckt
werdrot
langheglafen
alsvan
30
voetendaer
boven,
foo!actmen
een
(tuck,
dat
vrij grooter
isals't
glas
wefen
(a!,
doordenbrillemaeckervlack
uypen
envan
egate
dickte,
en
uyt
denruwen
gepolijtt.
omtenen
of er geen
adereninen
fijn,
enof mendie
mijden
kan.dattenietbinnen
d'openingh
van't
glas
enkomen.
Totdit
nijpengebruijckt
men
yferegegoccnplaetcn
diemen
bij
de
ij(erkramers
te
koop
vindt,
en
op
detteenhouwerfmolen laet
plat
maken.Dantrecktmenmeteen
diamant
pater
eencircel
op
hetuck
glas
hebbcndeden
begeerden
diameter,
ennoch
eencircel
uijt
hetfelfde
center,
dieeenhalfitroobrect
wijdcr
is.Mentrecktoocktwec
diergelycke
circels
op
d'ander
fijde
van't
glas,
recht
tegenover
d'eerfte,
doormiddel
vanhet
Circelglas,
daerhiernaevan
gefeght
fal werden.
A!ser
groote
(hjckenaftebreecken
lijn(bo~kan
menhetmeteenheet
ijfer
doen.
andcrsbreecktmende
ghtcn
afmcteenerckc
handfchroef,
diemaerfoo
wijdtopen
gedaen
werdtdatl
pas
dedicktevan'r
glas
kanvattcn.Menmoetnictbinnenden
uyneru'en
circel
afhreecken,
macrdervrende
ongelyckhcijdtop
een
draeyttecn
MMOItUMSUR LA TAILLE DE LENTILLESPOUR LUNETTES LONGUP VUE. 266
nefe
produitepas
d'clats.Onrodelecontourde
part
et d'autre
jufqu'
lacircon-
frenceextrieure.
Enfuitel'on
place
unemolettedeboisfurleverre
qu'on
a
quelquepeu
chauff
au
pralableet,
dansunecuelledeconcavit
convenable,
ondonneauxdeuxcts
ducontourau
moyen
defablercurer etd'eaule
profildfir;plus
il fera
achev,
mieuxcelavaudra.Unecuellede6
pouces
de
rayon
convientdes
difquesde
verre
de
2,3,
et
5pouces
de
largeur.
Cecitant
fait,
on
prend
uncimentderfineetde
cire,
deux
parties
dela
premire
contr'une
partie
dela
deuxime, aveclequel
oncolle
turleverreune
plaquette
decuivre
pourvue
dediffrentes
petitescavits;
et avec
unbtond'une
longueur
de
14

t~piedsportant
a<onextrmitinfrieureune
pointe
deferet
qui,
en
haut,
eit
prefTpar
un
reffort,
ontifTleverreavecdufable
rcureret del'eaufurune
plaqueplane
defer
fondu,
danslebut derendreton
paifeurparfaitement
uniforme;
ceteffeton
place
la
pointe
dansunedescavits
<etrouvantdansla
partiepaiffe
ducuivre.
Quant
la
plaque
de
fer,aprs
avoirt
rendueronde
par
un
forgeron,
elleat
aplanie
au
moyen
delameuledestailleurs
de
pierre,
celle
qui
leurfert
pour
lemarbre.
Onmefure
l'paifTeur
du
verre,
pour
voirfielleeft
partoutgale,
avecdes
poucet-
tes
large
ouverture
'~)
cetinftrumenteft
beaucoupplus
utile
qu'uncompas
crochu.
Verslafindece
tiflage
il e(t
prfrabled'employer
del'meritri
puifque
lefable
faitdescreux
tropprofonds.
Iteftenoutrencenaire
que
la
pointe
deferdubton
preneprcifment
aumilieudu
verre,
c..d.aucentredu
profil,
ou
contour,infrieur,
pourqu'il
nerette
pas
dansleverredefuffe
figurecylindrique
ouenformede
dos'~).
Caril fautfavoir
quelorfque
la
pointepreffe
fur
quelquepoint
endehorsducentre
du
verre,
celui-ci
n'acquiertpaspar
ce
moyen
une
figureplane,
maisbienune
figure
gibbeufe
ou
cylindrique.
Mmefi lafurfacetait d'abord
parfaitementplane,
elle
fera
change
enladite
figure
faune.Cedontlaraifoneftbien
digne
de
remarque.
Onobferveracettemthodedela
prefnon
centrale
galement
dansle
doucinage
et
dansle
potinage:
c'eftdanscettematireundes
points
les
plus
ncedaires.
Or,pour
obtenir
qu'une
descavitsdela
plaquette
decuivrefoit
place
vis--visducentre
du
proni
infrieur,
onfefertduverre--circonfrences
qui
n'ed autrechofe
qu'une
pice
de
glacepolie
fur
laquelle
ontttracesavecundiamanthuitoudixcircon-
frencesdecercletoutes
concentriques
et diftaniesl'unedel'autre
d'environ
de
pouce;
leurs
grandeurscorrespondent
environcellesdeslentilles
qu'on
taille.On
place
cettelame
tranfparente
fur l'autreverreet l'on
dplace
cedernier
jufqu'
ce
qu'on
voit
que
fon
profil
fetrouve
partout

gale
didancedelacirconfrencede
cercle
qui
endiffrelemoinsen
grandeur.
Alorsonretournelesdeuxenfembleet
~)
Boerhaave netient
pascompte
danssatradu~Hon desmots
"met
breedebeckcn".
~)
On
pourrtit
aussi
parler
de
"montagnes". Huynens
diten!6<!8
(T.
Vt.
p.908)que
c'estde
cette
expression que
luietsonfrreseservaient.
MKMORtKNAENGAENDEHBT
SLIJ PEN
VAN nLASHNTOT
VKRRKKtJ CKERS. a6;7
afllijpen;
critde
fcherpe
kanten,
endanin
midden,op
dater
geen(tuckjcsuyt
en
springhen.
Men
<~tjpt
aenweder
fijden
totacnden
buyteniten
circel.
Voortstt meneenhoute
loopertieop
't
glas,
cen
weynighgewanndfijnde,
en
men
nijpt
aenweder
fijden
met
ihuijriandc
enwatereen
pourfil
daer
aenhoenjnder
hoe
beter,
ineenfchotelvan
bequaemediepte.
Eenvan6
duym
radiusis
bequaem
voor
glafen
van
a,
3, 4en5duijm
brecdte.Dit
gedaenfijndeplackt
menmetcement
vanharsen
was,
adetcnvan't eerUe
cegen
deel van't
taetfte,
een
kopereplaetjeop
het
glas,
hebbende
verfcheijdegaecenofputtjens,
enmeteenflockvan
4
a
15
5voce
langh
daeronderdie
yferepen
in
fteeckt,
endievanbovenmeteen
veer aengedruckt
werdt,flypt
menhet
glasop
eenvlacke
gegoten
ijfereplaet
met
fchuyrfandt
en
wacer,
omhett' eenemaet
gelijck
vandicktete
maecken,
doorhetfettenvande
pen
ineen
dergaeten
dieontrenthet
dickeeijndefiaen.Defeplaetis opdefleenhouwers molen,
daer(edemarmer~eenen
opHypen, platgemaeckt,
naedattedooreenfmidtrondt
afgehackt
is.
Menmeetdedicktevan't
glas,
omteHenof dieoveral
gelijck
is,
meteenhand-
fchroefje
metbreedebecken
~),
wantditveelnutterisalsmeteenkromme
pader.
!n't laetttevandit
platflijpen
is't beft
gerifte
amerilte
befighen,
omdathetfandt
al te
groveputten
maeckt.Enhetis
noodigh
datde
ijferepen
vande
(tockjuijd
in
middenvanhet
glas
drucke,
datisin't middenvan'tonderfie
pourfil,opdater geen
valfche
cylindrifche
of
rughachtigefiguer
overin
btijve.
wantmenmoetwetendat
alsde
penopeenighpuntbuyten
't centervan't
glas
druckt,
hetfelvedaerdoor
geenplattefuperficie
fal
krijghen,
maereen
bultighe
of cilindrische.
jae
al waerhet te
vooren
perfetplat,
foofalhetdefevalfche
figuerknjgen.
waervanderedenfeer
aenmerckens
waerdigh
is. Endeditinmidden
perilen
falin't
optlijpen
enin't
po-
lijilen
van
gelijckenwaergenomenwerden,fijnde
eenvande
noodtaeckehjkne poinc-
tenindefematerie.Omdantemacckendateender
puttjens
van't
koopereplaetje
in'tmidden
tegen
over't onderfte
pourfil
kome,
foo
gebruijckt
menhet
Circelglas,
'cwelckandersnietisilseenfluck
geflepenfpiegelglas,waerop
achtof tiencircels
getrockenfijn
met
diamant,
alle
uyt
eenfelfdecenteren
entrent
duyms
vanmal-
kander
hebbendede
groote
ontrentvan
deglafen
diemen
flijpt.Defedoorfchijnighe
plaet
leght
men
op
het
glas,
enmen
verfchuijft
hettotdatmen(ietdathet
pourfil
van't
glasparallel
komtte(taenmetdenaefteder
opgefchreven
circels.Dankeeri
menfe't faemen
om,
enmen
leght
hei
fpiegelglas op
eentafe!.endoorhet
opleggen
MMOiRESSUR LA TAILLE DE LBNTtLLM POUR LUNETTHSA LONGUE VUE. 268
l'on
place
lalamede
glace
furune
table;
et
ayant
chauff
par impofition
d'un
petit
charbonardentla
plaquette
decuivre
pourqu'ellepuite
tre
dplace
furfon
ciment,
onmefureladifhnced'unedescavits
jufqu'
l'uneoul'autredescirconfrencesde
cercle,
eton
dplace
la
plaquettejufqu'
ce
que
laditecavitfetrouveaumilieude
cette
circonfrence,
vu
qu'alors
elle
correfpond
auf!)aveclecentre
duprofilinfrieur
duverre.Surleverre--circonfrences onttcollsavecde
l'amidon,
l'intrieur
des
circonfrences,
trois
petits
morceauxdecire
d'abeilles,
pourque
lesdeuxverres
ne fe
dplacentpas trop
facilementl'un fur l'autreet
que
d'autre
part
ilsne
("injurientpas.
Ilneferait
pas
mauvaisfiles
petites
cavitsdansladite
plaquette
decuivre
y
avaient
tfaitesavecun
poinontriangulaireet'que
la
pointequi
doittreintroduitedans
l'uned'ellesavait
galement
cette
forme,
ce
qui empcherait
larotationdu
verre;
maiscecieftfurtoutnceffairedansle
rodage
ultrieurdontnous
parlerons
tout de
fuite.
Aprs
avoirdonnauverredesfurfaces
planes
il fautexaminer()le
profil
eft bien
rond,
c..d. d'undiamtre
partoutgal,
ce
qu'on
mcfureavecun
compas.
Et f'il
n'eneft
pas
ainfiil fautdonnerauverreunnouveau
profil.
Encasdebefoinon
peut
commencer
par
roderun
peu
le
profil
au
moyen
dela
pierre
tournanteloileft
pluslargequ'ailleurs,
carunonil
pourrait
arriver
que
dans
l'cuelle-a-proni
leverre
feraitmoinsrodencesendroitset
que
lerfultatferaitencoreunefoisuneforme
imparfaitement
ronde. Le
profil
doit tretravailldemaniretrefuffifamment
titrececicontribuela
perfection
dutravailultrieur.
DURODAGEET DOUCISSAGEDESLENTILLES.
Leverre
ayant
t!iuecommenousl'avonsdit onenlvela
plaquette
acavits
et l'on
y
colleaveclecimentfufmentionnuneautre
petiteplaque
decuivreou
plutt
d'acier
grande
commeunefcatinaucentrede
laquelle
ona faitune
petite
cavit
triangulaire
dontla
profondeur
eft
quelquepeufuprieure
une
ligne;
cet
effetona
frapp
la
plaque
avecune
efhmpitte
d'acierairezmince
pour pouvoir
entrerdansla
tige
d'une
plume
d'oie.Aufonddelacavitona
frapp
avecun
poin-
onpointu
uncentrel'aide
duquel
on
place
la
petiteplaquejugement
au-defusde
la
partie
centraleducercle
qui correfpond
au
prontinfrieur;
ceci au
moyen
du
verre-circonfrences etd'un
compas
dontunedes
pointeseft lgrement
courbe,
commenousl'avons
enfeign
un
peuplus
haut.La
plaqueayant
tbiencentrede
cette
manire,
onlaiffetombertoutautourd'elle
quelquesgouttes
decimentfondu
pourqu'elle
necoureaucun
rifque
de
quitter
fa
place.
Onfaitenfuite
ufagepour
la
tailled'unbton
[Fig. 80]
dontl'extrmitinfrieureeft munied'une
pointe
ou
ftyletd'acier,
triangulaire
commelacavit
fufmentionnee,
mais
pouvantfy
mouvoir
avec
aifance;
ce
flylet
fetermineenune
petitepointe
rondefinementlimeetdoucie
avecune
petitepierre

aiguifer.
fonbout
fuprieur
cebton
portegalement
une
MEMORIENAENGAKNDEHET
SLIJ PEN
VANGLASFNTOT
VKRRt.KtJ CKEKS. a6~
vaneenkooltievierhet
plaetje
wann
gemaeckt
hebbende,op
dathet
opfijn
cement
verfchuijven
kan,
foomectmen
utjt
eender
putjes
totdecirconferentievand'cen
of d'anderder
circels,
enmen
verfchuyft
het
plaetje
ttdatmendit
putjen
in't mid-
dendefercircel
vindt,
alswanneerhetdanoock
noodsaeckelijck
in't middenvan't
ondeWte
pourfil
van't
glas
komt.
Op
decircel
plaetfijn,
met
(Hjffe!, 3Huckjesbij-
was
geplackt,
binnende
circels,
op
datde
glafen
niette
glad
overmalkanderfouden
fchuijven,
nochoockmalkanderniet
quetfen.
Hetwaerniet
quaedt
datde
putjes
in't voors.
kopereplaerje
meteen
drykamigh
nempettiegeflagen
waeren,en
de
yferepen
diedaerinkomtmede
drijkantigh
waer,
omhet
draeyen
van't
glas
tebelettendochditis
noodfaeckelijker
in't
verderopflii-
pen
van'[
glas
daer
wij
nuvan
gaenfpreecken.
Menmoet
fien,
naerdathet
glasplatgcnepen
isofhet
pourfil
wel rondt
is,
daf is
overalvan
gelijcke
diameter,'t
welckmenmeteen
paner
meet.Enindien
niet,
foo
moetmen't nocheens
pourfiliren,
enfoohet
noodighis,
het
pourfil
daerhetbreeder
aise!ders
valt,op
de
draeyfteen
wat
af nemen,
wanthetanders
op
die
p!aet(en
inde
pourfil
fchotelminder
af neemt,
endaerdooronrondtwerdt.Het
pourfil
moetrede-
lijckfijngeflepenfijn,dewijl
ditcontribueerttotde
fmjverheyt
van'tverderwerck.
VAN'T
SLIJ PEN
DER.GLASEN.
Het
glas
ais
gefecht
is
platgeflepenfijnde
foodoet
menhet
plaetje
metde
pmes
daer
af,
enmen
plackt
methetboven
gemelte
cementeenander
kleijnkopere
of lieverfiale
plaetje
daer
op,
foo
groot
alseenfchel-
lingh
daerinmiddeneen
triangulairgaetjc
of
puctien
in
geflagen
is
ruijm
eenlinie
diep, met
eenftaele
fiempel
nietdickeralsdatmendieineen
ganfefchacht
foukon-
nen~eecken.In't middeninde
grondt
van*t
puttien
is
meteen
punt(tempeltie
eencenter
geslagen,
vanwaer
menhet
plaetjen
rechtinmidden't
onderpourfil
van't
glas
flelt,
doormiddelvan't Circel
glas
eneen
pa(Ter
dienseene
punt
watkrom
gebogen
is;
evenalskortste
vorenis
geleert.
Enalshetnurechtinmidden
gefte!t
is,
foolaetmen
cenighedroppelengefmolte
cementdaer
rondom
op
het
glas
vallen
op
dathet
geen
noodten
hebbevanafie
fchuijven.Voortsgebruijckt
menomte
uijpen
ecn(tock
[Fig. 80]
meteen
ijferepinneticonder
aendat
drijkantigh
isalshetvoors.
puttie,
maer
ruijm
daerin
beweghen
kan,
<ijnde
oockhee!onderaenmet
een
rondachtighpuntjen,
datwel
fijngevijlt
enmeteen
~yp~eentie
facht
gcmaeckt
is. Hoven acnhceffdefcftock
MMOtRESSUR LA TAILLE DE LENTILLESPOURLUNETTES LONGUEVUE.
2~0
pointe
de
fer;
celle-cieftde(orme
cylindrique
et
longue
de
5
ou6
pouces;
elle
paffe
par
letroud'une
planchette
cloueunefolive.Lecentredel'cuelledoitfetrouver
prcifcment
fousce
petit
trou.
Cettemanirederoderett
beaucoup
meilleure
que
celleol'onnefait
ufageque
dela
main,
tant
par
la
prefUonprcifment
centraleexercefurleverre
(laprefUon
latralefaitreluirelesctsbien
plusfortement)quepar
lefait
qu'on
viteaind
l'inconvnient
provenant
delachaleurdela
main,
laquelle
eft
capable
decauferune
faibledilatationdela
partiefuprieure
duverreet
par confquent
uneadhfion
l'cuelledela
partie
infrieuretendant
prendre
uneformeconcave.
Maislorfqu'on
faitlatailleaveclebtonleverrenefemontre
jamais
rebellemoins
qu'on
nel'ait
tenu
loignquelquetemps
del'cuelledeforte
que
dansl'air il foit devenuun
peuplus
chaud
qu'elle:lorfqu'onl'yremet,
la
partie
infrieurefertrcit
par
la
froideurdel'cuellece
qui
caufedel'adhfion. Alorsil fautattendre
jufqu'
ce
que
leverreaitdenouveau
acquis
la
temprature
del'cuelle.On
peutgalement
remar-
quer
chezles
grands
verres
quelque
rfnhnceaumouvement
glifantlorfqu'on
lve
plusque
d'ordinairela
temprature
del'airdelachambre
par
desrchaudsouautre-
ment.C'eft
pourquoi
il eft
prfrable
demeurelefeudehors.
Ondonned'abordauverredansl'cuellelabonneformeavecdel'meritri
par
ducambraiauez
groffier,
cetmeri
ayant
t
galifpar
unverre
prcurfeur.
11faut
prendregarde
detravailleraufHdansles
parties
noncentralesdel'cuelle
puifque
de
cette
faon
fa
figure
fe
gte
lemoinsoummes'amliorede
nouveau,
laquelle
f!non
devient
par
ufurede
plus
en
plus
concave.Pendantle
rodage
leverrefemontrera
rebelleaumouvement
aufUttquel'meri
commence
s'affiner;
alorsilfauten
prendre
dunouveau
pourpouvoir
continuer.D'ailleursmonaviscetteadhnonn'eft
pas
autrementnuidble.Dans
chaquechangement
dematiresonfefertd'unmchant
verre
prcurfeur
vula
poftbilit
dela
prfence
de
quelquesgrosgrainscapables
de
defairedesrillons.
Lorfque
leverrea
acquis
labonneforme
(cequ'on
reconnaitaufait
qu'il
<emontre
partoutgalement
lilfe
lorfqu'on
le
regardeobliquement
verslectd'ovientla
lumire)
il fautdenouveaumettreentatl'cuelleavecdes
pierres
bleuesetde
l'eau,
ce
qui
fefaitenmoinsd'undemi
quartd'heure;
alorsellereluitdenouveau
partout
galementlorfqu'on
la
regardeobliquement
verslalumire.
Ceci tant
fait,
on
prend
une
quantit
d'undemidd'meride
4ofcondes '!),
avec
lequel
ondoucitdurant d'heure.Enfuite
galementy d'heure
avecune
quan-
tit
gale
d'meride
r oo,
puis d'heureavec
del'meridetoo
fcondes, enfin
encore
t
heure
avecdel'meride
400fecondes,
enen
prenant
une
quantit
moindre
(de
forte
quepour
unelentille
de5pouces
dediamtreune
quantitgale
unefafo)c
'!) Noussupposons qu'il
est
question
d'meri
ayant
t
broy
ou
pi)
durant
~o
secondes:
plus
on
y
auramisde
temps, plus
lamatire seMdevenue fine.
MEMORIEN AENGAENDEHET
SLIJ PEN
VANGLASENTOT
VRRREKtJ CKERS. 2~
t
medecen
yferepen
dierondt
is,
en
5
of6
duijm
langh,patlerende
dooreen
gaetje
vaneen
planckje
dataendenbatck
gefpijckert
is. Defchotelmoet rechtmidden
onderdit
gaetje
<taen.
Defemaniervan
ntjpen
isveelbeteralsmetde
handt,
fooomhet
jutjit
inmidden
drucken
op
't
glas,
fonder
eenighlins
overdekantente
douwen,(waer
doordekan-
tenveelfchoonder
uytgepolyftwerden)
alsomdathec
ongemack
hierdoor
vermijdt
werdt,
datvandewarmtevandehandt
on(he[,we!cke
het
glas,vanboven,machtigh
isietwestedoen
uijtrecken,
endaerdoord'onderHe
fijde
cedoen
klemmen,dewijl
diefichhol fettenwit. Dochmetde(tock
nijpende
klemther
glasnoijt,
tenwaerals
menhet vandefchotel
genomen
heeft,
waerdoor
eenighfins
indeluchtwarmer
werdtaisdefchotelisenalsmen'tdaerweder
op
fetfoo
krimpt
d'onderfie
fijde
door
dekoudevande
fchotel,'t
welckdoet
klemmen;
endanmoetmenwachtentot dat
het
glas
weerde
temper
vandefchotel
gekregen
heeft.Menkanoock
eenigherraeg-
heijt
in
grooteglafengewaer
werden,
alsmendoorvierincafforenofandersdelucht
derkamerwarmermaecktalstevoren.Daeromhetbe~ishetvier
buijten
tefetten.
Menformeertvooreerfthet
glas
indefchotelmetamerildoor
redelijck
grof
ka-
merijcks
gelift
maermeteen
voorloopergeeffent.
obferverendedatmenal
vrij
wat
verreoverdekantenvandefchotel
flijpe,
omdathierdoordesfelfs
figuer
minder
verloopt,
offelfsweder
geredreneert
werdt,
dewelckeandershoe
langhs
hoeholder
uijtuijt.
In't fomerenfalhet
glas
ter~ondt
beginnen
teklemmen(bohaeftdeameri!
eenighfins fijn
werdt,
endanmoetmenweerandere
nemen,om
tekonnen
voortgaen.
Andersfookanditklemmennietfchaedennaer
mijngevoelen.
Menheefteen
quaedt
glas
tot
voorlooper
iniederveranderenvan
fioffen,
cmotter
eenighegrovegretjnen
in
waeren,
diefchrabbenfoudenmaecken.
Geformeert
fijnde,('t
welckmen
fcheuijns
daerovernae't licht
nende,
kanbeken-
nenalshet
egaelglad
fich
verthoont)
moetmendefchotelweder
perfe~
maecken
metdeblaeuweeenenen
water,
't welckin
minais quartieruijrsgedaen
is,
foo
datfeweder
gelijck
blincktalsmendaer
fcheuijns
overnae't lichtfict.
Danneemtmenvandeamerilvan
4o
(ecnnden
") vingerhoedc,
enmen
flijpt
daeryuijrs
mede.Danvan
gelijcken
utjrs
metainerilvantoofecunden
gettjcke
quantiteyt.
Danmetdievanaoo fecondennoch
uijrs.
En
eyndelyck
metameril
van
~oo
fecunden
noch 1 uren,
nemendemindervandefe
ilof,(foo
datvooreen
glas
van
5duym
diameterseenturckfeboon
groottegenoeghis)
ennochvan
tijdt
MMOIRESSURLA TA)LLR DE LENTILLESPOUR LUNRTTESA LONGUE VUE
2~1
(unit)qu'on
diminueencore
progremvement; parcemoyen
lafurfaceduverredevient
trsfineetliffe.
Aprs
ce
temps
onverrafortbientraverstalentillelesconcours
delaflammed'unechandelleet aufn
plus
oumoinslaclartdu
jour
lescarreaux
desfentres.ce
qui
eft
figneque
leverreafuffifamment tdouci
pour
tre
poli.
Mais
lorfque
leverren'a
pas
encore
pareille
clart,
on
peut
conclure
qu'on
a
pris
trop
de
matire,
et l'ondoit encorecontinuer doucirendiminuantla
quantit
d'meri.L'eaude
puits
eftlamei)!eure
pour
doucir.
N.B. Cettemthode
deprendrechaque~<7f/ <~A~wc
la
w~f/?
trouve
~<M<
dans
/C~O/ grands
C~TfJ
~~f~
avoir desronds
marquspar le tripoli. C'efl pourquoi il vaut
mieux
doucirjus-
qu'au
boutavecla
premire
matirede
40
CM00
fecondes
enladiminuant
chaque
quart
<f/tW~ou
demi-heure,de
forte qu'il
n'en
reftequefort peu
ladernire
demi-heure, ce
qui
rendleverretrs Il
~/?~o~~que
le
changementde
matire
aurait
euplus~/MfC~/<MPM~
en
avionsprischaquefoisuneplusgrandequantit,
~WMM~M/~rogr~t'f~
ladernire.
7VcM~~<?~~f/M</OM</M~M~
d'heure
avecdey~<
50,
<f~r~ avecceluide
400
fecondes, puis
encore
~'A~
avec
celui de45fecondes.
Danslecasdes
grandeslentilles,
lamaindoitfaireuntourd'environ
a pouces
dediamtre.Il convientdefaireenforte
que
leverre
dpade
lecentredet'cue!)e
environdela
largeur
d'un
doigt
et fonbordde
pas
moins
que
la
largeur
d'unbrin
de
paille,
de
plus
decette
largeurlorfque
l'cueUeefi
petitecomparativement
au
verre: ceci confervela
figure
del'cuelle.Il entait
exemple
danslecas
denoslentillesde
200pieds~OM~/C</MW~rC~/?~ 8~0~ Pourdoucirdepareilles
lentilles,
commenousle
faifions,
dansunecuellede
S pouces,
il ne
faut dpafer
le
centre
quede
la
largeur
dun
doigt,
maislebord<fMt'~OM
3~pouces.
En
oprant
ainfi,
leverredelalentilledevenait
bon;
mais
lorfqu'onne
leborden
~of/f< que
dela
largeur
<fMMbrin
depailleet
lecentrede
beaucoup,
les
parties
dut'cr~
loignesdu
centrenevoulaient
pas
devenir
luifantespar
le
~/~gf,
qui eflfigneque
la
figure
de/C
gdtepar
cettemanirededoucir.mon<?~
il ferait
bonde
~< beaucoup
lesbordsdanscette
opration,
ceci
pour
toute
grandeurdes
verres,
afinde
mieux
conferver
la
~~c
/M~.
Ondoitfentir
que
leverreexerce
toujours
unecertaine
preffion
furl'cueHeet
nefemeuve
pas
furellefansaucune
rnftance,
<"il eneftainfion
peutyporter
remde
endiminuantl'intervalledestours.
Il nefaut
qu'appuyer
lamainfur lebtonfansexercerune
grandeforce,
etcela
jufqu'
la
fin,
caruneforte
preu~on
faitalternentvenirdesraiesdansleverre.Il ne
fautdoucirni
tropfchement,
ni avecdelamatire
trop
humide;
maisil fautfaire
enforte
qu'il
nefe
produitpas
d'endroitsfecsfurl'cuelle.
Il fautavoirunfablierd'une
y heurepour
mc(urerle
tempspendantl'opration
etmettreune
marque
decraie
chaque
fois
qu'il
feft coul.
MRMORJ ENAENGAKNDt:
HHT~HJ PKN
VANGLASENTUT
VERREtOJ CKt.RS. ~73
~5~i
tot
ttjdt
dacrvan
wcgh
doende,
\vacrdoorhet
glas
(eer
fijn
cil
g)adt
\verdc.Dcfen
tijdt
om
fijnde
falmendev!amvandekeerswet
omgetrockcn
doorhet
glas
lien,
of
eenighfins
de
ruijten
vandevcnfters
bij
dagh,
't wclckecn
teijckcnis,
dathet
glas
fijngenoegh
isom
gepohjft
[ewerdcn.macrdefe
klaerheydt
niethebbende<ooishet
cen
teijckcn
vandatmenal tevec)
ttofgcnumcn
heef'c,
enmenmoetnochcontinue-
ren
[e
(1[jpen,enHofwegh
doen.Hct
pmwater
isbe~om[e
flijpen.
A'.7?.
Dc/f
W~M<C~' M~<C</C~'
~r ~<M~C
Mf?~CM~ft'
~f/ ~) alfoo,M'7;, ~/<)~t'
t'~M
grooteglafen,
<?/Y met
M/C~~y<
~'<A~
ficht'f/<fM,
dool'de
tripoli~W<?/MC~7.
~)~<'W het
~C/?
ismet</f
~7f /7~
t'<?M
40of
100
/~f<7</eM f//M~
~C~'&0~
/C/?~
doet1de Mf/<V/
ieder
of half M~'
W~~
/?6/'W~, foo
datin't
laetfle/!<?/M/
W< /~f/
-wf/<
</t.'<?~
~f~,
waer door
Ac/f~~
werdt.
w<~c/!<f/
hetM~
derenvan
/?~
beter
~c~f~~
hebben,
indien
w<
watw~ ~/r~
~c-
WC/;
fiadden,
Mt'y
/?~ W~g~<?/
hebben
~f~OW~ gf/?~6'/<M~'Y
met<7~ t'<?M
5o
/fr~~7/, CMM/
metdie~M
4.00/c~c~. ~<
met
ditt'~M
~5
w~.
n
grooteglafen
isdetour vandehandtontrenc
2~duijm
diam.ennienmoet
maeckendathet
glas
ontrentcen
vingcrbreedt
over't centervandefchotel
pairere,
euovcrdekancvandefchotc)nierminasecn
ftroobreedt,
macr
\vel meer,
alsde
fchutelnae
proporcie
van'[
glas
kleijn
iswantditconferveercde
figuer
vandefcho-
tel.
glafen
~M200
t~f/,
Wf/t' </MW~'
8~duym.
W M~/<
/C/f/
van
g /<?~t'0
WPC~ WCMW<?C/' een
t'ingerbreet
<'M/' '/f~
~0~
M~
3~~M//W
overdekant. Ditdoendewierdt
/g/~ guet;
maeralswcMw~~
f~/7/'oc~~
otw
/'a~~/7~
t'er~'cyhet
cM~
danwilde
hetaendekantennietblitrckent wcrden
~;c~o/
rt~c/f~c~
/cyc~
isdatde
figuer
tW/
fchotel
doordit
/7~CMbederft.
Het
/&
metaile
g~00/
t'~M
glafen,foo
ick
MCCM,
goedt/M
t'~roverdej('<7M/M te om
~~g//fy
fchotel
beterte~~W~~M.
Menmoetvoclendathet
glasaltijdtccnighfinstcgen
defchotelaen
<1up~
ennict
al te
glad
daeroveren
gae;
't welckmenkanremedierenmetdetourendichter
op
malkandertedoen
voighen.
Menmoctdehandtmaer
op
denocklactenteunenfonderandcrste
douwen,
en
dattochettaetfte
toc,
wantdoorharddouwenkomen
lichtetijck
fchrabbcn
in'tgas.
Menmoetniette
droogh
nochtenat
flijpen,
maerfoodatter
geendroogheplactfen
op
defchotelenkomen.
Menhcefteen
(anddoopervan utjr,
waermedemendcn
tijdt
meetin't
fttjpcn,
teyckenende
iedcr
reijs
met
knjt
alsdie
uytge)oopen
is.
MMOIRESSUR LA TAtLLE DE LENTILLESPOUR LUNETTES LONGUEVUE.
274
DU POLISSAGEDESLKNTtLLM.
Aprsque
lalentilleatrodeet doucieil fautdenouveaumettrel'cuelleen
tatavectes
pierres
bleuesce
qui
eftbienttfait.Nouslefaisonsauffi
parfoislorsque
latentiUen'avaitt
doucicque
d'unfeulcote
alors quelerodageetledouciffement
c
nous
prenaient$
ou6heures enlevantlamatiredel'cuelleavecuncouteauet
l'y
remettant
paraprs.
Maismaintenantcecieftdevenuinutileattendu
que
nous
excutonslesmmes
oprations
en
2~
heures
feulement;
d'autre
part
leverre
fadapte
mieux
prfent
l'cuelle
grce
latailleaubtonet
gte
doncmoinsfa
figure.
Ondtacheenfuiteduverrela
petiteplaque
decuivre
pourl'y
collerdenouveau
d'uneautremanire
qui
eftlafuivante.Onaun
difque
d'ardoife
[Fig.
81
j,
telle
que
la
pluspaine
dontonfefert
pour
couvrirles
maifons,
ou
plutt
encoreun
difque
taillde
pierre
bleue,
lequel
on
aplanit
furla
plaque
defer.Nousavons
toujourspris
lediamtreun
peu
infrieurceluiduverre.Surce
difque
oncolleavecduciment
compof,
comme
prcdemment,
dedeux
parties
derenneet d'une
partie
de
cire,
unautre
difquegal
de
grosdrap,
en
prenant
bien
garde
d'enduirel'ardoifeoula
pierre
chaudefort
galement,
avecunmorceaude
linge,
d'unetrsfinecouchede
ceciment.Lamme
prcaution
doitcire
prife
enfrottantaveclecimentleverre
chauff:toute
paifTeur ingale
et touteduretdoitcirevite.C'en:
pourquoi
il e(t
aufiirecommandable de
prendrepourchaquecollage
unnouveau
difque
de
grosdrap
puifqu'on
ne
peutpas,
en
grattant,
enleveraffex
galement
lecimentunefois
qu'il
fy
trouve. Cesdeux
difques
ontaumilieuuntrourondd'un
pouce
dediamtre
environoentrela
partie
concaved'une
petiteplaque
rondedefer dontlebord
repofe
furl'ardoifeet
y
ef~collaveclecimentfufdit.Cettecaviteft deforme
conique,l'angle
aufommetouextrmitinfrieuretant de80ou
oo degrs;
mais
il ettbondelui
donner,
encette
extrmit,
quelquescoups
avecun
petit poinon
verticalterminendeubus
par
une
petite
furface
plane;
decette
faon
la
pointe
de
l'inftrument
potineurqui
doitentrerdanslacavitferamoins
fujcta f chapper
vers
lehaut.Il fautbien
prendre
foince
que
lede(!busdeces
petitesplaques
netouche
pas
leverrecoll
par
en-deffousau
difque
debure.Mais
plus
il ene(t
proche,
mieux
celavaut.
Pourcollerainfile
verre,
il faut
yporter
unecertaine
quantit
ducimentdont
nousavons
parl
et,
aprs
avoirchauffle
verre,
le
rpandre
furlui avecunmorceau
de
linge
enunecouche
gale
et
pastrop
fine,
except
aumilieuoil fauttainervide
decimentla
grandeur
d'unefcalin.Maisil faut
porter
furce
petit
cerclelafuie
provenant
delaflammed'une
chandelle;
toutefois
pas
enunefeutefois
pourque
le
MKMOfUENARNGAENUKHRT
SI,IJ PF.N
VANGLASENTOT
VERREKIJ CKFRS. 275
VAN 'T
POLIJ STEN
DERGLASEN.
Naedathet
glasopgeicpen
is,
moetmendet'chotclwcder
perfeft
maeckenmetde
blaeuwe
(tcnen,'t
welckfeerhae<t
gedaen
is.
Wijplachten
ditnochwelcenstevooren
tedoena!shet
half opgeftepol
was,
doen
wij ot'6
urcndaermede
berighwaeren,
doendemeteenmesdeftofvande
fchoce),
endanweer
op,
maernudacmaer2uren
daertoe
belteden,
isfulx
onnoodigh.
behalvendathet
glas
nubeterindefchotel
paft
doorhe[
(Itjpen
metde
itock,
endaaromdefrelfs
figuer
minderbederft.
Voortsdoet menhec
kopereplaetje
van 't
glas
af,
omdit wederanders
op
te
plackenop
de
volgende
manier.Menheefteenronde
(chtjf[Fig.
8
i],gemaeck[
van
een
leij
daer mende
huijfen
mededecktvande
dickfie,
of lievervanblaeuwe(teen
gehouwen,
defe
<1upc
men
platopd'yfereplaet. Den
diameterhebben
wijaltijdt
ac
minder
genomen
alsdievan't
glas.Op
deze
fchijf werdt
metcementals
voorcn,
van
2deelenharsen deel
was,eenge!ijckefchtjfvandickeptj21)geplackt.
wettettende
dachet cementmet een
doeckjeop
dewarme
leij
of fleenwel
gelijckgefireecken
werdeenfeerdun.
Gclijck
oock
op
het warme
glas
moet
geu:reecken
werden,
om
a!te
mogelijcke
dickteen
hardicheijdt
voorte komen.Hieromishetoockbefttot
ieder
opplacken
eennieuwe
fchijfvanpij "')
tenemenomdatmenhet
ccment,
dat
daercens
op
is,
niet
gelijckgenoegh
kanafschrabben. Defe
beijdefchijven
)tebbcn
cenrond
gat
in't middenvanentrenteen
duijmdiamctcr,
waerinkomtde
hollig-
Comparez
les
Fig.
20<:[ 22
(p.295
e:
3oo)du
T.XV!
hcydt
vaneenronde
tjfreplaetje,
dacrvandenboordt
op
de
)cijruit,
enmethet
voomoemdecementvafi
geplackt
werdt. Defc
ho))ighcijdc
isvanConifche
figuer
hebbendeecnhoeckvanencrent80
of gograden.
maerinde
grondt
ishec
gocdc
tueeenrecht
ftcmpekjc,
datondcreen
kleijne
p!ac[ighcijd[
heefr,
daerinte
Haon,
waerdoorde
peu
van't
polijfi
inftrumencdiedaerin)<omen
moet,
cemindernoodt
hecftvan
opwaerts
te
glippen.
Menmoetwet!c[[endathctonderUevandit
plaetje
26)Leonprimitive: "dick
hu(Teisleer".
"')
On lit dans la
figure: tjserc pisptjc
(petitc ptaque
de
fer), tcy (nrdoisc), pij (gros drap).
glas(verre). Leonprimitive
autiende
,,pij":
Icer of
pi)
(cuir
ou
~rosdrap).
MKMOtKM SUR !.A TAILLF UE LKNHL).EJ i l'OUR DJ NRTTE~ A f.OKGLU VUH
2/6
verren'ectatc
paspar
lachaleur.Cette
fumigation
a
pour
butdefairevoirfi leverre
cftlibredetoute
grifaitte.
cet efetonobfcrvelarflexiond'unechandellefurle
petit
cercleau
ctcoppofca
celui
qui porte
la
fuic:/w/o/~<wMt'o~
fort ~f~'w~/y//
encore~/w let'c/Tf
quelquecAo/~
de
gt-ifdtre.
Il nefaut
pas
enduiredecimentl'anneaudelaineoude
grosdrap,
aucontraireil fauten
dtacher,
aprs
l'avoir
chauffe,
lecimentfit
Fy
en
trouve,
et collerainfit'etofteliorede
cimentfurleverredansune
poution
biencentraleautant
qu'onpeut
en
juger
avec
l'oeil.Puisit fauttaincrrefroidirl'enfemble.Ondoitenfuitecentrerla
petiteplaque
defer au
moyen
duverre--circonfrences
[Fig. 82]:
l'extremitinfrieuredela
cavitdoit
correspondreprcisment
aucentredu
profil
intrieurduverre.A cet
effetil eftneceftairedechaufferla
petiteplaquepar impofition
d'un
petit
charbon
ardentafinde
pouvoir
la
dplacerquelquepeu.
Leverre
ayant
t
coll,
onle
prend
enmainset onlefrotteune
quarantaine
ouune
cinquantaine
defoisturun
linge
pralablement
frott,lui,
avecdu
tripoli
et tendufur
l'cuelle,
en
prenant
bienfoin
qu'il n'y
aitriendansle
tripoliquipui<Te rayer
leverre.Par cefrottement
rafperitc
duverreeft
corrige/w/M~
versles
bords,laquellepourraittrop
ufer,
fi l'on
n'y
prenaitgarde,
lefondfur
lequel
lalentilledoittre
polie.
Pour
compofer
cefondon
prend
dela
poudre
obtenue
par
le
mlange
de parties
de
tripoli
et d'une
partie
devitriol de
Chypre.
Pour une!enti)!ede
5 pouces
de
diamtreun
poids
de6ou8
as,
doncunvolumetel
que
celuidedeux
grandspois,
fuffit.On frottece
mlange
furl'cuelleavecune
pierre

aiguifer,aprsy
avoir
ajout
8ou10
gouttes
de
vinaigre.
Il devienttout defuitefin.Enfuiteonl'tend
galement
furl'cuelleavecunebroffede
peintre,pluslargement
dumoins
qu'il
ne
lefaut(tri~ementenconndrationde
l'amplitude
du
parcours
dcrit
par
lalentille
durantle
poliffage.
Entendantla
pte
onfaitd'aborddes
paffesparallles
dansune
certaine
direffion,
et enfuitedansunedire~ion
perpendiculaire
la
premire,
tout
ceci
plus
d'unefois
pourque
lefondfoit
parfaitementgal.C<o~~o~
~'c
mince,
Mt~MOtUEN ~NGAENJ )): HKT
Sf.tJ PhN
VAN Gt.ASbN TOT
Vt.RREKtJ CKKRS. ~77
niet
op
hcc
glas
en
raeckc,
wetckondcr
tegen
de
(chtjf
van
pi;gcplackt
werdt.
maerandershoenaerderhocbeter.
Omdit
glas
aldusce
ptackcn,
moctmcn
daerop
a[cernentvan't bu\ enverhaclde
doenenhec
glas
warm
gemaeckt
hebbendehet (e!vemeteen
doeckjege!tjckettjc)<
daerover
Hrijcken
en
redelijck
vt. behalvenintmiddendaermende
grootte
van
cen
fche1J ingh
fondcrcementmoet
lacten,en
bcroockendieinde
vlaulvandekeers,
tnaernictineen
reijs
om't
glas
niettedoendoordehitteinfiucken
fpringen:
defe
beroockingh gefchicdt
cmin't
pollen
tekonnenoordelenof het
glasfuijveris
van
alle
graeuwigheijdt,
alsmendereflexievandekeers
opde~~OM~/<
f~Mdcfe
plaets
waerncemt,
w~ tan
tt~gM<w~f~g/'o~o<M~M/c~/c/ of
~MOf/t~M~g/MW~/t~cMr~.Aen'[rondvan
keken
ofpij"')enmoccmen
geen
cementdoennuer felfs
affchrabben,warm
gemaecktfijnde,
foodaerie:aen
is,
en
placken
dataldus
op
het
glas,
foorechtinmiddenalsmenmethet
oogh
kanoor-
deten,
enlaetenhecte (aemenvanfelfskoudtwerden.Danmoctmenhet
ijfere
plaetjen
voort rechtfettendoor middelvanhet
circelglas,[Fig. 82],
foodathet
onderfievan'c
puttje
rechtin't middenvan't onderfte
pourfil
van't
glas
kome.waer toe
nodigh
is,
omhet
plaetje
een
weynigh
tekonnen
verichutjven,
datmen
hecwarmmaeckedoor't
opleggen
vaneen
kootcje
vier. Het
glasopgeplacktfijnde
foo
vrijft
menhec
eenighe40of';o
(treeckenmetde
handt,opeen
doeck
daer
Tripoli
in
gevreven
is,
enoverdefchotel
gefpan-
nen,
wellettendedatternietsin
ftj
dathet
glas
foude
konnenfchrabben.door dit
vrijven
werdtde
ruwig-
heijdt
van't
glast'o~M~~f/y~~
aendenboordt
wegh
genomen,
dieandersde
grondt
daermen
oppcitj~en
moetteveel
wechiltjten
(bude.
Omnudefe
po!ijn:-gronde
te
leggen
fooneemtmen
een
kleijn
weijnigh
vaneen
poeijergccompofeen
van
4
deelen
tripoli,
ent deelvitrioolde
Cyprus.
Tot een
glas
van
5duym
diam.is6of 8alenof fooveel als=
groote
erweten
genoegh.
Defe
compofitie
vrijft
men
met 8of 10
droppelenafijn, op
defchotelmet een
vnjHteen;
endeistcrstond
fijn.
Dan
firijckt
mendefelvemeteen
(chitdersborftetge-
lijck
overde
fchocel,ofaltijdtvrij
breederaisdebaen
daerhetglasmoet opgepo)t)ft
werden.
vegende
ccHt
parallcle
(treeckeneene
wegh,
endan
kruijfwijsdaerover,en
dataldusmeerals
eens,op
dacde
grondgeltjcklegghe,
diewel~MM
wo6'/ /c~~
<t
~) Leonprimitive
aulieududernier mot:leer
(cuir).
MMORKSSUR LA TAILLE DULENTtLLM POUR LUNKTTM LONGUE VUE.
27
S
~M~'MM~/Wtrop
mince,
car
/MM
il f ufetroppar
/F
~O/C fortequele
f/M~C
C/?
mis
MM/M< larges
bandes,cequi exige
la
pofition
<f~Mnouveau
fond.
Par
<'0/ C/?~</C qu'au<~< /C/0~/0/M~
un
peu
pais
et
plus~?~M~:
vers
/C ~/W~Mf/&WC~~OM~
donner
lalentillelavraie
figurede
/Mf/
Lorfque
h
pte
at
tendue,
onlafcheen
pta~ant
<urelleune
pole
defer
place
et
oblongue
avecdufeu.Celle-ciaune
longueur
d'environto
pouces
ouun
pied
et
une
largeur
de6
pouces.
Commela
prfentefigurel'indique[Fig.83]
la
pole
eft
pourvue
d'unbord
oblique
etendchus
de4petitesfphres
fur
lefquelles
elle
peut
repofer;
elleaenoutreunmanchelatral
quipermet
dela<ai()r.
Quand
onvoiten
Soulevant la
poleque
fousellelefondcommence
t (echer,
on
peut
l'enlevertout
<ait,permettant
l'humiditrettantede
fvaporer(pontanment,
ann
que
l'cuelle
nedevienne
pasplus
chaudeet
qu'il
nefaille
parconfquentpas
lalaitierrefroidir
durantun
tempstrop
conHdrable.
Lorsqu'elle
feit
compltementrefroidie,
il faut
commencerle
polinageaprs
avoirenduitde
tripoli,parpatresparallles,
le
parcours
que
lalentilledoitdcrireet enavoirenlevenfoufflant la
poudrefche,
fil fen
trouve.Ce
tripoli
doitd'abordavoirt
puIvrUc
avecdel'eau(urune
pierre
et
enfuiteamafledenouveauet
(cch,
carfinonil
y
a
toujours
dans
lespices
de
tripoli
quelquespetitsgrains
durs
qui
raientleverre.Onlibcreleverredetoutcimentou
graille
enlefrottantavecunmorceaude
linge
imbude
tripoli
etd'eauouavecun
peu
du
mlange
fufditde
tripoli
et de
vitriol;
car il
importebeaucoupque
leverre
foit
propre
et
dgraidepourque
dansle
poli(lage
le
tripoli
aie
prife
furlui.
Avant
que
de
porter
latenduefur le
fond,
il ettbond'enavoirune
autre,
un
mchant
verre,
dela
figure
del'ccuelleou
peuprs,
avec
lequel
on
repade
toutela
route
que
labonnelentilledoit
parcourirpour
voir Fil ne
fy
trouve
pas
de
grains
defableoude
parties
dureset
pour
lescarteroubriferdanslecasoil
y
enaurait.
Alors(eulement oncommencefairedes
pafes
aveclabonne
lentille,
lamouvant
d'abordaveclamain
par
ci
par
l,
l'tantenfuitedel'cuelle
pourvoir,
en
regardant
leszonesde
tripoliqui fy trouvent,
fi celui-ci
y
aeu
partout
une
prifegale.
S'il
n'eneft
pasainfi,
c'efl
figneque
laformeoubienlalentillefontencore
tropchaudes;
il fautalorsattendreetfaireunnouvelefai
jufqu'
ce
qu'on
confhte
que
le
tripoli
prend
furtoutleverre
par
lignes
droites.En
agidant
autrementon
gterait
srement
la
figure
delalentille.
Lorfque
l'cuellee(t
trop
chaudeleverretoucheaumilieu
plusque
versfesbords
puifque
lafurface
fuprieure
del'cuelleatdilate
par
la
chaleuret
qu'elle
e~
par consquent
devenuemoinsconcave.
Lorfqu'au
contraire
leverreed
trop
chaud,
il e(tmieuxencontai aveclaformefroideverstesbords
que
MEMORIENAENGAENDEMET
SLIJ PEN
VANGLASENTOT
VERREK!J CKERS. 279
evenwelnietai te
</M~,
wantanders
foo/7/
diein
/o/?~
veelenkomenheele
/?f~~
daer Mdaerhet
~0~~
bloot
'MW~,
foo
datdannochweleennieuwe
grondt
moet
geleyt
werden.D~~owM't
beter,
datde
~c~
w't
begin
lieverT<dickeren
/?~T~' 2/
want
defelve
dochin't
f/
wel ~M
gCMO~wegh
OW
hetglasde
rechtefiguer
van
defchotelste
Dete
gronde
aldus
gefchitdertfijnde
wordtvoorts
gedrooght,
door eenvlacke
hngwerpighe
ijferepan
metvier
[Fig. 83],daeropte(etten,njndeoncreni tod~ym
[l'g. 83]
of eenvoet
langh
en6
duijmbreedt,
enhebbenderondomeen
fcheuijnsopgaende
boordt,
mec
4kleijnebolleijes
vanonderom
op
te
fhen,
eneen(teetaen't eeneendt
om
bij gevat
tewerden.
gelijck
defe
figueraanwijfi.
Aismende
panoplighcende
Hei
datde
grondt
daeronder
begint
ce
drooghen,
dankanmendievoonaf
feuen,
lae-
cendedereftvande
vochtighetjdt
voortvanfich(e!fs
uijtroocken,
op
datde(chote)
nietwanneren
werde,
enmente
langher
defelvemoetelaetcnnaenkoelen.Aisnu
detchocett*eenemaelkoudt
geworden
is, moet
menhct
pojtjftenbeginnen,
hebbende
eerUdebaenmet
parallele
(treeckenvan
tripoli
befehreven,
enhettotTe(tofdaervan
afgeblaefen.
Defe
tripoli
moeteerstmetwater
fijngevreven
werden
opcen
(tcenen
danwedertoceenmafia
gemaeckt
en
gedrooght,
wantandersindeflucken
tripoli
altijdt
eenighe
hardefandtiesfittendiehet
glas
fchrabben.menmaeckthet
glas
fchoon
vanallecementof
vettighetjdt,vrijvende
hetfelvemeteen
doeckje
met
tripoli
en
waterofmeteen
weijnigh
vandevoors.
tripoli
metvitriool
gemenght.
Wanthieris
veelaen
gelegen
dathet
glas
welfchoonenfchrael
ztj,op
datin't
po)tjften
de
tripoli
daerbeter
op
vatte.
Eermen't
glasop
debaen
brenght,
ishet
goedt
eenander
ondeugendeglas
te
hebben,
vandeformvandefchotelof daer
ontrent,'t
welckmenoveralovcrdebaen
vrijft
omte lienof er
geen(hndtjes
of
hardigheijt~p
en
f)tten,
endiedaer(bude
moghen
wefen
wegh
ofaen(tuckte
douwen,
danfetmenvoortshet rechte
glasop
debaenenmen
fchuijft
hctvoorcritmetdehandt
fachtjensgins
en
weer,
endanweer
afnemende~et
menaendefirceckenvan
tripoli
diedaerovernuenothetoverat
egael
gevat
heeft. Indien
niet,
fooifteentecckendatde(choie!of 't
glas
nochte
wann
fijn,
enmenmoetwat
wachtcn,
enweder
op
defclfdemanier
beprocven,
tt
datmen~etdatde
tripoli
metrechte
firccpcn
over't
gehectcglas
fit.anders(bude
men
(eeckerlijck
de
figuir
van't
glas
bederven.Alsdefchotettewarmisraeckthct
glas
in't middenmeeralsaendekantcnomdatdoordewarmiedebovenfte
fupcr-
ficievande(chotet
utjtgereckt
isenminhol werdt.Maerhet
glas
tewann
fijndc
en
M~MOtRKSSL'Rt.~ TAU.LR DE LRNTtU.ES POUR HJ NETTM LONGUKVUE. 280
dansfa
partie
centrale,
puifque
lafurfaceinfrieureduverrefertrcitalors
par
le
froidtandis
qu'il
n'eneft
pas
demcme
pour
fafurface
fuprieure.
Poliraveclesmainsferaitunfort
grand
travail,
impo(!)b!e
mmedanslecasde
grandes
lentillesde
5
6
pouces
ou
davantage.C'enpourquoi
nousavonsen
premier
)icu
conu
etmisenoeuvreun
appareil[Fig. 8~]pour
ferrerleverrecontrel'cuelle
autant
que
celaeft
ncedaire,
afind'tredlivrsdecette
partie
dela
peine.
Il confifle
d'abordenunbtonCCdontla
longueur
ett
quelquepeuiuprieure
la
largeur
de
l'cuelle
A,
tandis
que
fa<e<fHon droiteeftuncarrdontlectemefureenviron
ts
pouces;
fesdeuxboutsfontcourbsverslebasdetellemanire
que
lesextrmits
oumanchesfontdenouveau
parallles
aubtonlui-mme.Soncentre
porte
une
pointe
deferdontlebouteftauniveaudesdites
extrmits~).
Cette
pointeett ap-
puye
fur lacavitdefer
que
nousavonsdit treattachel'ardoifela
partie
MEMORJ ENAENGAENDEHET
SUJ PEN
VANGLASENTOT
VERREKtJ CKERS.
a8t
cegen
eenkouderfchotelaen
komende,
fooraekchetmeeraendekantenalsinmid-
den,
omdac
fijn
onderRe
fuperficie
in
krimpt
doordekoudeendebovenfteniec.
Hec
pottjtten
metdehandenfoudefeer
grootenarbeydtfijn,jaeonmoghclijck
in
grootegtafn
van
5
of 6
duijm
endaerboven.Daeromhebben
wij
eerfteenmachine
[Fig. 84]
[Fig.84]
bedachtenin't werck
ge~e)t
omhet
glas,
fooveelals
noodigh,tegen
de
tchote!aence
drucken,
endealfoovanditdeeldcr
moeijte
ontflagen
tewefen.Defe
bc~aetvoorecrineenhoutCCwat
langcr
alsdefchotelAbrecdt
is,
enontrent
i -If
duijm
vierkant.dochde twee
eijnden
of handvattcnnederwaerts
geboghen
hcb-
bcndeenweder
parallel
metde
lenghde
derfiock.InmiddenvanditboutIteeckt
een
ijferepen,
wiens
puni gelijck
komtmethetonderfleder
voorfeijde
handvat-
ten
~).
Defe
pcn
drucktinhet
ijfercputjc,
't
geenwij gcfeght
hebbcn
op
de
leij
'")
Ce
"pen"
ou
pointe
n'est
plus
visibtedansla
Fig. 84puisque
lnmachinefut
corrige plus
tard
(voir
lasuitedu
texte)
et
quec'est
cettenouvelleformede
l'appareil que
la
figurecorrespond.
t.!)
pointe
doit setrouver souslamainM.
36
MUMOtRM SURLA 'fAILLE t)E LRNTtLLM POUR HJ NRTTM t.nNGUE VUR. !l8t
infrieurede
laquelle
encollleverreoulentilleBavecunanneaude
grosdrap
entre
lesdeux.Et
pourque
la
pointe
exerceune
preffionfun)(ante,
on
difpofe
d'unarcDU
faitd'une
planche
de
pin.
Son
paifleur
e<t
de pouce,
fa
longueur
d'environ
s pieds;
aumilieufa
largeur
e!tde
7 pouces,
maisverslesboutsil s'amincit
pour
fetenni-
ner
prefqu'enpointe.
Cetarceftfermement attachau
plancher
avecun
crampon.A
lacordeFI F
qui
letendonattacheuneautrecordeendeuxendroitsdontladis-
tanceH
gale
la
longueur
dubton
CC~');
cettecorde
pauepar
lescourbesdes
mancheset au-deuusdu
bton;
enfembleavecl'arcDD il
peut
tretenduautant
qu'on
ledfireau
moyen
delachevilleG fur
laquelle
lacordevenantdeC eften-
rouleet
qui
tientune
petitepice
debois
alaquelle
lacordevenantdeleftattache
par
en-defibus.LafonneA eft
place
furunefolide
planche
carreattached'un
ctunetableet
rptant
del'autrefur leMionP. Adiset tenantlebtonCC
par
lesdeuxmanchesnousfainonsexcuterla
lentille,
enla
tirant,
unauezlent
mouvementdeva-et-vientfurl'cueUe
A, prenant
foindelatourner un
peuaprs
chaquepriode
de20ou
2gpades.
Decettemanireelle(etrouvaittreentire-
ment
polie
en2
3
heures.C'tait un
grand
travail
puifque
le
verre,
ainfi
prene,
gliffe
fortlentementfurl'cuelle.
Aulieudel'arc DD
j'ai depuiseu
l'idedeme
/w
~'MM
~c~o~compofde
deux
~<f/t~
de
pin<~3
0:~fermement
attaches /M~ <X unbillot
<'o~~oM~~wM/[/8sj. C~MOM~c~M~g~t'~M
pieds3'),
lamme
que
la
table fervant~~0/<OM laquelleellesfontplaces
dansle
fnsde
la
longueur,
/foM
f</M/Mqu'elles
ne
</O~M/
d'embarrasfWMJ
le
/~<
l'arc DD
qui ~< beaucoup
latable~'MMC~commedel'autre.
Ay~/y~M~~ces
deuxplanches
ontune
largeur de
8
!o~<?~c~
une
<~<?/
de pouce~).
bouts
~3
c~
elles
fe~'ww~M'~ pointe.aytantpofe
/Mr plancher,
ondonneune~~M<~
~M/0/!
la
planche~~3
entirant
fon
ex-
~w~~3
verslebas~t'cclacorde
~f~qui par
une
poulie
t
t'~
dansle
~f/ eft
fM~OM~et
fixe
la
gO/)/C galement
<?~f/ ~M
/)/<?W/tfr.
bout de
la planche eft fixe~OM
avecunecordela
~~t'C
debois
J J ,
dontlesextrmits
/M~
attachesaux cordesJ OCC et
J G,
dontla
MRMORtENAKNGARNDKHKT
SDJ PEN
VANGLASENTOT
VKRREKtJ CKt.RS 283
va~ce
fijn,
daerhet
glas
B,
meceenrondevan
pij ~)
tutichen
beijde,
vanonder
teghengeplackt
is. Enonteen
genocghfaemeperflingh
[c
tnaecken,
iooheeftmen
een
boogh,gemaeckt
vancen
gcretjnen
houtc
planck,
van
dnijm dick,
ontrent
5
voet
langh,
enin
midden 7duijmbrecdt,
maernaedecnden
bijnaefpits[oclopende.
aishierDD. Defewerdtindemidden
cegcn
devlocrvaft
gebonden
aeneenkram.
Endeacnhet touw
FIF,
datdaer
opgefpannen
wcrdt,
maccktmencenandertouw
vaft
op
twee
plactfen,
welckersdifiantie!I
gelijck
isaende
lenghde
derftockCC
~');
loopende
die[ouwdoordebochtenderhandvattcnoverdefelve(tock
heen,en
wer-
dende
tefaemenmetden
boogh
DD naerbelievenftrack
gefpannen,
doormiddel
vande
pen
ofu;eck
G,
daerhettouwvanC komende
omgewonden
is,
endewelcke
ineen
houtje
fteecktdaerhettouwvan1komendeonderaenvafiis.DefchotetAis
gefetop
eentterckevierkante
planck
dieaend'een
fijde
aeneentafel vaft
is,
enmet
d'andere
fijde
ruft
op
defiockP. VattendenuhethoutCC
bij beijde
dehandvatten
ennederfittendefootrockmenhet
glas
met
redelijcklanghfaeme
ftreecken
gins
en
weeroverde(choie!
A,
keerendehetieder20
ofa~
(treeekeneen
weijnigh
om,'t
welck293
3uren
duerdeeer het volkomen
gepottj(t
was,
endewaseen
grooten
arbeijdtdewijl
het
glas
aldus
geperftfijnde
feer
traegh
overde(choiet
fchuijft.
plaets
vanden
~oo~/t
DD,
daer naebedacht<"Mveerf~; 2
~c
/)/<M~? faem~/?~
o:~
<?/;
<xy, op
een
/fA<'M<
blockjen
aen't awel
t~<?/?
g~vc~f~ [Fig. 85').Df/M
ontrent
<
voet
langh,te
'n'
~)
de
~M
diew~ in def/PC~
M/?/?~ ~~0~</M t'<7/?g~C~
0~<K'y'
y
t'<?/!de
planck ay
w~/
M/?~w~f~
meteentoux het ~~ry~oM~
J J ,
~M wc~
//M
de/OKW~J
CCG,
fM~G. w~ van't
c~?c ~~<?r/
~)
Le
onprimitive: ,,bun'e)s
)ccr"
(cuir
de
bufne).
~')!tn'y'9p!~s()cietfresHdan.<)a[-'i~.84.
~)
Lesmots
,,ontrent ijder.
voet
ia)'t;h,
teweten" et
,,c!)..
omis
par Boerhaave
danssatraductionlatine.
/CO~g/C/y?M/<CM~</<?W~/C~
fij
M~
lenghde~</?/<
W< ~P0/'
geen
CW~
geven,~/</f~
den
boogh
DD,
dieaen
wederfijden
t'<?/'
M/?~
aen't
.Z/ defeplanken
8a !0
duijm
breedt
~M//W
dick
3').
M~
(3
en
ygaenfe~Mf/y~
toe.
ay op
de
t-C~ /00~)~M~
W~
/<C~
f~
plancka:/3
M~<?~/y methet
~M-K)
j6<
datdooreenM~'0/
f,
dieinde
~7ocr
gefchroeft
isdoor
gaet, en
danom
duym
dick" ont bon droit ~[c
MMOIRESSUR LA TAILLE DBLRNTtLLM POUR LUNETTES LONGUHVUK.
28~
premire par
lesmancheset
~M.~M ~<~o<f
CC. La
~tw/c M'c/?
/OM/~f~quepeuduplancherdeforteque
lescordes
~CfC/7~/f'~<0/M-
foir
CCa de
l'efpacepour
excuterunmouvement
ofcillatoirependantle~o/<
Le
r<~or/efl
<~c~
auplancher
aveclesdeuxclous maisceux-ci
n'yfontpas
CM/OW~yM/~M'~
la
tteparcequeler~~
doit
pouvoir/Cf~
un
peu
enalors-
qu'on
tendlacorde
~f~.
Or, pour
rendre
quelquepeuplus
aiflemouvement
priodique
dela
lentille,
nous
avons
ajout

l'appareil
dcritci-de<Tus encorecet autre
difpoftnf[Fig. 8~].
M e(t
unefolidemaindeboisoudefer
avec,
en
deubus,
uneouverturecarrede
fortequ'elle
peut
tenirlebtonfacilementfansleferrer.Cettemainaune
queuepar laquelle
elleefi attachela
planchette
LL avecuncoin
qui pafepar
un
crampon
defer
attach la
planchetteet
dont
~fc infrieureeflde
niveauavecle
defousde
A7.
Cette
planchette
aune
largeurd'environaypouces
etune
paif!eur
d'un
demi-pouce;
fa
longueur
eit
gale
environ
t~
foislediamtredel'cuelle.EUe
peut
fairedes
mouvementsdeva-et-vientfur lebillotH attachlatable0
etdehauteurtelle
que
la
planchette
fetrouveenvironun
pouce
au'de<usdelafurfacedel'cuelle.
Les
petits
crochetsdebois
7r,
ainfi
que
les
goupilles
E,
empchent
lemouvement
d'treautre
que
droitenrendant
impoutbte
!efoulvement dela
partiepo~rieure.
Enoutrenousavons
pof
furlemilieudubillotH unfolideaxedefer
qui
tourne
dansdeuxouverturesrondeset
porte
enfon
point
milieuun
petit
rouleaudebois
d'undiamtred'environ
i pouce,
fermementattachlui
par
une
goupille
defer
qui
letraverfe. traversdeuxtrousforsdansce
petitrouleau,lefquels
font
largis
unedeleurs
extrmits,
paffent
descordonsfolidesavecdesnoeuds
quin'mergent
pas
durouleau.Cescordonsfontl'unetl'autreenroulsfurlui de
quelquestours;
l'und'euxe(tattachune
goupille
courtenxedansla
planchette
LL,
l'autreeft
enroulfurlachevilleNau
moyen
de
laquelle
il efttenduvolont.Unemanivelle
defer
Q
eftattachel'unedesextrmitsdel'axe
fufmentionn;
ellee(t
longue
de
pouces
environetaunmanchedeboisavec
lequel
on
peut
latourneralternative-
mentdansl'unet l'autre
fens,
ce
qui
fait
que
la
planchette
LL etttireavecforce
tanttd'uncttanttdel'autreet lalentilleBdemmedetellemanire
qu'elle
dpaue
leborddel'cuelledesdeuxctsenvirond'untiersdefa
largeur;
enmme
temps,
commenousl'avonsdit
plushaut,
lalentilleefi
preffe
contrel'cuelle
par
lebtonCCetlereubrtDD. La
pointequi
la
pretle
aune
pofition
un
peuoblique
par
lefait
que
lebtonCCfemeutatezlchementdanslamainM. Ceci eftnces-
faire
pourque
leverre
glide
furl'cuellefanstrembler.Cette
o~c /<7/)o~f
doit
toutefois
tre
faibleet en
casd'excson
peutaugmenter
la
gro~
bdton
CCaumilieu
afinque
lamain
My ait M/M/</fplusferme.
Dansle
<~0~
la
planchette
LL
OM~cdeuxpetites~o~< fer qui
heurtent
depart
et~M//c
contrelebillotHet
fW~ ainfi qu'elle
ne
foit
tire
plus
loin
que
ne
l'exigele
mouvement dela
lentillefur
l'cuelle.Cette
dernire,
ou
plutt
la
pierre laquelle
elleefi
attache,
atferreentrelebillotH et une
goupillequi
tientla
partie
MKMORtfN ARNGAENDKIIFT
Sf.tJ PKN
VANCLASFNTOT
VERREKtJ CKfRS. a8<!
doorde
f~~
enover
A<0/~
houtCC.Hethout werdtmaer
WF{/
f<?~
~/o~~fA/,
waerdoorde/oMW~
C ~gA ~t'M,
en
A~~o/{//?~o~CC~yw~
A~
omin
'~o/<y/~gins
Mweerte
gaen.
Metdea
~'c~~ 3-
isdeveeraende~/c~
vafl,
doch niettot
het
hooft
toef'M
gC~
OWdat deveer<M wat
rijfen
WOC~ alsmen/<C~ touw
fpant.
Omdandit
gins
enwedertrecken
gemackelijker
te
maecken,
foohebben
wij
tot
devoorfchrevenmachinenochdefe
anderebijgevoeght[Fig. 8~].
M iseenHercke
houte
ofijfere
handt,
vanondervierkantich
hol,
foodatfedeftock
CCruijmen
fon-
derklemmenkanomvatten.Defeheefteen(teertdaermede
fij
vatt
gemaeckt
wierdt
acnhet
planckje
LL,
meteen
wigghe
diedooreen
ijfere
kram
gefleecken
werdt,die
op
het
planckje
vaft
is,
wiens
o~c~ /<~)~f~
metde
Mor/?~
beckvan37
~/<
komt.Dit
planckje
isentrent
a~duijm
breedt,
duym
dick;
enonirentanderhatf-
maeldefchotelsdiameter
langh.
Hetkan
gins
enweder
fchuijvenop
hetblock
H,
t
welck
op
detafel 0 vaftisenfoo
hoogh
dathet
planckje
een
duijm
ontrentboven
de
fuperficie
vandefchotelverhevenis.Dehoute
hacckjes
v,
en
pennetjes
S,betet-
[endathetandersalsrecht
gae,
alsmededathetachterniet
op
enlichte.Voortsis
middenover't blockHeen~ercke
ijfere
as
geleght,
dieina
ooghen
draeijt,
enin
middeneenhoute
rolletje
vanontrent y
dutjm
dick
heeft,
meteen
ijferepennetie
datdwarsdoor
gaet
welvaftdaeraen
gehecht.
Door
tweegaien
indit
rolletiegeboort
enaend'een
fijdewijdtuijtgeholt
~eecken(tercke
touwtjes
met
knopen
daervoor
dieevenwelniet
buyten
't rolletie
uytileken;
endaniedervandefe
eenighe
touren
omhet
rollerjegewonden,
enhet eenevaft
gemaeckt
aeneenkorte
pen
diein't
planckje
LL vaft
(teeckt,
hetandere
op
defteckN
gewondenzijnde,
doorwelcke
dittouwnaerbelieven
gefpannen
werdt.Voonsisaenheteen
eijnde
vandevoors.
aseen
ijfere
fwengelQ,
ontrent
5duijmlangh,
meteenhoute
handvat,
waer
bij
nu
dus,
endanwedercontrari
omgedrae~tfijnde,
foowierdthet
planckje
LL met
kracht
gins
enweder
getrocken
enmeteenenhet
glas
B(bodataenweder
fijden
entrent
y over
denboordder fchotel
komt, cerwijl
hetdoorde(tock
CC,
enveer
DD,
als
voorfeijtis,tegen
defchotel
geperft
werdt.De
pcn
diedaer
op
drucktvatt
een
wcijnichfcheuijnsover,
doordiende(tockCC
eenigheruijmte
hecftindehandt c
M.Endit is
noodigh
omhec
glas
(bnderbevenoverdefchoteltedoen
fchuijven.
Dochevenwelmoetdit
overieggen
f<?~
depenfeerW~~A fijn,
enalshetteveelis
kanmendedicktevan
~/?oc~
CCin't midden
verhooghen, ow/~pveeldiepet-
<Mde
handt
37~t'<?~?
TU~
3~/7ffC~r 2 ~y'C~~M~
~Monderin
'<M<<'
dewelcketenweder
/i[/WcH tegen
hetblock
/f/7eM</f~t;
belettendat/<c~niett~
Mw~'<
getrocken
alshet
glaso~~/fAo~/t'<?/!
noode
heeft.
De
fchotel,
of licvcr
de(teendaerdefelve
op
vaft
is,
werdt
gepcrft
tuffchenhctblock
H,
eneen
pen
die
MHMOtRM SURLA TAILLE ))K LRNTJ LL~ POURLL'NKTTM LONGUE VU~ 2 M
oppofe
dela
planche,
au
moyen
d'uncoinenfoncentrelesdeux.En
oprant
on
etta~sfurun
petit
bancrondou
efcabelle,
et
lorfqu'un
desbrasett
fatigu
ontourne
avec
l'autre;
commeono'ett
pasoblig
demouvoirle
corps
entiercettemanirede
polir
e~
beaucoup
moins
fatiguanteque
celleoil fallaittireraveclesbrastantt
dansunfenstantt dansl'autre. Plustard nousavons
fOM/?r~
cettemanivelleen
plusgrandelongueur
ettelle
qu'onpeut
/<<< tourner tenantJ 'unoul'autredesdeux
boutsce
qui permet~<
aveclesdeux
W~M~WM/~M~M~.
Pourtournerun
peu
lalentille
aprschaquepriode
de20ou
24.paffes,
comme
celaen:
nceffaire,
onlafaitavancerd'unemain
jufqu'au
contourdel'ardoifetandis
qu'on
latournede
!*autre,
ce
qui
fefaitfans
peine.
Heft
galement
ncenairede
dplacer
un
peu
l'cuelletouteslesfois
qu'on
afait
i;
ou
$opanes.
Un
dplacement
dela
demi-largeur
d'unbrinde
paUte
fuffit.Hfe
faitverscect-ldelaroute
parcouruepar
lalentilleo
pour
lemomentcelle-ci
nefetrouve
pas;aprs25
ou
go
nouvelles
patles
il feferaduct
oppof.
Aucom-
mencementdu
poliffage
onvoitle
tripoli
amaue
par
ci
par
len
petitesplaques
fur
laroutedela
lentille,
maiscelles-cif'effacentbienttet lechemindu
parcours
deviententirement
gal.
Lorfqu'onaperoitque
le
tripoli
n'a
pas
anezde
prife
furleverrece
qui
ferecon-
natau(ait
qu'il
ne
Fy
attache
pas
en
lignes
droiteset
fines,
il fautdenouveaumettre
la
poleplate
contenantdufeuaude<Tus delaroutedelalentille
jufqu'
ce
qu'on
fenf
qu'en
ces
parages
l'cuelleeftun
peuplus
chaudeoudumoinsun
peu
moins
froide
qu'ailleurs.
Alorsil fautdenouveau
..crire"
furl'ecuetleavecdu
tripoli
et
y
pailer
lalentillelamain
pour
voirFil
prendgalement,
etnecontinuer
lepolifTage
que
f'il ene~ainfi.Onenduitau<l!
parfois
delammemanirelaroutede
tripoli
l'anschauffer
l'cuelle,
ceci
pour
mieuxentretenirlarouteetaufH
pour
faciliter
quel-
quepeu
la
prife.
C'efi ce
qu'onpeutrpterchaquepriode
de200ou
~oopaues.
N.B.
Depuisque
MOM~t'o~~
pris
duvitriol aulieude
vert-de-grisceque
nous
difons
ici du
C~~M~~
l'cuelle
H'f/?~)/<~ M~C~M<MC le fondfur lequel/C
meutlalentille
y prend
maintenant
toujours
<?tw
~Mfo~t~ ~w~<
~u~ 33).
On
peutau(H,
touteslesfois
qu'on
afait200
panes,
enleverlalentilledela
forme,
ceteffetil fautdfairelecoin
qui
ferrelamainM contrela
planchette
et foulever
lebtonCC
qui prefTe
leverre.Alorsonnettoieunebandeduverreen
ypanant
un
doigt
ouun
petit
morceaude
linge
oudecuirbien
propre,pour
voircombienle
travaileftavanc.
33) D'aprs
ledeuximealinadela
p. 296qui
suit cette
remarque
e<'t
ajoute
en t<!86
(date
de
t'AppeodiceIV)
ou
plus
tard.
MEMORIEN
AENGAENDEHET
SLIJ PEN
VANGLASENTOT
VERK.EKtJ CKEHS. 28~
acn
d'ovcrlijdc
inde
planck
nccckt,
metecnhoute
wigghc
funchen
bctjde
intedou-
wen.Menfit
op
eenronde
banckjen
of fchabelalsmcnditwerck
doet,
enalsden
ccncnarmmoede
is,
foo
draeijt
menmetden
andcren;
macr
dewijl
mennietvan
noodehccfthet
!ijf
verderte
beweghen
foo
vermocijt
defemaniervan
pottjften
veel
minalsdoenmendeftockCCmetd'armen
gins
enweermofttrecken.
Wij
hebben
daernae
<w~ /<~ gemaeckten
~y~~
opbeijdeeijnden
om
~~oo
wc~2
handente
~/</c~
konnen
draeijen.
Omhet
glas
ieder20
of 24
firceckenwatomte
draeijen
't welck
noodigh
is,
foo
trecktmenhet felvemetd'eenehandt
bij
de
buijtenfle
circonferentievande
leij,
terwiil
hetmetd'andcrevoort
gewondenwerdt,
't welck(bnder
moeijte
gefchiedt.
Hetisook
noodigh
defchotelalle
25of So
Ureeckeneen
weynigh
te
verfetten,
alleentijck
eenha!f(troobreedtdcfetve
verruckende,
aendie
fijde
derbaenedaerhct
glas
nieten
is;
en
25of So
ttreeckendaer
nae,
wederomcontrariedefelve
verlchuij-
vende.In't ccr~evan't
poltjften,
()etmende
tripoliop
debaenhierendaermet
kleijneplackjes
vaft
fitten,
dochdefe
gaen
daernae
wegh,
endebaenwerdt[' cene-
maelef!en.
A!smen
gewaer
werdtdatde
tripoti
niet
genoeghop't glas
en
vat,
fittendeniet
eenparigh
met rechteen
fijnefireepen
daer
ovcr,
foomoetmende
plattepan
met
vierwederoverdebaen
fetten,
tt datmonevenvoettdatdebaenietweswarmer
of minkoudtisalsd'anderedeelenvandefchotel.Danmoetmenwedermet
tripoti
daerover
(chnjven,
en
(tnjcken
het
glas
metdehandtdaer
over,omtenenofhet
gc-
lijckvat;
endaneerfi voort
polijften.
Men
fchriift
oockwel attemet.smetde
tripoli
overdebaenfonderdefchotelte
warmen,en
datomdebaentebe':ertconderhouden
enoockhet
glaseenighfins
betertedoen
vatten,
menkanhetieder
2ooof~oo(~rec-
cken
repeteren.
N.B. Sedertdat
W</M~<OC/<7~
M/CM~'O~~OW~ /~M~OOM
gf~
hier
gefeght
werdtt'<!Ht'cr~~rwcM
~<tt)fc/ onnoodigh, <~tu~<' gemaeckte
baenennu
altijdt
welt'<?WM
glasen
veel
t.?cr
~OM~?M aistet'~orcM
").
AUe200Ilrceckenkanmenoockhet
glas
cens
afnemen,
maeckendede
wigghe
los
diedehandtMaenhet
planckjc
hccht,
enlichtendedandeftockCCvanhet
glas
af.
Dan
veeght
meneen
ftreep
daer
over,
metecn
vingerofeen
fchoon
doeckjeofleertje
enmen~01hoehetvordert.
MMOIRESSURLA TAILLE DE LENTILLESl'OUR LUNETTESLONGUE VUE. a88
Pour
pargner
la
peine
de
compter
les
paffes
unerouedeboisY d'undiamtre
de7ou8
pouces
eft
paralllement
attacheune
planche
fixecontrele
mur;
cette
roue
qui
tournefurfonaxeavecfacilita
24
dentsdontl'enfemblea<!ecte la
figure
d'unefcie.Ellesfont
pouffesparl'aiguille
decuivreSXattache
par
un
petit
rond
aureubrtdefil decuivreRST
qui
eftclouenRfurla
planche.
Cerefibrtefttir
par
uncordon
qui part
de
T,
traversel'ouverturerondeVet fe
prolonge
enfuite
jufqu'au
bout dela
planchette
LL
laquelle
il eftattach.Parce
moyen
laroueY
eftavanced'unedent
aprschaquecouple
de
paffes,
et touteslesfois
qu'une
des
deux
aiguilles
Z ou
qu'elleporte
vientencontactaveclefildecuivrer Zetle
laiffedenouveau
chapper,
onentendrfbnnerlafonnetter attachece
fil, par
o
l'onfait
qu'il
s'eftfait
24panes
et
que
lalentilledoittretourned'uncertain
angle.
On
peut
enoutreattacheraubillotHctdela
planchette
LL un
compteur

3
ou
4. index
arrangs
fuivantle
fy~eme
desnombres
dcimaux,
etlierfoncordon
l'extrmitdecette
planchette:par
ce
moyen
onconnatralenombredes
pairesfans
aucune
peine
de
compter
oudenoter.
Unelentilled'undiamtrede
5
ou6
poucesexige
environ
3000panespour
deve-
nir
parfaitement
reluifantdesdeuxcots.
Il fautbienobferverfi l'onne
remarqueplus
de
partiesgrifatres
audetachesau
milieudelalentille:ailleursleverre
paraitralimpidebeaucoupplus
tt.Onlesrecon-
na!t
par
larnexiond'unechandelleoudelaclartdu
jour,
l'autrectdelalentille
ayant
tenduitedefuie.
Lorfqu'on
eftd'avis
que
lalentilleatntnifamment
polie,
il
faut,
pourl'enlever
de
l'ardoifeetdu
cuir,
lachaufferfurunrchaud
jutqu'a
ce
que
lecimentdevientfimou
qu'onpeut
ladtacherdelui.Ontealorsleciment
qui y
refteavecun
petitlinge
chaudetenfuiteavecunautre
petitlinge
imbud'huileoude
fuif,
enfinavecd'autres
morceauxde
lingepluspropres
oubienavecuneferviette
galement
neuve.
Si
aprs
tout ontrouve
que
le
poliuage
eftencore
imparfait(car
enceci onfe
trompefouvent)
on
peut
continuer
poliraprs
avoirdenouveaucolllalentille
comme
auparavant
etl'avoir
nettoye
et
dgnin'e
commeil atditci-defrus. ce
buton
peut
auffirenouvelerlefonddel'cuellefi le
premier
a
pri
oueftdevenu
dfe~ueux
par
ablutionou
ufure,pourvuqu'aucune
autrelentillen'ait
entretemps
t
polie
furlammeforme.
Pourladiteablutiondesfondsil fautverferfureuxun
peu
de
vinaigre
").
~)
En
t6/3 (T. VII, p. 3'8) Huygens
crit
que
Lebasnettoie
J e
formedel'Emeril .en
y
mettantdu
vinaigre
mextcd'un
peu't'eaut'urte".
189
MEMOtUENAENGAENDEHET
SLIJ PEN
VANGLAtEN TOT
VERREKIJ CKERS.
Omde
moeijte
van't cellente
ontgaen,
is
op
een
planck
die
tegen
demuervast
gemaeckt
is,
eenhouteradtY
van
of
8duijmdiameters,plattegenaengeleght
dat
opfijn
asfeerlicht
omdraeijende,
heeft
24tanden,
faeghfgewijs ingesneden.
Defe
tandenwerdenvoon
ge~ootcn
doorhet
koperefiiftje
SX,
twelckmeteen
ooghje
vaftisaendeveer van
koperdraet
RST,
dieinR
op
de
planckgefpijckert
is.Defe
veerwerdt
getrocken
dooreen
touwtje
datvanT door het
ooghVgaet, en
daer
vandaenvoortstot het
eijnde
van't
planckje
LL,
daerhetaenvaftis.Hierdoor
werdtdanhetradtY iedertweefirceckeneentandtvoort
gefet,
ence!kensalseen
der2
pennetjes
Z
of~,
diedaer
op
(taen,
tegen
het
koperdraet
rZ aen
komen,
en't
felvewederlaeten
flippen,
fooklincktdebel r dieaendit
koperdraet
vaftis. Waer
doormenweetdat er
24
ftreecken
gepaffeertfijn,
endathet
glas
wat
omgefet
moetwerden.
lichalvenditfookanmennocheenPafleller
(hebbende3
a
4wtjscrs
metthiende
voorcganck) op
hetblockHneffenshet
planckje
LL vast
maecken,
en
fijntouwtje
aen't
uytcrste
vanditfelve
planckjebinden,
waerdoormenfonder
eenighe
moeijte
vantellen
ofaenieyckenen
kanwetenhocveel(treeckenmen
gepolij~
heeft.
Eeng!asvansof6dutjmdiameterheefta!ontrent 3000
ftreeckenvannooden
omwelfchoonte
ftjn,
datiste
(eggen
aenieder
fijde.
Menmoetwel toonenof menin't middenvan't
glas,
alwaerhet aend'ander
fijde
bcroockt
is,geengraeuwicheijdt
of
nippden
aendereflexievandekeersof
lichten
dagh
meer
gewaer
en
werdt,
wantdeanderedeelenvan't
glas
al veel eer
fchoon
gelyckenen.
Atsmenvindtdathet
glasgenoeghgepolijtt
is,
foomoetmenhetomvande
leij
enleeraf te
krijgen,
overeencaf~bormetvierwarmmaeckentoi dathetcement
fooweeck
werdt,
datmen't
glas
kan
affchuijven.
Dan
vrijft
men't
geen
daernoch
aen~imeteen
warmdoeckjen af,en daernae
meteenander
doeckjedat
metolieofkaers-
fmeervet
gemaeckt
is,
endanvoortsmetfchoonder
doeckjes
ofeenfchoonetervt.
Soomenhet
glas
nietfchoon
genoeghuytgepolijit
bevindt
(want
hierin
bedrieght
menfichal
veeltydts)
fookanmenhetnochmeer
potijtten,plackende
hetwederals
tevoren
op,
enwel fchoon
af vegende
enfchraelmaeckendealshierbovenis
~efeghf.
Menkanoockweleennieuwe
grondtop
defchotelhiercoe
leggen
indiend'cerfte
afgewauchen
of anders
onbequaemis,
midsdatondcrtunchen
geen
ander
glasop
de
fchotel
gestepcnzij.
Omdefe
gronden
afte
wafTchcn,
moetmetwat
azijn
daer
opgieten~).
Trodu~iondutexte!atit de
t<!p2(Monufcrit H) imprimera p.
8)6 duT X!
(comparez
la
findet'Avertinement
quiprcde):
Leredoredelatable
pourpolirpourrait
treattache
enhaucavecdes(b)iveaux
[au
lieud'tres[[ac))e au
ptaocher], pourque
tesMtons
qui
3"
MMOt~M SUR LA TAILLE DE LENTILLESPOUR LUNETTES LONGUE VUE.
2?0
preneraient
alorsla!entitte
puilfcnt
tre
pluslongsque
nelefont
prfent
lescordes
qui
tirent
tropobliquement
verslesbordsdelaforme.
Ceciferaitfurtout
utile,
ou
plutt
devraitneceuairement tre
fait,
fi nousvoulions
polir
deslentillesconcaves.Danscecasonachveraitd'abordleurfurface
convexe,
et enfuitelafurfaceconcaveenmouvantl'cuelledemtal furleverreimmobile.
Aprstout,
nous
pourrionscependant
au(!)excutercette
partie
dutravailennous
fervantdelatracHondecordescomme
jufqu'ici.
On
pourrait
aufnrehau(Ter latabled'unoudeux
pieds,
et le
fige
de
t'opraieur
enmme
temps,pourqu'il puiHe
tournerlamanivelleavecmoinsde
peine.
Les.
p.8<7
et8<8duT.XIIIcontiennent encore
quetques remarques
en
fronai!, <~<)eme))t
tiresduManufcrit
H,qui
fe
rapportent
j)ce
fujet.
APPENDICE 1
AUXMEMORIENAENGAENDEHET
SLIJ PEN
VANGLASEN
TOTVERREKIJ CKERS.
1~7').
Mars
t66/.
Il fautfairedes
pieces
deverre
quarrees
de 10
pouces
etde
t'epaideur
de
4lignes
ettafcherdelesrendreles
ptusp!attesec
unies
que
l'on
pourra,
et
que
lamatirefoitbienblancheet
tranfparente,
fans
quepourtant
ellefoit
fujette
a
jeuer
dufel et (eternir
parapres.
Et
qu'elle
n'aitaufn
guere
de
petitspoints
et
furtoutnullesveines.La
quelle
dernire
qualit
ne
pouvant
eftre
jugeque
lors
que
leverreeft
poli,
il faudrafairetravaillerces
pices
des2coflezcommel'onfaitles
glaces
&miroirs.Maisil (uHiradecommencer
par
uneou
2pour
veoirfi lamatiere
eft
bonne,
apresquoy
t'enenfera
d'avantage.
Il faut tafcherdefairelemoinsde
levecs
pourchafquepiecequarreequ'il
fera
pouible
et lemeilleurferoitfil'onn'en
faifoit
qu'une.
2 Nov.
!66;7.
L'onmettradanslefourneauun
potapan
avecdelamaticre
pure
et rafineeau
poftbte(en
marge:
manganefc,foude),
etonlalaiffcra
pluslong-
temps
aufeu
qu'a
t'ordinaire,
afin
qu'elle
fe
purge
des
petites
bullesou
points
dont
les
glaces
demiroir(ont
remplies.
Il fautauffifaireenforte
qu'elle
(bit
plus
blanche
et
tranfparenteque
les
glaces
ordinairesfans
pourtant
efire
fujetteajetterdu
felctfe
ternir
parapres;
etfurtout
qu'elle
n'ait
point
deveinescommel'onenvoitfbuuoit
aux
glaces,quand
ontientun
papier
derriere.Lamatiereeftanc
cuite,
l'onenfera
des
plaques
de to
pouces
en
quarr
et
e(pai<Tes de
lignes
environett'onfera)c
moinsdelevees
pour
chacune
qu'il
fera
pombieparceque
lesveines
s'engendrent
par
la.Onen
poliraquelques
unes
pourjuger
deleurbonic.
')
f.c.<dcu.<< )'iccM.<om
onprcotcc."
ta
p. ).~
t)u~))~!scr!f C.
APPENDICE I!
AUXMEMORIENAENGAENDEHET
SLIJ PEN
VANGLASEN
TOT VERREKIJ CKERS.
1669
').
ManieredetaillerlesverresordonneaunOuurier.
) 660.
Formeavecdu
grez.
DouciavecdufablefindeBelleville. Molettedebois
en
hemifphere.
avec
3efpaiueurs
de
drap.
Poliavecmoiti
potee
d'efhinmoitiminedefermenezenfemblefur2
draps
etun
cuircouchezfurlaformedecuivre.
Laformeeftoit
raijeeparquarrez.
Eftoitdediametrede to
pouc.
leverrede6
pouc.pour
unelunettede
45pieds.
convexededeuxcofiez
galement.
')
Manuscrit
D, p.:33.
La
p. 935porte)*
datedu21Novembre
1669.
AUXMEMORIENAENGAENDEHET
SLIJ PEN
VANGLASEN
TOT
VKREKtJ CKERS.
Mthodeexcellenteet
eprouvepour
donnerlatonne
fpheriqueparfaite
auxfor-
mesdeleton
qui
ferventautravaildesverresdes
telefcopcs.
~)
Manuscrit
F, p. !o~.
Les
p.
to<et na
portent re<pe~ivement
lesdatesdu 8fvrier et du
16avril t68:.
APPENDICE 111
[1682]~).
aa laformedeletonattacheautour.bb
[Fig. 86] platine
creufeattachedevantla
lunettedutour. cc
platine
convexemobile
furla
quelle
eftanecheune
planchette.
Et
furcette
planchette
eftattachel'outild'acier
par
unevisdeboisd
qui
leferredecofi.
Les
platines
bbet cceftant
appuyees
fur
unmefme
plan
cettederniere
gliffe
contre
l'autre.
APPENDICE IV
AUXMEMORIENAENGAENDE HET
SLIJ PEN
VANGLASEN
TOT
VERREKIJ CKERS.
1686.
Le
5
fvriert686nousavonscommencformeruneexcellentelentillede
12~
pieds')
delamatirede
Bois-le-Duc,
pour
faireuneuaidelabontdecettematire.
D'abordnous
gati~mes
lesfurfacesduverrefurl'cuelledefer.
Aprs
celanous
rodmesleverrefurcettecuelleau
moyen
del'arc
qui permetd'aplanir
les
,,dos".
La
premire
foisnous
poiifHons
un
peu
feulement,
uniquement
danslebutd'exami-
nerlamatire.Le
jour
fuivantnous
edaymes
de
polirdavantage
maislecontai avec
l'cuellefut
trop
troitversle
milieu,je
crois caufe du
gelqui
avait
apportquelque
changement
foitl'cuellefoitauverre. Plus
tard,
lorsqu'ils'agiffait
dedonner
par
le
rodage
unenouvellecourbure undescts
qui
avaitencemomentun
rayon
de
courburede
8$pieds,
nousavonsd'abordrendulafurfacemoiti
plane
furlaforme
de
fer,
enfuifenouslui avonsdonnla
figure
d(!re,
avecde
grosgrains
d'meri,
dansunetonnede
204.pieds.
Enfuitenousavonsform
[l'autrect]
aveclemme
meri dansunecuellede
85pieds,
mais(eu)ement
aprs
avoirbrifles
plusgros
grains
l'aided'unverre
prcurfeur.Aprsque[t'un
etl'autrect
de]
lalentille
avait
reu
labonne
forme,
nousl'avons
polied'heure
avecdel'mchde
40
(econ-
des,
puis
avecdel'meride
t oo,
puis
de
200,chaque
foisde
nouveau
d'heure,
enfin
i
heure
avecdet'meride
~oo
fecondes.Durantle
poliffage
nousavonsbienferr
latentuiecontre
l'cuelle,
auquel
butnousavons
prispeu
dedi<tance entreles
cordes,
deforte
qu'on
entendait
toujours
leraclementduverrefurla
formejufqu'ceque
(a
furface
fut-,
lafinde
l'opration,
devenueextrmement!i<Ie.
') D'aprs
lasuite cettelentillebiconvexe distancefocalede
)s~pieds
n'tait
pas
deforme
symtrique:
les
rayonsde. courbure
desdeux cts
(c'e't
ainsi du moins
que
nous
croyons
devoir
comprendre
le
texte)
taient
respectivement
de
:o~ct
de8<;
pieds.
En
eitet.ia formule
=
(n))
(
+
)
donne,
pour f'= u~,
=
20~
et R,
=
8$,
n
(indice
der-
< '~i
traction)
=
!,5~.L'paisseur
delatentitie
(qui, d'aprs p.
962
qui prcde,
oui)est
question
du verrede
Bois-le-Duc,
tait & pouce,
end'autrestermesde
T'6pied) pouvait
tre
nglige
danscecalcul.
APPENDICE IV
AUXMEMORIENAENGAENDE
METSUJ PEN
VANGLASEN
'IQTVERREKIJ CKERS.
1~86.
Den
5
Febr.
1686,
eenexcellent
goedtglasgetlepen
van
24
voct
'),
vande
Ootche
ilof,
omte
proeven
of die
goedt
was.Eeht
opd'yfere
fchotelevendick
ge.
maeckt.Daernae
op
defelve
gedraeijt
metden
boogh
aenweder
fijden
omde
rug-
p;enwegh
te
knjgen.
Voord'eer~e
reijs
maer
weynighgepolijft
omalleendetbfce
examineren. 'sAnderen
daeghsgeproeft
meerte
polijften
dochvattenteveel in't
middenvant
glas,
fooick
geloof om
devor<tdie
eenigheverandering
aendefchocel
of aen't
glasgemaeckt
hadde.Daernaeomde
fijde
van
85
ce
verflijpen,
eertteen
(tuck
weeghsplatgemaecktopd'ijferefchotel,
daernaevoort
gefbrmeerc
indefchotel
van
204.
voet metde
grove
ameril.Endoenmet defelfdeameril
geformeert
inde
fchotelvan
85.
maermeteen
voorlooper
eeWt de
grofstegreijnen
aenn:uct<
gebroo-
cken.Naedat
ge<brmeert
wasendeameril
redelyckfijngeworden,
doenmetdievan
4o
teconden
uijrs geflepen;
daarnaemetdievan!oo
feconden,
envan200ieder
mede
uijrs.Endelijck
metdievan
4.00(econdent uijr.
In't
flypenaktjdt
dicht
tegendefchotel aengehoudcn,
metdetouwendicht
op
eente
maeckeil,
foodat men
't
glas
atttjdt
hoort fchuiren
op
deflof tot in't
etjnde
datdie
op
't
atdernjnftege-
komenis.
296
MEMORIENAENGAENDEHET
SLIJ PEN
VAN
GLAJ !EN,
ETC. APP. IV.
J eparcourus
laformeentireavecleverre
prcurfeurchaque
fois
quej'y
avaismis
unenouvelleforted'meri.C'eftainfi
qu'on
vitetouteslesraies.
J epo)if!ai
la
premire
furfaceavecducuirdebuffleentreleverreett'ardoi(e
(en
mtrge:
N.B. nousnousfervionsencoreencemomentde
vert-de-gris
aulieudevi-
triol
') qui
eu:inuniment
meilleur).
Lalentillereluifaitdecectautantversles
bords
qu'au
milieu.
Avantle
poliffagej'avais
frottleverrefurle
linge
enduitde
tripoli.
Nousobfer-
vions
que
l'ardoifefetournaitde
prfrence
verslemmect
que
durantle
poliflage
prcdent;
nous
pcnnonsdevoir
conclure
que
ceci
provenait
d'unecertaine
ingalit
dansla
pref~on
ducuirdebuffle
(en
marge:
lecuirdebuffle
3)
nefut
pas
trouv
bon),
d'autant
plusque
leverrecriait
lorfque
l'ardoifetaittourndece
ct,
de
forteque
peut-trebeaucoup
detentiHesauezmincesont t
gtes
decettemanire.Nous
collmesunanneaude
grosdrap
furl'ardoifeaulieuducuirdebu<ne
pour
nousfer-
virdecelui-cidansle
poliffage
del'autrect.
J e
nefis
queooopaiTes
en
polidant
le
premier
ct,
ce
qui
mefembla
fuffifant;
niaisilettbond'enfaireun
peudavantage.
J e
rodail'autrectdanslammecuellede
20~.piedsqui
avait
dj
fervi ce
but
*)
en
prenanttoujours
afz
vigoureufement
aveclebtonce
qui apparemment
faitdu
bien,
et
je
mefervisdematire
polir
fine,
gaiifeepar
le
prcurseur.
J e
nemis
pas
l'cuelleentat
aprs
le
rodagepuifqu'elle
n'avait
pas
t
employe,
penfai-je,pour
donnerauverreuneformeentirement
nouvelle;
mais
j'avais
oubli
d'avoirdernirementrodl'autrectdanslamme
cueHe,
commecelaatdit
plus
haut.Par
consquent j'prouvai
maintenant,
enmefervantdelamatirede
zoo,
unecertainerManceaumouvement.
Toutefois,aprs
avoirmislerchaudhorsde
la
chambre,
je
ne(entis
plus
cetterfiftanceenmefervantdeladernirematirede
400.J e
rodaidelammemanire
(expliqueci-deffus)quepour
l'autrect. Lors-
queje
mist'cueUeentat
pour
le
rodage,
il fembla
y
avoiraumilieuunecertaine
convexitoudumoinsunemoindre
concavit,
attendu
que
cefut
que
lateinte
brune
difparut
en
premier
lieudeforte
que
l'cuelle
y
reluifait
plusque
versles
bords;
j'ai comprisplus
tard
que
cettecirconstancetaitdueaufliaufait
qu'avant
le
rodage
l'cuellen'avait
pas
tmifeentat avecla
pierre.J epris
cettefoisun
peuplus
de
tempsque
d'habitude
pour
mettrelaformeenbontat. Enfuite
je
frottaileverre
contrele
linge
etle
potimi
en
partie
lemme
foir,
mais
je
fus
oblig
de
prparer
une
nouvelleroute
pour
le
parcours
duverre
puifque
la
premire
s'ufaitenmontrantde
~) Comparez
la
p.
986
qui prcde.
3) Comparez
lanote
30
dela
p. 283qui prcde,
ainsi
que
cellesdes
p. :7S
et
277.
'')Si
ceci
signifiequeHuygensetson
frrefinirent
par donner
tuxa'fM.fiiurt'ace.deitientitkune
courburede
204.pieds,la
distancefocalede)<lentillene
peutapparemmentplus
avoir ctde
) 2~pieds;
ellead)')Ctred'en\'irot)
189pieds.
Mf.MOR.tRNAENGAENDEHET
!L!J PEN
VAN
GLASEN,
ETC. APP. IV.
297
38
Yder
verfcheijde
amerildieick
op
defchotel
dede,
liep
ickovermetde
voorloper
brengende
dieoverdeheelefchotel.H!erdoorwordendefchrabben
gemijdt.
De(e
njdepottj~e
ickmetbuffelfleertuiTchenhet
glas
ende
leij(en
marge:
N.B.
Wij
befichdendoennoch
(paenfgroen')
in
plaets
van
vitriool dieongelyck beteris).
Btonckevenfooveel aendekantena!sinmidden.Ickhadhet
glas
overdendoeck
met
tripoligevreven
voorhet
polijften.Wij remarqueerden
datde
leij
a<!ecteerde te
fiaenevenfoo
gedraeyt
a!s
wij
diein't
voorgaendepotij~en
vandit
glasgefien
had-
den.waer
uijt
be~ocendatditmon:komenvan
eenigeongelycke
druckvanhetbuf-
<eisteer
(en
marge:
buffelsleer
3)
niet
goedtgevonden);
temeeromdathet
glasplaght
te
fleuyten
aisde
leij
dus
gedraeijt
fiondt,
foodathierdoormi<chienveel
glafen
die
watdunwaarenbedorven
<)jn.Wij plackten
eenrondt vandicke
pij op
de
leij
in
placts
van't buffels
teer,
omte
gebruijcken
in't
polijfien
vand'andere
(tjde.
Defeeerfte
fijde'poti)(~e
ickmaer
poo
~reeckenenfcheendoen
genoegh
te
fijn.
maerhetwaerbeter
geweeft
nochwatmeerte
geven.
Deandere
fijdef!iep
ickmaerwederrouwinde
eyghe
fchotelvan
20~.
voetdaer
fein
geflepengeweeft
was
~),atttjdtredelijck
hardmetde(tockdruckende't welck
apparentgoedt
doet: en
gebruijckte
de
fijnder
fonneer
nof,mei
de
voorlooperge-
effent.Ickmaecktendefchotelniet
op
naehetrouw
flijpen,
omdathet
geen
formeren
vannieuws
geweeft
was.Dochenbedachtnietdatickdeander
fijde
indefefchotel
nulaetst
ge<brmeert
hadta!sboven
gefeijdt
is.Waerdoorickoockin't
flijpen
met
deRofvanaoonueenichklemmen
gewaer
wierdt.Evenwelnaedathetkanoormet
vierbuijten
de
kamergefet
hadde,
fooenvoelde
geen
klemmenmeermetdelaeefie(tof
van
~oo.
Dit
flijpen
dedeick
op
defelfdemanierats
gefeght
isvand'ander
fijde.
Ats
ickdefchotel
opmaeckte
voorhet
potijden,
foofcheen
daereenighebolligheydt,dat
isminder
holligheydt,
in't middente
fijn,dewijl
daerteneer~ende
bruijnicheydt
weghging
enmeerblonckatsnaerde
kanten,'t
welckickdaernaebedachthebmede
daervandaentekomendatdetchotelvoorhet
opflijpen
niet
opgemaeckt
wasmet
de(teen.Ickwaswat
langer
a!sordinarisomdienute
deeghop
temaecken.Daer
naevreefickhet
glas
overden
doeck,
en
pollen
heteenHuck
weeghsdien
avondt,
maermo(teennieuwebaenmaeckenomdatd'critemetbreede
(treepen
afsjeet.
298
MEMOtUENAEKGAENOEHET
SLIJ PEN
VAN
GLASUN,
KTC. APP. IV.
largeslignes.
Lelendemain
je
commuaile
potiftagejufqu'a
<200
pafles,
lecontact
notant
pas
aufHbon
qu'il
aurait
pu
l'tre. De
plus
lesreuesdes
petitesplaques
blan-
ches
')
demeuraient
viubtes,
et lalentillefemontraitaliez
capricieufe
et
fujette
a
tourner,
deforte
queje
doutaisfortfielleferaitbonne
(en
marge:
larotation
(poniane
duverre
pendant
le
poliffage
n'eft
pas
un
figne
certainde
non-rumte).
Lesbords
n'taient
que
tolcrablement achevs
lorfqueje
ceirai
d'oprer.
Leverretaitcollfur
du
grosdrap,
lui (eu)
ayant
tenduitdeciment.Cettefoisil necria
pas.J e
n'avais
centr!everrefurlamolette
qu'avec
le
compas,
non
pas
avecleverre-a-circonf-
rences
c'eftdonc
peut-tre
caufed'une
petite
excentricit
que
latentiltefemon-
trait
quelquepeu
rebelleet
fujette
tourner.
J e
l'aidaidelamain
parcourir
faroute
galementpour
toutesles
parties
dubord.Attendu
qu'il y
avaitdeux
routes,
que
le
poliffage
s'ene~uait
par
deux
parcours
dediffrentes
amplitudes,
cetlun(ittonfe
produiiait
dansleverre. Pourvitercet
inconvnient,
il ferait
peui-tre
bondene
pas,,crire"
furl'orbeavecle
tripoli
maisde
l'y
frotteravecdela
peau
dechamois
ou
autrement,
decette
faon
il nereferait
pas
fi aifmentfurl'orbedes
grains
de
fabletels
qu'en
contientle
tripoli.J e
croisaufi
qu'il
eftbondebienacheverle
profil
pourqu'il
n'arrive
pasquependant
le
poliuage
de
pedtsmorceauxde verrefedtachent
et raientla
lentille;
d'autre
part
cecieftvidemment bon
pourempcher
futurede
laroute.On
peut
aufficommencer
par
faire
parcourir
celle-ci
par
un
prcurseur. J e
ne
fais
pas
bien
pourquoi
dansle
poliffage
le
premier
ctdelalentilledevenaitfi
gale-
mentluifantauxbordsetau
milieu,
maisj'efHmequepour
obtenirceteffetil ferait
bond'effetuerladerniremifeentat del'cuelle
par
un faiblemouvementdes
pierres,parceque,lorfque
danscemouvement on
dpadelargement tesbords,t'cuelte
devientun
peu
moinsconcave
qu'elle
nel'taitdurant
l'oprationprcdente
deforte
quependant
le
potinage
lesbordsduverre
n'y
touchent
pas
bien.C'eft
pourquoi
il
eft
prfrable
de
rendre,
autant
quepofibte,
l'cuelle
plus
concaveavantle
poliffage.
En
polifant
la
prcfente
lentilleon
voyaittoujours
aumilieuunendroitbrunole
tripoli
tait
plus
mince,except
versla
fin,
deforte
que
cecin'ed
pas
auffimauvais
ugneque
nousl'avionscru.Cetendroitn'avait
pas
deconvexitou
,,dos"; lorfqu'i)
s'en
produit
c'eftunfortmauvais
ngne,
mais
jepenfeque
lafauteenat(buveniau
cuirde
buffle,
(urcoutdanslecasdelentillesminces.
J e
crois
qu'enchangeant
dema-
dreon
pourraitpolir
detrs
grandes
lentillesdansdescuellesdontlesdimenfions
ne
lurpaffernient
tesleurs
que
de
peu;
verslafinil faudraitfefervird'unematire
renduefine
par
le
poliffage
d'uneautrelentitlefuruneautreforme.
~)(.'nmparez!e
troisime
atincade~p.2~6 qoi procde.
MKMORtHNAKNGAKNDHH)~T
StJ J PKN
VAN
GLASEN,
KTC. APP. IV.
2~9
'sander
daeghspottjtten
ickvoorttt 1200
toe,
vanewatfchraelenblevendereficn
vandewitte
plackjes') attijdt
noch
over,
oockaffecceerde en
draeyde
het
glas
noch
at
eenighnns,
foodatickfeer
twtjftetde
of het
glasgoedt
foude
fijn(en
marge:
het
draeijen
vant
glas
in't
po)tj(ten
is
geen
feecker
teycken
vannietce
deugen).
De
kanten
warennochmaer
taemelijck
klaerdoenicker
uytfchetjde.
Hetwas
op
de
pij
geplackt,
alleenhet
glas
meccmentbettreecken
fijnde.
Hec
~utjte
nuniet.Ickhad
hec
glas
maermetde
pader
recht
gefetop
defe
looper
enniemechetcircel
glas,
foo
dathecmi<chienomdatniet
perte~
rechten
ftondt,
nochfoowat
draeijde
ena(Tec-
[eerde
(en
marge:
't
glas
rechtce<e[[cnmethet
circelglas
omce
polijften).
Ick
hieip
hecmet de
handt,
op
dachecontrencover aile
()jdengetijcklanghs
debaen
gaen
foude.Met defeabttenenenhet
polijden
in2
wijtenquam
hierendaercen
fchrap
in't
glas.
Waer
tegen
midchien
goedt
foude
fijn
niette
fchrijven
overdebaenmec
de
tripoli
maerdiemeteenieemleerofandersdaeroverte
vrijven.
wantaldusnie
foolichtvandefandendieinde
tripoli fijn,op
debaenfouden
blijven
nicen.Ick
geloofdat
hetoock
goedt
ishet
pourfilfijn
ce
flijpenopdatgeen(tuckjes
van't
glas
in't
polijften
af enbreeckenenfchrabbentnaekenbehalvendatditoock
apparent
goedt
isomdebaenteconferverenvoorhet
a(s)t]ten.
Menkanoockmeteenvoor-
looper
debaeneerft
overgaen.
Ickweetnietwel waeromdeeerne
fijde
vant
glas
in
't
polij~en
foo
gelijck
aendekanteneninmiddenfchoon
wierdt,
doch
geloofdat
om
hiertoete
geraeckengoedt
foude
fijn
het!aet(te
op
maeckenvandefchoteltedoen
met
kleijn
mouvementvande
fleenen,
om
dat,
als men
wijdt
overdekanten
(cttuijri,
defchotel
eenighfins
vlackerwerdta!sfewasin't
flijpcn;
waerdoorin't
polij~cn
dekantenvan't
glas
nietwel enkomen).eraecken.Daerommoetmenlieverfoo
veel
ais moghelijck
isdefchotelrienholdertemaeckenvoor't
polijflen.
Men
fagh
i)t't
polijften
vandit
glas
aiwaertsin't middeneen
bruijn
plackje
daerde
tripoti
dunder
fat.Dochevenwel in't lette
niet,
foodatditoockal fulcken
quaedtteycken
niet01
isats
wijgemeent
hadden.Hethadde
geenrugghe,
welckete
voorfchijn
!.omendeis
eenfeer
quaedtteijcken,
doch
ge!oofdat
hetbuffelsleerhiervandickwilsd'oorfaeck
geweeft
is,voornamelijck
in
dunachtigeglafen.
Ick
geloofdat
menmethetvcrandc-
renvan
(tone,
feer
grooteglafen
intchoielsdie
weynighgrooier
waerenfbudekonnen
flijpen,
nemendein't
eijnde
Hofdiemeteenander
glasop
eenanderefchotel
fijn
getlepen
waer.
APPENDICE V
AUX MEMORIENAENGAENDEHET
SLIJ PEN
VANGLASENTOT
VERREKIJ CKERS.
[1692]').
Appliquer
laforme unarbre
girant
decuivre
[Fig.8~] qui
fuit
mobiledansuncreux
quarr
fich
dansunetettcimmobile(urtetour.
Morceau
decuirepaisencretebaKon
etlalentille.afin
qu'ellef'applique
mieuxau creux de la formeen
tournant.
Onlitdansla
tigure:
genoupar
une
petite
boule. cuir. lentille.tonne.
') Manuscrit H,p.~i.
Les
p. et 5~portentrespt~ivemenc
tesdttcsdu
)6nursetdu:2avrii t6~
APPENDICE VI
AUX MEMORIEN AENGAENDE HET
SLIJ PEN
VAN GLASEN TOT
VERREK1J CKERS.
[1692]').
Il feroitbondefaireenforte
que
lebordd'unverredelunette
qu'on
doucitfut
coupperpendiculairement
furlafurfacedela
forme,
afindemieuxdoucirversles
bords.Car
j'ayremarquequequand
noustravaillionsdesverresoule
pourfil
avoit
laifT
quelque
endroitdont fe~oit tevuneclatfort
mince,
leverrenefetrouuoit
pas
biendoucicetendroitdu
bord,
maison
yappercevoit
un
peu
de
gris.
Celame
faitcroire
que
lecontourou
pourfil
duverreeflant
perpendiculaire
furla
(orme,
il
y
entreroit
plus
difficilement des
grains
d'emeril
plusgreniersque
lere(tedela
matire,
qui
autrementfontcaffezfouslesbordsduverreet
ygafient
ledouci
plusque
vers
lemilieuouilsn'arrivent
que
defiacaffez.
[Fig.88T)
Pour
cela,apres
avoirfaitle
profiloblique
anoftreancienne
maniere,
on
pourroit
met-
treleverrefurle
tour,
etavecla
pointe
de
diamantfairet'entailleabc
[Fig.88]
enforte
que
cbfut
perpendiculaire
alafurface.Ou
avecun
compas
a
pointe
dediamant.caril
fautfi
peuque
rien.Ouavecuncerclede
cuivreetdel'emeril.
')
Manuscrit
H, p. 69.
Les
p.
60et
75 portent retpe~ivement
lesdates du :i mai et du )6
jui!)tt)<!$9.
')
Onlit
dansla
figure
lemot verre.
APPENDICE VII
AUX MEMORIEN AENGAENDE HET
SLIJ PEN
VAN GLASEN TOT
VERREKIJ CKERS.
Lesdatesdeslentillesconservesfont
voir,
ce
qui
reffortaufHdela
Correfpon-
danceet eftenharmonieaveclefait
que
lesMemorienfurent
rdigs
en
1685,que
cefutfurtouten
16831686 que
lesdeuxfrres
rappliqurent
lataille.
Ont-ilsruni
produire
aveclanouvellemachinede
1683i68~
dcritedans
lesMemoriendesverres
fuprieurs
ceux
qu'ilsfabriquaientauparavant?
Il femblebien
qu'il
faille
rpondre
affirmativement cette
quedion.
Qu'on
relifece
qui
atditaux
p. 232$
duT. XVfurlestrois
objectifs
de
Conftantyn
confervsLondreset
portant
lesdatesdu
4juin,
du26
juin
etdu
23
juillet
1686,
le
premierdefquels
afervi
J ames
Pound
pour
obferveraudbutdu
dix-huitime
f!c!e,
la
premire
foisen
t <8,
les
cinq
fatellitesalorsconnusde
Saturne,
tandis
que
Chriftiaanen
168~ voyez
la
p. to~qui prcde
n'en
voyaitque
~cM').
Lesdeux
ouvrages
citsata
p. 23
duT.
XV,
favoir
t'0ratio
defratribus
Chriftiano
aique
Conftantino
Hugenio,
artis
Dioptricse
culcoribus"de
1838
de
P.
J . Uylenbroek
et l'article
,,Iets
overde
kijkers
vande
gebroeders
ChrifUaanen
ConfhntijnHuijgens"
de
8~6
deF. Kaifercontiennentfurces
objcdifs
desdtails
que
nousne
croyonspas
ncedairede
reproduire
dansle
prfentAppendice.
Nousnouscontentonsdeciterici ledernierdesarticlesde
Pound,
celuide
~23,
o il
compare
le
tlefcopehugunien
aveclenouveau
tteicope
t rncxionde
Hadtey'):
,,Mr.
Bradley,
theSavilianProfeffor
ofAdronomy,
and
myfelf,
have
compared
Mr.
Hadley'sTelefcope(in
whichthefocal
Length
of the
Obje<!t
Metal
isnot
quite<;
Feetand
~)
withthe
HugenianTelefcope,
thefocal
Length
of whofe
Objed
Glassis
123
Feet: Andwe
nnd,
thattheformerwillbearfucha
Charge,
as
tomakeit
magnify
the
Objed
as
many
Timesasthelatterwithitsdue
Charge:
and
chacit
reprefentsObjets
as
ditUn~,
though
not
altogether
foclearand
bright;
which
maybeoccauonedpartly
fromtheDifference
of their Apertures (that
ofthe
Hugenian
')
Nousobservonso)
passantque
si Christiaan
qui
observaiten
t68/
la
Haye, d'aprs
la
p. [03qui prcde,
avec un
obje~ifde plus
de200
pieds-avait
vu les
cinq
satellites,
en
cetteanneou
plustard,
il auraitsansdoutenotcefait.
') Phitosoph.
Transa~ions ?
378(juiiietaot 1723), p. 382: ,,A
letter fromthe Rev. Mr.
J ames
Pound to Dr.
J urio concerning
Observations made with Mr.
Had)ey's Renefting
Tctescope".
Cet articleatcitaussila
p. 25
duT. XV.
MEMORIENAENGAENDEHRT
SLIJ PEN
VAN
GLASEN,
KTC. At'P. VII.
303
being
fomewhatthe
larger)
and
partly
fromfeverallittle
ipocs
intheconcaveSur-
faceof the
Object
Metal,
whichdidnotadmitof a
good
Polish.
Noiwithftanding
thisDifferenceinthe
Brightncss
of the
Objects,
wcwere
able,
withthis
renecting
Tetefcope,
to (eew/~tw wehave/tM~~o
~coM~
the
Hugenian[nous
foulignons];panicutarty
theTrannis
of J upiter's
Satellites,
andtheir
Shades,
ovcr
theDifkof
J upiter;
theb!ackLiftinSatum's
Ring,
andthe
Edgcofthe
Shadcof
Satumca(tonhis
Ring.
Wehavea!sofeenwithit feveralTimesthe
5
Satellites
of Saturn".
Ce
paffage
faitbienvoir
que
mmeen
t ~23
onne
pondait
en
Angleterre
aucun
tlefcopefuprieur
celuides
Huygens3).
Unefeuilledes
,,Chartx
attronomicse"*)
faitvoir
qu'en!~22
ondfiraitdansle
mcmepaysavoira(adi(po(ttion
encored'autres
objectifshuguniens:
'fGravefande,
aprs
avoirvaluenlivres
(terling
les
objectifs
dediffrentes diflancesfocales
ajoute:
,,2~
Decembr.
1722.
De
Engelfchen
hebben
teegens
de
Pnjzenniet,
macrwilden
deGlaefenin
Engelandt
hebbenomdiete
probeeren.
't
geengoedtgevonden
is
hunte
~eigeren",
c..d.
"Les
Anglais
n'ont
pasd'objection
contreles
prix[36tivres
pour
les
objecnfs
det ao
pieds
et
davantage],
maisilsdfiraientavoirleslentillesC!~
Angleterrepour
enfaire
l'effai,
ce
qu'on
fett accordleurrefufer".
Nousne
croyonspas
devoirtraiterdansle
prfentAppendice,
commecelaat
faitauT.
XV,
deslentillesantrieures
a !68g.
Celle
qui portel'infcription,,Chr.
Hugenius
f.
ped.
CXXIV,
5 Feb. t686"~)
fetrouve
toujours
!'0b(ervatoirc
d'Utrecht,
maislesdeuxverresduLaboratoirede
phynque
det'Uni verHf d'Am~er-
dam,datesrunte3omait683,t'autre!e25oc~obret683,!epremierf!gneparChri(tiaan,
ledeuxime
parConfiant~n6),
ontt
tranfportsau"Ncdcrlandsch
HittorischNa-
~) L'ocu)aire,
tout aussi bien
que)'obje<~
avait et<'o~ert
par
eux Ala
Royal Society.
Dans
le Catalogue
desInstrumentsdecette
Socit,
cit
par Uy)enbroe);,on
lit:
!~
Huygens
Acrial
Tetescope:
t. An
obje~gtaH
of m feet
focal length['.i~ne
C.
(c.
. d.
Cnnstantyn) ttuy~ens],
with
an
eye-glass
of
inches,
and
originalapparatus
for
adjustment,
made
by Huygens
and
presented hy
him
[il
est
question
de
Christiaan,
mais il faudrait
plutt
entendre
Con!tantyn;voyex )a
note
2~de)a p. to~qui prcde]
tothe
Royal Society
in
)6o!.
i.
a.
The
apparatus
for
usingttuy~ens'sobje~fas
constru~ed
by
Hooke.
3.
Additional
apparatus,by
Dr.
Pound, presentedby
Dr.
Bradley.
Ditto
by
Cavendish.
(Les
N
23
et se
rapportent
aux
obje~itshugucniens
de
)7oc[dc:topicds,on'cr[s
A
Socit
rcspc~ivementpar
Newton et
par
Gilbert
Humct.te
dernier0)
t7:4).
MEMORIEN AENGAENDEHET
SLIJ PEN
VAN
GLASEN,
ETC. APP. VU
3<~
tuurwetenfchappclijk
Mufeum"de
Leiden,
ofetrouventmaintenantauftilesautres
lentiltes
huguniennes
confervesdanscetteville
~).
Unetablecontenuedansl'ar-
ticledeF. Kaifercit
plus
hautdonneleursdates,
leurs
diamtres,
leursdiftances
focalesetc. L'auteurditcuieaun!e.a.!a
queftion
del'authenticitdecellesd'entr'e))es
qui
ne
portentpas
de
fignature.
l.es
objectifs

grande
di~ancefocalen'ontd'ailleurs
jamais
tmis
l'preuve
ce
quiaujourd'hui
n'auraitvidemment
qu'un
intrt
hhtorique
commecelafutfait
jadispar
Poundetd'autresen
Angleterre.
Nousobfervonsencore
qu'enAngleterre
onneFe~
peuc-crepas
fervi,
enem-
ployant
le
tlefcope
fans
tuyau,
du
,,nt
comparable
celui d'Ariadne"
(p. 2 8)
commeonl'afaite.a.Komeenfefervant
d'objeltifs
italiens
(p. ~36).
RobertSmith
reproduifit
dansletroinmelivredefon
ouvrage
de
1738
,,A
com-
pteatfyftemof opticks"(voyez
letitre
complet
la
p.
XLIVduT.
XIII)
unebonne
partie
desMemoriende
Huygens
enfebafantfurletextelatinde
1003
des
,,0pus-
cula
pof~uma"(la
tradu(fnonde
Boerhaave)
et auffifurlaManiredetailleret de
polir
lesverresextraitede
Huygens
etd'autresauteurs
par
Samuel
Molyneux, fils de
William.LelivredeSmith
*)
fut
traduit,
avecdes
additions,
dans
plufieurslangues;
enhollandais
par"een
liefhebberderwifkon~ennatuurkunde"
(,,Votkomen
zamcn-
(tetder
OpticaofGezigtkunde",Am~erdam,
I.
Tirion, !~S3),
en allemand
par
A. G.
Ka(tner(,,Vo!)(tandigerLehrbegrin'derOptik",A!tenburg, 755),
en
franais
par
L. P. Pezenas
("Courscompletd'optique", Avignon,
V~eGirard
etc., Paris,
Ch.
A.J ombert
etc.
t~o~).
Latraduction
nerlandaife, pasplusque
les
autres,
ne
tient
compte
dumanuscritnerlandaisde
Huygens
des
,~Memorien"'').
Surlaverrerie de
Bois-)e-Duc(p.
262et
29~)
on
peut
confulter la
p.
166denotreT.IV.
4) F..4~.
<)T.XV,p.=5-:6.
<)
T.
XV, p.
:<
') Lesquellesent~ag
setrouvaient l'ObservatoiredeLeiden
(T. XV,p. 96).
8) Qui
contient tuf!!unebonne
partie
de
i'~Aftrotcopiacompendittu".
9)
Lam~me
remarque,son
diten
panant,s'app)iqueit)a[radu~ionneer)<ndttsedtns
temmelivre
(faited'aprs
letextede
Smith)
d'unebonne
partie
duTraitdesCouronnesetdesParhtie!!
de
Ht)ygens(nntreT. XV!!):)ci<UMi
onn'a
pat'ionRea~eservir
de
t'ori~int)
nerlandais.
39
ASTRONOMICA
VARIA 1680-1686
Avertiffcment.
Nousruniubnsfouscetitre
quelques
brves
remarques
de
Huygensqui
n'ont
pas
trouvleur
place
dansleT.
XV;
etenoutreunePicefur
l'quation
du
temps
et
quelques
autresfurcertains
padages
deMercuredevantle
foleil,auxquelles
fe
rattachentunenoticefurun
paHage
deVnusetuneautrefurla
parallaxe
deMars.
~~OM temps(PiceH). Aprs
ce
qui
atditfurce
fujet
dansleT.
XV,
il
nenousfemble
pas
nceflaire
d'y
revenir.Dans
quel
but
Huygens
a-t-il
rdig
ces
pages?L'hypothfe
la
plusprobable
n~eft-eUe
pas
celle
que
nousavonsmifela
p.
t quiprcde,
favoir
qu'il
fe
propofaitvaguement
d'crireun
jour
untraitcom-
plet
d'aftronomie?
~<gM
~/TMrc devant
/c/c/c</ (Pice!H).
Nousavonsditunmotla
p.30
quiprcde
furle
paffage
deMercurede
t6~ que
ni
Huygens
ni Romerne
puretit
voircaufedes
nuages1)
mais
qui
futobferv
par
Gallct
Avignon,
desrfultats
duquelHuygens
eut
connaifance ').
Lafeuille
fparepuhlie
aux
p.723
duT.
XVfe
rapportait
au
panage
de
166t,troincmc
pauage
ob(crv,e.a.par
Hcvdiuset
par
Huygens
tui-meme
3).
Les
pages
duManufcritF etlafeuilledesChartacafiro-
')T.VM!,p.et46.
2) T. VIII, p. 49.
~) Voyez
la-note 14
dela
p.
a6) du T. XIX.Lesdeux
premierspassages
observstaicnt ceux
de
tog! par
Gassendi Pariset de
1651par Shakerley
auxIndes
d'aprs
lanote2dela
p.
7:
duT. XV.Cedernier n'est
pas mentiontu'jpar Huygensqui
n'eneut sansdoute
pas
connais-
sance.Dansl'observationde 1661
Huygensregarda
"seulementle
disque
dusoleilatraversle
tlescope,
sanslefairevenirdansunechambreobscure
(T. !H, p. 280).
AVKRTMSEMtNT.
308
nomicz
publies
ici contiennentdes
remarques
la foisfurl'obfervationde
t6gt
t
par Gaffendi,
difcute
par
Schickard,
furcelledet66t
parHevelius,
etfurcellede
t6// d'aprs
CafUni commentantl'obfervationdeGallet.
Lebut desobfervateurstant delafeconde
que
dela
premire
moitidu
dix-Sep-
time()c)edes
patlages
deMercureetdeVnusdevantlefoleiln'tait
pas,
comme
on
pourrait
le
fuppofer,
dedterminerdes
parallaxes,
bien
queJ . Gregory
dansfon
"Opticapromota"dc[663parle
decette
poftibitit~).
En 1666
Huygensappelle
la
parallaxe
du(btcil
,,inobfervabitis"
!); voyez
auffifurce
fujet
lesdernires
lignes
de
la
p. 46quiprcde.
Dansle
,Syftema
Saturnium"de
1650
il
avait,
ileft
vrai,
rud)
trouver
pour
la
,tnediocris
Solisdiftantia"delaterrelavaleurde
12543
diamtres
terrenresce
qui
eftfort
peuprs
exa~tet
correfpond
une
parallaxe
folairede
8",2*).
Maiscetteexa~itudetaitfortuite.Pourobtenircerfultat
Huygens n'avait
mefuraucune
parallaxe;
il avaitdduitla
grandeur
dufoleil
parrapport
la
terre,
partant
auffifadiihncecette
dernire,
de
l'hypothfequelquepeu
hardie,
maisnul-
lement
malheureufe, quele
diamtredelaterree~la
moyennearithmtique
deceux
deVnuset deMars
~).
Il febafaitfurla
plus
oumoins
grande
,,concinnitas"
du
fyfime
folaire
~).
Nousavonscru
pouvoir
traduirecemot
,,concinnitas"par"har-
monie".
Le
pre
H. Fabri dansfa
rplique
dei66i
"Pro
tuaannotatione"ditnonfans
raifon
(en
crivanttoutefois
parmgarde
unnombre
erron): ,,Quod
autemfolisa
terradiflantiam
25429
terra:diametros
comptecn
velis,
quando
id
demonftraveris,
Hugeni,
nobis
perfuadebis"9).
Le
phnomne
dela
parallaxe
eft,
il eft
vrai,
mentionndanslaPice
III,
favoir
danslabrochuredeSchickardde
toga
citdans
!e
maisc'eftfeutement
pour
dire
4)Prop.87.Prob)emt.Exduorump)tnt[trumconjunaionecorpor<)i,u[riusque p~net~par~-
laxesinvestigare"
avecleSchotium:
~Hocprobtemt putcherrimum
habet
mum,sed
fbfMn )<bo-
riosum,
inobservationibus
Veneri!,
velMercurii
particulam
Solis obscurantis: extalibusenim
Solis
parallaxis investigari pottrit".
T.
XV,p.378.
T. XV, p..9:.
7) Tandis qu'en
ralitlesdiamtres de
Vnus,
dela
Terre,
etdeMerssontentr'euxcommeles
nombres
07,
tooet
$4.
s)T.XV,).t4dettp.347.
'') T.XV,
note
9
dela
p.309.
AVtm'nsSKMF.NT.
39
qu'ellen'ioignepas"nocabiliter"
la
plante,
verofitu".
Voyez
auffilalettredu
a~aout
i66t de
Huygens
Hevelius
'")o
il dit
quepour
eux
deux,
l'un
Londres,
l'autre
Dantzig,,parallaxeos
ditferentiamnullamfenfibilemintervenireexiftimo".
Ce
qui
a
port
Gadcndi fairefonobfervationde
1631,que
Schickardetfaice
galement
fi t'Mtduciel!'et
permis,
c'ett
voyez
lanoce2dela
p.31 )a
lec-
turedela
,J oannisKeppleri
Mathemat.Caes.Admonicioadcuriofosrerumcoclcs-
tium"de
630 "),
ol'auteurne
parle
des
parallaxes qu'
la
fin,
difant
(fans
exhorter
lesagronomesles
mefurer):"Parallaxisdiurna,
fi
qua
(uturo
e(t,
Solaris
quadrupta
eritin
Venere,
inMercurio
fefcupla
circiter.
Atque
ea
utrobiqueadjuvat
&
prolongar
fuum
pha:nomenon.
Cumenim
Septentrionalem
Solisoram
per~hngatucerque
Pla-
neta,parallaxis
eosinAufirum
promovens,
cencroSolis
propis
admovebic".
Lesdeuxraifons
pourlefquellesKeplerengage
lesafironomesobferverles
pas-
sages
des
plantes
fur le
difque
dufoleil
'*)
font t. la
pof!)bitite
demefurerleurs
diamtresmieux
qu'auparavant;
il donneleconfeildeles
,applicatione
tubi
fuper
papyrodepingere"(comparez
lanote
3
dela
p. 30~
et
au(),p.336,l'Appendicequi
fuit),
commelent Gadendi.2.ta
poffibilit d'apporter
descorreftionsaux
cemps
et
lieuxdes
pa<ages
fuivant
tes ,,TabutxRudolphine"
oud'autres
tables,
furtoutdans
lecasdeMercure:
,Etfi
enimhicMercuriifubSolem
ingreffus,frequentiores
habec
occanones;
tamen&
majusaliquid,qnam
in
Vnre,
defidecalculi
longitudinis,
in
dubio
ponendum
efl:
quia
nosdeficiuncobfervationes
idonec,
PIanetut
plurimum
latentefubSole.
Itaque
calculidefeAumcirca
copulasomnes,fuppleat
induftria
obfervandi
fingulas, qua*
obfervari
pottunt".
CommeonlevoitdanslaPice
H!,
c'efifurtoutla
pofition
exa~edesnoeudsde
l'orbitedeMercure
padant
devantlefoleilauxheures
indiquespar
tes
horlogesqui
intreffaittant
Huygensque
tesautresagronomes.
Quant
audiamtre
apparent,
il
-)T.IH.p.3'3.
") Ce
fut l'annedesamort. Nouscitons
!Admonitio" d'aprs
ladeuximeeditiox:
~J oanni'!
Keppleri
Math. Ctes.Admonitioad.\stro)io)no.<
rerumquc
coetesthimstudio~o~deraristniris-
queAnni 1631ph<cnomeni.Venerisput<
et MercuriiinSolem
h)cur~u:ExccrptaexEpheme-
rideAnni
631. &
certoAuthorisconsitiohuic
pr.rmiHt, iterumque
dita
AJ acobo
BtrtKhio".
Frtncofurti, ap.
G.
Tampachium,
AnnoMDCXXX.
') Kepler
taitd'avis
qu'en t63p
Vt'nusnesemontreroit
pas
~r/<'
<
du
soleil,
desorte
qu'eprs
)63!
son
premier passage
aurait lieuen
):6).
Ce tut
pourtant
sur lesoleil
que
Horrox vit
passer
Vnuseil
639(Pice
IV
qui suit). Quant
u
passage
deVtinu.'idev*ntiesotei)du6dec.
'63; prdit par Kepler
et
que
Gassendine
put voir,
il eut lieu
pour l'Europe,
ce
queKepter
n'avait
paspr~vu,
avant )ctcvcrdusoleil.
AVbHTMSRMUNt.
3<o
paruttroppetit

GaUendt
pour
le
pouvoir
mefurcr
pendantepauagc.Huygens,
lui,
n'ena
jamaispris
lamefure
'~),
commeil lefit
pour
lesautres
plantes'~).
Pour
Hevclius,
lameluredudiamtredeMercure
pendant
ie
pacage
taitunechofefort
importante

laquelle
il
s'appliqua;voyezp.e.
les
p.
t8t et
3to
denotreT.
tV;
dans
fon
,Mercurius
inSolevifusGedani"de t66s il crit
'<):
,,con(tantercredidi.'f)
adhucfemelMercuriusinSolefeliciter
confpiceretur~ut
annuenteDivinonumine
nunc
accidit)atqueejuscorpufculum,
inSolis
difco,
satis
fuperquejamcognito,
exquifit
notaretur,procul
omnidubio
genuina
Mercurii
corporismagnitude,
exa~
omnino,
remotaomni
fufpicione,
nobis
innotefceret,
etc."
Dansfon
"Venus
in<b!evifa"de
1630,publi,
lademandede
Huygens,par
He-
veliuslafuitedefon
ouvrage
citde
1662,J .
Horrox
parle
auffide
lapoffibilit
de
parvenirpar
cetteobfervationuneconnai<Iance
plusprofonde
del'orbitedeVnus
(Hevelius
criten
marge,p.
t2:
,~otus
Veneris
sequatis,
hactenusnondumfatis
exploratuseu:")
et dela
grandeur
defondiamtre
apparent(Hevelius
en
marge,p.
tig: ,,E([
res
magni
momentiVenerisdiametrum
apparentem
recthabere
explo-
ratam").
Lestrois
$
delaPice111
quifuit,
d'ailleurs
indits,
nenousfemblent
pas,malgr
l'application
de
Huygens,
luiavoirfournidesconnaiffances biencertaines:au
$
2on
levoit conduitmettreendoutelathfede
Keplerque
lenoeudafcendantd'une
plante,
vuedu
foleil,
diffreen
longitude
de
180,
ennetenant
pascompte
dela
petite
variation
annuelle,
de fonnoeud
defcendant,
autrementditlui eft
,,dire~e
oppofitus"
ce
qui quivaut
dire
,,inter(e~ionemplani
orbitse
Mercurii,
itemque
aliorum
planetarum,
et
planiEclipticx
neri inlineareta
per
folemtran(euntem".
Nousavonsdit
plus
hautaux
p. 12~
et
!g2,qu'en
1682
Huygens
n'tait
pas
encore
perfuad
dumouvement
elliptique
des
plantes, maisjugeaitpoflibleque
leursorbites
(ontdescirconfrencesdecercle
excentriques.
Ici il
envifage
enoutrela
poflibilit
que
les
plans
des
orbites,pour
autant
qu'onpeutparler
de
plans,
nefe
coupentpas
lment,
oufort
peuprs,
fuivantdesdroites
paffantpar
le(bleil.Onconfhtera
qu'en
1686il avaitabandonncetteide
"~).
'~T.XV,p.3oe[p.37<
'~)T.XV,Sys[ema
Saturnien).
"')P.9o.
'~)
Notetodela.
3~0p. qui
suit.
AVERTISSEMENT.
3"
DanslaPiceV il eft
question
delamefuredela
parallaxe
deMars
par
Caffini,
tant en
t6~a par
lamefure
(imuhane,
endeuxendroitsfort
ctoi~is
l'unde
t'aufre,de
la
pofition
dela
planteparmi
lestoiles
fixes, que gatcment
en
16~2
par
t'obtervationdeMarsParisdiveriesheuresdu mme
jour.
Dans la Pice IX
Huygens
cite,
ou
plutt
croit
citer,
le
,,Synema
mundi
Coper-
nicanumdemonfiratum" de P.
Megerlin, profeueur
de
mathmatiques
l'univerfit
de Bte. Il
pofdait
ce livre
d'aprs
le
Catalogue
de vente de
i6o<; '~);
tait-i) reli
avec d'autres crits
(du
mme
auteur?)?
Les titres
des ouvrages
de
Megerlin '~)fbnt
connaitre fon dfir d'tablir des relations entre les donnes
agronomiques,
notam-
ment les
conjontions
des
plantes,
et les
priodes
des vnements
importants
d'ici-
bas. Ce dernier mot n'eft d'ailleurs
pas
tout-a-fait
corre~, puifque,
autrement
que
les
adrotogues
du
Moyen-ge
et de laRenaiffance autrement autn
que
Canmi
qui
eft
tychonien '~) Megerlin
eft
partifan
du
fy~eme htiocentrique. Indpendam-
ment du
paflage
cit
par Huygens
fur le
"tempus
mundi conditi" il e~certain
que
Megerlin
tenait la
chronologie biblique d'aprs laquelle,
fuivant
beaucoup.de
tho-
logiens
et autres
favants,
tant chrtiens
que juifs,
lacration du monde aurait eulieu
il
y
a
quelques
milliers d'annes feulement
1).
Dans la Pice fuivante
( 4
de la
p.
")
Librim)sce))<me) (n
duodecimo,
t~.
P.
Megerlino[sic]Systema
mundi
[sansdate]. Voyez
la
note2dela
p. 33~.
Nousn'avons
pas
trouvle
passage
citdanscet
ouvrage
de
Megerlin,
ce
qui
nousamne
supposerqu'il
aenralitttird'unautrecrit
(du
mme
auteur?).
18)
Noteadela
p. 33~.
'~)
Heftvrai
que
Cassinidit
que"leshypotheses
des
Coperniciens
&des
Tychonicien.<
tessoutes
receusdesAstronomesmodernes-sont
quivalentes".
Nouscitonsle
Chap.
XXXVI
,,La
parallaxedu
Soleil"des
,,Eiemensde
t'Astronomieverifiez
par
MonsieurCassini
parte rapport
desesTablesaux ObservationsdeM. Richer faitesenl'isledeCacnne".
Voyez
encoresur
Cassinila note12dela
p. 170
duT. XX.
Nousobservons
que
Humer tait
~terncnt tychonien: comparez
lanote
9
de la
p. sos
duT. XVIII.
'")
!) estvrai
que
le
Cap.
IV des
,,Commcntarii chronologici
intabulammathematico-historicem
etc." de
Megertin
est intitul
"De Epocha
Mundi
incerta",
maisenlelisantonvoit
qu'il
ne
s'agit
ici
que
d'une incertitudeminime: ledeuximealinadu
chapitre
commencecomme
suit:Mundum
non
extitissetbtcterno,sapientioresctiamex Etht)icisagnoverunt,interquf's
tamennonnuHi
principiumcjus
extenderuut ad muttaseculorummi)!ia: At ne sanda !)e)
Ecctesiain
ejusmodi
errore
quoque
))a:reat,
visumeft I)eo
benignissimopcr
Mosen etc."
AVERTLSSEMENT.
3!a
343)
nousentendrons
Huygens
dire
qu'il
e(t
permis
de(e
demander,apparemment
endehorsdetouteide
biblique
furlacration.
,,quidptanetas
adfolem
adduxerit"").
Iciil croitdevoir
qualifierMegerlin
de
,~udorjudictj haudquaquam
exacH"
").
~')
!)a):.<':) l'nr.sTcrtia des
,ri!)J pb Phito:?))')~
deDparte!<!ctrouvef)
chapitre(CX)X)
intitul:
,,Q))0)nodoste))n
fixamnteturinCometamvel inP~netam".
~')
Ontrouveraaussilenomde
Megertindansi'OHvrogedetp~t ,,Ge!chichtederex<t)<tenWj!<e))-
schafteninderSchweixcrischen
Aufk):<mn~()<!So!78o)"parEduard
Fucter,
O.R.Saucr-
)aoder&
C'),Aarnuf.e!px)~. L'ouvre
dePueterest )e))"Xnde<
,,Vcruffen[)ich))tit;(.n
der
SchM'ci/eri~'henUcse!!sc))at[fur (!Mchichteder Medixioundder Katur~isscnschattcn"
"u
J '.tMic~inns delaSf~'ic'csuissed'hx'f'irc de)amt'dccioeet dessciencesnaturcHes".
~0
ASTRONOMICA VARIA 1680-1686.
PETIT POME DE iuYGENX EN SON PROPRE HONNEUR
(DATE INCONNUE).
II. DE
1/LQUATION
DU TEMPS
') ( i 68).
tH. PASSAGE DE MERCURE DEVANT LE SOLEIL EN
1631
U'At'KKS GASSENf)! ET
ScHtCKARD*),
KN 1661 D'At'RS
HEVEDUS,
EN
)6/~
D'At'KS GALLKT KT
CASStM(!68t, t682.).
IV. PASSAGE DE VNUS DEVANT LE SOLEIL EN
1639
D'At'RS HoUROX
(t682).
V. MMURK DE LA PARALLAXE DE MARS PAR
CASSINI,
ET
REMARQUE
DE CASSINI
DE )68o SUR LES DISTANCES DES PLANETES
(t682).
VI. PETITESSE DU
SOLEIL,
ET DE LA
TERRE,
PAR RAPPORT AUX DIMENSIONS DU SY-
STF.ME SOLAIRE
(1682).
VII.
CONJ ONCTIONS
DE PLANETES
(t 682).
VIII. DPLACEMENT DANS LE COURS DES SICLES DU PLE DE
L'EQUATEUR
SUR LA
VOTE CLESTE
(SUIVANT MEGERLIN,
D'APRES
HUYGENS)
ET
CRITIQUE
DE LA
PENSE DE CET AUTEUR
(l68~, l68g
OU
l686).
IX.
REMARQUE
SUR LES GRANDEURS DIFFRENTES OU GALES DE LA RFRACTION
ATMOSPHRIQUE
DANS LE CAS DE LA LUNE ET DU SOLEIL
(t68~
OU
1686).
')
C'estletitre
queHuygens
jui-memedonnecettePice.
')
LacitationdeSchickardest
prt'c<'t)<!e par
unecitationdummeauteur surtesmritesde
Keptcr
ASTRONOMICA VARIA ;68o-t686.
I).
PJ
Ad
fuperas
tendiffe
domos,divamquejuvabit
Uranien
ftudiis
demeruidemeis.
AnnulusinlentoSatumi
Sydere,
et
sequis
Horamihi
primm
currere
jutia
rotis
Ingenij
vivent
monumenta,
infcriptaque
coelo
Nominavidhtri
poft
meafata
canent*).
')
Chorw
Mtronomicz,
f.
<27.
') Leon
alternative:
legent.
Leon
alternatlvedn derniervers: Nomina
tongzvo (ou
ven-
turo) cempore
fama vchet.
II.
DE
L'QUATION
DU
TEMPS. ')
[i68o]
Le
temps
de
chaquejour
naturelou
apparent,
fcavoird'un
midy
a
l'autre,eft
celuy
d'unerevolutionentierede
l'equateur,par
lemeridienet de
plus
d'une
partie
de
t'equateurquipa<Ie
lemeridienenmefme
tempsque
l'arcde
t'ecliptiqueque
le(bteit
a
parcouru
entrelesdeuxmidis.
Orcette
partie
de
l'ecliptique
eftanttantoft
plusgrande
tantoft
pluspetite
acaufe
dumouvement
inegal
du
foleil,
et
ayant
desinclinaifonsdiffrentesa
l'egard
de
t'equateur
acaufede
l'obliquit
de
l'ecliptique;
il enarrive
que
cette
partie
de
l'equa-
teur
qui pafe
lemeridienenfembleavecladite
partie
de
l'ecliptique,
e(tauflidedit-
ferente
grandeur
endnrent
temps;
et
partant
les
jours
naturelsneceffairement
inegaux.
L'onabefoindanslescalculsd'agronomiede
comparercesjoursinegauxavecdes
joursgaux
de
moyenelongueur,qui
fontchacund'unerevolutionentirede
l'equa-
teur,
etd'unarcdumefmede
59'8'.
fcavoir
egal
au
moyen
mouvement
journatier
du
foleildans
l'ectiptique.
Et
pour
fe
ngurer
ces
joursgaux,
il faut
s'imaginer
un(b!ci!
qui partant
du
principe
d'Ariesenmefmeinfant
que
le
vray
foleil (af'efontour
annueldans
l'equateur,
etcelad'unmouvement
tousjoursegal,qui
feroit
journeHe-
mentde
59'.8
Une
horloge
trs
jufte
eftantunefoisaccordeelamefureetal'heurede
cesjours
moyens,marqueroit
enfuite
tousjoursmidy,quand
cefoleil
imagin
retourneroitau
meridien,
leveritablefoleil
ayant
alorsbienfouvencde(!a
pan'e
le
meridien,
ou
n'y
eftant
pas
encorearrive.Etla
dinerenccpeut
allerencefiecleounous
femmes jufqu'a
unedemieheureetun
peud'avantage.
Ce
qui
danslecalculdumouvementdelalune
furtout eftfort
confiderable, parcequ'en
unedemieheureellefaitunarcd'environ
i
minutes.Et il nefaut
pasefperer
de
pouvoirjamais
trouverlaveritablethoriede
cette
plante
fi on
n'emploie
aucalculdefonmouvementlaveritable
quation
du
temps.
En
quoyprefque
touslesagronomesetmefmeles
plus
habilesont
faillyqui
fe
fatiguoient
envain
forger
des
epicycles
lesunsfurles
autres,
pourreprefenter
l'irregularit
ducours
lunaire;Tycho
Brahe
ayant
osintroduireune
equation
de
') Lt
Pi~ceest
emprunte
aux
p.2730
duManuscrit F.La
p. 3?porte
ladatedu)6no-
vembret68o.
DK
f/QUATtUN
nu TEMPS.
3'7
tempsparticulierepour
la
lune,
diffrentedecelle
qu'it
eftabHfbit
pour
lesautres
planetes,
ce
qui
efttrsabfurde.
Pourbien
comprendre
doncen
quoy
conMe
l'quation
du
temps,
concevonsune
horlogeajufie,
commeil aefte
dit,
la
moyene
mefuredes
jours.
ce
quej'ay
montr
commeil fefait
par
le
moyen
deseftoitesfixes.
Soit maintenant
[Fig. 8p]
AB
l'equiueur,
AC
l'ecliptique,
A leurinterfectionoule
prin-
cipe
d'Aries.ME unmeridienfixefous
lequel
paffent
les
degrez
desdicscerctes
par
lemouvc-
mentjournalier,
ducoftBversA.Soitdonn
un
efpace
de
tempsapparent,par exemple
de-
puis
le
midy
du10avril
1680jusqu'aumidy
du
a*
J uin
delamefme
anne;
et
que
l'onveuille
fcavoircombienil s'eftcoutede
tempsegal
danscet
efpace.
Oubienen
prenantpourEpo-
que
oucommencement commundu
tempsapparent
etde
l'galte
midy
du10
Avril,
qu'i!
faillereduirelemomentdu
midyapparent
du 12
J uin
au
tempsegal.
Il
s'agit
entoutcelade
fcavoir,
lors
qu'on
auraaccord
l'horloge
fufditavecle
foleil,aumidy
dut o
avril,quelle
heureil
marquera
lors
que
lefoleilferaau
midy
le12'
J uin.
SoitMlelieudufoleildans
l'ecliptique
au
midy
dutoavril.Clelieudufoleilau
midy
du
12'juin,
etl'afcenuondroitedeCfoitH.Et
parcequel'horloge
commence
dumefme
midy
du 10
avril,
concevons
que
lefoleil
imaginaire
de
l'Equateur
com-
mencealorsd'aller
depuis
E,
afcenfiondroitedufoleiienM. Il faudroitmaintenant
fcavoirla
quantit
del'arc
ED, queje(uppoleque
lefoleil
imaginaire
afaitdans
l'intervalle
donne,
c'eftadiredansle
tempsque
le
vraij
foleilcfi venudeMen
C,
car
alorsjedirayque
Cedant
parvenu(par
lemouvement
qu'onappelle
du
premier
mobile)
aumeridienfixe
NME,
etenmefme
temps
le
point
B;
le
point
Doufoleil
imaginaire,
encas
que
l'arcEDfoit
plusgrandqueEB,
auraencorebefoindu
temps
qu'il
faut
pourpauer
l'arc
BD,
pour
veniraumridien.Prenez
qu'il
faille
5minutes,
doncau
midyapparent
dut a'
J uin,
il feraencore
5
minutesdevant
midy
a
l'horloge.
Etainfil'onvoit
que,quandBE,
diflerencedesamendonsdroitesdeslieuxdufoleil
auxdeuxtermesdu
tempsapparent
donne,
eft
pluspetitque
l'arc
ED,qui
ef~lemou-
vement
gal qui
conviental'intervalledumefme
tempsapparent;
il fautotterdu
tempsapparent
autant
qu'il
enconviental'excesdel'arcDEfur
BE,
pour
avoirle
point
du
tempsegal,
oul'heurede
l'horloge.
Et aucontrairefil'arcEDcuitefte
plus
petitque
BE.Tout
cecy
eftfortconnu
desagronomes,
etc'eftladefTus
qu'eft
fonde
la
regle
desAnciens
'), qui
eft: Pourreduircle
tempsapparent
au
tempsegal,ayez
')
On trouvecette
rgle,
nonceun
peuplussommairement,
vers lafindutroisimelivrede
r~tmtgeste
dePtotcmee.Et aussidansl'aHnaou
,,sc~io"
dulivre
3
dela
premirepartie
du
Nouvel
Almagestc
deRiccioli
queHuygens
citeun
peuplus
loin.
A.ST)tONOMtC.\ VARIAi 68o- 1686.
3.8
pour
lesdeuxextremitezdu
tempsapparent
donnelelieu
moyen
etleveritabledu
foleil,
etl'afcenfiondroiteduveritablelieu.Puis
prenez
ladiffrencedeslieux
moyens,
oftant
toujours
le
premier
endatedu
dernier;
et
adjoutant360degrezquand
le
derniereftdemoinsde
degrezque
le
premier.
Prenezdemefmeladiffrencedes
afcenfions
droites,
et conferezentreellesces2differences.
qui
fiellesfont
egales,
il
n'y
a
pointd'equation
a
faire,
maisi. filadiffrencedesafcenfionsdroiteseft
plus
grandeque
ladiffrencedeslieux
moyens,
alorsil faut
adjouter
l'excesconvertien
temps,
au
tempsapparent,pour
avoirle
tempsegat.
2.Maisfi ladiffrencedes
afcennonsdroiteseft
pluspetiteque
ladiffrence deslieux
moyens,
il fautfbufhairece
qui
defautconvertien
temps,
du
tempsapparentpour
avoirle
tempsegal.Que
s'ilfaut
reduirele
tempsegal
au
tempsapparent(comme
le
temps
d'une
Eclipfe
calcule
par
les
tables,
au
tempsapparentqu'elle
fera
obfervee)g.taregle
alors
ed,
que
ladifference des
amendonsdroitesefhnt
plus
grande
que
ladiffrencedeslieux
moyens,
l'ondoitfous-
traire
l'exces,
convertien
temps,
du
tempsmoyen,pour
avoirle
tempsapparent,
car
alorsRarriveraaumeridien
NMEquand
Bnefera
pas
encoreence
meridien,et
partant
l'heurede
l'horlogeplus
avance
que
celleduveritablefoleil.
4.
Maisfi ladiffrence
desafcenfions droiteseft
pluspetiteque
ladiffrencedeslieux
moyens;
il faut
adjou-
ter
l'exces,
convertien
temps,
au
tempsegal,pour
avoirle
tempsapparent.
Cefont
lalesveritables
regles,
et il fautbien
prendregardequand
onenabeloindene
pas
s'yabufer,
en
adjoutant
ce
qu'il
faut
fouflraire,
ouaucontraire.
DeconfHtuendis
Epochis
Tabularumdus funtau~orum(enteniise.
Alij
enimad
Tempusapparens
easreferuntut
AtphonHni, PtolenMeus, Copernicus. Alij
ad
Tempus
squale
(ivemediumut
vocant,
in
quibusTycho,
I~ongomontanus, Lansbergius,
Keplerus,
Bullialdus
~)
&c.
ItemqueRicciolus,
ut
patet
ex
ijs quz
fcribit
Almag.
parte
i. lib.
3.cap. ~3.
iect.
3*).
In
exemplo
fuoerratin
computandotemporis
in-
tervaltoabobfervationeadfinemanni.Sedrec~e
intettigitpag.2~0ejuMempartis5)
ubi
Epocham
Lunaris
Longitudinis
confrituit.
Ipfa
vero
methodusipftusomniumque
qui
ad
tempus
medium
Epochas
accommodant
prorfuserronea
eft.
Copemicus
autem
re<~efuamLunz
Epochamconftituic,
credoPtolemzumfecutus.Et haecfolavera
eftratio.
~)
Voyez
sur
Tycho Brah,Kepler
et Boulliaules
p.sa35:4
du T. XV. Consultez aussi la
notet8de)t
p. 33qui prcde.
-') Comparez
sur ce
passage
tanote2
qui prcde.
Riccioli
y
citelei nomsdetouslesastronomes
qu'on
vient deliredansletexte.
!)
Lib.
4. cap. a~."De
Constituendis
Epochis
!,un<riumMotuum".
III.
PASSAGESDE MERCUREDEVANT LE SOLEIL EN
1631
D'APRS
GASSENDIET
SCHICKARD,
EN 1661D'APRS
HEVELIUS,
EN
<6~
D'APRSGALLET ET CASSINI.
[i68i, 1682..]
$').
Ex W. Schickardo.DeMercurioinSole
vifo
anno
163!, 7
Nov. St.
~Vow
').
De
Kepleroloquens
et
3)quid
inMercurio
primuspra:(H[erit egregium
ac
fingu-
lare.t.
EUipticumicerindagavi[,cujuscau<aEpicyc!uspriicisfa)(bcredebaturaugeri
et minui.a". Orbitamit!amcircaverum
folem,
velutcor
mundi,ordinavit,
quam
omnes
alij
referuntadmedium
ejus
locum,quodpundhtm
eftmer
imaginarium,
nullo
figno
naturati
ditchminatum,
adeoque
docendifaltem
gracia
conft<!tum.
3.
Bife~io-
nemexcencricitatis
ingeniosanimadvertit,qui-
nosmu)ta
irregularitate
tiberac
~).
') Le
t est
emprunt
aux
p. 75-79
duManuscritP. Les
p. 55
et tt
portentrespe<~ivement
lesdatesdu 16fvrier t68i et du8fvrier 168:.
') Le
titrede labrochurede W. Schicktrdcite
par Huygens
est lesuivant:
,,W.
Schickardi
Pars
Responsi
td
EpistotM
P. Gassendi
InsignisPhilosophi
G:!)! de Mercuriosubsoie
viso,
&
tiijs
Novitttibu! Uranicis.
Quod
Astronomiefelix
feustumque
sit!"
Tubingie,Typis
Th.
Wertini
Impentis
Ph.
Brunnl,
Anno
163:
mense
Augusto.Voyez
surSchickard
( 592 t03s)
lanoten dela
p. :51
duT. !V.
Lesepltres
deGassendisont intitutes:
"Mercurius
in Solevisus,
et VenusinvisaParisiis
[voyez
sur cedernier
sujet
lanotet: dela
p. 300]
Anno
1631.
Pro
veto,
& Admonitione
Keppleri [voyez
notre
Avertissement].
Per Peirum
Gassendum,cujus
heic sunt cade re
Episto)teDuBcumObseru!)tisqnibusd<maiijs".Perisiis,SnmptibusSeb.Cramoisy,vi
hcobxa,
subCiconiis. MDCXXXII. Le
premirepttre
est ddie
,,Pr<ec)<ro,
& amicoviroWiHetmo
Schickerdo,
inAcadmie
Tubingensi
ProfessoriHebraico".
Ce
qui
suit
(premier
alina)
estunecitationlittrale
(ou
fort
peuprslittrale)
dela
p. 24
delabrochuredeSchickard.
Huygenssoulignequelques
mots. Seulela
remarque
finale,
crite
en
marge,
estdelui.
~) Ceci
se
rapporte
ausoleil.A la
p. 33o
deson
"Ad
Vitelllonem
paralipomena,quibus
HStrono-
mi<t
ptrsoptica
traditur" de
60~Kepler
crit:
"Deprehensus
estt me
primo,per
subtilem
obseruationemdiometri visibilis Solemdimidiosotm
spatio
eiusEccentricHatis
quod
illi
ab
Albategnio&Tychonetribuitur,
nobisrecedere".Anciennementon
pensaitque
ladistance
dusoleilt tt terreestinversement
proportionnelle
lavitessedesonmouvement
apparent.
ASTKONOMtCA VARtAt68t686.
320
~.
Nodosababfidibusmerito
rcmovit,quorum
combinatiolatitudini toc
peperit
errorcs~).
/Mf/o/w
~w
et
uniformi<?/;gM/o fOM/7<?~/cw
introduxit,
que
fim-
plicitati
nature
magis
e(tconfentanea. En
mar~e:
Scd
cujufnamplani refpe~u?
Namnon
magisplanumEc)ipticx
idemmancc
retpedufixarum, quantplanum
orbi-
[arumin
quibus
finguliplanctarumreliquorum6).
/~c
ineodem
Keplero7)
t".
quod
MenfuraOrbitenoneft
prascife
tanta. 2.
quodapheti)
locus
aliquantum
averoabfic.
3".
nodi
pauxillum
exorbitant.
4..
Haudrede
judicatptaneta:
fitumin
Ellipfi
ex
orthogonali
conta~us.
Quodpostremum
pfcudographema
nemmi
animadverfum, quia
fonse~alio-
rum,
inde
procul
dubiofcaturieruncetiamerrores
a?qua-
cionum.TradiditilludAitrononliae
Copcmictna:
lib. 6.
fol.
~6o,anerens
in
elongationibus
maximislineamexcen-
troB in
planctam
M
[Fig. 91]
effe
orchogonalem
advm-
vam
TM,
et
angulum
BMT re<ftum
'). ideoque
incidere
BMin
0 locumZodiaciTou
TM,
fivetribus
fignis
inde
diflantem;
~cexui
planetaminaequalitace
fectinda
9).Ego
autem
negoangulum
TMBredumefte&c.
LesFig.pt.~aet93
de
Huygenscorrefpondent~cetiesdeSchic-
kard.
!) A
la
p.g[
desabrochureSchickard
parle voyez lap. 3:2 qui suitde~Tycho& Longo-
montanus,qui
nodos
Apsidijungunt"
ce
qui
conduit de
grandes
erreurs.
C'estbon droit
queHuygens
sedemande
avecquel plan
celui de
l'orbited'uneplantepour-
rait bienfaireun
angle
absolumentconstant. C'est seulement
depuisLaplacequ'un
conuait
dansles
systmesplantaires
un
planinvariable;
maisil n'est
pasquestion
d'une constance
absoluedes
angles
des
plans
des
pianotes
avecce
plan-l.
7)
Cedeuximealinaest
emprunt
aux
p. a~
et
:s
de lammebrochure.
Huygensomet
une
des
objetions
de
Schickard,
et lacitationestaudbut un
peu
moinstittratc
que
la
prcdente.
Schicktrd
prouvelonguement,d'aprsApollonius, que
dans la
Fig.ot
Mt) n'est
pas
nor-
male
at'ettipselorsque
Bestlecentre.
C'estce
qu'on
trouveeneffetl'endroit
Indiqu(dition
de
'635).
9) D'aprs
la
p. 758
de
t'Astronomia Copernicana" t'~in~quatitasprior"
rsultedufait
que
ta
plante
semeut dansunecourbe
excentrique par rapport
au
soleil,
tandis
quet'ina*quatit3.<
secunda"est dueaufait
qu'on
ne
regardepas
la
plante
du
soleil,
maisdela
terre;or, lorsqu'on
sait oucroit savoir
que
la
longitude
dela
plante
vuedelaterredin~re
prcisment
de
po
decellevuedu
soleil,
il estvident
qu'il n'y
a
plus
d'incertitude decechef.
PASSAGESDE MERCURE DEVANTLE SOLEIL EN
163
ETC
32t
Delocoexcedentis
Mercure
ex
0')'
VC
[Fig.92]
fttum
perpendicukt'epercen-
[rutnMisC. M Mercuriusexcedense (b!e.ArcusVMobiervatus
32~gr. ").
Angulus
VCEintervercicalemet
eclipticamBK,computatus~6~
undcMa~t~
Qualiumergo
femidiameter
0
adfurnitur
t5'
taliumCubtenfa
J )M
prodit6~
min.
pro $
latitu-
dineborea.Namde
parallaxi
fecu-
riorium&c.
Nouscitonsun
peupluslonguement:
,,Nam
de Parallaxifecurior(um
qubd
PlanctamvixnocabiUcer de-
jeccrit
verontu
(prxfercim
inahi-
tudine22
grad. fuprahorixonc.),
quoniam
infra
Mars,
in
paulb
majori
diftanti,
nullam(ennbi)em
probabitur
adminfe".
Voyez
ce
que
nousdifons furla
parallaxe
la
p. 338
de
t'Avertiuetnent.
PorrolocusnodiJ T)exobfervatione
quxrendus").
Eftautemmihi
duplex,
unus
apparenstantum,qui
nobiseterra
(pe~raturifqueambutacorius, quia
brevi
tempore
in
quemvis
Zodiacilocumcadere
poreftquotiesplaneta
latitudine
caret,ubicunque
verfccur
longitudinis
ratione.alter verusin
Orbita,
e (b)e
qua
centro
~ftimacus,
cardigradus
ille
qui
demumfeculofentiturmoviffelocum.
Pro<n)
apparentisinqui(t[ione
a<Tumantur ex
Ephemeride
duo
toca
vicina:nec
obftat
quod
ibi erronea
Une,
pra'<tanc
enimnihilominus
analogiam
et
obliquitatein
itineris,
altercumlatitudine
BK,
altercumtacicudineFH. !inesHKA
paralletam
ducit
MN,
qua:
verumlocumnodioftcndicN. Eo
marge:
opus
rantumadfumere
angutumMND6.<quancaeHinctinanoorbis~[(avoir<urteptandcrec!iptique].
"*)
Le
chapitre
deSchickard
,,Locus
excedentis
Mercurij"
commence)t
p. Seul,
l'alinadu
texte
"Qualium
etc." estextftementcit
(Huygens
crittoutefois
~bore))"
eu)ieu
de~borc~ti").
")GaMcndi
dit
regretter
dene
pas
avoir mesuracet arc ou
angleeX<')ement:~At)t fa))or,aot
fuit Inter
39.
&
33gradu:
Memini enimnon
ton~
tbfuiste
~r*du 3'
etc."
'~) Ceci,
etla
suite,
A
p. :p
deSchickard.
4'
I
AiiTRO~OMtCAVAKtA t68ot686.
3~
Proinveniendoloconodi
vero,
feuex(b!e
tpc<ftaM').
EUB
[Ftg.93] ec!ipticxporno.
SSo!.Tterra. ONMorbita
$.
Nnodus.
TS e(t
<)88$9qualium
femidiameter
orbis
magni
t ooooo.Exeo
nempequod
conjun~io
incidit
in
Nov. h.
9. 2'
SMdiftantiainterfolem
et $
exRudol.
phinis;;i~8.UndeTD6~:M proxim.
Ang.
TDM re~us.
Ang.
DTM obfer-
\'atx latitudiniseft 6' 20". Hinc latus
ere~umDM
t~.
!n
triangulo
DRM
reftuseft D. et MRD
6.54' quanta
Keplero
eft
planorum
orbita?
Ediptica?
inclinatio.
Ergo
DR
1025.
In
triangulo
SDRtatusSDera[3t338.Ang.Rre~us.
Hinc
ang.
ad solemDSR
1.52'. qui
differentiamo~enditinter
!oM$
etnodi.
Cum
igitur planetaemigrans
fuerit re-
perta
in
id.20'nt, cui,
redu~ionead
cctipticam,pun<~h)m
D
respondetadcoqueterra,
exfoieM/MM~o
per
/<?w
T,
verfatanein
t~.iioopponti [en
marge:
atexcencro
0
eratterrain
t~j: patet
lineam
SN, qus planaeclipticx
etorbisMercurialis
conne~it,
inciderein
12~'
<7M~
potius,
M~
/M/c/c agamus,quia~w
D nonin
medio,
w or~
folis
~A~/MW,
ab
c/~
centro
diflitit14' [en
marge:
locus
enim
MexfbtisScentro
ipe~atus
tu!c
magis
verfusV
quam
etimbo
apparui<Tc[
unde
emigrarevidebatur];
cadetlineaSNtanto
pofterius,nempe
in
t &.s
t
adeoque
verusnodus
(f~
dire~e
fpedh[us
contra
folem,
referenduseritad
2.~
t
oppociti
n~
(quamvisoblique
vifus
ex T
po~nt
inalio
quovis
graduapparere)quod
~c
repentie
fuit
operxpretium.
Keplero
in
i3.o''b'.Tychonie[Longomontano, qui nodosapMijungunt,
in
t.38/.
u[totis18
gr.
et
47'
averoaberrent
[chez
Schickard:
aberrant].
En
marge:
t~a
2
12.5!
t
-4 '-38
!8 t~.i~ocusQ.
1
Ce
qui
suit est
emprunt
en
majeurepartie
aux
p. 303<
deSchickard.
Toutefois,
audbut,
Huygens
ne
copiepas
letexte. Schickardcrit
que"dato tempore"
ladistancedeMercureau
soleil est
3)338d'aprs
les
,,Rudo)nne",
maisc'est
Huygensqui
dit
que
cettedistanceseco))-
c!ut
"ex
eo
quodconjun<ftio
incidit in
7
Nov.
h. o.
tandis
que
commeonletrouve
unpeuplusbas-Gassendiprit7
h.
58'commete ,,verumtempusconju~ioni!"etque
Schickard,
d'aprs
soncalcul
lui, prend
8h.
4'.
Kepler
avait
prdit
dansson
~EphemerisA))ni1631"que
la
conjon~ion
auraitlieule
Nov.
1631"horapautplus
unA
post
meridiem".
t'ASMGM RK MEUCUKK DEVANT LE SOLKfL EN
t~g
t ETC.
3~3
En
marge:
Cognito
DTN
anguto,
funecinecfacereutdittamiaSDad1)1'ita
angu-
lumDTNad
angulum
DSN:adeout non
opus
habeamustoc
criangu!orumfuppu-
tacione.
Enm<rge:
3~386~ S~'ao'/t~a'
Z.
DSN
1631.
Verum
tempusconjundionis
hora
8, min. 4ante
meridietnLutetixPar.
fecundumSchickardum. Ganendohor.
~.58'.
obfcrvatioGaffendi
~31 7
Nov. )
~.20.2;;
obfervatioGallec
)6~ 7
Nov.
t~3. 27
cumnodi
(poncns
!)orcumAuf~rino
oppofitum)
abohj'ervatione
Hevelij
adoblr-
SD TD
Z.
DTN/
ErravitSchickardusin
his,
necre~erationem
inijt.
Eratenim
ipfi
Terraexcentro
0
in
4-43
&c.utinfchemate
pag.fequencis
[Fig.9~].
R~cta
SDnontranfit
per
M. MDeftrecta
perpendicu-
larisin
planumectipdcs
vel
potius
arcuscirculi
magni6~
min.
qui
circulusfit
ectipcica:
circuto
adre~os
angulos.
'4'2p'"l
_4_
fecundumSchick.
i~tn.
centrum
0
emi-
grante $
exdifco
0' sol,
Scentrum
ejus.
M
locus
Mercurij.
Dlocusreductus
adEclipncam.
SD,
DT funttinexre~. T terra.
SD TD
~DTC/~DSC
3'33~52' '4' 3o'!o"
1.52'.45"
L
DSNinvencus
pag.pra;ced.[voyez
30~0
'-22.35
'443.
o~
unedes
remarque! marginalest)uiprc-
codent] J
DSC
CSN
locus terrsc ex Sole
locus nodi N ex centro
0 quem
Schick.male
collegit
in
<2.~
t
ex calculo meo
[noo.sttc
tro~voni.
pas
ce
calcul;
dansnotre
2 qui
fuit
Huygens
crit ,,t4.:4~'fecundt)mCani)U)ma[tU!e
etiamexmeo
ca)cu)o"]
motus Nodi Borealis in annis
~6.
Convenit cum Caffino
[qui
[rouve
1. =
63'
ou
6~'].
Sedisnonvcredicit)o-
AXTRONOMtCA V.\)UAt~8o )686.
3~
SD TD
~KTD/
s
4585~37' 45'E~~Df.veRSD] [Fig.~]
'3'37 ~cus3et
fecundum
Bu)!iatdum')
4,~RSD
s
1.14..
2a''U'
Mercurij
ex
(bte,
.+.
')
Boulliaun'eut
pasl'occasion,
le
3 mai166), d'observer,
comme
Hevetius,
le
passage
deMercure
devant lesoleil:
voyez
la
p. apo
denotreT. III. Nousne
voyonspas
oil anot
que
ce
jour,
au moment de la vraie
conjontion,
lesoleil et Mercureseseraienttrouvs en
'3 3~
autrementdit
que
la
terre,
vudu
soleil,
seseraittrouveencemomenten
t3"37'rr~.
C'est,
commeonle
voit,
decettevaleurattribue
par
lui a BouHiau
queHuygens
tire,
en
y
ajoutant t'an~c
RDM ou
~ST,
la
longitudedu
noeuddescendantINdeMercurevu
dusu)ci!;
il considre
apparemment
cette
)on);itudet4:a')~
comme
correcte,puisqu'il l'oppose
ace))e
d'Heve)ius.
l'ASSAGESUR MKKCUR.EDKVANTLK SOLEIL HN
ig
t KTC.
3~5
hoceft
t4.22' Scorpij
nodus
<U' Mercurij
exSole.Hevelio
t~.)6'2.
i2.~o'8"t6oo~) TStot058 SM45~p2
s.
t" 60
compl.
<i[ TD
proxime55266
35 4
mentes. intervallumSM
G
et 45792
t~.35.22 /'aphe!iun~ AngutusMTDexob(ervatione~.2~.MD~2.
'3-37-
o
Z.MRD6.5~'inctinanoorbis~.
30. 58. 22~).
2'). 251 <n)Mercurij
anno
63<.
Nov.Sc.nov.hor.
~.2'
ExSchickardo
adoh(ervationemGaflendi.
41
12' inannis
29
exRudolfinis
0.~2"
in6menfibus
t3.32.5~<f~Mercunj i66).3maj. )66!.3Maj.
28.25
inannis20exRudolfinis
63 7
Nov.
56
in8menfibus
2~.
men
t~
2.)
5')-
nodus
(f~Mercunj
f682
tjan.
13.3:54' Mercurij(ft,
anno
<66) .3maj.
exmocu
Rudolfin.
debebate(Te
t~.
22 fecundumlocumexobfervacione
Hevelij
a
nobiscoUe<ftum
~(/
differentia
Ob<erv:ui[e GaffendoMercuriumin
Sole,
eratnodusascendensex(btevifusin
) 320' [d'aprs
lecalcul de
Huygens
lafindu
qui
prcde]. Ergo
tune nodus defcen-
dens,
ex
foie, in i~.20'
nl
directe
opponuntur.
Rur(usob(er\'anteHevetioMercu-
rium in Sole annis
interjecHs 29~
erat nodus defcendens in
t422'
))i
nempe
ex (b!e
<pe~hnus
etfi
ipfe maleponat in t~6 .~2'.
Ergo,
in annis
2~,
motus nodi defcendentis fui<I'et !2'.
qui
motus ex Tabulis
Rudolfinis tantum eft
i '.54'.
Ergo
motus verus
nodorum
efTec
fefquialtero
fere ceterior
quam
fecundum tab.
Rudolfinas.
quod
non
intelligo qui
fieri
pontt.
3) Looghude
de
t'ephetie
de
Mercure,
vudu
soleil,
en )6oo
d'pres
les
Tabula, Kudoiphinf".
Huygens
entire
d'aprs
lesmmestablesla
tongitude
de
t'ap!)tie
6oy
ans
plustard,
donc
pour
let
ouplutt le3
mai t66!.
4)
En
prenant
ladiffrencedes
longitudes
de
i'aphdtie
de
Mercure,
vudu
soleil,
etdeMercure
lui-mme,
galement
vudu
soleil,l'unet l'autreaumomentdelavraie
conjonction
du
3mai
166t,
onobtient videmmentl'intervalledece
moment,
vudu
soleil,
entre
t'aphtHie
de Mer-
cureet Mercuretui-meme.
~)
Le

aest
emprunt
la
p. 09
du Manuscrit F.
Voyez
sur ladatelanotede la
p. 3)9 qui
prcde.
ASTkONOMtCAVAtUA )68ot686.
3~
Videturindubiumrevocandumillud
Kepleriadfumptum,
nodumafcendentem
detcendenhdire~e
oppofitume(e,
fiveinteriedionem
plani
orbicz
Mercunj(itemque
aliorum
planctarum)
et
planiEctipdce
fieriinlinearc<~a
per
folemtranteumem
~).
Hsecfane
pofitio
nihilhabet
veri,fiquidemprogredientibus
continuenodisnuMumeft
revera
planum
orbitat
ptanctarix.
Viaenim
ptanecse
e<ttinea
qusenunquam
in
feipfam
redit.Unde
jamliquet
nonre<3ehocfuiHe
pofitum,quod
dixiobfervante
Gafendo,
cumnodus
afcendens~efet
in
t3.2o'
nodum
proinde
defcendcntcmfuinein
<3.2o'
nt.
RecHus
ergo
inotum
nodorum inve~gabimus
conferendoobtervaiionemnovis-
fttnan)in(bte
con(pe<fti, qux
fuitmenfeNov.
1677die7
hor. 12.
30'. t~
cumilla
Gafendi
qus
itemmenfeNovembri
die7concigit
cumin
utraque
fueritcirca
nodumaicendemem.
Nece<Ieeffetincabulis
Epochasponi
ctiamnodorumdefcendentium
quia,
fifuma-
mus
opponiipfos
nodis
afcendentibus,
falfaeft
pofitio;neque
re~ehinclocusloci
[!iseznodi]
defcendentis
colligetur.
Ex obfervationeillaanni
:6~~ coUigicur
locusnodiafcendentisfecundum
Ca()num
atque
etiamexmeocalculo
[ceci
(e
repporte
fansdouteaucalcul
parlequel
notre
prfent
2fe
termine]
in
t ~.2~
diciteniminannis
~6qui
funtabobfervatione Gas-
fendiad
hanc,
progrenum
enenodum
63'
vel
6~.
Erat auteminillaGadendiin
13.20'
nam
Schickarduserravit
ponens2~1'
atinobtervadone
Hevelij
erat
nodusdefcendens
jam
in
t~.22' m.
Ergoproce<n<Tpt
tantum2' inannist6nodus
afcendensfi
ponaturfemper
direde
oppofitus
nododefcendenti.
En
marge: inclinatio minimadi~antia
orbis a
centro 0
<.n6.54rad.J
tsot~< ooooo2~~9060
34'ao'
a centro
GadJ T,
apparentem
6) Comparez
au
3qui
suit ce
que
disaitCassinidanssonarticlededc.
ty~
du
"J ournal
des
Savans".
~)
Nousobservonsen
passantquele passagedet677
deMercuredevantlesoleil futtUHiobscrvt;
par Ht))ey
jtStinte-H~ne.
PASSAGESDE MERCURE DEVANTLE SOt.Ett. EN
1631
ETC.
327
tS.8'.2/
nUocusO
__34~
)~. 4. tt~tocusnodiapparentis
).t3'.$8'
di(hn[ia~acerraex<b!e
t S.38.2~
terrxtocus
16~. !ocus flexible
t~.2~2p'
tocus~
inobfervationeGatlendi
t6~t i~.
20.
t~g
t. ~~'motus~in~annis
[ces6~correfpondenten
effet aux
63'
ou
6~'de
Cadini.Lecatcu) de
)tp.3:3
donnakt
3
auti
!ieudet*
4'i~'cequi
fait
peudedifTrence].
S3~).S
in
0
t6~.
Nov. 12h.
39'. i~
vera
conjun~io
Avenione
[c.
J .
Avignoni ~).
Di~tnda
minitna
a
centre 0
~o'
hora
o.3<so
Tune
tacicudo
borea
afcendens
3'.g5'. longitudo
))t
t~S' Emer~o3
h. 26
<;6
ExHeckero
o
i t
Differenciaabobfervata
ExHed<ero').5.38."
rconjun~ione]
ExRudolf. Reincrij ") 7 d. 8 h. 3' ph.Exc.
Excalculis Heckeri 6.
9 3. p.Exc.
Butiiaidi
7. 4.
'88
3. gp.Exc.
Ricciolii 8.
7. 38. Exc.
Huygens
onteclacitationdesTables
de Lansbergcnqui~dui)-
nentun
~defe~us"
de
93
h.
97'.
5
h.
3~' tempus
tranUcus fecundum Ga))et.
~)
Le
$3
est
emprunt
la f. 9!o2t ) des Charte astrono-
mice. Vol'identitdu calcul nna)aveccelui du
a,
ladate
delafeuillenediffre
probtbtement pasbeaucoup
de 168:.
~)
Le
temps
dela
conjon~ion,
et toutes lesautresdoont'es
qui
suivent,
sont
emprunts
au
J ournal
des
Savans"
T.
V,
de
l'an
!677.
L'articlede Gallet setrouve danslen du 20
dcembredecetteanne. Il est intHute
,,Mercurius
subSolevisusAvenione
die
Kovembris
t67~.
ObMrvtnte
J oan.
Car. Gallet I.V.t).
t'r~posito
S.
Symphoriani
Avcnionensis". [! est
suivi
par
les
~Reftexio))!
deM. Cassinisur lesobservation deMercuredansleSotcit".
') J o]).Hec)<er,~Ephemeridesmotuumc(B)esti))m
ab)666ad
t68o, ex
obscrvationibuscorre'tis
TychonisBraheet
!o.
Kep)erihypothesibt)sphy!!icisetc."Gedani )662,
Paris !666.
,,Sopp)e-
mentumephemer'dum"(:edtni t6~o.Tra~atusde
Mercurioin Sole\i.<ore."Gedani !672.
")
VincenzoRenieri ou
Reineriu' ~Tabuttc
Medieea*
univcrsates,quibus post
unicum
post-
aphaTeseonorbis
canonem, ptonetarum
Ct)cu)us
exhihccur,juxta H.udo)p))inas,
]')anica<, Laos-
bcrf{i<nt!, Prucenic*
Atphon<)nas
et Ptntemaicas".FtoreofiT
)63<).
ASTRONOMICAVARIA t68o t686.
328
NodusHorcaHs
~Fig.~6]
abanno
t6gt
Ganendoobfervatusadhuncannum
t6~
proceftit63vt6~min.
utCafUnus
colligit,
fcilicet
(patio~6annorum,
exadefatism
Tabula:Rudo!<!nz
quz
enamconveniuntin
temporeEpocha?
nodorum
").
Scdin
Hevelij
obfervatione1661.
3Maj.
invenitCaffinusnodum
auftralempro-
motiorem
quam
inhac
obfervationeanni t6~/ (en
marge:
non
eftproue~ior,
nam
!cve!ioeftin
1~.22
)~.
etinhac
t~.a~'~).
deforte
(ait) que
les
(enmarge:
(cri-
bendum
putoque les)
noeudsdeMercurea
l'egard
dufoleilfont
oppofezprecife-
mentl'una
l'autre,
il
paroitqu'ils
ont
retrograddepuis
l'an
i 661,comme font ceux
dela
lune,
et
queparconfequent
leurmouvement e(ttantoftdireatantt
rtrograde.
Que
fileurmouvementeftuniformeil s'enfuit
que
la
ligne
desnoeuds
de$
ne
pafe
paspar
lecentredu
0.
mais
que
elleene~
cloigne
verslelimite
fcptcntrional
en-
viron
~s
du
rayon
del'orbede
") Ceci,et tout cequisuit,se
trnuveeneffetdanst'articiedeC~ioi citdan.<)anote
pqui prche.
Oponet igitur
Ca~nummalecolle-
giffc
locum
utrumquehujus
nodi in
obfervationeGanendiethac.Namdis-
tanciamre(3e
ponit63vel 64
min. Vc!
tantuin erraf!cin loco obfcrvationis
Heve)ian:e.
Ad
Hevelij
obfervationem
in
0.
Ut conftarec
angulumapparentem
or-
bitc
cum
Ecliptica[Fig.96] xquari
!nc!inationi
fcilicet
6'
S3
[Fig.9~]parane!aTMm. 3ett)o-
cus
Mercurij(exeuntis

Sole)
in
Eclip-
dcancmpet~. sp'ni.
L
DTCeft
t~
DCSK['isezTCSK]e(Hineare<fta.Ergo
K locusfolisin
Ecliptica
eHulterior
quam3
iftis
14'. adcoque
in
f4.43
))'
undelocusterrs ex(btein
t ~3
!4.2<)'
t~
<)."43'
t~3
centrum
emigrame
[comptrez
la
p.
393').
SD TD )
3 338 6~2)
-1 ~~o'
zl !)SC
PASSAGESDE MERCURE DEVAIT LE SOLEIL EN
163
t ETC.
3~9
42
t~gtobfervacioneGanendi !3.2o. 15 g
locusnodi Nex centro
0
quem
Schi-
!ocusJ T,t6~~ ~.23.2~ ckardusmalecollegit in 12.5!
~non
bonamethodoufus.
t.5245'
DSN
[co)cu) prefqu'identiqtie
celuidu
CSN
~'P-~
'443.
o
motus 1. 3. 2
convenucumCa~mi.
t.
5'.22'
motusnodiin
46
annis fecundum
Keple-
o. 2'.<o' differentia.
30
/.DSC
locusterrz excentro
0
rumRudolfinis.
IV.
PASSAGEDE VNUSDEVANT LE SOLEIL EN
D'APRSHORROX.
[1682].
Ala
p. 13'
duManufcrit F
Huygensrappelle
que
in Soieobfervata ab Horroxio anno
'630, 2<t
Nov. ft. vec. hora
6.46
fub meridiano
Uraniburgico quo tempore conjun-
dionem centrorum
0
ce colligit contigie.
nam obfervatio
pera~a
hora
3.1s
Liverpotise
in
Angiia').
En
tdp~,
annede
fa mort, Huygens- voyez)'Append)ceX!I eu
CoCmotheoru.s acrit
queiquespages
fur les
palfages
deVnus.
la
p.
M!duMtnut'crit K )a Picedate
probablement
de
t663
ou
t6o4 Huygensparlait
galement
del'obfervationdeHorroxen
ajoutant:
W. Crabtrius eodem
tentpore
in
Anglia
obfervavit hora
3.35' $
notabili
intercapedine
a finiftra folis
marginc.
Diametrum ad
Solis diametrum obiervabat
ut
ad 200.
')
En t66t
Huygens
avait
rapport
deLondreslemanuscritdeHorrox
queHeve)iuspub!in
sa
demandeen )66a avecMn
propreouvrage"Mercurius
inSolevisusGedani".
Voyez
les
p.
3):!e!438duT.m.
V.
MESURE
DE LA PARALLAXEDE MARSPAR
CASSINI,
ET REMAR-
QUE
DE CASSINI DE <68oSUR LESDISTANCESDESPLANTES.
[1682].
ManufcritF, p.
t5p').
CafUni de cometa anni
1680'). Que par tes
mefures
qu'il
a
prifes
des diflances des
Planetes,
il trouve
qu'autour
de la terre il
pourroit y
avoir
des cercles
64
fois
plus grands que celuy
de la
lune,
fans toucheraux orbites de Mars
ni de
Vnus~).
Il amefur la
parallaxe
de Mars en
comparant
fa
pofition
entre des fixes
prochaines
adiverfes
heures,
par
lalunette et des filets au
foyer,
et
comptant
avec les
pendules4).
Cen'eft
qu'en
novembre
I688!)comparez le 3
de)a
p.~toqui
fuit
que Huygenspar-
ferade
"la parallaxe
du foleil fclon
que
Mr. CetHni
(1']
aefiablie
par
diverfe<metttode::dans
l'examende<obferv<ttions
Hitesj~ent<]t ttCoyeneem
Paris enmefme
temps".
Et en
t6p~.
p. 83: qui
fuit il citeralalettredeFiamneedaCa<!ni de
juillet t~~
te
rapportant
auxvaleurs
dela
parallaxede
Marsetdecelledu
foleil, lettre
fur
)aque))e0)denhurgavait
d'eitteurs
dj
attira
(onattentionentout
td~ (T.
VII,
p. 353).
A
cettte
page
est mentionnlediscours d'ouverture
apparemment
rcent de
juin
t6H: de
BurcherusdeVoldcrnomm
professeur
l'universitde Leiden.
') Nousavons
donnela
p. 2i7
duT. XIXle
titre complet
decettebrochuredet68! deCa~ini
surlacomtededcembref68oet des
premiers
moisde1681.
~) Ceci(p.
a8delabrochure
cite)
est
vrai,
maison
peut
enconclure
que
Cassinine connaissait
pas
encorelesvraiesdimensionsdu
systmeptantaire:
en
prenant64
foisladistancedelatune
laterreontrouve
i) 2$
millionsde
K.M.,
tandis
que
tes
plus
courtesdistancesdeMarset
deVenusait terresont
respectivement
de
57et
de
<
millionsdeK.M. Aulieu de
,64
fhi.s"
ondtrtit maintenant
~too
fois".
4)
C'estdansle
Chap.
XXXIV
"Seconde
mthodedechercherla
parallaxe"
duTrait
"Les
Ele-
mensdel'Astronomieverifiez
par
M. Cassini
par
le
rapport
dese. Tablesaux ob<ervatio:isde
M. Richer faitesen l'isledeCaienneetc."
(Mmoires
de l'Academie
Royale
desSciences
depuis
t666
jusqu't6oo,
T.
VIII) que
Cassiniracontecommenten
,,)67:,
versle
temps
de
l'opposition
de MarsauSoleil" it acherch
"la parattaxe
de Mars
par
lamethode
que
nous
avons
employe[depuis] pour
trouver cellede laCometede l'an 168o". On en trouve le
compte.rendu
dansla
partie~Recherche
delaDistancedela CometelaTerre" delabrochure
citedanslanote Cette
partie
fut luel'Acadmie
Royale
te))i
janvier
t 68i.
~)
Manuscrit
F, p. 3:7.
VI.
PETITESSEDU
SOLEIL,
ET DE LA
TERRE,
PAR RAPPORT AUX
DIMENSIONSDU SYSTEMESOLAIRE.
[i682].
Auprs
d'une
petitefigure
dela
p.
)ooduManufcrit
F') reprfentant, femble-t-il,
fousla
formedecirconfrences decercle
concentriques,
lesorbitesde
cinqplantes, Huygens
note:
Sciendumeftfi adhancorbiumctefHum
magnicudinem
cirera vera
proporcione
referantur,
Terramforeea
parvitate
utomninovideri
nequeac,
Solem
exiguipun<~i
inftar
duploque
ferefo!eminoremorbitam
lunx,
extremorumvero
cotnitumjovis
et
Saturniorbitasnon
majoreshujufmodicirceUisoo.
Cecife
rapporte
au
ptanctnirc: voyez
lanote dela
p.
6ot
qui
fuit.
Atam'ime
page:
PeriodiSaturniorumComitum
') Digreniones
SaturniorumComitum
proximi~y
dierum
proximus
fecundi16dierum fecundus
3'. 16'~).
[ernj
80dierum
DigrefTones J ovialium
a
J ovis
centro
~)
infemidiametris
ipnusJ ovis,
fecundum
Ca~nuin
proximus5(2'~)
certius
13(6'~)
fccundu.s 8
(4.) quarcus23
(t 2'y)
')
Ladatedu8fvriert68: setrouvela
p.
io<duManuscrit.
') Comparez
la
p. 780qui
suit. En t68a on neconnaissait
pas
encorelesdeux satellitesint-
rieurs Cassini lesdcouvrit deux ans
apri!.
Lesecundusdu
prsent
texte-celui
queHuy-
gens
avait dcouvert devintalorsle
quartus,
etainsidesautres.
3) D'aprs Huygens
lui-mmedansson
"Systema
Saturnium".
Comparez
la
note
4dela
p. 836
qui
suit.
4) Comparez
la
p. ~80qui suit,
ainsi
que
te
3del'Appendice
Xau
~Cotniotheoros".
vu.
CONJ ONCTIONS
DE PLANETES.
[682].
Pardiffrents calculs quioccupent
les
p.~3
et
<35
duManufcrit
F,
Huygens
trouve:
1682.Inter6
et Sept.conjun~io
et Satumuscirciter
2gr.
foli
propior.
Inter2t et2!i
Sept.conjun~ioJ '
et
b. J upiter
circitert
gr.
a(bteremotior.
13
Od.
conjun<fHo
et
<f
circiter10
gr. propior
foli.
Toutefois
(Mtnufcrit F,p.
15~):
Lafeconde
conjondtiondeb
et en
<683
entrele
29
et
goeJ anvier
fuivantles
Ephemeridesd'Argolus')
au
~"58
La
prcdente
eft
marquepar
lemefmeau
~o0<
168s au
t955~.
') Con!uttezsurce<Eph<mertdM,dtttntde 1638,la note7de
ta
p. 49'
duT.V.
VIII.
DPLACEMENTDANSLE COURSDESSICLESDU PLEDE
L'EQUATEUR
SUR LA VOTE CLESTE
(SUIVANT MEGERLN,
D'APRS
HUYGENS)
ET
CRITIQUE
DELAPENSEDECET AUTEUR.
[1684, 1685,
ou
1686.]')
Stella.
polaris
hodiernainextremitace
cynoiUnp,tempore
mundi
conditi')
non
erat
Polaris;
fedlucidaincauda
draconis;
que
hodiediitata
polo2~gr.
Sicetiam
abhocno(tro
temporepoft24.(fi quaerunt)
(zcuta,
fteUaincrure<)ni(tro
Cephei:
et
poft9~(aecuta,
itta
quB
e(tindextraala
cygni,
(teUaerit
polaris,quamvis
hodie
ultra
~5gr.
aPolodiftec.
Megerlinus,prof.
math.
Ban)een(!s,
in
tyftemate
mundi
Copernicano
denionttrato.Huicva)idi(nmo
argumento
alia
p!ura
addit
leviora,
ec
quxdamplane
nullius
ponderis,au~orjudictjhaudquaquamexa~i').
')
~atluscrit
F, p. 205.
')
Lesdeuxdernires
phrases
du
prsent
alinafont t'efretd'avoir t
ajoutesaprscoup.
Petr)'
~Ie~er)in(t6a3t6M), d'origineallemande,
devint en
i6~ profeMeur
de
mathmatiques
hi'universitcdeBaic. !)tait
fortconnucommeastroiogueetntparattreen
t682aAm!terdam,
chez H.
Wetstenius,
son
~Systema
mundi
Copernicanumargumentis
invi~is demonstrttum
et conciliatum
Theo)ogi.c",
ensuiteen
1683Ba)e,chezJ .L. Knig.son~Theatrum
divin!
Regiminis,
amundocondito
usque
adnostrum
seculum,
delineatumintabellamathematico-
historict, qua
secundomrevoitttione!
conjun~ionum
&
oppositionummagnarum
Saturni &
J ovispost
o<fto
proxim
Mcuta
redeuntes,
HistoriaEcc)estt!tica& Politica
per
omnesMundi
pariesotnnesque
Provincias
EuropB
in!ua!
periodos
&seculaaccurat
dittribun,
unointuitu
coospiciendaproponitur,
cumIndice
Hittorico-Chroooiogicoiocupietissimo
rerum
gestarum
annns&
scriptores,horumque
libros&
capita
sivese~ionesindicante.
Adje<ftus
est Commet)-
tarius Chronologicus etc.
cum
Cyclis
Planetarumet
Eclipsium".
Voyez
unecitationde
Megerlin
danslanote2odela
p. 3!) qui procde.
IX.
REMARQUE
SURLA GRANDEURDIFFRENTEOU GALEDE LA
RFRACTION
ATMOSPHRIQUE
DANSLE CASDE LA LUNE ET
DU SOLEIL.
[t685oui686.]')
Si (btet tunaeundemlocumobdneantexcencroterne
fpedhmd,
cuncrefra~io
folemaltiusefferet
quam
lunam.etcamenvotunt
plerique
Solisetfixarumminorem
enere<ra~ionem
quam
Lunx.
Atfi SotetLuna
:equa!iangulo
fub
ptano
horizoncati
depreffi
tnit, ucerqueequa-
literaretra~ioneaccollicur. Et ficdicendum
a?quatem
ene
utriufque
refra~ionem.
')M<nuscrnF,p.
APPENDICE I
AUX
,,ASTR.ONOMICA
VARIA t68o-t686".
[?]')
1)
Kepleri refponfione~<o. ~f~/Mw*). ApudPhilippum
Hef)~
landgra.
vium~)
tubumfvididenarrat
$opedum!ong)tndinequi
trocheaaddefixammalum
a[[o!!cbatur,
nullaquc
lenteerac
in~rudus,
fedinfumma
parte
foramenhabebat
pifi
magnicadine.
Hocradiosfolisrranfmittebat
imaginemqueejus
inchanaalba
depin.
gebat
in
qua
macu!xfolisdi(nn~e
con(picieban[ur~).
~~woM~o~owo~~).
Anno
160~
(e
deceptum
nji(!e
ait,
maculam
folis
proMercurijplanetaaccipiendo, publicquevenditando').
') La
Piceest
emprunte
laf.
top
des
Charte
MtronomioB".
')
Bartschadressaunelettre ouverte
Kepler
le
t septembre
t6t8.
Kepleryrponditle6
novembre
1629
(,,AdepistolamJ acobi
Bartschii
responsio.
De
computatione
et editione
ephemcridum".
Typissaganensibus).
L'uneet l'autrelettre
(lapremireenraccourci)se
trouvententraduction
allemandedans l'dition de
togo ~J ohannesKepler
inseinen
Briefen"parM.CaspiretW.
von
Dyck.
3)
H
s'agit,pensons-nous d'aprs
iaTab.
43,DasHessischeHaus"du~GeneatogischesHandbuc))
der
EuropaischenStaatengeschichte"par
Ottokar
Lorenz,
Stuttgart
&
Ber!in,Cctta, !po8
de
Philippe
de Butzbach
(t '643),
filsde
Georges
le
pieux(Georg
der Frnmme
t t~po),
lui-
mmefils de
Philippe!(Phiiip derGrossmtige,!5optg6/).
4)
H at
questionplus
haut
(p. 309)
de
)'~Admonitioadcuriososrcrumeoeiestium"de t63o
de Kepler. Onavuqu'il yengage
lesastronomes
regarder
les
plantespassant
devantlesoleil
~appticatione
tubi
super papyro[depi~os]";
ce
queHuygens
n'eut
pas
l'occasiondefaireen
t63t
(note
3
dela
p. 307).
!)
Danssabrochure
~Phznomenonsingulare
seuMercuriusinSole"de
<6op(Lipsic, impensis
Tt). Schureri
nibtiopote).
Hestaussi
question
decette erreur de
Kepler
encore
dpourvu
de
tlescopes
danst'artictede
)63:
cit
plus
haut
(p. 3'9)
~Mercuriusin
Solevisusetc.
anno
)6;
deP.
Gassendi;
p.
to;
~Hinc
Kepplerusoptimojure
canat
jampallnodiam
de
viso
alis,
seu
se,
seuab
alijs,
in
Sole,
Mercurio.
Nempe
dicere
possumus
hoc nobis
primm
fuisseconcessum
Quemputarat. conspedum
sibi
Mercurium,
Maculamdemmfuisse
agnovit".
W. Schickarddanssonarticlede lamme
anne,
cit)a
p. 3'9 qui prcde,
fait
<'gitcmentquelques
rnexionssurce
sujet.
43
APPENDICE II
AUX
"ASTRONOMICA
VARIA 1680-1686".
p]
FautTe
equacion
de
Ceplerpag.
286inft.aftron.
').
J I
s'agit
de
l'Epitome
A(tronon)ia'
Copernicane",
ditionde
t03s.
La
p.
286fait
partie
de la
ParsTertia
"De
Anno et Partibus
ejus,deque
Diebus&eorumincrementisvel decrementis"du
Lib.
III "De
Dodrina
primi motus,
di<3a
Spha~rica".
Ala
queflion
Dic
~<<?w generalem,qua
utilisetiamin</o<?r/M7'~<'<:r/<'<!
defuali Temporu[fie]? Keplerrpond
~Tempus
eft contUcuendum
quando
Solis
Apogaeum,
de
quo
libro
VI,
in
pnncipmm
Caucri
incidit
Et hoc
tempus
fine
squttione fumptum,
eft (tatuendum
proRadie,
ad
quam
caetera
pera'qmtinnem
compr.rentur.
Tur.c
propo~toquovistempore apparenti,quferiturafcenfiore~a
)od
Solis,queritur
etiammotusmediusSolisab
xquinolio:
differentia
utriufque
eft
equatio
tem-
poris.
Verblcaufa,fit
annoChrifli
t:6o.compteto, ApogeumSo)isin o.Cancri:Et~ttempusa:quan-
dumAnno
'457.3 Sept.
H. 11.6.
Colligiturigitur adhoctempus
locus
So)!s,At[hfez:ut]!ib.t
difcemus,!7 Virg.cujus
& Afcenfiorefta
t~o.to.
AtmotuMedioSol
etongatur
ab
a.'quinoftio
t~t. Hic!giturdi<ferentiae~temp.)
i m.8. ideft,
H.o,M.4.Se':o').Tantum<;(tauferendum
apparent!tempori,ut fciatur, quotaK}Uttor!s tempera
indeabanno
1960.)aprc
nnt.
Habendus locus folis verus anno 1260
compleco
et
ejus
afcenfio re~a.
Item locus folis verus anno
t~ 3 Sept.
h. t 6'
quem
dicit ene
~.27 Virg.
Et afcenfio refta
hujus
loci,
quam
dicit efre
i ~o. 9.
Tum auferendum
prior
afcenfio rc~a a
poftehorc
er differentia
comparanda
cum
motu medio folis
quancus
contenir intervallo dato
nempe
annorum
196 completo-
rum
auguflo
menfe
compleco
et 2 diebus. horis i .6'.
qui
motus medius eft 8'.
';.
~3'')
At
Keplerus
tancummodo loci folis veri anno
~<
& afcenfionem re~am
compa-
rat cum loco folis medio ab Arietis
principio.
hoc eft
t~o.)p
aufert ab
171.27
et
dii~erentiam !.8 convertit in
tempus.
h. e. m.
4'.
s. 20'
') quod
ait auferendum ab
apparenti tempore
ut ~at medium. Abfurdum. Recte enim fi anno
tz6ocomp)eto
locus folis etiam enet in
principio
2B. Sed nunc
apogeum
tantum hic
fhtuitur,
non
vero locus folis.
1)Chorteostronomiec, f. 930232.
')
A!"8'
correspondent,
uous
Kntbte-t.i),
min.et
3: (non pas:o)
sec.
~)
<==scxttns~~o".
APPENDICEtt AUX
,,ASTRONOMtCA
VARIA !68ot686".
338
Lccaku) de
Huygcns
conduit eneffet unedifreocet"8'.
Ucneergo Keplerusfi tempore
Epochx,
hoc
ett,
anno 1260
complcto,
solis locus fuiffet in
principio 2c,ubie[
apog.
0 ponitur.
Sed crat
in [s]. 19.
in~o.
t tuygcns
difcuteaufliun
pt<1age
deMouton
~)
voulant e(tab!ir
l'Epoque
du
moyen
mou-
vement du
folcil,
qu'il
fait
bien,
mais. etc.
4)
G. Mouton
"Observationes
diametrorumsolisetlunx
apparentium", t~/o.
QUE
PENSER DE DIEU?')
') Voyez
aussi
e.o.)M~,6, 8,p,
tsde)tPice,,Dtrtdoniimrervijs"q))i!ui[(p.<;t~etst6)
*in!iqueiaPertiemde)(tp.t.
QUE
PENSERDEDIEU?
[1686
et
1687?]').
$
t
~).
Les
paiens
et barbaresattribuoientDieuun
corps
femblableau
corps
humain,
les
phitofbphesluy
attribuentunemefemblableal'amehumaineetdes
affecHons femblablesaux
noires,
feu!ementdi<!erentes en
perfe~ion.
Ils
luy
donnent
unemanierede
penfer,
de
vouloir,d'entendre,
d'aimer.
Quepouvaient-ils
(aireautre
chofe?Avouer
qu'il (urpa<Ie
debienloinl'hommed'avoiruneidedeDieu.
$
2
3).
C'e~une
imperfedion,
ditdes
Cartes,
d'efire
divifible;
pourprouverque
Dieun'eft
point
tendu
~).
C'eftune
pauvreraifon,
car
pourquoy
eftceluneim-
perfection?
Il
e~,dit-il,
delanaturedel'innnidene
pouvoir
eftre
comprispar
nous
qui
(bm-
mesfinis
').
Cenefont
que
des
paroles.Qu'e~
ceadire
que
nousfommesfinis?car
') Voyez
lesnotes
3, 7et
tosur ladatedes
$t,s, 4et5qui
suivent. Ces

et il enestde
mmedu
3 peuvent
fort bientretousde1666ou
toSy.
~)
Charta:
astronomicfe,
f.
12~.
La feuillen'est
pasdate;
maiscomme
Huygensy
dit
que"Sa-
turne. suit lemouvement de lamatire
[dutourbitton]
"les
SS
t et ane
peuventpastre
postrieurs 1687:comparez
lanote
7
et
voyez
surce
sujet
la
p.
t:!
qui prcde.
~)
Onlitdansla
Quatrime
PartieduDiscoursdelaMthode:
~Suivant
lesraisonnements
queje
viensde
faire,pour
connatrelanaturedeDieuautant
que
lamienneentait
capable,je
n'avais
qu'considrer,
detoutesleschosesdont
je
trouvaisenmoi
quelqueide,
si c'tait
perfection
ounondeles
possder,
et
j'tais
assur
qu'aucune
decelles
qui marquaientquelqueimperfec-
tionn'taiten
lui,
mais
que
touteslesautres
y
taient.
Mais,
pour
ce
quej'avaisdj
connu
enmoi trs-ctairement
que
lanature
intelligente
estdistinctedela
corporettc, considrantque
toute
compositiontmoigne
de la
dpendance,
et
que
la
dpendance
est manifestementun
dfaut, jejugeais
del
que
cene
pouvait
treune
perfection
enDieud'tre
compos
deces
deux
natures,
et
queparconsquent
il net'tait
pas".
Dansle
Cap.
XXIII delaParsPrimades
~PrincipiaPhitosophiz"
Descartescrit:
~Mutta
sunt,
in
quibus
etsi nonnihil
perfectionisagnoscamus,aliquid
tamenetiam
imperfectionis
sive
limitationis
deprehendimus;
ac
proindecompetere
Deonon
poMunt.Ita
Innature
corporea,
quia
simul cumiocati extensionedivisibllitas
inctuditur, estqueimperfectioessedivistbilem,
certumeftDeumnonesse
corpus".
!)
Nouslisonsdanslatroisimedes
~Mditations
touchant la
philosophiepremire,
dans
lesquel-
leson
prouve
clairementl'existencedeDieuet ladistinctionrelleentrel'Ame<tle
corps
de
l'homme":
"Quandjepensequeje
suis
maintenant,
et
queje
meressouviensoutrecelad'avoir
t
autrefois,
et
quejeconoisplusieurs
diverses
penses
dont
je
connaiste
nombre,
alors
j'ac-
quiers
enmoitesidesdeladureetdu
nombre,lesquelles,paraprs,jepuis
tftntfret atoutes
tesautreschoses
queje
voudrai. Pour ce
qui
est desautres
qualits
dont te!Idesdeschoses
QUEPEKSERDEDtEU?
34~
il ne
parle
encore
que
deno~reameou
penfee.
Celane
peut
rien
fignifier
(mon
que
noftreamene
comprendpoint
l'infini,
et
quepour
celaellenele
comprendpoint.
Cherchonsa
prouverqu'il
y
aunautheurfumme
intelligens,
maisd'uneintelli-
gence
tout afaitautre
que
la
noftre,
non
paspar
ces
ides,
mais
par
laconMeration
deschofes
creees,
ouil
parait
tantdeartetde
prudence,
fur tout ence
qui regarde
lesanimaux.
$3").
Ledoutefait
peine
a
l'efprit.
C'ett
pourquoy
toutlemonde(e
range
volon-
tiersa
l'opinion
deceux
qui pretendent
avoirtrouvelacertitude,
jufques
la
qu'ils
aimentmieuxlesfuivreenfelaitrantabufer.
Il nefaut
pas
croirefans
qu'on
aitraifonde
croire;
autrement
que
necroitonles
fablesetles
comptes[Hc]
des
vieilles,
et
pourquoy
lesTurcsn'ontils
point
raifonde
croirel'Alcoran?
corporelles
sont
compose!, savoir,tendue,
la
figure,
lasituationetle
mouvement,
Hestvrai
qu'elles
nesont
point
formellementen
moi, puisqueje
nesuis
qu'une
chose
qui pense;
mais
parceque
cesont seulementdecertains modesdela
substance,
et
queje
suismoi-mmeune
substance,
il semble
qu'eites puissent
trecontenuesenmoi minemment.Partant ii nereste
que
laseuleidede
Dieu,
dans
laquelle
il faut considrer s'il
y
a
quelque
chose
qui
n'ait
pu
venirdemoi-mme.Par lenomde
Dieu,j'entends
unesubstance
infinie,ternelle, Immuable,
indpendante,
touteconnaissante,
toute
puissante,
et
parlaquelle
moi-mmeet toutestesautres
choses
qui
sont
(s'il
estvrai
qu'il yen
ait
qui existent)
ont tcreset
produites.
Orcesavan-
tages
sontsi
grands
etsi
mtnents,queplus
attentivement
je
les
considre,
etmoins
je
me
per-
suade
que
ride
que j'en
ai
puisse
tirer son
origine
demoi seul encore
que
l'idedela
substancesoit enmoi decelamme
queje
suisune
substance,je
n'aurais
pas
nanmoinsl'ide
d'une substance
infinie,
moi
qui
suisun tre
fini,
si ellen'avait tmiseenmoi
parquelque
substance
qui
ft vritablementinfinie".
DanslaParsPrimades
~PrincipiaPhi)o!0phia'"
Descartescrit
Cap.
XVIII:
"quia
summas
iiias
perfectiones,quarum
ideam
habemus,
nullo modo in nobis
reperimus,
exhoc
ipso
rect
conctudimuseasin
aliquo
nobis
diverso, nempe
in
Deo,
esse
quia
De)siveentissummi
ideamhabemusin
nobis,jurepossumus
examinare
quanam
causAi)!am
habeamus;tantamque
in eaimmensitatem
inveniemus,
ut
plan
exeosimus
certi,
non
posse
iitamnobisfuisseindi-
tam,
nisi rein
qua
sitreveraomnium
perfectionumcomplementum,
hoc
est,
ntsiDeoreatiter
exisiente".
Cap. XIX:es[
denaturainnniti uta
nobis,qui
sumus
nniti,
non
comprehendatur.
nihilominustamen
ipsas[perfectiones]
clarlus&distinctius
quamu)iasrescorporeasinte))igere
possumus".
En
t6ot (T.X,p.to~)Huygen!criraaG. Meier:inme[aphyncis.necExi~cntiam
Dei
neque
etc.
unquam
mihi demonftrade vifum
[Carte(!um]" voyez
aus~i)a
note2dela
p-s~a qui
suit et en
t6paaLeibniz(T.X,p.3oa):NoUSn'avonsnuUe-
ment cette ide
M~<'<3'~M<
Ceci se
rapporte apparemment,
outreaux
passages
dj~cits,
au
Cap.
XIV delaParsPrimades
Principla Philosophie"
oDescartescrit
"Con-
sideransdeindeinter diversasidea!
quas[mens]apud
se
habet,
unamesseentissummintelli-
gentis,
summ
potentis
&summ
perfecti,
etc."
<)
Charte
astronomicr,
f. t38. Feuillesansdate.
QUE
PENSER DE DIEU?
343
40- Quod
fi
adcaufastantarumreruminvetUgandasexspatiarilibeat qu'il
s'ofTt'c
une
quantit
debelles
fpeculations.Quid
Planetasadfolemadduxerit.
Quomodo
corporaglobofa
effetafuerint.
Pourquoy
lestourbillons
qui portent
leslunesaillent
dumefme
(ens
que
le
grand
tourbillon
7). Pourquoy
l'axedelaterreetSaturnefont
inclinezau
plan
deleurorbites.
Quequoyque
Dieuaitainfi
difpos
ces
chofes, pourtant
ite~certain
qu'il agitpar
lesloiximmuablesdela
nature,
et
qu'il
eftautant
permis
derechercherdanscebti-
mentdumondelafuiteet l'efficacedescaufesnaturelles
que
dansla
production
du
flusetreflusdelamer
~),
du
tonnerre,
del'arcenciel
~)
etautreschofesdecetteforte.
$*).
Le
RoyAlphonfe")
eftaccusd'avoirdit
qu'il
auroit
pu
donnerdebons
avisa
Dieu,
touchantl'ordreetla
difpofition
desOrbes
Celef~es. J e
crois
qu'il
avoulu
dire;
voiantlesabfurditezetlesembarasdetoutesces
fpheres
folideset
excentriques
dansle
fyfieme
denos
ApologuesJ uifs
et
Arabes;
que
cen'eitoit
pas
llaveritable
conftitutionde
l'univers,
ni un
ouvragedigne
deladivine
(agede.
Car
quelleappa-
rence
qu'il
fefoitvant
") depouvoircorriger
le
vray
ouvrage
deDieu
Voyez
encorefurlesdiffrents
paragraphes
decettePicetesAdditions etCorrections lafindu
prfent
Tome.
~)
Charte
ostronomicf,
f.
tp~.
Ce
queHuygens
dit ici sur lestourbillons
indique(comparez
la
note
3) qu'en
ce'moment il croit encoreaux vorticesdeferentes. La f.
!p4
citen'ett donc
paspostrieurea t68/ puisqueles "Principia"
deNewton decetteannel'amenrentconce-
voirtestourbillonsautrement.
Voyez
aussisur lestourbillonslanote
3
dela
p. 348qui
suit.
8) Voyez
sur ce
sujet
les
p. t~St~pduT.XX.
9)
Consultezsurce
sujet
leT. XIII.
'") ChMie
Mtronomiczf. sa. Cettefeuillen'est
pas
date.Elleestde
!687
au
plus
tt
puisqu'eUe
contient aussi lesmots: Tourbillons detruits
par
Newron etc.
Voyez
la
p. 437qui
suit.
Danscette feuilleil est enoutre
question
dela
~P!uraHt~
des
mondes",c.
. d. duTraitde
Fontenelledontnousavonsdit aux
p. 30;
et
634duT. IXqu'il est de)688,
maisceTraita
enralit tpublien
t686.
") Voyez
sur leroi
Alphonse
Xet lesTables
Alphonsines
la
p. 259
duT. XIX.
") Nous
avons
corrig~vent"
en
"vant".
Ailleurs
Huygens
crit
~vanter"; voyezp.e.
)ai.
)33
detap.~ssduT.XtX.
44
PENSEES MESLEES
Averti ffement
DanslaPicedesChartzattronomicc
quiporte
letitre
,,Pen(ees
menes"
Huygens
faitlafoisdes
remarques
fur fon
plantaire
etfurl'universreldontle
plantaire
reprfente
une
petitepartie.
Le
$59qui
fuit ladivifionen
$$
eftde
nous,
comme
d'habitude faitbienvoircombienil eftconvaincudel'immennrde
l'efpace
ou
plutt
dela
partie
finiede
t'E(pace parfem
d'toiles
'),
endehors
duquel,
t'Efpace
tantinnni
'),
il
peut
toutefois
y
avoir
,,d'autres
chofescreeesdontl'idee
netombe
point
ennottre
penfee".
Lesmois
"Penfees
meflees"nefetrouvent
que
furladoublefeuille
t o~ ~8
des
Chartae,
maisnousavonscru
pouvoirpublier
fouslcmmetitrelesf.
i pt 103
et
)05to6 auxquelles
il convienttoutauffibienet
qui
nous
paraiffent
daterdumme
temps.
Laf.
107porte
ladatedu2
iepiembre
1686;
il eftvrai
que
cettedate
y
eftinti-
mementlieauxnomsSmithet
Chamberlain,
deforte
que
nousne
pouvonspas
nfnrmer
que
letextedelafeuilleeft
prcifment
dece
jour;
maisnous
croyons
du
moinstreendroitdedire
que
cetexten'eftfort
probablement paspo(trieur
au12
ieptembre
!686et
que
ladatet686
peut
tre
adopte
commevraifemblablemcnt
') Voyez
lanote)6dela
p. 35i qui
suit.
') Consultez,
outre
le 5?
citd<)).<)e
texte,
lafindelanote6dela
p. tp~duT.
X\'). 1.
3~8
AVERTISSEMENT.
exade. Ce
qui
fait
voir,
indpendamment
deladate
intente,queHuygens
a
rempli
lesfeuillesen
queftion
defes
"penfees
meslees"avantd'avoirlules
"Principia"
de
168~
de
Newton,
c'ett
que
danscesfeuillesila
toujours
destourbillonslammecon-
ceptionquelorfqu'illut
l'Acadmie
Royale,
en
t66u,
faPicefur
lapefanteur3).
La
remarquemarginalequi
fait
partie
denotre
5
montre
qu'en
crivantla
prfente
Piceil n'tait
pas
encorebien
convaincu,
commeil lefera
aprs
lalecture
des,,Prin-
cipia",
delavritdeladeuximeloide
Kepler.Voyez
auft)au
S
16ce
qu'il
ditfur r
lcmouvementdescomtesrfultant
"de
leurembrafemcnt commeaux
fufes",
et
plus
loin
( go)
fur
"leur
chemindroitou
prefque
droit".
Nousaurions
puprocder
un
nouvelarrangement
des,,Penfeesme(Iees",
comme
nousl'avonsfait
pour
laPice
prcdenteque
nousavonsintitule
"Quepenfer
de
Dieu?",
dont
plulicursparagraphes
fontd'ailleurs
imprims
unedeuximefoisdans
le
prfentTome,
avecleurcontexte.Le
p.e.
decettePiceeft
identique
avecle
4o
dela
prfentePice,
dontil attir.Enformantuntoutdece
qui
fe
rapporte
au
plantaire,
unautredece
qui
atraitau
(yftme
folaire
rel,
d'autresencoredes
remarquescofmologiques
etdeceUesfurl'Auteurdu
monde,
etc.nousaurions
gn-
ralement
pu
rendreles
penfes
de
Huygens
mieuxMbtes.Toutbien
confidr, il nous
a
cependantparuprfrable
deles
publier
commeellesfefuiventet iansaucune
retouche
(malgr
les
rptitionsqu'onytrouvera)
nouscontentant
d'yjoindrequel-
ques
notes
explicatives.
Nousattirons
fpdatement
l'attentionduteneurfurles
a~
et
44
o
Huygens
dit
que
lesvuesfurlesdimenfions denotre
fy~meplantairequ'on
trouvedansfon
,,Sy(tema
Satumium"de
16~9
onttconfirmes
par
lamefuredes
parallaxes
de
Marset deVnus
par
CafFniet
Picard;).
Il eftvrai
que
dansle
2~tepafTage
en
queflion
eftbiffet
que
dans
te
il n'eft
quefiionque
dela
parallaxe
deMars.Ce
pafage
du
2~
a-t-iltbin~
parceque
l'accordn'tait
pascomplet?Voyez
furles
dimenfions du
<yHme plantaired'aprsHuygens
et
d'aprs
Camni
refpc~tivement
la
p. 308
etlanote
3
dela
p. 331quiprcdent.
-~)
Voyez
cette Piceaux
p. 631--644
du T. XIX et
comparez
lanote
de
la
p. 343qui prc-
Ctide.!) est
question
destourbillonsdansles

t X,35, ~o, 58qui


suivent.Consultezsur t'his-
torique
des idesde
Huygenssur
lestourbillonsles
p. 437-439
du
prsent
Tome.
~) P.3t
t et
331qui prcdent. Voyez
aussilanote
t~de
la
p.
603
qui
suit.
SmithetChamberlain
').
12
Sept.
86.
PENSEES MESLEES')
[i686]')
S
t
3).
En tracant la
figure
del'orbe lunaire autour de la
terre, que je place
fur un
morceau de fon
grand
orbe it faut
marquer
lemouvement
journalier
dela
terre,
et en
quel efpace
du
grand
orbe elle fait un tour de
24.
heures.

2
~). Que je
ne
m'arretteray pas
a
produire
les raifons
pour
le mouvement dela
[erre,
mais
que je fuppoferay
le
fytteme
felon
Copcrnic.
Kepler
a rduit le
(ydeme
a une merveilleufe
fimplicit
et (acititc aconcevoir
~).
3. J e n'ay pu reprsenter
les
aphelies
ni les noeuds mobiles ni lemouvement
journalier
de laterre.
Ni lemouvement des
sequinoxes
a
l'egard
des fixes.
Ni lemouvement du foleil fur fort axe.
Ni les mouvements des fatellites de
J upiter
ou de Saturne.
Ni
l'obliquit
de l'anneau.
Nous ignorons
de
qucl
Smithetde
quel
Chamberlainil est
question.S'agit-ilpeut-tre
dePter
Chamberlain(T.
VI, p. 9~,
notestaet
t~mort
en
t<8a,ovecqui Huygens
avait
jadis
ten
correspondance,
ou bien
plutt
de Edward Chamberlain
(T.
VII, p. 527)
encoreenvie?
Puisqu'une
date
prcise
est
donne,
on
pourrait
se
figurerqueHuygens
fut visitece
jour par
MM.SmithetChamberlain.
') C'est
letitre
que Huygens
!ui-memedonne cette
Pice,
CharMastrcoomicef.
t~tpH.
Comparez
surladatel'Avertissement
qui prcde.
~) On
voit
Huygenstoujoursoccup
en
esprit perfectionner
son
plantaire;
maisnousnetrou-
vons
pas qu'aprs
vanCeulenen !<8i!68: il
ait engagaucun
autreouvrier raliserses
projets.
~)
Ici,c'esta)afuture
Description
du
plantairequeHuygcnssonge; comparez
les
p.
))) x
qui prcdent.
~) Cequi
neveut
pas
dire
qu'avant
d'avoir lules
,,)'ri))cipia"de
)f'8' de
Ne\vt')n,Huygenset!)it
pleinement
convaincudelaralitdumouvement
elliptiquedesptane[es;comparezlesp. )3,
!et !2{)t.~ qui prcdent,
Il semble
bien,
&en
jugerpar
Icstermesdans
tcsquetsit
s'ex-
prime,que
vers)6)!6il aittde
plusen plusporte
admettrelaralitdes orbites
elliptiques
ainsi
que
lavritde laloi desairesde
Kepler;
mais
voyezcependant
surces
sujets
le
qui
suit.
~KRK.S M~LRKS.
35
Les
corps
du foleil ci des
plancies
excedent
beaucoup
lcur veritable
proportion,
comme auffi les orbites des fatellites.
En
marge:
Il faut dire comment on met les
planetcsa
leur
place,
au
jour
donne
qui
(crt
d'Epoque.

Du
plaifir que
donne le mouvement des
planetes
en les taitant aller aucc la
manivelle.
S 3 ~).
En
expliquant
mon
inegalit
du mouvement des
plantes ~) jeparleray
de
la(aude concluuon de
Kepler, qui
veut
que
lefoleil les
meuve,
et
inegalement
felon
les diftances.
En
marge
Si l'on ne
pourroit pas
mettre laclrit d'une mefme
plante
fuivant la
rcgte qu'eues gardent
entre elles
pour
leur mouvement
periodique ").
69).
Raifon a chercher
pourquoy
les
planetes
a
peu pres
dans un mefme
plan
et
chacune dans
celuy qui patTepar
!e
(bleil *).
Pourquoi
elles tournent en elles et avec leur
compagnons
toutes d'un mefme
fens,
et lemefme
que
le
grand
tourbillon.

Contre la
contiguit
des tourbillons de Defcartes. fon erreur en
parlant
des
~) Comparez
le
$ 48qui
suit. La thoriede
Kepler
suivant
laquelle
le soleil meut
lesplantes
nousl'avonsmentionneaussidansledernier alinade)anote
7
dela
p. :~6
duT. XIX-
actiondont l'intensitdiminueavecla
distance,
est
exposepar
lui dans leLiber
Quartus
de
t'~Epitomc
Astronomie
Copernicanx".
!)
y parle
d'une certaine
analogie
avec les actions
magntiques.
Lamoitide
chaqueplanteserait,pour
ainsi
dire,amie, l'autreennemie
dusoleil.
P.
5<p: ~corpore
Solis
converso,
virtusetiam
illa convertitur quemadmodum magnetecon-
verso.
cumque
Sol illvirtutesui
corporisarripueritplanetam,
seutrahens
ilium,seurepel-
tens,
seudubiusinter
utrumque,
secumetiamcircumducitittum".
7) Voyez
sur lathoriede
Huygens
de
l'ingalit
du mouvement
desplantesles p. tsi
qui prcdent.
s) Comparez
les
p.
)2o< et
:28o qui prcdent:
la
rgle
desvitesses
queles plantes
(se
mouvant
approximativement
dansdescirconfrencesde cercle
concentriques) "gardent
ctitreelles"
d'aprsKepler,s'exprimepar t'qoation
f, t', =- o
<
et
f,
sontles
vitesses,
et
r,
et
r, les
rayonscorrespondants.Voyez
aussilanote
:$
dela
p. 353qui
suit.
9)
Ceci nefait
pluspartie
dela
Description
du
plantaire. Huygenssongeapparemment
la
pos-
sibilitd'une
publication
de
plusgrandeenvergure; comparez
la
p. t3pqui prcde.
*) Huygens
ne
songeplus(comparez
le
~pqui suit)
la
possibilit,
admise
pour
unmomenten
to8a(p.3<oqui prcde), que
lesorbitesdes
plantespourraient
tre
tellesqu'il
neserait
pas
permis
deseles
figurerapproximativement
commedescourbesfermessituesdansdes
plans
passant
tous
par
lesoleil. Mais
voyezcependant
ce
qu'il
dit encoresurce
sujet
dansla
"Des-
criptio
automati
ptanctarii"
la
p. 693qui
suit.
PENSEESMEJ LEH.
35'
cometes,qu'il
croitettre
apperces
au(Hto(t
qu'ellespatient
lesconfinsdenotire
tourbillon
avecles
voifins").
<
8.
N'ayonspasl'orgueil
denouscroire
feigneurs
detoutelanature.C'eftdefia
plusque
nous
pouvons
demanderd'tre &c. Vid.D. Pouwer
MagneticalExper.
pag.
t6~").
o.
Accoutumonsnousa
imaginer
desnombres
qui
nientautantde
chifresque
le
globe
delaterre
peut
contenirde
grains
de
fable'3).
$
to. Vererividenturneveritasveritati contrariainveniatur.vel ne<a~taDei
di<m& nonconfentiant.
Le
fujet
duverbe
videntur"
femble treles
thologiens
ou
philofophes
fedemandant com-
ment i)fautaccorder les
~fa~tDei",
c.d. )emondetel
que
nousle
voyons
ettel
que
leslunettes
etlescttcut!destttronomes lefont
connaltre,
avecles
"dictaDci",
c..d. aveclaBtbte
que
beau-
coup
ontcoutume
d'appeler )*parole
deDieu".
S
i.
Que
nousfommesdansle
ciel'~).<w\'apres
la
grandefepre/cM~f<oK.
Quecequi
fembloienteftredeschimrese<tdevenuvrit.
Democrite'~).
Brunus,
maisen
quoy
il a
erre'~).
") Comparez
le
$
)o
qui
suit,
ainsi
que
les
p. !:oo,9p$,304.et 308
duT. XIX.
") ~ExprimenttPhitosophy,
in Three Bocks':
contaiuing
I\'ew
Rxpcrimenis microscopica),
mercuria),magneticat.
WithMme
Deductinns,
andProbable
Hypothses,
raiscdfromthemin
avouchmentandillustrationof thencwfamonsAtomical
Hypothesis".ByHenry
Power,
Dr.
of Physick.
London, printedbyT.Roycroft, for J ohnMartin,
and
J amesAttestry.attheBet)
inS.
PaulsChurch-yard.t664.
Ontrouveeneffeti()a
p. t~(dernirepage
du
Chap.
IV des
~Magnetica)Experimenta",
intitul
~That
theWorld wasnot made
Primarely,
nor
Solely
for
theuseof
Man,
nor in
subserviency
unio Himandhis
Facuttie.s")cequi
suit:
"Let
usnot
therefore
pride
oursetves toomuch inth
Lordshipofthewho)eUnivene,'tismore,!
amsure,
thanwecould
challenge
fromour
Creatour,
that hehathmadeussuchNobleCreaturMaswe
are,
that hehath
given
us sucha
large
Inheritance,
asthewholeGlobeof theEarth, that hc
hath
Subjugated
ail
things
therein toour use
andservice;
and
tastty,
that hehathenduedour
Soulswith such
tp~ritua)
and
prying
faculties,
[ha; wecan
attempt
andreachat the
Suprieur
andmore
mysterious
works of his
Creation,
and therein to admirethose
things
wcarcnot
capable
tounderstand. Asfor theEarth
being
theCentreofthe
Worid,
't isnow an
opinion
so generallyexploded,
that need not
trouble you
nor
myself with
i[. Etc.
13)
Lesnombresen
question
sontceux
qui,
suivant
Huygen.s,pourraient
servir se faireuneide
dela multitudedestoiles:
comparez
le
59
la
p. 37' qui
suit.
'~) Comparez
les
$
98et
37qui
suivent.
15)
Nousavons
dj
citdanslanoteadela
p. toodu
T. XVI le
passagedePlutarque
out'.seudo-
Plutarque("DePlacitis Pbilosophorum"
I l C.
i):~Democritusetpieurus.innnitosMun-
dosin
spatioundequaque
infinito
positos
existimarunt".
'")
Donsle
Cap.
ttduDb.V! deson
"De
Immenseet !nnumcrabnibus.seudc'!niver'io&Muodis",
GiordanoBrunofaitmentiondu
,,t.)cmocriti
innutneri'.demundi.ssetMu.s".
Huyt;c!).<c<t
d'avis
PENSEESMMLEM.
35~
2.
Argument
delavertu
centritugepour
le
fy~eme
nouveau'~).
13.Que
la
grandeur
des
corps
ceteftesetdes
efpacesqu'ilsoccupent
et!eurmouve.
mentsnefont
pas
tant voirl'exigenced'une
(upremeintelligenceque
leschofes
particulieresque
nousvoions
icy
danstes
plantes
et
animaux,
leur
generation,
leur
confervaiion.Et furtoutdans
l'imelligence
deshommes.
g
En
marge'*): compendioquodam
inautomato
quoplanetarum
motus
imitatifumus
cemuntur,
vcl certein
ejusexpticatione
commemoranda
funt,
muftis
ut
puto
rem
gratam
<ac~uru.s fumuformam
fabricamqueejus
machinationis no~ra*
verbisac
figurisexpofucro.
ScimusfamaArchimedea? inhoc
genere
machina?
piures
potca
addu~o.s
[autre
leon:
pennotos]
ut~mi)c
quid
efficere
aggrederentur'"),
inter
quibus
Pofidonius
philofophusrecenfetur") qui.
t5.Enmtrge"):
180 t6o
tSo
t6o
3:400
2$6oo toruptex
lux(b!isad
25
lucem!unx.
8) oooo
totup)ex
tux!una: 8 oooo
ad)ucemJ ovisve!Sinj.
2o/6oooooo totup!ex
lux(b))s
lucis
Sirij.
(voyez
te~Cosmotheoros"
):
p. 8)7qui suit) que
Brunoaeutortd'amrmeraMn tour
qute
nombredestoilesestinfini.!tdevaitaussilui
dplaireque
Bruno
appelle
t'univers
"immobile";
voyez
lanote2dela
p. 507qui
suit.
'~)
Le
"systeme
nouveau" est
peut-tre
celui des
tourbillons,
tels
que Huygens
)es concevait
alors, par opposition
t'ideede
Kepler
dont il tait
question
dansle
5qui procde.
Suivant
Huygens,
en
!686,
il
faut, pour
retenir les
plantes
dansleurs
orbites,
unevertu
centripte
(expression
dont il nesesert
d'ailleurs pas)rsultant
directementdans
chaquevonexdeferen~
del'existencedelavertu
centrifuge. Voyczle 4de
ta
p. o.~a
duT. XIXainsi
que
tes

et
58qui
suivent.
Maisil est
galementpossibleque
le
~systme
nouveau" est
simplement
celui de
Copernic:
voyez,
la
p. 709qui suit,
ce
queHuygens
ditdansle
~Cosmotheoros"
sur laforce
centrifuge
en
parlant
d'unlivre deKircher.
'")
Le
prsent ,
o le
sujet
du verbe
~cernuntur"
fait
dfaut,
setrouve
par hasard,semble-t-il,
sur lafeuilleconsidredesCharteeMtronomica'.C'est
apparemment
un
fragment
d'un
projet
dela
Description
du
plantaire.
'") Voyez
les
p. ~ti~qui prcdent.
Voyez
sur Posidoniuslanote!0dela
p. 179qui prcde.
") Comparez
les
$
30
et
soqui''uivent,
ainsi
que
la
p. ft~du
Lib.
t)du~Cosmotheoro.<
PENSEESMESLEES.
353
$
t6. Defcanes
(voyezpag. t2~)
n'a
donne,
commeil me
femble,
dumouvement
atoutelamatiere
qui
environneles
fixes,
c'eftadireil n'afaitfestourbillonsaufu
grandsqu'ilspouvoient
eftreet
qui
fe
touchent,
quepour
trouverdumouvement
aux
comtes,yadjoutantque
lamatiereauxcxtremitezdesvortexfaitfontouren
unmois
peuieitre,
et
qu'ainti
elleeft
beaucoupplus
vine
quecette
devers
Saturne").
En
marge:
ficettematiereceleftccil
capable
d'acclrer!e mouvement des
Cometes,
commeveutdes
Cartes,
elledevroitaufienallantcontreleurmouvementlesarrter
ou
beaucoup
retarder,mais
j'enay
vu
qui
alloientcontrelemouvement dutourbillon.
Moyje
cherchelemouvementdesCometesdeleurembrafementcommeaux
(u(ees~).
Maiscommentnefontelles
pasemporteespar
lamatireetheree
qui porte
lcs
plantes,
car
j'enfcayqui
fontallcontrelefluxdecette
matiere.jerefpondque
c'eft
la
grandeliquidit
decettematire
qui
faitaifement
place
aun
corpsqui
recoitdu
mouvement
d'ailleurs,
quoyqu'itemporte
d'autres
corpsqui
fontunefoisentrain
d'alleravec
ctte~).
Elleleur
peut
accelcreretdiminuermefmeun
peu
leurmouve-
mentfuivant
l'equationphyfique
de
Kepter[ce[tederntcrephrafea.(![d:]ou~eaprcscoup].
Mi)grcet[ederni('rea<rmo[ion
nous
croyons pouvoir
dire
comparez
ce
que
nousavonsdit
)t
p.
na
quiprcdequeHuygens
nevoitaucunement comment letourbillon solaire
pour-
raitbien
rgler
iemouvement
desplantes
conformment
l'quation
de
Kepler.
$t~.
Suivantla
proportion
de
Kepler
des
tempsperiodiques
aveclesdiflancesdu
(bleit~),
lamatiere
pres
dufoleildevroittourner
incomparablement plusvin;c[en
marge:
commeil en'aifdevoiren
fuppofant
celaetcela.fansfairele
calcul]que
ne
fontlestaches
[ajoute
dans
l'interligne:
285
foiset
plus].
Et lamatiere
aupres
dela
Terre
(la
terremefmeoufa
(urface)
devroittournerauni
beaucoupplus
vine
qu'elle
nefait. ou16
fois,
en
fupputantpar
la
priode
delaLune.D'ouvientdonc
qu'on
") ~Rcnati
Ds-Cartes
PrincipiaPt)i)osophife.
UitimaEditio cum
optimaco!)ata.di!if;eutcrrc-
cognita,
& mendis
expurgata".
Amstelodami,
apud
Doilielem
Etze\ irium,
Anno MDCLXXt!.
A la
p. i2/
cite
par Huygens
commencele
Cap.
CXXXV!delaParsTertia:
,,Expiicati
apparitioniscomT".A
la
p. t2o,
dans le Cap. CXXIX
delam~mcParsilest
question
des
~vor-
ticum
extremicates,
ubi materiacoetestistamcito
movetur,
ut intra
paucos
menses
integrum
gyrumabsolvat, quemadmodumsupr
dictumest".
Voyez
aussi )e
$7qui prcde
et les
35
et
58qui
suivent.
~) Comparez
)cs
p. 999, sp~
et
305
duT. X!X.
~) Comparez
lanote t dela
p.
288ainsi
que
les
p. 305, 300
et
310
duT. XIX.
~) Comparez
lanote8dela
p. 350qui prcde:
il
s'agit
de
l'quation
f,
=
qui
pour
les
plantes(en supposant
leursorbitescirculaireset
couccmriques)
rcsuttcdeh troi-
simeloi de
Kepler,et queHuygensapplique
aussilamatirede.svorticcsdfrentes
qui
.on
avislescharrient.
45
M.NSt:M MMLEM.
354
ne
fappercoitpoint
dece
grand
mouvementdelamatireetheree.Ettce
que
cette
matirecli remueeautrement
pres
delaterre, ou
que
la
proportion
necontinue
pas
jufques
la. ou
que
lafurfacedelaterreeft
capable
d'arrter lemouvementdecette
matiere.Sicelaeltetdemefmeau
foleil,
c'eftbientout lecontrairedece
queKepler
veut
que
lefoleilmeuveles
planetes.
S
t8. Cen'ett
pas
lemouvementcirculaireduvortex
qui
aconcentrlamatiredu
foleilni la
terre,
maisunautremouvementtres
rapide
et
presque
entous
fens,
fuc-
ceni\'ement,quifaittapc<anteur.Cemouvemntpcute(treafait
tendreverslecentreles
partiesgro~ieresqui
enefloient
beaucouploignes,
et
qui parconfequent
n'avoient
pasbeaucoup
deviteueen
circulant,
etc'eftdela
que
lefoleiletlaterretournentfi
lentementfurleuraxe.Ou
parcequ'en
tendantverslecentrecettematieren'aretenu
quepeu
defonmouvementcirculaire.
)<).
Cefontdes
conje~ures.
S
20.
J epourroisaju~er
monautomatedansune
fphere
armUtaire
[Fig. 98]
ou
fon
plan
toucheroitauxdeux
tropiques
et lafairetourneraveccette
fphere
en
heures.Laterredefcendantfousle
plan
de
l'horizon
marqueroit
leleverdufoleil.L'axe
dela
petite
terreferoit
toujours parallele
a
l'axeveiitabledela
terre,
c~/M~M~ un
fil
dela ~f
par
lu
planete,
ce
fil /o/o~
marqueroit
au ciellelieu
t'</?~/C
de
laplu-
w~,
soleilet
lune,
etleurhauteur
par
des-
fus
l'horizon,
l'heuredeleurlever&c.
Maisl'idene(croit
point
vraye.
Quand
lefilvenantdelaterre
(alaquelle
il doiteftre
attache)
et
pa(!antpar
la
planete,
feroit
horizontal,
la
planete
feroitdansnoftre
horizon.S'il
penchoit
versla
terre,laplante
feroitfousnoftre
horizon;
et s'il
s'etevoif,
elleferoitaudefTusdumefmehorizon.
Aucercle
mobileaaquiporteroit
lama-
chine,
il faudroitattacherversle
pole
une
rouebbde
365dents,qui
feroitremu
par
uneautredde61dentsenfermedans
bb,
et
qui
tourneroit6foisen
2~
heures.Celaferoit
qu'en2~
heureslamachineferoit
untouretencore
~y
d'untourdcrorient vers
l'occident,
parceque
6fois61
dents,
tbnt
366dents,quiengrainenc
danslcs
36~
dentsdelaroue
PENSEMMMLEM.
355
Celadoit eftre
ainfi,
afin
que
lefil
qui
vientdelaterre
par
le
foleil,refponde
tous
lesmidisaumeridienfixe.L'axeou
ptuf~od
lesdeux
petits
bouts
d'axe,
fur
tefquets
toumeroit
lecercle
aa,
doivente~refixementattachezaumeridien
ee,
commeauH)
toute
l'horloge
dontlarouedfait
partie.
En
nurcc:
l'horologe
ayant
unmouvement
egal
fera
quel'ecliptiqueet leslieuxdes
planetes
indique:!par
lefils'accorderontaveclesveritablesdansle
ciel,etl'quation
du
tempsy
fera
compriie.
Maiscette
horloge
s'ecarteradufoleilfuivant
l'inegalit
du
tempsegal
au
tempsapparent.
AudeHusdu
pole
il
y
auroituncercledivifendeuxfois 2heuresavecunindice
pour
les
montrer,
cet indicetourneroit
per
le
moyen
de
l'horloge,
maisnon
pas
en
mefme
efpace
des
tempsque
lecercleaa
portant
lamachine.
Lescercles
equateur,
horizonni
['isezn'y]
doivent
point
eltre,parcequ'ils
emba-
rafferoient
trop
les
operations
ouil fauttendrelefit.Il nefaut
que
lecercleaa et le
meridienfixeet deux
pieds
ouil
y
aitdescoches
pour l'y
faireentreretuneautre
cocheaubas.
On
pourroitfufpendrefimplement
lamachinedecette
facon,
et
pour
lamettrea
touteheuredansfaveritable
portion,
il fautlatourner
jufqu'
ce
que
lefildelaterre
par
lefoleilvieneaumeridien
fixe,
etmettrealorsl'indice
qui
eftau
pole
furles12 z
heures.Puistournerderechef
lamachine
jufqu'a
ce
que
cet indicefoitfurl'heure
prefente.
caralorsle
plan
delamachinefera
parallele
au
plan
de
l'ecliptique.
&c.
Danslecouvercleon
peut
faireune
petite
ouverture
pour
defairela
vis,quand
on
veuttourneraveclamanivelle.

21.On
pourroitfufpendre
auffiun
odogone
en
y
mettantauxcoftezd'en
hautecd'enbasdeuxvis
pourt'accacher
aucerclemobileaa. Maisonne
pour-
roit
point
ouvrirderrire.Enfaifant
que
lamachine
puiile
tournerfurles
pivots
hh
[Fig. op],
alorson
pourroit
ouvrirlecouvercledederriereen le
mettant
premirementparallele
avec
lecercleaa.
Propoferau
frrede
Z[eelhem].

M. Parmitoutestesconnaiuances
que
teshommes
lfontacquis par
tcurindunrie
je
n'entrouve
pointqui
meritetant d'cftre
admire,
fhic
qu'onregarde
leschofes
qu'elle
embntueoulamaniereetles
moyensqui
onteftc
e)np!oiexpouryparvenir,
que
celle
quiregarde
tesmouvementsetladi~ancedesa~res.Car
pour
ce
qui
e<tde
larecherche
j'ay
fouventadmir
ingens
fludiumdeceux
qui
olima~ronomiamexco-
t'KNSBM MMLEES.
356
lucrunt,
quamquam
nonfatis
dignoopraspretio
tantoslaboresfubierintcuminoh-
fervandisfideribustuminmotuum
legibuscxquircndis.
Quse
decoeli
Mcrumque
rationibus
longo
<tudio
vigiliifque
etnoftro
pras(erdm
hoca:o
dcprchenfafunt,ejufmodi
mihividenturutabomnibusnaturxrerumnon
ptanc
incurio()s
cognofci
mereantur.blictoenimveteraillaetfi
pnec)araquopa~o
fydcrum
loca
ortufqueatque
obitus
denniantur,
cclipfiumtempora
adcalculosre\'o-
cenn'r
qua:
omnia
poterant
aftronomixacmathematicarumitudio~.s
relinqui.
Nunc
verocummundicocius
tbrmamordinemacmagnitudincmmveftigaverin~quidneHa'
inerrances
quidptanecse[autre
leon:
vagzj
nnt
quoque!ocointerco!e(tiacorpora
hxc noftra
quam
incolimusterracenfendafito~endunt
idqueijs
rationibus
quibus
pa(Hm
docti
ingcnioquepnettantifUmi
viri
anentiantur,quimamau[phy()ces~udiofus
auc
paulofupervulgussaperecupiens
nonha~c
cujufmodi
~ntnbi
infpicienda
exifti-
met.
Quzquoniam
omnia
Ici fetermine lafeuille
laquelle
aucune autre nefait fuite.
23.
En
marge:
Cumvariarumrerum
cognitionemfcientiamque[autre
teon:
mu!-
tarumrerum
cognitioncmvariafquefcientias]
induftriahominumconfecutafit
[autre
tcon
nbi
pepererir]
nihilinhis
majus
autadmiratione
dignius
mihivideturHverem
ipsamque cognofciturfpe<ftes
fiverationem
modumquequibus
u: eo
perveniretur
utendumfuit
quamqua:
circa
fyderum
motus
atque
diftantias
coeleftiumquefpatio-
rummcnfurasverfatur,menfuris
numerifque
dennivitle.
Etenimad
inveftigandi
rationem
quod
attine~H
quisexilitatemhumani corpufculi
adcodcfHum
regnorumamplitudinemcomparer,
annonmeritomireturartescas
quarum
fiduciatantum
opusaggredi
nosacariet
formica''6)
aufifimus.Annondivi-
nam
quandam
remeffefacebitur
geometriamcujuspocif~ma'
hic
partes
funt
qus
trianguliscircutifqueingeniofecon(]<~isexminimismaximacoHigeredoce[.J am(b!er-
[iamin
excogitandisfabricandilqueinftrumenfis,
(tudium
diligentiamque
inadminis-
trandis,quis
non
agnofcat;quasfyderumapparenria
intcrvallaacvifasdiftannas
explorando
Geometria!et Arithmericai:
ratiocintjs
materiam
[autre
leon
copiam]
con-
ferunt
[autres
leons
comparat,fuppeditat(lisezcomparant,fuppeditant)].
Iciaud!l'onconstate
qu'enproclamant
l'excellence
desfciencesmathmatiques Huygens, en
vrai
difciple d'Archimde, place
la
gomtrie
au
premier plan:comparez
les
p.75
duT.
XVIII,
208
ct2!7
duT.XX.
~)
Hnoussemble
que Huygens,
en
s'expriment ainsi,
est encoresousl'inAuencede H. Power
qu'il
citait au
8qui prcde.
En
effet,
la
paget6~dj
citePower
s'exprime
ainsi:
~Whot
are wethen
but like so manyAntsor Pismires,tht toyi uponthis Mole-hill,and
could
appear
no
othcrwayes
at
distance,
but asthose
poor Anima)~,
the
Mites,
dotous
through
a
good
Mi-
croscope,
ina
piece
ofCheese?"
['KNSEM MMLEM.
357
$2~.'~). Ayant
trouuet faitcxecutcr
depuispeu
unemachineautomate
qui
rc-
prefenteles
mouvementsdesPlanetesdontlacon<trucnoneftd'unefacon
particuliere
ctaffez
fimple
araironde(on
effect,
aurefted'une
grande
utilitaceux
qui
tudient
ouobserventlecoursdesanres.Plufieursdeceux
qui
l'ont vuem'ontexhortet
folicitd'endonnerla
defcription
afin
que
l'inventionne
pcn<tpas
aveclefeul
modcllc
qui
enacftc
fait,
mais
que
l'on
puft
entout
temps
enfairebaftirdefern-
blables.Et
je
lefaisd'autant
plus
volontiers
[autre
leon:
Quorumequidem
deliderio
eotibennus
obfequor]que
cet
ouvrage
contient
[autre
leon:
eft
comme]
un
abbregc
detoute
l'agronomie,
et
qu'il
offreunemanierefacile
pour
en
apprendre
tout le
detail.
J efcayqueplufieurs
fabfrienentdel'efludedecettenobleicience
effrayez
de
fa
tropgrande
dinicuhc,quiprovient
en
partie
del'obfcuritdesautheurs
qui
enont
traite,
et vel maximdece
qu'ilsexpliquent
nonfeulementlevritable
fyftenie
de
l'univers,
maisencorel'ancienedoctrine
[autre
leon:
hypofhefes]
de
Ptotcmee,
et
tes
imaginations peu
raifontiables de
TychoBrahe,chargant
ainfi
l'efpritdeplufieurs
ideesconfufeset
(upernues.
Ilsverrontdonc
icy[autre
teon
Heftdonc
important
de
faire
voir]qu'en
farren'ant
uniquement
au
fyfteme
veritablelachofen'ariend'em-
barananf,
mais
qu'elle
cftaifeetnaturelle.Il eft
vrayque
l'onn'eft
parvenu
acette
parfaite
connoifl'ance
queparlelong
etrabotteuxchemindes
fuppofitions
des
anciens,
et
qu'il
fautmefmeadmireretleurinduftrieetleur
grand
travail.
Maisilnouse(t
permis
de
jouir
dufruitdeleurinventionsfanserrer
par
lesmefmes
deftours
qu'ils
ontfuivi.
Apresque
lebammenteftachevl'onoiteles
echafaudages
pourcontempler
labeautdetout
l'ouvrage.
Or l'onnefcauroit
plus
nier
que
ce
baftiment det'aftronomienefoitachev
depuisqueCopernic
l'arectifiedenouveau
enfefervant
pourtant
desvieux
matriaux,
et
queCopier
etenfuitelesheureuxob-
fervatetirsdecefiecle
y
ontmislecomblectladernire
main'~).
Tousceux
qui
font verfezen
l'aflronomie,pourvuque
d'ailleursilsaient
l'efprit
fainetlibrede
prejugez,
nc
(cauroi[cn]tplusrevoquer
endouteni lemouvement
delaTerreen
2~heures,
nifonmouvement autourdufoleil
panny
lesautres
plantes.
25.
Le
fyftemc
quej'appelleicy
leveritable
c'efice!uyqui
enab)it!emouvement
delaterreautourdufoleilet autourdefon
propre
axe,
commenc
par quelques
anciens
philofophes, par
Copernic,
et
perfectionned'avantageparKepler.
J efcayque
neceuairement!c
peupleignorant
feraeternellementcontraireacette
opinion,
et
qu'elle
doit
luyparoitrc
abfurdc.Maisceux
qui
edudientlesmouvements
celeneslatrouventfi bienconfirme
par
uneinfinit
d'argumentsque
fi)s ontte
jugement
fainet librede
prejugez
ilsdoiventreconnoiftre
que
c'eftlamefmevrit
et
que
t'ennefcauroitautrementrendreraifondes
apparences
fans
pofer
deschofes
abfurdcsdanslanature.
~)Chirta;Astro))omk'ic,
f.
ipa.
~) Con)p!trez
la
notede
la
p.~j) quiprcde.
t'ENSKESMMt.KM.
35~
Pour
moyj'eftime
laconnoittanceJ eceschofesetdece
que
l'onicaitmaintenant
desdi(hncesec
grandeurs
des
corps
ceteUcsnonfeulementl'unedes
plusbelles,
des
plusagreables
et des
plus
merveilleufesouleshommes
puiftentparvenir,
maisaufli
celle
qui
nousfait
d'avantage
concevoirla
grandeur
et la
majett
del'autheurdu
monde,
etdont
l'ignorance
eitnecenairement
accompagne
de
beaucoupd'opinions
abfurdes.
Partant
jecroy
la
peine
bien
employe,
u
jepuis
faciliterle
moyen
difcendi
cupidis
pourparticiper
aunbienficonfiderable.
26
'").
Prface.Beautdu
fuje~t. quequoyqu'il
fembleatlez
expliquepar
d'autres
j'ay
creuutiled'efcriremes
penfees.
Sy~emeamplement
defchtet
explique. Temps periodiques
a
peupres.Proportions
desorbites.Plantesvont
plus
vide
pres
dufoleil.
prefque
dansunmefme
plan.
Lunes.
leurorbitesibni
tropgrandes
a
proportion[dtnstepttnctaire].
feroientinvifibleset
beaucoupplus
les
corps.
Di~ancesendiametresdu
foleil,
certaines.Mouvementdes
globesplanetaires
<urleuraxe. Ce
que
cemouvement
produit
fuivantl'inclinaifon
desaxesau
plan
desorbites.
Expliquer
cetefiectdansla
terre,
commentil
produit
lavaritdesfaifonsct
lejour
etlanuitetleurdiverfes
longueurs.
J en'aypointmarqu
destoilesfixes.acaufedeleurdiftanceinmicnfe. Comment
ellesfont
difpofeescy
etla
par
l'efiendueinfinie.Nousen
parleronsapres.
Que
c'eftla
l'abbreg
del'agronomie,aif~emaintenanta
comprendre.
maiscom-
bienil acouftde
temps
etdetravaildevant
que
deledmener.Notrebonheur.
Qu'on
trouvera
peut
effre
quejeparle
avec
trop
d'aflurancedelacertitudede
cettetcience
pendantqueplufieurs
doutentencorefi l'on
peutcomprendre
laverit
enceschofeset
que
d'autrestienent
qu'elle
eftentiredans
l'hypothefe
delaterre
immobile.
Auxquelsjerefpondsque
ceux
qui
&c.
J e
renvoiedoncces
gens
auxautheurs
queje
viensdenommerouilstrouverontla
confirmationdecette
hypothefeCopernicainepar
&c.
Etd'autrecotteilstrouverontlarefutationdetoutce
qu'onluyoppofe.
Enmarge:
Etaucontraireles
impontbilitez
dela
Piolemaique
et lesabfurditezde
la
Tychonienequi
demandelemouvementducielen
24heures;
etde
lademitycho-
nicne
qui
accordecemouvementlaala
terre,
mais
qui
laretientaucentredonnant
commel'autrelemouvementannuelaufoleil
30),
contre
lequel
nous
apporteronscy
dfionsunnouvel
argumentqui
nefemble
pas
desmoins
convainquants~').
~) Charcea~ronomicc,
f.
)p3tp~.
~) Voyez
ce
qui
atdit la
p. <30qui procde
sur
Longomoottnus.
3') Voyez)e 3$qui
suit.
t'ENEKS MMf.KH.
359
a~.
Lai(!antdoncde traiter
plusparticulierement
touchantces
argumentsje
continueray
atracer!'idee
queje
mefuis
propofee.
Les
proportionsparfigure
des
corpsplanetaires
comme
ptacex
contrelefoleil.
Exprimes
ennombres.Kn
paffant,
dela
grandeur
cminentedu
foleil,
etenfuitede
bet~.
Quej'ay
donnle
premier~)
ces
proportions
fortdiferentesdesautresagrono-
mes.
queje
remetsdetes
prouverparaprs
aveclamthode
pour
lesdiamtres
ap-
parents.
Cesautres(ontcertaines.
Que
lamoinscertainecil celledela
terre;
queje
dirayparoujet'ay
dtermine.
Bi~:quejevoisqu'on)'approu\'e"),maisqu'eUe
aeflconfirmee
par
les
parallaxes
de
d' et
par
Caffini etPicard
~) que
decette
proportion
delaterreil s'enfuitladitlancedufoleildemillediametrcs
plusgrande
qu'aucun
nel'euft
pof~e.
AncienementcombienonfaifoitcettediHance
petite
etle
foleil
parconfequent~).
28.En
mor~e
~):
NecreMiscerrzdamntesfedibusimis
efehominescredasvitetnautmiferefcere (brcem.
quamco!hnus
vehiturmdiainter(tdcratellus.
coelo
habitas,
cecumque
domus,
recumar~'aierumur
(ttvzquc.
$a~.
Grandeide
exprimeparfigureimagine,
mieux
quepar
lesnombres.Orbice
cerreftrede
4.0pieds
de
rayon,
lediamtredufoleileftant
de pouces
commedans
la
figureprcdente
etles
planetes
demefme.
Petite
portion
decetteorbiteavecla
terre,
l'orbitedelaluneet lalunemennedansleur
proportions[Fig. oo].
$30.
Ide
par
lemouvement
cgal
d'unbou-
letde
canon~)
mieux
quepar
leschutes.Rc-
flexionsfurce
que
c'eft
que
lal'erre
comparcc
acevat~ebaftiment.Cela
paroittra
encore
plus
[Fig. )oo]
~')
Dansle
~Systemo
Saturnium" de
6$o.
")
Lemotestdiflicilementlisibleetincertain.
Huy~ens
et
pu
crire:
,,que
tousne
l'appruuvent
pas";
voyez
itcitttiot) deFobriJ t)))
p. 308qui prcde.
34)
Nousavonscitces
lignes
dansl'Avertissemente))
i))diq)~ntpour quelle
raisonc)tes
peuvc!)f
avoirtbiffes.
Voyez
sur la
p<rt)))<xe
deVenuslanote
)~
de)H
p.
602
qui
suit.
~) Voyez
leTrait
d'Aristarquc
citdansle
qui
suit.
~)
Lesvers
qui
suivent nesetrouvent
pas,
commeon
pourrait
le
croire,
dansletrait
"De
Im-
menseettnnumcrabi!ibu<"deCiurdanoXruuo
(ni
dans
son,,UeMoutde,
Numroet
r'i~uM").
360
PENSEES MMLMS.
_.n
mervcilleuxen
imaginant
ladi~ancedestroitestixes.L'orbitedelaterrecommeun
point
acettediftance.ParlahauteurduPole
egale
entoutesles
faifons,
par
ladillance
invariabledesfixesentre
elles,
etdecelles
qui
font
proches
aveclalunette.Hook
~).
Mieux
queluy
en
fuppofant qu'eHes
fontdes
lbleils,
eten
prenant
une
petiteparcelle
dufoleil
par
untrouameureuncheveuets'en
eloignantjufqu'acequecelaparoine
commeunedes
plusgrandes
fixes.
fuppofantqu'elle
foit
egale
aufoleil.
gt.
En
marge:
Pour
paroiftre
dansunemefmefurfacecen'cit
pas
lemoindrear-
gumentqu'elles
foientainfi
placces39).
Leur
inegalitp!ufto)t
eftun
argument
au
contraire.Ne
paroi~entque
commedes
pointspar
leslunettes.Erreurdeceux
qui
leurdonnentdesdiametresconuderab!es.
J 'ay
montre
quelle
en
peut
eftrelacaute.
Seloneuxl'orbitedelaterreferoitune
parallaxe
confiderable
4).
~32.
Combien
petit
lefoleil
paroitroif
aux
premieres
fixes.au~
petitqu'elles
a
nous.Doncne
peuventpas
eftree<ctairees
par
lefoleil
que
commelaterre
par
une
desfixes.Partantellesont leur
propre
lumiere.Endifant
qu'elles
ont leur
propre
lumierecommele
foleil,
et
qu'elles
nefont
pas
moindres
quetuy,
c'eftdire
que
ce
fontdesfoleils.
33.Quandjepenfe
al'excellenceetalafublimitdecesconnoiflances etcombien
ellesfontaude<Tus dela
capacit
ducommundes
hommes,je
doutes'il neferoit
pas
mieuxdeneles
expoferpaspubliquement
atous.
Etj'ay
fouventfouhait
qu'ily
euti
lous
ignorons
d'oft
Huygens
tesa
pris,
si tant est
qu'ils
nesont
pas
detui-m~me
(ce que
no))~
ne
pensonspas
causedel'criture
peusoigne).
~~)Comparez
la
p. 8o/ qui
suitdu Lib. du
"Cosmotheoros".
~) Huygens
entendsansdoute
parler
delabrochuredeR. Hookede
t6~ "Anattempt
to
prr.ve
themotionof theearth from
observations", qui
constitue aussi la
premire
des
"Lectiones
Cut!eriana:or aCollectionof Lectures
physical,
mechiiiical,
geogriphical
andastrotiomica)
etc."
by
Robert
Hooke, London,
Printedfor
J . Martyn,
Printer tothe
Royal Society,
atthe
Hc))inS.
t'au)i:Church-yxfd. '6~p.
L'auteur
y
dcritsesefForts
(vains,!)
est
vrai) pour
dcou-
vrir la
parallaxe
decertainestoilesdueau mouvement de laterreautour du
soleil;
il reste
persuad,malgrl'opinion
de
Tycho Hrahe.deRiccioii.deTacquetetd'autres.queccmaoque
desuccsn'est
pas
d l'absencede toute
parallaxe,
maisseulementAsa
petitesse(selonlui,
pour
une toile
dtermine,
la
parallaxe,,may
beabout
t~
or
30seconds").
Hest
presque
superflu
dedire
que
flooke
suppose,
demme
queHuygens,que
lesetoitessontdessoleils
(p.
6:
~supposjng
all thefixtStarsasso
manySuns"):
la
remarque
de
Huyseos"Mieuxqueluy"
se
rapporte
lamthodede !tooke d'valuer les
grandeurs
des
etoitcs,
basesur l'estimation
detcurs
para))axesetsurrva)uationegatementincertaine,oup)u~t fautive,deleurs
diamtres
apparents.
~")Comparez
te<
p. f~o
et
t~2
duT. XVt.
<") Voyez
les
p. tpo
et
a.
duT. XV
PENSEMMMLEM.
g6l
moyen
de
communiquer
ces
penfecs
feulementaceux
que
l'on
voudroit,en
excluant
tesancres.Mais
j'aypensedepuisqu'ils
s'excluenteux
mefmes,
par
ce
qu'ilsrejettent
d'abordces
fpcculations
comme
abiurdes,
neconcevant
pasqu'il
fe
puiue
faire
qu'on
puifcparvenir
aconnoittrela
difpolition
ni lamefuredechofesfi
eloignecs.
En
marge:
Cesreflexions
peut
eftreailleurs.
$34.
Reflexions
phyfiques
fur lesfixes.Contre
Keplerqui
veutun
grandefpacc
autourdufoleilen
comparaifon
de
cctuyqui
eftautourdesautresfixes.Ilcroioit
que
c'e~oit
icy
la
principalepartie
dumondeacausedefes
proportions
des
corpsrguliers
rencontreesdanslesdi(tancesdes
planetes.
Ce
qui
eftvainautHbien
que
les
propor-
tionsdes
corpsplanetairesqu'il
avoit
fuppofees
faunescommeilareconnu
luy
mefme
depuis
leslunettestrouvees
~').
S3~'
ContredesCartes
que
lestourbillonsnefont
pas
contigus.
Frivole
preuve
qu'il
donnedumouvementduvortex
plus
vineaudefTusdeSaturne.
qu'ille
voutoit
caufedes
Cometes,
ouil fe
trompe~')
comme
jeferay
voirun
peuapres.
En
marge:
contreD. Rembraniz
43).
E~abUfement destourbillons.
Neceftite,
parcequ'autrement
les
corps
circulants
s'eloignent
ducentre. Confirmez
par
lemouvementdetoutesverslemefmecotte.
Argument
contre
Tychoque
letourbillondufoleilelideroitetabforberoitletour-
billondelaterre.
Apptremmtot
nousavonsaffaire iciun
argument
de
Huygens
lui-mme
-comparez
lafindu
$26quiprcde
contrele
fyftme
de
Tycho
Brah.
Drah, lui,
ne
parlepas
detourbillons.
Huygens
veutdire
que,
dansle
(yRme
de
Brah,
lefoleildevrait tre
pourvu
d'unfi
puiuant
tour-
~')
Demme
que Copernic, Kepler place
lesoleil aumilieudumondetermin
par
la
sphre
des
toiles
fixes,
nullement
comparables
ausoleil.Dans
i'~Epitome
Astronomie
Copernicane"
il
~'exprime
commesuit
(Lib. Quartus,
Pars
,,De partibus
Mundi
pra'cipuis"p. 439): ,,Quoad
calorem,
Sol focusmundi est: adhunc focumGlobi in intermediosesecaiefaciunt: fixarum
sphera
continet
calorem,
ne
di<f)uai,
veiuti
quidam
mundi
paries,pellis
aut vestis fixarum
~ha:rt gtacics
est seu
spha:racrystaHina,comparareloquendo".
Il donne unevaluationdu
diamtredela
~phzra fixarum"; p. 40:! "Sicut
diameter
Saturni,
extima:
sph:cr:cmobilium,
continetinsediametrum
corporis
Solarisbismilliescirciter: Sicetiamdiameter
spha*r<c
fixarum
contineret diametrumSaturni inseferebismillies". Maisctdecette
"superficies
cxtima"
ilexisteaussisuivant lui
(p. 596)
une
,pcrncies
intimafixarum"
grande
distancedusoleil.
Il est fort connu
queKepler
mitlesdistancesdes
plantes
dusoleilen
rapport
avecles
cinq
corpsrentiers
dansson
~Mysteriumcosmographicum"(ou "Prodromusdissertationum
cos-
mographicarum,
continens
mysteriumcosmugrnphicum
de admirabili
proportione
orbium
coeiestium,
etc.")
de
ts~o,
ide
taqueiie
ilresta
toujoursattach quoiqueplus
tard
avccquc)-
que
rserve.
'") Comparez
les
7et
t6
qui prcdent,
ainsi
que
le
58qui
suit.
~) Comparez
)<notei de)*
p.
:88 duT. XIX. Hembrtncxvan
Nierop
tdmctuit lestnurbiOoos
contigus
de
Dcscnrtc~
commenousl'avonsdit aussila
p. ~o qui prcde.
46
PENSEESMESLEES.
;}6a
billon
qu'itettinconcevable que
cetourbillon lailferait laterreentirement en
reposet
netrouble-
r<itpasiecoursdetaiune.
En
marge:
condnnex
parceque
les
plusproches
ont leur
periodesplus
courtes.
1 t
C..d.les
plantes plusproches
dufoleil. ti
s'agittoujours
de
l'quation
t, r,
Vr. t,,r,
(note2~dc!<p.353quiprcde).
Mais envritcetteconfirmation det'extftcnce destourbillons
n'eftpMbiencttuntepuifque Huygens
ne
peutpas
dire
voyez ))tp.
!:<
quiprcde pour
quelle
rtifoniesvitens derotationdiminueraient danslestourbillons fuivant cetteloi.
S36. Que
les
plantes
ibntfemblablesalaTerre.Leurmouvementfurleuraxe.
Leslunesde
J upiter
et
Saturne,
decouvertes
parmoy
etCaffini.
RegardentJ upiter
etSaturned'unmefme
vifage
commelanottre
~~).
$37.
!ncoelofumus
~~).
S38.
Lalunedifferente.fansmersni nuesni
atmofphere.
Nues
dansJ upiter.Qu'il
y
a
vrayfemblablement
descraturesetanimauxdanslesPlanetes. mefmedesraifon-
nables.
Argument
desarbresfruitiers.arbresdansuneifle
~").
Grandeurde
J upiter
etSaturne.
Ceshabitansontla
pcfanteur.
la
vue,
la
gnration,
carils
periroientpar
lesfeuls
accidents.
AnneaudeSaturne.
quellesapparences
il faitauxSatumicoles.
$~o.
Planetesencoreaudela
b pcuieftre.
Obferver
pour
celalestoiles
pres
de
l'Ecliptiquepar
leslunettes.
$40
~). Quod
fi adcaufastantarumrerum
invefligandasexfpatiari
libeat
qu'ils
s'offreune
quantit
debelles
fpeculations. Quid
PIaneiasadfolemadduxerit.
Quo-
modo
corporaglobofa
enechfuerint.
Pourquoy
!cscourbillons
qui portent
leslunes
aillentdumefmefens
que
le
grand
tourbillon.
Pourquoy
l'axedelaterreetSaturne
fontinclinezau
plan
deleurorbites.
Quequoyque
Dieuaitainfi
difpofe
ces
chofes,pourtant
il eftcertain
qu'ilagit
par
lesloiximmuablesdela
nature,
et
qu'il
eftautant
permis
derechercherdanscebas-
timentdumondelafuiteetl'efficacedescaufesnaturelles
que
dansla
production
du
flusetreflusdela
mer,
du
tonnerre,
del'arcencieletautreschofesdecetteforte.
') Voyez
surfcdernier
sujet
le
qui
suit,
-'s)Comparez
les

tet 28
q)tiprcdent.
-) Comparez,
la
p.43 quisuit,
tetroisime atineodu
3
det*Pice
~Verisimiiit
dePtanetis".
-)
Nousavons
djpubli
ce
40plus
hlut comme
4de
laPice
Quepenser de
Dieu?".Com-
parez
l'Avertissement dela
prsente
Pice.
PKNtEM MMLEM.
363
$~t. Quequand
nousvoionsdansle
fysteme
dumondedeschofes
qui
fontd'une
certaine
faon,qui
auroient
pu
eitre
autrement;
il mefemble
que
nousen
pouvons
tirerun
argument
certain
qu'elles
nefont
pas
detouteternit.Laterreeft
spherique
par
exemple,ayantpu
eftre
cubique,
ovaleou
irregulierement
difforme. Doncil
y
a
euunecautedefa
rondeur,
c'e<tadire
quelque
caufenaturelleou
loy
dumouvement
qui
l'aainfi
arrondie,
doncil
y
aeuun
tempsque
famatieren'eftoit
pas
encore
ainfi
conglobe,
doncce
globe
efttel
depuis
un
temps
dfini.Laterreeftd'unecer-
taine
grandeur,
ayantpu
eftre
plusgrande
ou
pluspetite.
Elletourned'unfensdans
uncertain
temps,ayantpu
tournerdel'autre
(ens,ou
ne
point
tourner,
outourner
plus
lentementou
plus
viu:e,
doncil
y
aeudescaufesdetout
cela,
doncil
y
aeu
un
tempsque
toutcelan'eftoit
point.
En
marge: h!pcominenda,
omittenda.
Lefoleildemefmeeft
rond,
d'unecertaine
grandeur,
tourneen
a~jours
furfon
axe,
cetaxedecline
de7degr.
del'axedefontourbillon
quiemporte
les
planetes,
les
quelles
chofesauroient
pu
ettre
autrement,
donclefoleilaut~n'a
pas
e(tc
toujours.
Or lefoleilet laterreetlesautres
planetes
demefme
ayant
euun
commencement,
les
hommes, animaux,
plantes
&c.onteuuncommencement. Cesraifonnements nous
mnentala
contemplation
de
Dieu,
en
qui
il
paroit,par
ce
queje
viensde
dire,qu'il
nefautrienconcevoir
qui pourroit
efrreautrement
qu'il
n'ed,
parcequ'il
doiteftre
eternel.
En
marge:
biais
pourparler
dela
production
deshommesetanimaux.
$~a. Que
s'il
n'y
avoitriendanslanature
que
desfoleilsetdes
globes
autourd'eux,
compofez
deterred'eauetentourez
d'air,
l'on
pourroit
concevoircomme
quelques
unsontfait
que
Dieun'avoit
qu'a
donner
fimplement
dumouvementalamatiere
pourproduire
nottre
fyfieme
ettouslesautres.Et ceuxlan'auroient
point
befoinde
fuppofer
unedivinitfi onleuraccordoit
quel'efpace
lamatierelemouvementfont
detouteeternit
~).
Mais
quand
onconfiderelesanimauxetles
plantes,
l'admirable
conUru~ondeleur
partiespourchaqueufage,
lamaniereeftonnantedeleur
gene-
ration,
il me
paroitimpo<nb)e que
lefeulmouvementdonnalamatire
puifTeeftre
caufedetoutcelafansla
cooperation
d'unEltreinfiniment
intelligent
et
puiuant.
De
forte
que
la
grandeur
descieuxet cesinconcevablesdifhncesdesaffresdont
j'ay
parlcy
dedus
prouvent
bienmoinsamonavisl'exigenced'une
providenceque
l'oeild'unhommeoud'unautreanimaloul'ailed'unoifeau.
En
marge: t'etprH
humain.
~3.Quelle
merveillen'eftce
pas
de
plusque
la
premiereplantation
desanimaux
furla
terre,
et
qui peut
laconcevoirfansune
operationparticuliere
deDieu.
Qu'ils
')
L'ternit du
monde,
ainsi
que
cettedela
terre,
estun
docmed'Ari~ote (comparez
t<
note:
de
)tp.
!8)duT.
XX)stn;
toutefois
que
cecileconduise t ne
point"supposer
unedivinit".
)'RMRM MMLKM.
3<!4
medifentceux&cunemaniere
poffible
commentlachofes'eft
pane
danscecom-
mencemen t.
En
marge: contreLucrece
~).
Ne
pouvoient
eftreenfants
~).
~)
Lucrce
(T. Lucre[iusCtrus),dans
leLib.Vdeson
~Dercrum
natura" sedit conv:)inc~
que
l'origine
deschosesn'est
pasdivine;
il est d'avis ousembletre
d'avis-- que, puisque
le
temps
est
infini,
tout ce
qui
existet
pu,
et
du,
seformer
par
descombineront fortuitessans
l'interventiond'aucunfacteur intelligent:ouspiritue):
v,
)p5tpp Quodsijam
rerum
ignoremprimordiaque
sunt
hoctamenex
ipai!coeti
raiionibu<ausim
v.
,)!643)
Sed
quibus
illemodisconvectus materiai
fundarit terrametcoelum
pontiqueprofundt,
Toutefoisenunautreendroitdeson
pome
Lucrces'cartedece
systme
endouantsesatomes
d'une certaine
~r~MM
ouinclination:nous
parlons
du fameux
~exiRUumciinamenprinci-
piorum"
duvers
902
du
Lib. que
le
potejustifiepar
lesmots
(Lib. H,
284-286)
inmiatbM. fateare nectMMt
D'ailleursla
pesanteur
e))e-m~tnen'est-elle
pas
chez Lucrce,
commechez Dmocriteet
Epicure,
une /M~ inhrente lamatire?
Comparez,
la
p. 435qui
suit,
la
prface
de
Huygensau
DiscoursdelaCausedelaPesanteur
teiqu'i) futpubtie)) i6po.
Nouaobservonsencore
que
Lucrcenenie
pas
lesdieuxmais
qu'il
estd'avis
qu'i!s
nes'oc-
cupent point
denotre
monde; Lib.![,
v,6~66~8:
5)
C.a.d. ies
premiers
hommes
qui
aient
paru
sur laterrene
pouvaienttrede
jeunesenfantsqui,
sans
parents,
auraient
pri. Comparez
la
p. 'op qui
suit.
confirmare
aliisque
exrebus
redderemultis,
nequaquam
nobisdlvinitusesse
partant
naturamrerum.
solislunai
cursus,
ex ordine
ponam.
xamcerte
neque
consilio
primordia
rerum
ordinesesuo
queque!agtci
mentetocarunt
necquosquequedarenc
motus
pepigereprofeto
~ed
quia
mukamodismultis
primordia
rerum
exinfinitoiam
temporepercitaplagis
ponderibusque
suisconsuerunt concitaferri
omnimodisque
coire
atque
omnia
pertcmptare,
quocumque incerse possentcongressacreare,
propterea
fitmi
magnumvoigataperevom
omne
genus
coetusetmotus
experiundo
tandemconveniant ea
que
convecta
repente
magnarum
rerumfiantexordia
Mp<,
terrai marisetcoeli
generisque
animantum.
eMetHtt)
praeter p~t~M
et
pondera
c<MMt
metibat,
etc.
omnisenim
per
sedivomnamranecessest
immortat):evosummacum
pace
fruatur
semotaabnostrisrebus
seiunctaquelonge.
PKNSKM MMLEM.
3~55
S '') Proportion
desorbesPlanetairesdansune
figure
fansluneni (atetiites.
Lieuxdes
xquinoxes
fonta
peupres
dansunmefme
planque
laterre.
Proportions
aveclefoleiletles
planetesparfigure.J upiter
un
peupluspetit.
Quej'ay
montredansmontraitdeSaturnecommentces
grandeurs
(econnoiuent
par
lesdiametres
apparents
et
par
les
proportions
fufditesdesOrbes.Lafeule
gran-
deurdelaTerreeftaucunement
incertaine,
lesautrescertainesentrecites.Comment
j'ay
dennicelledela
terre,
qui
eft le
grandproblemeparmy
lesagronomes
~')(en
marge: quej'ay
excedtouslesautres.Iticciolus
~) que
l'onm'a
allegu,peu
exacte-
ment)que
lesobservateurs
par
la
parallaxe
deMarsl'ontconnnne
54).qu'autrement
il
y
auroiteu
quelque
raifondefairelaterre
plus
grande
que
<~ ou
acaufe
qu'elle
aunfatellite
").
Abfurditfi l'onmettroitlefoleilavec
quelques
unsfeulement 600
fois
plusgrandque
laTerre.An~archimenfura
~).
Grandeurdesdemidiametres desorbitesendiametresdelaTerre
par
nombres.
Quepar
une
figureimaginee jevayexprimer
mieux
quepar
nombresla
grande
Idec
du
Syfteme
Planetairedansune
grandeplaine.
Orbiteterreftrede
4opieds
de
rayon
poury
mettreaumilieulefoleil
cy
denus
de4pouces
etdemi.etlaterrecommeelle
y
eftcommeun
grain
demouftarde. Petite
portion
del'orbiteterreftre
icyreprsente,
aveclechemindelaluneet fon
corps.
Revolution
journaliere
delaterrecombien
eUe
occupe
defonorbite.
$45.
Reflexionfurla
petitene
delaTerreetdeshommes.Etd'unautrecettede
leur
grandeur.
de
l'efpritparlequel
ils
comprennent
ceschofesen
recompenfe. Qu'U
!')Charta'astronomic:c.f.o~<p6.
~) Comparez
la
p. 308qui procde,
ouconsultezdirectement)c
~Systema
Saturnium".
"') Voyez
la
p. 36:
duT. XVsur lavaleur
peu
exacteobtenue
par Riccioli,
par
lamthodede)n
dichotomiedela
lune, pour
ladistancedelaterreausoleil.
'<)
Nousavonscitce
passage
lafindel'Avertissement
qui prcde.
~)
Laterreest eneffet
plusgrande,
nonseulement
queMercure,
maisaussi
que
Vnuset Mars.
Comparez
lanote
7
dela
p. 308qui prcde.Cependant Huygens
n'aurait
pas
obtenudansle
~System:
Stturnium" unesi bonnevaleur
pour
ladistancedelaterreau
soleil,
autrement dit
pour
la
parallaxe
du
soleil, quecellequ'il
aobtenueen
effet,
s'il avaitfait
(par
hasard,pour-
rait-on
dire)
sur la
grandeur
delaterreune
hypothseplus
exacte.
~)
DansleTrait
,,Aristarchidemagnitudi!)ibu.setdi5tantiisso)isettt;na;)ibercumP!<ppiAicxa))-
driniexplicationibus quibusdam,
a FedericoCommandinoL'rbinatcintatinumconversusetc.
Pisauri, apud
C. Fransischinum
J .
Wallisendonnaunenouveiicditionen
1688enpubliant
enmme
temps, pour
la
premirefois,
letexte
grec- Aristarque
arrivela conclusion
(Prop.
XVet
XVI) que
le
rapport
desdiamctresdusoteiietde laterre
estcomprisentre'
et
~,donc
celui desvolumesentre
et
c. a. d. entre
:<)~
et
3<!8.
Nous
ignoronspourquoi
277 21
1
Huygensparle
ici de
,,6oo
fois" ce
qui
estd'ailleursdummeordrede
grandeur,
tt cite
pro-
bahlementdemmoire.
PEMEM MESLEES.
3~6
yparoitquelque
chofededivin.
Que
nousfcavons
[quenous]
fommesdansleciel
panny
tesaflrcs
placez
commeil faut
pour
tncfurertout.ReHexionfurnottrebonheur
d'tre nezdanscefiecleou
nousjouiubns
dutravaildetantd'autres.
Que
n'auroicnt
faitces
grands
hommesde
l'antiquit Anaxagore~).
$46.
Lesautresorbitesdes
Planetes,
leurglobes
commededus.MefuredesCercles
desSatellitesde
J upiter
et Saturne.
Rcprefenter
les2interieursavecles
globes
et
anneauiurune
portion
deleurorbite.Direlamefuredescercles.leur
fyftemes
entiers
en
petit.
Ideedela
grande
diihnce
par
unbouletdeCanonallant
galement
detouteforce
queje
metsallerauf~vifle
que
le
ton,
quoyque
l'ondit
que
laviteffed'unbouleteft
moins
grande.3
anset
plus
encheminentrelaterreet le
<b!cn'). 30
ansdu
foleilaSaturne.&c.

Deladiftancedes
fixes,
par
dfautde
parallaxe.
Cettedifhnce
objecte
a
Copernic.
C'eftunedesbeautezdefon
fyfteme[atin~bifj.
Parla
fuppofition
desfixes
egales
aufoleil.centmillefois
pluseloigncesque
laterre
n'eHdufoleil.Cefontles
plusproches
et
qui
fcaitcombiendemillionsd'autresdis-
perfees
dansl'univers
[atin~a galement biff].
~8.
Dutourbillonautourdufoleil
~).
ce
qu'e(t
lefoleil.fonmouvement, taches.
Planetes
nagent
danslamatiere.Demonftrationde
cecy.
Parce
que
fanscela
qu'eft
ce
qui
retiendroitles
planetes
des'enfuir.
qu'eft
ce
qui
lesmouvroit.
Kepler
veuta
tort
que
cefoitlefoleil&c.
"'). Argumentd'icypourCopernic.
Priodes
propor-
tionnezauxdittances.Autre
argument
pourCopernic.
~o.
Raifonachercher
pourquoy
les
planetes
a
peupres
dansunmefme
plan,
et
le
plan
dechacune
paffantpar
lefoleil
(nous
favonscommentelles
font,
maisnon
pas
laraifon
pourquoy).Pourquoy
ellestournenttoutesd'unmefmefensenelleset
leur
compagnons,
etdanslemefme
que
le
grand
tourbillon.
Pourquoy
lesExcentri-
citezneferedreffent
point.J eremarquerayenpanantque
ceschofesfournittentun
argument
contrel'eternitdelaterre.Cartoutesceschofesetcesautres&c.onteu
quelquecaufe,
doncuncommencement. doncellesnefont
pas
eternelles.
50.
DesCartes
trompe
ence
qu'il
avoulu
qu'une
Cometefoit
appercue
des
qu'elle
entredansnottretourbillon.Il s'enfaut
beaucoup,
vulavaftedi~ance
qu'elle
aalors. Onlesvoit
difparoitre
en
peu
de
jours.Que
toutefathcoricdesCometeseu
malconce
~). qu'elles
nainent
apparemment
dufoleiloudumoins
pres
du(bteildc
~)
Leclbre
physicien
et astronomevivant et
enseignant
Athnesau
temps
dePtirictcs
(cin.
quime
sicleavant notre
re)
dont on
possde
un
grand
nombrede
fragments.
')P)us
tard
Huygenscorrigea
techinte
3
en
25: voyezl'Appendice IX au Cosmocheoros".
~)
H
s'agittoujours
d'un vortex
deferens;comparcz
l'Avertissement.
~) Comparez
lanote6dela
p. 350qui prcde.
60)Comparez)e qui prcde.
l'ENSEESMMLEES.
367
quelque
manicre
que
cefoit
"').
Parce
qu'autrement
fielleseftoientce
que
desCar-
tes
veut,
ilfaudroit
qu'il
envinfi
unegrandequantit,puis quenouscn
voions()fouvent
et
pres
denous.Leurchemindroitou
prefque
droitbien
imagin
de
Kepler~).
Elegans
theorcma
Wrennij
danscette
hypothefe"~).queje
crois
que
c'eftunema-
tire
qui
brufle
~). que
la
queue(enmarge:
la
queues'expliquedifficilement)
eftune
vapeur
tres
rare,
mais
qui
eft
groffiere
en
comparaifon
delamatiereethere.ainfielle
continuefi facilementlemouvement
qu'elle
avoitdanslacometeet
quelquefois
fe
courbe
un
peu~).
Cometes
pourroient
rencontrerlaTerre.
En
marge:
Cecy
aprs
avoir
parl
desfixes.
$51.
Revertamuradfixas.Defaifonsnousde
l'imagination
d'treaumilieudeces
fixes
efparfes.
Confideronsnous.
~2.
LesPlanetes
apparemment
femblablesalaterre.tournentenelles
mefines,
ne
refplendiffent que
delalumieredufoleil.
J upiter
et Saturnefi fortexcedentsla
terreete(hnt
beaucoupplusaccompagnez,
anneau.fatellitesfemblables anotrelune.
Nuesdans
J upiter.
Probable
qu'il y
ades
animaux,
et deraisonnables maistres
diffrentsdece
que
nousfommesen
figuregrandeur.
Quelle
diverfitnouvelleet dechofesdifferentesdesnoftres
n'y
verroiton
pas
fi
on
y
eftoit
porte. Apparemment
riendefemblableen
figure
vuladiverfttc
grande
d'icya l'Amerique. Qu'il y
ala
pesanteur
danstouteslesPlanetes
parceque
c'eft
elle
qui
eftcaufedelarondeurdes
globes,
mais
que
cette
pefanteurpeut
edreou
plus
grande
ou
pluspetiteque
cheznous.Lesmouvemensdesanimaux
pour
allerdelieu
en
lieu,
ouen
marchant,
rompant,nageant
ou
volant,
mal ais
d'imaginer
d'autre
moyen,
et
quepourtant
il
y
en
peut
avoir.animauxmortels.
nourriture,
generation
differente.
Qui
eftce
qui
ne
s'imagine
le
plaifirqu'il y
auroitde
pouvoir
connoiftrede
pres
ce
qui
fe
pa(Ie
dans
quelqu'une
<eulemcnt deces
plantes
outerresinconnues.
Cepen-
dantcombien
peu
confidere-t-onlesmerveilles
qui
s'offrent
icy
furlaterre
que
nous
habitons.Ellesfontauurement
[autre
)eon:
apparemment]
autant
dignes
deremar-
queque
celles
qui
fontdans
aucun[ej
desautres
terres,
etlamefmeadmiration
que
nousaurionsd'entendre
raporter
leschotesde
J upiter
a
quelqu'unqui
viendroitde
ce
pasla,
auroitunhabitantde
J upiter,fupposqu'il y
en
ait,
aentendre
quelqu'un
"') Comparez
les
p.ap~
et
305
duT. XIX.
Voyezcependant
aussi
lesp.30~
et
30?
dumme
Tome.
"') Voyez
les
p.276
etsuiv.
jusque
la
p.3to
duT.XIX.
~) Voyez
tes
p.
et
30-
duT.XIX.
~) Comparez
le
$
16
quiprcde.
~) Comparez
la
p.300
duT.XIX.
PEMKES MMLEM.
368
de nousraconterce
qu'il y
a voir
icy
fur laterre.
J 'ay
trouveen
moyque
cette
renexionfertareveillerdansmon
efprit
l'attention
pour
la
contemplation
deschofes
naturellesetachtiercetteinfenfibilit
que
faitnaitre
l'accoutumence. J e
m'imagine
larelation
que
feroitce
pcterin
revenudelaterredansSaturneou
J upiter.
Comment
premirement
il leur
depeindroit
ladifferencedechofescelettesvues
d'icy.
Puisde
nosElemencs, arbres,animaux,hommes,leur
figure.
arts.Sciences,baftimens.Nou-
riture.
gouvernement. gueres.
MfBUrs
[?]. Religion.
Qu'ils
ont lavue
pourcontempler
cesmerveilles
qui
anuronent n'ont
pas
e<te
faites
pour
nousfeulset noftre
contemplation.
Carla
plusgrandepartie
n'eft
point
appcrcue
ni (euede
nous,
et dece
qui
e(t
expos
anoftrevue
yen
a-t-ilun
parmi
centmille
qui
les
contemple
avec
quelque
attention,
etcommeellesmritent.
53' Quelle
aitronomieenSaturneet
enJ upiter.
anneau,
quellesapparences. qu'il
e<tmalaisde
fimaginerqu'ils
aientlesfciencescomme
nous,
ni ce
qu'ilspourroient
avoiren
recompenfe.
S'ilsontt'a~ronomieilsne
peuvent
l'avoirfansin~rumentsni
fans
geometrie
femblablealanoftre.
Que
lalumiereetlachaleur
qu'ils
recoiventdu
foleil leurfuffit
parcequ'ilsy
font
proportionnez.
Et
que
demefmeceuxdeVenuset
Mercuren'ont
pastrop
chaudni nefont
pas
eblouisdes
rayons
dufoleil.C'c~une
erreur d'examinertout cela
par raport
a
nous,
decroire
que
nousfommestesbien
temperez.
$<
Delalune.
qu'il n'y
a
point
demersrivieresni
nues,
ni
atmofphere.Objec-
tionde
quelqueseclipfes.Phocyl.p. 96~66).
Demeslunettesde
12gpieds.qu'il pourrait y
avoir
pourtantquelqueefpece
d'animauxet
plantes
nourriesd'uneautrefubttance
que
d'eau
que
le(bteitne
peut
refoudreen
vapeurs.
Lunesdes
planetes
tournentau<ulemefmecodealeur
principaux.
Cela
paroitpar
l'extrmedeSaturne.
11
s'agit
icidusatellite
J apetqui
resta
~t'extreme" jufqu'it
ladcouverte dePhoebe
par
W.H.
Pickering versipoo.C~Mini ("Histoire
deladcouverte dedeuxPlanetes autourde
Saturne,
faite
:tt'Obfervatoire
Roya)",J ournatdesScavansdu !$
mars
)6y~)remarque qu'"ily
a
apparence
qu'unepartie
de
[la]
furt'ace
[du
fate!)ite
nomme]
n'en
pas
Ii
capable
denousrflchir latumicre
~) Huygens
citeletivrc))AM~H\0:
Ex~t~-tit!;
~t~Tft
Idest
DisscrtatioAstronomica qu~
occasioneultimi tunarisanni
)638del iquil
Manuducnosit ad
cognoscendum
t StatumAstro-
nomia',
pr~~ertimLantbertiiana*.
!I Novorum Phenomen~nExortum&Interifum". Autore
loanne
PhocylideHoiwarda, Franehera:,Typis
tdxardi
A)berti,ejusdemque&
loannisFabiaui
Theuring,impensis.640. (Nous ajoutonsqoeHotwarda,
cite.a.t ta
p. 83
du
T. XVIII,pu-
bliaen
outre,

Harlingen,
une
~FriescheSterre-tfonst"
en
)65!iet t653).A
la
p.a6~
nomme
Hotwarda
parle
en
effet,
propos
des
~Lm)~detiqui'a",
d'un
~vaporosus
Lun~:
undique
cir-
cumfusus
orbis",
c. n.d. d'une
a[mo<phcrf.
PENSUM MMLEES.
369
47
duSoleil
qui
larendvifible
que
l'autre
partie".
Ceci
permet
deconclure
"uneexpofition
dumme
hemisphere
i
Saturne,

peuprs
comme
celuy
delaLunelaTerre".Mais
Huygens
a-tIlle
droitd'enconclure
qu'il
eneftdemme
pour
toutautrefatellite? Hfemble bien
que
non.
S55'J ~yparljufqu'icy
dufeul
fy~eme
autourdu
foleil,
des
globesqu'il
enferme
et de l'tendue
qu'il peut
avoir.
Qui
eflant
grand
commenousavonsfait
voir,
ce
n'e<t
qu'une
minima
pars
mundi.Pouravoirlaveritableideedumondeil faut
pafler
enfuiteauxettoi!esfixes
que
l'oneftime
aujourd'hui
etavec
beaucoup
deraifonellre
autantde
foleils,
oue~rechacunefemblableaun
foleil,
enforte
quel'opinion
des
anciens
Philofophes
Democrite
~~)
et desmodernesleCardinaldeCufa
68),
Bru-
nus
~)
et autres
qui
ont
panezauparavantpour
deschimeresfont devenuesdes
veritezoufort
probables.
Touchant
lesquelles
il faut
premirement
fcavoir
quequoyqu'ettcs
nousfemblent
toutesdansunemefmefurfacede
fphere,
ile(t
pourtant
fort
peu
vraifemblable
qu'elles
fcroientde cette
maniere,
car onfcait
que
cette
apparence
ne
prouve
rien
parce
qu'elle
fait
paroiftre
la
lune,
le
foleil,et
les
planctes
danscettemefmefurfacede
(phere
quoyqu'ellesn'y
foient
point.
De
plus
eflant
contant que
lesfixesont leur
propre
lumierecommele
foleil,
et
n'y ayant
rien
qui empefche
decroire
qu'elles
ne
foientauu)
grandesqueluy,
l'on
peut
dire
que
ce(ontene(!ecrautantde
foleils,
etle
noftreundeleurnombre.Ellesnefontdonc
pas
dansunemefmefurface
fpherique
parcequ'autrement
no~refoleil
y
feroitauffice
qui
n'ett
point.
Orla
grande
di~ance
desfixes
(en
marge
opinion
de
Kepler~) que
lefoleile(t entourd'unbien
plusgrand
efpaceque
lesfixes.fesraifons
nulles)paroitpremicrement
dece
que
toutle
grand
orbe
que
laterre
parcourt
n'eft
pas
adez
grandpour
cauferaucunevifible
paraUaxe
ouvariationdevuedansces
excites,quoyqu'ily
enait
qui
ontcruenavoirtrouve
de
qui
fi elle
y
eftoitfeferoit
appercevoir
de
plus
d'unemaniere
quand
mefmeles
~) Voyez
lanote
t~
dela
p. 35t quiprocde.
*~)~D.
Nicotti deCusaCardinaiis
utriusqueJ urisDoctoris,
in
omniquePhilosophiaincompara
b))isviri
Opera.
In
quibusTheofogi~mysteriaplurima,
sine
spiritu
Dei
inaccessa,
iam
aliquot
seculisuelata&
neglecta
reuelantur. Przteret nullus locorumcommunium
Theotogi.c
non
tractatur. Itemin
Phi)osophieprxsertim
in
Mathematicis,
difHcuttntes
mutt~, quts
antehunc
autorem
(ceu
hum~nzmentis
captumexcedentes)
nemo
prorsusaggredi
fuit
ausus,explican-
tur etdemonstranttir. Etc".
Desitee,
tx officina
Henricpetrina,
MDLXV.
La
premirepartie
dbute
par
leTrait
De
docta
Ignorantia".
o t'euteur
parle
e.a.
(p.
~o~t)
des
"aliarum
stellarum
habitatores, qualescunque
illi
sint suspicantes
in
regione
Solis,magis
CMCsolaresclaros&
illuminatos,
intellectualeshabUatores,spiritualiores
etiam
quam
in Luna.
suspicantes
nu)iaminhabitatoribus
carerc,
quasi
tt sint
partesparticulares
mundialesunius
universi, quot
sunt sceNe:
quarum
nonest numeru! nisi
apud
cum
qui
omniainnumerocreauit".
~) Voyez
lanote 16dela
p. 35
<
qui prcde.
~) Voyez
lanote
~t
deh
p. 36<qui prcde.
PKNSEM M5LEM.
37
fixesneieroient
quegalement
disantes,
maisfi ellesfont
difperfecs
etlesunesfont
beaucoupplusloignesque
lesautresilarriveroit
que
les
distancesapparentesde quel-
qucsprochaineschangeroient
ala
vue,
fur toutentre
quelqu'une
des
plusproches
denousetune
qui
(croit
plufieurs
fois
pluseloignee,
ce
quipourtant
ne
s'appercoit
point,
non
pas
meuDCavecles
telefcopes~').
En
marge:
Cesraifons
plus
(uccinctemeni ourenvoieraDesCartesetautres.
g67').
Unemanirede
compter
en
quelque
forteladiftancedesfixeseft de
fuppofer
unedes
plus
claires
egale
aufoleilet voirla
quantiemepartie
ellefaitdela
lumieredufoleil.Premirementla
quantieme
faitlalunedu
foleil,
faifantun
petit
trou
qui
claire
(ethnt oppos
aufoleilauboutd'un
tuyau)
autant
que
lalune
pour
liredeslettres.Puis
comparer
laluneacettetoileen
regardant
une
parcelle
dela
lune
par
un
petit
trouauboutd'un
pareiltuyau.
Celaira
pour
lemoinsaooooo
foisladistancedufoleil.Cesdifhnccs(ontenraifonfousdoubledesclanez.
Kn
marge:
30'
Soodefont ooooomsl verder
waer,
danfoude
fijn
diameter
60'
<ijn.op57
voetis voeteen
gred, }
duijm
een
minut,
~to8ooo~' 7~eduym
eenfecond.
~g~g duijm
eenterce.fulcken
gxtje
koftmenmxckenvandefondoortefienmeteen
buys
van
57
voet.mxrmenkan't <bo
kleyn
nietmxckenennochminmeten.
5~.
Cette
grande
dnhnceaeu:
objecte
a
Copernic
devant
qu'on
cuitl'inven-
tiondes
Telefcopes,parcequejugeant
alorslesdiamtres
apparents
desfixes
(pre-
miere
grandeur)
de2ou
3
minutesonconcluoit
qu'elles
eftoientchacune
plusgrande
endiamtre
que
le
grand
orbedelaterre.Orcelacne
depuisque
lesdiametresfont
imperceptibles par
les
pluslongues
lunettes.a
moytoufjours').
g8.
Il nefera
pas
horsde
propos
de
parlericy
de
l'opinion
deDefcartes
~)
tou-
chantl'eflendueet
difpofition
desTourbillonsautourde
chaque
eftoilefixedontil a
donneuneidee
qui
me(emble
peu
veritable.C'eft
qu'il
entaiteetenclavecestour-
billonslesunsaveclesautresfaifantleurexterieuresfurfaces
qui
fe
touchent,
ce
qui
me
paroitpeujufte
vula
grande
di(hncedesfixesoufoleilsentreelles.Carelle
m'empefche
decroire
que
lacirculationdutourbillon
parexemple
autourdenoftre
foleil
parvienejufqu'
moiticheminde
l'efpacequi
eftentrelefoleiletles
pluspro-
chaines
fixes,
mais
je
tiens
pluftoftqu'il
ene<tcommed'un
petit
tourbillonaumilieu
del'eaude
quelquegrandtang,qui
eftbienloindefefairefentirverslesbords.Et
ainfi
je
confidere
plulieurs
tourbillonsdesfixesauciel comme
plufieurspetits
tour-
billonsdansun
lac,
qui
laiucntl'eauentredeuxforten
rcposquant
a
eux,
ladincm-
71)Voyez
)anote
~o
dela
p.36oqui prcde.
~) Comparez le 15quiprcde
o
nousrenvoyonsauii:.)
d'antres endroits.
'') Comparez
les (6et
35quiprcdent.
PhNSKKS MMU.KS. t
btanceeu:ant(cutemcnt
que
lestourbillonsdans!elacfontdansunefeulefurfaceet
ceuxduciel
difperfez
dansun
efpace
tendu detouscoftez.Il
paroitqu'il
n'a
pas
conndere
!apetitef!e
du
fyftemeplanetaire
a
t'gard
deladiflance desfixes
quand
&c.
Voyezpag.
2retroou
jeparle
desCometes.
~o.
Or ce(ont
icy
des
plusproches
felon
qu'il paroit,jufqu'ou
irontlcs
plus
eloignees.
Car
qui
icait
quelpeut
eftreleur
nombre,
puisquel'efpacc
dumondeen
afTurement infini.Pournevoiraux
yeuxque
2ou
3
milleeHoileset20000
par
tes
lunettesconcluonsnous
qu'il n'y en
agured'avantage.
Cen'en:
pasa
nousa donner
deslimitesala
nature,
etil faut
fcavoir(eutrekon:qui
ne
voit)que
a
quelquegran-
deuret eftenduenousla
bornions,
toutecette
grandeur
nefera
que
commeriena
l'egard
de
l'efpace
au
dela,
et
y
auramoindre
proportionqu'ungrain
defableatoute
lamaftcdelaterre.Lerefleferoitildoncvuideetn'aura-t-il
pour
ainfidirecre
qu'un
grain
defable
quipouvoit
creruneinfinitdechofesen
comparaifon.
L'tenduedu
mondeeftant
infinie,
fi lenombredesexcitesen:
fini,
il eftcroiable
qu'au
delail
y
a
uneinfinitd'autreschofescrecesdontl'ideenetombe
point
ennotre
penfee.
Ce-
pendant
rien
n'empefche
de
pofer(autreleon
imaginer)
lenombredeseftoitesfi
grandque
l'on
veut,
cardece
peuque
nousenvoionsil
n'y
a
point
de
confequence
atirer
pour
leurmultitude.Ainf!
je
neconcois
pas
feulementleurnombre
qu'elles
peuvent
avoir
par
desmilionsetmiliafles ni
par
cesnombresavec
lefquelsArchimedc
a
furpaff
lamultitudede
grains
defabledansla
fpherc
&c.
J e
me
figure
desnombres
qui
s'ecriroientavecautantdechifres
qu'il y
entrcroitde
grains
defabledansle
gtobe
delaTerreoudanscemonded'Archimede.
Que
fi cestoilesoufoleilsontchacune
au<nleur
planctes
autour
d'eux,
et dansces
plantes
chacuneautantdevarietde
craturescomme
icy
furla
terre,
queUemagnificcnceincomprchenfible
n'enrefulte-
t-il
point
decet
ouvrage
immenfe,
etdela
puiffance
et
fageffe
eternelle
qui
eneft)c
maitreett'archite~e.
CONSIDRATIONS SUR LA FORME
DE LA TERRE.
CONSIDRATIONS SUR LA FORME DE LA TERRE.
[FIN
1686 OU UN DESPREMIERSMOISDE
168~] ').
Adhxcmentisoculos
acgr
et
quaficaligantesplerique
accollunthaudaliter
atque
adlucisradios
ij qui
diuturnis
tenebrisemerfere
').
P
[Fig.
!0!]
] polusboreus.
Si
pendula
(ccundorum
fcrupulorum[Fig. ioa]bre-
viorafunt circa
xquino~ia!emquam
circa
polos
autinno~ra
patria
aut
Gallia,
ut
t;Ftg. ici] [Fig. 102]
') La
PiceeH
emprunte
la
p. :~p du
ManuscritF. Les
p. 239, :6)
ec
;) portent respeftivc-
ment lesdatesde
septembre
686
(citation
d'un
journa) decette date), de
)68- et du
13mars
1687.
La
prsente
Pi~ceest doncantrieure
t'apparition
des
~Principia'"
deKewtun.?<o)s
croyons
aussidevoir
observerqu'it
n'avait
pastquestion
delaformedela terredansl'article
duNum.
179(janvier 1666)
des
~Phi)osophica)
Transactions"
("A
discourse
conccrninj; ura-
vityandi[sproper[iesctc.")dansieque)E.Hai)ey annonaiti'<ppari[io))proci)tinede)'ouvrane
deson
illustre
compatriote.
Nous
avons
dj
cit~la
p. 31
duT. XVHtces
HgoesqueHuy~cns
lui-mdme
place
entte de
la
prsente
Pice.
C'eft, disions-nous,probablement

Piaton,
etnon
pasShakespeare, qu'il
empruntel'expression~mentis
ocuii".
Cette
cxpressiot)
setrouved'ailleursaussichezCicron
~~e
Oratore" Lib. ti
$fo~.
CONStDRATtONSSURLA FORME DE LA TERRE.
37~
atiqui
feobfervatione
comperine
armant
3),
caufa
ejus
eritmotusteUurisdiumus
circaaxemfuum
qui
vi
centrifugaplus
adimitde
gravitatecorporum
in
magno
cir-
culolatorum
quam
deeorum
qui
minorescircuitu.sfaciunt.Sedexeadem
caufa,
(cquerecur
etiam
perpendicula
hicterrarumautinGaUianontendereadTerrecen-
trumfed
plumbumfufpenfumpauxillum
verfusmeridiemrecedere.
Quo
fieretut
tibeUse
planum
defcenderetinfra
horizontem,
cum
feptemtrionem
verfus
(pe~amus.
fiquidem
Tellurisforma
fphxrica
efi.Hocautemnon
contingit.Ergoformamfpha-
ricamtellus
nonhabet,
fed
tphacroidishn
five
Tu~gfJ fe~etn
[antittuma
(ph~ra
rccedcn-
tis.
cujus
(brmBcaufacredendaeneademlUaconver~onisdiuma: vis
centrifuga.
Malgr
lemot
"ergo"Huygcns comprend videmment,
<u(nbien
quenou!,qu'il
n'eft
paspos.
()b)edeconclure
logiquement
desconfidrations
quiprcdent
itl'exittence d'uneforme
prcife-
ment
fphrofdale,
c.jt.d.
ettipfotdtte.
Vis
gravitatis
eRectrix
globum
facereconatur.fedvis
centrifuga,
exmotu
diurno,
centre
magisrejicitpartesejusproutaquatori propiores.
Nec
aliqua
obfervationecontrarium
probaripoite
arbitror.In
J ovisplaneta
vero
manifefto
ejufmodifiguraapparet,quodfsepe
obfervatumameet
a!tjs.
necmirum
cumtantus
globus
tam
rapido
motuconvertaturhorarumdecemfcilicet
4).
3) Voyez
les
p. 635036
duT. XVIII sur l'observationbienconnuede
to~at6~3
de Richer

Cayenne.
!t ressortdelalettredu mai
'687
de
Huygens
delaHire
(T. IX, p. 30) qu'il
connaissaitle
"Trait
du mouvement deseaux etc." det6f!6de
Marione,
ofetrouve
rap-
porte~t'observation
duSr. Varin"
iequet
avaitmemrOt
longueur dupendutesecondesdans
t't)edeGoreepr<du Cap-Vert,
observationdont
Huygensdit qu'eXe~negardepoint
de
pro-
portion
aveccellede Mr. Richer".
Voyez
encoresur l'observationdeVarin
t'AppendiceH

la
p. 405qui
suit.
4)
Ds
<66s
Cassiniavait trouve
9h. 56
m.
pour
)aduredelarotation
deJ upitcr: voyez
lanote
t de la
p. 156,
ainsi
que
la
p. !5~,du
T.
XV,
et la
Fig. ny
de
tap.~ta qui suit, reprsentant
la
planteaplatiepar
larotatiuo.
4S
DE LA
CAUSEDE LA
PESANTEUR.
DELACAUSEDELAPESANTEUR.
[1686
ou
1687]
Tel eu letitrede laPice
publie
en
1603
dansles
"Diversouvrages
de
mathmatique
et de
phyfique
par
Meftieursde l'Academie
Royale
desSciences".Ds
feptembre
1686
Huygens
fe
pro-
pofaitd'envoyer
cettePicet delaHirecommenousl'avons
rappel,d'aprs
le
T. !X,
la
p.6tp9
duT. XIX. Toutefois
l'expdition, a d'A)enc,
n'eut lieu
qu'enjuin!68/ ').
La
Pice,
au<nbien
que
cette
qui prcde,
eftantrieurei
t'apparition
des
~Principia"
de Newton. C'eft en fubn:tncc
le Mmoiredu38tout
t66odjtt publi
aux
p. 6316~0
duT.
XIX')
etfaifant
partie
du dbat
decette anneila diteAcadmiefur lacaufe
(ou les caufes")
dela
pefanteur;
mais
Huygens
en
avaitmodifiletexteen biendes endroitscommenousl'avonsdit tu<nla
page
nommeduT.
XIX.
!t
n'y
a
pas
lieudetenir
compte
ici
')
detoustes
petitschangementsapports
autexte
qui
n'en
altrent
pas
le fen<
<),
d'autant
plusque
lemmeMmoireouDifcoursed
pubti
aufn
plus
loin
dansle
prfent
Tomedanalaforme
queHuygens
lui donnaen
i6po
et
qui
ferattacheen
grande
partie
celle, antrieure,
de
1687) 6p3.
Ce
qu'il
convient
d'imprimer
ici c'eft feulement la
partie
de laPicede
16871603
dont le
texte,
nousl'avons dit danslanote2dela
p. 636
duT.
XIX,
dinere
beaucoup
decelui de
1660,
enle
comparant
avecletexte
correfpondant
duDifcoursde
1600
on
pourra
conflaterd'autre
part
qu'en
cette
dernireanne,
ou
plutt
en
t68p,Huygensnereproduiftitpastetextedet687t693
fansmodifications.
Or la raifon
') pourquoy
des
corps pefans que
nous
voyons
defcendre dans
l'air,
ne fuivent
pas
temouvement
fphrique
de lamatiere
fluide,
eft
a(Tezmanife(te;
parce
qu'y ayant
de ce mouvement vers tous les
cothz,
les
impulfions qu'un corps
en
reoit
(efuccedent fi fubitement les unes aux
autres, qu'il y
intercede moins de
temps qu'il
ne
luy
en faudroit
pour acquerir
un mouvement fenfible.
Maiscommeil fembleque
cette feule raitbn ne (uMt
pas pour empe(cherquetcscorps
les
plus
menus
que
l'oeil
puife appercevoir,
comme font lesbrins de
poufliere qui
vol-
tigent
dans
l'air,ne
foient
point
chaiez

& l
par
la
rapidit
dece
mouvement,
il faut
')T!X,p.p5.
')Dans
lat.
!7de)<p.635duT.X!X)cmo[~centre"e(tunef<tUted'imprefnunpcur~cone".
') Voyez
d'titteursfr ce
fujet
tesnotesdes
p. 63363~
duT. XIX.
4) Exemple:
la
publication
de
t6p3
commence
par
lesmots:
~Pour trouver unectUMinteiti~ibic
dela
pefimteur",
tandis
que
leMmoirede
t66p
avait:
"l'our
chercher unecause
intelligible
dela
pesanteur".
!) Comparez
lat. !odela
p. 636
duT. XIX.
))K LA CAUSE DK LA t'MA~TEUH.
380
ajourerque
ces
petitscorps
ne
nagentpas
danslafeulematire
liquidequi
c.tufela
pefanteur,maia,qu'outre ccite-cy,
il
y
adans)cs
efpacesqui
font autourdenousencore
d'autresmatieres dedifferens
degrez,
dont
quelques-unes
font
compofesdeparticules
plusgronieres,qui
cfhntdmeronmcnt
agites
&reflechies entre
elles,
maisnefuivant
pas
lemouvement
rapide
denoftre
matiere,peuvent
auffi
empefcher
ces
corpufcules
delafuivre&d'eneftre
emportez.
L'on
f~aitqu'il y
aautourdelaTerre
premire-
mentles
particules
de
l'air,
lefquelles
onferavoirun
peuplus
bas
en:rep!usgrofl)res
que
cellesdelamatiere
liquideque
nousavons
fuppofe.
Onade
plus
desraifons
qui
font croire
qu'il y
aencoreunematieredontles
particules
font
plus
menues
que
cellesde
l'air,
maisd'unautrecette
plusgroffieres que
cellesdenoftrematire
liquide.
Carj'ay
trouvdansles
experiences
du
vuide,
outrela
pefanteur
de
l'air,
encorecelle
d'unautre
corpsinvilible,
qui
faitfentirfon
poids
louil
n'y
a
pointd'air,ayantve,
nonfans
tonnement,
que
ce
poids
fbtientl'eau
fuspendu
dansuntuberenverfau
dedansd'unvaideaudeverredontl'aira
e(Itir,&qu'it
faitcoulerl'eaud'un
fiphon
recourbdanslevuidedemefme
que
dans
l'air,pourvuque
t'eaudansces
experiences
aitefte
purge
d'air,
ce
qui
fefaitenlataiftant
pendantquelques
heuresdanslevuide.
Voyez
unedi(cumon furcette
exprience
de
Huygens
de
1673
aux
p.!~a6
denotreT.
XIX
(Appendice

~ta
Machine
Pneumatique").
On
peut
voirtufl)aux
p.~60,~03, ~8$
et
595
dummeTome
qu'
unmoment
donn,
antrieur
1087, Huygens
Identifia
l'air
fubtit"
qu'il
croyait
avoirdcouvert
par
cette
exprience,
avecl'therluminifre. On
remarquera que
dansla
prfente
Piceilne
parle
toutefois
qued'~un
autre
corps
invifible" fansdire
que
ce
"corps"
ferait
identique
avecl'ther. Cetteidentification nelui
parainait
fansdoute
pas
biencertaine.
Il
paroiftpar
l
premierementque
les
particules
du
corpspefant
& invifiblefont
pluspetitesque
cellesde
l'air,
puisqu'ellespanent
autraversduverre
qui
exclut
l'air,
&
qu'ellesy
font
appercevoir
leur
pefanteur.
Il
paroifi
de
plusqu'elles
doivent
eftre
plusgrofiresque
les
particules
delamatierefluide
qui
caufela
pefanteur,
afin
que
le
corpsqu'ellescompofent
nefuive
pas
lemouvementdecette
matire,parce
qu'en
lefuivantil neferoit
paspefant.Il peuty
avoirautourdenousencored'autres
fortesdematieresdedifferens
degrez
de
tenuit,
quoyque
toutes
plusgroffieresque
n'e<tlamatiere
qui
caufela
pefanteur;lefquelles
contriburontdonctoutesem-
pefcher
les
petits
brinsde
poutnere
d'enre
emportezpar
lemouvement
rapide
decette
matiere,parcequ'elles
nefuivent
pas
cemouvementelles-mefmes.
L'atina
qui
fuitat
fupprim
dansleDifcours tel
qu'il
fut
publi
en
169o. Voyez
la
p.432
qui
fuitfurla
raifon,
auez
vidente,
decette
fupprefrion.
Et
quoyquepar
lcesmatieresdoiventavoirdela
pefanteur,
fuivant
l'explication
que
nousen
donnons,
il n'en:
pas
ncefairetoutefoisde
s'imaginer
leurs
particules
commeeftantentaft~eslesunesfurles
autres,puisque
l'on
f~aitque
l'airnetaifTc
pas
de
pefer,
bien
que
fes
particules
foient
difperfees
avec
beaucoup
d'autrematiere
entredeux: carc'eftce
quejepourroisprouverfacilement;
commeaufl)
qu'il
f'unit,
pourproduire
l'effetdela
pefanteur,que
les
particules
d'unematiere
pcfante,quoy
UK LA CAUSEf)E LA t'MANTUR.
38
f
querpares
lesunesdes
autres,
foientremuesendesfens
differens, qu'elles
s'en-
trechoquent,
&
qu'ellesfrappent
contrelesfurfacesdes
corpsqui
leur
(bntexpofez.
Il nefaut
pas
aureftetrouver
trange
cesdifferens
degrez
de
petitscorpufcules,
ni leurextrme
petiteue.
Car bien
que
nous
ayonsquelquepenchant
croire
que
des
corps

peine
vifibles(ont
djaprefque
aufl)
petitsqu'ilspeuvent
l'tre,
laraifon
pourtant
nousdit
que
lamefme
proportionqu'il y
ad'une
montagne
un
grain
de
fable,
ce
grain
la
peut
avoirunautre
petitcorps,
&
celuy-cy
encoreun
autre;
&
celaautant
defois
que
l'onvoudra.
Cneextrme
pctitefe
des
parties
denoftrematirefluidefedoitencore
fuppofer
ncenairementcaufed'uneffetconHdrabIe dela
pefanteur,qui
eft
que
des
corps
pcfans
enfermezdetouscoftezdansunvaiffeaude
verre,
de
metail,
oude
quelque
autrematire
que
ce
foit,
fetrouvent
pefertoujoursgalement.
Deforte
qu'il
faut
que
lamatire
que
nousavonsditcauserla
pefanteur,pafre
tres-librement autravers
detousles
corpsque
nousefnmonsles
plusfolides,
&aveclamefmefacilit
qu'
traversdel'air.
Il s'enfuivroit
au~,
s'il
n'y
avoit
pas
cettelibertde
pafrage,
qu'une
bouteillede
verre
peferoit
autant
qu'uncorps
deverre(blidedelamefme
grandeur;
&
que
tous
les
corps
folides
d'gal
volume
peferoientgalement, puisque,
felon
nous,
la
pefan-
teurde
chaquecorps
eft
reglepar
la
quantit
delamatirefluide
qui
doitmonteren
fa
place.
Ce
qui
faitdoncladiffrencede
pefanteur
entreles
corps
terreftrcs,
commeles
pierres,
les
mtaux,
&c.c'e~
que
ceux
qui
font
pluspefans
contiennent
plus
de
parties
quiempefchent
le
padage
libredelamatirefluide:caril
n'y
a
que
celles-lenla
place
defquelles
cettematire
puide
monter.Maiscommel'on
pourroit
douterfices
parties
doiventedre
folides,parcequ'eftant
vuirieselles
devroicnt,par
laraison
queje
viens
de
dire,
fairelemefme
effet;
jedemontrerayicy,qu'elles
fontnceuaircment
folides;
&
queparconsquent
la
pefanteur
des
corps
fuit
prcisment
la
proportion
delama-
tire
qui
les
compofe,
&
quis'y
tientarrte.En
quoy
M.Defcartesedd'unautre
fentiment,
aufn-bien
qu'en
ce
qui regarde
lalibertavec
laquelle
cettematiretra-
verfeles
corpsqu'elle
rend
pefans.
Nousexaminerons
cy-aprs
fesraifons.
Huygens
etauffi
pus'exprimer
commefuit:
,,J e
dmontrerai
que
la
pefanteur
des
corps
fuit
prrifement
la
proportion
delamatire
qui
les
compofe[c'eH
ce
qu'UfovaitddjA
en
1668;voyez
les
p. 625
et
627
duT.
XIX];parconfquent
elles
(c.
.d.les
parties
ou
particules quicompo-
fent
lescorps)
fontncef)irement folides".
Nousavonsdit)t
p.3t6
duT.XIX
que
lamatire chez
Huygens eH~ptus
oumoin<: (embtaMe
unecotiec~ion de
petites
billes
pleines
ou
rr~/i-t
etde
petites poutres [oupotydres~)]dc
furme-.
")
!)faut
pourtant
observer
queHuyncxsn'a apparemment
aucune
predi)ctt)on pour
desatomes

surfaces
planes. Voyez
la
p.386
duT.
X(tenre
Leibniz de
top~)
ainsi
quetesremarques
~de)ap.321et/detap.43)
dummeTome
(notes
adestettrcsde Leibniz de
1692et'603).
DE LA CAUSEDE LA PESANTEUR.
382
diverfct,
ou
plutt
unefrideco))edioMdece
genre".
Il
p:r<tt
maintenant
que,
entoutcas
depuist668,
les
particutes
creufes doivent tre
exclues,du
moins cellesqui enfermeraient
detoute
ptrtsdescfpace~ vidc.<,mai.sccncsque))ousa\'on.<dengncesp:r)'expre(T!on~f/M-<(T.
XIX, p.4; voyez
auH! les
p.386
et
685
dumme
Tome)
nefontnullement exclues.
Pour
prouver
ce
queje
viensde
dire,jeferayremarquericy
ce
qui
arrivedans!e
chocdedeux
corpsquand
ilsferencontrentd'unmouvementhorizontal.Il ell cer-
tain
que
laruftance
que
fontles
corps
eftre meus
horizontalement,
commeferoit
uneboule
pote
furunetablebien
unie,
n'eft
pas
cau<ec
par
leur
poids
versla
terre,
puisque
)emouvementlateralnetend
pas
les
loigner
dela
terre,
&
qu'ainfi
iln'ett
nullementcontrairefactiondela
pefanteurqui
les
poute
enbas.
II
n'y
adoncrien
que
la
quantit
delamatireattacheenfemble
quechaquecorps
contient,qui produife
cette
rMance;
deforte
que
fi deux
corps
encontiennent
autantl'un
que
l'autre,
ilsreflechiront
galement,
oudemeureronttousdeuxfans
mouvement,
felon
qu'ils
ferontdursoumots.Or
l'exprience
montre
que
toutesles
fois
que
deux
corps
rcnchifentainfi
galement,
eftantvenus<crencontreravec
d'gales
viteues,
ces
corps
font
d'galepefanteur.
Il s'enfuitdonc
que
ceux
qui
font
compofezd'galequantit
dematirefontau(n
d'galepefanteur;
ce
qu'il
falloit
dmontrer.
J 'ay
dit
que
M. Defcartesedoiten
cecy
d'unautre
fentiment,
commeencoreen
ce
qui
regarde
le
palfage
libredelamatire
qui
caufela
pefanteur,
autraversdes
corps
fur
tetquets
elle
agit.
Cela
paroift,pour
ce
qui
eitdecedernier
point,
dece
qu'il
veut
que
cettematirefluidefoit
empefchepar
larencontredela
Terre,
de
continuerfesmouvementsen
lignedroite,
&
quepour
celaelles'en
loigne
autant
qu'ellepeut[comparez fu.rce3)igneset!e9fuivtntes)tPiecedeHuygen!DeGrtvittte"de !668,
p.6:s6:7
duT.
XIX, que
nousavons
dj
cite
plushtut].
En
quoy
il femblen'avoir
pas
penfe
cne
proprit
dela
pefanteurquej'ay
fait
remarquer
un
peuplus
haut.Car
fi lemouvementdecettematireeft
empefchpar
la
Terre,
ellene
penetrera
non
plus
librementles
corps
desmtauxni duverre. D'oil s'enfuivroit
que
du
plomb
enfermdansune
phioleperdroit
fon
poids,
ou
que
du
moins,
ce
poids
(croitdiminu.
De
plus,
en
portant
un
corpspefant
aufondsd'un
puits,
oude
quelque
mine
pro-
fonde,
il
y
devroit
perdre
defa
pefanteur;
ce
qui
nefetrouve
pointparexprience.
Quant
l'autre
point,
M.Descartes
prtendquequoy-qu'une
maded'or
foit,
par
exemple,vingt
fois
plusptantequ'uneportion
d'eaudemefme
grandeur
Etc.
Voyez
lat.
!5
dela
p.638
duT.XIX.
CONSIDRATIONS
ULTRIEURES SUR
LA FORME DE LA TERRE.
49
Avertiffement.
Huygens
nous
apprend
ent688
') que
Newtonluiavaitfaitdond'un
exemplaire
defes
"Principia"
dontnoussavons
quel'impremon
fut termineen
juittet168~.
La
prsente
Picemontreeneffet
qu'en
novembre
68~
!elivredeNewtonluitait
connu
'):
il le
reutapparemment
immdiatement
aprs
la
publication.
Ce
furent,parat-il,
lesconudrationsdeNewtonfurlaibmiedelaterre
3)qui
attirrenten
premier
lieufonattention.Ceci
s'explique
fort bien
par
lefait
qu'il
venaitd'crirelui-mmeune
page
fur ce
problme:
c'ettlaPicedela
p. 3~5qui
prcde.
Dsles
S
aet
3
dela
prfnie
Pice ladivifionen

eftde
nous,
commed'ha-
bitude
Huygensparle
de
t'a~uiHbnum
canaliumut
apud
Neutonum".
Or,
le
calculdu
$i,
oHiln'cft
pas
encore
qucmon
decettemthodedes
canaux,
maisfeule-
mentdu
rapportque
tesaxesdela
terre,
iuppo~e(proda)e,
c.a.d.delaformed'un
etiipfb'tde aplati
versles
poles,
doiventavoirentr'eux
pourqu'en
unendroitdter-
min,
d'ailleursarbitrairement
choifi,
defa
furface,
cettefurfacefoit
perpendiculaire
larfutfantedelaforce
centrifuge
etdela
pefanteurdirigeparhypothcte
versle
centredela
terre,
ce
calcul,difons-nous,
luiavaitfourni
pour
ladinerenccdelon-
') T. !X,p. 30~,
lettredu
30
dcembret688 aufrre
Constant')).
')
Dslemoisde
juillet
Il enconnaissaitd'aitteu~
plus
oumoinslecontenu
par
!:)kttrc deFatio
deDutt!ierdu
24juin(T.
IX, p. 67).
~)
DontFation'avaitriendit.
AVERTISSEMENT,
386
gueur
desdeuxaxesa
(rayon
de
l'quateur)
et b
(demi-diflance
des
poles)
lavaleur
y~
a. Maislesconftdrationsdu
$ (donnantauffi,
au
dbut,
cette(ration
y~)
fontvoir
que
fi lecalculdu
$
2donne
pour
le
rapport
desdeuxaxeslamme
valeur,
quelque
soitle
point
choififurlafurfacedela
terre,
il n'eneft
pas
demme
pourles
longueurs
absoluesdecesaxes
correfpondant
auxdiffrents
points:
cecatcu)n'eft
donc
pasprobant
etlafurfacedela
(phcre
dforme
par
l'effetdelaforce
centrifuge
n'cft
apparemment pas
exa~emcnt
fphrodate.
Par confquent Huygens
abandonne
l'hypothfe
delaformeexactement
(phero)-
dale
qu'il
avait
dj
mifedanslaPicedela
p. 3~3
et
qui
eftaufl)celledeNewton
dansla
Proportion,,tnvenireproportionem
axisPtaneta:addiamctroscidem
perpen
diculares"
~).
Il n'cntrouve
pas
moinsdansles
t o12,
enfefervantcettefoisdelamthode
descanauxdufavant
anglais~),
lavaleur
y <?pourtadiffrence
entreles
grandeurs
aet
b,
lat'e~iondelaterre
par
un
planpaffantpar
l'axederotationtant
,,proxime
ettipns",
ceci danslecasdelarotationlenteen
24
heures
~)
telle
que
nouslacon-
naidbns.Maisfilaterretournait
t
fois
plusvite,
elle
prendrait
laforme
djindique
dansla
Fig.
106dela
remarque
finale,
ajouteplus
tard,
du
voyez
auntle
$
6
etla
remarque
finale
ajoute
au

d'unenfemblededeuxcondides
paraboliques
ayant
leursfommeisaux
poles
et tel
que
lediamtrede
l'quateur
feraitledoublede
ladUtancedes
poles(donc
a
= ~).
Newton,lui,
avaittrouv
4) une
valeur
y~~7
aulieude
y~ pour l'aptatifTe-
ment
(lequel
enenralitfort
peuprsy~ ~).
C'efi
queHuygensn'acceptepas
l'attra~ionuniverfelledetoutesles
particules
mathettesfuivantlaloi deNewtondu
rapport
inverfedescarrsdesdiftances
(ni
d'ailleursfuivantuneautre
loi); par confquent
il necroit
pas
la
proportionnalit
dansl'intrieurdelaterre ladennttant
(uppofec
confiante dela
pcfanieur
ladifhnceducentre.
,,Uncorpspefant
aufondd'un
puits,
oude
quelque
mine
profonde",
difait-ildanslaPicedelaCaufedelaPefanteur
"), ,,y
devroit
perdre
de
fa
pefanteur,
ce
qui
nefetrouve
point parexprience",
tt ofeen
conclure,
oudu
moinsil croit
pouvoir
baferfoncalculfurla
fuppontion,que
la
pefanteur
rettccon-
ftantc
jufqu'au
centredelaterre.
Pratiquement
ceci
revient,
peut-on
dire,
admettre
laloideNewton dumoins
pour
tesrotationstentesoul'cartdelaforme
(phrique
~)~Phi~ot'ophia;
naturatis
prindpia
mathematica" de
<687,
Lib.
H!,Prop.X!X,
Prob.Il.
!)
Ou
plutt
en
23
h.
56
min.
~)
Findel'avant-dernier a!in~a dela
p.3)!:quiprcde,
AVERTISSEMENT.
g8/
eftfaible en
yajoutantt'hypothfeque
ladenfttc~
partout
enraifoninverfede
ladiftanceducentre.
Auxconndrationsfurlafome delaterrefont
joints(
8et
9)
descalculsfur
la
longueur
variabledu
pendule

fcondes,
ouinverfeinentfurlavariationdela
p-
rioded'ofcittationd'un
pendule
dtermin,
gardantparhypothefe
fa
longueur,
lors-
qu'on
le
tranfporie,
du
polep.c.,
end'autresendroitsdelafurfacedu
globe
tcrreftrc.
Laconnaifi'ance decette
variation,
nousledifbnsauffilafinde
l'Appendice
tait
nccenaire
pourcorriger
lecalculdes
longitudes
bafefurl'indicationdes
horloges
tranfportes
du
Cap
deDonne
Efprance
Texeldans
l'expdition
de
t686168/.
On
peut
confulterfurce
fujct
laPartie
,,R.c(ultats
de
quelquesexpditions
mariti-
mes"duT. XVIII.Danscescalculsil n'e(t
pasqueflion
delaformedelaterre: elle
y
e(tconfidrecomme
fpherique. 1)y
eft
parl
dela
grandeur
dela
pefanteurappa-
rente,
c. . d. dela
pefanteur
vraiediminuedela
comporte
verticaledelaforce
centrifuge
duelarotationdela
terre,
etcette
pesanteur
vraie
y
eft
fuppofepartout
lamme.On
peut
obferver
queHuygens
lui-mmenefefert
point
des
expretuons
,,pe(anteur
vraie"et
,pefanteurapparente";
l'onnetrouvechezlui t
et
que
les
expretHons "pondus
abfbtutum"et
"gravitasabfoluta";au
i donne la
dfinitiondecet
adjectif.
Au
oHuygens
noncefans
preuve
la
rgleque
les diminutions dela
longueurdu
pendulemathmatique
fccondcs
lorfqu'on
le
tranfporte
d'aborddu
pole
enun
pre-
mier
endroit,
enfuitedu
pole
enundeuximeendroitdelafurface
terrcfire,
font
proportionnelles
auxcarrsdes
rayons
descercles
parallles

l'quateurcorrefpon-
dantcesdeuxendroits.C'eftcedontil donneradansle
,,Difcours
delaCaufede
laPefanteur"de
!6po
une
longue
dtnon~ration
gomtrique,
onlevoitbien
plus
facilement en
partant
delaformule
comparez
la
p.97
duT.
XIX =a-1~
qui
faitvoir
que,torfque devient g f cos~3, f tant
l'acclration
centrifuge
et
!a
latitudedel'endroit
confidr,
il
faut,
pourque
t confervefa
valeur,que
au(I)
foit
multipliepar
cos
~3,
deforte
que
fadiminution
eft -cos ~3. Or,pourdeux
o 6
endroits
diffrents,
les
produits/,
cos
~3,
et/~
cos~S~
font
proportionnels
auxcarrs
des
rayons
descercles
paralllescorrefpondantspuifque
leurs<a<~eurs font l'unet
t'autre
proportionnels
ces
rayons.
Au
i gHuygcns intercateuneremarque
furla
cartographie:
ilveut
p!acer,,chaque
AVERTISSEMENT.
388
lieuenfa
longitude
etlatitude"en
prenant,~esdegrez
desmeridiens
egaux
entreeux
etaux
dcgrex
de
l'cquateur
etdans
chaqueparallle
les
degrcz
auftt
egaux
etdansla
vratje
proportion
aux
degrez
de
l'equateur".
End'autrestermesi)
propofe
ce
qu'on
acoutume
d'appeler
la
projection
de
Ftamtteed,
on
pourrait
doncau<~
appeler
cette-
ci la
proje~ion
de
Huygens(bienqu'elle
foitenralit
plusancienne);
nousnous
fommestoutefoisfervide
t'expre~on
ufuelle
,,projecMon
deFlamsteed"dansleT.
XVIII
propos
delacartede
Huygens[Fig. 20
dela
p.6~0]
de
t'expdition
de
686)
68~dj
mentionne
plus
haut.
Quoique
la
remarque
conMrce(ctrouvefurune
pageoccupe
en
majeurepartie
par
descalculsfurlavritableformedela
terre,
il femblebien
queHuygens
n'aiten
vueici
que
la
reprfeniation
denotre
plante
confidrecommeexa~ement
fphri-
que
aufn
longtempsque
les
longueurs
des
degrs
du
globe
terreftren'avaient
pas
t
mefuresendes
pays
delatitudesfort
diffrentes,
tes
cartographes
ne
pouvaient
gure
faireautrechofc
que
s'entenirlaterre
(phnque.
Ce
n'eft qu'aprs
laconfir-
mation
par
desobfervationsdudix-huitime ficledet'exin'enced'unefbnne
fphcrdt-
daleet lamefuredefon
apfatiftementqu'on
a
pufonger
(erieufement tracerdes
cartesconformescetteralit
ou,
celavafans
dire,
la
place
de
chaque
endroitferait
indique,
comme
auparavant,par
(a
longitude
etfalatitude
~).
') M.Bouguer("La Figure
dela
Terre,
dtermine
par
lesobservationsdeMM.
Bouguer
& de
la
Condamine,
del'Acadmie
Royale
des
Sciences,envoyspar
ordredu
Roy
au
Prou, pour
observerauxenvironsde
l'quateur",
Paris.Ch. A.
J ombert, 1749,
PremireSectionII!
15,
p. t5); ):t longueur
des
degrs
delatitudevaen
augmentantdepuisl'Equateur jusqu'au
Pole".
Aufit')) de
y~g
(p.386 qui prcde) Bouguer
trouve
pour faptafis~ement.
t.
Dansledernier
chapitre(,,Duchangementque
doit
apporter
danstoutes les
Rgies
ouM-
thodes
prcdentes
)edfautderondeur dela
Terre")
deson
"Nouveau
traitde
navigation,
contenant lathorieecla
pratique
du
pilotage"
de
t7~3(Paris,H.L.Guerinet L.F.Deiatour)
Bouguer
donne une
"Table
dela
grandeur
des
degrez
du
Mridien,
decelledesArcsdeLati-
tude,
&desCorrections
qu'il fautappliquer
aux Latitudescroissantes
[voyezl'Appendice
m
qui suit]
desCartesrduites".
En
juiiiet 1~75
fut lul'Acadmie
Royale
desSciencesun
~Mmoire
sur une
question
de
gographiepratique,
si
l'applatissement
delaterre
peut
trerendusensiblesur les
cartes,
etsi
les
gographespeuvent
la
ngliger
sanstretaxesd'inexactitude?"
par
Robert de
Vaugondy,
gographe
ordinairedu Roi
(publi
en
1775
chezl'auteur etchezA.Boudet
Paris).
Vula
petitesse
et l'incertitudede lavaleur de
t'aptati'-sement,deVaugondypenseque
l'Acadmie
peut
continuer
regarder
commebonnessescartes ocet
aplatissement
est
nglig.
Dans
sonAvertissementil nous
apprendque"lapremire[carte]
sur
laquelle
l'auteur
prtend
avoir
faitsentir
l'applatissement
delaterre" estcelledelamerMditerrane
par Bonne,
mattrede
mathmatiques
et
ingnieur-gographe.
CONSIDRATIONS ULTRIEURES SUR LA FORME DE LA
TERRE,
entremles de
quelques
confidrations fur les variations de la
longueur
du
pendule
fecondes etc. et fur la
cartographie.
[novembre
et dcembre
1~87]
i ').
Si terra
(pha*nca e~,
invenimusintibe!lodeCaunsgravitatis,diminutionem
ponderis
ab(b!ud five
quod
efet in terra
quie(cente,enc
fub
xquarore
inE
[Fig.) 03]
1 ~) TBP
In
A
DCZ datur
angulus
C ao
49
+
po ~).
Unde in
puncto
Dinveniturdimi-
nutio 30
ponderis abfbtuti;
nec refert adhoc an D
punctum inte!)igatur inRtpcr-
ficieTerne
fphsericse
an
EHiptica'
VDY. dummodo DO eadem maneat.
CE DO fin.
compl. 49
t ooooo
6s6o6
Ex
cognita
ratione laterum KD ad DH et
angulo
KHH
49 quzritur ang.
DKH.
Et
primo
taus HK.
Operatio
ex
regula
notera, qua?
ante folia
aliquot 4).
') Les ip
sont
emprunts
au Manuscrit
F, p. :p8303.
Ladatedu6novembre
1687
se
trouvela
p.zp~etccUedu 3
dcembre
t68*
la
p. 3!
'") Par
,,)ibe)tLM
deCausis
gravitatis"
il nefaut
pas
entendre
prcisment
laPice
"De
laCausede
laPesanteur"
voyez
laPicedela
p. 3~?qui prcde
telle
queHuygens
t'avait
envoye~

d'Alencen
juin !68;
En
effet,
danscne
Pice,
Huygens
s'taitcontentde
dire,
comme
danssondiscours
acadmique
de
1669,que
lavitessedeh mr.tiereAuide
qui,
son
avis,
cause
la
pesanteur,
est
,,apeu prs 17
fois
plusgrandeque
celled'un
point
delaTerresituesous
l'Equateur".
Cen'est
que
dansunalinaultrieur du
"Discours"
tel
qu'il
fut
publi
en
!6po
queHuygensajoute(voyez
la
p. 462qui suit) qu' ,,it
faut
que
lemouvementdela
Terre,
tcl
qu'il
est
maintenant,
osteune
partie
dela
pesanteur,qui
soitla
pesanteur
entirecomme1
au
quarr
de
17".Comparez
ce
qu'il
disait
dj
en
!6<)p(T. XVI,p. 30.)).
3)
End'autres termes: lalatitudedet'endroit considrest
de40.
C'est
nppnremment
lavitte
deParis
que Huygenssonge,quoique
la
latitude
ParisaNotreDame"du
9qui
suitsoit un
peupluspetite.
~)
Cette
rgletrigonomtrique
setrouveeneffetla
p. :o:
duManuscritF.Nous
t'avonspubticc
aux
p. 4:5456
duT. XX.
CONStDRATtONSULTRtEL'RKSSL'R LA FORME DK LA Tt~RF.
39
KDDH88J -r
2
/.88i..
2,94~98
A: 2
0,30103
fumma
3,2~60!
~iummx t.6230!
i
tog.()n.2.)..3o 9.61773
A 2.. o,3ojo3
t54'77
~'94399 ~79
ditf.
latcrum,
8,~9/~8 !.can~.angu!icujuMan~
8,59686cujus
hic
tog.
(!nus.
r
2,945 n !.88oHK
1
9.87/80
f!n.
49.
0.30103!.
2x) HD
.to.i/883
7.233~2
fin 6'min.
ang.
DKH
velKDW.vel
pauxillo
minoris.hoceft6'-6.
~9)
nr?
9-8'6o7tog.nn.4o.5~angn!iZ
~U~ ~33~[!.fm.5'54'] J
o. ~4'
CD~
3.00000
finCD30
tooooo] J
~}l~S4'
~3~
( 180.
o. o
2!_
2.~t~<~[difft'ncedeta.:337:et9.8t<)o-]
'40.54.
6
~Z !.26~CZ
In
pun<fto
Dtatise<Te[
perpendiculi
centroC
declinatio,ncmpe5
min.
$~
Sed
fuperficiesliquidi
itafefehic
componet
ut
perpendiculumipfi
fitad
angulos
re~os.
Producatur
pcrpendiculum
WD inZ. dabicur
jam
ratioCOadbZ
qus
e(tlateris
[rantvernad
redhtm,
fi
ellipfis
c(tVDY.
7547
OC30 fin
49
OCadOZut!atustranfverfumadtatusretum.
Supponi-
a~t
CZ
[ur
lacustransverfumX) 100000.
7<7~a~OZ'
OC OZ
~tr.
f
1.
75732~
02
OC
OC
OZ
{1. cr.
tr.
I
1
/5/3-*i'
7547 7573~5
ooooo
100~46
t.re<
<00173
t.
maj.'). t~g
differentiaCVet CY.
y~
~) Legrand
etle
petit
diamtred'une
ellipse
tant
respectivementdsigne!par
aaet
3~,
one
):tusrectuma ):tus transversum=- donc<t
~~(tttus rect.) ()ttus transv.).
~) Comparez
surcettefractionle
2qui
suit.
CONStDRATIONSULTtUEURM SUR LA FORME DE LA TERRE.
39'

2. Sed (ecundmu
a~quitibrium
canalium uc
apud Ncutonum ~)
debebat ef!e ex-
cenus
[CVCY] yyg
tneo calcuto.
Commece calcul
voyex
fur lerefukat te

n
qui
fuit fetrouveaux
p. 3:3
et fuiv. du
ManuscritF,
il
para): probableque
le
prsent pantge, emprunte
la
p. s~p,
dated'un
peuplus
tard
que
la
majeurepartie
dutextedecette
page.
!mo
~
30
5~8
correcte calctilo invenio etiam
y~g.
Cecis'app)!qucaucaku)du i.Pour)'ang)eDKHou KDWde la Fig. to3Huygens
avait
pris
d'abord
(d'ailleurs,
finous
voyonsbien,
fansacheverle
calcul)
6' aulieude
5'5~
Nousnousfom-
mescontetitesde
reproduire
dans )e
$
fon
"calculus
accuratior" oil fefertdecettedernire
valeur,
et oil trouve
pour
lafra~ioncon()dcree
Yo'</&~&
y~?'
Sescalculs
(S
2et
$12)lui
fourniflentdoncl'un etl'autretafraction
y~(etce)uidu4donne
lemme
refuftat).
Ergo
CV CY 20
y~
axis minoris CY.
Ceci dans
t'hypothcfe
du moinsdans lecasdu calcul du

t d'une forme
fphcroidate.
Maisles
qui
fuivent
( 4, 7, )s)
font voir
que
)ecalcul de
Huygens
neconduit
pasprcif-
mentcetteforme
adopte,
nousl'avons
dit, parhypoth~fe.
~) Prop. XIX,
Probl. !I! duLib. III des
"Principia"
de
tf;
Au)iendelafraction Newton
y
trouvait commenousl'avonsdit tut!)dans)'A\ ertinement.
CONStDRATIONSULTRtEURESSURLA FORME DE LA TERRE
392
Nous
n'!wn.<pa'!vou)u
omettre)a
Fig. )o~avec)e petitcalcul correfpondantquoique
nousne
voyionspaspourquoi Huygens
donneaucalcul cettetournure.
Onvoit aunidan.<
taFi~. !04uneanatt)e\vtonie))ESP(oSE=~).Huygens(icrit:EXdi-
minutio
gravitatis
in rubu!o SE. t) faudraitdonccrire
cnfuitequccettediminudon
du
poids,
due Alaforce
ccntrtf'uge,
efttelle
que
l'eaudela
partie
SEfait
quilibre
celledela
partieSP,
c:
tcherdetirer delunevaleur
pour
le
rapport
Lecalcul bauch
par Huygens
et
que
nousne
croyonspas
devoir
reproduire,
ed
apparemment
incorrectet il ne
peut y
avoirattachaucuneva-
leur cecalcul leconduit aur~fuiMt oo b.

Si terra enct
fphxriM,
tum
gravitas
abfoluta ad vim
centrifugam
in E
[Fig.
i conue i8nad
t Sed
vis centrifuga in EadeamquzinDe~ucECadDO.Ergo
gravitas
abfoluta ad vim
centrifugam
in D habet rationem
compofitam
ex
:8p
ad cr
ex F.r ad nn
COMtDRATtOM ULTfUEURESSUR t.A FORMEDE LA TERRE.
393
Ergo
hincforma
ellipfeosper
D
confh[uendxcogno(ci[ur.cujus!atustranfver(um
adrectumut a88ad
289,
hoceftin
qua
CY adCVuc
~288
ad
~289,
hoceftuc
288y
ad
a8pproxime,
hocett ut ad
2~8,proxime[conformdment
aurfuttat du
calcul du
i voyez
le

a].
Et
pundum
D in
(phzroide
habebitelevationem
poli ~p.s'.6 [)isez~og'].
Eft
quidempun~um
Det
fuperficies liquidi
ibicollocati in
(phaeroide per
D
defcripta,
centrumque
habenteC
punctuni,
et rationemlateristransverfiadrectumdatamac
conftanter
eandem,
fedfi aliud
punctum
incircum<erentia ED7r
afUgnacur
uc
7r,
in-
venieturctitmhic
fuperficiemliquidi
in
fphaeroide ede,
centrumC
habente,
etratio-
nemlateristr<nfver()adrectumeandem
quam(phxroidesVDY,
fednoncrit huic
eademfed
fimilis, quippequxper
7rtranfibitmanenteeodemcencroC.
Videndum
ergo
an
ponaellipfiVDY,
et
proporcione
KDadDHea
qua'gravicatis
abfbtuteadvim
centrifugam
inD
puncto,
an
inquam,
(umtoalioin
ellipfi
eadem
puncto
ecfactoutncutDO
ad
icaDHad
6A,
ec 30
DK,
antune
6~para)te!a
/tA,
occurrat
eUip(!
VDY ad
angulos
rectos.
Remarque))joutepiu!t<rd:Hocnonpo[erit fieri, quiapag.tg
(numration
de
Huygens,
correfpondant
la
p.312
du
ManufcntF)inventumefHineamhanccurvamnoncneeHip-
[Fig. !o6]
fin.Sedhoc
perzquMibriumcanalium. HoccancumitaquepofTumus
ut
oftendamus,
in
fingulis
terrx
fphaencspun<!Ms, aquaefuperficiem
componi
fecundum
fuperficies(phsroidum
fimiliumcircacentrum
C et axemCYM
con(Mtucorum, quarumfphxroidum
formaac
proportio
axium
cognofcitur.
Et
quia
omnesvixa
(phsera
telluris
diverix
funt,fequituripfam
hanc
(phasramejufmodi (phzroidisibr-
mama<Te<fhre.
quam
tamennon
perie~ea<Tequitur.
Fit enimalius
narurs curva
acque
eauno
cafu,
cum
nempe
vis
centrifuga
fub
a-quacoreponiturgravitatixquatis,
fit
parabok[Fig. o6]uiapparet
pag.
ne
!3).
5.
Pedes
diam.
terre
19600000 ").
~oo
=j 33390.
tot
pedibus
[errs femidiametcr iub
xquatore (uperac T
diametrum ad
polos.
C'eft
apparemmentpar
erreur
que Huygensprend
ici
y~auiieudeiafra~ion
trouve
y~.
Cettedernirelui auraitdonn
3390; ou,
fi l'on
veut, 33000pieds.
8) Voyeztes
!oet)
qui
suivent.
9) D'preta "Mesure
de laTerre" de
t6.?t
de
J .
Picardla
longueur
mesured'uncertain
degr
estde
57060
toises comme
Huygens
lediradans
t'Appendicequi
suit ou6X
570~0
pieds,
ce
qui conduit,
en
supposant
les
longueurs
detousles
dej{r('sj;a)esentr'c))cs,
une atotr
d'j)
peuprs90 5800piedspour
ledcmidixmtredelaterre.
50
CONSjDRATtONSULTtUKURESSUR LA FORME M ).A TERRE.
394
[~~
=j
'U.
angtic.
[ouptuct,
pour y~
6.78
mit),
tng).] ").
!2
-5
6~/2~.
Mt mi!)ianbus
gaUicis pedum
taooo
[ouptut&t:~
ou
a.Sas
mi)),
ga)).]
S
Sit VL 30 VC
[Fig. io~j referensgravitatemab(b!utam,VG
vimcentrifu-
gam
in V
pun~o,
Hvediminutionem
gravitatis
[l'une
et l'autrevidemment en
grandeur,
[Fig..07] J
non
pu
en
d)re~)on].
EritLGCM
gravitas
cotaca-
naJ isCV. ()ve
a NM,
<e(~VGbifariaminN.
Totavero
gravitas
canatisCY eft)) VY.
Ergo
hxc
zquatia,nempe
)) VYet
!j
NM.
Ergo
VN 30VC CY.
Frgo
VGao
dupla
differentisVC CY.
Hinc(i VC30
2 CY,
oportetvimeentrifugam
VG
ipfi
VL rive
VC,
hoc
eft,
ipfigravitati
abfo-
!u[a*
Bqualem
tre.
Nulla
ergofigura
exmateria
liquidagravi
verfus
cemrumet circaaxemrevohnaformari
pote~
in
qua
(emidiameterVC
major
fit
quamdupla
CY.
SienimeHet
ejufmodi,jam
deberctvis
cenmruga
major
efc
gravitace
abfoluta.ac
proindegravia
inV
po~ta
!) cenrroC
aufugerent
S7.
CumKDadDH
[Fig. 08]
ut
gravitas
abfbhttaadvim
centrifugam
in
D,
tunere~he
KH
paraHetumerit perpendiculuminD, nempe
PD.
Ideoquefuperficiesliquidi
inDfefecom-
ponetc~c~c~~
adPD.
UK 30VC.DH 20
~VG.
ErgoKDadDH
ut
gravitas
abfolutaadvim
centrifugam
in!).
D~
parallela KHdeberetamoccurrereettipn
adangu!osre~os")'
') Comparez
1. Newton
Philosophie naturalisprin-
cipia
mtthem~tict"
!68/,Prop.
XIXduLib.III:
,,cm
Ternesemidiameter mediocris
juxtanupe-
ramGallorum
meos~ram,
sit
pedum
Paristensium
tp6)68oo
seumilliarium
30t3,positoquod
milliaresitmensura
pedum$000
")
Les
quations
critesetcelles
quhuiv<ntfont voirquelecasparticulierconsidrpar Huygens
estlesuivant Laterreestcensetourner avecune
vitessetelleque
laforce
centrifugeat'qu*-
teur est
pour
tout
corpsgale
auvrai
poids.
Suivant te

6l'axeCV
[Fig. to8]
seraitalorsle
doubledePaxeCY. ))estvrai
que
suivant lann
du$4ta
terredaMcecasn'aurait
pas
)aforme
CONttDKATiONSULTRUihURM SLK I,A FORME DK LA TKKRK.
3~
poceft
elfe
Ellipfis.
Si
pun<!htin
D
proxime
adY
accipiatur,~)~</<'DO~<w
C.
nam
quia
vis
centrifuga
inVadeam
qu:e
in
D,
(tcucVCadDOhoce(tutKI)adDO
(nam
KDfumiturX)
VC) atque
etiamutKDad
DU,
ideoDO30 DH.SedutKD
adDHiMDCad
A.
Et
(umpcopundo
D
proxime
adY fitKD
dupla
DC.
Er~o
tunc et DHdupla~C,ideoqueecDOdupIa ~C.Ergoconvexitascurva'adYerit
quanta
circumferentiKradioTY
deicriptsc.
Remarque apparemment ajouteplus
tar~
CurvBYDVnaturam
aequationeexpreflam
habemusfolioabhinc
4..'*) qua;a)i.
gulum
adVcumrcdaCVfacit
~5gr.
Et cuiaddatum
punctum
D
tangens
ducitur,
ponendo
ut VC adCDirafitOZ adCZ. Sedetaliterutibi oftenditur.Imocurva
haecnihilaliudeft
quamparabola,
vertice
Y,
axeYT. latusredum302CV.
d'un
sphrode,
maiscette
remarque
finaledu
4date
de
plus
tard. Ici
Huygenssupposeappa-
remment
que
mmedans cecaslimitelaforme
sphrodale
subsisterait.Et iladmet
deptu.sque
lavraie
pesanteur
est la mmeen
chaquepoint
delasurface.
Hs'agit
d'examiner
si,
dansces
hypothses,
larsultantedelaforce
centrifuge
et dela
pesanteur
enun
point
donndelasur-
faceestnormaleacette
dernire;
ce
qui paratra
ne
pas
trele
cas,desorreque
t'cosembtedes
hypothses
semontrerainadmissible.
Le
point
choisiDesttel
que
UO= == lamoitideVCou t'axeL'Ytant
ct;ni
b.La
force
centrifuge
enDest donclamoitidecetteen
V,
autrement dit lamoitiduvrai
poidsen
D(ouailleurs):
DH
~KD(ou iVC).VL(ouVG)e.<tdnns)at-'it;. rgate
VCcomme
dansla
Fig. 107
maisceci
n'importe gure.
Le
triante CD~
est
scmblableautriangle DKII,
donCHDCadC~ut
ad t".
Quant

t'equation
~M
30
~A.d'ou
rsulte
~M
30
qu.DC,e))e
provient, peut-ondire,
de
l'quation
de
t'ettipse,,
-r-
en
yprenante(ou OD)*=
desorte
que, pour
.v=
OC,.t' *=
Or, ensupposant
ADnormale
l'ellipse, on
aurait DS:
DO*a/'=:~ (rapport dcscarrcs des
axes)
nousavons
ajout
latcttreSla
figure
ce
qui,
en
prenant
DS~b- AC=' b
conduit
l'quation
absurde
~pM
30
;'M".
t' t6
CONMDRATtONS
ULTRtKURP~SUR LA FORMK DE LA TEKKK.
3<~

8.
Longueur
du
pendule
fousle
pole
acelledu
pendule
fous
Fequateur
comme
289
ad288.
En)ai(!antdoncle
pendule
fous
l'equateur
de
280
aulieude
288,
ilira
trop
lente-
ment,
etlenombredefesvibrationsen
2~
heuresaunombredesvibrations
qu'il
feroit
s'ile~oitde
288,
feracomme
~288
ad
~289.
C'eftadirecomme288
288~
adez
prs
oucomme
288~
a
28~
oucomme
5~7
a
578.
5~ 577
86~00~6250~
Donc
Mettant
de
a88,
il faut
86~00
vibrationsen
2~heures,
qui
ferontautantde
fcondes,
il
fera,
ethnt de
280,862~0~
vi-
brationsen
2~
heures.
C'e~adirequ'it
retarderade
infcon-
des,qui
fontanez
pres
min.
9.
Latitudo
Paris. ~8.5t~o'
aNotreDame.
Ex
regula.
Sicut
qu.
ECad
qu.
DO
[Fig. top]
itadiminutio
penduli
inE addiminutionem
ejus
in
D'~).
20.0000 1.
qu. radtj
20.00000 fuivantma
rgle
( 9.63650 qu.
fin.
compl.~8.~
i
19.63650
aobis
~.8 8251.
s. c.
48.s
~-2.460~0 T?!!
3.~6091. t~O
!756o
!.8t2~6s'
~ve
t'.s'
retardement
s. ex20.00000 [e"
un
J our]
aParis.
'~).
2.82~.40 accourcitlement
a
Paris'~).
[Longueur
du
penduleParis]gp(ieds].o[pouces].8~
ti[gnes]
4.~0~tig.pendule
aParis
4~tli. pendule
fousle
pole
accourcifTement
fous
t'equaceur
4~39~~8'pendule
fous
l'equateur
~40?
Ug.
excesdu
pendule
aParisfur
cetuy
fous
.1 11 1.1_ T. r In .d\
t'cquateur.
et tant foit
peu d'avantage.
M~. Richer avoit
trouv
t~!ig. '").
Danst'aiina
qui
suitcettedernire
quationHuygens
faituneautre
hypothse
sur la
posi-
tiondu
point
D.L* recherchedu
rayon
decourbureenY faitvoir
que
lacourbe
VSYnepeut
treune
ellipse.
")<)
toetsuiv.
's) Voyez
sur cette
rgle
i'AvertiMement
qui prcde.
*) Appeiant
xt'accourcissementPtfis
et
tttitude decette
vitte,
ona
d'aprs
la
rgle
.r:~g~=DO':EC',doncjr-cos~,d'otog~=:iogcos,9+iog~~=.824~o.
CONMDRATtONSULTRtEt'RM SUR LA FORMK UK LA TKRRK
397
*) Lorsqu'ontransporter l'quateur unchortoge
marchantbienau
po)c,
la
longueur dupendule
restant
par hypothse
lam<me,elleretarderao) un
jour de
ou
150',
ce
qui
d'ailleursa
tcalculau

8. Ailleursleretardement
journ!')ier
serade
t $0co~
secondes.
'<) Voyez
surl'observationdeRicher lanote
3
dela
p. 3/6 qui prcde
oil nous
renvoyons
aussi

('Appendice
Hdela
p.
~05qui
suit.
CONSfDKRATtONSUf.THtUEURM SUR LA tORMK DE LA TERRE.
momentum
gravitatisquod
vis
centrifuga
in
D,
incanali
DC,aufert
a
pondere
abfo-
lutotendenieverfusC. SitDShocmomentumrationeCV
ponderis
abfbtuti.
J am
in
puncHsintermedij
canalisDCerithocmomentumut
applicatz
in
A
CDS.
Pondusabfbtutumminus
y DS
duciturinDC
tumque
hoc
produ~um
efficit tocum
pondusaquae
incanali
DC,
premens
verfusC:
quodaequari
debet
ponderi
YCcanalis
verfusC
prementis
in
quo
nullavis
centrifuga
undehoc
pondus
fitexYCduchin
p
feuVC
'").
Ex
pre~oneaequali
incanalibus
DC,
YC
qua-nvipuntum
Dincurva
YDV,po-
nendoCO30x etOD oo
y,
undefit
a~quationacuramcurvaeexprimens.
Huiccurvz
''v~ ~<v
tangentem
exmthodeduxi
MD,
fitOM-
2aax
'~) L.M$$tof~sonc emprunts
eux
p. gttjt~duManutcrit
F.
'~)
()o
pfutt;~ww/t'/<'<'ga)e VC, si Huygensavait pris a propondere
tbMtuto".
CONStD~RAT!ONSULTRIEURESSUR LA FORME DE LA Tt~Hh.
399
Ajout plus
tard:Hzc omniabrevius
poterantperagi
fi animadvcrii~m
parabo!am
ene.

t
*).
Hic
quafi
cotaTeHusex
aquacompo()!ae(Te[ ponimus.
Et
aquascanalium
DC,
CY
[Fig.
t
a]
fefemutuofuf1inerefeu
{quilibres
eneutalteraalteramnon
pettattoco.
InCanaliCY nullae(t
aquae
vis
centrifugn.
Atincanali
CD; quaequantum
faciatad
pre-
mendum<ecundum
CD,et
proparticularum
dithntiaabaxe
CY,
confideravimus inhoc
calculo.Vis
centrifugaaquae
incanaliCD
contentx
xquatur
nece(!anovi
centrifuge
aqua:
fi
impleatur
eacanalis
DO, quae
eft
~yv
T (p pondusabfbhttum,
CV 30a.nvis
a
")M~
adinveniendits
tangentes
tineorum
curvarum". T.XX. n.a~t<
"*)
Dontce
!) n'estptussupt~os~, comme au )o, que
thrcc
centrituxc t'~nateur
soit
cgtte
A
)a
pesanteur.
CONStDRATtOM ULTRtEURM SURLA FORMEDE LA TERRE.
~00
centrifuga
in
V),
utfacile
apparec
fi
imaginemurquafiparcicuia?
canalisDO
~ngut~
infuasvires
centrifugas
ducantur,
hocenimidemeftacfi dimidiaDOducacurinvim
centrifugam
extrme
particuta:
D.
Sic
y 30~g
<?.
yyoo~a's'e
aa. fit
30 proxime.Ergo
cum
y
fere
xquatis
afitx
majorquamg Ergofigurajam
tuneadvercicemV rocunditatenthabec
quando
virrus
centrifuga
30
ponderis
abfoluti.
") Comparez
lanote
prcdente.
Ici
Huygensprend~<!
=
pondu'!tbsotunnn",
ce
qu'i)
nefait
plus
danslesdernires
lignes
de
cen)darn)e<!)2')~.
COMtDRATtONSULTRIEURESSUR LA FORME DE LA TERRE.
~O!
[Fig. "3]
desmridiensferont
egaux
entreeux et aux
degrez
de
l'Equateur.
Et dans
chaqueparallele
les
degrexauf) gaux
etdansla
vraijeproportion
aux
degrez
de
{'Equateur.
On
placerafacilement danscette
carte
[Fig. t ~]chaque
lieuenfa
longitude
etlatitude.
Onaurafurunemefinee(ce)!eteslieuesdeleur
longi-
tude.CellesdesLatitudesauront
pour
efcellesla
partiede
leurmridien
comprife
entreles
parallclesqui
enferment
ceslieux
").
~')~frojection
de
Ftamnecd",
commenousled~onsaussidans
t'AvertiMemcot. t.
51
CONStD~RATtOKSULTRIEURESSUR LA FORME DE LA TERRE.
~.02
Les
quarrez
ferontdet o
degrez.
Cettecarte
pourrareprefenter
anezbienla
figure
desTerres.maiscelle
qui
eftavec
desmeridiens
parattetes
et tes
degrez
deLatitudecroUanisfuivantlesfecantesdes
latitudes
~)
font
plus
commodes
pourprendre
la
longitude
etlatitudedeslieux
quiy
(ont
marquez
etilsonttesrumbs
'*) exprimezpar
des
lignes
droites.
~)
C'est ccqu'onappelgneratemenciaprojection
J eMercator.
Comparez
surcette
projectk'n
l'AppendiceIII qui suit.
~)0u)oxodromes.
APPENDICE T
AUXCONSIDKRATtONS ULTRIEURESSURLAFORME
DELA
TERRE').
[t68~
ou
1688]
Le
prfentAppendice
atmentionndanslanote
9
dela
p. 393qui prcde
57060
mites de Paris un
degr
de
l'Equateur
felon M. Picard
*).
~021
toifesdeParisun
degr
felon
Snellius,
exPicardo
~)
6538'
toifesdiameter terra:Picardo
3
3
t<)(!
t
~~82
a
pedespari~entes
femidiametri
terrx,
Picardo.
t p~~t g~ pedesparineniesdiam.
tcrrs Snellio.
282~021~6
!inex(emid.[ertTe
~4.0~
tinea*
penduli
fecundorum
t2~2p~p8o8~a8.
Laracinecarredecenombre eH
H;~R!!).
fcond.
~n!~88i-
/253I
2
0
g;o6~th.).ss
tempus
duarum vibracionum
penduli sequatis
(emidiamecro cerr~ (ecundum
Snellij
mcnfuram.
h.
2<5~ tempus
idem fecundum menfuram Picardi.
h hh
2~1.25.5~86~005154.
Lequo!icntde(86~oo)=par(5t5~)'~=8).Donc:
ditninutiogravuatis
<ub
Acqua-
corefecundum menfuram Picardi.
')
Manuscr!:
F, p. ~t~.
Cette Piceo il n'Mt
questionque
dela
grandeur
de)!)diminution
dela
graviteauprs
de
t'cquateur par
['effetdelnforce
ccntrifucc
dansIccasd'uneterre
par-
faitement
spherique
faitsuiteauxConsidrationsde
)6!
sur laformedela
terre;
elledntc
soit dedcembre
t68; (vovexte
dbut du
to),
soitducommencementde )<!8! 1:1d~tedu
:7
marst6Hf!setrouveit)a
p. 3:0
duManuscrit.
') Ces
valeurssetrouvent eneffetdans)a
"Mesure
de)aTerre" dePicard
dji)
mentionnedans
lanote
9
dela
p. 393qui prcde
etantrieurement.
COKStnRATtONSULTRIEURESSUR LA FORME DE LA TERRE. API'. t.
Les
pages
fuivantcs
3t63!o
duMan. F. contiennent descalculs
fe rapportant

deshorlogcs.
!te(t
quef~ion
de
l'expdition
de
1686t68~
au
Cap
deBonne
Efpcrance, dj
mentionne
par
nous lafin
duo'qui prcde.
C'cft ici
qu'on
trouve
(p. 3<6)ta
phrafedjpubttc
dans lanote
9delap. ~S
duT. XX:
Te
gelyck
de
Lengden gevonden
en cen
bcwijs
van 't
dmeyen
deraerde.
ecnigh
waememettjk
efTe~tvan dit
draeijcn.
C. . d.: Trouve fimultanment les
longitudes
etune
preuve
delarotationdelaterre. Seul effetobfervabledecette rotation.
Huygensy
dit auui
(mmepage):
Ats men de
grootheyt
der aerde naar Picardi macce
t~emt,
komt de
wcgh
nae de
horologien
ietwes dichter
hij
dievan de
fiuyrluijden,
en evenwel in de
lengde
cunchen de
Caep
en Texel
gecn merckelyck
ver)chi).C.a.d.
Si l'on
prend
la
grandeur
delaterre
d'aprs
lamefurede
Picard,
laroute
indiquepar
Ics
horloges
fe
rapproche
un
peuplus
decelledes
pilotes;cependant
celanefait
pas
dediffrence
apprciable
pour
la
)ongitude
entrele
Cap
etTexel.
APPENDICE II
AUXCONSIDRATIONSULTRIEURES SURLA FORME
DE LA TERRE
').
[i688]
Le
prfent Appendice
atmentionn danslanotef6dela
p.397quiprcde.
Nov.88.
DanslesObfervations
phyfiques
et
mathmatiques
des
P.J efuites
faitesaLouveau
au
royaume
deSiam. 686.la
longueur
duPendule
Hmple
de
36pouces
6
lignes
tout
au
plusapresplufieursexperiences.
La
remarque
dit
que
latnefme
longueur
acfte
trouve
par
M. Varinenl'ittcdeCore
proche
le
CapVerd,qui
eftenvironfouslc
mefme
paralleleque
Louveau.
LadiffrencedesMeridiensentrePariset Louveaue~de6h.
3~.~6'. parcant
la
difference des
Longitudes98d.41 t~o".
La
longitude
deParis
depuis
t'if)edeFerroe(t
fuppofe
de
aa~.go'.o
d'oula
Longitude
deLouveauferade121'
i ~o.
Il
y
ades
cartesmodernes
qui
fontcette
Longitude
de
i~ degrez.
HauteurduPoledeLou-
veau
i~a'.go*.
')
Manuscrit
F, p. 3:7.
Le
prtent Appendice,
antrieur en
date,
ferattache au
)3quiprcde, t)
traitedela
projec-
tiondeMercator
laquelle
le
rapporte
elt-ilbefoindeledire? aucasd'uneterre
fpheriqce.
IndeCaercenmecwaHende
graden[Fig. 114.] comparez
la
note delap.388
8
qui prcde fijn
de
ruijten
vanmeridianenen
parallelengemaecktgelijcfonnigh
door komenatteltreeckenrecht in
plaets
vandekromme(treecken
3)
tot
groot ge-
mackint vaeren.
De(tu!<kennudcr
parallclcn
a!s
~[Fig. t~]
werdendc
vergroot
naede
proportie
vanderadius of aJ cotdera-
dius foowerdenoockde
hoo~hcot
der
ruijten
naerde
')
Manuscrit
F,p.
2)t.
')
Les
cinq
derniers motsontt
ajoutesaprscoup.
Lisez
p)utt!
nt)'tgcensij
warcn".
~)
Lesrumbs ouloxodromcs.
Comparez
la
p.t~/
duT.XVH.
APPENDICE III
AUXCONSIDRATIONSULTRIEURESSURLAFORME
DELA
TERRE').
['68s]
aende
ruijten
doordefelve
op
de
globe
gemaeckc.
te wetenatsmende
ruyten
quafi
minimasconfidereert.
Demeridianenwerdenindezecaertcn
paraltelgeftelt,
daeromde fluckender
parallelc
circelen
vergrootinghkrijghen,
a!s
bijexempet die
60
gr.
van
denaequator
affijn
werdendubbelvanc
geenhij
was
'),
daarommoetde
hooghte
vande
ruijten
op
die
parallel
circel oock verdubbelt
werden,
dat is2mael ibo
hooghfijn
a)s
de
ruijtenop
den
xquacor
adievierkant
fijn.
Want foofullendie
ruijten
gelijck-
fbrmighfijn
aendievande
globeopdere
parat)e!es,
alhoewclveel
grooter.
Hicr-
CONSIDRATIONSULTRtEURM SUR LA FORME DE LA Tf-RRE. APP. tU.
407
llve
vergroot
datisnacderedendericcans cotdenradius
a:
Daeron)a)smcn
denradius
~3
geliick
(teltaenABde
wijdte
vanecn
graed
der
a:quino<Men,(oo isa!~
de
hooghte
der
ruijte
die
op
de
p)ae[<e
der
parallel
mocc
komen,
en<oo
overal,
volgens
de
tangencen
der
boghen
[ufchenieder
parallel
enden
xquinofnac!.
Omdatdediftancien
vergrooten
hoeverdervanden
~quacor
hocmeerderfoois
noodigh
omdiein
mylen
cekonnen
afpanen,
datmenecnfchalehebbentot defe
redu~ie,
waertoc ben:isieder
hooghte
van
ruyt
a)s
AL, LM,
MNin
!<;ge)ijcke
deetente
dee)en,
atsieder
hooghte
een
graedbegrijpt,
wancdaniederdeeleen
duyc-
fche
mijl
isendefewa<Iende
deelingen
dienentuffchenieder2
parallelen
voorde
begeerde
fchale.
Menkandeefefchaleoocknetter verdelen
volgens
dedif~erencien der vervot-
gende
fecantenvan
4tot 4minuten.
APPENDICE IV
AUXCONSIDRATIONSULTERIEURESSURLAFORME
DELATERRE.
[t 688
et
168~]')
Calcul,infpirpartes~Phitofophie
Naturalis
Principia
Mathematica"de
Newton,fur lesgran
deursdetapefanteuratafurfacedu
foleiletdela
planteJ upiter
et fur lavaleur delaforcecen
trifuge,
caufede
t'ap)atf)rement,l'quateur
decettedernire.
Huygens
commence
par
vrifierdansce
que
nous
appelons
le
t,
lefait
que,
fuivantlaici de
t'attra~ion de
Newton,
la
pefanteur
delaluneeft
gaie
la
grandeur
delaforce
centrifuge
rful-
tant defonmouvementautourdelaterre.
t. Vim
Ccntntugam
Lune
xquipo!)cre ip(!us gravitati
in
regionc fua qua
vertus
Terram nititur. Ex
Neurone,
cujus
calculus cumhoc meo convenit. vid.
pag.
~.06 ').
Periodus tunaead fixas dierum
2~.
hor. min.
43.
Terre circaSotemdierum
365.
Il. 6. m.
p.
Dittantia lune (bmidiametrorum terre 60. Vis
ccntrifuga corporum
fub
equinoc-
tiali cireulo eft
~y gravicatis
eorum.
Gravitas in terram decreicere
ponacur
inratione contraria
quadratorum
a
diftantijs
a
centro, quoniam
hoc idem circa
planetarum gravitationem
vertus folem
ponendo,
fequitur
eorum in fuis
cuique
orbitis
equatem
e(e vim
centrifugam
dic~e in folem
gravitati,
unde manent in orbitis fuis.
quas ellipticas
cne oflendit
Neutonus,
obier-
vavit
Ceplerus.
Si luna horis
pcriodum
abfbtverer,
effet
ejus
vis
centrifuga fexagecupla
vis cen-
[ri(uge corporum
fub
equinocHan.
Sed efi ea
periodus
d.
2~.h. min.
Ergo
ad tcrrx rcvolucionem
proxim
uc
2~~
ad i. Et
quadrata
ut
/4~~
ad
Ergo
vis
centrifuga
Lune ad vim
centrifugam corporum
fub
equatorc
ut ad
') Ln
Pi~cedont
nousavr.n.sdt'japarl
la
p. ~i
duT.XVt e(t
emprunte
aux
3,4,~4
et
:3
duManuscritG. Ledbutdatedenovembreoudcembre
t688, puisque
ladernieredate
qui
setrouvedansleManuscritF est!~ov. 88
(p. 32~),
tandis
que
la
premire
du Mauuscrit
C(p. Sr)
est20Dec. 1688.Maisles

6et
son;
de
t68o.
~)
A la
p. 406
dela
premire
ditiondel'oeuvredeNewtonsetrouvela
Prop.
IV. Theor. IVdu
Liber Tertius
("De
Mundi
Systemate"):
Lunam
gravitare
in
terram,
&
vij;ravitatisre[ra)n
semper
motu
rcctilineo,
& inorbesuoretineri".
COtMtDRATMNt ULTRtEURM SUR LA FORME DE LA TERRE. APP. )V.
409
5s
t.
Atqui
vis
centrifuga
fub
zquatore
eft
y,p gravitatis
extraehnunottrodeCaufis
gravitatis.
Ergo
vis
centrifuga
lunee(tad
gravitatemcorporum(ubzquatore
ut
~ap
in
~ad t.Hoce<tutyy'ppad,hoce~proximCy~ead
i.
Sed
gravitas
in
regione
tunxad
gravitatem
interreftn
equatore
efiitidemut
~~c
adf, quia
decrcfcitin
rationccon[ranaquadratorumadi(hntijs,quarnmdmanciarum
ratioett
qux
60adt.
Icaque
vis
ccntrifuga
Lunx
aequaturprorfusejusgravitatiqua
verfusterratn
deprimicur,
ac
proinde
inorbitafua
permanet.

2.Ad
quxrendam
gravicatemcorporumquae
in
fuperficieJ ovis
verfuscentrum
ejus.
PonamuscumNeutono
terrz
diametrumexSolevideri90'
[A
la
p.
i vduManu-
fcrit
Huygens ajoute:
Si terrz diameterexSoleeft2o'crit dittantia
proxime
toooodia-
metrorumcerra!
~)].
Etfi
egolonge
minorem
pono,
faltem
duplo~).
J ovis
diametrumexSole
tp'.
Eftautemex
temporibusperiodicis
diftantia
J ovis
a(bteaddm~ndamcerrsaSole
ut
52
adto. Saceltitisexcimi
periodus
dierum
!6~.
Difiantiamaximaa
~ove
exSole
8~3'.
Daturvis
centrifuga
Lune
~ss gravitatis
terrefthum.Daturetratioviscentri-
fuge
extimifatellitis
J ovis
advim
centrifugam
luna:.
Ergo
daturratiovis
centrifuge
hujus
(ate!titis,
qux
eademeft
gravitatiejus
in
J ovem,
ad
gravicatem
in
fuperncie
Terre. Seddaturetiamratio
gravitatis
in
J ovc
ad
gravitatem
di~nfatc!)itis.
Ergo
daturetratio
gravitatis
in
fuperficieJ ovis
adnoftramhancinTerra.
ratiodiftantia' diftantiam
terrz a
G
J ovis
a
o
diftantia
(ateUitis
to
528'tg'(~3') 25<!3'dntantiasate!iitis
exSolefi
apud
terram
20'
terre
diameterex
0
edet
pofitusJ upiter
60
1300 iemidiameterorbis!unxex
0
2563'
t Mo" itaeftecvis
centhfuga
(ateHnisa
J ove
advim
ccntrifugam
!una:a
Terra,
fi
luna,
ut
ipfc,periodumexpleret
diebus
6~.
Sedett
!unx
periodus
dierum
x~y.
~7i
dies
periodusexcimijoviatium.
<at!odiametroruM
256~
1200
J '6~_
s8o~
ratio
quadratorumperiodorum
inveha
&8o~
[produit!]
tpt~8~6 336600
~)Voyex)e
dbut
du3qui suit,ainsi quecehtidu~s.
CO~DRR.ATtOM L't/r~tUbURM SORLA FORME DE LA TERRE. APP. tV.
~!0
Ergo
nunct'uncut
<9) ~8~6
ad
336600.Ergo
fic
quoquegravittesutriufque
in
J ovem
acTerram.SedSaiellitis
gravitas
vertus
J ovem
eftad
gravitaiemcorporum
in
J ovisfuperficie
uc
3~0[Mrr<'
de
t() diameterjovis
ex
Sotc]
ad
2~go~()[ctrr~
de
~93',
diihnnafatellitisa
J ove,
ex
Soie].
Et
gravitas
luna:ad
gravitatetncorpormn
iti
fupcrficie
Terrx ut t ad
3600.
3()o 2~30~ [!9t4~6on]
tp)<;ooo/!) 93~33
gravitas
in
jove
t
3~00 [3.!<!<!oo uu~}
gg~ooo/t2 3200
gravitas
inTerra
tt93~- )2t32 t~'ead
t
[)i<c!'
!ad
t~]
Ergo
tantillo
major[)i(ez:minor]
tancmnin
J ovequam
Terra.Sedexverisdtame-
[risalia
proportio
orirctur.
$3.
Eadem
gravitas
in
J ove
verioribus
diametrisJ ovis
ecSolis.
Sit 10
Terrs
diameterex
0
feu
parallaxis
horizoncalis
G),
fecundumCa~num
qu!B
<ecundt)mnos
paulo
minor
*).
t p ~8~6 (nepag.pra?c.)
168000
~produit
de600
par':8o~
oo
phnta8oj

~o'.
diameter2
excerra.cumMi
oppof~ns~S~diametcr~exO
2~ T diam.
ex
(D
588pro390
pag.pra-c.
~8a~3o.~
)()t5/~t5~g~sinjove
3600
t68/6o~8oo
gravitas
inferrit.
Ergogravitas
in
J ovc
ad
gravi':atcm
inTerraut
t
adt circicet
Quanta
litvis
centrifuga
in
J ove
(comparez
)e
6quifuit).
~)
A h
p. 327
du \f!)))uscrit
F, qui porte
fndate ~ov.
88, Huy{;cn!crit:
Ln
parallaxe
duSoleildiftancdu/ctik de22~.
3~. )~'
e)tde
4',
felon
que
M~.
Cntnnil'ae(hb!ic
par
disertesmthodesdansl'examendesobtervarions(hitexh):)
C'aycne
etaParisenmen~c
temps[\'oyez
la
p.33) quipr~de].
Lamcfme
pa)'aUuxe
qunnd
lefo)ei)eftdiihncduZeni[hde
3~.2p'.
20' eitde6 d'ourefulcclaPn-
ra)]axehorizontaleduSoleilde!o 8 C'cftadire
que
ladi)hnceduSoleilnti(
Terreferade
20~)~.
demidiametresdela
Terre,qui
flonmoncalculdansmon
S\')teme
deSaturneeftoitde
2~000
donidiamccrcs
[comparez
la
p.308quipr~c<:de,
out'ousa\'u))~ dit
que
chez
Huy~ens
en
63;)
la
parallaxc
horizontale dusoleil taitde
S',2,
iiieilletire \'i)cur
que
celledeCanini
qu'i!adnpteici].
COK!!U!ttAHO\'i UL'rR!f.URHS.SUR
)~\ tOU.~K Ht. LA
Tf.RKF,,
AU'. tV
~-z
to ratiodithntiarutoa
Soicjoviset
icrrx.
24j r'
'o ratio
apparentium
diamcirorumex<b!c.
[produit.]
<26t ) ooratio
diametrijovis
addia)uctru)Uterra;.
~6
!ooratioinverla
quadratorumtemporumpcriudicorum.
[produis]~26~6
<oooout
~3
adt
racioviscencrifugs'injoveadvitnccntri-
fugam
inTerra.
Sedvis
centrifuga
in
Terra, nempe
fub
xquature,
eft
gravicatiscorporum.
Krgo
vis
centrifuga
fubJ ovisxquatore
crit noftra-interra
gravitais.
gravitatis
in
J ove,
hoceftfere
y.
5.Quanta
fit
gravitas
in
t'uperticie
Solis,
vertus
ejus
centrum.
SicdiftamiaSolisa Terra10000diam.Tcrrx. Secund~mCafnnum.niihicrac
2000~).
Hincdiameterterrsefit diam.
(:).
Si Terra d!ebuscirca0 ferrecur,
ener
cju'.
vis
centrifuga
advim
ccntrifugati)
Lunx
qux
tooooad
30.
Sednunceftut tooooad
5~.60.
226
~diametriOdiftantiaejusaTerra
t3~
226
'3~
"5~6'
'82~
!0000 3
S 10/60000 gravitas
inSolis
fuperficie
5~.60
3600
6oin60
)(;6s6ooo gravitas
interra:
fuperncic
Ergogravitas
in
fuperficie
Solisad
~ravitaton
in
(npcr[!cic
Ten\L' ut s~ad
~8
vel
pO[)US
4~[racine
carre
dc:3';2l
Ergo
materiafuhtilis ve)ociusfer[urcircn
fnpcrficicm
Solis
quam
circa
(uperficiem
terrxinranonc
~9
ad).
[FiR.6]
!)
Suivant)e
3le rapport
de la
pesanteur
de
J upiter
hcettedelaterre
Mt~);;6:~ :o~Soo.
Ici
Fluygensprend 3~6 sfp
ce
qui
e(~
peu prs h
mmechose
puisque
le
premierrapport
correspond
t
378 :8p.
")
J I
s'agit
delam<ti<resubtile
qui,
vivant
Huygens,
cousela
pe~nteurde
la
terre, celle
duMiei)
etc. encirculantenton[sen!<utour du
cvrpsclestcrvnsidr comparez
les
p. 6~636
du
T. XIXet les
p. 4374x9 qui
suivent.
CONStDRATtONSULTtUKURESSUR LA FORMEDULA TERRE. APP. tV.
412
D))))~)<
Prop.
VJ ILTheof.VHIdeibn Lib. Ht Newton avaittrouv
pourtertpportde~pon-
dera.
zqualiumcorporum
in
Solem,J ovem
& Terr<m. in eorum
fupernciebu*
verfon-
tium" toooo:
80~ 8o.
D'aprs
les
Mprcdenu3
et
s Huygens
aurait
pu
crire10000:
503,7 ~ft~R.
Lavraievaleur deces
rapports(en prenant to8t ) pour
celui dtt
rayons
dufo)eHetdela
terre)
ttt environ 10000
p~o 370.

6. La force
centrifuge
dans
chaque plante
doit
egaler
la force de fa
pefanteur
vers le
foleil,
ladiftance ou elle eft. Mais les forces
centrifuges
font en raifbn con-
traire des
quarrez
de leur
diftances;
comme l'on trouve
par
les
temps priodiques,
et
par
les loi
centrifuges.
Vis
cenirifuga?
ratio
componitur
ex ratione radiorum et ex ratione contraria
qua-
dratorum
periodicorum.
Comparez
le
4qui prcde.
Diameter ad axem
J ovis
m !o ad
o.
Pondus in
[Fig. J ove
advim
centrifugam
fub
ejusscquacore
uc
5
ad
fupra
invcntum.
Aulieudu
rapport
t noustrouvo))! fuivant tetdonnt'cs
modernes environ
t,s
t.
Hzc
[Fig. n~]
edet
fonnaJ ovisinoppofitionc
3.
quod
cumobfervatisconvcnic
quantumputo~).S~pc
autemrocundior
apparetquia
excra
oppontionemparti-
cula
qusdam
obumbratanobisnoncertiitur.
quaee(r
circiter diametri.Ergofempermanct paululumellipticus.
')
Noustvo)!!
dj
dit danslanote dela
p. :69
duT.
IX,
en
ayant gard
au
prsent S7.1"c
ttuygens
afaituncalcul fur laformede
J upiter.
Cecalcul consiste
apparemment
dire
que
le
rapport
ydeft
force
centrifugequatoriale
la
pesanteur
conduit
jtuntptttiHemenc y's,
de
mme
quepour
laterrele
rapport correspondant
y~
conduisait
)'apittiMement
y~.
OBSERVATIONS DE
1689')
SUR
QUELQUES
PASSAGES DES
~PRINCIPIA"
DE
NEWTON,
ET NOUVELLES
CONSIDRATIONS DE CETTE ANNE SUR
LE MOUVEMENT
D'UN CORPS PUNCTI-
FORME DANS UN MILIEU
EXERANT
UNE RSISTANCE PROPORTION-
NELLE AU CARR DE
SA VITESSE.
') Voyezcependant
sur ladatedu

i laootede la
p. 4)6.
OBSERVATIONS DE
.689
SUR
QUELQUES
PASSAGESDES
,,PR!NCIPIA"
DE
NEWTON,
ET NOUVELLESCONS!DRAT!ONSDE
CETTE
ANNESURLEMOUVEMENTD'UNCORPSPUNCTIFORME
DANSUNMILIEU
EXERANTUNE
RESISTANCE
PROPORTIONNELLEAUCARR
1
DE SAVITESSE.
$
i. Theorema noftrum de centri
gravitatis quiete
vel
xquati progreu'u perfeve-
rante demon~rare conatur
Newtonus,
et recte in
corporibus
ance
concurfum,
fednon
poft.
Cetteobfcrvationencmprunteta
f.ttsou
tor.duportefeuitteL ').Lesfeuittesdecepor-
tcfeutttetraitent furtout de la
quefUi'n
du
~mouvement
abfotu"ce
qui
fuivant
Huygens
e(~une
ofpreflion
inadmifTibte,
voyez
fur ce
fujet
les
p. a13
et fuiv, duT. XV1.
Huygensparle
duCor. iH deNewton festrois
~Axiomota
<)\'e
LegesMotus";
nousavons
dejjtcitece~tru)!
lois danslanotet dela
p. :~6
duT. XV!.Voici
)ecoro))9ireenqueuion: ~Com-
mune
gravitatis
centrumab t~ionibu!'
corporum
iutcr fenonmutat Hetumfuumvel motusvt
quictis, &propterea corporum
omniumin
fe mutuoagentium(exclu(is atlionibus &impedimel1lis
externis)
communecentrum
gravitatis
ve)
quiefcit
vel movctur uniformiterindiretum".Dans
lesditions
fuivantes,queHuygens
n'a
pas
connues,
cetexteat
modifi,
maislefenseftrcftIc
mme.Cen'ettd'ailleurs
pas
decet nonc
queHuygensparle
maisfeulementdeladmonftratio))
qui,
danslatroifime
dition,
eutencoreexxctementlamme
que
dansla
premire.
!tnousfemble
probableque
ce
qu'il
eotcnd
critiquer
t'ont
plutt
lesvues
gJ ncrttes
de\e'cn
exprimai!
dansics
loisetdansleclbreScholium
qui
les
prcde,
oil eft
quefUon
c.n.du
"Spatium
nbfotun'm".
') Le~portefeuitte
L" nedate
que
de
to:8.
D.
J . Konc~'Ct;
d'Amsterdam
t )o~)* qui
aiongtempseutes
manuscritsde
t~'y~ens~sa disposition,
a
gen~ratementrearrnng~test'cui)te<
dtaches.11mit e.a.
part
deux
groupes
de
t'cuitie.<,
se
rapportant
furtm't la
question
du
mouvement
absolu,
les
marquancrespefti~'ementdestenresnet
!).
Lorsque,
vcr!itafinde
'9:
Il. A. Lorentz succda
AKorteu'ct;
comme
prsident
dela
commi-.sioo-Huy~en'
ledire~em
dela
nib)iott)cquede
t'Unh'ersitcde I.eidoi
y
fitrentrer touslesmanuscrits.Lorentz
quis'in-
terexstit
beaucoup
ladite
questionjoignit
auxfeuillesC et H
quelques
motsoil demandni'
deleslallferensemble.D'ailleurstoutesIcsfeuillesdetr.chcessontdesormai.<co))<ervce''comn)e
ellesavaientt
arrange.
t Amsterdam.
Aprs
tamort deLorentz enfvrier
tps8
nocsavo))!.
mis
nous-mme,en
travaittanti) ta dite
nibtiotheque.cctu.'demande
elles <cuit!esGetttdaos
une
couverture,
endonnant 0
)'e))semb)e(pour
la
premire
foisla
p.
:o! duT.
XV))to)om
de
"portefeuilleL";
lalettreL nous
ayant
<*[<'
suggrepar
lasuiteAK desmanuscrits retics.
Coawlt<t aams 4
~vncwt:1
'>.l'U' l. S.J UI ''t~h
p.l"'h~-
C1l ly.1 i~ r-t,:
n o le'fI:'': \ar.r h r.
;I'II(
Il'1'' "FI
L j 9~i
.)) ,u
) 6
OBSERVATIONSDE
168~
SUR
QUKLQUt-S
PASSAGESDES
,,PR!t<CJ PtA",
ETC.
Toutefois l'oblrvation de
Huy~ens
dedate
incertaine')eH trop
brve
pour qu'il
nous
(bit
pouibte
dedirecommentil et
pus'exprimer
s'il lui avait
plu
d'tre
plu. explicite.
11eft
remarquer que, quoiqu'il parle
ici de
Theorema noftrum",
Hn'a
jamab
donnuned-
n)0))(tration
gnre
dece
thorme",
commenoml'avons
dejitobferveauxp. 3425
duT.
XV et
qu'il
adtecontenter dedire
(dans
fa
pubtication
de
t~6o,
T.
XVI,p. 18t)
avoirremar-
qua
une
loy
admirable de la nature
qui femble
eftre
generale [nous (butignom],
c'eft
que
le centre commun de
gravit
de deux ou de trois ou de tant
qu'on
voudra
de
corps [fbu(tra)t.<
i) touteinOucnce
extrieure]
avance
toujours lment
vers le mme
cofte en
ligne
droite devant et
apres
leur rencontre.
Onavu dansleT. XVI
(note 5
de
la
p. 29;) qu'i)
a
f'onge
unmoment
prendre
la
"Ioy
admirable" en
quetMonpourhypoth~fc,
c. . d. tt dclarer
gnralement
indmontrable.

2. Lesobtervations dece
paragraphe
ne contiennent
pas
de
critique.
Leur
publication
ne
Cert
qu'
fairevoir
qu'en t68p
comme
auparavant;confultez p.
e. dansnotreT. IXle
Rapport
du
a~
avril 1688aux Directeursde la
Compagnie
des IndesOrientales
Huygens
tudiait les
,,Pri))cipia"
dontil reconnainaitlafort
grandeimportance:
confultez fur cedernier
fujet
le

12
de)n
p. 143qui prcde
ainfi
que
le
7 de
la
p. 31o
du'I'. XIXet la
p. :~odu
T. XVI
ainfi quela
p.475qui
fuit.
~)- 39~3 ~F~ pcdes
in diamtre terra' Parifienfes ex menfura Picardi.
0615737 pedes
iemidiametri
terne,
vocenmr
Si
(upcr
turri 200
pedibus
alta
horologium
(httuatur,
erit ibi
minor gravitas penduli,
qua:
ad eam
quam
hunn
pontum
haberct erit ut aa ad
qu.
-)-
200 hoc eH:aa
+
~oo~
+
40000.
hoc ett
proxime
ut ad a
+
~oo. Ergo
fic
quoque
oteittationum
celericas.
'9~'5737
400 86~00 (ecundain a~hons/
uno die retardabitur.
Ceci neveut
pns
dire
que1luygens
en:convaincudet'exi~encede
ceretard; comparez
ta
p.
duT.
XVII;
il catcutefeulement
quel
doit treleretard
p.
e.
pour
uneterre
parfaitementfph-
rique
s'il eft
vrai,
ce
qui
nelui femble
gureprobable, que
laici deNewton eftencorevalable
prs
de lafurfacedenotre
plante.Comparez
fur ce
fujet
la
partie
du
prfent ainn que
les
p.
439-44o qui
fuivent
') Comme
on
peut
levoir au T.
XVI,
tesFcuiites
qui
traitent dela
question
de
l'existence,
ou
plutt
dela
non-existence,
dumouvement
absolu,
nesont
gnralementpas
dtte!. Hest vrai
qu'unepage
duManuscritF traitant dummc
sujet(Pice
HIde
lap.
929
duT. XVt)est
cer-
tainementdet68! Noussommetd'evis
voyez
les
p. 1971$8
duT.
XVtquettfeuiHe
du texte date
probablement
de
plustard;
vul'incertitudedeladatenousavonscru
pouvoir
placer
l'observationde
Huygens
ici.
Manuscrit
G,
f. n v. Lesdates20 Dec. 1688 et
Apr. t68~(cttttion
des "Atla
Erudito-
rum" dece
mois)
setrouvent
respectivement
surlesfeuilles8et
37.
L*
premire
date
qui
fuit
e
a~Aug. 16~)01
la
p. 53r,
maiscomme)M<~
3<
et
33
contiennent tesTablesdematire
duTraitdelaLumireetduDiscoursdelaCausedela
Pesanteur, lesquelsparurent
aucu[n-
tTte~cemcti'dc
t~po.icsp~gesantt'rieurc~ontMns
doutede
5RO.
OBSERVATIONSDE
68~
SUR
QUELQUES
PASSAGESDES
,,PRtNCtPtA",
ETC
4'7
53
B
~).
NeutoniCoroU.
prop.
10lib.
La
propofttionenfe)gne
qu'une
force
centtipctea(;inant
fur
uncorpset dirigeverstecentred'unc
ellipfeparcourue par
ce
corps(pun~Hforme)
doit,pourpouvoir
caufer ce
mouvement,
tre
pro-
porttonne)!e
ladiflance du
corps
auditcentre.
D'aprs
ledeuxime corollaire les
priode.
fcront
~<)e< pour
diffrentes
e))ipfMtytnt
des
grands
axes
e~aux.
Il devoit avoirmontra
auparavantque))e
raifonil
y
doitavoirentrelesceterircx
du
corps
l'endroitouaboutiflentles
grands
diamtresdes
Ellipfes,qui
ontcesdia-
metres
egaux.
Auretteeecorotiaireeftvritable.
C
').
Ad
propos.
6lib.t. Neutoni
6).
SP'inOT*
Dicitvim
centripetam
inPelfe
reciproce
ut folidum
"~n~"
[Fig. '8].
Commentarium. Ut
podic
dicerere-
ciproce,
neceffeeft alterum
infuper
punftumponi
vel
intcHigi
ut
p,
in
quo
vis
centripetacomparecur
advimcen-
[ripetamqux
inP. Ut autemha*vires
inter fe
conferantur,
oportet fpatia
QSP,qSpsqua!ia
ede,
hoceft
LJ SP,
QT ::qua)e
t)
Sp,qt. tumque
erunt
vires
cencripet~
fieutre~s minima:'
RQ
ad
rq.
Necvideo
quid
aliudnbi
velithxc
propofitio;
namfi diciten'e
vim
centripetam
inPadvim
cencripecam
in
pficuc 'ad
&7~
hoceH
t~cuc
RQ
in
Sp'
in
qt'
ad
rq
inSP' in
QT%
hxcratiomanife~eademeft
quxRQ
ad
rq, quiaSp.qtxquateSP.QT, adeoquesp'.qc' xqualeSP'.Q'f. Quidni igicur
dixitvis
centrifugas
inPet
p
eteut
RQ
ad
rq.
aut
quarepotius
easefTe
reciproce
uc
SP'.QT' .Sp'.qc'
quam
ut
SP.Q.T
.Sp.qc ut
SP~.QT~
Qn
ad
quam
ut
reciproce
ad ve!ut
reoproce
~n
ad
QR qr QR qr QR
Sp!.q[!
qr
<)MtnufcritG,f.
t:r.
5)MtnutcritG,~~r.
<)Principla
de
1687, Prop. VI,
Theor. V du
Db.'Prtmus~DeMotu Corporum"(la figureest
celledu
texte, copiepar Huygens,
sauf
que
la
tengenie
chez
Huygens
estPR auXe~deZPR
et
qu'itajoute
)e<
pointsp, q, r,
t ettesdroites
qui
les
joignent): "SI corpus
Prevo)\'endoeirca
centrum
S,
describat lineam
quamvi!:
curvem
APQ, tangat
verorecta/PH cur\ amillamin
punctoquovisP,
etad
tangentem
abalio
quovis
eurvx
puncto QagamrQit
distanti<pSI'
pn-
r*e)<,
tedemttumr
QT perpcndicu)tr)s
addlstantiamSP: Dico
quod
vis
centripeta
sit reci-
proce
ut
SPqoed.
X
QTquad.
9
si modosolidi
qti.,e
proccutMtidum
Qos)
modosohd))))iuse:)
scmpcrsumxmrquantit qu.u
ultimofitubi coeunt
puncta
P et
Q".
OBSEttVATiOKSDE
t68~
SUR
QUELQUES
PASSAGESDES
,,PR!NCH'fA",
ETC.
4'S
Anvoluit
pontisfpattjs QSP, qSpinxquatibus,comparare[amenvirescencripetas
ioPccp.Hocerac.
Ponantur
[Fig. 118~] (patiaa~quatia
SBA,
SFE.
n Rationad
que
est
v!riumcen[rip[arumin
A et
E,
(pofitis
fpatijsxqualibus
SBA,
SFE)
com-
ig. 118~]
ponitur
cxradone ad etje
ady.
,~M
teu~ad~utMMad.
M~
r ;c
uu
nn
M)'M'
nnuu
Ergo
eftranoca-

.T r
dem
qux
r
ady
hoce(t
que
vis
cenmpetx
inA advim
centripetam
inE.Et hoc\'u)[
fi. 6--b E fid' fi Ii,.
II'
ttss
propotttio6jib.
Etfi dicat
(~mpiiciter
vim
centripetam
encut
Sedin
przcipuisproblematibus
hac
propofitione
non
opus
eft.
quando
nimiruni
valor
QR
inveniri
potett,
et
j~]
QT,
SPdacum
ponitur.
D
~).
Ad
Prop.9.
1.t.
') Spiralis
hxc
femperappropinquat pun<~o
S
[Fig. n<)],
circumvolutionibus in~nitis
numro,
nec
unquam
ad
ipfmnpcrvenit.ac
tamen
!ongi-
tudinemcemmnonexcedit.
Demonftrado
pcrobfcuraefi,
in
qua
cum
dicit,
WM~M/'
jam f//fM~~<' <<y
PSQ
~f,
hoctantum
proponcum
habetutoftendac
qualifcunque
et
ubicunqueacci-
OT*
piaturangulusPSQ, femper
~n-
edeutSP.velutfi
accipiaturangulusmajorqSP,
erithic
quoque
utSP.
Namquia
-*n
ut
SP,
e~-
queqt'
ad
QT'
U[
qr
ad
QR,
ericnecedarioec
OT'
ut
--n
hoce(tutSP.
~K
~)
ManuscritG.
f.tsv.
8)
Cette
Prop. IX.
Probl. tV du Lib. Primusestainsi
conue: ~Gyrefur corpus
in
spirali PQS
scca))[cradiosomnes
SP,
SQ,
&c. in
angu)o
dato:
Requiritur
iex vis
centripte
teodenti'
adcentrm
spiratis".
Notre
Fig. u~
est la
figure
deNewton
cop~eparH~ygensqui ajoute
les
pointsq, r,
r
et
lesdroitesrorrespondantes.
ORSERVATtONSDR
t68?
SUR
QUELQUES
PASSAGESDES
,,PRtNCif)A",
ETC.
4'9
OT* OT* SP'
Icaque
cuiii
fi
QT2
ur SP, d .C1..
in SPI crit
QT'.Sps
tic SPI, ideo.
!taquccu)n<emper()t
~n
ut
SP, du~outroqueinSP'crit
~n
utSP~.ideo-
queperpropos.6,
vis
centripeta
utSP~inverf.
Poteratautemeundem
angulumPSQ
velutinduobuslocis adfumtum
conndcra<e,
et
utrobique
fimilitcrdutas
PU, QT, QR. qux ~gurseproportionales
fuittent.Et
QTt SP*
quiaviscentrifuga
ut
~n
inverti
per
6.
hocautemut SP3,quiaQT
ut
SP,
et
ita
quoqueQR:
eritetvis
centripeta
utSP~inverfe.
Demonitravihanceandem
proporitionem,
ut
propofitione
fextanihil
opus
eflet.
A''). Prop.
Si
mobitcabfqueattradionegravitatismoveafur pcr
mediumrcMens
pro
rationece-
terita[i.s,ce!ehfatesre)iqu!Bpo(K!nGu)a [empora .cquatia
funtcontinue
proportionales. A A A
Referaturce!emasin
priucipio
motusre~
AH
[Fig. 120].
Et
pofttemporisparticulam
quandan),
fit
reliqua
cetcritas
CB,
amifaAC.
Ergo
cumrefiflentiafitutceleritasdiminuetur
ccieritasBCaltera
xquali temporisparticula,
quantit
CD
qu
fitadACficutCDadAB.cumcffedusre~fte<][i fitutvis.
Quia
ergo
ut ABadCBitaACadCDet
permutando
ABadACut CHad
CD,
etiam
dividcndoeritCBadDBut ABadCB.
Ergo
continue
proporcionatcs
AB,CB,
DB.
Eodemque
modode
rcliquis
celeritatibus
B, FB,poftfingulastemporispardcutas
hxc
proportionalitas
demonftmbicur.
Prop.
2.
Simobile
abfque
atcmdionc
gravicatis
moveacur
per
mediumreMens
pro
rationc
celeritacis,
erunt
fpatiatemporibusa:qua!ibuspcra~a
incontinua
proporcionegeo-
mecrica.
Cumenimcelcricatesinitio
(ingutorumtemporumreliquat
~ntcontinue
propor-
tionales,
()illiscetericatibus
fingulafpatiagequabili
motu
peraclaincettigantur,
cdam
fpacia
ha:cerunt continue
proporcionalia. Quum
autem
(tngt~a:
iHx
temporispartes
in
particulasaequalcs
innumerasdividi
po~nt, nmutque
celcritatesinitio
nngutarum
tinttotidem
proportionales
incontinua
(crie,
rcferent
fpatiolaproporcionalia fingulis
iflisceleritatibusinitio
cempu(cu)orumsquabiH
licetmotu
peracta,
rfrent
inquam
fpatiaprioribustemporibus
motu
paulatim
dficiente
perach. Cumque
in
fingulis
9)
Charte
mcch<nice,f.
OBSERVATIONS OE
1689
SUR
QUELQUES
PASSAGES DM
,tMNOPtA",
ETC.
~20
horumfit eadem
particularumproportionaliummultitudo,etiamcomponendo ~ngu)x
erunt
proportionales.
SicfereNeuconus
propos.
2lib.
2*).
Prop.3.
Si fucritdivifalineaAB
[Fig. t2o]
in
particulas
continue
proportionalcsquoi.
cunquc, puta
decem,
et
mobile,per
mediumreMensinrationeceteritatumcerto
temporepercurrat
inocuhorizontalilineam
totam;
prima
verodcima
cemporisejus
particulapcragatprimam
acmaximam
parciculam
AC,
etiam
tequentibusxquatibus
cemporisparcicutis~ngulasreliquas
liner
particulasperaget.
Quia
enim
:equa!estemporisparticu!a*ponuntur
erunt
perpraK:edentem,<patiatjs
[etnporibusperacta.continuepropordonalia.AtquitineaAB nonpoceftinpartes
decem
continue
proportionales
dividi,quarum
maximafit
AC,
nifiunomodo.
Ergo
cum
decem
temporibusxqualibusquatium
uno
pera~a
eft
AC,
totaAB
[percurh]
tur, ne
[cnee(t]
ut
(!ng[u!isretiquorumjtemporumperaganturparticu!as
ittz
proportio-
nalesin
quas
divifae(tAB.
7').Adprop.5t.2.Neutoni").Reu)tentiamedije(tindupticatarationece)eri[atis.
Dmontrt,
fedobfcure
admodum,quodhyperbole
eft
ejus
natureut
acceptis
partibusxqua)ibus
in
afymptoto,indeque
excitatis
parallelisperpendicularibus qua:
hyperbots
occurrant,
harumdifferenfia: decrefcuntin
duplicata
ratione
ipfarum
nbi
proximarum. quod
hoccalculoverumedcinvenio.
AE AB BC
OBSERVATIONSDE
689
SUK.
QUELQUES
PASSAGESDES
,,PRtKCtPtA",
ETC.
~21
1
Cette
quation
femontrevraieattendu
que
danslecoursducalcul
quia.v
minimaettde!eri
pofunt
in
quibus
xx.
Hincautem
fequitur(quod
mirorNeutonumnon
obfervalfe)corpus
horixonta)i
motu
incitatum,
etiaminmedioren~enteinfinitum
fpatium
conficereinfinitotem-
pore'3), quod
contraeftcumrefitlentiaeftut
velocitas,
utof~endi
'~).
Illudmirabile
prorfus
videcur.
Cogita
enim
globumptumbeum
fub
aqua
in
ptano
horizontati
proje~um
anininfinitum
fpatiumperget
moveri?
G
'!).
Ad
prop.
6. t. 2 Newroni
'").
~+<?
[Fig. J 22j
7?+~
b
(
~Z?+~ +
s. ~AB
+ aB +
Ab
+ Ab ~teXeeniavateurde
l'accroiffementin-
finiment
petit
du
re~tngte
ct! det
2~torfque devient +
a et
B B end'autres termes: aB
+
eu:te
~momentum"
dela
~ge-
nitt"~].
"*)
Consultezsur cette
ligne
lanote de la
p. 1~4
duT.
XIX;
i!est
possibleque
testrois
propo
sitionsdela
prsentepartie
du

asoientantrieureslalecturedes
"Principia"; comparez
la
findel'avant-dernier alinade la
partie
F
qui
suit. La
Prop.
Il. Thcor. HduLiber Secundus
des
"Principia"
estlasuiv?))te:
"Si corpori
resistiturinratione
vetocitatis,
& sola\'i insita
per
Medium
simllare moveatur,sumanturautemtemporaequa))::
velocitatesin
principii! singu-
lorum
temporum
sunt !n
progressioneGeometrica,
&
tp<tit singulis temporibusdeKripta
sunt
utvelocitates".
")
Charte
mechanice.f.Ssr.
") Prop.
V.Theor.lII duLib. Il
,Si corporiresistatur invetocitatisrationedup!icata,& sota
vi
insita
per
Mediumsimitare
movetur, tempora
verosumantur in
progressione
Geometricaami-
noribusterminisad
majorespergente:
dico
quod
vetoeitatesinitie
singulorumtemporum
sunt
ineadem
progressione
Geometrica
inverse,
&
quodspatiasunta'quatiaquxsingutistemporibus
describuntur".
~)Puisque,
suivant ladmonstrationde
Newton,la
distance
parcourue
enun
temps
BG
[Fig.
tat
]
peut
tre
reprsentepar l'espace
BCHG.
14)Voyez
la
Prop.
2delaPartieE
qui prcde.
")
Manuscrit
G,
f. !6r.
16)
La
Prop.
VI. Theor. IV du Lib. SecundusDeMotu
Corporum
estainsi
conue: Corport
Sphamcahomogenea
&
acquatia,
resistentiisin
duplicata
rationevetocitatum
impedita
&solis
viribu!insitt!
fncttata,
temporibusque
sunt
reciproce
utvelocitatessub
initio,
describuntsem-
p<f<qua)iaspacia,
& amittunt
partes
vetocitatum
proportionates
totis". Cen'est
cependantpas
cethorme
que Huygens
aenvuemaisleLemma!t
qui y
estattach:
~Momentum
Genita:
acquotur
momentisTerminorum
singtilorumgenerantium
ineorundcmlaterum
indiccsdignita-
tum&coefficlentiacontinue
ductis",
au
sujetduquel
NewtonobservedansunScholium:
In
literis
que
mihi cum
Geometra
peritissimo
G. G. Leibnitioannisabhincdecem
iotercedebant,
cum
aignificarer
me
compotem
essemethodi determinandi Maximas&
Mtnimas.dncendi
Tan-
gente!,&
similia
peragcndi,qua?interminissurdisequeac inrationatibusprocederet,&titeris
OBSKR.VAHON.S DE
168~
SUX
QUKL~tJ RS
PASSAGES URS
,,PRtNCH')A",
ETC.
~22
[cftredx AK iocrementa minima efle ut
2 APQ.
')
[d'pre Huygens,voyez
les
p. 390
et !uiv.
qui pr~c~dent]
f~'g- '~5]
3
xcetTus AB
fuper AP[Fig. 125]
in tellure. diffcrentia
pon-
dcris in Il ec
P,
icemquc longitudinis
[peoduti].
Di<tcrencia
ponderis
eft
proxime dnp)a
di<fercntia'
diflantiarum,
quia pondera
teviora fiunt in
duplicata
ratione dittantiarum
[fuivant
ce
que Hnygen!
fembleconfidrerici commelaloi de
Newton;
ceci nevcm
pas
dire
queH~.ygeosacceptefanscri[iquecequ')tpropofeici;c(jmptr<.z
notre
remarque
la
partie/7 qui prcde
et
voyez
aufli
)eca)cu)de)ap.~6tiu ,,[)i~-
coursdelaCaufedelaPeFonteur"o
Huygens
dit douter fort det'exiftence
,,auxpendules
d'uneautre
ingalit,
c..d.autre
que
celle
provenant
delaforce
centrifuge].
Efrdiffrends
ponderisTquatis
curtatio
penduli,
hoccftcatis
parskngtcudinis
[odus.
Atqui
dcfechtsdiumus
rcmponspenduli
noncurtati ad
Mdusdieiteinpuscftproxnnc
uc
curtatio
penduli
adcocum
pendulum.Ergo
dcfedhtsdiurnusvenientis
horologij
exP inBad
2~.
horarum
tempus,
ucdin~rcndadifhndarum
AB,
APadAH.
y~
dit~crentia rctardationisinBfi veniat
horolo~ium
exP.
3600'
inhora
86~00'
indie
[~~ .]
!~<)'.
tocfccundisdebercthorolo-
gium
fubPo)orecte
componcum
recardarifub
xquatore
ex<o)acaufadistanna?ma-
joris
acentro
coque
minoris
gravicatis;prscer
retardationemexvi
centrifugaqua:
!5o
etDcic. Sedintocis
intennedtjs
ut D
nequaquam
tantumeniciethxcdiu'anna-
rumdifferentia
quantum
vis
centrifuga.
transpositishanci.ententiamit)voiven[ibus(Da[aacqur.t)unequotcumque
fluentes
quamicates
invotvente,
flnxiones
invenire,&vice
versa) enndem
celarem:
rescripsit
VirOariMimusse
quo-
que
in
ejusmodi
methodum
incidi~se,
& methodumsuamcommunicavitt mtevixablu(lentein
przterqutm
inverborum& notarumformulis
[comparez
ce
que
dit
Huygens
en
1694,p. 488
dnT.
XX;voyez
aussisalettre FatiodeDuitiierdefvrier
t~pa, p. :pt duT.XI.Utriusqut;
fundamentumcontineturin hocLemmace".
'?)
Manuscrit
G, f.
25
r. Ceci se
rapporte, peut-ondire,
la
Prop.
XX.Prob. tHduLiberTertius
"De
Mundi
Systcmate"
deNewton:
,Invenire
& inter se
comparareponderacorporum!"
regionibus
divertis".
OBSERVATIONSDE
1689
SUR
QUELQUES
PASSAGESDM
,,MUNaPtA",
KTC.
4~3
~.
DansteManuscritCiesfcuities
Il, i:, 15ct
t6de
1689,
d'oit nousavonstir les
parties
~C,
Det ~du
:,
tont fuiviesdedeuxautresdelammean))eeou
Huygensreprend
fescalculs
lie!668
(1'.
XIX, p. to:np
et
144~7)
fur les
corps
enmouvementdansdesmilieux
qui
leurreuftent
proportionnellement
foi[ leurs vitenesfoit auxcarrsdeleursvitclfes.Ou
plutt:
il necooudcreici
que
cedeuximecas.!):ns
l'"Addition"
au
,,Difcours
de)aCnufedelaPefan-
teur"
(dition
de
)6po) Huy~cns
dira
exprencmeot(p. ~8: qui fuit) que"ce
n'eft
qu'~)
t'occafion
duTraitedeMr. Newton"
qu'il
a
repris
l'tude delathoriedelaref~aocc.ti
s'agit, comme
chez
Huy~cnsen
t668et commechez NeM'tondans
tespropofhioo.'icoonderesau 2qui prcde,de
corpspuoftiforme!
Cenefut
qu'en 6p! queHuygcns
mitdfinitivementaunet dansic<
p. 7$81
()uManufcrit
C, en
tenant aud!
compte
desrefuitatsde
Newton,
fathoriede !668
~dedefcenfu
[verticali]
corporumgravium[corps pun~iformesjet
afcenfu
[verticaii] per
aeremaut materiam
aliam,que
reMitmotui in
rationedupticataceieritatum,
ut rvera
eontingit";
nousavons
reproduit
ces
pages
aux
p. 2345
duT. X.
Ici nousnetenons
compte, partiellement, que
dutextedes
p. t~v!8rdu
Manufcrit dont il
tait
quenionplus
haut.
Huygens
fait voir
qu'il
n'eH
paspermis,comme
c'tait
gncrakrDcnt
)e
cas)orfque)arcMa))ceettitproportionne))caia\'iteue(T.XtX,p.8oetp. <13,notet3),
ded-
compofer
le
mouvement,
c. .d. tant lavitcH'einitiale
que
la
refiftance,
fuivantdeuxaxes
perpen-
diculairesentr'eux. Dansla
Fig. 127
lestroisdroites
AK,AL, AB, dont
AL et ABfant lesdeux
axes
nomms,
font firues
par iiypothfe
dansfin
plan
~M'/z<'M/<7/. Lavritable
longueurparcourue
furladroitedonnefemontrerane
pas
treiarfuttantcdes
longueursparcourues
furIcsdeuxaxes.
A'/[Ftg. t!8]
tant ladiflance
parcourue
fur ladroiteAL enun
tempsdonne,
il fuOiradefaire
voir
que
tadidance
A~parcourueen
ce
temps
fur ladroiteA!\ faifant avecALun
anglede450en
infrieureaA?.
EjufUemglobi
cadem debet e(!ecelericas terminalis in medio refiftence in
duplicata
[Fig..=6]
T
3LJ /t
rationecdcritansacnidemin
fimpl ici
ratione
celcritatisrefifleret.Ccrcaenim
quidam
ce-
leritasflatus
(ur(u)n(u(tincreva)ebitg!obu)n
ne decidat.
quamproindeglobus
habere
debebitne
amplius
cafumacclre. Eavis
ferentisaerisxquipollet gravitati.Sed
fcien-
dum
po~eriorcmhypoche~n
e(Te
impot~bi-
lem.Etfttorfan
aliusgenerisimpedimenmm
invcniri
poflitquod
efi ucceteritas.
CutnceteritasincipicnsperAK[Fig. 12~] ]
adcetctitatem
incipiencemper
ALeftutAK
ad
AL,
tunercMcntiaaeriseta)uif!K) cctc-
ritatisin
primatemporisparricutaper
AK
eftadreMentiametamif~onemceterimtisin
cadcn)
rcmporisparticulaperALutqu.AK
ad
qu.
AL,
hoceft m2adt.
SiARnd
AQ[Fig. 126]
ut
~2
ad
),ct
A!)X)
AM,
crit
fpatium
RAnDnd
fpatiutn
OBSER.VATtO~SDE
1689
SUR
QUELQUES
PASSAGESDES
,,PRtNC)PtA",
ETC.
424
QAHC
lititer
g)obi
inre~hAK
[Fig. t a~jinceptum
cclcritateAKaditer
globi
in
rc~aAL
inceptum
cetcrkateAL
terminaH;
eodem
nempe[empore
AB.Suntauccm
fpatia
illaut
logarithmus
rationisAUadBDad
logarithmum
rationis
AQ
adBC.hoc
cttut
logar.
rationisUNadNAad
logar.
rationisBMadMA.hoceft
utlog.
rationis
[Fig..27] [Fig. 128]
J
E
OBSERVATIONSDE
t68~
SUR
QUELQUES
PASSAGESDES
,,PtU'<C!P!A",
ETC.
425
font
identiques
ou
plutt
nediffrent
qu'enpofition.
Dansla
Fig.
36 AR et les autres
droites
horizontalesreprfentent
des
viteffes;
MBtant l'axedes
tempsi'efpaceARDBp.e. corres-
pond

uneintegrate
f td/
et
reprfente
donc unedifiance
parcourue; or,
il tait bienconnu
que
de
pareilsefptces
fontcntr'eux commedes
logarithmes'~).
Temporc
toto AH
pcrvenit
in rech AL horizontalis
tabutc, incipiens
m A
ccleritate tcrminati,
ufque
ad
y [Fig. 128],
fumta
Ay
X) BO. Ecdon vero
tempore
in rec~a
AK,
incipiens
cciericace
qua:
fit ad cenninalcm u[ 2 ad
t, perveniet
ad
J ,
fumM AJ fecundum inventa
pagina praecedenti.
Nota
quod
deficiens
fpatium
J K in
recta AK non eft
dup!um yL (paiii
defkien[is in recta AL
[il
fautlire:
que
i Kn'ef~
pas
gal a-/L t/:],
(icuc efcc fi celcricas diminuta in AK et AL eodem
tempore,
maneret
femper in
ratione
~aad
feu AR ad
AQ
in
figura pagina? pra:ceden[is[Fig. 126].
Set ea ratio minuitur
paulatim,
(icut
apparet quod
DB ad CB minorem habet neces-
fario
quam
AR ad
AQ.
Onlevoitauni
par
lesformules: le
rapport
desvitefesfuivantAKet AL
refpettivement
eure-
rfent
t~ 4-
t
prfentpar t''a = expreffion
dont lavaleurdccrott
couramment)orfque/auBme!)te.
~2K~ +)
1
Si
pon'emus
confiderare
(in
hac refitlentin
qux
eft in
dupla rationeceteritatum)
momm
per
AK
tanquam compofitum
ex motu
per
AB et
per AL,
deberet
tempore
AB
perveni<!e
mobile ex A
m
in
diagonio.
Sed
pcrvenit
in
Ergo
non habet hic
locummotus
compofitio.
~.Enpub)ianten 170; '~)fon~iHoriaCyctoeidis qua~enef)s&:proprie;!)testine!Bcyc)oei-
dajispra'cipua:recenfeniur. etc." J o)).Gruningiusyajoutait
ce
qu'il appelle~Chriftianinu~enii
Annotataporthuma
in!fa:ct Newtoni
PhitofophixKatura)isPrmcipiaMathematica".Nousavons
dj
dit auT.
X '")quece
titreeftdcevant
"): quoique
lema))ufcritde
ccs,,Annotata"con-
lrvHannovre foitdelamainde
Huygens,
cenefont
pascependant pour
la
plupart
desre-
marquesprovenant
delui. Il a
copi
des
remarques
de
FatiodeDui))ier,etdeNe\vton,deph)fieurs
defquetks
cedernier afait
ufage
dansladeuximeditiondes
,,Principia".
Cela
parait
d'aiiieurs
chez Crningius
tui-meme
puifqu'en
deux endroits
(p.
no et
t:8)
il crit cotre
parenthcfcs:
,,addit Hugenius.
et
~inmargineadfcripnt Hugenius.
nousne
reproduifonspas
ici ces
deux
pafTages ")
caufede
ieurin~gninance.
Les
~Annotata"
dbutent
cependantpar
unercmar-
18)Voyezp.
c. les
p. 905:o6
et
264
duT. XX.
19)Hamburgi.G.Leibczeit.
")P.!47,no:e:.
")
La
publication
de
Gruningius,
oil
y
aau(!ibiendesfautes
d'imprenion,
a('t~
faite,
comme
noust'avonsdit a)a
p. 324
du
T. !X, "fans
aucune
critique
et mmefansdiCccrne)nen[".
")
Ontrouvele
premier
danslanotecdela
p. 3:6
duT. IX.
54
OBSERVATIONSDE
l68()
SUR
QUELQUES
PASSAGESDES
,~R!NC!PtA",
BTC.
426
quequi
en bien de
Huygens:
c'eft notre?
25~adeiap.3:pdu
T. IX:
Huygenspenfaitt
tort
que
Newtonavait admisdansleCMd'unereMance
proportionnelle
aucarrdelavheftelacom-
pofition
de. mouvementsdontil tait
queftion(pourunp)<nhor)zonta))auS3.Cntrouveenfu[[e
chez Grningius
lesPicesdeNewton
qu)conH)tuent
nos?
as~oet9~t(T.!X,p.3:t
et
398).
DansIcT. IX nousavonsattribu
Huygens
lui-mmela
remarque(N" 2543)
fur la
"aqua
ef-
f)uens".Cequ)fuitchezGrontngius(p. U3n6)et
fe
rapporte
au<!ice dernier
~jetfetrouve
dansnotredition aux
p. t~t~~
duT. X. Viennent
enfuiteferemarquesdeFatio~Conje~ura'
de
fpht)m:tis typographie)!
etc."
que
nousavons
publies,p)u<compltementqueGrningius,
auxp. t~155
duT. X.
DISCOURS DE LA CAUSE DE
LA PESANTEUR.
Avertiffement.
Huygens
avait-iloubli
tortqu'itpuMia
enHollandeen
janvier
oufvrier
)6oo,
pour
la
premire
fois,
fonDifcoursdelaCaufedela
Pointeur,
avoir
envoy')
ce
DifcoursParisen
juin168~pour
erre
plac
danslesDivers
Ouvrages
desmembres
del'Acadmie
Royale(!e(que!s
nedevaient
paratrequ'en1603') )?
C'edce
qu'il
critle
30
mars
6po
adelaHire
3). Quoiqu'il
en
foit,
il eftcertain
qu'aprst'ap-
parition,
en
juillett68/,
des
"Principia"
de
Newton,
ilne
pouvaitgure
errefatiffait
d'une
publication
detonDifcours
4)
tel,
ou
peuprs
tel
~),qu'il
!"avai[
prononc
en
t66p.
Defaitil avait
dj
critdelaHirelei mai
)68~
avoirl'intentionde
joindre
auDiscoursdes
,,renexions
fur ce
que
Mr. Richeret autresont
obferv,
touchantladifferente
longueur
des
pendules
endifferentsclimats".En
envoyant
le
DifcoursParis!emoisfuivantil n'avait
pas
donnfuitcce
projet;
mais
lefaitqu'il
avaitfaitmentiondefonintentionavant
juillet168~porte
croire
qu'il
aledroitde
faireentendrelafindelaPrfacedel'ditionde
1600que
ce
qui
eftditdanscette
')
En
juint68: comparez)ap. 379q"i prcde.
')
Cependant,
si nous
comprenons
biendela
)iire(T. IX, p. 377)
leDiscoursfut
djimprim

Parisavantmars
!<~o.
~)T.!X.p.4o..
*)
Dansletitredela
publication
de
!687-)6p3
lemot
"Discours"
ad'ailleurstomis;
voyez
ia
p. 377qui prcde.
~)Voyez
sur les
changementsapportspar
luiavantouen
juin t687
autextede
)66p,
lanote
5
de
hp.6!odnT. X!S,
ainsi
quehp.3?pqu)pr~de.
AVERTISSEMENT.
~3
ditionde
ritration
desPendules
par
lemouvement delaTerre"et
,,ae(tadjout
plufieurs
annes
aprs[t669]",
dateen(ubHanced'avantlalevuredes
"Principia",

laquelle
la
[deuxime],,Addition"
del'ditionde
'690
eft
poflrieure~).
Onavu
plus
haut
~) que
les
premiresremarques
de
Huygens
furlaforme
(pherodate
de
notre
plante
dumoinsles
premiresqu'il
aitmifes
par
crit
datent,
quoique
peu,
d'avant
l'apparition
des
"Principia".Que
laforce
centrifuge
duelarotation
delaterredoitavoir
pour
effetdediminuerla
pefanteur,
notamment
l'quateur,
c'e(tce
queHuygens
avait
dj
calculen
1650~);
etdanston
Programme
de1666
l'Acadmie
Royale
ilavait
parld'une
belle
experience
afaire
[aveclespendules]
pour prouverque
laTerretourne"
9).
Danslesoeuvres
imprimes
defonvivantil
n'a
jamais
ditavoir
prvu
la
potHbilit
d'unraccourcitrement du
pendule

fecondes,
oulamarche
plus
lented'un
pendule
de
longueur
invariable,
lorfqu'on
fe
rapproche
de
l'quateur.
Il
parle
aucontraireen
plufieurs
endroits
*)
commenl'obfervation
deRicherde
!6~2al'ilede
Caenne
"), fuivie
d'autresobfervationsdumme
genre
qui,
il eit
vrai,
nes'accordaient
pastoujours
fort bienavecelle
")
l'avaient
amen,
alors
(eulement,
chercherune
explication
decenouveau
phnomne.
Cne
modle nousfemble
provenir
dufait
que
touten
ayantprvu/<~<~<M<M~-
~ow~
'~)
iln'avait
cependantpas
of
<~rw~/oM exiflence").
Il futdcidenmars
1689que
la
publication
umultaneduTraitdelaLumire
'~)
etduDifcoursdelaCaufedelaPetnteurauraientlieuchez
vanderAaaLeiden '~).
~)P. ~66qui
suit.
')
P.
37S.
8)
P.
304
duT.XVI.
9)
T.
XIX,p.
:8.
Voyez
aussi la
p.248,
ainsi
que
les
p.!8$:86
duT.XV!!etla
p.482
duT.
XVH!.
')
P.c. la
p.
duT.IXdansle
rapport
du
a~
avrilt688auxDirecteurs dete
Compagnie
des
IndesOrientales.
") Voyez
surla
publication
deRicherlanote
3
dela
p.376quiprcde.
") Voyeziap.i3tduT.tX.
'~)
Ettouten
ayant
donnuneinstruction Richer avantson
dpart (T.XVIII, p.636)
eten
!6Muneautreau
pilote
Helder
(T.IX,p.29:!).
'~T.XtX.
's)
T.
IX,p. 30.
Le
2.s
mai
t68p(T. IX,p.319)
leDiscours fut
remisparHuygens, pour
un
autre
but,
au
professeur
deVo!der
Leiden;
maisdansle
rapport
d'avril<688
(note
to
qui
prcde)
il ditavoir
dj
traitdelavariation delamarche des
pendules
dansce
qu'ilappelle
ennerlandais le
~Tractxt
vandeOors-eck derSwerte".
AVtkTmEMENT.
43'
Nous
croyons
donc
pouvoir
admettre
qu'en
ce
tempsl'Addition"
auu)avaitt
rdige,
qu'elle
eft
par confquent
antrieure
quoiqueHuygenspuiffey
avoir
apport
des
changements
danslecoursde
l'impretnon
fon
fejour
de
juin-aot
1689
en
Angleterrependantlequel
il fitlaconnaiftancc
personnelle
deNewton
"~).
Onavu
plus
haut
'7) que
les
quations
decneAddition
qui
fe
rapportent
laforme
non-fphrique
delaterre
'")
avaientttrouves
parHuygens
en
1687.
Outreles
deuxadditionslaPrface
(furlaquelle
nous
revenons)
taitnouvelle.Le
23
dcembre
l'imprefion
tait
prefqu'
acheve
'").
Le6fvrier
1690Huygensputenvoyerquel-
quesexemplaires
Londres
').
Quant
la
premirepartie,
ledifcoursde
1669
tel
qu'il
taitdevenuen
68~,
il
n'en:
gurefurprenantqueHuygensy
adenouveau
apport
des
modifications,
dont
beaucoup
dedtail.Nous
fignalonsquelques-unes
decesderniresdansles
notes,
maisil nousafemblinutiled'tre
complet.Huygens
a
apparemment
eufousles
yeux
tantlaverfionde
660 que
cellede
68:7, puisqueparfois
il feralliela
premire.
Voiciles
changementsqui
nousfemblentfuffifamment
importantspour
enfaire
mentionici:
Lol'onlitmaintenant
(p. 30,
les
pages
citesici (ontcellesdel'ditionde
1600,indiques
en
marge
dansle
prfentTome): ,,A
regarderfimplement
les
corps,
fanscette
qualitqu'onappellepefanteur,
leurmouvementeftnaturellement oudroit
ou
circulaire",
letextede
t68~
avait
plus
brivement:
,,Nousvoyons
deuxfortesde
mouvemens dansle
monde,
le
droit,
&lecirculaire".Nousavons
dj
attirl'atten-
tionfurce
paffage
la
p. 24.0
duT. XVI.
2.Endifant
(mmepage)que
Defcartesatch
~'expliquer
la
pefanteurpar
le
mouvement decertainematiere
qui
tourneautourdela
Terre",
Huygensajoute
main-
tenant
&
c'eft
beaucoup
d'avoireule
premier
cette
penfe".Quoiqu'prfent
il
'<)Voyez
surce
sjour
lanotet dela
p.333
duT.
IX,ainsi que
les
notes3)de)ap.~j5e[34de!a
p.498quisuivent.
P. 400409.
'*)
Notes
:$, a6
et
27
des
p.469
et
4~0.
'~)T.!X,p.3S3.
-)T.!X.p.3S7.

AVERTMRMRNT.
~3=
rejette
avecNewtonlevortex
doterons,
il continue
approuver
en
admettant,
autrement
queDcfcartes,
le
vide;voyez
la
p. ~g
l'idefondamentale
que
tout
mouvementeftddeschocsde
particules.
3.
En
parlant
defesthormesfur laforce
centrifuge(mmepage), Huygens
avaitditen
660 ,,que
nousexaminerons
icyquelquejour".
En
68~,quoiquecer-
taindene
paspouvoir
retourner
Paris,
il avaitoublide
corriger
cesmots.Dans
l'ditionde
1600
il crit
,,que
l'un
peut
voirlafindulivre
quej'ay
efcritduMou-
vementdesPendules"
[c.
.d.
t'Horotogium
oicittatorium"de
16/3].
4.
A
propos
defon
exprience
dela
Fig. 12(~
dela
p. 132 laquellecorrefpond
la
Fig.
260dela
p. 632
duT. XIX il ditmaintenant
que
levailfeau
cylindrique
tait
,,d'environ
8ou to
pouces
dediametre"et
que
,,te
fonden:oitblanc&uni".
Celatientaufait
que
danslaPrfaceil acitla
Phynque
de
Rohault,
difant
que
fon
expriencey
eft
mentionne;or,
Rohaultdonnecesdtails.
5.
Dansla
critique
de
l'exprience
antrieuredumme
genre
deDefcartes
(deuxi-
mealinadela
p. 133)
letextede
<68/
avait:
,ce quejepuisbiencroire[favoirque
les
pices
debois
qui
fetrouventdansdela
drage
de
plomb
(ontamenesaucentre
par
la
rotation],
maisc'cHl'effetdeladifferente
pefanteur
duboisetdu
plomb,
con-
fideranttousles
corps
commefaitsd'unemenue
matiere";
ce
qui
at
remplacpar:
,,cequejepuis
biencroire Maisce
qui
arrive
icy
n'e<tnullement
propre

repre-
fenterl'effetdela
pesanteur,puisqu'on
devroitconcluredecette
exprience, que
les
corps,qui
contiennentlemoinsde
matire,
fontceux
qui pefent
le
plus.
ce
qui
eftcontrairehce
qui
s'obfervedanslaveritable
pesanteur".
Voilbienle(enfimentde
Huygens.
En t668il tait
dj
d'avis
que"chafque
corps
adela
pefanteur
fuivantla
quantit
delamatiere
qui
le
compofe"").
Cen'eft
qu'unecurioute,
nous
femble-t-il, queplus
tard,
enconMrantlestourbillons
mag-
ntiques,
et
croyant
voir
que
ceux-cidoiventavoir
plus
de
prife
furdelamatire
d'untifTu
plusrare,
il fesoit!ai(Te allerunin(hntfoutenirce
qu'il rejette
manifes-
tement
ici,
favoir
qu'it
eneftdemmedestourbillons
gravifiques").
6. Commenousl'avonsdit la
p. 380qui prcde,
uncertainalinade)686
1687
decette
page
atomisen
1600.
C'eitl'alina
qui
aurait
prcd
celuidela
") T.
XIX,
p.625et627. Voyez
auMi les
p.381-382quiprudent.
")T.X!X.p.56o.
AVERTISSEMENT.
433 3
p.
qui
fuit:
"Il
nefaut
pas
aureitetrouver
etranges
etc."
Or,
laraifon
pour
laquelle
cetalinaat
fupprim
e<tvidente.
Huygensy
difait
qu'il
n'eftnullement
nceflaire
defe
figurer
des
particules
d'theroudematirefubtile
quife
touchent;
demme
que
cellesde
l'air,
Ii
compredtbie,
nefetouchent
apparemment pas~).
C'efi
en
adoptant
cettemaniredevoir
que
nousavonsditdansleT. XIX
24)que
fuivant
Huygens
l'ther
luminifre,
tantfournisla
pe(anteur,dotttrplusden(eauprsde
laterre
(ouauprs
d'uneautre
plante)que
loind'elle
~). Or,
Newtonavaitforte-
mentinMefurl'abfence
prefque
totaledematiredanslesimmenntsde
l'espace,
puifque
les
plantes
et lescomtes
n'prouventapparemment
aucunerftftance
ap-
prciable
dela
part
des
corpufculesqu'elles
rencontrent.
Huygens,
foutenant
que
la
lumire
doittretranfmifefousformed'ondes
par
unmilieu
matriel,
et ie
voyant
forcde
prcifer
cette
penfe,
envientdiredansl'Addition
(p. i6t) que
toutes
les
particutes
del'ther
,,(etouchent,
mais
que
letii!udechacune
~e(~]
rare"
"').
D'ailleursil n'avait
pastoujours
dit avant
l'apparition
des
"Principia"
deNewton
qu'il
y
adesintervallesentreles
particules
de
l'ther;
la
p. 573
duT.
XIX,
dans
unePicefurle
magntisme
datant,
nous
femble-t-il,
de
1678,
nouslifonstout auf)
bien
que
dansle
,,Trah
dela
Lumire",que,,tesparticules
delamatiereetheree
fetouchent".
Letextedudernieralinadela
p. 130
atmodifi:
comparez
lanote
t
dela
p.458qui
fuit.C'e<tmaintenantfeulement
qu'il
e(tdit
que,,cequi
caufelesdiver-
fes
pelantcurs
c'eft
que
ceuxdeces
corpsqui
font
plusptants,
contiennent
plus
de..
particules,
nonennombre volume."Si nous
comprenons
biencette
phrafe,
les
corpsplus
dentscontiendraient dansunmmevolumeautantde
corpus-
cules
que
les
corpspluslgers,
maisles
particulesy
feraient
plusgroues:
lamatire
tant
une,
chez
Huygens
commechez
Newton,
ladenftcdetoutesles
particules,
infinimentdures
''),
eftet demeureuniforme.Nousne
voyonspas
laraifon
pour
Comparez
les
p.5-6
duT.XIX.
~) P.560.
~)
L'~her
pourrait
d'ailleurs <!re
quelque peuplus
dense
auprs
des
corps
ctMtes mmedansle
casoles
particules
d'therse
touchent,
savoir danslecasoces
particules
seraient
compressi-
bles.
Comparez
tanotesuivante ou
plutt
consultez la
p.~73
duT.XIX.
"')
11n'est
pasquestion
encetendroit dela
possibilitcomparez
lanote
prcdente
~que
les
particules
d'thersoient encore
composes
d'autres
parties" (Traite
dela
Lumire,
T.
XiX,
P.479).
"') Voyez p.e~
surladuret des
particules
suivant \e~'ton,)ap.a~s
duT.XIX.
55
434
AVERTMSRMENT.
laquelleHuygens
introduitcette
galit
dunombredes
particules,
ni commentelle
eftcenfetemaintenirdansles
corpscomprentbies;
il ett
vrai,
nousl'avonsditauni
la
p. 310
duT.
XIX,
que
les
corpsfolidesfortement compreflihles ec
extenubtes
n'taient
pas
encoreconnusau
dix-feptime
ficcte.
Maison
pourraitpeut-tre
foutenir
queHuygens
avouludire
que
les
corpsplus
lourdscontiennent
plus
de
particules,
non
pas~'<~<f~w~ H<w~,maisMAw-
//W~M~
VO/M~C.
8. la
p. t~3
lamefuredelaterre
par
PicardeHvenue
remplacer
cettedeSnettius.
9.
A la
p. t~
l'alina
,,Uy
aaure~e
plufieurs
effetsnaturels
qui
femblentdeman-
der unematiereextrmement
agite
etc."atintercal.Enle
comparant
avecla
petice
Picede
t66~,Qu'il
y
aunematiretres(ubtitc.
etc.
imprime
la
p.
533
duT.
XIX,
oncondateraune
grandeanalogie.
On
peut
enoutre
comparer
ce
queHuygens
diticifurla
puifanie
ationdela
gele,
etfurlancefnid'avoir
,,re-
coursune
impulsion
violentede
quelquematiere,qui
faHeetendrela
glace,
en
y
introduifantd'autres
particules,
ou lesbulles
qui s'y forment,
en
augmentant
l'air
qu'elles
contiennent"avecle
pauage
de
16~0,
d'ailleurs
biff,
dela
p. 338
duT.
XIX. Ici auiHnousavonsaffairel'idefondamentaledu? 2
ci-dedus,
favoir
que
toutmouvementdoit
provenir
decollifionsde
particules.
LesauteursanciensoumodernescitsdansleDifcoursfontaunombrede
),
voyez
furlescitationsen
gnra!l'opinion
de
Huygensexprime
dansle
5
dela
p.
8~
du
prfent
Tome.DanslaPrface
Dmocrite,Defcartes,Rohautt,
dansleDis-
cours
Defcartes,
Copernic,
Picard,Galile,Richer;
dansl'Addition
Newton,
Des-
cartes,Kepler,Rmer,
Grgoire
deSt.
Vincent comme
ona
pu
leconitaterau<ndans
lesNos z et
9quiprcdent,
c'eft
toujours
l'inAuencedeDefcartes
quiprdomine.
Vu
cependantque
lesidesde
Huygens
furles
particules
font
plutt
cellesdeGas-
tendi
~)
et
que
d'autre
part
onrencontre
dj
destourbillonsdans
l'antiquit'9),
on
peut
nonmoinsbien
parler
det'innuencedeDmocritefurluiou
plutt
decelle
~")T.XIX,p.3)6.Voyez
surce
qui
constitue
l'essence descorps suivant Desciftes Il p.473qui
suitainsi
que
lanote
3!
dela
p.498qui
suit.
'") Voyez
les
p.;:34
et620duT.XIX.
435
AVERTISSEMENT.
dutriumvirat
Dmocrite,Epicure.
Lucrce.Ce
qu'il reproche
danslaPrface D-
mocrite,
et ce
qu'il
aurait
pureprocher
demme
t Hpicure
etLucrce
voyez
furcedernierlanote
49
dela
p. 364
c'eitd'avoirconMrla
pefanteur
comme
attacheauxcorps
terreftres,
&auxAtomesme(mes".
Qualit
inhrente,donc
tho-
rie
rejeter!Dj
avantderecevoirl'oeuvredeNewton
Huygens
crivaitFatio
~):
,J e
veuxbien
que[Newton]
netoit
pas
Carcelien
pourvcuqu'il
nenous(aue
pasdes
fuppofitions
commecellede
l'attraction",
etdansl'Addition
(p. 163): ,,c'eft quoy
je
necrois
pasque
Mr. Newtonconfente"favoir
(uppofer,,que
la
pefanteur
fuft
une
qualit
inherentedelamatiere
corporelle".
C'e~cedontil s'eftfansdouteentre-
tenuavecNewtonlui-mmeen
t68~
et ce
qu'il
adau(!)direclairementdansle
difcours,
d'ailleurs
inconnu,qu'il pronona
encetteanne Londresfurla
pefan-
teur
~').
De
fait.
Newtondclarera nousnecitons
que
cefeul
paffage
dansla
trotHme ditionde
1726
des
Principia~'):
,,Attamengravicatemeorporibus
effen-
nateme<Ieminimaffirmo.Perviminftam
inteltigo
(btamviminertie. Hec immu-
tabilised. Gravitasrecedendo
terr~,
diminuitur".MaisdanslabouchedeNewton
pareilleremarque
ne
fignifiepasqu'il
faillence(!airement rduiretout
phnomne,
eten
particulier
celuidela
gravitationgnrale,
!t descollifionsde
particules.
Dansles
"Penfees
mfies"nousavonsentendu
Huygens
fedclarer
,,contre
Lucrce".Cela
~gnine
d'une
partqu'il n'acceptepas
lesidesdeLucrceoudeces
prdceneurs
fur la
gen(e
fortuite
")
etc'tait
furtout,d'aprs
le
contexte,
en
cefens-lqu'il
fallait
interprter
l'exclamationde
Huygens
dans
tes ,,Pen(eesmestees"
~)T.!X,p. tpo;!ettredu )t juillet t687.
~') "J e
croisvoir clairement
(p. t<;pqui !uit), que
lacaused'une tetieattraction
[de
toutesles
petites
parties]
n'est
point explicablepar
aucun
principe
de
Mechtnique.
Lediscoursde
Huygensde juin !68pJ t )aRoyt)Sodctye<tmentionnt'dan!!tMCorr<:spon-
denceof Sir Newton",ed Edlestone, London, t85o, p.
XXX!.
Huygenshn-m~rneftitmen-
tionde!<sancedu
juin
Gresham
college(T. IX, p. 333),
maisnon
pas
desondiscours.
D. Brewster
(~Memoir!.
of th
life, writings
tnd discoveriesofSirtsatc
Newton",
Th. Con-
stable, Edinburf;h, t8ss, 1,:)s)cite

propos
decettesancele
~J ourno)
Bookof the
Royti
Society".
") Regu)o
Ht.
") Tempre!
dumoinschezLucrce
pxrl'existence,
suivantle
pote,
deforces
tpcitie~dans
les
~semina"
et
plusgnralement
danstestres
vivants; voyez
it not
dj
citedela
p. 364qui
prcde.
~) Comparez
ladiscussionde
Huygens
avecPiene
Perrault, p, 332
duT. XVIII.
AVttRTtMKMtNT.
436
maisd'autre
part,
commela
prfente
Prfacelefait
voir,qu'il
fauttre
plus
con-
(equentque
Lucrceet ne
point
admettredu
tout,
mmedanslestres
vivants,
d'autrescaufesdumouvement
que
les
,,plagz",
leschocsdes
particules~).
Onre-
marquera
encore
plufieurs
foisdanslafuitedeceTome
")
la
rparation
nette
qui
exiftefuivant
Huygens
entrela
priode
miraculeufe
36)
delacration ou
plutt
d'unecration oil
fonge
furtout
~)
celled'tresvivants caril
n'y
arien
de
miraculeux,femble-t-il,
dansla
genfe
delaterredontil
parle
la
p. t~,
favoir
qu'elle
aurait
,,eft
auemble
par
t'enectdela
pefanteur"
etlecours
ordinaire,
mcanique,
deschofes.
Le
,,Trait
de
Phynque
de
Rohault",
citdanslaPrface
~), peut
tre
appel
cartfien,
maiscommedans
beaucoupd'ouvragesdidactiques
et
peuoriginaux
on
y
<entl'effortdel'auteur
pour
concilierles
opinions
autantet
plusquepoffible~) ,,Au
refte,
onnetrouvera
pasque
danstoutceTrait
j'aye
eu
beaucoup
de
penfesoppo-
fescelles
d'Arif1ote;
maisil s'entrouvera
plusqueje
ne
voudrois,
decontraires
cellesdela
plufpart
defesCommentateurs".On
comprendqueHuygens,malgr
le
fait
que
fathoriee<t
,,raporteprefque
entiere"
parRohault,
aittenula
publier
lui-mme.Car
enfin,
la
qualit
interneet inhrentefaifanttendreles
corps
enbas
qualit
combattuetant
par
Defcartes
queparHuygens
n'eft
pas
descommen-
tateurs
d'Annot,
maisd'Annotlui-mme.
II faut noter ce
proposqueHuygens
nefait
qu'une
difiintion
grontre
entre
divers
penfeursgrecs
en
parlant
brivementdela
qualit
internefaifanttendreles
corps
enbas& t'~ lecentredela
Terre,
ouun
appetitdesparties
s'unirau
tout"ce
qui
fontnon
pasdeux,
maistrois
opinions
diffrentes
~).
fon
avis,parler
") Voyez
les
$9
et
5
dela
Pice,,De
rationi
impervijs" qui
suit.
~)
Nous
observons,

propos
de cette
expression,que Huygens
iui-mme
n'emploiepas
lemot
~miracutum"pour dsignerquelque
chose
qui
se
passerait
endehorsdesloisdelanature.
Voyez
lai. 16dela
p. 70; qui
suit.
~) Mais
non
pasuniquement.Voyez
les

8et
9
delaPice
De
rationi
impervijs".
'~)
Nousencitonsici la
quatrime
ditionde
t68:; voyez
lanote6dela
p. 4~6qui
suit.
~)
Nousnesoutenonsvidemment
pasqu'inversement
toutetendanceconciliatrice nousson-
geons
Leibniz serait
signe
de
mdiocrit,
loindel
~)
Nous n'avons
pas
nous tendresur ce
sujet
donttant d'auteursont trait. Lelecteur ner-
landais
pourra
consulter
p.e.
E.
J . DijksterhuisVal
en
\vorp", Groninget),Noordho)f, !9:4,
citaussila
p.
to<duT. XVI.
AVERTMMtENT.
437
pluslonguementd'opinions
fi erronesnefirait
gure
unauteur
pris
nond'ru-
dition4')
maisdelarecherchedelavrit
*'). H
eft
galement
brefau
fujetdes,,re(hu-
rateurs
modernesdela
Philofbphie"
antrieursDeicartes
qui
fonavis
,,ne
font
a)iez
guereplus
loin
~~)".
QuoiqueHuygens
foit
parfaitement
clairilaurait
peut-tre
trouv
plus
d'adhrents
fanouvellethoriedela
pefanteur
s'ill'avaitdbitedansdestermes
plus
courtset
plus
marqus
de
l'empreinte
delaconvidion.La
ligne
,,Tourbittons
dtruits
par
Newton.Tourbillonsdemouvement
fpherique
ala
place"
delaf. i22des
,,Charts
attronomioe"
exprime
favolte-faceoudemi-volte-faceenunefentence
propre
fe
graver
danslammoire.Lestourbillonsfont
morts;
viventlestourbillons!Dansle
prfent
Traitaucontraireonne
remarquepas
nettementlafuite
hiftorique
defcs
ides.Il
parle(p. 134!3~)
delancenhdene
pas
admettreavec
De(cartes,,une
matiere
[cetle
du
tourbillon]qui
(emouvroitcontinuellement &touted'unmefme
coft",puifqu'ette
chtieraittousles
corps
versl'axeetnon
pas
verslecentredela
terre;
il faut aucontraire
que
la
"matiere
fluide"foit
,,diver(ementagite
entous
fens"deforte
que
lesmouvements
,,(e
<a(Tent dansdes(urfaces
<pheriques[,,en
tous
fens"]
l'entourdu
centre";ensuite,beaucoupplusloin,
il
parle(p. 60) des,,Tour-
billonsdeMr. des
Cartes,qui
m'avoientautrefois
paru
fort
vraifemblables,
&
que
j'avois
encoredans
l'efprit"
etenmme
temps
dufait
qu'iln'avait,!ui, ,,po!nt
etendu
[commeNewton]
l'actiondela
pefanteur
defi
grandes
dillances
[favoir
delaterre
laluneet dufoleilaux
plantes
et aux
comtes]".
En lifantces
confdrations,
mles
d'autres,
il n'eft
gurepo~bte
deferendrenettement
compte
del'volution
desidesde
Huygensqui
avait
t,'pouvons-nous dire,
lafuivante.Enlifant
at'ge
de
<f
ou6 ansles
Principes
de
Defcartes,
il avait
ajout
foifon
(y~me,
c..d.il
avaitadmislestourbillonsunilatrauxet
contigus
autourdufoleiletdesautrestoiles.
Nousavonsdit
plus
haut
~) que
Rembrantfz.van
Nierop,
dansfa
,,Nederduytschc
Aftronomia"de
16~3,
admetlui au~cestourbillonsunilatrauxet
contigus.
Ils)er-
vaient,
danslecasdu
foleil,
mouvoirles
ptancies.
Laterre
podedaitgatement
~')
Oudumoins
ddoi~natit
defairemontredesonrudition.
<')
Pit~ce des
p.t8~<88quiprcdent.
43)Voyez
)<note
3
dela
p.~46qui
suit.
)P.!30.
~8
AVERTtMEMMtT.
fuivantcettemanirede
voir,
untourbillonunilatralmenantla
lune,
fans
que
ce
tourbillon-loutestourbillons
analogues
desautres
plantes
fuientborns
(comme
les
grands
tourbillons
que
nousavons
appels,,contigus")par
d'autrestourbillons
dumcmc
genre.
Chacundestourbillons
nomms,
charriantdes
plantes
oufaccllites
ou
capable
d'en
charrier,
peut
cire
appel
unvortexdeferens.Lescomtesn'avaient
point
detourbillons.
Quant
la
pefanteurque
nous
obfervons,
elletait
galement
dite
par
Dpartestre
produitepar
untourbillonunilatralautourdel'axedelaterre.
Plus
tard,
peut-tre
bientt,
Huygensremarquaque
cederniertourbillonnefatisfait
pas,qu'il
fallaitle
remplacerpas
desmouvements
tourbillonnaires~/oM/f~fuivant
des
grands
cerclesautourducentredela
terre;
maisil continuacroireauvortex
deferensunilatralmenantla
tune~)
ainn
qu'aux
grands
tourbillonsunilatraux
autourdufoleilet desautrestoiles.Seulementcesderniersnelui
parainaientplus
contigus.
C'e(tce
qu'il
diten
166p
dansladifcufnon
qui
fuivitfondifcoursdelacaufe
dela
pefanteur.
C'eftlun
pointimportant
fur
lequel
nousl'avonsentenduinmter
dansfes
,,Peniees
mfies"de1686.DansleDifcours
publi
en
600
iln'endit
rien,
c'eft
pourquoi
fon
expof
fuccintdelafuitedetesideseu:bien
incomplet.
Les
comtes,
femouvantencore
d'aprs
fonfemimentde 1686
peuprs
(uivanides
lignes
droites,
commeellesl'avaientfait
pourKepler,
reftaient
toujoursdpourvus
de tout
tourbillon,
et leur
padage
autraversdestourbillons
trangers,
fans
qu'ils
fndent
cmportsparceux-ci,tait
un
phnomne
bien
remarquable,

peineexplicable.
Or,
aprs
laleturedes
"Principia"
deNewion
Huygensperdit
entirementfafoi
auxvorticesdeferentes.H
compritque
lemouvement dumoinslemouvement
vifible descomteseftdumme
genreque
celuides
plantes,que
cesdernires
ont doncauffi
peu
befoind'unvortexdeferens
que
les
premires:
lemouvement
acquis
etla
pefanteur
versle
foleil,
inverfemenc
proportionnelle
aucarrdeladis-
tancehcet
a~re.fuftifent
pourexpliquer
laformedes
orbites,qui
eft
uneformeellip-
tique
nonfeulement
pour
les
plantes
mais
auffi,
malgrKepler,pour
lescomtes.
Cependant
l'idefondamentale
adoptepar
Defcartes difons
pluttpar
Gas-
~)
ChezDescartcs nousne
voyonspasque
levortexunilatral causant la
pesanteur
et!evortex
unilatral menant lalunesoientnettement
distin~u~st'un
defoutre. Dans
leCap.
CLIdela
P<rsTertiades,,Princ)pia Phitosophia;" (,,CurLuotcetertusfertturquam Terra")
nouslisons
~ue~mbic
[)a
terreetla
lune,
tournant l'uneetl'autreautourdummeaxeou
peu
s'en
faut]
agantur
abeademmateria coelesti".
AVERTISSEMENT.
439
fendi,puifqueHuygens,
comme
lui,
admetlevideet lesatomesinfinimentdurs
que
toutmouvement
provient
d'unautre
mouvement, que
tout
phnomnephyfique
endoncddescollifionsde
petitesparticules,
continuatrouver
pleine
crance
auprs
de
Huygens.
L'attraction
apparente
ne
pouvaitparconfquent
tre
explique,
fon
avis,
quepar
descourantsmatriels.
Or,
commeNewtonavaitdmontr
que
la
pefanteur
terreftres'tend
jufqu'
la
lune,
il crutdevoir
interprter
cefaitencten-
dantaumoins
jufqu'
lahauteurdelalunefesmouvementstourbillonnairesentous
(ensfuivantdes
grands
cercles
pofTdant
touslemmecentre
que
laterre.Pour
que
)efoleil
ment,
ou
pluttp&t
fembler
mener,
les
plantes,
commelaterrefemble
menerla
!une,
il fallaitaufH
fuppofer
autour de
lui,
etfansdouteautourdesautres
toiles
fixes,
desmouvementstourbillonnaires entousfens.
Huygens
nedifcute
pas
la
quedion,impoffible

refondre,
de
favoirjusqu'o
cesmouvementss'tendent on
a
vu,
Penfeesmeflees
39, qu'iljugepnible
l'exifiencede
plantes
aude)adeSa-
turne
~),
maisvufaconnaifrancedela
grande
difiancedes
toilesentr'elles,
nous
pouvons
treaffurs ou
plutt:
nousfavonscertainement
que
(esnouveaux
tourbillonsmultilatrauxtaientfonavistout aunt
peucontigusque
fesanciens
vortices
dfrentes,qu'ils
taient aucontraireaun)ifolsl'undel'autre
que
ceux
[unitafraux]qu'on
voit
parfois
dansdescourantsd'eauoudes
tangs~).
Cette
croyance
auxtourbillonsmultilatrauxou
fphriques
entousfenstaitbien
lafeule
pombtepour
Huygens
moins
que
d'abandonnerentirementfaconviction
dumcanismeuniverfe!
("les
voiesdont
je
mefuis
fervi",
p. !0!),
autrementdit
cellede
l'importance
fbndatnenta!edeschocsdes
particules.
Au(!ila
Correfpondance
nous
apprend-ellequ'il
eft reftdanscette
opiniondepuist68~jufqu'
famort.Le
:.).
aot
604. ~~)
il dclaredansunelettreLeibnizne
pasvoir "qu'on
aitencore
ap-
porte
dedifncukeconfiderablccontrelacaut
[de
la
pefanteur]quej'ayexplique
dansmondifcours".
Il s'enfuivait
qu'il
ne
pouvait
treconvaincudel'exactitudedetouteslesconf-
quences
tires
par
Newtonde
l'hypothfe(,,pointexplicablepar
aucun
principe
de
Comparez
lafindc)a
noce :3de
la
p. ~96qui
suit.
~)
A la
p. t~3
vdes
~CharteastronomicT"
(faisant partie
des
,,Ch))r[T
adCosmotheoron
perti-
nente!)")
onlit)afois: Retifier l'idec des tourbillons et Tourbittons
necc(!aires,
la
terre s'en fuiroit dusoleil. mais fort difhns l'un de l'aucre et non
pas
comme ceux
deM. des
Cartes,
(c touchants.
Voyez
aussi)'<))t-dt;rnicr alinadudeuxime)i\'rRdu
,,Cosmo[hcoro~
~)T.X.p.6op.
AVERTTMEMENT.
~0
Mechanique",p. 50)
del'attractionuniverfelledes
petitesparties.
IIne
voyait
donc
pas
deraifon
pour
admettre
qu'au
dedansdelaterre
lapefanteur
dcrottroit
propor-
tionnellementladifhnce.Ona
dj
vu
plus
haut
(p. 386) qu'unepefanteur
con-
tiamedansl'intrieurdelaterrelui femblait
plusprobable.
Aux
p.
t66et
!6~
duDifcours
Huygens
s'lvecontrel'ide
qu'il
exigerait,
en
vertudela
non-tphericit
dela
terre,
unedeuxime
ingalit
des
pendules, provenant
delaloi
newtonienne,
ingalitagiuani
danslemmefens
que
la
premirequi
tait
celleduelaforce
centrifuge.
Seulementce
qui
ettconfidricicomme
,~a
loi new-
tonienne",
ou
plutt
ce
que
nousavonsnous-mme
pour
uninihnt
d()gnpar
ce
terme,
c'eftl'ide
quepour
un
(phrode
les
pefanteurs
aux
poles
et
l'quateur,
ainH
qu'ailleurs,
feraientinversement
proportionnelles
auxcarrs
des,diftances
du
centre.
Huygens
calcule
quepar
cettedeuxime
ingalit,jointe
la
premire,
un
pendule
de
longueur
donne
,,iroitplus
lentementfous
l'Equateurque
fousle
Pole,
dudoubledece
qu'elleretardoitpar
lemouvement
[tournant]
dela
Terre";
il
,,douie
tort
quel'experience
confirmecette
grande
variation".Ce
qu'il
rfute
ici,
oudu
moinsce
qu'il
ditconfidrercommebien
peuprobable,
ne
correfpondpasprcifment
aurfulcatducalculdeNewtonfuivant
lequel49)
la
pefantcur
aux
poles
d'un
fph.
roide
(de
dennt
confhnte)dpourvu
derotationeftfansdoute
plusgrandeque
celle

l'cquateur,
maisnon
pas
fuivantla
proportion
inverfedescarrsdesdiflances au
centre.Heftvrai
qu'onpeut
dire
que
le
rapport
desdites
pefanteurseftchezNewion
dummeordrede
grandeur,quoiquepluspetit,que
celui
fuppof
ici
parHuygens.
Les
p. 16;7 168
(ont
occupespar
desconMradonsfurla
grandeur
dela
pefan-
teur
auprs
delafurface
deJ upiter
etduSoleilet furlesdimenfions du
fyftemepla-
ncatre
(voyez
les
p. ~op~ 2qui prcdent).Huygens
y
attribuelachaleurdu
foleilaufuit
que
fes
particules"frappent
contreles
particules
del'Ether
~)[en
~)Prop.X!X,
Probt.niduUh.ni des
"Principia".
En
septembre1600(T. IX, p. ~8~) Huygens
crit
Ptpin qu'il
n'est
pMimpOMibteque
les
expriences
ultrieuresavecles
pendules
donneront desrsultats
qui
s'ctrtent
quelquepeu
de
ceux
qu'avait
fournisle
voyage
de
t687
du
Capde
Bonne
Esprance
tTexe!. !) citela
p.
)66
desonDiscourset
parle
de
):
diverse
pesanteur
dt Afr.M(7~
[noussouiignons]"qui "peut
n'avoir
pas
lieu
icy";
commenousl'avonsditdansle
texte,
cen'est
pas
enralitdelaici de
Newton
qu'il s'agit
ici.
Comparez
la
p. 422qui prcde.
AVER.T!MEME\T.
441
56
mouvement
rapide]qui
tes
environne",apparemment
fansfe(uucierde
t'puithment
oudumoinsladiminutiondumouvementderotation
qui,
dirait-on,
pourrait
en
rfulter.
L'Additionfetermine
par
desconudrations
mathmatiques,
(erattachantaux
calculsetconftrudionsde
Huygens
de1668ainfi
qu'
ceuxde
Newton,
furlemou-
vementd'un
corpspunctifbrme
dansunmilieudontlarfillanceett
proportionnelle
(bitla
premire
foitladeuxime
puifranee
dela
vite<e,
etfur les
propritc's
de
la
lignelogarithmiqueemploye
danslesditescorruptions.
Dansl'ditiondesoeuvresde
Huygenspar's
Gravefande
~')
celui-ciafait
impri-
merlesdmonnrationsdesthormesde
Huygens
furla
logarithmique
telles
qu'elles
avaienttdonnesen
170<par
GuidoGrandidans
l'ouvrage
,,Geomefrica
demon-
(tratiotheorematum
Hugenianorum
circa
logidicam
etc." dontnousavonsdonnle
titre
complet
la
p. 473
duT. XIV.Nousnouscontentonsici
d'indiquer
dansdes
noteslesendroitsol'on
peut
trouverlesdmonstrations de
Huygens
tui-memeles-
quelles
taientinconnuestanta'sGravefande
qu'
Grandi.
ApparemmentHuygens
atenuconclurefonDifcoursdelamme
faonqu'il
avait
tennincI'Horotogiumo(ci!)atonum"ette,,Traitede
la
Lumire",
{avoir
par
une
fridethormesincontefhbtement exacts.
Nousavons
dj
mentionnla
p. ~oa
duT. XIXune
rcimpre~on~)
duDis-
coursde
t88~par
W. Burckhardt.Unetraductionallemande
par
R. Mewesa
paru
Berlinen
t8p3").
!) Comparez
lanote de ta
p.
a88duT. XIX.
!') Oprareliqua,
T.
t~:8.
~')S!)))iitucune))Ote.
~)
ChezA.Friedtiinder.
Voyez
sur la
prface
lanotet ) detn
p. ~96qui
suit.
D 1 S C 0 V R S
13 E L A C A V SE
D E L A
PESANTEVR.
Par C. H D. Z.
t 1 D
E,
Chez
PtEKR.EvANpzR~A, t Marchand
Libraire.
MDCXC.
1
PRFACE.
aNature
agitpar
desvoiesfi fecrettes&fi
imperceptibles,
enamenantvers
laTerreles
corpsqu'onappellepefants,quequelque
attentionouindun:rie
qu'onemploie,
lesfens
n'y(auroient
riendecouvrir.C'e~ce
qui
a
oblig
les
Philofophes
desfiecles
padez
nechercherlacaufedecetadmirable
effet,que
dans
les
corps
mefmes,
&del'attribuer
quelquequalit
interne&
inherente,qui
lesfai-
foittendreenbas&verslecentredela
Terre,
ouun
apptit
des
parties
s'unirau
tout.ce
qui
n'eftoit
pasexpofer
les
caufes,
mais
fppoferdesPrincipes
obfcurs&non
entendus.On
peut
le
pardonner
ceux
qui
tecontentoient
depareilles
(blutionsen
biende
rencontres;
maisnon
pas
fi bienDemocritc& ceuxdefa
Sec~e, qui
aiant
entrepris
derendreraifondetout
par
les
Atomes,
enont
except
lafeule
Pefanteur;
qu'ils
ontattacheaux
corps
terreftres,
&auxAtomesmefmes.fans
s'enquerir
d'o
elleleur
pouvoitvenir').
Parmilesautheurs&retlaurateursmodernesdelaPhilo-
fophie,plufieurs
ontbien
jugqu'il
faloittablir
quelque
chofcaudehorsdes
corps,
pour
cauferlesattractions&lesfuites
qu'ony
obferve:maisilsne(ontallez
gure
plus
loin
que
ces
premiers,
lors
qu'ils
onteu
recours,
lesunsunairfubtil&
pefant,')
qui
en
preHant
les
corps
lesfifi
defcendre;
(car
ceft
fuppoferdefja
une
pefanteur,
&il en:fi fortcontrelesloixdela
Mechanique
devouloir
qu'une
matire
liquide
&
pefantepreffe
enbasles
corpsqu'elle
environne,qu'au
contraireelledevroitlesfaire
') Voyez
la
p.36~quipr~cMe,
notrenotesurLucrce. Et
comparez
ce
que!tuy(;e))s
ditdnos
les
premires lignes
de)t
p.~04
duT.
X,
datantde
16~3,
surDmocrite et
Epict'rc.
~)!).
C<rdoni DeSubti)it<te Libri
XXI,
Bxsiiete
161~(premire
dition
tss)),p. f<))ersuh
Initiomotus motumnon
juvtt,nistporum, succedente tempore
oeris motus naturaiis utmovetur
validior fitetc.
4~6
t'RFACE.
monter,
e~ant
fuppofez
fansaucun
poids
eneux
mefmes,
toutainfi
que
l'eaufait
monterune
phiole
vuide
qu'onyenfonce:)
lesautresdes
efprits
&des
emana-
tions
immateneHes,~) cequi
n'eclaircitde
rien,
puifque
nousn'avonsnulle
conception,
commentce
qui
eftimmaterieldonnedumouvementune(uMance
corporelle.
M'. DesCartesamieuxreconnu
que
ceux
qui
l'ont
preced,qu'on
ne
compren-
droit
jamais
rien
d'avantage
dansla
Phyfique,que
ce
qu'onpourroitraporter
des
Principesqui
n'excedent
pas
la
porte
denofhe
efprit,
tels
que
fontceux
qui depen-
dentdes
corps,
conMerezfans
quahtcz,
&deleursmouvements. Maiscomme
laplus
grande
dinicutteconnueafairevoircommenttantdechofesdiverfes(onteffectues
par
cesfeuls
Principes,
c'ettcela
qu'il
n'a
pas
fortreufidans
plufieursfujetsparti-
culiers
qu'il
s'eH
propofc
examiner:
defque!s
e(tentre
autres,
mon
avis,celuy
de
laPefanieur.Onen
jugerapar
les
remarquesqueje
faisen
quelques
endroitsfurce
qu'il
ena
efcrit;
aux
quellesj'en
aurois
pujoindre
d'autres.Et
cependantj'avoue
que
fcs
euais,
& fes
vus,
quoyque(hunes,
ontfervim'ouvrirlechemince
que
j'ay
trouvfurcemefme
fujet~).
J e
neledonne
pas
commee~antexemtdetout
doute,
ni
quoy
onne
puiffefaire
des
objetions.
Il eft
tropdimcited'ancrjufques
ldansdesrecherchesdecettenature.
J e
crois
pourtantque
fi
l'hypothefeprincipale,
furla
quelleje
me
fonde,
n'eft
pas
la
veritable,
il
y
a
peud'efperancequ'on
la
puiucrencontrer,
endemeurantdansles
limitesdela
vraye
&faine
Philofophie5).
Au
rette,
ce
quej'apporteicy,
entant
qu'il
ne
regardeque
lacaufedela
Pefanteur,
ne
paroitrapas
nouveauceux
qui
auront!uteTraitede
Phyfique
deM'.
Rohault6);
3)Voyezp.c.
notrecitationdeBacoVerulamius danslanote dela
p. 629
duT.XIX:il
y
est
question
d'une
,,emissiospiri[uum&
virtmisimmaterittz" causantle
,,mot'!sgravitatis".
vi-
demment
Huygenssonge
:uMi la
~vircu!
tractoria" de
Kepler:
dans
1'"lntroductio"
de
)'M.\s[ronomia
nova" de
t6opp.e. Keplerparlait, propos
des
mares,
de
)'orbisvirtutis[r:c-
toriT, qua;
est in luna" et
npo~r usque
adterras". Nous
rappelons
enoutre
que
dansson
"Trait
de
Mechanique"de to~C
Robervt) admettait
i'~attraction
detoutesIcs
parties
dela
terre"
(T. X! p. 8~
et
621).
~) Voyezp.e.
la
p. 2~4
duT. XVII.
!) Comparez
letroisimeatinadela
p. ~61
duT. XIX: encetendroitdu
Trait
deiaLumire"
publi
simultanmentavec le
prsent Discours,Huygenspartait
dela
vraye Philosophie,
dans
laquelle
on
conoit
lacaufe de tous leseffets naturels
par
des raisons de me-
chanique.
Nousavonsaussicitces
lignes
danslanotet dela
p. 4du
T. XIX.
6) Quatrime
dition
"Trait
de
Physique" par J acquesRohault, Paris,
G.
Desprez,
t68a. La
premire
ditionnit de
1671.
PRFACE.
~4~
parceque
maTheorie
yettraporteprefqueentire.
Carce
Phitofbphcayant
vumon
Experience
del'eau
tournante,
&
ayant
entendu
l'applicationquej'enfaifois, (ainfi
qu'il
lereconnoitavec
ingnuit,)
atrouveaHezdevraifembtance dansmon
opinion.
pour
lavouloirfuivre,Mais
parcequeparmy
mes
pontes,
iltneueaucunementcelles
deM'. Des
Cartes,
&lesficnes
propres,
&
qu'il
omet
plufieurs
chofes
quiapartienent
cette
matiere,
dontil
y
ena
qu'il
ne
pouvoitpasravoir, j'ay
eftcbienai(e
qu'on
vi)tcomtne
jel'ay
traite
moy
mefme.
La
plusgrandepartie
deceDifcoursacHcritedu
tempsqueje
demeurois
Paris,
&eue
eftdansles
Regiftres
del'Academie
Royale
des
Sciences,
jufques
l'endroit
oil en:
parl
del'alterationdesPendutes
par
lemouvementdelaTerre. Lerena
eft
adjoutplufieurs
annes
aprs:
&enfuiteencore
l'Addition,
l'occafion
qu'on
y
trouvera
indique
aucommencement.
TABLE DES MATIERES
Traitesdansce
D</fo~1).
P/
mon
A'jr/)//f~oM
dela
/<t'r ~<~f~
decellede~/). Des C'M
p. 130
/.<j/o<f~Centrifuge Mwy~
la
/<~M/fM~ <30
('cmMf'M/<<f/<)f~M/~r/f/~M/Mr '3'
/fMc<Mr~t'~t'/</f/t' )3:
~~r/~f<r.Z)~C'<r/f<~o~w~~ <33
/A/)o/<w~r/f/~y</t'M' p. '3S
.y~<A'M/oM :3/
/'<w/'
~oy
on
!<< pas
du we~t'fw~ dela MM/wf
qui caufe
la
~'<ff 137
~/<if~m<'o/'<fW/w/?/<y/~w~M//M<)~M~r ~'137
Que
la
W/ f/'f, qui caufe 7~M/fM~, par
les
pores de
tousles
corpsque
nous
Mw/o;y?~~ p. t3o
Ce
qui fait
la
<rM~ ~'<)?/~r
des
Mf/'t 39
Que
les
/~t'/<?~/wy!
des
corpsgardent
la
mefmepro portionque
les
~t7M/z
dematiere
~MW/'<</<'W jf. t~o
/<f/M.W<OM /M/CM
contraire deJ /r. Df! C~ft
140
Qw//<'<t't7~i'i/f/~M~M'<<!M/M~Mr/~7~~f p. i~:
Que//? <
decetteM~frf
fert
<'fA'</rf
raifon
de
~/<t'
autres
~A
naturels
1
Que m~f r<< t/? caufe de
l'acceleration continuelledes
corpsqui
tombent
p. t
/'J /<'t~M/f~t'</<~ff/-o<y<'M/~M<o~er/MM~f/t'M~ p. t~s
De
/'~'rt~M
</
~-dMy<WM/
Pendule
~fM~M ~'M Ligne~/M<< /). m
~y/f~~r~/oM~f~ ~6
Decombienles
/0~ d ~<//~
~M/ en allant f~ la
Ligne ~/nt'<9/f,
6f
~p
cowwM~on
peut
MA'/ ces~'t'/<yr</fMM/!
p. 30
Que
la
Ligne
duPlomb netend
pas
au centre la y~/T-f
p. 15
t
(,)~/<!7'<'n'<'M'?~)~f. p. )~
~A-M~Or/O~M<}~<Mr/fOM/MZ.O;M'Mt~- '53
.U<:yf~t'rMM~<?/rt'7ffrf p. t~~
~f//f~Mfrc//<?~<wc,7fr~/cM/'M<M</<t' t57
CM/&Y~;M~/M~/f~Y/7fmf~VfK'M~ p.
!6o
/.HfCMl~'t'H~</t'!7<M~OMt/~J /r.C~f/~
p.
161
A'w<<'y<'f<f/7<'</0)7~?r<'y-~<'
)6t
') Unbrouition
decetteTabledesMatieressetrouvesur laf.
3:
duManuscritG. LaTableim-
primereproduit
assezfidlementcelle duMtmscrit. Notons
queHuygens
aomisla
premire
phrase
dubrouillon:
"Queje
nemesers
que
de
Principes
fort
simples"
et
qu'il
n'est
pas
encore
question
danscedernier
dusujet
uitime
~Proprit.!rcmarquables
dela
LigneLogarithmique".
TABLEDESMATfERKSETC.
449
C<MMM//<~M/~n'wM/MMr~M/e/M/f. y. t63
CM~t')/M~M~M~M~~M/~M~
p. 164
RtMor~Mt fur
la
Lune,qui confirme
/<diminutionde
~</<!Mfr,
M
raifon
MM~
~M~MW~M/T~f p. !<!$
.S~7M'M~~/i'fe~/f/<?r/)<7~or/~M~ p.
t<S6
/)<MM~f</<!M/<t~<~t<fMfM<6fjM~<Mr,f<)~/r/M~M&7.. p. t6~
CM/~~/ef~M/M<f<y~Z.M~J e/~7 p.
t68
Dumouvement des
corps~f/~M/t~/ /CM~
ou
~//OM/M,
dansun
milltuquirefifle p.
168
/<M~
/M remarquablesde
la
Lignelogarithmique p. 176
'_) D<n! te
brouillon:
,x'f!t";
c'est
t'expression
dont
Huygens
sesertaussih
p.
66. On
pour-
rait
songer

propos
dumot
,,irregu)<trit"
une
ftute derranscription
ou
d'impression.
57
DISCOURSDELACAUSE
LA PESANTEUR.
ourtrouverunecau<e
intelligible
dela
Pefanteur,
ilfaucvoircommon
il fe
peut
faire,
enne
fuppofant
danslanature
que
des
corpsquifoient
faitsd'une
mefmematiere,danslefquels
on
neconfidereaucunequalit
niaucuneinclination
s'approcher
lesunsdes
autres,
maisfeulement
desdifferentes
grandeurs,figures,
&
mouvements;comment,
disje
il
fe-peut
faire
queplufieurspourtant
deces
corps
tendentdirectementversunmefme
centre,
&
s'y
tienentadembtez
l'entour;qui
eftle
plus
ordinaire&le
principalphe-
nomenedece
que
nous
appelonspefanteur.
La
implicite
des
principesquej'admets,
nelaiffe
pasbeaucoup
dechoixdanscette
recherche. caron
juge
biend'abord
qu'iln'y
a
pointd'apparence
d'attribuerla
figure,
nila
petite(e
des
corpufcules, quelque
effetfemblable
celuydelapefanteur; laquelle
eftantun
effort,
ouuneinclinationau
mouvement,
doitvraifemblablement e~re
pro-
duite
par
unmouvement.Deforte
qu'il
nerefte
qu'
chercherde
quelle
maniereil
peutagir,
&dans
quelscorps
il fe
peut
rencontrer.
A
regarderfimplement
les
corps,
fanscette
qualitqu'onappellepefanteur,
leur
(~.'30).
tnouvement cttnaturellement oudroitou
circulaire').
Le
premier
leur
apartenant
lors
qu'ils
femeuventfans
empefchement:
l'autre
quand
ilsfontretenusautourde
quelque
centre,
ou
qu'ils
tournentfurleurcentremedne.Nousconnoinbnsaucunementlana-
turedumouvcmentdroit,&!estoixquegardendes corps
dans!acommunicaiion deleurs
mouvements, lorfqu'ils
ferencontrent.Maistant
que
l'onneconfidere
que
cetteforte
demouvement,&les reflcxions
qui
enarrivententreles
partiesdela
matire,
onneirou-
verien
qui
lesdeterniinetendreversuncentre.Ilfautdoncvenirneceflaircment aux
proprietz
dumouvement
circulaire,
&voirs'il
y
en
aquetqu'onequi nouspuifTe
(ervir.
J e
fayque
Mr. DesCartesaauffitatchdansia
Phyfiqued'expliquerlapefanteur
par
lemouvementdecertainematire
qui
tourneautourdela
Terre;
&c'eftbeau-
coup
d'avoireule
premier
cette
pcnfee').
Maisl'on
verra,par
les
remarquesqueje
') Voyez
sur cetextedel'ditionde
t6po )tp. 43;
de
)'AvertiM<mentquiprcde.
DISCOURSDE LA CAUSEDE LA PMANTBUR.
452
feray
danslafuitedece
difcours,
en
quoy
(amaniereeftdifferentedecelle
queje
vais
propotcr,
&auffien
quoy
ellem'a(embldefechteu(e.
Il a
confider,
comme
moy,
l'effort
que
fontles
corps,qui
tournent
circulairement,

s'loigner
du
centre;
dont
l'experience
nenous
permetpas
dedouter.Carentour-
nantune
pierre
dansune
fronde,
l'onfent
qu'elle
noustirela
main,
&celad'autant
plus
fort
que
l'ontourne
plus
vide;
jufques
lmefme
que
lacorde
peut
veniraie
cafer.
J 'ay
faitvoir
cy
devantcettemefme
proprit
dumouvement
circulaire,
en
attachantdes
corpsptants
furunetable
ronde,
perce
au
centre,
&
qui
toumoitfur
un
pivot;
&
j'ay
trouvladeterminationdefa
force,
&
pluneurs
Theoremes
qui
la
concernent
'): que
l'on
peut
voirlafindulivre
quej'ay
efcritduMouvementdes
(~3')' Pendules.Par
exemple,je
dis
qu'uncorps
tournanten
rond,
aubout
d'une
corde
etendue
horizontalement,
s'il vaaveclavitefle
qu'il pourroitacquerirpar
(a
chute,
entombantd'unehauteur
egale
lamoitidelamefme
corde,
c'e~-a-direau
quart
dudiametredelacirconference
qu'ildecrit,
elleferatire
jugement
avecautantde
force
que
fiellefoutenoitlemefme
corpsfufpendu
enl'air
~).
L'effort
s'eloigner
ducentreeftdoncuneffetconftantdumouvement circulaire.
&
quoyque
cet effetfembledirectement
oppof

celuy
dela
gravit,
&
que
l'onait
object

Copernicque,par
letournoiementdelaterreen
24heures,
lesmaifons&
leshommesdevroienteflre
jette?
dans
l'air;
je
feray
voir
pourtant,que
cemefme
effort,
que
font les
corps
tournantsenrond
s'eloigner
du
centre,
eftcaufe
que
d'autres
corps
concourrentverslemefmecentre.
7.Imaginons
nous
[Fig. 129]qu'l'entour
ducentreDiltournedelamatierefluide
contenuedans
l'efpaceABC,
dontellene
puidepointfortircaufedesautrescorpsqui
[Fig.129]
l'environnent.Il eftcertain
que
toutesles
partiesde
cefluidefonteHbrt
pours'eloig-
nerducentre
D;
maisfansaucun
effet,
puisquecelles,qui
devroientfuccederen
leur
place,
ont lamefmeinclination
s'eloigner
dececentre.Maisfi
parmy
les
parties
decettematiereil
y
enavoit
quoi-
qu'une,
comme
F,
qui
nefuivift
pas
le
mouvementcirculairedes
autres,
ou
qui
allaIl moinsvite
que
celles
qui
l'environ-
nent
je
dis
qu'elle
fera
pouffe
versle
centre,
parceque
neiaiiant
1point
d'effort
pour
s'en
eloigner,
ouenfaifantmoins
que
les
partiesprochaines,
ellecedera

l'effortdecellesquiferont
moins
eloignes
') Passage
cita)a
p. 328
duT. XVI dansun
Appendice
auTraitdelaForce
centrifuge.
3)
Ceci
correspond
la
Proposition
VI duTraitdelaForce
Centrifuge(T. XVI,p. 277).
DISCOURSDE LA CAUSEDE LA PESANTEUR.
453
du
centre
D,
&leurfera
place
en
s'approchant
versce
centre,puisqu'elle
nele
f~au-
roitfaireautrement.
L'on
peut
voirceteffet
par
une
experiencequej'ay
faite
exprespourcela4),qui
m-
ritebiend'eftre
remarque,parcequ'elle
faitvoirl'oeilune
image
dela
pefanteur.
J epris
unvaifreau
cylindrique,
d'environ8outo
pouces
de
diametre,
&dontlefond
eftoit
blanc&uni.fahauteur
n'avoifque
lamoitiouletiersdefa
largeur5). L'ayant
rempli
d'eau,
j'yjettay
delacire
d'Efpagne
concaffe
6),qui,
efhnttant(bit
peuplus
ptanteque
l'eau,
vaau
fond;
&enfuite
je
lecouvrisd'un
verre,appliqu
immedia-
tementfur
l'eau, quej'attachay
tout autouravecdu
ciment,
afin
que
rienne
puit
echaper.
Efhntainfi
ajufte,jeplaay
cevaineauaumilieudelatable
ronde,
dont
j'ay
parlpeu
devant;
&lafaifant
tourner,je
visauffi
toft que
lesbrinsdelacire
d'Eipagne,
qui
touchoientau
fond,
& fuivoientmieuxlemouvementduvaifreau
que
nefaifbit
l'eau,
s'allerentmettretout autourdesbords
~),par
laraifon
qu'ils
avoient
plus
de
force
que
l'eau
s'eloigner
ducentre.Mais
ayant
continuun
peu
de
temps
faire
tournerlevaiffeauavecla
table,par
ot'eau
acqueroit
de
plus
en
plus
lemouvement
circulaire, j'arreftay
foudainement la
table;
&alorsl'inftanttoute
lacired'Elpagne
s'enfuitaucentreenun
monceau,
qui
me
reprefenta
l'effet
de1lapefanteur.
Et ta
raifonde
cecy
eftoit
que
l'eau,
non-obftantle
repos
du
vaifTeau,
continuoitencore
fonmouvement
circulaire,
&
parconfequent
(oneffort
s'eloigner
du
centre;
aulieu
quelacired'Efpagnel'avoit
perdu,oupeu
s'en
faut,pour
toucheraufondduvaiueau
que
eftoitarreft.
J eremarquay
auffi
que
cette
poudre
s'alloitrendreaucentre
par
des
lignesSpirales, parceque
l'eaul'entrainoitencore
quelquepeu.
Maisfil'on
ajufte,
dansce
vaiffeau,
quelquecorps
en
forte,qu'il
ne
puiffepoint
dutoutfuivrelemou-
vementde
l'eau,
maisfeulements'enallerversle
centre,
il
y
feraators
poufic
tout
droit.Commefi L eftune
petite
boule,quipuifTe
roulerlibrementfurle
fond,
entre
lesfiletsA
A,
HB& untroifimeun
peuplus
levK
K,
tendushorizontalement
par
lemilieudu
vaifreau;
l'onverra
qu'aufH
toft
que
lemouvementduvnifTeau fera
arrt,
cetteboules'eniraaucentreD. Et il fautnoter
que,
danscettederniere
experience,
on
peut
rendrele
corps
L de
lamefmepefanteurquc)'eau,&que
lachofe
(~33).
4)
LeDiscourstcl
qu'il
taiten
1687(publi
en
)6p3, voyez t'Avertissement)
avoit
"unc expe-
riencefort
aise,qui.etc.
5)
Cesdtailssur levaisseaunesetrouvaient
pas
encoredons
ietextcde)68~t693.Lncou)eur
b)anchedu vaisseaua~'ait~:ementionne
par
Roh(U))tdansson)ivrccitdansh note6dela
p. 446qui prcde.
Dans
letexte de
t68y!6p3
il tait
question
de
"sciuredebois~oudccired'I~panoc.
Hn
t66p(T. XIX,p. 633) Hoygcnsnpparlait
encore
quedeMlue)quematicre
un
peupluspesante
que
~) Ceci
n'avait
pas
tdit siclairementdanslestextes
prcdents,
ontelecteur
apprenait
seule-
ment
que
les
particules
considresn'avaicnt
pas
detendancease
rapprocher
ducentre.
DISCOURSDE LA CAUSEDE LA PESANTEUR.
454
enfuccederaencore
mieux;
deforce
que,
fansaucunedifferencede
pefanteur
des
corps
qui
fontdansle
vaiueau,
letoutmouvementen
produiticy
t'effccL
L'experienceque
Mr. De.sCartes
propotc,
dansunedefeslettres
imprime-i '),
differe
beaucoup
de
cettefcy.
caril
remplit
levaifreauABCdemenu
drage
de
plomb
entre.metlcde
quelquespicces
de
bois,
oud'autrematiere
pluslegereque
le
plomb:
&faifanttout tourner
enfemble,
il dit
quelespices
deboisferontchattes
verslemilieuduvafe.ce
quejepuis
bien
croire,
pourvu
toutefois
qu'onfrappai
lgrement
furlesbordsdu
vaifreau,
pour
faciliterla
feparationdecesdeux
matieres.
Maisce
qui
arrive
icy
n'eftnullement
propre

reprefenier
l'effetdela
pefanteur;
puisqu'on
devroitconcluredecette
experience,que
les
corps,qui
contienentle
moinsde
matiere,
fontceux
quiptent
le
plus.
ce
qui
eftcontrairece
qui
s'obferve
(y' '34)-danslaveritable
pefanteur9).
Il
propofe
encore,
dansune
autre
lettre
'),
de
jetter,
dansdel'eau
tournante,
de
petits
morceauxde
bois,
&il dit
qu'ils
s'enirontversle
milieudel'eau. Au
quel
endroits'il entenddubois
quinage
fur
l'eau,
commeil
y
a
de
l'apparence,
il nefefera
point
deconcentration.Maiss'il veut
qu'il
ailleau
fond,
ceferavritablementlamefme
experiencequej'ay propofepeuauparavant,
&le
boiss'amafTera au
centre,
maisceferacaufe
qu'en
touchantaufonddu
vafe,
fon
mouvementcirculairefera
retard,
de
laquelle
raifonMr. DesCartesn'a
pointparl.
Or
ayant
trouvdanslanatureune<e<~ femblable
celuy
de
la pefanteur,&
dont
lacaufeeft
connu,
il reftevoirfi l'on
peutfuppoferqu'il
arrive
quelque
chofede
pareill'gard
dela
Terre,
c'eftdire
qu'il y
ait
quelque
mouvementdematiere
qui
contraigne
les
corps
tendreau
centre,
&
qui
s'accommodeenmefme
temps
tous
lesautres
phnomnes
dela
pefanteur.
Suppofant
lemouvement
journalier
dela
Terre,
&
que
l'air&l'echer
qui
l'envi-
ronnent
ayent
cemefme
mouvement,
il
n'y
aencorerienencela
qui
doive
produire
la
pefanteur:puifque,
fuivant
l'experiencepeu
devant
rapporte,
les
corps
terreftrcii
nedevroient
point
fuivrecemouvementcirculairedelamatire
celefte,
maisefire
fon
gard
commeen
repos,
s'il faloit
qu'ils
fuffent
poudezpar
elleverslecentre.
8
Lalettre
3:
duT. 2del'ditionde
Cierselier,
commecelaestcriten
marge
danst'edition de
!6p3.
C'est une lettre Mersennedu t6 octobre
163?,
? CLXXIVduT. t! de
)8~8
des
Oeuvresde
Descartes,
d. Ch. Adamet
P. Tannery.
9)
Textede
f687i<p3:Mce quejepuis
bien
crcire,
maisc'est uneffet deladifferente
pe'itntccr
duboiset du
plomb:
consideranttousles
corps
commefaitsd'unemesmematire".
Voyez
aussiledeuximealinadu?5
5de
tt
p. 439
del'Avertissement
qui prcde
surt'idcc
que
les
corps
contenant
peu
dematire
pourraient
tre
plus pesantsque
ceux
qui
encontien-
nent
beaucoup.
*)
Nousne
voyonspas
de
quelle
lettredeDescartes
Huygens
entend
parter.
DISCOURSDE LA CAUSEDK LA PKSANTKUR..
455
Que
fi l'onvouloir
que
lamatierecetefletoumaddumefmecoft
que
la
Terre,
maisavec
beaucoupplusde
vitede.it
s'enfuivroit
que
cemouvement
rapide,
d'unema-
tiere
qui
<emouvroitcontinuellement &touted'unmefme
coll,
<cferoit
fentir,
&
qu'elleemporteroit
avecelleles
corpsqui
fontfurla
Terre;
demcfme
que
l'eauem-
porte
lacire
d'Efpagne
dansnoftre
experience;
ce
qui pourtant
ne(efaitnullement.
Maisoutre
cela,
cemouvement
circulaire,
autourdel'axedela
Terre,
ne
pourroit
en
toutcaschafferles
corps,qui
nefuivent
pas
te
1mefme mouvement,que
versce
mefmc
axe,
deforte
que
nousneverrions
pas
les
corpspcfants
tomber
perpendicu-
lairement
l'horizon,
mais
par
des
lignesperpendiculaires
l'axedu
monde,
ce
qui
eftencorecontre
l'experience.
Pour
expliquer
doncla
pefanteur
delamaniere
queje
la
conois"), jefuppoferay
que
dans
l'efpacefpherique, qui comprend
laTerre&les
corpsqui
fontautourd'elle
jufqu'
une
grande
eftendu,
il
y
aunematierefluide
qui
confifleendes
parties
tres
petites,
&
qui
eftdiverfement
agite
entous
fens,
avec
beaucoup
de
rapidit.Laquelle
matierene
pouvant
(brtirdecet
efpace,qui
eftentourd'autres
corps,je
dis
que
fon
mouvementdoit deveniren
partie
circulaireautourdu
centre;
non
pas
tellement
pourtantqu'elle
vienetourner touted'unmefme
fens,
maisenforte
que
la
plufpart
de(esmouvemensdiffcrensrefa<entdansdesfurfaccs
(pheriques
l'entourducen-
tredudit
efpace,qui pour
celadevientaufulecentredelaTerre.
Laraifondecemouvementcirculaireeft
que
lamatierecontenuedans
quelque
efpace,
femeut
plus
aifementdecettemaniere
quepar
desmouvemensdroitscontrai-
reslesunsaux
autres,
lesquels
mefmeen(e
renechiuant,(parceque
lamatierene
peutpas
(brtirde
l'efpacequi l'enferme)
fontreduitsfe
changer
encirculaires.
L'onvoitcet effetdumouvementlors
qu'on
effaiede
l'argentpar
la
Coupelle;
carla
petite
boulede
plomb
mene
d'argent,
ayant
fcs
parties
fortement
agitespar
la
chaleur,
tourneincefTament autourdefon
centre,
tantt d'uncofttantoftd'un
autre,
changeant
tous
momens,
&fi vide
que
l'oeiladela
peine
s'en
appercevoir.
Harriveencorelamefmechofe une
goure
defuif de
chandelle,
lors
que
latenant
fufpendue
la
pointe
des
mouchettes,
on
l'approche
dela
flame,
carelle)emet
tourneravecunetres
grande
viteue.
Il eft
vrayque
d'ordinairecette
goute
tournetoute
d'un)
coftou
d'autre,
fetun
(
que
laflamedelachandellevientlatoucher.Maisdanslamatiere
celeile,
que
j'ay
iuppofee,
il n'endoit
pas
arriverde
mefme,
par
ce
qu'ayant
unefoisdumouvement
entous
fens,
il faut
qu'il
endemeure
toujours, quoyqu'it
(bit
chang
en
Ipheriquc,
par
ce
qu'il n'y
a
pas
deraifon
pourquoy
lemouvementd'une
partie
delamatire
:(P.'3.5).
~36).
") Texte
prcdent
(t<S8~16~3): ,,Pour
arriver
(en )669: parvenir)
donc
unecausepoi)')c
dela
pesanteur".
DISCOURSDE LA CAUSEDE LA PESANTEUR.
456
l'emporceroit
fur
celuy
des
autres,pour
faire
que
toutelamaffetournai d'unmefme
fens.Carau
contraire,
la
loy
dela
nature,
quej'ayrapporteailleurs,
c(ttelledansla
rencontredes
corpsqui
fontdiverfement
agitez,qu'ils'y
conferve
tousjours
lamet~
me
quantit
demouvementverslemefineco~e.
Et
quoyque
cesmouvemens
circulaires,
entant defensdiversdansunmefme
efpace,
femblentfedevoircontrarier&
empefcher
fouvent;
la
grande
mobilittoute
foisdela
matiere,aydepar
la
petitede
deles
parties,qui(urpaue
de
beaucoup
l'ima-
gination,
fait
qu'elle
fouffreauezfacilementtoutescesdifferentes
agitations.
L'on
voit
quand
onabrouilldel'eaudansune
phiole
de
verre,
decombiendediffercns
mouvemensfes
parties
font
capables;
&il faut fe
figurer
la
liquidit
delamatiere
celefie
incomparablement plusgrandeque
celle
que
nous
remarquons
dans
l'eau,qui
eftant
compose
de
partiespefantes,
encafleslesunesfurles
autres,
devient
par
l
pa-
reueu)cau
mouvement;
aulieu
que
lamatiere
celefle,
(emouvantlibrementdetous
coflez,prend
tresfacilement des
impreffions
differentes
par
lesdiverfesrencontresde
fes
parties,
ou
par
lamoindre
impulfion
desautres
corps.
&s'il n'eftoit
ainfi,
l'airne
cederoit
pas
fi facilement
qu'il
faitaumouvementdenosmains.Deforte
qu'il
faut
confiderer
que
lesmouvemenscirculairesdecettematiere
fluide,
autourdela
Terre,
fontbienfouvent
interrompus
&
changez
en
d'autres,
mais
qu'il
endemeuretous-
joursplusque
deceux
qui
fuiventd'autresroutes:
cequi
fuffit
pour
le
prefent
denein.
(/ 37)- Il n'eit
pas
difficilemaintenant
d'expliquer
comment
par
cemouvementla
pefan-
teureft
produite.
Carfi
parmy
lamatiere
fluide,qui
tournedans
t'e(paceque
nous
avons
fuppof,
il terencontredes
partiesbeaucoupplusgronesque
celles
qui
lacom-
pofent,
oudes
corps
faitsd'unamasde
petitesparties
accroches
enfemble,
&
que
ces
corps
nefuivent
pas
lemouvement
rapide
deladite
matiere,
ilsferontneceuairemeni
pouffez
verslecentredu
mouvement,
&
y
formerontle
globe
Terrefires'il
y
ena
atFez
pour cela,fuppofque
laTerreneM
pas
encore.Et laraifone(tlamefme
que
celle
qui,
dans
l'expcrienceraporcecydeuus,
fait
que
lacire
d'Efpagne
s'amaie
aucentreduvaidcau.C'eftdoncencela
que
confie
vraifemblabtementtapefanteur
des
corps:laquelle
on
peutdire,que
c'efi l'effort
que
faitlamatiere
fluide,
qui
tourne
circulairementautourducentredelaTerreentous
fens,

s'loigner
dececentre,
&
pouffer
enfa
place
les
corpsqui
ne(uivent
pas
cemouvement.
Orlaraifon
pourquoy
des
corpspcfants,que
nousvoionsdefcendredans
l'air,
ne
fuivent
pas
lemouvement
fpherique
delamatire
fluide,eft
etrez
manifefle;
parce
qu'yayant
decemouvementverstousles
coftez,
les
impulfions qu'uncorps
en
reoit
(efuccedentfi fubitement lesunesaux
autres,qu'il y
intercdemoinsde
tempsqu'il
luy
enfaudroic
pouracquerir
unmouvementfenfible. Maiscommecettefeuleraifon
nefuflit
paspourempcherque
les
corps
les
plus
menus
quet'oeitpuideappercevoir,
commefontlesbrinsde
poutuerequi voltigent
dans
l'air,
nefoient
point
chaffez
a
& l
par
la
rapidit
dece
mouvement;
il faut
(avoirque
ces
petitscorps
ne
nagent
pas
danslafeulematiere
liquidequi
camela
pefanteur:
mais
qu'outre
celle
cy
il
y
a
d'autres
maticres,
compofes
de
particulesplusgromeres,qui remplident
la
plus
DISCOURSDE LA CAUSEDE LA PESANTEUR.
457
grande
partie
de
l'efpacequi
eftautourde
nous,&mefineceuxdes)cicux;!e~ueHes(A'38).
particules
quoyque
diffremment
agites
& reflechiesentre
elles,
nefuivent
pas
le
mouvementfoudaindelamatiere
liquide;parce
qu'efhntcontigus.oupeu
disantes
lesunesdes
autres,
une
tropgrandequantit
devroit(emouvoirlafois.L'on
fait
qu'il y
aautourdelaTerre
premirement
les
particules
de
l'air,lefquelles
onfera
voirtoutl'heureeftre
plusgroflieresque
cellesdelamatirefluide
que
nousavons
fuppofe. J e
disde
plus") qu'il y
aunematieredontles
particules
font
plus
menus
que
cellesde
l'air,
mais
plusgrofneresque
cellesdecettematierefluide:ce
qui
fe
prouvepar
noftre
experience,qu'on
faitaveclaMachine
qui
vuidel'air.Ol'onre-
marque
l'effetd'unematiereinvifible
qui pefe
loil
n'y
a
point
d'air;
puisqu'elle
y
(buttentl'eau
fufpendue
dansuntubede
verre,
dontleboutouverteft
plong
dans
d'autreeau: &
qu'elley
faitcoulerl'eaud'un
fiphonrecourb,
demefine
que
dans
l'air:
pourvuque
l'eau,
dansces
experiences,
aitcite
purge
d'air;
ce
qui
<efaiten
lalaifl'ant
pendantquelques
heuresdanslevuide.Il
paroitpar
l
premierement,que
les
particules,
dece
corpspefant
&
invifible,
{ont
pluspetitesque
cellesde
l'air,puis-
qu'ellespaffent
traversleverre
qui
exclud
l'air,
&
qu'ellesy
font
apercevoir
leur
pefanteur.
Il
paroit
de
plusqu'elles
doivente(tre
plusgrodteresque
les
particules
de
lamatierefluide
qui
caufela
pefanteur,
afin
que
le
corpsqu'ellescompofent
nefuive
pas
lemouvementdecette
matiere,
par
ce
qu'en
lefuivantil neferait
paspefant.
II
peuty
avoirautourdcnousencored'autresfortesdematieresdedifferents
degrez
de
tenuit,
quoyque
toutes
plusgrofUeresque
n'eft lamatiere
qui
caufela
pefanteur.
Lefquelles
contribuerontdonctoutes
empcher
les
petits
brinsdela
pouffiere
d'eftre
emportezpar
lemouvement
rapide
decette
matiere,parcequ'ellesne
fuivent
pas
cemouvementelles
mefmes '~).
Il nefaut
pas
aureftetrouver
etranges
cesdiftrents
degrez
de
petitscorpufcules,
(y-'39).
ni leurextreme
petiteie.
Carbien
que
nous
ayonsquelquepenchant
croire
que
des
corps,

peine
vifibles,
(ont
desjaprefque
auin
petitsqu'ils
le
peuvent
efire,
laraifon
nousdit
que
lamefme
proportionqu'il y
ad'une
montagne
un
grain
de
fable,
ce
grain
la
peut
avoirunautre
petitcorps,
&
cettuicy
encoreun
autre,
&celaautant
defois
qu'on
voudra.
L'extreme
petitede
des
parties
denoftrematirefluideeftencored'unenccefitt
abfolue
pour
rendreraifond'uneffetconfiderabledela
pefanteur;qui
eft
que
des
corpsptants,
enfermezdetouscoftezdansunvaiffcaude
verre,
de
metail,
oude
")
Textede
t687t(!p3:0n <dep)us
desraisons
qui
fontcroire.
'~)Aprs
cettHna-ci unaHt)<~ dutexte
prcdent ,,Htquoyque par
)tcesmatires.. etc."a<it~
omis
ici,
comme nous
l'avons djdit
)a
p.380quiprocde; voyez
)eK6dela
p. ~32
de
l'Avertissement surlaraisondecetteomission. C'estici
que
ladiversit destextes
(que
nous
avonsmentionne aussi )a
p.6!p
duT.
X!X)prsente
uncerninintrt.
58
DISCOURSDE LA CAUSEDE PESANTEUR.
~8
quelqu'autre
matire
que
ce
foit,
retrouvent
pefcrtousjoursegalement.
Deibne
qu'il
faut
que
lamaticre
que
nousavonsdit eUrecaufedela
pefanteur,paffe
tres
librementatraverstousles
corpsqu'on
eflimelcs
plusfolides,
&aveclamefmetaci-
lit
qu'
traversl'air.
Ce
qui
(cconfirmeencore
par
ce
que,
s'il
n'y
avoit
pas
cettelibertde
patrage,
unebouteilledeverre
peferoit
autant
qu'uncorps
mau)fdeverredelamefme
gran-
deur;
&
que
tousles
corps
folides
d'egal
volume
pefcroientgalementpuitque,
felon
noftre
Thorie,
la
pefanteur
de
chaquecorps
e(t
reglepar
la
quantit
delamaticrc
nuidc
qui
doitmonteren(a
place.
Cnematiere
patre
doncfacilement danslesintertticesdes
particules
dontles
corps
font
compofcz,
maisnon
paspar
les
particulesmefmes;
&ce
qui
caufelesdiverfes
pefanteurs,par exemple,
des
pierres,
desmetaux&c.c'eft
que
ceuxdeces
corps,
qui
font
pluspefants,
contienent
plus
detelles
particules,
nonennombremaisen
volume
'*)
carc'eftenleur
place
feulement
que
lamatierefluide
peut
monter.Mais
parcequ'onpourroit
douter,
fices
particules,
efiant
impntrables
ladite
matiere,
(y. 4).font
pour
celaentierementfolides:
(car
nel'eflant
pas,
ou
mesjme
edant
vuides,
elles
devroientfairelemefme
effet,par
laraifon
queje
viensde
dire)jedemontreray
qu'elles
ont cette
parfaite(blidit;
&
queparconfequent
la
pefanteur
des
corps
fuit
preci<ement
la
proportion
dela
matiere,qui
les
compote.
J eferayremarquerpour
celace
qui
arrivedanslechocdedeux
corps,quand
ils(e
rencontrentd'unmouvementhorizontal.Il ettcertain
que
larefiflence
que
fontles
corps
eftremus
horizontalement,
commeferoitunebouledemarbreoude
plomb
pote
furunetablebien
unie,
n'eH
pas
caufe
par
leur
poids
versla
Terre,puifque
le
mouvementlateralnetend
pas
les
eloigner
dela
Terre,
&qu'ainu
iln'ennullement
contrairel'affiondela
pefanteur,qui
les
pouffe
enbas.
Il
n'y
adoncrien
que
la
quantit
dematiereattache
enfemble,quechaquecorps
contient,qui produit
cetterefiftence: deforte
que
fideux
corps
encontienentautant
l'un
quel'autre,
ilsreflechiront
galement,
oudemeureronttousdeuxfansmouve-
ment,
felon
qu'ils
ferontdursoumois.Mais
l'experience
faitvoir
que
touteslesfois
que
deux
corps
renechiuentainfi
galement
ous'arreflentl'un
l'autre,
efhntvenus
(crencontreravec
d'egales
viteies,
ces
corps
font
d'egale
pefanceur:
doncil s'enfuit
queceux,
qui
font
compofexd'egalequantit
de
matiere,
fontaufTi
d'egalepefanteur.
ce
qu'il
faloitdmontrer.
14)
Ici aussi letextea tmodifi. C'esticiseulement
queHuygensparle
d'/M/fM des
particules
(comparez
la
p. 563
duT.
XtX):
il est vrai
queplusloin(p. 144. 6)
H
parlerade
nouveau
de
"pores".
Ce
qui
estnou\'e<n)aussic'est
son)<!trm*tion,
dont il nedonne
p<!d'explication,
que
les
corpspluspesants
contiennent
plus
de
particules
nonennombremaisenvolume. Dans
t'AvertiMcment
(N" 7 J e
la
p. 433)
nousavons
dj
attirJ 'attentionsur ce
pa~tge.
DISCOURSDE LA CAUSEDE LA PESANTEUR.
459
Monf.
DesCartese~oiten
cecy
d'unautre
fentiment,
commeencoreence
qui
regarde
le
padage
libredela
matiere,qui
caufela
pefanteur,
traversles
corps
fur
lefquels
elle
agit.
Car
pour
ce
qui
eftdecedernier
point,
il veut
que
cettematire
foit
empche,par
larencontredela
Terre,
decontinuerfesmouvementsen
ligne
droite,
&
quepour
celaelles'en
eloigne
!e
plusqu'ellepeut.
En
quoy
ilfemblen'avoir
paspenf
cette
propriet
dela
pefanteurquej'ay
fait
remarquerpeu
auparavant.
Carfilemouvementdecettematiereeft
empchpar
la
Terre,
ellene
pcnetrera
non
plus
librementles
corps
desmetauxni
celuy
duverre.D'oil s'enfuivroit
que
du
plomb
enfermdansune
phioleperdroit
fon
poids

l'gard
dela
phiole
mefmc,
ou
que
dumoinsce
poids
feroitdiminu.De
plus,
en
portant
un
corpspefant
aufond
d'un
puits,
oudans
quelque
carriereoumine
profonde,
il
y
devroit
perdrebeaucoup
defa
pefanteur,
Maisonn'a
pastrouv,queje
fcache,
parexperiencequ'il
en
perde
quoyque
cefoit.
Quant
l'autre
point,
Mr. DesCartes
pretend,que,quoyqu'une
mafled'or foit
vingt
fbis
pluspefantequ'uneportion
d'eaudelamefme
grandeur,
l'ornanmoins
peut
necontenir
que4.
ou
5
foisautantdematiere
que
l'eau:
premierement
caufe
qu'il
fautdeduire
(il
faloit
plutoft
dire
adjouter)
un
poidsgal
l'un&
l'autre,
rai-
fondel'airdans
lequel
onles
pefe:
&
puisparceque
l'eau&lesautres
liquides
ont
quelquelgretl'egard
des
corpsdurs,
d'autant
que
les
parties
des
premiers
font
enunmouvementcontinuel.
Maison
peutrefpondre
la
premire
decesdeux
raifons,que
la
pefanteur
del'air
autourde
nous,
n'citantcelledel'eau
qu'environ
commei
800,
cenefera
pas
un
poids
confiderable
qu'il
faudra
adjoutergalement

celuy
del'eau&de
l'or,
trouv
par
labalance.Et
pour
l'autre
raifon,
fi elleeftoit
bonne,
il faudroit
qu'une
mefme
portion
d'eau,
apres
eftre
gelepe(a<t
bien
d'avantagequ'tant liquide;
&demefme
lesmetauxen
maffe,plusquequand
ilsfont
fondus;
ce
qui
eftcontre
l'experience.
Outre
queje
nevois
pas
commentil aconceu
que
lemouvement des
parties
des
corps
liquides
leurdonneroitdela
legeret,
c'eft--diredel'efforc
pour
s'ecarterdu
centre,
puifquepour
celail faudroit
que
cemouvementfuftcirculaireautourducentredela
Terre,
ou
qu'il
fuit
plus
fortverslehaut
que
versle
bas,
ce
qu'il
n'a
jamais
dit,
mais
bien
aucontraire
que
les
parties
des
liqueurs
<emeuvententousfensindifferem- (
ment.
Il nefemblenon
plus
avoirconfidercombienlavitetredelamatierefluidedoit
cRre
grande,pour
donnerautantde
pefanteurqu'on
entrouvela
pluspart
des
corps:parcequ'autrement
il auroitbien
jugque
le
mouvement,quepeuvent
avoir
les
parties
del'eau&defemblables
liquides,
n'eftnullement
comparable
aumouve-
mentdecettematiere
qui
caufela
pefanteur.
Pour
moy
j'ay
recherch
foigneufement
le
degr
decette
vitefTe,
&
je
crois
pouvoir
determiner
peuprs
combien elledoitmonter.Et
puisqueplufieurs
autreseffets
naturelsen
peuventdependre,
il nefera
pas
inutiledefairevoir
icy
ce
queproduit
mon
calcul,
& fur
quoy
il eftfond.
Reprenant
doncla
figure
dont
je
mefuisfervi
cy
(y.'4').
~4~.
DISCOURSDE LA CAUSEDE LA PESANTEUR.
~.6o
dclfus,
puisque~apefanteur
du
corps
eft
juftemetugate
i) !'ef!brt avec
tcquet
une
portion
auft
grande,
delamatiere
fluide,tend

s'toigner
ducentre
D;
ou
que
c'ett
plutt
lamefme
chofe;
il faut
qu'une
livrede
plomb,parexemple,pefe
autant
versla
Terre,qu'une
madedelamatiere
fluide,
dela
grandeur
dece
plomb,(j'en-
tensdela
grandeurque
font fes
parties
folides) pefe
du co~e d'enhaut
pour
s'loigner
du
centre,
par
lavertudefon
mouvementcirculaire.Or lamatieredu
plomb
&lamatierefluidenediffrenten
rienfelonnoftre
hypothefe.Onpeutdonc
dire
que
lalivre
de
plombpefe
autant
versle
bas, qu'ellepeferoit
versle
haut,
fi,
demeurant la mefmediflancedu
centredela
Terre,
elletoumoitautour
avecautantdeviteffe
que
faitlamatiere
nuide.Mais
je
trouve
par
maThoriedu
mouvement
Circulaire,qui
s'accorde
parfaitement
avec
l'experience,qu'uncorps
tournanten
cercle,
fionveut
que
foneffort
s'loigner
du
centre,
galejugement
l'effortdefa
nmplepefanteur,
il faut
qu'il
<afle
chaque
tourenautantde
temps,qu'un
Pendule,
dela
longueur
dudemidiametredece
cercle,
en
emploie
fairedeuxalles.
Ufautdoncvoirencombiende
temps
un
pendule,
dela
longueur
dudemidiametre
dela
Terre,
feroitcesdeuxalles.Ce
qui
e(taif
par
la
propriet
connuedes
pendu-
les,
&
par
la
longueur
de
celuyqui
batles
Secondes,qui
eftde
3pieds8~lignes,
mefuredeParis.Et
je
trouve
qu'il
faudroit
pour
cesdeuxvibrationst heure
2~
minutes;
en
fuppofant,
fuivantl'exactedimenfiondeMr.
Picard,
ledemidiametrede
laTerrede
96 5800pieds
delamefmemefure
'').
LavitetTedoncdelamatiere
fluide,
l'endroitdelafurfacedela
Terre,
doite~re
gale
celled'un
corpsqui
feroit
letourdelaTerredansce
temps
de
heure, a~ '~)
minutes.
Laquelle
vitene
e~,

fort
peupres,
fois
plusgrandeque
celled'un
point
fous
l'Equateur;qui
faitle
medne
tour,

l'gard
desEtoiles
fixes,
commeondoitle
prendreicy,
en
23
heures,
56
minutes.ce
quiparoitpar
la
proportion
entrece
temps
&
celuy
d'uneheure
24~
minutes,qui
efttres
pres
comme
de
at.
[Fig. 29].
's)
Dansletextede
!68/
il n'tait encore
questionque
delamesuredeSnellius.
Comparez
la
p.
403qui prcde.
'")
Textes
prcdents: :s
minutes. De
plusHuygensy
donnait
14
heures
pour
!t rotationdela
terreaulieude
a~
heures
56
minutes.
DISCOURSDE LA CAUSEDE LA PESANTEUR.
4<!t
J ef~ayque
cette
rapidit
femblera
trange

qui
lavoudra
comparer
aveclesmou-
vemens
qui
fevoient
icyparmy
nous.Maiscelanedoit
point
fairede
dinicult;
&
mefme,'parraport
(a
fphere,
oula
grandeur
dela
Terre,
ellene
paroitrapoint
extraordinaire.
Car
fi,
parexemple,
en
regardant
unGlobe
l'erreftre,
deceux
qu'on
fait
pourl'ufage
dela
Geogra 1phie,
on
s'imagine
furce
globe
un
pointqui
n'avance
que
d'un
degr
en
14.
Secondesoubattemensde
pous,qui
eft!aviteuedelamaticre
queje
viensde
dire;
ontrouveracemouvementtres
mediocre,
&mefmeil
pourra
(emblerefh-elent'7).
Il
y
aaurefte
plufieurs
effetsnaturels
qui
femblentdemanderunematireextre-
mement
agite,
&
qui penetre
facilement
par
les
pores
des
corps.
Telleeftlaforcede
la
poudre

Canon,qui
ens'allumantne
prendpas
fonmouvementviolentd'elle
mefme,
ni de
celuyqui
en
aproche
la
mefche;
&
parconfcquent
il faut
qu'il
vienede
quelqu'autre
matiere
qui
aitce
mouvement,
&
qui
fetrouve
par
tout;
faifantfon
ettet touteslesfois
qu'elley
trouveune
difpontion
convenable.Telleeft
au(H,
ce
quejeconois,
laforcedu
Reffort,
tantdel'acier&autres
corpsfolides,que
de
celuy
del'air.A
quoy
l'on
peutjoindre
celledesmufclesdesanimaux:
qu'onexplique
fort
bien
par
unefermentation
que
lefucdesnerfscaufedansle
fang:
maisd'oviendra
laforcedela
fermentation,
ficen'eftde
quelque
mouvementdedehors?
Lapuiffante
actiondelaGelene
paroitpas
non
plusconcevable,
fi onn'arecoursune
impul-
fionviolentede
quelque
matire,
qui
fadetendreoula
glace,
en
y
introduifant
d'autres
particules,
oulesbulles
qui s'yforment,
en
augmentant
l'air
qu'elles
contie-
nent.Ce
qui
fefaitavectantde
violence,
quej'enay
vcreverdescanonsdemous-
quet,
dans
lefquels
l'eauavoiteu:enferme.
Mais
pour
revenirla
Pefanteur;
l'extremevitefledelamatire
qui
la
caufe,
fert
encore
expliquer
commentles
corpsptants,
en
tombant,
acclrent
tousjours
leur
mouvement, quand
mefmeilsl'ont
desjaacquis
unfort
granddegr
deviteffe.Car
celuy
delamatiere
fluide,
furpaffant
encorede
beaucoup
laclritd'unbouletde
canon,parexemple,qui
retombede
l'air,apresy
avoirefttir
perpendiculairement,
ce
boulet,
jufqu'
lafinde(a
chute,
redentfort
peuprs
la
mcfme~prenion
decette
(
matiere,
&
partant
faceleriteneftcontinuellement
augmente.
Aulieu
que,
fila
matieren'avoit
qu'un
mouvement
mdiocre,
laballe
apres
enavoir
acquis
autant,
n'accelereroit
plus
fa
chte,par
ce
qu'autrement
elleferoit
oblige
de
pouner
cette
mefme
matiere,
fuccederdansfa
place
avec
plus
devitetTe
qu'elle
n'auroit
pour
cela
par
fon
propre
mouvement.
L'on
peut
enfintrouver
icy
laraifondu
Principeque
Galilea
prispour
demon-
trerla
proportion
del'accelerationdes
corpsqui
tombent;
qui
eft
que
leurviteue
s'augmenteegalement
endes
tempsegaux.
Carles
corps
eftant
pounez
(uccefivement
17)
L'alina
qui
suit<tinterctt~iciseulement. Consultez len*
p
deto
p.43~
del'Avertissement.
t
:(M44).
>
t
2
1
1
(/4.).
DISCOURSDKLA CAUSEDh f.A PESANTEUR.
~6:
par
les
parties
delamatiere
qui
tafchedemonterenleur
place,
&
qui,
commeon
vientde
voir,
agiffent
continuellement fureuxaveclamefme
force,
dumoinsdans
leschtes
qui
tombentfousnoftre
experience;
c'ene(tunefuiteneceffaire
que
l'ac-
croifTcmcnt desviteffesfoit
proportionel
a
celuy
des
temps.
Ainfidonc
j'ayexpliqu,par
une
Hypochefequi
n'arien
d'impoffiible, pourquoy
les
corps
terrc~restendentau
centre,
pourquoy
l'ationdela
gravit
ne
peut
eftre
empocheparl'interpofition
d'aucun
corps
deceux
quenousconnoi<Ibns,pourquoy
les
parties
dededansde
chaquecorps
contribuenttoutes(a
pc(anteur;&pourquoy
ennntes
corps
entombant
augmentent
continuellement leur
vhe<le,
&celadansla
raifondes
temps.Qui
tbntles
proprictez
dela
pefanteurqu'on
avoit
remarques
jufqu'aprcfent'~).
11enrefteune
encore,quejufqu'icyon
n'a
pas
crmoins
certaine;
qui
eft
que
les
corpspefans
lefontautantenunendroitdelaTerre
qu'en
unautre.Ce
qui
aiant
efttrouv
autrement,
par
desobfervations
qu'on
afaites
depuispeu,
il vautla
peine
d'examinerd'ocela
peutproceder,
&
quelles
enfontles
confequences.
(~. 4<!). f~'onafitred'avoirtrouvdansla
Caiene,qui
effun
past dans l'Amrique, loigne
(eutementde
4
ou
degrez
de
l'Equateur,qu'un
Pendule
qui
batles
Secondes, y
e)t
plus
court
qu'a
Parisd'une
ligne
&un
quart,
d'o(enfuit
que,
fi on
prend
des
pen-
dules
d'galelongueur,
celuy
delaCaienefaitdesallesun
peuplus
lentes
queceluy
deParis.Laveritdufaitenant
pote,
onne
peut
douter
que
cenefoitune
marque
auuredece
que
les
corpspefans
defcendent
plus
lentementence
pas
l
qu'en
France.Et commecettediverntne
~auroit
enreattribuelatenuitde
l'air,
qui
ett
plusgrande
danslazone
Torride;parcequ'elle
devroitcauferuneffettoutcon-
traireje
nevois
pasqu'ilpuiftey
avoird'autre
raifon,
unon
qu'un
mefme
corpspefe
moinsfousla
tigtteque
fousdesClimats
qui
s'en
loignent.
J ereconnus,
auffitoft
qu'on
nouseufi
communiqu
cenouveau
phenomene, que
lacaufeen
pouvoit
eftre
raporteau
mouvement
journalier
delaTerre:
qui
citant
plusgrand
en
chaquepiis,
felon
qu'il approcheplus
dela
ligne
Equinotiale,
doit
produire
uneffort
propor-
tionn
rejetter
les
corps
du
centre;
&leurofter
par
lunecertaine
partie
deleur
pefanieur.
Et il eft
aif,
par
leschofes
expliquescydetrus,
de
favoir
la
quantime
partie
cedoit
eftre,
dansles
corpsqui
(etrouvent
placez
fous
l'Equateur.
Car
ayant
trouv,
commeona
vu,
que,
fi laTerretournoit fois
plus
vi~e
qu'elle
ne
fait,
la
force
Centrifuge
fous
l'Equateur
feroit
gate
toutela
pefanteur
d'un
corps:
il faut
que
lemouvementdela
Terre,
tel
qu'il
eft
maintenant,
ofieune
partie
dela
pefan-
teur,
qui
foitla
petanteur
entirecommetau
quarr
de
t
c'eH-a-dire
~j~; parce
que
lesforcesdes
corps,

s'loigner
ducentreautourdu
quel
ils
tournent,
fontentre
ellescommeles
quarrezde
leurs
vitefres,
fuivantmonTheoreme
3' Centrifuga.
18)
Ici setermineteDiscourstel
qu'il
fut en
1669
et
t68~.
Leresteestnouveau.
DISCOURSDE LA CAUSEDE LA PESANTEUR.
463
Chaquecorps,
fous
l'Equateur,
eftantdoncmoins
pefant
de
y~
dece
qu'il
feroict!
laTerrenetournoit
point
furion
axe;
il
s'enfuir,par
lesloixdela
Mechanique,que
la
longueur
d'un
Pendule,
encet
endroit,
doitaunieftrediminuede
~,pour<airc(/47).
fesallesdanstemefmetems
qu'il les
feroicfurlaTerreimmobile.
Mais
pour(<,avoir
ladiminution
que
doit fouffrirun
Pendule,qui
de Parisc<t
tranfport
fousla
ligneEquino~tiate,
il fautconfiderer
qu'a
Parisfa
longueur
eHdcfia
moindre
que
fi laTerreefioiten
repos;parceque
!emouvement
journalier
faitaufli
fousce
parallele
foneffort
loigner
les
corps
ducentredelaTerre.
Lequc)
eHbrc
n'cft
pourtantpas
fi
grandqu'il
eftfousla
Ligne,
tantcaufe
que
lecercledumou-
vementeft
moindre,queparcequ'il
nechaire
pas
les
corps
directement en
haut,
mais
fuivantla
perpendiculaire
l'axedela
Terre,
commel'onverra
par
cette
figure.
Le
cerclePA
Q
E
[Fie. '}o1 y reprefente
la
Terre,coupepar
un
planquipaflepar
troifiemefilH K
tire,
oueft
tir,
avecuneforce
qui
eftcelle
qu'on
cherche.
Ayant
donc
prolong
C
H,
&menKL
parallele
D
M,
l'on
iaitque
lestroiscofiezdu
triangle
HL K(ont
proportionels
aux
puiffancesqui
tirentle
point
H: leco~L H
refpondant
celle
qui
tire
parHC,
leco(~K L celle
qui
tire
par
H M,
&leco~e
HKla
puiffancequi
tireoufoutientle
plombpar
lefilKH.Maisle
cmngte
KDH
eftcenfavoirtousfescofiez
egaux
ceuxdu
triangle
HL
K,parceque
CHL cil
comme
parallele
C DK. LescottezdoncdeK DH
refpondent
auxmefmes
puif-
fances
favoir
lecoflK Dla
pefanteur
abfoludu
poidsH, qu'il
auroitfila Terre
netournoit
point;
D la
puiffancequeluyimprime
lemouvement
journalier;
&
KHla
pefameurqu'on
cherche.Orce
triangle
K HDcftdonn.car
puisque
nous
favonsque
l'effort
circulaire,
fous
l'Equateur
en
E,
eft
y~
du
poidsabfblu:
&
puis-
que
cet effortefi
celuy
en
I),
ouen
H,
commeE C D
0, qui
fontenraifon
DISCOURSDt LA CAUSEDE !,A PESANTEUR.
464
(/49)
(/).!SO).
donne,
nous
(<au)
ronsdonc
aun),quellepartie
du
poids
abfoluettt'tre
centrifuge
enDouH. c'eft--dire
que
laraifondeDKDHfera
connue,
commeeftantcom-
potee
decellede
280
&deE CD0. Mais
l'angle
HDKeftaufti
connu,
cftant
gal

celuy
delaLatitudede
Paris,
favoir
de
48degr.5)
min.Donconconnoitra
laraifbndeDK K
H, qui
eftcelledela
pefanteur
abfbtucdes
corps,
celle
qu'ils
ont
Paris,
&
qui
en'encorecettedela
longueur
du
pendule
furlaTerre
immobile,
la
longueurqu'il
doitavoirfousce
Parallele,
fuivantce
qui
deliaaeftdit. Et
puis
que
la
longueur
du
pendule
Secondesett donne
Paris,
l'on
faura
auflicelle
qu'auroit
le
pendule
SecondesfurlaTerre
immobile,
&
quelle
ett leur
difference,
& decombiencetcedifferencee~moindre
que
cette
~p, que
nousavionstrouve
fous
l'Equateur.
Pour fairecette
fuppuiation
avec
facilit,
& fanslecalculdes
triangles,
il faut
ravoir,
&nousle
prouverons
cette
heure,que,
commele
quarr
du
rayon
E Ceft
au
quarr
de
D0,
finusdu
complement
delaLatitudede
Paris,
ainfiett
~p,
diffe-
renceouracourciflemenc du
pendule
fous
l'Equateur,
ladifferenceouracourciue-
tnentParis.
Qui
fetrouve
par
laeftre
g~
dela
longueur
du
pendule
furlaTerre
immobile,
oufouslePole.Et
puifque
lePendulefecondes
Paris,
eftde
3pieds
8~lignes;
il s'eniuit
que
la
Longueur
du
pendule
furlaTerre
immobile,
oufousle
Pole,
feroitde
3pieds9
lignes,
d'ocitant
T,p, qui
fait
ty ligne,
onauralalon-
gueur
du
pendule Secondes,
fous
l'Equateur,
de
3pieds lignes.
Deforte
que
ce
pendule
feroit
pluscourt,queceluy
de
Paris,de
d'une
ligne;qui
eftun
peu
moins
que
ce
qui
ae(~trouvlaCaiene
par
Mr.
Richer,favoir
une
ligne
&un
quart.
Maisonne
peutpas
fefierentierementces
premieres
obfervations,
defquelles
onnevoit
marqu
aucunecirconnance.Et encore
moins,
ce
queje
crois,
celles
qu'on
dit
avoir
1efl faitesla
Gadaloupe,
oleracourciffement du
pendule
deParis
auroite(ttrouvde2
lignes19).
Il faut
efpererqu'avec
le
temps
nousferonsinfor-
mezau
jufte
decesdifferentes
longueurs,
tantfousla
lignequ'en
d'autres
Climats;
&certainementlachofemritebiend'edrerechercheavec
foin,
quand
ceneferoit
quepourcorriger,
fuivantcette
Thorie,
lesmouvemensdes
Horloges

Pendule,
en
lcsfaifantfervirtnefurerles
Longitudes
furmer.Carune
Horloge,parexemplequi
(croitbien
rgle

Paris,
eftani
tranfporiecnquelque
endroitfous
l'Equateur,
re-
tarderoitenvirond'uneminute&
5fecondes
en
24heures;
commeil eftaifde
fup-
puter
(uivantleraifonnement
precedent:
&ainfi
proportionpourchaque
diffrent
'") Comparez
la
Prop. XX,Probl.
indu troisimelivredes
Principla"
deNewton: !nvenire&
inter se
comparareponderacorporum
in
regionibus
diversis".Cette
proposition
suit immdia-
tementcellc
qui
traitedela
forme,supposesphcroidak,
dela
terre,d~t)s)aquc))e
est
applique
tamethodedcs canaux:
comparez
sur cette dernirelaPice
Considrations
ultrieuressur
laformedelaterre"
qui prcde(o Huygens
caicutait
aussi,
p. 396,
raccourcissementdu
pendule
secondes
Paris).
DISCOURSDE LA CAUSEDR LA PESANTEUR.
465
degr
deLatitude. Oul'on trouvera
que
ces
retardemens,
entre
eux,
iuiventaf!ex
precifment
lamefme
proportionque
lesdiminutionsdela
longueur
du
pendule:
&
Terreimmobile.MaiscommeE C ouCDI)
0,
c'eft-direcommeGDH
D,
ainfieftl'eflort
centrifuge
en
E,
fous
l'Equateur,

celuy
enD. DonccommeGD
D
K,
ainfiferal'effort
centrifuge
en
E,
au
poids
abfolufurlaTerreimmobile. Et la
ligne
GDferaleracourcifTemenr du
pendule,qui
eft
requis
fous
l'Equateur,
fuivant
ce
qui
aeftcdit
cy
devant.MaisF DeftleracourcidemcntaParis,
&GDe(tD
F commete
quarr
deGDau
quarr
deD
parceque
la
petitefTe
de
l'angle
DK
H,
fait
que
HF
peut
e~reconsidrecomme
perpendicuiaire
a GD. Leracourcife-
mentdoncfous
l'Equateur,

celuyqui
convient
Paris,
eHcommele
quarr
deG
Dau
quarr
deD
H;
c'eft-a-dirccommele
quarr
deC
D,
oudeE
C,
au
quarr
de
D0. ce
qu'il
faloitdemontrer.
11refteconfiderer
l'angle
HK
D,
danslamcime
figure;qui marque
decombien
le
plomb
K
H,
eftanten
repos,
declinedela
perpendiculaire
K D.O
je
trouve
que,
fousleParallelede
Paris,
cet
angle
eftde
5minutes5.}. fecondes;
&
qu'il
doiteftre
encoreun
peuplusgrand
au
~5' degr
deLatitude.
Cettedeclinaifoneftbiencontrairece
qu'on
a
(uppofe,
detout
temps,
commeune
vrittres
certaine;
favoirque
la
corde,
qui
tientun
plombfufpendu,
tenddirecte-
mentaucentredelaTerre. Et cet
angle,
d'unedixiemede
degr,
ettntrexcontide-
rable,
pour
fairecroire
qu'on
devroits'eneftre
aperccu,
foitdanslesohtervations
Aftronomiques,
(bitdanscelles
qu'on
faitavecleNiveau.Car
pour
ne
parierque
de
ces
dernires,)
nefaudroitil
pas,qu'enregardantduco(tcduNort,h!ignedu)iivcau(/).
baiffaft vifiblement fousl'Horizon?ce
qui pourtant
n'a
jamais
eftc
remarque-,
ni
qui
anurmentn'arrive
point.
Et
pour
endirela
raifon,qui
eftunautre
paradoxe,
c'ett
59
DMCOUMDE LA CAUSEDE LA PESANTEUR.
466
que
laTerren'ett
pas
toutfait
fpherique,
maisd'une
figure
de
(phere
abaifTe vers
lesdeux
Potes,
telle
que
feroit
peuprs
une
Ellipfe,
entournantfurfon
petit
axe.
Cela
procede
dumouvement
journalier
dela
Terre,
&c'eftunefuitencceftairedela
declinaifonfufditedu
plomb.
Parce
que
ladefcentedes
corpspefans
eftant
parattete
hla
ligne
decette
iufpen~on,
il faut
que
lafurfacedetout
liquide
fe
dirpofe
en
forte,
que
cne
ligneluy
foit
perpendiculaire, parcequ'autrement
il
pourroit
defcendre
d'avantage').
Partantlafurfacedelamere(t
telle,
qu'en
tout lieulefil
fufpendu
luy
e(t
perpendiculaire.
D'ous'enfuit
que
la
tigne
du
niveau,
c'eft-a-direcelle
qui
coupe
le
fil,
du
plombfufpendu,

angles
droits,
doit
marquer
l'horizon,
ainfi
qu'e)!e
fait;n'yayantque
lahauteurdu
lieu,
oleniveaueft
plac,qui
letane
vi(er quelque
peuplus
haut.Orlescoftesdesterresefhnt
gnralement leves,&prefquepartout
de
mefme,
l'gard
dela
mer;
il s'enfuit
que
toutle
compote,
deterres&de
mers,
eftreduitalamefme
figureipherodeque
lafurtcedelamerfedonneneceflire-
ment. Et il eft
croire,que
laTerrea
pris
cette
figure,
lors
qu'elle
aeft
auembtec
par
t'eifectdela
pefanteur"): <a
matiere
ayant
dslorslemouvementcirculairede
a~
heures.
ADDITION.
Quelquetempsaprsquej'eus
achevd'efcrirece
qui prcde,ayant
receu&
examinle
journal
du
voiage,qui,par
ordredeMeneurslesDirecteursdelaCom-
(~- '!3)-
pagnic
desIndes
Oriencates,
aeft
(aie,
avecnos
Horloges

pendule,jjufqu'auCap
deBonne
Efperance;
&du
depuisayant
encoretuletres
levant ouvrage
deMr.
Newton,
doncletitreen:
PA~o/o~/x'~ A~M/)r<w~M
~M~/<f~
");
l'un&
l'autremefournitdelamaticre
pour
tendre
d'avantage
ceDifcours.Et
premire-
ment,
quant
auxdifferentes
longueurs
desPendulesdansdivers
Climats,
dontil a
auf)
trait,
je
crois
avoir,
par
lemoiendeces
Horloges,
nonfeulement uneconnrma-
tionvidentedecetef~ dumouvementdela
Terre,
maisau~tdelamefuredeces
longueurs,qui
s'accordetresbienaveclecalcul
queje
viensd'endonner.Car
ayant
corrig
&
re<fnn,
fuivantce
calcul,
les
Longitudesqu'on
avoitmefures
par
lest )or-
toges,
auretourdu
Cap
deB.
Efp'.jufqu'au
Texelen
Hollande,
(car
enallantelles
n'avoient
pointfervi)j'ay
trouv
que
larouteduvaifreaueneftoit
beaucoup
mieux
'")
C'est lce
que
A. C. Clairautdanssa
~Thorie
dela
Figure
dela
terre,
tiredes
principes
de
)'hydrostttique"de );3 (Paris, Durand) appeler*
bon
dro<[(Ch<tp.t.~t~k~principed
M.
Huygcns",par opposition
la conditionnewtoniennede
l'quilibre
descanaux.
")
Non
pasvidemment,
dansla
pense
de
Huygens,par
uneattractionmutuelledes
particufcs,
mais
par
voietourbillonnaire.
Comparez
letroisimeaiin*dela
p. 4~6.
")
Nnu<avonscitdans!anote
'9
les
proportions
de Newton
qui
traitentdesnutierescontenues
dansI;i
pr.tentc
Additio)).
RECOURSDKLA CAUSEDR LA PESANTEUR.
~6/
marque
furla
Carte,qu'elle
n'eftoitfanscette
corrosion;&
fi
bien,
qu'en
arrivant
ce
Port,
il
n'y
avoit
pas5
ou6lieuesd'erreurdansla
Longitude
ainnrsine.
Sup-
pofantque
celledudit
Cap
avoiteftbien
prifepar
lesP. P.
J efuites,
lors
qu'ilsy
paderent
enl'anne
!68$,
enallant
Siam;
&
qu'elle
eftde18
degrezplus
l'Eft
que
cellede
Paris;
ce
quejet~ay
encored'ailleursne
s'loignerguere
delaverit
~).
Ledetaildetoutecetteaffaireeftdeduitau
long
dansle
Raportquej'ay
fait,
tou-
chantce
voiage
desPendules,
auxditsMedieurslesDire~eurs.Sur
lequelraport,
apres
l'avoirfaitexaminer
par
des
perfonnesintelligentes, il
leura
pt
d'ordonner
qu'on
M unefeconde
epreuve;pour
s'affurer
parplufieursexperiences
delabont
decetteinvention.L'onverra
quel
feralefuccsdecetautre
voiage,
&
particulie-
rementence
qui
e(tdelavariationdesPendules.efhnt certain
que,pour
labien
connoitre,
ces
Horloges
donnentun
moyenplus
feur,
par
leuracceleration& retar-
dement,
que
n'eft
celuy
demefureractuellement la
longueur
du
pendule
Secondes
endifferens
pas.Cependant,parceque
dans
l'eday,
dont
je
viensde
parler,t'expe-(~-
'5~
riences'eftfi bienaccordeavecce
quej'avois
trouv
parraifonnement, jem'y
fie
a)Tez
pour
vouloircontinuercette
fpeculation,
encherchant
premierement, quelle
efi
donclaformedela
Terre,
puifque,
commeil aefl
dit,
ellen'eft
pasSpherique.
11eftbon
pour
celadelaconMerer
commetoutecouverte
d'eau,
oucommefitoute
famaflen'eftoitautrechofe.Et alorsil
paroit,par
ce
qui
ae(t6
expliqucydeffus,
que
lafurfacedoiteftre
telle,que,
dans
quelque
endroit
que
ce
foit,lefil,qui
(butient
un
plomb,
l'aillerencontrer
angles
droits;ayantgard
la
pefanteurenfemble,&
h
laforce
centrifuge,qui
decoumelefil
defadirectionverslecentre.Parce
que
)e Htne
rencontroitpasta
furface

angles
droits,
ellene
pourroitpas
demeurerenl'affieteoelleeft.
Suppof
donclesmefmcs
chofes,
que
dansladerniere
figure
dudifcours
pr-
cdent,
&au(~
cequienacfteexptiquc;
maisfaifantlaformedelaTerreun
peu
diminue&
applatie
versles
Poks,
en
forte
que
l'axeP
Q [Fig. 131]
(bic
plus
court
que
lediametreE
A;
foit
meneB DSR
parallele
K
H,
cou-
pant
E
A,
P
Q
enS& R.
Puifque
le
filK
H, qui
foudentle
ptomb,
ou
plu-
to~fa
parallele
B
D,
doitrencontrer
[Fig.!3']
~)
Commenoml'avonsdit tUMiitio
p. 6~~
duT.
XVIII,
il n'est
pourtant pasexactque
le
Cap
deBonne
Esprtnce
turtit une
longitude
orientalede8"
par rapport
Paris. Lescartesmo-
dernesdonnent t6fo'
pour
cette
longitude.
DISCOURS DE LA CAUSE DE LA PESANTEUR.
~68
lafurfacedelamer
angles
droits;
&
puifque
cefil
pend
en
forte,que
K DeftD
H,
(/ '54)'ou
DCajCS,
commela
pcfanieurabfblu
laforce
centrifuge
en
D;
laquelle
raifon
eft
compofe
decellede
iapefanieurabfbluc,
laforce
centrifuge
en
E,
qui
eftcomme
de
280

t,
&decelledecetteforcclaforce
centrifuge
en
D, qui
eftcommeE C
D
0;
il
paroitque
lanaturedela
Ligne
courbeE I) P ettdtermine
par
la
pro-
prit
defa
perpendiculaire,
comme
DR,c'e(t-a-direqu'en
menantunetelle
perpen-
diculaire,
tousjours
laraifondeD Ca CSdoitefire
compofe
d'uneraifon
donne,
&decelledeE Ca D0. Ou
bien,
commeonen
peut
infrer
facilement,
que
laraifon
deU0 C
S,
oude0 RRCdoiteftre
compofee
deladiteraifon
donne,
&de
celledeE CaCD.
Oril eftdifficiledetrouverainfides
lignes
courbes
par
la
proprit
donnedeleurs
perpendiculaires, ou,
ce
qui
efttamcfme
chofe,
par
la
propriet
deleur
Tangentes~).
Maisil
y
aun
moyen
afiezaif
pour
cettecourbe
icy,qui
eftfondfur
l'equilibre
de
certains
canaux,
dontMr. Newtonadonnla
premiere
ide.
Lecanal
qu'il fuppofe
eit
repretent
dansnottre
figurepar
E C
P,
faifantun
angle
droitaucentredelaTerre.Il fautleconcevoircomme
ayantquelquepeu
de
creux,
&
rempli
d'eau.Ce
qui eflant,
il eftcertain
que
lesdeux
jambes,
E
C,
C
P,
fedoivent
teniren
quilibre,
fi l'on
fuppofeque
la
Terre,
eftanttoute
compofed'eau,
prend
une
figure,
dontlesdiametresfoientE A&P
Q: parcequ'autrement,
cetteeaudu
canal,
nedemeureroit
pas
non
plus
dansfortaffieteenlaconcevantfans
canal,
contre
ce
qu'onfuppofe.
d'oil eftaifdetrouverlaraifbndeE A P
Q.
Car en
pofant
EC30~;CP30~,oc reprcfentant
la
pefanteur
abfblu
par
une
lignep;
&laforce
centrifuge
enE
par
la
ligne
n;
le
poids
ducanalPC
eft~, favoir
ce
qui
fefaiten
multipliant
toutesles
parties
dececanal
egalementpar
la
lignep.
Maisle
poids
du
(p.55)- canal E
C,
qui
feroit
p a,
e(tdiminu
par
laforce
centrifuge
detoutesfes
parties,
des
quelles
la
plusleve,qui
eften
E,
alaforce
n;
&touteslesautres
parties
l'ont
proporiione
celle
cy,
iuivantleurdiftancesducentreD.ce
quifait
na
pour
toute
laforce
centrifuge
del'eauducanalE
C,qui
eftantottcedeton
poidsp
a,
reftep
a-
M
a; qui
doiteftre
gal

y poids
ducanalPC. d'oil
paroitque
aefta comme
pa~
C'eft--dire
que
lediametrcE A dela
Terre,
eftfbnaxeP
Q,
comme
280

288~,
oucomme
~8
carlaraifon
dep
nefioitcomme
280
i.
Pourtrouverenfuite
quelle
eftla
ligne
courbeED
P,jem'imagine
lecanal
plein
d'eau
E CD,
&menantD0
perpendiculaire
furl'axe
P C,
je
faisC 0 ~o
x,
&0 U
~) Huygens
s'taitsurtout
occup
en
!<87,
deconcert avecFettode
Duillier,
du
~probtmeren.
versdes
tangentes",)nais~eu)ementpour
uncertain
genre
decourbes:
voyez
les
p. ~ot502
duT. XX. Hdevait
reprendre
cetterechercheen
td~t
enselaissantdenouvetu
guider, peut-
on
dire, par
le
jeune
mathmaticiensuisse
(T.
XX,p. 506541).
DISCOURSDE LA CAL'SEDE LA PESANTEUR.
469
M
y;
lesautres
lignes
efhnt nom-
mescommedevant.Il eftcertain
que
t'eaudeE C&celledeDC(c
doivetttdercchefcontrebahneer.Et
mefme,
celadoitarriverde
quelque
manierequ'onconoivequelecanal
foit
fait, pourvuqu'il
aboutitTede
part
&d'autrela
furface;comme,
par
ex.s'il aitoic
par
D 0C
E,
ou
I) 0
P,
ouDCP.
Maintenant,
la
force
centrifuge
detoutel'eauen
C
D,
eft
gale
cettedel'eau
qui
rempliroit
lecanal0
D,
fuppof
de
mefme
largeur;
ce
qui
fevoitfaci-
lement
parlaMechaniquedesplans
inclinez.MaiscommeE C 30
<?,

Qui
faitvoir
que
la
ligne
courbeE DPn'e~
pas
une<ccHon de
Cone,
ficen'efr
quand
p
&Mfont
gales;
c'eft-a-dire
quand
laforce
centrifuge
d'un
corps,plac
en
R,
c(t
fuppofegale
fa
pefanteur
verslecentreC. Caralorsil
paroitque/eft gale

&
l'Equation
devient 30
2<?~
<7~
+
ou
Mne a<7~'
+
<~X)
4ffrx.
&enfin
yy
aa 30a<?~.Ce
qui marquequ'en
cecasE DPe<tunePa-
~)
C'est
l'quation
trouveennovembre oudcembre
!68/d'pres
la
p.~otquiprocde.
~0
DISCOURSDK LA CAUSEDY.LA PESANTEUR.
rabole
~),
telle
que
danscette
figure[Fig. 132];ayant
lefommet
P;
l'axePC
gal
lamoitideC
E;
&le
paramtre
doubledelamefmeCE.
Deforte
que
fila
Terre,ayant
lediamtreE Adela
gran-
L B* *3*J ~f!)r f)))'!) <'<t fft))rT)<~)f (~tr frtn tVf t~ f~ tT (n!erth)t: u!ftn
deur
qu'il
eft, toumoit,
fur fonaxeP
Q, 17
fois
plus
vittc
qu'elle
ne
(aie,(car
alorslaforce
centrifuge
enE (eroit
brale

la
pefanteur
versle
centre,
par
ladcmonttration
qui
e(t
dans~
ce
Difcours)
elleauroitla
figure
du
corpsque
fontcesdeux
demiesParaboles
oppofes,
PE
C,
Q
E
C,
entournantautour
del'axeP
Q.
Etonvoit
que
c'eftlla
plusgrande
forcecen-
trifugequ'onpuifefuppofer;par
ce
que,
fi onla<ai(bit
plus
grandeque
la
pefanteur,
les
corpsplacez
enE s'envoleroient
enl'air.
Horsdece
cas,
fi dans
l'Equation
trouvel'onfait 30
az
eftantzune
ligne
indtermine,
l'onaura
dans une
Hyperbole
dont l'axe
adjout
C Efera Et
que
com-
me
4~
<?~,
ainfiferal'axeau
para-
'r
d
<!?~~
metre;
qui
feradonc
-w,
cett-a-
dire<? ,enre~icuanttesvaleurs
ded&de
f.
Et
parcequeyy
eftoit
gale <?.x,
ils'enfuit
que
D0 30
y
fera
moyeneproportionelle
encre
0 T &EC. D'ol'on
peut
trou-
ver les
pointsparlefquels
la
ligne
courbeE DPdoit
paner.
Orcette
ligne
fatisfaitau()ce
quej'ay
diteftre
requis;favoirque
menantD R
qui luy
foit
angles
[T'g.'S']
~) Comparez
la
p. 393qui procde.
~') Equationgalement
trouve
phxhaut (p. 40:).
DISCOURSDE LA CAUSEDE LA PESANTEUR.
_4~
droits,
la
raifon
1de0 RRCfera
compofe
delaraifon
dep

n,
&deE CC
D,
(~ 59).
commecelafe
peutprouverpar
lecalcul
d'Algebre~).
J 'ayfuppof
danstoutceraisonnement
que
la
pefanteur
eftlamefineaudedansde
hTerre
qu'
fa
furface;
ce
qui
me
paroit
fort
vraifemblable,
nonobflantlaraifon
qu'onpeutavoird'endouter,dontjeparlerayaprs.Maisquandi! en(eroit autrement"),
celane
changeroitprefque
rience
qui
aefltrouvdela
figure
delaTerre: mais
bienalors
quand
laforce
centrifuge
faitune
partie
confiderabledela
pefanteur,
ou
qu'elle
luy
eft
gale,
commedanslecasdela
figureParabolique, qui
alorsdeviendroit
toutautre.Aurefte
quand
laforce
centrifuge
enE efttres
petite
raifondela
pe-
fanteur,
commeelleeft
icy
furla
Terre,l'Hyperbole
ET
P,
caufedu
grandloig-
nement
defon
centre,
approche
fortdela
Parabole,
&
parconfequent
E DPne
differe
guere
de
l'Ellipfe;
ni
guere
auf~du
cercle,parceque
E Calorsne
(urpaue
C
P
que
defort
peu;
commeil aefttrouv
peudevant,que
cetexcesn'e(t
quey~s
deE
C,
demidiametredelaTerre.
MonfieurNewtonletrouve
y~de
E
C,
&
que
ainfila
figure
delaTerrediffere
bien
plus
de la
fpherique;
Cefervantencelad'unetoucautre
fupputation.queje
n'examineraypasicy,parcequ'auffi
bien
je
nefuis
pas
d'accordd'un
Principequ'il
fuppofe
danscecalcul&
ailleurs;
quieft, que
toutesles
petitesparties,qu'onpeut
imaginer
dansdeuxou
plufieurs
differents
corps,
s'attirentoutendent
s'approcher
mutuellement.Ce
queje
ne
fauroisadmettre,par
ce
queje
croisvoir
clairement,
que
lacaufed'unetelleattractionn'eft
pointexplicablepar
aucun
principe
deMe-
chanique,
ni des
regles
dumouvement, comme
je
nefuis
paspcduad
non
plus
dela
necefUtedel'attractionmutuelledes
corps
entiers;ayant
faitvoir
que.quand
il
n'y
auroit
point
deTerre,
les
corps
nelaideroient
pas,par
ce
qu'onappelle
leur
pefanteur,
detendreversun
centre,j
(T. XIX,p. 2~3
et
sulv,) pour
trouver )a
souscangente.
") Huy~ens
veut
problblement
dire:
quand
Il
pesenteur,<u
dedansdela
terre, nescraitpas
tout
{t-faitconstone.
DISCOURSM LA CAUSEDE LA PESANTEUR.
47
a
(/<6o.
(y..6.).
)
J en'ay
doncriencontrela
Cc/M,
commeMr. Newton
l'appelle,par
la
quette
il fait
pc<er
lesPlanctesversle
Soleil,
&laLuneversla
Terre, mais
j'en
de-
meured'accordfansdi~cultc:
parceque
nonfeulementon
faitparexperiencequ'il
y
a unetellemaniered'attrationou
d'impulfion
dansla
nature,
mais
qu'auffi
e)te
s'expliquepar
tesloixdu
mouvement,
commeonavdansce
quej'aycritcydefrusde
la
pefanteur.
Carrien
n'empcheque
la
caufe,
decetteFis
Centripeta versleSoleil,
netoit(emblablecelle
qui poufTe
les
corps,qu'onappelleptants,
defcendrevers
laTerre. Il
y
avoit
longtempsqueje
m'eftois
imagin,que
la
figurefpherique
du
Soleil
pouvoit
ettrc
produite
demetme
que
celle
qui,
felon
moy,produit
la
fphericit
delaTerre
~),
mais
je
n'avois
point
etendul'ationdela
pefanteur
defi
grandes
diftances,
commeduSoleilaux
Plantes,
nidelaTerrela
Lune;parceque
lesTour-
biitonsdeMr. Des
Cartes,
qui
m'avoientautrefois
paru
fort
vraifemblables,
&
que
j'avois
encoredans
l'efprit,
venoientlatraverfe.
J e
n'avois
paspenf
non
plus

cettediminution
rgle
dela
pefanteur,favoirqu'elle
eftoitenraifon
reciproque
des
quarrez
desdifhncesducentre:
qui
eftunenouvelle&fort
remarquableproprit
dela
pefanteur,
dontil vautbienla
peine
dechercherlaraifon.Maisvoiantmainte-
nant
par
lesdemonftrations deMr.
Newton,
qu'enfuppofant
unetelle
pefanteur
vers
le
Soleil,
&
qui
diminuefuivancladite
proportion,
ellecontrebalancefi bienles
forces
centrifuges
des
Planetes,
&
produitjugement
l'effetdumouvement
Elliptique,
queKepler
avoit
devin,
&verifi
par
les
obfervations, je
ne
puisguere
douter
que
ces
Hypothefes
touchantla
pefanteur
nefoient
vrayes,
ni
que
le
Syfteme
deMr.
Newton,
autant
qu'il
en:fondla
detrus,
nelefoitdemefme.
Qui
doit
paroitre
d'au-
tant
plusprobable,qu'ony
trouvelafolutionde
plufieursdifncuttez,qui
faifbient de
la
peine
dansles
Tourbillonsfuppofez
deDesCartes.Onvoitmaintenantcomment
lesexcentricitezdesPlanetes
peuvent
demeurerconftammentles mefmes:
pourquoy
les
plans
deleursOrbesnes'uniffent
point,
mais
gardent
leursdifferentesinclinai-
(bns
l'gard
du
plan
de
l'Ecliptique,
&
pourquoy
tes
plans
detouscesOrbes
patient
neceftairement
par
leSoleil
~').
CommentlesmouvemensdesPlanetes
peuvent
s'accelerer& (eralentir
par
les
degrez
qu'onyobferve;
qui
malaifement
pouvoient
edre
tels,
fielles
nageoient
dansunTourbillonautourduSoleil
~).
On
y
voitenfin
~)
!)
semblequ'ici HuyRens attribue
laforme
sphriqucou presquesphrique
de laterreaux
mouvementstourbillonnairesdelamatireextrieureaussi bien
qu'intrieure.
Ailleursil ne
parleque
decettedernire:
voyez
les
p. 497498 qui sulvent).
~') Voyex
surcerte
dernirequestion
la noteiode
)ap.3soqui prcde.
~) Dans
)es
,,Penseesmeslees",
au
t6,
doncen 1686
(ou peut-tre
en
1687puisque
la
phrase
a
t
ajouteaprscoup) Huy~ens
nesemontrait
pas
encoreconvaincude
l'impossibilit
oudu
moinsdela
grandedi<!icu)tc, pour emptoyer
untermemoins
fort, qu'ii y
auraitvouloir
expli-
i-
quer par
certaines
propritsdestourbillonsles acclrationset
ralentissements
kepieriens
des
plantcs.
DISCOURS
Dp
LA CAUSEDE LA PESANTEUR.
473
comment les
Cometespcuvent
traverfer
noftrcSyfteme.
Car
depuisqu'on<~itqu'elles
entrent
fouventdansla
region
des
Planetes,
onavoitdela
peine
concevoircom-
mentelles
pouvoientquelquefois
allerd'unmouvementcontraire
celuy
duTour-
billon,
qui
avoitaffezdeforce
pouremporter
lesPlanctes
~).
Mais,par
ladoctrinede
Mr.
Newton,
ce
fcrupule
e(tencore
ode; puifque
rien
n'yempchequeles Cometes
ne
parcourent
deschemins
Elliptiques
autourdu
Soleil,
commeles
Planetes;
mais
deschemins
plus
tendus,
&de
figureplus
differentedela
circulaire;
&
qu'ainfi
ces
corps
n'aientleursretours
periodiques,
comme
quelquesPhilofophes
&Agronomes
anciens&modernesfel'edoient
imagin.
!1
y
afeulementcette
difficult, que
Mr.
Newton,
en
rejettant
lesTourbillonsde
Des
Cartes,
veut
que
les
efpaces
ceteflesnecontienent
qu'une
matirefort
rare,afin
que
lesPlantes&lesCometesrencontrentd'autantmoinsd'obtlacleenleurcours.
Laquelle
raretefhnt
pofe,
il nefemble
paspofUbled'expliquer
ni l'actiondelaPe-
fanieur,
ni celledela
Lumiere,
dumoins
par
lesvoiesdont
je
mefuisfervi.Pour
examinerdoncce
point,je
dis
que
lamatiereethere
peut
eftrecenferarededeux
manires, favoir
ou
que
fes
particules
(oientdisantesentre
elles,
avec
beaucoup
de
vuideentre
deux;
ou
qu'elles
fe
touchent,
mais
que
letiuudechacunefoit
rare,&
(/ '62).
entre-medde
beaucoup
de
petitsefpaces
vuides.Pource
quiefi
du
vuide,je
l'admets
fans
di~cutt,
&mefme
je
lecroisnecenaire
pour
lemouvementdes
petitscorpuf-
culesentreeux.n'tant
point
dufentimentdeMr. Des
Cartes,qui
veut
que
lafeule
tenduefairel'efTencedu
corps;
mais
yadjoutant
encoreladuret
parfaite,qui
le
rende
inpenetrable,
&
incapable
d'tre
rompu
ni corn.
Cependant
confidererla
raretdela
premiere,je
nevois
pas
commentalorson
pourroit
rendreraifondela
Pefanteur:&
quant
la
Lumire,
il mefembleenticrement
impomble,
avecdetels
vuides, d'expliquer
fa
prodigieufe
vitede,qui
doiteftrefixcentmillefois
plusgrande
que
celledu
Son,
fuivantlademonftrationdeMr.
Romer, quej'ay raporteau
Trait
delaI~umiere.C'ett
pourquoyje
tiens
qu'une
telleraretne
fauroit
conveniraux
efpaces
celeftes.
!)
y
a
plusd'apparence
delaconcevoirdel'autre
faon;parceque
les
particules
s'y
peuvent
toucher,
comme
je
lesay
fuppofes
audit
Trait,
&
toutefois,
caufede
la
legeret
deleur
titTu,
refiflerfort
peu
aumouvementdesPlantes.Car
quefait
on
jufqu'o
lanature
peut
aller
compofer
des
corps
durs,avecpeu
de
maticre;
fur
tout,
Iides
particules
tresmenues&
dlies,
oumefmecreufes
~), peuvent
e(treinfiniment
~) Comparez
lanote
dc)ap.2!!RduT.X!X.))eii[vraiqttemn!grt'cette,,peincconcevoir"
Huy~ens
avaitencoretAcht; en)6M
(
)6~ela
p.3~3quiprt'c';dt:)dcrend)eptausibte~
mouvement aMex libred'unecomteautravers d'unvortcxdefercns.
~)
n'est
pasquestion
icide
particules ;w/~fww</
creuses renfermant,
pour
ainsi
dire,
des
chambres sansfenetre.<:
comparez
ce
queHuygens
disait
queiques
annes
ph)!tCt(p. 38;qui
prcde)
sur
l'impossibllit
del'existence de
particutes
creuses ainsi
conues,
etconsultez auMi
letroisime a)ineadela
p.~8quiprcde.
60
DISCOURSDE LA CAUSEDE LA
~AUTEUR.
474
fortes.Mais
je
crois
que,
fansconfidererla
raret,
la
grandeagitation
delamatire
cthere,
peut
contribuer
beaucoup
a<a
penetrabilit.
Carnle
petit
mouvementdes
particules
del'eaularend
liquide,
&de
beaucoup
moindre
reMence,

l'gard
des
corpsqui nagent
dedans,que
n'en:lefableou
quelquepoudre
tres
fine;
nefautil
pas
qu'une
matiere
plus
(ubtite,
& infiniment
plusagite,
foitaufMd'autant
plus
aif<Se
pntrer?
Quoyqu'il
en
foit,
nousvoions
que
lanaturene
manquepas
d'indun:ne,
pour
faire
qu'ily
aitdes
efpaces,
dans
lefquels
les
corps
femeuventavectres
peu
de
ren(tence,car
(/ ~3).cela
paj
roit
par
ce
que
nosmainsfententdans
l'air,
&encore
pluspar
les
experiences
qu'on
faitdanslesvaifleauxde
verre,
dontonatirtout
l'air;
ola
plume
la
plus
legere,
defcendaveclamefmeviteue
qu'une
ballede
plomb.Que
fi onvouloitfou-
tenir
que
cela
procede
dela
grande
raretdelamatiere
qui
reftedanscevuide
d'air;
j'alleguerois
aucontraire
qu'onyaperoit
l'effetd'unematiere
quipefe
fortconfide-
rablement
35),
commeonavdans
l'experiencecy
deuus
raporte.
Quant
auraifonnement deMr. Newtondansla
Prop.
6.duLivre
3.pourprouver
l'extremeraretdel'ether:
favoirque
les
pefanteursdescorps
(ontcommeles
quan-
ticezdelamatiere
qu'ils
contienent;
&
que,
cela
ettant,
files
efpaces
del'airoude
l'thereftoientaun]
pleins
dematiere
que
l'or &
l'argent,
cesmetaux
n'y
defcen-
droient
pas;parcequ'uncorpsfolide,n'ayantpas
une
plusgrandepefanteurfpecifi-
quequ'un
fluide,
n'y(auroit
enfoncer,
je
dis
queje
fuisd'accord
que
les
pcfanteurs
des
corps
fuiventles
quantitez
deleur
matiere;
&
jel'ay
mefmedemontrdansce
pref&nt
Difcours.
Maisj'ay
aud)fait
voir,qu'
ces
corpsque
nous
appelionspefanis,
la
pefanteurpeut
bieneftre
imprimepar
laforce
centrifuge
d'une
matiere,qui
ne
pefepoint
ellemefmeverslecentredela
Terre,
caufedefonmouvementcirculaire
&tres
rapide;
mais
qui
tends'en
loigner.
Cettematieredonc
peut
fortbien
remplir
[oui
l'efpace
autourdela
Terre,
que
d'autres
corpufculesn'occupentpoint,
fans
que
cela
empefche
ladefcentedes
corpsqu'onappellepefants;
e~antaucontrairelafeule
(~)
caufe
qui
les
y
oblige.
Ceferoitautrechofefi on
fuppofoitque
la
pelnteur
fuftune
qualit
inhrencedelamatiere
corporelle.
Maisc'eft
quoyje
necrois
pasque
Mr.
Newcon
confente,
parcequ'une
telle
hypothefe
nous
eloigneroit
fortdes
principes
Mathmatiques
ou
Mechaniques.
Il medira
peuie~re,que,quand
onm'auroit
accordque
lamatiereetherecon-
(ifteendes
particulesqui
fe
touchent,
pour
tranfmettrela
lumiere;
onneverroit
pas
~)
Nousavons
dj
observ
plus
haut
(p. 380) queHuygens
n'ose
pastoujours
identifieravec
J 'ther iuminiferelamatirefort
pesantequ'il croyait
avoir dcouverte
part'expericncedu
fluidequi ne
veut
pasdescendre(T.X!X,p.9t~9~),commei))efa)[d9ns.<Mconsidcra[iuns
surtesaimants
(T. XIX,p. 56o
et
585).
DISCOURSDE LA CAUSEDE LA PESANTEUR.
475
pourtantqu'elle
obferveroit cette
regle
denes'tendre
qu'enligne
droite,
commeelle
fait;
parceque
celacil contrefa
Propos.4~.
duLivre.
qui
dit
que
le
mouvement,
qui
fe
rpand
dansunematiere
fluide,
nes'etend
pas
feulementtoutdroit
depuis
fon
origine,apres
avoir
paffparquelqueouverture,
mais
qu'il
s'ecarteaufllcoll.A
quoyjereponsparavance,que
ce
quej'ayallegu,pourprouverque
lalumiere
(hors-
misenlareflexionouenla
rtraction)
nes'tend
que
directement,
nelaifre
pas
de
fubfiller
nonobftantladite
Proportion.
Parce
queje
nenie
pasque,quand
leSoleilluit
traversune
fentre,
ilnefe
repande
dumouvementcoitede
l'efpaceclaire;
mais
je
dis
que
cesondesdtournesfont
trop
foibles
pourproduire
delalumierc.
Etquoyqu'il
veuille
que
l'emanationduSon
prouveque
ces
epanchemens
coftfont
fenfibles,
je
tiens
pour
afrur
qu'elleprouvepludod
lecontraire.Parce
que
fi le
Son,ayant
paffpar
une
ouverture,
s'etendoitauffi
coft,
coouneveutMr.
Newton,
il
negar-
deroit
pas
fi
exactement,
dans
l'Echo,
l'galit
des
angles
d'incidence&de
reflexion;
enforte
quequand
oneft
plac
enun
lieu,
d'oil ne
peutpoint
tomberde
perpen-
diculairefurle
plan
reflechifrant d'unmurun
peueloign,
onn'entend
pointrepondre
l'Echoaubruit
qu'on
faitence
lieu,
comme
jel'ayexpriment
tresfouvent.
J e
ne
doute
pas
aufn,quel'experiencequ'il apporte
du
Son,
qu'on
entendroitnonobftant
unemaifon
interpose,
ne(etrouvai tout
autre,pourvque
cettemaUbnfufl
place
aumilieude
quelquegrande
eau,
ouenforte
qu'il n'y
eu(trien
autour,
qui pua
ren-
voier
quelqueparcelle
duSon
par
reflexion.
Et
pour
ce
qu'il dit, qu'enquelque
endroit
qu'on
foitdansune
chambre,
dontla
fcneflreeft
ouverte,
on
y
entendleSonde
dehors,
non
pasparla
reflexiondesmurail-
les,
mais
venant
directement dela
fentre;
onvoitcombienileftfacilede
s'yabufer,

(
caufedelamultitudedesreflexions
reteres,
qui
fefontcommedansun
infhnt;
de
forte
que
le
Son,qui
s'entendcommevenantimmdiatement delafentre
ouverte,
en
peutvenir,
oudesendroitsfort
proches,aprcs
unedouble
reflexion.J 'avoudonc,
quepour
ce
qui
eftdesondulationsoucercles
qui
fefontlafurfacede
t'eau,
lachofe
fe
pafe

peupres
commel'auureMr. Newton c'eftdire
qu'une
onde,
aprsavoir
pafrl'ouverture,
(edilateenfuited'uncoft&
d'autre,
&toutefois
plus
foiblement
l
que
danslemilieu.Mais
pour
le
Son,
je
dis
que
cesemanations
par
les
cofiez,
font
prefque
infenfiblesl'oreille:&
qu'en
ce
qui
eftdela
lumierc,
ellesnefont
point
d'effetdutoutfurles
yeux36).
t'ay
crdevoiralleraudevantdeces
objetionsquepouvoitfuggerer
leLivrede
Mr.
Newton,fachant
la
grande
efhme
qu'on
faitdecet
ouvrage,
&avec
raifbn;
puisqu'on
ne
fauroit
rienvoirde
plusfavant
ences
matieres,
ni
qui tmoigne
une
(~65).
36)
Danssalettred'avril
)<!<~
de
Beyrie(T. X,p. 605)
Fati.)deI)uilliercrit
proposde
ce
passage:~Mr.
NewtonserendjtceraisonnementdeMr.
Hugens".
DiSCOURSDE LA CAUSEDt. LA PESANTEUR.
~6
(y..66).
plusgrandepenetrationd'efprit. H
mereftcencoredeuxchofes
remarquer
danston
Sydeme,qui
me(cmbtentfort
belles,
&
qui
medonnerontoccafiondefaire
quelque
reflexion.
Aprsquoyj'adjouteray
ce
quej'ay
trouv
parmi
mes
papiers
touchantle
mouvementdes
corps
travers
l'air,
ouautremilieu
qui
renftc;
duquel
mouvement
il traiteau
long
danslelivre2.
Onavucommentdansle
Syfieme
deMr. Newtonles
pcfanteurs,
tantdesPhne-
tesversle
Soleil,
que
desSatellitesversleurs
Planetes,
font
fuppofes
enraifbndouble
rciproque
deleursdillancesducentredeleursOrbes.Ce
qui
(econfirmeadmirable-
ment
par
ce
qu'il
demontretouchantla
Lune;
(bavoirque
faforce
centrifuge,queluy
donne)bn
mouvement,
galeprecifement
fa
pefanteur
versla
Terre,
&
qu'ainfi
ces
deuxforcescontraireslatienent
fufpendue
loelleeft.Car
ta
difhnce
d'icy
la
Luneeftantde60demidiametres dela
Terre,
&
partant
la
pefanteur,
dansl
region,
~js
decelle
que
nous
fentons;
il faloit
que
laforce
centrifuge
d'un
corps,qui
fe
mouvroitcommela
Lune,
galait
demcfme
~'ca
du
poidsqu'il
auroitlafurfacede
laTerre. Ce
qui
fetrouveeffectivement
ainfi,
&lecalculs'en
peut
faire
aifment,
puisqu'onfaitdesjaque
laforce
centrifuge
fous
l'Equateur
eft
y~
denonre
pe-
fanteur
icy
bas.
Mais
puifque
cet
exemple
delaLune
prouve
fibienladiminutiondu
poids,
fuivant
laraifon
reciproque
des
quarrez
desdiftancesducentredela
Terre;on
pourroit
dou-
ter s'il
n'y
auroit
pas
auxPendulesuneautre
ingalit,
outrecelle
qui
euoitcaufe
par
lemouvement
journalier.
Carfi laTerren'eft
pasfpherique,
maisallez
presfphe-
ro't'de,
&
qu'unpoint
fous
l'Equateur
eft
plusloigne
du
centre,
que
n'cttun
point
fousle
Pole,
danslaraironde
g~8

<
commeilaeftdit
cy-devant;
les
pefancetirs
eftantencesendroitsenraifoncontrairedes
quarrez
des
diitances,
il faudroitaudi
que
le
pendule
fous
l'Equateur
fuft
pluscourt,queceluy
dettbusle
Pole,
danscette
mefmeraifoncontraire.C'eitdire
que
ces
pendules
(croientcomme288
28~;ou
que
le
pendule
fous
l'Equateur
feroit
plus
courtde
~p
dece
qu'il
feroitfouslePote.
Qui
eft
juflement
lamefme
difference,
qui provenoit
cy
de(!usdumouvement
jour-
nalier,ou
delaforce
centrifuge.
Deforte
qu'uneHorloge,
aveclamefme
longueurde
pendule,
iroif
plus
lentementfous
l'Equateurque
fousle
Pole,
dudoubledece
qu'elle
retardoit
par
lemouvementdela
Terre;
&ainficettedifference
journaliere
fous
l'Equateur
feroitde
pres
de
5
minutes.Et fouslesautres
paralleles,
onlatrouveroit
par
tout
plusque
doubledece
qu'elley
eftoit
auparavant.
Mais
je
doutefort
que
l'exprience
confirmecette
grande
variation
~), puifquej'ay
v
que,
dansle
voiage
~)
Tellen'est
pasprcismentl'opinion
de
Newton,
commenousl'avons
remarqua
aussivcr, la
findet'AveruMement.
~~)Voyez,
outre
l'Avertissement,
notre
remarque
dans laPartie //de )a
p. 4:2 qui prcde,
o
nousavonscitce
passage
duDiscours.
DISCOURSDE LA CAUSEDR LA PKSANTRUR.
477
dont
j'ay
fait
mention,
laicute
premirequationfunit,
&
que
la
plusque
double
mettroit,vers
1lemilieudu
chemin,
trop
dediffrenceentrelaroutedu
vaiueau, 1
catcutefurle
Pendule,
&celle
qu'il
tenoit
par
t'EtHmedesPilotes.Et
pour
rendre
raifon
pourquoy
lafecondevariationn'auroit
pointlieu,je
dis
qu'il
neferoit
pas
trange
fi la
pefanteur,prs
delafurfacedela
Terre,
nefuivoit
pasprecifement,
ainfi
que
dansles
regionsplusleves,
ladiminution
que
(ontlesdifferentes distances
ducentre
~), parcequ'il
fe
peutque
lemouvementdelamatire
qui
caufela
peln-
teur,
foitaucunementalterdansla
proximit
delaTerre.commeil l'eft
apparem-
mentaudedans
puifque
fanscelail faudroitdire
que
la
pefanteur,
enallantversle
centre,augmenteroitl'infini;
ce
qui
n'cft
point
vraifemblable. Au
contraire,
felon
Mr.
Newton,
la
pefanteur
audedansdelaTerrediminue
fuivantque
les
corpsappro-
chentdu
centre;
maisil <efertle
prouver
defon
principe,
dont
j'ay
dit
queje
ne
fuis
pas
d'accord.
Ce
qui
merefte
remarquer
touchantfon
Syfleme,
&
qui
m'afort
pt,
c'eit
qu'il
trouve
moyen,
en
fuppofant
ladinance
d'icy
auSoleil
connue,
dedefinir
quelle
cfila
pefanteurque
fentiroientleshabitansdeSaturne&de
J upiter,compare
lanoftre
icy
furla
Terre,
&
quelle
encoreeftfamefurelafurfaceduSoleil
39).
Chofes
qui
d'abordfemblentbien
loignes
denoftre
connoifrance;
&
qui pourtant
fontdes
confequences
des
principesquej'ayraportezpeu
devant.
CettedeterminationalieudanslesPlantes
qui
ontunou
plufieurs
Satellites,
parce
que
les
tempsperiodiques
deceux
cy,
&leurdifiancesdesPlanetes
qu'ilsaccompag-
nent,
doivententrerdanslecalcul.Par
lequel
Mr. Newtontrouveles
pefanreurs
aux
furfacesdu
Soleil,
de
J upiter,
de
Saturne,
&dela
Terre,
danslaraifondeces
nombres,
toooo, 80~, 536, 805~.
Il
eftvrayqn'itya quelque
incertitudecaufedeladiftance
du
Soleil,qui
n'cil
pas
adezbien
connue,
&
qui
aed
prife
danscecalculd'environ
5000
diametresdela
Terre, au 1lieuque,fuivant ladimenfion deMr.Cafrini, ellecil
environde
toooo,
quiapproche
auezdece
quej'avois
autrefois
trouv,par
desrai-
fons
vraifemblables,
dansmon
Syfteme
de
Saturne,
favoir
t aooo
~).J e
differeau()
quelque
chofeence
qui
eftdesdiametresdesPlanetes.Deforte
que,par
ma
fuppu-
tation,la
pefanteur
dans
J upiter,
celle
que
nousavons
icy
furla
Terre,
fetrouve
comme
!gto,auneuqueMr.
Newtonlesfait
gates,
ouin(ennb!ementdi<erente.s.
Maisla
pefanteur
dansle
Soleil,
qui,par
lesnombres
qu'on
vientde
voir,
efloiten-
viron2 fois
plusgrandeque
lanoftrefurla
Terre,je
latrouve26fois
plusgrande.
D'os'enfuit ),
en
expliquanttapefanteur de
ta
faonquej'ay<ait,que
tamatirenuidc,
,(~).
(y..68).
~) Comparez
ce
quenousavons
dit dxnsh Partie/~dch
p. ~)6qui ~rcc~e.
~) Voyez
.surcescalculsles
p.~08~s qui pr~cJ dent.
~)Comparez
ce
que
nousavonsdit la
p. 3~8qui prcde.
~') Voyez
la
p. ~H qui procde.
DISCOURSDE LA CAUSEUE LA PESANTEUR.
478
(/)
auprs
du
lbleil,
doitavoirunevitcne
49
fois
plusgrandeque
celle
que
nousavons
trouve
pres
dela
Terre;
qui
efioitdeua
t~
fois
plusgrandeque
lavitefTe d'un
point
fous
l'Equateur.
Voiladoncuneterrible
rapidit;qui m'a
raie
penferuettenepouroit
pas
bieneUrelacaufedelalumiereeclatantedu
Soleil,tuppof~que
lalumierefoit
produite
comme
jel'explique
dansce
quej'enaycrit;
ravoir
dece
que
les
particu-
les
Solaires,nageant
dansunematire
plus
fubtile&extremement
agite,frappent
contreles
particules
det'Ether
qui
lesenvironnent.Carfi
l'agitation
d'unetellema-
cicre,
aveclemouvement
qu'elle
a
icy
furla
Terre,
peut
cauferlaclartdelaflamme
d'une
chandelle,
oudu
Camphreallum,
combien
plusgrande
ferat'ellecetteclart
par
unmouvement
~o
fois
plusprompt
&
plus
violent?
J 'ay
vuavec
plaifir
ce
que
Mr. Newtoncrittouchantleschtes&les
jets
des
corpspefantsdans
t'air,ou
dans
quetqu'aufre
mi)ieu
qui
reufteau
mouvement;
m'tant
appliqu
autrefois
~)
lamefmerecherche.Et
puifque
cettematiere
appartient
en
partie
celledela
Pefanteur, je
crois
pouvoirraportericy
ce
quej'en
dcouvrisalors.
Ce
queje
ne
feraypourtantqu'en abrg
&fans
yjoindretes demonftrations; ayant
nglig
deles
achever,parceque
cette
fpeculation
nem'a
pas
(embtatTez
utile,
ni
de
confequence,

proportion
deladifficult
quis'y
rencontre.
J 'examinaypremierement
ces
mouvemens,
en
fuppofantque
lesforcesdelaKefi-
ttancetbntcommelesVitefTes des
corps,
ce
qui
alorsme
paroinbit
fortvraifemblahle.
Mais
ayant
obtenuce
queje
cherchois,
j'apprisprefque
enmefme
temps,par
tes
experiencesque
nousfimesParisdansl'Academiedes
Sciences,
que
lareUftence
de
l'air,
&de
l'eau,
efloitcommeles
quarrez
desvitefes
43).
Et laraifoneftanei;
aifcc
concevoir;parcequ'uncorps,
allant
parexemple
avecdouble
vitefre,
eu:ren-
contr
par
deuxfoisautantde
particules
del'airoude
l'eau,
&avecdoubleclrit.
Ainfije
vismanouvelleThorie
renverfe,
oudumoinsinutile.
Apresquoyje
voulus
aufichercherce
qui
arrivelors
qu'onfuppofe
ceveritablefondementdes
Reuftances,
o
je
vis
que
lachofeeftoit
beaucoupplusdifficile,
&furtoutence
qui regarde
la
ligne
courbe
queparcourent
les
corpsjettezobliquement.
Dansla
premirefuppounon,
olesrefifiancesfontcommeles
viteues,
je
remar-
quayque, pour
trouverles
efpaccspauez
endecertains
temps,
lors
que
les
corps
tombentoumontent
perpendiculairement,
&
pour
connoitrelesviteffesauboutde
ces
temps,
il
y
avoitune
ligne
courbe,
quej'avois
examine
longtempsauparavant,
qui
eftoitde
grandufage
encnerecherche.Onla
peutappeUer
la
Z.og<
oula
Z.<~</?/
car
je
ne vois
pasqu'onluy
ait encoredonnde
nom,
quoyque
~')
n<
et
surtour, en
)66i!;vnycz p.38;quiprcde.
~~)Voye/
cc;
ex)'t!ric))ces
aux
p.120-127
duT.XIX.
DISCOURSDE LA CAUSEDE LA PESANTEUR.
479
d'autresl'aient encoreconfidere
cy
devant
-~).
Cette
ligne
in~niceflant
A13C,
[Fig. 133]
elleaune
ligne
droite
pourAfymptoce,
commeD
E;
dansla
quelle
fion
prend
des
partiesgalesquelquonqucsqui
(e
fuivent,
commeD
G,
G
F,
&
que
l'on[iredes
points
D, G, t\
des
perpendicukiresjufau'h
la
courbe,tca voir,
D
A,
(~. r)-
G
Ii,
F
B,
ces
lignes
feront
proportionel-
les
continues,
D'ol'onvoit
qu'il
eftaif
detrouverautantde
pointsqu'on
veut
danscette
courbe;
dela
quellejerapor-
teraypar apresquelquesproprietexqui
meritentd'tre connderes.Pour
expli-
quer
ce
qui
eft deschtesdes
corps,je
repeteicypremierement cequej'aycrit

lafinduTraitduCentred'Agitation ~)
favoirqu'uncorps,
entombanttravers
l'air,
augmente
continueHement fa
vueie,
maistoutefoisen forte
qu'il
n'en
peut
jamaisexceder,
ni mefine
atteindre,
un
certain
degr;qui
eftlavitefTe
qu'il
fau-
droitl'airfounerdebasen
haut,pour
r
tenirle
corpsfufpendu
fans
pouvoir
def-
cendre
car
alors,
laforcedel'aircontre
ce
corps, ga)e
fa
petanteur.J 'appelle
cette
viteue,
dans
chaquecorps,
lavirefe
7'~WW<7/
~)
En
rponscaunequestiondeG.Encstrumdans )'))termdiaircdes mathmaticiens"(T.VI),
o il demandait
quels
sont lesmathmaticiens
qui
sesont
occups
delacourbe
logarithmique
avant
HuygensP.Tannery rpondait
dansleT. VII de
<ooodummepriodique(,,Mmoires
Scientifiques"
X,p, 370372;
nousavons
dj
citcne
rponse
la
p. tpo
du T.
XX) que
Leibnizannoncedansunelettre du8mars
167
3unedissertationduP.
Pardies(mort peuaprs)
sur la
//MM A~M'Mm/M,
dont il
(P.)
avait
dj
dit
quelques
mots
dansses,,E)ementa
Geun)e-
trix". Collinsfait
rpondre
Leibniz
par Oldenburg,
le6avril
)673, que
cettecourbeest
dj
bienconnueen
Angleterre.
Enestrmet
Tannery ignoraient qu'il ne
fallait
pas
dire
"avant Huyt;ens"puisque
cehti-ci
s'tait
occup
de )acourbe
depuis
;66t
(T. XIV),
maisseulement
~avant
la
publication
du
Discoursde
Huygensent69o".
Huygens
ne
songe
certainement
pasTorriceiti(voyez lap. 554
duT.
XX);maisvoycy.ce
qu'il
dit
plus
loin
(p. 179)
sur lesconsidrations
au.\que))es)'~OpusGcometricum"
de
)6~7
de
Gregolre
deSt. Vincentdonna
lieu,
et aussice
que
nousavonsditsur
Kepler
la
p. 294
du
T. XX.
~)
p,
359
T' XVtH.
Hnygensparle
dela
Quatrime
Partiede
)'Horo)0);ium
o<ci!!atoriun)"
de
1673.
DISCOURSDE LA CAUSEDE LA PESANTEUR.
~8o
(/).
Sidoncuncorpspe)antc(t jeftepcrpendicutairementenhaut, avec
uneviteft'edontla
raifbnlaviten'eTerminalefoit
donne,parexemple
commedela
partie
AKK D
danst'ordonneA
D, perpcndicutaire

t'af'ymptoie
D
E;
foitmeneKB
parat)e)e

cneafymptote,
&
qu'aupoint
Hlacourbefoittouche
par
ladroiteU
0,
qui
ren-
contreDEen
0,
&DAen
Q. Laquelletangente
letrouveen
prenant
F
0,
depuis
t'ordonne
113F,
gate

unecertainelongueur,qui pour
toutesles
tangentes
ettla
mefme,
&
que je
definiray
dans tafuite. Puis toit A C
parallele
cette
tangente,
cou-
pant
K B
prolonge
en
P;
& du
point
C,
ouellerencontre la
courbe,
foit tire C!~
M,
paratiele
A
D,
&
coupant
K B
prolonge,
& A M
parallele t'afymptote,
aux
point.-i
L & M. Maintenant le
temps que
le
corps
met monter lahauteur o
peut arriver,
e<tau
temps
de fa defcente de cette mefme
hauteur,
comme la
ligne
K B B L
~).
Et le
temps qu'il emploie
monter travers
l'air,
eftant
jett
comme il a eH
dit,
ed au
temps qu'il emptoieroit
fans rencontrer de
renftence,
comme K B K P
~).
Et lahauteur
laquelle
il montera dans
l'air,
celleo il monteroit fans
refiftence,
comme
l'efpace
A B Kau
triangle
A P K
~),
oucomme
Q
A A
X,
queje(uppo(ee(tre
lamoiti d'une troifieme
proportionelle
aux
lignes
D
K,
K
A ~).
Ec fa
vitefic,
en
commenant
de
monter,
celle
qu'il
aen retombant
terre,
com-
me M L L C
~).
On trouve de
plus, par
cette mefme
ligne, quelle
eft lacourbe
que parcourt
un
corps jett obliquement. Car,
dans la mefme
figure, [Fig. 13~]
fi
l'angle
du
jet,
fur
la
ligne horizontale,
cft L M
R,
avec une vite<e
donne,
dont le mouvement en
')
Ceci
correspond
!a ).
4
d'enbasdela
p. t~
duT. XIX:
"Tempus
autemasccnsusad
tempus
descensuscrit ut CD ad Dt". Nousavonsdit dans lanote
4de
)o
p.
16 deceTome
que
le
calcul des
p. n6)t7 ( jo) date probablementde
t668. D'ailleurslammechosesetrouve
djau
6
(t. s6
dela
p.
m du T.
X!X),
ainsi
qu'au7().
8dela
p.) 3du
mme
Tome)
qui
sontcertainementdet668.
') Cecicorrespond
auxi.
96
d'enbasdela
p. [03( t)
duT. XIXdatant de!(!68:
Et quam
rationemhabebit CN ad
CE,
eamhabebit
tempusascensuscorporis
N
[auquel
j'air nersiste
pas]
ad
tempus
totiusascensus
corporis
R". Hestvrai
qu'ici
il avaitt
supposque
lavitesse
initialedesdeux
corps
montantstaitla
vitesse terminale",
ce
qui
setraduisaitdansla
figure
par)'cga)it
des
tongueursqui
dansla
prsenteFi);.133
sont
dsignespar
AKetKD.
')
Ceci
correspond
auxdernires
lignes
dela
p. to3
duT.
XIX;
mme
remarque
sur tesvicessM.
')
Ona:
espace
A)!K
=
AQ
x latusrectum
(T.
XIX, 5, p. no, ).p7
d'en
bas).
Il fautdonc
encoredmontrer
que
A APK
=
AX X tatusrectum,c. a.
d.
que
AK: KP=' KU:)atusrecnm).
Ceci revient KP -= tatusrectumdanslecasouAK
= KD
qui
estcetui du

t dela
p.
!02du
T.
XIX; comparez
lafindelanote
~7.
Onvoit
gnralementque
AK KI' =KD tatusrec-
tumen menant
(ce que
nousn'avons
pas
faitdansla
figure)par
K une
paralllc
ACet
QO
qui coupe
DE en un
point
S tesAASDKet PKAseront
sembtabtes,
et t'ouauraDS= tatus i>
rectum
(0F) puisque
tes SDKet 0F)) sont
congruents.
C.
Q.
F. D.
s)
Ceci
correspond
au
rapport
VII XXde la1.
7
dela
p. 113(7)
detu6HduT. XIX.
DISCOURS DE LA CAUSK HK LA PEMKTRUR.
~8!
i
hautfoitlavitc<Te TerminalecommeA Ka KD: foit
repre
laconnrucnon
pre-
cdente~que
!adroite
AS, qui
toucheh courbeA HCen
A,
rencootreKDenS.
PuiscommeSPP HainfifoitH.L L
T,
&furlabafcMCfoitdreileeune
figure
proportionelle
au
(egment
At! C
P,
enforte
que
les
parallles
&
galement
dittantc.s
de!'afyn]ptcte
D
E,
dansl'une&l'autre
figure,
aient
par
toutlamcftnernitbndeH
PaT L. CeferalacourbeM T C
quimarquera
la
figurerequife
du
jet !').
Et
parceque
lahauteurdet'tevationavec
renonce,
eftoitlahauteurdu
jet
libre,
comme
Q
AA
X;
fi l'onfait
que
TL ait cectemetmerai<bn unenuire
ligne
V
Z;
ceferala
hauteurj
delaParaboleM V
que
faitce
jet
libre,
commenceenM(/ '7=)'
[Fig. '34]
aveclamcfinc
force,
&danslamenuedirectionM
R,
qu'avoir
l'autre
jet.
Deforte
que
li dans
l'angle
L MRon
aju~e
Y Z
pcrpcnuicuhirc
h MC,
&
ce;atc
h!adouble
V
Z,
onauralefommetdecette
parabole
enVaumilieudeY
Z,
&t'ademiebnfe
oudemie
amplitude
MZ.
Il c~ noter
que, quelque
foit
l'anglc
d'etevatinnL M
R,
pourvuque
lavitcue
vcrticatcdemeurela
mefine,
ontrouve
icy
lamcf)ne
amplitude
MC. Maisil faut
cftreaverti
que
ce(ontfeulementles
figures
des
jetsqu'on
trouvedecette
~~on,
&
~')C'csthc'))is[ructi<)t)dcsp.t)~)tp(~toctt))d))T.Xt\.
DMCOURSDE LA CAUSEDE LA PESANTEUR.
~82
non
pas
leshauteurs&
amplitudes
dedivers
jetscomparez
enfemhte.Carilsdoivent
(/ '3).couseftredemefme
hauteur,
quand
la
cete
riteverticaleeftlamefine.C'eft
pour-
quoy
alors
chaquefigure
de
jet,
ainfi
trouve,
doiteltrerduiteune
figurepropor-
tionelle
d'galehauteur,
fi onveut
favoir
commentles
amplitudes,
&leshauteurs
desdivers
jets,
fontlesunesauxautres.
J 'adjoute
encore
icy,que
la
ligneLogarithmique
nefert
pas
feulementh
trouver
lescourts des
jets,
mais
qu'elle
ettcettecourbeellemefmcenun
cas,favoirquand
on
jette
un
corpsobliquement
en
bas,
enforte
que
ce
qu'il y
adedefcente
perpendi-
culaire,
cgate
lavitefreTerminate
~).
Caralorsce
corps
fuivra
preci<ment
tacour-
hured'unetelle
ligne,
en
s'approchanttousjours
de
t'aiymptote,
fansla
pouvoir
atteindre.Et ce
qui
dtermine
t'efpece
dela
ligne,
c'ett
que
fa
~oMM~Wf,(je
nommeray
ainfila
ligne
F
0,
qui pour
toutesles
tangentes
ettta
menne)
feradouble
delahauteur
laquelle
laviteneTerminale
pent
fairemonterle
corps,
<ansre(t(tance
dumilieu
53).
Ce(ontlleschofes
quejetrouvay
en
fuppofant
larenfhnceen'recommela
vitefTe,
maistoutecetteTheorie
efiant,
comme
j'ay dit,
fondefurun
principe,
que
lanaturenefuit
point
ence
qui
eftdesrelances del'air&de
l'eau,je
la
negli-
geayentierement;
&cen'eft
qu'~
t'occanonduTraitedeMr. Newton
quejet'ay
reprife,pour
voirfice
que
nousavionscherch
par
desvoiesfort
differentes,
s'ac-
cordoitetifeinblecommeil faloit.Ce
qui
fetrouveainfi:carlaconduction
pour
la
ligne
du
jet, qu'il
donnedansla
Propos.4
du
2Livre,
quoyque
tout autre
que
la
miene&
plusdinicite,
produitpourtant
lamefme
courbe,
commecela)e
peutprouver
par
demonftration
~).
Enexaminantce
qui
arrivedansla
vrayehypothefe
dela
Rcfi(hnce,quie(ten
raifondoubledela
Viteffe,j'avois
feulementdterminececas
particulier,
d'un
corps
!') Lacomposante
verticalef detavitesseresteraconstammentdans )ecasIciconsidr
(i'equa.
dt~ F
tiondumouvementtant
..=
g- kv);
)echemin
parcouru
enun
temps
t estdonc
y =r
La
composante
horizontaledelavitessesertt-.
e~o~f. peutCtrequeiconqoe;)e
chemin
par-
couruestdoncjf=.
-~(t
e'").
D'orsultelacourbedcrite
~==~'(te"
if~)
qui
est
K K
une
logarithmique.
`.
Lelatusrectumdela
togarithmique
delanote
prcdente, savoir ,
estledoublede c.
d. delahauteur
qu'atteint
un
corps
lancverticalementenl'air aveclavitesse
initiate..
~) Voyezl'Appendicequi suit,
ainsi
que
)anote
9
dela
p. ~2.
~) Voyez
nosobservationssurcette
expression
aux
p. RS--86
duT. X!X.
DISCOURSDE LA CAUSEDE LA PESANTEUR.
48.1
jett
enhautavecfavitctre
Terminale,
favoirque
le
temps
detoutefonlvation
enl'air,
eftau
tempsqu'il emploicroit
monter
jufqu'o
il
peu:
fans
rcf)(hmce,(/
'~4)
commeleCercleau
Quarrquiluy
eftcirconfcrit.Et
que
!ahauteurdu
premierjet
cftlahauteurde
l'autre,
comme
l'espace
entreune
Hyperbole
&fon
afymptote,
termin
par
deux
parallles
l'autre
afymptotequi
t'oientenraifondea aurec-
tangle
o
paralllogramme
delamefme
Hyperbole.
C'eH--dire,comme,
dansla
figure
fuivante,l'efpace
A MD K au
quarr
A C
'~).J e
n'avois
point
recherchles
autres
cas,
qui
(ont
compris
univerfellementdansla
Prop.p,
du2LivredeMr.
Newton,qui
efttrefbelle:&ce
qui
m'en
empcha,
cefut
queje
ne[rouvois
point,
par
lavoie
queje
fuivois,
lamefurcdesdefcentesdes
corps,
fi nonen
fuppofant
la
quadrature
decertaine
Ligne
courbe,
queje
ne
favoispasqu'elledependoit
dela
quadrature
de
l'Hyperbole.J e
reduifisladimenfionde
l'efpace
decette
courbe,
une
Progrefton
infinie,
<~
+
y~~
+ +
~7
&c.Ne
fachantpasque
lamefmc
pro-
gremon
donnoitaufHlamefuredulecteur
Hyperbolique:
ce
quej'ay
vu
depuis,
en
comparant
lademonftrationdeMr. Newtonavecce
quej'avois
trouv
~).
Mais
par
ce
que
cette
ProgretHon, pour
lamefurede
l'Hyperbole,
n'a
pas
encore
eft
remarquequejefache,je
veux
expliquericy
commentelle
y
fert. SoitA H
[Fig.
t~g]
une
Hyperbole,
dont les
afymptotes
D
C, CE,
fanentun
angle
droit.
ledemiaxefoitC
A,perpendiculaire
DAE
qui
touche
l'Hyperbole;
&
que
A C
Bfoitun
Seaeur,
la
ligne
CB
coupant
ADen
F. Si on
prend
maintenantA CouA D
pour
l'unit,
&
que
A F foitnomme
a,
qui
eftune
frationmoindre
que
l'unit,quand
A
F,
A D
font
commenfurabtcs;
je
dis
que,
commela
fommedela
ProgrefTion
infiniea
+
y~~
+
+
&c.
),
ainfiferaleSecteurA C
Bau
triangle
A C D. Oufi onmenles
per-
pendiculaires
A
K,
BL fur
l'afymptotc,
on
peut
direlamefmechofede
l'efpace
A Il Ij.
K,qui
eft
egat
ce
Secteur,
commeonvoitaifement
par l'galit
des
triangles
C A
K,
CBL. De
forte
que
cettePro
jgrenionpourt'Hyperbotc, (/
T5)'
rcfpond
celle
qu'a
donnMr. Lcibnics
pour
leCercle
~). parlaquelle,fi
leSecteurduCercte
cftA
CG, ayantpourrayon
A
C,
&
que
C G
coupe
A E en
H;
A Hcitantnom-
~)Voyezccsresu)tfH!i:)uxp. <~(notc x)e[ )5<(notc <4)'duT.XtX.
~)
Surce
sujet
on
peut
con~uttere.a. )t noteadeh
p.
t duT. XIX.
~) Voyez
)t note
3
de)t
p. 472
duT. XXoulanote
3
dela
p. 535
duT. tX.
OtSCOUKX DE LA CAUSE UE LA PLANTEUR.
~4
me &A K
gale

t
lafommedela
Progreflion
a
+
&c.c<t
a,
commeleSecteurA C Gau
triangle
A C
E,
oucommel'arcAGladroiteA E.
Pour ce
qui
eftdela
ligne
du
jetoblique;
s'il
fuffifoit,
danscettemanierederen-
tlance,
deconnoitrelemouvementhorizontal&leverticald'un
corps, pour
encom-
pofcr
!cmouvement
oblique,
ainfi
que
dansla
premirehypothefe,
il
y
auroit
moyen
dedterminerdes
pointspar
oucette
ligne
doit
palfcr:
&lamefme
ligneLogarith.
miquey
(croit
utile,
eftanttourneenforte
queibnafymptotefuttparalletearhorizon,
& elleiiiefiiieferoitderecheflacourbedu
jet,
danslecasou
j'ay
dit
qu'elle
fcrvoit
auparavant.
Maiscette
compofition
demouvement
n'ayantpoint
lieu
icy,parceque
ladiminutiondumouvement
retard,
dansla
diagonale
d'un
reftangle,
n'eft
paspro-
portionelle
auxdiminutions
par
les
coftez;
il eftextremement
diflicile,
finondutout
impomble,
derefoudreceProblme
~).
Lemouvementhorizontale~antconfider
part,
commed'uneboule
qui
rou!eroit
furun
plancheruni,
acelade
remarquableicy,qu'il
doitallerloin
l'infini,
non-
(/ ):6).obihnf la
rcMance
du
milieu,
aulieu
que,quand
larelance eftcommela
vitene,
il ett
borti,
&n'atteint
jamais
uncertaintenue.Et cetteinfinitfe
prouve
aifement
par
la
Propos.5.
du2LivreduTraitdeMr.
Newton,
parcequel'efpacecompris
entre
l'Hyperbole
&fes
afymptotes
eH: de
grandeur
infinie
").
Lesproprictez
dela
ligneLogittique,quej'uypromis
de
raporter,&
dont
quelques
unesont(ervia trouverce
quej'ayremarqu
touchantlesmouvemenstravers
l'air,
[Fig. 136]
fontles
fuivantes;
outrela
premire,quej'ay
defia
indique,
de la
proportionalit
des ordonnesh
l'asymptote, quand
elles
fbntegatemencdiHantes, par
laquelle
ontrouvedes
points
danscette
ligne.
t.
Que
les
efpacescompris
entredeuxordonnes

l'afymptote,
fontentreeuxcommelesdiffrences
decesordonnes
~').
Ainfidanscette
figure[Fig.
136],
oA V Dett)a
Logiftiquc,
0 fon
afymp-
tote,
&lesordonnesA
D,
V
C,
D
Q;
dontcesder-
nieres,
e~anc
continues,
rencontrentA
K,pan))ete

l'afymptotc,
en
E, K;
les
efpaces
A BC
V,
A H
Q
I) (ontentreeuxcommelesdroitesE
V,
K D.
2.
Que
lesmefmeschofeseftant
pofes,
&A 0
~) Huy,;cnsremarqua
en
t68p(ou ptust~t) l'impossibilit
deh
composition
dumouvementdans
)ecn.!co))!id(trt'nprMa~oir)u)e<Prit)cipia"dc!cwtO)): voycz)c.p.j~26')ui prcde);
t.
Voyez
aussisurce
sujet
la
p. 498
de
rAppendice
I!
qui
suit.
~) Voyez
laPartieF de)a
p. ~aoqui prcde.
"') Voyez
l'ivant-dernier alinadatant de
t66t,de iap. 402
duT. XIV.
UbCOL'H.SUt LA CAUSEDh LA
PEMKTEUK.
4~
c(hnt la
tangente
au
pointA, laquellecoupe
C
E,
Q
K,
en1&
G,!escfpaccs
A
V
E,
A!) KtoutencreeuxcommelesdroitesV
I,
D G
~').
3.Quet'efpacccompris
entredeux
ordonnes,
ctt
l'efpaccinfini,qui,depuis
la
moindredeces
ordonnes,
s'tendentrela
Logistique
&fon
afymptote,
commela
di<tcrcncc )
desmefincsordonneseftlamoindre.
Quandje
dis
quet'efpacc
infinia(/ '~7)-
unecertaineraifonaun
efpace
fini,
cela
fignifiequ'ilaproche
fi
prsdelagrandeur d'un
efpace
donn,qui
acette
proportion

i'efpaccnni, quela
difference
peut
devcnirmoin-
dre
qu'aucunefpace
donn.Dansla
figureprcdentel'efpace
AB
Q
Deft
)'c~ace
infini, qui depuis
D
Q
s'tendentrelacourbe&
t'afymptotc,
commeKDD
Q~).
4. Que
la
Somangente,
commeD0 danslamcfine
figure,
eft
tousjours
d'une
mefme
longueur,
h
quelquepoint
dela
Logittiqucque
la
tangenteapartiene~~).
5.Quccetrelongueurfetrouveparapproxi)nation,&qu'eHeefta!apartiedct'afymp-
tote,compri(ecntre
tesordonnesdelaraifon
double,
comme
~3420~81uo3&<; 180~
h~ot02oop~663o8i'95~ou, bienpres,
comme
13
h
o*~).
6.
Que
s'il
y
atrois
ordonnes,
comme
danscette
figure
fontA
D, G,
li
F,
&
que
du
pointde!acourbe,apartenania)a
moindre,
onmen
uneparallclel'afymp-
tote
quicoupe
lesdeuxautresordonnes
enR &
K,
&une
tangente
B
Qqui
les
coupe
enN &
Q;
les
efpaccstritigncs
A B
K,
HBRfontentre
eux,
commeles
parficsdesordonnesentrcla
courbe&la
tangente,ravoir
commeA
Q,
HN
~).
Quel'efpace
infinientreuneordon-(/ ')-
ne,
!a
Logiftique.
&fon
afymptote,
du
coll
que
cesdeuxderniresvonten
s'ap-
prochant,
eftdoubledu
triangleque
font
t'ordonne,
la
tangente
menedumefme
pointque
t'ordonne,
& la
(butangoicc.
Ain(),dans)amc(mengurc,t'e(paccinnni,
depuis
l'ordonnen
F,
cHdoubledu
triangle
BF 0
~).
"')
T.
XIX,p. to, ). :<,
datant de!668.
63)
Cethorme
3
rsulteimmdiatementduthorme
*~)
La
iongucur
dela
sousiangente
ou
~!ntus
rectum" estconstante
d'aprs
iedeuximealinade
)ap.~63duT.X!V.
~s) Voyez
h
p. ~6~
duT. XIV.Nousavons
corrige3010309.
en
3o<o:~p.
Le
rapport )3
a
9
aussi<t)a
p.
to8 duT. X!X.
~)T.XtX.p.no,i.6d'cnba!.
~)
T.
XIV,p. ~66,quatrime
atine~.
DISCOURSDE LA CAUSEUK LA PMANTEUH.
486
8.
Quet'efpace,compris
entredeux
ordonnes,
cft
gal
au
rctfhngte
dela
f'outan-
gcnte
&deladiftcrencedesmeftnesordonnes.Ainfi,danslamefme
figure,t'e~ace
A DF Beft
gal
au
re~angte
dela
foutangente
F 0 &deK A
"").
9. Que
lefolide
que
fait
l'e<pacc
infini
depuis
une
ordonne,
entournantautour
de
t'atymptoie,
eft
fefquialtere
du
Cone,
dontlahauteurett
egale
la
(butangeme,
&ledemidiametredelabafe
gal
lamefmeordonne.Ainfilefolide
que
(ait
l'elpace
infiniB
F OC, en
tournantautourdeF
0,
en:
fefquialtere
ducone
que
faitle
triangle
BF
0,
entournantautourdelamefineF
069).
to.
Que
lefolide
produitpar
lemefme
efpaceinfini,
entoumantautourdel'or-
donneB
F,
depuislaquelle
il
commence,
e(t
fextuple
ducne
que
faitle
triangle
t!
F
0, par
faconverfionfurBF
~).
De
laquelle
mefuredesfolidesil
s'enfuit;
Que
lecentrede
gravitdel'efpace
infini,
depuis
une
ordonne,
eftdisantde
cette
ordonne,
dela
longueur
dela
ibmangente~').
v
!2.
Que
cemefmecentrede
gravit
eftde
t'afymptote,
du
quart
del'ordon-
ne7').
t g.J 'avois
au(ntrouv
que
lecentre
de
gravit
du
premier
desditsfolidesin-
finis,
eftdisantde
fabaie,de
lamoitide
la
foutangente~').
Et
que
!ecentrede
gravit
de
l'autrefolideeHdiftantdefabaie
infinie,
d'unehuitimedefonaxe
~).
~.
On
(ait
affez
que
cette
ligne
Lo-
gi~que
fertla
Qua
draturede
H!yper-
bo!e,
depuis
les demonftrationsdu P.
Greg.deSt.Vincent,touchantteset'paces
Hyperboliquescompris
entre deuxor-
donnesfurunedes
afymptotes~).
Ht
que
s'il
y
a deuxtels
efpaces,
dont les
ordonnesdel'unfoientcommeA D
HGdansladernire
figure,
&lesordon-
nesdel'autrecommeB F C
E;
ces
~)
T.
XIV, p. 466,cinquime
alina.
')
T.
XIV, p. 467,
deuximealina.
~") Huygens
admontren t66t
(T. XIV, p. ~67~0) que
lecentrede
gravit
de
)'~c.<pMc
infini" nFOC setrouvetune distance
BF
deOF etune
distance/deBF,/tan[!e~tus rec-
tum. Suivant lethormede Guldin le
rapport
du sotideobtenu
par
larotationde
l'espace
considrautour deBFacetui obtenu
par
larotationdumme
espace
autour deOF estdonc
DISCOURSDE LA CAUSEDE LA PESANTEUR.
48~
efpaces
feront entre eux.comme les
lignes
D G F E. Mais on n'a
point
remarqu,
queje~-ache,queces
metmcs
efpaces Hyperboliques
font au
Para!!c!ogramme
de
l'Hy-
perbole (j'appcie
ainfi le
parallelogramme
dont les coftez (ont les deux ordonnes
fur
les afymptotes,
tires d'un mefme
point
de la
Section)
comme chacune des
lignes
D
G, F E,
la
(bufangcnic
F 0. De (brie
que,
fi
le Parallelogramme de l'Hyperbole
c(t
fuppof
de
0,34 ao~~Sto parties, chaque efpace Hyperbolique, compris
entre
deux ordonnes une des
afymptotes,
fera ce
parallelogramme,
comme le
Loga-
rithme de la
proportion
des mefmes
ordonnes,
c'eft dire comme ladifference des
Logarithmes,
des nombres
qui expriment
la
proportion
des
ordonnes,
au nombre
0,~20~8 to;
en
prenant
des
Logarithmes
de 10 characteres outre la characteris-
tique ~).
-~p.
D'autre
part
le
rapport
desvolumesdescnesobtenus
par
larotationdu
triangle
DFO
autourdesaxesBFec OF
respectivement
est.
Lethorme!orsu)tedoncduthorme
9:
aulieude
~esquiattere
ducne" ontrouvemaintenant
"sextuple
ducne".
~')
On voit aux
pages
citesduT. XIV
(note prcdente) que
lethorme
pyest
eneffetant-
rieur authorme
t:,
tandis
que
lethormeto
y
estenralit
postrieur
authorme).
'')
En !66i
Huygens
avaitnonccethormesan!!
y njouieria
dmonstration
(T. X!V,p.t,
tvant-dernier
atina).
Sftdmonstrationde
168p
setrouveaux
p. 4~2473
dummeTone.
~)
Dernier alinadela
p. 47
du T. XIV.Nous
y
avonsdonnladmonstrationdansunenoie.
'4) Voyez
ce
que
nousavons dit sur
Gregoire
deSt. Vincentaux
p. 43:34
duT.
XIV,
ainsi
qu'au
T. XX.
~) Endsignantpar/yJ e"paralllogramme
de
l'hyperbole"(il s'agit
d'une
hyperbolequiiatre)
ona
pour l'espacehyperbolique
S
compris
entre les
ordonnes
et S
=
<f~' )d~=
il
fxl
1. lit. o1.
dtl:~igne
le
logarithmenprien.
Il crirsulte
que
S
log"1 logy.
0fi
log.
).= //). ot. d.~nete togarithmenprien.!t enrsuttc que-,=- 'o)og.
-~t 1 Yt
~g
e
dsigne
le
logarithme
baseto.
Donc, pour
deux
espaces
ditr'rents
=r")
'f'-
Dans
og)'I- og,v.
la
figuretog logY,ct togy~ logy', sont
des
parties
del'axedesabscissesdelacourbe
logarithmique.
Cette dernire
quationcorrespond
a lathsedu dbut du n
)$. Quant
A
t'quatiot)
==~ettecorrespondaupremiernoncdeHuygens,)nsuustangentc
oulatusrectumdelacourbe
togarithmique
tant
dsignepartoge: voyez
la
p. 46~
duT. XIV.
Lorsque
Il estde
0,~3~29~8
to
parties,
ou.
0,~3~29~810
=
toge,
on a
simplement
=
Y
log'Y logy
t"g~ logyt,
ou
d'aprs
ledeuximenoncde
Huygens,ll
o,434~944 19
Comparez
sur ce
sujet
les
p. 434-435
et
474477
duT. XIV.Cecatcut de
Huygens
est
de)66t.
~88
DISCOURSDRLA CAUSEDE LA PESANTEUR.
(; tito).
Et
d'icy
il ett aifcdevcrifierla
Quadrature
de
!'t!yperbo)e quej'ay
donnedans
te Traiccdet'vuludon des
Lignes
Courbes, qui
c(tdansmon
/o/c~/</w 0/f/
~r/w~).
'")
P. 2) S22) duT. XVHt,o
o,3(!is63S," =)og)oge,cnmmetiou<! t'avonsd<'jit
di'
T.X)\
f.2
APPENDICE 1
AUDISCOURSDELACAUSEDELAPESANTEUR.
A la
p. t~3
duDifcours
(voyez
!anote
54
dela
p. 482qui prcde)1-luygens
difait
pouvoir
dmontrerl'identitdefacourbeaveccelledeNewtondanslecasdu
jet
dansunmilieu
qui
reMe
proportionnellement
lavite(!e.Il nouseftvidemment
impo~bte
derecon~ruirefadmonftration.C'ef~
pourquoi
nous
croyonspouvoir
nous
borner,
fansconfidrerlacon~rudionde
Newton,
fairevoir
que
lacourbede
Huygens
s'accordeaveccelle
qu'on
trouve
parl'intgration
des
quations
diffren-
tiellesdumouvement.
Voyez
auffifurcescon~ru~ionslanote
35
dela
p. 409qui
fuit.
Soif
f.
[Fig. tg/]
laviteneinitialeavec
laquelle
le
corps(ou
[Fig.'S~
plutt
le
pointpefant)part
de
0,
fes
composmes
horizontaleet
verticaletant
f.,
et
fo,.
Nousavons
pris
l'axedesxversla
gauchepour
nousconformertantlu
Fig.
134
dela
p. 48 qui
prcdequ'aux
Fig.
64
et
65,
datantde
668,
des
p. 11
et
19
duT.
XIX,
lesquelles
font
reproduites
un
peuplus
loin.Les
auationsdt<rrentiUesCcomDarez!aD.8~et<uiv.duT.X!X~font

a a v i
do
1
=
t~
pour
lemouvement
horizoncat,
do
=gkcpourlemouvemenrvenicat.
Ilenrfuhe
pour
lesdifhnces
parcourues
enun
temps
t
DISCOURSDE LA CAUSEOE LA PESANTEUR. APP. 1.
~0
L'afvtnpMte
verticalefecrouveunediHancc
.Vo
=
'de
l'origine
0.
On
peut
modinerces
exprefrions
en
y
incroduitantla
,,vitene
finale"
(d'une
chute
verticale)
~=
Deces
quations
la
premirereprfeme[Fig.
138,partie(uprieure]
unedroite
patrantpar0,
ladeuximeune
logarithmiquepoHedant
lamme
afymptoteque
lacourbedu
jet.
Pourobtenirlacourbedu
jet
il fautdonc(aire
defcendrefurl'axedesxtoutesles
petites
droites
verticalesaa: lacourbecherche
panera
alors
par
leurs<bmmets.
Dansles
figures
de
Huygens
il eneft
peuprs
de
mme;
feulementladroiteetla
logarithmique
y
ontuneautre
pofition;
c'e<tcelle
qu'onobtient,
commenous
l'indiquons
dansla
figure,
en
prenant
l'image
ouinverfedeladroiteetdela
logarithmique
parrapport

OX,
ce
qui
videmmentnemodifie
pas
les
longueurs
desdroitesaa
qu'onpeut
(aire
ce
qui correfpond
une
quation
de
Huygens
fuivant
laquelle
le
rapportCoy
~ef~
gal
AK KD
[Fig. 134.];
ou
bien,
dansles
Fig. 63
et
64
dela
p. t~
du
T XIX,
~<=CA:BA.
Maisladroiteet la
logarithmique
des
figures
de
Huygens
nefont
cependantpas
identiques
aveccellesconfidres
ici;
puifqu'il
con~ruitd'aborduneautrecourbe
[Fig. 64] qui
nefe
change
encourbedu
jet quelorfque
touteslesordonnesfont
multipliespar
untapeurconitant.
t)cngnant
le
"latus
retum"dela
logarithmique
de
Huygenspara,
commeil le
DISCOURSDE LA CAUSEDR LA PF.SANTRUR.APP. 1.
49'
et ladire~iondela
tangente
E D0 enD la
logarithmique
e(tdtermine
par
l'quation
Fig. 64
detap.H7duT.XIX
Fig. 65
de)tp.!i9duT.X!X
UMCOUtMDE LA CAUSEDE LA PMANTRUR. APP. 1.
49~
Par
consquent
DISCOURSDF LA CAUSEDE LA PESANTEUR.~PP. 1.
493
TL
Dans ta
Fig. 13~
de ta
p. ~8t
!e faveur e(t
d~gn6 par
..p,cequi,vu!'cquadon
nt
SP:PB== RL:
LT,
correfpond
a
~p.
Or,
en
comparant
les
dgures,
on voit
que
RL
et~ta mme chofe
que
MG de ta
Fig. 6~
et SP ta mme chofe
que
NG.
Nous avons donc con~at l'identit
qu'il s'agirait
d'tablir
1).
')
Commenousl'avonsdit dans lanote6dela
p. <<p
duT.
XIX,
ladroiteUN est
tangente
a
i'~anatogistica
iuxata". C'estce
qui
rcsujteaussides
quations
du
prsentAppendice.Eneffet,
ta
tangente
en H acettecourbea unedirection dtermine
par.o y
esttadineroicedes
dy +
ordonnesde)a
togistiquect
detadroiteAZ
auprsdupoint
A.C.a.d.cej
=
-'
t'OT
1
comparez t'equaiion(8)
dutexte ce
qui, mu)tip)k par
)efacteur trouva
~o ~e
T.
donne
-', rapport qui
dtermine)adirectiondela
tangente
ttM )acourbedu
jet.
f< <0t
C. Q.F. D.
Maisnousnoussommes
tromp
endisantdanstanotenomme
quet'angte
KHC
[Fig. 6~']
est gala)'ang)eNAG:
)a
construction,
comme
lecalcul,monfrcquecettecgaiite
n'existe
pas.
APPENDICE II
AUDISCOURSDELACAUSEDELAPESANTEUR.
Newton,
c'ef~unechofebien
connue,
n'aimait
pas
d'criredes
lettres;
c'eftdans
unelettrede
1604.
deFatiodeDuillier
') que
noustrouvonsunrfumdece
qu'il
penfait
du
Ditcours;
cette
epitre
n'tait
pas
devine
Huygens
etluieft
apparemment
reft
inconnue,
maiscommeFatiole
vinia')
en
t6pt
nous
pouvons
treatTurs
et leslettres
que
!e
jeune
(uifTe lui crivitenfontaufnfoi
~) qu'il
favaitfortbien
que
Newton
peruftait,,a
croire
que
toutesles
parties
des
corps
terre<tress'attirent
lesunesles
autres"'),
etaum
que
lefavant
anglais
tait
"encore
indeterminentre
cesdeuxtemimens
que
lacaufedela
pefanteur
foitinhrente
~)
danslamatire
par
uneloiimmdiateduCrateurdet'Universs.
que
la
pefanteur
foit
produitepar
[une]
caufe
mechanique[autre
en tout cas
que
lestourbillonsde
Detcanes]".
tt
(avait
queNewton,partifan
de
l'attrafnon,
demeurait
,,perfuadque
la
pefanteur
verslaterreeftmoindrefous
l'quateur,
non(utementcaufedumouvement
jour-
nalierdela
terre,
maisencorecaufedeladi(hncede
l'quateur
au
centre,
qui
eft
plusgrandeque
celledu
pole
aucentre"
').
Onavu
plus
haut
queHuygens,
touten
nereconnaiuant
pas
l'exigencedela
,,deuxime
ingalit[ingalitnewtonienne]
des
pendules",
ou
plutt
d'unedeuxime
ingalit,
dnnie
parlui-mme,
dumme
ordrede
grandeurque
lavraie
ingalit
newtonienne,s'exprimait
furce
fujet
avec
unecertainerferve
~).
En
1603Huygens
critLeibniz
") qu',,it
e([ailezdifficile
d'expliquerpourquoi
[l'axe
dela
terre]
fedetourne tant
qu'ilfait,
fuivantce
qui paroitpartaprcefnon
descquinoxes".Quepen(er
de
t'expre(non,,a<ez dinicite"?Huygens
favaitvidem-
mentfortbien
que
cemouvement
priodique
del'axedelaterre
'')
tait
expliqupar
') T.
X,
p. 60$,
lettredu
9
avril
t6p4
de
Beyrie.
~) Pour
ladeuxime
fois; voyez
e.a. leT. XX.
~) Voyezp.
e. tatenredu
t5
fvrier
t6oa(T.
X,
p. 257).
4) Voyezcependant
ladclarationdeNewton citela
p. ~35qui prcde
de
t7:6
danslatroi-
simedition des
~Principia".
Maislefait
que
la
pesanteur
nelui
paraissaitpas~inhrente"
puisque
sonintensitest
variable,
nedcidaitvidemment
pas
la
question
desavoirsi la
pesan-
teur esttelle
qu'elle
est
"par
uneloi immdiateduCrateur" oubien
"par
unecausemca-
nique".
s)
Note
~9
dela
p. ~40qui prcde.
6)
Lettredu 12
janvier 1093,
T.
X,p. 38~.
') Compatez
sur cemouvementles
p. 6365 qui prcdent.
DISCOURSDE LA CAUSEDE LA PMANTEUR. APP. Il.
495
Newton')par
t'attradionexerce
parlalune
etlefoleilfurunemince
partie
delaterre
(phrodate,
(avoir
t'efpce
d'anneauou
enveloppequi
reite
lorfqu'on
enlveen
efprit
le
noyaufphrique,concentrique
avecla
terre,qui
latoucheauxdeux
potes.
Maisadmettrecette
explication,
c'ett
prefque
reconnaitrel'exigencedel'attrac-
tionuniverfelte. Nous
comprenons
fortbien
queHuygens
ait choifiune
expre(!)on
vague.Quant
anous.neconnainant
pas
d'autre
explicationdigne
decenom
que
celle
deNewton,
nousnous
voyonsforcs,
comme
tout-le-monde,
d'admettrefa
fup-
riorit
9).
La
correfpondance
de
Huygens
avec
Leibniz,poftrieure
l'ditionduTraitde
laLumireetduDifcours
qui
nous
occupe,
roule
fouvent,
onvientdele
voir,
furla
gravitation.
Hnenousfemble
pas
nceftairederfumerentirementceslettres
que
leteneur
peut
confulterdansnosT. IXetX.DansleDifcours
Huygens
n'avait
pas
faitmentiondecedontil ed
plufieurs
fois
queliion
danscette
corre(pondance,favoir
l'articledeLeibnizdundefvrier
!o8<;
desAdaEruditorum
,Tentamen
demo-
tuumcoeleftium
cauf!s",
dans
lequel
l'auteurs'efforcedeconcilierlathorieduvor-
texdeferensaveclesloisde
Kepler.MalgrHuygens,
et tout enreconnaiffant la
valeurdefes
objechons"),
Leibnizrefla
partifan
dece
grand
tourbillonfolaireuni-
tatra!:lefait
que
toutesles
plantes
ettousleursfatellites
(du
moinsceuxconnus
ence
temps)
circulentdanslemmefenslui femblaitunindicedefonexigence.
Bientt
aprsl'apparition
duDifcours
")
c'e(tla
premire
fois
qu'il
en<~fait
mentiondansla
Correfpondance
Fatio deDuillier
rappela

Huygens
l'avoir
,,quelquefois
entretenu"delathoriedela
pefanteurqu'il
avait
,,dansl'efpritdepuis
troisans".Fatioadoncfansdoutecaufaveclui furce
fujet
tanten
!68~
Londres
quedj
en
168~
la
Haye.
C'eftfeulement
aprs
le
dpart
de
Huygens
deLondres
que
Fatioditavoir
entirement
dbrouill"fathorie.
Huygens
n'avaitdonccertes
aucuneraifon
pour
enfairementiondansfonlivre.Plustardauf)il n'a
jamais
mani-
(eftaucune
fympathiepour
cettethorie
qui
confie commecellede
Lefagequi
s'eft
infpir
desidesdeFatio
'~)
admettre
qu'il
exifte
partout
des
particules
matrielles
qui,,aient
leursmouvcmensen
ligne
droitefortlibreset
qu'ainfi
lemonde
necontienne
que
tres
peu
de
matiere",
particulesqui "perdentquelque
chofedeleur
8) Principe,
Lib.
III, Prop.
XXXIX.Prob. XIX
~tnvenire
Praxessionem
Aequinoctiorum".
~) Cequi
veutvidemmentdire
qu'
notreaviscommeceluidetout-le-mondela loi deNewton
estou bienentirement exacteou
qu'il
t'M
faut
bien
~t'<voyez
sur cedernier
sujet
la
p.
<!<!oduT.XV!H.
') Qui,
soitdit en
pe.<Mnt,
neconnaissaitalors)cs
~Principia"
deNewton
quepur
t'extrait
qui
o)
tva)tetpub)id<ns)e~
Acte
Eruditorumdejuin
)688.
") Voyez
(t
p. 368(texte
et t)ote
10)
duT. tX.
")
T.
IX,
p. 384.
lettredu6mars
t<!oo.
'~)
Consultezlanotedela
p. 39'
duT. IX.
DUCOUtMDE LA CAUM DR LA PUANTEUR. APP. Il.
~6
mouvement
quand
ellestombentdiretementfurun
corpsgrofueret~aproportion
danslesautrescas".Attendu
que
tout
corps,quelquepetitqu'ilfoit,
faitcrantout
autre
corps,
il enrfultefuivantcettethorieuneattractionuniverfeUe
apparente.
Difanten
1604. pauage
cit
plus
haut
que
Newtontaitencoreindcisentre
deux
conceptions
dela
gravit,
dontl'unetait
qu'elle
ferait
produitepar
unecaufe
mcanique,
Fatioentendait
dire,
ou
plutt
il difait
exprems
verbis,
que
cette
expli-
cation
mcanique
taitlafienne.Nousnetrouvons
cependantpasque
Newtonlui-
mmeait
jamais
dit
approuver
cettethorie.Ce
qui
e(~certainc'ctt
que
Fatio,
dans
lalettreen
question,
mentionne
galementHuygens
comme
prefentperfuad"
qu'uneobje<ftion qu'il
avaitfaitecontrecettethorie
'~) ,,s'evanouit
entirement
quand
onl'examineavecexactitude"fans
qu'en
ralit
Huygens
ait!ai(T tomberfon
objection'~).
H
n'y
adoncaucuneraiibn
pour
noustendre
davantage
furcette
thorie,
dontil eft
que~ion
enbiendesendroitsdenosT. IXet X. Nousnousbor-
nonsla
remarquehiftoriqueque
lemanufcritfurce
fujet
montr
par
Fatio
Huy-
gens
aucommencement de
1601'~)
et
qui
dansla
correfpondance,
tant
par
Fatio
queparHuygens,
eftconndrcomme
perdu'),exi(te
encore
aujourd'hui
Genve.
Une
reproduffion
deladernire
page
avecla
<bufcriptton~de Huygens ,,veu
ala
Haye
ce
aojan. t6ot" ~)
(etrouvechezE. Fueter
').
MaislavoixdeFatio
*)
<emb)e
bientrereflecomme cettede
Lefageplus
tard une
"vox
clamantisinde-
ferro
")".
Lestourbillonsdematire
fine,
fousuneformeoufousune
autre,
ont eu
encoreaudix-huitime ficlebien
plus
defuccs
que
fes
particules
lui
").
'~)
Savoir l'accumulationincessantedela matirecleste
auprs
de laterre
(et ailleurs)qui
en
rsutteroit.
!) Voyez
lanote
3
dela
p.
608duT. X.
16)
T.
X, p. 257,
lettredeFatio
Huygens
du
tS
fvrier
t~
'~)T.X,p.2~ :7!.6op.
'~)
11n'estdonc
pas
exact
qus
le
sjour
deFatio enHollande
commena
enmars
!<9t (note 3
de
la
p. a~
duT.
X),
ouen
/r/fr f~pt,
commenousl'avonsdit la
p. 306
duT. XX: il tait
dj
la
Haye
lafinde
/<w/
Lemanuscrit a
galement<te,~een"
par
Newtonet
Ha~ey.
Nous
ajoutonsque
lemanuscriten
question(qui
estrentren
possession
de
Fatio,puisqu'on
y
trouvedesnotesdesamaindatant de
plustard)
n'est, semble-t-il,pas
absolument
identique
aveccelui
publipar
K.
Boppdansses~DreiUntersuchungen
zurGeschichtederMathematik"
de
!pap(W.
de
Gruyter, Berlin).
'") Ouvrage
de
10~1
mentionn ta
p. 3! qui prcde.
~) Voyez
encoresur un traiten versdeFatlode
t~pt~o
lanote
p
dela
p. 4<o
duT. IX.
") Voyezcependant
le
"Vorwort
des Uebersetzers"de
t8p3
deR. !~fewe<dantson<'dif)ot) du
DiK'oursdeHuygeM(p. qui prc~de)et)et~3o33(~AethcrstMe")de)'trtic)e~Cra-
vitation" de
t9o4
de
J .
Zenneckdu T. V de
)'~ncy)()opadie
der mtthetntttiichcnWiMen-
schaftenmitEinschlussihrer
Anwenduogen", Leipzig, Teubner,<po3tp2t.
~')
A la
p. 645
duT XIXnousavons
de)t renvoy
lelecteurau
sujet
de('histoiredestourhlllons
~L'introduction
desthoriesdeNewton enFranceauXVIII' sicle"de
tp3t
deP. Drunct.
DISCOURSDR LA CAUSEDE LA PMANTRUR. APP. Il.
497
DansleDifcours
Huygens
fembleattribuerlaforme
fphrique
delaterreetdes
autres
corps
cteftcsauxmouvementstourbillonnairesdudehors.En
effet,
aprs
avoir
pari(p. !6o) de,~a
caufe
qui poufTe
les
corps
descendreversla
Terre",
il
ajoute:
),ny
avoit
longtempsqueje
m'ettois
imagin,
que
la
figurefpherique
du
foleil
pouvoit
eftre
produite
demefme
que
celle
qui,
felon
moy,produit
la
fphericit
dela
terre;
mais
je
n'avois
point
etendufanion dela
pefanteur
defi
grandes
dis-
tances. etc."
~).
Si c'eitbienlfon
opinion,
il faut
remarquerqu'il
s'eftddit
plus
tard; torique
Leibnizluicriten
avril !6~a~):
,,ii y
abiende
l'apparenceque
la
pefantcur
vientdelammecaufe
qui
arendulaterre
ronde,
et
qui
arronditles
gouttes,
c'eftadiredumouvementcirculairedel'ambiententout
fens",
il
rpond
trouver
"plus
vraifemblable
que
larondeurdes
gotes
vicnedumouvement
rapide
de
quelque
matiere
qui
circuleau
dedans'!)".
Il avait
dj
crit
Papin ~),
ce
qu'il
rpte
dansunelettreultrieure
Leibniz,que
c'e(tuneerreurdecroire
qu'unepres-
fionuniformeexercedudehors
peut
arrondirun
objet.Lorfque
Leibnizluidemande
pourquelle
raifonil croitlacirculation
rapide

l'intrieur,
ilne
rpond
autrechose
finon
qu'il
n'y
a
pas
lieude
recourir,
pourexpliquer
les
arrondifTements,
unecircu-
lationextrieure
''). Apparemment
iuivant
Huygens,
en
rejetant
cette
dernire,
il
fautncceflairement
accepter
la
premire,puifque
tout mouvementdoit
provenir
d'unautre
mouvement,
ce
qui
lui
paraittrop
certain
pourqu'il
foitnceuairedele
dire
exprefTment
e))touteoccafion.
SansdoutedansleDifcours
Huygens
confidrait au~lemouvementtourbillon-
naire/'< delaterre.Il
y
dirait
(p. i go)regarder
commefortvraifemblable
que
cemouvemente(ttel
que
la
pefanteurqui
enrfulteeft
partout
la
mme~).
Maisil nefaifait
pas
refTortirle
pouvoir
arrondinant
fpcial
d'une
pareille
circu-
lationinterne.11e(tvrai
qu'il
avaitcrit
dj
en
1650:"materia
fubtilisin
guttis
circumagitur qux
facitut rotundz
(unt'\
tandis
que
Defcartesdansfes
,,Meteorcs"
~) Comparez
ce
qu'on
iit ta
p.35v
du
portefeuille
L: CommelarondeurdelaTerrea
eftccaufedansnoftre
hypothefepar
lemouvementcirculaireet trs
rapide
en
tousfensd'unematiretrcsfubtileet fluide
qui
cha(Teles
corpsqui
ontmoins
demouvementversle
centre,
il femble
que
demefmele
globe
dufoleila
pu
eftre
produit
dansle
grandespacequicomprend
toutesles
plantes,
et
peutettrc
encore
une
grande
cftendueaudela.
~)T.X,p.:f)4.
's)T.X,p.:9-.
'*)
T.
)X.
p. 485,
lettre du
2 septembret~o.
~)
T.
X,p. 3~,3:1,38438~.
") APapinqui
fnitne
objection
il
rpondqt)'i)() t.)
auraitmieuxfait
d'crire simptementt~w
tM/f()ct[re
du
septembre )(!'):,
T.
)X, p. 4f!4).
6.3
DtSCOL'RS))R LA CAUSEDt. LA PMANTRUR. APP. tt.
~8
avait
parl
ce
propos
dutoumoiemeotdelamatirefuhtitetantendedans
qu'en
dehorsdes
gouttes:
voyez
la
p.
denotreT. XVII.
Non<eu)cmcnt faut-i)Cuivant
Huygensque
toutmouvement
provienne
d'unautre
mouvement,
maisencore
que
ce
qui
fe
meut,
c..d.
l'atome,fbitdpourvu
de
quali-
[esinhc'rentes. Il faut
pourtantque
ratcmefoitnonfeulementdeforme
dtermine,
maisencorcincaftabieecinfiniment duret
qu'il
(aueref!brt.Ne)bnt-ce
pas
l
desquali-
ts'?Tant
Papinque
Leibnizle
prtendent;
le
premier
dit
'~) qu'il )ui,,tait
dela
peine"queHuy~ens
croit
,,que
laduret
parfaitte
eftdel'efrencedu
corps:
il me
(emb!e
que
c'cftl
<uppo<er
une
qualit
inh:prcnte
qui
nous
eloigne
des
Principes
Mathmatiques
ou
Mechaniques";
lefcond
~)
a
de,,)apeine

comprendre
laraifbn
d'unetelle
infrangibilit"
et
pente,,quepour
ceteffectil faudroitavoirrecoursune
efpece
demiracle
perpetuel".
Mais
Huygens
ne
peut
faireiciaucuneconcemon
~);
tout ionfvftemeetten
jeu.
Sur la
partie purement mathmatique du
Difcours,
nous obfervons
qu'il
e(t fouvent
queftion,
dans la
correfpondance
ultrieure avec
Leibniz,
du mouvement d'un
objet,
ou
plutt
d'un
point matriel,
prouvant
une rnftance
proportionnelle
foit favi-
fefTetoit au carr de faviteue. Leibniz
reconttut,
la fuite de l'obfervation de
Huy-
gens
de la
p. 17;;
du
Difcour.s,
qu'il
s'tait
tromp
dans fon article
de janvier 168p ~)
en admettant
que
dans ce deuxime cas on
peut,
comme dans le
premier,
confidrer
fparmeilt
temouvement vertical et lemouvement
horizontal,
et trouver enfuite le
vritable mouvement
par
la
compo(!tiondecc.sdeux 33).
La
quefHon
Suivante avait
t difcuie
par Huygens
Londres
torfqu'it
vifita Newton: e~ce
que
lacourbe du
jet,
dans le cas de la rfiftance
proportionnelle
au carr de la
vitefTe, pou't;de
une
a(\'mptote?
Newton
l'aftinl1ait,
mais
Huygens parait
tre reit en doute
~). L'qua-
;11)Lettre
du 8
juin i6$o, T. tX,
p. 4:9.
'') t.ettre
du t<avrit
t692,
T.
X, p.
:!<6.
~') I~ponse
lalettre def.eiboiz
(T. X,p. 300): ~L'hypothesede
)tdurcniint))))cme
paroit
trs ilecessaire
[nous
avons citece
pa:M!)){c
eu~i la
p. 32~
duT.
XIX],et jenecotiyoi<p:'<
pourquoy
\'ot)slatrouvexsi
Mtrt~e,
etcomme
qui
int'ereroituncontinuel miracle".
Au<!ujct
de
PapinHu\-t;c))s
crivait
(T. X, p. 298):
"II
estdeceux
qui
veulent avec
Mr.de!Carte.<qut;
l'Essencedu
corps
consistedansla.<eu)ctendue".
Voyez
sur cedernier
sujetlap. 39$
duT.
XIX,
ainsi
que
la
p. ~-3qui procde.
~) ~Schediasma
dere.'iisrcntitMcdii etc." mentionne
pour
la
premicre
foist la
p. 3<
du T. IX.
~) Lettre
de
!.eibniy.a)h)\');en.<du2mar<)6<~(T.X,p.<;o).Voye7.surcesujet)esp.54!~
qui prcdent.
~) Voyez
lanote
de
):'
p.
ainsi
que
les
p. 330
et
358, du
T. IX.
[)MComsDKf.AC\USKDKt.Ar~SANTEUH. At'P.)t.
-w
tiondelacourbenefutdtermine
qu'en1710parJ ean
Bernoulli
~).
Elle
pottede
eneffetune
afymptoce
~).
Ayant
trouvdanslelivrede
Huy~cns,,p!u<)eurs proprits
dela
lignelogarith-
mique
ou
!ogi(rique",
le
Marquis
de
i'Hpita)
ouvriten
juillet)6~2~')l'importance
correfpondance
furdes
fujetsmathmatiques
dontnousavons
parl
hla
p. ~87
du
T. XX.
L'article
de
Uernou)ii,qui
ne donne
p:)s
ladmonstrationdeses
formutes,parut
danslafivrni- i-
<()))demai
t~tp
des
,,Acta
Kruditorum". C'est )e~' CXIII duT. !tde
!'4: deses,,<)per9
omnia"
(Lausanne
et
Ceocve,
\f. -\t.
Bousquet).
11estiotitu!)'
~johaonis
Bcr!)ou)ii
responsio
ad
nonnemi))is[i)s'!i(;it dejc))n KLiN,comp!Uriutcde!e\\ [onjpruvocationem.eju.s~uesohttio
quMtionisipjii
aheodcn)
propo.i[ii'dci)n'e))icnd!))i!)L':)cur\'aqu!<mdL'.<crib!tpro]cCtiieinmedit)
resistente". L'auteur
y
cousidrelecesd'une rsistance
proportionneUe
Aune
puissancequel-
conque
de lavitesseet endonoelasututio))
,,suppo.i[isquadraturis".
So])articienecontient
pas
de
figurepour
fecasdeladeuxime
puissance
oude
puissance.plus
!c~'ccset il nes'int-
resse
pas
la
question
de
l'asymptote.
Maisil donneuneconstruction
simptcpourle
casd'unersistance
proportionnelle
ala
pre-
mire
puissance
dela
vitesse,
duneAtavitesse
eHe-tnemc,
et dit a bondroit:
,,H'cc
construciif
facilior
est,
&
simp)icior,quamHu~eniann.exposita
sinedemcmstrationein Libre ~cMM~.<
~f/t, pag. <7!, &
mutto adhuc
'.intpiiciorqunn)A'~t'/cMM/<
vide
/w./).
M.7..Vf/y.
/A. /~A. que
cum.<)[ va)de
pcrplcxa
&
operosn,
exillahandfacile
pntet
curvam
qua.i-
tamesse
pusselogarithmicam
autexea
possc
construi".
~) A.
M.
Le~cndreMKxcrciee<
decalcul
intgrt
sur diversesordresdetranscendantesetsur les
quadratures"
(t'aris,
V"
Coureier),
p. 330--33~
duT. tde )f)i
,,Appheationdet:)
mthode
prcdente
aucalcul dela
trajectoire
d'un
projectile".
~-)T.X.p.304.
LA RELATIVIT DU MOUVEMENT ET LA
NON-EXISTENCE
D'UN ESPACE ABSOLU.
Avertiffemellt.
U
<dj
t
quefnon
dece
fujet
dansle
$
t delaPice
quiprcde,,0b(ervations
fur
quelquespanages
des
Principia
deNewton"
laquelle
nousavonsdonnladate
t68o.
Une
grandepartie
desPicesfurlarelativitdumouvementdate
cependant
fansdoute
d'aprsl'apparition,
en
169o,
duDifcoursdelaCaufedelaPefanceur,
puifque voyezlesp.to~108
duT.
XVIHuygensdicen 1604
n'avoi)trouv
quedepuis
deuxoutroisansle(entiment
qui
lui
paratplus
vritable
que
celuide
Newton.
Chronologiquement,
la
plupart
decesPicesdevraienttre
publies
ici
').
Elles
onttoutefois
dj
trouvleur
place
dansleT. XVI.C'ettdoncceTome-l
que
nous
renvoyons
leleteuretnousne
voyonspas
deraifon
pourrpter
ici nosconMra-
tionsde
tpa8
et desannesfuivantes:on
peut
lestrouveraux
p. 9~, t8o200
et
3~6250
duT. XVI ainfi
que
danslesnotes
que
nousavons
ajoutes
danslemme
Tomeauxdites
Pices,
enfuitedansleT. XVIII
'),
e.a.aux
p.6~661,
etdans
l'articlede
1034"De
retativiteitder
bewegingvolgens
Chr.
Huygens"1).
Hrfultedecesconndrations
quequoiqueHuygens
n'admetteenaucuncasle
mouvement abfolu
parrapport
un
efpace
immobileet donc
chaquepartie
confer-
') Ou
nn'me
un~uplus
loindans)c
prtiiitntTome.
=)Con<t))[ez
laTthtedesMettre!) traites i)tf
p.6p~
duT.XVHI.
~)
Mentionne
iap.693
duT.XVHt ninsi
t)u'i)
!<
p.
Mo du
preMUt
Ton)).
AVKRTMSEMENT.
54
veraitfonindividualitouidentitcommeil ene(tfuivantlui desatomesmatriels
difcontinus,
lemouvementderotationa
pourtantpourlui,
comme
pourNewton,
uncaractre
que
nous
pouvon;!appeler
abfblu,
bien
qu'il
nefeferve
pas
decetteex-
prenion
laviteflederotation
peut
tredtermine
par
la
grandeur
mcturabledela
force
centrifuge.
OnavudanslesPices
,,ConMrations
furlaFonnedelaTerre"
et
,,C'onndrations
ultrieuresfurlaFormedelaTerre"
qui,
il eft
vrai,
datentde
) 686
[ 687,que
ce
qui produit
latonne
fphrodateaplatie
denotre
plante,
ainfi
que
cellede
J upiter,
cen'ett
paspourHuygens
lemouvementde
rotation/'<?/
port
//y~'~<7~
fixes,
maislemouvementderotation
pur ~/<w~/f qui
exigerait
~atement
fi laTerretaitdans
l'efpace
le<eut
corps.VoyezcequeHuygcnsditanni
plus
tard ce
qui importe
ici furlecason
,,itn'y
a
qu'uncorpsquicircule",
auquel
cas<bn
,,mou\'ement
circu)airefeconnoit
par
lavertu
centrifuge"').
Commenousl'avonsobfervla
p.
200duT.
XVI,
nousn'avons
pas
crudevoir
reproduire
touteslesPicesde
Huygens
furlarelativitdumouvement:ellesfont
troppleines
de
rptitions.
Pour
queces
Picesnefa(Tcnt
pasentirement
dfautdans
le
prfent
Tomenousenavonstirici lesdeux
paragraphesqui
fuivent.On
y
voit
(noies
<et
de
la
p. 507) que
lesPicesduT. XVI
reproduifentparfois
cellesde
Huygens
enraccourci.
Nousattirons
fpcialement
l'attentionfurledeuximealina
du$
2. On
peutcon-
tulier fur le
fujet
dont il
y
eft
queflion,
bien
que
Leibniznefoit
pas
nomm,le
deuximealinadelanote8dela
p. t p~
duT. XVI onouscitonsle
philofbphe
allemanddifant
que
le
,,mouve)uent
abfolu
vritable",
auquel
il croittoutauulbien
queNewton,peut
exitterfans
que
le
phyficienpuiffel'apercevoir,
ce
que
Newton
nedit
pas;apparemment
Leibnizveut
qu'il
enfoitain<i
pourque
la
"vis",
fans
pou-
voirtremefure
par
le
phyficien,puin'c
nanmoinstre
"aliquid
reateet abfolu-
tum"
S):voyezla
citationdefes
paroles
danslanote
~5
dela
p. 61~
duT. X aux-
quellesHuygens
cn
)6o~.(T. XVI,
p. to8)
donnela(orme
,,abfbnum
e(tenuttum
darininrum
rcatem,
fedtantumretativum".Nousavions
ajout
lanote8nomme
P.22~duT.X\'t,P~cc!V.
('('txuitci' e.a.surce
sujet )e:.p.3~)
et
359
duT.XVf.
AVR.TtKEMt.NT.
55
la
remarqueque
la
"vis"
deLeibniz
qui
nefemailifette
pas
dansles
phnomnes
c~
toutautrechofe
que
la
"vis"
de
Huygens
oudeNewton.DanslaPartie
,,L'inuuencc
de
Huyghens.Polmiques
avec
Huyghens"
defabrochurede
to3~"Dynamique
et
mtaphynqueteibniziennes"~)
oil citefouventnotre'I'. XVI
(detoao), fauteur,
M.Gueroult
7),
critce
propos:"Certains,pour
commenterce
padage,
onteftim
que
cettevis
qui
neCemanifeftc
pas
dansles
phnomnes
efttoutautrechofe
que
la
forcede
Huyghens
etdeNewtonet
qu'il
faut
toujoursdiftinguer
chezLcibnizentre
le
point
devuedu
mctaphyficien
etceluidu
phyficien[nous
nous
exprimionsainftj.
Sansdoute: maisil
s'agit
ici non
point
des
phnomnes
en
gnral,
maisfeulement
des
~~w~w rc//)f<!7~.
Or lavis
~/&/M~
en
queftion,
catira
et
~<T~<o/[?j
du
mouvement
rel,
n'eu:nullementlaforceaufens
mtaphynque
du
tenue, mais.
la
vistw<?ou
wc/M<
dontil efttraiteen
phyftque.
Ainnlaforce
,,ah(b!ue"
eftforce
phnomnale,
c'en:direcelle-lmmedont
s'occupentHuyghens
et
Newton,quoi-
que
autrement
interprte".
C'eft
pomble.
Gueroultreconnait
cependant(p. j~)

propos
des
rpliques
deLeibnizle
"modefuyant
etdcevantoil excelle"
[expres-
fionsde
Guerouttj;
ce
qui
rendfouventun
peu
hafardeufe
)'interprtation
detes
fentiments.
Nousavonscit
l'opinion
deLeibnizau<ndansletroiuemealinadela
p.
660du
T. XVIII.
Gueroultcroit
pouvoirajouter~):"Par [!']
extenfionindenniedu
principe
dere-
iativiic,
Huyghens
eftd'accordavecles
phyficiens
les
plus
modernes".!)mritemute-
foisd'tre
remarququeHuygens
nousl'avons
dj
dit
plus
haut
n'eft appa-
remment
pas
d'avis,
commelefontles
partifans
faut-itdire:lesnombreux
parti-
fans?-de ladoctrinemodernedelarelativit
gncrate,quet'aptatinement
delaTerre
feraitduefarotation
par rapport
l'enfcmbledesautres
corps
cteftes
ou,
nl'on
veut,parrapport
au
champgravifique(oufher)corrc(pondant
aces
corps.
Lestour-
billonsmultilatrauxmatridsanez
amplesqui
fuivant
Huygens,depuist68~jufqu'a
6)
Publication!delaFtcujtedesLettres deL'univcrsitdc
StrMbourg.Fasc.~H,
t.Mbe)tes)ectre.<.
95
Boulevard
Raspail,
PartsV!
P. 8!)oo.
~)
Ence
tempsprofesseur
de
phi)osop))ic
t'Universitt' t)e
Strasbourg.
')
P.
)o~,note
t.
AVERTtMRMENT.
~o6
.4 -0'4
_.0.
(a
mort,
entourentlestoiles
")
ne
peuvent
exerceraucuneinnuencede fi
grandes
difhnces.
D'aprs
lefvftemede
Huygens
laterre
potfedeapparetnment
une
quantit
dcer.
inin<~e deforceviveenvertude(~
rotation,
maisellen'en
potTede
aucune
quantit
dtermineenvertud'uneiran~tion
'").
Y) Voyez
la
p. 43~qui prcde.
')
Consultez surlesdeux
parties
delaforce~'e
expression
dont
Hu)'(;en.<
neMMrtd'aiXcur.s
pas, comparez
lanotei dela
p.
duT. XtX
correspondantre!pectivement
ttrotationd'mi
corpsrigide
autour desoncentre de
gravit,
et )<trtn~ttton dece
corpspar rapport
un
milieuconsidrcomme
immobile,
les
p. 433436
duT.
XVHt(dtt<ntde t<!p3),
citesaussi
la
page
nommeduT. XIX.
Voyez
aussisur ce
suiet
lanote6de):)
p. p
duT XIX.
LA RELATIVITE DU MOUVEMENTET LA NON.EXISTENCE
)) UNESPACEABSOLU.
<').
Si unumtantum
corpus
inrcruntnatura
concipiax,
uvcininfiniti
fpatij
excetiru,
an
potesimaginari
illud
\'ercquie(cere?Sanedices,cum(patijimmoticcrtam
partemoccupat.
Suncenimet
partes
Hiiusinfiniti
fpatij
immota*.
Refpondeo,
funt
ejuspartes
fednon
cerca;,
nondennics.Sedundeideaimmotinifia
quite
relativa
corporum'?
cuiidea:
itaqueadjun~um
euutinterfe
quieicant. Tuumveroimmocunt
lpatiumcujuthatnrefpe~h)quiefcit?
Non
igitur
convenicei idea
quietis.taque
falfa
eHnotio
fpatij
iiiusimmoti
quatenus
immocum
').
Sic
plurimi

\'utgo
notionem
habent
cjusquod
(urfutnacdeorfum
dicitur;
idque
necTerra:neculliusaheriusrei
refpe~u.
Et hincolim
antipodes
dari non
poue
concludebant,
quodcapitibus
eorum
deorfum
tendenttbus,
interrahsrerc non
ponent
(dneceff'ariodeberentdecidere.
Ha'cnotioefti)!orum
opinioncevidentin~ma,
et tamen
falfa,
quoniam
i!!udfurfumet
deorfumrelativafuntadcentrumTcrrz.
Motuscirculationiseftmotusretativusinr~ns
paral!e!is,
mutatacontinuedirec-
tione,
etmanentediftantia
propter
vinculum.
Motuscircularisinuno
corpore
eftmotus
refpc~ivuspartium,
manentedi<tantia
propter
vincu!um.
$
2
').
At
Ipatio
uti intinitoetinani
neque
motus
nequequietis
ideaaut
appellatio
convenit.
Qui
vero
quiefcereipfum(htuunt,
nonaliararioneid<acerc
videntur,quam
quod
animadvertuntahfurdumeff*e fimoveri
dicatur,
undenecedano
quiefcere
dicen-
dum
putarunt.
Cum
potiuscogicare
debuerintnecmotumnec
quietcm
ad
fpanum
illudomnino
pertinere.
Abfonum
igitur
eft<)
corpus
vere
quiefcere
\'c)niovcridica-
tur
re(pe<~u fpatij
mundani,
cum
nequcfpatium
hoc
quiefcere
dici
poflit,neque
ntin
coloci mutatio.Nu!taenimeft definitioauc
deugnario
loci nifi
per
alia
corpom.
Itaque
nu))usett
corporum
motusaut
quics,
niti
refpe~u
nmcuo.
')
Porte<euHte
L,
to.
Voyez
)e'.denxderniers~tiu~tsde
ce
eux
p. :96cn:'(Pit:ceV,duT.
XVI.
~) D~j~
Giordano Bruno
appettc
t'univers
.,unu, infinit",
!mninhi!c"
(T. XV!.)\ )~p,nctc6).
Voyez
aussisur )ui!<))0[C)<!dela
p. 3';)qui prcde.
')
Portefeuille f. ao. Ledbutdece
correspond,
commeon
voit,
<uxdeux dcroierM
)i(;ne!'
dettPkceV)t.p.:3)duT.XVt.
1.
$08
LA KELATmTK t)L MOUVKMKNT ET LA NOK.EXtS Tt.NCE D'UN ESPACE ABSOLU.
-n. -n_
haut
-n_ .n_
Vo!un[ tamen veram ittam
quietem verumque
motum etiam in recto ac
fimplici
motu
pergentibus
diffcrre ab ea
quiecc
ac motu
qui
eft
iptbrum corporum
inter
fe,
nequc enim, quia
xtHinari non
pouct
verus motus ac
quics,
ideo inrerum natura non
exillere.
Diccnc,
fi vera eft mea
opinio, confequi
uc fi inmundo unicum
aliquod corpus
tan-
tum
ponatur,
illud moveri non
pofit.
Ita e~
inquam,
fed
neque quiefcere.
!) ne
s'agit ici,
commedanst'tihXa
procdent, que
d'unmouvementdetranflationuniforme
(mu[usre~usacnmp)ex); Huygensajoute:
de circuliriter inotis aliter fentiunt de
quibu.s
po~ea
vidcbimus.
Voyez
fur cc
fujet
lafindu
S'.Sur taqu~ion
dumouvementt acclron
peut
confulter les
p. Si
et
659
duT. XVIII.
Heu:bienconnu
quejufqu'ici
leseffortsfaits
pour
mefurerle
"motus
redus" delaterre
par
rapport a )'efpace
ou, (~J 'on
veut, par rapport l'ther; voyez
for l'ther de
tpoo, identique,
peut-ondire,
avec
l'efpaceabfolu,
notreAvertiflementla
Defcriptio
Amomati Pfanetarii n'ont
pas
tcouronnsde
fuccs;
c'eftce
manque
defuccs
(qui
n'aurait
pasfurprisLeibniz,
non
plus
que Huygens) qui
a fait nattre aucommencementdu
vingtime
siclelathorie
fpciale,
ou
reltreinte,
dela
relativit,laquelle
atbientt fuivie
parla
thorie
gtincratedj
mentionne
plus
DE RATIONI IMPERVUS.
DE GLORIA. DE MORTE.
Avertiffement.
LestroisPices
qui
fuiventnous
paraiffenttrop
courtes
pourqu'il
foitncenaire
delesrfumeroudefairedes
remarques
furleurcontenu.
Nousnouscontentonsde
fignaler
la
prditeciion
de
Huygenspour
Cicron,Dans
fonoeuvre
fragmentaire
de
1899,,De
wijsbegeerte
inde
Neder)anden"J .
P. N.
Land
') parte
auu)
'),
fans
l'approuver,
decette
prditecnon
decertains(avantsncr-
landaisdu
dix-feptime
(icte
pannilefquels
il nenomme
pasHuygens pour
la
philofophie
deCicron
aprsqu'on
s'tait
dtourn,
ce
qui
d'ailleursn'tait
pas
un
phnomnegnral,
de
celle,plusoriginale,
d'Ariflote.Hier)entendu: Land
parle
furtoutdela
logique3).
ConfultezencorefurCicron
(Land
neditrienencetendroit
furCicronentant
qu'infpirparlephilofophegrec)la
note
46
dela
p.666qui
fuit.
LemanufcritK contientunecolleffiondecitationsd'auteursanciensdatantfans
doute,
vula
rgularit
de
l'criture,
de
lajeuneffe
de
Huygens.
Ellesne
peuvent
donc
trouverleur
place
ici;
n'ayantpas
t
puMiesjut'qu'ici
dansles
Oeuvres,
ellesdevront
')
Prot'eMeur de
phitosophie
t)'Uni\ cr.<itcdeLeiden. Onrrnuvert fb))nomtu.~i dt)x!)0treT.
XX. !)tai~aenmourant [roi!,
chapitres
d'u))traitcriten
anglais
ton.'< )ctitre
~hi)cMphy
in
theLowConntries"
qui
furent traduits ennceriandtis
par
C.vanVollcnhovcn et
auxquels
C.
t)e))<ar
Spruvt joignitunehioRrophie.
t.etout
pub)i<'
en
1899
la
I laye
chez
M.ij))0~.
=)P.5.
~) Voyez
encoresurla
logique
d'Aristoie
)ap. ~6qui
suit,ainsi
que
la
p.<quiprcccdt'<~u.
il
est
vrai,ilest
phu~tquestion deped~o~ie scui~stique.
AVEKTt&SEMENT.
512
figurerparmi
les
"Varia",
maisnous
croyons
devoirmentionnerdsmaintenant
que
la
premire
citationettdeCicronet(e
ntpporte
la
gloire:
,,Quid
noftri
Philofophi?
nonneinhis
iptis
libris
quos
tcribuntdecontcmnenJ a
gloria
fuanominainfcribunt".Cic.Tufc.
qu.
Lib.
~).
'') ,,Tuscutan!e Disp~tntioncs", Livre S34..
<~
DE RATIONI
IMPERVIJ S').
En
marge:
Deverifimilibus. De
incerds').
[ i 69o]
S
t. Elfe
prz<hntematiquamxtemamque
naturam,
et
camfufpiciendamadmiran-
damque
hominum
generi
ordorerum
coete~um,
etmunditotius
pulchritudo,inquit
Cicero,
addoet
magnitudo
rerum
coe!e(rium,
arcificiofaque
animaliumfabricaet
pcrgenerationempropagatio cogif
confiteri
3).
Itemmentishumanx
incelligen-
ria,
et
voluptatis
fenfustamanimi
quamcorporis.
VideCiceroneminfine!ib.2de
divinatione. Namut vere
toquamur
&c.
~).
Sa.
De
fpatij
mundaniinfinitudine
~).
De
cemporis
infinitudine
~).
Numerusttet-
larum
quancus
fcriberctur,
tot
figurisquoi
arne
grana
terra?
globuscaperet~).
6000
anni
8)
utminimum
pun~um.
')
Manuscrit
G,
f.
33.
La Picedate
peut-tre
non
pas
de
!6po
maisdelafinde
t68o.
Lesf.
3139
contiennent lesTablesdesmatiresduTraitdelaLumireetduDiscoursdelaCause
deta
Pesanteur,
et tesf.
~4
les
~Exprimenta
circa
)ecirum"quenousavonsdit(T.XX,
p.6t8)
dater delafin de
!6po.
') Comparezl'adage
dela
p. ~tgduT.XVt
se
rapportnnt auxsujets
dont traitelaPice
precc-
dente
("La
relativitdumouvement
etc.").
~)
Cicero
"De
Divinatione" Lib.
cap. 72.
~) De Divinattone",
Le.
"Nam
ut vere
loquamur,superstitio
fusa
per gentisoppressit
omnium
fereanimos
atque
hominumimbecillitatem
occupavit. quod
etinislibrisdictumest
qui
suntde
natura
deorum,
ethac
disputatione
idmaxume
egimus.
multumenimet nobismet
ipsis
et nos-
tris
profuturi
videbamurst eamfunditussustutissemus.
necvero(id eniindiligenterintellegi
volo) superstitlone
toHenda
religio
tollitur. namet maioruminstitutatueri
sacrisc<crimo))iisqut;
retinendis
fapientisest,
et esse
pr~stantematiquama'ternamque
naturam etc.
Voyez
le
dbutdu
t, jusqu'au
mot
~con~teri".
~)
Charteastronomicxf.
1:3
v: faut nous dfaire de cne
imagination
d'ellre
placez
au milieu du monde. In coelo iumus de mefme
qu'une
chacune des efloiles. Il
n'y
a
point
de milieu dans l'eftendue infinie.
") Voyez
lanoteto
qui
suit.
~) Compareztes9
et
$0
des
~Penses
mestces"
qui procdent.
~) Ce
nombreasansdoutetchoisi
parcequ'it peut
trecens
reprsenter
te
tempsqui d'aprs
laBibles'estcoul
depuis
lacrationdel'homme.
Comparez
lafindu
55de
la
p.556qui
suit.
Chanz Mironomicef.
ta~
r: Mundus vilibilis velut
pundum
in
infinito,
itasa'cula
quorum
memoria ad no<trum
utque
funt vetut momentum
temporis
bre\'in)mum.
DRKATtONt tMPERVXS.t)R GLORIA. DE MORTE.
5'~
3.
De
multiplicibus
'f'erri.svixdubitari
poteftquin
cxittant
~).
Ditquiutioquid
in
planetisagatur
amexiftat.Ponamusnihiloinferiorahisnonris
rbusi1lichaberi.
quatia
funtlux,vifus&c.Anmalaetiamut
bella,
(cetera.
S4.
Probabilismaieria?innnitas.Et
mundi,
nonTerra?no~re.
Forfanruin~a!iqua
nonfemetTe)tusdamnum
panaeft,
et
impofterumpatietur.
velab
inteninispartihus
qu:c
nobistiotxnonfunt. NullaiHi
pemiciesitnpendcre
vidctur,nifi
forfanahoc-
cm'fuCotneta:.
5.
Error
gentiumplerarumquc
fuitut
corpora
humana
dijs
affingerent.
Nihilo
leviuserrant
qui
mentemDeotribuuntnon:ra:
fimilem, voluntatem,a(!e~us,
fcien-
tiain.Nonenim
intelligi
poteftquid
fitvoluntasin
Deo,
necenimnunchocnunc
aliudvelle
puiandus
uti nos. Non
iratci,
placari,
ut nos.Nonfciretut
incelligere
eode<nmodo.Non
deliberare,
non
quxrerequomodoquid
efficiat.
6. Quod
certaratione(e
habet,
cumaliterfehabui<e
per
naturam
potuifte:,
non
eueabsecemo.Habetenimcaufamcur
potius
tale
fit,
ergoaliquando
nonfuit.Hinc
nihiltaleDeoconvenire
poten.
S Racio
invenire
ncquitquo
modohomines
caeteraque
animaliaextiterint.

8. Abztemo creavic!~eus
'). fedcreataquxdam
interireetdi(b!vi
po(H)nt.
$o.
Probabilemundumomnemet
genus
humanumitaeuecreataut !)ei
opera
particularipoftmodum
non
indigeant.quemadmodum
machinaa
peritoartifice.
Ira
(yderummotus,
itaterra*,
quidni
et animaliaet homines.Nemo
putatopinor
cum
p!uif
cumtonatcuma:des
corruunt,
data
opera
i~aaDeo
fieri,quid
enim
templa
et
rupes
fulmineferit.Andicent
credo,
confilio
atqueoperapeculiari
Dei fieridomus
corruensaliquemopprimat,
fi
neminem,
tunecafuconcidere?At
quamixpeet
in-
noxiosfic
perire
videmus.
~)Comparez
le
dernier
des
~Petwee!
meslees".
')Chtrtitastronomicxf.)93r:
Quand
il eft dit
qu'au
commencementDieucrale
cieletla
terre,
il fautentendrececommencement a
t'cgard
dece
qu'il
craet du
genre
humain,
carDieuettdetouteeternitetle
tempsparconfequent.
Dt. RATIONI
tMPEKVtJ S. 5'5
<)
o. Hominum
cogitationesa~ionetque
omnesnecetlitate
quadam
alias
alijs
fuc-
ccdereut in
machinis,
etfi
quifque
fibi
ptenam
e(!'eet
cogitandi
et
agendi
libertatem
exifUmec.
H"
m:r~e:
(epe
videmusatioauferri
cogitationesquamquovotuntasdirese-
rac").
(hnnia
itaquequxcontigerunt,quxquccontingunt,
non
potuiftequin
na<iercnc.
Hocremedium
optimumnequid
rerum
pera~arutnpoeniceat,
animale
habcat,auc
imprudenter ~ettum
dolorem
ingerar.quo
tamenarebus
agetidis, cavendoque
damne,
nequaquam
avertidebeiiiusnecabainerea
puniendis
matis.namutillinecedariomali
itaetnecc~ariamali
poena
et
ex~irpatio.
Sic
ferpentes
etculicesocciderelicet. Cum
omniafieaDeo(ini ordinataet
perfeda,
utfolomotuet
agitationecorporumin
cor-
porainque
animashominum fi
quid
ex habent
incorporei")
ut con~areet
perennare
mundusomniset
genus
humanum
ponint.cumque
adconfervandamfocie-
tatemacrem
publicam,
amoremboniac
re~i,
acrurfusodiummaliacfceleris
inge-
neraverit,nunquid
nonfblumcura rerum
fingularum
immunemfefeDeus
prsefticit,
fedetafuturi notitia?Nam ea
fapientia
ac
providentia
totiusmundiresordinavic
ut
poftea
occurfuvarioetmotu
corporum
etatomorumomnia
perageremur,
andice-
musetiaminfinicosittosoccurfuset renexiones
corpuicuiorum
inantecefTum!)en
exploratos
(uide
iingutos?
An
prznofcere
cafuset evencahomuncutorum
dignum
Deo,
iniftamundorumimmenfamuttitudine?anhoccantumcuraueac
providiffe
ut
fummarerumfalva
effet,
bonaque
malis
femperpra?va)erent
univerfe,
nonautemin
cafibusomnibus
ngillatim.
Certeenimitacumrcbus
humanisagi
videmus.
(sepeindigna
paiioptimosquofque,
occidere
hnmerentes,!dque
cafu
perfepe,
necrationculla
quare
idnat
apparente.Frequentins
tamen
pte~ti
fceleratos,
puniri improhos,
vel
tegum
vindidavelcontcicntisetorminibus.
)
).
Quantumigitur
aberitu[
aUrotogi, \'atcs,augures
futura
providcanc, quam
nihilomnibus
(bmntjsmovehimur,quam
fecure
denique
rerumeventus
exfpe~abi-
mus,
necemcate
anri~os,
ncmini
praecognitos,
a ncmine
pra:nxos.
$t a.
Mirumet
imperveftigabiie
undeidea
voluptatis.
Qui
hanc
potuit
invenireet
impertire
animantibusac
pra;cipuehomini,quan~
quamque
infinita
ipfe
fruidbet.
S!3.
Annacura:
tegibuscorpora
(errietmoveri
ftnat,quod
inomnibus
qua:
idc-
") Onpourrait rpondre: Mepccogi(ttio))e!cov!)du))t<]uovo!un[.tscfsdircxit.(-n)porc/iat)mc
44
deIl
p.66~qui
tuit.
") Voyez
surce
tujct!tnot<
ade
)tp.s:aquisui[.
))K RATIONI tMPERVtM. DE GLORIA. DE MORTE.
5'6
musitaeuecon(hc:an
nonnunquam
manumadmovMC
'~), quod
exauxilio
<epc
pnettitoapparere
dicentex
hi<tonjs.
Sed
quot
funt
qui
innocentes
indigneperierunt!
14. Non
tunthacctantamataquaBgenehhumanoevenireponeprzvidit.Quippe
maxitnam
partcm
leviora
morte,
quae
nihilma!)habet. Deditveroet
<apientiam
et
animi
magnitudinemquibusqua!
caverenon
pdiumus
p<:rfen'e
etcontemnere
pos-
fimus.
t5.
Ratione
confequi
non
ponumusquem
infinemrestantasDeus
molitus lit,
etfbna<econtinuemoliatur
'~).Nunquid
enim
dde~aturopra(uaconiemptans~m
homines ingeniofi
cumaninciofemachinam
quampiain
(abricarun t ?
Quorfum
animalia
noxia,culices,pulices,
cnenonhominum
gratia.
Cur
pifciumgenus
fui nmilibus
vefcitur.Curleoneset
lupi,
innrmioribus ex
gnre
animantium?
Nunquid
hacratione
le
ipfatn
nondtruit rerumnatura?
Cumtamartificiofe
atque
ordinaleanimalium
corpora
creata
(tnt,
mirandumvi-
deturTerrarum
mariumque
trapus
prorfus
eueinordinatosacvelutfortuitoexortos.
'~) Comparez
surce
sujet
ledbut du
oqui prcde.
') I~ousavonsddj~
ditla
p. ~36qui prcdeque, d'aprsles idees deHuygens,ftut.torsqu'on
neconsidre
que
laformationdelaterreetdeses
habitants,parler
d'M~cration
pluttque
de
/<7cration: tandis
que,
suivant
Huygens,
dansnotre
systmeptanttire
lacrttion
poratt
tre
termine,
il estfort
possibled'aprs
lui
qu'titieurs
i) n'ensoit
pt!
ainsi.
DE
GLORIA').
$t.
Adcon~ervationemvitz animantiumdatusillisdolorisfenfusadomnesmem-
brorutn
partesdiditus,
item
praecipitiorummetus,pafcendivoluptas.
Hominibusvero
prter
ilhinteritus
averfatio,
mords
horror,
vivendi
cupido.
neculla
religio
fuis
pro-
mi~sdefuturavitahocobtinere
potuit,
ut
propterea
vitamhomineslibenter
depo-
nant,
imbut non metuantmortem
pnererpaucosqui tupematurali
enchunaimo
aguntur.
Ca?teriomnesvivere
cupiunt,atque
etiamfinefine.
Htne
cogitatioprima
deanimximmortalitate:nolueruntenim
prorfusextingui
pode.
Hincnominis
pofttaorcemproducendidefiderium;
namethocmodovidencur
fibi
parte
fui
atiquafuperflites
efte.
Idque
adeoutvel <cetere
aliquo
famamfui relin-
querequidam
volucrint
pociusquamperpetua
oblivione
fepeliri.
Plurimiveroex
imponura,
ut
Chymici
acCini~ones
') qui
fibiauri conficiendi artemet
panaccam
cognitam
fui<Te credivolunt.Famxautemet
glorix(empiterna? cupido
abeo
tempore
plurimum
increvit
quo
literarumet hiftorisecondendxinventaeftratio.Anteacnim
non
potuit
videri
opcnepretium,
utmultolaborebrevem
laudem,
etfuo
filiorumque
aut
nepotum
a:votantum
duraturam,
mererentur.Undeet
apud
barbaras
gentes
literarumufucarentesnullaaut
exiguagtorix
afTechtiu.

2. Omnibusincftnaturautlaudariament.
Atiquihus
data
imperandicupido,eoque
etanimiroburetin
periculis
cunfhnda.
Hi
gloriamconfequuntur
fi bene
imperent.
nonfimultisetmal.
Optimis
hocdatumut
alijsquam
multisautceriemelioribus
prodede
vetinr,
ut
utiliumartiuminventores.
Vera
gloria
nonnifi exbeneficio.Hincnondebeturei
qui
fubtilitate
ingcnij
le
prx~areoftenderit,
nififubtilitateillaboni
quid
effecerit.Itafruftra
quisqua'ftioni-
bus:c
problematis
(ubtitibussedinutitibus
ingenium
ac
tempusimpendit,
nifi
quatenus
ejus
fcientia:
peritiam
fibi
contigide
declarat
cujus
inrebus
alijs
cognita
fitutilitas.
En
marge:
Celebrisfama
meritorum,
CiceronisOratio
pro
Mitrccllo
~).
')
Manuscrit
C!,
f.
33Comptrex
lanote t dela
p. 513.
') Voyez
)t retende)*
p.666
duT. XVIII.
~)
D<nsce DiscoursCicron vente lesvictoiresdeCsar, mais
it ajoute: ,,sed
tamensuntalia
mtiort. nunccne
pertinet
essete
talem,
mtua.s!tudesob.<curaturtnutto
unqutm
sit obli-
vio"
(
2et
9).
DE RATtOKt tMt'EKVJ M.DE GLORIA. ))KMORTE.
5'8
3.
Sunt
qui
felices
poft
mortem
prxdicenturquod
mcmoriaillorum
vcttcripti.s
cgregiorum
authorumvel
pofitis
(tacuis
cclebretur,
vel emanationeac
pcrpccuitate
i~af ab
ipns
intHtUtx. ttnAchittes
Alexandro,quod
abHomero
cancretur,
fclixdi-
cebacur
~).
ItaErafinusfelix
ob<h[uampub)iccere~an').
Ica
Pythagoras,Kpicurus,
Mahoine[U6, attjqucfequacibu.s
fuis
quod
auroresfettrum
pemanentium.
Hxc veroha~enustantutnadMicitatemcorum
pertinent,fi
futura
cognoverint,
vel
prsBVtderint
velcerte
prxfumferint.
Adponendum
effet
J .
Ca'<arisfelicitatifi
egregie
afe
geftorum
memoriameovati-
turam
prvidifct
ut mutaco
ReipubticaeHatu,
inCa:(arumferie
primusponeretur
omnibufque
nomen
<uu)n,
continuat6oo annorum
(uccefTone,
relinqueret.
AtiUe
haudquaquam
(civitutrumhoc
po<t
obitumfuumhonoreafficiendus
euet,
anut
tyrannus
in
Tybenmtrahendus~omnifque
memoriafuadelenda
dete<tandaque
(bret~
imohoc
potius
ultimo(usevita*momentoexiftimaredebuitcuminSenatua
pnecipuis
Romanoruminterncerctur. Viventisverofelicitashxc fuieut
geflorum
(uorum
memoriam
hiflorijs
omnibuscelebratumiri non
dubitaret,
cummultarumvirtutunt
fuarummentione,
atque
etiamcommentariorum
libros,quos
derebusfuis
fcripfe.
rat,
venturis(ecu!isvi~uros.
<)
Si
quis
deGloriafcribatacrectehoc
argumencum
trajet
quod
ibr~ue
fecitCiceroineolibro
quiinteredit6)
nihilfieri
pone:
ucilius, neque
ad(atutetn
hominumconducibilius.
Quantumenim
malitoto
orbe,quae
beUa
qux
cxdesexam.
bitione
principum?qui quidgloria
verane
ignorant
fere,
imaginematque
umbram
ejusproipfaamptechjncur.
Pteraque
a
Principibushujusimpuhugeri.
Quidfalfagloria
docendum.rationibuset
exemplis.
Item
qui-
vera:anlate
imperare,
an
magnificentia,
vel
quatenus.
andivitix.
Quid
interfamamet
gloriam
interfitethonorem.
Quodgloriapoft
mortemtantumviventemdeleftat
pnetunuione
futuri.
5.
Deinfinitatefaecutorum
po(tfuturorum,
ad
qua:
memorianon
perveniet
S
6. Adverum
exhonatio;
etin
quibus
con()(ht.
De
Regum
et
principumgloria.
&Invencorum
qui
utilia
proculerunt.
~)
C'estce
que
raconte
Plutarque
dansle
)5' chapitre
desaVied'Alexandre.
')
A
Rotterdam,
savillenatale.
")
Cicron fait mentiondeson
ouvnge
endeuxlivres
"Degloria"
dansle
cap. 9
duLivrett de
sontfoit
"De
officils".On
peut
trouver
l',Argumentum"
etdivers
fragments
dutrait
M~c
gloria"
dans
~M.
T. Ciceronis
Operaque tupersunt
omntx<c
deperditorumfragmenta"
ed.
to.
Casp.Orellius, Vol.tV.Prstt.Tunni, t8:8.
DE GLORIA.
5'9
:7.
Anliceatambircet
aucuparigloriam.
Mrita:laudis()hicontcius
poteft,
imo
debet<tudereuteam
confcquatur.
Sednonitautfe
ipfbjudice
eamlibi
arrogare
videa-
tur
(en
marge:
bonosfcumhabeat
qui
<mta~orumte~es.
egregiaingnia
fbveatut
habeatiuarum,
fi
qux funt,
virtutum
pnecones.quanquam
nonitane
fiipendiarios
habeatencomiftas;
hocenimomnemfidemlaudationibuseorumadimit.undevix
toierandumutfibivivohseccelebrationomini
ingeratur).praecipuam
Iitalia
qua*
\'ix
ab
alijsfperanda.
$
8.
Magna
nec
ingentjsinvefMgata priorum~).
$o.
De
gloria
eorum
quorum
vix
quicquam
nmnomenet
fcriptafupcrrunt
ut
Homeri.An
prxoptandaejufmodi
ut omnisvita
nofcatur,
anuttantumlaudabilia
vitz.

to. Deamore
fcriptorumerga
fuoslibros.
Exempla.
$
11.De
gloria
artmeumut
Apellis,
Phidix.Minor
quam
Poetarum,
cumtantum
dete~enteorum
operaquanquam
dici
ponit
confervandis
magliorum
virorumvulti-
busetreferendis
gettis,
adlaudemaccendere
po<teros.
$
2. Gloriaeftcelebricas
nominis,
cumlaudeet
admiratione,
ob
pra?(h)ntiam
animi
vel
ingenij
bono
publicoopcratam.
$tg. Quantum
referatut late
fpargatur.
An
juvatquod
adIndosetSercseat.
Vertus
Ovidij:
quidinquit
mearefertH
apud
fummalidcralauder
").
~) Nitamorphosesd'Ovide, XV, 146,
Lesvers
60478
traitent de
Pythagore.
Lev.
[46
at
aussicitaux
p. 406et~tt
du1'. XVI.
a) Huygens
cite
apparemmentde
mmoire,ti estbienconnu
que
les
Mtamurphoses
d'Ovide
terminent
parles
vers:
Cum
volet,
it)<
dies,
que
ni)nisi
corporis
huius
lus
habet,
incertum
spatium
mihi finiatevj
Partetamenmelioremei
super
alla
perennis
Aiitra
ferar,nomenque
eritindelebilenostrum
En
vrit,
la gloirenesemblaitnullement

Ovide, t cette
poque
desa
vie.unechnKindit'-
frente.Mais
p)u<tard
il crit
(Ex Ponto, Lib.!t, Vi, 4.7~8):
Artibus
ingnuequ<Mi
est
gloria
multis;
tnfctix
pri)
dotihu!
ipse
mets.
et
(Tristia,
Lib.
V, V)1,3:38
etXII,
4!42):
Kec
nmen,
ut
lauder,vigilocuremque
fmuri
Nominis,
utilius
quodtui.<Mt,
t~o.
Nonadeoestbene
nunc,
utsit mihi
gloria
cur&"
Si
liceat,
nulli
cugnitus
esseve)im.
t)E RATIONI tMPERVtU. DE GLORtA. DE MORTE.
520
t~.
HitbricorumHuttitiam
principibus noxiamctTe, quod
iioscelebrent
qui plu-
rimabella
geHerunt,imperiumproculextenderunt,
etficontrafas.
pacificosautem,
quamtibct
bene
imperantes,
cumnontamvarios
mnhiptice(que
eventusnarrandos
habeant,
contemnant
fere,quasi
deftdcs
parvique
animi.
Cupiunt
enim
amplam
(cti-
bendimateriamfibi
prxberi.
t s.
Imo
ipfipopuli
liefere
a<Hciuntur,
eti)
proprio
fuodamno
p!erumquedi<canc
fubambitiofisetbellicofis
principibusplurimum
Ubimiferiae
paratum,exadionibus,
rapinis,
urbium
excidijs,agrorum
vatHtate.Attamenrebus
quietis
offendunturet
languetit.nempequod
novitasdele~donem
quandamadtrr,
varia'que
narrationes
et
tpedracuia.
Eftenimmundus
quaH
fabula
9).
Acfatendum
quidem
nonminimam
partemvoluptatis
hominumin
ejufmodi
eventorumetrevolutionuinvicifHtudinibus
percipiendis
fitam
efle,
fic
tamen,
fi finefuomaloidfacereliceat.Dutce
marinMgno
&c.
').
Vix
itaque
bonis
principibus
e<e
conceditur,quod
vix
contemptum
(uon)m
effugiant,qui
nocere
plurimum
(b!et.Deberent
igitur
verasvirtuteset
pacis
bona
")
J
iuygens
a
pusonger
e.a.
l'inscription
deVondel surl'architravedela
porte
d'entreduNou-
veauThtred'Amsterdam:
Deweereldiseen
speeltooneel,
Elck
speelt zijn
roi en
krijghtzijn
deel.
C. . d. Lemondeestun
thtre,
chacun
joue
sonroteet
reoitsapart.
11estvrai
que
dansle
,,De
Diis& Mundo"
(u<e't
f)d<xM
K~Mu)deSa))us[iusphi)osophus,
le
contemporain
et ami de
l'empereur J ulianus Apostata,
ditiondeLeoAllatiusdansles
,,0puscu!amythologica,
ethtc*et
physica,grzce
et latine"
(Cantabrigi~, Hayes, 167o),
dont
il est d'ailleursfort incertainsi
Huygens
lesa
connus*)
la thse
qui
setrouvedansle
Cap.
III du Lib. t
~Licet
enim& Mundumhunc fabulam
nuncupare" (<?<?T( '/j!<
xal T'~
K~~
M~M
<t~ti<)
a un tout autre
sens,
vu lecontexte. Allatiuscitebondroit
Macrobins~tn
Somnium
Scipionis[deCicron]"
Lib.
cap.
disant
que
leshommes
eux-mmes,Platonp.t.,
,,siquid
de his
a.'signareconantur, qua'
nonsermonem
tantummodo,
sed
cogitationemquoque
humanam
superant,
adsimilitudines&
exemplaconfugiunt". Comparez Goethe,
fin de la
deuxime
partie
duFaust:
~AttesVergngliche
istnur einCleichnis".
') Huygens
cite de mmoireledbut bienconnu du Livre II du
traitti~Dererum
))atura"de
Lucrce:
Suavemari
magno
turbantibus
fquora
ventis
eterra
magnumIlteriusspectarelaborem;
non
quia
vexari
quemquamst
iucunda
vo)upm
sed
quibusipse
malisCtreas
quia
cerneresuaveest
suaveetiambelli certamina
magna
tueri
percamposinstructa,
tuasine
partepericli
etc.
')
t-t<
pft'citftt
tdih<m< du
))<
Di)t MModo"
ptf
AXtdot tcttt dt
'<)<
et
t<~
DEGt.OtUA.
5~'
66
omnibus
modisexcollere
hiftorici,
et
philofophipotius
e(e
quam
rhetores,
neciM
ordiriut illeOmneshomines
qui
fefeftudent
pra'fhre
czcerisanimantibusfumma
ope
nitidecetnevitam~!endo
tran~ganc
veluti
pecora
&c.
")!
")
L'auteur citici
par Huygens
est l'historienSa!)uste
(dbut
dela
~Catitinaeconjuretio")*)
MalgrHuygens
lelecteur
moderne,quelquepacifistequ'il soit, peut prouver
uncertainsen-
timentde
sympathie
enlisantlesversbienconnusde
Longfellow(,,A
Psalm
ofLit'e"):
tnthewortd'sbro;)dne)dofb:tt)c,
Inthebivouac
ofLife,
Benot like
dumb,
drivencettte!1
Bttheroin thestrife!
Ceci n'estd'ailleurs
pas
rellementencontradictionaveclesvuesde
Huygenspuisqu'il n'y
est
apparemmentpasquestion
devritables
res
militares"
(Salluste):
le
pome
setermine
par
le
coup!et
Let
us, then,
be
up
and
doing,
WithahMrt for
anyface;
Still achfeving, still pursuing,
Learntolabour andtoweit.
')Tcmtf))~t)!mtt<cf'''t'bot"tu)i;.)J t~)i)Mtnt'ht!t'*tt~t'-ttttftnt'u)ttU)J :~tfin'm''
DE
MORTE').
t.
Non(u)nus
quod
(umusnisi
quatcnusmetnoriarespnBterira.scumpra'fencibus
jungimus.
AdeoutIireminitccntia
omnisau(erafur,ab(<.]uctpre\'crtendi,janideutia)nuseu't:
quod
fuimus.
Neque
enim
quiacorpus
idem
maneat,
adconosmatire
putandi,
eu)!)
(cnfusin
corpore
noninfit<edinanimo
').
Si
icaquepoft
mortem
nngatur
aliavita
ejufmodi,
uceorum
quse
inhacvitanobis
acciderunt,
prorius
non
mcminerimus,
nec
qui
fueritnus
rccordemur,
nihil
prolto
adnosi(tafecunda
vita,
etfianemum
duratura,pertinebit.
Ergo
nihilad
me,
etli cunc
ingentibus
bonis
gaudijfque
me
frui[urumconMam,ni
)!)nu!cerrofdamadfuturam
hujufce
\'ita?mezrecordationem.
2.Sed
qualiurn
rerum
quamque
exitiumfereillae(t
recordatio,ut ab
hac
pendcat
batitudeillauniveria.
Quam
multafunt
quorum
tibenterctiamobtivif'cimur! !mu
hxc taliai'uncut
poeta?
LetheaHuviumfinxerinte
quo
hibetucsanima?ve) umbra;
rcrumomnium
hujus
vita?ob)h'i(cerentur,
actumdemumadfedesbeatorum
perge-
rent.Ta!em
igitur
felicitatem,
fi
qua
i<taeft
feticitas,
quitibec
fibi
po~
ohitum
potHceri
poce~.
3.
Fingequicquidoptarepotes
[ibi
obventurum,
omniumrerum
ime!)igenua)n,
co)!oquia
cum
pnB~ancintmis maximifque
virisvel
jam
defun~isvel
fecutuhs,
loca
amoena,voluptates
omnis
generis.
Ha?comnia
contingent
velcerce
a?que
beatuseris
atqueij quibus
hxc
contingerent,
fublatavita*
prioris
reminiscentia.
')
Manuscrit n,f.
3~.Comparex;))r
datelanotetdei<
p.5!3'
~)!ci
i'~animus" parait
donctreconsidr comme
quelque
chose
d'incorpor),
tandis
que
dan,
le
to
detaPi~ce
,,))e
rationi
impervi~" t'~anim!"
taitditen'avoir
reut-~trc
riend'incor-
por).
Nousne
croyons pn.<qu'i)
faillenceMtirement enconch're
queHuygens, !t )'exemp)c
d'autres
pcfi.<enr!, di~tin~ue
nettement t'M"nim)f!
de
t'~tnin!
Dan.< )'
prsente
Piceau~i
il
s'agit
sansdoitte
d'aprs
sesidesdechose)
"rationiimperviz". Comparex
avecla
prsente
Picece
que
le
trcreConstantyn
crite
Lodewijk Huygens
danssalettredu2: mai
1670(1'.
V!),p.97)
surlessentiments deChristitanacette
poque
surle
problme
de)amort.t~n~
.<a tettrcG.Meier de
)6ot(T.
X,
p. to~)
citeuMi danstanote
5
dela
p. 339quiprJ c~k'.
Huygenst'crit:in metaphyticis
necExiftentiantDei
neque
anima?immorfatitatcm
unquam
inihidemonttruu'evifum
[Cartedutn].
OKMORTK.
~2g
$
nomnivita
rranfigendaoptima
acventHma
prxcipcre
folct
Natura,
in(btn
tnortenosfallit.Minaturenim
quafimagnum
malum
ittatura,
cumnihil
parer
valdc
tnoteftmn
quod
itaefedehuicadconfervationem
generis
hmMniet animantiumrc-
tiquorunt.
Morbi
quidcm
dolores
(:ppemagttus
adferunt,
quos
ma)um
ene,
quis
fanus
negaverit.Ergo
cui finecrucittumori
contigerit,cogicctquanto
infeticiores fint
qui-
busha?cft/~Me'<o: nonconceditur
~).
$ Aeger
corpore,
ne
languens,
necanimorede
valet;
quamobrem
fui
ipfiusju-
diciotunedMidere
debet,
acUbi
dicere,
qua
nunc
graviora
auttriftiora
videantur,
propter
animi
egritudinem
talia
videri,
noneademvero
apparitura
benevalenti
~).
t !auddubieauteminbene
temperatocorpore
etiamanimum
optime
fuo
oMciofungi.
Ceci
peut
f'rreconndrcommeun
lugedeceuxquis'appliqucnt ~benetempre corpora".
Vellefneimmortalisetfe?
quidni
fi et
corpore
etanimo(anuet
vegete
truia~ternum
liceret,
atcumcertoimmineat
fene~hts,
cummiteria
corporis
et
indigna
forma,
amis-
~onememorizet
intette~us,quiszgre
feratfevel
eripi
his
malis,
velexcederte
vita,
ubi
propinquant.
~)
Peut-etre
Huygensa\tit-itJ )~)cprcMen!im<:)uque)'f~~M~nedevaitp<s)ui<'cho!r:'<'yc7
ttp.-aoduT.X.
~) Comptrez
lesverslatinsde
Huvgen~det~p~que
noust\nsci<~sd<nsh note 1dela
p.''19
duT. X.
APPENDICE
AUX
PICES,,DE
RATIONIIMPERVIISETC."
').
S
i.
Qu'il peuty
avoirdes
efpacesimpenetrables
dematieresolidenondivifee.
lefquels
netranfmenront
point
lalumiereni lave.
Qu'il peuty
avoirdetout autreschofesaudeladel'tenduedes
fbteits'),
mais
qu'alors
toutecetteeftenduen'eft
que
commeun
point.
S
2.
Qu'il appartient
ala
grandeur
deDieud'avoirfaitdeschofesinfiniment
gran.
des.
qu'il
nefaut
pas
croire
que
nous
puisons
concevoir
quelque
chofede
plusgrand
que
ce
que
Dieuafait.ou
que
nos
penfees
aillentaudeldesenectsdela
providence.
ni audeladu
tempsqu'elle
acommenc
d'agir.
Voyez
fur)<fens
probable
dumoc
com-
mencer" lanoteodela
p.54quiprcde.
3.
Tout ce
qui
eft d'une
faonayantpu
efireautrementfembleavoireuune
caufe
qui
l'afaitenretel: doncil aeftefait:doncil n'eft
pas
detouteternit
3).
Quelquechofe,quelque
mouvementdela
matiere,
aarrondila
terre,
l'afaitdetelle
grandeur,
mouvantentantde
temps
autourdufoleilatellediftance.

Rerumcoeleftiumordoaut
amplitudoprouve
bienmoinsladivinit
que
la
~ructurede
l'homme,
oufeulementcelledelavueetde
l'oeil,
oud'uneaifle
(leon
alternative: du
vol)
d'oifeau
'*).
Il faut
qu'il y
aituneinfinievarietdanslescreatures.
partant
ilnefaut
pasqu'elles
foient
galement
excellentesni infiniment
parfaites.
$S.
Leschofes
qui
ontefldetouteetemitfonttelles
qu'elles
nefcauroient e~re
cones
autres
qu'elles
nefont.Commel'tendueinfiniedetouscoflez.Carl'onnc
peut
concevoir
qu'elle
foitborne.Demcfmele
temps,
l'onnele
peut
concevoir
qu'infini
enavantet enarriere.L'on
peut
concevoiraneantitoutce
qui
mefurele
') Chartz)Mtronomic<t,f.1:3ta~et !a8t:9.
') Comparez
ledernier

des
~Pense!
meslees"
qui prcdent.
3) Comparez
le
$
6dela
p. 51~qui pn'cde.
4) Comparez
le
3
dela
p. S5~qui
suit.
i'tCM
,,RE
RATIONI IMPERVILS KTC. At')'.
5 25
temps,
c'eftadiretousles
corps
et toutle
mouvement,
maisnousne
pouvons
nous
imaginer
l'tneantiuenientdu
temps~).
$
6.
Beaucoup
de
philofophes
fbufHenent
que
Dieuauroit
pu
creerlemondede
touteternit.
J econoisqu'ayant
e~ecrateurabxiernoil
peut
avoirfaitdesterres
etdesfoleilsou
d'autre~] chofe[s]
anousinconnuesdetoute
ternit,
maisnon
pas
que
cetteterreouterreset foleils
qui
fontmaintenantaientett
eternellement,
par
laraifbn
attnuecy
detTus
que
toutce
qui
eftetauroit
pu
eftre
autrement,
aeuune
caufe
qui
l'aitfaittel
qu'il eft,
et
queparconfequent,
il
y
aeuun
tempsqu'il n'eftoit
pas
tel,
etainfi
point
abxterno.
Par
quelque
revolutiondematieretouteslesexcitesou
plantesque
nousvoions
etun
grand
nombred'autres
par
del
peuvent
avoireftc
produites
a!afois.Et
qu'eft
cela
l'gard
del'eflenducinfinie.
$7.
Des
C~C/C~ qui M~yC/tW~fCW/M~f/'<?/*
la
raifon
/!MW~
Voionscomment
quelques
uns
6) prtendent
de
prouver
t'cxittencedeDieu.Ils
commencent
par
laconnoi(!anceetcertitude
qu'ils
ontdel'exigence
d'euxmefmes,
c'eftadiredece
qui penfe
eneux.Accordonsleurcetteexigence.
Ilsdifent
qu'ils
ontdansleur
penfeeplufieurs
ideesdechofesetentreautresl'ide
d'unE~reEtemel tout
puiffant
tout
fcachant,
infiniment
intelligent,
enfintout
par-
fait
(en
marge:
fumm
intelligentis,
fumm
potentis,
er
fummcperfe~i).
Et
parceque
danscetteideFE~reoul'exigenceeft
comprife
ilsenconcluent
que
cetE~reexifte
ncceuairement. Examinonsceraifbnnement.
Quand
ondit
qu'on
al'ided'unEftre
Eternel,
c'eftlamefmechofe
que
dedire
qu'on
conoit
qu'il
aeu
quetquechoie
de
touteeternit.Nousnefommesencore
guere
avancez
par
ladanslaconnoidancede
quelque
choie.L'ided'uneftreetemel
quand
bienelleferoitconclure
qu'il y
aun
tel
eftre,
neforce
pas
deconclure
que
dansceteftreil
y
aitcesautres
attributs,
mais
feulement
qu'il
exifte.
Qu'eft
ce
que
d'tre fumme
perfe~um.
Vult
nempeperfedio-
nisnomineomniaifta
contineri,
fumme
intelligens
fumme
potens,
sctemus,
omni-
sciens,
omnisveritatisacboni
fans,
rerumomniumcreator
') (pag. 5et 9).
Nous
~) \'oyez
encoresur le
temps
la noteiode la
p. 5)4 qui prcde.
6)
11
s'agit,
commeon
voit,
deDescartesC[descartsiens.
~) Comparez
les
paroles
de Descartescitesdanslanote
5
dela
p. 34tqui prcccde.
Les
p. 5-99
citessont des
ptges
deses
~PrinctpiaPhiiosophiic".
Dansl'dition de
t~~(Amsterdam,
D.
E)zevir)i)ett question
t la
p.5du~cnti!!ummepcrfecti"(C.XVt),)esexpreMion!
eternum,
omntsctum,
omnipotentem,
omnisbonitttis
verin[)!quc t'ontem,
rerumomniumcreacorem"
(C. XXII) s'y
trouvent la
p.
6. La
p. 9
setermine
par
lesntots:
~Neque
tamenuHomodo
Deuserrorumnostrorumautor
fingi potest, proptcretqud
nobisinte~ectumnondeditom-
nis<:ium"(C.XXXVt).
t'tCtH
,~UK
RATtONt tMPKRVUS~TC." APP
5~
n'avionsencorerienconnufi non
que
nouscitions
quelquechofe,puifquenouspen-
fions.Maintenantil (am
iuppoferque
nousconnoifnonsnoftre
intelligence
et
que
danscne
intelligence
il
peuty
avoirdivers
dcgrez
de
perfection.
Maisimmdiate-
ment
auparavant(p. 5)
il avoitdit
que
nousconnoiaions
que
nousn'avionsaucune
certaine
fcience,
devant
que
d'avoirreconnul'autheurdenoftreefire
que
noustom-
mes
aprs
achercher
*).
Noustommesdoncencorebienloind'avoirl'idedela
par-
faite
inieUigence.
Voionsaufli
qu'ett
ce
que
nous
pouvions
entendre
par
funune
potens.
C'eftde
pouvoir
taireeteffectuertoutce
qu'on
veut.Nousreconnoiuionsen
nousun
vouloir,
et delanousl'attribuonsau(n Dieu.Aintinous
imaginonsqu'il
vientaDieulavotonicdecreerle
monde,d'envoyer
un
deluge,
de
punir
unmechant.
neconfiderant
pasqu'il
ne
peut
conveniracetEttreetemel ettout
parfait
decom-
menceratonnerdes
refbtutions,
dinerees
jufquesla,
ians
caufe,
ou
que
deschofes
contingentes
le
pouffent
avouloir.Enfinl'onverra
que
cetteideede
pouvoir
ce
qu'on
veutauu)bien
que
defcavoirtoutnemnentrienenDieu
qu'a
l'imitationde
ce
que
nousfentonsennous.Pour
fons
w~<7~<?f
~OM/M~M,
c'ettuneide
fort
obfcure,etqui
demande
qu'on
fcache
auparavant
ce
quec'eft que
veritetbont.
Omniumrerumcreator.
qu'e<t
ce
qu'on
entendra
icyparcrer,
cd-ced'avoir
produit
toutce
qu'ilya,
depuis4
ou
$
mille
ans,
oud'avoirfaitdes
productions depuis
toute
ternit,
ce
quiparoit
une
perfectionplusgrandeque
l'autre.De
plus
creer
prefup-
pofe
unevolontetunedeliberation. letout
parrapport
ace
que
noustrouvonsen
nous.
Les
paiens
et barbaresanribuoientaDieuun
corps
femblableau
corps
humain,
les
philofophesluy
attribuentunemefemblableal'amehumaineetdesamenons
femblablesaux
noftres,
feulementdifferentesen
perfe~ion.
Ils
tuy
donnentunema-
nierede
penfer,
de
vouloir,d'entendre,
d'aimer.
Quepouvoient
ilsfaireautrechofe?
Avouer
qu'il furpane
debienloinl'hommed'avoiruneidedeDieu
9).
$
8
*).
C'eftune
imperfection,
ditdes
Cartes,
d'enre
divifible;pourprouverque
Dieun'eft
point
enendu.C'eftune
pauvre
raiton,
car
pourquoy
eftcelune
imper-
(e<fnon?
")
Mmcedition
de~Prh)C!p!~ Phitosophie",p.~(C. X)H):Sedquia[men.<]nonpot!t!emrtr
adillas
[c.
.d.ad
pr~miMM
ex
quibus
M
(c.
t. d.des
propoiitton! mathmatiques) dtduxit]
tttendere,
cum
postea
recordatur senondum
scire,
anforte[<)is n<tur<creon
sit,
u[fallatur
etiamin
!i!,queipsi
evidentissima
apparent,
videtsemeritdettHbm
dublttre,
necullam
heberepoMe
cerutnscientiam,
priutquam
<u:E ouctorem
or));ini! agnoverit".
")
Nousavons
djpubli
cetalina
plus
haut:ilconstitue
)e)
de notreP~ce
M~cpco'.tr
de
Dieu?"
'") Leprsent
6
correspond
au

t delaPice
,,(J uepo~cr
deDieu)"'
f'f~CES
,,DK
RATIONI tMt'ERVttS ETC." APP.
5~7
t)
en,
dit
il,
delanaturedel'infinidene
pouvoir
eftre
comprispar
nous
qui
tom-
mesfinis.Cenefont
que
des
paroles.Qu'ell
ceadire
que
nousfommesfinis?caril
ne
parle
encore
que
denoftreameou
penfc.
Celane
peut
rien
fignifier
finon
que
no~remene
comprendpointl'infini,
et
quepour
celaellene)e
comprendpoint.
Cherchonsa
prouverqu'il y
aunautheurfumme
intelligens,
maisd'uneintelli-
gence
toutafaitautre
que
lanoftrenon
paspar
ces
ides,
mais
par
laconuderation
deschofes
creees,
ouil
paroit
tantdeartetde
prudence,
furtoutence
quiregarde
)cs
animaux.
(~.
Des
Cartes,p.
!0
"). Ayant
dit
que
la
grandeur
del'etenduee(t
indfinie,
parceque
nousnela
pouvonsimaginer
fi
grandequ'elle
nele
puitTe
eftreencored'a-
vantage,
il
adjouteque
nousdevons
fuppofer
demefmelenombredesedoDese<trc
indefini. Cefontdeschofesbiendiffrentesetil
n'y
a
point
de
confequence.
cart'ex-
renfion
(leon
otternative:
!'e(tendue)
(c concoitctairementet nece<Tairem':nt efh'e
innnie,
etainfiindefiniencelae(tdelamefme
fignificationqu'infini.
Maisil n'enett
pasdemefme dela
multitudedestroites
que
l'on
peut
fortbienconcevoireftrecom-
prife
danscertainnombre.Et
partant
elle
peut
e~re
finie,
et tonnombreindefinine
peutfignifiericyque
inconnu,
fi cen'efi
qu'il
veuille
qu'en
eftec~leurnombretoit
innnimenf
grand").
Il e(t
vrayque
rienne
rpugnequeje
fcache
que
leurmultitude
neibit
infinie,par
ce
qu'on
n'en(cauroit
pofer
unfi
grand
nombre
qu'on
n'en
puine
encorerecevoir
d'avantage
dansrevendue
innnie,
niais
cecy
ne
prouvepas
cettein-
finiemuttitudcd'eftoites.
Ledoutefait
peine
a
l'efprit.c'eftpourquoy
toutlemondefe
range
volontiersa
l'opinion
deceux
qui prctendent
avoirtrouvelacertitude,
jufques
h
qu'ils
aiment
mieuxlesfuivrcenfe!aiuantabulr.
!tnefaut
pas
croirefans
qu'on
aitraifonde
croire;
autrement
que
necroitonles
fableset les
comptes
des
vieilles,
et
pourquoy
lesTurcsn'ont ils
point
raifonde
croiret'A)coran?
'~)
")t)n!)s
l'dition de
t6;"des,incipia !'h)iosophin'"(con)parex
la
note:)
c'est la
p. (C.
XXVI) qu'on
lit:
~~os
autemillaomnia, in
quibus
sub
aliqua
consideratione))u!)nmlincm
poterimusinvenire,
non
quidem
nftirmabimuxesse
infinita,
sedut
u)deH~!ta.<pectabinms.
Et
quia
non
pote!: fingi
tantussteiiarum
numerus,quinpturesndhuc
aUcccreari
ponnssccre-
damu!
illarumetiam)U)mer))mindcfioitutn
supponcmos;atque
itade
rcliquis".
") C'est
ce
que
!)e<cartesn'aflirme
pas.
C. XXV!f:
~H~cque
indefioitadicenu!<
potit'i-qun)
infinita
(tant puur
uneautreraison
que) quia
non
po.<itivcin[e)!i);in)U.<.
:))iasres(c.
. d.
autres
que Dieu) ajiqna
ex
parte
hmitibos
carcre, <cdoc~ativc
taxtmcorum
limites,
si
qu"
habeant,
inveniri nobisnon
pn.<.<e
conHtemur".
")
Cesdeuxderniersalinas
(qui
danslemanuscritsuiventinunt'diatemc!)!l'alina
qui
les
prcde
ici)
coxtituent le
$3de
notrePice
,,<~uepenser
deUicu'
PICES
,,DE
RATION!tMPERVttS ETC." APP.
5~8

to. C'en:une
efirange
chofe
que
l'idecdu
plaifir,
et dufentiment
que
nousen
avonstantde
celuy
de
t'etpht que
de
cc!uy
du
corps,qui
revientauftia
l'efprit.
La
divinit
qui
afaitcedonauxhommeset aux
animaux,
doitenreen
potteuion
d'un
plaifir
infiniment
plusgrand
etanousinconcevable.
Il eft
vrayqueperfonne
nes'e(~encoreavisdemettrecela
parmy
lesattributsde
la
divinit,
<)cen'ef~
peut
eUreles
Epicuriens,
maisilsn'en
parloientpas
ferieufe-
ment
'~).
Su.
Sansla
memoire,
il
n'y
a
point
deraifonnement maisdufentiment
corporel
fortbien.
Suppos
unoublientierdetoutle
patTe,
et
qui
foit
pourjamais,je
nevois
pasque
t'amecontinueaexiger,ni
que
ce
quiluy
arriveroit
apres
cela,
meconcerne
moyqui
fuisa
prefent").
C'eftautrechofe
quand
lefouvenirdoitrevenircomme
apres
unedfaillanceouun
profond
fommeil.
C'en:donclamefmechofede
s'imaginer
que
nousneferonsrien
apreslamort,ou
defe
promettre
des
plaifirs
eternelsmaisfanslefouvenirdece
que
nousaurionsef~c
ecdece
qui
nousferoitarrivdanscettevie.Doncfanscefouveniril
n'ypeut
avoir
debatitude
pour
nous,
parcequ'alors
cen'en:
plus
nous.Ni auffi
parconfequent
de
mifere
'!).
Si
j'eftois
doncauurc
queje
feroisroumais
quejeperdroisauparavant
lamemoire
en:ce
que
ladouleurdece
(upptice
neferoitrienamon
egard
ni a
compterpour
un
mal?
J ecroyquenon,
et
que
ceferoitlamefmechofecommefiuneautreamedevoit
alorshabitermon
corps.
Opinion
difcutable. Lefubconicient termedontonnefefervait
pu
encoreaux
jours
de
Huygens
nefait-il
paspartieintgrante
denotre
perfonnalit,
deforte
que
celle-ci
peut
fuM-
~ermmedanslecasolammoire vientfaireentirement dfaut ?9
Comparez
furce
fujet
lacitationdu
trait,,De
anima"d'Ariflote 0la
p.563qui
fuit.
$
12.Nousn'avons
pas
lalibertde
penfcr
etdevouloircommenousnousima-
ginons,
maistoutesnos
pcnfees
fontenchaineeset vontnecenairementdel'unea
l'autre
quoyqu'i)
nousfcmble
que
nousen
difpofons
absolument.Ellesvont leur
trainfinon
que
des
objccts
nouveauxlesdetournentetfont
prendre
d'autres
routes~).
'<) Comparez )e 12dela p. 512qui procde.
Nous
publionscesdeuxalinas
denouveau
dans
l'Appendice
ft aux
~Rt~exions
sur la
probabilit
denosconclusionsetc."
!)Comparez
!e

de la
p. 522qui procde.
"~)Comparez
)e
to
dela
p. 5 qui prcde
et la
p.
66a
qui
suit.
67
RFLEXIONS SUR LA PROBABILITE DE NOS
CONCLUSIONS ET DISCUSSIONDE LA
QUESTION
DE L'EXISTENCE D'TRES
VIVANTS SURLES AUTRES
PLANTES.
Avertiffement.
Defcartes
dfireux,
nonmoins
que
Platon
'),
denouslibrerdu
(cepticifme
mais
voyezcependant
furDefcartesles
p. t/
et
6~
duT. XX
proclamait
la
pos-
fibilit
pourl'efprit
humaind'atteindrelacertitude.II lacherchait
(bien
entendu:
enconMrantDieucommela
,,fbns
omnis
veritatis";voyez
le

dela
p. 25qui
prcde)
dansla
"perceptio
claraacdi<tinc~a"
')
mentionne
parHuygens
dansla
Pice1
qui
fuir.
Aucun
philofophe,
croyons-nous,
n'ani
que
fila
perception
claireetdmin~eell
poi~bk
a l'entendement
humain,
cen'ett
pas
endernierlieudanslaconfidrationdes
grandeurs
oudesnombres
qu'elle
fefait
jour.
Or,
Huygens
admetlavaleurunivcr-
felledela
gomtrie
euclidienne:
voyez
le

delaPiceIII
d'aprslequelles,,ve-
ritates
geometria:"
(uni ab
a'temo,
ninti
que
le
$23
delaPice11
enfeignantque
la
,,geometriaubique[c.
a.d.
pour
leshabitantsd'autres
corps
cleftesautTi bien
que
pournousjeademe~necenario".Etplusgncra!ement(note8de)ap.~5):ma[hef!s
neceuarioeadem".Onne
peut
doncletaxerde
fcepticifme, quoiqu'ilappelle"fort
') Voyez
surPlatonlanote
!$
dela
p.533
ainsi
que
la
p.566qui
5uivent.
') ~Dt~ours
delaMthode". Deuxtcme Partie:
"Lepremier [prcepte
de
)t )ogique]
tait
[pour
moi]
denerecevoir
jtmti<
aucunechose
pour
vraie
queje
nelaconnusse ~'idemmcnt tre
telle;c'est--dire d'vitersoigneusement
la
prcipitation
et)<
prvention,
etde
necomprcndrc
riendeplusen
mes
jugements que
ce
qui
se
pr!enter<it<ic)atrementet!idi.tincte'nent~mon
esprit queje
n'eusse aucuneoccasion delemettreendoute".
AVERTMSEMRMT
53~
ob(curc'T,,idce"de
Defcartesque
Dieuferaitla
,,(bnsomnisventatis"~).Cequiiui
donnefonfonimentde
certitude,
c'e~
apparemment t'expricncequotidienne.Sidans
laPiceil
il dit,
propos
de
!a,,probatio
ex
verinmiii", ,,on)nia
fere
{~N.D.j
hucrcduci.
forfan
[N.B.]
etmathematicorum
demonttrationes",
c'ett
qu'il
admetla
pombitit,
quoique
la
probabilit
enfoitbien
petite
et
peut-tre
nulle,
que
l'onfefoit
toujours
tromp
danslecoursde
chaque
dmonitration,
mais
mmes'il entaitainfi,
il n'en
demeurerait
pas
moinsvrai fuivantlui
que
nous
pouvons
aHirmer
que
lesveritates
geomctrise
fumab
xtemo,
lagontrie
tant
partout,ijfdcm
principtjs
n.mdata"
~).
!)
n'y a,
(uivant
lui,
de
l'incertitude,
peut-tre,que
dansles
raifonnements
des
go-
mtres
').
LesPices!IV
qui
fuivent
occupent
lesf.
35-43
duManufcrit
G;
c'ettla
p. ~7
vdummeManufcrit
que
ftrouvelaPiceduT. XX
que
nousavonsinti-
cule
,,Lecorps,
la
furface,
la
ligne,
le
point"").
TantdansleT.
XVHI') que
dans
leT. XX
~)
nousavons
dj
dit
quepourHuygens
la
parfaite
conformitdela
go-
mtrieeuclidienneaveclanaturedeschofesvifibleset
tangibles
ou
fimplement
vifi-
btes et auf!)des
corpsqui chappent
notreobfervation
par
leur
petiteile9),
iefquc!)es
il <e
figure

l'image
des
objetstangibles
eft
apparemment
horsde
doute'").
Dans!eCofmotheorosde
1694
il affirmera denouveau
p.;7~o que
la
gomtrie,,prorfus
eadem
ubique
efedebeat".
MaisletextedelaPicenous
apprendqu'il
nereconnait
pas6/<g<e
critre
dela
perception
claireet dUhnc~e vu
qu'onpeut
te
tromper
dansunechofetouten
tant
perfuad
d'y
voirclair.C~nos
jugements
nefontdonc
queplus
ou
moins
probables
etc'eitlebon
fens,
bien
ingalementrparti
entreles
hommes,qui
doitnous
guider
dansl'valuationdu
degr
de
probabilit
dechacund'eux.
Dans(alettrede
to~g
PierrePerrault
")
il difait
dj
ne
pas
croire
,,que
nous
~) 5~.
'*)ta
dela
p.i4/ qui
.~uic.
~)
Consultez surce
sujet(les
/MH~mM/:des
~comctres)
lalettret P.Pcrrauh
que
!)uu~cito)i.<
un
peuplus
loin.
")T.XX.p. i go.
')P.3'.
~)P.t8o.
~)Voyez
~urlesatOmes la
p.~pX
ain!)
que
lanote6dela
p.38;quiprcedeftt.
')
Co));iukez
cependant tmfii ttnote~deHuygens, deseptembre t6p3,jt
la
p.3:1
duT.
"~T.vn,?.
AVRRTMSKMRNT.
533
fcachionsrientrscertainementmaistout
vrai<emb)ah)ement,
et
qu'il y
adesdegrez
devraifemblance
qui
fontfortditferents"
").
!)ansleurintcretanie
biographie
de
Huygensde'~38 '~)
les
poux
Romem
'~)
penfent
devoirattachertantde
prix
cettethete
que
dansletitremmeilsle
dng-
nent
par,,Chri(tiaen
Huygens,
deOntdekkerder
Waarschijnlijkheid",
c. . d.
,,)c
dcouvreurdela
probabilit".
Le
prohabilifme
n'a-t-il
pourtantpas
exiit
depuis
t'antiquit~grecque
commeunedo~rineincenndiaireentrele
dogmati(mc
et le
(cepticifme,
et
peut-on
admettre
queHuygens,qui
connaiflaitfi bienCicron
"),
l'ait
ignore?'<)
Voyez
aufnfurce
(ujei
lafindu
prfent
Avertidementainfi
que
lafinde
l'Appen-
diceH
qui
fuit.
") Onpcuf comparer
aveclasuitedelatettrei) P. Perrault ce
queHuy~ens
drivait
dj
en
)6oo
djnsun brouillondesaPicesur la
coagulation(T. X!X,p. 3:7):
Il eft malaisdedeviner
lacaufe de
quelque
eHed
particulier
dela
naturepar tesexperiencesqu'on
afaites en
cette
matire,
parce qucc'efUamctmechofequede \'ou!oirdcchifrerune(critqui
ne conufteroit
qu'en
une ou deux
paroles
ce
qui
eft infiniment
difficile,
mais
quand
on a toute une lettre
e(critedumc(mechifrei!yabeaucoupptusdefacitite,eti)e)t
de mefme dans la
phyfique,
la
quantit
des
expriences
en toutes fortes de matic-
resdonnent lieua faire des
hypothefes
(Ghana;
meehanicfr,
f. 80
v). Voyez
aussi
ce que
Huy~ens
dit en
t6po sur la
Yr<isemb)ance"danslaPrface
du"Trait
delaLumire"
(T.
XIX, p. 454).
Et
comparez
lanotes8dela
p. 407qui prcde
ainsi
que
le
tp
dela
p. 354.
'~) J an Humein
enAnnieR.ctnein
~rs
'<n onze
beschaving,
Xcdertandse
gettaken
Mitzes
eeuwcn"
(Querido, Amsterdtm),
T. H,p. ~4~s8p.
14)
estvrai
que
les
poux
Romein ou
ptutot
M.
Romein,
carc'estelle
qui
crit cettebio-
graphie
neconnaissaient
pas
encorela
prsente
Pice
1;mais,
autre lalettreP.
Perrault,
le
passage
du
"Cosmotheoros" qui
se
rapporte
ce
sujet voyez
la
p. 689qui
suit leur
taitvidemmentconnu.
'!)
Nouslisonsdansle
cap. 4
duLib. Hdes
~Tusoifanc disputationes"
deCicron ona
vu,

la
p. 5!: qui prcde, que Huygens
lescite:
"Necvero Pythagorasnominissotutn[phito-
Mphia']inventor,sed
rerumetiam
ipsarumamp!iricftorfuit..Sedabantiquaphitosophiausque
adSocracem.qui Arche!aum,Anasagor~discipu)um
audierat, numeri
motusque
troctabann'r
et undeomnia
orerenturquovcreciderent,studiu!queabis!iderummat;nitudineiiinterva))a
cursus
anquirebantur
etcunctacciestia.Socratesautem
primusphilosophiam
devocavitecoelo
et in urblbuscon)oca\it et in domusetiamintroduxit et
coegit
devitaet moribus
rebusqt'e
bonisetmalis
quererecujusmuttiptex
ratio
disputandirerumque
varieiaset
in({eniimagnitudo
Platonismemoriaet litterisconKcrata
[nous
observonsen
passantque
Cicronnedit
pasque
plus
tardPlatondevint
ptutot pythagoricien: voyez
lanote
t;
dela
p. 553]pturagenera
ene-
cit dissentientium
philofophorumequibusnosidpotissimumconsecuti sumus,quoSorratem
usum
arbitrabamur,
ut nostnm
ipsi
sente~tiam
tegeremus,
errorealios)evaremusc'yw'f.'<
disputtitione, <//~
<'('/!/w/MM
ft'r/, ~~w~Mt<t[noussoulignons).quem
moremcumCar-
AVRRTMEMRNT.
53-t
La
question
de(avoirfi les
corps
clettcsautres
que
la
terre,
hbergent
destres
vivants,
cftancienne
'').
Il avaitt
parl
en
panant
d'hommes(atumiensobiervant
les
phnomnes
cleftesdansla
dilputede
1660de
Huygens
avecFabriet
Divini;
ces
dcr!ners
jugeaientapparemment
ablurdel'idedeleurexittence
'"); Huygens,lui,
prenait
lachoieauterieuxet
invoquait,
fanstacher
d'approfondir
la
quetHon
ence
moment,
l'opinion
"des
phitotbphes"'<*).
Ce
pacage
fait
dj~prvoirque
ttoutard
il reviendraitfurle
fujet.
C'dt biendansdesPicestelles
que
celles
qui
nous
occupentqu'il
convenaitde
dire
que,
la
perception
claireet di~in~efaifantmanife~ement
dfaut,
il fallaits'en
tenirla
probabilit.
Or,
la
grandeur
de la
probabilit
tantici
indterminable,
il fallait
prvoir
une
grande
diverfit
d'opinionsparmi
leslecteurs.
Huygens
rcusebondroit
l'opinion
de
quiconque
n'entendrienl'attronomie.
L'improbabilit
delathfe
queparmi
tousles
corps
cleResun
feul,laterre,
ferait
habitlui
parait
extrmement
grande.
nea~cs
[souvent
cite
par CicronJ
acutiHime
copiosissimequetenuisset,
fecimuset
atias~.cpc
et
nxpcr
in
Toscutano,
u[ adeamconsuetudincm
disputaremus".
SurCarneadeE./etter(~DiePhitosophiederCnect)en in ihrer geschichtliehenEntwicklung
diir);estet)t".
Zw. Aun.
Leipzig,
Fues.
t865, 3"'Tei!,)'"Abteiiunt;,Die!S'ech-:rmo[etisc!)(;
Philosophie,
Er~re
!!a)ftc.
Dieneuere
Aktdemit:) parte
comme
!'uit:E)n
SchterundCeis-
tesverwandterdes
Chrysippus
hat KtrnMdM
[dont
lesoeuvressont
perdues,
ou
plutt qui
n'a
rien
crit]
nicht blosdie
negativeSeiteder skeptischenAnsichtnachattenBexiehuti~enmif
eincmScharfsinn
ausgefhr[derihmdieers[eSte))eu))terden<t)tenS)<eptikernsichert,sonder))
.tuchdas
i'ositive,
wasdic
Skepsisnbrigliess,dic
Lehrevo))derWahrscheinHch)feit[tM-,Mt;.
-[~<]
zucrst
genaueruxtem'cht,
unddieGradeund
BedingnnKen
der WahrKheixfichkcit
festgestellt,
und crhat durch beidesdiese
ganze Denkweise
zuihrerwiMenschafttichenVot)-
endunggebracht".
Un
expos
desdoctrinesdeCarnadesetrouvee.a. chezSextus
Kmpiricus
dansson
~Adverxus
mathemaricos".
Aux
jours
de
Huygenst)oy)e
avait faitdeCarnadele
principal
interlocuteur
(c'tait, pem-
un
dire,
Boylelui-mme)
deson
dialogue~Chymistascepticus"
de166t.
16)Voyez
d'ailleursau.ssisurle
sujet
du
probabilisme
lescritsdeN. Cusanus
queHuygens
co)'-
naiMait
d'aprs
la
p. 36~qui prcde.
Le
catalogue
deventede
!6p~
mentionne
(Librimi:
cellanei infolio
'05)
les
~NicotaideCusa
Cardinatit
Opra
B<!itea'
!505".
'') Voyez,
la
p. 795qui suit,
ce
qui
est dit
danste,,Cosmotheoros"!urXenophane.On pem
consulter aussilanote68dela
p. 369qui prcde
ainsi
que
le

a: delaPartieH
qui
suit.
'~T.XV,p.6-4t7.
")
T.
XV.p. 460-463.
AVM.TMEMENT.
535
On
peut
foufcrirecette
opinion,
etmme
admettre,pour
nous
tervirdct'cxpres-
lionde
Huygens
au
S3
delaPice
!I,
que
lesautres
plantes
denotre
fyftemc
fblaire
nefont
pas,,a'temse
damnatiinertieacflerilitati"fanstoutefois
jugerai) grande
que
lui la
probabilit
d'habitantsraifonnablesactuettementexilants furelles.
Huy-
gens
n'avait
encore,
etne
pouvaitavoir,
aucuneide
prcife
du
grandge
delaterre
etdu
temps
relativementcourt
quoique
ce
temps
toitencorenormment
fup-
rieur
l'efpacemofaque
de6000ansmentionnla
p. )qui prcde qui
s'eft
coul
depuisl'apparition
det'homo
(apiens.
Riennefembledformaisrendrefort
probableque
les
autres
plantes
aientvoludelammemanire
que
lantreet
qu'onpourraity
rencontrerdestres
comparables
en
intelligence
etenmanirede
vivreavecnous-mmes.
Huygens
admet,
il eft
vrai,
la
poffibilitde
leur
(upriorit
(S4et 23
delaPice
H)
maisnon
pas,
femble-t-il,
envertud'une
pluslongue
vo-
lution.
L'idedel'volutionlui fait-elledoncdfaut?Non
pas
entirement.Au
de
la
PiceIII il dit <e
figurerque
laformationtant des
,,anim:uia"(parmitefquck
les
hommes)que
des
,,arbores"
a
pu
avoirlieu
par
uncertain
~rog~M.
La
"ratio"
de
cetteformationnouseftinconnueet
inintelligible(au5
ila~rme
quejamais
on
n'y
verra
clair).
!t croit
pourtantpouvoir
la
dcugnerpar
leterme
opus",
tout en
ajoutantque
dansl'inventionde tant deformesdiverfes
"fibi ptacuiue
videtu'
~<?". Maislefait
qu'il
lui
paraitprefque
horsdedouce
que
laterrea
pour
les~MWM
(,,hominum
cottoeandorutn
gratia")
montre
qu'il
lela
reprfenie
probablement
comparez
lanotet odela
p. s~ qui prcde
commehabite
par
deshommesbientt
aprs
facration
(il
eu'vrai
qu'il
crit:
,~nimantium
homi-
numque
cottocandorum
gratia").
Enfe
plaant
ce
point
de
vue,
etenadmettant
que
toutesles
plantes
ont
pu
trecresverslamme
poque"),
on
peut
eneffet
juger
affez
grande
la
probabilit
det'exiftencefurlesautres
plantes
d'tresintelli-
gentscomparables
nous-mmes.
L'adoption
du
point
devue
ttotogique qui
eftceluideCicron
')non
moins
que
celuid'Ariftotc
"), quoiquepour
cedernierle
problme
delannatitnefe
porc
~)!in
du
$
<<dela
p.$:$'
~') Voyez p
e.
)epaM<f:eth) traite~Dcnt)[urndc')n)m"q)'e))(u)<a\'nns
citdanslanotetodch
p.)~:quiprche.
~) \'oyex
surADstotc etCicron!annic
~<!
de!n
p.
666
~t)i
suit.
AVERTMMMENT.
536
pas
au
fujet
delacrationdelaterreoudumondeen
gnralpuifqu'il
les
juge
ter-
nels;
comparezla
notei dela
p.557
conduitauffinaturetiement
fuppofer
les
autrestoilesentouresde
plantes,
commefele
figurait
Giordano
Bruno,
et celles-
ci
appareilles
d'une
faoncomparable
celledela
terre,quoique
tansdoutenan-
moinsfortdiverie.
Nousconfidrons commeun
grand
mritede
Huygens
d'avoir
~</c~f~</fWM~
la
queftion
de!'exi(tenced'tres
organiques
ailleurs
que
furlaterre.
,,Mirabuntura!iqui",
dit-il
!ap. <2~
desCharte
a(tronomicx,(eriohxctra~ari.
Non
potTum
aliter.Necdecetinmaximisnatune
deiqueoperibusjoco
et
argunjs
et
rifu
agere".
Dans
le9dj
nommil fedctareadverfiiredelado~rinedela
gnration
tpontane,
eftimant
qu'il
eft
,,)a[i.sperfpc~um
et
experimentiscompercum
omnia
ex(eminenafci".
Pource
qui
eftde(ex
opinionsgnrtes
nousnotonsencore
qu'en
fait
d'thique
il femontre
(~t~
delaPice
H) pluttpicurienque
(tocien.
Voyez
encoreturce
fujetl'Appendice
III
qui
fuit,
etconiuttezfurtoutla
p.
du
"Cofmotheoros".
Saconviction
que
lesmouvementsdes
corps
cteftesfefoutiennentd'eux-mmes
(
t delaPice
III)
leconduitborner
l'poque
delacrationl'ation
du,,potens
opifex"auquel
ilsdoiventleur
exifience,
ce
qui
nous
parait
conformeladoctrine
qu'on
eftconvenude
dfignerpar
lemot
difme;
ou
plutt,
cette
dfignation
ferait
applicable
fi
Huygens
avaitfoutenu
gnralementpour
lemondeentierce
qu'il
ne
dit
quepour
laterreetles
corps
ce!e(tesvoifins:
ailleurs,
lacrationn'ecant
pas
n-
ceffairement
termine,
t'acHondeDieu
peut
fort
bien,
fuivant lui,treencore
aujour-
d'hui uneactiondirecte.
AVERTISSEMENT.
Entreles
S5et
6delaPiceIII fontintercalesunefriedecitationsdesDia-
loguesde
Fr.laMothele
Vayer[1588'6~2] ~) dont,d'aprsleJ ournal
de
Voyage,
Huygens
avaitfaitlaconnainance
perfonnelle
Parisen t6oo. Danscet
ouvrage
l'auteurs'en'orcededmontrerlebien-fonddu
fcepticifme, qui
eftauffi
pour
luila
bafedelado~rinechrtienne
~).
Nous
publions
lescitationsde
Huygens
dans
l'Appendice
1
qui
fuit
quoiquequelques-unes
d'entreelles fe
rapportant
la
ques-
tiondel'immortalitdet'ame ferattachent
plutt
laPice
prcdente,,De
morte",
et
quequelques
autresn'aientaveclesPicesde
Huygens
aucun
rapport
dirc~.
Le
probabilifme
deCarnadeetde
Cicron,
donttraitelanotet
de
la
p.$33qui
prcde,
et
que
laMothele
Vayerjuge
fi voifindu
fcepticifme,
eftfouventmen-
tionndansles
dialogues,
l'auteur cite
p.e.
enttedu
Dialogue"De
l'ignorance
louable"le
pauage
fuivantdu
premier
livre
des,,Tu(culansqua:(tiones"[ou "dispu-
tationes"j
deCicron:
,,Utpoteroexplicabo,
nectamen
qua PythiusApollo
certa
ut nnt et fixa
qus
dixero,
fedut homunculusunuse
multis,probabiliaconjectura
fequens,
ultraenim
quoprogrediar,quam
ut verifimilia
videam,
nonhabeo.Certa
dicent
ii,qui
et
percipi
ea
polfedicunt,
et
fapientes
effe
prontentur".
'~) Franois
delaMothele
Vayer,
membredel'Acadmie
franaisedepuis63?,
avaitten
tgs
prcepteur
du futur LouisXIV.!t
publia
sousson
propre
nomun
grand
nombre
d'crits,
e.a.
en
t668, Paris,
le
~Discourspour
montrer
que
lesdoutesdela
philosophiesceptique
sont
d'un
grandusage
danslessciences".Maisles
"Dialogues" qu'il
crivit versiafindesa
vie,
pa-
rurent soi-disant
Francfort, chexJ .Savius,
sousletitre
nCincqdialogues
faitsl'imitation
des
anciens",
par
Oratius
Tubero, personnage
fictif.Nouslescitons
d'aprs
uneditionutt-
rieure
qui porte
lemillsimeMDCCXVI.
Le
Catalogue
deventede
1695
de.<livresde
Xuygcns
mentionne
)cs~CinqDialogues
de
Tubero"(Libri
miscellaneiinduodecimo
302)
et
!Hexameron Rustique" (ibid. :~o+),
autre
ouvrage
dela
Mothele Vayer, dont
il t
question

lap.
8denotreT.\'11. Nous
y
trouvons
aussi
les "Oeuvres
dela
Mothele Vaycr,
2tom. t vo).
Paris,t 654"(Libri
misccllaneiin folio
6p)et
uneautreditionen deux volumesde <66a
(ibid. :68). \'oycx
aussisur l'ditionde
t6~!ap.78duT.H.
~)
Dcrit
p.e.
dans
le ,Dialoguede
laDivinit"
(livre
I, p.~t~): ~Faisons
donchardiment
pro-
fessionde l'honorable
ignorance
denotre
bien-aymeSceptique,puisque
c'est elleseule
qui
peut
nous
preparer
les
voyes
aux
cognoissances
reievesdela
divinit,
&
que
touteslesautres
Sectes
philosophiques
nefont
que
nousen
estoigner,
nousentassantdeleurs
dogmes, &
nous
cmbrouittant
l'esprit
deleursmaximes
scientifiques,
aulieudenous
esctaircir,
&
purifier
t'en-
tendement".
~8
AVM.TMMMMT.
538
Parmilescitationsde
l'Appendice
i)il
yen
aune
qui
fe
rapporte
la
queftion
du
"progre(fus"qui
fuivant
Huygens
a
pu
avoireulieudanslacrationdes
efpces
animaleset del'homme.A cettecitationtiredescritsduPre
Paolo,
c..d.du
lavant
thologien
Pietro
Sarpi *'), qui
s'tait
imaginque
te
genre
humain
pouvait
ctre
originaire
de
quelques
tritonset femmes
marines,
Huygensajoute,fceptique-
ment
,,Mais
d'ouettce
qu'il penfoitqueceuxcy
fu(!entvenus?"
')
Les
ouvrages
deP.
Sarpi
( 155: '633)
ont et. t
publies
en
6~71
VeniM
(chez
R.
Meietti)
en
s
volumessousletitre
~Pc''c
del PedrePaolodetrordine
de'Servi;
e
theologo
dellasere-
nissima
Repubtica
di Venetia". Cette dition necontient
pas
M
Correspondance
cite
par
la
Mothele
Vtyer.
Le
premier
volumedbute
par
une
biographie
dei'outeur.
Sarpi
n'tait
pts
seulement
thologien,
maisaussi mathmaticienetnaturaliste.
Il s'occupait
e.t. d'anatomie:
~s'essercit~
nell' anatomiadi tUttelesorte
d*<nimt)i"(p. <t~),
ceci
con isquisitissim*
osserm-
tione"
(p. ~5). ,,T"t~
suavitt ert intrsolecose
occupttt.
ii seruitiodi nio.
i
studij,
le
conuersationi"
(p. ').
RFLEXIONSSURLAPROHABILITDENOSCONCLUSIONSET
DISCUSSIONDELA
QUESTION
DEL'EXISTENCED'TRES
VIVANTSSURLESAUTRESPLANTES.
[idpo]')
I. DE PROBATIONEEX VERMtMtH.
Il. VERISIMILIA DE PLANETIS.
III.
QUOD
ANIMALIUM
PRODUCTIO,
PR~&RTtM
HOMt~UM,
PRACtPUUM SAPtENT!~
tNTELLtOENT!QUE
DtVtN~ SiT
OPU!').
!V. INSOLITUM!PECTACULUMPERMRtNO RX
J oVE
AnVENttKTt.
') M*nu!critC,f. 3~43.Voyenur)tdtteit e!tpoMib!eque~ pr<i!cnrePi~ct<mcritedejt
vertit~nde
1689-la note
t de)*
p. 5'3 qui prcde.
Nousavonsinterverti l'ordredesParties1ettt.
*)Comparezl'Appendice
!Vau
~Co~motheoros".
1.
DE PROBATIONEEX VERISIMII,I.
Omniaferehucreduci.forfanetmathematicorumdemonftraciones. Certitudinem
verononbene
poni
in
perceptione
claraacdiftinda.I~aretenim
ejus
daritacisncdis-
[in~ionisvarios
qua~gradus
ede.
namque
etin
ijsqua~plane
nobis
perfpicuc
com-
prehenfaputamus(spe
fallimuret
ipfc
Cartenus
exemploeft,
utin
iegibus
commu-
nicadmotusex
impulfucorporum').
&c. incirculoilloex
g!acie
inacre
fufpentb
cujusrepercutruparelia
fierivult
').
tnbenedifcernendisiftis
probabilicacis gradibus
ingeniumjudicijque
re~itudinem
confpici,
nec
ufquamtancutnaberrariquaminejus-
modi
judicijnegte~u
aut
perverfitate.
Suntenim
qui qua*
mathematicorummoreconclufanonfuntita
produbtjs
habenda
putant,
utnihilominushis
plane
contraria
ampte~i
liceat.Vetutin
CoperniciSy~c.
mace,
etfi
undique
et obfervationumconfenfuet
argumcntis
et
quafi
narura?
ipfius
voceid
confirmari,
commendarique
videant,
tamen
quia
aliud
quoddamTychoni
Braheoinmentemvenideintellexerunt
neque
illud
Copernicanumgeometric
de-
monftratum
ene,
nonilli
magisquam
huicaccedendum
exillimant,
ncc
pr~
imbeci!-
litate
judicij
tamimmanem
probabilicatis
differenciam
agnofcunt.
Ceci
s'app)n;ue
e.a.
CetHni et Roemer:
voyez
fureuxla
p.311quiprcJ de.
Sicmultiomnia:voa!trotogorumgenechtiacorumpra:dietionibusndcmtribucrun~),
nonfatis
perpendentesquaminepta
et rationecarentia
principia
nnt eorumarcis.
Velutie~caciaifta
planetarum
fecundum
a(pe<~us,
hoce)[fecundum
angutosquihus
interradi(tare
apparent,
tum
regu!s
exhisconiticuca' ad
prscog~iofcenda
vita*
pros-
pera
autadverfa.Nec
perfpicere
valenth:ecab
impofloribus lucelligratia
fui(!ecxco-
gitaca;quoniam
\'eri()mitium
gradus
difcernerenefcium.
') Voyez
les
p.
et suiv.duT. XVI.
')
Consultezsur ce
sujet
lanote<dela
p. ~o
duT. XVII.
3) Voyezsur l'astrologie engnralles p.t/S179
duT. XX.Consultezaussiles
p. 3!)
et
343
qui procdent.
II.
VER!S!MtLADE PLANETIS
').
Quid
non
Agronomie acPhitofophise
rudesadverfus
ha?c,
favente
vulgo,
objicerepoterunt?
Prpartes
eu'ceos
quibus
hxcfcribuntur
oportet
te~ionelibrorum
quibus
tum
verirasTcrrmota:
probatur,
et
neque
hanc,nequeplurium
terrarumexMentiam
Scripturx
(acra:adverfhm
efic,
ut tuntGa!i)ei
dia!ogi,
Wilkenimundus
!uns'), Kep-
lents&c. Noloenimtranfcribcre
qux apud
tammultos
legi poilunt.Quin
et hoc
poftulo,
ut AftronomiiE
cognitionem
non!cvem
habeant,
ejufqueprxfertimpartis
phy~ca?. Abfque
hiscnim
re~ejudicare
denoftrahac
opella
non
poterunt,
necmul-
tum
apud
mecenfura
ipfbrum
va)ebitfi
hxcimprobentvetcontemnant,
fi derideant.
Suntab
ijs
auchoribusilla
quoque
refuMta
qux
ex
phitotophia: placitisopponi poffent.
At nosexeadem
philofophia
et re~aratione
quam
f)[
probabilisopinio
noftracon-
cludemus.

2.
Digna
cftmatcria
qux
[radecur
3).
Imomiroreos
qui
fe
phitofbphiz
(tudiofbs
')
Manuscrit
G,
f.
35~o.
~) J ohnWitkin.!()6t4!6/2)~Discovery
of new
world,
or adiscourse
tendingtoprovethat
it is
probable
that there
may
beanotherhabitableworldinthe
Moon", 1638(Catalogue
de
ventede
t6o$,
libri math. induodecimo
39: "Or
I)iscourse
tending
to
Prove,
that [is
pro-
bablethere
may
beanother habitable worldinthat Planct" sans
autretitre,sans nomd'auteur,
sans
date; et,
libri miscellaneiinocta~o
5~4: ,,Wi)kins,
New
Wor)d",sans
date). Huygenspos-
sdaitcetraiteaussidanslatraduction
franaise
dedela
Montagne(,,Le
mondedanslalune,
divisendeux
livres,
lePremier
prouvant que
lalune
peut
eftreun
monde,
lesecond
que
la
terre
peut
estreune
ptanene"' Cailloe,Rouen, 1656. Lecataloguedeventea simple-
mcnt,
libri math. in
oetavo~o:~Le
Mondedansla
Lune",
sansnom
d'auteur,
sans
dote).
La
proposition
Hdu
premier
livreestainsi
conue: "Que
la
pluralit
deMondesne
rpugne
aucun
principe
delaraisonoudela
Foy".
~)
Ailleurs
(Charta:
a~ronomica:f.
!3:) Huygens
crit:
Digna
res eft
qua* qua~ratur,
ait
Scneca
[enparlant
delaterreconsidrecommelecentredu
monde,
maistournant
peut-tre
autour deson
axe],
pigerrimam
an vetocifUmam fedem nacti
Hmus,
omnia circa nos
an nos
ipfbs
circumfcrat &c. La
quethun
cft encore
plus
confiderable a mon
avis,
de fcavoir fi nottre Terre feule
porte
des animaux et des cratures douces de
raifon,
ou s'il
y
adans l'univers
plufieurs
terres avec des habitans auu!
remarquables.
VERtStMtUA DE PLANEHS.
543
ferunt,
cumiHnc
cogitatione
nonafcendant.Uti
qui longinquisperegrinationibus
regna
multa
populofque
adierunt
fapientiusmctiuique
de
patriafuajudicant, quam
quinunquam
extraeam
pcdemexcuerunr,
ita
qui
intcr(yderamentevcrfari
afuevic,
acque
indehuneTerra;noitrse
globulumconcemp)ari, quam
)icmininuhicmundi
particulafepecogitat,
item
quid
alibiin[ottcrrarummillibus
agatur. Quantula
tune
funt
regna
ha:c,
quidngocia,quid
ambitus.
3.
ConMeremus
fyftema
hoc
planetarum
circa
Sotcm,
cujus
hic
pofita
c<t
figura'*),
tanquam
extra
pofiti,
Solemilluminmedio
quinquegloborumqui
diverfa;
magni-
tudinisorbibusipf!circumteruntur,omncsveroit!ius!Dce)Huttrantur,proxitnivatidius
intndu(que,
remotiores
languidius,
ac
finguli
infefeconvertuntur
aliquot
horarum
fpatio,quo
tota
fuperficies per
vicesaluceinclarefcat.
Poce~nejamprobabilecuiquamvideri,
cumtocnominibusinter leconveniread-
vertathifceomnibusfoli
circumpofitisglobis,
inuno
ipforum,coque
e
minoribus,
mirabiliamulta
ineffe,maria,montes,
filvas.
flumina,
animaliamutcorum
generum,
alia4pedibus
alia
binisincedentia,
alia
per
aerem
vagantia,
alia<ub
aquadegentia
quz
omniamirabili
quadam
rationefibi nmitia
producant,
inca~ceris vero
ejufdem
chori
focijs
acconfortibusnil nifimaceriamradiosfolis
reNectcntem,
nullavarietate
infignem,
invaftafolitudine
faxa,lapides,
arenastantumferencem?
(namcorporcam
quidem
materiamundenatlucis
repcrcun'us,
conccdere
ijs
necede
cft). Qua;
enim
ratioafferri
poterie
curuni
pra*
c~terisomniaillaconcefTa
fine,reliquis
ufuomni ca-
rentibus,aecernseque
damnacisinercia: acflerititati.
Cumarboresnobisnotasfru<fhts
aliquosautglandes
ferre
fciamus,
non
dubicamus,
quin
et
H)a',quas
in
ignotis
infulis
proculconfpicimus, aliquidejufmodipra~ccr
folia
edant.
Solusaffecla
Tertij
<b!e
P!ancta:,noduanimatibus!uccmpr!E~abit,quacerni
vero
quinci
Ptaneta*nulli ufui
erunt,
itemquequini
circaremod()mumcollocati.
Quod
fi
igitur
fimilis
quidam
rerumvarierasac
pulchricudo
in
cxcerixp!anensacquein
Terra
hacnoftra
viget,nunquid(pe~atore
carebunt!annonutanimalium
eteganciaetarci-
ficiofa
fabrica,
florumcolores
atque
odoresadhominumadmirationcmaut
voluptatem
comparatavidentur,
iraetiniflisexigent
aliquiqui
tantis
(pedacu)iscamquejucundis
fruantur.
4.
Cogita
hominum
genusincertjdeatque
adnihilum
rcdigi.
Nonneomniaitta
quafi
fru~ravidebuncur.NonnecutcuomniTerraddhtucamnncbir?
fquaHida
deferca
acb<ti<rumhabitatio?
J am
vero homo
ip<e,
animal illud rationis
particeps,
nonne
long prKcipua pars
~) !t n'ya pas
de
figure
dans lema))u<crit et il Ccraif bien
tnperttn
d'en jouter uoc ici.
Ht'LEXtOM SURLA PROBABtUT DE NOS
CONCLUSIONS,
ETC.
544
centcndae<teorum
qua*
inTerracxi~unc?Illecocartium
capax,qui
coete~iummo-
tus
difhntiafque
ratione
atqueorganisquibufdam
in~ru~us
deprehenderepotuit?
tantainduttria
domos,naves,vettem,
machinasomnis
generis
confiruit.
deniquequi
unus
concemplari atque
admiraridivina
operaqueat.Quamquam
enimmortalibus
perfpe~ti
nonfintfines
quos
fibicondicor
propofuit;apparet
tamenei
placuitre
ut
c(Tcntratione
pra~dita
animalia
qus
innnKamfuam
(apientiamfufpicerepo<Tenc,
et
beneficia
agnofcere.
Hujufmodiigitur
animantibusfi
reliqui
Ptanetae
carcant,
certemultoinferiores
viliorefque
eruncnoftratehoc.NuUaautemracioeftucminusornacosrebusomnibus
putemus,
imoeftcur
majores
illi
J upiter
acSaturnus
prxftantioraquscdam
coniecuti
cxittimcncur. Nondeerunc
icaquepnecipua
illa
animalia,
hominum
generixquipa-
randa,
acforfanetiam
longeperfediora.
Illudvernihil
prorfus
obftare
credendum, quod
in
Mercurij
Planeta
decuploquam
nos
majore
x(tuincotsecorreri
videncur,
inSacurno
cencupio
minorem
experientes,
perpetuogelurigefeere.Quidni
enimecanimaliaetarboresherbzaliave
qu&-vis
ad
diverfasillas
temperiesaptata
fintacdurata.
Namp!aneinepdreen,inno~rahac(btis
di(tan[iamcdiocremcatorem
lucemquepnebiram
exifiimare,
in
alijs
illisvelabundare
veldeficere.R.e<e)!icur enimhis
ipfis
difcriminibus
qux
inTerrahaccemuntur.Cum
tanro
frigidiusdeganchyperborei
illiSamoiedz
quamqui
mediamAfricam
incolunt,
neccamenauthiautillidefortefua
querancur.
3-
Porro
pofitis
animalibus
qux
inPlanetarum
fuperficie
vicam
agant,
videndum
annon
aliquidamplius
denacuraacfenfueorum
colligereponimus.
Cumvariasanimaliumnoftrorum
figurascontemplamur, quadrupedes,
aves,
pifces,
cancres,ce~udines,
angues,infecta;
acrurfusin
fingulis
tantamformarumdiver~ca-
temuc
equi,elephann,porci,cervi,
hittridsin
quadrupedibus; aquila?, pavonis,
noc-
[u!B,vefpertilionis, grand
bec
!), (truchiocame!
involucribus.
ceti,raia?, (apea:, hip-
popotami,
crocodili, oftrei,
fpongia?,
fchol
6),concharum,
veaumarin
7),
in
pifcibus
aut
amphibijs. dcnique
infe~orum
gnera.
ha:comniaconMerancesfacilecredemu.s
nequaquam
divinandonos
afTequi po<Tc,qua?namin tamlonginquisplanetarumregio-
nibus
figure
animaliumhabeaiitur.
pnefercim
cumetinAmericaeterrisatia*
reperta?
Une
quam
inca'cerisorbis
partibus,
ac
plantxquoque
etarbores
pturima*
noftrisom-
nibusdif~mites.
s)
F~ous
ignorons
de
quel
oiseau
Huygens
entend
parler.
!test
possiblequ'il s'agisse
du
pctica)).
~)
Mot nerlandais:
plie
francheoucarrelet.
7) Phoque.
VERMiMIUA DE PLANETM.
545
Anamencumfumma
genera
notorumnobisanimalium
perceniemuxetquibusmodis
moveantur,
omniahuereducunturutvelinaerevotenta!arum
remigio,
vel
pedibus
interra
incedant,
velfine
pedibusrepcent,
velflexu
corporum
vehemendaut
pedum
percufTu peraquam
fibiviam
apcriant.
Prseterhofcemovendimodosvixvidecuralios
dari
po<
nec
concipi.Ergoquz
in
planecisdcguntunoaliquoexhismodisincedent,
aut
aliqua
etiam
pluribus
fimuluc
apud
nosaves
amphibie,qux
ec
pedibus
interra
ingrediuntur,
etin
aquisnacanc,
ecinare.Nullaautem
quarcapra?t:erhafce
vica
cogi-
tari
pode
videtur.
quid
enimelfeibi
queatprseter
tettnrem
(biidam,e)ementumliqui-
dum,atque
aeremaut illi fimile?
(podec
enimaer multoededenfior
graviorque
noftro
hoc,
eoque
volantibus
commodior).
Usecerce
ejufmodi
funt ticfatisclarc
pateat
nihilabhisdiverfumdari
poffe.
Quam
felicesvero
primarij
ifti acracione
pra~did
inco)a',
fi
criplici
hacfacultate
polleant.
Iratamenucmat)nihil
indeconfequatur.
Namfi
hocbonofruuncur,nec(;fle
eftut inimicitieecbellanon
perinde
interillosexi~anc
acque
inTerrahac
noftra,
quod
aliasnectutonecfecurevivere
po(Tent, quippeimpnevins
invanonibus
femper
expofiti
hoftisalati.
Huygenspouvtj[di~ci)cmen[ prvoirqu'auvingtime
nc)ede
frquentes
incurvons
de,hos-
tes*)tti"turtienc
lieu,
icimmefurnotre
plante. Comparez
la
p.87
duT.XIX.

6.Videamus
porro
defenfuPlanerariorumi~orumanimantium.
Equidem
nihil
certius
pertuafum
habco
quam
vifu
prxdita
eue.
Qusenam
enimvitafine
vifu,
quo-
modoaut
pcricu!~
.devitareaucalimenta
quserere
hoc(enfudefticuta
queanc?
Inhoc
maximumvira!
ptTeddium,
necfieri
poceft
utubianimalia
excenc,
hocmaximoomnium
dono
priventur(autres
teons: careanc,deftituantur).Itaque
inomni
gnre
eorum
qua:
hic
apud
nos
funt,
oculorumufum
animadverdmus, [errftribus,aerijs,aquatiii-
bus,ipfifque
adeo
in(echs;
nidvilifUmi
quidam,
!umbrici acvermicufi
excipiendi
fint.
Quod
fidivinumlucisinventum
perpendamusqux
aSoleadPlanerascderos
a?quc
acadterram
pertingit,profec~o
non
magis
noftri
gratiaquam
canerorumomnium
creacamhancmirabitemmocusnaturam
pucabimus.
Anteomniavero
(pe~acores
mos
racionis
compotesquosdiximus,
vifu
poUere
credibileeft
quo
et mirabilirerumin
terrisvarietateet coetef~ium
confpectu
fruantur,folis,lunarum,
fiderum
totiufque
univerfi
fpecie,
in
quibus
immenfaDei
potentiaprxcipue
elucet.
Nunquid
enimhxc
afpicere
folisnobisterreincolisdatum
erit,
qui
veroalibi
aguni
adhaeccxcutient?
)
~.SiconcempIationcmetadmirattonemrerumnaturatinm,operumDei,hominibus
auferas,quid
aliudrationisufu
confequancur, quamquod
bcftixetaves
abfque
eo
')
En
marge:
vifus.auditus. tenfusCTceri.
generatio.
c(ca. fermo.
voluptas.
arres.
icienna?. mathefisnecefarioeadem.muficaeademfere.a~ronomia.
69
)U:~LKX)ONSSt/R t.A PftOBABfLtTUE NOS
CONCLUSIONS,
ETC.
54~
hahenc.ut
non~ tranquJ Uc
intcrfe
deganc,
vidh)acvettitunoncarMntnectcntuun]
voluptatibus.
Faccor
quidem
amultomaximaTerricolarumhominum
parte
vixadhaecanimum
advertiauccerccleviter
infpiciquodtonga
confucmdinectiamrestantzob<bte<cant.
Sapienciores
tamenadmiranturcrcbro
au~oremqucfufpiciunt.Aliqui
etiam
penicus
onnoncorumrationem
inveftigant, acqueij
licetumni
cemporepauci
~)it,toto
[amen
ficcutorum
tapfu
non
cxiguus
eorumnumerusefficitur.
S8.
Anne
igicur
et oculosanimalibusUnstribuemus.Cerceoculorumfabricauti
mirabiliindultria
comparacaetr,
itavixaliarationeiniri
potuifle
videtur,
utdi~in~a.s
rerumexterarum
imagines
fenfibusrefen'et.A
fingulis
enim
puntisradtj
ad
pupitta*
orbem!nanantes,ad~ngu!arurfu.spun~are<ra~ionecot)vexz<upcr6cieico)Iiguntur,
nenervulorumfenfu
qui
infundooculifubtitif~me
fparguntur,quorumque
contexn)
pelliculaquam
choroidem
vocant,componnur,
ita
afficiunt,
utinde
rcrum~tum,dis.
[antiam,cotorem,
intcrioranimus
judicet.
Eademhicmachinationeinomninottro
animantium
gnre
naturau(a
eft,
uccredibilefitnonaliarationetambene
(autre
kon
inclius)
lucisbeneHciumfenfibus
adaptarepocuiile.
Curnon
igitur
eandemhanc
ini(tis
quoqueregionibus
fecuta
nr,
cum
nufquam
non
optimaeligeret.
Habent
igitur
etoculosanimalia
illa;
etbinos
quoque,quibus
fimuleandemrem
confpiciant;quo-
niamrerum
propinquarumdiflantijsjudicandis
interie~ione
quadam
radiorum
opus
ett.
Abfque
verodiftantiz
cognitionepericulofior
ince(Tus
eft,
nectambenevitanmr
occurfufuonocitura.Habentecin
tupremacorporisregionecoUocatos:nenimre~c
ac
<apienier
ihicollocatos
agnofcamus
nectambenealibi
potuide,
detuine
fapientiam
dicendumtbrecinferiori
parte
eos
reponenti.
Nunquid
et manushabebunt?non
videtur quicquam
accurate
abfque
caliinitru-
menfofabricari
pone,
imonec
quicquam
tra~ari
apte
aut
difponi,qualia
inobferva-
tionecoelethum
requiruntur.
Ut muh6aliamundifaciesanimo
offertur,
cuminnumerabiles Terrasetinhisfin-
gulis
nonminoremrerum
animaliumque
varietatem
quam
eftca
quam
hiccoram
intuemur
concipimus.
Cum
vulgo
haecnoftrafolaeteexittimarecur
quz
omniacon-
tineret
hujufcemodi,
fideraveronil aliud
quam
lucidi
quidamglobi
inconvexacoeli
fuperficie
defixicenferentur
9).
QuancomajusDrxitantiufquc
illud
opus
ita
multiplex
etinnnicae
vanetatis;
quan-
coquemagisdignum
Dco.
Nonjam
univerfitasmundiin
coclumTerramque
diftrihui-
tur. at nosincoetofumus
'), aftrique
unius
magni
comites
circumferimur,
fedunius
cmuttis.
9)Comparez
lesdeux
lignes
):tine!
(de
date
incertaine) q~c
nousacunsn)i.<c< en[c:edenotre
appendice
III au
Cosmotheoros".
') Comparei:
tes
t ). =8
et
3~
des
J 'en-ecs
)nes!ees" de)6H6
quiprcdent.
VERMfMtLtAUE PLANRTtX.
547
<{p.
DedefHnatione
providenux
inrcbus
creatis,pra*<cr[im
animaliummcmbris.
Volucrescerreflribus
pr&fbtrc,
nifi
quod
in(trun!entamanuumadmachinasc[obfcr-
vationescoeli
requirumur.
in
reliquis
a\'es
potiori
forteenc. Ciconia.locus
")c~rc-
gius.Quid
fi in
ptanecautrumque
inuno
gnreconjun<ftum?
$
j0.
Quidpo(!et
e<ein
pianecisdiverfmnano(trisrebus.quidmetiu!muhaccr(e.
Cumcoetera
perpendimus
nobisconcelfaautinventauticribendiarcem.
tetetcopio-
rum.
geometria:inteUigenciam. analytices.
arithnietica;
to~nthmorumc\ pographia:.
mnonfacileconcedi
poten
ha~ceademinPtaneciscaeceris
agnotci,
icaveri~mitec(t
alia
qusBdatn
nihilodeterioraillic
reperiri,
neno~risrebusnimium
pt'a:ceUamus.
<j
11.Videndumetiamdeauditus
ienfu,nunquid
cthicinremotisTerrisHUsattri-
butusfitanimatibus
(en
marge
s'ilsontl'air
qui
fertaconferverle
feu,

refpirer
eft
necedaire,
et fert a la
navigation.adapte
merveuteu(emen[ a
!'ou')'c). Quod
multa
(uadent.Nam
primum
adconfervationemvira:
pturimumproden
ha.'c
perceptio;
cum
tbnoac
fragorefxpeingruenspericulumcognofcatur.praetertim
)io~urno
tempore,
cumoculorumauxilium
ereptum
eft.Pnptereaetanimalium
quodquc
vocisfonofui
fimilia
advocat,mukaque
interfe
it~meant. Apud
eavero
qua:
rationisufum
habent,
quodgenus
illic
quoquereperiri paulo
antedi<~um
eft,
quantaquamque
mirabi)is
vocisetaudituse(t
oportunitas;
utnonfitcredibiletam
pra:~antem
fenfumtantum.
queloquendi
artificium
hujus
Terneacnoftri
grafia
tantumfuine
excogitatum, quo-
modoenimillisnonmu!tumadfelicitatemnoftram
dent,
qui
tantobenencio
carent,
aut
qua
aliare
penfari
hoc
poteit.
Deindeanetmuncosfonos
(uavin!mofque
illos
concentusnobisunis
quosinteHigamus
datosefTe
putabimus
cumomnish~channo-
nicefixam
hnmutabiiemque quandain
naturamfortitantut
nufquam
tcrrarum
gen-
tiumvenon
ijMentlegibus
contineatur,quamuntquidem
adinierva)!afonorumet
confonasdiftanciasattinet.
)
3. Porrohoc
idem,aique
etiamtnutto
manifefhus,
habcf
Geomctria,
ucnonnili
tjMemprincipijs
fundata
fit,
ubicumque
locorum
reperiatur.Itaque
hocetiamunum
eHex
argumentis
curcamnonnoUratantumhominum
generi
concda
de~inataque
edecredatur.Sedaliaetiamfunt
qua*magis
idconfinnent.
Nunquid
enimfolinos
hujus
Terrx inco)a~
()'dermn
curtus
obirvabimus,
eorumque
diKantiasacmundi
") Leon
incertaine. Si
Hu\cn<
aCMeffetcrit
~tocus"
!)')U.<
ipnoro))'.
h
q~cf
endroit de
que!
meurt) ftit oXusio)). Le
ptragraphe
de)')ine!urles
cigognes (,,X<turt))is
hiftoria" X,
3')
"'a
riendebien
remtrqnobie.
RFLKXtONSSUR LA PROBABtUT Df NOS
CONCLUSIONS,
KTC.
5~
magnitudinem
metiemur?Solicircuitum
globi
noftriac
fuperficieminvefHgabimus?
Tumartismechanicserationesfoli
cognoscemus, totque
illiscommodis
quz
exhoc
fludio
promanarunt,prter
nosomnescarebunt?
Atqui
inhisrebusvelmaxime
ufusac
prxfhmia
raiionatisanimx
etucec,
utfereMntumczcerishominibus
prece!-
)ant
qui
harumrerum
intelligentiapottent,quantum
illiinferiori
generi
animantium.
Nonvideo
quidemquodnam
tancumboni
accepiffepotuerintcseterorumphneMrum
inco)~
quod
huic<)c
xquandum.Quodfi(antummodojovis
autSatumi fiduscontem-
plemurquancb
ibi
degentibus
adAftronomis~udium
majus
incitamentumet
opor-
[unicas
contigerit,
intoccircumeuntibus
Lunis,
tamquefrequentibusearumec!ipubus,
ab(bnumvidebicurnullamifhcharumrerum(cientiam
") vigere,cumapudnosfanto
levius
ie~os,
tancoque
minore
apparacu,
tammirabiles
progredus
(eceric. Tarnfre-
quentes
LunarumacSolis
Eclipfesnunquid
iftos
J ovis
acSatumiincolasad
cognos-
cendastantt
prodigij
caufasexcitabunt?
Nunquid
etAnnuli
Satumij
varia!acmira-
biles
apparentia*,
dum
nonnunquamingentis
circulilucidi<brmanocht
conipicitur,
interdiuverolucem
folis multorumdierumfpatiointercipit,hzcinquamtammiranda
nunquid
eodemvelinvitosSatumicolasadducent?Sanefi noftraEfolis
unzque
de-
fe~usada~rorumfiudiumhomines
excitarunt,muttomagisidapudi(tosSatumico!as
tantsvicifntudines
commutationesque
efficeredebuerunt.
Equidem
nonhoc
tantum,
fedet
globi
fui
Geographiam
accuratif~mam,
et
Longitudinum
'nventum,utriutquc
hujusplaneta*
habitatores,
fietillicmarianavibus
frequentantur, potndere
crediderim.
Quidni
vero
uavigent
cum
tantoquam
nos
commodiuspoi~nt,
etminore
pericuto'~).
$13.
Sedhaecfbrtaue
jam
audaciore
quampar
eft
conje~uraprotuline
dicemur.
Hoc
negari
non
poteft, Eclipfes
iftasfere
cotidianas,
ec lunamm
conjunc~iones
mirabilivarietateinillis
regionibusconfpici.
Confht eciamnoctiumacdierumcon-
tinuasvicifHiudines ibi fcrvaricumfciamusetiam
quanta
tdiei
J ovia!is
aeMartialis
longitudo.
Nam
J upiter
10ferehoris
fuperficiem
tuamtotamfoli
exponit,
Mars,
ut
noftra
Terra,
horiscirciter
24.
Et
quis
deSaturnoVenereacMercurio
addubicet,
quin
cstcrorumnaturam
fequantur,
et(<
periodi
nondumfintanimadvedse?Porro
etiamsefhfiset
hyemis
diverfitasinSaturni
planetaquin
fentiaturvix
ambigo
cum
et annuli et totius
iyftematis
axisadorbite Satumia?
planumobliquus
fit
angulo
partium31,
a
quonequeglobus
muliumdectinare
putandus.
At
quam!ong
funt
")
Nousavons
corrige~scientiz"
en
~cientiam".
'~)
Lesensdece
passage s'explique par
ce
queHuygens
diraen
tdp~danste~Cosmotheoros'~p.
749quisuit):,~tTe(er[im
verb
injovisSaturnique
maribuscommoda
e<etnaviga[io
propter
Lunarum
pluriumutrobiquecopiam;quarum
du~tu
tongitudinum
tnen-
furam,quamvocant,quae
nobisnon
contigit,
<<d!c
confequipof~nt".
L*~Lon-
gitudo"
estd'ailleurs aussi mentionne dansle
prsent
texte.
VERMtMtDA DKPLANFTIS.
549
zfhttesille
hyemefque, quindccim
noUratium
annorum.Contraautem
inJ ovecadcm
femper
calorisac
frigoristemperiesregioni
cuique,
etncalor
major
aut
frigoris
minus
prope
zquatorem
colentibus
quam
verfus
polos.
adeout
partes
anninullareniti
(yderumexortuiUicnotentur.Sed adanimatiatonginquarumiftarum
terra rumrevertor.
$14.Qua*
fi ut
jam
fatiscontt funtinPlanetistumratione
prxdita
tum
bruta,
nunquid
et
generatione
fe)e
propagabunt?
Vix
quidem
dici
potcti cademperpetuo
manere
qux
femc!ibicollocataune.
Oporteret
enim
neque
cafusvarios
ncque
infor-
tunianecodiabellaaut
ccdcs,
interrisillisextare
quibus
interireanimalia
pefTenc,
necfenioeaconfici.Scdfbrta<Te
longe
aliaratione
reparatur
eorum
genus,atque
hic
apud
nos.Poteftfane.Attamentammirabilisacdivinaeftnoftrarum
generationum
ratiout vixcredi
pon~,
nonulterius
quam
adhune
globulum
noftrumillud
porrigi.
Videmusetiamintanta
quam
habemusanimaliumdiverntatecodemferemodoalia
ex
alijs
nafci.
neque
aliterinAmener
regionibus
aliterinAfricaauc
Europa
aut
A~n,
Ac
deniquevoluptatis
fenfuomniaanimantiaad
generandumexci~n, qux voluptas
czterisomnibus
qux
fenfu
percipianturlongepra'(tec,
nec
magis
adcon!er~acioncm
eorum
generis
data
fit,
quamgenusipfum
ideocreatum
coniervatumque,
ut hac
voluptate
fruatur.Nametinratione
pollentibus,nunquid
inhis
rebus,
tum
qua;
ad
amores,
liberorum
curam,pertinent,magnapars
vieset
jucunditatis
omnis
pofita
ett?
Voluptas
autcmfummum
optimumque
e<t
Deidonum,ideoquee[it!a
in
quibusmaxim
nca
eR,
non
hujus
tantumterra;habitatoribus tributa
putentur.
Necverohafcetantum
qua!
communesnobiscum
bc(ttjs
funt
voluptatespianecicoiis ijs,qui
rationis
parti-
cipes
funt,
concetras
arbitrer,
fedulas
quoque
a!cerius
generisqux
exvirtuceac
naturas
contemphtione
oriuntur.
quandoquidem
etharumrerum
capaces
animos
ijs
jam
ante
adfcripfimus. Abfquevoluptate,
noneratcurcaraaut
expetenda
vica
edet,
nechominibusnec
belliis.Neque
mihi contradicanthicStoiciaut
cujufvis
alterius
(e~x
philofophi.
nam(i re<~e
expendacur
omniumdefummobono
fententia,
ncmini
non
pro
fine
voluptaspropofita
efl,alijs
exvircuceet
honefto,alijs
nonfolumexhis
fede: ex
fanitaie,divitijs,
aMuentiarerumomnium
delchbilium; alijsdenique
ex
ijs
quaspoft
mortem
prxmiacontingent,pnequibus
omniah~chumana
defpiciunt.
Sed
ubique
finisidem
voluptas.Atque
hicnon
po~um
filelitio
prxtennitterequantoperc
admirerundc
primavoluptatis
extitcritidea.CcrieiUa
qux
nobisdataeft
ejusparti-
culaabztemailla
quae
cumDeo
femper
fuitdefumtaett.
Quanta
auteinfruidbetis
qui
animalium
generihominumquepra:(ertim
hanc
imperttjt?
S 5'~)-
Tunetam
arrogans
erisuc
qua*
iniftisronociscoelorum
fpatiiscorpori-
bufque
Deusordinaverit
cxponas?R<:<pondeo:
nihi!
proie~odennioaut
nnevcro,<ed
'~)
En
margeaucrayon(jusqu'au
mot
Mcorpurum"),tpptremment ajoutplus
tard.
RFLEXtOKSSURLA PKOXABtUT~DE NOS
CONCH.HOM,
ETC.
55
conjcturas
etvcrinmihtudinem
expendu.
Atillamille
modistibinonnnaginandis
Cehabere
pouunt. Refpondeo:
hoc
ipfumdtquodexaminandument.Hicdevitu").
de
contpc~u
coeleftium
corporum.
Deatimcntis.De
igne.
Decztens
fcienttjsprter
geometriam
muncamaUronomiam. de
quibus
dixi.
qua:
funtadhas
requi<)ta.
Porroin
fuperncieplanetarum
lu terrarumittarum
herbas,iHrpes,arborefquc
cnafcivixdubitandum
puio.
Nonfolumornatus
gratia.
fcdut
ijs animalia
nutriantur.
Nutriri autem
ijs
nequeunt,
nifinovacontinutuccrefcant.
$
16.Pofitaverorerumcoetefhunticiendaec
obtrvatione,
quant
multaaliacon-
cedcrencceneett! Nullaenimobfervatio
fyderumabfque
in~rumentis,
nvee<e
mecalloaut
ligno
(abricata
fint,
aut
aliqua
folidamateriaabhis
diverfa,quod
ut fiat
etiamfabrorum
ferris,
dolabrisaccaneris
ejufmodi
carere
nequeunt.
Vixetiamma-
nibusaut
quod
eorumofficio
fungatur.
Sedetcirculiarcusin
ijs
inttrutnentis
requi-
runturetarcuumdivifiones in
partesxqua!es.
Necetaria
pneterea
e<tet obfervatorutn
ad
pofteros
irantminamemoriaet
temporum
ratioet
epocha*qux
fine
fcripto
non
videntur
explicaripoue.
Sine
tcmporumfpeeulationc
vixede
ponum.
Ut veroexobfervatis
fyderum
errantiumactotiuscoeli
tyftemacottigatur,
haud
aliter
quantapudnos,alijsatquealijs
conje~uris
ac
hypothelibusfingcndisperveniri
poten,
necfine
geometricorum
theorematumauxilio.Procu)enimabe(tntdi)tan[ia)n
coeleiliumillorum
corporum
vifudifcernere
valeant,
cumnonaliter
apuditiosquam
apud
nosomnia
fydera
inunius
(phaTa:fuperficiepardm
fixamanere
fimulque
ferri,
partim
oberrafevideantur.Ca~terumde veritate
iyftematis
vix
quoque
certi efe
potuni
nifioculiscerneredetnr
ptaneiarum
muiabites
figuras
et
magnitudines, pro
varia
expodtione
ad
folem,varioquetpecrantium
intervaHo.Ut velvidendifenfum
multo
quam
nosacutioremna~i
fint,
vtvitrorumaut
fpeculorum
auxiiionottris
te!e(coptjs
nonablimili
adjuventur.
$ Quid
fi barbariemet
ignorantiam
non
exueruilt,
utno<tnAmericani? nonne
cumadhos
refpicimus
videturDeotantum
propontum
fuiffeutvitafruantur
homines,
etnaturs bonis
voluptatibusque,
fcientiarumautem
invetrigationemprter
naturam
paucos
affe~atle.Hocverodici
nequit.
Pra~vidit enimetadha~chomines
ingeniofos
exorituros,
utcoetedia
fcrutentur,
ariesvita:mites
repenant,marenavigent,metath
enodiant.Poffetneenim
quicquam
horum
prter mencemmagniilliusopificis
acci-
dere'?tmoveroannonhorum
gratia
rationisufumhominidediuedicendus.Namfi
tantumadhocfadusefletticviveretet
votuptadbus
frucrccur
quas
etbeftia:
pteratque
percipiunt,
cur tam
capax
artiumetinventionis
ingenium
concemt?cur
fupra
bru~
eum
tapere
voluit?
")
Ala
p. )
du
~Co.tnottteoro! t<)ty~;en'<
rfute
tonguement (compare:!
le
$8quiprcde)
t'ob-
jection
dutexte
pour
autant
qu'elle
se
rappurte
Il construction
d'yeux. Voyez
au<si notre
observation surcetterfutttionJ tta
p.650.
VKRMtMtHA DE PLANFTIS.
55'
Quare
fi hxc
prcvidk,
etiamhominumnaturaea
contincnrur,
ne
poterunt
artium
etfcientiarumfludia
praMer
raturamexiftimari. Si autemhicfuntfecundumnaturam
etexDei
bencficio,
ctiaminca:tcrisi(tisPlanetarumterriseademraiioneexi~ent. Kt
vel
pcrfe~iora
ercumutatiorain
ijsqui magnitudine
eccomicacucxce))un[.
18.
1lis
itaque
omnibusinttru~nsencPtanecicotas neceffhrium
quodammodo
videtur,
fi
quidcm
rerumcoe!c(Uum
cogninoneprindeacnosfruuntnr,quodqu)dem
probabile
efTe
paulo
aticeoftendimus.
Unumcamenhocnonleviter
ob~ac,quodapud
nosTerricolastamrari
reperian-
tur aHronomia*
~udtjscruditi,
necmuko
pluresqui agnoscerecupianrqua*
aftrono-
morum
ditigentia
in!ucem
prmutic.
Primumenim
Europa
c
quacuor
orbis
partibus
tbta
e(t,
ubifcientiahxc
excolatur,
nam
a~robgiatn
illamdivinatricemin
quapat~m
A(ia:
populi
deliranr,
nihiliefe
ncque
hic
nominandam,
nemofanus
negabit'").
Ai
in
Europa*regionibus
neunus
quidcm
centummillibushominumha'c
inte))igic
aut
fcirecurat. Cur
igicur
cam
paucis
dacaefi harumrerun!notitiafihominum
generi
defnnabatur?Curctiamcamfero
concigittt e!:tp(~
fxcuiis
quibus
ve)nullavelfalfa
rerumcoe!e~ium(cientiafuit. Nondumenim80anni
pracceriere
ex
quo
verusac
fimplexplanetarum
motus,
rejetisEpicyctorum~gmcncis, Keptero deprehenfus
fuit
'*).
Hincvideri
poccft
noncfTehominum
concempiadoni qui
authicautin
pla-
netishabitant
expofitam
mocuumcoe)c(tium
cognitionem,
fedDcu))nhi
ip~
hanc
refervane,
dignammagnitudine
fua.
Attamencum
atiquibus
Hcet
paucif~mis
inter homincs
i)icc!ngendi
vimacfblertian)
ad
parandahuiccognitioni
ncceuana
conceneric, negari
non
pote~
etiam
generi
hu-
mano(cicntiamiftam<ui(edefHnacam. Nonenimtalchoceft utDeus
nonpra'viderit
fucurum.
Quin
eciamnon
paucis
haec
impertiri
voluifredici
poteft,
fi(a'cubrummu)-
[orum
temporacogicemu.s,
ecf)
unoquoque
(:ecu)o
paucis
tantum.Forcaueedaminte)'
initiatantumadhuc
verfamur,
[ratruqueteiiiporislongefrequendor
vadeharum
rerumnotitia.
'")Comparez
)<Pi~cet
quiprcc~de(~nc probationc
ex
veri.'iimiti").
'') Hni69o
mais
voyez
lanote
de)ep.9~"P''<'c~dc
8anness'taient <!c"uk~e< de-
puisl'apparition
de
)'~A<[r(mnmi!)
nova"de
Kepler.
Endisant
~noodum
foanni"
Huygens
s'entient
peut-tre
!)une
teui))e!ep<retntt'r!euremcpt
critesurlemme
suict.Voye~
nu~i
surles
~80
anni"lanote dela
p.~~8qui
fuit.
RFLEXIONSSUR LA PROBABILITDE NOS
CONCLUSIONS,
KTC.
552
S'9 '~).
0
quam
admirandum
ipeehcu~mcontingeret
ad
pianetarumaliquem
accdent!.Namhae~enusde
ijs
teretantumdi(!erui
que
(tmilianoftrisrebus
apud
illosextarecredi
poteft.J am
veroIi ulteriusid
quod
initio
adfumptum
fuit
pcrfequa-
murnihilominorivarietateterrasiftasexomataseue
quam
no~ram
hanc,
neinventa
apud
illarum
incolas,
Hveadvite
commoda,
fiveadanimioble~ationem
fpe~tantia
aut
paudora
nottrisauc
ijspo~ponendavigere,quam
multanobisnova
iUicafpicere-
mus.namdubitarinon
poteUquinplurimaipfis
defint
quibus
nosfruimur.
Cumque
haecalijspenfanjamanteconcluterim '"), quam
mira,
nec
unquamcogitationi
noftrx
obfervata,
ini~is
regionibus
fefeotterent.
Quod
ita
optimeinteitigetur, ~J ovisaut
Saturniincolarum
aliquem(tngamus
adhancterramno(tr<imduce
genioaliquo,
aut
Mercurio,delacum,
cerfoque
(tatuamusnon
majoriRuporeatque
admirationeeum
an~echtmiri obrerum
novitatem,
quam
fi e
nobisaliquis
in
planetarum
i~orum
globos
deducatur.Placetverbad
fingulaquaequequx
ita
pcregrinann
occurrentattentum
inducere,
utmultitudinemrerum
noftrarum,quibus
iHse
quz
inPlanetisfuntconce-
derenon
debent,
uiDul
comprehendamus.
Etfi enimnon
paucasutrobique
communes
(tmilefveeue
ofiendcrimus,
tamenet inhis
plerumque
tantumdi(crioiinis
(uperede
credibile
eft,
ut curiofum
(pedatorem
detinerevaleant.
Quanta
diverntasenim
jam
inanimalibuset
plantis
americanisadnoftracoUatis!
20.Sunt
quxdam
univeriaiiautmihividetur.
Velutaquaet pltivioeadnutriendas
arboreset
herbas,quia
et
optime
eftratiofic
inftituta,
etvixaliter
potuin
videtur.
Sienim
liquidumquidem
etementum
haberent,
fede
quo
Solisautintrinfecoterre
calorenihil(urtumattotlerctur
qualishydrargyri
noilrinatura
en:,
quodnam
alimen-
tumhaberent
(tirpespaulo
altioribusterrarumin'arum
partibus
crefcentes?an
potius
nullseibi
crefcerent,
atque
itaiotafereterranihilalimentianimalibus
pneitaret!
Imo
et arboreset herba'univerfalc
quid
videri
poten',quorum
tt mille
genera,
eadem
tamenoeconomiaradicibusvalide
retinentur,quarum
nbristerrzhumiditatemattra-
hunt
eaque
fola
augentur.

2). Novum
prorfus
in
Philotbphia,
ct noftro tsecuto demum aut inventum aut
conflrrnatum eft
dogma,
mundorum feu cerrarum in mundo mulcicudo. Nam
apud
antiques philofophos,
Democriti et Philolai
') cemporibus, fufpicio quidem
erat,
'~) Comparez
laPiceI!!
qui
suit
(,))!oiitum spectaculumperegrino
ex
J oveadvenienti").
19) ioqt)i prcde.
~)Philolaits,
le
pythagoricien
bienconnude
qui
Platonestdit avoir achetsescritsou
plusg~-
n<;ra!ement deslivres
pythagoriques:voyezla
note
95qui
suit.
VERISIMLLIADE PLANETIS.
553
veritasautem
incerta,
nondumafironomicisrationibus
Syflema
CircumfolariumPla-
netarumordinantibusac
per
confenfum
pha?nomenorumcomprobantibus.
Hocenim
a
Copemicoprimumpra:<HtumTelefcopiorum
verbinvenco(ummaevidenti
patuit.
Hinc
porro
tota
Phtiofbphias
ratiocommutataett
quodammodo,
cumverdemum
nuncfciamus
qui
fimuset
qme
mundi
particula.
Nimirumanimalcula
quxdam
infu-
perficie
uniuse
globis
circafolemambientibus
dtfcurrentia;
cujusmodi
foies
procul-
dubiororidemfint
quotHxa,
qua:
dicimus,fyderaapparent,
imo
quotper
immenfa
fpatia
exillunt. Admodumenim
probabile
nonnifi
pauculas
ex
incomprehenfibili
ntultitudinenobis
contpict"). atque
hoc
infuperprobabile,unicuiqueejufmodi
foli
lasede terrasa<ec!as
").
Tales
ergo
cumnosefe
cogitamus,
aliud
prorfusefTe
ccgnotcimusquam
veteribus
plerifquefapientibus
exifUmabamur,
quibus
Terrahxc
noftraduarum
pra~cipuarum
mundi
partium
una
videbatur,
alteracoelum.Etiam
ratione
pnpditorum
aliadeosaliahomineseie.His
veroregendisprsecipudeosittos,
autmundi
opincemoccupari.Attio~rahxc
novamundinotitia
quamlonge
infraitio-
ruma~nimacionemnoscollocat!
quamque
fimul
iupraipfb.sintc!)igentia
effert,qui
erroremiftum
deprehenderepotuerimus.Quanto
veroetiam
majorem
Dei
concep-
tum
prsebec,
rotactamvariarumrerum
creatoris,quasijslegibuseaque
artecon~i-
tuerit u[ veluti machina:totidemaffabreconfecta:
(ponce
moveri
quancocunque
temporeponcnc, nihilqueijs
accideret
quod
uon
ipfepra'vidine[.
Quis
autcmvel inhis
Solibus,Terris, lunifque
totumDei
opus
conu(teredixerit,
cuminnumerasaliasresininfinito
(pano
efficere
potuericqua:cujufmodi
unenulla
ratione
excogicarequeamus"). Imo
cumhocimmentseet
incomprchenfibili
i~i Na-
tura:
magis
conveniac,
ut
longepturautcehoraqueoperetur,quamquz
vel
fufpicari
pon~t
imbecillitasnoitra.
S
aa.
Principium
hinc.Fui(Teviros
graves
et
fapientesqui
hismeditationibus\'a-
carint.
Anaxagoras~).
Democricus
~).
recentiusCardinalisCufanus
qui ptanecns
Mtafque
habitari
opinatusett ~).
Ptutarchus
gravis
in
primis
aurhoriniibrodefade
inorbe
Lunac~).
t
~') Comparer
ledernier

des
~Penses
meslees"
qui prcdent.
") Voyez
ce
que
nousavonsdit ~urGiord~noBrunoi)ttt
p. 536
de!'Avern~cmen[.
~) Comparez
le
$~5
dcs
~Pense!
meslees".
~) Comparez
le
$55
des
~PenKes
mettee.s".
'~)
I.e
ts
f<;vrL:r
t<9:
Fttto de Duilliercrirt
Huygens(T. X,p. :S7): ~Monsieur
New<o~
croitavoir decouvertassezclairement
que
lesAncienscomme
Pythagore,
Phto) &c. avoiox
touteslesdmonstration)!
qu'il
donneduveritable
Systeme
du
monde,
etc.
[)<n.sune notecette lettre
Huy~ens
cite
P!utnrquc
defaciemorhehn~ct oonsavons
'-o
t~'LBXtONS SURLA PROBABILITDKNOS
CONCLU.S)ONii,
ETC.
554
_0.
23.
Ko
marxe:
Quid
cumad
geometricorum
inventorurnfubtitimem
logarithmos
atgebrz
miMbiha:hxccmn
cogico
vixmihi
pcriuaderequeo,
utia
apudJ ovis
autSa-
[un!)habitatores
reperiri
cumnecinnoftra
(ph~ra
nili
paucisregionibus
haK:
nocatint.
Quod
Ii tamenith
ingenio
nos
iupcrent,quidniet haxet aliaprxtereaeruc-
rint aucIi non
eadem,
tamenaliaetnottrismeliora.Geometriatamen
ubique
eaden)
cftneceuario.
iccmque
mufica?toni!
imprim
en cet
endroit,
dan.statraduction
d'Amyot,
le
passe auquel
il faita)iu!io))
(voyez
aussi iap.)duT. XVI).
).a
rponse
de
Huygens
la lettre deFationenoustait
p<<
connueence
temps.
Kousvenons
tuainienant
(mai to~)d'en
recevoir une
reproductionphotographique.
La
rponseestdu:p
fvrier
1692
et
Huy~en.so'yexprime
commesuit:
Monfieur ~e~ ton fait bien de l'honneur aux
Pythagoriciens
de croire
qu'ils
aient e~c atTexbons
geometres pour
trouuer de
pareilles
demon~ration.s acelles
qu'il
a donnes couchant les Orbes
Elliptiques
des Planetes. Pour
moy
j'ay
de la
peine
croire
qu'ils ayent
<eu!emen[ connu le mouvemenc de
Mars,
J upiter
ec
Saturne au tour du Soleil
[voyez
sur le mouvementde Mercureet de Vnu'!autour du
)tei)!anote)odela
p. ) qui suit],
et la
proportion
de leurs
cercles;
parce que
Pla-
ron
ayant
achte les Etcrits de Philolaus
[ce
faitestmentionn
par Dio~ne
de Lacrce.
!)evitis
dogmatis
et
apophtegmatis
eorum
qui
in
philofophiaclaruerunt, V!t!, 8~,8~
t<M;
)\M*tX*
)1'yt6t.<'<f.
fX~Tt~*<<J [)*9t*)X'f.TM~~t TX
~9< Nj~9tyo<txa
Amxt
'/6<tM'~
y
auroit trouve tout le
Sylteme
Copernicain
s'il
y
euft
efte,
et ne s'en feroit
pas
feu. Mais
quant
lavertu
centrifuge qui
contrebalance
!apefantcurj'en remarquay
ces
jours pauex quelque veftige
dans
Plutarque
au Trait de facie in Orbe
Luna',
o il dit
que
la
pefanieur
de taLune ne lafait
pas
defccndre vers la
Terre,
parce
que
cette
pefantcu!'
cft efface
par
laf!)rcedefonmouvement
circulaire,
fembiabte
:t celle
qu'on
fcnt
quand
on fait tourner une
pierre
dans une fronde. Cela vient
apparemment
de
quelque plus
vieux
philofophe.
On voit
quet!uv);en<.
co!)nais.<ait et
apprciait
ictraitde
t'iutarquedj
en
!6po;
moi)).
que
ce
que
))ou.<
'.<ppe)o)).<
ici )c
$
n'ait t
ajoutep)ui!tard,
ce
qui
nenoussemhlc
pas
tre
lecas.
\"us ob~ervo)~encore
pr"po.<
de~eu ton
que
dan'' son
,,De
mundi
tyttemate"
de
t:
cc)ui-cidit
(p.t.~quedt~
P))i)o)au.<
pensaitgcnt'ra)ement~)tnet..
circa Solemrevo)vi"er
la terre
parmi cites,
il aioutiut:
,,Ab
Aegyptiis
autemastrorum
antiquiMimisobservatnribus
proptgatam
es<ehanc<ententiamverisimiiec~t".C'estce
qu'on
necroit
p)u<aujourd'hui.
Vovex
sur les
Egyptiens
lanoteto dela
p.o<Hdj
cite
plus
haut.
'') Compirex
te<![o
qui prcde.
III.
QL'O!)
ANIMALIUM
PRODUCTtO,
PR~SKR'HM
HO~HXUM,
PR~ECH'L'UMSAP!ENT!~
!NTELL!GKNTt~QL'
UlV!StTOPUS').
<.
Non
cspcndendam
moiemrcrmncr~tarumin
judicandaprfdhntiu.
Terrn:
ingens
moleset
globiplanetarijfbtifqueipfius
etiteUarumnihil
comparandum
hacin
parte
habentcumminimoanimaleautinfe~o
').
Etfienimordoillercrum
coetettiuni,
et conftansac [amenvarius
motus,
eam
pridem
admirationcminanimishoninum
pcpent
ut nonauthoremtantumfedet
prac~dem
et motorema~duurnDcmnhinc
agnofct
crederent,
idnuncnonitanecenario
opinandum
videtur,
cognitn
motuum
iftoruninatura
fimplici(equeipfum
Rt~cntamc.-Sem! enim
conglobaca
et infuis
orbibus
agitata
ha;c
corpora(apotente
nimirum
opifice)(ponte
fuacircuitus
inccpcos
concinuare
potuerunt.
Interra'auccm
regionibusmagnaquidem
funthxc
omnia,
mare
Auvij
montes
f~'tv~
nec
parvam
utilitatemnobis
prxbent.
Sed
quoniamprurfusirre-
gularis
horumomniumett()tus
~),
utin
(phxrisgcographicis apparet,niagispotcnfi~
quamintettigenlix
divinse
operationemprxferunt.
Sedcumnnimatium
genus
intue-
mur,
hicnveadartificiofammcmbrorum
compaginctM
attendimtisn\'eadfenfuum
tnirabitem
percepcionem
fivead
generacionis tnyftena,ubiqut:
(hbcili~msfciencizcc
perfe~iftmaB
artisindicia
intuemur,
ucvtexfolaoculi
geoinecrica
con~ru~ione
o~endi
pocett,qui prter
iummam
geomecriz
fubtiliraremtam
infigni
induftriaad
motumiHummateria*a:therea:
qua
lucemerncit
attemperatus
eft,
nenihilminusun-
quam
hominiinmentemvenire
potuifec,quam
talisinvenci
idea~).
Si veroaditue-
rioramentishumana: attcndamus
~),quanto
intervatto
qua*
huic
infunt,
rebusomnibus
corporeis,amncijfqne
exmechanicaet
geomctriapccitisprx~anc.
ut
memoria,
intel-
') Manuscrit U,)'. ~o~s.
Comparez
lafin
du
sdelaPice
"Quepenser
deDieu?"
quipnic~dt.
Eta~Ki ttnoteRdela
p.~)6du
T.
XV!!(J ettrcdeGts.<!endi).
3)Comparez
lafindelaPit~ce
De
ration)
impcrvij.quiprocde.
~)Comparez,
)a
p.799
duT.
XIII, la
finde
i'nmck,,De
l'oeiletdela
\i!tion'\)ui peut
fortbien
ditter~tementde t~po.
') Comptrezce queHuygensditd~jten <6<;3,p )3$duT.\tU,s('rt'impOM)biHtc decornprendre
comment <a
,,picmra
visibiliumadccrebrum
mextemquc
nostram
perferomr".
RHH.RXtO!<SSL'RLA PHOftABtUTK DE NOS
CONCLLStONS,
KTC.
556
tectus,
rationum
cottectio,
voluptatis
Icnfus.
Qusefuntejusmodi,
ut
tongifFme captmn
noftri
ingenijtimitctque
excdant.
Cum
igitur
incer
opera
Deiexcellatc~terisanimatium
hominumqueformatio,non
eftveriumileinunahacTerranottra
primariumhocopusmotitameneprovidentian),
incseterisnihi!
ta)e,
fdcatantumin
quibus
nullius
exquifitiartificij
vetH~iumap-
pareat.

2.Rationenon
pcn'econcipi
undeanimaliaaut
quomodo
creata
6).
$3.Quidquodexhisqua'adantmaliahontinesqueatdnenc (upremainainceHigenM
ac
providenna
neceffaria
quadam
ratione
dcducitur,
cum
reliqua
omnia
quae
tumin
terratumincoetointuemurexatomis
momque
eorumoriri
potuinepertinaxaliquis
Epicuri
feccacorofienfuruslit. Sed
tjdem
cumadanimaliavencum
e(t,
<ru~ra(e
[orquenc, ec,
nifi
detipianc, digitum
Deiinhisfe
agnofcere
conf~ehdebentin
quibus
omniaaddefrinacumfinemtam
providdifpoficaapparent.Quis
enim
camimpudens
ucavesvolaredicat
quia
atatxfunt. nonautemdatasef~ealasut volent
~)(en
mar~e,
bi~: nec
fruges
autcaeteraomnia
quibus
nutrimurea
grati
creata
eie,
fednos
ijs
vcfci,
quod
adalendum
aptainvenimus).
S4.
Ineafdemfere
anguitias
novi
philofophi
<c(e
conjiciunc~).
Cumenim
poten-
tiamdivinamtantummodoadmotummateriae
imprimendum
mutuatur
9),cujusmotus
vi ac
legibus
formaridocet
9)
Soles
Terrafque
etinhisomnia
frequaecernimus, etfi
nimia
plerumque
audacia;
nihil
prorfus
debetHarumaut
hominum, aut
minimorum
denique
iniectorum
origineattingit9); neque
id
mirum,quoniamnequaquam
intel-
ligi
pote~,
exfemeli[aconcitatismaterix
particulisejusmodiquidquale
eftanimal
conflatumiri
quod
illi
') ingenu
faieridebuerant
'") eoque
nihilhicfibi
liquere").
5.
Adhsec
igiturpeculiarisqusedam
Dei
operarequirebatur, quz quopado
fe(e
exercueritdumtocvarinsvivorumanimaliumformasmolitur
atque
inTerram
per-
~) Compare;!)e~7delap.514.
') Comparez
ce
que
dit Leibnizdansson Discoursde
Mtaphysique
de
t606,
savoir
qu'il
faut
"s'loigner
des
phrases
de
quetquesesprits
fort
pretendusqui
disent
qu'on
voit
parcequ'i)
se
trouve
qu'on
ades
yeux,
sans
que
les
yeox
aienttffitt
pour
voir".
8) Huygens
avaitd'abordcrit: (efeCartCuUS
conjicit.
9) Huygens
oubH de
corriger "mutuatur"
en
,,mutu<ntur"docet"
en
,,do<:e<u"et~
en
~attins"nt".
')
Ici le
nn~utier
at
corrig
en
p!urie).
") Comparezi'Appendicc
IV au
~Co~motheoro~
QUO))
ANMAUUM
)'RO))UCTtO,
PR~SERUAt
HON~UM,
ETC.
557
ducitidverbomniumrerum
quasunquam
fcire
opravi(upremu)n
efte[maximum.
Hictantumvotuntatemac
potentiam
Dei Motaicahifioria
adducit,
cum
jutTuejus
cun~aexorcae(Ienarrat. Nec
quicquam
ulteriusaucratioaur
conjeftura
humana
pcrveftigarepotui:
aut
poteritunquam.
Ici font intercttet lescttttion! des
Dialogues
delaMothele
Vayerque
nous
pubtion!
comme
Appendice
aux
prfetites
Piecetetdont nousavons
parl
dansl'Avertilfement.
$
6.
Quid
hic
phUotbphi?
Aut)funtnonnulliaetemummundu<n
a~ernamque
hu-
minumprogeniemfhnuere~quoetatomorumconnuxumecprovidentiamexctudunt").
Namfi
quid
abseterno
fuit,
idnuttumfuiauthoremhabere
po[eit,cum
duorumaeter-
norumneutrumaltero
prius
autdiutiusexciterit.Adverfushosmultaafterri
folent,
quedam
etiamexTerrae
ipfius
naturaecmutabilifacie.Mihihocnovumex
philolbphia
petitumargumentum
czcens
przfhre
videtur.
Quzcunque
cercomodofe
habent,
cum
M~~rr/M<!< (teon
alternative: cum
apparent
nihilobftare
quin)
aliter
quoque
(habere
pocuitent,
cacaufamhabcreex
qua
Uni
qualia
funt.
Itaque
fui<e
tempus
cum[a)ianon
efent,
ac
proinde
nonfuinc[a!iaah
actemitate
'~).
Terra
(phene
fonnamhabetcumaut
cylindri
autcubihabere
potuerit.(En
marge:
CryftaHi
forma
hexagona).Aliquaigitur
causafuie
que
in
i<tamtbrmamea)ncompe-
geht.
Fuit
igicurprius
Matena
ejus,
ac
proinde
nonabaecemo
tempore
excitithic
[erra:g!obus.P!ane[a!circaSotemomnesineandempartemcircumeun[,cumpotuerin[
aliqui
incontrariam
ferri'~).
Eit
ergo
caufa
quaKtamquae
omnesiftoscircuitusconfi-
<tere
coegit.Ergo
noneftabomni a~cemicate
(yfternatishujus
ordo. Terra*moles
quinquageficupla
ett
magnitudinis
Lunx. cur non
centupla,
aut
xquatis
duntaxac,
nifi
quia
tanto
major
materia:
copia
adiormandamtemnnconfluxit.Non
igituripfe
globus
abanemo.
'~)
!) est bienconnu
qu' Aristoteopinepour
t'cternit~dumonde
(comparez
la
note~H
dela
f.
363qui prcde)
et
qu'Epicure
et Lucrce
parlent
d'un
~cnnfluxu!
a'omorum" fort")!
(cum-
parez
le
$3qui prcde
et la
note
dela
p. 364.),
tandis
que
lacr~tion dumonde
par
une
~providenti"
eftlathse
biblique

laquelleHuygens
serallie.
") Comparez
le
~t
des
~Peniee!
mes)e<
14)
Onvoit bienici consultezla
p. ~37qui prcde queHuygens
n'est
pluspartisan
du\or-
tex deferens
solaire,
mais
plutt
destourbillons multilatrauxdesoninvention
lui;
ie~uet'.
il nementionne
cependant
nulle
part
dans)<
prsente
Pice:
comparer
)HPiceVde))
p. s*"
qui suit.
R~t~XtON.S .SCKLA t'ROHAXtUT~DE KO: CUNO.U.StOM. RTC.
8

AtvtriittM
gMMtWt< ').
Ici
Huygen!<
femontre,
p~ut-ot)
dire, Pyth~uricit;))
et
P).t:onicien. Voyez
)cdbut de notre
Avt:rtitH;n)ent.Mabconfuttez tu~i te-').
)~)6
de
)<p. 668qui
fuit.
<)
8. Acfi
tpatium
mundi
tibiproponas,
non
potescogitareidatiterquamuno
modo
<ehabere
poffe;
efenimirumextenfumininnnitum.Hic
igitur
nullacaufaaccerfenda
cil
qux
tale
effecerit,
nihilqueproinde
exhocaxiomateobltat
quo
minus
(cmpcr
ruerit
'~).

't'errx verorotunditasnihilominuscaui'am
habet,quam
aut
aqua:~uctn
aut
hut!a;
pueri
ex
aquafapone
mixta.
Quamobrem
ficurha:itaet terrafuitextnateria:
portionequadam
in
<pha:ram
coada.
Itaque
antefonnatafuit
quam
animaliaauc
arboresineam
imponerentur.
At
quomodo
hocfactumaut
qMpropMM?
dicantIi
po(t)ncphilofophi.
ParmenidesexSole
'~),
atexterrafere omnes: vix
eHundicipoditaUundeadve~a
ef!e.Sed
quomodo
ex terra?Namformaanimalisexlutoe<te~a
qualem
hominona
frometheofabulabanturimmenfumdiftatabeo
quod
eftanimaloffibusmutcutisner-
visoculis
rocquealijs
incusinnumeris
partibuscompomum.
Anuc
Tages
ilte
'~)
c
Terra:(u!cohomincs
primi
emerferunt?
Longum
effetcommentaomnia
poputorum
hic
reterre,
in
quibus
nihileft
quodaliquam
veri
fpeciem
habeat.Ptttarunt
quidam
exlimo
Aegypti
mures
generari,quod
fi ita
euef, potTent
et
elephanti
ethomines.
Sedillud
haudquaquam
credibile
eft,
exterra:
particulautcunqueaqua'mitta
tanti
artificij
automatonexiftere
jamque
fatis
per(pe<~um
efi et
experimentiscompertutu
omniaexfemine
nafci,
imoinfra
quoque.Quod
fi
mures,
cur noncontinueatise
atque
atiz fonnseanimaliumc terra
gignuntur?
autcur nonomnis
Aegypti
limus
inmuresvertitur?
Fatendumeft
itaquepottquam
Terrz
globus
coaluit,
mirabili
quadam
rationenec
nobis
intettigibiti,
animaliaet inhishominesformatosene. Vixdubitandum
quoque
'~) Comptrex ia
findu
23
delaPice !t
quiprcde: ~('ccmetrit ubique
eademe~tticcessariu".
'") Comparez stir l'infinitdutemps etdel'espace leS2dela
Pice
,,Dcrationiimpervijs".
'') Dtns
son
,,ne
viti: etc.
Diogenes
Laertius diten
parlant
deladoctrine de
Ptrnicnide(tX,
2~):'/r/t?t'<
*t
r~e'D"t~~Aten
<t~MtTe)' yf<tT~.
~T~f A
'~atc~ttx
T9
~t~~
x~t
t~
<~"y
?'~M*t<.
D'apret Ptrmntde,
nous
semble-t-il,
leshommes ne
proviennent pasdu
so)eit
maisontt
primitivement engendrs
ici-bt!
ptr)t'cht)eur!o)oire.
Cicero,
deDivinatione
!t, $0;Tagesquidam
diciturin
<):roT<rquinien<i
cumtt'rr<ar~remr ir
e.xtitisse
repente
utintibrisestEtruscorum".
QUOt)
ANfM.U.KM
fRODUC'DO,
t'R~~ERTfM
HOMINUM,
hTC.
quin
animantium
hominumquc
coHocandorum
gratia
Terratueriecondita.
Ergo
et
Ptanete
reliqui
nonabfimili
~ne,
nccab
ijs
pra~ipumn
illud
pra'<tanti~)nutnque
Dci
opus
abc(Te
putandum.Qnmn
etiamnhi
placuiffe
videturnaturaintamdiverfisani-
matiun)fbmns
reperiendis!
IV.
!NSO!TUMSPECTACULUMPEREGR!NOEXJ OVE
ADVENIENTI
').
$
t.
Quam
in~))itum
igiturprimotpectaculumPeregrinonofn'oexjoveadvenienti
Solisorbistanto
majorapparens,tantoque
lucidior
quam
infuaTerraeum
viderit,tn
enimdiameier
quintupla,
difcuset calorvicieset
quinquiesmajor.Quidlongitude
dierum.namin
J ove5
horarumdiesomnes
funt,
et
ijspares
noctes.
Quid
xfhtiset
hyemisvicifitudo,
quxJ ovialibus
nullaeft.
Quid
arboresetherba?omnes
penitusdi-
vcr(:c.
quid
urbes
palatia
Turrestanixatantillisanimantibus exnru<!he.
Qux
admirat!o
nunquam
viforumanimaliuminTerra
gradientium, volucrum,pilcium,
etdiver~tatis
tanta:in)iis(!ngutis,
ut
Equi,
Cervi,Etephanti,Hifhicis,
Teftudinis, Serpentis, Aqui)T,
Ve(pertitionis,S[ruthiocameii,Pavonis,Ceti,CrocodHi,Canari,0(h'ei,Raja!~Anguit)a'.
Sed
praecipueejus
animalis
quodnufquam
non
occurrit,quod
caeteris
dominatur, quod
inte))igentiapracceUit, quodplurimis
eorum
vefcitur,
alijsinequitat
autadcurrus
jungit. Quid
miramvefhumvarietatem?
Quid
dehominis
forma,
facieincetlucurfu
dicturus.
Quam
maximaminmuliere
pu!chritudinem
ne
perciperetquidem.
Sedubi
ad
penitiusinfpiciendas
reshominumaDucefuoMercurio
quaniamopus
e(t
perfpi-
caciam
incelligentiamque accepitet,quantopereloquendi
facultateinadmirareturfi
camenhanc
apud
fuosnonante
cognoverat.
Quidve
ei videretur(cribendi
inventum,
ad
fignificanda qua?queprocu!ab(entibus,
veladrerum
geftarum
etomnisvetu~tatis memoriamconfervandam.
Quidgeometria?
et
arithmeticae nuione';
quibus
folis
(ydrumqueet<p()usJ visdmant!astnve(Hgamus.
Etfi enimoftenderimus
ante,
probabiliconje~ura,
nondeede
p!anetarum
incoliscales
quafpiamnes,
multatamenhorumaliter
apud
nos<e(ehabere
quis
nonexi~imet?
Quid
machinasetinttrumenfavaria?
quidhorologia
automata,
quidtelefcopia.
Quid
infolisnavibus
eorumque
ufutocaccumulata
inventa,
funestrochtea;
quibus
tantamolesabhominibus
regatur.
Vela
quibus
vel
per
advcrfosventosctu~antur
(autre
)eon:
iter
motiuntur),Clavus,Pyxis
cumacu
magnetica,
Paralleli
cognitio
ex
obfervationeSolis.
Quidputveris
nitracivimhorribilemintormentis
aeneis,
et
diruptionefphaerarum
cnncavarumferro.
Quid
bella
ipfa
et m\)tuaminternecionemhominum.
Quid
indunTiaminmateria
variorum
metallortim,
tigni,lapidum,
fana:,corij
adufusnnftro.s
adaptanda,quid
in-
') (.'empare?, ic 9
de t'icceIl
quiprcde.
INSOLITUM!PECTACUt<UMPERKGRt~O
EXJ OVK
ADVKNiENTt
56'
itrumentafabriliaferraslimasdolabras
cercbras,
tomum.quid
linteorumex
herbis,quid
vitrimateriam
tantamque
ineaformandadexteriMtcm.
quidfpccuta
ci in
tjs
renexas
imagines. quid
fericiexvermiumtelistextura.n-umenti
fatio,
vinaexconditouvarum
fucco.
quidfpiritum
viniinnammabitem.
quid
luminano~umacereontmet candela-
rum.
Quam
inhisomnibushumani
ingenijfagacitatemfufpicerct.quamque
rurfus
providentite
divinae
profunditatem
in
vartjsgenerandimodis,
infexuum
dinerentia,
mque
animaliaterrellriafereintra
corpora
fuafoetus
a)iquoufque
nutriant,deinde
in
lucemeditos
tarent,
avium
genus
ova
pariat,qux
iniena
puttosedanc.
Pifcesovorum
itemfedtninutorum
myriadesejiciancqua:
mariumfemineconca~anonalio
quam
aquetepore
excludantur.
Quam
diverfametiamabhisinfe~orumortumet mutatio-
nem
advcrterec,
exovoerucamaut
vcrmiculum,
exhisaureliam
'),
exhacconcra~
poft !ongamquietem
mufcamaut
papitionem,
ex
quibus
rurfusova.
Hnrum
partim
in
J ove
(evididenmititudinem
aliquammeminitict,partim
nova
penicusafpiceret.

a. Nosverocun~ishis<)mut
fumptis(leon
titermuive: inunum
coUc~is),
nihilo
pauciora
autdeteriorainilloPlanetaextare
exi~imabimus,
fi
f'uperius
di<~arccorde-
mur,imoet
p)ura
et melioraintanto
majori
Terrainelfenon
ahfque
ratione
tu~i-
cabimur.
Multa
apud
illosene
qux
nobisinmeniemvenire
nequeunt.Aliquaverocffequx
nofiris
partimafFmitentur, partim
ab
ijs
divcrfafint.Gra\'iiateferecademin
J ovc
atque
hic
prxdita
funt
corpora
utexNcwtoni et noUrocalculoefncitur
~).coque
pari
celeritatedecidunt.Potefttamenaer
apuditioscraf~or~raviorque cfe~magifquc
corporum
motui renftere.Poteft
aqua
c(Tenoftra
gravier
autlevier.Minusaufon
liquida
aut
pcrfpicua
cnenon
poteft,quin
etminus
pulchra
fit
mi)iu(que
utitis.~J ubcs
in
J ove
fatis
perfpicucdeprehendimus
exmuiatione
frequcnti
macukrumacxonarum
quarundam
ca~tero
corpore
obfcuriorum.
Ponutitanimalianoftris
majoraenc,
(brtadeverominora.nam
neque
indio'um
tongitudineproportiogloborum
(ervatafuit.PotTunt
piuragcncra
ellerationeuten-
tium.PotTuntnonve(ci animalibusfcdfructibus
quos
terra
iargimr.
Pon'untminus
tumultuofc
degercquam
ncfh'a:
gnies,quanquam
videri
po<~tpaupcrcas
etincom-
modorumarcendorumnecefUtas
plurimis
inventis
originem
dediue.
Formasverotumanimaliumtumarborumac
piantarum
omnesano<h'is hifcedi-
verfasetYecredibile
e(t,
cuminAmerica;
regionibus
vixutta
reperta
fitfimilis
Europeis,
ni()avium
quarundamquxper
aeremauthinccotranfieruntautindeadnos.
') Huygensdaigne apparemment par ,,aurt)it"
mot
qui
nousest inconnu in
nymphe
ou
chrysalide.
On
pourraitconjecturer qu'il
citedemmoireunmotdeCo)umc))n
(~Rci
rustica*
Hbri"
IX,
3,2) lequel ptrle
de
M~P~s
ex<ureo)ovarm".
~) Voyezsur cesujet
les
p. ~084)9 qui prcdent.
-?
'?)
ftFLKXIOM SUIt LA t'ROB~BtUT~: DE NOS
CO~CLCtOM,
ETC.
Animatia
qua*
i<ticfuntratiune
prxdita,
manibuscarcrenon
poterunt,
vel nun
multumdiftimili
tnembro,
quas
tamnccefariasexittunavit
philofophusquidam
o)
margc:
Anaxaguras.
videPlucarchumdeamorc
<ratcrnu,
principio
ut i)~his
caufam
retpieeret
hominum
(apic)itix~).
!ocvoluit
puto,abfqueijs
h~nincsadcut-
tumanimi
(cienciamque
et rerum
cognitioncm
nonfutHe
pervencuros. Finge
enim
pro
manibusdatas
ungutasqualesequis,
aut
bubus;
nunquamnecoppida
nedonos
etiamt!ranoncinilruti
cxa~dincaflenc,
nihilde
quetuquerentur
habuifetunifide
ijs
qua:
ad
pabulum
et
cunjngium
attinent,
omni fcientia
carui<ent,
omni rerumme-
moria
dcnique
a
befttjsparum
ahfuinent
~)'
**) Piutar~uecitccn
effet
Anaxagoreat)debutdeso)iTni[MDearnorefratcrno'*ot)f)t<,tyM<~tx?.
ili ~'ous
y
lisons:
~A~ cxemptum
ususfraterni nnturaoon
!ong~
a
cnnsptctu
remouit: sedi"
ipsocorporepteraquc
nece~ariafecit
dup!icia, germana,
&
gemella,manus, pcdes,ocu!os,
aurcs,
narc<.ec
~i~nificans,
omniaha;csahtti.s&mntui
auxitij,
noo
di~idij
causa&
put;)~
sic
McJ iviM.
fpMsqtfc
n)ant'! in
mt))Msacqttch)i'q~a)<;s~ciMasdigito.)mnim))
iftscromentnrun)
ac(:urati~im~&artiticiosissimu
paravit:
ideo nt
At)a\);ora.<iUepriscu'huma))TSdpic))ti~cau-
samntanibt's
imputaverit".
~)
Ce
pa<.s~{;c,
A
pnrtir
dumot
,,)''i))~e"<c
retrouve
presque
te\!uei)ement dansle
,,C()smc[hco-
r(M": voye/
la
p. '3') qui
suir.
APPENDICE 1
AUXREFLEXIONSSUR LA PROBABILITEDE NOS
CONCLUSIONSETC.
Des
dialogues
dela~/o/~le
Anitnaa
corpore
femoca
neque
amac
neque
reminifcicur.
Ariftotetes, ).
t ce
3
de
anima
cap.6').
PapaGregoriusmagnus')
librosCiceronis
legi
vetnit
~).
Ba())ides (bmenoit
qu'i)n'y
nvoitrien
d'incorporel.
Sexcus
Kmpiricus, :7,ad\'crfus
Mathcmaticos
~).
Te<o?
~a:~
foc?
fe"r<y
fT<ywy
~~M7Th't/
c<'6f t7r
<)/ a;)o'< T<T~~ ~fJ fMy
Tf ~<t.'f Tf Philos.
(ceptique').
Pauciillam
quamconceperunc
mencemdomum
perferreporuerunt.
Sencca
cp.
'09').
') Dia)oguesn,p.:8(Di))toguedei'if;~ora))cc!ouah)c).Le'!pa!<.a);e~ckt'sd'Aristotesc))tJ M.s))iva))t.<
))t<t 4(d. J .
Bekker, BerHn,C.Reimer, 83;,
Vu),
t, p. ~o8/'):
xM M:~or..<a<-<.
3t'.jMtVU~~Xt'/tTXt
*(~'<; t?'
y~'60~
a~TtO't
X'aLJ ;;t7Tf'<*')T~O'tXMf'a~X! <Xt
yt/!i~
r.
Mt~tt'~ o'~xt?T('<)(' 7'xjt;.x).).a: To'~To'~
fy&v?~
~!tvo. <xtt~&
~y't.t~
i<xt*<<j
./jttto~
t~Tt
!o~:t~Tt~<)ft. H<6't~/r.{ $(nekkcr, Vott, p. ~o~): y~<!tT~?'<7-Mv.&'< -c'
tTTt,.<Xt *tu*0
~(V/t
e'-J XVZ*~ .<Mxm<f.6'.<
~):~0'<t'~M~
Ot~*t*t
~'<
~"x~ ) o';
rxJ );TtM;'<:
yjxe*of,
x~tx~r~*M*~t. ~o<t
') 590604.
~) Dialogues p. 25(Dialogue
de
t'ignorancetn'jtbte).
~) Dii)ogue't!f, p. 41(Dialoguedel'ignorance!oucb!e).
C'efttu
s<;8
duti\re V!)[
M-crsus
mtthemtticos"
que
Stxtus
Empiricusp~r)e
det,trtM-oT)'x?t)tt~<.0~<~t m~i~.at j~ux-~
') t)i)))ogues p. ty (Dialogue
dela
phitosophiesceptique).Ci~[iond'HomCre(Ody!KeeXV)H,
'X<37):
*e!of
ye")
<~
<?*()'
t~<y9o~t'.)f
<96'trM/.
0~ tt'
~*<'y~' !t<!TT,p
t'~O~XT<~t'<*<.
Sextus
Hmp!ricui!cite
cesvers
~Adversus
niathematicos"
V!
;:X.
'') Di~ogues,
mmeexdroit. C'eftdanslalettreto8
quese
trouventtes
parokscifec.dnns
)\di[in))
de
)pi4(f.ipsie, Teubner)ptrf\
Hensc
de~L.
AnnaeiSenec~ad Lucitium
cp~tui~run)
mo-
raiiumqu~supersunt".
XEtLt-.XtOMSSUR t.A PROBAHJ H ) HDHNOSCO~CLUStOKSETC. APt'. 1.
5~4
LeP. Paolos'efioit
imaginque
le
genre
humainettoit
originaire
de
quelques
Tritonset (onmesmarines
').
Maisd'oue(t ce
qu'il penfoitqueceuxcy
<u<Tent
venus? '?
Nonenhn
oponctopinioncs
mortaliumeafdemfemelaut
iterum,
aut
juxtaquem-
piamparvmn
numerumredire
dicainus, redinfinities.Arifloteles, 1.
.Meteor.c.
g~).
Parce
quequandEpicure
ditNonaccedetad
rempubHcatn tapiens,
nififi
quid
in-
ccrvoieric,
c'eft)cmefme
qu'aprononcZenon,
Accedetad
rempublicamnififi quid
impedicrit.
Carencnetl'unetl'autre
enfeignent
laretraite
'').
Invenerunt
quemadmodumplusquies
illoruinhominibus
prodeuetquam
aliorum
difcurfusecfudor.Cicero
').
Et!anon
potrehbe
credere
quanto
ho
perducodopo
cheattendo
qucfie
canzoni
politiche,
co~net!a
fanita,
cornenella
compofitione
dell'animo,
eneavivezzadel
ccrvello.Maancoil noftroeilereuna
leggerezza,
econviene
patarn
inriibil do-
vcrlo
pcrdere.
Ex
epift.
P. Paolo.
").
Ptufteursont cruavecS.
Auguftin(enmarge:
non
pas)
et avecleiuhtitdocteur
l'Efcot
"), que
lesfemmesne
participeroient
larcfurrection
generale,qu'en
chan-
geant
de
fexe,
et
perdant
lefeminin
pour
leviril
'~).
Mufiertumdemumeft
hona,
cum
apert
eftmata
").
') Dia)ogcc<
t, p. 1~7(Le banquersceptique). Voyez
surtePcret'aototaoote
25de
la
p.538qui
procde.
") DialoguesIl, p. !~6(Dialogue
de
l'opiniastret).
Le
passage
cit
d'Aristote,
setrouvant l'endroit
indique(~'d.Bekker,
Vol L
p. 33yb)
est
luSuivant: 0~
yxo
A
}H!T~f~
f~ ~9t~t;
6'
0<t'/x<tt
TXfit'~T~ X'<X.<).<it
'/tW~*{
<'<Tei!
~Mj'Of;
z)/
9-!tjOMt{.
9) Dialogues p. 247( DiatoRue
dela
politique).
')
Nousn'avons
pas
russitrouver cettecitation
(?)dans
les
Dialogues.
Huygenspeut
l'avoir
ajoute
desoncnl.
D'aprs
les
lexiques,
consultsin vocibus
discur-
sus"et
~sudor",
Cicronnes'estd'ailleurs
jamaisexprim
danscestermes.
') Dialogues p. 25?(Dialogue
dela
politique).
')
H
s'agit
de
J ohannes
Scotus
Erigena(neuvimesicle).
~)Dialogues
tt, p. 408(Dialogue
du
mariage).
') Dialogues
II,p. 406(Dialogue
du
mariage). De
laMothele
Vayern'indiquepasd'o
i) tirecette
citation.
RFLEXIONSSUR LA PROBABtUTHDR NOSCONCLUIONS ETC. APP. L
565
Matrimoniumvocaturuniusadulterium.Seneca.
3.
debcne~c. t6
").
Epicure
nommoitles
belles,fpecula
Mtura:.Cicero2detin.
6).
Nullusenim
philofophus
ha~enusdemon(travi[ animamhominiselfe
hninorcatem,
nulla
apparec
dcmonftradva
ratio,
fedHdehoccredimuset rationibus
probabilibus
confbnac.Card.
Cufanus,
en
expliquant
les
paroles
duch.
3
derEcc)c(!a(teversla
fin.
Quis
novnfi
fpiritus
filiorumAdamatcendufurfum&c.
'~).
Huygens
crit
par
erreur Card.Curenus aulieudeCord.
Cojetanus (paiement
antrieor
Defcarfes).
Delascotasmas
teguras
lamas
fegura
es
dudar'~).
'') Dittogt~Mtt,p.3(Dit)oguedu moriage) celles qui
n'ont
qu'unmignon,passentpour
des
superstitieuses
entreles
galantes,
& dans lesbonnes
compagnies,
matrimoniumvocatur
uniustduherium". Nouslisonsdans le
c<p.
)<<dulivreIII
deSeneque~De bcnenciis"(dans
l'dition de C.
Ho<'iu!,Lip<i(f,Teubner,t9t~):MKumquidiamut)u!adu)teriipudorMt.
!nfmn)tt et
antiqua
est
que
nexitt matrimonitimvocari ~numedutterium".
'") Dittogue:Il, p. 167(Dialoguede)'ignor<nce)ouj)b!e).
Cicron
~Dennibusbonorumctmato-
rum"32.
') Ditjngue!Il, p. to~to$ (Dif)of;t'c
de
l'ignorancelouahle).
'~) Dittogue: H, p. 4t6 (Fin
du
dittogue
deladivinitcitaussidanslanote
s~
dela
p. 53.
qui
prcde). Huygens
entendait
probablementplus
oumoins
l'espagnol, puisqu'il
a\'ah dans
sa
bibliothque
unassez
grand
nombredelivrescritsdanscette
tangue.
APPENDICE
AUXRFLEXIONSSURLAPROBABILITDENOS
CONCLUSIONSETC.
Pourmieuxtaireconnaitre les
Dialogues
delaMothele
Vayer qui
a
apparemment
euunecer-
taineinfluence fur
Huygens,
nous
croyons
utitcd'en
copier quelques pages.
H, p. 18~.
et fuiv.
(Dialogue
de
l'Opinitret): ,,Tant
s'enfaut
quejepenteque
les
longues
coudes&les
plusprofondescogitations
rendentun
efpritdogmatiqucet
afrerreur
plusclairvoyant
&
meilleurjuge
dece
qu'ils'eftpropofedereconnoiftre,
qu'au
contraire,
j'eftimcque
(cuventfontravailne
luy
(crt
qu's'efloigner
dela
verit&lerendrecontreelled'autant
plusopiniaftre.
Ce
qui procede
dece
qu'
Ariftotedilcourtfi bienaudernier
chapitre
dufcondlivredefa
Mtaphysique, c'eft

ravoir, que
notire
<hcon
de
concevoir,d'apprendre
&de
difcourir,defpend
bien
fouventdelacoutume,
laquelle
nous
emporte
&
tyrannite
meunesence
poinct,
~M/t'M/M~</M~ yY/~(W~~<</M~w r('M/</c/~~~ff/ '), en
telle
forte,
que
ce)ui
qui
s'adonneaux
Mathmatiques,
veuttoutfbubmettreauxdemontirattons
defon
art,celuyqui
aimelafable&la
mythologie,
nedifcourt&ne
s'expliqueque
par parabole.
Ainfi!e
Philofophe
MuncicnAriftoxenusdans
Ciceron,
i. Tufc.
qu.,
~r/'c fuo
/?oM
r~
voulant
que
nofireamenetoitautrechote
qu'une
douce
hannonie
');
ainfi
Pythagoreafrubjettif~~n
toutela
Philofophieauxmyfteres
detes
nombres
3);
Ariftote
luy
mefmeaux
reglcs
defa
Logique3);
Platonfcsides
~),
')
En
grec:
A-J 'x.t~Mt~xx-x-.x
'):
T~xtvo~t'
etc. C'estdansl'ditiondeBekkcr
(Vc!. H, p.
99~'')
ledernier
paragraphe
dusecond
chapitre
du
premier
)ivrcdetn
Mtaphytique.
~)
Tuscutana:
disputationes, t9:o.
Cicron
ajoute
bondroit:
"et
tamen
[Aristoxenus]
dixit
aliquid, quodipsumqua)e
esseterat multoanteet dictumet
explanatum
aPlatone".
~)
Noussaisissonscetteoccasionpour citer un
passage
dela
p.
t6odes
~Arch~o)ogir philosophi-
c:clibri duo" de
t692
deTh.
Burnet(voyezsur cc
th're
!ap.(!6~quisui')ocecu)itempcrain
anglais
de
Huygensdit,
comme
lui,que, plutt que
desuivre
l'ythagore
ou
Aristote,
le
physi-
ciendoits'entenir lafoislaratioet
A!'exptrienti: (comparez
)*
p. 3! duT.XV!H):MT~cc
tamendissimulandum
est, ingeniumPythagoricum,Dttonicumque,
hocvitio
laburssc,quod
res
Physica.<
inrationesMathematicas,numeros&
proportiones,
resotverit: uti
postea
Aristo-
teles in rationes
Lo);ica.<. Uterque peccavit
oimia
subtilitate,
dumtenuibusarancnrumIilis
Divam
Katuramtcnerestudcrent,
qua:
nonniti ferrais
autadama))tinisca[enis,ratio))cri~)d;)
f)di<queobservationibus,
se
constringi patitur".
conviens
d'ajomcr (comparezla
note
5
de la
p. ~68qui suit) que
taMothele
Vayer,
Rt~LKXfONS SL LA t'ROXABIUT UE NOS CONCI,USIONS
KTC.,
A!'f. )f.
567
Democrite&votre
Epicure
leursAtomesou
corps
intectiics;
lesChimiftcsleurs
principes
&
(burncaux;
lesCabalifles&R.cfecroixaleurstraditions&
nguresenig-
matiques;
Githcrtuslavertu
aimante;
Copcmicus(pres
Phi)o)aus& Hicetas
autheursdecette
penfee)
lamobilitdela
terre;bref,
chacunfefermeuneratioci-
nation,
&ernuiteun
fytteme

part,
&hfamode.
Or,
del'heure
qu'unefprit,pour
bonfouvent
qu'il
foit,
s'en:ainfilaisse
prevenir
de
quelqueparticulireimagination
&a
pris

party
dela
(hu~enir,
(aforcene
luy
fert
plusqu'a
teconnrmer&roidiren
icelle,
rejettani
nnitneufement toutce
qui
femble
luypouvoir
contrarier.C'cftce
que
Vcrulamiuss'en:advifdefortbien
appetter/o/)crMjen
<bnnouvel
organe,
~w;, dit-il,
MM/c ~<TMw/<M
MM/y<7w
~<w
y'M<w,
<~
/w~
~a'
?'
ro~'M~
&nous
pouvons
biendireence
fens.que
t'hommee(t
un
grand
idota~rc,n'y ayantpeut
eftre
que
lefeul
Sceptiquequi
fe
puifTe
aucune-
ment
exempter
detomberencetteflatteufeidolatriedefes
(antaine.s,
caufedel'in-
differenteconftitutionintrieurede(on
efprit".
P.
2~5236 (mmedialogue):
,,LesDogmatiques, qui
(ontdansla
prevention,
ne
voyant
fouventleschofes
que
du
biais
qui
favorifeleur(entiment
anticip,
cen'eft
pas
merveille
qu'ils
inclinent
promp
fementl'unoual'autre
party,
avectant de
pefanteurqu'on
nelesen
puiffeplus
demouvoir,
yM<7~<7 /)<f<M/ ~c<ow/
Mais
quant
ceuxde
nodre
famille,qui
font
tesrcf1exionsconvenah!esrur!aprobabi!it[noussuu).g''onsj
detoutes
propofitions,
au)ieudefe!ai(er
emporter
foiblement
pas
un
party,
ils
s'arreficnt
genereufcment
furleurs
propres
forces,
entrelesextremice;detant
d'opi-
nions
differentes,
qui
en:la
plus
bene&la
plus
heureufeatuetie
quepuiuepo(Tcder
un
efpritPhi!o(bphique".
Voyez
M<~lest.
67
dela
p.3
duT.XtX.
demme
que Hurnet,
ne
pouvait,
au
dix-septime
sicle,
avoir uneide
quoiquepeuprcise
de)'evo)un<jndela
pense
d'Aristote.
~Ar!<:ote,
sansabar.duuncrss
prcdi)cc[ionpour
un
.<y-
<tc[nescicn!hiquc)os'uuc,
t'ccuvredesavie
entire,
etMn:.renoncer!') )a rcciterchedescauses
premires..
enarrivereconnattrea ('observation
mthodiquc
len'')e
prin)ordia)
c[ enfaire
labaseessentielledetouterec))erc))e
scienn)h]ue"(Pierre
nruoct et .\Ido Mie!i
)
listoircdes
Sciences.
AmiqMite",fayot, Paris, )o~, p. 233).
~) Voyez
sur t'evotution dela
pense
de)'!atonlanote
f~
dela
p.533qui prcde
ainsi
que
la
unies
5delap./68 qui
suit.
APPENDICE III
AUXRFLEXIONSSURLAPROBABILITDE NOS
CONCLUSIONSETC.
Chartie
a~ronomica-,
f.
t:p. C'eftune
trange
chofe
que
l'ideedu
plaifir,
etdufenci-
ment
que
nousenavonstantde
celuy
de
l'efpritque
de
celuy
du
corps,qui
revient
aufn
l'efprit.
Ladivinit
qui
afaitcedonauxhommesetaux
animaux, doit
coren
pof!cn)on
d'un
plaifir
infiniment
plusgrand
etanousinconcevable.
Heft
vrayqueperronne
nes'eftencoreavisdemettrecela
parmy
lesattributsde
la
divinit,
fi cen'eft
peut
eftreles
Epicuriens,
maisilsn'en
parloientpas
ferieufe-
mcnt
').
CharM
aftronomicx,
f.
127
v.
Quej'ayremarque
la
joye
deceux
qui
ontbien
compris
ci fefont
pertuadez
du
vrayfytteme.
Bien
plus
encores'illeurarrivededcouvrir
quelque
nouveaut.
Quellejoie
nedoit avoireu
Copernic
lors
qu'il
s'eftfatisfait
comme
philofophc.Quellejoie
deGalileedanslavuedefes
grandes
dcouvertes.
furioutdesfatcllitcs.toutes
pour
confirmerle
fyfieme.
Mmeendroit,
t/efprit
~ute
d'occupation
fatisfaifantes'adonneachercherdesvo-
iuptexpadageres
et
qui
fouventnefe
peuvent
avoir
qu' avec
l'injure
desautres.
Char~
a<trot)omicx,
f. )22.Nousavonsunlieu
pour
habiter
plein
debelleschofeset
d'agreables,
maisnous
galons
noftrebonheur
par
no~refolieetmechancet.
')
Kou!
rcpeton! ici,
commeon
voit,
le
$
to dela
p. 5:8 qui prcde.Comparez
ce
que
Lucrce
dit sur les
dieux,
note
49
dela
p. 36~.
ASTRONOMICA VARIA
K~o-i~i').
t. VtTMSES DE LA MAT~.RE DESTOURBH<OKS MULTU.A't ~RAUX.
Il. MERCURIUS tN SOLE OBSERVATUSNORtBRG~
3
OCT.
6p0
A
J .
Pu. WuRTXE!.BAUR.
').
III. FIRMAMENTUM SOBIRSCtANUM. Ex HEVEUt PRODROMOASTRONOMIE;
OPKREPOSTHUMO
*).
IV.
CoNJ UNCTtO
VEN.RtS ET SOLIS
!g
Nov.
!6pt PARtStJ S
OBSERVATAA
LA HiRE
').
V. FAUT-IL CROtRE L'EXtSTENCKDF.STOLRBtLLONS?
')
Il faut
pourtant
observer
que
Inderniredes
cinq
Picesne
portepas
de
date;
elle
peut
fort
biendater d'un
peuph)!itard.
')
C'esttetitre
queHuy~ens
tui-nHinedouxeAcettePi~cc.
-2
I)
Silesceleritez
propres
delamatierefluidefontenraifoncontrairefoufdoubledes
diflancesdu
centre,
alorsles
pefanieurs
ferontenraifoncontrairedes
quarrez
des
diftances,
commel'etablitM.
Newton,
et le
prouveparl'equilibre
des
Plantes*).
Carune
planete
neuffois
pluseloigneequ'une
autrevatroisfois
plus
lentement
par
fonmouvement
propre
dansfonorbe
~),
commecelafededuit des
tempsperiodiques
qui
font
a/a
a d'o
!'ontrouvefa<brce centrifuge
delaforce
centrifuge
de
laplus
proche.
Afindonc
quefapefanteur
foitde mefme
,1delapefameurde
la
plusproche,
il faut
que
laforce
centrifuge
delamatierefluideal'endroitdela
pluseloignee
foit
aufn delaforce
centrifuge
delamatierefluidel'endroitdela
plusproche.
ce
qui
feraainufi lavitededecettematiere
pres
de
[ta] planeteeloigneeH
defa
viteife
pres
dela
plusproche.
Deforte
que
lesviteuesdelamatiereal'endroitde
chaqueplantegardent
lamefme
proportionque
tesviteuesdes
plantes
mefmes.
Ceci
s'applique
unenfembte detourbillons mu)ti!ttr<ux: nousfavons
~voyez
notreAvertis-
fement auDifcours delaCaufedela
Per<n[<ur) quedepuis l'apparition
des
"Principia"
deNew-
ton
Huygens
admettait cestourbillons-l
pour
le
fy~me
folaire.
')
Manuscrit
G, p. 52
v. La
p. 53
r
porte
ladatedu
97
aot
169o.
~)Cc qu'~ettbii!
M. Newton" estseulement,
commeun
sait, que"les pesanteurs",pourqu'U y
ait
equilibre
desP)<netes"doiventtre
"en
raisoncontrairedes
quarrez
desdisunco".
'')
Touslesorbestant
parhypothse
circulaireset
concentriques.
If).
MercuriusinIoleobfervatus
Noribcrgz 1690.
dieultimaOtobris
aJ oh.
Phi).
Wurizeibaur
').
Die
30
0~.
poft
meridiem.
Tempus
Horol.Oscill. Hora
fupputata
h. m. s. h.
6.
32.
o culminatos
Pegaf!.
6. 28.
45
<
o.. o
culminatcaputAndromedae.
8.
~2.
g
t Oct.ancemeridiem.
8.
30.
o
So!e)]ubibusemerf)t.Mercuriusindifcoejusfupemeincabu)a
obtervacoria,
averticaliaddextram
(rvera
ad
txvam)
divans
plusquam digito
a
limboexicurus
apparuit.
8.
36.
o Mercurius
poftquam
undulantilimboSolisadminutumtem-
poris
adhaierac
exijt
ad
i~
aZenith
feptentrionem
verfus.
8.
~9.
o attitude
0
'0.05
8.
49.
o a mu0
p
10.5
o
30. 38
Onvoitoue
Huygens
continuait As'i))[re(!er aux
pt~a~es
deMercure furle
di<quc
dufoiei)
donttraitent tes
p.319-329quiprcdent.
')
Manuscrit
H,p. 6.
La
p. porte)adatedu!p dcembre169f.I~a
Piceest
emprunte
au~'U!n.
192(for
themonths
of J anuary
and
February
t~~)
des
Philosoph.
TransactionsdeLondres
')J .
C.
Poi;gendorff,,Biograph.
litterar. Handwurterbuch der Geschichteder exaktenWi~cn-
schaften", Leipzig, Barth,
'863)
crit
J oh.
Phi).Wurxetbauou
Wurtze)bau(t6~t!7:5),
marchandet astronome
Nuremberg,
et nous
apprend qu'en 1703
cesavant
pubtia
unetra-
duction du
,,Kosmotheoros"
de
Huygens
sousletitre:
"Weltbetrachtende Mutitmaassongo)
von denhimmlischen
Erdkugetn".
Mais levritablenomest Wurtzetbaur ou Wurzetbaur
(les
Philos. Transactionscrivent l'un et
f'nutre);
lenomWurzetbaurselitaussila
p.
du
Mt'rodromus
Astronomix" de
1690
d'Hevetiusdont traitelaPiceIII
qui
suit.
Unedeuximeditionde
~Herm
Christian
Huygent'CosmotheorosoderWettbetrtchtende
Muthmaassungen,
vonden himmtischen
Erdkugetn
undderen Schmuck"
parut

Leipzig
en
t/~3 (F. Rosenberger ,saac
Newton und seine
physikthschenPrinzipien", Leipzig,J .
A.
nartb, ) Sps,
note2dela
p. 938).
ni ).
FIRMAMENTUMSOBtESCtANUM.
Ex
Heve!tjprodromo
a~ronomix
operepoflhumo~)quod
m
infpicercm
deditD.
de
Langhe
fecretariusurbisDantifci.
HeveliusinTabulafixarumaddidita(cenf!onesre~aset declinationesearumad
annumt6<!o
completum.
Hinc
inquit<nnvenirevetisqu!enam~tA(cen()ore<~aanno
t686
complte3), dic
Anni i oodantdiftcrentiamafcenfionisre~se. t8'. t8'
(quam
undeinvencritnonaddit: motusautemfixarumfeu
pra'ce~onisxquinoftij
ipt!
eftannuus
50'. $2"*),
undeincentumannis.
24'.48') quid
dabuntanni
26,
idvero
quod
inventeuraddeadafcenfionemfideris
datam,
echabebisafcenfionem
')Manuscrit
G,
f. 66. Les
f. 57et 78portent respectivement
lesdatesdu
25septembrei6po
et
dutjanvier!6pt.
') J ohannis
Ilevelii Prodromus
Astronomie,
etc. de
!6po.
Nousavonsdonnletitre
complet

la
p. 7
duT.
X,
ol'onvoitaussi
queHuygens,
dansunelettrea delaHire
que
nousne
poss-
dons
plus,
avait faitdeirnexionssurce livre. La
rponse
dedelaHireest du
17janviert6pt.
La
prsentepage
doit videmmentavoirtcrite
peu
avant ladite
lettre,
dans
laquelleHuy-
genspeut
avoir
expos
un
peupluslonguement
cc
qu'il
dit dansledernieralinadela
prsente
Pice.
Outrele
Prodromus"
tevolumed'Heveiiuscontient:
~J ohannis
1teveiii FirmamentumSo-
biescianum,
sive
Uranographia,
totumcoelum
s:e!tatum,
t)tpoie tamquodtibet sidus, quam
omneset
singulasstellas,
secundum
genuinas
carum
m~'itudines,
nudo
ocu)o,eto)imjnm
cngnita.t,
et
nuper primumdtectas, accuratissimisqueorganis
rite
observatas,
exhibens. Kt
quidcmquodvMsidusin peculiari tabeita.in ptaoodescripfum.sicmotnniaconjunctimtotum
globum
coelestemexactissimereferant
prout exbinishemisph!chis)najoribt!s,borcatisciHcc:
& australi,
adhuc ctaris
unicuiquepatet".
Cum
gratiA privilcgio
Sac.
Rcg. Maj.
Poton.
Cedani, TypisJ oh.
Zach.StoHii.AonoMDCXC.
Dj
dansle
~Prodromus"
l'auteur crit
(p. H.s): Scutumquodattinet, pra'gnan[ibus
ex
Ratlonibus ad Firmamentum
usque
inter Astra
evexi,
in
perpctunm
nimirumMemoriam
Augustissimi
Nostri
Rcgis
ac
Domini,
Domini
J ohannis H!,
Regis
Potoniarum.obimmensa
Ejus
Mrita" etc.
3)
C'est la
p. 139qu'Hevetius
calcule
~Asccnsionem
ltectam&:
Declinationem,
adA))m)n)
completumt686",en
disant
~too
Anni exhibent di~ero'tiam i)8')8' etc."
~)
Cettevatcurdela
prcessionquinoctiale
annuelleavait tcak'utccla
p. 9: par
la
compa-
raisondecertainesobservationsd'Hcvciiusdet66o aveccelles
d'Hipparquede
i'an
t:/
avant
notrere.
ASTRONOMICAVARIA
t6p0t6~t
1
57t
re<ftam
quxipfi
convenitannot686. Similisfere
proceuus
e(t
inquit
ineruendisde-
clinationibus. Sedbene
nota,quod
diferentia
proannisdefideratis
innonnuUis f1ellis
fit
adjectiva
in
alijs
tubtracdva.Euminfinemcuilibet(te!)x
adfcripfi
vel Add.vel
Subrr.
~)(quod
tamenin Tabulanon<~t'Mr
adfcriptutti).
Hoc
nempe
nottde
differcntijsdectinationum,
addit
enim,
Econtrariodifterentiaafcennonisredac
femper
additur,
cumafcenfionescontinue
crefcant;
exceptis
folummodoIl
~ellis;
id
quod
iniermaximememoranda
imprimis
notandum
habemus,
cum
ncmo,quod
fciam,
nec
ipfeTycho,
remhanc(ummenotabilemin
i(tisundecim~eHishucu(queadhucdepre-
henderit.Nifi
quod
Ricciolusanimadverterit
inunicatantU!n~eHa,inhumero(cUicet
UrfxMinoris
talequidpiamcontingere~).
Ha:undecim(unti
indextropedeCephei.
2inflexurafecundalucidxDoreaMs draconis.
3
inflexura
IVdraconis.~
inhumero
Urfs Minoris.
in proreejus.
6indorfo
ejufdem.7
inlaterefeuventre
ejus.
8
prima
caude
ejus.p
mediacaudz. 10adhumerum
proxima.
eti alteraadhumerum
ejufdem
UrtseMinoris.Inhis
inquit
~el)isafcennoredahocnodroxvonuncdecref-
cit,
atque
itadifferentiaafcenfionis in
fubfcquentibus
annisdetrahitur.id
quod
tamen
non
perpetuo
fieri
poterit,6quidempoftaliquot
milleannoscontrariumrurtusacci-
det,
fimundus
eoufque
fubftiterit.Exercentenimomnesha (teUa* motum
reciproca-
tionis,
mododiredemodo
retrograd
incedunt,
modoetiam
)unt(tationaria?,etqux-
libetalia
aique
alia
proportione,
adeout toiam
eclipticam
intra
25
milliaetultra
annorumfemelobambulent. Adhuc
quxtibet
harum~eUarumalios
aique
aliosfiationis
exercenttermines.
J am
illa
po~
fhtionemfecundameft
direch;
rurfusalteraeft
rctrograda
ad(tationemfecundam.Terminivero(tationum
plerumque
dithnt ab
invicem
80,
loo et
120
gr.
DeindeStellaPolaristotum
xquatorempercurritatque
nunce(tvelocimma. at vero
reliquanunquamzquatoremab(blvunt,
fedintrater-
minosfiationumfuarumperiodos
tuas
contidunt,
ultra
quosevagando
nondifcedunt.
Sicut
plerumque
fecundaftationaccirca2!0et
230gr.
et
prima
fiatiocirca
gto
et
330gr.
Limesverodifcernendi(tationem
prima
fecundaeft
2~0gr.
in
a'quaiorc.
Pariterdeclinatio admodum variabilisvixfemeltotorevolutionisfixarum
tempore
una
alteriomninoeft
zquatis6).
Undeautemhicmirificusmotus
oriatur,
imprimisquod
in
quinqueex
illis undecim
flellisdifferentiadeclinationis
(voluit
dicere
afcenfionis)
fithifce
temporibusadjec-
tiva,
infex
reliquis(ubtractiva,
et
quod
fiella
polaris
inter
reliquasejufdem
fideris
Uria~Minoris,
his
legibus
hoc
temporefit exempta,
eftres
quidempenitiorisindagi-
nis
7)quam
fedicit
poueexplicare.
Seddoodoribus nonforedifficile uteam
penetrent
ex
globis
coeleihbusvel fchemate
quodam
inde
defcripto:quoniam
itaetnonaliter
inhifce(teliiseveniredebet
~).
!)P..39.
")
P.
'39'40-
~)P..40.
FIRMAMENTUMSOBtMCMNUM.
575
Proculdubioex
triangulisfphxricis
hasecalculoinveniri
po<Tunc.
Edet[amen
operx
pretium
hxc accuratiusdefinireunde
fimul,
uc
puto,
invenicturmechodumi~am
computandi
a(cen(!ons redas
per
additionem
proportionalcm
none<Te
probam.
Etfi
ad
computandas
dellarum
longitudines
re~e
proportionaleaugmentum
ufurpetur.
VideRicciolum
Almag.
novo etA~ron.refonnata
*).
Nous
ignoronsquels
sont lesendroitsdeslivresdeRiccioli
auxquelsHuygens
faitallusion. On
peut
consulter
p.e.
dans
t'~Astronomi*
reformata" de
1665
le
Cap.
XduLib. J !
,)e
Motu
Lune in
Longttudinem
hactenu:!<b
tnsignioribusAstronomisconstituto.&qutpotissimum
methodoilium
inuestigtuerint: quidque
in et
peccatum
esse,
tut desiderxri
possc
videatur"
commenantpar
lesmots:
Olim Lib. 4 AlmagestiNovi, Cap,f~da~.cxposuitrtinciutn
triplex,quo
Astronomi Luntresmotus
inuestij;erunt".
ConjuncHoVencrisetSotis
t~Nov. 1691. horat~'ve(pr[ina')Pari()jsob(er-
VAMa!aHirc.TranHbacmeridianumVenusiUadiehora12.o'. 2'.
Po~ridie,
(eut6
Nov.horat2. t'. o".
diesTran~cusVcneris
Nov.
per
meridianum
H
'4
ii.
59- 5
15
!2. 0. 2
t6 12. I. 0
Nodusdefcendens
13. ip'.
3.22'3).
DarsL't/ttc
conjon~ioti Venus,
on)e
voit, ne
p:f)apas
fur )c
di(que
<b)aire
') ManuscritH, p.
6.
Comparez
la notet dela
p.s~a. Lcs,,0b!ervationsde
la
ptanctede
Venus
faitesAl'Observatoire
Roya),
aumoisdeNovembre
[savoir
du t au
25Nov.] t6o<par
Mr.
de laHire" ont t
publies
dans leT. Xde
t~o
des
~Mmoires
dei'Acadcmie
Royale
des
Sciences
depuis
t666
jusqu't6oo".
~) Le
moment
prcis
dela
conjonction
atcalcul
par
delaHire
d'aprs
sesobservations.
3) Comparez
sur cette inclinaisonla
p. )~ qui prcde.
L'auteur
anonyme
del'articleduT. X
note
qui prcde
ou
peut-cfre
de la
Hiretui-meme, ajoute: ,,Mai!.<uiv:n)t)eca)cu)
desTables
Rudolphincs
lelieudecenoeud
devoit
tre
!t t'
du(~ ainsi itest
trop
avanc
de~2' 13'
seloncesTables".Larecherchedela
position
exactedunoeudtait le
prin-
cipe)
but desobservations.
AltitudoMeridiana
Centri Vencris
2~.
22'.
g0"
23.
10
22.
~0. 25
Sagict.
fi cum
Kep!eroponacur
Inclinatio
OrbicTP
IV ').
AltitudoMeridiana
CentriSolis
22.
~6'.
a'
22. 30. 37
22.
!$. 33
V').
Plufieurs embrauent les tourbillons de des
Cartes;
tant on aime mieux
s'imaginer
de t'cavoir
que
de refier
ignorant
fans adherer arien.
Quoiqu'il
nefoit
queftion
ici
que
destourbillonsunilatrauxdeDesCartes
(voyci<
fur )cstour-
binon!multilatrauxlaPicef
qui prcde)
il femblebien
que
lafentcncede
Huygcnsnit
unte))!
ptusgnral.
Dansle
~Cofmotheoro.
lestourbillons
(multilatraux)
neferont leur
apparitionque
vers)n
fin:
Huygens
meintient)eur
exigence,
maisil neleur donne
plus
une
place
d'honneur. !teft
po(!ib!e
quedanslaprfente
Piceil n'entende
parlerque
des
gens
dumonde.Hfembtetoutefois
cgatemenf
punibiequecefoit aunidesphyficienict anronomcs. Uanscecixontcverreiticipourunin~a!):
et tout--fait
~'t'<M partifan
d'une
phyfiquequi
fait fansdoute des
hyporhefes
mais
/<~
/7<t~r
/M;
ce
qui
nous
rappelle
lefameux
~hypothefes
non
fingo"
de
f\euton~).
Comparez
fur ledoutede
Huygensl'Appendice(ooie 3)
au
,,Cofmot))eoro<
Comparez
aulli avec la
prefeote
t'ce le
titre,
cite
i! )a)\ 564,
d'unde~
dialogues
deinMnt!)c
k
Vaycr:
de
r/~o~ff
/f~t/t'.
')
Charuc
tutronomice,
f.
t:
Noust\'nns
dt'jj)puhticque!qne<remarquac!npruntcM
cette
f'eui))eaux
p. 536
et
~68qui prcdent; voy~
auHi):)
p. 3)$.
'') Comparez
titcitationt)c~'ewtt'n ~xn<! h nctc
t.~~t:
la
p. <;
du')'. X)X.
.1
DESCRIPTIO
AUTOMATI
PLANETARII.
Averti ffemcnt.
La
plusgrandepartie
duManufcritde
Huygens
dela
,,De(criptio"
atconfr-
vee'),
lesderniresfeuilles
(etes')
fontdfaut.
Quelques
noticesdedeVolderec
Fulleniusfontvoir
quelorfquc
la
,Defcriptio"
fut
publie
en
~03
dansles
,,0pus-
cula
pottuma",
cemanufcritfut
envoy

l'imprimerie
fansavoirtcritaunet
~).
Ladatedela
compofition
ne
s'y
trouve
point;
nous(avons
qu'elle
eft
probab)e<ne)it
po~heure

janvieri 6pt *).


La
,,De(chptio''peut
fortbientrede
<y~/<
~/)/
plus
tard.
')i)austes,,Charta:astrn)n'nnc.y".
') Correspondant
nn.\
p. i8o:oodc.<~(~pnscn!a postuma".
')
C'est
ainfi,pour
n'endonner
que
deux
exemples,que
surla
premire
desfeuit)cs)!<f.
).
est
indique
oOcommencela
p. 433,0.
. J . latroisime
page
de)a
puhlication
de
)~o~;et que
sur laf. 180lesdeux
diteurs,
ou
probabtement
deVolderseul
qui
tait
Leiden,
ont binle
texte
corri~ par Huygenspour
rtablir sonancien
texte,
crivanten
mar~e: ,,te
setten
f};eo)
uytgehaatti<,
endater boveu
);sschrevcn
isniet".
Huygens
avaitbin'elesnombresdesminutes
et des.secondes
desquelles
il faudraitfaireavancer les
ptanctes
en:o ans
(voyez
!a
p. 6n~qui
suit)
et s'taitcontented'crire: Dentium \'ero numen cena
r.ttionc,quam)nox cxpc-
nemus,
rcpcrri
fmic,
tamque
exacte
tnedijs
motihus
aptati
ut in annis
vi~inti
error
nullus
qui quidem
viuhilis fit exi~erc
qucat.
loft
plures
vero iptarcs ubi
opus
fucrit
facile
corrigitur
ca mcione
quam
<uobco docebimn.s. Nousavt'n'-encetendroit eut)
Krvet'ancien
texte,
aveclesditeursnommes.
'*) Voye<'
la
note de
la
p. )
)!
qui prcde.
AVERTt&iEMENT.
58=
Nous
croyons
inutilede
publier
lebrouillon
')
dudbut
quioccupe
laf.
tt
des
,,Chanse
attronomice"vu
que
letexte
tui-memeye~prefqu'entirement
conforme,
maisnousfailons
imprimer
comme
Appendice
I!unautre
dbut,
fansdoute
antrieur,
o
Huygens
s'tend
pluslonguement
fur le
plantaire
d'Archimdeetoil dit
que
l'astronomie
,,Tycho)i.s
Braheiobfervationibu:! et
Kepleri
indufiria
peWectionem
fere
fummame(t
adopta".
Onavu
plus
haut
quedj
avant
t68~
fesdoutesturlavrit
desdeux
premires
loisde
Kepler
avaient
beaucoupperdu
deleurforce
~)
et
que
depuisl'apparitiondes"principia"de
Newtonon
peut
dire
qu'ilss'taient
vanouis
'),
hcela
prsqu'il
n'tait
pas
convaincu ce
qu'on
voitau~dansla
,,Detcriptio"~)
que
desobfervationsbienfaiteset lescalculs
correspondants
connrmeraientt'un)-
(ammencla
propofitionque
lesnoeuds(uccefifs afcendantetdefcendant d'unemme
ptante
(ont
toujours(
fort
peuprs)oppofs
l'unl'autre
parrapport
au
)b!eit '').
Commedansle
"Difcours
delaCaufedelaPesanteur"
Huygens
nementionne
qu'enquelques
motslesagronomesantrieurs
Copernic.
I!nefaitde
plus
aucune
allufionauxcercles
excentriquesqui
lui femblaient
d'aprs
notreAvertiuemenf
des
p. 6216~ qui prcdent lorfqu'ilcommena
laconstructiondefonauto-
mate,
pouvoirreprfenter
levraicoursdes
plantespeut-tre
mieux
que
les
ettipfes
de
Kepler.
La
"Deferipcio"
donne
par consquent
auteneur
I'impre(!)onque
les
cercles
excentriques
du
plantaireproviennentuniquement
du
durdenepas
rendre
laconftruction
tropcomplique;quoiqu'en
vrit
Huygens
dife
"') qu'il et,
fans
beaucoup
de
peine,puy
introduiredevritables
ellipfes.
Avant
68~ ")
Saturnen'a
pu
avoirdansle
plantaireque
trois
(atettites,lors-
qu'il compcfa
la
,,De(cripfio'Huygens
t'avaitrendu
up
to
datepart'introduction
de
deuxlcellices nouveaux
").
~Ptei))
de
ratures, dunc
apurement le
premier.
") Voyez,
la
p.o qui procde,
le des
~Pensec~meslees",
datant de)68<
~)

datant de
1688,delap. ~3 qui prcde.
8)
P. 6:2
qui
suit.
Voyez
aussilanote
3
dela
p. 3'~qui prec''dc.
~) Voyez
sur ce
sujet
la
p. 3to qui pr~de
onomnous!omn)Mservi d'uoe
expression
un
peu
forteendisant
qu'en
t686
Huy~ens~nvait
abandonncetteide".
')P.6t<
") Voyez
la
p.) 04 qui prcde
sur ladcouvertededeuxsatellitesdeSaturne
par CaMini
encette
anne.
'~) 59! nSat~rueporte
avec!m
cinq
satefiites".
AVKR.TtSSEMKNT.
5~
Aprs
le
panade:
,Machinationcsquafdamvidimus,
varioartiucioetaboratas
'~)"
Huygens
avaitnoten
marge
dans(onmanufcrit maiscettenoteat
bine,
(ansdoute
par
lui-mme
"atque
intereas
elegantifxnam
viriilluitrisOlaiRome)-)
quam
itteLutetiz Parifiorumcumillic
ageretperfeceratque
tamen
fpontaneo
n)o[u
carebat"
'*).
Il et
puajouterque
Roemer demme
que
C'afTni tait
tycho-
nien
qu'il
avait
parconfquent
donnla
place
centralelaterre.Ceci
peut
avoir
tla
principale
raifon
pourtaquetie
ilacrudevoirconftruire
pour
l'Acadmie
Royale
desSciences car c'e~elle
que
fonautomatetait
primitivement
deHine un
modte
du
fy~mecopemicain.
Havaitvidemmentl'ambitionde collaborerau
triomphe
dfinitifde
celui-ci,
leconMrant il ne
s'agitque
denotre
(y~emepla-
ntaire commelefeul
fyfime
raifonnable
'"). Voyez
cependant
aun),
foitditen
pafant,
fesconddrationsfurlarelativitdu
mouvement,
notammentlaPiceVide
1s
p. 220
duT. XVI.
Il vafansdire
que
Huygens
achoifice
qu'il penfait
cirelesmeilleures valeurs
pour
lesdimenfionsdesorbesainfi
quepour
les
grandeurs
des
corpsplantaires.
Nous
reviendronsfurce
fujet
dansnotreAvenifTement furleCofmotheoros. Hienentendu
les
plantes
ontdeffeintfaites
beaucouptropgrandespour
ne
pas
trein
v~btcspar
leur
ptite<Ie;mtis
unetable
indique
les
rapports
deleurs
grandeurs,d'aprsHuygens,
celledu
<btei)'').
Il aenoutre
voulu,femble-t-il,
fuggererrexiftence
destourbillonsentourant (on
avis
chaqueplante,
mmeceux
dpourvus
de
(atettites,
enles
plaant
fur de
petits
ronds'').
Si cesrondsoucartouchesont
dj
tintroduits
pourfigurer
lamatire
fubtitelorsdelaconftrucuondu
plantairepar
van
Ceu!cn,Hsuntdurepr<:<cnter<cit
(eutementlestourbittousmultilatrauxcaufantla
pcfanieu)'
ordinaire,
R~tnu~iles
tourbittonsunitatraux
menant,
ou
pouvait
mener,
desfatcHitcs.
Aprs 68-
'!)P.~9.
'<) Voyez
sur le
plantaire
de
Roemer,
outrelanote
5
de)'
p.588,
la
p.
t )
qui procde.
'!)Voyex)<
note
tpdettp.goqui procde.
16)Voye7.cequ'i)dtt<ur)t~ima);in<tionspHrtisn))n<b)esdcTycho
hr~he" it)a
p.3$' ~ui pr~cc~c.
'?)P.6ooquhuit.
")P.~poquisuit.
AVERTtNKMEKT.
.~4
voyex
notreAvcrtiftement~uDifcoursdelaCaufedelaPefanteur ils
pouvaient
reprfenter
destourbillonsmultilatrauxcaufantlafoisla
petanteur
ordinaireet la
pefanieur
des(ate)!itcs.
!tuygens
<econtentededire
que
ces
petitsdifquesreprefen-
tent
,l'ther
environnant"ce
qui
certesnouslemontrefort
peudureuxd'enfeigner,
oum<hnede
propoter,
auteneurun
f'ytteme
deicnmn.
Comparez
leiroiumealina
dela
p. qui prcdelequel
commence
par
les mots.
,,Suppo(ant
lemouvement
joumntier
de
)aTerre,
&
que
l'air&t'ether
qui
l'environnent
ayent
cemefmemou-
vement ou
i'ether"
ctt
d~gn6
un
peuplu.s
loin
par !'expre(T!on ,,matierc
cetette"
"~).
Hn'en:d'ailleurs
pas
certain
que
c'eftde
tourbillons,
quelsqu'ils
foient,
qu'il
entend
par)er
dansle
pafage
iciconfidr.
1,echcr"du "Traitdela
Lumire"
n'tait-il
pas
biendiffrent
d'aprs
lui dela
"matire
fubtUe"ou
,,c!eu:e", beaucoup
plusmenue,
dontfe
compofent
lestourbillons?I)eftfort
poffibleque
cefoitbien:)
l'thertuminifere
qu'il fonge
ici
'") lequel,
tantfournisla
pefanteur,
c..d.
preff
contrele
globe
terre~re
(ou
contred'autres
globesplantaires)par
lestourbillons
multilatrauxdematire
<ubti!e, y
taitfon
avis,
pouvons-nous dire,plusdenfeque
dansles
etpaces
inter<teUaires
").
Gardons-nous
cependant
de
troprapprocherHuy-
gens
dudix-neuvimeficle
~)
oil nefut
plusgurequetHon
dematirefubtilc
gravifique
une
explication
fatisfaifantedelanaturedela
pcfanteurparaHIant,
momentanment du
moins,impombte
maisol'ondifcuraitla
queftion
de<avoir
li l'thertuminiferedoittreconndercommeune(ubthncematcriette
pefantepeut-
tre
plus
denfe
auprs
des
corps
c!e(tes
qu'ailleurs
et
partiellement
entrame
par
eux,
oubien
(thoriebeaucoupplusrcente)qu'il
faut
plutt
identifiert'theravec
l'efpace
deforte
qu'il
efttout--fait
impondrable
et
qu'il
ne
peut
tre
queftion
defon
entranement
partiel
ni
par
les
corps
ctettesniaufn
par
des
corps
mobiles~tus
auprs
deleurs(urfacestels
que
l'eauouleverre
~).
*)
Ailleursaussi
i tuygens
donne
parfoisat'expression~ctt)er"
ou
~matire
eihcree" unsens
plus
t;cnra)quedan<
)eTraitdelaLumire.
Voyezp.e.
lanote de)a
p. a88dnT,X)Xninsiquc
la). dela
p. 35~
et la). t dela
p. 354
du
prsent
Tome.
=) r~uus
avonschoisi cette
interprtation
en
rdigeant
lanote
'5
dela
p. 5
duT. XIX.
~') Voyez
te? X dela
p. $<<3
duT.
XIX,
ain<i
que
t<
p. ~oo
dum~me
Tome,
et lanote
a'j
dela
p. ~33
duTome
prsent.
~)
Xou.<observonsd'autre
partqu'il
est
djquestion
dansunelettredu28mars
t6os
de
Kepler
:)Herwart d'unentr;)inementdel'ther
par tescorp~ctestc.
danslatraductionde
M.C~spar
et W. von
Dyck("J oh. Kepler
in seinenBriefen"
l, p. 230); Sodann
istdieAnnahmcmit
J cr ~'atttr ~'oht
vertra);)ict),
dus dieatttcrischeLuft xusammenmitdenSterno)
[il
n'est
pis
que<fio))icidcscthitcs~xes, Keplerpartede
notre
systmepianetaire]i)crum){6riMen
wird,cfc."
AVERTISSEMENT.
585
Cen'elt
pas,
commeona
pu
lecroirefautedeconnaitrcles
manufcrits,
aprs
t)rouncker
~)
maisavantlui
queHuygens
s'eft(ervi
pour
la
premire
foisdefrations
continues.I)at
queftion
aux
p. 38~go~.
du1'. XXdu
"1'rcatifeofalgebra
both
hinoricatand
practicaf'det68s
deWaUis
auquel
la
remarque
de
Brounckercttpos-
trieure,
et nous
y
avons
dj
dit
~) que, pour
calculerlesnombresdesdentsdes
rouesde(on
plantaire,Huygens
fit
ufage
defrayionscontinuesds680. Rienne
dmontre
qu'il
aiteufousles
yeux!e,,Tratiato
delmodobrevinhnodifrovarleradice
quadre
dellinumeri"de
613
deP. A. Cataldioula
,,Gcometriapradica
novaet
au<~a"de1618deDaniel
Schwenter,
ol'onrencontre
quelques
fractionscontinues
fans
qu'il
soit
quefiion
d'en
approfondir
lathorie.Maisil connaidait
~) l'ouvrage
plus
ancien
,L'Algebrapartemaggiore
dell'Aritmetica"de
tg~~
deRaiaeteHom-
beUi~) auquel s'applique
lamme
remarque.
Ce
qui
c)t
plusimportant
c'eft
que
Wa!)isdansfon
,,Arithmetica
innnitorum"de
t6g6qui
lui tait bienconnuealui
auutdesfractionsdece
genre
etconfidredesfrayionsrduites
qui
en
proviennent.
C'eftdansla
,,Defcriptio"
de
Huygensqu'on
entrouve
pour
la
premire
foisune
thorie
digne
decenom.Lanote
36
dela
p. 636qui
fuitfaitvoir
que
lesthormes
trouvs
par
lui ne(ont
paspofterieurs

168;7.
Durantravie
Huygensgarda
chezlui le
plantaire
conftruit
par
vanCeu!en
~).
On
peut
confulterla
p. 3.).~
duT. V!Hfurt'hUtoireuttcncurede!'auton)a[e
)equct
nousl'avons
dj
dit h
p.
11
qui prcde
fetrouvea<~uei!e)ne)it Leiden
dansleNederfandschHi~orisch
Natuurwetenfchappettjk
Mufeum.
~) Comparez
la
p. 35:
duT. X)Xet la
p. 50!!qui prcde
m) nous
parlons
de
i'~ether
de
)poo"
(quoiqu'a)ors
aussiil existtsur t'cthcr des
opinionsdiverses).
!.es
petitsdisquesqui portaient
les
plantes
n'exi':te))t
plus(ont-ils disparu
lorsdelareco))-
struftionde
)~8~,T. \'m,)\3~3?)
mais)edocteurC.
Crumn)ciin,
dirc~eurdu I\'ed.!ti<t.
Nat.
Muscuo),
se
propose
delesretabtir. Actue))eme)':!ntuoee!)c-mcmcfaitdfaut. !cu'.
crivons )~86auticudc 178 puisque
dansleT. VHt
rioscriptiot)
du
ptanctaire
a
nppnrem-
ment tmalluc.
~) Voycx
sur ))rounc)ierIR
p. 394
duT. XX.
~)
Note
p
dela
p. 3p3
duT. XX.
~)n'apres)!)p.5ooduT.H.
")
sanss'trefort
apptique
t'~tudcdeceth're, comme<n)
peut
)evoir aia
p. 4~1
duT. XX.
~)
!t est
ptusieun
fois
question
dansla
Correspondance
de
personuesqui
vinrent)evoir tels
qu'
AuMut
(T. VH!,p. 430), Motyncux(T.
VH), p. 530)
et Hernier
(T.
)X. p.pu).
.'4
~86
AVER/HSMMENT.
En craduttantla
Defcriptio,
nousn'avonstenuaucun
compte
delatradu~ton
antrieured'AntideJ anvier
dans
t'Hi(toire det'Hor!ogerie"de
Pierre
Duboispuhtice
en
)8~ "').
'")
Latraductionde
J anvier
estmentionnee.a. dansl'articledefvrier
1930"La
machine
pian-
taireetl'oeuvrede
Huygens"par
L.ReverchonetP.Ditisheimdans
~L'Astronomie,
revuemen-
suelle
d'astronomie,
de
mtorologie
et de
physique
du
globe(Paris)".
~oos
ajoutonsque
nousavons fait en
t9a8
une traduction nerlandaisede la
Descriptio
pour
le
~Ptanetariumboek
Eise
Eisingl, samengesteld
door E.
Havinna, W.
E. van
Wijk
en
J .
F. M. G. d'Aumerie"
(Arnhem,
van
LoghumSlaterus).
CHMST IANI
H U GEMI!
DESCRIPTIO
AUTOMATIPLANETARII.
DESCtUP HONDUPLANTAIRE.
C'eftdenos
jours
feulement,
me
feinble-t-il,que
l'ona
acquis
uneconnainance
dfinitiveet
parfaite
des
chofescleftes,
quoique
l'agronomiefoit
dj
neil
y
adeux
milleanset ait tcultivedslors
par
des
efprits
minents:c'cftdansladernire
centaine
d'annes,
pour
tre
plusprcis'), qu'ony
afait
plus
de
progrsque
dans
tout lerestedu
temps.
En
effet,
nousn'avons
pas
lentement
appris
faire
beaucoup
mieuxet
plusnmpkmentcequi
concluait
jadis
lebut
principal
des
recherches,
favoir
dterminerleslieuxdesaftrcstantfixes
qu'errants,
tablirles
longueurs
dct'anncci
des
mois,
et
prdire
les
ctipfes;
maisnous(bmmesde
plus,
ce
qui
efi
plusimportant
et
plusglorieux,poneueurs
d'unefciencecertainefur
l'ordre,
la
pofition, laproportion
et la
figure
desorbesc!c(tesfuivant
tefquets
les
plantes
etnotreterreelle-mme
circulentautourdu
tbteit;
nousavonsenoutre
par
nosobservations
ttefcopiques
accrulenombredesaftresconnusd'innombrablestoilesfixesaind
que
de
plantes')
nouvelles.Avantle
temps
de
Copernic,
etmmeen
partie
avantle
ntre,
toutceci
gifait
enfoui fousde
profondes
tnbres.
Or,
fachant
jufqu'aquelpoint
lesanciens
aftronomesont t
dpourvus
d'unevritableconnaifanccdu
fujet
deleurs
tudes,
deforte
qu'ils
n'ont
pu
faifirni lanaturedesdiffrentes
parties
du
fyftme
nilafonne
de
l'enfemble,
l'on
comprendra
ai(~ment
qu'itteuratimpofibted'enconnruireune
bonne
image
ou
reprfeniation
artificielle.
Quoique
danslescritsdesruditsles
fphcrcs
d'ArchimdeetdePofidonius cettederniretantmentionnechezCi-
cron
3)
foient
beaucouptoues,i!eftparcon(~quent certain,ma)gr
ces
louanges,
qu'cttes
n'ont
pu
avoiraucuneredembtance
l'archtype
cte~eni aucuneconfor-
mitdeleursmouvementsauxmouvements
vritables,
bien
qu'il
foit
croyahlc
qu'elles
aientt
fabriques
avec
beaucoupd'intelligence
etd'industrie. Nous(avons
quedepuis
le
temps
ol'aftronomiefut rformeet rendue
plusparfaite,
deforte
que
l'on
pouvaitplus
facilement
entreprendre
de
pareilles
conftru~ions,plufieurs
s'y
fonteneffet
appliqus
avec(ucces
4);
nousavonsvu
quelques-unes
deleurs
pro-
ductions
mcaniques diversement agences!). Quant
anous,
nousavonsfait
fabriquer
') Puisquei'ouvrnge
de
Copernic
estde
543, t!nyge)is
et
pu
dire
~o
ansaulieudetoc aos.
~)
Il
s'agit
de
plantes
secondairesousate))ite<.
3) Voyez
lanoteto dela
p. t~a qui prcde.
~)
On
peut
consulterles
p. t/qui prcdent.
!) Voyez
notamment ce
qui
atdit la
p.
t )0
qui prcde
sur le
plantaire
de
Roemer,
m:')-
consultez aussisur ce
sujet
lanote
t~deia p. 3i t quiprcde,
ainsi
que
lanote
9de
la
p. 5o5
duT. XVtHet
l'Appendice
H
qui
suit.
DESCtUPTfOAUTOMATI PLANP~TAR!
EKuM
coetettium(cientiamantebismiUe annosinchoatam,
mag)ii(queingeniisexcutcam,
noftrademuma~ateabfolu-
tam,
utmihi
videcur,
perfedamquchabcmus;
Idque
ita,
ut
centumcirciterhis
proximisannis') plusprofe~um
iit
quamreliquo
omni
tempore.Qu~
enimanteainhacarte
prascipuaerant,
locaMiarumdefiniretumfixarumcun)
erranttum,anni
acmennum(pactadi(pc(cere,clip(espra:-
dicere,
eaomnianonfolummukbmelius
p)aniu(quc
nunc
faccre
didicimus;
ld&
quodmajuse)t,acprxc!anus,ordi-
ncm,
pofitum,proportionem
&
figuram
orbium
cx!e(tium, quibus
circaSolemDanecac
acTellus
ipfacircum<er[ur,
fummacercitudine
comprehenfhccncmus,
~e))asfixas
innumeras,
ptanetafquealios') Tektcopii
obfcrvationibus
perceptospriorum
numro
addidimus.
Qux
omnia
ameCopcnnciaevum,qu!edam
&innuftrmu
ufque,profundis
tenebrisdemerfalatebant.
Itaque
fi
quiscogiterquantarum
inartefuarerum
cogni-
tioneveceres
A<tronoin{
caruerint;
adeoutnec
partesSyttematis
(ingutas,
necformam
[ociushabuerint
perfpe~am,
facile
quoqueincettigcc
fierinon
potuitle,
ut initnr
ejus
auc
imaginemaliquam
artc
e~ingerenc. Quare
et
plurimm
celebreturdo<ftorum
(cnp[isArchimcdea<pha;raacPo(Hdoniii[)a,cujusapudCiccroncm~)mendo(acta~re- (/)..t3'
peritur,
cercumtamen
ett,
nullamiisnec
archetypi
ca:!e(Hs (imilitudinemincffc
po-
tuine,
neverorummotuum
imitationem,
et~fummo
ingenio,induttriaque
fabricatas
(uinecredebilefit.Exeovero
tempore,quo
refonnata
refhcutaque
inmeliusfuit
Aitronomia,
(icmfaciliusreseademtentari
potuit,
itaa
pluribusquoquefufccptam
cfTe~amquc tcimus*);quorum
&
Machinationesqua<tiamvidimus,vahoartincioeh-
boracas!).
Nosveroabhisomnibusdivertamviamfecutitalcfabricaricuravimus
!)MCR!PTtON I)U t'LANRTAtR.K.
5~o
unautomatedece
genred'aprs
un(vftmediffrentdetouslesautres:dansnocre
plantaire
nousnousavonsobtenu
par
un
petit
nombrederouesenmouvement
continue!
que
furlafurfaced'unetable
ptanc
les
corps
des
cinqptantesprimaires
parcourent
leursorbesautourdu
soleil,
etlalunelefienautourdela
terre,
dansles
mmes
priodesqu'auciel;
il
s'agit
d'orbes
excentriquesreprfentant
lesvraiesdi-
menuonset
po()tions
desorbes
plantaires
cte~es,
tandis
que
de
plus
danschacun
d'euxa tconferve
t'ingatit
dumouvement
par laquelle
les
plantes
marchent
plus
vite
lorfqu'clles
fetrouvent
pluspetite
dithncedufoleil.Nousavonsnoten
outrela
petite
dclinaifbnou
angle
deleurs
plans
avec
l'cliptique
ou
plan
del'orbe
delaterre.Deforte
que,pour
neriendirede
l'lgance
du
ipectacte,
la
pofition
des
plantespeut
tretrouvel'aidedel'automatenonfeulement
pour
le
prfent
mais
auui
pour
lefuturou
pour
le
pafTe
comme
par
une
phmrideperptuelle,qu'ony
voitdoncauffileurs
conjonctions
et
oppofitions
tantaveclefoleil
qu'entre
elles,et
celad'autant
plus
exactement
que
lamachineatconduite une
plusgrande
chelle.Comme
plufieurs
ontdemandun
expofe
decette
invention,
voulantoubien
fimplement
laconnatreouencore
l'imiter,
nousdonneronsdanscelivrela
description
de
l'appareil.
~e
commencerai
par
laconftruc~iondudehors
qui
enfermetoutlem-
canifme.
Cette
partie
extrieurealaformed'un
octogone
lequel
eftdeboiset
possde
un
diamtrededeux
pieds
etune
paineur
denx
pouces.
Laboteeft
fufpendue
aumur
etbalancefurfes
gonds
lesquels
letrouvent
gauche
deforte
qu'onpeut
la
tourner
quand
onveutet l'ouvrir
par
derrire
pour
examinerl'intrieur.Pardevant
onvoitunetabledecuivredorrecouvranttout
l'efpaceotogone
et
protgepar
une
glace,
fur
laquelle
tablefonttracslesorbesdes
plantesd'aprs
le
sydme
de
Copernic
maisfuivaniles
proportionskeptriennes.
Cesorbesfont
dcoups
detelle
manireetfi
profondment
quepar
lesfentesfe
peuvent
mouvoirde
petitespinnules
entrainaniles
plantes
en(ormede
demi-globeslefquels
cheminentaudeffusdela
tableet
gliffentpour
ainfidirefurfa
furface;
danscemouvement Saturne
porte
avec
lui
cinq
facellites,
J upiterquatre,
etlaTerreunfeul
qui
eftnoire
Lune,
ceux-citant
placs
fur lesmmesronds
que
les
petitscorps
des
plantes.
Hfautfavoir
qu'aux
autres
ptantesqui
ne
poffdcntpas
de
faicttifesj'ai
nanmoinsattachdesrondsde
mme
efpcepouvantreprfenter
l'therenvironnant
~)
et rendantenmme
temps
les
plantes[Fig. ~o]
mieuxvilibles.Toutesles
ptantesprimaires,favoir,
outre
celles
djnommes,Mars,
VnusetMercuredcriventd'une
faon
continueleurs
mouvementsautourduSoleilimmobileenobservantexactement nonfeulement leurs
~)
Nousdisons
quelques
motsdanst'Averdssementsur cet
"ther
environnant".
DESCRIPTIOAUTOMATI t'LANTAtH).
59'
Automaron,
in
quoexiguo
rotarumcommentereuntiumnumro
ettecimus,
nein
[abuta:
ptana?fuperficie
Planetarum
quinqueprimanorumcorporacircaSo!em,LunK
verocirca
Terram,
curlusfuos
ab(b!veren[,
iifdcm
quibus
incelo
temporibus,atque
inilsorbibus
excentricis, qui
ca:!e(tiumveramdimennonetn
poficumque expri)nerenc
fervaca
quoque
in
fingulis
mocuum
insequatkace, qua
ceteriusferunturin
partibus
a
Soleminusremotis:&annotata
deniqueexiguaittadectinadonequaabEctipcicz
(ive
orbita:Telluris
pianoevagantur.
Adeout
pra~cer fpe<~acu!i eleganciam,
etiam
pofttus
Planetarumnonmodoin
pne(enstempus
fed&infuturuiuaut
pr~ieritum,tanquam
ex
perpetuaquadamephemendc
hinc
difcereticear,
necnon
conjunctiones,oppo()[io-
nefque
omnium,
cumad
fotem,
tuminter
fe;
idque
tantoexacnus,
quantoampliore
forma
opus
efe~umfuerit.
Qux
invenciocumamultis
expetita
fit,
qui
vel
cognofce-
cevel imitari eam
cuperent,
hoclibro
cujufmodi
fit
cxpotemus.Incipiam
veroa
Machinaeconftructione
exteriori,que
totum
opuscomp)e~titur.
ItaqueO~ogonum
eft
ligno coagmentacun], bipcdalidiamtre,profunditace
pollicum
fex.Hocad
parictem
i[a
fufpenfumeft,
&cardinibus
fuis)ibra[um,)qui
in
(miftrolatcreaffixi
funt,
utcumlibueritconvertimachina
poffit,
&averfa
parterecludi,
quo
interiora
conipiciantur.
Facieanteriorilaminaexa:reauratacemiturcecio6to-
gonopra:cen<a
acvitro
fpeculari
[e~a,
in
qua
Planctarumorbesfecundum
Copernici
<y(tema,
fed
Kepterianasproportionesdefcriptifunt,
ac
penitusexciG,
adeout
per
rimaseas
pinnu!a:cxigua:
commeent,quibus
Planetarum
globuli
dimidiati
fupra
lami-
namacvctutin
fuperficieejusvotvantur,
Saturno
quinos,J ovequaternos,
TeUure
unicum
comitem,qus
Lunanoftracit.fecum
ference,qui
nimirumcomitesiifdem
orbiculis
impofiti
funt,
quibus
Planctarum
ipfbrumcorpufcula.
Nam&ca:teris
pla-
netis
qui
comitsnullos
habent,ejufmodi
tamenorbiculosaddidi,
qui
circumufum
a:mera")
referrent,
nmutquephnetas
efficerentvifibiliores. AcPlante
quidempri-
marii
omnes,
utfunt
pra:[erjam
dictes,Mars,Venus,Mercurius,
itacontinuemotus
fuoscircaSolemimmobilem
peragunt,
utnontantum
periodicatempora,
fed&ano-
(/ 433).
))RSCtU)"noN DU i'LA~TA)RE.
tempspriodiques
maisaufilesloisdel'anomalie
-').
La
Lune,elle,
faitdesrvolu-
tionsmenfueUcs autourdelaTerre.Maisil n'a
pas
t
poffibledetaireaccotnptirdes
rvolution';auxSatctticcsdeSatumeet de
J upiter,
tantcaufedela
petitene
dela
machine
quepour
ne
pas
accroitreletravailoutremefure.Cesfatellitcs-lneIbnt
doncattachs
qu'
unieut
difque
dontla
ptaneieprimaireoccupe
lecentre.
Lacirconfrencedecercle
qui reprfentel'cliptique
embrnfetouslesorbes
pla-
notaires,
ellce(~divifceenfesdouxc
lignes
et
360dcgrcs.
Toutesles
pofitionsappa-
rentesdesaffresconMc'res
parrapporth!'ec)iptique
font facilementdtermines
') Voyex
~urce
sujet
les
p.t:<; -nS~uiprc(!dent.
DMCRtPTtO AUTOMATt
PLANRTARtt.
593
.'5
ma)i!C
tegescxadtefervent').
CircaTerramveroLuna
menftruasrevoJ utionescondcit.
Atin
Satumijovifque
comitibusidem
perficere
non
licuit;
cumobmachins
par~'i-
tarcm,
tumne
zquo longius
laborexcrefcerer.
Icaque
hi unotannonorbiculoaMxi
renentur,
cujusprimarius
Planetacentrum
occupt.
PorroomnesOrbitasDanetarias
!~c)iptica'
circulus
amptec~itur, fignis
fuisduo-
decim,gradibu(que360
divifus.tn
quoapparenna
horumaitrorum
loca,facillimc
fie
iovcftigantur. Nempe
filocumPianetB
tccundmn)ong)[udinem,uc vocan[,i)H]uirer(;
DMCRPTtONUL' PLANTA)KE.
594
commefuie
pour
trouverlelieud'une
planted'aprs
fa
longitude,
commeon
dit,
i! fuf~t detendreunfildelaterrela
plante,auquel
fil unautre
partant
ducentre
fixedu(b!ei)efttendu
paralllement jusqu'
unecertainedivifionde
!'ctiptique
la-
quelleindiquera
la
tongitude
cherche.
Or,
cette
oprationpeut galement
tre
excute,
fansouvrirla
glace
dontnousavons
parlplus
haut,
l'aided'uncertain
paralllogramme compof
dedeuxbtonnets
gaux
etdedeux
n!sparei)!ement gaux
entr'eux
qui y
fontattachs:on
place
ce
paralllogramme
furla
glace
et,
entaisant
l'oeil dans!amme
pofition,
on
l'y adapte
detellemanire
que
tandis
que
l'undes
deuxfils
padepar
lescentresdelaterreetdela
plante.
l'autrecil
dirig
fuivantun
rayon
du
<b)eit,
auquel
cascedernierfil
indiquera
fur
l'cliptique
lelieudela
plante
t'uivanfli
longitude.Quant
ladterminationdefalatitudenousen
parleronsplus
loin
torique
nousauronsfaitconnaure
quelles
circonfrences decercleitafallutracer
ceteffet.
DK.'RUTfO AUTOMAH t'LANETARt).
595
ptacec,
[antummodomumc Telluread
ptanecamiHumexccndi[ur,
eique
filoaherum
exSolis
centre,
quod
ibi
f~xmn
manet,
ParaHetumduciturad
Ectiptica?
divitiones
ufque;
hocenimPtanecx
tongitudinen!
ottcndcc.
Atque
idemhoc
para)tdogn)mmo
quodam
filariexbacillisduobus
xqualibus
duofilaitidcm
x*qua!ia
innexahabcncibus
contante
;)eragip0[e(t,
clau(omancnce
vitreo,quodfupraindicavimus,
operculo.
Huicenim
parattelogrammumimponicur, acque
oculo
defuper
manente
immoco,
ica
coaptatur,
ut alterofilo
(uper
'l'erra acPianeta;centrum
tratifeunte,
alterumSoli
immineat,
quod
fimulin
HcJ ipcica;
circulolocumPtaneta:fecundum
longituditicm
indicabit;
delatitudinevero
cognofcendapofteadicemus,poftquam
circulosinhune
ufumdefcriberedocuerimus.
(A 434).
DMCRnTfON DU PLANTA!XK.
5~
A la
partie
infrieuredela
table,
entrelesorbesdeSaturneetde
J upiter,
il
y
a
deuxouvertures
peu
disantesl'unede
l'autre,
longues
dedeux
pouces,larges
d'un
demi-pouce,
o
paraifleni,
dansla
plus
haute
lejourdu
mois,
dansl'autrel'andenotre
re.Commetoutle
rettc,ces
chiH'res
correspondent
des
rouagesparticulierslefquels
tournent
par
lemouvementde
l'automate,
la
premire
roue
ayant
desdivifions
gales
dc3
x
365jours"),ci
ladeuximedetroiscentsans
(voyez
la
Fig. t~.t).
Lemouve-
ment(ufdit
provient
d'une
horloge
intrieure
quiindique
de
plus
lesheureset tes
minutesdansuneouverturefmicirculaire faitela
partiefuprieurc
entrelesorbes
de
J upiter
et deMars.En
effet,
tandis
que
lenumrode
chaque
heure
ypa<e,
ette
enfaitvoirenmme
temps
tes
partiesiexagumales.
Maistoutelamachine
peut
auffitremifeenmouvementlamaintoit
qu'on
vcuitte,
pourjouir
dece
(pelade,
faire
parcourir
aux
plantes
leursorbesen
peu
de
temps,
foitautn
qu'il
failleconnatreleurs
pofitions
unmomentdonne
pane
oufutur.
Danscebuton
applique
la
partie
droitede
l'octogone
unemanivelle
qui,
tourne
ihns
effort,
ajouteparchaque
rvolutionlemouvementd'uneannela
pofition
de
toutestes
plantes,
ou
bien,
lorfqu'on
tourneenfns
contraire,
lesfait
rtrograder
d'autant,
deforte
que
la
pofition
deces
corps
ctettes
peut
tre
reprfente
telle
qu'elle
actdanslesdernierscentansoubientelle
qu'elle
feradanslecoursdesdcu\
ficlesqui
fuivront.Onramenenfuitc
letoutau
tempsprtent
aveclamme
tacilit,
tournantlamanivelle
jufqu'
ce
que
le
jour
etl'an
rapparaiffent
au
mi)ieudesditesouvertures.Cecitant t
accompli,
il fautenleverlamanivelle
pourque
toutlenicaniune
reprenne
lemouvement
automatiquequ'il
avait
auparavant.
Pourqu'on
taiuued'autantmieuxce
qui
at
expof'jufqu'ici
nousinter-
calonsla
figure
del'automate
[Fig.
t ~2]
tel
qu'ilapparaic
l'extrieur.
")
De\'n!der et Fu!!e))iusont tort omislemot
,,tcr".
~)
Cette
figure
aJ te omise
par
deVolder et Fullenius
quoiqueHuygcnsy
etlt
ajoute
en
nurpc:
qusema~na
dclribi
poterit
in
pagina
in
~.
OMCRiPTIO AUTOMATtPLAMKTARU.
597
!n(eriori
parceLamina*,
inter Saturni
J ovifquc
orbitastbraminabinafunt
parvo
iiitervallo
di~ancia,binofqucpollicestonga,
dimidium
lata,
quorumfuperiore
dics
Menus,
alteroAnnus
Epocha:
no~ra*
cotnpnrcc,
itidemutcetera fuisorbibusde!ad
&Automatimotu
volubiles, quorum
illeter
~6$
dierum
squales
div~~ones~~abc[
),
hic[rccentorumannorum.Mocusautemabinctufb
horologio
oritur,
quod
idon
horas
quoquc
&
fcrupulaprima
indicat
i)i<emicircu)an(bramineintcrJ ovisacMar[i.s
Orbes
partefuperiori
incito.Incu
uamque
numcrushor~
cujulquc
ordinc
pra:cer-
lahens,particulasquoqucfcxagcfinMs
una
opcra
demonftrac.
Movcturautem&manumachina
cota,
cumvel
(p~acungracia
Pianecarumdis-
curfus
exiguitemporis
mora
[ranUgiplacet,
vel ad
eempus
datumfuturum
pra:teri-
[umve
pofitus
eorum
requiritur.
'l'unc enim)aceridexcro
Occogoni
manubrium
infrieur, quod
levi
manusmocuconverfum.qualibeccircumdu~ioneannuummocum
planetis
univerns
fuperaddit;
vel
con
trariaratione
agicatum
tantundemillosin
pra:-
(/ 4.
cedentia
retrahit,
ut retrorfum
quidem
incentenos
annos,
infuturumad
ducenos,
qusecunque
fuitaut futuraeftcocH
pofkurarepra:)cntanqueat.
Pari vcrofacintaic
omniarurfusad
prxfenstempus
reducuntur,
convcrfb
manubrio,
donecad
punta
di~orumforaminummedia
dicsannu(que
reftituantur.
Quoperacto
auferendumcft
manubrium,
utrurfusautomaticomotuomnia<icuti
prius
ferantur.
Sed
qua:
ha~enus
exporta
funt,
quo
clarius
percipianturfiguram
hanc
Automati,
quale
extrinfecus
apparet,adjicimus").
[)KS<'R))T)ONDUt').A~KT.UHt;.
598
vv.
~f/?~ ~'t'~
en2
~MM
et
360degrs.
B.
c. Orbitede~c/
D. Mercure.
E. Orbitede~MM~.
F. Ynus.
G. 0~<? 7'
H. La TerreetlaAMMC ~W~~M~OMf
O~r~.
K. Mars.
L.
0~y~
M.
J upiter avecfes~c/<?~
N. Orbite de~MfMC.
EXPUCATtONDELAFtG.
)~0.
D)-SCK)PTtOAUTOMATI t'LANETARU.
599
V.V.
~<M
'2
6r'<y~36o.
H.
c. OrbitaMercurii.
D. Mc~<'r<K~.
K. 0~M ~McrM.
F. ~MM~.
G. Orbitatelluris.
H. Telluscum
~f~<?,
~<f
circaeam~'/M'
t. Orbita~~W.
K. Mars.
L.
0/Myot'/y.
M.
J upiter
fMW
~M~
N. 0~/M ~W.
ExpLANATtO
AB.t.FtG.t.
))ESC)UPTtONUU PLANTAIRE. ~)00
o. ~/M'~
~t'y~ cinqfatellites.
AA..ScM/ lieuxdes
<7/)0~)<W
les
~'t'<?~
J T)<~
Indiquent les
noeudsdes
~CM~' /M~ /fW/ff~W /C /76C~
/M~<?le
defcendunt.
)')'M/ les
C/rCO~CW~
descercledeslatitudes
/'6Wt'A~~MC ~M~
D~o/c lemoisdel'anne
f~/<w/'
wo<y.
n. l'annede/c <r~w/f.
S. ~M~C les/<fMrMetlesW<MM~.
r. 7~
unefigureindiquant
la
proportion
des
plantes~M/o/ ~< que
/M~
~W~fW.t
~<tV.f, /<Mf/
la
!fOMM~f;n~~<W.
La
figure1~3
montrelavraie
proportion
deladi-
menfiondu
difque
folaireceuxdetomestesautres
[de]plantes.
Hfaut
favoir,
qu'il
tait
impon)b!cque
danslama-
chinetes
corps
dufoleiletdes
plantes
(huent
repr-
fencsfuivantles vritables
proportions
de leurs
dimennonsace))esdesorbites:i) auraienttouscteinvi-
fibteshcaufedeleur
petitefle.
C'eit
pourquoi
nous
tesavonstousfait
graver

part
enunendroitvacant
de latableen
indiquant
lesdimenfionsdechacun
d'eux.Le
plusgrand
cercle
yreprfente
le
foleil,
les
autresles
plantesplaces
contre!ebordintrieurdu
ioteit
pourque
lesverifaMcs
rapports
deleurs
grandeurs
tantentreeues
qu'l'gard
delui
apparaificnt
diftinctcmcnt. Ces
rapports
onttcalculsentenant
compte
tant
dela
compamifon
desdiflances
que
decelledes
grandeurs
desdiamtrestels
qu'on
lesobferveavec!e
tlefcope,
commecelaen:
expliqu
dansce
que
nousavonscrit
jadis
furlesmer\'ei)!eu(es tonnesdeSaturne
'").
Or,
ces
corpsplantaires
fontbien
pluspetitsparrapport
la
grandeur
dufoleil
que
nel'ont
enfeign
lesaftronomes
antrieurs. n'eft
pas
tonnant
queparmi
eux
tesanciens, djh
mentionnes
plushaut,
qui
neconnai(Taient
pas
les
rapports
desorbesentreeuxet
qui
d'autre
part
metunient
)csdiamtresdes
plantes
l'oeil nuet fans
grandeapplication,
fefoient
gares
de
beaucoup;
maistesagronomes
plus
rcents,mmeceux
qui
ontcrit
aprs
l'invention
du
tlefcope,
ontencore
publi
desmcfurcsbiendiffrentes desntres.
J e
n'hfite
pas
hat~rmcr
que
cesderniresfont
plus
exactes
puilque
nousavonsen
premier
lieuob-
tcrvecesaftre.savecde
plusgrandstlefcopes
et
que
d'autre
part
nousavonsmefurc
'.),,Sy<tonn
Sa[nruh)m"dc ootreT.XV.
DMCR!PTtO AUTOMATI PLANETARH. 60!
o. ~rMMtCMM!
yM~~Me/M.
A.A.A'M~/<?M
~~<C<
<M
//M ~/<M~.
J ~'U*
7~P~M~ ~C~MM/y/:gM/<~W, <? <7/f~M<W, Af/MC~~M~/CW.~
(~. ~~).
P.t'. circulilatitudinum
/M/ir~M/~planrtis.
Q.
~VcM/ anni
Wf~W~y' menfis
~/fW.
n. ~VoM/ ~M~Mw
/~ofA<fCA/'</?~<f.
s.
~7o~~
horas0' Aony~www~<7.
T.
~y'<v, ~<f
~Mo/ P/~M~w ~o/f~
&
w/ /<' /)ro~or///;fm, yfMW
Fig.
2.<7ff~
f~~W/
2. t'f~W?
/0/)~7/</M~WW~M//W/M~' difci
~0/
ad
~f/6/7/W
omnium7~~fM~MW
~0~.
Cxcerumfierinon
poterat,
ut
ipfa
Solis&Planctarum
corpora
fuis
proportionibus
adhuncorbicarummodulum
expnmcrcncur, quippequx
omniavifu
percipiobexili-
cacem
nequirenc*)
idcircoteorfimeosomnesincabu!zlocovacuodefcribcndos cura-
vimus
pa,qua?
hic
~gnaca
eft,
magnitudine. Icaquemajor
circulusSolem
refert,reliqui
Planetasjuxta
Solem
pofitos
ucveraeorumtumincerfetumadSolem
magnitudinis
ratio
appareat.
Eavero&exdiHantiarum&exdiametrorum
telefcopio
obfervarorum
comparacione
con~ituta
eft;
quemadmodum
in
his, qux
deSacuminurabitibusfbrmis
o!im
con(cnpnmus,')
eft
expHctUum.
Sunt
quidem
ha:cPlanetarum
corpufcula
ad
Solis
magnitudinem
mulco
exiliora,
quam
abaftronomis
qui
anienosfuerefunt
pro-
dira.E
quibusprifci
illi
qui
necorbiuminter
fe rationemcognitamhabebant,&nudo
vifu
atqueindiligencerprorfus
Planeraruindiametros
mecicbancur,
nonmirumeftfi
)ongi<!)me
aberrarunc,
recentiores
vero,quiqueinventojamtetefcopiofcripfere,
eciam
hi non
parum
abhifcemenfurisnoMsdiverfiabierunc.
Quas
equidem
verioreseic
adieverarenon
veror,quod&tna)jonbusorganisvi<bnisha'cMeranosob(ervavhnus (p.~3-).
&certiorirationediametrosdimenfinmus.
taquequa'
Soleminter
ca*[ercfque
P)a-
')
Surla
plaquc
dedevantdu
plantaire Huygens
afait
graver comparez
lat'ieceVtdela
p.
339quipr~J e:
Sciendum
est,
si adhancorbium
ptanerariorummagnitudine)!)
veris
proportionibus
csecera
reterantur,
Terram[une
plailetasque
omncsforea
parvitatequx
cemi omnino
nequeac.
Solem
exiguipun~i
itisrar,
duploque
fcrc,
quamsol,
minorediamtreorbicamLunse.Rxcremorum
vcro,
J ovis
et
Sacurni,
eomitumorbitas non
majorestutjusniodi circettis.[vovex tcs~circc!)i"()c)n p.
3.~1.
FtC. 2.
OF~CRtfnoN DU t'LANTAtM. 602
leursdiamtres
d'aprs
unemthode
plus
fre.Le
rapportqu'on
voit
indiqu
icientre
lefoleilet lcsautres
plantes
e(tdonc
certain,
oudumoinsil nediffredu
rapport
vritableou
point
dutoutoufort
peu").
Seulle
rapport
dela
grandeur
delaterreh
celledufoleilattabliavecmoinsdecertitude:noust'avonsdfiniendifant
que,
puifque
laterreeft
place
entrelesaftresMarset
Vnus,
on
peut
au~
parhypothcte
adopterpour
fa
grandeur
unevaleurintermdiaire
").
CeruKbnnement conduit
unediitancedu<b!eit d'environ12000diamtresterreftresetunevaleurt t )o
'~)
pour
le
rapport
dudiamtretcrreftrecelui du
foleil;or,
cesvaleursontttrsbien
confirmes
par
latort fubtiteobfervationdecertaines
parallaxespoftrieuremcnt
excute
par
d'excellents
agronomes,
obfervation
qui
leura
permis
decalculerla
diftancedeVnusenfon
prige'~).
") Voyezcependant
ce
que
nousdisons surce
sujet
dans
l'Avertissement,
ou
ptutotdaoscetui
du
,,Cosmo[hcoros" auque)
nous
renvoyons
le
tecteur,
ainsi
qu'
la
p.199quiprocde.
'~)
Nousavons
dj~rappete
cette
hypothse
la
p.308quiprcde.
'~)
Nousavonsconserv lenombret<odesditeurs de
1703. Huygens
avaitlaisslenombre en
btanc.Dansle
"Systema
Samrnium" il crivait
pour
lemme
rapport
t )t).
Comparez
ta
note
2~
dela
p.
622
qui
suit.
')
Xousne
croyonspasqu'enparlant
del'observation
de~certaines parattaxes" Huygensait
en
vueune mesurede la
parallaxe
de
Venus, quoiqueplus
haut
(p. 359)
nous
t'ayons
entendu
parler,
dansun
passage
d'ailleurs
biff,
dela
parallaxe
decette
plante-l.
la
p. 33; qui prc-
cde, Huygens
faisaitmentiondes
~mesuresdcsdistancesdesPtanetcs"
par
Cassinidont celui-ci
parle
dans sontraitde )68i sur lacomtede
!68o!68);
il
y
est
question
la
p.
:8 du
sy-
stmedelaterreet satunesitu
~enirecetuy
deVenusd'un
costc,&:ce)uy
deMarsdel'autre"
et Picardmentionne
,,)es
mesures
quej'ay
tAchd'en
prendre".
Ceci
pourrait
fairecroire
que
Picardamesurenonseulementla
parattaxede
Mars,
maisaussi celledeVenus. Nousne
croyons
cependant pasque
tel ait tlecas.!) a
djplusieurs
foist
question
dansle
prsent Tome
de
lamesuredela
parallaxede
Mars
tant par Cassini quepar Richeren679.
!) estvrai
que
Richer
sembles'~re
propos
demesurer aussicellede Vnus
(Delambre,
Histoiredel'Astronomie
moderne,Il, p.738: :~LesobjeMprincipaux
dece
voyage
taient.l'observation
despa-
ra))axcsdu
Soleil,
deVnuset de
Mars.),
maisnous ne
voyons pasqu'il
ait excutce
projet.
Danssonarticle de
t6pt (Philos. Transactions,
?
)03)~Devisibi)iconjunctionein-
feriorum
pianetarum
cum
sole,
dissertatio
astronomica",
E.
i!a)!ey
nefaitaucuneallusiona
unemesure
dj
obtenuede la
paraHaxe
deVnus.Cet articleseterminecommesuit:
At
in
observandoVenerisin Solem
ingressu
& abeodem
egressu,spatiumtemporis
inter momenta
contactuuminternorumad
ipsumtemporis
minutumsecundcm
obtineri potest. Exduabus
autemtalibusobservationibusinLocisidoncisdbite
institutis,
intra
quingentesimampartem
cert concludi Solisdistantiam
proxim
occasionecommonstrabo".
Comparez, p. 308qui
prcde,
ce
queJ . Gregory
avait
dj
dit en
t663.
"Par
une multitude de
comparaisons,[CtMini]
fait de
:5",5
la
parallaxe
de
Mars;
d'oil
conclut
9",5pour
celleduSoleil.Onn'a
pas
eumieux
jusqu'aupassage
deVenus"
(I)elambre,
Histoiredei'AstronomiemoderneIl,
p.4~').
La
va)euro'cst
enef!et
beaucoup
meilleure
que
celle-
to"t8"queCassi))itrouvap~u<
tard; voyez
lanote
5 de
la
p. 46qui prcde.
Flamsteeddanssa lettre Cassinide
juittct ~73 3
avaitdit
que
la
parallaxedu
soleil il
s'agit toujours
dela
parallaxe
horizontale est"sum-
mmto"
t)f~CRtPT!0 AUTOMAT)t'LANETARtt.
603
tiecashiccernitur
exprcdaratio,
acerca
e(t, acque
averavelnihilvel
minimumquid
diverfa.")
UoatantumTellurisminus
liquidecomporta
eft, quam
noshacratione
definivimus;
u[ fkutlocointerMarris&Venerisfiellasmdiaett
Tellus,
ica
ponatur
&
magnitudioe"),exinde
difhntiaSoliscirciter12000
Terra* diamecrorumemcimr,
Tcrra~quedtameteradSotaremuc )
ad
no'~),quas[amcnmen(uras(ubtii)ifnmai))a
parallaxium
oh<crvanoafummisaftronomis
poftea
adhibita,qua
Vencris
perigmi
dis-
tantiamadcatcubs
rcvocarum,
egregie
connrmavit
'~).
DKCtUtTtON t)U PLANTAtRE.
6o~
Quant
aumouvement
apercevahle
audedansdet'automaie
[Fig. i ~],
fon
agen-
cementett reconnuenconfidrantattentivementl'intrieur
aprs
avoir tournla
boite.En
effet,
aprs
avoirenlevla
planchequi
recouvrelamachinedece
cte,
on
voit
apparaitre
dansfon
corps
unetabledecuivre
occupant,
commecellede
devant,
tout
['o<~ogone,
elleeftdiflanted'un
pouce
decettedernireet
porteplufieurspe-
titescolonnes.En fecondlieuunaxetransverfaldeferte
prfente
lavue
long
de
deux
pieds
et
pourvu
d'unnombrederoues
gat
celuides
plantes,chaque
roue
y
tantattacheavecunevis
paffancpar
le
moyeu.
Lesdentsdecesroues
s'adnptent

cellesd'autresroues
plusgrandes
faifantcirculerlesdiffrentes
plantes
et (!tues
entrelesdeuxtablesou
plaques.
Il
y
aenoutrefurlemmeaxecommunencoreune
autrerouede(Mne fairetournerlecercle
desjours
etdes
mois,
ainfi
qu'uneparticule
d'unevisfans
fin,
commeonal'habitudede
dire,
laquellepar
l'intermdiaired'un
t)MC!UtTtO AUTOMAH t'LANETAKt).
605
Motusautem,qui
inhocAutomate
cernitur,
radoconverfbpcgmate,infpctaque
intusmachina
cognofcitur.
Reduc~ocnim
quod
hac
parte
eamclaudit
operculo,ap-
paret
intuslaminaexzre
o~ogonmn
totum,
uti
anterior,
occupans,atque
abilla
anteriore
pollicis
uniusintervatto
remota,
&columellis
pluribus
conferta.Porroaxix
quidam
ferreushic
apparetbipedalis
tranfverHtn
obje~tus,
ac
ttidon, quot
funtPla-
netx,
rotis
int~ru~us,
quarumunaqua~uecochtea
una
permodiotumtraje~aaffigitur.
I larumrotarumdentesdentibus
majorum
rotarumPlanetas
linguloscircumferentium,
interque
binaslaminas
jacendumaptantur.
Porroeidemaxi communialia
prxterea
rotainf!detcirculodierumacmenftu'nconvertendo
deftinata;
itemquecochlea:,quam
ORSCRhTtON DU t'LANTAtRK 6o6
certain
petit
axe
dent,
fait
tourner,
unefoisentroiscents
ans,
uncercleo(etrou-
ventinfritsleschiffres
corrcfpotdams
chacund'eux.
Or,la
pofition
decetaxedefercftla(uivanteil en'horizontalmaisnon
pasparal-
llela
grande
tabledontnousavons
parl:

droite,pour
celui
qui
examinel'intrieur
de
l'automate,
il Ccncarte
beaucoupplusque
del'autre
cte,
ce
qui
adtretait
ainfi
pourque
laconverfiondecetaxe
uniquept
lffire
pourmettreen
mouvement
toutesles
plantes.
Lesnombresdesdentsont
tirouvsd'apresunemthodequenousexptiquerons
un
peuplus
loin;
ilsfont
adapts
fi exactementauxmouvements
moyensqu'envingt
ansil fufli de(aireavancerSaturnede<minute
3~fecondes,
J upiter
det' Mars
de
2~'o'.
Vnusde
3~Mercure
de
~ta
Lunede
3!).
Nousn'avons
d'ailleurs
pas
feulement
reprfeni
lesmouvements
moyens,
maisoutreceux-cil'in-
galitqui
exittcenralitdanslamarchedechacunedes
plantes,
cecifuivanttes
anomaliestablies
parKepler
dontt'autoriteeftfbrf
grandeauprsdesaHronomcs'*).
Nousferonsvoirenlieu
propre
commentcette
ingalit
eftobtenue.
Onvoitenoutredecectdu
plantairel'horlogeautomatique
attacheladite
cbleun
peu
auded'usde
l'axe,
par
laforcede
laquelle
ce
grand
axeexcutefesr-
volutions.innueUes entretenantlemouvementcontinu
univerfet;
en
effet,
lemouve-
menteft tranfmis
par l'horloge
larouemontefurt'axe
que
nousavonsditetre
adapte
aucercledes
jours
etdes
mois,
commecela
paraitraplus
clairementdansla
rig~reci-jointe[Fig. <.~].
Il feraitinutilededcriret'inirieurde
t'hortoge,puifque
cetteinventioneftbienconnue.Elleeti miteenmouvement
par
unrefort
fpiral.
Or,
nousavonsiciafTurel'uniformitdumouvement
par
undeuximereubrt hlicodal
capable
de
temprer
lesof'citlafions
par
favertu
gatifairice,
remde
que
nousavons
conu
enfecondlieu
aprs
l'inventiondu
pendute');
il eftenvritmoinsfur
que
ce)ui-ci,
puifque
laforcedurcnbrt
augmente
oudiminue
quelquepeupar
lefroidet
la
chaleur;
maisicicet
agencement
tait
plusapte
et
pluspratique.Quant
au
premier
reffort,
il doittreremontunefois
par
femaine.
'!)
Ceci s'accordeavecla tabledela
p. t/~qui prcde.Voyez
aussisur ce
passage
lanote
3
de
la
p. 581qui prcde.
16)
Lesmots
"quorumapud
astronomosmaximaauctoritas" avaientecebiffM
parHuygensetrem-
placspar:
quas
hactcnus aftronomi
p!erique (equuntur.
Ici aussi
(comparez
lanote
prcdente)
nou;i
avons,
aveclesditeursde
t ~03,
conservei'ancientexte.
'~) Consu)tezsurccsujet,c..d.
lesremontoirsressort
moteur,
les
p.
18)18: duT. XVIt.
))MCR)PT)0 AUTOMATIPLANETARtt.
6o~
i)ifini[am\'ocan[,parcicu)a,quxcircu)umcumin(crip[isannistreccn[is,tncidemanno-
rum
fpatio
(met
circumducit,
intcrccdenteaxiculo
quodam
dentato.
Ponnnnvcroaxisferrei
quodattinct,ishorixon[iquidcmpam))e!usef~,nonaucem
iamina~
magna?quam)jam
dcmonf~ravimus,
fcd
parte
a,
qu~'in<picienri
dextra
c(t,
muico
tnngi.s
ahilla
recedit,quod
ifa(aciendu)n
fuit,
utcomnodiusuniusaxisco))-
verfioomnium
planetarum
divertismotibusfufficeret.
Dcntiumveronumericcrta
radone,
quam
mox
exponemus,repcrti
func,
tamquc
cxa~emediismotihus
aptati,
ut inannis
vi~inti
Sacurnustantum
fcrupulo g~
promovendus
fit,
J upiter
[',
p
Mars
24. o.
Venusgradibus3.fcrup.3~
Mercurius
7', 4.7'.
Luna
parcet,(crup.3! '~). Cxcermnnoncancummotusmediosexhibuunus,
fcd&cum
inxquatitate
ca
qua*reipfaplanetarum
curfibus
inett, idque
(ecundumano-
maliasa
Kepleroexcogitatas,quarumapud
agronomesmaxima
au6toricas"'). Quo
pa~o
autemha'e
ina~quatitas
conficiaturfuolocooftendemus.
Porroetiam
horologium
AuMmaconhac
parteconfpickurpaulofupra
axemdicta:
taminc
adnxum,
cujushorologii
vi axisi!te
ma~us
annuasconvcrfiones
facit,
ac
pcr
cumomniacontinuomotu
ciemur;
tranfitcnimmotusah
horologio
inroinmaxiin-
fixam
quam
dierumacmennumcirculo
aptaridiximu.s, quemadmndutn
in
adfcripro
typonpertiustiquebir.
!ntcriora
horologiipercenfere
nihilnecefTe
eft,
cum
vutgono-
tumfit
inventum,
cujus
nimirumvisalaminainhelicemconvotuca. Hicveromotus
a*quatica[em
aliafA~~J ff'lamina
adjuvimus, quse
Uhramenco rcuras
cemperarcc'),
quod
alterum
pott
inventa
pendula
remedium
excogicavimus
non
xque
tutum
quidem,
quodfrigore
&caloreclaterviresruas
pautacimquid
incendacac
remiccar,
(edhic
ap[iusconvenientiufque.
tncenditurautcmlaminailla
prior
motusefFe~rix
fcptenis
quibufquediebus.j 1
<4.~).
nMCR)PT!OM DUPLAHTAtRE. 6o8
Ext'LtCATION DE LA
FiG.I~.
A.A.Sontdes
plaques
carresfervancfixerl'aidedevislesextrmitsdescolonnes
indiques
dansla
Fig.
t~t par
leslettresTT.
c.B. Eftt'axedefer
long
dedeux
pieds.
D.EfUa
roue,pourvue
de!2t
dents,qui
metenmouvementlesrouesdeMercure.
E. t~rouede
Vnus,pourvue
de
52
dents.
F. CelledelaTerre,h60dents.
c. Cellede
Mars,

8~
dents.
n. Cellede
J upiter,

i.;
dents.
n. Cellede
Saturne,a
dents.
L. Rouede
73
dents,
metenmouvonentlecerclefur
lequel
fontinscritsIcsmois
etles
jours.
DKSCtUPTtOAUTOMAT! PI.ANP.TARH.
6ot)
-7
A.
~wc//<M~ ~<f
c<M~f/Mw 7'f/
3.
/r/~ 't'T.
M<M/'M~
M/)/~
cochleis
~'<y;gw;
C.B.
/?
<7A'/j
bipedalis/f~fMy.
t).
~'C~,
~M<C
A~T< r</MJmovet
CCM~
~M/~M)2t.
K. AoM
CO~~M~
~M
52.
F.
Telluris,
dentibus60.
G.
~f~
dentibus
84.
H.
/Ot~.f<~W/~Wt~.
K. ~MfM<dentibus
L. Rota dentium
~g.
wcw/
c/MW,
t'
w~/c~ ~'r<M~.
E X P !< A N A T ) 0
(.4.~)
TAx.s.Ftc.
DESCRIPTION DU PLANTAtRE. 6to
M.M une
particule
d'unevisfans
fin,
donclaconverttoneffectuelarvolutionen
300
ans
par
l'intermdiairededeuxrouesattachesl'uneetl'autreau
petit
axe
defignepar
Edansla
Fig. t~bis,
chacuned'ellesa6dentset l'une
d'elles
engrne
danslavisfans
fin,l'autre,

l'intrieur,
danslesdentsde
larouede
300
ans.
N.
EtH'hortoge.
v. Laroue
parlaquellel'horloge
metenmouvementl'axeCB.
)'. Font
quatre
dentst'cxtrmitedel'axedelaroueV
'').
o. E<tlarouemHenmouvement
par
lesdents
P;
elleen
potIMe
ette-metne
4~.
o. Ettun
tympan
montfurl'axedelaroue0 et
pon~dant9
dentsl'aidedes-
quelles
laroue
L,
et
par
celle-ci
l'axe,
fontmus.
R. Eftune
plaque
decuivre
(attache
la
grandeplaque)
le
petit
troude
laquelle
eu:
occuppar
la
petite
roueE
reprfeniee
dansla
Fig. !~bis.
L J
Dansla
Fig. ~ qui reprfeniel'afpet
delamachineretourne
~6) aprs
l'enlvementdela
planchequi
la
recouvrait,
les
plaques
car-
res
indiquespar
lalettreA etlesautres
qui
leurfont
femblables,
tiennent
pas
desvislesextrmitsdescolonnes
qui
rattachentlatable
qu'on
voit
dececcl'autretablementionne
plus
haut,
cellede
devant,
qui
eft
coupe
en
parties
par
lesorbesdes
plantes.
L'axedefer
long
dedeux
pieds
c(t
CI),
lequel
eftditfantdelatablededeux
pouces
ductoufetrouvelalettreC.
Lesrouesmontesfurcetaxefontcirculerles
plantes
dansleurs
orbes,
Dtant
larouede
Mercure,
Ecellede
Vnus,
F celledela
Terre,
Gcellede
Mars,
H celle
de
J upiter,
KcelledeSaturne.
Quant
aucerclefur
lequel
fontinfcritslesmoisettes
jours,
c'eftlaroueL
qui
le
meut;
etlarvolutionen
300
anseftene<Hue
par
celle
delavisfansfinM
par
l'intermdiairededeux
pignons
attachsunmmeaxicule
et
pofledant
chacun6
dents,
dontl'une
engrne
danscetteviset
l'autre,
intrieure-
ment,
danslesdentsdela
grande
rouedes
300
ans.
C'eftdonc
par
lesrvolutionsannuellesdufeu!axeCB
(car
laroueL etlavisM
enfontaufti
partie)qu'une
fi
grande
diverntdemouvementseft
produite.
Or,
cet
axeettmisenmouvement
parl'horloge
delamanirefuivante.Il
y
adanselleune
roue
V, partiellement
vifibledansla
figure,qui
faitfesrvolutionsen
06
heures.A
l'autreextrmitdet'axedecette
roue,
en
P'"),
onttentailles
quatre
dentsles-
quellesengrnent
dansuneroue0 dents.L'axedecettedernire
portegale-
mentun
tympanQ
neufdents
quiengrnent
dansles dentsdelaroueL.
Il fautmaintenant
figurer
lesroues
plantaires
fituesentrelesdeuxtables
pour
qu'il apparaide
commentellesfontcondruiteset
quel
eftleurmouvement.
'~)
LalettrePfaitdfaut dnnsnotre
figure.
DMCtUPTfO AUTOMATIPLANETARII. 6j) 1
M.
/?
fOf~/M'
W~<f particula, ~y
<t'0/M/<C<7MMO~'MW
~00
C~'CM<~<M<
<~c'
/MM'f~ binisrotulisfOWW//M/ <7A'& 7~
3.~/i'~<7~0
E
~W,
~M~w/<
dentes6.
~/<?/'y/w~<v/<v
/tMcc</f/<f
r&f~<
~7/
W~f<0t' f~ annorum
300.
dentibus
<M/Mf.
N.
//cre/~MW.
1
per ~/MWAo~O/~WW
movet<7.)f/W CH.
P. Suntdentes
~~M~
M'<'W<f axisfOMv.
o.
Rota,
~~<c
dentibusp.
wo~~r., ~r'
~~f~/!<?~c~
45.
Q. 7~W/WW
axi /'6~o./M~<
fOM/?~
dentibus
/Mt'~W,
~<7w
MOM/~A'
rotaL
~/ff
MW~.T~.
R.
E/?
~Wf/ ~M huic/<3W<M<f
majori ~J f<?, CM/~orificio/)~'fM/0
W/f?~
annulus<<?~ E7<?~.
g.~) 1
!nfchemate
adfcripco,qux
convcrfsemachinsfaciemamoto
operculoexhibe, (p.440)
tametlae
quadrata?, quibusadfcriptum
eft
A,
r~iquseque
iis
fonites,
es coiumcDarum
captta
cochleis
adttnngunt,quibus
columellis
tamin, qus
hic
cemitur,
connecntur
anteriorillaPlanetarumorbibusin
partes
difTeda.
Axis
bipedalis
fcrreuscfi
CB, parteea,qua
c
adfcripcumeft,polices
binosalamina
dians.
Inhocaxedefixserotx orbes
planctarumcircumagunc,
D
quidem
Mercurii,
EVe-
neris,
F
Telluris,
G
Martis,njovis,
KSatnrni.Circulumverocui menfes
diefquc
in-
fcripti
funtrotaL
movet,
ac
denique
annorum
300
circuitumcHiciccochtefBMcon-
volutio,
intercedcnnbusrotulisbiniscommuniaxiculo
affixis, quibusfingulis
dentes
6, quarumquc
alteracoch!ea*huic
convenit,
ctcerainteriorrocseannorum
magna:
dcntibusinferitur.
Perunum
igitur
axemcBannuasconverfiones
peragentem,(namque
&rotaL&
cochleaM
ipfiinhaerent)
tot motuumdivergeas
pcrncicur;axisautemabhoro!ogio
hocmodociecur.En:in
horologio
rota
v,
cujus
hic
particula
tantumccrniturhoris
p6. fingulas
convernonesfaciens.
Hujus
axialtero
capite
adr
'~)
dentesadditi(une
quatcrni,hi
inferunturrota:odentibus
~g.
cuirotxincommuni
axijungicurmnpa-
num
Q.
novemdentibus
incifum,
qui deniqueaprancur
dcntibus rota?
Oportet
nunc&
interjetasutrique
!amina*
planctarum
rotas
infpiciundas
dare,
ut
quomodo
cont~ruche nnt&
quopactecircumeant,apparcat.)
OF-SCtUt'TtON DU t'LANt.TA)RE.
6)2
EXPLICATION DE LA FIG.
A. RouedeSaturne206dents.
n. Petitaxe
portant
Saturne.
c. Rouefur
laquelle
(ontinfcritstroiscentsanset fervant
indiquer
l'anne
pr-
fenteenfaifantunefeulervolutionentoutce
temps
l.Ellea
300
dents
eteftmi(eenmouvementau
moyen
delavisfansfin
dftgnepar
Mdans
la
Fig. t
ceci
par
l'intermdiairedu
petit
axedentE
[Fi~. t bis].
n. Roueh
Z19
dnismontrant
par
farotationlemoiset le
jour
dumois.
F. Roue66 dentsmenant
J upiterplac
furle
petit
axeG.
n. RouedeMars
1~8
dentsavecfon
petit
axe.
t. RouedelaTerreenmme
tempsque
delaLune.EHca60dents.
K. Couronne
a)
dentsfei-menieilt attachhlatableantrieuredelamachine cr
qui,pendant
larvolutiondelarouedela
Terre,
met enmouvement)cs
petites
roues
portant
laTerreet laLune.
L. RouedeVnusa
32
dents.
))).SCHH'n<) AUfDMATt )'LANETAR)t.
61 -1
K X t' t. A N A T t 0
(/44').
TAn.3.Ftc.
A. /~0~Saturni
COM/?<~
dentibus206.
H.
~~fA/C/MW,
cui Saturnus
<
c. Rota
efl,
cuianni trecenti
M/f~W,
ut<MWW/
~C/~Mf~
<7/0
/W~C/ j'patio
/CMC/
circumvoluta.
Conflat
dentibus
300.
C<rCMWt.'0/V/y~ ~M~CW
ope
COfA~
M/ ~<f
WTab. 2.
3.
litteraM
~C/{g~M~M~ &<?
axiculidentati E.
)).
Rota,
~M<f menfem~'fW~MC WM/M~
C~CMW~'O/M~OMC
oflendit,C6M/?<?W
den-
/<~ a
t p.
F.
AoMC/?, ~<CC/~MW~M~yoMW
brachioloG
/M/~t'MW. C&?<
~~W 166.
H.
~o~M~fM~/M~Mc~c/o~M/M~
158.
t. Rota~M/ CM~
Z,MK<?,
que
habetdentes60.
K. C~'M/~
dentatus,
qui
wA<f~~anteriori /~W~<~/<?/~
W~/M<f,<~
~MWrota Telluris
circumducitur,
WW~
~0~M~M~ 7f/<W/</t'MW
luna
<~g<
//<?~f~autemdentes
t g~.
L. Rota
~M~<~
conflans
dentibus
32.
61
))FSCR<PT)ONt)U PLAf~TAtRE.
M.RouedeMercure
t~
dents.
N. Axefixet'unedesextrmits
duquel
eftattachleSoleil.
o. Axicu!edeMercureattachd'une
part
l'axedu
Soleil,
del'autrelacolonne
P drefleefur la
plaque
immobitedelaTerre.Il
porte
deux
pignons
dont
l'unR
qui
meutlarouede
Mercure,
a
dnis,
tandisquel'autreQ
enata.
Cetaxiculefetrouveunedi~ancetelledu
plan
dela
figureque
lesroues
deVnusetdeMars
peuvent
excuterleursmouvementsfouslui.
s. Ouverturederrire
laquelle
tournela
plaquequi
montrelesheures.
TTTT
defigneni
lescolonnes
auxquelles
(ontattachs
par
desvistousles
objetsrepr-
(entesdans
laFig.i~
ab. Eftunanneau
plan
(ervantfairedcrirefonorbeune
plante.
cd. Eftunecouronnedente.
ee. Fontdesroulettesretenantt'anneau
plan
enfonlieu
pendant
facirculation.
/M. EUune
petite
lame.

chaqueplanteappartient
doncunanneau
plancorrefpondant

l'amplitude
de
fonorbiteetfur
lequel
unecouronnedentefedreffe
perpendiculairement,
partout

gale
difhnceducontourde
t'anneau'~).
Cet
anneau,voitin,

l'intrieur,de
la
table
odogonate
antrieure,
faitcirculerle
globulereprfentant
le
corpsplantaire,
plac
furun
petit
axeattacha
l'anneau,
deteltemanire
quele
globule
<e
trouve,

l'extrieur,
une
petite
difhncedeladite
tableantrieure.
Auprs
descir-
confrencesextrieuresde ces
anneauxfont
places
certaines
roulettesattacheslatableles-
quellesguident
lesrotationsdes
anneauxet les
empchent
en
mme
temps
defcarter d'elle.
!t
y
ena
cinq
ouHx
pour
les
pla-
nctes
(uprieures
Saturneet
J u-
piter, vu
la
grandeurdes
anneaux
qui
leur
correfpondent, pour
les
autres
quatre
outrois<um<eni.
DanstaFig.t~tl'anneauptan
eitab
[ou
ABdansla
Fig.t
bis
'")
Danslemanuscrit
Huygens ajounk:
prscerquain
inMercurio
planeta
ut
pofteaexpli-
cabitur.
DMOUPTtO AUTOMATI i'LANKTARH.
6'5
M.O/C~M~t~W
t~.
N. Axis
~A'M,
cuia~~M'<!< Sol
/M~/M/
0. ~A'/fM/M~/crfMrMM
<M/A'M~
f/.V!
~0/ C.V
alteraCO/MM~/Af P/<?WC//<f
7~w/y /ww~/7/
w/f)7~
/<?/ ~w /f ~/y
/'6/<
~w
illa
R,
movet/<OMW
~/t't'~V/
t'
<~
//C/ t2.
Ilic~M/fW~A'W
<M/)/MW /W<f
~/ft'y
<?,
MA<
/~MfyM
S'
~7<?~'f~/</<
eo
w<y~/?/o~
cA'~f~
~j
S. quam
/<!W<M~ horas
M<PM/?r~~y
f~'fMW~
T.T.T.T C<MWf//<vy, ~~f/ ~f &WW<? /fW/<t' y<?W/~W.
7<t<~
3.~f{'<?/
CO~0/W
ope.
ab.
~/?<7M~<?~MJ ', quo
Planetaf~t'<t'
f~. ~~W<<7~~W
~f/
ee.
/~C/M/<?
~n~M/W
~/j3MMW
MambituCP~H~M~.
lm. /0/M/M.
Singulisigitur
Pianecisannulus
planus
adorbita:eorum
antp)icudinem
dicacus
e(t,
cui annilladentatare<ftis
angulis
in~fUc, aequatiter undique
abannuli
peripheria
di-
vans'~).
AnnulusifteTabula;
o~ogotix
anterioriintus
nppticicusglobujum,
Piaticca;
corpus
referentem,eircumferc, ~ytoexiguo
fibi
infixum,quo
excralaminamanteri-
oremtantillo
promineac.
Incircumferentiaannuli
hujusrepagulaqua~dam
collocata
funt
taminsque
adfixaintra
qua~
circularimotu
ipfi
niovencur,
~mulque
litnea
jam
didalaminarecdantcondnentur.HoruminPtaneds
fuperioribus
Sacurnoac
J ove
quina
autfena
adjeda
(unt
propter
annutorum
magnitudinem,
in
reliquisqu.~erna
auttrinafufficiunt.
!n
figura
hic
defcripta
annulus
planus
eft
(\)per
huncerectaarmillaacdcntibus
(~4~)
DESCRIPTIONDU PLANTAtRE. 6t6
omife
partesditeurs];
lacouronnedentedreffe
fur)uie<t~[ouCD].Lcsrou!et-
tes
guidant
l'anneau
plan
l'extrieur font.
dngnesparee[ouEE].
Ellesfe
compo-
(entchacunededeux
parties,
(avoird'une
partie
infrieure
que
frifelacirconference
extrieuredel'anneauet
qui
c<tattache
part
latable
plantaire,
etd'une
partie
<upneurejointe
l'autre
par
desvis
laquelle
recouvretant foit
peu
lecontourde
l'anneauet
t'empche
ainfidefortirdefon
plan
commeon
peut
levoirdansla
figure.
C'cftdonc
par
detelsanneaux
que
fontcharrieslesdiverfes
piantes,parcourant
ainfidesorbitescirculaires.Si nousavionsvoulu(airecelles-ci
elliptiques,
ceciauHi
auraittd'uneexcution
facile,
puifquechaqueplante
n'en'
pas
attacheal'anneau
<7~
)ui-mcme,
maisla
petite
lame/wmobileautourdel'axiculeMet
attache,elle,

l'anneau,
laquelleporte
enL la
plante
infredansun
tube;
encetendroitil fau-
draitfairedansl'anneauuntrouun
peuplusgrand,
decette
faon
la
plantepourrait
aifmenffemouvoirdansunefente
elliptique.Toutefois,
commeces
eUiptes
nedif-
frent
que
fort
peu
decirconfrences de
cercles,
il nenousa
pas
fembl
y
avoirune
raifonfuff!fante
pour
lesintroduire.Mais
pour
les
plantesSaturne
et
J upiter
nous
avonsen~ftu
par
laditemthode
qu'elles
temeuventun
peuplus
librement
parleurs
fentesa(eztroites.Toutfembtabtecesanneauxen'celuifur
lequel
fontinfcrites
esdivifionsdes
jours;
maislecercledesansn'a
que
l'anneau
plan
futement
pourvu
dedents
l'extrieur;
nousavonsdit
plus
hautcommenti)efi misenmouvement.
Pourcesanneauxdes
jours
et desansnousavonstrouvune
place
entreceux
qui
portent
Saturneet
J upiter;parconfquent
danslatableantrieurelesouvertures
par
!e(quenes
onvoitcesdivifions ontt
pratiques
entrelesorbitesdecesdeux
plantes.
[Fie. t~
Il fautmaintenantfairevoircom-
menttemouvementmenfuetde~Lune
eftobtenu.
Qu'on
conMerela
partie
delatableantrieure
qui
e(t
bornepar
lesorbitesdeMarsetdelaTerre. A
cette
partie
eft
attach,
par derrire,
unanneau
portant t~dents
facir-
confrence
intrieure;
dans!aFig.t
il eft
indiquepar
les lettresinicrites
AB.Cettecirconfrencedenteeftun
peuplusgrandeque
l'orbiteannuelle
dela
Terre,
etl'anneauABs'lveun
peu
au-deffusdu
planauquel
il ettat-
tache,defbrtequepuventetreptacccs
fbu.slui lesroulettesentre
Icfque!!es
toume t'anneau
qui porte
la
Terre,
lequel
eft
indiqupar
leslettrcsCD.
L'anneauCDfaittourneraveclui unaxicule
qu'ilporte
et
qui
luie(t
perpendiculaire,
:ut.\exrrmits
duque!
fontattachsles
pignons
H,F,
donct'in~rieureadoui'edcots
DMCRtPTtO AUTOMATI PLANETARt!.
6,7
-s'q
incifacd.
Repagula
annulum
planum
inambituconcinentiaee.Hxc
f!ngu)a
duabus
partibus
contant,
inferiore
quam
excremaannulicircumferentia
radit,
quxque
(corum
)aminxPIanecaria: adfixa
eft;
tumaliahuic
fupcrpofica
& cochleis
conjnn<~a, qus*
paulumfupra
annuli
marginemprotenditur,atque
ut neexcidere
ponhimpedi[,ucuc
in
figura
videre
e(t.)1
1lujufinodi itaque
annulis
finguli
Pianeta?
feruncur,
accircularesorbitas
percurrunt.
(~.
Quod
fi
Ellipticasvotui(cmus, nullonegatioidquoque
cflicere
licebat,
dcfixofciticec
Ptanctanoninannulum
ipfum
fedinbrachiolum
/w,
ipfi
inhxrcns,
quod
ntovecur
inaxiculo
m;
in veroPlanctamtubutoinfertum
gerat; quaparte
annuluslaxiori
foramine
pertbrandu.s.
Sicenimfacile
per
rimam
EUipncamplaneta
ducccur.Sedcum
parum
adeo acirculis
E!tip(es
in:s
dinerant,
nonfatiscau(Ta:
vifum,
uten.sadhiberemus.
InSaturnoautemac
~ove,quo
liberius
per
rimas
anguftiore.s
circulilaberenturhac
ipfracioncenecimus.E~au[cmhisprorfus))mi!isi!!c,cui
dierumdivinoncs
infcripca;
func,
ut annorumcirculusfbtumannulum
planum
habccdcntibusincircumferentia
incifis,
quiquomodo
motum
accipiatjam
antedidum.Et his
quidem
dierum&antto-
rumannulislocus
repertus
eftinteri!!os
qui
Satumi&
J ovisPtanecas vehunc
Enquc
&
foramina,quibus
divinonesillx
(pe~encur,
inter iftorumorbitasPlanetarumin
anteriorecabuiafuntincita.
J am
demen~ruoLuna!motuoHendendum
qua
rationcorditiartisne.Inter Martis
acTerrasorbitas
quodincerjacct
hmina:Planetarix
fegmencum,
ineointusdefixus
eft
annulus,
interiorecirumferentiadenteshabens
13~,quem
inhocfchemate
figni-
ficant
in(criptae
titerxAB.Circumferendahsc dencata
paulomajor
eftorbitaterra.:
annua,acqueipfe
annulusAB
paulumfupraplanum,
cui affixus
cft, at[o})i[ur,
ut fub
ipfo
collocari
queantrepagula,
intra
que
volviturannutusTcllurem
ferens,qui
nofa-
tuseftliterisco. Hic
porro
annujusaxiculumcit-cutnfert adrectus
angulos
fibiinfitlen-
[em,
rotutafqueutroquecapite
anixashabentcm
E,F,
quarum
inferiorduodenosdentes
6 8 DESCRIPTIONDU PLANTAtRE.
engrenant
danscellesdet'anneau
AB,
tandis
que
le
pignonfuprieuren
treize.Ces
denures
engrnent
dansles12 dents du
pignon
G
juxtapoteayant
luiau(!ifonaxe
p!an~
dansl'anneau
CD; or,
cetaxeaunecavit
regardant
la<accantrieuredela
table
plantaire,
dans
laquelle
cavitcftfixeun
petit
axeattachaucerclelunaire.
Pour
que
rien
n'empche
lavuedesdeux
pignonsE, F,je
n'aicrudevoir
reprlnter
dansla
ngure
ni uncertainretinacteattachl'anneauCD
lequel
tienten
place,par
leursextrmits
fuprieures,
lesdeux
petits
axes
mentionns,
ni aui~lacouronne
dente.
Lorfque
l'anneauterrenreCDtournefuivantl'ordredeslettresAE
B,
rvolution
qui
vuefurlafacededevantdelatable
procde
fuivantl'ordre
desfignes
du
zodiaque,
il eftnccenaire
que
les
pignons
EetF tournent
rebours,
etle
pignon
Gdenouveau
danslefens
oppote
celui deE et
F,
doncdanslemmefens
que
l'anneaudela
Terre.
Or,
nousavonsdit
qu'unpetit
axeeftinfrdansl'axecavedu
pignon
G,
auquel
axeeftattachle
petit
anneau
qui porte
laLunefurfonbordetla Terreen
DESCRUTfOAUTOMATI PLANKTARH.
6)~
habetccmmiuos
dentibus)annuli AB, (upcrior
tredecim.
Superioris
dentesinferulitur
dentibus 2rotuts G
juxta
co))ocat:e, axemquc
itidemannuloCDinfixum
habenti,
quiquidem
axiscavitatemhabetin
partem
ancerioremtabula*Planctarix
pacentem,
in
quatn
cavimem
defigitur~ylusexiguus
aclunaricircello
conjun~us.
Cseterum
necretinaculum
quidam
annuloeu
affixum&utrofque,quosdiximus, axiculosparte
fuperiori
decinens,
uti necarmillam
dentatam'exprimendam
duxi,
ne
quid
rotutarum
EF
contpe~Tumimpediret.
Itevoluto
itaque
annuloTerreftriCDfecundumordinemliterarum
ARB, quse
revo-
tuMoanteriori[abu!x
partefpe~ata
inceditfecundum
~gnorum
ordinem
zodiaci;
nece<Te eftcontrariomotucircumirerotulasF&
F,
atque
huicrurfuscontrariorocu-
)am
G,
hoc
eft,
in
partem
eandemcumannuloTelluris: diximusauteminaxemcavum
rotu)eG
(ty)uminferi,
cuicohxrecorbiculusLunam
incircumferentia gercns,Tellu-
(j~.444-)
UKSCRtPTtONUL t'LAKKTAtRE 620
fon
centre,
d'oriutte
que
le
parcours
delaLuneettbien
ordonn;
il
paratraplus
loin
jufqu'quelpoint
il s'accordeavecla
priode
dumois.
Ayantexpofjusqu'ici
lesdifTrentes
parties
dela
machine,
nousdironsmaintenant
avec
quellesproportions
des
rayons
etde
quels
centresnousavonsdcritlesorbites
des
plantes
furlatableantrieureetauflionousavons
plac
les
points
des
aphtie.s
etdes
noeuds,
en<uite
quel
nombredednisnousavonsattribu
chaque
roue
pour
obtenirlesbons
rapports
desmouvements
moyens
et
parquelle
mthodenousavons
calculces
nombres;
enfin
par quelle
conUructiondesdentsnousavonsreuti)re-
prfenter
lesanomaliestelles
qu'elles
doiventtre.
Voicice
que
nousavonsfait.
Aprs
avoirdcid
que
la
grandeur
delatableo~o-
gone
feraittelle
que
la
perpendiculaire
ducentrefurun
quelconque
desctesaurait
la
longueur
de<
ypouces,
nousavonsdcritavecun
rayon
de
10~poucesdu
mme
centre,
oil fautmettrete
Soleil,
lacirconfrencedecercledes
fignes
de
l'ctiptique.
[Fig. [ ~.oj.
Nousavonsdivifcettecirconfrenceen
360parties
etnousavonsmis
lest2
ngneschacun
enfbn
lieu,plaant
celuiduDlieradroitelahauteurducentre.
Leslieuxdes
aphliesmarqus
dansuntableau
joint

l'cliptique
fontvoirdans
quelles
directionslescentresdesorbitesont t
prispour chaqueplante.
Et les
valeursdes
rapports
des
rayonscompris
danslemmetableaufontconnaitreaun)la
grandeur
dechacund'euxau~tot
que
la
longueur
d'un
d'eux,
icile
rayon
del'orbeter-
reftre,cftdonne. Or,
nousavonsdonncacedeniier
rayon
la
longueurd'unpouce,
c.a.d.
celledeladouzime
partie
du
pied
rhnan.En
prenant
le
rayon
del'orbitedelaTerre
de 100000
parties,
tesautres
rayons
aurontlesnombresde
partiesmarqus
dansle
tableau.Lesexcentricitsicinotestbntaun)
exprimes
danslammeunit.Il faut
lesconnderercomme
portes
ducentrede
l'cliptique,
oeftlelieudu
Soleil,
vers
leslieuxdes
aphlies:
leursextrmits
dngnent
alorslecentrede
chaque
orbite.
Voulant
p.e.
dcrirelaroutedeSaturneaucommencement del'annedeChrill
t682, je
tireunedroiteducentrede
l'ellipfe
au
point2~40'
du
Sagittaire,jeporte
furelle
partir
dummecentre
parties
tettes
que
le
rayon
dela
terre,
c.a.d.un
pouce,
encontientt oo:onne
peutpas,
cette
petite
chelle,
prendreplus
dedci-
males.
J e
trouveainfilecentredel'orbitedeSaturne.
Alors,prenant
un
rayon
de
051
desmmes
parties,je
dcrisl'orbitedela
plante
et
jemarque
delalettreA fon
aphlie
lol'orbiteeft
coupepar
ladroite
quej'ai
dittretireducentre.Mais
commedanslecieltouteslesorbites
plantaires
fontuncertain
angteavect'ctiptique
ou
plan
del'orbite
terrefire,
cederniertanticicenfconcideraveclafurfacedela
table,
detellemanirevidemment
quechaqueplan
cftmoitiau
denus,
moitiau
defTousde
l'cliptique,
il eftclair
que
cenefont
pas
lesorbitesdes
plantesettes-
mmes
que
nousavonsdcritesmaisleurs
projetionsorthogonales
fur le
plan
de
t'ctiptique,projetionsque
nousconfidrons
cependant
commetantelles-mmes
les
orbites,
vu
que
c'cft
d'aprs
elles
qu'on
examinelemouvement
longitudinal
dela
plante,quoiquecene
foientenvrit
que
lesorbites
rapportes
au
plan
de
t'ctiptique.
621t nRSCRUTfO AUTOMATt PLANKTARH.
remveroin
centro;
quare
rccteordinatuseftLunae
circuitus;quam
benevcro
tempori
MenfisPeriodiciconveniatinferiusmanifltumfiet.
Kxpontis
ha~tenus
(ingulis
machina
partibus,
dt'cemus
jam, quibus
temidiametro-
ruminterfe
proportionibus,quibufque
cenirisorbitasPlanetaruminTabulaante-
riore
defcripferimus,
itemubi
Apheliorum
acNodorum
punchconftituerimus,
deinde
quem
dentiumnumerumrota:
cuique
trihucrimus,
ut mediorummotuumconftaret
ratio,
dequeejufmodi
numerorum
inventione;
ac
deniquequa
dentiumcon~ru~ione
dbitasmotuumanomatias
expediverimus.
Igituro~ogonx
laminefiatutahac
magnitudme,
ut
que
excentroinlatus
perpen-
dicularisduciturfit
pollicum
t
ty,
centro
codcm,
ubi & Sol
collocandus,
cir)cu)u)n(e.)
Edipticsefignorumde(cripnmus
radio
pollicum
t
o~.
Hunecircutumin
partes360
partiti fumus,Signaque
2 fuislocis
adfcripfimus,
collocatoArietis
ngno
in
parte,
qua:fpe~anti
addextram
eft,
ac
pari
cumccntroaltitudine.
Porro
Apheliorum
locainlaterctilo
adjedonotata,
in
quampartemuniufcujutque
Ptanetaria'orbitecentrum
fumptum
fucrit,
dclart.Ex
proportionc
verofetnidia-
metrorumjuxta
collocataetiammenfuraharumlinearum
inteHi~itur,
fi una
iptarun)
qux
eftorbita:Telluris(emidiameter definita
fuerit,
quamquidempollicisunius
(hmi-
mus,
feu
pedis
Rhoio!andiciduodecimam
partem,qna)iu<n
enimha:c
partes
100000
continere
cenfetur,
tatiumradiiorbitarumcsicrarum
partes
inlaterculo
defcriptns
habent.Earundern
quoquepartium
funtexcentricitatcshic
adnotata:,quas
excentro
Ectiptica*,
ubilocus
Solis,
verfus
Apheliorum
loca
accipcreoportct,atque
ibi centra
cujufque
orbit!p
fignarc.
liaex.
gr.
Saturniorbitam
defcripturus
initioAnniChritli 1682.lineamexEcli-
pticx'
centroducoad
Sagittariigrad.2~,
fer.
~o'.
ina
pono
excentrecodcm
parci-
culas
5~, qualiurn
femidiameterorbitxtellurisnvc
pollex
unus)oo
continct~non
poffumus
eniminhac
parvitatc
u!terioresminutias
prufqui.
Iraccntrun]orbita:Sa-
turni
reperio.
Tumdeinde
accepto
(emidiametro
partium
earundcm
031,
orbitam
P!aneta'dc(cribo,cujusAphe)iuningno
literaAadinierfecHonemrects
ejus,quam
excentroduchmoftendi.CumveroorbiteP)anctaria: inc!oomnesnonnihilde-
clinenta
ptanoEctiptics
feu
piano
orbita:
telluris,quodplanum
hic
ipnus
tabutx
fupcrficies
ec
inte))igitur;
utnimirumdimidilui
partefupra
atto)!antnr,
alteradi-
midiainfra
defcendant,
pcrfpicuumcft,
noneue
ipfasPtane~iarumorbitas,qua:
anobis
(/ ~~(i.)
funt
defcripta:,
fed)ineas
ejufinodi
in
quas
inciduntduda:in
Ecliptica:ptanumper
pendicu!ares
exorhitarmn
quibunibetpun~is,quas
tameniiticas
pro
orbitis
ipfis
habe-
mus,quod
fecundumillasPianetTmotusin
tongitudinetn
examinetur;
rveraautem
(uni orbitead
Ec)iptica: planum
rcdu~K.
Itaqucpunctabina,quibus
orbita
quxque
DMCRtPTtON DU('LANTA)HE.
6:2
Nousavons
indiqupar
leurs
fignes
<H)
et
<U'
lesdeux
points,
appelsnoeuds,
ou
chaque
orbite
coupe
te
plan
de
l'cliptique,lignes
dontle
premier
eftattribueau
noeud
amendant,
celui
partirduquel
la
ptanete
vaductboral
parrapport
l'-
cliptique,
ct
qui
doittrecenf(etrouveraudefusdela
table,
lefecondaunoeud
descendant,
c..d.au
point
ola
plantepa(Te
dans
l'hmifphre
auttrat.Cesnoeuds
<etrouventfuivantlefentimentuniverte)desagronomes
oppolcs
l'unl'autrefur
unedroite
panantpar
lecentredu
foleil,
quoique
cecinefemble
pas
tretout--fait
exact,
commenousledirons
plusamplement
enunlieu
propre~).
Ici nousavons
marque
dansuntableaulesUeuxdesnoeudsafcendantsainfi
que
les
angles
ouin-
clinaifons des
plans
desorbites
plantairesparrapport
celuide
t'ctiptique,d'aprs
lesauteurs
qui
nous(embtentles
plusdignes
de
foi,
e.a.enfaifant
ufagepour
Vnus
etMercuredesrciutiatsles
plus
rcentsd'oblrvatcurs
qui
ontvu
paHercesptanctcs
furledifquedu(bteit").
POURLE
J ANVIER
DE L'ANNE <682
")
.lyhtlirn \audmcendtaw IncU..It-)1I1
Ryom
dn orbim. P.J I.("r.uie, ;r J nr,n
p)t'!tittt
tttmtmMUnitC)
deMercure
!5t<)9 i~29'~7"~ ~5~'o'' 38806 8~9
deVnus
2~ tg~g~'n 322'o' /2~oo 500
de
Mars'!) o3o')7'm~ )~38't2 '~so~o' '52350 t~5
dela
Terre") 7~2o
tooooo t8oo
deJ upiter 755'4.3~ ~30'~2'So )t()'2o" 519650 35058
deSacurne~) 2/39'.t6'/ 2t36'26"pB 2"32'o' 951000 54207
Rapportdudiamtredel'anneaudeSacumecduiduScIei! i!:37 ~)
globedeSaturne
9 4
J upicer
Soleil. 2 1
,)
i\Iars
x o )t
t 166
") Huvftensreprend
ici uneide
qu'il
semblaitavoir abandonneen
1686(fin de
la
p. 3)0qui
prcde).
Nousnetrouvonsriensurcette
question
dansle
"Cosmotheoros".
~') Ceci
ne
s'applique
enralit
qu'
Mercureseul:
voyez
tanotesuivante.
")
Ontrouve
dj
la
p. t49 qui prcde
lesmmes
vateur<, empruntes
auxTables
Rudotpt'ines,
des
longitudes
des
aphlies
et des noeuds
ascendants,
except
danslecasdunoeudascendant
deMercureOt')
Huygens pris
lavaleurdeGattet:
voyez
la
p. )~~qui prcde.Lesrayonsdes
orbiteset lesexcentricitssont touslesmmes
que
chez
Kepler;voyez
la
p. t~8qui prcde.
Les
inclinaisons-comparez
la
p. t/~qui prcdesont galementcettesqu'on
trouvedans
les Tables
Rudolphines.
'~)
C'est
apparemmentpar
inadvertance
queHuygens
ainterverti ici les
places
dela Terreetde
Mars.
~) Voyezsur
la
tongitude
de
t'aphetie
deSaturnelanote
42
dela
p. Hp qui prcde.
~) Avect'exceptiondecequiserapporte Mercure,
ontrouvetousces
rapports
dans
te,,Systcm:)
Saturnium" de
t6~ (T. XV).
Seulement
Huygensy
avaitcrit
pour
lecasdelaterreetdu
sotei)t !t) autieude no.
623
t)MCR!PT<0 AUTOMATIPLANETARII.
planumEdiptica*
interfecac
(hi
nodi
vocamur)
fuis
fignis
(~
&
V notavimus,
quo-
rumilludnodoafcendetui
[ribuitur,
undenimirumPlaneta
ad
partesEctiptica:
boreas
feratur,quasfupra
tabutaniexi~erc
inceHigendum,
alterum
nodo
defcendet~i, quo
pra:terito
in
partes
au~hnastranfeac.Hiveroineademlinearecta
pcr
Solis
centrum
duda
oppoUtos
locosobtinentcommuniAttronomorumconfenfu,
etfinon
p)ane
ad
amullimresfefehocmodohabere
videacur,
ut fuoloco
ampliusdectarabicur'~).
Ca:-
terumlocanodorum
atcendencium;
Et
qualianguto
p!ana
orbicarumPlanetarumad
Ectipcicsephnumindinencurin
tabellahic
exprefnmus,
aurorescosfecuti
qui
maxime
nobis
probandi
videntur;
adeoque
inVencre&Mercurio
recentiffimorumadhibitis
obfervationibus, quibus
inSole
ipfo
hi Ptanetz
apparuerunt").)
ANNo
j682.J anuarii i mo.")
C/).44-\
~M/a
AM
~~wfj
yMc/My/M<j
&w/< <~<MA'M;/nf<MM
~/<tW~ft<M
/t/~fM/W'~M
Cf.
Cf./
~cM~
t~9t
14:29:~7~ 6:5~:0
38806 8i~
~M<?~
2:~9:4~ '3=5~:5211 3 22 0
72400 500
~7~) 0:30:1~~ !38:!2~ 1:50:30
152250 !4t!5
7f/M~)/: 7:20~br
100000 !8o0
J ovis /:55:43=~ 5:30:423~ ):i9:2o 519650 25058
~/M/)26:3Q:46~ 21:36:2635 2:32:
o
p5iooo 54~0~
Diam.annuli ~~r/;<ad</MW~S'0/M ut t <?</
37~)
Z)?W.<?~~M//
~~MWC~.g/O~M.f~ p~
4
D~W./OfM <7~~MWC~ Solis M 2ad 11t
D<~w.~<i'~ ~~mc~o/~ ut 1ad166
OEM.'fUPTtOMOUPLANTAtRE.
6~
RapporcdudianK.'crcdeIaTcrrecctuiduSutei). t:no
,,V~us t:8~.
,,Mercure,, ',308")
Pour
qu'onpuifte
aufHconnaiireleslatitudes
apparentes
des
plantes
nousavons
dcritde
part
ct d'autrefurla
ligne
droite
qui joint
lesnoeuds
oppofs
desarcsde
circonfrencede
cercle,
l'unendehorsdela
partie(eptentrionate
de
l'orbite,
l'autre
endedansde<a
partie
)nridiotia!e,
lefquels
ont chacunla
partie
nommecorres-
pondante,
loladittanceeftla
plusgrande,
uneditiance
gale
celle
qu'en
cesen-
droitsl'orbiteelle-mmedevraitavoirde
l'cliptique,
tant(ituefoitaudedusl'oit
audef!busdefon
plan;
nousavons
nurqu~
encesendroitsles
angles
d'inclinail'on.
I\J ais
lorfque
la
ptancie
fetrouveenun
pointquelconque
dela
projection
deton
orbite,
et
qu'onprend
la
plus
courtedittancedece
point
l'arc
adjoint,
celle-ciindi-
quera
avecune
grandeapproximation
tadiffancedelavritableorbitedela
plante
au
plan
de
l'cliptique~),
eten
comparant
cettedittanceaveccelledela
plante
ala
6)
La valeur t
308
s'accordea
peuprs
aveccelledu
rapport
dudiamtrede Mercurecelui
du solcil
qu'on
trouvera
plus
loin
(p. 6p~)
dans le
Cosmotheoros".
C'est
pourquoi
nous
croyonspouvoir renvoyer
lelecteur cedernierendroit
(note 19).
')
SoitR le
rayon
del'orbitedela
plante
et
l'angle
deson
planPOp
aveccelui de
t'ecitptiquc
(Q<.)q').
Donc
P()Q=,5, PQ,perpendiculaire
au
p)anQO-y,
tant
laplusgrande
distance
de la
plante
P ce
plan. PQ
=aRsin
j9.Lorsque
la
pianete
setrouve
enp,
-p
Fan~tePOp
tant
dsignepar
onaura
pour
sadistanceau
plan QOqpq
=
/!<in
cos
a, puisque/)~PQ Acosx:
Dansladeuxime
figure
ilfaut
donc,
d'aprsHuy~ens,pour
la
partieseptentrionale
de
)'orbi:e, prendre
unarcde
cercle l'arc
adjoint qui passeparlespointsJ ~, ~etA,o~EetE~
sontdes
quarts
decirconfrenceeto:\E
==Rsin'3.La
figure
est[rncced!tn<
le
plan
de
l'cliptique
et la
projection
<ft)H del'orbitedela
pt9)n)tesurce
plany
esr,elle
aussi,
cnnsidcrce comme uoecirconrcrcncedecercle.
Laprojec-
tionde
l'angle
est donccon.idercecommetantelleau~i
egate~.
SoitM)e
centredet'~rcadjoint. Soit OC!=~
la
p)an<te(ou plutt
sa
projection)
setrouvantenC. MCB
tant une
droite,
CBestla
ptmcourtedistaneede
la
p)anctea

i'nrc
adjoint. Huygens
dit
qu'ona approximativement CB=
/<.<in
cosx.En
ctfet, puisque
MA
=
M~
ladistanceMO
~uxsctirede
l'quation
R( -)- sin ;3)
=
~/R' -(-
ce
qui
donne,en
nct;)i);icant
les
puissancesde.<in~.<upt'rieures
la
premire,
x
/?sin~,
desorte
qu'on
a
approximative-
mcnt MA =R. !)fautdmontrer
que
MC
+
Rsin
,5
cos~a a
aussi
approximativement
lavaleur R. Or MC' =* MD'
-(-
DC'
=(/<cos, +~'si)i~=~cos~+
v~.
Xcgfigcattt
iciaussi
)e~pt)i;<at)ccs
desin
Suprieures~
ta
premire,
onobtien: MC= /<
<)n.cos~.C.Q.F.D.
DMCRUTtO AUTOMATIPLANETAKH.
62$
/)/~M.7~T<C ~~W~S'0/M ut t~ttO
DMw.~Mcny addiatnttr. Solis tit t ad
84
DMw.A7~cw~)
~~MM~c/M tif
t<~3o8
Porrout
apparentes
Planetarumlatitudines
cognofcere
Uceac
fupcr
Hnearedanodos
oppon[osjungentearcusctrcunferen[izcircutarisu[rinquedetcnp()mus,alterum
extra
orbita:
portioncm
boream,
alterumintra
portioneHi auttralem,
tantointervalloab
ipfi.s
portionibus,
ubimaxime
abfunt,recedentes,
quanto
orbita
ipfafupraatque
infra
pla-
num
EcUptica*
iis
ipfis
inlocisextare
deberet;atque
ibidem
angulos
indinacionisad-
(cripHmus.
!n
quocunque
veroorbita*fur redu~x
pun~o
Planeta
rcpchecur,()
abeo
pun~o
ad
adfcriptum
arcummininMdiitantia
accipiatur,
ea
quamproxime
intervallum
indicabit, quo
ab
EcHpnczptano
illicveraPtaneta*orbita
recedit*~),quod
intervallurn
cumdithntiPtanetaeaTellure
comparando, ipfequoique
latitudinis
angulus
ex
triangulorum
do~nnafacile
invefHgabitur~); acque
ha*cdeexterioreAutomatitonna
deque
ufu
ejus
dixitlefufficiat:Nuncadinterioremfabricam
pergamus.
(~4~).
DESCRIPTIONDU PLANTAIRE. 6a6
terre,
t'angle
delalatitude
pourra
facilement trecalcul
par
voie
trigonomtrique '').
Qu'il
fuflifed'avoirditce
quiprcde
furlatonneextrieuredel'automateetfurfun
ufage.Occupons-nous
maintenantde
l'agencement
intrieur.
Lesnombresdesdentsdesrouesont ttrouvsdelamanirelitivante.Nous
avons
compar
entr'euxlemouvement
moyenannuel,
oude
363jours,
de
chaque
plante
fous
l'cliptique~)
aveclemouvement
moyen
annueldela
terre,
tels
que
l'unet l'autrefont
contigns
danslestables
agronomiques,
enrduilntlesmouve-
mentsdanslesarcsentiersentiercesoufoixantimes
parties
defcondes. Commeles
nombresainfiobtenusontentr'euxlamme
proportionque
lesarcsdescircotitc-
rencesdecercledcritsnmuttanmentdansleursorbites
par
la
plante
conttdre
et
par
la
terre,
il s'enfuit
que
les
priodes
del'uneetdel'autrefont
exprimespar
le
contrairedumme
rapport,lequel
doitdonc
auffi,
moins
que
l'onne
prenne
le
mme
rapportexprimpar
desnombres
pluspetits,
treceluidesdentsdes
roues,
favoird'une
part
laroue
plantaire,
d'autre
part
larouemontefurle
grand
axela-
quelleengrne
avecelle.En
effet,parchaque
rvolutiondel'axelaTerre
parcourt
fonorbite
entire,puifque
nousdonnonsdesnombresdedents
gaux
laroue
qui
porte
laTerreetcelledel'axe
qui
lui
correfpond,p.e.
60outel autrenombre
qui
leurconvient.
Toutela
question
ferduitdoncceci:tantdonnsdeux
grands
nombres
ayant
entr'euxuncertain
rapport,
entrouverd'autres
pluspetitspour
lesdentsdesroues
qui
nefoient
pas
incommodes
par
leurs
grandeurs
et
qui
aiententr'eux
peuprs
le
mme
rapport,
detelle
iaonqu'aucuncouple
denombres
pluspetits
ne(bumitleun
rapportplusapprochant
delavraievaleur.Maisnousrendronslachofe
plus
claire
par
un
exemple.Suppofons
donc
qu'il
failletrouverlesdentsdelarouedeSaturneet
cellesdelaroue
pluspetite,indiquepar
lalettreKdansla
Fig. t~, qui
lameutet
cftelle-mmemontefurl'axe.
LemouvementannueldeSaturne
je
mebafetant ici
qu'ailleurs
furles
plus
rcentesTablesdeRiccioli eftditavoirlavaleur
!2t3'i8"' ~).
Celuidela
Terre,que
Riccioli
appelle
celuidu
Soleil,
ettde
3594~40*31 ~').
Rduisant l'une
~) D'aprs
ce
quiprcde l'angle
delalatitudeserale
produit
de
l'angle
d'inclinaison
par
cos
ou,
sil'on
veut,
cesera
l'angle
dontla
tangente trigonomtrique (en
considrant
celle-ci,
h
faonmoderne,
comme un
rapport
dedeux
longueurs) estexprime par
n.
29)Comparez
la
p. quiprcde.
s)Comparez
surl'endroit deRiccioli oul'ontrouvecette valeur lanote
9
dela
p.t/pquiprcde.
~')
Astronomia
reformata" Lib.
t, cap. !V~Dequantitate
anni
xquinoctit!!s motuque
diurnoet
annuo solis".Le
~motusannuus"
dusoleil estsuivant Riccioli
3so~o"3o' 56~'5~
Le
ntouvement annuel deSaturne
(noteprcdente) y
estdonnaveclammeexactitude. )!s'a-
git
demouvements
accomplis
en
365jours. Comparez
la
p.t/oquiprcde.
DMCRtPTtO AUTOMAT) t'LANETARtt.
62~
Dentiuminrotisnumerushocmodoanohi.sinvencus
fun;Motum
Medium
cujus-
que
fub
Ecliptica~)
Ptaneteannuumfeudierum
365
adTellurisMediumannuum
motum,qualcs
inTabulisAitronomicis
exhibcncur, comparavimus;
reductisadtertios
fcrupulos
arcubuseorummotuum
integris.
Numerihinc
orti,
cumeaminter fe
pro-
portionem
habeant,
quam
arcuscircutorumeodem
tempore
a
PtancM, atque
aTellure
inorbitisfuis
emenf), fequiturcempt~ra utriufque
Periodica
ejufaem
rationiscontrariam
continere;quamicaque,
vel fimilemminoribusnumcris
cxpreflam,
etiamdentium
numerihabere
debent,quibusnempc
rotatum
Ptanetaria,
tumakcra
ipficongruens,
atque
axi
magnoimpofita
incidancur,
fingulis
cnimaxis
hujus
converfionibu.s Te!tus
integram
orbitamfuam
percurrit,quoniama?qua!em
dentiumnumerumroca?TeUurem
ferenti,itemque
ei,
quse
inaxe
magnore(pondt:,atcribuimus,(e}{agcnarium pma,ve)
alium
pro
lubitu,
qui
commodeinrotasinducatur.
Hue
itaque
restocarecidicutdatisnumeris
duobusmagni.scertamitucrferationem
hahentibus,
atiiminoresinvenianturrocarumdentibusmultitudinefuanonincom-
modi,quique
candem
proxime
rationemita
exhibeant,
utnu!ti
ipfis
minores
propius.
Sed
exemplo
remtotammelius
exponemus;
Sunco
igitur
inveniendidentesinroca
Satumi,inque
minoreittam
movente,qux
axi
magno
en:
impofita,quam
indicabat
fuperius
literaK.
AnnuusSatumimotus
(iquor
autemtuminhoctuminca:cerisRicciolirecent-
iffimas
Tabulas)prodi)cus
eu:
gr.
t
a, 3',3~ 8'"~).
Annuus
Telluris,
quemille
Solis
vocat,gr.3~9, ~o', 3').Redu~nsigicur
omnibusad
(cruputatenia,ncpropor.
(/ 4~9).
DMCk!t'TfON))U)').ASRTA)HK. 62R
c..d. unnombre
plus
unefractionnumrateurdont lednominateur
possde
denouveauunen'action
adjointe
numrateurt etdontlednominateureftcom-
pote
delamme
manire;
etainf!defuite.Pourfuivant cecalculaufn
longtempsque
poffible,
on
parvient
enfin
par
ladivifionunren'c<.
Or.lorfqu'onngligeapartird'unefraetionquelconquelesdemierstemtesdelaicne,
p.e.ici tafraction }")
et
cetlesqui tafuivent,etqu'on
rduitlesautres
plus
lenombreen-
tieruncommun
dnominateur,
le
rapport
decedernierau
numrateur,
feravoinnde
cetuidup)uspetitnombredonnaup!usgrand;et)adHterence(era()<aibtequ'iHeraitim-
pou~ble
d'obtenirunmeilleur accordavecdes
nombres pluspetits.
Lemodedetarduc-
tion cfhiie;enefref,tesdemieresh~cUons,parte(quettesnouscommencons,favoir~
1
t
~)
C'estle
rapport qu'on
trouveaussi i)ta
p.t03
duManuscrit
Voye;!
lai. i: dela
p.),-p
et
lai. todela
p.
180
quiprcdent.
')
Cettefraction continue
correspond
exactement au
quotieot'7:08~3!26~0858.
Lesditeur!.
cet'nmrcdes
tierces,
onobtientle
rapport26~08~8:08~~) ~).
Parconf-
quent,
commeIcderniernombreettnu
premier,
aint)eft!a
priode
deSaturneau
temps
dans
teque)taTerreaccomplit
farvolutionautourdu
Soleil;
partant
lenombre
desdnisdelarouedeSaturnedoit
avoir,
aveclameilleure
approxunationpratique-
ment
poffible,
cemme
rapport
aunombre desdentsdetarouemotrice.Pourtrouver
doncdesnombres
pluspetitsquiexprimentapproximativement
ce
rapport,je
divife
le
plusgrand
nombre
par
le
pluspetit, puis
le
pluspetitpar
lerettedela
premire
divilionetenfuitecerefte
par
lenouveaurefie.Continuantainfi
je
trouve
que
la
premire
divifiondonne
de
~03
ontdoncbondroit
corrig
encesenslafractiondumanuscrit
:9, 1
Etc. Kuusobservonsencore cesujet qu')ap. p~du
ManuscritF
il at
question
dececalcul notre
p. t/p qui prcde Huygens
avaittrouv
pour Saturne
300$: to~tooou 20+
encore.
+'
1
+ t
~'
1
29+,1
+
3+ ?
+
r
2 t 1
+
1
i. + t
+
1
+
et plus
tard
(note p
dela
p. !~o)
autrechose
f + 1
+~etc.")
n~CRtt'HO AL'TOMATt )'LAN).TAR)t.
()2~
tio
2<~o8g8
ad
~~084~). Itaquequamrationemhabctpoftenorhorumnumerus
ad
pnorem,eam
habetSatumi
tempus
Pcriodicumad
[cmpus,quo
circaSelonTeHus
convcrtitur.ac
proinde
&rotseSaturnisdentiumnumcrusad(usemotrtCHi rota:dentes
hancrationem
quamproxime
(crvaredbet.Invenicndis
igitur
numerisminoribus
qui proxime
rationemiuam
cxptunum,
divido
majorempcr
minorem,
&rurfusnu-
norem
per
eum
qui
adivifione
rciinquitur,
&hunerurfus
pcr
ultimum
rcMuum,atque
ica
porro
concinenter
pergendo
invenio
quod
fitex
prima
divifione
29+1
+1
+
+
?4-J
f+~&c")
ncmpc
numcrumcum
adjun~afra~ione,cujus
fra~ionisnumeratoreft
uni[a.s,deno-
minatorverorurfusfra~ioncm
adjun~am
habet,
cujus
numerator
unitas,
dcnominator
fimiliterac
procdonscomponitur;idque
ita
confequenter;quavia,fi,
quoufque
potett,
continuetur,
co
devenitur,
utadivifionetandemunicas
fuperfit.
J am
abhacfra~tonum(erie
pof~eriores aliquoufqueprxcidendo,
vcluthic
y~~)
cumcseteris
deincepsfcquentibus,reliquafque
cumnumro
ipfaspra~ccdente
rcdu-
cendoadcommunem
denominatorem,
erit
hujus
adnumeratorcmratio
propinquaci,
quam
datorumnumerorumminorhabetad
majorem,
adeo
quidem
utminoribusnu-
meris
propius
adeamaccederenon
Hceat.jR.educHonis
modusfacilis
eft;
nempe(/)..t5-);.
pofteriores,
undehic
incipirrus
fra~iones,
T+
tantundemvalent ac
undc
ad
f~o
DESUm'DON I)l' t'LANKTAfRR.
vatent
panant
acelle
quiprcde
immdiatement et
rduitant,
donnepre-
nantenfuiteaveclafractionlenombreentieretrduifhntde
nouveau,20-t-
donne
.~1. t~r
confquent
le
rapport7
206cH\'oi<mde
26~.oS~8:7~~o8~t.
C'c<t
pour
quoi
nousavonsdonn206dnislarouedeSamrne
et
a farouemotrice.
Quant
la
thfe
qu'il
cil
impomhtc
detrouverdesnombres
pluspetitsexprimant
le
rapportpro-
pofe
avecune
plusgrandeapproximation,
nousladmontreronscommefuit.!teft
d'abordcertain,d'aprs
la
Prop.
du
Livre:'
d'Kuctide
'~),que
lesnombresrfut-
tant d'unerductiondecette
efpecc
(ont
premiers
entr'eux.En
effet,
notredivifion
continuen'eft autrechoie
que
cettefouf~raction
euclidienne,
eten
t'appliquant
nos
nombres
206
et
obtenus
par
la
rduction,
il eftclair
qu'on
aboutitenfinaurcHe
t,
puitque
lenumrateurdetouteslesfractionscftl'unit.
Suppofque
deuxautres
nombresfourniffent
unemeilleure
approximation
au
rapport
des
grands
nombres,
il
eft
neceftaire,lorfqu'on
effectueladivifioncontinuelledu
plusgrandparlepluspetit
jufqu'
ce
qu'il
refte
t,
qu'ils
donnentle
quotient20
aveclesmmesfractionsad-
jointesqueplus
haut,
maiscontinuesoutreletermed'onoustions
partis
dans
notrerduction
qui
nousfaitaittrouverles
nombres7
et206.En
effet,
il ett
impos-
(ibtede
s'approcherdavantage
d'uneautremaniredu
quotient
dela
premire
divifion
lequelcomporte
toutestesditesfractions
jufqu'au
boutdelafrie.Il feraitdoncn-
cenaire,
vu
que
ladivifioncontinuede206
par7 donne
~9+,1
? +1
T
+
t
D
quepar
lesdivinonsdumme
genrecorrefpondant
auxnombres
plusapprochs,
une
fractionaumoinsfut
ajoute

celles-ci,
foit
}
foitune
autre,
pourpouvoir
fe
rappro-
cherdu
quotient
univerfelmieux
qu'en
s'arrtant
}. Mais
il rfultemanifeilement
decetteconctuuon
que
lesnombresdeviennent
plusgrandspar
cetterduction
que
lorfqu'onpart
d'unefraction
antrieure,puitqueparl'adjonction
de
chaque
fraction
rduiteonobtientunefraction
compofe
denombres
premiers
entr'euxet
qui par
confquent
ne
peut
trerduited'autres
pluspetits,
ce
qui
deviendravident
pour
celui
qui
examinelachofeen
ayant
gard
authormefuivantalternentdmontrable
tantdonnsdeuxnombres
premiers
entre
eux,
chacund'euxett
premier
la<bmme
detui-mmeoud'un
multiple
detui-memeet del'autrenombre.En
effet,
s'il n'en
tait
pasainti,
lenombreconfidrmefureraitlenombre
compof;
or,
il enmefurc
~)n:)tisduob(!numcrisin:cqt)a)it'uset
minore
scmperpervicinim
a
maioresubfracto.sirctiq~us
nunquamproxime
ant~cedentem
metitur,
<<o))ec
rehnqttimr
unita~numeri
abinitiedati
primi
eruntinterse
(traduction
de
Heiberg,
ditionde
188~,
desEi~ments
d'uciide).
f)MCR[PTtO AUTOMATf t'LANETARU.
631
proximeprxcedencempcrgendo
acreducendo
+
<,
faciunt
denique
& nume-
rum
integrum
indudendoacreduccndo
so+~,
nunt
Itaquenumcri
ad206
propinqua
ratioettracionis
26~08~8
ad
77708~3). Hoque
rota?SacurniTdcnccs
206
dcdimus,ipfam
vcromoventidents
7.Quod
amemminoresnumcrinoninveni-
untur,quipropius
rationcm
propofitamexprimant,
icaoftendcmus.
Principio
cercum
cft
numroshuju()nodi
redmftione
fa~os,
cHcinccrfe
primos,
ex
Prop.
t.
7. t'~em.~)
quia
nihilaliudcftdi\'monottracontinua
quain
fubtra~ioilla
Hudidca,qua?
finumeris
nottris206&
7,
redudioneefc~is
adhibcamr,planum
eftunicacem[andcm
rc!inqui,
quia
fra~Monumif~aruni omniumnumeracoreftunica.s.
Quod
Ii
jam
duo
quivis
atii
numeri
propius
ad
proportionemmagnorum
acccdunt,
costiccefTe
cft,
fa<fta continua
divifione
majorispcr
minorcm,
donecunicas
fupcr{1[, quotientem
cmcere
2p,
cum
fraftionibus
iifdem,quxfupra,
continue
adjccUs, arque
ulteriuscontinuatis
quam
unde
redu~ionem
incepimus,
cuminvcniremus
numros
&206.
alioqui
enimad
prima;
divifionis
quotientcmqui
di~hst'ra~ioncsomoe.s
quoufquepoffunt
commuaca.s ad-
je~ashabetpropiusaccedinequit.Sic quoniam
continuadivi~onc206
per7,i)i\'eni[ur
1
l' +1
l' +1
necefTeefecdivifionefimilinumerorum
propiorum
unam(hicem
infuper
fradioncm
iftis
adjici,
vel
y\'c!
aliam
quapropiusadquoticntem
uni\'erfa!cm
pervenia~tur, quam
(~45
ftad
{
fubfiftamus. Hincvero
fa~taredu<ftione,mani(c<tume~,
numros
majores
eftci,
quam
fi aciteriorifra~ione
cpcum
fuinec,
quandoquidem
acce~one
cujufque
fra~io-
nisrcdu~a;e~citur <ra<fHo con~ansnumerisinter fe
primis,qua:quepropterca
ad
minoresreduci
nequit;quod
examinantimanifeftumfietfiad
fcquensthcorema
amen-
deritdemonm'atu~aciitimum:
nempePropofitisduobisnumeris inter feprimis,corum
aherureradfe
ipfum
vel fui
multiplicem
alteronumerorumautum
primus
cric.Si
enim
non,
ergo
ica
compoficummeciecur,
fed&
parcem
meneur,
hoce(t,(cip(um,ve!
DMCRH'TfON DU FLANTAtRE.
632
aun)une
partie,
c. .d. (bi-mmeoufon
multiple;
itmefureradoncauf!)le
reite;
ce
qui
eft
abfurde,
puisque
tesnombrestaient
parhypothfepremiers
entreeux.Les
nombres
plusrapprochs
du
rapportpropof
neferontdonc
paspluspetits
maisau
contraire
plusgrandsque
lesnombrestrouvs206et7.
On
conoit
enoutrefacilement
que
larductiondesfractionscommence
toujours
plus
utilementd'uned'elles
qui
c(tfuivie
par
unefraction
pouedant
undnominateur
auex
grandparrapport
aceux
dcsfrationsenvironnantes; c'ef1ainfiquedansl'exemple
propof
nousavonscommenclarductionloufuivaitlafraction
}.
Or,
t'ufititcdecettemthodes'tend
beaucoup
d'autrescasoil
s'agit
derem-
placer
un
rapportnumrique
donn
par
unautre
compote
denombres
pluspetits.
P.e.celuiole
rapport
delacirconfrenceducerclefondiamtreeftdonnenun
grand
nombredechiffres
exacts,
mettons
3'4'5926335
toooooooooo.Iciladi-
viftondonne
3+.
-(-
T?+
1
'r +
'!1H' +
1
T.)
eten
commenant
larductionen
partant
dela
fraction
onobtientla
proportion
d'Archimde22
mais
en
commenant par
il enrfultecelle
beaucoupplusap-
prochequ'Adr.
Metiusafait
connatre,
favoir
355 13,
en
effet,
comme
t 3
eft
335,
ainf)eft 10000000
31415029
etc. Delammemanireon
peut
trouver
d'autres
rapportsplusapprochants
delavraie
valeur,
maisceluideMetiuse(td'un
excellent
ufage
etfortexacteu
gard
la
petitefTe
des
nombres,
cecicaufedel'exi-
guit
delafration
qui
fuitcelle
par
ol'onacommenclarduction.C'eftl
une
particularitqu'on
ne
rencontrepas
facilement enfaifantdese<Tais avecd'autres
nombres.
Il fautfavoirenoutre
quepar
notrerductionontrouvetour--tourunterme
plus
grand
etunterme
pluspetitque
le
vritable;
leterme
eft plusgrand lorfque
larduc-
tionatcommence
par
la
premire,
latroinmeoula
cinquime
fractionou
plus
gnralement par
unetractiond'ordre
impair.
P.
e. lorfque
danslecas
prcdent
nous
commencions larductionen
partant
delatroiumefraction
~a proportion
trouve
delacirconfrenceaudiamtre
355:113
devenait
plusgrandeque
lavraievaleur.
Maisfi
j'avais
commenc
par
ladeuxime
fraction,
il enferaitrfuttle
rapport
333
to6infrieurlavraievaleur.
Commenantpar
la
premire
fraction,
favoir
i,
ontrouvedenouveauun
rapport,
celui
d'Archimde,
22
fuprieur
htavritable
t\)m avo))''
dj publia
cette fraction continue t !a
p. 3;)~
du T. XX.
DMCmPTtO AL'TOMATt Pt.ANETARit.
633
Ho
<ui
tnuttip!icem, ergo
&
retiquummetictur;quodabfurdum,quandoquidem
numeri
interfe
primiponebantur.Icaquepropiores
numen
proportionipropoftta;,
nonmi-
nores,
fed
majores
eruntinventis206&
Porrofacile
nKeOi~icur
redu<fHoncm fradrionutnabeaudtius
iemperincipi,quan)
proximcinfequens
fradtio
majoremdenominatorctn
habcbit
vicinarumcomparatione;
<!cu[ &anceccdenti
exemplo
inderedu~ionem
incepimus,
ubi
y(equebatur.
Utilitasveromcchodi adaliamulta
porrigitur,
ubi
proportioquspiamnumcris
comprehenfa
ad
proximesequatem
aiiisminoribusnumerisen:
redigcnda.
Veluecum
priphrie
circuliad diamecrutnratio ad notas veras
plures
datur,
nempequse
~t~.<S926s3~
adtoooooooooo.Hic<adadivi()one
fit,
3+
~T'r..
Tl' +1
T+ i
TpT +
t
{ ~)
ubifireductioneminchoaremus a
fractione
fit
proporcio
Archimedea22ad fivero
ah{f]ta)iamu)[opropinquiorquamAdr.Metiusprodidit3S5~)3;ncmenin~113(~.452).
ad
3~
itatoooooooad
g14.1$929
&c. Eodemmodohicaliasadverum
propius
accedentesrationesinvenire
licet,
fedhsec
Meciana,
cum
adu(umhabitisc{t,[umpro
numerorum
parvitate
eximia,ob
exiguamparticutam~Y quam
reductio
cpta
eit;
Cujufmodi non
tacitenmitis
reperitur
ukerioresnumeroscencand. Sciendum
vero,
redu~ionehacnoftra
majoremproportionis
[erminumalternis
majorem
minoremve
vero
repcriri,prout
a
prima,tertia,quinca
autalia
deincepsimpari
fracHoneredutio
inchoaca<uerit.hacumatertia
fratione,
qux
cft
{ reductionemprscedencem
in-
ceperimus,
fit
proportio
circumferencisad
diametrum,
ut
355
ad
11~major
vera;
atfi
a(ecundaqua!e~~incepinem,exti[i(Tetindepropordo333ad
io6minorvera,
rurfusfia
primaquxcft
iniciumfat oricur
proporcio
Archimedea22
ad major
DMCtUPTtON DU PLANTAIRE.
634
.a"
proportion;j'appelle
ici vritablecelle
quis'exprimepar
les
grands
nombres
donns,
laquelle
nousavons
prise
comme
reprfentant
vraimentle
rapport
delucirconfrence
audiamtre.Ladmonftrationdecette
propritrepofe
furcefondementfortconnu
que
toutefractiondevient
pluspetitepar l'augmentation
dudnominateuret
plus
grandepar
fadiminution.
En
effet,
foitAlenombrerfultantdela
premire
divifionet
qu'il y
aitenfuiteun
nombre
quelconque
defrayionsdefcendanies
B,C, D, E, F,
audnominateurdela
dernire
defquelles
foit
jointe
unefractionZ obtenue
par
larductiondetoutesles
frayionsultrieures.Commelafraction
indiquepar
Feft
parconfquentplusgrande
que
lavraie
fradion,puisqu'ellepossde
undnominateurinfrieurauvraidnomi-
nateur
qui
ferait+ Z,
il rfultede
l'augmentation
dudnominateur delafration
E
par
lafra~ionF unefraction
rduite,provenant
deE etde
F,
pluspetiteque
la
vraie
fraction;
partant
en
augmentant
enfuitelednominateurdelafraction
D,
il
rfulteradelarductiondecelle-ciunefration
provenant
de
D,
EetF
qui
fera
plusgrandeque
lavraie
valeur;
eten
augmentant
enfinlednominateur delairakien
C
par
cette
dernire,
unefrationfera
produite,provenant
de
C, D,
E et
F, qui
fera
pluspetiteque
lafrationvritable.
Puifque
lesfrayionsobtenues
par
larductiondecelles
qui
formentlafrieafcen-
daniefontdoncncedairemenialternativement
plusgrandes
et
pluspetitesque
les
n'avions
vritables,
et
que
la
plusbaffe,parlaquelle
on
commence,
eft
toujourstrop
grande,
il
appert
facilement
que
ficelle-ci
occupe
unlieu
impair,
lafracHonrtbitant
delarductiondetouteslestranonsfera
galementtropgrande
et
quepar
confe;-
quenc
elle
donnera,
tant
ajoute
aunombre
A,
un
rapportfuprieuraurapport
vri-
table.Maisfi celle
par laquelle
oncommenceed d'ordre
pair,
il edclair
que
dela
rductiondetouteslesfrationsil enrfulteraune
qui
ferainfrieurelafraction
vritableet
queparconfquent
elle
fournira,lorfqu'onl'ajoute
aunombre
A,
un
rapport
infrieurau
rapport
vritable.Lavritdela
propo()tion
eftdslorsmani-
(ette.Il fautfavoirenoutre
que
fi l'ondfireavoirlafriecon~cufivedetousles
termes
approchants
dela
proportiondonne,
il fautfairelardudiond'abord
pour
touteslesfractionsd'ordre
impair,
enfuite
pour
toutescellesd'ordre
pair,
etcelaen
prenant
(ucceu~vement danslecasdetouteslesfrayonsdnominateurs
fuprieurii
i desdnominateursvariantdei
jufqu'au
vrai dnominateuret enene~uantla
redu~ion
pour
chacunedesfractionsainfiobtenues.En
agitant
ainfi
pour
lesfrations
d'ordre
impair,
onobtiendraenbonordretouslestermes
(uprieurs
lavraie
valeur;
danslecasdesfracnonsd'ordre
pair
on
trouvera,
galement
enbon
ordre,
tousles
termesinfrieurslavaleurvritable.C'eftainfi
que
dans
l'exemplepropofplus
hautil fautla
premire
(racnoniubfhtuer(uccefuvement
y, y,
y,
ta
r-
ductiondonneraalorsles
rapports
tous
fuprieurs
auvrai
rapport t,
2, to 3,
t3: !6: 0:6, 22: Commenant
enfuite
par
latroifimefraction
D,
le
pro-
chain
rapportiuprieur
trouviera
3~$ 3.
Et en
commenant par
la
cinquime
nMCRtPTtO AUTOMATI PLANETARII.
635
vera;
veramautem
proportionem
hic
appello,que
iis,qui
adfumti
funt,magnis
nu-
meris
exprimitur,quam
nimirum
proipfaproportione
circumferentizaddiametrum
accepimus.
Horumverodemondratiohocfundamentonititur
notitnmo,
Fractionem
quamcunque,
auo
denominatore,
fieri
minorem;imminuto,
majorem.
Sitenimnumerusex
prima
divifioneortus
A,
(ractionibusvero
deinceps
defccn-
dentibus
quotlibet
BCDEF &adinfimeFdenominatorem
adjechintetligatur
fracti~
que
exomnibusuttcrioribusfra~ionibusrduis
conficerecur, qua?
dicaturz. Cum
itaque
fra~io,
cui
fuperfcriptum
F,
fit
major
vera,
quia
denominatoremhabecminorem
vero
denominatore, qui
efett
+z,
hinc
augendo
denominatoremfra~ionisEfra~ionc
F,
fietredu~afratioexfra~ionibus
c, F,
minor
vera,ideoque
rurfus
augendo
deno-
minatoremfraenonis
D,
iRafra<ftione
re(duda,
netfratioexREFrduis
major
vera,(/).453)-
A B C
D
'9+
D r.
r
~F
F
H+ f +
1
F
T~T
+
1
ac
proinde
rurfus
augendo
denominatoremfra~ioniscifta
ultima,
fiet
fradio,
excoE)
frafHonibus
rduis,
minorvera.
Cumque
icatieceilariofra~ionesexredu~none(ra~ionumfurfumtendendo
en'e~x,
altematimnunc
majores,
nuncminoresevadant
Veris,nique
innma,undeinitiumnt,
temper
vera
major;
facile
apparet,
fiha*cfedem
imparem
obtincat,
etiamexomnium
fra<fHonum redu~ionee<e<fhmvera
majorem
fore,ideoque
numro
Aadditam,
datu-
ramterminum
proportionismajorem
vero.Sivero
illa,
undeinitiumfit,{edcm
parem
obtineat,
tumexredudioneomniumex(Hturam
vera
minorem,
ac
proinde
numeroA
additam,
daturam
terminumproportionis
verominorem.
Quarepatetpropofitiveritas.
Sciendum
porro,
fi omnesordinetermines
proximos
data*
proportioni
defideremus~
tunc&abomnibusfrationibus
imparium
fedium,
&rurfusabomnibusfedium
parium
faciendam
redutionem,idqueita,
ut
pro(mgu!arum
fra~ionum
denominatore,
qui
unitate
major
erit,
ponantur
feorfimdenominatoresomnesabunitateadiMum
ufque,
&cumiis
fingulis
redu<ftio inchoetur
perficiaturque.
Hocenimfi fiatinfracnonibus
fedeimpari
locatis,
omnesterminiveris
majores
ordine
exiu'ent,uver6
fiatinfra~io-
nibusfedium
parium,
habebunturordineomnesterminiverisminores.!tain
propo-
(ito
exemplo
fi
pro
fractione
prima ponanturngi))atim*) y,
fa<fta
hincredu~ioneexigent
proportiones
vera
majores:
4ad
ad
2,
1oad
3, 13ad~,
16ad
5, !0
ad
6,
aa ad
7.
deindeafra<fMone tertiaD
incipiendoflet proxima
ratio
(/).~54).
major355ad '3'
Et ab
quintaF incipiendo
fiet
proxima
ratio
major043~8
ad
*)L.M
diteurs de
~03
avaient
corrig
en
,singtilatiin"
lemot
~sigit~tim"
de
Huyge~.
Nous
avonsrtabli cemot
peucorrect,
maisdontonseservait :MCZ
g~nrttcmcnt
tantaux
juurs
de
Huygens qu'avant
et
aprs
lui:
voyez
surce
sujet
notre
remarque
dans)c<Additions etCor-
rections duT.
XVII, p.s~p.
DMCKtPTtON DU PLANTAtRU.
636
F,)eprochainrapport(uprieur<crato~348:33~'5'Lor<qued'autrepartaIadeuxit;me
fration
y'y
on(ubftituetoutesles
t $
tracions
}, etc.
etdemOnela
quatrime
touteslestraons
depuis
l'unit
{,
yjufqu'a
onobtiendraenbonordre
aprs
rductiondechacuned'ellesdes
rapports
infrieurslavraie
valeur,
ceuxbien
entendu
qui
fe
peuvent
avoirl'aidedelafradionE.Sinousvoulonsenfincon<truire
unefriemixte
continue,
favoirunefriecontenanttantdestermes
fuprieursque
destermesinfrieurslavraie
valeur,
dontchacunfoit
plusapprochantquete tenue
prcdent,
il fauts'entenirla
rgle
(uivante:dans
chaque
fractiondnominateur
fuprieur
il fautfubltituer
(ucceinvement,
non
pas
comme
tantt,
touslesdno-
minateurs
pluspetitsdepuisl'unit,
maisfeulementtouslesdnominateurs
depuis
le
pluspetit
nombre
qui(urpaue
lamoitiduvraidnominateur
~).
~)
Soit
(o
a
reprtisentc
une
frxction)
)*vritablevt!eurde)at'rac!ionco))tinue,
~+~-
ce
qui peuts't'crire~+
"T '1~'
Enne
prenant que
nt'erreur estdonc
.7J ~
En
prenant
seulement/<-(- p
l'erreur, designe
contrairet l'erreur
prcdente,
sera
Celle-ci
surpassera
l'erreur
prcdente
envaleurabsolue
lorsque
P
y(?+~)'
y sP~ c. . d., puisqu'il nes'agitquedenombres entiers,lorsque
:P >"
o,au[re-
ment dit
lorsque
P
ty.
Pour
que
ladeuximeerreur soit moindre
que
la
prcdente,
il faut
donc
prendresucce<siveme')~pour
P seulementtoustesnombre:
entierssuprieurs
a comme
ledit
Huygens.
En
appliquant
lemmeraisonnementla
partie~+
de
lafraction
r+~
b
donne,
onconstatera
qu'it
enestdemme
pour
lenombre
q.
Etc.
C'estce
sujetque
se
rapporte
la
remarque
suivantede
Huygensde
la
p. a~/ duManuscrit
Fdatantde!6!t7:
3
+
+ J
Hic denominator A t minus avero denominatore dficit
'+
i
quam~T,quandoquidemhujusfracHonisdenominafor
~T
T aliquaquantitate augendus
est, quo ipfa
<ractio mitior
evaderec.
Quod
fi
itaque
dieto denominatori A t addam
y~, jam
excedam verum denominatorem
amplius quam ipfe
denominator A i
deDciebar.
Ergo po~to
feu
Y~ pro fa~aque
inde reducHone fiet
pro-
portio
drcumferentise ad diametrum minus
propinqua
verr
quam u reducHoinci-
piat
a
prcdente proxim {.
Rurfus idemdenominator A t
magis
de~cit avero
quam ~py,
quia
addendo
y~,
additur minus
dbite, (~quidem
addendumefTet
637
nMCRfPTtO AUTOMATI t'LANF.TARU.
33~5' R.urfusftprotracnone fecunda~ponantur(tgiitatim*)t<;fra~iones
&c. Item
proquartaT~ ponantur
omnesab
unitate,i, ~ufquead ~f<6Ms
redutionibus habebunturordine
proportiones
veris
minores,qua:quidem
adfradio-
nem
E procedendo
dari
poffint.Quod
fi
denique
feriemcondnuammixtamterminorum
tam
majoremquam
ininoremvera
proportionem
exhibentium
velimus,
quorumqui-
quepnecedentibus
adveram
propiusaccedant,
cunchoc
obfervandum,
ut infradio-
nibus
quibufvis,quarum
denominatorunitace
major
erit, ponancur,
nonucmodo
fa~umomnes
dcinceps
minoresdenominatoresab
unicate,
fedabea
incipiendoqux
dimidioilliusdenonunatohs
proximemajorerit~).
t
+
&cquodmajuse~quam Iraque
omnino
magis
diftatdenominator
A t avero
quampery~. Quare
<tdenominatoriA addam <!ve
jam
minusexcedamverumdenominatorem
quam
denominatorA aa verodeficiebat.
Ergo
fi
pro
(ra~ione
,p,[ ponacur i~, acque
hincfiat
redutio,
cxiftet
proportio
cireumferentia: addiametrum
propinquior
verz, quam
si
incepta
fuinetredu)fHo
a
pra'cedcnti
*)Le!
diteurs de
t~og
avaient
corrig
et)
~ioguttuitn"
lemot
~igiHttim"de Huygens.
Nous
avonsremb)) cemot
peucorrect,
mtisdontonseMrvtit OMez
~nrttement
tanteux
jours
de
Huygens qu'avant
et
aprs
lui:
voyez
surce
sujet
notre
remarque
donslesAdditions etCor-
rections duT.
XVH, p.549.
DMCfUfnON DU PLANTAIRE.
638
Nousfervantdecettemthodeaum
pour
lesautres
plantes,
nousavonsdonn
<66dentslarouede
J upiter, t4.
dentsfarouemotrice
~); 158
dentslarouede
Mars,84
dentsfarouemotrice
~); 32
dents
ceHedeVnus,52a(arouemotrice,
nombres
qui
font
peuprs
entreeuxcomme
43 /o ").
Si nousnoustionsfervi
decesdernierset
que
nousavionsdonn
43
dentslarouede
Vnus,~o
faroue
motricemontefurle
grand
axe,
lamachineaurait
correfpondu
un
peuplus
exacte-
mentauvrai mouvementde
Vnus;
en
effet,
les
premiersnombres,
ceuxdontnous
avonsfait
ufage,
fontcaufe
pour
Vnusd'unretardde
337'enaoans,tandisquetes
fecondsauraient
lgrement
faitavancerla
plante
encesmmes20
ans,favoird'un
peu
moinsde
15' (eutement.
C'eftau<!)
peuprs
delammemanire
qu'ont
ttrouveslesdentsdes
pignons
qui
meuventMercure:
prenant36$jours,5heures,
49' ~pourta priode
dela
terrefous
l'cliptique4)
et
87jours,23heures,i ~'a~'pour
celledeMercurefous
elle
41),
ou
plutt, pour
lafacilitdu
calcul,re(pe<fnvement 365jours,5heures,$o'
et
87jours,23
heures,
t$'41),
ontrouvera
pour
le
rapport
desrvolutionsdeMer-
curecellesdelaTerre
!o$too 25335
ou
2t038:506~, par
ladivifion
delquels
nombres,
excutefuivantlamthode
fufdite,
il vient
~)
Danslamachine
parisienne
inacheve
Huygensavait prisJ upiter,
comme
tUMiStturne,ub
fixis"
(p. !s'
et
!07 qui prcdent).
!t trouvaitalorslesnombresdedenu
83
et
7
ce
qui
est
videmmentlammechose
que
tMet
14. Dans
lamachinedela
HayeJ upiter
at
prise~sub
ecliptica"
commetoutes lesautres
plantes: l'cliptiquey
est fixeaulieud'tremobile.Par
consquent Huygens
disait
(p. i~o): ~InJ ove
et
Saturnoa!tj[numeridentmm]fuereinve-
niendi".
Cependant
lecalcul dela
p. to~du
ManuscritF
(t. tadetap.t/pett.todetap.tSo
qui prcdent)
donne
galement83
et
7
dent!. Onne
peut
donc
parler
de
,,numer)atii"qu'en
considrant aussi lesfractions. Danslamachine
parisienne
les
83
dentsdelarouede
J upiter
correspondent
a
7~~
dentsdesaroue
motrice,
tandis
que
dansla machinedela
Haye,d'apr!
lecalculdela
p. to~du
Manuscrit
F,
83dent!Corre!pondenta7~ygydenMdecette
dernire.
~) Voyez
sur
Mtntetp. t~i
et
177t/pqui prcdent.
39)
Danslamachine
parisienneVnus,
commeaussi
Mercure,
avait
djt
t
prise"sub ecliptica";
voyez
les
premire)lignes
de
p. t~o.
A)<
p. t $!Huygens
trouvait
pour
Vnu<
13
et
8,
ou
26et t<
dents,
ce
qui
estvidemmenttt mmechose
que59
et
33
dents.Nousne
voyonspas
ouil <cttcut lesnombres
70
et
43
dontd'ti))eurt il nes'est
pis
tcrvi.
<") Voyez
lanote
3
dela
p.
6a6
qui prcde.
~') Comparezlap. 150qui prcde,
et
voyez
aussila
t. todettp.
!8o. Lafractioncontinuedela
p. t~o
est imme
que
celledu
prsent
texte. A la
p. 10~
duM<nu<critF
Huygens
trouvait
lesnombresdedents
S~y~
et
ao~.
DMCRtPTtO AUTOMATtPLANRTAR!
639
Hac
igitur
rationeinczteris
quoque
Planetis
ufi,rotzjovis
dedimusdentes
166,
rote vero
ipfam
moventidentes
14~),
rotfeMartisdentes
158,ipfam
veromoven-
ti dentes
84~).
Rote Venerisdentes
32,
ei
quz
movecdentes
52; qui
numerifunt
inter fe
(enne,
ut
~o
ad
~). Quibus
numerisfi u()
enemus,
&Rotz Venerisde-
diftemusdnies
43,
roueverohancinaxe
magnoagitanti,~o,aliquantulumperfe~ius
veroVenerismotui
refpondiuet
Machina.Prioresenim
numeri,quosadhibuimus,
eniciunt,
ut Venus
poft
20annosaverolocodenciat
gr. 3, g~
cum
poiteriores
in
iiMemaoannistantillulumultraverumlocumVenerem
promoveant,
fedexcefTu
15'.
non
plenea:quante.
Necmultumdintmitirationeinveniunturdentes
rotularum,
qua
Mercuriummo-
vent. AffumraenimPeriodotellurisfub
Ecliptica
dierum
365.
hor.
5. ~o'. 15'.
46"),Mercuhivcrofubeademdierum8~.Hor. 33,) !4',a4',aut(acititatis ergo(
auumtaillad.
365.
hor.
5. 50'
&hacdierum
87.
Hor.
23. !5')
invenieturratio
revolutionumMercuriiadillasTellurisut
05100
ad
25335,
uve
21038
ad
5067;
quorumdivifione, eo,
quodi~tum,modo,
inftituta
*'38;4+?+
1
5.~)
1
T +
I
T +
t
T +
1 &c.
(y-455).
Ut.SCRU'TtON DU PLANTAIRE.
640
Ngligeant
ladernire(rationetrduifantlesautresuncommundmominateur
onobtient
lefquels
nombres
correfpondent
auniexactement
quepoffible
la
proportion
desmouvementsdesdeux
plantes
conudres.Maiscomme
847
enle
produit
de21
par7
et
2o4
celuide2
par t
nousavonsdonntdents laroue
annuelle
qui
fetrouvefur t'axe
commun,
etnousavonsfait
ufage
de
l'interpolitioil
(voyez
la
Fig. t~t)
d'unaxiculemobileautourdedeux
points
fixesfitusl'unfur
l'axe
panantpar
leSoleiletl'anneaude
Mercure,
l'autrefurlacolonnedrefeefurla
plaque
fixedelaTerre. Ces
points
fontfi
loigns
desorbitesdeMercureetdeVnus
que
lesdentsdesrouesdeVnusetdela
Terre,panant
librementfous
l'axicule,n'en
prouvent
dansleurmouvementaucune
gne.
Leditaxicule
porte
deux
pignons,
un

chaque
extrmit,
dontle
premier,quiengrne
danslaroue
annuelle,
a 12
dents,
tandis
qu'il yen
a
7
l'autre
engrenant
danslacouronnedentemenantla
plante,
couronne
qui poft~de,
elle,
17
dents.Il eftvident
par
l
qu'entre
lemouvementde
l'axecommunet celuidelaroue
qui
mne
Mercure,
exiftele
rapportnomm,
celui
de
204

8~.
Pourtablirlesnombresdesdentsdes
rouagesqui
mnentla
Lune'),
nous
prenons
ici auf)
pour
lemmemouvementannuel
365jours,5
heures,
5o'et pour
celuide
laLune
2~jours,
12
heures,44'
3'
ou
plutt45'pour
lafacilitdu
calcul,
d'ot'en
trouvera
pour
le
rapport
desrvolutionsdelaLunecellesdelaTerre
t og oo 850~
ou
21038 t~ot;
endivifanccomme
auparavant
il enrfutte
Prenant
comme
dernirefra6rionetrduifantles
prcdentes
aummednomina-
teur,
onobtientlesnombres
IS4<!
et
12~,
maiscommele
premier
decesdeuxn'a
pas
de
partiesaliquotes
autres
que
2et
773qui
feraitunnombrededents
exceffif,
il fera
prfrable
de
prendre,
aulieude lafraction
pluspetite
la
plusproche,
favoir
d'orfuttentlesnombres
~81
et
44,
dontle
premier
eftle
produit
de
137par
3et
ledeuximeceluide2
par
2. Onverraaifment
qu'h
cesnombres
correfpon-
dentles
rapports
(us-noncsdesdentsdelaroue
majeure
etdesaxiculesdents.
I! eitmanifefte
d'aprs
lamthodedecalculdunombredes
dents,
tantdece)tes
qui
doiventtretaillesdansl'axecommun
que
decelles
qu'il
fauttaillerdanschacune
')
Toutce
qui
estditicisurla
Lune, correspond
la
p.;$tquiprcde.
t)est
possible que
les
mots
~Ponendo
ex
137
et
13"
dela
p. t5:
aientt
ajouts plus
tard.Ala
p.
to6du II
Manuscrit F
Huygens
trouvaitunefractioncontinue
diffrente;
ladiffrence necommence
toutefuis
qu'
lasixime fraction
partielle qui
ladite
p.
to6est
y',
aulieude
2)038
!2
1
'70'
~~.
1
T +t1
T + t
if +
1
~+i 1
6~!
1 DESCRIPTIOAUTOMATI PLANETARII.
8<
&negtecbt
ultimafratione
reliquis
adcommunemdenominatoremdedudisnet
qui
numeri
proportionimotuum,quibus
hi Pianota*
moventur,quamproxime
res-
pondent.
Verumcum
84~
natexdu~isinfenumeris
12,
& &
204
exduc~isin
tenumeris2 &
t
rota*
annua*,
quz
eftinaxe
communi,
inditifuntdentes<
21,
&
axiculus
interpofitus
rotatiliscircaduo
pun~afixa,quorum
alterumeftinaxe
per
Solem&annulumMercurii
tranteunte,
alterumincolumellainha'rente!amelta' nx:B
TeUuris.Suntautemhxc
punta
itaremotaab
ipfis
orbitisMercurii&
Veneris,
ut
dentesrocarumVeneris& Tellurisliberefubaxiculotranfeuntesabeoinmotufuo
non
impediancur.
Hicautemaxiculusduasrotulashabetcirca
unamquamque
extrcmi
tatem
unam,quarumaltera,
cujus
dentescommittunturroc
annux,eft dentium2,
altera
vero,qux
armi))~dentacxPlanetamvehencicommitdturdentium
7,
cum
ipfa
amulahabeatdentes
t quoipfo
intermotumaxis
communis,
&rotseMercurium
vehentiseandem
proportionemfervari,
qux
eft
204
ad
847,
manifcfium
eft.1
Rotularum,
quaE
Lunamvehuntdentesucin
veniancur~*),
anumroeodemmotuan-
(<;.c6).
nuod. 365.hor.5.$o',&
Lunari motud.
29
hor.
t2,3*(ive (crupulorum45, ob
facilioremcalculuminvenieturratiorevolutionumLuna:adeas
Telluris,
ut
03100
ad
850~,
five2
togS
ad
t~ot quibusnumeris,
ut
prius,
divifisfit
2t038 t2+~+
t
+
1
~~y+'
ir +
1
a+3+=
1
?~
Quod
fi
pro
ultimafracHonefumatur &
prcdentes
adeundemdenominatorem
deducantur,
fientnumeri
1546
&
12~,quorum
cum
prior
nuMas
partesaliquotasha-
beat,
pneter
2&
773;
hicautemnimiumdentiumnumerum
faciat,pra*(hbi[
filoco
iractionis
y proxime
minoremfumamus
quo
factooricnturnumeri
1~81
&
i~
quorumprior
fitex
3~
&
3, poUerior
ex12in12.Ex
quibusdefcripta
ratioden-
tiumtumin
majori
rota,
tuminminoribusaxiculisdentatisfacileconftabit.
Ex
ipfa
autemhacinvcntionenumeri
dentium,
qui
tuminaxe
communi,
tumin
rotis
Hngutos
Planetasdeferentibusincidi
debent,
manifettumeftnon
poue
hascir-
DESCRIPTIONDU )'LANTAtRK
~t
desrouesmenantles
plantes,que
lesrotationsne
peuvent
fefairefans
que
dansle
coursdu
temps
de
petites
fautes(e
produifent
dansles
rapports
dumouvementdela
terrecelui de
chaqueplante,
tels
que
nouslesavons
adopts
commevritables
d'aprs
lesobfervations.
Or,
il en:facilededterminerles
grandeurs
deces
petites
aberrations.En
effet,
pourque
lamachine
reproduifit
exactementle
rapport
corres-
pondant
auvrai
mouvement,
il feraitnce)aire
que
ce
rapportcorresponditprcif-
mentauxnombresdesdentsdesroues.Pourrendrelachofe
plusclaire,
conndrons
parexemple
lecasdeSaturne.DanslarouedeSaturnemontefurl'axecommunil
y
a
7dents,
danscelle
qui
mnela
plante
il
yen
a206.Nccdairement Saturneac-
complitdonc7
foisfarvolutionenun
efpace
de206ans.Maiscommele
rapport
dumouvementdelaTerreceluideSaturneeft
exprimpar770843! 2640838,
ontrouvera
qu'en
206ansSaturne
accomplit
fonmouvement
priodique
non
pas
prcismentfept
fois,
maisenviron
7~
fois.Dans
chaquepriode
de206ansSa-
turneretardedonc
d'aprsle
mouvementdenotremachine
dcy~
defacirconfrence
de
cercle,
et dans
chaque
anne
(cparment
d'unemmefractiond'une
quelconque
defesdents.En
346
ansfonmouvementretarderad'unefeule
dent;
aprs
ce
laps
de
temps
c'eftdoncd'unedent
qu'il
feudrafaireavancerlarouedeSaturne.
Or, cne
roueconnfteen206dentsconfnmantuncontourcirculairede
360degrs.

chaque
dent
corrcfpondentpar confquent05
minutes;
c'eftd'autant
qu'il
faudrafaireavan.
cerSaturne
aprs346 ans,
ce
qui
fait
t 34'
en20
ans43).
Lemmecalculcft
appli-
cabletouteslesautres
plantes.
Refte
expliquer
de
quelle
manire
lesjuflesingalits
desmouvementsrfutient
desrvolutionsdenosroues
-").
Voicice
que
nousavons
propofer
ceteffet.
Que
l'onconftdrel'orbite
plantaire
ANP
[Fig. 46], ayant
C
pour
centre;
foitSlefoleil
et
prenons
fur SCle
pointquelconqueE;
foit
prife
CE: EDcommel'excentricit
SCeftau
rayon
CA;
etdcrivonslacirconfrencedecercleDM ducentreE avec
le
rayon
CE. Ufauttavoirenoutre
qu'au
cercleALeftimmobilement attachenfon
centremobileCleditcercle
DM,
pourvu
dedents
galesperpendiculaires
fon
plan,
lequel
cercletourneradonc ncefairemenrautour ducentreC. Mettons
qu'il
fe
meuve
par
larotationuniformedu
tympan
KHdontl'axeeft
dirig
versCetdont
lesdents
engrnent
danslaroueDM. Lesdentsaurontlesunesfurlesautresune
prifefufnfante,
quoiqu'
caufedel'excentricitdecetteroueleurenfemblenefauc
pastoujours
un
angle
droitavecl'axedelarouemobilenomme.
J e
dis
quepar
ce
mouvementla
plante
lemeut
ingalement
dansfon
orbite,
detellemanire
que
fon
mouvementeftfort
peuprsidentique
aveclemouvement
keplnen.
~) Comparez
la
p. )/6 quiprcde
osetrouve!*mmecorrection.
Huy~cn:i
n'avidemment
pas
tenu
compte
desoncatcutde
t68$ou)6M,doncpos!t'rieur
~taconstmctiun
du
phnt-
tairc, pubH
damlanote
p
dela
p. t/o.
~) Comparez
surce
sujet
c.a.les
p.)~3!48quiprcdent.
~43
UMCRfPTfO AUTOMATI PLANKTAHH.
cumvolutionesita
fieri,
quin
tradu
temporisatiquantutum
abearationc
quam
motus
tellurisadmotum
uniutcujufque
PtanetKexobfervatishabere
au'umftmus, aberret,
Cujus
tamenaberrationis
quantitatem,quantulafit,
facileeltdeterminare.Namut
cxa~einmachinaeadcmratioveri motus
obfervaretur,
necefTum
fbjrec,
ut
~"o(/).~g~).
motus
prsKife
numerodentiuminrotulis
refpondeat.
Nimirumin
Satumi,
uchoc
exemplo
res
plana
fiat,rota,
qux
inaxecommuni
eft,
dentesfunt inca
vero,qus
Satumum
vehit,
dentes206.Ncceffum
igitur
eit,
uc
tempore
xoannorumSaturnus
pcriodum
fuamabfolvat
fepties;
VerumcmratiomotusTeUurisadSaturnum
fit,
ut
~~o8~gt
ad
2640858,invenietur,
Saturnum
(patio
206
annorum,
abfolvere
pe-
riodumfuamnon
prxcifefcpcies,
fed
circiter/ Singulisergo
ao6annisSaturnus
inmotufuoinhacmachinaretardatur
Yjy,
fui
circuli,
fingulifque
annistantundem
uniufcujufque
dentis,
&annis
13~6
retardabicur
ejus
motusunico
dente,
quoigitur
poft
id
tempus
rotaSatumi
promovenda
erit.Hec autemrotacumconfietdentibus
206,qui integrum
circulum
36ograduumcon(Utuunt,unicuiquedentiprseterpropMr
refpondebuntto$ icrupu!i,perquositaquepromovenduseritSatumuspottexa~os
annos
;~6, adeoquepoft
20annos
;). Eademque
ratioe(tincztehs.
Retht
explicemusquanam
rationeexharumrotarumrevolutionedbita*motuum
anomalie
(quantur~*).
HuneinnnemntANPorbita
Ptaneta:,cujuscentrum
c; Sols;
(umaturque
insc
puntum
Ead
lubitum,
natque,
ucexcentricitasscadradium
CA,
ita
CEad
ED,quo
radioaccentroEdefcribaturcirculusDM.
loieuigaturporro
circuleAL
fuper
centrofuocmobilia~xurneffeimmobiliter circulumDMincifumdentibusae-
qualibusfuper
circuli
ptano
erecns,
qui proinde
circulusnecetlario
quoque
circacen-
trumcmovebitur.Ponaturautemmoveriverfatione
equabilitympani
KHaxemad
cdire~m
habentis,
cujufque
dentes
congruant
dentibusroueDM.Satisenimcon-
venienc,etfi obexcentricitatemhujus
rota:non
fempertympanoadj
rectos
angutos~ft).
fubjiciantur:
dicohocmotuPlanetam
inzqualittr
ferriinfua
orbita, idque
ita,
ut
ejus
motus
hypothefiKep!erianzproximexquipoMeat.
DHCmPTON DUPLANTA!HE.
En
effet,prenons
fur lacirconfrencedecercleDM dcriteducentreE unarc
quelconque
DOetadmettons
que
lesdentsdecetarcaient
par
larotationdu
tym-
pan
HK
dpaff
ladroite
CD;
ladroiteCOconcideraalorsncenairementavecla
droite
CAD,
non
pascependant
detellemanire
que
le
point
0 feraiten
D,
il fe
trouveaucontraire
plus
versl'intrieuren
R,
vu
que
CD,
qui
eft
gale
lafomme
deCEetde
EO,
e(t
plusgrandeque
CO.
Au(t)grandqu'eftl'angleOCD, auffi grand
feradoncaufi
l'angle
duquel
ladroiteCADatournautourducentreC. Sinous
prenons
L
DCT
L DCO,
CTferadoncladroite
laquelle
CADeft
parvenue,
deforte
que
la
plante
feraavancedeA
jusqu'aupoint
NoladroiteCT
coupe
la
circonfrenceAN dcriteducentreC.
Quant
aucercle
DM, puifque
lecentreE
s'eftavanc
jufqu'en
F et
que
FT at
prifegale

ED,
il
occupera
dformais lelieu
ducercleTR.
Or,
il
apparaitpar
lamme
galit
des
angles
OCDetDCT
que
l'arc
DM
que
ladroiteCT
coupe
furlacirconfrenceODMeft
gale
l'arcDO. Sinous
tironsladroite
ME,
l'angle
MEDferadoncauffi
gal
DEO. Par
confquent
fil'arc
AL eft
pris
d'autantde
degrsqu'en
contientl'arc
DM,
et
qu'onjoint
Cet L
par
une
droite,
celle-cifera
parallle
EM.Dansles
triangles
CEM,
SCL les
angles
LCS,
MECferontdonc
gaux,
et lesctsavoifinantces
anglesgaux
ferontdans
un mme
rapportpour
lesdeux
triangles.
En
effet,
on a
d'aprs
laconf~rucnon
SC CL CE
EM,
puifque
CL CAetEM ED. Les
angles
MCE et LSC
ferontdoncauni
gaux
entreeuxet
par confquent
lesctsCM et SL
parallles.
Nous
pouvons
maintenantdmontrercommefuit
quepar
cetterotationdescercles
DMetAL la
planteplace
enA femeut
par
lacirconfrencedecercleAL detelle
manire
que
fonmouvement
correfpond
fort
peuprs
avec
l'hypoihfe
de
Kepler.
Suppotonsque
la
plante
tefoit
porte
deA en
N, l'efpace
NSA feraalorsfonano-
malie
moyenne;
maiscaufedu
paralllifme
desdroitesSL etCN le
triangle
NSC
fera
gal
au
triangle
CLN,
qui
differefort
peu
dufecteur
CLN*!). L'efpace
CLA,
et
parconfquent
auffil'arc
AL, correfpondront
doncl'anomalie
moyennelorfque
la
plante
fefera
tranfporte
deA enN. Etfi nousconfidrons
AQP
commel'orbite
elliptique
de
Kepler,
la
plantefera,
il eft
vrai,
en
Q,
c..d. au
point
o
NQ, per-
pendiculaire

AP,coupel'ellipfeAQP,
etnon
pas
en
N,
maisces
ellipfes
s'cartent
fi
peu
decirconfrences decercles
que
ladiffrenceeft
inapercevable
dansnotrema-
chine.N feradonclelieudela
plante
daumouvement
moyenAL,
arc
qui
contient
autantde
degrsque
l'arcDOouDM.
Que
fi le
tympan
efl
plac
enunautreendroit
quelconque
tel
que
G
galement
diflantducentreCvers
lequel
ileft
dirig,
et
qu'on
place
fouslui le
point
D
qui
furlaroueODMeftle
point
le
plus
diftantducentre
C,
plaant
enmme
temps
la
plante
denouveauen
A,
lieudefon
aphlie,
il
appertque
<s)Comparez
les
s3
dela
p. quiprcde,
ainsi
qu'lap.133
lafindel'Avertissement.
DESCRIPTIOAUTOMATI PLANBTARU.
645
SumtoenimincirculoDM. centroE
defcriptoquolibet
arcu
oo,
ponaturejusarcus
dentesverfatione
tympan!
HK
pertrannine
re~tam
CD,
eritneceffariore<fhcoinrecta
CAD,
etfi non
ita,
ut
pun~tum
o fitin
D,
fedintenusin
R,
cum
ce, quxxquatis
eft
duabus
CE,EO,
major
fit,quam
co.
Quantusigitur
eft
angulus
oco,
tancus
quoque
erit
angulus,quo
re<f~a CADmotaeritcircaCentrum
c; ideoque
fi faciamus
angulum
DCT
zquatemangulo
oco,
eritcr
recta,
in
quampromota
erit
CAD,
adeoutPtaneta
proceuerit
ex Ain
pundumN,
ubi re~acr fecatcircumferentiamANcentroc de-
fcriptam.
CirculusautemDMcentroE
promoto
in
F,
factoque
Fr
a'qualiED,
habebit
fitumcirculim.
Apparet
autemobeandon
angulorum
OCD,
DCT
aequalitaiem
arcum
nM,quem
re~acr abfcinditincircumferentiaODMefe
a?quatem
arcui 00. Unde
jun~taME,
erit&
angulus
MBD
xquatis
DEo.
Itaque
fi fiatarcusALtotidem
graduum,
quot
continetarcus
DM,
jungaturque
CL,
erit hec
parauela
EM.In
triangulisigitur
CEM,
SCLerunt
anguli
Les,
MEC
equales,
&circahos
equalesangulos
tatera
proportio-
nalia.E<tenimexconftrudionescad
CL,
itaCEad
EM, quoniam
CL
ipfi
A&EM
ipfi
EDe(t
equatis.
Erunt
ergoa*qua!es
etiam
anguli
MCE&
Lsc,
ac
proinde
lacera
CM,
SL
parallela.
Hac
igitur
rotationecirculorum
DM,
ALPlanetaminA
pofitum
itamoveri
pcr
circulum
AL,
ut
ejus
motus
quamproximerefpondeatHypothefrKepleri
itaoften-
detur: PonaturPlanetamotusabAvertus
N,erit
(patium
NSA
anomaliaejus
media;
atquipropter
lineas
parallelasSL,
CNerit
triangulum
Nsc
cquatecriangulo
CLN, quod
infenubiti j
1difcrimine diff'ert
tedorecLN*~). SpatiumitaqueCLA,adeoque
&arcusAL
refpondebit
anomaiis
mediae, promoto
PlaneraexAinN.
Quod
fi
ponamusAQP
efre
ellipticamKepleri
orbitam,
erit
quidem
Planetain
Q,
ubifcilicet
NQperpendicularis
inAP
EllipfinAQPfecat,
nonin
N,
fedhae
Ellipfes
tam
parum
acirctilis
recedunc,
ut
differentiainmachinaanimadverti
nequeat.
Erit
itaque
NlocusP)anetaedebitusmedio
motui
AL,qui
arcustt
gradus,
acarcusDOfiveDM
comp)ecntur. Quod
fi
tympanum
ponaturquovis
aliolocovelucinG
seque
din~nrcacentrec vertus
quodtympanum
dingitur,coUocetur
vero
pun~umD,
quod
inrotaODMmaximeaCentrocdiftatfub
tympano,
& PlanetarurfusinAloco
Aphelii
(ui,
appareta:qua!i
verfatione
tympani
(/45~).
DESCRIPTIONDUPLANTAttU:.
646
par
desrotations
gales
du
tympan
enGeten
D,
paffent
lesmmes
angles
autourdu
centreC. En
quelqu'endroitqu'onplace
le
tympan,
lemouvementdela
plante
de-
viendradonc
ingal
fuivantlamme
loi,quoique
lesdentsdelaroueDMaientt
prifes
toutes
gales;
il fautfeulement
que
lesdentsdu
tympan
Kvirantdire~emeni
!e
point
Caientunecertaine
longueurpar
l'effetde
taquelte
elles
puifentengrener
danscellesdelacirconfrenceDM
coupant
ladroiteDCendes
pointstoujours
di-
vers
de
plus
ondoitavoir
gard
ce
que,lorfque
la
pluslongue
droite
qu'onpuife
tirerducentreClacirconfrenceDMeft
place
directementfousle
tympanK,
la
plante
foit
place
dans
l'aphlie
delacirconfrenceANL.Maiscommedansnotre
machinetousles
tympans
font
placs
furunaxe
unique,
celui-cine
pourra
avoirla
bonnedirection
queparrapport
auxcentresdedeux
plantes.
C'eft
pourquoi
il faut
encoreexaminercommentlemmebut
peut
treatteintau
moyen
dedents
ingales.
Suppofons
cet effetlacirconfrenceDMP
coupe
en
partiesgalesDa,ab,bM,
Mg
et
qu'
ellestoutesdesdroitesibienttires
partir
du
pointC,
favoir
Ca,Cb,
CM,
Cg,
alorscelles-ci
couperont
l'orbiteANL dela
plante
endes
partiesingales
Ad,de,eN,
Nf.Decette
faon
ontrouverafurlacirconfrenceANL unnombrede
dents
ingalesgal
celuidesdents
gales
detcirconfrenceDM.Enleur
appli-
quant
maintenantle
tympan
K
(car
elles
s'yadapteront
fuffifamment bien
quoiqu'ici
pluspetites
etl
plusgrandes),
il arrivera
qu'avec
lemmenombrededentsdu
tym-
pan
K
qui
faifaitd'abord
pader
lesdentsdel'arc
DM,
padent
maintenantcellesde
l'arc
AN,
d'orfulte
que
dansl'unetl'autrecasil fe
produit
lamme
ingalit
du
mouvement
plantaire,
favoircelledontnousavonsfaitvoir
qu'ellecorrefpond

fort
peuprsl'hypothfe
de
Kepler.
FIN.
DMCtUPUO AUTOMATI f'LANKTAR!
6~~
inG
atque
inDeofdem
angulos
trannrecircacentrumc.
Quareubicunquecot!oceiur
tympanum,
eodemritumotusPhneta:
inxquatisflet,
licetdentesrota:DM
a:quates
ponantur,
mododents
tympani
Kdire~e
<pectantis
ad
punctum
c
aliquam
habeani
J ongitudinem, qua
committi
queant
dentibusdrcuii DMaii!s&a)iisin
pundis
iecantis
re~am
De;
&fimul
obfervetur,
ut
pofita
re~n
longifnma, quac
acentrecadcirculum
DMduci
poteft
dire~efub
tympano
K,
Planeta
ponatur
in
Aphctio
circuliAN).. Vcrum
cumnoftrainmachinaomnia
tympana
inuno
eodemque
axefint
pofita,
non
poterit
illenifiadduorumPlanetarumcentradebite
collocari; quareporroconfiderandum
e<t,
qui
idem
perin~quates
dentes
perflciqueat.Quem
infinem
fupponamus
circulum
DM? in
parteszqua!esDa,ab, ~M,Mg
(e~m
e(Te,
&admas
fingulas
duciex
pun~o
c
re~as,ca, cb,CM,
cg
it!~in
partesina:qua)es Ad,de,cN,
Nf
(ecabuniorbitamPla-
neta:ANL.
Qua
rationeinvenienturincircutoANnotidemdentes
insejquales,
quot~.6o).
arqutesponti
funtincirculoDM.
Quibus
finunc
porrotympanum
K
applicetur,(fatis
enim
convenient,
licetalibi
minores,
alibivero
majorespauloevadant,)
cumcodem
numerodentium
tympaniK,quo
tranfiere
prius
dentesarcus
DM, jam
tranfeanidnies
arcus
AN,net,
ut fimuleademmotusPIaneta?oriatur
inxqualitas,quamHypothefi
Keplerianae proximerefpondere
o~endimus.
F 1 N 1 S.
APPENDICE I
A LA DESCRIPTIO AUTOMATI PLANETARII.
[1686]').
Admachinam
ptanetariam.
ArmillaBC
[Fig. ~7]
cercumnumerumhabetdentium
et
magni[udinem.
RatioABadCDnota.FiacaltitudoCBdebito
major
et dentibus
aliquot
incidacurex
ijsqui
tati~mi.Tumin DCnondum
<x!EFjun<~apau)o majore
adfumta,
dentes
aliquot<ecundumra~ampartitionemincidantur,atqueeoufquedimi-
nuancurcumradioCDdonechi dentescommodemoveantdentesdidosarmiUse BC.
'runcdemumaxiEF
imponatur
rotaDCarmUtz.
Hujusdenteseoufquedeprimantur
donecrotaDC axi EF infidensdentesfuos
apt
infrtdentibusarmina:CB.
atquc
adeandcmaltitudinemtotaarmiUxcircumferentiadentibusincidatur.
')
LaPiceest
emprunte
la
p. :ap
du MenuscritF. Les
p. a:~
et
93~)portent respectivement
lesdatesde
Sondag5
Mei et
Sept.
t686.
8:
APPENDICE II
A LA DESCRIPTIO AUTOMATI
Pf~ETAKH')
Defummavero
operis
ut
quod
fendo
dicam,
vix
quemquam
forearbitroreorum
qui
adhancAutomatinoftri
PtaneiarijExpofitionemlegendam
accefTuri funcad
quem
nonfama
pervenerit
Archimedea:
<phxra?
de
qua
tammuhammorise
proditareperi-
untur.Atque
utinam
(upcre~et
vel
ipfius
artificiscommencarius me
quomachinhujus
fabricam
expofuiffecredicur,
vel aliundedeeaexcaretMafatisnarratio.Nuncvero
ejufinodi
funt
qux
deillaferunturucadeam
incelligendam
nihil prorfusnosadjuvent
fufpicionem
veromoveant
preter
veriMtem
aliquam
fi~ae(e fed
potiusaliena
qua?dam
aventatehominummentibus
o<fcranc, cujufmodi
illuddevitrca
(pha?rs
materiaet inclufo
fpiritu
mundumfuum
movente 'l), quaf)
nonmechanicse ardsfed
chymicorum
arcano
aliquofretus(autre
)eonnfus)
Archimedes
opus
illudinchoa(Tet,
quode<tlonge
abfurdidunum
(autreteon
quo
nihilabfurdiusdici
poffit).Equidem
magnoperefemper
Archimedis
ingeniumfufpexi,cujus
tot
egregia
habemusmonu-
)nenca,sedinhocdequonuncagi[urinvencocampraEcipuamejus]audemexifrimoquod
primusremmirabitemnecadhuc [encatamaggrediaufus
fit,
multifquepoflea
adnmi!e
quid
conandum
(autre
)e?<'n
audendum)
viam
prseiveric.
Concedametiamideum
pra~itifTequo
nihil
aptius
aut
ingeniofius
illoaevoeffici
pocueric.
En
mt~e:
Equidemnihildubicoquin
denta[arumrotu!arum
circuitionibus 3)
omnia
confliteriiit,
defumma
operis
vero
quamexac'tum
ah(btu[um\'efuericfi
conjicere
licet,
Ii
quod
(ennodtccndmn
eft,
nonmaximadeeo
apud
me
opinio
eft.
Sed
plurima
Ccimus cuminAltronomiatmninrebusmechanicisabeo
tempore
eue
reperta,qua:prifca
illasecas
ignorabat.
Et incocteftium
quidem
do~rinaultimis
hifcecentumannis
plusprofe<fhim
aueverareaufim
quam
omni
reliquotempore,quo
ihtdiumhocexcoli
coeptumfit4).Neque
enimante
Copemicum
ordocertusaut
pro-
portio
orbiumin
quibus
Ptaneca: moventurinnotuerani.NamlicetPhilolai
fyflemaS)
ecAriflarchi
jamtempore
Archimedisextaret
atqueejusipfe
alicubi
memineht"),
in
quo
Terracircafolemimmobilemvehereturetinfefe
converteretur,
nihiltamende
') Ch:rtica!tronomicr,
f.
)89.Projet
antrieur nondatdudbutde
.,Descriptio".
') Voyez)'pigr<mme
deClaudianus cit
lap.173quiprcde.
3)Compatez
)*note
!:7
dela
p.78quiprcde.
4)
Attendu
quel'ouvragedeCopernic
vute
jour
en
)<3, Huygetxaurtit pu
crire
t~oans
au
lieudetooen!.
~)Voyez
surPhitohu! les
p.53~
et
$67quiprccdetit.
6)
Savoir dansle
t<umT!:f(ou Aren<rius). tt n'y
est
question queti'An~rque.
APPENDICEIl. LA DESCRIPTIOAUTOMATI PLANETARII.
6$o
rctiquorutn
orbiumadtioftrumhuncrationenecdeMtius
fy<tcmans comptcxu
defi-
nitumfuerat.Uc
proinde
nonfatis
pro
merico
Copcmicus
ab
ijs
laudamr
qui Pytha-
goreorumhypothcun
renovauceumacrevocaue
dicunt,cumi)!e
vixteiieribus
inittjs
cccpcamingouj
lui
perfpicacia(autre
tecun:
teticitace)quafi
de
intgre
totamerueric
ac
periecerit.J amquis
nefcit
quantaprterea
accef~ofactafit aRronomizex
quo
commentitiosillos
EpicyclosKeplerus
cto
relegavit(autre
leon:
amovit)fimplices-
que
Planetarumviaseuedocuit.
Quamdenique
haseomnia
Telefcopij
obfcrvationibus
coilfirmatafuerintet
ip(bru<n deniqueplanetantmnumerus alijs ptanccisau~s?Icaque
Ii
quiscogitetquantarum
hicrerum
cognitione
veteresafironoml
caruerint,
ut nec
partesSy~emacis
fingulas
nec(brmamtotiushabuerint
perfpe~am,
facile
quoque
intelliget
fierinon
potuiffe
ucinfiar
ejus
aut
imaginemquequidem
nmititudinemati-
quam
haberetarte
effingerent.
Adhxcmechanica?
pars
illa
que
ad
horologiorum
automata
pertinct
non
pauca
habetad
hujufmodi iphaeras
mobilesin~ruendasnecena-
ria,qualis
en:laminaillachalibe
qua:
in
(pins
adfhuftamotui omni
principium
dac,
etmutco
quidemaptiusquamplumbigravitas;quale
et
libramentum7)quo
rotarum
extremarumcurfusfuffiaminatur
(tmreteon:
celeritas
cohibecur).qux
necArchi-
medisa?Mtenecmultis
poft
feculis
cognita
rnere.Si enim
repertafuifTent,
non
po-
[uiuent,
cumtantamultilitatem
haberent,
poKMnegligi
autexolefcere.
Quod
aucemvitrcam
fpha~ram
Archimedis fuiue
aliqui
voluerint,
nonvideo
quid
aliudvitrohicfieri
potueritquam
utmachinamtotam
includeret,
fragili
fanecuttodia.
Si vero
(pha~ra
fuerite
metallo,oportet
ut vel in
ejus(uperncie
motus
planecarum
apparueritquates
viderememini
quxcurfum
(b!isexhiberent
(fed
hocin[anramotuum
apparentiumdiverfitate,
nunc
prorfum
nuncretroincedentibusnderibusnonvidetur
mihi
prxftanpolfe),
veltalc
genusfphzra?
fuerit,
fitamenea
<pha?ra dicendae(t,qua?ex
pluribus
circulisarmillifve
componicur alijs
alios
includentibus, quorumquifque
fuum
pianetamcircumferat.
Hicverofimilitudoveri
fyttematis
crebrisillisdeferentibus cir-
culisnon
parum
obfcuratur
qui
inc!o
nufquam
exiitunt.Forcaueautem
hujufce-
modi<pha'ramamimaremvicreainctun[Archimedes,nin[Otuminuddevicrongmentum
eft,
quod
mihi
potiusvidetur").
Cicero
quidemquiPofidonijfpha:ram
Archimcdca?
:emu!am
laudac")
vicrinonmeminitfedvarios
planecarum
motusin
fphseramucrum-
queacngife
confirmat.Sed
nequePofidonijtempore
vera
fyflematis
nacura
(autres
)eons: facies,fpecies)compertaerat,
nifi
quod
Veneriset
Mercurij
(teuasfolemam-
~)Comparez
le

2 dela
p.
t6o
quiprcde.
~) Nousrappetons qu'Ovide qui
addconnattre le
ptanetaire
d'Archimde devisudit
que
)c
"globus"
setrouvait
"in
aereclauso"
(vers
citsla
p.!7~quiprcde).
")
NousavonscitCicrondanslanotetadela
p.t/aprcde.
At't'BND!CEIl. A LA DMCRHTiO AUTOMATI l'LANETARt).
65'
bire
inque
curfusfui centrohabereex
~gyptiorumdoc~rinajampercrebruerit').
qua
unare
aliquidampliusquam
Archimedesefficere
potuit.
Scdhocrurfus
~gyp-
tioruminvenrumaPtotomxo
rejectum
eft
quemomnesdeindeufqueadCopernicum
fecutifunt.
Icaquequi
ance
hujustempora
taliaaucomataarchite~n iunt
frufira,
ut mihi vi-
decur,
ingenia
fua
corferunt,
inter
quos
fuinenarratur
qui
mille
quingencis
rotulis
opus
fuumoneraverat
"). Poftquam
veroa
Copernico
reformataacinmeliusmucaca
eft
aftronomia,
quz
deinde
Tychonis
Braheiobfervacionibus et
Kepleri
induftria
per-
fe~ionem(refummameft
adepta,
iicucfacilius
tentari reseadempotuititaapluribus
quoque(autre!eonpluriumquoqueKmu!acione) fu~cepta
fuit
(autre
ieon
ica
plures
quoque
inhoc
incubuerunt)quorum
et machinadones
quafdam
vidimusvarioarti-
dcioelaboratas.Noftraautem
quam
hic
exponereaggredimur
diverfa
quantum
fcioabomnibusrationecon~ru~ eftac
fimpliciquidem
formaadeoutnon
pauci-
oribusremconnci
pode
exiftimem. Similitudinemveroveri
(y~emads
omniumorbium
poncu
ac
dimenfione,
cum
medijsxque
etanomalis
planecarummodbusexadeexpri-
mitac
pmer (pedtacuti elegantiam
hune
prasbetufum,
ucloca
planecarum
inc<B!o
apparenna
taminfucurumac
pra'teritumquam
in
prxfenstempus
cum
conjundti-
onibusacqueoppoft[ionibusomnibusvelucephemeridequadamperpe[ua,nu)!onego[io
indeaddifcereac
prgevidere
liceat.
Ut
itaque
abexcerioricon~ru~ione
exordiar,Odtogonum
eftetc.
"*) Dans)e$
!o du
~SumniumScipinnJ !"Ciceron
crit:
:~[So!em]
ut comits
consequumur,
alter
Veneris,
alter Mercurii cursus".Encommentantce
passage
Macrobe
(~!n
Somnium
Scipinnis"
Lib.
cap. XIX)
nous
apprendque Plato Aegyptios,
omnium
philosophie disciplinarum
parentes
secutusest
qui
itaSoleminter Lunam&Mercuriumlocatum
volunt,
utrationetamen
deprehenderint
& edixerint cur t nonnu))isSol
supra
Mercurium
supraque
Veneremessecre-
datur. Horumvertrium
proximorum, Venerts,Mercurij
&Solisordinemviciniaconfudit.
Sed
apud
alios. Nam
Aegyptiorum
solertiamrationon
fugit, qua;
talisest: Circulus
perquem
Sol
discurrit, Mercurijc)rcu)o,utinfenor,ambitur. Utumquoquesuperior
circulusVeneris
inctudit.
Atqueita
fit ut
h)edufcste)!tp,cmpersuperiorcscircu)orumsuorumver[icescurrunt,
intelliginttir supra
so)cmlocate: cmver
per
tnferiora
commeantcirculorum,sol eissuperior
existimetur". Le
passage
dePlaton
auquel
Macrobefaitallusionest l'endroitsuivantduTime
($3~)~C~
~'M
t~;X~] t&tJ ~jMt
<~t
ttjMf'E~ ~<
t T<x
~*X'<'T~OjMM~
t'J x)~t~*tt;.
!) n'est
pas
dmontr
que
Macrobeattribuebon droit aux
Egyptiens
laconnaissancedumou-
vement
hliocentrique
de Vnuset deMercure
(attribue
ailleurs<Hcrakteides
Pontikos,
disciple
de
Ptaton).
") Hs'agit
de
Torriani, voyez
Il
p. t~: qui prcde.
APPENDICE III
A LA DESCRIPTIO AUTOMATI PLANETARII.
[i6p~ou i6ps]').
Pour
placer
audetTusdelamachine
planetaire.
Onlitdansla
Fig. t~s: noir, noir, noir,
f!ze!e
dor,
f!ze)dor.
') L'Appendice
est
emprunter
)<f.
)t~
duManuscrit
!,dont
)e<h;si
en3t porte))(re<('cc-
tivementiedtttsAomc
)6~etapJ :n. t~ps.
COSMOTHEOROS
Avertiffement.
LaPicede
1690') que
nousavonsintitule
,,Rnexions
furla
probabilit
denos
conclunonset difcufliondela
quettion
del'exitlenced'tresvivantsfur lesautres
plantes"porte
croire
qu'en
ce
temps,alorsqu'il
tait
g
de60ou61
ans, Huygens
avaitl'intentionde
publier
furces
quefHons
un
ouvrage
dontla
majeurepartie
moins
que
d'autres
fujets
encore
n'y
fulfenttraits feraitvouecelledes
pla-
ncicoles.En
1686,
nousl'avonsdit auffila
p. 129qui prcde,
il
fbngeaitpeut-
treunlivrefurl'aflronomieen
gnral
defUnen
premier
lieuauxhommesde
(ciencecommela
grandemajorit
defes
publicationsantrieures,
livre
ou, comme
le
(ont voirles
,,Pen(ees
menes" confultez-enles
$ !6, 38, gi5~
et
59
la
queflion
del'exigence
d'organiss plantaires
aurait
probablement
t difcute
(ans
protixu.
Troisou
quatre
ans
plus
tardcette
queflion
luifembla
digne
d'untraite-
ment
plusample
et enmme
tempspluspopulaire.
Il n'en
entrepritpas
encorela
publication,
(ansdoute
puifqu'alorsdj
il lui
parutaprs
tout
prfrabled'yjoindre
un
aperugnra!
delacon~icudondenotre
(yftmeplantaire
ainfi
que
desremar-
ques
furlemondedes
toiles,
en
premier
lieufurlesdiflancesdeces
dernires').
De
cette
faon
l'eniembteferait
plus
inftrucnfetmoinsexclufivement oeuvredefantaifie.
') Oupeut-tre
detarinde
~9;voye7.h
notet deta
p. 53;).

')
t)tait
dcj!)queftion
decedernier
sujet
la
p. 370(indite) qui prcde.
6~6
AVBRTtMEMMtT.
En
160~
il excutace
projet,
envouantun
premier
livrela
quefnon
des
ptanticotes
et undeuximeaudit
aperu.
Lechoixdela
langue
latinemontre
que,
toutenfe
faifant
populaire,
il n'crivait
pas
en
premier
lieu
pour
le
grandpublic
maisbien
plu-
tt
pour
les
gens
dumondenon
dpourvus
d'in~rucnon
ctafnque.Voyez
ce
qu'il
dit
furteslecteursla
p. 685.
Lemot Kodnotheorosa
apparemment
t
forgparHuygens;
mais
J .
Fernctau
feizimeficleavait
djpubli
une
"Cofmotheoria".
C'taitaum
pour
les "honntes
gens"(pourparler
avec
Voltaire)que
deFontc-
nelleavaitfaitvoir
lejour
ent686fes
,,Entretiens
furla
pluralit
des
mondes"~).
Quoi
d'tonnantfi
Huygens
acru
devoir,
aprs
lui,
traiterlemme
fujet
d'une
faon
moins
(uperncietie?~).
Nousnedifons
pas: pour
lemme
public,puifque,
fi nous
voyonsbien,
Huygens
ne
(bngegure,
commede
Fontenelle,
auxdames.
Ds
juillet1602
il
parlevaguement,
dansunelettreLeibniz
<),
dela
publication
d'uncritfurun
fujet
non
mathmatique.
Maiscen'e~
qu'en
mars
160~qu'il
eft
(erieufment
que~ion,
dansunelettredu<rcre
Connantijn~),
de
l'apparitionpro-
chained'un
,ivre
desPlanetes"
qu'enAngleterre
on
e~, dit-il,impatient
devoir
(ortir.
Conihnttjn
apprit
encorelemmemois
que
letraittait achev
,,mo!tie
Latinmoiti
Franais,
deforte
qu'il y
refteune
grandepartie
a
traduire",
et
qu'il
lui
feraitddifauf
objection
defa
part. Le janvier 160$Huygensput
crirefon
frre
quel'ouvrage
taitachevet
que
lelibraire
Moetjes(ouMoetjens)
dela
Haye
l'avait
accept~).
Le
mars
fuivant,
nous
l'apprenonspar
ladernirelettreconnue
de
Huygens'),
la
premire
feui)!etait
imprime;
il
ajoutaitqu'il
continuait
toujours

corriger
et
amplifier
foncrit.
Dansla
Prface ilcrit:
J 'ay
voulutraiterla
PhiioMphie
d'unemaniere
qui
neft
point
Phi-
losophique; j'ay
tchdel'amener aun
pointqu'elle
nefust
nytrop
seche
pour
lesGensdu
Monde, nytrop
badine
pour
les
Savans".
~)Voyez
ce
queHuygens
ditsurlesEntretiens ou
Dialogues dansla
Ptrtie~de
l'Appendice
V! 1
qui
suit.DansleCosmotheoros lui-mme ilenfaitmention &tt
premire page,Stns
citerlenom
de
l'auteur,
omission
qui
luiestfamilire. !taaussi t
question
desEntretielhs danslanoteio
dela
p.343quipr~c~de.
DanssaPrface deFontendte ditencore:
"Levray
etlefauxsont
meslez
icy".
')T.X.p.3o.t.
~T.X,p.s8t.
~)T.X,p.~o3.
')
Adresse A
Constantijn,
T.
X,
p.~08.
657
AVERTtKEMENT.
Nous
ignorons
combiendefcuillesont
pu
tre
imprimes
avantladerniremaladie
ct ledcsdel'auteur.Danslanote6dela
p. 58
duT. X nousavons
dj
dit
que
rhnprefiol
tranaen
longueur
et
quelorfqu'en16~)8
ellefut
acheve,Conflantijn
luiau(!)avaitce(edevivre.C'eftce
qu'on
litaud)dansla
prfaceanonyme
det'di-
tionde
t6o8que
nous
reproduifbns
ici.
BENEVOLO LECTORI ~ALUTEM.
;/M/~
~T~W
adMW~MHW
~M~?M~,
6r'<f/0 ~f/?~<7/~
CMW
W<?~<MO r~/~f~~ ~~?0
/<?~ ejus
~M~
~WMW
WM'
~W MO~
Of~~t' ()/MWM
/MfCW
/)/-0<
Mt~
M/W<7 t'0/
M~
fratrem,
ad
~MW/f~/M ~/7, rogitans,~!M/M~
utedendiCM~W
fufcipere
vellet.
Cui rei
AW/Hn
~o innumeris
occ~<pM~M~r~~cM~ ~)~
~7~~<<'
J 3r/M~w~
Regi ad
resBatavas
fecretis ~</?~<3'o
M~p//
licuit,
nifi
anno
ferme~~?
~/M~'0~obitum.
Qua
W/f/ deindeetiam
7~0~/<f~-
arum
W0/'<?,
/~<?W
ut cumeditioni
jam
OWM<~
/)~r~~CMf<
?'
hic
fato
C~f<7,adeoque
6~Parente
?' eo,
~M<~0/7/W~f
<<W
ejus
f/C~W
gerebat,
ad
quem</<?/M/M
erat,
~/7/f
/</f /f//M. ~~W
tamen,
qua
ab~/<3'~<
confeiptus
erat, ratione,
eademquead/<7/~W,
licet
jam</C/M<?MfK, infcriptione,
(Religio
enim
fuit quidqualnimmutare)prodit
<M
/)MM'C~M,
nondubia
fpe,fore,
<~
~H~<, /fM~reliqua
PWMM
~M~'M,
~T'
~<MMMhunc
ejus/a'/MWbenigne
accipiant.D~w<?/)'M~~equidem
~7~w~c~ noninvenient
M~ ~M
enim
res
~<7/ fed, quo
in/t~rebusnihilM/<?
~f//~w</Mrc~o~c
videtur,T.'fr</<w//f~
~M~wo/~ MM/~r~
p~~c~
cfc~rMWnotifia
~pw<c/M<T~,M
hic
ratione
~woM/?r~/a;~<f
exiis
~o~<?~
ex
fa'?wM corporunr
cum~w~
~o/?~<v
<7~<M~foierter COM/<'<9<?.
~~MW
hujus lit,
ex
ipfo
fOWWO~M
per-
/cw.
'n
Quand
on
viciait,
lesfouvenirsdu
temps
ou!'ontait
jeune,
fe
prefouent
(buveuc
avecuneintenfit
(uperieure
ceux de
plus
tard.E!e\'esetinitruits
entemble,
tant
la
Hayeque
commetudiants
Leiden,
habitusconnruireenfcmHedesinstru-
ments
optiques
lamanbn
paternelle
durantun
grand
nombre
d'annes,
lesdeux
frresvivaient
toujours
dansunecertainecommunaut
d'ides9).
Durantle
fejour
") QuetquM pommes
dela
CorrMpondtxcc
font
voirqueCoostaotijn
continuait
:)5'i))[ercMerphL<
oumoins auxsciences
tntthmttiques.
Dox.salettre du2avril
t~p~(T.X,p.$<~8)Chris[iaan
l'cxhorte seprocurer
)n))om'e)!et'ditio)) des
"euvresde\Va!!i.<. Voyez
<UMi)cdeuxi~n)en)in('a
de)!)p.4duT.XX.
83
AVERTUMMeUT.
658
deChrithaanParisilsdurentfecontenter nousl'avons
rappelplushaut'")
d'changer
deslettresfurleslunettesetlatailledes
lentilles;
maisen1681etdans
lesannes(uivaniesilstravaillrentdenouveauenfemble.
Or,
enoh<ervant lalune
et les
plantes,Conilanttjn
et Chridiaan commentet-il
pu
enavoirtautre-
ment? avaient(buvent
difcouru,
fansdouteturtoui
lorfqu'ils
taient
jeunes,
furla
quellion
defavoircommentles
corps
ctels<e
prfenteraient
hnousf'il nous
taitdonnd'en
approcher
debien
prs,
mieuxencoredelesvifiter.
Lortqu'il
eut
atteint
l'ge
de60anscette
quellion
tait
apparemment
devenuede
plus
en
plus
importante
aux
yeux
deChridiaan:elle
tait,
nous
feinble-t-il,
troitementadocie
dansfon
elprit
avecleientimentdel'amiti
qui
leliait
Conthnttjn. iap. 770qui
fuit
Huygensmentionne
les
objectifs
taiHs
parConftantijnqui
n'avaientencoret
mis
l'preuveque
dansdesalles(uburbaines.
Puifque
leursdiftancesfocalestaient
de
170
et21
opieds
ilsfontcertainement
identiques
avecceuxmentionns
plus
haut
danslanote
3
dela
p. 303
comme
ayant
toffertsla
RoyalSocietyaprs
ledcs
des
Huygens").
L'unaumoinsdecesdeux
obje~ifs
afervi
quelques
obfervations
agronomiques ')
commeil enfut
pour
un
grand
nombred'observationsdeceluide
!22ou
ti3 piedsgalement
taill
par Condantijn~).
Nous
ignorons
fi
Huygens
luppofe
bondroitcesdeux
objectifsquivalents
auxmeilleurs
objectifsfabriqus
ailleurs,
c..d.ceuxde
Campani.
Ce
quipara!t
aumoinsfort
probable,
ou
prefque
certain,
c'ett
qu'avec
l'unet l'autrelesfrresauraient
pu
obferverles
cinq
fatellites
alorsconnusde
Saturne,
puilque,d'aprs
Pound,
l'objectif
de t!:
piedspermettait
dj
deles
voir'~).
Ilsauraientdoncauffi
puapercevoir
un
peu
mieuxlesbandeset
tachesde
J upiter,
ainfi
que
lesdtailsdelafurfacedeMars
(et
lesfaculesdu
foleil,
dont
Huygens
n'admet
pas
l'exidence,
p.807).
Mais
pour
aller
plus
loin,
pour
fefaire
uneidedelanaturedes
corps
clettesdenotre
(yftme
ti)laireetdeleurs
habitants,
(uppofcqu'ilyen
et,
ilfallaitncenairement
raventurerfurleierraindesconjechtres.
'") P.~pa~.
")
11n'estnu)te
part
faitmentiond'autres
objectifsi)U);Ut:niens possdant
desdistancesfocalesde
t.'oou 2io pieds; consultez
l'articledeF. KaisercitJ A)a
p. 30:,
ainsi
que
lai. s de
lap.
t8de
notreT. XVolelecteurest
renvoy
diverses
pages
des'i'. !Xet X.
")
i'~n<
Bradley
seservitde
)'objecrif de~to(nu :):) piedspour
mesurerleditmJ tre
appn-
rent de
Venus;voyez
la
p. a~
duT. XV.
'3)
P.
30: -~03 qui pr~cMent.
AVKRTtMKMENT.
L'Appendice
V
qui
fuit fait voir
que Huygens
avait d'abord l'intention defaire en
premier
lieu des
conjectures
fur )a
lune;
mais
pour
la raiibn
qu'il dveloppe
)a
p.
~ot
il
prfra aprs
tout commencer
par
laconfidration des
plantes primaires.
Nous obfervons
que,
fauf
erreur,
Huygens
e(t le
premier
agronome
qui
ait remar-
qu que
la lune n'a
pas (ou prefque pas) d'atmofphre; voyez
auni
le 54
de la
p.
368 qui prcde'*).
Ayant dj parl
de la
queftion
des
planticoles
dans l'Aveniuement des
p.
180
et
fuiv.,
il nous femble inutile de faire ici des obfervations fur les
conjectures
de
Huygens.
Bornons-nous
remarquer
i.
qu'il
e!t
plus
difficile
aujourd'hui qu'au
dix-
feptime
ficle de
fuppofer
la furface des
plantes
des eaux
liquides
des
tempra-
tures
beaucoup plus
bades
que
les
ntres,
2.
qu'il
eft au contraire
plus
facile
qu'il
ne
l'tait
pour Huygens
de
fuppofer
l'exigence d'autres
organes pour voir que nosyeux,
vu
que
nous connaiuons
aujourd'hui
des ondes
efedro-magnctiqucs
de
frquences
fort
diverses ").
On caufait
dj
au
dix-feptime
(lcle de
viuter,
un
jour,
la
[une'"). Huygens
(e
'~)
Dans
t* ~!ttr
exttadcum" deKfcher ditionde
t66o, voyez
lanote dela
p. 764
nous
Htont)<
p. ~8
dans)t)
~Prz)U!io
PareneticaAuctoris":
~t.unz acmusphtcra.
Ex
CyMti
obser-
vatlonibus
Atmcspber!:
)unar)sMundo
patuir,
cui omnessobscribunt". Et la
p.
dans!.i
~Pra')ns!n
in Lunam":
De
Lunn*
atmosphrra..
Per Lune
atmospha?rnmintc))igo
htcarem
vapidum,vel t)iudquidaerh'apido&craMiuncu!osimite,circumfu'.um Luna'.Quzricuri~itur,
anLunasuamcircasehtbeat
atmo~phicram
sicutTe))usnostrasuamhaber.Plurimienimrecen-
tiorum
post
tubi
optici
usum
agnoscunt
circa
ipsumarem, au[densiorem~therem,ur!unt
Ktptenx,
Ma'st)inm,Gnlileus,Longomontanus,J ordanusBrunus,
David
Fahricius,
Atitonitis
Maria de
Rheita,
Marius
Bettinus, Langrenius, Wendelinus,J oannes Baptisa CyMtu'
&:
Scheinerus".
")
DanslelivredeH. t..
Btr~Mn
citla
p. 6s qui suit,
fauteur
s'exprime
commesuit
(p. :~t!
Il
"De
la
signification
de lavie" de )<
33~
dition de
!0!0,
F.
Atcan,
Paris): Si [lavie]
vise
essentiellement
capter
de
l'nergie
utilisable
pour
la
dpenser
en actions
explosives,
elle
choisituns doute dans
chaquesystme
sutaireetsur
chaqueplante,
commeellelefaitsur la
terre,
les
moyens
les
pluspropres
obtenir cersultat dans lesconditions
qui
lui sontfaites.
Voitt du moinsce
que
dit leraisonnement
paranalogie,
et c'est userreboursdeceraisonne-
ment
que
dedclarerlavie
impossible
lod'autresconditionslui sont t'nites
que
sur laterre.
Lavrttest
que
lavieest
possiblepartout
ou
t'cnergie
descend)t
penteindiquepar
laloi de
Carnot et o une
cause,
dedirection
inverse, peut
retarder la
descente, c'est-a-dire,stni.
doute,
danstouslesmondes
suspendu!
&touteslestoiles".
Parmi nos
contemporainsj. J eanspense(iitteremment voyez
surlui l'alinasuivantdutexte.
'")
!)e
Fontenelle,
Entretiens etc. SecondSoir
(Que
laLuneestuneTerre
habite), p. 5<
L'art
de Mttr fait <xf<
~<
de
ttHre,
H
jttrfectteMtnt,
&
qxttqttjettr
M
)mjo<qe't
la
Lttt.
AVERTISSEMENT.
66o
contentedeconfier
l'impoflibilit
actuellede
pareilsvoyages'~).Aujourd'hui
on
commence
fonger
fcrieutement conHruiredesnavires
thriens--pour employer
cemot
capables
deforcirde
l'atmosphreterrettre'~).
Il faudracertes
,,encore
biendelafcienceetdel'invention
pour
veniraboutd'unetelle
entreprife"'~);
mme
fil'on
yruHtt,
on
pourradj
feMimerheureuxdansles
premierstemps,
nous<emble-
t-il,
l'on
parvicnt

fcieverjufqu'
laluneetenrevenirfainset faufs.Vifiterles
plantes,
oudumoinsf'en
approcher
fuffifamment
pour
les
photographier,
ferait
cependantl'uniquemoyen,penfons-notis, pour
voirfit
ry
trouvedes
animaux,
peut-
treen
partie
raifonnableset
comparables
nous-mmes. Nousferionsainfiun
peu
mieux
renfeignesque
nousnele<bmmes a~ue!J ement fur le
phnomne
delavie
dans
l'univers,partant
autHfurla
place
del'hommedansl'chelledes
tres;
quoiqu'a-
lorsauti)
(on
fe
plaitaujourd'hui
(butenir nous
fongconsJ .J eans") quc!a
majorit
destoiles(ont
dpourvues
de
plantes,
ce
qui
feraitencore
invrifiable)
le
problmequi,aprs
Brunoet
d'autres,proccupaitHuygens,
n'eutencoretrfblu
que
bien
partiellement.
Nousnedifbnsriendece
qui pourrait
fetrouverau-deldes
toilesen
fuppofantqueleur
nombrenetoit
pas
innni
~').
17)
P.
763qui
suit
(fin
du
premierlivre):
cum
ejus
itinerisconficiendi
spcsomnis adempta
sic.
C'estainsi
qu'il
avaitconstateailleurs
(T.
XVft, p.5ts))'impossibiiiteactuetfede monterdans
notre
paysjusqu'
lahauteurordinairedes
nuages.
'~)
En
t03~
nous avonseu l'occasionde visiterPari:,le
~Palais
delaDcouverte"decration
rcente;
nous
y
avonstrouvunesalle
d'"astronautique"
outaient
exposs
les
projetsdesder-
niresannes
pour
sortir de
l'atmosphre
et visiterlaluneet les
plantes.
'~)
C'estMu)emc))tdansleT. XXII
que
nous
publieronsparmi
les
~Varia"
les
pages
de
J fuy~pn~
qui
se
rapportent
au vol. A la
p. 32~
duManuscritDit crit sousletitre
,,NoUvet!e
force
mouvame
par
le
moyen
de la
poudre
aCanon": et
quoyqu'il paroitra abfurde,
il ne iembte
pas pourtant impo(Hb!e
d'en trouver
quelqu'une
[unevoiture] pour
aller
par
l'air,
puifque
le
grand
obflacle a l'art de
voler
aefl
jufqu'tci
ladifficult
de conttruire des machines fort
legeres
et
qui puiffent produire
un mouvement
fort
puiuant.
Mais
j'avoue qu'il
faudroit encore bien dela fcienceet de l'invention
pour
venir about d'une telle
entreprife.
"*) J tmexJ eans~The
motion
of tidally-distortedmasses,
with
special
referencetothetheoriesof
Cusmo~ony",
London
tpt~; ~The
universearound
us", Cambridge, tp3o;The mysterious
universe",Cambridge, tp3t
et
t~a.
~') P. 817qui suit. Huygens faisait cette mme suppositiondanste dernier ~des~t'enscesmestees".
11necroit
pascependant pouvoir
nieravecassurancel'existenced'un nombreinfini de
corps
ccicsies.
AVEKTt.SiiEMKNT. 66.
Ce
qui
formaiten
premier
lieuunlienentreChri~iaanet
Conthntijn
outrela
mufique
etla
peinture,
cen'e~
pas
(eutementleurcommuntravailmanuelain(t
que
leurcommune
application
aux
mathmatiques
et
t'agronomie,
c'eftauflileurcom-
muneinurucnon
damque
dontd'ailleursleur tudedes
mathmatiques
et de
t'afironomieeft
infparable laquelle
tait
pour
une
petitepartie,
maisnonlamoins
importante
aux
yeux
dela
famille,
uneinn-rucnon
retigieufe.
Nousn'avonstrouv!e
nomd'aucun
pafleurprofrantcharg
decette
inttru<ftion,
ce
qui
nousamen
(up-
pofcrque
c'taitfurtoutle
preConihnujn pour
neriendiredesnombreuxfer-
monsentendus
Fgnie qui
f"tait
charg
decette
partie
del'ducation.Mett
connu
que
le
preCon(hnttjnpotrdait
un
grand
nombredelivresde
thologie")
et
que
tantfon
pere~) que
lui-mmetaientdes
prote(hntszts,non
tmoinsdans
toutce
qui
concernaitlesaffairesde
l'tat;
les
Huygensappartenaient
au
parti
ortho-
doxeet
t'uppofition
contre
t'gtifecatholique
eftuntrait
marquant
chez
Conftanitjn
pere~).
D'autre
part
cetui-cifintref~aitvivementau
dveloppement
des
fciences,
et nousne
voyonspasqu'il
ait
jamais
craint
que
!afcicnce
pt
un
jour
fcmontrer
plus
oumoins
oppofc,
nonfeulementh
(cotaftique,
ce
qu'ilapprouvait,
maisauff)
auxvues
religieufes
bafccsfurl'Ecriturefainte.Dansla
,,norma
ftudiorumet vita*
retiqua~
etc." de
t6~<)
il recommandait
Conn'anttjn
et Chriitiaande
toujours
commencerleur
journepar
la
levure,
en
grec,
d'un
chapitre
duNouveauTefhment.
Quant
ChrUHaan
adulte,
d'aprs
le
J ournal
de
Voyage
de
660 1661,
ilaurait
rgulirement
Parisauculte
proteflant,
foitl'ambadadefoitailleurs.Lefait
qu'it
connainaitfort
bien,aprcsfbn
retourenHollande
( 1681),l'organifle
van
HIankenburg
voyez
furlui notreT. XX nousamne
fuppoferqu'en
ce
temps
il
frquentait
t'g!i(e
wallonnela
Haye.
En t66oil
rpondait

Tacquec,
dnreuxde)econvertir
au
catholicifme, qu'il
ne
voyaitpas
deraifon
pour
,recedere
a
pri(tinareligionc"
et
ajoutait
femmerheureux
"quodqux
a
primajuventutepro
verishabuieademnunc
quoque
taliaexiftimareliceat".Ce
qui
mritefurtoutd'tre
remarqu
c'e<t
qu'en
ce
temps,
en
comparaifon
avecles
qutionsretigieu(es(,,gravioribushitce"),it
il ditcon-
")
!)
y
enavait
galement
un
grand
nombrednnsla
bibliothque
de
ChriKiMn,d'aprs
lec~tt-
!ot;uede
ventede
!6p.s.
~)
Christiain
Huygens(dit
Christian
de0ude),sccrteiredu premierStadhouder,Gui))aumc
le
Taciturne.
~) ComptrezcequeChristiotn Huy~en.sdit
surce
sujetdanstequotrime
alinadela
p. ~03
du
T.
X;
etaussice
qu'il
crit itLeibnizsurlecatholicismeaux
p.388-389
dummeTome.
")T.P.4.
AVERTMEMMT. 66a
(idrerles
quettionsgomtriques cependant
bien
importantespour
lui comme
des
"resexiguimomenti"~).
Defcartes,lui,
femontratoutefavieattache
at'gtiiecatholique").
Dans<es
,,Cogitationesprivata?" qui,
il elt
vrai,
datentde
t6to
nouslifons:
"Tria
mi-
rabilia(ecitDominus:resex
nihilo,
liberum
arbitrium,
&Hominem
Deum").
Il
ya,
au
fujet
dela
queflion
dulibre
arbitre,
une
oppofition
devuesentreDefcartes
et
Huygens
qui fexplique
fort bien
par
leur
ducation,
l'une
protenante,
l'autre
catholique.Dj
en
t$2~
rafmeavait
publi
<bn
,,De
libero
arbitrio"~),auque!
!,uthcr,
vif
par
leclbrehumanise
ronerodamois,
avait
rpliqu
l'annefuivance
etCalvinfemontreraitbienttdummeavis
par
fon
,,De
fervo
arbitrio'~).
Huygens
lui au~confidrenosavionset nos
penfes
commeentirementdtermi-
nes,
deforte
que
lelibrearbitren'e(t
qu'uneiUuHon~').
Gnralementtousles
,,rerum
eventus"(ont
,,necen)tateaitri~i"~).
Il enrfulte
que
chez
Huygens
autrement
que
chezDefcartes il
n'y
aaucune
diffrencefousce
rapport
entreleshommesecles
(autres)
animaux.Ce
qu'il dfap-
prouve
chezDetcanes
(p. 731qui fuit)
cen'eftdonc
pas
deconfidrerlesanimaux
commedes
automates,
maisfeulementdelesconMrercommedesautomatesin-
conscientsoufort
peuconscients,
infenfiblestantla
joiequ'
la
douleur,
ce
qui
nous
parlons
furtoutderin<en(ibi!it eft en
effet,
ofons-nous
dire,
une
opinion
biencontraireaubonfens.
Quant
auxdeuxautres
points
nomms
par Defcanes,
nousobfervonsi.
que
Huygens
ne
parle
nulle
part
d'unecration
"exnihilo",
2.
que
nousn'avonstrouv
chezluiaucune
rponfe,
directeou
indirecte,
la fameufe
quetHon,,Que
vousfemble-
~)T.in,p.to~.
~)
Hestbienconnu
que
verst*findesavieDesctrtMconvertit tucatholicisme lareineChristine
deSude.
~)
P.3)8duT.Xde
tpo8
des
"Oeuvres
deDparte!"
pub)i<e! par
Ch.AdametP.
Tannery.
")
On
peut
aussilirecetraitdanslatraductionnerlandaise det6<9
(~Ertsmi
Roterodtmt
Tractxtvanden
Vrijen-wille Teghen
D. Martinum
U)therum",Tot Rotterdtm.Mtt~tBM-
tiMMon)
oud*n!ce))e de
!6~(~Ertumu!
vanRotterdam. Vande
Vrije-wH Tegen
D.M<r.
tinus
Luther", t' Amsterdam,
Hendrick
Mtneke").
~)
Publientraduction allemande en
to3~:~Mortin
LutherVomunfreien
Willen", herausg.
v.
Fr.W.
Schmidt,
Chr.
Kaiser, Mnchen.
'") 'o(p. ~'S)de
la
PiceMDer<tioniimpcrvib"etS
):
(p.$a8)
denotre
Appendice
t cette
Pice.
~)!!de)tp.s~.
AVBRTtMMtNtT.
663
t-il du
Chh<t?"").
Ce
qu'ilproclame
volontiers
(p.
e. ta
p. ~15qui fuit)c'ettqu'i)
y
adans
l'efprit
humain
quelque
chofededivin
34);
ce
quelque
chofeil
l'indiquepar
lemot
,,rat<bn",
laraifonnenousfervant
pas
feulement
pouropiner
avec
a-propos,
maisau<i
pour
bien
vivre"). Rappelons-nous qu'en
cemme
d!x-(epcime
ficleun
Pafcal toutent&bti<!ant au-de(fusde
,,iagrandeur
des
gensd'efprit"
un
,,ordre
defaintet"et des
~mouvements
de
charit")
n'hentait
pas
crire:
,,Toute
notre
dignit
confilte enla
penfe
TravaiUonsdoncbien
penfer;
voille
principe
dela
mora!e"~).
Onavu
plushauc~) que
fuivanc
Huygensta,,(apient!a"e[)a,,animimagnicudo"
peuvent
treconfidrescommedesdonsdeDieu.
Le
prote(tand<me
de
Huygens,
concidantici avecce
qu'on
avoulu
appeler
la
libre
penfe,
l'amne
dplorer
le
manque
de
libert,
enmatirede
cofmologie,
tant
deRiccioli
(p. 695,note) que
d'AthanafeKircher
(p. ~71).
Mais
Huygens
(e(ent-ittout--faitlibrelui-mme?Nousvoulonsdire: libred'ex-
primer
fcs
opinions.
AudbutduCofmotheorosnousle
voyons
foucieuxded-
montrer
qu'admettre
l'exiflenced'tresraifonnablesfurlesautres
plantes
n'eft
pas
contrairel'Ecriturefainte
39).
Il
yparle
dulivredelaGenefbcommed'uneautorit
infaillible
qu'il fagit
feulementdebien
interprter.
Il eft
impo~bte,
fuivantfes
pa-
33)Ev<ngi)e!e)on
S.
Mathieu,
Ch.
22,
vs.
~a.
~) Voyez
aussi)e
i. tg
dela
p. 343
duT. XV ainsi
que
la
premireligne
dela
p. 366qui prcde,
et
comparez
noteiode)*
p. t/a i'expreMion~divinun) ingenium"
dont sesertCicron
en
parlant
d'Archimde.
")
P.
7'7'
estvrai
qu'en
t<Moil crivit
Tacquet (T. III, p. tes): "non
tamrationeduce
qu<mSpiritus
Sanctiauxilioinrectamvtttn nos
dirigi".
~) Fragment 7p3(Sect. XII, p. 930)
du T. XIVdes
~Oeuvres
deB)<iMPaM<)suivit t'ordre
chronologique" par
L.
Brun!chvic(r,
Paris
)po~.
~) Fragment3~7(Sect. VI, p. :6:)
duT. XIHdelammedition.
") <t !~de)t p. 5)6 qui prcde.
~)
Demme
que
d'autres t~tcur~dece
temps
s'efforcentdefairevoir
qu'il
n'est
pas
contraireA
i'Ucritured'admettrete
systme
de
Copernic; p.
e. D. Rembrantsz. van
Nieropdtnsson
traita
de66
<M!~tertrijck! beweging
cndesonne
stilstant,bewtjsende
datdit
gnons
metdeChris-
te)ij)(ercii~ie
<!)
strijdcttde". Voyez
aussilanoteade).<
p. 54: qui px'Ct'dc.
AVMTTMt!ME?<T.
rotes,
que
celivre
enfeigne,quoique
letexteiemhtele
dire,que
touteschofesau-
raienttcres
pour
l'homme
,,quia
idabfurde
diceretur").
I)eftbien
vident,
nous
femble-t-il, queHuygens
neveut
pas
direouvertement
que
toutes
chofes,
fon
avis,
n'ont
pas
tcres
pour
l'homme
comparez
!e
$
8dela
p. 3~<quiprcde
-quoique
le//t~'<? de/<?
C~~ dife
clairement:en
juillet1603
ilcrit
Confhnttjn
au
<ujet
de
)'Archa?o)ogia"
deThomasBumef:
,,j'yay
trouve,
qu'il
tbunentbien
ouvertement
que
Mo'neadonn!'hiibiredelacreationdumondenon
pas
felonla
veric,
maisfelonla
capncit~
des
J ui<s
de<on
temps~') je
m'tonnedelahar-
dicfede
Dumet.).
Iltaut
toujours
<e
rappeler,
enlifantcertaines
parties
du
,,Co~otheoros"
mais
voyezcependant
!e
5de
la
p. ~56quiprcde qu'ilf'agit
icid'uncrit
populaire
quoiqu'au'urcment
Huygensexprime
uneconvictionbienfincreeninfant
voyez
p.e. ['Appendice
IV
qui
fuit
furt'impof~bitit
dela
genfe
d'tres
organiquespar
l'effetduhafard.
Puifqu'ilcroyait
favoir oudumoins
qu'iljugeaitfort probable,
attendu
qu'enphyfique
nous
n'atteignonsjamais
la
certitude43) que
tout
phno-
mne
(voyezp.
e. tedeuximealinadela
p. ~6tqui prcde)
eftdudescoltinons
~)Comparez Descartes,PrinciplaPhitosophio*,
Pars
Tertit,
C. Ill:
Quamvisenim
inEthicisit
piumdicere,
omnia Dec
propter
nosfacta
esse,
ut
nempe
tant
magis
ad
agendas
ei
gratias
impellamur. nequaquam
tamenest
verisimile,
sicomnia
propter
nosfacta
esse,
ut nullus
nHussiteorum
usus;essetquepta~
ridfcutum&
incptum
(din
Physica
consideratione
suppo-
))cre;qt'ia
non
dubitamus,quin
multa
existant,
vel olim
extiterint, jamque
esse
desiennt.qnic
nunquam
abuttohominevisasuntaut
intellecta, nunquamque
ullumusumulli
pnebuerunt".
~')
A la
p. :~9
deson livreBurnetdit du
~stytus"
deMoxe:
,,quandoquc
seseaccommodansad
populi capmm,quandoque
adoccultioremveritatem".
T.
X.
p. ~~$,
o)')il :;stau-si
question
duCardinal deCuse.
En
janvier
t6ps(T. X,p./o3) Huygenscerit propos du
livredeBurnet:
~HMmbiepar
la
prefnce
decelivre
qu'il
avoit desseinde faire
quelque
Trnit~du mesme
sujetque
lemien".
On lit eneffetdansla
Prefatio
adLectorem" des
~Archicotogi~phitosophicx(sive
doctrina
nntiqua
dererum
originibus)
librl duo" de
t6p:: Animus mihierat, post
exactam7~M<
7'/tfofMM,cuijam
ultimammanum
adjecimus:J /y/n~j~'fM~t
7'r/<7Mcon.<cribere.ut
Opcrum
Dei
magnitudinem,ordinemque:
&
quibusreguntur legibus,i))bprovin)iexpone-
rem
QuidInterStellas,LucidM&Opacas,
Fixas&
Errantes,
intersit: Et
que
sit
utriusque
origo,
&
quatenusin singutishabitemr.secundum
rationes
probabitM.J actantenim~Phitu-
sophastri] apudignaros, explicari posse
sine
Numine,
vel ut
aiunt, mechanic,
toumrerum
naturam.
Quo
nihil mendax
magis,
autabsurdius".
Voyez,
la
p. 566qui prcde,
uneautrecitationdummelivre.
~)
P.
<~o.
AVHCTUMMMrr.
665
defort
petitesparticules
infiniment
dures~),
il taitdoncaui)Hncrement
perfuad
qu'~M
cc~w~ il doit
y
avoir
eu,pour
laterre
p.
e.,
unevritable
c~yo~)
d'tresvivants
(qu'il
faut
appelermiraculeufe,
fi toutce
qui
n'ett
pas
dauxdites
collifionseft
qualifimiracle).
DansleCofinotheoros
voyez
lafinduLivreH
Huygcns
Fab~ientdecon-
je~hjres
furla
cofmogonie;
il n'effdonc
pas
tonnant
qu'onn'y
trouve
pas
lemot
,,progre(Tus"
dela
p. 558quiprcde
fur
lequel
nousavonsattirl'attentionla
p.
$35.
Onferaitd'ailleursfansdoutebientmraireenconcluantdecefeu!mot
qu'il
croyait
fermement une
(ancienne),,votutioncratrice",pouremployer!'expre(non
qui
con~itueletitrede
l'ouvrage
bienconnude
1907(fort
fouvent
rimprim)
de
H. L.
Bergfbn.
Heftvident
qu'il
n'aurait
pas
critfontraitfi! n'avait
pas
td'avis tout
au(ibien
que
Cicron
p.c. que
taconttitutiondumonde
fuggre
l'exigenced'une
puiuanceintelligente.
Cette
puitance
illa
dsigne
tantt
par
lemotDieutantt
par
le
mot
Nature,
ouauft) commeAriflote
qu'il
nementionne
point
maisdontl'influ-
)
Onavu
plus
haut
(p. 364,
note
49) que
suivantle
pote
Lucrcececi n'est
pas
vraidansleces
du
dveloppementdes "semino"(nl
d'ailleurs
pour
la
pesanteur).
Pour
complter
notre note
decette
page
nous
ajoutonsque
Lucrceadmetlelibrearbitredel'homme:il estd'avis
que
la
volonthumaine
peut, pour
ainsi
dire,
allercontrelanamredeschose! Dererumnamra Lih.
I!
VS.:77[~U)V.:
!nnevides
igitur,quamquam
visexteramultos
pellat
et invitos
cogtt procedereMpe
pnectptte~qutrapi,
tamenessein
pectore
nostro
quiddun quod
contra
pugnareobsttrequepoMit?
cuiu! td arbitrium
quoquecopia
materiai
cogitur
interdumSecti
per
membn
pcr
ortus
et
proiect*
refrenatur
retroque
residit.
Comparez
Oliver
Lodge~Hfe
andMttter"
(a""
d.
Lundon, Williamsand
Norgate, ~09)
p.Wef~drif[tikeothern)m)))<,<nd ofcendo;butwectnttMobeyourownvotition".
Huygen!,)ui,ptr)etu[rement(,,DiKoursdett
Causedela
PeMtneur",).
)618 dela
p. 461
t
qui
prcde).
~!)
Voyezcependant
ses
rem<rquM
sur leverbe
"creer"
dans les
)i);ncst~s )
dela
p. 5:6 qui
prcde.
Et consultezsurlemot
~commencement"
lanote)oJ e)<
p. 5
84
AVERTtMEMEMT.
666
encc<itrCicronc(t bien
connue~) par t'expreftion
Dieuet )a
Nacure~').
Ovide,
audbutdes
Mtamorphofes~~),
difaiten
parlant
delacration
(nonpas
dunantmaisdu
chaos)
"deus
etmeliornatura".
Outreceux
qui
voudraient
oppofer
ce
qu'onpeutappeler
lemondedeBruno
l'autoritdecertainstextesde
l'Ecriture,
Huygens
combatauft)ceux
qui
voudraient
entraverle
dveloppement
del'agronomieendifant
que,puifque
riendctel n'aei~
revte,
onfait
preuve
de
trop
decuriotitenf adonnant desrecherchesde
cegenre:
dj
dans
l'Appendice
II,
(ansdouteantrieurla
compoUtion
defon
ouvrage,
il
nous
apprendqu'
tonavis
,,Hne
faut
pascraindrequ'enattrapant
lesraHbnsonce(!e
d'admirerleschofes".
S'il eit
vrayque
la
quetMon
des
ptanticntesoccupe.lamajeurepartie
du
premier
livredu
,Cofmotheoros'
il nousfemble
(cela
reibrtd'ailleurs
dj
dece
que
nous
avonsobferv
jusqu'ici)que
cen'ed
pourtantpasuniquementpour apprendre

connaicrelesvuesde
Huygens
furcettematire
qu'il
fautle
lire;
ce
qui
n'eft
pas
moins
interetanc,
ce(ontfes
remarques
furlemondeterreftre.
Avantde
difparaitre
dela(cne
comparez
lanote
9
dela
p.520quiprcde
il
a apparemment
voulufaireentendre
que,
fii n'avaitcrit
que
<urunnombrere-
ttreini de
fujets,
il rtait
cependantintre<e,
nefut-ce
que
comme
tpechteur
et
ceci n'eft-it
pasapplicable
chacundenous?
beaucoup
d'autreschofes.
Voyez
p.c.
fesnumrationsdedivers
genres
d'animauxet de
plantes,
fes
aperus
fur le
commerceet
t'indu~rie,
fon
loge
de
l'anatomie,
dela
peinturecontemporaine
etc.
~)
Cicronconnaissaitles
diotoguM
d'Aristote
perdusdepuis. Werntrjttgert'exprimecommett)it
t
(,Aristoccles, Grundlegung
einerGeschichteseiner
Rnwic){iung",Ber)in,Weidmtnn, ~23,
p. 27); ~A))e
Akademikerhaben
Dialogegeschrieben,
keiner M xoh)reicheundbedeutende
ieAristotdM. Ausdenerh)tenenTrummernKiner
GMprtcht,
den!m)t<!ionender
Sp9-
teren,
vondenenbesondersCicero
lebendig
enihn
<nknp<t,undden
BerichtendesAltertums
schlies.cen
~r,
daMAri!tote)Hder
Schupfer
einerneuenArtdesliterarischen
HMpriich!wer,
deswissenschtftHchen
Ri~oMiontdittogs".
Voycx
encoresurAristoteetCicronfanote
5
dela
p. *o8qui
suit.
~)
'?'
3f)- i
~~tf
o'j9n'
u~
ftMt'~K.
DeCoelo
<") Voyez
sur t'oeuvred'Ovidelanote
~de
la
p. ~oqui
suit.
AVERTtMRMRNT.
6f)~
t'~ti
parlant
de
tamufiquchypothtique
des
planticoles,
il fcartcmmedlibrment
defon
fujet
enintercalantdeux
paragraphes
furdes
qutions
mulicales
fpciates.
Sur
plufic'jrspoints
nousle
voyons
combattreDefcartes.D'aborddans
hque~icn
destourbiUonsfur
laquelle
nousnousfommesfufiifamment tendudans
quelques
Avertiuements
prcdents;
enfuitedanscelledel'exigenceoution-exiftence dela
confcienceet dufentimentchezles
animaux,
troitement
lie,
nousl'avons
dit,
au
problme
dulibre
arbitre;
dansla
"thorie
de
l'origine
des
comtes,
etauffidecelle
des
plantes,
etdumonde"
(p. 820);
danslefait
que
Defcartesdansfon
"Monde"
nedit
ptsque
lacration
d'organitmesfuppofe
une
,,()ngutiere
acnon" de
I)ieu;
enfin
(p. 753)
dansla
queftion
defavoir
pourquoi
dansla
mufique
la(ucce~onde
deuxo~avesoudedeux
quintes
eftfautive.
Huygens
acrudevoiromettreicifon
opinionque
l'exigencedeDieune
peut
tre
prouve,
commeleveut
Defcartes,par
desrationnementsfurlefiniet
l'innni~),
maisil faitclairemententendre
quepour
tui-meme comme
pour
LeeuwenhoeketSwammerdam le
grandargument
en
faveurdel'exigencede
Dieu,
c'eftlelivredelanature.
Notons
quepourHuygens
il n'exige
apparemmentpas
comme
pour
Luther
etCalvin un
puiffantantagonitle
de
Dieu,
un
prince
dumal.Il
entreprend(p. s)
!a
jufhncation
dumal commeunechofenceuaireau
progrs.
C'eftune
thodice,
peut-on
dire,
quoiqueplus
brve
que
celledeLeibniz.Cecileconduit
au(n,
tout en
(emontrant
pacinUe
end'autresendroits
5),
vanterl'utilitdes
guerres
et
calamits,
ainfi
que
cellede
beaucoup
d'autres
malheurs,
puifque
feulelanecef~tela
plus
ftrin-
gente
a
pu
conduirel'inventiondebiendeschofesutiles.Il
n'y
achezluiaucune
tracedelafentimentalit
qui
neveut
pas
voirlalutteuniverfelle
pour
l'exigenceet
tes progresquirefultentprcifementde
cettelutte.D'autre
partil
vantelavie
paciftque
en(bcitet tousles
avantages
et
plaifirsqui
endcoulent
parmilefqucls,pourlui,
l'application
auxfciences
contemplatives
eftundes
principaux.
Ala
p.~20
nous(e
voyons
auu!mentionnerfortbrivement
l'inegaHt
desraces:on
peut
comme
~) Voyez
le
$
Sdela
p.~26quiprcde.
'*)
P.806
qu)
snit:Pui<!ent nosRoiset
Monarquesapprendre
cch
[~v~r:
)a
petitcx<c(tc
notre
terre]
etentenir
compte,
afin
qu'ils
fachentdecombien
peud'importance
c~
ce
qu'ils
fe
propofetitlorfqu'ils
s'vertuentdetoutesleurs
forces,
au
grand
malde
beaucoup
d'hommes,
s'emparer
de
quelque
coindelaterre.
668 AVMTtSEMRNT.
pour
diffrents
genres
d'animaux dire
,,non
ablurde"deceux
qui
cheznousont
la
,,f)guram
hominum"
qu'ils
(ont
,difpari
rationisvi". Loil femontreadver<aire
dela
guerre, Huygensparleapparemment
furtoutde
guerres
dues ou
(uppofees
dues
uniquement
t'irrai(bnnab!e
ambition,
au
capricepeut-ondire,
defouverains
dfireuxd'tendreleurs
empires~).
Notonsauffi
queHuygens
tient
apparemmentcompte
denotre
got pour
les
aventures,
del'ennui
qui
rfulteraitd'une
profpritpermanente,puifqu'ildit")
que,
fi
peut-tre
furuneautre
plante- cequi
lui
parait
d'ailleursinvraifemblablc
le
mal,
dontil amontrl'utilit
pour
l'avancement des
ans,
n'tait
pas
metau
bien,
feulexiitant:
"et
mmefil
n'y en
avait
point[c.a.d.pointd'utilit],
nousn'aurions
cependantpas
decaufe
pourprfrer
leurconditionla
ntre").
Dansla
parciepurementagronomique
defon
ouvrage,Huygensexprime
d'une
part
fonadmiration
pour Kepler
et Newton
appelantp.e. Kepler
le
grand
inftauraieurde
l'agronomie~);
maisni le
wv/?~/MMco/fMogn~MWM x~o'~gc
nde
la
philofophie
de
Pythagore
et de
Platon"53)
ni d'autresrvesou
hypothfes
de
Kepler
netrouvent
grce
fes
yeux:comparez
les
p. 350($5)
et
361( 34) qui
prcdent,
ainfi
que
le
g
dela
p.
188.
Dansle
$a~
des
,Penfees
meflees"
Huygensrappelaitque
dansle
,Syftema
Sa-
tumium"de
1659
il avait
pris,~ta
diftancedufoleildemillediametres
[terre~res]
plusgrandequ'aucun
net'euft
pofe."Voyez
aut)furce
fujet
la
p. 308quiprcde,
onousavonsobferv
que
favaleurdecettedMtance
(12543
diamtres
terrettres)
laquellecorrefpond
une
parallaxe
horizontaledufoleilde
8\ a,e(ta
peuprsexade
quoique
bafefurune
hypothfe
hardie.
Huygenscomprenait
fortbien
qu'une
con-
firmation
par
lamefuredela
parallaxe
foitdufoleilfoitd'une
plante
taitdtirabte.
Cenefut
queplus
dedixans
aprs16~pque
Caftini
(voyez
le
$a~nomm,
ainfi
que
le
44
dela
p. 36$) parvint
mefurercelledeMars.Par
confquent(comparez
la
!') Voycx)e
textelatinitla
p.7~ qui
suit.
!') Comparez
le
$
dela
p. ~o qui prcde.
")P.8t!:et8to.
AVRRTiiMMENT.
66~
note
5
dela
p. 46qui prcde)Huygensadopta
ence
temps(noce4de
la
p. 410)
lavaleur!0' t8
pour
la
parallaxe
dufoleil.Peude
tempsaprs
Fiam~ecd
(voyez
la
p. 331qui prcde
et
l'Appendice
VIII
qui luit)
trouva,d'aprs
(esmeturcslui
dela
parallaxe
de
Mars,
que
celledu(btei)ne
peut
tre
fuprieure

!o',d'o
rfutte
que
ladi~encedufoleilne
peut
treinfrieure
t02<;o
diamtresterreftres.C'eft
pourquoiHuygens
critla
p.603
duLib.1duCofinotheoros
"decem
velduodecim
miitiaTerrediametrorum".Dansle
Lib.!!(p.783)
i! crie
,,decem
velundecim.
d'aprs
Caniniet
Fhm~eed,
rappelant
enmme
temps
avoirtrouv
lui-mme"duo-
decimmille
probabiliconjeftura".Comparez
le
5
dela
p. <).nquiprcde.
11
ne
pouvait
favoir
qu'aprs
tout fa
parallaxe

lui,
doncau(!)ladiflancc
correfpon-
dante,
taitlameilleuredestrois.Toutefoisla
p. 805qui
fuitil crit
fimplement
,,duodecim
millia".
En
t6oi ~)
il crivait
,,qu'i!
ren faut
beaucoupque
cesconcluions
[ceUes
de
Cafnniet
Picard]pour
lesdiftancesdeMarsnefoientauu)certainesnifidtermines
que
celles
qui
mettentlaLune
30
diametresdelaTerre".
Tycho
Brahavaitcru
que
la
parallaxe
dufoleile(td'environ
3"). Kepler,aprs
lui,crivait"): "Non
eftSol vicinior
ago
femidiametris terrae. At inter
700
et
aooofemidiametros. nondumvideturcertus
aliquis
numerus
demon~ratus",
com-
mele
rappelle
Ricciolidansle
Cap.
VII
(,,De
SolisTerra
Dinanfia")
duLib.!H
defon
,Almagestum
novum"de
16$ MalgrHuygens,
Caffini et
Flamfieed,
New-
tonen
1687
voyez
le
$
adela
p. 409quiprcde
critM"
pour
la
parallaxe
du
soleil56),
d'orfutte
(1.9
d'enbasdela
p.477)
unediftancedufoleilde
Sooo
diamtrestcrrefrresfeulement.Il eftvident
queHuygens
n'a
pu
teniraucun
compte
decettevaleur.PlustardNewton
prendra
!o avec
Ftam~eed~).
Dansle
Cofmotheoros,
commedansla
Defcriptio
automati
ptancMrii, Huygens
donneauxdiamtres
apparents
des
plantes
lesvaleurs
qu'il
avaitdtenninesdans
~)T.X,p.t8o.
~) Kepler,Cap.
XI
(~De
paratitxibus
ste!!ic
Marfis")
de laParsSecundade<:on
~A~tr'~nomia
nova" de
16op.
~) Prop.Vn.Theor.VMt
duLib.
mdes~Ph))osoph)a:))ttura)isprincipiamathetnatica"det68~.
'7) P.t7deMn,,Demundisystemttc"de t~aS.
D'ailleursdansladeuximedition,
de
~ts.des
~Princip)*"
l'erreur avait
djdisparu.
Newton
y prenait
bondroit lediamtredelaterre
deux Cols
pluspetitpar rapport
cetui dusoleil
que
dansla
premire
ditionetdisait:
"parai-
taxisSolisexobtervationibusnoviMtmis
qunsi
!o*
AVKRTtMUMEM.
6;70
fa
jeunette
et
publies
dansle
Syitcma
Saturnium.Seulela
plante
Mercuren'avait
pas
tmefure.Nousavonsdit
plushaut")
et
auparavant
dansleT. XV
que
ces
valeurs,
etcelles
qui
enrfutient
pour
lesdimenfionsdes
plantescompares
celledu
foleil,
fontloind'treexactes.Nousne
pouvons
doncnousdclarerd'ac-
cordaveclui louil
avance~)
nousavons
dj
citcettea<ertionla
p. <oqui
prcde que
les
,~Iamettz"employespar
lui nefont
pas
moinsbonnes
pour
ces
mefures
que
lesmicromtresultrieurementcon~ruits.Dansfon
"De
mundi
(yfte-
mate"de
~28
Newtonditbon
droit"")"quodHugeniustatitudineob(tacuti quod
lucemomnem
interciperet,majores
exhibuitPlanetarumdiametros
quam
aba)iis
Micrometrodefinitumeft: namluxerraticatectoPtanettlatius
cemitur,
radiisforti-
oribusnon
amplius
obfcurata."
Les
rapports
desdiamtresdes
plantes(autresque
la
terre)
celuidufoleilfont
d'aprs
leCofmotheoros
pour
Mercure Vnus Mars
J upiter
Saturne AnneaudeSaturne
t:29o 1:8~
t:!66
t:s,s t:6 1:3,4
tandis
que
lesvraiesvaleursfont
295
t t tt ) 202
9,8
t
11,6
t
5,4
Comparez
furSaturnelesdeux
premiers
alinasdela
p. 32quiprcde.
Seul,
lediamtredeMercureeftfort
peuprs
correct.
Voyez
furlui les
p.
6222
et
624qui prcdent
ainfi
quel'Appendice
XI
qui
fuit. Le
rapport
t
aoo
at
calcul
par Huygensd'aprs
uneobfervationd'Hevelius
qui
avait trouv
pour
la
plante
conndreune
grandeurapparente
de
t <'48"
unediflancede
55699
dia-
mtres
terrettres,
totooy
diamtresterreftrestantladiihncedelaterreaufoleil.
Heveliuslui-mmef'tait
tromp
dansfoncalcul.
Lesdiflancesdes(atetlitesde
J upiter
etdeSaturneces
plantes,
etleurs
priodes
(p. ~81)
ontt
empruntesparHuygens
Ca~ni commeil leditetcommelefait
voirau<~
l'Appendice
X. Hnousfembleinutiled'numrerici leslatellites
(ou
les
plantesprimaires)
dcouverts
plus
tard.A
propos
de
Mars,
Huygens
crit
fimple-
P..99.
~)P.
") P.
:o.
AVERTMSKMEN)'.
67.
mne
que
cette
plante
n'a
pas
de
lunes;
maisdanslecasdeSaturneil
prvoitqu'on
entrouveraencore
d'autres"').
Nousavons
dit,
la
p. t~8
duT.
XX,qu'on
netrouverienfurla
quellion
des
maresni dansleDifcoursdelaCaufedelaPefanteurni dansle Cofmotheoros. Ceci
ettvrai
pour
le
Difcours;
et
auu),
fil'on
veut,pour
le
Cofmotheoros,
puifqueHuygens
n'exprime
aucune
opinionperfonnelle
furleurcaufe.Il feborne
dire,
tantla
p.
795que
dans
l'Appendice
V,qu'il
eftdifficile d'admettre
que
lalunefervirait
unique-
ment,
ou
prefqu'uniquement,

"ciere"
lenuxetrefluxdelamer.
Comparez
ce
que
nousavonsdit la
p. 495qui prcde
fur
t'hnpodtbitit, pourlui,d'approuver
ex-
prenis
verbislecalculdeNewtonfurlemouvement
priodique
del'axedelaterre
qui
donnelieula
preceinon
des
quinoxes. Toutefois,
commeNewtonn'avait
pas
affirm
que
lesforcesinverfement
proponionettes
auxcarrsdesdif1ances ne
peuvent
tre
expliquesmcaniquement, Huygens
fabfHentdansleCofmotheorosdetoute
critique
dela
penfe
deionittuttre
rivt,
tandis
que
dansleDifcoursil avaitencore
crudevoirmentionner
qu'il voyait
unedifficultdans
t'hypothfegnrale
deforces
dece
genre
exerces
par
toutesles
particules
matrielleslesunesfurlesautres.Il
nons
paraitcependant
biencertain
qu'ent6o~
er
t6p';
audi il
n'acceptepas
cette
hypothfe.
Endifant
(p. 810) que
ce
qui
retientles
plantes
dansleursorbitesc'eftla
,,gra-
vitaseorumSolem
vertus",
ilet
puajouter-
commeill'avaitfaitdansleDifcours
qu'il
tenaitcetteidede
Newton,
lequel
ilmentionned'ailleursun
peuplus
loin
aprs
avoir
rappelque
tant
Plutarqueque
Borelli il et au(!
pu
nommerHooke
avaienttdecet
avis~*).
Ce
qu'il y
a de nouveau dans le
Cofmotheoros,
c'e(t )adtermination
(p. 35)
de
la diftance des toiles les
plus proches donc,
il eft vrai, il avait
dj
t
queftion
dans
les "Penfees
meflees" de t686
($S 15, 30, 47
et
56).
"')
Ont\'u
ptuhnut (39
des
~Pensesn)cs)ees")qu'i) jugeaitt'K'tc~nt pu'sibte
ladcouverte
denouvelles
ptaotice~primaires.
")
Mti! uns dire
que
lesforces
centriptes~ui pon~cot
ie'i
)))ancfe~
ver~leSt'tci)Motenrai'.cn
inversedescorr!deleursd~tancc~ini.
AVERTtMEMENT.
6~i
Suppotnt
Sirius
gale
notreibleil
Huygens arrivea
la
conclufion,
parleprocd
plusamplement
dcritdans
l'Appendice
!Xde
1694,que
Siriuseft
27664.
fois
plus
dithnie
que
lefoleil.
Or,
nousfavonsmaintenant
que
laclartabfoluedeSiriusfur-
paue
environ
30
foiscelledenotre
foleil,
et
que
fadiftanceeftde
plus
de
8~
annes-
tumiere.Si ellefetrouvaitladitediftance
2~664,
c..d.
0,~6
anne-tumicre,
elle
ferait
plus
de18fois
plusproche
denous
qu'elle
net'eftenratit.Maisfielletait
gate
au
foleil,
elledevraittrefeulementenviron
30,
c.a.d.
<~
fois
plusproche
denous.Lerfultatde
Huygens
eftdoncloind'treexact.
Au
$15
des
,,Penfees
menes"
Huygens
avaitobtenuunmeilleurrfultat
par
la
comparaifon
dufoleilavecla
lune,
etdelaluneavecSirius
(ou
avec
J upiter,fuppofe
galementbrillante).
Il trouvait
que
lefoleilnousclaire
20~36.10~
fois
plus
forte-
ment
que
Sirius,
ce
qui
donne
103~20/36
ou
4.~000pourlerapportdela
diftance
delaterreSiriusladiftancedelaterreaufoleil.Ceci
correfpondaa.tSannes-
lumire
pour
laditlancede
Sirius,
de forte
quecelle-ci,fuppofegale
au
foleil,
ferait
3,0
fois
plusproche
denous
qu'elle
nel'eft enralit.Lenombre
3,0
eft
beaucoupplusproche
de
5,5que
lenombref8del'alina
prcdent.
Au~
des
"Penfees
meflees"
Huygensprenait
tooooo,
aulieude
t ~4000, pour
le
rapport
dela
difhnce,,des
fixes
egalesau
foleU.
lesplusproches"
notrediftance
du
foleil,
ce
qui correfpond

t,s8
annes-lumire
pour
ladiftancedesditestoiles
fixes;
Sirius
(carpourHuygens
elleef~fansdouteune
des,,ptusproches"),fuppole
gale
au
foleil,
feraitdonc
5,6
fois
plusprs
denous
qu'eUe
net'efteneffet.Onvoit
que,par
hafard,
cettevatuation-!a taitde
beaucoup
la
plus
exactedestrois.
D'ailleurs
Huygens
nefe
propofe
videmment
que
de
calculerrordredegrandeur
de)adiftance
qui
nous
fpare
destoilesfixesles
plusproches;
en
quoi
l'on
peut
dire
que,pour
un
premiereflai,
il n'a
pastrop
malrufH.
Voyez
auffi
l'Appendice
VII
qui fuit, lequel condentuneautrevatuationgro~ere
deladi(hnce
laquelle
notrefoleildevraitfetrouver
pourpara!tre
aufirmament
au(Hbrillant
queJ upiter
ouunetoilede
premiregrandeur.Huygens
afansdoute
raHbnncommefuit.Soit ladifhncede
J upiter
aufoleilet
pterayon
du
difque
de
J upiter
furla
fphre

rayon
r entourantlefoleil.
J upiterreoit
doncunefraction
ou defalumire.On
peutfuppoferquel'hmifphere
dela
plante
tourn
versnouslarnctetoute. L'mintontotaleferaitledoubledecette
quantitnt'autre
hmifphrerayonnait
demme.
Or, enadmettantqu'unctoiledepremiregrandeur
AVERTISSEMENT.
~73
85
parat
aufttbrillante
queJ upiter,
et
que
lalumiretotalemife
par
elleeft
gale

celledu
foleil,
ellenousenverradoncnon
pas"mais foisautantdelumireque
r f
J upiter;
ce
qui
feralecas
lorfqu'elle
e~
!i-~
(bis
plus
disante.
Huygens
calcule
(le
diamtre
apparent
de
J upitertant,
peut-on
dire,
lemmevudelaterre
que
vu
du
foleil). trouvepourcette
fra~ionlavaleur10800.
Approximativement
lafradion
auradoncaufficettemmevaleur.Plus
prcifment:
l'toilede
premiregran-
p
deur
pourra
trecenfefetrouverunediftance
10000~~)
fois
plusgrandeque
celle
qui
nous
fpare
de
J upiter.
Onaura
remarquque
ceraifonnement
n'exige
aucune
ob<ervationautre
que
celledudiamtre
apparent
de
J upiter.
Cenefut
qu'en 1~28que
Newtondonnadansle
,,De
mundidmte" une-
valuationdumme
genre. Supposantque
Saturnerncceun
quart
delalumire
folaire
qui
tombefur
lui,
il trouva
,,di(hntiamqu
fol luceretutFixa
majorem
effe
qum
diflantiaSaturni
quafi
vicibustooooo".
ConMrantlaru~uredumondedes
toiles,
Huygens
doitfebornermettre
l'hypothcteque
les
plusproches
etcelles
qui
leur fuccdent ont toutesdesdiftances
dummeordrede
grandeur
lesunesdes
autres:ut
nonminorafini
[(patia]deinceps
a
propioribus:adfequentes,qum
aib)eadiftas."
Aujourd'hui,
nul ne
l'ignore,
nous
fommesnormment
plus
avancs.
Dans
l'Appendice
XII de
6p5Huygens
traited'un
pafage
Mifde Vnusfur!e
difque
du
(btci).Ha))ey, qui
avaitobfervle
pafige
deMercureen
t ~77~),
et
qui
eftmentionne
parHuygens
tantdans
l'Appendice
X
que
dans
l'AppcndiccXl,
avait
en
t6()t
exhorte lesagronomesfutursaobferver
lepanagc
deVenusde
1769,pou.
~) Puisque
toSoo~pyoo.
~~)Vuyez
tt note
de
la
p. 396qui prcde.
674
AVERTISSEMENT.
--a- -a-
vancconduireunemefureexadedela
parallaxe
decette
plante
etdu
fbteiP').
Huygens
tched'valuerla
grandeur
del'erreur rfultantdu fait
qu'on
ne
peut
dtermineravecuneexactitudeabfoluelesmomentsd'entreet de(ortie.Dansla
Picede
1601,
dont
Huygens
citait
auparavant
une
partie"),
Wurzelbauravait
comme
i !aHey
dansl'articlede
tpt ~)
lefit
aprs
lui en
parlant
defonobfer-
vationdelatranficiondeMercurede
t6oo,
attirl'attentionfurcette
dinicutt~).
Dansnotrenotedela
p. 582
duT. Xnousavonsmentionndiverfesditionset
traductionsdu
Cofmotheoros;
favoirla
rimprefnon(Francfort
et
Leipzig)
de
1704,
latraductionnerlandaifede
t6op,
rditeen
t~ (l'une
etl'autreRotter-
dam)
latraduction
franaifedet~o2(Paris);
lesdeux
anglaises
de
1~18(Londres)
et
i~ (Glafcow);
l'allemandede
!~6~(Zrich).
Nousdevons
ajouterque
latraduction
anglaise
de
!~t8
avait
parupour
la
premire
fois,
fouslemmetitre
(,,The
CetettialWorldsdifcovered"
etc.)
en
t6p8,
donc
prefque
nmultanment avecl'ditionlatine
originale;
et
qu'unerimpreinon
decette
dernire
parut
la
Hayedj
en
1690(,,editioaltera") galement
chezA.
Moetjens.
la
p. 572qui prcde
nousavonsmentionnlatraductionallemandede
'703
de
Wurzelbaur,
rimprime
en
i ~3.
Nousconnai<!bns enoutreunetraduction
franaifequiparuten 18
Amderdam
fousletitre
,,Nouveau
traitdela
pluralit
des
mondes,
ol'on
prouvepar
desrai-
fons
philofophiquesque
toutesles
plantes
(onthabites&cultivescommenotre
Terre.
Ouvragecompofpar
feuMonsr.
Hughens,
ci-devantdel'Academie
Royale
desSciences.TraduitduLatinen
Franoispar
M. D.
[d'aprs
unenoteau
crayon
dans
l'exemplaire
dela
bibliothque
det'UniverutdeLeidenlenomfembleerre
Dufbur].
A
Amfterdam,
aux
dpens
d'Etienne
Roger,
librairechez
qui
l'ontrouve
'~) Comparez
lanote
4de
la
p.308quiprjo'de.
~) P.5:aquiprcde.
~') "De
visibili
conjunctionc
inferiorum
planetarum
cum
so)e,diMrtatio:stro))omica".
Philos.
Trans. I\'o.
)p3.
~) ~Discusenim
Solisceu[rans undam
limpidissimam apparuit, ideoque
timbum&
ipsi approperans
Merc()riicorpusobtmdu)ationemterminisprK'cisiscernerenon))Ct)i[:nndemcum)imbimumo
contitetuse
stringerent,
inconfinio lucissolaris exiens Mercurii
corpus opacom
rctunditatem
suarn. quam
amensub
H);ura oblonga ostenderat, recttperavit,
etc."
AVKKTtSSEMRNT.
~75
unafbrtiment
gnral
de
mufique.
MDCCXVIII".Cetcederniretraduction
parut
denouveauen
t~a~.
fousletitre
,,De
la
pluralit
des
mondes*~), ouvrage
dansle
gouc
decelui deMr. deFoncenellefurlemme
fujet,
maisol'on
tablie,par
des
raifbns
philofophiques,
&
par
des
conjetures
[ouc--faic
vrai(emb)ab!es,
ce
qu'il
n'a
propofquecommeunnmplejeud'e(pm:[raduicdutatin
defeuMr. Chretien
Huygens,
del'Acadmie
Royale
des
Sciences,
la
Haye,
chez
J eanNeautme,
MDCCXXIV".
Dansnotretradu~ondu
prtent
Tomenousn'avonstenuaucun
compte
des
traductions
francaites
antrieures.
"")
Comparez
letitre de
l'ouvragepop~!nirc
de
t86a,
som'eot
rccdi!<
deC'ami!kFlammarion
(Paris): 1,a pluralit
desmondeshtbitcs". Inutilededire
quetant
de
FoncencHc~uc)tu;'t;ens
y
sont mentionnes.
CHRISTIANI
H U G E N I I
KOEMOCEQPO~,
SIVE
DeTerrisCleOibus
~earumque
ornatu)
CONJ ECTURE.
A D
CONSTANTINUM
HUGENIUM,
Fratrem:
HAG~E-COMITUM,
Apud
AoMA~uM MoBTjENSt
Bibliopolam.
M.DC. XCVIII.
Horat.
Epift.
6. lib.I.
7/MMC/O/~W,
decedentiacertis
l'emporaWWM~y,/MM~ ~M~~M~~
~//<?
/W~<3' quidcenfes
munera~~T<f
Quid
marisextremosArabas ~~M~
Indos?
Z.M</'r~f'<t</My,
&amici dona
Quiritis,
Quo~C~~<
W0</0, quofenfu
~'C~ ore?
LE COSMOTHEOROS
ou
CONJ ECTURES
SUR LESTERRESCLESTES
ET LEUR
QUIPEMENT
PAR
CHRISTIAN
HUYGENS,
OUVRAGEDDI ASONFRRE CONSTANTYN
HUYGENS,
SECRTAIREDE GUILLAUME
111,
ROI DE LA
GRANDE-BRETAGNE.
LIVRE I.
Il n'efi
gurepoffible,
moncher
frre,
qu'unadepte
de
Copernic,
conHdrani la
Terre
que
noushabitonscommeunedesPlantesenmouvementautourduSoleilet
recevantdelui touteleur
lumire,
nete
figureparfoisqu'il
n'eft
pas
draifonnable
d'admettre
que,
demme
que
notre
Globe,
lesautresau(nnefoient
pasdpourvus
decultureet de
parure,
ni
peut-tre
d'habitants.Surtout
lorfqu'il
aaufH
gard
ce
qui
atdcouvertaufirmament
aprs
les
jours
de
Copemic,
favoirlesSatellitesde
J upiter
etde
Saturne,
les
montagnes
et
plaines
delaLuneet
beaucoup
d'autrescho-
fes
qui
confirment
grandement
nonfeulementlavritdu
<y~eme
invent
par
lui,
maisauti laredembtanceet la
parent
delaTerreet des
corpsplantaires.
Ilme
fouvient,
pour
endonnerun
exemple,
desnombreuxentretiens
que
nousavonseus
furce
fujet,
vouset
moi,
lorfque
nous
contemplions
enfemblelecielavecnos
grandes
lunettes,
ce
qui
maintenantn'a
pluspu
avoirlieudurant
plufieurs
annescaufede
vos
occupations
etdevotreabfence
prefque
continuelle.Noustionstoutefois
per-
suadsdene
pouvoirpas
mme
eiprerquejamais
il ferait
po~bte
de(avoir
quelles
(ontlesoeuvresdelanatureencescontreset
qu'il
eftdoncvainde(e
pofer
cette
que<tion.J en'ai
eneffet
pu
trouveraucun
Philofophe
ancienoumoderne
qui
aittente
d'yrpondre.
Heftvrai
que
ds
l'origine
de
l'Aflronomie,
auditot
qu'on
eut
compris
que
laformedelaTerreefl
Sphrique
et
que
t'therl'entourcdetoutes
parts,
il s'eft
vudes
gens
ofantdire
qu'i)va
d'autresmondesdansles
toites,d'innombrabiesmon-
86
CHRISTIANI HUGENII
COSMOTHEOROS,
SIVE
DE TERRIS
CLESTtBUS,EARUMQUE
ORNATU,
CONJ ECTURE.
AD
CONSTANTINUM
HUGEMUM,
FRATR.EM.
LIBER I.
IERI vix
pote(t,
Frater
optime,
Ii
quis
cum
Copernico
fentiat,
Terramque,quam
incolimus,
PlanetarumnumerounumeiTe
exKtimet, qui
circafolem
circumferantur,
ab
eoque
lucemom-
nem
accipiant;quin
interdum
cogiter
haudarationealienum
efe
uc,
quemadmodum
tioftcrhic
Globus,
icacTtcri
quoquc
i~i,cu!tuoma[uque,ac
(brtanehabitatoribusnonvacenc.Pra*-
<ertimfi adea
quoquerefpiciatquaepoftCopernicitempora
in
~.4).
c!o
deprehenfafunt;
Comites
nempe
fteUarum
J ovis
&
Satumi,
I.nna*montescam-
pofque,
&alia
multa;
quibus
nonfolumvehrasinvcnciabillo
(v~ematis,
ied&~mi-
litudoac
cognatio,
Terraminter & Planctarum
corpora,magnopere
confirmatur.
Icaque
&
nobis,
cum
prxtongisTeteicopiis
fiderauna
(pecutarcmur;quodjampcr
multos
annos,
propteroccupationes
tuas& condnuamterc
abfenciarn,
non
licuic;
(zpius
eadereiermoneshabitosmemini.
Qualia
vero
cnenc,qui
ini(Hs
regionihus
exMrentNaturac
opera,
idne
fpcrandumquidem
effeut
unquam
fciri
pofnt,fruitmquc
proindequzri,
certocredebamus.
Neque
veroauta
priicisPhilofophis,
autarecen-
tioribus
quidquamejufinodi
tentatumfuine
comperi.
Naminterillos
quidem,jam
ab
LE CO.SMOTHHOK~. 6H2
desmono
'). ~uant aux
auteurs
ponerieurs
tels
que
leCardinalde
Cufe,
!!runoet
Kepler,
dont)ederniercrit
que
tel taitauffilefentimentde
TychoBrah,
ilsont
tansdoutcactrihue deshabitants
auxdinerentesPtanctcs,)eCardmat de
CufeetHruno
mmenuSoleilctauxtoilesfixes
').
Maisni tesuns
ni tes autresn'ont apparemment
thitune(cricuferecherchet'urces
habitants,
etlamme
remarques'applique
l'au-
ccur
Fran'~tisqui
.trcemment
public
un
ingnieuxdialogue
fur la
pturatit
des
Mondes'').<~uetqucs-unsd'enir'eux ontteutememinvente,parptaifanierie, certaines
thMcsfurles
peuplesde
).t
Lune,tefqucttes
ne(ont
pasbeaucoupplus
\'rai<emb)abtcs
que
cellesdeLucien
que
vousconnaiuex
*).J ecompteparm~cettef-ci
les<ant<ifies de
Kepler
dontil abienvoulunousnmuferdans(onrve
Agronomique~).
Mais
pour
moi
qui
ne
mjuge
nullementdoncd'une
perfpicacitefuperieure
celledetantd'hom-
mes
eminents,
mais(eutcment
privitigie
entant
que
n
aprs
eux
auneexception
prs~)
il me
parut, lorfqucj'eus
commencil
yaquelquetemps
amditer<ur
ces
iujetstivecptus
de
diligence,que
lesroutesconduifantlaconnainancedchois
fi
etoignee~
ne(ont
pas
absolument
barres,qu'i)y
aI:taucontraireuneabondante
matiredevraifemblahles
conjectures. J e
me
propofai
enlititederduireenbon
ordretesdites
conje~ures
furces
fujets
notesdans
mesjournaux
commeelless'taient
prfentes
fpontanement,
etdevousles
expofer
en
yajoutantquelqueschapitres
fur
le
Soleil,
lesRtoitesfixeset lesdimenlionsdumondedontnotre
Synme
entierc~
un(.'~jrc
petiteparticule.
Connderantvotrezle
prendre
connaiffancedetoutce
qui regarde
les
corps
cie~es,
jepenteque
vouslirezvolontiersletraite
quej'en
ai
tait. Ce
quejepuis
aflirmerfans
reterve,
c'en:
que
fa
compofition
futun
ptainrpour
moi;
mais
ici,
commedans
beaucoup
d'autres
occafions, j'ai
fait
l'exprience,etcette
Ceci s'applique
san<doute a Dcrnocritc
(vuyci!
)a
p. 3$<quiprcde)
ou
sujetduquel
Hfaut
cependant
observer commenousl'avonstaitHUM) la
p. t~p
duT. XX
qu'il
ne
croyait
p~ata~ph~ricitedetaterre.
~) \'oyez
sur leCardinal deCuselanote6Rdela
p. 36yqui prcde.
!)<n<le
,,Di*)ogoquinto"
dutraitedeGiordanoRruno
"De
t'inHnitouniverMemondi" noustiMoi!t
propos
destolles:
,,()rquesti
sonoti mondi abitati ecolti tutti dt
gli
<nim<)i
su')i,
otirech'esseMn
ti principtns-
'.)miepi(:d!inianifna)ide)'univer!'o".
Dansunelettredu
30
novembre
)(!o~
a
Ure))gger(!,p. 30~dox
latraductionde M.
C~par
et von
Dyck ,J oh. Kepler
inscinen
Uricfcn") Kepler
crit:
Nach
mtiner Ansichtfindet
~ichaut'deti Sternen
[c.
A.d. les
pianete!,c"mpare7.
lanote dela
p.s~ qui prcde]
auch
)''cucht)f;)<dt, wic Cenenden,
die\'nnden
Au<dn<tungen
der
Feuchtigkelt
berieselt wcrden,
dahcrauc))
lebendigcGe<c))'ipfe,
denendieseZu.ttSndezumNutzen
gereichtn.
Auchhtt nicht
ot~rder
unglcklicheHruno,
der inRnm
onfutuhenden
Kohkn
~eruttet wnrde,
Mnderntuch
der verehrtc)!rahedie.\nsicht
Rehegt,
d<~<c<<ufdenSterncnitewohner
gibt.
Ich
fotgedieMr
Anitichtumso
lieber,
daich
j<
mit Aristarch
behaupte,
dassdieErdcmitdenP)t)nete))(tuchdie
)!ewef{unt; ~emcin.stm
hat"
'') !)cru))te)n;)te,
\c/
lanote !0dela
p. 3~3qui prcde.
COSMOTHMRO.S.
68~
iptb
Anronomix
exorcu,
cum
priniumSphzhcan)
eue'i'erra:formam
ince))c<~umc<t,
eamqueundique
zchere
cingi,
fuere
qui
auderentalioseffeinfideribus
mundos,
imo
innumerabiles
dicere1).
Pottcriores
vero,
ut
CardinalisCutanus,
t)runus,Kcptt:rus,
qui
&
Tychonem
Braheumidem(en<int:
fcribit,
Ptanetis
quidem
incolasi'uoscribu-
crunt
Cufanus&Brunusetiam
Soli,
&~e!)is
inerrantibus'):
oihi!tamcnuicerius
aut hi autilli
quaf(!vi<c
invcninncur;
neque
ctiam
nuperus
au~or (~a!ticns
dia)o(;i
ingcniofi
deMundorum
muttitudine~).
'J 'amuntfabulas
quafdam
deLun~
poput!s
)ionnutttcontexucrunc,animicau~,t,ucianicis,quasno~i,handtnutco\'cri()tnni()res~).
Nam&
Keplerianas
his
annumero,
quibus
illeinfomnioA~rooomicotudcrc
votuic').
Mihi
vero,
qui
tocviris
egregiisnequaquam
me
perfpicaciorem
effe
exillimo,
fdeu
<eticioretn,
qubdpo(t
illostancmnon
omnes"),natusfim; cumabaliquotemporc
diligentius
iitameditari
cpi(Tem,
vifumeftnon
prorfusobfeptasede,
dercbustam
procul
di~tis,
inquirendi
vias,
fed\'eh())niHbus
conje~uris
abundcmateriam
prajbcri.
Quasconje~urax
meas,
proue
fctefubinde
obtuierunt,
inadvcrfariis
annocaca.s,
nunc
inordinem
redigere,tibiquecxponcrc
vo!ui;
atquealiquid
etiam
adjiccre
de
Sole,
<te!ti(que
inerrantibus,
& mundi
magnitudine,cujusparticutaquidam
minimacil
totius
Sy~ematis
nottri
complexus.jEt
ha:c
quidein,pro
(btitotuorcs
fupcras
co-
gno<cendi
<hidio,
!iben[ertetectnrumarbitror.Mihiccrte(criberca
jucundumtuit,
~5;.
(p.~).
~) Voyex
sur Lucien)<(indelanote.uivn!)tc.
~) ~J oh. Kepptcri
Mathemttici olim
tmptratt'riiSumninm~euUp~p~thumumdeMrunotnin
tunari,
divut~ttum
aM.t.u~vico
Keppterofitiu,
)ned.cand."
(impr. perthnSa~oni~))e.<i('rnm,
tb<o)u[um
Frtneofurti,etc.
<63~).
Commet~)", te!e
hti-mnn;,Kepicrparte des habi~t~
de la(unedansson
~AppendixCco~raphk'a,
scu
mnvx,
Scictic~raphica",
~m.<i
~uedtmk''
M?<ot~
!)<n!
t'~Appcndix", nprcs
avoir
parte
des
~oppidnhxisrin'
et de!.)mnnx'redonc!(.'<
hahittntscon.truiMnt tes
grond'.M~)~"
rond),
que
le
tetescope
nou)
permet
de
voir,
i)<h)it
par
dire
"Sed
h<K:)udicr<.nn[". Mttisdansles
,o[!C", qui paraissentsrieuse-
il dit
p.c. p. K~:
,,Ex
premiMa
eonctudcndutnvidctur,
inLunacreaturts es<e iventes,ntioni. adordinmaistn
tacicndtt
c<paccs".
A !a
p. 30
du
,,Sotn))h)!n"Keptcr
fait meotiondu
paonne
deLucie))u~
celui-ci
~uttr*
cotumnas Hercuti!
rapitur
eotorumturbioibuscum
ip.<a
navi sub)imi<&
Lunatimehitur". )t<;<!
questi")' dudin)o(:uede
Lucien
i))ti[tdcMkaron)cnippu.<(')x~:7t-
w)Tt~~t'e:)".
")
De
Fontenelle,neen
t~
tait
phh
ietnn;
queHuy~ens.
LE COSMOTHEOROS, 68~
R.tponfetux
ob-
jection!poffibles
de
genspeu
in-
nruit).
Que
nos
conjectu-
res nefont
pasin-
compatibles avec
l'Ecriture Sainte.
foisfort
littralement,
delavritdelafentencefuivante
d'Archytas:
taitwon~aucielc~
qu'il
<!t'~<~
appris
co~rc t'f lanaturedumondeetla
~M<
~0~
~W~-M/WM/
(~0~) /M/f~~)~
de
plaifir
s'il
n'yat.'<?<r/OMMcqui/)o<~)-
~oMt raconter
~).J e
voudrais
bien,
pour
ma
part,
treentat de
communiquer
mes
penfes
non
pastouc-ie-monde,
mais
pouvoir
choifir,
outre
vous,
lesteneurs
qui
me
conviendraient,
favoirceux
qui
nefont
trangers
nila(cienee
Agronomique
nila
Phi)o(bphierai<bnnab!e:
decette
faonjepourrais
trefort afTurc
que
mesteneurs
approuveraient
mes
efforts,que
matgrlcur
nouveauttoutedcfenfe(erait
(upernue.
Maiscomme
jeprvoisque
ces
pages
tomberontauu)danslesmainsde
gens
moinsin~ruitset
que
d'unautrec&t
ellesfubiront
peut-tre
des
jugements
af~cz
fvres,
j'eHimequ'il
nefera
pas
mau-
vaisdetcherici
dj
d'carterles
objections
desunsetdesautres.
Il
y
aurad'aborddes
gens,
n'ayant
faitaucunetudedelaGomtrieoudesMa-
thmatiques,qui jugeront
notre
entreprite
vaineetridicule.Il est
incroyable
leur
avis
que
nousferionsentat demefurerlesdi~ancesoules
grandeurs
desAttres.
D'autre
part
ilscftiment
qu'on
attribueatortdumouvementlaTerreoudumoins
que
l'exigencedecemouvementn'a
pas
encoretdmontre.Il nefautdonc
pas
s'tonners'ilsconMrenccommedes
fonges
etdes
enfantillages
toutce
qui
e~Mti
furde
pareils
fondements.
Que
leur
dirons-nous,
nnon
qu'ils
feraientd'unautreavis
s'ilss'taient
appliqus
cesfciencesainfi
qu'
la
contemplation
delanature.Nous
favonsfortbien
qu'engrandemajorit
ilsn'ont
pas
eul'occafiondefaireces
tudes,
(bit
parcequ'ilsy
taient
peuaptes
foit
qu'ils
n'enavaient
pas
les
moyens,
foitenfin
qu'ils
taient
appelss'occuper
d'autres
affaires,
lesleursoucellesdel'tat.Nous
nelesbtamonsdoncenaucune
faon,
maiss'ilscroirontdevoir
dfapprouver
notre
application
ces
choies,
nousfaifons
appet
des
jugesplus
clairs.
Il
y
aurad'autres
gens
dontlesdifcourstendront
prouver,lorfqu'ils
nousver-
rontdiderterfurdesTerresetdesanimauxmme
raifonnables,
que
ce
que
noust-
chonsderendrevraifemblablee(tcontrairel'Ecriture
Sainte,
attendu
qu'il n'y
eft
aucunement
quettion
delacrationoudet'exi~encedeces
animaux-l,
mais
qu'ony
trouve
plutt
ce
qui
feraitconclureleurnon-exiftence. Ilsdiront
que
l'Ecriturene
faitmention
que
decetteTerre-ciavecfesanimauxetfes
plantes,
etl'homme
qui
en
eftle
feigneur
'). J e
leur
rponds,
ce
que
d'autresontfaitavant
moi,qu'il
eftbien
~)
C'est Ciceron
qui
attribue cette sentence
Archytas
danston
,,L<e)iu!
de AmtcitiLiber",
$88.
')
C'est ainsi
queSchott,
danssonSchollumVII dela
p. p~
del'ditionde
l'ouvrage
deKircher
mentionnedansla note de la
p.76~qui suit,
Intitul
"An
sint
homines, tnimoHt, plante,
in Lunw,aut in aUispttnetis, &astri! avait ~crit ~ContrtriaSententta,negan~Lun<&
ttiorum
astrorum
incolas,
communi!
est,&omninotenendt,u[poteSeripturfcS<cnemtgi<conMtn".
COSMOTHEOROS.
685
utquefaepe
alis,
ira
nunc,
velutinre
ipfa,
verume(e
expcrtus
fumillud
Archytac;
Si
fuis
inCZ/MW
<7/CM~ M~M~W~
WMM~
~M/C~r~~WCW/f~MW/)~
~)~ infuavem
~W adnrirationem
ei futut-am, C~<C~/<0~n/M~~W~ /}/
~y) nifi aliquem
cui narraret
~7).
Utinamveroha:cnoftranarrarcnon
omnibus
po<Iem,
fed
pneter
te!e~oresarbitratumeo
deligere
liceret,
qui
necAttro-
nomicae
(cientia~
nec
Phitofbphia:
meliorisrudes
edent, quibus
facileconacushotce
probatumiri, nec, propternovitacem,
defenfione
opus
habicurosconnderem.
Quia
vero&in
imperitiorum
manusventuros
provideo,
& forcafic
quorundam
(cvcriora
judicia
fubituros,
puto
nonabsreforeut
utrorumquereprehenfiones jam
hinc
repct-
lereconer.
Atqueerunt quidem,qui
cuinGeoinerriamaut Matheinaticas nuiiquainactigeritit,
omninovanumacridiculumhoc
inceptum
noftrumcenfebunt.Incredibileenimiis
videtur,
ut Siderum
diftantias,
aut
qua:
fit
magnitudo
eorum,
metiri
pofninus.
Tum
veromotumhuicTerra?autfalfoadfcribi
exiHimant,
aut
nequaquam
adhuc
proha-
tumefre.
Quare
nihil
mirum,fi,
qua:
calibusfund~mentis
exftruuntur,pro
iomniis
nugifque
Unehabituri.
Quid
verohis
dicemus,
nifialiterfenfurosfi
di<ciptinis
iflis,
naturxque
rerum
concemptanda?, operain
dediflcnt.Hocvero
longepltirimis
non
ticuine
(cimus,
vel
quod
adea
parumingeniocomparasedenc,
vel
quod
undedifce-
rentnon
haberent,
vel
deniquequod
fuis,
aut
reipublica? curandisnegotiis,alio
vnM-
rentur.
Itaque
nihil eos
reprehendimus; fed,
fi
diligentiam
inhisrebusnoftramcon-
demnandam
putabunt,
ad
magisidoneosjudicesprovocamus.
Erunta!ii
qui
ea,
quz
verifimiliaeileoftendereconatifumus,SacrisIJ ccrisad\'er-
fari
pra:dicent,
cumdeTerris
animalibufque, atque
etiamratione
prsditis,
nosdiffc-
rere
tnimadvenenc;
de
quorumorigine,
aut
quod
omninoinrerumnacura
exccm,
nihilillictraditum
(tt,
fedea
potius
ex
quibus
concrarium
fequacur.
Tancumenimde
Tellure
hac,
cumfuis
animantibus,herbifque,
& homineomniumdominocomme-
moran").Quibusrefpondeo,quod
&anceme
atii,
fatis
apparere
nondeomnibus
iis,
Occumturobjec
nonibuximperitu
ru m.
(y-D.
ConjcAura~
hafce
S.Scnptm'isnrtn
advcrfari.
t.K COMtOTH~OKOS. ~H6
vident
que
Dieun'a
pas
voulu
9)que
noustuftionsin~ruitsendtait
par
l'Ecriture
furtoutce
qu'i)
acr.Par
co))<~quent,
vu
que
dansle
premierchapitrede
laGenefe
)usA~resErrantsautres
que
leSoteitetla
Lune,
font
compris
(bit<buslenomd'Etoiles
foitfousceluide
Terre,
et
qu'il
ene(tdemetHedesSatellites
deJ upiteret
de
Saturne,
il cil
pennis
d'ohtervcr
que
nonfeulement
beaucoup
d'autres
corps
ctettcsdel'un
oudel'autre
genrepeuventy
tre
inclus,
maisau(!)d'innombrables
objetsqu'ilaplu
h!'archite~efouvcrain
d'yplaccr.J erponds
de
plusqu'ils
ne
peuventignorer
com-
mentil faut
interprter
ce
qui y
eft
dit,
(avoir
que
touteschofesonttcres
pour
l'homnte,
ce
qui
ne
peutlignifier,
comme
beaucoup
d'auteurst'ont
djremarqu,
que
tantd'immenfestoilesdontnous
voyons
une
partie
maisdontuneautre
partie
aurait
toujourschapp
nos
regards
fanslefecoursdes
T!e<copes,
onttcres
pour
notre
ufage
ou
pour
tre
contemplespar
nous,
puisque
ceferaitlune(entence
ahfurde.On
peut
aucontraire
foutenir,
prcifemcntparcequ'unegrandepartie
des
uvresde Dieueft
place
endehorsdelavuedeshommesetlemblen'avoiraucun
rapport
avec
eux,
qu'il
doitvraHemhtabtement
y
avoirdestres
quicontemplent
et
admirentcesuvresde
prs.
~uct\u~c~L)c
ce.schotc.'incdoit
pa!.t:treconda))n)c
<.om!nehifant
r)re)))e<!etrnpje
curinfitc.
Maisilsdiront
peut-trequepuitque
l'auteur
iupr<hne
n'a
pasplusenfeign
ou
rvl
qu'i)
n'.i
<ait,
il fautcroire
qu'il
s'dt rfervttconnaiuanceduret et
que
tacher
d'ypntrer
ctt
par contcquent
faire
preuve
detmritet d'unecuriout
excefnve.
J 'eftimepour
tua
partqu'on
(cdonne
trop
d'autoritenvoulant
prefcrire
juiqu'uu
leshommesdoivent
pouffer
leurs
inveftigations
et
afiigtier
unelimiteleur
autduite,
comme)i t'onconnainaitaveccertitudelestermesfixs
par
Dieuet
qu'on
):tvaifenoutre
qu'il
<eraitdansle
pouvoir
del'hommede
dpafl'er
nanmoinsces
homes
').
Sinosanctress'taientlainesretenir
par
de
pareitstcruputes,
nous
pour-
rionsencore
ignorerquelle
ett lafbnneoula
grandeur
delaTerreets'ilexiltcun
continentAmricain. Denicmenlal.uneettclaire
par
les
rayons
duSoleilet
par
quettescautest'un
etl'autredeces
corps
ctettesfuhitune
ectipie;
et
beaucoup
d'au-
treschoies
que
nousdevonsauxtravauxetdcouvertesdesAgronomes.
Qu'eft
cc
qui
(emb!nit:un)i cachetinacceftihie
quel'objet
des
connai<Tancesrcemmentacqui<s
furleschofescteftes?On
peutcomprendrepar
l
que
t'induttricetla
pntration
d'elprit
ont tdonnesauxhommes
pourparvenirpeu

peu
entendreleschofes
nainrettes,
et
qu'il n'y
a
pas
derairons
pourlefquelles
nousdevrionsnousrefondre
))ou-< abttenirderecherchesultrieures.Toutefoisleschofes
plus
caches
que
nous
ivonsici
principalement
envuene(ont
pas,
nousle
(avons,
detelleforte
qu'elles
pourraient
tre
parfaitement
tiresauclair
par
noscfforts.Par
confequent
nous
~'avanons
rieniciavecuneentireconvi~jon
(comment
le
pourrions-nous?)
nous
K~pressiot) popu):tirc: cumpare/ !c )
()c)aPice
~"c penser
deDieu?"
quiprcde.
')Comparc/.A)ap.<!<;oqui prcde, )e$)-'dettPice,,VerisitnHit
det'ttnetis".
COitMOTHKORO.s.
68~
qua:
Deus
creavit,
ptrntcutacim
nuscdoceriemn
vutui~e~).Itaquc
cmnvetSiderum
vel Terrx
nomine,in prima(~enef~etiamP)a)ic{x,quipra:c<:r
Solem
f~unamquc
funt, cotnprchendatHur; atque
ctiam
J ovis
& Satumi
Comits,
pode
nontancum
plures
ati')s
un'iutquegcnerisinctudi,
(cd&rcsitinunicms
quas
in
fnpcr~cic
cormn
fmnnto
opifici
cottocarc
placuerit.
Porrononne<cireces
quepactoincerprccandmn
lit, quod
dicittiromnia
proptcr
hominemcondita
eue;
neque
eo
ft~nifkari,
ut
npluri-
hus
jam
cil
animadvcrfum,
tt
inge<i[iacorpora
Mtarum,
quaspartim
vidonu.s.
partim
nccvidi(e)nus
quidemunquatn,
fi
Tdcfcopiorum
auxi)ium
defuifTec,
noftr~
ticilicatis aut
contemptationis gracia
fuitTc
condiM;
quia
idabfurdedicerettir.
Quarc
cum
opcrmn
!)ei
magna
pars
extra
con(pe<ftum
hominumfit
po()ta,ncque
adeos
pertinere
videamr,
hauda~ietium0~0
opinari,a!iqnos
extare,
qui
i))a
propiusatpiciant
&admirencur.
Seddicent
(brcane,
cumdehis
ipfefupremus
au<~ornihil
amplius
docuent aut
rcvc)arit,credcndum
c(Tefibi(cientian] eorum
re(cr\'afte,acproindc[emere,&
curiofe
~)-
)!h)U)ti[!onc)))h"-
n!n)m'))h))isct!ri"
tuntrcprthcndi
!)')n~ehcrc.
nimisdeiis
inquiri.
Atnimium
ipfhs
(thifumere
ajo,
fi dennire
\'c)in[,
quoufquc
ho-
mines
inve~igandoprogrcdi
debeant,
di!igenna*quc
eorummodum
~atucre;
~cfi
cerminos,
quos
hicDeus
pr:e(crip(K,
cerco
cognitos
haberent;
autinhominum
poces-
catenet illos
pretergredi'o).
Et
fane,
fi catihus
fcrupulis
retcnti furent
qui
ancc
nos
vixerunt,
adhuc
ignoraripn[uif!etqu:cnan)
'retturiseffet
fi~'ra,
~uc
qua.'oia~ii-
tudo,
& num
aliqua
America:
regio.
IcetDanSolisradiisLuna
i)tu(tr.trccur,
quibuf'vc
excaufisaucha~cautille
deficerent;
ac
pieraqucalia,quac
Attronomorumtaboribus
repercifqucaccepta
rcfcmnus.
Quid
enimtamabfconditum&inaccedum
vidcbamr,
quamqua*
derebusc~ibus in
aperta
lucenunc
ponta
func?Ex
quoincelligitur
in-
du~riam
mentifque
acumenhominihusdacn
eHc,
quibuspaulatim
rerumnaturatiuni
cognitionemcon<equerentur, ncque
effecurconaridefinamus &u)ccriora
inquirerc.
Attamenreconditiora
illa,quihus
hic
pracdpue
in()(Hmus,
<cimus nonen
ejufmodi,
ne
quaerendopenicusinveftiganpot~nt.Icaque
nihilvetuticercum
attirmamus,
(qui
pe~imusenim?)
fed
conjechtris[antumagimus,quarum
deveri()mi)i[udine
fuocuiquc
LE CMMOTHEOROS. 688
~uc)e.<conjeur<<
'juoitjn'incert.tine.'i
n<font
cependant
)'t.s\tjnc<.
Quele fujet
du
prefenttrtitetdes
rtpport)~vec
la
ftjjefrectttpx'tt'.
contentantde
conje~urcs
surlavraifemblance
delquelles
chacune<tlibredefefaire
juge. Que
u
quelqu'un
diradonc
que
nousnousdonnonsune
peine
vaineet inutile
enpropo)ant
des
conjectures
furdeschofes
defquelles
nousavouonsnouf-mcmes ne
rien
pouvoircomprendre
avec
certitude,
jerpondraique
l'tudeentiredela
Phy-
nque,pour
autant
qu'elles'occupe
dechercherlescaufesdes
phnomnes
devrait
tre
dfapprouvepour
lamme
raifon,
laplus
A~
gloiretantd'y
~t'o/rtrouv
~t/
vraifemblables"), f'c/?/~rfcA~c~
elle-mlme,
tantdesfujetsprinci-
paux que
des
f/to~
les
~/M
caches
quiccM/?~ffon
f/t~rw~.Maisil
y
a
beaucoup
de
degrs
devraifemblance dontlesunstbnt
plusproches
delavrit
que
les
autres;
c'eftfurtoutdansl'valuationdeces
degrsqu'on
doitfaire
preuve
debonfens
").
Suivantmon
opinion
nousn'examinons
pas
feulement icideschofesfort
dignes
d'tre
connuesen
elles-mmes,
maisde
plus
telles
que
leur
contemplation
collaboreauut
nousrendre
plus(ges.
li convientdenousconftdrercomme
placs
horsdelaTerre
et la
regardant
de
loin,
etdenousdemanderalorsfic'eftaellefeule
que
lanaturea
confrtoustesornements.Decette
faon
nous
pourrons
mieux
comprendre
ce
que
c'eit
que
laTerreet en
quelle
ettimeil faut
l'avoir;
demme
que
ceux
qui
fontde
grandsvoyages
fonten
gnral
meilleurs
juges
desaffairesdeleur
patrieque
ceux
qui
nel'ont
jamaisquitte.
Celui
qui,
accordant
quelque
valeurnos
raifonnements,
s'eftunetbisngur
unemultitudedeTerresfemblables a!antreet
habitesdemme,
nefera
pas
fortementinnuenc
par
des
argumentsqui
aux
yeux
du
grandpublicpa-
raiuencde
grandpoids.
Et comment
pourra-t-il
ne
pasbeaucoup
admireret vnrer
Dieu,
auteur defi
grandes
chofes?dela
providence
et delanierveilleufefcience
duquel
il trouveraici
partout
des
marques,
l'encontredesfaudes
opinions
deceux
qui
ont <butenufoit
que
laTerreat
engendrepar
unconcoursfortuitd'atomes
foit
qu'elle
n'aeuaucuncommencement
'~).
Maisil e(t
temps
devenirauxfaits.
Or,comme,pourprouver
ce
queje
mefuis
propof,
mon
argumentprincipal
fera
rirede
l'arrangementCopemicain
desPlantesetdufait
que
notreTerreenfaitfans
aucundoute
partie,je
commence
par
tracerdeux
figures
dontl'unecontientenvraies
proportions
leursorbitesentourantchacunele
Soleil,
figureidentique
aveccelle
que
vousavex(buvent
contemple
dansnotre
Automate,
tandis
que
l'autremontreles
") N. Orcsme,
au
quatorzimesiecic,ecrivoit:~L'on peut
bien
parier
ensciencecertainementsi
commeen
mathmatiques,
et esautres
tio),
maistant seulement
probablement
et
vraysembla-
hiement"(~Les Ethiques,
oumorale
d'Aristote", ouvrageimprime
a Parisen
1488,36).
") Comparez
laPice
De probatione
exveriiiimiii"
qui procde(p. 5~'),
ainsi
que
notreAver-
tissementcettePiceet auxtroisautresconstituant ensemblece
que
nousavons
appel~Rc-
Aexionssur la
probabilit
denosconclusionset discussiondela
question
del'existenced'tres
vivantssur lesautres
plantes".
Voyez
aussilanote
de Huygens,
de
septembre1692,
la
p. 39;
duT.X. Nousavonsd'aii-
leurs
dj
citcettenotedansnotrenote todeix
p. 532qui prcde.
~)Comparez
surcesdeuxdernires
opinions
lanote tde la
p. ~7qui prcde.
COSMOTHEOROS.
68~
87
arbitras)
judicare
liberumlit.
Quod
fi
quis
irricam
igitur,
&inaneminhis
opcram
nos
poneredicat,
derebusiis
conje~urasprodendo,
de
quibusipfi
tteamurnihilcerri
unquamcomprehendipoue: rcfpondebo
tocum
Phyficesftudium,
quatenus
incaufis
rerumcruendis
verfatur,
eademrationetore
improbandum;
<
f~wt/M
/Ht'
~t
/MM~~")~ indagatio ~W,
tum
W<V~<W~W,
~W
OffM/~W~W,
c~M~w. Sedverinmitiummutti fuot
gradus,
a!iialiisveritati
propiores
in
quoditigencer
xfUtnando
prxcipuusjudidi
ufus
vercicur'~).
Ut veromihi
vicietur,
nontanrmnresad
cognitionem
maximashic
indagamus,
<cd
quarumcontemp!a[io
(tudiis
quoquciapiende
mutcumconducat.
Expdie
nimi-
rum
ut,
ve)u[extraTetiuremhanc
politi,procul
eam
intueamur,
quzramufque,
an
i'otafitin
quam
omnemomatuninacuracontulerit.J taenimre~us
quidfit, quoquc
loco
habenda,
incelligerepoterimus:quemadmodum
quitonginquasregiones
obeunt,
de
patria?
fua'rebusverius
judicareMne,quamquinunquam
indefemoverunt.Nec
l'aneille
magnopere
admirabitur
qua~cunque
hic
vulgo
maxi~mahabentur,qui,
ratio-
nibusnollris
aliquid
tribuens,
multitudinem~'errarumno~ra;
umiHum, umiticerque
incolisfuis
frequentataruin.
fibi
propofuerit.
Deum
vero,
[ancarumrerum
enfectorem,
qui poterit
idemnonvalde
fufpicere
& venerari?
cujusprovidentiam, <apiennamquc
tuirabiteni,
pa(nm
hica<Ier[am
inveniet,
contra(~Uns
opinioneseorum,qui
vel ex
fortuico
corpufculorum
concurfuortame(e
Terram,
vel omni
principio
eamcarere
dixerunt
'~).
Sed
jam
ad
propontum.
Et
quoniam
maximumfumecur
argumemum,
adca
qux
infUtuimus
probanda,
ex
ordinationePlanetarum
Copemicea,quodque
intereosTellusha?chauddubienume-
ratur
binafchematahicinitio
defcribo,
quorum
alterumorbes
eorum,
circafolem
di(pcutos,C()ntinec,erisproponionibnsexpre<ros,<)mileiuiquodinAutomatonoitro
(xpiuscon<pcxi)H:
alterumrationes
magn'rudinum
oftendic,quibuscorpora
Plane-
'(/ '0).
Conjcttur.fs
non
ene\t])t<,qui!i
non
plane
ccrt.).
Ad
fapientitn~
&
pie[aten)ttccrc
(ju~hKtractantur.
(y.").
Lt CMMOTHEOROS.
69o
~xpotitioodut'y-
tt~meJ eCoptrnic.
rapports
des
grandeurs
des
corps
Plantairestantentreelles
qu't'egard
du
Soleil,
la
grandeur
decelui-citu~
ayant
t
indique
dansleditAutomate.Dansla
premire
figure[Fig. t~]
leSoleil
occupe
le
centre,
auquel
fuccdent,
dansl'ordredformais
bien
connu,
lesorbitesde
Mercure,
deVnusetdela
Terre,

taquetteeftiurajoutcc
celledela
Lune,
ensuitecellesde
Mars,
de
J upiter
etde
Saturne;enfin,
itl'entour
de
J upiter
etdeSaturneles
petits
orbesdes
Satellites,
dontle
premier
ena
quatre
et
ledeuxime
cinq.
Il fautfavoir
que
ces
petitsorbes,
demme
que
celuidenotre
Lune,
ont t
reprtents
ici endimenfions
beaucoupexagrespar rapport
cellesdes
orbitesdesPlantes
primaires
afindene
pas
tretout-a-faitinvifiblescaufedeleur
cxiguit.
Or,
quelle
ettla
grandeur
desorbites
primaires?
C'ettce
qu'onpeut
con-
COfMOTHROROS.
6~t
[aruminter
<e,
&ad
Solem,
comparancur, quod
ineodemAutomato
adje~tum
e(t.
n
priorepun~tum
mediumSol
dt, quedeinceps,
noto
omnibus ordine,
funtorbitae
Mercurii,Veneris, Telluris,
cum
tuperaddita
via
Lunz; tum
Manisjovis,
&Satumi
ac
drcajovem, Sttumumque
circetli
Comitum;
illius
quatuor,hujusquinque.Quos
circellos,
cum
eo, qui
Lunenottncdicacus
efi,
longemajores
hic
poni fciendum,
quampro
rationeadPlanetarum
primariorum
orbicas;ne,
ob
parvitatem,pcnitus
vifum
etfugerenc.
Orbitarumvcro
quantareip<a
fit
vatUcasindeinteHigere licet, quod
(~operniofy~cnn
exponitur.
(A'~).
t.R COSMOTIIEOROS.
6<~
cturedecettedonne
que
ladifhnceduSoleillaTerre
comprend
dixoudouzemille
fois
'~)
lediamtredecette
dernire,
mettredontdanslaiuitenoustraiterons
plus
explicitement.
Toutescesorbitesfontfitues
peuprs
dansunmme
plan,
deforte
que
teursvritables
plans
nes'cartent
pas
notablementdeceluidans
lequel
la Terre
accomplit
fesrvolutionset
qu'onappelle
le
plan
de
t'Hctiptique.
Cederniereftobli-
quemcnc
traverf
[Fig. t go]par
l'axedelaTerreautour
duquel
elletourneen
a~.
heures
parrapport
auSoleil:cet
axe,
unemutationfortlente
prsqui
ell biencon-
nueauxAgronomes
~),
refte
parallle
lui-mmedansfacourlautourdu
Soleil;
cedoncrfultentles
ingalits
des
jours
etdesnuits
ainf~
que
les
di<terentes(ai(bns,
comme
t'enfei~ent
leslivres
agronomiques.
C'eft auficeslivres
quej'emprunte
les
priodesquicorreipondent
aux
orbitesdesPtanetescelledeSaturneeftde
apans,
t~jours,ghures;cettedejupkerde t ans, 7
jours, 15
heures;
cellede
Marsde687joursfort
peuprs;
celledelaTerrede
36~jour;
cellede
'~t))M
font les
r~ifon.<i()U!
confir-
ment)) do~rine
J eCo~rnic.
Venusde
22~.
jours,
8
heures,
celledeMercurede88
jours.
Tel eftl'ordredes
corps
cleflesdcouvert
par Copernic
et
aujourd'hui
fortconnu.On
peut
dire
que
ce
fy-
n'cmeeftentrsbonaccordavecla
Hmpticit
delanature.Si
quelqu'un
tefaitfort
delerfuteroudele
dtapprouver,qu'il apprenne
d'abordcombienmieuxetcom-
bien
plus
facilement
d'aprs
lesdmonftrations des
Agronomes,
on
y
rend
compte
de
tout ce
qui
s'obferveau
fujet
dumouvementdecesattres
que
dansles
fy<tcmes
de
Ptotmeoude
Tycho.Qu'il apprenne
enfuitefuivant
quelleloi,d'aprs
laremar-
quabteohfervationde
Kep!er,!esgrandeursdesdi<hncesdes Plantesparmiteiquettes
celledelaTerre auSoleilfontliesauxvaleursdes
priodesquej'ai rapportes;
loi
qu'on
aentuitetrouvevalableauu)
pour
lesSatellitesde
J upiter
etdeSaturne
dansleurs
rapports
aveccesPlantes
'~). Qu'il parvienne
enfuite
comprendre
com-
bieneft contrairelanaturedumouvementce
qu'il
faudraitfelonlui (e
figurcr:
favoirlacaufe
que
nousdironsdu
phnomne
fuivantdontt'exiftenceatdmontre.
!)
s'agitd'expliquerpourquoi
l'toilePolaire
qui
(etrouvel'extrmitdela
queue
du
petit
Ourfe,
lemeut
aujourd'hui
enune
petite
circonfrencedecercledithntede
degrs
du
Ple,
tandis
que
1820annes
plus
tt,
favoirau
tempsd'Hipparque,
elle(etrouvaitunedi<hncede
t22~' du
mme
Ple,
et
qu'aprsquelques
nec)es
elles'encarterade
.15,
tandis
que
dans
25000
ansellereviendrala
diflancequ'elle
14)Voyez
sur ceschiffrest'AvertiHement
qui prcde.
'') Voyez
sur lemouvementde
prceMion
les
p. 6365
et
494-495 qui prcde')!,
ainsi
que
te'.
r'.825
et
829qui
suivent.
'~) Comparezla
PiceIV dela
p. 36qui prcde.
C(MMOTHKORO.S.
<~3
dittannaaSolead
Terram,
dccemvelduodecim
miXia'~)
Terra:diamecrorumconti-
net de
qua
menfura
pluribuspo~eaagetur.
Omncs
porro
ineodcmfere
piano
funt;
m
proinde
nonmutrumdifcedantabcoin
quo
Te!)u.s
circumic.quodEciiptica;
ptanutn
vocatur.Hocvero
oblique
tecaturab
axeTelluris,
in
quo
illavo!itur horis
vigintiquatuor,retpectu
folis:
ifqueaxis,
niti
quod
mutationemtenii~mmn
f'ubic,
quam
noruntAftronomi
"),
fibi
ipfiparaUctus
manec,
dum
ipfn
circa
Sokmdcfci'tur,
ex
quo
dierum
no~iumque
oriuncur
vices,
itemque[cmpormn
anni
commutaciuncs,
ut
pallim
doc~nteorumlibri.Unde&
temporaperiodurum,quibus
circuitusiuos
Planera
quifqueperagit,
huerranfcriho.
NempSacumi,annorum2~,
dierum
f~
horarums.J ovisannorutn
n,
dierum
)gt~,horarun) !$.
Marcis
proxime
dierum
08~.
Tellurisdierum
36$~.
Venerisdierum
aa~,
hor. 8. Mercuriidierum88.
iicen
ille,
nocinimus
jam,
cz)e(Hum
corpormn
ordo,
a
Copernicorepertus,
idem-
que
naturz
~mpticitan
convenientinimus. Hune
quis
convellereaut
improbare
contendat,
isdifcat
primum,
exde)nonu'racionibus
Aftronomorum,
quanco
inhac
defcriptione
melius
faciliufque
omnium
eorum,
que
circamotumfiderumanimad-
vercuntur,
ratio
reddatur,quam
inPcotemaicoaur
Tychonis<vn:emate. Co~ofcat
etiam,
ex
fingulariKepleri
obfervatione,
quomodo
Ptanecarum,
inrerque
cos
Telluris,
aSoledi~antiz
cemporibusperiodorum,quas
retuli,
certa
quadamproportionc
res-
pondeant quampou:eaJ ovisquoquc
& Sacumi
Comices,
horum
refp<fh),
fervare
deprehenfumen'). tnceUigat quam
contramotusnaturam
quiddam
comtnintfcendum
fit,
quo
demonitreturcurftella
Polaris,
inextremacaudaminoris
Urfa:,
cxiguo
nunc
circulo
moveatur,
duobus
gradibus
& tertia
parte
Polo
divans,
cumanteanno.s
mille
odingencosviginci,
xtate
nempet hpparchi,
duodccim
gradihus,
24 (crupu)is,
abeodemPoloabfuerit
poualiquot
vero
(xcu!a,
ad
43gradus
indcreceiTura
lit,
&
pon:
annorum
viginciquinque
millia,
eodcm
quo
nunc
cft,
reverfura.U[
proindc
cx!um
cotum,
fi drcumrotari
dicatur,fupcr
alio
atquc
alioaxeid<aciat neccfTc
fit,
quod
eft
abfurdifnmum,
cumin
Copcrnicihypothcfi
nihilfit
explicatu
<acitius. Dcni-
(/)-
C~pen)iud~ctn
najn<j)~'r.ifi"))c<
confirment.
(/4).
LEOMMOTHMRM.
694
amaintenant.t)iaudrait
donc,
fi l'ondit
que
lecieltourneen
entier,
que
cettervo-
lutioneutlieuautourd'axescontinuellement diffrentsce
qui
e(ttrs
ahfurde;
tandis
que
dans
l'hypothfe
de
Copernic
rienne
s'expliqueplus
facilement.
Qu'il
confidcrcenfintoutesles
rponfes
donnes
parGalile,Ganendi,
Kepler
et
beaucoup
d'autresaux
objectionsqu'on
al'habitudedefaireaux
arguments
de
Coper-
nic.Parleursraifonnementsles
fcrupulesqui
reftaientonttfibiencartes
que
tous
les
Aftronomes,
moins
que
d'tred'une
intelligencetardive'~)
ouentachsd'une
crdulit(bumifcl'autorithumaine
").attribuentm<intenant(anshnter
dumou-
vementlaTerreetlui
a<!)gnent
une
placeparmiles
Ptantes.
[Fig. '5']J
COMOTHEOROS.
695
queexpendat
omnia
illa,
quibus,
ad
argumenta
Copernicoobjici
folita,Galileus,
Ganendus,
Keplerus,aliiqueplurimirefponderunt.Quorum
rationibusitafublati
funt
qui fupererantfcrupuli,
utomnesnunc
AUronomi,
nifitardioretmt
ingnie"),
authominum
imperio
obnoxiamcredutitatem
habeam'~),
tpotumTelluri,tocumquc
inter
Planetas,abfque
dubitationedecernant.
'~) Huygens
attribuedonc sansles
nommer,
une
intelligencetardive
sousce
rapport
Cassiniet
t Rmer:
voyezsur
eux
texp.3tt
et <Sa
qui procdent.
'")
Allusionvidentet R)cciu)iet Kircher,
commenoust'avonsdit dansi'A\er[)Mcmcm.
LK CtMMOTHMROS.
~6
Ktpport.sJ t.'ii)!)'~)
J tur.~dest'boctt:!
entre<;UMt:[.t
J \\i~r~J uSu)t;i)
'~ncki'mitKts).)-
)))c)k'sum;oin)fon[
pr<:t<*Mh!c.saux
.\)ic!on)ctrc.s.
<cieSo)ei)e<[
beaucoupplus
);r!indquet<iP!a-
netcs.
Dansladeuxime
figure
dont
j'ai parlplus
haut
[Fig. t5tj,!esgtobcsp)<ntaires
ecleSoleilfont
reprfents
commeIiles
plantes
taient
places
enfriecontrefon
bord.Ici
je
me(biscontbrmaux
rapports
deleursdiamtresceluiduSoleil
que
j'ai publis
dansmonlivredesPhnomnesdeSaturne.Leursvaleursfontlesfui-
vantes:
pour
t'AnneaudeSaturnet
3~; pour
celuidefonGtobc
intrieur,
ga)e-
ment
par rapport
audiamtredu
Soleil,

peuprs5: 37,pourJ upiter


2:
11,
pour
Marsf
)66,pour!aTerre
n
t,pourVnus
t
:8~;auxquc))esj'ajoute)ntintenant
celledu
rapport
duMercure
qui
ett)
2pod'aprs
t'obfervationd'Hevetius de
t66t,
torfque
Mercurefutvufurle
difque
Solaire.cecitoutefoisnon
pasd'aprs(~)nca)cu)
mais
d'aprs
lentre
'").
J 'ai
montrdansledit livrecommentces
rapports,qui
tbni mes
rapports

moi,
des
grandeurs
conftdrecsont t
trouvs,
favoirenmebafantlafoisfurles
pro-
portions
connuesdesdiflancesauSoleilet furlamcfuredesDiamtres
prife
avecmes
T)c(copes;etje
nevoisencoreaucuneraifon
pour
m'canernotaMement desrfu!-
tatsdececalcul
quoique
fansvouloirmaintenirt'exacMtude abfoluedesrfuttats.En
e~'et,
bien
quebeaucoup
de
gens
foient
perfuadcsque
danslamefuredesdiamtres
apparentsl'ulge
desMicromtres il
s'agit
d'inftruments
compofs
defilsfort
tnustendusdansle
plan
focalde
t'objc~if
ett
prfcrabte
celuidenos
lamelles;
je
ne
puis
medclarerd'accordavec
eux,
tantencore
toujours
d'avis
que
les minces
lameHcsoucoins
quej'ai
dit encet endroit
devoirferviracesobfervationsfpciates
y
fontles
plusaptes.
C'ett d'ailleursdemoninvention
qu'eftprovenu,peuaprs,
celuidesMicromtresainfi
quel'adaptation
du
T)efcope
auxinttrumentsAftrono-
miques
au
grand
honneur,
certes,
deceux
qui
<e(ont
appnqus

perfectionner
une
inventionfi utile
2).
Danscette
comparaifbn
avecles
ptantes,
il fautconfidrer)'immen()tduSoleil

l'gard
des
quatre
Plantes
intrieures,
etaum
que
celles-ci fontextrmement
petites
parrapport
Saturneet
J upiter.
Ondoit
remarquer
ce
proposque
les
corpsplan*
tairesnecroiuent
pasproportionnellement
teursdiitances au
Soleil,
attendu
que
le
globe
deVnuseft
beaucoupplusgrandque
celuideMars.
'")
On avu
plus
haut
que
dansla
~Uescriptio
Automati
P)tnet<rii"(p.62~) Huy~ensavtit pri~
t
308pour
le
rapport
dudiamtredeMercurecelui dusoleil.Il est
permis
de
penserquece
rapport-lqui
nediffre
pasapprciablement
de celui du
prsent
texte
provenaitgalement
d'uncalcul bassur lesobservationsd'Heve!iu' Con;iu![e7..<ttr )eca)cutde
Huy~enst'Appen-
diceXt
qui suit.
Dansson
~Mercuriusin
SolevimsGedani166
< djp!u!ieurs
foiscitdans
le
prient
Tome, Hevciiusavait caicutcsa
t'aon(p. 8~) ~Mercurii
diametrumadSalisesse
ut t adt6o" ce
qui
estloind'tre
exact,
tandis
que
lavaleurde
Huy~ensestfortbonne(voyez
l'Avcrtissement).
')
Nousavons
dj
citce
passage
)<
p. toquipreccde. Voyez
aussisurles micromtres
l'Appen-
diceVH!
qui
suit.
COMMTHEOROS.
6~
88
In
altero,quoddixi,fchemate,
itahorum
globi
cumSoleoculis
fubjiciuntur,
acfi
juxta
fe
poftd
e(!en[.
Atque
hic rationem
diametrorum,
adSolis
diamecrum,
cam
fecutus
ium,quatn
tradidiinlibrodeSatumi Phznomenis.
Nemp
AnnutiSaturnii
eam
que
11.ad
37;
Globi
indufi,
adeandemSolisdiamctrum
fere,
qux 5
ad
37;
J ovis,quae
ad
t Martis,que
t ad
166;Telluris, quae
t
ad t; Veneris,qua?
t
ad
8~; quibus
nuncaddo
Mercurii,qux
dt t ad
2~0
exHeveliiobtervationeAnno
!66t
habita;
cuminSolisdifcoMercurius
confpiceretur,
nottro
tamen,
nonillius
catcuto'").
Quomodo
autemhe noitrse
magnitudinum
rationesinventa:
(!nt,
tumex
cognita
proportione
diftantiarum
Sole,
tumexmenfura
Diamecrorum, Tctefcopiiscapta,
eo,
quem
dixi,
libroo~endi
neque
adhucvideocur
multum,
abiis
quas
tune
definivi,
recedam;
etfi nihileisdeeuenonconcenderim. Nam
quod
mutciexin:imant,inme-
tiendis
apparentibusdiametris,preftare
lamellisnoftrisufumMicrometrorum
qua~
vocant,
quibus
fila[cnuiutmainfbcoLentis
majorispra:cendu)nur,
nondumiisa<ten-
tiri
poffum,
fed
aptiores
enetameHas
virgulafve
tenues
arbitror,quas
eoloco
objici-
endasdocueram.Ex
quo
iftudMicromecrorum
invencum,itemqueTctefcopii
ad
organa
A~ronomica
adtptatio,
nonmuko
poft
emanavitnonfinelaudetamen
eorum,
qui
in
perficiendo
tamutili inventoelaborarunt
').
Cxterum,
inhac
planetarumcomparacione,
notandaell
ingens
Sotis
magnitudo,
cuminterioribus
quatuor
Planetis
collata;
utque
hi Satumo
quoque,acJ ove,longe
longeque
minoresfint.Nam
confiderandum,
nonordinecrefcereeorum
corpora
cum
dittantiisa
Sole;quippc
cummulto
major
fit
Veneris,quamMartis,globus.
PhntUrnm
mag-
nitudinisintert'e~
adSolemratio.
(~5). ).
MicronxtrispM'
tt<re)tn)e))ts\ii
gutttve tenuM.
(~6).
SolemPlanetis
mu)(0)))<)oretu
elle.
6~8
LE COSMOTHEOROS.
'~u'oneft
en droit
d'a~n)i)tr)tTerr'
amt'tan~tetetcc!
fe.s'ti~)'Terre.
'~u'untire~bon
droit dela retTen)-
blance des argu-
n)cnu
pour
cette
.t~in~ihtion.
QuetesDan~
tbnt(b))desetqu'i)
ye.o~t'unepefan-
tcur.
t
Aprs
cette
cxpoution
furlesdeux
figuresperfonne,penfe-je,peut
ne
pas
voir
combienmani<e<temcnt il rfultedela
premirequi
donnelaformedu
(y~eme,que
notreTerre
y
cft
comprife
delammemanire
que
les
cinq
autresPlantes.Les
po-
fitionsdesorbitesl'atte~cnt.!)ef~contantenoutre
parles
obfervations
t!e<copiques
que
les
corps
detoutesles
plantes
font
fphriques,
demme
que
culnidelaTerreet
que
touteselles
empruntent
leurlumireauSoleil.Enfin
qu'elles
redemblentla
l'errauflience
pointqu'elles
tournentchacuneautourdeton
propre
axe;qui
en
effetendoutera
aprsque
ceciatnettementtabli
pourJ upiter
etMars?Et de
mme
que
laTerrea
pourcompagne
la
Lunejupiter
etSaturneontles!eurs.
Puifque
lareuemblancedelaTerrecesPlantes
primaires
exi~etant
d'gards,
qu'e~
ce
qui
eftauninaturel
que
de
conjechtrerqu'elles
nelui foient
pas
infrieures
en
dignit
eten
beaut,
niaucunementmoinsornesou
plus
incultes:
quelle
raifon
pourrait-on
inventer
pourlaquelle
il enferaitautrement?
Certes,
fi ron
montrait,

quelqu'unqui
n'aurait
jamais
vuouvertle
corps
d'un
animal,
lesentraillesdansle
corpsdi(Tqu
d'un
chien,
favoirle
coeur,t'e~onac,
les
poumons,
les
intefnns,
enfuiteles
veines,
les
artres,
les
nerfs;
il nedouterait
gure
det'exinenced'unmcanifme
femblable,
d'unemmevaritde
parties,
dansles
corps
du
boeuf,
du
porc
oud'autresanimaux.De
mme,
finousavions
appris
con-
natrelanatured'unfeuldesSatellitesdeSaturneoude
J upiter,
netenons-nous
pas
d'avis
que
lesmmeschofes
peuprs
doiventfetrouvercheztouslesautres?Pa-
reillement,
Ii nousruil)u~ons
comprendre
lanatured'uneComte
quelconque,nous
jugerionsque
telleeftlanatureuniverfelledeces
corps.
La
conctunon,
tiredela
reuembtanccdeschofesobfervescelles
qui
nel'ont
pas
t,
adoncunfort
grand
poids.
Et en fuivantlammemanirede
raifbnner,
nous
pourrons
faire,
ennous
btantfurnotreconnaiuanced'unefeulePlante
contempte
de
prs,
d'excellentes
conjc~ures
furlesautresPlantesdelammefamille.
Entout
premier
lieunous
jugeronsque,
demme
que
notre
Terre,ellesconMent
endes
corps
folides.Enfuitenoustiendronsaufli
pour
fortvmifemblable
que
leurs
globes
foient
pourvus
dece
que
nous
appelons
la
pefanteur
ou
gravit;par
laforce
de
laquelle
tousles
corpsqui
fetrouventfurleurs
furfaces, y
exercentune
preffion
ou
bien,
s'ilsenontt
carts,y
retombentdetoutes
parts
commes'ilsfubidaient
uneattra~ion.Ce
qui
reuort
dj
dela(bnne
fphrique
elle-mme,
attendu
que
c'eft
celle-ci
qui
ett
produitepar
l'effortde
corps
tendanttousversunmmecentre.
Or,
nousavonsmme
appris

tirer,
enrayonnant
logiquement,
desconcluftonsfurles
rapports
des
grandeurs
dela
gravitauprs
de
J upiter
oudeSaturnecelle
qui
exifle
che/nous. Dece
fujet,etde
l'auteurdesditscalculs
"), nous
avons
parl
dansnotre
DHcoursdelaCaufedelaPefanteur.
~')
H
s'agit
de
Newton; voyez
les
p. 408
et
~7 qui prcdent.
Phxtoin
(p. S)p) Huygens
fera
expre~ment
mentfonde!e"'Mn dansle
prsent
Traita.
COSMOTHEOROS.
~9
Hisde
UtroqueDiagrammateexpofitis, nono,
tic
puto,jam
non
vide,
quam
clare
ex
priore,
in
quofyfiematis
cil
typus,fequatur,
eodem
gnre,
cumca:teris
quinquc
Planetis,
Tclluremhancnofiramcontincri.Namvel
ipf)
circulorum
pofitus
hocteft-
antur.
Atquipra:[ereacon~ac,
cetefcopiorum
obfervationibus,
&
globofa
cdeonninnn
corpora,i[idctumTeHuris,
&Sole
fplendorem
iimititereosmutuari.Ac
dcnique
in
hoc
quoquc
ci fimiles
e<e,
quod
infe
ipfis
circum
proprios
axesvotvancur:
quis
enim
decztehs
dubitec,
cumin
J ove
& Marcehoccerto
compercum
fit?Sicutaucetn
TellusLunamcomitem
habet,
icajupicer
&Saturnusfuas.
Quidigitur tamprobabilc
eft,
cuminhisrotrebusTelluricum
PIanctisinisphmariisintercedatftmiticudo, quam
nonminori
quoquedignitate
&
pulchritudine
eos
e<Ie,nihiloque
minusornatoscul-
rofque:
aut
quaenam
curhocaliterfehabeatratio
excogicari poteft?
Sanefi
cui,
indinccticanis
corpore,
vifcerao~enderemur,
cor,flomachus,
putmo-
nes,inteftina,
tum
vena*, ar[cria',nervi;
etiamfi
nunquam
animalis
corpusapcrtum
confpexifec;
vix
dubitarec,quin
fimilis
qua:damfabrica,
ac
partiumvarietas,inbove,
porco,cxterifque
beftiisinenec. Nec
unius,exSatumiaucJ o\'isComicibus,naturam
cognitam
haberemus,
noneademfere
qua:
in
illo,
inca~eris
quoquerepeririputa-
remus?
Similiterque
exuno
quopiamComeca.H
quidnam
euet
perfpiciponec,
eandem
omniumrationemc(Teflatueremus.
Itaqueplurimumponderis
habetillaexfimilitu-
dine
petita,
& rebusvifisadnonvifas
produ<fh
ratio.
Quamproindefequences,
ex
Planeta
uno,
quem
coram
afpicimus,
de
reliquisejufUemgeneris
ret
conje~uram
faciemus.
Ac
primmquidem,
nonaliter
quam
'l'ellus
noftra,
folido
corpore
eoscon~are
exillimabimus. Deinde
prorfus
cciamveridmite
cenfcbimus,
adede
globis
corumid
quodgravicatemappellamus; cujus
\'i
corporaqua~que,
in
fuperficie
corum
h~renua,
premant
eam;aut,
fi
dimovcantur,
exomni
parte
velutaccractarecidant.
Quod
ex
ipfaquoqueglobi
forma
liquet,
cumha;cexconatu
corporum,ad
centrumunumten-
denr.ium,
generetur.
Imo
jam,
cerro
quodam
ratiocinio,
colligere
didicimu.s, quann
majus
minufvein
J ove
ac
Satumo,
quamapud
nos,
gravitatis
momenrumefledcbeac.
Qua
de
re,
deque
aurore
ejus"),
inDiacribadeCaufis
gravium
diximus.
TttturcmDanet]!.
&.hosTcnurin:c-
tctnimibri.
(/7).
)~fm)i)!tudincin
hifcereAetrf:~
mentapeti.
Daneta.stb~doscs
<<!&:j;ra\ta[ep'~
lere.
(y.'8).
:700
LH COSMOTHFORUS.
Mais
voyons
maintenantdansle
prfent
traitce
qu'onpeut
examinerde
plus,
jufqu'queldegr
l'on
peutparvenir
desconnailrances
plus
dtaillesfurlanature
ci
l'quipement
decesTerresdithntes.Et d'abordcombienil eftvraifemblable
qu'il
exiRedes
planees
etdesanimauxfurleurs
(uHaces,
demme
que
furcelledelaTerre.
Perfonne,
me
femble-t-il,
neniera
que
laformeetla
vie,
ainfi
que
lacroiuanceetla
'~uctcsanitDoux
tufT)
n'y
font
pM
d(!ftm.
Ni les
plantes.
gnration,qui
tetrouventdansles
plantes
etles
animaux,
nefoient
quelque
chofe
de
plusgrand
etde
plus
admirable
que
les
corps
inanims,
quelque
volumineux
que
foientcesdernierstels
quemontagnes,
rochers,
oumers.Il e<~de
plus
vident
que
dansl'uneet l'autredecesc)a<esd'tresvivantsl'onvoit toutautrementetbien
plus
clairementl'minencedela
providence
et de
l'intelligence
Divines.En
effet,
tandis
qu'un
(ehteurdeDmocrite
"),
oubienau<Ti deDefcartes
"), peut
(efaire
fort
d'expliquer
tantles
phnomnes
Terrefh-es
que
les
phnomnes
cteitesdema-
niren'avoirbefoin
que
d'atomesetdeleurs
mouvements,
il neru(!)ra
pas
i
pro-
duireune
explicationpareillepourlesplantes
etles
animaux,
tant
incapabted'aitguer
quelque
chofedevraifemblable fur leur
originepremire;
attendu
qu'il
e<tab<b!ument
manifeite
quejamais
de
pareilsobjets
n'ont
pu
trelersultatdumouvement
drgl
et fortuitde
corpufcules,puifque
l'onconftate
que
tout
y
eft
parfaitement
accom-
moddecertaines
fins;
ceciavecunfort
grand
difcemementetune
exquife
con-
nainancedesloisdelanatureainu
que
delaGomtrie
elle-mme,
commenousle
montrerons
plufieursreprifs
dans les
pagesqui
<uivent;
pour
neriendiredes
miracles
'*)
dela
procration.
Or,
fi danslesPlantesiln'exige
que
dvalesfolitudes
et des
corps
inerteset (ans
vie,
files
objetsy
fontd<autdans
lefquels
brillele
plus
manifefiement la
iagetTe
del'Architecte
(buverain,
ellesferonttansaucundoutede
beaucoup
infrieuresnotreTerreen
dignit
eten
beaut;cequi,
comme
jel'aidj
dit,
eftcontrairelaraifon.
Il n'eneftdonc
pas
ainfi:il
y
auralau(!)certains
corps
mobileset
capables
dese
mouvoir
eux-mmes,
lefquels
neferont
pas
moinsnobles
que
les
corps
Terrefires
correfpondants:
ceferontdesanimaux.Cedtant
pote,
il fert
prefque
ncedairede
faireunemmeconceffionfurles
plantes;
caril devra
y
avoir
quelque
chofe
pour
nourrirlesanimaux.Et t'enne
peut
douter
que
toutcecine
puife
exiger
que
fur la
furface
des
globesP)antaires,puifque
lesunsetlesautres
doiventjouir
delachaleur
duSoleilettre
choysparlui;
leursfurfacestant
expofes
(es
rayons
toutcomme
c'en:lecas
pour
notreTerre.
~) Voyez
lanoce
49
dela
p. 36; qui prcde.
~) Voyezl'Appendice
IV
qui
suit.
'*)
Nousavons
dj
attirl'attention surcemot
,,miracu)a"
c. d. merveilles dans):)note
36
de la
p. ~36qui prcde.
A la
p. 555, '4' Huygensparlait
des
,generationis mysteria".
COSMOTHMROS.
7'
Nuncverouttcrius
quzrerepergamus,quibusgradibus
ad
penitioraquaedam,
de
<tttu
omatuque
Terrarum
i(tarum,cogno<cendaperveninpo~c. Acprimmquamveri-
(imitefit
herbas,
&animaliainearum
fuperficie
exiitere,seque
acinTellureno~ra.
Nemo
negabitputo,
&formam&
vitam,
& crefcendi
generandique
rationem,
i)i
ftirpibusanimantibufquemajusquidelfe,
magitque
mirandum
quamcorpora
vit~
carentia,quantumvis
mole
confpicuafint;
velut
montes,rupes,
maria.Pacetetiamin
utroque
illoviventium
genere,
multoaliter
longequeexprettius,
cemi i)ivina:
provi-
dende
inteUigencia'que pncfhndam.
Cumenim
qus
in
Terra,
imo
qui-
inCaelo
quo-
queafpidmus, ) atiquisDemocriti"),
autetiam
Carteni'~)
(e<!h[or,
icaie
explana-
turum
profiteripoffit,
uttantumatomis&motuhorum
indigeat;
inherbistamen&
animalibusfru<tnt
erit,
necde
primo
eorumexortu
quidquam
\'erif)mHead{ere[,cum
nimismanifeflo
appareat,nunquamvago,
acfortuito
corpufcu!orum
motu,
talia
qui-
dam
prodirepotuife:quippe
in
quibus
omniaadcertumfinem
cgregicapta
accom-
modataque
cemantur;
cumfumma
prudentia,
&
legum
nature, ipnufque
Geometrix,
cognitioneexquinta; quemadmodum
in
fequentibus(sepius
oflendetur:u[
jam
omit-
tamusillain
progignendomiracula'~).Quod
fi
igitur
inPlanetisnihilaliud
qum
va-
ftz
folitudines,
corporaque
inertia,
&vitacarentia
reperiantur;atque
abunceain
qui-
busctarittme
certif~meque
Archite~i
<~tpremi fapientia
elucefcit;
hauddubimuttum
dignitate
&
pulchritudine
concedentTellurinoftne:
quod,utjamdixi,rationiadver-
fatur.
Non
igiturfic;
federunt&ibi
corporaqusedammotu prxdita,<e<eque ipfamoven-
tia,
neque
his
qua:
inTerrafunt
ignobiliora;adeoque
erunt animantia.Hisautem
poti~tis, jam
deherbis
quoque
ferenecenarioconcedendum
eft;
utfit
aliquidquo
illa
alantur.Omniaverbhzcnonaliter
quam
in
fuperficie
Planetariorum
globorum
exi-
nerc,
dubitarinon
poteit;
cumcaloreSolis
gaudere
acfoveri
debeant;
cujus
radiis,
nonfecus
quam
Tellusnoftra.
expotiti
fint.
Xtcdccdei)~~ a
oinntia.
(~
(P. 20).
Ut ncc
plantas.
~02
LE COSMOTHEOROS.
Qu'il ne faut pas
imaginer
dans ces
cratures une
trop
grande
difTem-
blance.
Mais
quelqu'un
dira
que
nousallonsici
plus
vite
qu'il
n'eft
permis:
fansnier
qu'
lafurfacedesPlantesfetrouventdes
objetsqui y
croifentetfe
meuvent,
dignes,
nonmoins
que
les
objets
terre~res
correfpondants,
deDieuleur
crateur,
il eft
pos-
sibledefoutenir
que
leurnature
peut
nanmoinstrefort
diverfe,
deforte
qu'ils
ne
refemblentaucunementceuxdechez
nous;
ni dans
leurmatire,
ni dans
leurfaon
de
croitre,
ni dansleurforme
extrieure,
ni dansleurs
partiesinternes;
enunmot
qu'ils
font
peut-tre
tels
que
riendefemblablene
peut
venir
l'efprit
del'homme.
Recherchonsdonc
quelle
e~la
probabilit
decette
conjecture;
et s'il nefaut
pas
plutt
fe
figurerque
ladiverfitn'eft
pas
(i
grande.
Ce
qui
favorite
l'opinion
deceux
qui
eftiment
que
l-bastout eft
autrement,
c'eft
que
laNaturefemblefort
(buvent,
etmmedansla
plupart
des
choies,
rechercherla
varit,
et
que
la
puiilance
duCra-
teurdevient
par
l
plus
manifefte. Ilsdevronttoutefoisreconnaitre
que
le
degr
de
lavaritoudi(!emblancene
peut pas
trearbitrairementfix
parl'homme;que
quoiqu'ellepuide
treimmenfeet
que
ceschofes-l
puiffent
entirement
dpader
notreentendementet
comprhenfion,
ilnes'enfuit
pasqu'elles
foientvraimenttelles.
Car mmedanslecasoDieuauraitfurlesautresPlantescrtouteschofesfem-
blablescellesdechez
nous,
eUesneferaient
pas
moinsadmirables
pour
les
(pechteurs
(fuppofqu'il y
en
ait) quelorfque
ladiverutferaitfort
grande;
attendu
que
ces
fpetateurs
ne
peuvent
aucunement
apercevoir
ce
qui
atcrfurlesautres.Dieu
aurait
pu
en
Amrique
etdansd'autres
pays
fort
loigns
avoircrdestresvivants
nerefemblantenrienceux
d'ici;
ilnel'a
pourtantpas
fait.Ului a
plu,
il eft
vrai,
d'tablirunecertainediverftfdeformesentrenosanimauxet
plantes
etles
organis-
mes
d'outre-mer,
maislauf!)lesanimauxontdes
pattes
etdesailesetl'intrieur
un
coeur,
des
poumons,
des
intefnns,
des
vulves,
quoique
toutesceschofeseuHent
pu
avoirtordonnesdiverfement
pourchaqueespce
del-basetau<)
d'ici,par
l'auteurinfiniment
capable.
Il n'adonc
pasapport
dansleschofescrestoutelava-
rit
qu'il
taitenfon
pouvoird'y
mettre. s'enfuit
qu'il
nefaut
qas
attacherl'ar-
gumentque
laNature
afpire
lanouveautunefi
grande
valeur
que
nousferions
forcs
par
ld'admettre
quel'quipement
desautresPlantesdoit treabfolumcnt
diffrentdecelui
que
nousconnai(!bnsicifurnotreTerre.Il eftaucontraire
croyable
que
la
principale
diffrenceentrelestres
engendrs
lafurfacede
cesglobes
difiants
etlesntresn'eft
que
celle
qui provient
deleurdiflancedu
Soleil,fuprieure
ouin-
frieurela
ntre,
leSoleiltant
pour
chacund'euxlafourcedelachaleuretdela
vie.Mais
par
l'effetdecettediffrencedes
difhnces,
il
y
aurachezcestresunedi-
verfttdematire
pluttque
de
forme~).
Confidrons donc
gnralement
lamatiredontfontformsles
plantes
etanimaux
~)
AMertion
gratuite,
noussemble-t-il.
73
COSMOTHEOROS.
Seddicet
aliquis,
celcrius
quampar
e(t,
hicnos
progredi.
Nam,
ucnon
negetur
res
aliquas
inPIanetarum
fuperficiereperiri,qux
ibi crefcant&
moveantur,
Deoque
audore,
nonminus
quam
no~ra
hxc,
digns
fint;
long
diverfamcamenearum
polfe
eTe
naturam,
ut nec
materia,
neccrefcendi
more,
necexthn<eca
fonna,
autinternis
partibus, quidquamiis,qua*apud
nos
funt,timile
habeant:actaliafint
denique,
m
nihil
ejufmodi
inmentemhominivenire
poffit.
Hoc
igiturjamquseratnusquam
n[
verifimile;
&annon
potius
credendum
fit,
nontantamelfediverficatem
quanta
exi-
ftimetur.Faveceorum
fententiz,
qui
omniaaliaillic
imaginantur,quod
Nacuravide-
acurvarietatcm
plerumque,
&
plurimis
in
rcbus,(e<~ari;quodqueCondi[orispo[entia
hoc
ipromagis
declarecur. Sed
cogitare
debent,
nonene
homilnum
arbitriodennien-~.2,).
dum
qummagna
iftafit varictasacditHmiticudo.
Neque,quiapof~
eile
immenfa,
refque
it!a?ab
in[e)Ie<ftu,
&
comprehenfione
noftra
penitusremocae,
idcirconecede
elte,
ut
reipfa
talesexilant.
Quamvis
enimfimiliaomniaiis
quseapud
nos
funt,
finx-
Nonninuaminhis
ceftngenttamdifrt
mihtudinem.
iffetDeusinexteris
Planetis;
nihilominoreffet
fpe<~aioribus
eorum,
fi
qui
funt,
ad-
miratio,quam
fi
plurimum
diftareni:
cum,quidinaliise<Mumfk,nuHomodoponmi
cognofcere.
Potuifetinterris
Americse, atiifquelong
remotis,aliqua
crane
viventia,
qux
hisnoftrisnihilfimile
haberent;neque
idfecictamen.Namformarum
quidem
diverfitatem
aliquam
ene
voluit,
quibus
animalia
herbxque
no~rxatranimarinis
illis,
dif~derent,
(ed&in
hisipf)s(bnnis,inquecre(cendi&generandi
modis,
multa
utrifque
convenirefecic.Habentenim&illicanimalia
pedes,
alas;
acque
incus
cor,pu)mones,
inteftina,vulvas;
cumhaecomniain
unoquoquegnre
illorum,
acno~ranum
quoque,
plan
diverfarationeordinari
potuerint,
abinimita: (bterciT
opince. Nonigicuromnem
varietatem
quampoterat
inrebus
creatis,
earumaudtor
exhibuit,nej
proindeargu-
mento
illi,
quod
aNaturenovandi(tudio
petitur,tantum[ribuendume(t,ucomnem,
qui
incxterisPIanens
eft, omacum
ab
eo,
qui
inTerranoftra
confpicitur., prorfus
alienum
putemus.
Atcontracredibile
eil,
interea
quminfupcrficit iflorumgloborum
generantur,quxqucapud
nos
funt,prsecipuam
efre
differentiam,
qux
ex
majori,
mi-
norive,
eoruma
Sole,
caloris
vica~uefonte,
diftanriaoriatur.
Propterquam
tamen
magis
materiam,quam
fonnam
rerum,
variarineccne
ftt'').
Admateriamvero
quod
attinet
qualiumcunque (tirpium,acqueanimantium, qui-
(y.2s).
LE COMOTHtOtUS.
74
qui
omcnt lcsPlantes.
Quoique
nousne
puiffions
atteindrefanature
par
la
penfe,
il nenouseft
gurcpo~Me
demettreendoute
que
tousces
tres,
demme
que
les
ntres,
croifrentet lenourrident del'lmenthumide.En
effet,
prefquc
tousles
Philosophes
(botd'avis
que
rienne
peut
tre
produitautrement,
et
quelques-unsdes
plus
cminencsd'entreeuxont dit
que
l'origine
detouteschofesc'eftl'eau.Carles
chotcsscheset aridesfont fans
mouvement;
etil eti vident
que
fansmouvement
rienne
peut
accderaux
corpsqui puiue
contribuerleurcroiuMce.Maisles
parti-
culesdes
liquides
<cmeuventcontinuellement lesunes
parrapport
auxautresetde
plus
s'infinuent
partout
avec
facilit,
deforte
qu'elles
font
capables
nonfeulement de
te
joindre
ettes-memesaux
organifmes
croinantsmaisaumdeleuramenerd'autres
particules
d'unenaturediverfe
qu'elles
charrient.C'eit ainfi
quepar
l'atfluencede
l'eau
nous
voyons
d'une
part
croitreles
plantes
etfe
parer
defeuillesetde
fruits,
de
l'autredes
pierresprovenir
du fable
par
concrtion.Il eitcertain
que
lesmtauxet
les
critiaux,
ainfi
que
les
pierresprcieufes,
croiffentdecette
manire,quoique
chez
euxceci ne
pui)!e
trecon~atenettementcaufedela
grande
lenteurdeleurs
pro-
grs
et
parceque
fouvent,
a ce
qu'il parait,
ilsnefont
pas
trouvsdansleslieuxet
cavitsoil font
ns,
en
ayant
t
loigns,
<emh!e-t-ii,
par
defortanciennesrvo-
lutionset convulfionsdelaTerre. Maiscefontaud)devraisemblables
conjetures,
Que
Ics eaux ne
mtoqucntptsaux
i'hn~fM.
bafesfurdesobtervalions
tlefcopiques, qui
nousfontadmettre
que
l'lment
aqueux
nefait
pas
dfautauxPlantes.En
effet,
il
apparait
furlafurfacede
J upiter
certaines
bandes
plus
obfcures
que
lereftedu
difque,
et celles-cinecontervent
pastoujours
lamme
forme,
ce
qui
eft
propre
aux
nuages.
D'autre
part
destachesfixes
que
l'on
aperoit
furfon
globe,
font(cuvent
longtemps
recouvertes,
tant
apparemment
ca-
ches
par
des
nuages
dontenfuiteelles
mergent
denouveau.H de
plus
t
parfois
remarquque
desnuesfeformentaumilieudu
difque
de
J upiter, qu'il s'y
trouve
certaines
petites
taches
plus
lucides
que
lere~eetnefuMttant
paslongtemps,
les-
quelles
Caffini
'") penfaitprovenir
de
neiges
entantesfur descimesde
montagnes.
Il neme
paraitpasimprobable,

moi,
que
cefoientdes
rgions
d'uneterre
plus
blanche,
gnralement
cache
par
les
nuages
mais
parfois
libred'eux.
DansMarsaufnonvoitdesdinerencesdeclartetd'obfcurit
qui
ont
permis
de
conclurefa
converfion,
parrapport
au
Soleil,
en
24.
heureset
~ominutes~).Mais
~)
Ca~ini avait observa
J upiter (et
d'autres
p)an~tM)~ec
deslunettesde
Campanl,longtemps
avant de venir en France. Voyez lanote
4de
)a
p. ~6 qui prcdent
nous
renvoyons
aussi
auT.XV.
~)
SuivantuneobservationdeCassini de
1666, dont
Huygenstvaitjtdisdout<consu)tex ianote
i dela
p. !~t
du T XV,et
amsi,
au
sujet
desluncttesde
Campani,le
deuximealinadela
p, 94 qui prcde,
ainsi
que)ap.
:) t.
COSMOTHEOROS.
75
Planetas
exornant,
etfi
qualis
(1t
cogittioneafrequinequeamus,
illudtamenvixdubi-
tari
potefi,quin
exelemento
humido,
utinoftra
omnia,
crefcant&atantur.Nihilenim
aliter gignipofle
omnesfere
Philotbphiarbitrantur;
&fuereinter
prsecipuos, qui
ex
aqua
omniumrerum
originem
ededicerent.
Etenim,
(tcca&arida
qus funt,
mocu
carent:
abfque
motuvero
nihHcorponbus,quoaugeancur,accederepo(Iemani(cftum
eft.At
liquidorumparticu!a:,
&interfecontinue
moventur,
&facilefc(e
ubique
inn!-
nuant
quo
fit,
ui nontantum
(eiptas,
ied&aliasdiverffe
nature,
quas
(ecum
vehunt,
crefcentibus
apponereaptx
Une.Ita
enim,aqus
affluxu,
&)~erbas
adotefcere, fbtiifque
&fru<ffibus
augeri,
&
lapides
exarenaconcrefcerecernimus.
Itemque
mecalia&
cry-
ftallos,
gemmafque
incrementainde
capere
fatis
con~ac,
etfi inhisobfcuriusidani-
madvertitur,
propter
lentifTmos
progreffus;quodque(sepe
nonin
iis,quibus
enaca:
fint,
locis
cavicadbufquereperiancur;pervetuftis,
ut
videtur,
Terra: ruinisconvulli-
onibufquedifjeda*.
Sed
aque
elementumaPlanetisnon
abeffe,
verifonites
quoque
conje~urs(uppecunt,
ex
[etefcopiorum
obfervationibus.
Apparent
enim
injove
trac-
cus
quidamreliquo
difco
obfcuriores,tique
noncadem
emper
forma
permanentes,
quod
nubium
proprium
eft.Macula'
vero,qux
immucabititer
globoejus
inha'rere
con(piciuntur, fsepelongocempore
obteche
manent,
nubibusvidelicet illis
intercepta:,

quibus
deinderurfus
emergant.Aique
etiamnubesinmedio
J ovis
difcoexoriri
quandoque
annotatum
fuit,
&maculas
quafdam
minores
exiftere,reliquocorporc
magis
lucidas,
neque
1eas diu
<upere(Ie; quas
Ca~nus
~)
exnivibusede
conjectabac,
cacuminamonduminfidentibus. Mihinon
improbabile
videtur,
terrsregionescandi-
diores
ete,fuperfufis
nubibus
plerumqueoccultatas,
ac
nonnunquam
abiislibras.
Apparent,
etiamin
Marte,
lucis& obfcuritatis
difcrimina,
ex
quibus
converrio
ejus
ad
Solem, vigintiquatuor
horiscum
4.0fcrupulisprimis,
abfolvi
repertae(t'');
(~=3).
AquM]I'hnen&
nunabetTc.
(/ =4).
LE CO!MOTHMROS.
7o6
on
n'y
a
pas
encore
remarqu
de
nuagespour
laraifon
que
cette
planteparait
beau-
couppluspetitequeJ upiter,
mme
!or<qu'ctte
fe
rapproche
delaTerreautant
que
po<b!c;
de
plus
lalumiredeMarse(t
plus
iniennve,
pui<quece))e-ci provient

plus
courtediflancedecelledu
Soleil;
elleforme
parconfquent
unobtrack
pour
les
obfervateurs.Et cettemmeclartnous
gne
encore
davantage
dansla
contempla-
tiondeVnus.Maisfi laTerreet
J upiter
ontdes
nuages
etdes
eaux,
il
peutpeine
tremisendoute
qu'il
s'entrouveau(nlafurfacedesautresPtanctes.
J e
nevou-
'~uece)!e!ci
ne
)b))t
cependant
pasithtb)u)))ent
Icmblablcsi la
nutre.
drais
pourtantpas
foutenir
que
ceseauxfontabfolumentfemblablesla
ntre,
quoi-
qu'il
(bitncef!aire
qu'elles
foient
liquidespour
lesfonctions
qu'ellesdoivent exercer,
et
tranrparentespour
trebeUes.En
effet,
l'eau
que
nousavonsici feraitcon(tam-
ment
gele
en
J upiter
eten
Saturne,
caufedeleur
grande
diftanceduSoleil.Ufaut
doncfe
figurerque
lanaturedeseauxPlantairese~
adapte
aux
rgions
oeUesfe
trouventdeforte
qu'enJ upiter
etSaturneeuesfetransforment
plus
difficilement en
glace,
tandis
qu'en
VnusetMercureellesfe
vaporifent
moinsaifment.Maisdans
chaqueplante
il faut
que
lefluideattir
par
leSoleilfecondenfedenouveauet re-
tourneenfonlieu
pourque
leSol nefedetTche
pas
entirement.
Or,
lefluidene
tombera
pas
moins
que
d'trecondenfeendes
gouttes;
ce
qui
lui arriveracomme
cheznous
aprs
fonafcenfionenunlieu
plus
froid
que
celui dontil tait
parti,
ce
derniertant
plus
chaudcaufedefa(ttuation
plusbaile,plusrapproche
dufol.
Nousavonsdoncdansces
globes
des
champsexpofs
aux
rayons
duSoleiletarro-
fs
par
des
pluies
ou
par
dela
rofe;
s'il
y
croit
quelque
cho<e,
commenousavonsdit
que
celadoittrelecastant
pour
futilit
quepour
la
parure,
il e(t
probablequececi
alieudelammemanire
que
chez
nous,puifque
le
dveloppement
ne
pourrait
avoir
lieud'une
faonbeaucoup
diffrenteetenmme
temps
meilleure;
nousvoulonsdire
qu'ils'accomplitpar
l'exiftencederacinesattachesaufolet
l'absorption
del'humi-
<jnc)Mp)antMn'y
naitrentetnc~'y y
dveloppent pas
d'une
iutretacon
dit
par
leursfibres.Et il mefemble
que
cesterresneferont
pas
fuftifammeni
pares
t!ellesne
potTedent
certaines
ptanies
dehauterature
con(Htuantparcon(equentdes
arbresou
quafi-arbres; puitque
lesarbresfontle
plusgrand
et,
auxeaux
prs,le
feu)
que
chcxnous
ornement
que
laNature
puifTe
leurdonner.Tout-te-mondefe
reprfente
aifment
l'amnitetla
grcequ'ilspeuventporter
aveceux.Pourneriendirede
l'ufage
fort
gnralqui peut
trefaitdelamatiredontlesarbresfont
compotes. J 'eftime
enoutre
que
les
plantes
ne
peuventgure
fe
propager
etfe
perptuerquepar
la
produ~ion
de
femences;pour
laraifon
que
cecifembletrele
moyenprefqueunique
de
propa-
gation'*),
et
que
c'eftd'autre
part
unmodefi admirable
qu'il peut
ne
pas
avoirt
invent
pour
notreTerrefeulement.
Rien, finalement,
ne
s'oppofe
i'ide
que
la
Nature,
demme
qu'il
eneft
pour
lesdiverfes
rgions
decette
terre-ci,
Me
ufage
=") tdHuygenss'exprhnetmp
fortement:
voyezcc qu'il
dit
plus
toi))
(p.7t3)sur)t prop~otio))
desptantes.
COSMOTHEOROS.
77
nubestamennondumfuerunc
animadver(a:,idcirco
quodmulcminorccrniturquam
J upiter;
eciamcummaximadTellurem
appropinquat. Prscerquamquod
&intenfior
Mards
lux,
utpote
a
propiore
Sole
accepta,
intuentibus
impedimento
eft.
Eademque
lux
magis
etiamob(htinVnre.Sedfi TeUusac
J upiter
nubes
aquafquehabent,vix
dubitandume<[
quin
&incxterisinvenianturPlanetis.Nec camennoitra'
prorfus
fimilesene
aquas
i(hs
dixerim,
etfi
liquida:
ut
(int,
adufus
quosprz~aredebent,
re-
quiritur;ut
verb
peripicuz,adputchritudinem.
Noteraenim
ha'c,inJ ove&Sacumo,
continuo
gelua(tringeretur,proptermagnam
Sotisdifhntiam.
Icaqueputandum
eft
nacuramearum,quae
inPlanetis
funt,
adfuam
quamqueregionemanemperatamefe,
ucin
~ovequidem
acSaturnodifficiliusin
glaciem
vertantur,
in Vnre
verb,
ac
Mercurio,
minusfacilein
vapores
abeant.InomnibusautemaccractumaSolehumo-
rem,
(ubtidere
rurfus,
& undevenit
reverti,
necefe
efl,
ne
penitus
aridumSolum
relinquatur.
Noncadecautemnifiin
guttas
denfacus;
quod
eveniec,
Hcuti
apud
nos,
cumin
frigidiorem
locumaicenderitexinferiore
caHdioreque
obterneviciniam.
Habemus
igitur
in
globis
illis
campos
Solisradiis
exposes, ptuviifqueauc
roreirri-
gatos,
in
quibus
fi
quidenafcatur;
ucfieridebereucilicatis &ornatus
gratia
diximus;
id
eodemquoapud
nosmodofieriverifimile
e<t:cumnecati[erfere,necmetiuspofT)t.
Uc
nempe
radicibusfuisfolo
adhaereat, (imulque
harumnbrishumoremindecombibat.
Neque
verofatisomataemihieueterra:Hbe
videbuntur,
nifi
fHrpesquafdam
habeant
atce
excrefcentes, qua*que
adeo
arbores,
autarborum
instar,
fiant:
quandoquidem
hs
maximum,ac,
praeceraquas,
unicumfunt
omamentum,quod
Naturaterris
largiri
po<nc. Qua*1quantum
amoenitatis &
grada:
avrantfacile
unufquifque
(ecumexi(Hmat.
Ucomittam
jam
materia:ex
arboribusoportuniffimum adomnia
ufum.Porrovixaliter
quoquepropagari (nrpcs.aucperennarepode exi(timo,quamproducendis(eminibus~).
Cumunicaferehzc ratio
videatur,eademque
cam
mirabilis,
ut nonfoliusTelluris
nofhTB
gracia
inventafit.
Denique
nihil
vecat,uc,
quemadmodum
indiverus
hujus
Koftra; tamen non
prorfus
fimiles.
(~s.s).
NecaHarauonei!il.
tic nafci &
propi-
ganftirt~qt~m
apud
nos.
(p.=6).
LECOSMOTHMROS.
~o8
'.htchmoncchofe
s'apptiqucattx
animaux.
pour
les
plantes
danstoutescescontresfort
loignes
demthodesbien(embtables.
Lemmeraifonncment
s'applique
aux
animaux;
il
n'y
a
pas
derai(bn
pourlaquelle
leurmodedefenourriretdefe
multiplier
furlesPtantesnerelfemblerait
pas
acette
d'ici;
puifque
touslesanimauxdecette
terre,qu'ils
foient
dugenredesquadrupdes,
des
oifeaux,
des
nageurs,
des
reptiles
oummedes
infectes,
fuiventunemmeloide
lanature.En
effet,
ils
mangent
tousfoitdes
plantes
etdesfruitsfoitd'autresanimaux
qui
enontt
nourris;
etla
gnration
dechacund'euxalieu
par
la
conjontion
du
mleetdelafemelleetlafcondationdes
oeufs;
c'eftce
qu'onremarquepartout'').
Il eftentoutcascertain
qu'il
eft
impoiribleque
foitles
plantes
foitlesanimauxdel-
bas
pern~ent
fansaucune
propagation
deleur
efpce,puifqu'ils
devraient
prir
et
difparatre,
nefut-ce
quepar
des
accidents,que
d'autre
part
les
plantes,petites
ou
grandes,
confidentenunematirehumideetdoiventdonc
pouvoir(edefTcher;
tan-
dis
que
lesanimauxdoiventtre
compofs
demembresmouset
flexibles,
non
pas
durscommedela
pierre;que
nt'on
imaginepour
lesanimauxd'autres
genfes,par
exemple
la
provenance
d'arbres,
commeil at
longtemps
cru
que
decertaines
efp-
ces
britanniques
decesderniersnaiffentdes
canards,
il eftbienvident
que
cecieft
nettementcontrairelaraifoncaufedetatrs
grande
diffrence
qui
exifteentrele
boiset lachair.Oubienfi
quelqu'unopineque
desanimaux
proviennent
de
limon,
comme
beaucoup
d'auteursl'ont
rapportpour
lesfouris
d'Egypte,quel
hommein-
telligent
nevoit
pasque
ceci eftcontraireleurnature?et
qui
neferait
pas
d'avis
qu'il
convientbien
plus
la
grandeur
et
fageffe
deDieud'avoircrenunefoisdes
animauxdetoutes
efpces
etdelesavoir
placs
furle
globe
terreih-e
par
uncertain
procd(que
nulhommen'aencore
pudeviner)que
dedevoirfedonnercontinuel-
lementla
peine
d'enfaire(bnir denouveauxdelaterre?D'ailleursdanscetteder-
nire
hypothfe
lecharitablefoinde
parents
feraitdfautcestres
nouveau-ns;
or,
nousfavons
quepour
nourriret leverles
petits,
t'inftinctdufoinat
donn,
nonfans
ncef!t,
chaque efpcce
denosanimaux.Mais
quoique
ce
qui
fe
rapporte
la
multiplicationpuide
nanmoinstre
diflrent,
il rfulteentoutcasadezclaire-
mentdesraifons
allgues
ci-detrus
que
furlesterresPlantairestetrouvent
gnra-
lementtant des
plantesque
des
animaux,
bienentenduafin
que
lesautresPlantes
nefoient
pas
infrieureslantre.Cecitant
accord,
il faut
galement
conndrer
comme
ncenaire,
afin
que
cesautresTerresne(oient
pas
moinsbien
paresque
la
ntre, que
lavaritdes
plantes
etdesanimaux
n'y(bitpas
moindre
que
cheznous.Mais
quellepeut
trecettevarit Confidrant
pourtoutgenredenosanimauxteursmodes
defe
mouvoir,
je
vois
que
tout ferduitfoit marcheravecdeuxou
quatrepattes,
'") Huy~ens
nesavait
apparemmentpas
encore
que
dans lanatureil existeaussiune
parthno-
gense.
COSMOTHEOROS.
79
terrx
regionibus,
itainittis
quoquelong
rcmotis,
ideminiis
que
ad
itirpesaninenc,
Naturafecutafit.
Neque
vero
difpar
ratioeftin
animatibus;curnon&pa(cendi,&generandi,modus
fitnilis
pucetur
inPlanetisei
qui
efi
apud
nos.
Quianempe
univerfa
temehujusanim-
alia,
five
quadrupedumgeneris,
aut
volucrum,
auc
natantia,
aut
reptilia,ipfaque
in-
fra, idemnature
prsfcriptumfequuntur.
Vefcunturenimvel
herbis,frutibufque,
vel
ipfisanimantibus, que
indenutritafuere:
omniumquegeneratioperconjundionem
maris&
(mina',
perque
{zcunditatemovorum
(nam&hxcubiqueanitnadvertitur)
peragicur~).
Namhoc
quidem
certum
eft,
fierinon
podeut,
vel
herba?,
vel anim-
antiaqueillicfunt,
fine
propagationegeneris
<uieffe
perfeverent;quia
vel fortuitis
!de)n&J e!ni)H-
t)ibus\'erumett'c.
(~).
cafibusintenreeaacdeficere
contingeret;
cumherbe
<Hrpe(quehumida
materiacon-
sent,
eoque
etiamexarefcere
debeant;
animaliamollibus
flexilibufque membris,nec,
ut
nuces,
duris.
Quod
fi inhisaliasnafcendivias
comminifcamur, velutexarboribus;
quemadmodum
diucreditum
eft,
exharum
genere
quodam
inBritanniaanates
nafci,
apparetqum
idratione
abhorreat,
propcer
fummam,
qua:lignum
inter
camefque
e~,
diSerendam. Velfianimaliaexlimoterra?exiftere
putemus,
velutdemuribusin
~Egypte
multi
prodiderunt,quis,
nacura:
paulointeUigencior,
nonvidethocalienum
effeinfHtutis
ejus?
aut
quis
nonexittimetmu!c6
magis
convenireDei
magnitudini
ac
(apientis,
ut femelomnis
generis
animantia
creaverit,inque
Terrarumorbemcerto
modo,
(quem
nemohominumadhucdivinare
potuit) impofuerit, quam
ut
perpetuo
novisexterra
producendis
vacareneceuehabeat?
Quibusalendis,
educandifque,
ab-
effet
quoqueprorfusparentum
curaac
charitas,quam
neceuaria
quadamratione,
omnianimaliumnodrorum
generi,)infitam,
ingenicamque
novimus.Sedhxc
qux
ad
propagationemattinent,
etfifortaffealiterfefe
habeant,hoc
tamenrationibus
fuperius
addu~isfatis
probatumeft,
&
ilirpes
&animaliainPlanetarumterris
inveniri,
ne
fcilicetfinthacnoftraviliores.
Quod
cumita
uc,
tum
quoque,
ne
minus,quam
noftra
Tellus,
msealia:omatz
fint,
neceffe
eft,
ucnonminor
fit,
in
utroquegencreillo,quam
apud
nosvarietas.
Qua:nam
verohsec
e<Iepo[e(t?Equidemcum,in
omnianimantium
no~rorum
gnre,cogitoquibus
modis
moveantur;
omniavideoeo
reduci,
utvel
pe-
(~
LE COSMOTHMftOS.
7'o
avecfixoummedescentainesde
pattes
danslecasdes
infres,
Coitvoterdans
l'air,
par
laforceetla
(tru~ure,
l'uneetl'autrefi
admirables,
des
ailes;
(bit
ramper
fans
pattes;
Coits'ouvrirunevoiedansl'eau
par
desflexionsvhmentesdu
corps
ouencore
par
desmembranesattachesaux
pattes.
Outrecesmodesconnusde(e
mouvoiril nefemble
gurey
enavoird'autres
imaginables.
Les animauxPlantairesferontdonc
uiage
de
quelqu'un
decesmodesoubien
auf!),
dumoinscertainsd'entre
eux,
de
plufieurs
deces
modes;
demme
que
chez
nouslesoifeaux
amphibies
marchentavecleurs
pattes
etde
plusnagent
dansl'eauet
volentdans
l'air,
et
que
lescrocodileset
hippopotamesoccupent
une
place
interm-
diaireentreles
genres
cerrettreet
aquatique.
Aucuneautremanirede
vivre,
outre
celles-ci,
nefemble
pouvoir
tre
imagine.
Car
quel
autremilieu
pourrait-ce
treo
vivraientdesanimaux
que
laterrefolideoubienunElment
liquide
tel
que
notre
eau,
ou
beaucoupplusliquide
encoretel
que
l'air,
oudumoinsdesmilieuxanezrem-
blables?L'air
pourrait
fansdoute
y
tre
beaucoupplus
denfeet
pluspefantque
chez
nouset
par
l
plus
accommodau
vol,
fanstremoins
tranfparent.
Il
pourrait
aufH
y
avoirdescouches
fuperpofes
dediffrents
liquides.
Comme
fi,
audeffusdela
mer,
onfe
figurerait
uneautrematiredixfois
pluslgreque
l'eauetcentfois
plus
lourde
que
l'air,
termineenhaut
par
fafurface
elle,
detellemaniretoutefois
que
des
parties
folidesdeterreen
mergeauent. 11
n'y
a
pas
deraifon
pourlaquelle
nousde-
vrionscroire
qu'uneplusgrandequantit
demilieuxdece
genre
ferait
prfente
fur
lesautresPlantes
que
furla
ntre;
s'ils
s'y
trouvaientenabondancelesanimauxne
pourraient
nanmoins
s'y
mouvoir
que
fuivantlesmodesdontil tait
quedionplus
haut.Mais
quant
auxformes
plantaires
des
animaux,
fil'ona
gard
leur
grande
et
merveilleufediverntdanslesdiffrentes
rgions
dela
terre,
etaufait
qu'en
Amri-
que
ontrouvece
qui
eftvainementcherch
ailleurs,
il
y
a
beaucoup
deraifons
pour
nousconfidrercomme
incapables
d'endevineraucune.Toutefoisen
fongeant
tous
lesmodesdelocomotionici
rapports,
on
peut
dire
qu'il
neferait
pas
tonnantfi
quelque
animaldelnediffrtde
quelque
animald'ici
qu'autantque
nosanimaux
diffrent
entr'eux.J eparle
deceux
qui
fereuemblentlemoins.
Nousentendronseneffetlemieuxladiverfitdes
efpces
Plantairesen
ayant
gard
l'admirablevaritdeformesdesntres. Il eftextrmementvraifemblable
qu'elles
ne(emontreraient
pas
moinsnombreufesnos
yeux
fi
quelqu'un
denous
taitmisentatde
contempler
de
prs
le
globe
de
J upiter
oudeVnus.
Parcourons
(car
il ferait
troplong
denoustendrefur chacune
d'elles)
les
princi-
pales
diffrences entrenos
animaux,
fefaifant
jour
(bitdansleurforme(oitdans
quel-
quepropritfingulire;
et cela
pour
lesanimaux
terrettres,
aquatiques
etvolatiles.
Confidronscombien
grande
eftladiftemblanceentrele
cheval,
l'lphant, lelion,le
Qu'ittxiftcune
fort
grande
varit
chez nos animaux.
cerf,
le
chameau,
le
porc,
le
finge,
le
porc-pic,
la
tortue,
le
camtcon;pour
lesani-
maux
aquatiques
entrelabaleineetle
phoque,
la
raie,
le
brochet,
l'anguille,
la
feiche,
le
polype,
le
crocodile,
le
poiubn
volant,
le
gymnote,
t'ecrevide,l'huitre,
le
pour-
prier pour
lesoifeauxentre
l'aigle,
l'autruche,
le
paon,
le
cygne,
l'hibou,
lachauve-
COSMOTHMROS.
7"
dibus
ingredianturbinis,quatemifve;
iniecta
fenis,
veletiam
centenis;
velut inare
volent,
alarummirabilivi&
moderamine;
velfine
pedibusreptent;
vc!nexu
corporum
vehementi,
autetiam
pedumpercutTu,
in
aqua
fibiviam
aperiam.
Prter hosinceden-
di
modos,
vixvidcruralius
dari,
automninomente
concipipoue.Ergoquae
inPla-
netisextant
animancia,
uno
aliquo
exhis
utentur;
aut
qua;dampluribuseciam, quem-
admooum
apud
nosaves
amphibia?; qua*
&
pedibus
incedunt,
&natantin
aquis,
&
inarevolitanr &crocodili &
hippopotami,
inter 1terreftria,
&
aquatica,
tuedii
gene-
ris.Nullaautem
praecer
hafcevita
cogitaripode
videtur.
Quid
enimene
poflit,
in
quo
animantia
exiftanr,prter
tellurem
folidam,
aut Elementum
liquidum,qualeaqua:
no~ne,
autmulto
liquidius,qualeaer;
autiUisHmiUa. Poietenimene aer
multb,
quamapud
nos
denfior,
graviorque;coque
advolandum
accommodatior, neque
tamen
minus
perfpicuus.
Pouencetiam
liquidorumpturagenera,
aliaatiis
(uperindu~ta
efle.
Velut
fi,fuper
mare,
incumbere
cogitetur
alia
quaspiam
materia,
quaedecuplo
levior
fit
aqua,centuplegravierare;
acfua
quidemfuperficie
extrinfecus
terminata,
fed
ut extra
eam,
[errz
partes
<b)idsemineant.Sednon
eft,
cur
piurahujufmodi
inca'-
teris
Planetis,qum
in
nottro,
inveniri
putemus,
&(
inveniantur,
nontamenaliis
modisibianimaliamoveri
poterunt.
Ca'[erm
quod
advariaseorumfonnas
attinet;
cumvideamusinvariisterrx
regionibus
miramadeoac
multiplicem
diverfitatem;
invenirique
inAmerica
que
<ru(traalibi
qua:ras;magna
ratioeftut nullamearum
fonnarum,
quae
inPlanetis
exftant,
imaginandoauequi
nos
poile
credamus. )
Quan-
quam
fi omnesiftosmovendimodos
cogitemus, quos
hic
recenfui,
nihilmirumeffet
non
magis
differre
aliquod
iftorum
animalium,
noftrate
quopiam,quam
noftradis-
crepant
interfe.Eadico
quibus
minimumeftnmilitudinis.
Quam
varia
porro
fint
genera
eoruminPlanetisira
optim
colligemus,
fi adea
que
apud
nos
funt,
miramque
iniisformarum
diverutarem,
animumadvercamus. Plan
enimverifimile
eft,
nonminorinumero
occurfuras,
fi
quis
ad
J ovis,
autVeneris
glo-
bumcominus
fpe~andum
admitterecur.Percurramusverb
(nam
deomnibusdicere
longume'et) majores
no~rorumanimalium
differencias,
vel
forma,
vel
proprietate
aliquafingulari
notabiles;
idque
in
cerrcftribus,
aquatilibus,
volucribus.
Cogitemus
qux
fitinter
equum,elephantum,
leonem,cervum,camelum,porcum,nmiam,hiftri-
cum, tefludinern,chamxleontem,difiimilitudo; quanta
in
aquaticis,
cetuminter&
phocam,raiam,lucium,anguillam,fepiam,polypum,
crocodilum,
pifcem
volantem,
torpedinem, cancrum,ottream,
muricem. Inavium
generequan!tumdi(crimen,aqui)x,
(truchiocameli,
pavonis, cygni,
nochjs,
vefpcrtilionis. Reptiliapro
unotantum
gencre
(y.~).
(/).3o).
Summamanin)a)i-
Utmpudnosvane-
tatemef!e.
(~.3').
LE COSMOTHEOROS.
7'~
l'ouris.Prenonsles
reptilespour
unefamille
unique.
Mais
jetons
les
yeux
chezles
infres fur les
fourmis,
les
araignes,
les
mouches,
les
papillons,
et
ayonsgard

cettemerveilledelanature
que
desanimauxvolatilesportentdevers.
Or,
nousfavons
de
plus
combien
grand
e(t
pour
chacundeces
groupes
lenombredeceux
quiprfen-
tent demoindresdiffrences.
F.tunctnut~uf
nr~ndechezeeu
jMt't~nttt.s.
<~uehnn!n)ere
ttorques'ipptiqu~
au)ip)]))te'i.
Qu'itcxiftefurtei
Ptinctes des tres
quittftntdertithn.
n
Mais
quelquegrandqu'il foit,
il fautcroire
qu'il n'y
a
pas
moinsdecraturesdif-
fcrentesdanschacunedesautresPlantes.
Quoique
toute
conjecture
furleursformes
foit
vaine,
nousavons
cependantdj
obtenu
quelques
rfultats
gnraux
furleur
manirede
vivre;
quant
leurs
(ens,
nousen
parlerons
tantt.
Nous
pourrionsfignaler,
demme
que
nousl'avonsfait
pour
les
animaux,
les
principales
diversesentrenosdiffrentes
plantes
baffesetnosdinerentsarbres.Par
exemple
celles
qui
exigententrele
fapin,
le
chne,
le
palmier,
le
cep,tangue,
l'arbre
qui produit
lesnoixde
Coco,
l'arbreIndiendesbranches
duquelproviennent
en
mafedenouvellesracines
qui
s'enterrent.De
mme,
chezles
plantesbaffes,
la
gra-
mine,
le
pavot,
le
chou,
la
lierre,
les
melons,
la
figue
Indienneodesfeuilles
pais-
fesfuccdent d'autresfans
qu'il y
aitun
tronc,
l'alos.Etdanschacundes
groupes
exiftel'abondance
qu'on
conna!tdes
plantesqui prsententquelque
moindrediff-
renceentreelles.
Qu'on
confidreaufHleursdiversmodesde
propagation,
comme
par
les
femences,
les
noyaux,
les
boutures,
les
greffons,
lesbulbes:il fautadmettre
pour
toutceciunevaritni moins
grande
ni moinsadmirabledanslecasdesterres
Plantaires.
Maisil mefemblene
pas
encoreavoirtouchce
qui
danscetexameneftle
princi-
pal
etle
plus
inierenantauu!
longtempsqueje
n'ai
pasplac
danscesterresdes
fpec-
tateurs
capables
de
jouir
detant dechofescreset d'enadmirerlabeautetla
varit.
Or,
j'obervequeperfonne,
ou
pretqueperfonne,qui
enettvenumditer
furces
fujets,
nefut-ce
que(uperncietlement,
a
rvoqu
endoutelancettitdefe
figurer
certains
fpetaceursPlantaires,
noncertesdeshommesfemblables
nous,
mais
cependant
destresvivantsurantderaifon.Il leurafembl
quelaparuredeces
terres
lointaines,
quellequ'elle(bit,
auraitt
pour
ainfidirecreen
vain,
(ansaucun
butou
propos,
s'il
n'y
avait
pas
eucedefrein
qu'elle
ferait
contempleparquelqu'un
qui pourrait
fairetat defon
lgance,
enretirerles
fruits,
etadmirerla
fagcue
du
fouverainarchitecte.
Quant

moi,
cen'ett
pas
lle
principalargumentqui
me
per-
fuadedel'exigenced'habitantsraifonnables desPtancics.En
e<!et,nepourrions-nous
pas
dire
que
Dieului-mmeeftle
fpeaaceur
defescrations d'uneautre
faon
<ansdoute
quenous;
mais
qui
doutera
qu'il
voit,
celui
qui
a
fabriqu
les
yeux?~)
~)
Ceci est,
peut-on dire,
unecitationduPstume
9~(vs. 9)
del'AncienTestament:
"Celui qui
plante
l'oreillen'entendrn-c-i)
pas?
Celui
qui
formel'oeil neverra-t-il
pas?" Voyez
surlacon-
struc[iondei'uci))ap.a)quisui[.
7'3
COSMOTHMROS.
9
centcamus.At ininfc~isfonnicas
fpedemus,arancos,mufcas,papilioncs;
&miram
horum
naturam,
quod
exvermibusvo)a[i)iaevadant.Inomnibusvcro
his,
fcimus
qummagnuspnercrea
fitnumerusminusdif!)dentium.
At
quancutcunquefit,
nihilominoremcf!'ein
unoquoquerctiquorum
P!ane[arum
putandum
eft.
Quamvis
verode
figura
idormuanimaliumfruftra
perconjc~urasqua:-
ratur,
tamendevicaeorum
generatimjamaliquid
affecuti
videmur;
&de(endbus
eritin
(equencibus quod
dicamus.
Sicudver6
animantium,
ica
(tirpiumquoque
&arborumnottrarum
pra'cipua;
dif-
fcrentia*
expendipo(Tunt.
Vtue
qux
in
abiecc,
quercu,pa!ma,
vite,fieu;
tumea
qua;
nuccs,
Cocos
dictas,generat
arbore;
itemque
alia
apud
Indos,
e
cujus
ramisradiccs
novspu!)utan[,inque[erramdemitcuntur.
Item,
in
herbis,
gramen,papaver,
brafTica,
hedera,peponcs,
ficusIndicafoliis
craflis,
fine
caule,(uccrcfcentibus,
alo.In
quibus
rurfusca
quamfcimus,
minus
di~jmiiium
eft
copia.
Adh:ec
propagandi
vix varie
infpiciantur;
velutex
feminibus, nucleis,cateis,inficione,
bulbis.
Quibus
omnibus
nihilo
pauciora,
autminus
miranda,
inPianecarumterris
repcriri,
exif~imandum<)[.
Sed
quod
inhac
difquintioneprxcipuum
e(t,
pturimamquejucunditatem
habet,
nondum
accigifTe
mihi
videor;
quamdiu
nullosinterrisillis
(pedacorespofui,qui
tot
rebus
creadsfruan[ur,putchritudinemque,&variecacemearum,admirentur.
Ecvideo
quidcm,
neminemfere
eorum,quibusvt!evi[erh:ccmedicaricontigi[,dubi):a(cquin
fpetftatores atiqui
inPlanetiscoitocandifint: non
quidem
hominesnobis
(imiks,
fed
animantiatamcnratione
utenda. Nempc
iisvifum
cft,quatemcunque
terrarumiftaruin
omacum,
velue
(ruftra,nuHoque
nneaut
confilio,
forc
procrcarum,(i
non
hocpropo-
ficum
fuifit,
utab
aliquocemeretur,quiintelligereejuscleganciampoff'ct,
fructum-
que
fimul
percipere,
&fummi
opificis
admirari
fapientiam. Ego
vcrononhoc
prxci-
puumargumentum
habco,
curanimalrationis
particeps
P)ane[asincotere
eximmem.~
Quid
fi enimdicamus
ipfum
Deum
fpe~arequxeffecit;(aliaquidem
ratione
quam
nos,
fedvidereeum
quis
dubitec
qui
oculosfabricatus
en:~)?)ii(qucde!e<~ari,neque
~'ec)n)n~cn))n
t'hnens.
!dcmin))!rpihus
!ocunt))]berc.
(~).
!f))'!a])ctise(Tt'a-
ninunt!a,tjuxr.)-
tinneutantur.
(/33).
LECOXMOTHMKUS.
7'~
(lue
les vices des
<~uc)esvicMdc<
hommesne font
p.isnbttacteace
')u'i)s
fervent de
dccor.ttt terre.
qu'il
entire,lui de
tajouifance
et
qu'il ne
fautriende
plus?
N'a-t-i!
pas
cr
pource
buttantleshommeseux-mmes
queplusgnralement
l'universettoutce
qu'il
con-
tient?Ce
qui
me
poutle
furtouicroiret'exiftenced'tresPlantaires
raifonnables,
c'eitdoncautrechofe:favoir
que
notreTerreauraitun
tropgrandavantage
etune
tropgrande
nobleffe
parrapport
auxautresPlantesfi elle
poftedait
(eutcunanimal
qui furpafte
defi lointousles
autres,
pour
neriendiredefa
fuprioritparrapport
aux
plantes;
animaldans
lequel
il
y
a
quelque
choiededivin
~')parlequel
il
prend
connaiffanced'innombrables
chofes,
lesentendetlesfixedansfa
mmoire,
recherche
lavritets'enfait
juge;
tel aufl)
que
toutce
que
laterre
produit
fembleavoirt
apprtpour
lui.En
effet,
il fait
ufage
detout. Il connruitdesmaifonsavecle
Bois,
la
pierre
etle
mtat;
il
mange
les
oifeaux,
les
poifbns,
lebtailet
lesherbes;
il
prend
avantage
del'Eauetdesvents
pournaviguer;
il
jouit
del'odeurdesfleursetdeleurs
bellescouleurs.S'il n'exigeaucunanimaldece
genre
furles
Plantes,
quepourrait
il
y
avoird'aufnvaluable
parlequel
cedfautferait
compenfe?Suppofons
en
J upiter
une
beaucoupplusgrande
varit
d'animaux,
plusd'arbres,d'herbes,
demtaux:rien
danstout ceci neconfreracemondeune
dignitpareille
celle
quepofTde
le
ntre
par
l'admirablenaturede
l'efprit
humain.Simon
jugement
me
trompe
encette
rencontre,
j'avoue
tre
incapable
d'eftimerlavaleurdeschofes.
Et
queperfbnne
nedite
qu'il
exiftedanscemme
genre
humaintantdemauxet
devices
qu'onpeut
bienmettreendoute
fi,
enattribuantunanimaldece
genre
aux
mondes
Plantaires,
il enrtuttera
pour
ellesdela
dignit
etdu
dcor,
oubientout
lecontraire.
D'abord,difons-nous,
lesvicesdela
plupart
deshommes
n'empchent
pasque
ceux
qui s'appliquent
lavertuetaudroit
ufage
delaraifonnedoiventtre
confidrscomme
quelque
chofedefortbeauetexcellent.D'autre
part
il eft
permis
decroire
que
cesvicesdel'meauf~n'ont
pas
tdonnsl'hommefanslavolont
del'trefouverainement
fage.
En
effet,
comme
par
lavolontetla
providence
de
DieulaTerreet (eshabitantsfonttels
que
nousles
voyons;
caril feraitabfurdede
penferque
foutesleschofesd'ici fefont
dveloppes
autrement
qu'il
nel'avaitvoulu
et
prvu;
il
faut,
dif-je,
admettre
qu'une
fi
grande
diverfttd'mesn'a
pas
tdonne
auxmonelsfans
raifon,
mais
que
le
mlange
dece
qui
eftmchantoumauvaisavec
ce
qui
eft
bon,
et les
infortunes,
guerres
etcalamits
qui
en
rfultent,
fe
produifent
danscebut
que
les
efprits
foienttenusen
alerte,
lanceminous
forant
treactifs
etnousexercerrechercherdes
moyens
dedfenfecontrenosennemisainfi
qu'~
nousdemanderavec
quelles
machineset
quelsprojectiles
nous
pourrons
les
attaquer.
Lammence~tnous
oblige,
encherchantcombattre la
pauvret
etla
misre,

inventerdiversanseth(cruterla
nature,
par
laconnaidancede
laquelle
nousnous
~') Comparezla p. 663
denotre
;\verti~eme!)t,ain.<ique
la
premireH~uede
ix
p. 366qui prcde.
COSMOTHRORO.S.
7'5
pra'tereaquidquamrequiri.
Nonnecnimob
hoc;ipfum
&homines
condidic,
&
quic-
quid
continetmundusuniverfus?
Itaquequodprzdpue
me
mover,
ut rationabile
animalinPlanetisnondeeue
credam,
hoc
elt,quod
nimiaTerrseno(tra?
pra'
cxteris
illise(!et
pncthnna
ac
nobilitas,
fi folaanimalhaberettam
longe
cxterisomnibus
animalibus,
nedum
n:irpibusprxceXens;
in
quo
ineftdivinum
quiddam3'),quocog-
nofcit,inte!)igi[,
resinnumerasmemoria
comp!c(fH[ur,
veri
expendendi judicandique
capaxett; cujusdenique graciaquicquid
terra
progeneratparacum
euevidetur.Omnia
eniminufusfuosvertit.
Lignis,lapidibus,
metallis,
domos
exftruit;Avibus,
pUcibm,
pecore
& herbis
ve(citur,Aqua?
& ventorumcommodisad
navigandum
utitur;
ex
norumodore
pulchrifque
coloribus
voluptatempercipic.
Si nulluminPlanetiseft
ejufmodianimal,quid
efe
queat,quod
tantia'Himandum
fit,
quove
isdefechts
pen-
fecur? Ponein
J ove'majorem
multo
anijmantiumvarietatem;plures
arbores,
her-
bas,
metalla:nihil eritinomnibus
his,
ob
qus
tantum
dignitatis
accdaii)H
mundo,
acnoftro
propter
humani
ingenii
mirabitemnaturam.Hicfi
mejudicium
ra)!it,fateor
me
pretia
rerumxfUmarenefcire.
Necdicat
aliquis,
tantummalorum
ac~vitiorum
eidem
humanogeneri
ine(e,u[
me-
ritodubitaripofnc, an,tale quodpiam
animalPlanetariismundis
tribuendo,dignitas
iis
(~.34).
omamenmmque,
anhiscontrariaaccefTura fint.Primum
namque
non
impediunt
vi-
da,
majori
hominum
parti
inuta,quin
ii
qui virtutem,
acre<fhjmrationisufumfec-
tantur,tanquampulcherrimumqutd~prse~anti~mumque
cenfendifint.Prxtereacre-
dibile
eft,ipfa
illaanimi
vicia,mag~a'
hominum
parti,
nonfinefummoconfiliodata
efe.CumenimDei
voluntateacprovidentia
talisfit
Tellus,ejufque
incota?, quales
cernimus;ab(urdum'enim
foretext~imareomnia haecaliafaa
ede,quam
ille
votucrit,
<civentque
futura;
putandum
eft
utique
nonn~iitra
multiplicem
adeoanimommdi-
verfitatemmortalibuse<Ie
infitam;
fedmalorumcumbonis
mi~uram,qua?que
inde
eveniunt j 1infortunia, bella,ca)amitate.s,eo
fine
accedere,
utnece(Htate
urgente
flimul-
ofque
admoventc,
ingenia
excitentur,
exerceanturque,
dum
qua:rimus
ea
quibus
ab
hottibusnos
tutemur,quibufve
machinis
telifque
eos
perfequamur:LJ tquepauper-
tatemacmiferiam
depellere
conantes,
variasartes
exquiramus.naturamque
fcrutemur,
ex
cujuscognitione
deindeaurons
potentiamprudentiamque
admirarinecede
fit;
Xonobthrchonn
numvitiaquonu
nu!decoren)ter)~'
conci)ie!tt.
(~-35).
t.K CUiiMOTHEOKOS.
7'6
)'tqucchcx)cs
ha-
bitants de! P!anc-
[).).'r.titbnn'ef)
p:~t'r:J i!T<;rcnte
dc)An'tre.
voyons
enfuiteforcesd'admirerla
puiflance
et
l'intelligence
defon
auteur,
auxquel-
leslnscelanousaurions
peut-tre,
dansnotre
ignorance,
tauHtindiffrents
que
lesbtes.Caril nefaut
pas
tirerendoute
que
fi leshommestaientdansune
paix
continuelleetdansunecontinuclle
abondance,
il(craie
pouiblequ'ils
nevcuuent
que
commelesbrutesou
peu
s'en
faut,
dnusdetoutefcienceet
ignorant
la
plupart
des
commodits
parlcfquelles
lavie<efaitmeilleureet
plusagrable.
L'admirableart
d'crirenousferaitdfautfi lancefnila
plusttringenie,
tantdanslescommerces
que
dansles
guerres,
nenouseut
pouffs
l'inventer.C'cHclle
que
nousdevons
l'art de
naviguer,
celuide
femer,
ainfi
que
la
plupart
desautresinventionsdontnous
jouiubns.et
demmetaconnainancedetouslesfcretsdelanaturetrouvs
par
voie
exprimentale.
Il fautenconclure
que
leschofesmmes
qui
ont
portcritiquer
la
nature
imparfaite
en
apparence
delaraifon
peuvent
treditestrede
grandavantage
pour
latalonneretla
parfaire.
Lesvertus
elles-mmes,
le
courage
etla
confiance,
ne
peuventgureapparaitreque
dansles
dangers
etl'adverfit.
Suppofque
furlesautresPlantesil exiitcun
genre
d'animauxraifonnables dous

peuprs
desmmesvertusetdesmmesvices
que
les
hommes,
celui-cidoitdonc
dre confidrcommeunlmentdetantdevaleur
que
fansluiellesferaientdebeau-
coup
infrieuresnotreTerre.
Mais
aprs
avoir
pof
l'exigenced'habitantsrait'onnables des
Plantes,
on
peut
encoretedemanderfi ce
que
nous
appelons
raifonchezeuxeft
lamemechofequece
qu'ici
nous
dfignonspar
ceterme.Il femblebien
qu'il
faille
rpondrequ'oui,
en
ajoutantqu'il
ne
peutgure
entre
autrement,
foit
que
nousconMenons
l'ufage
de
laraifbndansce
quiappartient
auxmoeurset
at'quit,
foitcemme
ufage
dansce
quiregarde
les
principes
etfondementsdesfciences. C'en:eneffetcheznouslaraifon
qui
nous
inculque
lesfentimentsdela
juftiee,
de
l'honntet,
dela
louange
et dela
gloire,
dela
clmence,
dela
gratitude,
et
quignralement
nous
apprendadininguer
lemald'avecle
bien;
c'en:elle
qui
rendnotre
efpritcapable
de
difcipline
etd'inven-
tions
multiples.
Pourrait-ilexigerailleursuneraifondiffrente?Tiendrait-on
pour
injulle
oucriminelen
J upiter
ouenMarsce
qui
cheznouseft
jugjufte
etlouable?
Certescecin'ettni vraifemblable ni mme
pofnble.
En
effet,
comme nouslecon-
ftatonsici le
rgiment
delaraifoneftncefaire
pour
conferverlavieetlafocit
(or,
nousferonsvoir
que
cettedernireaun)exiftechezles
ptaneticolcs),
il s'enfuit
qu'en
ftatuantce
qui
eHcontrairefes
dcrets,
il enrefulteraitlaruineetfubverfion
deceux
qui
feraientdousd'unementalitfi
pervcrfe.
Maisla
confervation,
nousle
voyons,
at
partout
lebut
que
l'auteurdeschoiess'eft
propof.
Et bien
que
les
anecUons del'me
puilfent
chezleshabitantsdecescontres
loignes
tre
quelque
diffrentesdecelles
que
nous
prouvons,parexemple
dansce
qui
atrait
hl'amiti,

la
colre,
la
haine,

l'honntet,
la
pudeur,
au(entimcntdu
convenable,
onne
peutcependant
tirerendoute
que
danslarecherchedela
vrit,
dansla
logique
et
furtoutdansles
jugementsqui
le
rapportent
la
quantit
etla
grandeur,
cedont
s'occupe
laGomtrie
(s'ils
ont
quelque
chofede
tel,
ce
que
nousexamineronsun
COSMOTHWROS.
7'7
quas
forfanalias
pari (tupore
acbettiaf
przceriinemus.
Necenimdubitandum
eft,
fi
incontinua
pace,omniumque
rerumaMuentithominesa~aiern
agerent,
fieri
poffe
utadmodum
diu,
nonaliterfere
quam
bruta
animalia,
victuri
fint;
omnis(ciencia'ex-
pertes,pluriumque
commodorum
ignari,quibus
melius
jucundiufque
vita
tranftgitur.
Careremusmirificaillafcribendi
arte,
nififummaincommercus
betlitque
necefUtas
eamextudidet.Huicarcem
navigandi,
huicferendi
debemus,
maximatnquepartem
caecerorum
quibus
fruimur
inventorum;icemque
naturxarcanafcrc
omnia,
incerex-
periendumreperta.Itaeaipfapropterquoeincufanda rationisfacultasvidebactir,pos-
funtdici ad
perficiendamexa~cuendamque
eam
plurimumprodeffe.
Nam&virtuccs
ipfx,
fortitudo
animi,
&
con~antia,
vixaliter
quam
in
periculisrebufque
adverfis
apparerepoffunt.
Quod
fi
igiturgenus
animaliumrationabileincderis Planetis
e)Iecogitemus,quod
virtutibus
vitiifque
fereiifUem
atque
homines
prseditum
()t,id
tantie<Ieexittimanduin
eft,ut, abfqueiis,
longqum
Tellushxcnofrravilioresfuturifine.
Pofitisvero
ejufmodi
Planetarumincolisratione
ucencibus,
quseri
adhuc
poceft,
anneidem
illic,atqueapudnos,
fithoc
quod
rationemvocamus.
Quodquidem
ita
eneomninodicendum
videtur,neque
aliterfieri
poffe;
fiveufumrationisinhiscon-
fideremus
qux
admores&
aequitatempertinent,
fiveiniis
qux(pe<fhnt
ad
principia
& fundamentafcientiarum. Etenimratio
apud
nos
eft,quxfenfumju~itia',
honefli,
laudis,ctementia*,
gratitudinisingcnerat,
malaacbonainuniverfumdifcemeredocet
quacque
adhaecanimum
difcip)ina', mukorumque
inventorum
capacem
reddit.Ex-
itaretnealibidiverfaabhacratio?
cenfereturqueinjuftum
autfceleflum
injove
aut
Marte,
quodapud
nos
julfium
ac
pneclarum
habetur?Certnecverifimile
ett,
nec
omnino
po(Hbi!e.
Cumenim
rationis,qualem
hic
agnofcimus,
dutu
opus
fitadtuen-
damvitamacfocietatem
(nam
&hanc
apud
Planeticolas
reperirioftendemus)
ficon-
traria
ejus
decretis
flatuantur,fequetur
ruinaacfubverfio
eorum,quibusejufinodi
mens
perverfacontigi~et.
At
confervatio,
ut
videmus,
rerumconditori
ubiquepro-
ponta
eft. Verumut ut a<tecHones animinobis
aliquatcnus
divertcfint
apud
iHos
longinquarum
terrarum
habitatores,
puta
inhis
qux
ad
amicitiam,iram,odium,
ho-
neflatem,verecundiam,
decorem
attinent;
nontamendubitari
potefr,quin
inveri
invedigandi (tudio.judicandis
rationum
confcquentiis,ac pra?<ertim
in
ratiociniis, qu~
ad
quantitatem
ac
magnitudinem(pestant,
circa
qua:
Geometria
verfatur,
(fi quid
.(~.36).
Nccrationen)!))
P)ane[arun)inco)i.s
ano~r~d~er~n)
efFe.
(~ 3.-).
LK COSMOTHEOROS.
7.8
'~uctesicnsuekur
fontpts~hut.
~)i!a\ue.
peuplusloin),
onne
peut,dif-je,
tirerendoute
que
leurraifonnefoitentirement
femblablelantreetnefuivelamcme
voie;
que
ce
qui
ettvrai
pour
nousnelefoit
auuldanslesautresPlantes
~). Quoique
danscesmatiresune
pertpicacit
ou
ap-
titude
fuprieure
ouinfrieurelantre
puill
trechueleurshabitants.
Mais
je
fensm'treaventur
trop
loin:il fallaitd'abordinmtuerunexamenfurIcs
fens
corporels
desPlanticoles.S'ilsentaientdeititusilsne
pourraientgure
tre
centcsavoirunevie
comparable
celledesanimauxou
pou~derlesorganespermet-
tantl'exercicedelaraifon.
Or,
jepenfequ'onpeut
fairevoir
par
une
argumentation
probable,que
tant leursanimauxbrutes
que
leurstresrailonnabless'accordenten
ce
qui
concernelesfensavecceux
qui
habitentcetteterre-ci.Sinousnous
reprfen-
consd'abordce
qui
conftituechezlesanimauxlafacultde
voir,
fans
laquelle
ilsne
pourraientpas
mme
paitre
ni viterles
dangers
ni avoiruneautrevie
que
celledes
taupes
oudesversde
terre,
nous
comprendronsque
nceuairemenf)hoilexiftcdes
animaux
fuperieurs
ces
derniers,
ils
doivent,
l-bas
aum,
tremunis
d'yeux,puifque
rienn'eltdelamme
importancepour
conferverouembellirlavie.
Ayantgard

lainerveilleufenaturedelalumireetl'admirableartificedes
yeux
con~ruits
pour
entirer
partie,
nous(ifironsaifment
que
la
perceptiond'objets
fort
loigns
avec
la
comprhennon
deleursformeset ladiffrentiationdesdiflancesne
peuvent
tre
obtenuesautrement
quepar
des
yeux.
En
effet,
tantcetens-ci
que
touslesautres
nousconnusne
peuvent
exiger
quegrce
unmouvementvenantdudehors.Dans
lecnsdelavuece
mouvement,
commenousl'avons
expliqu
ailleurs,part
duSoleil
oudestoiles
fixes,
oubiendu
feu,
dontles
particulesagites
d'unmouvementfort
rapidepouflent
et
choquent
continuellement lamatirectefte
environnante,
impul-
fion
qui
fe
communique
avecunetrs
grande
vitefedes
particulesproches
d'autres
fort
loignes, peuprs
delammemanire
que
lefonie
propagepar
l'air.Sans
ce
mouvement,
fanslamatirethre
quiremplit
les
efpaces
cleftes
intermdiaires,
nousne
pourrions
voirni leSoleilni lestoilesni mmed'autres
objetsplusrappro-
chs,
puifque
c'e(tcemouvement
qui,
rflchi
pareux,
doitnous
parvenir:
cemou-
vement,aperupar
lefensdela
vue,
conitituece
que
nous
appelons
lalumire
33).
Danscefensil
y
afurtoutcecid'admirable
quepar
lamthodedelacondrucHonila
pu
trerendualrezfin
pour
treanect
par
lamoindre
petite
commotiondelamatire
ccteiteetreconnaitreenmme
temps
d'oelle
provient.
Ileft
galement
merveilleux
que
lesinnombrablestrainesdefecoufresdece
genre
ne(c
gnent
en
rien,que
les
~) Comparez(p. 53) qui prcde)
ce
que Huygcns
disait dansuntraitantrieursur lavaleur
universellede la
gomtrie
euclidienneet
plusgnralement
sur lecaractrencessairement
uniforme,
a'-on
avis,
dessciences
mathmatiques
en
gnera) pour
)e~habitantsdetoutesles
plantesde
t'univers.
") Voyex
le
trait
de)aLumire" dansleT. XIX.
COSMOTHKOROS.
7'9
habenc
ejufmodi,quod
mox
inquirouus)
non,
inquam,
dubitari
poten,quinprorfus
fimilis
fit,eademque
via
ingrediatur
i))orumacnoftra
ratio;
quodqueapud
nosverum
eft,
idemfitincxteris
Ptaneds~).
Etfi visacfacultasinhisrbus
majorminorve
i)!o-
rumincolis(brtaue
quaul
nobis
contigerit.
Sed
jam
nimis
longprovc~um
meeffefentio.Anceenim
difpiciendum
cratde
fenfibus
corporeis
iftoruminPlanetis
agentium,quibus
fi
carerent,
vix
jamauc
vitam,
ut
animalia,
fortiti ee videri
pou~nt,
aut
habcre,
in
quo
rationisufumexerceant.
Putoautemoftendi
poneprobabilibus
argumentis
&bruta
animantia,
&
quibus
ratio
inef~,convenire,
inhis
que
adfenfus
attinenc,
cumiis
qua:
terramhancincolunc.
Primm
namque
fi
cogitemusquid
fitinanimalibus videndi
poteftas,abfquequaneque
pafcendi
ratio
effet,
nec
periculavitandi;
nec
denique
vitaalia
quamcalparurn
auc
lumbricorum;
prorfus
necefeenc
intelligemusuc,
ubii'uncanimalia
hispra:fhntiora,
ibi&vifu
prxdita
fint.Cumnihiladvitamvel
confervandam,
velexoniandatn
a:quc
conducat. Quod
nvero
infpiciamus
mirabilonlucis
na[uram,ftupendumque artificium,
quo
adeamfruendamoculi
compart!funt,
facile
cognofccmus, perceptionem
rerum
proculdi~andum,
cum
circumtcriptioneformarum,
difcrimen
intervaUorum,
nonaiio
(y.38).
Kccdcef)cf))i.\
fcnfus. s.
\ec\it'u)n.
modo,quamqui
exvifu
H[,
inftitui
pofe.
Nonenim
poce~
hic
fenfus,
imonecalius
quifquam
eorum
quos
nolvimus,exi~ere,
quam
exmotuextrinfecusadveniente.
Qui
motus,
utalibi
expiicuimus,
inefficiendo
vifu,So]cproficifcicur,au[n:ct!isinerran[i-
bus,
auc
igne;quorumpanicuta:
celerrima
agicatione
conue, circumfufam
c:e)eRem
materiamcontinue
pulfanc,impeUuntque; qui impulfus
a
proximis
ad
longe
(Micas
citiH)me
propagetur,
fereeomodo
quo
(bnus
per
acrcm.
Abfque
hoc
motu,
materiaque
scheris
qui
intennediacxti
(padacomplet,
necSolemnec(teHascemere
po~mus,
neque
etiamalia
qusepropiora
funt
corpora;
cumabhisadnosidemillemotusre-
perctifruspervenire
debeat.
Hic,
oculorumfenfu
perceptus,
lux
appcHatur").tnque
eofenfumirabileeftante
omnia,quopacto
adtantam(ubti[i[a[em
perducipotuerit,
ucminimi extefUsmaterixcommotiuncul
afficerctur,
nmn!quequa
ex
parte
iUa
oriretur
perciperet.
Tum
quomodo
nihil fefemucuo
impediant
innxmeri
ejufmodi
put(uumprocefTus, (phzhczquefuperficies,
atisealias
trajicientes.
!a:c omniatam
(y-39).
LE CMMOTHEOKOS.
720
\))'))the.
innombrablesfurfaces
ibriques
fetravertentlesuneslesautres.Tout ceci at
arrang
d'unemanirefiadmirableetfifubtile
que
des
intelligcnces
humainesauraient
t
incapables
d'eninventerlamoindre
partie,
et
qu'elles
(ufnfent
peinepour
com-
prendre
cet
agencement.
Car
quepourrait-ily
avoirde
plus
tonnant
que
lefait
qu'unepetitepartie
du
corps
at
~brique
detelle
faonqu'
fonaidet'anima)
aperoit
la
figure,
la
portion,
lemouvement
quelconque,
ladiftance
d'objetsloigns,
etcelaaveclavaritdescouleurs
qui
lui
permet
deles
diftinguer
encoremieux.La
conftrucMon hautement
ingnieufe
del'oeil
capable
de
produire
furlafurfaceconcave
delachorodeune
parfaiteimage
deschofes
extrieures,pafe
lesbornesdenotre
admirationil
n'y
arienoDieua
plus
manifeUement exercl'artdelaGomtrie
~).
Et tout ceci n'a
pas
feulementtinventet
fabriqu
avecuneinduftrie
fupreme,
maisenenfaifantunexamendtaillonfe
perfuadeque
cettecon~rucMon n'aurait
paspu
avoirtautre
qu'elle
n'efhonvoit
que
d'une
part
lalumirene
pourrait
offrir
nosfensles
objets
disants
quepar
lacommunicationd'unmouvement
agitant
la
matire
ctefte,
et
que
d'autre
part
il n'exigeaucunartificeautre
que
l'oeil
capable
denousen
prfenter
des
images
fi diitinc~es.
J e
fuisdoncd'avis
que
toute
perfonne
eftdansl'erreur
qui
ofefoutenir
que
cesmmeschofeseufrent
pu
avoirtordon-
nesd'un
grand
nombred'autres
raons.
C'eft
pourquoi
il eftabfbtument
croyable
que
ceci (etrouvedansles
rgions
Plantairestoutcomme
ici,quepour
lesanimaux
qui
vivent
l-bas,
lamaniredevoireftexa~ementlamme.Ilsaurontdoncdes
yeux,
deuxau
moins,
afinde
pouvoirpercevoir
lesdiihncesdes
objetsqui
fetrouventde-
vantleurs
pieds,
fans
quoi
onne
peutgure
marcheravecaffurance.Ceci
s'applique
la
grandemajorit
desanimauxPlantaires
lefquels
dansleursviesontbefoindeces
organes.Quant
ceuxd'entreeux
qui
fontdousderaifonet
d'intelligence, plus
ils
peuvent
tirer
proni
dela
vue,plus
aui!)e~-itcertain
qu'ils
onttdotsdecefens
magnifique.
En
effet,
nous
percevons,
nous,
labeautdes
couleurs,
l'lgance
des
formes,
l'harmoniedes
chofes;
nous
lifons,
nous
crivons,
nous
contemplons
leciel
etles
aftres,
nousmefuronsleursorbitesetleurs
dinances;or,
l'onverraun
peuplus
basjufqu'quelpoint
ceci
s'applique
auntauxPlanticoles.
Bornons-nous
pour
lemomentrecherchers'il eftvraifemblable
que
nosautres
fensleur foientauffitombsen
partage.Quant

t'oue,
beaucoup
deraifonsnous
poudent
croire
qu'elle
exiflecheztouslesanimauxdel-bas.En
effet,
t'oueeftde
grande
utilit
pouriauvegarder
laviede
dangers,
attendu
que
c'e(tfouvent
par
lefon
etlefracas
qu'un
malheurimminenteit
reconnu,
furtoutlanuitetdanslestnbres
torfque
lefecoursdes
yeux
faitdfaut.Nous
voyons
auui
quepluficurs
animaux
ap-
pellent
leursfemblables ente(ervantdeleurs
voix,
qu'ils
fe
communiquent par
elles
~) Comparex
Ics
p. 79'99
du T. XHf. (.
COSMOTHEOROS.
7~'
9'
miraacfubtilirationecon~icuca
funr,
ut neminimameorum
parcem
hominumin-
geniaexcogitarepocuiuent,
cumvixcciam
quomodo
( (e(c
habeanc
comprehendere
queant.Quid
enimtam
mirabitc,quamparcicuiamcorporisquandam
irafabricatam
elfe,
ut
ejusopera
animalfentiat
proclilpoucorumcorporumfiguram, pofictiiii,
motum
quemlibet,
dillantiam;idque
etiamcumcolorum
varietace, quo
diftin<fHus ea
digno-
fceret.Oculivero
prter
h:ecardnciottt~ma
conitru~o, qua:pcrfc~am
ren.)mextra
pofitarumpiduram
incavachoroidis
(nperficieimprimereapta
eft,
omnem
profedo
admirationem
oprt, neque
cttin
quo
manife~iusGeometria:artem!)cnscxercu-
erit"). Atque
ha~cnontantumfolertiafummainventa&fahricaca
funt,
(ed&vi-
denturede
ejufinodi,
fi
quispropiusaccendat,
ucnonaliarationc
perficipotuerint
qum
hac
quam
cemimus.Nam
neque
lux
aliter,quam
communicatomocu
per
ma-
ceriam
cdcftem,
res
longo
intcrvalloremotasfnfibusnoftrisofferre
poterat;
nec
ocutorumartificioullumaliud
par
dari addi~indereferendasrerun]
imagines.
Ut
valdeeos<aHi
arbitrer,fiqui
ha'ccademmultismodisordinari
pocuifTe
contendere
audeant.
Quare
omninocredibilee(t
utrumque
iftudeodemmodofehabereinPla-
netarum
regionilbusatquehic; neque
aliamefe
iis,qua:
illichabitant
animantibus,
videndirationem.Habebunt
igirur
oculos;atque
etiambinos
minimum, qubponinc
rerumante
pedespofitarum
diftantias
percipcrc,
fine
quo
vixtuc6
ingredi
licer. Ec
hxcquidemadvitxufumnecetfarib
tribuendafuntanimantibusPlanetarumuniver~s
fere.
Qua?
veroratione&mente
pra'dica
(une,
cumalias
quoque
exvifuutilitates
caperepofHnt,
tant
magis
confenrancmneftut tam
prxclaro
muneredonatafint.
Nosenimcolorum
pulchritudinem,
formarum
eleganciam,
acconcinnitatemvifu
percipimus;legimtis,
fcribimus,
C!e!u!n& aftra
contemplamur,eontmque
curfus,
magnitudincfque
metimur;
qusequaccnus
adPiaticcarmnincolas
quoquepertineant,
paulopoil
videbimus. Nuncillud
priusqua'ramus
anca~eros
quoque
fenfusnoftros
iis
contigiue
verifimilefit. Acdeauditu
quidem
multa
fuadent,
ut
cunftis,qua:
illic
funt,
animalibuseuminclfecredamus.Prodcn'enim
plurimum
advitam
perictilis
tutandam;
cumfonituac
fragoref:ppeimminensinforruniumcognoica[ur,pra:(ertini
notftu
atque
in
cenebris,
cumoculorumauxi)ium
ereptum
eft.Videmus
pra'ccrea
ne
animalia
ptcraque
vocisfonofui(~mitia
advocent,mu!taque
huerfc
()gnif)cent,
nobis
quidemparum
ince)tc<fta,
fed
p!ura
(orcaue
quampucamus. Apud
eavero
qua~
ratione
ucuncur,
fi
cogitemusquam
mirabilisfitvocis&auditus
oportunitas,
vix crcdibilc
(/4o).
(/~)).
~on3m)i:um.
(~4=).
LE COSMOTHEOROS.
722
~))'aire9pah!c(U
t.of)tht!re!cton.
~'i!et'ensder!t[-
Muchement.
\))'odor~t,niie
,;n~t.
biendeschofes
inintelligibles
pour
nouset
cependant,peut-tre,
de
plusgrandepor-
te
que
nousneferionstentsdelecroire.Mais
pour
ce
qui
dt destres
raifonnables,
(i nous
(bngeons
combienadmirableettlafacultde
parler
et
d'entendre,
il fcmblera

peinecroyableque
cefensIi
utile, que
le
grand
artincedel'articulationaienttin-
ventesfeulement
pour
cetteTerreet
pour
nous.Ne
manquerait-il pasbeaucoup
leur
commoditetunbonheurfemblableauntres'ilstaient
dpourvus
d'unfi
grand
bnfice?
Quoi
d'autre
pourraitcompenfer
cedfaut?
Que
()nousconudronsen
outreavec
quel
artetinduftriclanatureaobtenu
que
cemmeair
par
la
refpiration
duquel
nous
vivons,
par
lefouftle
duquel
nous
naviguons,qui
metlesoifcauxentat
de
voler;
que
cet
air,
di~je,
eftenmme
temps
fait
pour
recevoiret
propager
le
fon;
que
le
(on,lui,
eft
capable
deformerdesdifcoursetlesintroduiredansnos
oreilles,
pourrons-nous
croire
que
danscesterreslointaineslanatureenait
nglig
cet
infigne
ufage?
On
pourra,ajoutons-nous,
difficilement nierl'exigenced'unair
qui pefe
fur
ces
terres,lorfque
nousaurons
rappelqu'enJ upiter
il
parait
des
nuages:
demme
que
ceux-cifont
compotes
defort
petitesgouttes
d'eau,ainfi!'air qui entoure
laterre
de
prs
eftform
pour
une
grandepartie
de
particules
d'eauvolant
~parement~).
Ce
qui
nous
perfuade
auu~det'exi~enced'air
auprs
des
globes
Plantaires,
c'ef~
que
la
refpirationqui
foutientlaviedetouslesanimaux
d'ici,
fembletreunein(titution
gnrale
delanaturetoutaufnbien
que
lanutrition
par
lesfruitsdelaterre.
J e
continueen
parlant
desautresfensdesanimaux.Il
appertqne
leCensduta<~
atdonnavecuneabfoluencefnttousceuxd'entreeux
qui
fontrecouverts
d'une
peau
molleet
flexible,
afin
qu'ilspuinent
(e
garderpar
lafuitedece
qui pour-
raitleurfairedu
mal;
tandis
que
fanslui ilsrecevraientdes
plaies,descoups,
descon-
tufions
multiples.
En
quoi
lanatureatH
prvoyantequ'eue
n'avoulurendreaucune
partie
dela
peauexempte
du(entimentdeladouleur.Ile(tdoncab(b!ument
croyable
que
cettefacultfi nceuairelaconfervationdesanimauxaitauffitdonneaux
habitantsdes
plantes.
Quant
l'odoratetau
got, qui
nevoit
que
ceux-ci(ontncenairesaux
paifrants
pourpouvoirdiflinguer
lesalimentsutilesdesherbesnocivesou
peuprofitables?
S'il
eftvrai
que
dansces
rgions-l
lesanimauxtenourriuent
d'herbes,
de
femences, peut-
treauu)de
chair,
il eft
croyablequ'ils
ne
manquentpas
non
plus
decesfensfinces-
faires
pour
fe
garder
et
pourchoifir.
J e
fais
quequelques-uns
Cefontdemandss'ilne
peuty
avoirdanslanatured'au-
tresfens
que
les
cinqque
nousvenonsd'numrer:t'en
rpond
anirmativement a
cette
quetHon,
il faut
peut-tre
avoir
gard
la
pof~bititque
lesfensdesanimaux
plantaires
foienttoutautres
que
lesntres.Rieneneffetne
s'oppofe
ce
qu'ilpuitle
~) Voyez
sur l'air etl'eaules
p. )9$'96,
:<: c:
3t;)du
T. XtX.
COSMOTHEOROS.
7~3 3
videbiturtamutilem
fenfum,
tantumqueloquendi
artificium, hujusTerra;nottrac,
ac
nottri tantumcaufafuiHeinvenrum.
Quomodo
enimillisnonmultumdentadvita:
commoda,
&felicitateninoftra;
fimitcm,
qui
tantobenenciocarent:aut
quanam
a)ia
rc
penfari
hoc
ponit?Quod
fi
porro
confideremus, quamputchre,quamque
indn~rie
na[urahoce<!eccri[,utidetni))eaer,cujusrefpiratione vivimus,cujus
flatu
navigamus,
qui,
ut volare
queanr,
avibus
pra')tac;ut, inquam,
idemillead
cxprimcndumpro-
ferendumque
fonum
comparatusfit;
fonusverbad
(brmandum, auribufqueingeren-
dum
fennonem;
vixcredemus
infignem
huneaeris
ufum,
interrisiflis
longinquis
eam
negtexife?
Edeenimillicaerem
qui
terris
incumbat,
vixdubitari
poceft,
cum
nubesin
J oveapparere
dixerimus.Sicuteni)nha*ex
aqua;guttulis
minimis
contant,
itaex
partijcuHs aquae
(eor(tmvotitancibus
magna
ex
parte
formaturaerille
qui pro-
pius
terram
circundat"). Quem
Planetarum
globis
adetleetiamhoc
fuadet,
quod
refpirandiratio,qua
vita(uftcntaturomnium
que
hichabemus
animantium,
videtur
omninoexuniverfalioribus illisnatureinftitutis
efTe,
velutnutriri exfru~ibusterra:.
Defenfibusautem
reliquis
animaliumutdicere
pergam,
eumfan
qui
exta~uori-
tur,
neceffitatefummadatumelfe
apparet
omnibusiis
que
molli
nexitiquepelle
te-
guntur,qub
la~dentibuscaveant
refugiantque;
cum
abfque
eo
vulnera,
plagas,con-
tu(tone(que
crebras
acceptura
f~erint.In
quo
tam
provida
natura
fuit, ut, ne
minimam
quidempellisparticulam,
dolorisfenfuvacarevoluerit.
Itaque
hanc
facultatem,
tam
neceffariamadconfervandamanimalium
incotumifatem,
omninocredibilecftetiam
planetas
inhabitantibusinditamefTe.
Odorammveroac
gu(h)mquis
nonvidetnece(!ariae<Te
pa(centibus,quo
conduci-
biliaa
noxiis,
nihih'e
profuturisdignofcant.Itaque
fi
herbis,feminibus,
autfortaffe
carnibus
quoque
in
regionibus
i(tisanimalia
atantur,j
etiamhis
fenfibus,
tamadca-
vendum,appctcndumqueneceffariis,
credibileeneanonde~itui.
Sciononnullisfuiffe
qua~~tum,
annona!ii
pra'ter
eos
quinquequosdiximus,
naturadari
potuerint.Quodquidem
fi
concedamr,
forfanduhitandumfitanimalium
planetariorum
fenfus
long
aliosetTeacnoftratium.Necfaneobfhre
quidquam
vi-
detur
quo
minusatiiextare
poflintpercipiendi
modi:attamencum
perpendimus
ad
n
ti
~'ecperq~emf"-
nusperfcratur~c-
rem.
(/~3).
~'CCt:t<U)th
~ecodoratum.ncc
Huftum.
(y.44).
~cchorumtentu'.
)nn~ca)iosef)c.ic
no~ratium.
,72~.
LE CU~tOTHEOKOS.
<~ck~rstcn-.)M
font
pas
enti).re-
nient d!!)t:rc!K~de
ccuxdes~,]))itant.<
exigerd'autres
moyens
de
percevoir.Cependantlorfque
nousconf)drons
quels
ufages
vitauxfertchacundeceux
que
nous
pod'cdons,
it ne<cmb!e
pasqu'unautre,
quel qu'il ft, put y
avoirt
joint
avec
quelque
necetnie.Un
effet,
la
providence
a
(aitenforte
que
nous
pouvons
nousrendre
comptepar
nos
yeux
tantdelanature
deschutes
prochesque
decelles
plus
lointaines.
Que
l'ou't'e
nousrenfeifne
furies
dc)')Te!re
chutesnon
vues,
foie
qu'elles
<etrouventderrirenousoubiendanslestnbres.
Que
cedontla
priencc
n'ett
lignale
ni
par
les
yeux
ni
par
les
oreilles,
unautretens
localitdansleneznouslefaitconnatreet
cela,
danslecasdes
chiens,
aveclamer-
veilleusefubtilit
que
l'on fait. Elleaordonneenfin
que
ce
qui chapperait
ces
quatre
fensfcraitrvl
par
l'attouchementafin
que
(esrencontresavecle
corpsn'y
portaflenipasdommage.
C'ef~ainfi
qu'elle
a
pourvu
detoutesmaniresauCalut et
laconfervationdes
animaux;
riennefemble
pouvoiry
tre
ajout
ou
ymanquer;
par confequent
ellen'aurait
pu
donneraux
planticoles,
outreces
fcns-c),que
du
fuperflu.
Commelesfensnefont
pas
feulementutilesaux
hommes,
mais
que
chacund'eux
leur
procure
aufl)du
plaifir,
le
got
dansles
mets,
l'odoratdanslesfleurset
aromes,
lavuedansla
contemplation
delabeautdesformesetdes
couleurs,
l'ouedansles
tons
harmonieux,
lefensdutatdansleschofesvnriennes
(
moins
qeu
cecine
doivetre
appel
unfens
particulier)
et
qu'il
eneftdemmechezlesautresanimaux
aumoins
pourquelques-uns
d'entreces
fns,
nedirons-nous
pasque
cesdonsdela
natureonttaccords
peuprs
delammemanireauxhabitantsdesautresPla-
'~ttcta:~t:n)cre-
marqucs'apptiq~e
au
phi~rque pro-
curent Icsfens.
ntes?Laraifonfemble
t'exiger.
Soit
que
nous
fongions
combienen
gnralpar
ce
moyen
lavieeftrendue
plusagrable
et
plus
heureufe,
ce
qui
nous
pou<Te
ne
pas
revendiquer
ces
grands
biens
pour
leshabitantsdenotreTerrefeulementenlesd-
niantceuxdes
autres,
commefinotreconditiondoivetre
beaucoupiuperieure

la
leur;
(bit
que
nousconndrions
plusfpcialement
les
plaifirsqui
rfu)tentduman-
ger
et duboireet dela
conjonction
des
fexcs,
onous
comprendronsqu'il y
a
l,
pour
ainfi
dire,
deslois
impofespar
la
prvoyante
nature
laquelle
nous
oblige
fans
motdireconferver et
propagerl'efpceanimale,
ou
peut-tre,
dans)ecasdes
btes,

propager
leur
efpeceuniquement
dans!ebutdelesfaire
jouir
desdeux
plaifirs
nomms;
noustommesamensadmettre
qu'il
eneftde
mme,

propos
des
jouis-
sances,
danslecasdesautresPlantcs.Pourmoidu
moins,ayancgard
au
grandprix
et hla
grande
utilitdetoutesces
chofes,
etconfidrant combienil eftmerveilleux
qu'il
exifte
quelque
chofedetel
que
le
plaifir
dansla
nature,je
metens
pleinement
convaincu
qu'une
fi
importante
facultn'eft
pas
chuenotreTerrefeule
laquelle
n'ell
qu'une
des
plantes
mineures.Voicice
quej'avais
direfurles
plaifirsqui
cor-
rclpondcnt
auxfcns
corporels
et
qui
n'afe<ftent
point,
ou
lgrement
feulement,
notrerail'on.Pourl'hommeil
exifte,
outre
celles-ci,
d'autres
jouinanceslefouellesne
fe
peroiventqu'enefprit
et
par
le(cns nomme delaraifon.Certainesd'entreelles
fontanbcieesala
gaiet,
d'autres(ont(erieufesmaisnedoivent
paspour
celatre
camesmoindres:nous
parlons
du
plaifirqueprocurent
les
fciences,
les
inventions,
COSMOTif F:ORos.
7~
quos
vica*ufus
unufquifqueeorum,quoshabemus, comparati
fint;
nonvidecurfakem
atiusqui(quamnecef!ariusadjungi pocuide.Nempeenccicprovidentia
ut
&propinqua,
&
longiusremoca,qualia
efl'cntoculisfenciremus. Rurlilsut non
vifa,
five
tergo,
fivein
tenebris,
audicus
exciperet.
Iccmuc
qus
necoculinecauresadefle
nunciarent,
aliustamenfenfus
qui
innaribusc(t
prsefendret, idque
incanibusmirabiliuttcimus
fubtiticace. Poftremoeffecitut
qua' quatuor
iftosfenf'ns
eftugerenc, qub
minusin
corpusimpala
nocere
pot~nt,
ta~u
perciperentur.
Iraomnibusmodis(atuticonfer-
vadonique
animalium
confutuit,
nec
quidquamamplius
addiautdef!derari
poffe
vi-
detur; ut)
proindeplanetarum
incolisvixaliudnifi
(uperHuum!argitura
fucrit.
Cumautemex
fingulis
fenfibus,
prascerutilitatem,\'o)uptasaliqua
adhomines
per-
veniat
velutex
guftatu
in
cibis;
exodoracuinfloribus&
aromatis;
exvifuincon-
templandapulchritudine
formarum,
&
colorum;
exaudituharmonicorum
ibnorum,
exM~uinrebus
venereis,(nifipeculiarisquidam
fenfushicdicendus
e(t)anima!ibus
verbexterisex
quibufdamhorum;
nonnedicemushaecnatursemunerafereeodem
(/4.).
modo
reliquorum
Planctarumincolisdiftributaede.Certeid
quidem
ratio
poflulare
videtur.Siveenim
cogi[emus,quanM
in
univerfum,propter ha:c,jucundior feliciorque
vica
reddatur,
nondebemusmaximum
ejus
bonumnottneTcllurishabitatoribusa~-
cribere,caleras
tenen[ibusdenegare,quan
re.sno(h'a~ rebusillorummultb
pr~ferendae
fint.Sivead
voluptates,qux
incibis
capiendis,
&in
conjun~ioneutriufque
fexus
contingunt,
attendamus;
inceUigcmus
h:eceuenecedaria
quidam
veluti
provida:
na-
curxju<a,
tacite
cogentis
ad
confervandum,
propagandumque
animantium
genus:
vel
ctiam,
inbe~iis
quildem,
(brtanc
genusipfumpropagari,
ut
utraque
illa
jucundi-
tate
(rustur,
ut
proinde,utroquenomine,
incsterisPlanetiscadem
reperiri
confen-
taneumfit.
Equidem
cumha:comnia
quanti
fint,
quantamque
utilitatem
habeant,
confidero;quamque
admirabile
fit,
tale
quid,quale
eft
voluptas,
inrerumnaruraex-
i(tere;
omninoadducorut
credam,
nonfoliTetturi
noftra:,quae
deminoribus
planctis
unus
efi,
remtanram
obcigine.
Et ha*c
quidem
de
voluptatibus
iis
quae
fenfus
corpo-
reos
afficiunt,
rationis(acutcaremaut
nihil,
aucleviter[ancm.Suntautem
homini,
prter iftas,
a!ic
quoque;que
mente
tantum,
& rationisfenfu
percipiuntur;
a)ia:
cumIxtitia
conjunche;
a)is
(eria',
neque
ideominoris
facienda:,
velut
que
exobtec-
UtnccvohtpMtem
ex ii~orum.
(y.46).
LE COSMOTHEOROS.
;726
Quekfeuau~cd;
contntunauxf))-
ntte.s.
ladcouvertedelavrit.Nousaurons
t'occation,
danslafuitedenotre
trait,
de
dire<)toutceci
appartient
auf!iauxhabitantsdes
plantes.
R.e(te
parler
furd'autres
fujets
dereuctnbtance
probable
entrecescontres-let
lesncres.Nousavons
dj
vucombieniteHvrailmblable
que
lesElments
terre,
air,
eauneraflent
pas
dfautauxautresPlantes.Conndronsmaintenantla
quefhon
dufeu
lequel
cheznousnedoit
pas
littralementtre
appel
unElment
~)
mais
bien
plutt
unmouvementfort
rapide
de
particules
dtachesdecertains
corps~).
Quelleque
foitd'ailleursfa
nature,
il
ya beaucoup
deraifons
quiprouvent
avec
vruitembtance
qu'il
ataccordaufiauxPtanticotes. D'abordcelle
que
le
(ige
du
feufemblene
pas
CctrouverdanslaTerreautant
que
dansle
Soleil;
demme
qu'ici
les
plantes
et animauxcroiuent
choyspar
lachaleur
Solaire,
on
peut
admettre
que
cela<e
pafle
danslecasdesautresPlantes.
Or,
commeunechaleurintente
produit
du
feu,
il en:
croyableque
l-bas
au(!f,
etfurtoutdansles
plantesqui
(ont
pluspro-
chesdu
Soleil,
il exifledelachaleurdes
degrsgaux
ou
fuprieurs
et
par
conf-
quent
dufeu.Nous
voyons
enoutredecombiendemanireslefeuefi
engendr,
foit
par
larunionde
rayons
Solairesdanslarnexionde
cymbales
oude
miroirs;
dansla
coUinonduferetdeh
pierre;
danslefrottementmutuelde
pices
de
bois;
dansles
tasdefoin
pas
bien
fec;
par
la
foudre;
par
lesincendiesdes
montagnes
etdelaterre
fulfureufe.Hferaittonnants'il nes'allumaitdu
feu,parquelqu'une
deces
caufes,
danslesterresPlantaires.
Songeons
enfuitecombien
grande
eftcheznousfutilit
ou
plutt
lancefTk dufeu.C'eft
par
lui
que
nousnous
gardons
desincommodits du
froiddansles
rgions
olachaleurSolaireeftmoindrecaufede
l'obliquit
des
rayons;
nousobtenonsainfi
qu'unegrandepartie
delaTerrenerefle
pas
inculteet
inhabite;
or,
ceremdeeft
galement
nceuaire tousles
globesPlantaires,
foit
qu'ilsprou-
ventlesvici~tudesdel'tetde
l'hiver,
(bit
qu'ilsjouiflent
d'un
perptuelquinoxe,
putiqu'il
eftcertain
que
chezeuxauutlesendroits
plus
voifinsdu
ple,
mmeenne
conddrant
que
ledernierdesdeuxcas
nomms,
tirent
peu
de
profit
delachaleur
Solaire.Parlefeunousclaironsauul lanuitetcrons
pour
ainfidireundeuxime
jour
ce
qui prolonge
conudrabtement lavie.Pourtoutescesraifonsil eftfortvrai-
femblable
que
leshabitantsdelaTerrenefont
pas
feuls
jouir
d'unechofefi
impor-
tantemais
que
celle-ciataccordetouteslesPlantes.
On
peut
enoutrefe
demander,

propos
desanimauxtantraifonnables
quebrutes,
ceau(~
propos
des
plantes
baffesetdesarbresfi ceux
qui
naiu'eni!a-bas
correfpon-
dentauxntresen
grandeur.
Dans
fhypothfeque
lanatureles
faonned'aprs
la
~) Comparerta p. 3t9
duT. XIX.
~) Voyez
sur lacha~eurcunsidercecommeunmouvementfort
rtpidede ptrticu)t.<lesp.9, 39?
et
3~7
duT. XtX.
COSMOTHEOROS.
727
tatione
icicnciarum, inventorum,veriquecognitione
oriunmr;
de
quibus
omnibus,
anadaliorum
quoqueplanetarum
incolas
pruneant,infequentibus
dicendi locuscric.
Supr(un[
alianunc
expendoidaqux
interrisillis~mitiae(!ercbusnoftrisvcrifimile
fit.DeEtementis
terra;,aeris,
&
aquc, vidimusjamqumprobabile
fiteainPIanetix
cxtensnondeelfe.Videamus&de
igne,qui apud
nos
quidem
nontamElememum
efedicenduseft
~), quam
motus
quidam
concuati~mu!;
particularum
certis
corpori-
bus
abreptarum~).
Hoc
verb,
quidquideft,
cciamPlanetarumincolisdarum
edc,
(y.47).
multa(une
qux
verifimiliter
probenc.
Primum
qud
nontaminTerra
hac,qum
in
Sole,ignis
fedescollocata
vidcatur,
ac
ficut,
calore
Solis,
herbe&animantiahiccref-
cuncac
foventur,
ita
quoque
hauddubieinchrisna[P!aneMs. Cumautemincenfior
lgnemquoqucPla-
ncds communem
tHe.
calor
ignemgnre,
credibilee(tillie
quoque,
ac
prsfercim
inSoli
propinquioribus,
eoMemaut
majoriscatorisgradusexin:ere,eorumqne vi ignem.
Deinde
videmusquam
multismodis
excitCtur,
velut
coHigendis
Solis
radiis,
repercutrupelviumautfpeculo-
rum
ferri & ~ticis
co)tif!one,
lignorum
attritu
mutuo;
herbenonbenenccsecon-
geftis
acervis;
ex
fulmine;
exmontium
cerrxque(utphurea*
incendiis.
Quarc
mirum
effet,
non
aliquo
exi~is
omnibus,
inPlanetarum
terris,
eumaccendi.
Cogitemus
deinde
quantaapud
nosfit
ignisutilicas,
quantaque
necefutas.
Hujus
eniinbenencio
frigoris
incommoda
depellimus
iniis
regionibus,
ubicalorSolisminus
vigetpropterradio~ntm
obliquitatem, arque
icaeflicimusne
magna
Terrarum
pars
inculta
inhabitataquc
ma-
neat quod
inomnibusPlanetarum
globis,
fives~atis
hyemifque
viciintudinesfend-
ant,
five
perptue
fruantur
a'quino<fMo, xque
ncceflariumeft
remedium,quoniam
&
in
his,
loca
polisviciniora,parumjuvari
Soliscalorecertumeft.Eodem
igne
no<fH
lucem
inducimus,diemque
velutalterum
creamus,quo
non
parumtemporis
virae
adjicitur.Itaque
obhsecomnia
prorfus
vcrifimileefttantarenonfolosTellurisincolas
frui,
fedomnibusPlanetiscommuniterefleconcedam.
Porro
quampoten:
de
animalibus,
tamracioneutentibus
quam
brutis;
acqueeciam
(/~8).
de
(tirpibusarboribufque; an,qux
ifihic
nafcuntur,
noftris
magnitudinerefpondeant.
Namfi hzc
ipforumgloborum
molenatura
metiatur,
e(!en[in
J ove
acSatumoanim-
Mttgnitudincm
corporuminP))-
ncn:. exittcntittm
cx Planctarumma.
gnitudine
nonrcc-
teconjici.
LF.COiiMOTHRCRO.S.
;728
~ue)t grandeur
des
corps
fur tes
)')<nc[Mncpeu[
tre
)o){[qttcn)cnt
dduite de ~di
n)(;)))'!ondcccsdcr-
nitres.
Qu'it
existant
tu]')c~P!~nctc!quc
fur )a Terre du~-
rcnKanimauxpius
ou moins raifon-
nables.
t~ entre eux des
L'tres
comparantes
aH\ hommes.
grandeur
des
globesplantaires,
il
y
auraiten
J upiter
et Saturnedesanimauxd'une
naturedixou
quinze
fois
plus
leve
que
celledes
Elphants,
desbaleines
turpauant
lesntresen
longueur
danslamme
proportion.
De
plus
lesanimauxraifbnnabies
y
feraientdes
gants
en
comparaifon
avecnous.
j'avoue
nerienvoirdanscecid'ton-
nantou
d'imponible.
Nousnefemmestoutefoisaucunementforcsdecroire
qu'il en
eftvraiment
ainfi,
attendu
que
dans
beaucoup
derencontresnousconftaons
que
la
naturenes'efi
pas
attacheaux
rgles
desmefures
qui
nos
yeuxparaitraicntplus
convenablesque
cellesactuellement exilantes.On
peutparexempleremarquerque
lesvolumesdes
corps
Plantaireseux-mmes ne(ontnullement
proportionns
leurs
diftunccsau
Soleil,
puifque
Marseftmanifeftcment
pluspetiteque
Vnustout en
tant
plusloigne;
et
que
larvolutionde
J upiter
furfonaxealieuento
heures,
tandis
que
la
Terre,
tantdefois
pluspetite,yemploie2~
heures.
Puifque
laNature
nglige
la
proportionnalit
dansces
chofes,
on
pourrait
mmefedemanderfi lesha-
bitantsdesPlantesne(ont
paspeut-tre
desnainsdelatailledenos
grenouilles
ou
denosfouris.Mais
je
ferai voir
plus
loin
pourquoi
cette
hypothfe
seraitdraison-
nable.
Une
autrequefnon
douieufcfe
prfente:
(etrouve-t-ilen
chaque
Planteunfeul
genre
d'animauxraifbnnabtesoubien
plufieurs,
ventuellement
plus
raifbnnabiesles
uns
que
lesautres?Nousconitatoiiscertesce
phnomne
furnotreTerreenuncer-
tain
degr.
J e
ne
parlepas
icideceux
qui
ontla
figure
humaine
quoique

propos
de
ceux-cion
pourraitgalement
foutenirladite
ingalit
fans
abfurdif,
mais
lorfque
nousconudronslefenset
l'intelligence
de
quelques
efpcces
d'animauxtels
que
les
chiens,
les
finges,
les
ca~ors,
les
lphants,
et mcmecertains
oifeaux,
ainn
que
les
abeilles,
ceux-cifemontrenttels
qu'on
neiembtc
paspouvoir
dire
que
le
genre
hu-
mainlui feul
participe
delaraifon:il en
apparait
uniembtanfdanseux
tous,
lequel
en:trouvexittereneuxfansaucuneinftructionou
exprience.
Onne
peutcependant
mettreendoutelafort
grandefuprioht
de
l'intelligence
etdu
gnie
humains,
les-
quels
font
aptes
d'innombrables
chofes,
capables
de
prendre
desmefuresfe
rappor-
tant aux
temps
futurs, pourvus
d'unemmoireinfinimentdtaillefurleschofes
pances.
Confidrant cetteimmenfediffrence
quantir..[ive
et
qualitative,
nousn'eni-
merons
pas
fansraifon
que
danslecasdesautres
plantes
lanatureaaumconfrla
primaut
unefeule
cfpce,
d'autant
plusque
s'il
y
enavait
ptuneurs
douesd'une
mme
fagacit
elles
pourraient
fenuirelesuneslcs
autres,
fe
difpufer
les
pouefnons
et
l'empire;
ce
que
fontd'ailleursautn
trop
(buvent,
tout entantd'une
cfpece
uni-
que,
ceux
qui rgnent
enceMonde-ci.Maisde
quelquefaonque
ceschofesfoient
arranges
la-bas,occupons-nous
maintenantdestresles
plus
raifonnables detousde
cescontres
lointaines,
etdemandons-nous
quoi
ilsfeferventdeleurraifonets'ils
ontauf)leursartsetfcicncescommenousennoire
plante.
C'eft-ce
qui,
enexami-
nantleur
nature,
mritefurtoutd'treconfidr. Mais
pourpouvoir
lefaired'autant
mieux,
il fautcommencerun
peuplus
hautetconudrcr
avecquelqu'attention
lavie
etles
occupations
deshommes.
COSMOTHEOROS.
~9
9=
alia
quacdam
dcciesauc
quindecies
altiora
Etephantis,
aut camundem
tongitudinc
batamasnoftms
fuperantia.
Tumilla
qux
ratione
praedica
(une,
gigancumcorpura
haberentnoftris
comparata.Quaquidou
inrenihil video
quod
vc)mirmn
fit,
vct
Hcri
nequeat.
Nullatamenratione
cogimur
utre
ipfa
idita
etTccredainus;quando-
quidem
inmultisrebus
apparet
noniistnenfura:
regulis
naturamteob~rinxide
qua;
no~ra
opinione
convenientioresvidebantur.Vetuti
quodipfbrum~oburum
Ptancca-
riorummoles
nequaquampro
dmandaeorumaSoleconfMtuta
fit,
cumMarsmani-
(ettominorfit
Vnre,
etfi remotior:
cumqueconverfioJ ovis,fuperaxefuo,
ichoris
pcragatur,
Telturis
vero,
tan[6
minoris,
impendat
horas
a~.
Podecvcro
dubicari,
cum
proportionem
inhisita
negligatNatura,
annon(brtate
pumilionesquidam
fintincota*
Planetarum,
autranismuribufvenon
majores.
Sedoftendam
pcHea
curid
nequaquam
confentaneum
putandum
(te.
Aliud
quoque
dubiumexoriri
poder,
utrum
genus
unumcantmuanimalium
quae
rationemfortita
fint,
an
p!ura
inPlanetis
~ngulisreperiantur,
&num
di(pari
rationis
vi. Ac
pro<e~o
tale
quid
inTerrahacnoftra
condgide
cernimus.Nondeiisnunc
dico
qua*figuram
hominum
prxferunt, (etfi
dehis
quoque
idnonabfurdedici
poffit)
<edn
quorundamebeitiarumgenere,
fenfum
inte)!e<tumque <p~emus,
veluti
canum,
(~.w.
fimiarum, caltorum,clephantorum;
imo
&
avium
quarundam,
&
apieularum,
en
talia
funt,
ut
nequaquamfb!umgenus
hominumrationis
particeps
dicendumvideatur.
Apparet
enim
quoddamhujus
inflariniflis
omnibus,quod,abfque
ullainHicutione
aut
expcnentia,
iisine(Te
deprchenditur.
Attamendubitari
ncquitquinlongpneceUat
hominum
intelligentia
&
ingenium,
quippe
innumerisrebus
aptum,
conutiiadfutura
capax,pneternorum
memoriain-
(/5).
!nP)xneti'.ntu)
Tcrra\tri<)c))ea a-
nin~Uaquihusrj
tiucumpettt.
HtintereaHnnti i.
nibu!.(')mi)ia.
finita
pnpdicum. Quodingensprxftancise
difcrimenfi
perpendamus,
credemusnon
fine
ratione,
inca:tens
quoqueplanetis,
unum
quoddamgenuspr~tu!ine
naturam;
acque
eo
magis,quod
fi
p!ura
forenteadem
ingenii(agadtace,poUent
nocerefibiin-
vicem,
acde
po<1'en!onibus
&
imperio
interfe
contendere;quod
nunc
quoque
iaciunt
nimis
frequenter,
licetunius
generis
fint,
que
inTerrahacdominantur.Verumhxc
utcunque
fe
habeant,
deiisnunc
agamus
terrarumiftarum
animalibus,
que
maxim
csecensratione
antcccllunt,quBramu(que
anfciri
po(~t,quibus
inrebus
ejus
ufum
impendant,
&anhabeantetiamartes
(cientinfquefuas,
ve!ucnosinhoc
noflroplane-
ca.
Quodquidem,
interea
qua:
adnaturamcorum
acdnent,
prsecipueexpendi
me-
recur.
Scd,quo
meliusid
fiat,
pau)6
a!riuscxordiendum
eu',
vicaque
&(h)diahomi-
numatcencius
infpicicnda.
(~s').
).HCOtMOTttMROX.
730
'~Hchrtiti~thn
nuh)ct(!rp:)t)e
n.'Ucdc<animm\
hrt!tci!'u)'toutdaM
ia
Lunccmphtinn
J c!.M)]tHrc.
Pourautant
que
les hommes
s'apptiqucnt
feulement fubvenirleursbefoins
enfe
procurant
lesehofes
necenaires,
c'eftdire(e
pourvoir
de
logementsqui
les
gardent
contrelcs
intempries
de
l'air,
s'entourerdemurailles
pourpouvoir
fed-
tendrecontreles
ennemis,
atablirdeslois
pour
vivreavecfcuritet
tranquillit,
tverleursenfantsetleur
procurer,
ainfi
qu'
eux-mmes, de
ta
nourriture,
t'u<agc
delaraifonne
para!tpas
encore,
mon
avis,avoirqueiquechotedef) grand que
nous
devrions
par
lnousconMercrcomme
fuprieurs
auxanimauxbrutes.Car
beaucoup
d'entreeuxton lesmmeschofes
plustimptement,
etde
quetques-unes
ilsn'ont
pas
memehcfbin. Et
quant
autentimcntdelavertuetde
)ajun'icc,parlequel
nousdinons
un
peuplus
haut
quel'efprit
humain<e
dimnguc,
etdemmeceluide
l'amiti,
dela
reconnaidance,
de
l'honntet,quel
autree)tctont-ils
que
derendre
pu(nbte
larfi-
ttanceauxvicesdeshommeset d'ad'urerunevie
tranquille
etinonenuve?Ce
qui
choitacertainsanimauxfansc<Tort etnatureUement. Si d'autre
part
nous
portons
nus
regards
furlcs
multiplespeines,
lesmaladiesde
l'dme,
la
coneupi(cence,ta
crainte
dela
mort,
!e(que)!es accompagnent
toutesnotreraifbncenteen
emincnte,etque
nous
comparons
ces
dsavantages
aveclavie
aife,
tranquille
et innocentedes
btes,
il
pourrait
fembler
queptuucurs
d'entre
eUes,
furtoutdu
genre
des
oiteaux,
vivent
plusagrablement
et aientobtenuunmeilleurfort
que
leshommes.Car
pour
les
plaifirscorporels,
ilsen
jouirent
fansdouteautant
que
nous
malgr
)acontradiction
decertainsnouveaux
philofophes
dnianttoutfensauxanimauxautres
quel'homme,
de forte
qu'ils
veulentlesfaire
panerpour
de
purs
automatesoumarionnettes. H
m'eft
incomprchenuhtcquequelqu'unpuilfe
ferendre!eur fentimentabfurdeet
crue),
furtoutenconfidtant
que
lesbteselles-mmesdonnententendrelecon-
trairetant
par
leurvoixet
par
leurtuitedevantles
coupsqucgencratementpartoute
leurmaniredefe
comporter~).
Dienau
contraire,
je
nemets
gure
endoute
que
tesoifeauxs'amutenideleurbelleet admirable
faon
detraverfer
t'air; laquelle
ils
trouveraientfansdouteencore
plus
dlotables'ils
comprenaient
combiennotre
marchetentefleurdefoleft
furpatTc par
leur
agilit,par
lafublimitdeleurvol.
Qu'y
a-t-ildoncdans
lequel
brillefurtout
l'u<age
delaraifon
humaine,
nousrendant
tuperieursaux
autresanimaux?Rienun
plus
haut
degr,
me
temb!e-t-i~
que
lacon-
templation
delanaturectdesoeuvresdeDieu
jointel'application
aux(ciences
qui
nous
permettent
d'enreconnaitredansunecertainemefurerexceaenceetla
gran-
deur.Car
que
feraitcette
contemplation
(anslesfciences?Combien
grande
n'e(t
pas
ladifianceentreceux
qui
confidrentoifivementlabeautet)'uti)itduSoleilainti
que
leciel
toil,
et d'autres
plus
doctes
qui
examinentlamarchedetous
tesattres,
~)
.\uU). avoM~
~cj.'t attire
)\~tentiot) duJ ecteur'.urcc
pavage
la
p.
<!<J e)'vert)Memc!)t
qui
prccJ dc.
CO.SMOTHKOROS.
-y
Acvidetur
quidemquatcnusprovidendisprucurandifque
rchus[antumncccOariis
hominesintenti
funt,
ut
nempc
aharis
injuriis
tuti
habitent,
utmnibusinc)u<! ah
inimicisfibi
caveant,
ut
leges
condamadfecureac
tranquille
vivcndnm,
utHhcros
educent;
vidum
illis,
fibiqueparent;
inhisomnibus
itiquamnihihna~num
admoduni
habcrevideturrationisno<tra*
ufus.
cujus
caufanosbrutisanitnancit'u< anrcferatnus.
Namque
hxc
pleraque
i~onnnfacitius
limpliciufquc
cniciunt,
atiquibus
nihil
opus
habcnt.
Quin
imo&
virtutis,jutlitia:quc
fenfus,
propterquempaulo
ancccxccllcrc
mentci-nhu)na)ta<n
dicebamus;
ircmquc
amicicia',
gratitudini.s,
honc~i,
quid
aliud
cfliciunt,
nifiut vtvitiishominum
obn~atur,
\'cl vita
tranquitta
&mutuarum
injuri-
arum
experspra'<tetur;quod
bc~iis
(ponce
acnatura:du~u
contigic.J am
Ii curas
tDu][ip!ice.s,
animi
xgritudincs,concupi(centiam, )nor[isme[un!,<.]ua:omnia
racionem
illamnonram
comitancur,
ante
oculos
ponamus;caque
cmn\'ita
parabi)i, quicra&
innocuabeftiarum
conparcmus,
videri
pofint
harum
pturima;,
ac
pr~temm
exavium
gnre,jucundiusagcre,
&me)iorc
quam
hommesforce
t'rui. Namquodad vn)upMt:es
corporisattinet, haud
dubieiis
aeque
acnos
an)ciun[ur,quicquid
concradicanc novi
quidamphilofophi;qui
fenfumomnonicaatifertiiit
rehquispra'cerhominem
anini-
antibus,ut
pro
merisautomatisaut
ncurofpaftis
eahaheri
velint;quorum
abfurda.
crudeliquc
(encentia:,
miror
quenquam
accedere
pot!e;pra')crnm
cum&voce&vo
beribus
fugiendis,&
reomni contrariumbeftia;
ipfxngnincenc~).
Imo
vixdubito,
quin
miro
pulchroque
illo
pcrarataptu
avesfefedetedtari
(entianc, ma~is
etiamfen-
(urefi
inte![igeren[ quantopere
!encusachumilisnofterince<us
ipfarumpemioNtc,
(uMimiquc
votatu
fuperetur.Quidigitur
e(tin
queponflimum
eminethuman~ratio-
nis
ufus,
(acitque
ut antecellamus cTcerisanimantibus?Nihit
xqucpuco
neccticein-
plationacura:,!)eiqueoperun!;
mrncu!cura
faenciarum,
(}uihusconfequimur
u[ cn-
rum
pra~andam,magnicudinemque aliqua
ex
parcecognofcamus. Abfque
enim
ditciptmisquid
effet
contemplatio?quamque
muttumintereftintereos
qui
Solis
pu)-
chritudinen!,titilitatemque,
&ca?!u)nfidcribusornatumorioie
incucncur,
ntiotq~c
do~iorcs
qui
curfusiftommomnium(crutantur:
quomodonnixa~, qux
dicmimr.
(/).
H)N)~.)j~N rjfM'
))~n~pr.iH~)')u[~
run~pMcipuec!'n
ncrcincuntcmph)
tinncnamr~
(/3).
LE COSMOTHEOROii.
7~2
quicomprennent
en
quoi
lestoitcsditesfixesdigrentdesaltres
errants,
et
quelle
en:lacaufedes
faifbns,
qui
mcfurcntmme
par
desmthodesfubtilesla
grandeur
du
Soteitet desPtanciesetdciennincntenmcme
temps
leur
diftance;
combien
grande
nud)ladi~crenceentreceux
qui
admirentlesmouvementsvariset
t'agitit
desani-
mauxet ceux
qui
confidrenteneux
l'agencement
detousles
membres,
leurtort
lavante
comptition
ouarchitecture.
Que
fi lesautresPtanetcsnelecdent
pas
en
dignit
notre
Terre,
commenousl'avons
potplus
hauten
guife
de
principe
et de
fondement,
il faut
qu'il y
exittedesanimaux
qui
nonfeulement
contemplent
etadmi-
rentlesoeuvresdela
nature,
maisdontlaraifon
s'occupe
lesexamineretlesen-
tendre
il fautauffi
que
ceux-cifoient
parvenus
desrfuttats
galement importants.
'~u'i!.s'enfuit que
Ies hahitants dcs
f')nc[escu)ti~ent
tcstcicnt.esetpar-
)n!(;Nc.<)'ttrn!)n-
mie.
Ilsne
regardent
donc
pas
feulementlesa~resmaiscultiventaufHlafcienccA(trono-
miquc
rienne
s'oppofe
ce
que
nousconMrionscecicommevraisemblable fi ce
n'cil lafure(rinutiondenos
capacitsque
nousditenotre
orgueil
et dontnousne
nousaffranchifrons
que
difficilement.
J en'igtiorepourtantpasque
d'aucunsdiront
pour
uneautreraifon
que
nousattribuonsavec
trop
d'audacitcettefcicnceaux
Phnticoles:favoir
que
nousfbnnnes
parvenus
cerfultat
par
uneaccumulationde
connderaiions
vraiiemblables,
et
que
Hunefeuledenosconcluuonseft
faufT'e,
tout
ce
que
nousavonsbtideduss'croulecommedanslecasd'uneconf~rucHon m~t-
riellevicieu(e.
Maisje
voudrais
qu'ils
entendent
que
ce
que
nousavonsditfurt'lude
del'Agronomie
peut
treconnrmenomettant
prcfque
tout ce
qui
at
allgu
jutqu'ici,
et
qu'onpeutprendre
notre
opinion
furce
fujet
comme
point
de
dpart.
En
effet,
aprsqu'ii
avaitt
pofque
cetteTerredoittreconfidrecomme
appar-
tenantlafamilledesPlantesetcommen'tant
pasfuprieureaux
autresen
dignit
ouen
quipement, qui
oieraitdire
qu'en
ellef'eutcfetrouventdestres
quijouident
du
fpe~tacle
fi
magnifique
delaNature?Oudumoins
queparmi
ceux
qui
en
jouinent
nousfommeslesfculs
parqui
les
tuy~eres
ducielontt
plus
oumoinsdvoilset
compris?
Voilcommentnousavons
puplus
brivement
prouver
t'exiftencedansles
Plantesd'unefcience
Aftronomique
d'os'enfuitcelled'unanimal
plantaire
rai-
fonnablcainfi
quebeaucoup
d'autreschofes
prcdemment
conclues.Deforte
que
cettenouvelle
argumentation
fertaufliconnrmernosconclufions antrieures.Et
pourqu'il
devienneencore
plusprobableque
dumoinsdanslecasdesPlantes
(upe-
rieures,J upiter
et
Saturne,
laconnaidancedel'Agronomie
n'y
tit
pas
dfaut,
ilfaut
confidrr
que
fi leshommesonttamensl'obfervationdes
adres,
commeon
peut
l'admettre,par
l'tonnement
39)
etlacrainte
que
leur
infpiraient
les
clipfesdu
Soleiletdela
Lune,
il doitenavoirtainfi
plus
forteraifondanslecasdecesdeux
Plantescaufedes
clipfes
deLunes
pre(quejournalires
et des
clipfes
deSoleil
~) Qui
nese
rappelle
ici ce
que
dit Aristotedanssa
~te~~phy<~ique (t a):
~9:
-~e
ro
j~<t.
M~afro i<~[ )"~<!tt*o
!T9!MTOx
r!e~)'*oyt/'MOjM!
COSMOTHEOROS.
F33
<te!)a*
vagisdifferant,queque
caufafitdiverfarumanni
cempeftacumhucHigunc:
qui dcnique
fubtiliratiocinio
magnitudinem
Solis
acPhnecarun~~mutquediftandan)
eorum
metiuntur;quamumqueicemintcreosquianimatium\riosmo[usagi)ica(cm-
quc
mirantur,
&hos
qui
fabricamomnium
membrorum,ardncio~fnmamquc compa-
gem,architecturamque
iniis
fpeculantur?Quod
fi
igitur
Plante
rc!iquidignicace
nonceduntTelluri
noftrx',
utin
fuperioribusprincipii fundamendquetocopuf'uimus,
oportet
ibi animalia
exiflere,
qua:
nonfotumnacur~
opera<pc~cnt
&
admiremur,
<cd
quorum
ratioin
examinandis,
inceHigendifque
iis
occupetur,
necminora
quam
nos
confecuiafit.
Icaque
nontantumfidera
intuentur,
fed& AHronomicc (cienciamex-
colunt
neque
aliudobftac
quo
minushoc verifimile
credamus,
quamfupcrba
illa
nonrarumrerum
z~imatio,
qua?
1difficulter (ne
deponicur.
Sciotamen
futuros,
qui
dicantnimisauda~ernosi(hPlanetarumincolis
tribuere:)nu![orumquippc
veriumi-
liumaccumulationehueeffe
perventum;quorum
fiunum
quodpiam
contrafe
habeat,
quampo~tum
fit,cadat,
velutinvitiofa
sedincatione,
omne
quodfuperftruximus.
Scd
fcireeos
velim,
hoc
quod
deAn:ronomiB(tudio
diximus,
omii~sfereomnibushade-
nusaddu~isconnrmari
potuiffe,arque
indeinitiumfieri.
Poftquam
enim
poncum
fuit
TerramhancinterPlanetaselfe
habendam,
neque
iis
dig~mate
aucomatu
pra:feren-
dam
quis
dicereaudeatineafola
reperiri,qui ipedaculo
Naturse,
quod
unum
pul-
cherrimumac
magnificcntiffimum
eft,
fruantur?aut inter eos
quibus
hoc
contigit,
nosunosede
quibus
ca~ti arcana
penitiusperfe~iufquepcrfpe~
fint?Ecce
igitur
&
hacbreviorevia
comprobata
inPlanetisA(tronomiae
cognitio,
ex
qua
&animalrati-
onis
compos,
&
pleraque
alia
qus pnecedere,
Ulisinefe
confequebatur.
Adeo
uc,
ad
prioraconfirmanda,
hsec
quoque
novifUma
arguinentatio
conducat.
Qub
vero
magis
probabile
fiat,
(a!temin
fuperioribusP)aneds,J ove
ac
Sa~umo,
Aftronomia;nod-
damnon
deeue,
con(!derandum
eft,quod
fihomincsadfideraob(er\'anda
imputit,
ut
credi
pareft, admiratio 39)
&
pavor
indefe~ibusSolis&
Lunx,mul[o
magis,
inutro-
que
hoc
Planeta,
earatiovalere
debuit,propter
coddianasfere
Lunarum,crebrafque
Hinc t'tanttaru)))
incolas <cicn[!:)s
e)tco!cre,&u)[er
cM,A(tront'n)ian~.
(~.54).
(~55).
).KCOMOTHEOROS.
734
Aintiqueksfc~n
cc''n)'i<:jn!'juo
~uiyf'cr~cnt.
Comme~u~))a
C~nm~tric et
)')'ith)))ctnjuc.
~tr~rut'ccrire.
fortnombreufcs
quiy
arrivent.Untre
n~if,
ignorantgalement cequi(epaffedans
toutesles
Plantes,
diraitdonc
qu'il
ett
beaucoupplus
vraifembtahte
que
t'AnTonomie
(ecultiveencesdeux
grandesque
cheznous.
Or,
laconnaifanccet
t'ufagc
decnefciencetantadmischezles
Ptanticotes,
combiendenouvellesconcluionsn'en
peut-onpas
tirer
conjechtratement
furleur
vieetleurtat?
D'abordaucuneohten'ationd'allresout'enfe
propofe
d'examinerleursmouvc-
mentsne
peut
trefaite)hns
appareils, que
ceux-cifoient
compofsdemtatoubien
deboisoud'uneancrematirefolide.Pour
qu'ils
en
pofTdent,
ilsdoiventaun!ne
pas
tre
dpourvus
desinstrumentsdenos
ouvriers,
tels
que
la
fcie,
la
pioche,
le
rabot,
le
marteau,
la
lime;
et ceux-cinete
peuvent
avoirfans
l'ufage
duferoud'unautre
mtal
galement
dur.
Or,danstaconn:ru~iondecesin)tn)mentsentrenecenaircment
ladiviuond'arcsdecercleen
partiesgales
oude
lignes
droitesen
partiesinegates:
il
y
fautdonclefecoursdelaGomtrieetdelafciencedesnombres.Maisileftavant
tout neceuaire
que
lammoiredesobfervationsfoittranfmifela
pofirit,que
les
temps
et
Epoques
(oient
nots,
ce
qui
nefemble
paspouvoir
tre
expliqu
fanscrits.
Hfautdonc
qu'ils
aientau(~leurmanire
d'crire,
peut-tre
fortdiffrentedelantre
telle
qu'elle
en:en
ufage
chez
prefque
tousles
peuples,
mais
qui
ne
peutgure
tre
plusingnieute
ou
plus
aifce
apprendre.
Car
qui
nevoit
que
notremthodee(tde
beaucoupprfrable
auxinnombrables caractresdesChinois
~)
etbien
plus
encore
auxnoeudsdecordesou
imagespeintesqui
taienten
ufage
chezlesbarbaresdela
Mexique
etduProu.Nous
voyons
dumoins
que
leshommesdetoutesles
Rgions
ont cherchunart d'crireoude(airedes
notes;
il rfuttedela
gnralit
dece
phnomnequ'il
nefera
pas
tonnantles habitantsdes
Plantes,
fous
t'empire
de
la
nce(Ht,
ont
galement
inventuntel art et l'ont
appliqu
t'Anronomieainfi
qu'a
l'tudedesautresfciences, Lancefntdel'crituredansleschofesAgronomi-
quesappert
auffi
par
laconndraiion(uivante:lesmouvementsder aftresdoivent
pourainfi
diretredevins
~') d'aprs
din'rentes
hypothfes,
et celles-cidoivent
tre
corriges
ultrieurement
par
d'autres
fuppofitions,
aufur et a mefure
que
les
dfautsdes
premires
font
prouvspar
l'obfervationetlesraisonnements Gomtri-
ques
or,
riendetoutcecine
peut
tretranfmisla
poftrit
fansavoirt
confign
dansdescritset
expofpar
des
figures.
~)
Cen'est
pas
)A
l'opinion
desChinoiseux-mmes.
Voyezp.e. )t
Prfacedulivre
Chinese
Cal.
ligraphy,
anintroductiontnitsx'!theticand
technique"byChiangYee,
withaforeword
by
Lin
Sen,
prsident
of thChineseNational
(!ove)'!)ment, London,
Methucn& ("o. i!a))<date
( '937).
4')
C'est ainsi
que Kepler
avait </tt'
que
l'orbitedeMarse<[une
eHipse,
ce
qu'il
vcrifitensuite
par
deitborieuxcalculsbasssur lestieuxobservsdela
plante.
COSMOTHEOROS.
735
Solis,
qux
illic
contingunt,eclipfes.
Ut fi
quisxqucignorarcponaturquid
rerumin
Planetisomnibus
geratur,
multoverinmitiusdi~urusfitAUronomiamin
m~iohbus
illis
duobus,qum
inhoc
no~ro,
vigerc.
Po~taautem
apud
Planeticolas
hujus
fcicnna;
cognitione
&
ufu,qunm
multahinc
prxtereaconfequunturqux
devita
(tacuque
corum
reliquo,prK'tcrjam
di~a,
oovas
conje~uras
aHeranc? '?
Primmenimnullaobfervacio
(tderum,
admotuscorum
inve~igandos, abfque
organis
infiirui
pote~;
nveea
mecatto,
f)\'cc
ligno
aliavefolidamateriafabricata
fint.
Quod
ut
flac,nec
<abrorumin(truinento,(crra,afcia,do!abra,ma)tco,tima,carerc
pofunt;neque
ha*chabere
abfque
ufuierriauc
seque
dur!
cnjufpiam
!m:ca))i. Sed&
circuitarcusin
partesa:qua!es
divit),
aut
tineae)
re~a; in
ina?quales,
iniftis
organis
rcquimntur.Atque
hic
jam
Geometria~&numerorumratioarcenendaeft.Scdance
omnia
quoque
neceneefrut obfervationummemoriaad
pofterostranfinircatur;
ut
tempora&Epocha'annocentur,qua:
fine
(cripco
non
videntut'exp)icari potTc. Onor
HttjUKciinfcm
j.
un[nr(e'.]!)cchan.-
cas.
Utt<Geumetrian~.
Arithn~cticnn).
(/56).
Ktt(:rit)cndia)[cm.
[ce
igitur
m&(uamfcribendi artem
habcanc,
mutcum(brtafTedifUmitem
noftra:,
qui
fereomnes
populiutuntur,
fed
que
vix
ingeniofior,
amaddifcendumfacitiore(Tc
queat.Quis
enimnonvidct
longe
cam
prsfcrendam
c(TeSinaruininnumerischara<fteri-
bus~),muttoquemagis
funicutorum
nodis,
aut
pidtisimaginibus, queapud
barblros
Mexicanos
Peruvianofque
inufuerant.Omnium
quidemRcgionum
homines
aliquam
fcribendi,
aut
quoquo
modo
annocnndi,
artem
qu~vine
videmus:
qub
minusmirum
fit,
fi & Planetarum
incota*,
ncccittace
coa<~i,
eam
rcpercrint,
acdeindeadAgrono-
mie
aliarumquedifciplinarum
(tudiaadhibuennc. Neceditasvero
(cripura:
inrcbus
A~ronomicisetiamearc
cognofcicur, quod
cum
hypochefibus variis,
Merum
motus,
quafi
divinandifint
'), casquehypothefespriores
in
(cquennhuscorrigenda:proue
obfervatis&Geometrixratiociniisviciaearmn
coarguuntur,
nihil horum
pottehs
tradi
poceft,
nifiliteris
conugnatum,ngurifquecxpofitum.
(y..s.-).
736
t.E COSMOTHEOROS.
L'Optique.
Mais
aprsque
nousleuravonsaccributoutesces
connaiffanees-l,
notreagro-
nomiefera
pourtant
encore
beaucoupplus
cnuncnteet
plusparfaite,
tant
par
tacon-
nainancedelavritabletonnedu
fyltme
univcrfe)
queparl'emploi
des
tlefcopes
l'aide
defquetsnouscontemplons
les
corps
Ptancaires et
leursgrandeurs et
diverses
formes,apercevant
auffiles
montagnes
lunairesetleurs
ombres,
ainfi
que
l'immenfe
multitudedes
toiles,
etautreschofesinviub!esfanscesin~ruments.Deforte
qu'il
e<t
prcfque
nccedaire,
moins
que
nousnevoulionsdenouveaunousnatterd'tre
plus
heureuxencette
matire,
d'accorderaufliauxPlanticolescette
perfection
dela
connaiuancedeschofes
c!eftes,
doncaun!uneacuitvifuelle
qui
oubien
furpanede
beaucoup
lantreoubiene<tfecouruecommelantre
par
des
appareils
!entit!esde
verreouamiroirs.Ce
quej'hntecependant
affirmer
pourqu'aucun!e~eur,
caufe
decettefeuleaffirmation
audacieufe,
ne
penfe
devoir
juger
toutlerefledelamme
farineet
pareillement
ridicule.
Cen'eftcertes
pas
fans
raifon,femble-t-il,
quequelqu'unpourrait
faire
l'objection
que
nostresPlantaires
peuvent
tre
exempts
detoutefcience
plus
(ubtiledemme
qu'il
entait
pour
les
peuples
de
l'Amrique
avant
que
les
Europensypntrrent.
Ayant
gard
aeuxainfi
qu'auxmultiplespeuplesgalement
barbaresde
l'Afrique
et
~uccc'.tcience~ne
t'ont
pas
contraires
outupcricurcsah
nature humaine.
de
!'Aue,
il
pourra
fembler
que
lefeul but de)'archite<~e fouverainaitt
que
les
hommes
jouiraient
delavieenfecontentantdesbienset
plaifirs
naturelsetenrv-
rantavecreconnaiflanceledonateurdetoutes
chofes;
tandis
que
lacuriontfcienti-
fique
feferait
empare
d'un
petit
nombrecontrairementlanature.Maisnousne
manquonspasd'argumentspourrpondre
ceux
qui
foutiennentcettethcfe.Dieu
acertainement
prvuque
les
intelligences
humainesfe
dvelopperaient
au
point
d'examinerleschofes
c!e(tes,
detrouverdesartsutilesla
vie,
de
parcourir
les
mers,
detirerdesmtauxdufol.L'uneoul'autredeceschofsaurait-elle
pu
arrivercon-
trairementauxvuesdecette
intelligence
infinie?S'il lesa
prvues
ellesfontauf!
deftinesau
genre
humain,
etl'onne
pourrapasjugercontraire
la
naturel'applica-
tiondesartsetdesdoctrines
qui
ont
prcifemcnt
traitfon
invenigation.
Surtout
puifqu'on
ne
peut
raifonnablement tred'avis
qu'un
fi
grand
dfiretamourdefcience
auraienttvainement
p)ants
dansles
efprits
humains.Maisilsiniifterontdenou-
veau,
en
parlant
furtoutdel'agronomie:s'il eft vrai
que
leshommesfontnsaun)
pour
cette
fcience-l,
commentfefait-il
que
(<
peu
s'en
occupent?
En
effet,
nous
confbtonsen
premier
lieu
que
des
quatrecontinentsc'eftprefqu'uniquement l'Europc
qui
eftle
ncge
destudes
Aftronomiques;
car
quant

t'A(tro!ogieprtendantpouvoir
prdirel'avenir,qui
n'efi
pas
unefciencemaisunemifrablefoliefouvent
nocive,
j'e(Hmequ'eUe
nedoit
pas
mmetrementionne.
Or,
mmedanslecasdesNations
Europennes
il
n'y
a
pas
une
pertbnneparmi
centmille
qui
embraffecestudesou
d~reen
apprendrequelque
chofe.D'autre
part,
en
ayantgard
au
temps,
ilsdiront
que
biendesficlesfefontcoutsavant
que
firentleur
apparition
les
premiers
rudi-
mentsfoitdet'AHronomiefoitdelaGomtrie(ans
taquenet'A~ronomie
ne
pouvait
tre
apprife,puifqu'on
fait
quand
cesfciences
naquirent
en
Egypte
etenGrce.
COSMOTHEOROS.
737
93
Poftquam
vcroomniahxc
jam
iis
concenerimus,
longe
etiamnum
prdannorpo
fe~iorqueapud
noseritMcrum
fcientia;
vel
propteragnicam
(vftemacis mlivernvc-
riffimam
fonnam,
ve!
propter
ulum
teiefcopiormn, quibus
Planctarum
corpora,ma~-
nicndinefqne
& variasformas
intuemur; fupcrficici
lunaris
montes,monciumquc
OptiC~
umbras;
Ilellarum
ingentem
multitudinem, attaqueptura
nonalias
videnda,
pcrcipi-
mus.Ut ferenecefte
lit,
nifirurfusnobis
tanquam
hac
parte
felicioribusblandirivo-
lumusl,etiam
illam
cognitionis
rerumca'teitiumconfumma[ionem
Planeticolistribuere,
itemque
videndi
aciem,quae
vel nonram
longeexuperet,
veltentium
vitrearum,
aut
fpeculorum
adminicu)odcut
noftra,
adjuvetur.Quod
tamendicere
vereor,
ne
quis,
exhocunoaudacius
atTerto,
ceteraomniaa'ftimanda
pmer,
acrifn
digna
c!amiteL
Atnonfine
ratione,
ut
videtur,objicietquifpiam,
Planetariosnnitros{orca~e
omti)
<ubti)iore fcientia
deflitui,qucmadniodum
Americansc
gentes,priufquam
adillasEu-
(/5!').
ropei penetratenf.Quasfi refpicimus, itemque
in
Africa,Afiaquepennultassequc
barbaras,
videbiturhoctantumfummo
opificipropofitum
fuitTe,
ut virafruanturho-
mines,nacursque
bonis&
voluptatibus
contenu
fint,graco
animoomniumdatoron
colentes;
(cienciarumvero
inquinoonemprBcer
naturam
paucosaliquos
afre~atTc.
Taliaverodicentibusnondcctt
quodrci'ponderipoffit.
Pra;vidnenimcerteDcus
hominum
ingenia
eoeue
proceffura,
utresc~Ieftes
(crucarencur,
utarcesvica'utiles
repcrircnt;
maria
quoqucnavigarcnc,mcca!)a
effodcrenc. Poffctnecnimhorum
quid-
quampra~er
mcnteminnnitaeillius
in[et)ij;en[ia'concingere?Quod
fi
pra:vidit,eciam
hominum
gencri
eadeninaca
(une,
nec
poterunt
artium&do~hnarum
(tudia,
quafi
prsBCcr
naturam
edent,exifhmari,
qua'
in
ipfa
natura
indagandaoccupantur.
Pra:(erti)n
cumtantailla
cupiditasamorque
fciendinon
poHnn
cenferifrnn:rahominumanimis
infixaefte.Inftabuncverorurfus
diccmque,
defiderali(cientia
potifUmum,
fiadhanc
quoque
hominesnati
funt,
cur tam
~pauci
adeamatcendunt?Primumenimex
qua-
tuorOrbis
partihus,
'b)afereeft
Europa,
in
qua
Aftronomise (tudiacxcotantur. Nmn
A(tro!ogiam
divinamcem
fucurorum, qux
non
fcientia,
fedmiferum
quoddam
ac
(sepe
iloxitimdelirium
eft,
nenominandam
quidem
hicarbitror.Atin
Europse
Nationitius
nonunuscentummillibushaecfiudin
amp!e<fHtur
autaddifccrccurac.Tumadccm-
pusquod
attinct,
multaJ secutaemuxin'e
dicent,
antcquam
aut
Ath'on(!mia',am
Geo-
tne[ri!c,nncqua
illadifcinon
poceft,
nUarudimencainnotercerent.Scirienim
que
tcmporc
in
~gvpto
&Gracia
primum
exortxfucrint.Acrectc
quoqueadjicicnt
Hasfuent~'i hu
n)i!)!))ra;t(;r))j[u
rjinncne~c.
(/5P).
'38
LE CMMOTHMRtM.
'J ue
les[')anc[!co-
)e''ontdes!nain.<.
Et ils
ajouteront
auffibondroit
qu'il n'y
a
pas
encore
quatre-vingts
ans
~) qu'on
adcouvertlevritableet
fimple
mouvementdes
Plantes,
les
picycles
ncMfs
ayant
t
rejets
alors
feulement;
cen*ettdonc
qu'~partir
dece
tempsque
t'Anro-
nomiceftdevenueuneaveclaconnauancedelanature.Pour
rpondre
cet
argu-
ment
j'ajoute
ce
qui
fuita ma
rponfeprcdente
tiredelaconndrationdela
providence
divine:onne
peut
mettreendoute
que
leshommesfontnsdansuntat
tel
qu'ils
ontddcouvrir
graduellement
etenun
temps
fort
long
lesdiffrentsarts
et
fiences,
aucundeceux-cineleurtant innni
ayant
t(ubitementrvl
par
Dieu,
que
de
plus
les(ciencesdontnoustraitons
pour
lemomentfontdetoutesles
plus
difficiles et les
plusabflrufes;
deforte
qu'il
faut
plutt
s'tonnerdece
qu'elles
ont
jamaispu
natre
que
dece
qu'ony
avuclairfi tardivement.
J 'avouequ'en
cha-
quegepeu
de
genss'occupent
decestciencesoutcs'conndrent comme
ayantquel-
querapport

eux;
maisfil'on
prend
unedurede
plufieurs
ficles,
leurNombrene
fera
pas
trouvfort
petit;
et
qui
niera
que
leurbonheureft
plusgrandque
celuides
autres,commeil leleurfembleaumeux-mmes?Il
fuMtait,
peut-on
dire,
que
dans
ceschofes
s'exerait
t'induKried'une
petite
minorit,
attendu
que
danscesconditions
futilitdeschofestrouvess'tendaitnanmoinsdesnations
entires~
aux
peuples
en
gnral.Or,
vu
qu'aux
habitantsdecette
Terre,
nefoit-ce
qu'
un
petit
nombre
d'entre
eux,
eftchute
gnie
et
l'aptitudepour
ibnderces
cho(es;etqu'usne
doivent
aucunementtreeftims
plus
excellentset
plus
heureux
que
ceuxd'autres
plantes,
)avrai(t:mb)ancequenousavionstrouvere<teentiere:chez!eshabitantsdccesptantes
aufnil (etrouverades
perfonnesauxquelles
lafcience
Agronomique
n'eft
pas
tran-
gre.
Pourfuivonsmaintenantnotre
in vexation
et
voyons
ce
qui
rfutteencoreavec
ncefntdenotredernireconclufion.
Nousavonstitvoir
qu'avec
lafcience
agronomique
il <autconcderauxPtanti-
cotcsnon(eutementlaGomtrieet
t'Arithmtique
maisaun)lesarts
Mcaniques
et
lesinitruments.Ici te
pof
naturellementla
queflion
defavoircommentils
peuvent
<efervirdecesinftrumentsetMachinesetdeleurs
appareilspour
obferverlesaftres
et commentils
peuvent
tracerdes
lettres,
ce
que
nous
accomptifTons, nous,
l'aide
denos
mains;
ilsaurontnceuairement au(!tdesmainsouunautremembre
quipuifTe
les
remplacer.
Un
Philofophe
ancien
~~)
tait d'avis
que
danslesmainsle
genre
humain
pofTde
un
prrogatiftel qu'il
fautlesconMrercommelacaufedetoute
leur
(agcde.
!) votait videmment dire
que
fans le (ecours des mains les hommes nc
feraient
pas parvenus
la cuhure de leur
cfprit
ec laconnainance des chofes. En
'~) Pourquoi Huy);<t)<
crit-il 80autieu ~e
<)0
outootns?
L'~Astronomia
novt" dt:
Kepler
date
dj
de
!6o9.
t) nous<.emb)evident
qu'il
a
si)np)ement
ouh)k'de
corriger
lenombre80 com-
parcx
laootc
t~
dc la
p. ~5qui prcde.
-")
H
<'a~i''d'Anas~); \'nye7.
la
p. 5~?qui prcde.
CO.SMOTHt.UKU.S.
739
nonadhucodugintaannospra'teni~c~'),cxquoverusacfimplex
Ptaoecarum
mocus,
rcjedisKpicyctorumngtnentis, repenusne;acque
nademumAttronomiacumnature
cognitioneconjun<fh.
Hifccut
occurracur,
addamad
fupcriusretpunfun), quod
hdi-
vina
providendapetehacur,
dubitarinon
polfe,quin
eacondiciunehomincsnaci
fine,
ut multo
temporis
decurfu
paulatim
artes
difciptinatque
eruant,
nullamenimharum
iis
ingenicam
cfle,
autfubitoDec
i)ifu(am,
&ha.sde
quitus
nunc
aginms,
omnium
elfeditficillimas
remotiffimafque:
uc
magis
mirumnt
unquaminciperecaspocui~c,
quam
tamtardefuide
))ifp<ftas.
Paucifatcor
fingulis
scatibushas
curant,
autadfe
pertinere
exillimant:fedfi multorum(:ecutorum
temporacogitentur,
non
exiguus
netillorum
Numerus;quos,quemadmodum
fibi
videntur,reliquis
bcatioresede
quis
negaverit?Deniquepaucorum
induftriainhisrbusexercerifatis
erat, cuminvento-
rumutilicasadnationcstatas
gencetquelongeporrigatur.
Cum
igiturhujusTerras
incolis, etfi paudstancnm,ad
ea
percipiendaingenium
&
apncudocontigerit;
nihi-
loqueputandi
fintc~ccrorum
ptanetarum
habitatoribus
pra:(tar)[iores
(eticioretve,
manet
profre, quam
inveneramus, verifimilitudo,
metiam
apud
illos
rcperiantur
qui cognitione
Aftronomia: noncareant.Nuncadalia
pcrgamus
quae
inde
confequi,
neceffee~.
Oftendimus
quornodo
uncumhac
tciencia,
nonfolumGeomectria&
Arichmeticc,
fed&
Mechanica!ar[es,in(trumentaquc
incolisPlanetarumconcedendafint.Hicvcro
jamfponte
obvenitut
qua:ramus, quopa~o
itiftrumentis
illis,
Machinifque,
&adfi-
dera
obfervanda
organis
uti
pofnnt,
aut
quomodo
literas
ducere;
qu~omnia
nosma-
nuum
operaexequimur.Itaque
neccdario&manus
habebunt,
velaliud
quodpiam,
(/ 6o).
quod
vicemearum
fungi po()[,
membrum.!n
quibus
hominum
gcneri
tantumefTe
prs(!dii
exiftimabat veteribus
Philofophisquidam~~),
ut iniiscaufam
reponeret
omniseorum
(apienciac. Qui,
uc
puto,
hoc
(enfh,abfque
tnanuum
opera
hominesad
cultum
animi,
rcrumquccognitionem
nonfuite
perventuros.
Et vere
quidcm
ille.
Finge
enim
pro
manibusdatasfuitH:
ungulas,
ut
equis
&
hubus,
nunquam
nec
oppida
(/6.
t'h))MJ Co)tS !)K)
nu'.htbere,
LECOSMOTHROROii.
F4o
Ktdcspiedx.
quoi
il avait
raifon. Suppofons
eneffet
qu'au
lieudemainsdes(abotseunenttdon-
nsauxhommescommeauxchevauxetaux
boeuts,jamais
ilsn'auraient
pu,
tout en
tantdescratures
raifonnables,
btirdesvillesoummedesmaiibns.Ilsn'auraient
euaucun
fujet
deconverfationendehorsdece
qui
te
rapporte
la
pture,lacopu-
lationdesfexesoula
quenion
delafcurit.Ilsauraienttdnusdetomefcience
etdetouterecordationdesvnements.Enun
mot,
ilsfeferaientfort
peu
tevsau
detTusdu
plan
desbtesbrutes.Et
quel
inhument
pourrait
treauit)bien
adaptque
!amain
nosinnombrables be(bins?!<estphants<e<ervent,ite<t vrai,
avecunemer-
veilleufedextritdeleur
trompe,
avec
laquelle
ilsfaventenlaceret
projetertoustes
objets
etauffilesfoulevers'ilsnefont
pastropgrands,
facult
qui
ammevalucet
organe
lenomde
main,quoiqu'on
ralit
its'agiue
d'unnez
prolong.
D'autre
part
la
plupartdesoifeaux
con<truifent leursnidsenfefervantdeleurbec
qui
tesmetautn
mmede
fe.procurer
desaliments.Maisenceciil
n'y
arien
qui
netecdede
beaucoup
h
l'agencement
desmains.Leur conftruction
mcanique,
ainfi
que
celledes
bras,eft
admirable:elle
permet
deles
tendre,
deles
contrater,
delesmouvoirentoutfens.
C'eft avecune
merveilleufe indutiriequ'onctfaitestesarticutationsdesdoigtsetdu
pouce,
deteUcmanire
quepar
latraffiondesnerfsils
peuvent
(ainrtousles
objets
etlestenirfermement.Pourneriendiredufensdu
tat,
extrmement
fubtil,
dans
lesextrmitsdes
doigts,
l'aide
duquel
nous
diftinguons
un
grandnombred'objets
mmedanslestnbres.Heftdoncclair
qu'auxpeuples
Plantairesontaun)tdon-
nsdesmainsetdesbrasoud'autres
organesquivalentsqui
ne
pourraient
d'ailleurs
gure
avoirtinventsavec
plus
d'adrcue;
ceci
pourque
lanaturenedoive
pas
tre
cenfeavoiraccord
plusqu'
euxnon(eutement
nous,
maisauf~
l'efpce
des
finges
etcettedescureuils.
Ondouteraencoremoinsdeleurs
pieds
finous
rptons
ce
que
nousavonsdidert
plus
hautfurlesdiverses
faons
dontfemeuventlesanimaux.Outrecelles
que
nous
avonsnumresil nenousfemble
pasqu'on
s'en
puidefigurer
aucuneautre.
Or,
aucuned'ellesneconvientaun)biendesPlanticolesdousderaifon
que
celledont
nousnousfervonsici.Amoins
qu'enquelques-uns
decesGlobesleshabitantsn'aient
tau~munisdelafacultde
voler;
ce
qui
e~
pourtantpeuprobable
caufedela
ncefutdevivreen(bcitdontnous
parleronsplus
loin.
))c.<yeux
et unvi-
tale hits pour
re-
f;irdcrau)oinct
cnhaut.
Il n'ed
pas
invraifemblable
que
des
yeux
levset un
vifagepropre

contempler
lesaftresleurfoienttombsen
partage,puifqu'on
confie
quepar
la
providence
divinececiatainnfaitdans!ecasdu
corpshumain,ceque
les
Philofophes clbrent
bondroit
~). Quant
la
pofitioii
desautres
membres,
fi nous
jugeonsdigne
de
louanges
la
fage<e
det'architecte
qui
a
plac
les
yeux
dansla
partiefuprieurc
du
')
Tout lecteur
qui
connalt les
Mtamorphoses
d'Ovide
songera
sansdoute aux vers
8$M
duLib. sublimededit
coelumque
tueri
jussit
et erectosadsideratollerevukus.
74'
COSMOTHEOROS.
nec
domos, licet
ratione
inftrudi,
xdincancnt.Nihilde
quobquerencur
habuifTon,
nifideiis
que
ad
pabulum,
autad
conjugium,
autfuitucetamaccincnc. Omni
(ciencia,
omnique
rcrummemoriacaruiuent:
Denique
befliis
parum
abfuincnt.
Quodnam
porro
in~rumentum
xque
accommodatumacmanusefe
pof!t[
adinnumeraillaad
qux
nobisufui
funt,
obcunda?
Etephatuiprobofcide
mirabiliter
utuncur,
qua
&am-
p!e~i quidvis
&
projicere,minucioraque qua'vis
folotollerenonmt: unde&manus
eorum
pars
illadi<fh
eft,
cum
reipfa
fitin
longum
produc~us nafus. j
R.oftro
quoquc
aves
ptera~que
nidos
exftruunt,
alimentaquecongerunt.
Scdharumnihilett
quud
non
manuum
oportunitati long
concedat.Et e~
fane,
tainillarum
quambrachiorum,
mirabilis
qusedam
machinatio;
ut
protendi,reduci,inque
omnem
parccm
moveri
pof-
nnt. Tummiraindufiriinftituti
digicorum
ac
pollicisarticuli,
ut nervoruma[[ra<~u
qua~tibet prehendant,finniterque
contineant.Ut omittamfenfum
illum,
inextremis
digitis,exquintifnmz
fubtilitatis;
quo
velin
tenebrispleraquecorpora
intemofcimus.
Patet
itaque
autmanus
brachiaque,
autaliud
quid
eorum
!uco,quod
vix
cqueaptmn
excogitaripoten:,
Planetarum
populis
datum
ene,
nenonfolum
nobis,
fed&(huiarum
&fciurorum
generi,plus
indulfiffchacinrenaturaexifUmctur.
De
pedibus
verominusetiam
dubitabitur,
fi
repetamus
ea
qua'fupra
diueruimus
t
devarioanimalium
inccdu,qui
nonvidetura!iis
modis,quamquos
ibi
recenfuimus,
cogitaripo(Te.
Intereosveronon
eft,
qui
tambenePlaneticolisratione
prxdid.scon-
venir,
quamquo
&nosutamur.Nififorte&volandifacultatemin
aliquibus
Globo-
rumif~orum
ac~cepcrunt. Quod
minus
probabilc
tamen
propter
vitamin (bcietacc
degendam,
de
quapoRea
dicemus.
Noncaret
au[emveri()mLUtudine,erc~osocutos,vui[umque adiideracontemptanda
iis
cunngine,quandoquidem
hocinhominum
corporeprovidend
divinfieinf~itu-
`
tum
videtur,
&a
Philofophis
meritocelebrari
(b!e[~).
De
reliquorum
veromembro-
rum
poutu,
fi
fapientiam
artificislaude
dignamcenfemus,quod
oculosin
fuprema
(/.62).
Ktpcdcs.
(/63).
1-'rccios Krcdox oeu)"
vu)[umque.
Lt:COSMOIHEOROS.
7-~
'jH']in'cnr'u)te
p"urnntp~~juc
teur~urc
ferait
';nnt:reux:m'ni-
h)]h)ca)at)<ttrc.
t~ue)icnn'en)~L'
chc
qu'un cfprit
raifonn~b)<:))erL'-
~idcdani.unc
)<'rmt:tout~utre.
corps
etlesmembresmoinsnoblesloind'euxdemanirelesibun:raire
plus
oumoins
aux
regards,
nedevons-nous
paspenferqu'il
a
agi

peuprs
demmeenformantles
corps
deshabitantsdecescontreslointaines?Nousnedifbns
paspour
cela
qu'i!!eur
adonnune
figure
femblablelantre.En
en'et,
il exiftcunevarit
pourainfi
dire
infiniedeformes
poutbtesque
nous
pouvons
nous
imaginer
en
(uppofant
tant des
dinerencesentrelesdiverses
parties
deces
corps
et les
partiescorrespondantes
des
ntres
qu'une
autreconomieextrieureet intrieuredel'cntemble.Nous
voyons
aveccombiend'art et decommodit
quelques-uns
denosanimauxfontrevtusde
laineoude
poils,
d'autres
pluslgamment
encorede
plumes
etde
pennes.Pourquoi
lesPlantairesraifonnablesici confidrsneferaient-ils
pas
recouvertsd'une
faon
femblable?Cheznouslesbtesfont
apparemment
cet
gard
dansunemeilleure
condition
que
leshommes.A moins
que
cecin'aittainfitablidanscebut
que
la
nuditmmeforceraitleshommesinventeret
fabriquer
divers
genres
decouver-
tures,
deforte
que
ceci feraitun
moyen
de
dvelopper
leur
intelligence.
Heftau
moinsvident
que
decettencemirfulteune
importante
a~vitcommercialeet
induftrietle.Maislanaturea
peut-tre
crleshommesnusaufidansledeffeinde
leurlaiflerlechoixdefevtir
pluslgrement
ou
plus
abondamment demanirefe
pouvoir
accommoderau
fjour
danstousleslieuxdelaterre. Uneautrediffrence
plusgrandeque
celle-cientreles
corps
desPlantaireset lesntres
pourrait
tre
fuppofe:
nousconfiions
quequelques
animauxonttforms
par
lanaturedema-
nireavoir
pour
ainfidireleursosaudehorset leurschairsen
dedans,
enferms
dansles
os,
commeil eneftdes
crevifles,
des
tangouftes
et
auf),
uncertain
degr,
destortues.
Cependant
ellen'achoificetteftru~uredesmembres
que
dans
quelques
animauxanezvils.Uneautreraifon
pourlaquellej'hfitc
attribuercetteftru~ure
aux
Planticoles,
c'en'
qu'ainfi
forms,
ilsferaient
dpourvus
de
l'ufage
fubtiletvari
des
doigts,duquel
nousavonsmontr
qu'ilsont
bienhefoin.
Quant
tahideurdetcur
figure,
ceferaitlun
argumentqui
lui feulneferait
pasgrandeimprenbn
furmoi.
Il fautcertesfe
garderduprjugvulgaire
tuivant
lequel
un
efpritcapable
deraifon
ne
pourrait
habiter
qu'uncorps
fcmblahleauntre.C'cfi
d'aprs
cette
opinion
en'o-
ne
queprefque
tousles
peuples,
etau(!)
quelquesPhilolbphes,
ontattribueleurs
dieuxlaforme
humaine;
il exiftemcmcuneic~eChrtienne
qui
a
reu
fonnomde
cetteeonvition
~).
Or,
qui
nevoit
que
cecieftbaf
uniquement
furt'imbcittitet
l'opinionprconue
deceshommes?Et
qu'il
enettdemmedela
prtendue
beaut
(ans
pareille
du
corps
humain?Carc'ef~ce
quidpend
entirement
del'opinion
etde
l'habitudeetdecettetendance
providentiellement inculquepar
lanaturetousles
animaux,de
(airele
plus
d'tatdeleursfcmblables. Cellef-ciontenvritunii
grand
pouvoir
furnous
qu'
monavisonne
regarderaitpas
fansunecertainehorreurun
anuna)fortdiuembtableunhomme
qui
fetrouveraitfaire
ufage
derationet
potTder
lafacultde
parler.
Carfinous
imaginons
feulementoudeflinonsuntre
qui,
touten
tant(emblahteunhommetoustouslesautres
rapports,
auncou
quatre
fois
plus
long,
oubiendes
yeux
rondset deuxfois
plus
diftantsl'unde
l'autre,
il enrfulte
COSMOTHEOROS.
743
corporispartecollocaverit;
fordidioraveromembra
procul
inde,aequc
a
confpcctu
quodammoduronoverit;
nonne
purandum
efteademfereobtervau'einuminfonnan-
disUtorum
procul
habitantium
corporibus?
Ncc enim
propterea
dicimus
figuram
noftra:fnnitcmiis[rihuine.Efteniminfinita
quxdam
animo
concipicnda
fonnarum
ponihitiumvariceas, qua
&
unguta?quxquepartes
iftorum
corporum
noftrisdi~errc
queant,
&tocorumexterior
inceriorque
conomia. Cernimus
quamapt
&commode
animaliumnoftrorum
quidam
tanaaut
pilis
vethancur,
alia
elegantius
etiam
ptumis
pcnnifquc.Quidni
ifti in
Planctis,
quos
rationis
participes
diximus,
aliqua
fnniiirati-
one
tc~i
nnt?
proptcrquod
meliori
quid~n
conditione
be(Ha:,
quani
homincs,
apud
nosedevidentur.Nifihoceofineficcon(Htucum
fuit,
ur
ipfa
nuditasnccefitatem
hominibus
imponerecquerendi
ac fabricandivaria
operimentorumgnera,atquc
hinceciam
ingenii
cxercendimateriaexiftcrec. Et
apparetfane,
exhac
necefUrate,
non
minimam
cnmmerciorum, artificiorumque
mechanicorumoccafionemnafci.Sed&
propterea
forfannudoshominesnacura
produxit,
ut
pro
arbitriofuocenuiusdcnfiufve
atnictiincedere
pomnt;atquc
iraad
quafvis
terrarumorasinhabicandas fefe
compo-
nere.Atiavcro
majorhac,quamdiximus,
differencia
intelligipoilec
inter
corpora
Planctariorumac
noftra,
cumanimalia
quxdam
icanacurafonnata
reperiancur,
ut
velution'aextrinfecus
habcanc,
carnes
introrfum,
atque
offibus
inclufas,
qualia
funt
cancri,an'acique,
&fereetiam[eftudines. Actamcnhancmembrorum
compa~cm,
&
in
paucis
vilioribustantumillaiecuca
e(t,
&PIanetarum
incolis,quo
minuseamtri-
bnam,<acic, quod
(nbtiti
varioqucdigitorum
ufucaritun
en'ent,
quo
tamvaldecos
opus
habereoftenfumfuit:namabfurda
ipecic
nonmulcum
alioqui
mnverer.~
Etenimomninocavendumeitaberrore
\'u)gi,
cumanimumrationis
capaccm
non
atioin
corpore,quam
noftrisfimilihabitare
pone
fibi
pertuadet.
Ex
quo
iactumeu,
ne
populi pen
omnes,acque
eciam
Philofophiquidam,
humanamfomiamdiisad-
)cripferi))[,
Imo
ut,
fimili
perfuanone,
cuidamChriHianorum(ectacnomenindicmn
fueric~).
HocverononnifiabhominumimbcciHita[e &
pnejudicataopinionepro-
t)ci<ci
quis
nonvide?uti illud
quoquc,quod
eximia
quidamputchritudo
humani
corporis
effe
putacur:
cumtamenab
opinione
&auuecudineid[otum
quoquepen-
deat,aftechjqueeo,quem
cunctisanimalibus natura
providaingencravit;
ucfui fimi-
libusmaxime
capcrentur.
HIover6[antum
potTunc,
ucnonfine
horrorcatiquo
animal
hominintuttumdi(f)mi)c
confpcctum
iri
crcdam,
in
quo
racionis&(ermonis
ut'usrepc-
rirecur.~amfi ta)efolummodo
ungamus
auc
pinriamus, quod,
c~ccrahomini
fimile,
collum
quadruplolongius
habeat,
ve)ocu!o.srotundos
duploqucamplius
difhntes,
~)
Lasectechrtienne dont
parleHuygens
estcelledes
<M/)<~r/tj J eS\rieetJ 'ligyptc
du
quetri~mc
et
cinquime siectes. )esqoe)!:
se
figuraient
Uicusousunet'urme humaine
puisque
l'Ecriture
parle
deses
pieds,
desesmains etc.Erreur condamneest-i)besoin deledire?
pari'E~tise. Comparez
le
Dnnte,
Parndiso IV
~345

)'erque<[o
taScritH'ra condisccndc
avostra
t'acuttade,
e
piedi
e mano
attribuisce a
Dio,
ealtrointcnde.
~\c'.t]t))C!)))incfc-
.t)uicnrumf"r!))an)
n())tri'p!)e(i!ni
)en).
(/64-).
(/65).
<~uo)))n)usani!))m
ration)!,
capa
cti-
an)a)ii~rmrcin-
)Mhitef,nihith)'
pc<Urc.
LE COtMOTHEOROS.
74~
<~[tc)cs))t))!tintt
tk's)'!anctc'<)ont
J cn~trettiHcuu
plus grands.
Qu'il;-vivent
en
ti'cict'
[out-dc-fuiteune
figurequ'il
nouseft
impoftbte
de
regarder
fansaverfion
quoique
fans
pouvoir
l'accuferraifonnablement dedinbrmit.
J 'ai
dit
plus
haut,
en
parlant
dela
grandeur
deceux
qui
habitentlesPlantes
qu'il
(cmhte
probableque
leurtaillen'etl
pasbeaucoup
infrieurelantre. Ma
premire
raifonc'eft
que,
demme
que
les
corps
humainsontla
grandeur
delaTerreune
proportion
tellc
qu'ilspeuvent
la
parcourir
enentieret
apprendre
connaitrefa
formeet fon
volume,
il eft
probableque
danslecasdesautresPtantesetdeleurs
habitantsraifonnables lachofeatordonnede
mme,
moins
que
nousnevoulions
encoreunefoisnous
jugerfuprieurs
euxfousce
rapport
aftez
important.
D'autre
part,
commenousavonsfaitvoir
que
l'aftronomieetl'art d'obferver
y
(ont
cultivs,
il s'enfuit
qu'ils
ontt
pourvus
de
corpscapables
de
manipuler
leboisetlesmtaux
etdelesutilifer
pour
lacondrucuond'inftrumentsetde
machines;
lefquels
donnent
d'autant
plus
derfultats
qu'ils
font
plusgrands.
Si nousnous
figurons
desnainsde
lataillede
(buris,
ceux-cine
pourraientpas
fairedebonnesobfervadonsaitronomi-
ques
ilsne(auraientni conuruiredesin~rumentscet effetni mmes'enfervir.
J 'edime
donc
qu'il
fautcertainementles
fuppofergaux
ou
fuprieurs

nous-mmes,
cecifurcouten
J upiter
etSaturnedontlesGlobes
(urpanent
tantdefoisnotreTerre
en
grandeur.
Enfuite,
puifque,
commenousl'avons
dit,
t'ludedei'a~ronomiene
peut
tre
pourfuivie
(anslanotationdeschofes
obfervces,
et
puifque
d'autre
part
l'artd'crire
n'appartientqu'
ceux
qui
viventenfocitetn'a
pu
treinvent
que
fous
l'empire
desncenits
urgentes
dela
vie,
tandis
qu'il
eneftdemmee.a.
pour
l'art deschar-
pentiers
etceluidesfondeursde
mtaux,
s'enfuit
(cequej'admettaisdjplushaut)
que
les tbcitsfontenhonneurchezleshabitantsdesPlanteset
qu'ils
fe
prtent
mutuellementdes
fervices,
qu'il
exiftedoncl-basfousce
rapport
une
grande
res-
(emb!anceauxchofesdecheznous.C'ed
pourquoi
il fautdirede
plusque
leshabi-
tationsHabtesleurconviennentmieux
que
lavieambulante.
Quoi
donc?auront-ils
auil)lesautresinstitutions
propres
laviefociale?des
lois,
des
Magidrats,
desmaifons
clofes,
des
villes,
desmarchandifes etducommerce? efttabli
que
chezlesbarbares
de
l'Amrique
ainfi
que
chezles
peuples
infulairescesintitulionsexilaient
apeuprs
commecheznous
dj
au
temps
ol'on
pntra
danstoursdomaines
pour
la
premire
fois.
J e
nevoudrais
cependantpas
nier
que
ceschofes
peuvent
trediffrentesdes
ntresdanslesautres
Plantes,
puifqueparmi
lesintitulionsnommes
quelques-unes
pourraient
fairedfautunefocitd'tres
raifonnables, n'ayant
tinventes
que
pour que
nousnefaons
pas
denoireraifonun
ufage
mauvais,
nuifible
autrui,
et
qu'ainfi
lafbcit
rifquat
defedifibudre.
Caril eft
po(f)b)eque
furcesautres
globes
onvitdansunetelleabondance
qu'on
nednrcrien
quiappartient
autruiet
qu'on
nevole
pas.
On
peuty
trefi
quitable
et bien
quilibrqu'ony
obferve
perptuellement
la
paix,qu'on
nefedreffe
pas
d'embcheslesunsaux
autres,
qu'on
nes'entretue
point;
mieuxencore
qu'on
nefe
hait
point
et
qu'on
n'entre
point
encolre.S'ilentaitainfices
perfbnnes-tadevraient
COtMOTHMROS.
745
94
continuoen
figure
nafcuntur,quas
non
poHImus
intuentesnon
averfari,
quamvis
ratiodefonnitatisnuUtreddi
queac.
Dixi in
fuperioribus
cumde
magnitudineagerem
incolarum
qui
inPtanecis
funt,
verifimileviderinonefteeosvalde
exiguos
nobifcum
compartes.
Suaderenimhoc
primo,quodprobabilefit,
ficut
corpora
hominumfehabentadTelluris
magnitudinem,
ut
peragrarc
univerfam
ponant, atque
itafonnam
molemqueejuscognofcere;
eodem
modo&incztensPlanetis
incolifquc
eorumrationa!ibusordinatum
effe;
nifihacin
re, que
fane
magna
eft,
nos
ipfis
rurfus
przferre
vdimus.Deindecumfiderumfcien-
tiam&obfervationes
apud
eosexerceri
o~endehmus,fequitur
ut &
corpora
na~i
fint
lignis
metallifve
tra~andis,inque
inftrumenta
machinalqueadaptandis,
idonea.
Que
&eo
pne~abiHora
funt
quoampliora.
Acfanefihomunciones
quo(<iam,
muribus
non
majores,cogicemus,
non
ponencij
fiderum
animadverfiones, qualesrequirumur,
in(Mtuere;
necinttrumentaadcas
parare,
aut
difponere.Itaque
omninovel
sequales
nobis
ponendos
effe
exinimo,
vel
majores,
ac
praefcrtim
in
J ove,Sacumoque, quorum
GlobitantoTelluremnoftram
fuperant.
Porro
quia,
ut
diximus,
a~ronomia:(~udiurnfineannotationeobfcrvatorumnon
po~teft procedere,
arsverofcribendinonnifiin(bciecace ratione
ucentium,
&
cogen-
tibusvita;
nece{t)tatibus,
inveniri
potuit;nequemagis
arsfabrorumaut
fufbria,
fequi-
turexeo
(quodfupradicebam)
&focietatescoli
apud
Pianecarum
indigenas,
acmu-
(y. 66).
Planeticolas nobis
vetxqu~Mvet
majores
tre
(~.67).
Eosinfo<:i<tttevi-
vere.
tuas
operas
eosinter (e
praeftare, adcoque
hac
parteumititudinemmagnam
ibiede
noftratiumrerum.
Quamobrem
&certas
(tabilefque
(edes
potiusquam
ambulacoriam
vitamiisconveniredicendumeft.
Quidigitur?
an&calerafocialivits
propria
habe-
bunt?
leges,Magittracus,
te~a, urbes,
mercaturasaut rerum
permutationes?
Cerre
equidemapud
barbarosAmerica*&infularum
populos,
cum
primum
adeos
perven-
tum
eft,
eademh:ecfere
jam
inufucrne.Atnon
proprereanegaverim
alitcrittain
Planetisczcerisfehabcre
poffequamapudnos;
cumexiis
quidam
fint
quae
aheffe
queant
a(bcietaceanimaliumratione
praedicorum; eoque
tantum
excogitata,
nerati-
onemaleucamur&cumaliorum
injuria,itaque
focietasfolvatur.PoiTunc eniminaliis
ittis
globis
inearerumabundantia
verfari,
utnihilalieni
appetant,rapiantve.
PotTunt
caelfe
equitate,
uc
pacemperptueco!anc,necubi
invicem
infidientur,aut
mortem
inferant;
imbut
nequeoderint
nec
ira(cantur,quoduene[,multoqum
nosfeliciores
(~.68).
H COMtOTHM~O.
746
(~u'ibjouitTcntd~
pttitir~Mconvcr
tttiun.
fju'itsconftruifcnt
J esmtifontcf'ntrc
lapluie.
ccrecfUnicc~bien
plus
heureufes
que
nous.Maisil eft
plus
vraifemblable
que,
tout
commechez
nous,
l-basaudilemaleftme!eau
bien,
lafbttife}(ta
fageue,
la
paix
a
la
guerre,
ce
que
l'indigence,
maitrefedes
arcs,n'y
fait
pas
dfaut.En
effet,
nous
avonsmontr
auparavantque
ceciauniafon
utilit,
etmmes'il
n'y en
avait
point,
nousn'aurions
cependantpas
decaufe
pourprfrer
leurconditionlantre.
Ce
queje
dirai
maintenant,
fembleraafTez
of,je
te
fais,
fans
cependant
treim-
probable.
Si les
peuples
PlantairesviventenSocit
(ceque
nousavonsconclutout-
-l'heure)je
foutiens
qu'outre
tescommodits
qui
enrtuttentilsen
prouvent
un
plaifir
femblablecelui
que
nousrecueillonsdenosrunionset converfations amica-
les,
denos
amours,
denos
farces,
denos
fpcctactes.
Ceci,
dif-je,
eft
probable,parce
que,
finousneconcdionsriendetel aux
Planticoles,
mais
que
nouslesconndrions
commevivant
toujours
terieufement,
fansaucune
ga!t
niaucun
divertifTement,
nous
leur
dnierions
unexcellentcondimentdelaviedontcelle-ci
pourrait
difficilement fe
paer,
et
que
nous
fuppoferions
ainfinotrevienous
plusheureufe,
contrairement
aux
poftulats
delaraifon.
Pourfaireunexamenultrieurdeleurs
occupations
et
pane-temps, voyons!e(quet!es
deleurs
anaires,
outrecellesdontnousavons
djparl,
ont
probablement quelque
renembtanceauxntres.
Qu'ils
feconftrui<ent des
maifbns.c'eft
ce
qu'onpeut
infrer
avecune
grande
vraifemblance dutait
que,
commenousl'avonsfait
voir,
dansces
terres-)aauffiil tombedes
pluies.
Cecieneffetfuivaitdutait
qu'enJ upiternousaper-
cevonscertainesbandesvariablesde
nuages
contenantfansdoutedes
vapeurs
etde
t'eau,
laquelle
nous
argumentions
auffi
pour
d'autresraitbns
n'y
faire
pas
dfaut.Il
y
aumdoncdesondesetdesvents
parcequ'il
eftncenaire
que
l'humiditattire
par
leSoleilretombefurlaterreet
que
les
vapeursengendrespar
la
chaleurparla
diffo-
tutiondel'humiditfontcaufede
vents;
lefbufnedecesderniersfereconnaitladite
figure
variabledes
nuages
de
J upiter.
C'eftdonccontrececi
queprobablement, pour
pouvoirpafTer
lesnuitsenfecuritet en
paix(eneffet,
ils
ont,
comme
nous,
des
nuits,partant
auffidu
fommeil),
ilsfemuniuentenbadnantdesmaifonsetdeschau-
miresouencreufantdescavernes.Et celad'autant
plusque
cheznoustoute
efpce
animale
l'exception
des
poiffons~),
(aitdesconftru~ionsdece
genrepour
fafcu-
rit.Mais
pourquelle
raifon
penferionf-nous que
desmaifonnettesetdeschaumires
(eutementfontcon~ruites
par
leshabitantsdesPlantesetnon
pas
desmaifons
amples
et
magnifiques,
ficen'eftcelle
que
nousne
pouvonspas
nous
imaginerque
noscho-
fesnousneferaient
pas
belleset
parfaites
au-defTus detouteslesautres?
Or,que
fommesnous?Nousfommesceux
qui
habitentce
petitglobequi
n'eit
pas
mmeune
dix-millime
partie
des
globes
deSaturneoude
J upiter,lorfqu'on
faitla
comparaifon
deleursvolumes.Aucuneraifonne
peut
donctre
allguepourlaquelle
onnecon-
~)
Oudumoinsdela
grandemtjorit
des
poiMont.
COSMOTHEORM.
747
putandi
ttnt. Sedverifimilius
efl,
ut
quemadmodumapudnos,
fieibi
quoque
boni;'
mala,
(apiottiz (tuhitia,
paci
bellum
mifceatur,
necdni
egeths
artium
magiftra.
Quia
&exhisuciutatem
aliquamproficifci
antea
ottendimus;&,
fi nulla
effet,
[amen
nec
pncferendi
resiUorumrebusno~nscaufamhabemus.
Quod
autemnunc
dicam,audacius, fcio,vidcbitur;
necamen
probabilieate
caret.
Nempe,
fi in(bcietate
(quodjampenobtinuimus)
vivant
gentesPlanecarum;
etiam,
przcer
commodainde
provenicntia, voluptacealiqua
talicas
affici,
qualinos,
excon-
grefTbuscoltoquii<que amicorum,
amoribus,jocis,(p(ftacu!is. Hoc,inquatnprobabitc
eft,quia
fi nihilhorumP!anecico!is
concedamus,
fed
femper
eos
ferib,
acfineomni
hi)ari[ate,
aucanimiremmen
agereputemus;ingens
vite
condimentum,
quoque
vixiUacarere
poffit,
iis
adempturi(imus,atque
ttanonramhancbeadorem
(adturi;
contra
quam
racio
pofhitat.
De
rctiquis
vero
occupationibus
&
(tudiisj
illommut
porrinquiramus,
vidcndmn
e(t
qua:nammorum,prter
ea
quaejam
diximus,
cumnottris
aliquam
nmititudinem
habere
probabile
()t.Domosfibieos
conflruere,
ideovelmaximecredere
libct,
qubd
&
pluvias
interrisilliscadereoftendimus.
Sequebatur
enimhocex
eo,
quod
in
J ovis
P!anetanubium
quidam
mutabilescra~hjs
cemuntur;vapores,aquamque
hauddubie
continente!:
qusm
aliunde
quoque
illicnondeefe
argumelltis
ad~ruebamus. Erunc
ergo
&imbres&
vend,quia
aura~um(b!ehumoremrecidereinterramnecefle
eft;
&calore(btuti
vapores
ventorumcaufa
funt;
quorum
nausexillanubium
J ovi-
aliummutabilifacie
cognofcitur.
Adverfushoc
ergo,
ucnodestuto &
quiecc
[rann-
gant(habent
enim&no~tes&ibmnum
proinde,
uti
nos)
munirefe
eos,cafafquc
ac
tuguria
a'dincare,aut
<pecusenbdere,eriumitee(t. Atqueeomagisquodomnegenus
animalium, apudnos,
exceptispifcibus~),
adfuitucetamha'cmolicur. Curverocaias
&
tuguria,
&nondomos
amplas&magnificas
Planetarumhabitatoribusexftruicre-
damus,
nifi
quod
non
ponumus
resno<msnon
prs
omnibus
pu)chrasperfe~afque
pucare. j Qui
autemnos?
Nempe
in
globulo
illovitam
agentes,qui
nondeciesmille-
fimam
partemgloborum
Satumiaut
J ovissquec,
fi
corporum
molesincerfeconfe-
rantur.Nulla
equidem
ratioadferri
poteft
curnon
Architcchtrxclegantiam,
f~'mme-
[riamque,a'quecognicam
haheantinillis
cascerifque
Ptanetis,ac
nosinnoftro:nec
curnon
palatia,curres,
pyramidefque
alicubi
noftrismultoaltioresfumptuofiorerque,
,C()UoqU!~ruj))ju
cnndmtefrui.
1
(~.6p).
Dcn)usat!\cr!u.<
p)uyian)cxftru<)..
(~o).
748
LtCOtMOTHMRO.
<~u'ib naviguent
et pratiquent donc
tu~t lesarts
qui
s'y rapportent.
Comme tutti la
Gomtrie.
natrait
pas
encesautresPlantesauffibien
que
cheznous
l'lgance
etla
Symtrie
de
l'Architechjre,
ou
pourquoi
on
n'y
btirait
pasquelquepart
des
palais,
destourset
des
pyramidesbeaucoupplus
levset
plusfomptueux,
ettoutauffi
harmonieux,
que
lesntres.Et commedansceschofess'exerceuneindustriefortvariedes
hommes,
celle
que
celle
qui s'occupe
delatailledes
pierres,
delacuifbndelachauxetdes
briques,
de
l'ufage
du
fer,
du
plomb,
duverreetauSHdel'or
pour
les
ornements,
il
eStvraifemblable
que
l-basfetrouventdesindustriesnullementinfrieurestoutes
cellesd'ici.
Que
fi lafurfacedechacundeleursGlobeseftdivifed'unemanirefemblable
celledechez
nous,
c..d.
qu'unepartie
eSt
occupepar
delaterrefermeet une
autre
par
desmerscommeon
peut
leconcluredesobfervationsSusmentionnes de
J upiter,puifque
des
nuages
ne
peuventgureprovenirque
devaftes
nappesd'eau,il
y
aunetrsforteraifon
pour
les
juger
auSl)
navigateurs.
Mmefans
pouvoirallguer
cesraifonsnousne(aurionsfans
arrogancerevendiquerpour
notreGlobeTerreStre
(ulunechofefi
importante
etfi utile.C'eitfurtoutfurlesmersde
J upiter
et deSa-
turne
que
la
navigation
doittrecommodecaufedel'abondancedes
Lunes,par
le
moyendefquelles
ce
qu'onappelle
lamefuredes
longitudes,qui
nenouseft
paspos-
()b!cdecette
manire,
y
doittrefacilementobtenue.
Que
s'ilsfont
ufage
de
navires,
combiend'autreschoiesn'auront-ils
pasquis'yrapportent:
des
voiles,
des
ancres,
des
cordes,
des
poulies,
des
gouvernails,
et,
comme
nous,
l'ufageparticulier
detousces
attirails,
deforte
qu'ilspourrontnaviguer
avecunvent
prefque
contraire,
etvers
deuxcts
oppofs
aveclemmevent. 11neleur
manquerapeut-trepas
non
plus
l'inventiondelabouffolefi lemouvementdelamatire
magntiquequi
traverfecon-
tinuellementnotre
globe
eftunechofe
laquellecorrefpond
unmouvement
analogue
danslecasdesautres
ptantes.
Lafcience
Mcanique
etl'Agronomiefontabsolument
nceuairesdansla
navigation,
doncaunilamaitreuedel'uneet de
l'autre,
favoir
la
Gomtrie,
dontnousavons
djparlplus
haut.
J 'einmed'ailleurs,
mmeen
n'ayantpasgard
cesartsou
quelques
autresdans
lefquels
oubienlanceditoubienl'occafionafaitna!treuneGomtrie
primitive,
que
lesraifonsne
manquentpaspourlesquelles
il eftvraifemblable
que
laconnais-
fancedecettefcienceeftchueauxPIantieotes. Car foit
qu'on
confidrele
prix
et
la
dignit
dececceScienceen
elle-mme,
dans
laquelle
il eS~faitun
infigneufage
de
notre
intelligence
et fetrouveune
comprhen(M3n
certaineetindubitabledela
vrit,
commeellen'existeennulleautrechofeet ennulleautre
fcience;
foit
qu'on
tient
compte
dufait
que
fanatureeSttelleet
que
telsfontauSHfesaxiomeset fesnoncs
qu'elle
doittre
partout
absolumentlammeen
quelqu'endroit
et
quelquetemps
ouen
quelque
monde
qu'elle
fe
prsente;
il femblebien
qu'une
chofedefi
grande
valeurn'ait
pastinfntuepour
nous
feuls,
rendueacceffible auxhabitantsdenotre
Terrefeulement.N'eH-il
pas
vrai
que
lanaturemmenous
prfente
de
beaucoup
de
maniresdes
figuresGomtriques, par exemple
descirconfrences de
cercles,
des
triangles,
des
polygones,
des
fphres,
etnousinvite
pour
ainfidireenchercherles
COiiMOTHbOROii.
7-~
necminoriconcinniMteexxdincent.
Cumquemulciplex
fit hominuminhisrbus
indunrit;
ucincxdendis
lapidibus, coqueoda
catce&
laccribtis;
cum
ferro,
plumbu,
vitro
utantur,acque
adornacum
auruquoque;
hisomnibusnihiluintenoraiitichaberi
virifimilec(t.
Si verodivifaeH
illis,
ticuti
nobis,
Globifui
fuperticies,
ut
pars
cerram,
pars
maria
contineat;
uti ex
fupramemoradsjovis
obfervacionibus
colligipoce<t,quia
nubesvix
aliter
quam
exmaris
amptis
[r~bus
enafcerencur;
pcnnagna
racioe~m&
navigarc
eos
putetnus.
Cum
alioqui
eciamrem
tancam,tamqueutitcm,
noftra:'l'ellurisGlobo
folinon
ahfquearrogantiaafchpturi
~mus.t'rxferdmverbin
J ovisSaturnique
mari-
busconunoda
effet
navigatiopropter
Lunarum
pluriumutrobiquecopiam,quarum
du~tu
tongitudinum
menfuram, quamvocaoc,quae
nobisnon
concigit,
facile
cun<cqui
po(Hn[. Quod
fi naviumufum
habenc,quain
multa
pra~erca
habebunt
qua:
adcas
pertinent;
Ve!a,anchoras,funes,
trochleas,gubernacula;
&horumufum
pccutiaron
quemadmodumnos;
ucvencu
pne
contrario
navigctur,
incontrariasvero
parces
y,
eodemventefacillime. Necfbrta<1"e nautica?
pyxidis
invento
carcbum,
fiquidemmu-
tusmaterix
magnctica?, qux
terra;
globum
condnue
pcrvadit,
eft
cju~nodiquid,
ut
cacteris
quoqueplanetis
convenirecenferi
point. Mechanica: quidcm
(cientia,
&Aitro-
nomise,
inrenavalinecenario
rcquiritur,atque
ndco
utriufque
harum
magi~ra
Geo-
metna,
de
quajam
anie
aliquidaccigimus.
Exi~imo
autem,
etiamfinecadiftasartesnecadaMas
quaMamrefpicianius,
in
qui-
busvelnecefUcas veloccafioGeomecriEinveniendxinitimu
fcceri[,
nondeefJ cratio-
nes,quibus
verifimilefiat
ejus
notitiamPlanctarumincolis
obtigtfc.
Sivccnim
cog-
nitionis
ipfiuspretium
ac
dignicasfpe~ecur,
in
quanngu)arisquidaminteHigottis
e(t
ufus,
ac
ccrta
1indubitataque
veri
comprehenno, quanta
innullisrcbus
difciplinifve
aliis
reperitur:
five
quod
en'
ejufmodi
natura
fua,
actalia
ejus
axiomata&
eti'ata,
ut
quocunque
loco&
cempore,
aut
quibufcunque
inmundis
extet,
prorfus
eadem
ubique
ene
debeat;
videcuromninononfolisTellurisno~ra:incolisrestalis
parata
autoblaci
effe.
Quidquodfiguras
Geomcfrica.s,
\'c)u[
circulos,[riangufa,poh'guna,(phras,
multismodisnatura
ipfa
oculis
objicit,
ad
variafque
corum
propriecatesindagandas
quafiinvicat;inquarumcon[emp!auone,etiam
extraucilitacetn
omnem,
fummae)t
.)V)){])'C.a<J ~~UC
.farces, quK
eu
'r.tciuxtexco~'rc.
(~=).
Ut~.Oeontetr~tn
LECO!MOTHEOROS.
750
Lt.u!ique.
divertes
proprits,
dansla
contemplationdefquelles,
mmeendehorsde toute
utitit,
il
y
aunfort
grandplaifir?Qui
n'eft
pas
faifid'admiration
lorfqu'ilapprend
ce
qui
eft
enteigne
furlacirconfrencedecercledanslesElmentsd'Euclideetdans
leslieuxPlans
d'Apollonius,
ouce
qu'Archimde
a
publi
furlafurfacedela
fphre
etla
quadrature
dela
Parabole,
ou
qu'il
confidrelesdcouvertesfi(ubtitesdesauteurs
modernes?
Or,
lavritdetoutesceschofeset lesvoies
qui y
conduifentfontles
mmesenSaturneet
J upiterque
chez
nous;
tout
ydpend
desmmes
principes
fort
(impies,
ce
qui
doitnous
porter
croirebienfacilement
qu'en
cesautres
plantes
il
y
adesindividus
qui prennentpart
cettefortbetteetfort
agrable
tude;
quoique
le
plusgrandargumentpour
cettethfefetiredel'utilitdeladitefcience
pour
toute
lavie.
Queujedifaisque
leshabitantsdesPlantesont
pntre
afiezloindansledo-
mainedelaGomtrie
pour
avoirinventlesTablesdesSinusetles
Logarithmes et
lecalcul
Analytique,
il
pourrait
fembler
quej'avanais
deschofes
tranges
et
prefque
ridicules.Il
n'y
a
cependant
aucuneraifon
pour
ne
pas
admettre
qu'ilspeuvent
avoir
trouvune
partie
deceschoiesou
qu'ils
lestrouveront
plus
tard;
etmme
peut-tre
desthories
plusremarquablesque
celles
que
nous
poffdons.
Carnousnedevons
pas,
comme
je
l'ai
dj
fouvent
dit,prfrer
nos
conditions,
ennous
prfrant
nous-
mmes,
cellesdesPlanticoles.
I!eft de
plus
certain
que
ce
que
nous
remarquonsd'unique
etd'terneldansla
fcience
Gomtrique
fetrouve
galement
danscellede
t'Harmonie,
puifque
toutes
lescontenancesconsent dansunemefureet
proportion
contrantes,
et
que
tout
l'ordredes
tons,
ainfi
que
toutlecharmeduchantmme
univocal,
(ontfondsfurtes
confonances. D'os'enfuit
que
cheztouste*:
peupleson
chantelesmmes
intervalles,
foit
que
lavoix
progredepar
des
degrs
continus(oit
que
cefoit
par
desfauts.Des
auteurs
dignes
defoi
rapportent
mme
qu'enAmrique
vituncertainanimal
qui
fait
entendrefixtonsmu(!caux
(ucceinfs*)
d'orenbrt
que
lanaturemmeen
prefcrit
les
invariables
rapports.
Commece
qui
(e
rapporte
ce
fujet
eftdoncconflitud'une
faon
certaine,
unique
et
ncedaire,
il eftvraifemblable
que,
nonmoins
que
laGo-
mtrie,
le
plaifir
dela
Mufiqueappartient

plus
d'individus
qu'
nous.
Car,exi<tence
d'autresterresetd'autresanimauxraifonnables etdousdu
fensacoultique ayant
t
unefois
admife,
pourquoi
ce
plaifiruniquement
ratifabte
par
lefonneferait-iltomb
en
partagequ'
nous?
J 'ignore
de
quelpoids
fera
pour
autrui
l'argument
tirici
par
nousdel'unitetdel'immuablenaturedeces
arts;pour
moiil n'eftni faibleni mc-
prifable
ilme(embten'tre
gure
infrieurenforceceluidont
je
mefuisfervi
plus
hautendablinant
que
lafacultdevoirconvientauxanimauxPlantaires.
Or,
s'ils
prennentplaifir
auxtonsharmonieuxet au
chant,
il eftaufi
prefqu'im-
pottbiequ'ils
n'aient
pas
trouv
quelques
inf~ruments
muncaux,
puifqu'il
doitleur
trearrivdetombermme
par
harardfur desinventionsdece
genre,gricepar
exemple
descordesfort
tendues,
desfons
ariens,
aubruitdufouffledansdes
tiges
derofeauxoude
cigues.
Demme
que
nousfommes
parvenus
de
pareils
com-
mencementsaux
lyres,
aux
guitares,
aux
fltes,
auxinflrumentsun
grand
nombre
CMMOTHMROt.
751
obte~atio.
Quis
enimnon
admiratur,
cumdifcitea
qua?
decirculoinDmentisEu-
dideis,
&
Apolionii
locisPlanisdocentur?aut
quse
de
tphera:(uper<icie&quadratu-
raParabo!a?Archimedes
prodidit,
aut recentiorum(ubtitifTma
inventa?.Quorum
omnium
cadem,
&additccndum
a?queexpof)ta,
eftvcritasin
Saturno,
ac
J ove,atque
apudnos,
&exiifdem
~mpticifUmis principiispendens,quo
faciliuscredi
poteftpul-
cherhmi
jucundiUmique
(tudiiinillisaccaeteris
planetisaliquosparticipes
efTeEtii
przcipue
hocfuadetutilitas
quae
excoinomnemvitam
mant. )
Quodfi jam
co
ufque
rei Geometncz
peritosqui
inPIaneti.s funt
dicerem,
ut&
TabulasSinuum,
&
Lo~a-
rithmos,
&calculum
Anatyticuminvenerint;abfona
ac
pcne
ridicula
proferre
viderer.
Nectamen
quidquam
obftat
quin
horum
aliquidreperiffepotuerim,
aut
aliquando
repercuri
fint;
atque
etiamhisno~ris(onane
majora.
Non debemus
enim,
ut
jam
f:epe
diximus,
prz<erre
nos
ipfos
acresno(trasrebusP)anetico)arum.
Czcerumillud
quod
uniufmodi&ztentuminGeometricafcientiainencanimad-
vertimus,(imititerquoque
inHarmonicis inveniricertum
e<t,
cumcon~nancixomnes
con~nci menfuraac
proportioneconttituantur,
omnisvero
phcongorum
ordo,
om-
nifque
cantus
dete~atio,
etiamvocis
~ngu!z,
inconfbnannisfundatafit.
Quo
fitut
apud
omnes
gentes
eademtonorumintervalla
canantur,
five
pcr gradus
continues,
fivefaltuvox
progrediatur.
Imoanimal
quoddam
interrisAmerica:
reperiri
Me
digni
au~toresnarrant,quod(exmuncostonosdeinceps
voce
exprimt*):
Ut
appareatipfam
naturamimmutabili rationeeos
prseicnbere. Quandoquidemigiturqusehuc(pesant,
certa
quoque
&) unica,
&necedariarationefefe
habent,
verifimile
eft,
nonminus
quam
Geometria?,
etiamMufica?obie~ationemad
pturesquam
adnos
pcrtinere.
Pofitisenimaliisterris
atque
animalibusratione&audi~u
pollentibus,
curtantumhis
noftris
contigiffet
ea
votuptas,qua;
)b!aexfono
percipipoteft?
Nefcio
equidemqu-
antum
apud
atiosvaliturumfit
argumentum, quod
hicab
unitate,
&immutabi!i natura
ifiarumartium
pctiimus;
mihinonleveautcontemnendum
videtur,
necmu!fumci
cedere,
quo
in
fuperioribus
ufus
fum,
cumvidendifacultatemP!anetariisanimalibus
conveniredocui.
Porrotonis harmonicis&cantu
dete~entur,
vix
quoque
fieri
poteftquin
& in-
(trumenta
quidam
mu~ca
repererint,quoniam
&cafuin
hujufmudi
inventaincidere
contingit:
velutchordisvalide
contentis,
aeris
fono,
cannarumautcicutarumfibilo.
Aquibusinitiis,
ficutiad
teftudines, citharas,tibias,
&
organapoh'p!ectra
nos
perve-
~3).
Mufic:~)).
(y-74).
v
75~
t.E COtMOTHtORO.
t~ui pourrait
ce
pcndottdifh'rerJ ~
).)n~re.
Pourquoiitettthn-
tifdct~iret'ucc'ider
une
quintes
une
<)t)inte.
de
cordes,
demmeauront-its
puinventer,eux,
desintirumentsnonmoins
lgants.
Maistandis
que
lestonsetlesintervallesdeschantsfontbien
dtermins,
nous
voyons
cependant auprs
d'unnombrededivers
peuples
autantdediffrentsmodesetnor-
mesdechant: il entaitainfidans
l'antiquitpour
les
peuplesDorique,Phrygique
et
Lydique;
dansle
prtent
(tccte
pour
les
Franais,
lesItaliensetlesPerfans.!tett
donc
pofiibleque
t'HarmoniedesPlantairess'carteafezloindetoutescelles
que
nousvenonsde
mentionner,
entant
pour
leursoreillesfort
agrable.
Maisil
n'y
a
pas
deraifon
pour
la
jugerplusprimitiveque
!antre:
pourquoi
neferaient-ils
pas
ufage,
eux
aufli,
defons
chromatiques
etde
quelques
fons
Enharmoniques?puifque
lanaturefournitauflilesfemitonsetlesdnnit
par
des
proportions
fixes.Pour
qu'ils
netbieni
pas
allsmoinsloin
que
nousdansces
matires,
il faudra
peut-treauditeur
nccorderla
polyphonie
desvoixoudes
cordes,
lamixtureartificielletantdestons
diubnantsque
dutritonet dela
quinte
diminue.
J e
fais
que
ceciaurabien
peu
de
vraifemhlance
pourbeaucoup
de
gens,
moinsencorefi nous
proclamons
leshabitants
de
J upiter
oudeVnusaufHdoctes
que
ceux
qui
excellentle
plus
danscetart en
FranceouenItalie.Et
cependant
il
peut
trevrai
qu'its!es<urpa(!ent mme; i!s peu-
ventnommment dansla
partieThorique
decetartavoirta mme de
comprendre
ce
quijufqu'ici
eftrei~
plus
oumoins
inintelligible
auxhommesdecetteterre-ci.En
effet.Ii vousdemandeznos
Muncotoguespourquoi
lafuccefriondedeux
quintes
ett
fautive
~~),
d'aucunsdiront
que
la
tropgrande
douceurdoittrevite
quiprovien-
draitdela
rptition
d'unecontenancefi
agrable;
d'autres
que
dansl'harmonieil
fautrecherchertavant.Voilce
querpondent
nos
principaux
auteursfurcet
art,
et
parmi
euxDefcartes
Mais
unhabitantde
J upiter
oudeVnusdmontrera
peut-treque
lacaufe
plus
vritablec'eftlafuivante:en
panant
immdiatement d'une
Quinte
a une
autre,
il fe
produitquelquc
chofe
d'analogue
au
paffagc
Cubitaunautre
mode,
puifque
la
Quinte,jointe
aufon
qui
la
partage
entierce
(lequel,
s'ilfait
dfaut,
ctt mentalement
ajout)
dnnitlemode
or,
untel
changement
demodeeftbon
droit
jugpar
lesoreilles
dfagraMe
etmal
fond,
commeauffi
gnralement
nous
~') Voyez
aussisurcette
question
les
p. <:pet 170
duT. XX. Ala
p.
noduditTomenous<tvo))s
t'aitmentiondela
prsentepage
duCosmothoros.
~)
DansleCh.
("De
ratione
componendi
et
modis")
deson
"Compendium
Muice" Des-
cartes
s'exprime
comme
suit:
ad
majoremelegantiam
& coiieinnitatemh<ec
sequenti*
ubservandasunt:Secundo. Ut
nunqutmdua'octtvfpve)dutequ)ntz!einvicemcon!equ<n-
tur immdiate. Ratio autem
quare
id
magisexpre~xprohibetturin hisconMnant~<qutm
in
alijs,
est
quia
hz sunt
perfectiMimz;ideoque,
dumunaex i))i<ludita
est,
tune
plane
audltul
satisfactumest. Et nisiillicoe)iacontenante
ejusattentiorenovetur,
ineo
tantmoccupttur,
utadvertat
parum
varietatem&
quodtmmt'dofri~idamcantiten~symphoniam. Quodidemin
tcrtijsalijsquc
nonaccidit:
immf'),dumi))!eitera))tur,sustenttturattentio,tU(;en)rquede!ide-
rium,
quoperfectiorem
consomntitm
expccumtx".
COSMOTHEOROS.
7S3
95
nimus,
itailli
quoque
nonminus
ctcgantiaexcogitarepotuerint.
Sed
quemadmodum
certi
dermique
licettint
ton,
cantufque
intervalla,
tamen
apud
diverfos
populos
ttiumj
1atque
aliumeuecanendimorema<; nonnam
videmus;
utolim
apudDores,
Phrygas,Lydos,
nottraxcate
apud
Cauos,Icalos,
Perfasicafieri
poteft
utabomnibus
his
longius
abcacPianetariorum
Harmonice, quamvis
illorumauribus
gratifUma.
Cur
veronoftrarudior~n
opinemur
nullaratio
ett,
neque
eciamcurnon&chromaticis
<bnis,&quibui(iamEnarmoniisucancur?cum
hemiconia
quoquc
natura
(uppedicec,
certifqueproportionibus
definiat.lmoneminusaffecutifinthifcein
rebusquamnos,
etiam
plurium
vocumautchordarum
concentus,artinciofaquepermiftio,
&diffonan-
tiutn
tonorum,
&
tritoni,
&
diapcnte
diminuca? ufusiisfbrtaneconcedendusnt. Scio
vix
aliquam
verifimilitudinem
apud
mulcosha*c
habitura,
acminorem
etiam,a'que
do~osdicamusin
J ove
autVenere
incolentes,
acfuntii
qui
in
Gallia,
Italiave
pluri-
mumhacarteexcellunt.Et tamenfieri
potett
utvelillis
peritiores
fint,
ac
prsecipuc
in
parte
Theoretica
hujus
artisca
perfpexerint,quxapud
noftrateshofce
parum
hac-
tenusinteUechfunt.SienimexnottrisMuficis
quzras,curconfonancia diapentepoil
aliam()mi!emvitiofe
ponatur~),dicent
atiinimiamdulcedinem
devitari,
quxexgra-
[i<1ima*con(bnantia:i[erationc nafcacur:
atiivanecateminharmonici.sfequendameue.
Ha:cenim
pra'eipui
artis
aurores, cumque
iis
Carcefius~"),
adferunt.At
J ovis
aut
Vencrisincolaforfanverioremhanccaufam
dcmon~rabit,quod

Diapente
adaliam
deincepspergendo,
cale
quid
fiat,
acfi
repente
toni ftatum
immutemus;
cumDia-
pente,
unacum
interjecto
ditoni
fono,
(qui
fi
defit,
mente
fuppletur)
toni
fpeciem
certoconthtuat:
hujufmodi verofubitacommutatioaurihusmeritoinjucunda
incondi-
(/5;.
'.hj~t.i!))ena
a
nutha diverti e~t;
)'n)Tet.
(/).
Cur con(bn~nt!3
diapci)tt:pof)a)ian~
fnnitemvitiot'e
ponttur?
t.EC(MMOTHMROS.
?54
frappe
comme
ptutot
dure
(()
cen'elten
pauhnt)
latucccmondetroisfonsconfbnants
l'harmoniede trois
ancres,
aucundestrois
premiers
n'tant conferv.Cemme
habitantfaura
peut-tre
ce
qu'aucun
denoshommesn'aencore
remarqu,
(avoir
pourquoi
dansaucunchant
monophonc
ou
polyphonc,
letonne
peut
tremaintenu
hlumcmchauteurIicen'ett
par
cettecaufe
que
la
plupart
desintervallesconfonants
ibnt
fponMtiement
et inconfciemment
temprs
demanires'carter
quelquepeu
desintcrvallcs
parfaifemcot juftes.
Et
pourquoi
dansun
fy(tcme
decordesce
temp-
ramentettlemeilleur
lorfque
dela
Quinte
un
quart
de commae~
partout
retranch.
Ce
que
nousavonsrcemmentmontr
pouvoir
treeftectuefansdiffrencefenfible
par
ladividondesodavesen
31partiesgales,
d'orfulteuncertain
cycle
Harmo-
nique
ferm
~).
Or,
fi leshabitantsdesPlantesont
conu
cesvues
thoriques,
ileft
nccdaire
que
lesnombres
Logarithmiques
J eurfoientauficonnus.
tMmnn~radundt
~n('M)]i(cJ '.tpp)i
quer
un
tentera
ntentautnnde)! Il
\x.
1
Ce
que
j'ui
ditdelanecefntde
temprer
!eTondela
voix,
demandeunedmon-
ftration
qui
n'e<t
pas
difficile;
nous
l'ajoutons
iciattendu
que
nousavons
dj
com-
mence()<!bi[er autrechofe
que
nosrves.
J e
disdonc
que
fi
quoiqu'un
chante(uc-
cetUvement lestons
que
lesMunciens
dngncntpar
lesLettres
C, F, D, G,
C
par
desintervallesconfonantsabfolument
parfaits,
enlevantetbainantalternativement
la
voix,
cederniertonC ferainfrieurdetoutunComma
(comme
on
dit)
au
pre-
mierCd'o
partait
(onchant.C'eftce
qu'onpeut
concluredufait
que
des
rapports
julies correfpondant cesintervalles,lcfquels(ont

3,~56,~
a
3,2~3te compote
le
rapport
160162au8081
qui
eftceluiduComma.Deforte
que,
ficechant
ett
rpt
neuf
fois,
il faut
que
lavoixaitbaifc
peuprs
d'unton
majeur,
corres-
pondant
au
rapport8 9.
Maislefensdel'ouene(bufreaucunementcne
defccnie;
il fe<uuvientaucontrairedutoninitialet
y
retourne.Nous(bminesdonc
obligs
de
taire
ufage
d'uncertain
temprament
occulteetdechantercesintervalles
imparfai-
tement,
cedontrfulteuneoftenfedel'oreille
beaucoup
moindre.Et c'eft
prefque
partoutque
lechantabefoind'une
pareille
correction, comme
celaappert
facilement
par
une
compofmon
des
rapports
telle
que
cetteci-defTus. Voilce
que
nousavons
voulu
expofer

t'avantage
deceux
qui
tudientcetartetnefont
pas
dnusdetoute
connaiftancedelaGomtrie.Xnusretournonsmaintenantau
point
d'onoustions
partis.
Nousavons
parl
decertainsans et decertainesinventions
que
tesPIanticotes
ont vraifemMahtcmcnt encommunavecnous.Outreceux-ciil faut
qu'il
enexifte
ta-basd'autres
encore,ayant
iraitfoit
l'ufage
etlacommoditdelaviefoitauxdi-
vertinemenis.Combiencesansfontnombreuxet
importants,
c'eftce
que
nousnous
figurerons
lemieuxennumrantet
plaant
devantnos
yeux
ceux
qui
fetrouvent
cheznous.
<") Con!u)[enurce~)jet
leT. XX.
COSMOTHEOKO.S.
755
taquejudicetur;
cumetiamintiniverfumca
plerumque
dunur
accidat,(pra'tcrquatn
in
tranfitu)qux
fittribus(unis
confonis,
ad
thumaliurumhanno))ia)n,nu))opriorutn
manente.Sdct etiamilleidem
fbrtanc,
quod
nemuadhucanimadvcrtitnottrorum
hominum,
cur innullovocis
unius,pluriumve
cantu,
tonus(ervari
ponic
incadctn
altitudineac
tenore,
nificonfonanciaintervalla
pleraque
uttro,acnemineadvertente,
ita
[empcrentur,
uc
perfedionc
fununanonnihildefcifcant.Et cur
optimum
t)thoc
tcmperamentutn
inchordarum
('yHemate,
cumex
Diapentequartapars
connnatis
ubique
dcciditur.
Quod
idem
abfque
(cnnbi)idifcriminee~ci exdivinonc
Diapnfbn
in
partesxqudes31,indequeCyctuinquendam
Harmonicuminferedcuntcincxi-
ftere,
nonita
pridemon'endimus~).Quod
tameni'tanctarumincola;fi
perfpcxcrunt,
etiam
Logarithmorunt
numeriiisnudededebebunc.
(/).
AtdeTonovocis
temperandoquoddixi,
probadonem
habetnon
dinicitcm,quam
hic
adjun~imus, quandoquidcmjatualiquidprstcr
(onnianoUra
vcnditarecn'pimus.
Ajoicaque,
fi
quis
canat
deincepsibnos,quos
Mu()dnotantLiteris
C, F, D, G, C,
Hemon~rattu~'m
pcramcnti
int"!)o
\oci.<tdh!bent)i.
per
intervalla
confbna,
omnino
perfc~a,
alternisvocealccndens
defcendenfque; jam
pofieriorem
hune(bnum
C,
coco
Commate,quodvocant,inferiorcmforeCpriorc,
undecani
cpit.Quianempe
exrationibusincerva!torum
i<torumperfedis,qus
funt
ad
3, 5
ad
6, 4
ad
3,
ad
compunitur
ratio160ad
162,
hoceft80ad
81,
qua
e<tCommatis.Ut
proinde,
fi noviesidemhiccantus
repetatur,jani propemcdum
tono
majore,cujus
ratio8ad de(ccndifTe
vocem,
conoque
excidide
oporccat.
Hoc
verb
nequaquampatitur aurium
1feiifus,
fedconiabinitio
i'mnpci meminic, codon~uc
revertitur.
Itaquecogimur,
occulto
quodamtemperamento
uti, intcrvallaquc
i(h
cancre
imperte~a;
ex
quomultonlinororicurofrenno. Acquehujn(modi
moderacionc
fere
ubique
cantus
indiget;
uti
colligendis
rationibus,quemadmodum
hic
fccimus,
facile
cognotcicur.
Et ha?c
quidem
in
gratiam
artisillius(tudiofbrumnecOcometria:
rudium
exponereplacuit.
Nunccoundedifcetlimus revertimur.
Diximusdeartibus
inventifquequibufdamqui,
nobifcumcommuniahabcrcPta-
nedcotasverifimile
fit; pr:ercrquae
etiamaliacxnarciHicneccile
eft,
uvcaduius&
commodavita:facienciafiveaddelectationem. Ha'c\'ero
quammulta
tint,
quailtiquc
facienda,
ira
optime
rationem
inibimus,
fi
plurima
illa,
qua: apud
nos
reperiuntur,
recenfere&oboculus
ponere
libuerit.
~H).
Lt.CMMOTHhOKUt.
756
.\))c~udc.sav:t)-
tagesquinou.s
viennent J c.sa!)i
mtHX.J cs herbes
ctJ es.irhrts.
J 'ai
donne
plus
hautuneli~edes
etpece.s
d'animauxet de
plantes
terreftres
qui
diilcrentle
plus
lesunsdes
autres,
outre
Iclquels
il s'entrouveunefouledemoins
didcmblables;
et
j'ai
dit
qu'il
fautcroire
que
danslesterresdesPlantesiln'enexitte
pas
moinsdel'uncommedel'autre
rgne,quoique
detoutautresformes
qu'ici.
Con-
itdronsmaintenantl'utilitetlescommodits
que
nouson'renttantle
rgne
animal
que
le
rgnevgtal,
et
foyonsperfuadsque
teshabitantsdes
plantes
ne
profitent
pasmoins
desanimauxetdes
plantesqui
fetrouventchezeux.
11mrited'treconftaticicombiennombreufeset
grandes
(ontnosricheues.En
effet,
outre
que
lesfruitsdesarbresetles
plantes
baflesnousfbumiuent
desaliments,
lesarbres
par
leursfruitse.a.
par
les
noix,
les
plantes
baues
par
leurs
fmences,fcuil-
leset
racines,
et
qu'il
eftfait
uiage
d'un
grand
nombrede
vgtaux
dansla
mdecine,
noustironsdesarbreslamatireavec
laquelle
nousbatiubnsnosmaifonsetnosvais-
seaux.Nous
fabriquons
noshabitsde
lin,ayant
inventl'artdefileretceluidctiiler.
Noustournonsdesfilsetdescordelettesdechanvreou
degent,des(!ts nous
(ai(bns
desvoilesetdes
filets,
descordelettesdescordesetdescibles
pour
lesancres.Nous
jouifbns
desodeursetdescouleursdes
fleurs,
et
quoiqu'ily
enaitau(!)
quioffenfent
lesnarineset
qu'il
<etrouvedes
plantes
nocives,
il
s'y
cache
cependant
fouvent
que)que
chofedebon:ou
peut-tre
lanatures'ell-elle
propofqueparlacomparaifon
avecce
qui
eftmauvaisce
qui
ef~bonferaitmisen
relief;
ce
qui
lui
eft,
pouvons-nous
dire,
un
procd
familier.Etcombien
grands
fontles
avantagesque
noustironsdes
animaux!Lesbrebis<bumi(ent delalaine
pour
nos
habit!
lesvachesdu
lait,
lesunes
et lesautresdelaviande.Nousnousfervonsdes
dnes,
des
chameaux,
deschevaux
pour
leurfaire
porter
nos
faix,
et encore
pour
nousfaire
porter
nous-mmesfur
leur dosounousfairetirer
par
euxenvoiture.Ounousrencontronsl'excellente
inventiondesroues
queje
voudraisattribuerauffiauxhabitantsdes
Plantes,ayant
djplus
oumoinsdmontr
qu'ils
vivententocietet
qu'ils
bti<Ient desmaifons.
S'ils
mangent,
comme
nous,
lesanimauxoubien
qu'ils
s'entiennentaufentiment
qui
tait cheznousceluide
Pythagore,
c'eftce
queje
ne
taurais~dcider.
Il
appert
(ansdoute
qu'
l'hommeatdonnelalibertdefenourrirdetout ce
qui
naitfur
laterreoudansl'eauet contient
quelque
chofede
mangeable,
commedes
plantes
baues,
destruits
d'arbres,
du
lait,
des
oeufs,dumiel,despeinons,
delachairdela
plu-
part
desoifeauxetdes
quadrupdes.
En
quoi
il
peut
fembler
trangeque
cetanimalraifonnableeu:ainfifait
qu'il
doit
vivre
par
lade~ru~ionet l'occifionde
beaucoup
d'autrestres.Cecinedoit
pour-
tant
pas
tree(timcontraireauxdcretsdela
nature,
puifque
nous
voyonsque
les
lions,
les
loups
et autresbtesde
proie
ont
pour
nourriturelebtailettouteautre
forted'animaux
plus
faibles;
que
les
aigles
donnentlachaff auxcolombesetaux
livres;
quegnralement
les
poiffons
dvorentd'autres
poiflonspluspetitsqu'eux-
mmes.
Quant

nous,
lanaturenousammefaitdondediverfesfortesdechiensde
chaire
pourque
nous
puisons
nous
emparerpar
leurvitefleetlannenedeleurodo-
ratdece
que
nousnefaurions
pourfuivre
ennousfcrvnntdenos
proprespieds.
Mais
COSMOTHEOR.OS.
757
Expofuifupra
animantium
fruticumqueapud
nos
generaqux plurimum
imerle
~iguns
differrent:
prxcerqua',
minus
di~mitium,iogenscopiareperiacur:dixique
nihilo
pauciorautriufquegeneris,
ut
longe
diverfa,
inPlanctarumterriscxHarc
pu-
tandum.
Nunc
etiamillud
videamus,
qua;
UtiHcas
quaeve
commoda,
tumexanimati-
hus,
tumexherbis
arboribuique
adnos
perveniant,
ac
prorfus
verinmitecxi<timemus
nonminoraex
iis,
quse
iUicterrarum
inveniuncur,
adincolas
iptarum
redundare.
Hicvero
operepretium
eftut
qua:<mcdi\'ina?no~rzinfpkiatmjs,qua*mut[sema~-
naEque
tun:.
Nam,
przterquamquod
athnemanobisarborum(ructus
herb~quefup-
peditent;
ittB
pomis,nucibus;
hae
feminibus, foliis,radicibus,
tjuodqueplurimorum
exhisinmedicinaufus
e(t; petitur
exarboribusmateria
qua
dotnos
navef'que
fabriea-
mus.Et linoveftes
paramus,excogitatis
nendi&texendiartificiis. Ex
cannube,
fpar-
!<.cccnfc!)tmt.u))~
nMdaq~adnn
))cr~c))in[e\.i~i
nn)ibut,hcrh~.
arhnribus.
tove,
filaacfuniculos
torquemus;
exfilisvelaacretia
conficimus,
exfuniculisrudcntcs
&funesanchorarios.FIorum
porro
odoribus
coloribufque
oble~amur,
&
quamvis
tinteciam
qui
nares
oHendanr,
&noxix
quxdamherbseinveniancur,
[ameniniis
(xpe
boni
quid
detitefcit;
vel (brtafTchoc
egit
naturaut
comparatione
malibona
magis
eminerent
quod
mukisinrebus<ecuravidetur.
Quanta
vcroexanimalibusen'untitas?
Oveslanamad
vefHtum
pra*benc,
vaccae
lac;
ucr~que
carnesadvefcendum.
Afinis,
camelis,equis.
ad
portandas
farcinasutimur.Hiseciammnosvetitifcend
\'chan[,vet
curribus
jun~tipenrahanc.
Ubi
egregium
illudroraruminventum
occurric,
quod
li-
benterPlanetarum
quoque
habitatoribus
adfcriberem,
cum
jam
infocietaceeosvivere
&domosaedifkare
pene
evicerim.Utrumveroetiamanimalibus
procibomaneur, an
Pythagorac
fimile
dogma<equantur,
nonhabeo
quod
aftimiem.
Apparetquidem
hoc
hominidatumc<Ie,
ut omnibusiisalatur
qux
vel interravel in
aquis
nafcuntur,
fi
quid
nutrimenti
conrineant,
ut
herbi.s,
pomis,latte, ovis,mellc,pifcibus,
%-olticruni
quadrupedumque plurimorum
carnibus.!n
quo
mirumfanevideri
poceft,animt
illud
rationis
compos
itaeue
comparatum,
ut cummultorumaliorum
pemiciecadeque
vivac.Nectamen
natuneprxfcripcocontrariumhoccnepucandum ef~,
cum
placui(Te
(/).8o).
;7~8
t.RCOSMOTHEOUOS.
DKM~t~x.
Del'eau, del'air.
etdediverfesin
duftries.
outretousces
avantagesque
nous
procurent
lesanimauxetles
plantes
baftes, fauteur
deschoiesa voulu
que
nousentirionsauffila(atisfactionde
pouvoir
tudierleurs
diverfes
formes,
leursmaniresdevivreetdefc
multiplier,
ote trouveunevarit
prefqu'innnie
et
beaucoup
dechoiesadmirables
que
fontconnaitrelescritsdesna-
turatiftes.Etdanslemondedesinfres
mme,
qui
n'admirelescellules
hexagonales
des
abeilles,
lestoilesdes
araignes,
les
chryfatidcs
desversdefoiedontnous~bri-
quonspar
une
incroyable
induHrieunetoffetortdlicateetcelaenfi
grandequan-
tit
que
desnaviresentiersenfont
chargs.Qu'il
fun~fe d'voir
rappel
fommairement
ces
quelques
faitsau
fujct
des
rgnesvgtal
et animalentant
quepronmbtes

l'homme.
Conndronsenfuitecombien
grande
e(tfoninduftriedanslarecherchedesmtaux
ainfi
que
dansl'artdelesextrairedufoletd'enexaminerles
qualits;
demmedans
celuideles
fondre,
deles
purger,
d'enfairedes
alliages;
d'amincirtes
plaques
d'orou
delesdiiTudre dansdumercure
pourqu'apeu
defraistousles
objets
voulus
reoi-
ventla
Iplendeur
etlacouleurdel'or.
Songeons
combien
grande
etvariecftl'utilit
dufcr: toutestesnations
qui
l'ont
ignore
ont vcu
peuprsexemptes
desarts
mcaniques
etn'ont eu
pour
annes
que
des
arcs,
desmauueset des
piques.
Nous
avonsde
plus,
nous,
la
poudre(mixturedefbufreetdenitre)etfesdiversu(ages.0n
peut
d'ailleursmettreendoutes'il en:
plus
utile
que
nuifible.Hfemblnit
quepar
(a
force
fingulire,jointe
un
grand
art defortifierIcs
villes,
unefcurit
plusgrande
que
cette
d'auparavant
avaitttrouvecontrelcs
attaques
des
ennemis;
maisnous
voyonsqu'en
mme
temps
laviolencedecesdernierss'eft
galement
accrue;
d'autre
part
danslescombatsil
y
abienmoinslieu
aujourd'huiquejadis
au
courage
et la
forceindividuelle. Il ett
rapportqu'anciennement
un
Empereur
Grecadit
que
cnurageprit lorfque
furentfaiteslesinventionsdes
Catapultes
etdesBalises
~);
c'ettune
complainteque
nous
pouvonspouiTeraujourd'hui
avec
plus
deraifonen-
core,
(urtout
depuis
l'inventiondece
qu'onappelle
les
Bombes,
contre
lesquelles
tes
villeset
bourgs
ne
peuvent
fedtendre
par
leurntuation:
quelleque
foitleurforce
ilsfontdtruitset
gatifes
aveclefol.C'eft
pourquoi,
enneconfidrant
que
cette
feule
raifon,
il fautdire
qu'il
auraitt
plusprofitable
auxhommesd'tre
privs
de
cetteinvention.Unefallait
pourtantpas
nousentairedanst'numrationfommaire
desinventionsdenotre
Terre,
puifqu'il
e~vraifemblable
que
furlesautresPlantes
auffi
quelques
artsnocifsontvule
jour
enoutredesbons.
Moinsdubieufeeftcheznousl'utilitdel'eauet del'air. C'efteux
que
nous
devonsla
pnibilit
de
naviguer
etdemettrenotrefervicedesforces
parlefquclles
nouslaitonstourner(ansaucunlabeurdenotre
part
desmeulesetdesmachines.
Or,
combiennombreufesfont cesdernireset
quelle
varitdechofes
peuvent
elles
!)
Nous
ignoronsquel
estl'auteur cit
par Huygens,
doncausside
quel empereur
i)est
question.
COSMOTHEOROS.
759
ei videamusut
leones,
tupi,aliaquerapacia,pecudes
&infirmiora
quxtibccpabuli
loco
habeant:
aquita:
columbas
leporelqueprcdenrur:
Pi(cium
permuttipifcicutos
femi-
noresdvorent.
Quin
&
canum
varia
gcnera
advenandumnobis
targicaeft,
ut
qua*
pedibus
noftris
pcrlcquincquiremus,
iltorumcctencace ac
fagacitatecun~equeremur.
Praecer omnemveroiftamexviventibus
hcrbifqueutiticatem,
hanc
quoque
detc~ati-
onemexiisnos
capere
votuitrerum
conditor,
utvariaseorumformas
nacuratque
&
gcncrandi
vias
comemptaremur,
in
quibusinfinitaquidam
variecasacmirabitia multa
infun:,
quxapud
nature
fcriptores
celebrantur.Imoin
ipfis
in(e<fHs
quis
nonmiratur
apium
cellulas
hexagonas,
aranearum
telas;
cum
bombycuminvotucra,
ex
quibus
in-
credibiliinduf~ria dcticacifimam veftem
conficimus, eaquecopia
utnavescoca; caonc-
rentur.
Atque
ha:c
quidem
deherbarum
animantiumquegnre,quatenus
homini
profunt,
fummacimrecutitTe funkiac.
Cogicecurjamporroquanta
fit
ejus
folertiain
rcperiendis,effodiendis, explorandis
metallis;
itemque
in
fundendis,rcpurgandis.mifcendis. Quanta
intcnuandisauri la-
minis,
aut
hydrargyro
refolvendis,
ur
parvoimpendio,qu~cunquevoluerimus,
auri
fplendoremcoloremque
induant.
Quanij
miraac
multiplex
fitferri
utilitas;
quamqu:u
ignoraruntnationes,
ea;omnium(crmechanicarumarciumrudes
vixerunt,
proque
armis,
tantum
arcus,clavas,
fudefque
habuerunt.Nosvero&
putverem
ex
fulphure
&nitromiftum
habemus,varioiqueejus
ufus,
qui
an
plusjuvet
annoceacmeritodu-
bitari
potcu'.
Videbaturenimmira
ejusvi,fimulque
artinciofamunicndorum
oppido-
rum
arec,
certius
prsff!dium
inventum
effe,quamprifcistcmponbus
fuerit,
adverfus
hoftiles
impecus:
fd&horumexeoumutviolentiamcreviue
videmus,
&fortitudini
viribufque
in
praeliis
multominusnunctocume<Te
quam
tuncfucrit.
Quod
enimolim
mperacor
Gra:cusdixiirc
fertu)'~),jPt'n~ ~wcumCa[aput[arum,acBa)i~a-
ruminventa
exorirentur,
idemnunc
majorijurequeripofTumus,
acmaxime
t!ombis,
quosvocant,
repertis;quos
non
moenibus,
nefhu
oppida
arcefve
repellerepoffunt,
fed
quamvis
valida;
di~iciuntur,
ac
(bba'quantur.
Ut,vclobhoct)num,me)iushomi-
nes
ejuspulveris
inventocariturosfuinedicendumfit.Nectamen
proptereapra:-
tercundumfuitincommemorandis
noftrsc
TeUuris
repertis,
cumverifimile
Ht,
etiam
inca:[eris
Ptancns,
noxiaarciHcia
quxdam
cumboniscmcrfiffe.
Aufpicatior
eft
aqua:
&acris
apud
nosufus:
quo
&
navigandi
ratio
conftar,
&vires
comparamur,quibus,
nullolabore
noftro,
n!o!as
machinafcjue
verfemus. Ach:c
quam
multipticcs, quamquc
advariasrcsadhibentur?Nam&frumcntaiis
comminuimus,
(~.fh).
KxMctaHis.
(A~
(y.83;.
[~x
aqua.
en
acre,
t'ariifqueart~cii!
LE COSMOTHEOROS.
;76o
t)e cetjuiactt'in-
ventaennotre
ficctc.
nue tout ceci
n'exige
probable-
ment
pas
fur les
t'!anc[e<,n)aisqu'
itdoityavoir ~es
cnmpenfations
adcqmtes.
fervir!Al'aidedecesmachinesnous
broyons
les
grains,
nous
prtions
tes
huiles,
nous
(cionsle
bois,
nousfoulonsles
draps,
nous
prparons
la
pulpe
du
papier,
fortbelle
invention
par laquelle
eftobtenuedechiffonsuneabondancedefeuillesblanches.
Ajoucons-y
l'admirableinventionde
l'imprimerieparlaquelle
touslesautresartsne
font
pas
(eutementconfervsmaisauu)
compars
entreeuxbien
plus
facilement
qu'
auparavant.
Demmel'art de
fculpter
etde
peindre,parvenu
cettehauteur
partir
d'une
origine
faibleet
primitive,
tel maintenant
que
riende
pluslgant
nefemble
avoirt
produitpar
le
gnie
del'homme.Conndronsenoutrel'artdecuireleverre
etl'aifanceavec
laquelle
onlui fait
prendre
tantde
formes;
le
poliuage
desmiroirsde
verreetl'art
d'y
fixerle
mercure;
furtoutaudil'admirable
ufage
duverre
pourfcru-
ter lanature
par
lesinventionsdu
ttefcope
etdu
microfcope.
Mentionnonsencore
laconftruction
d'horlogesautomatiques,
dont
quelques-unes
fontfi
petitesqu'elles
ne
gnent
aucunementceux
qui
les
portent,
tandis
que
d'autresmefurentle
temps
avec
une
galit
fi
parfaitequ'on
ne
pourrait
durerrien
davantage,
deux(ormesd'horlo-
gesbeaucoupperfe~ionnespar
nosinventions
~').
J epourraisbeaucoupajouter
furla
multiple
dotrineet connaiuancedeschofes
que
nousavons
acquifes
outreles(ciencesdelaGomtrieet de
l'AnTonomie,
etcela
furtoutennotre
licle;
commelaconnai<!ance du
poids
de
l'airetcelledelaforce
laftiquc.J cpourraisparler
des
remarquablesexpriences
desChimiites
parmi
les-
quelles
cellesde
liqueurs
inflammables,
dernirementaufude
liqueursfpontanment
lumineufeset aifementamenesbrler.Delacirculationdu
fangpar
lesartreset
lesveines,
djauparavantcomprife,
mais
qui
n'eftdevenueobfervablenos
yeux
que
danslesderniers
tempsparl'application
du
microfcope
auxextrmitsdes
queue:;
decertains
poiffons'').
Demmedela
gnration
des
animaux;
qu'il
attrouv
qu'aucun
d'euxnenaitautrement
que
defemence
provenant
defes
femblables;
et
que
ceci eft
galement
vrai
pour
lesherbes.
Que
danslafemencedesmlesfetrou-
ventdes
myriades
d'animalculesfortalertesdontil eft
probablequ'ils
conuituent
eux-mmesles
germes
desanimaux
53);
chofe
tonnante,
inconnuetoustesficles
antrieurs.
Aprs
avoirfaitcettenumraiiondesinventionsetdcouvertesdeshabitantsde
la
Terre,
nous
pouvons
mettre
l'opinionqu'il
eft
pofnblequequelques-unes
d'entre
ellesfoientau(ntombesen
partage
aux
Plantaires,
mais
qu'il
eft
pluttcroyable
que
la
grandemajorit
deceschofesleurfontinconnues. Toutefois
pourcompenfer
celles
qui
leur
manquent
il (aut
qu'un
nombre
gal
dechofes
belles,
utileset
dignes
s') VoyextesTomesXVtetXVH).
s') Voyez
la
p. -:o
du1'. XIII.
Huygens
marcheici surlestracesdeLeewenhoek.
") Voyez
sur cetted~com'erte
p. 5:6
du T. X!!t. 0)) voit
queHuygen!
est
,,t))i)nt)ct))i!.[e",
))0))ptSMOV'StC".
COMOTHMROt.
76.
96
&olea
exprimimus,
&
tigna
(ecamus,
&
pannos
tundendo
denfamus;
&chartisma-
teriamconterimus;
quarumalisquoquc putcherrimumettinventum,cum
exviti~mis
linteorum
fcrutis,
tam
pulchra
foliorumcandidi~imorum
copiaparetur.
Hisaddatur
jamprfpdarum
illud
typographieinventum,cujusopera
artesomnes
relique,
non
iervancur
tantum,
fed&
coniparantur
multo
quam
antefacilius.Item
fculpendipin-
gendiquepernia,
a
parvisrudibufque
inicuseo
progreffa,
utnihil
elegantius
abhomi-
num
ingenioprofedum
trevideatur.Ponatur&vitri
excoquenditciencia, arque
in
Mtformasducendifacilitas. Tum
fpeculorum
vitreorum
politura,hydrargyriquetuper
eaindu~io.Ac
pra'cijpuequoque
vitri ufus
mirabilis,
in
pervidenda
rerum
natura,
po~tetefcopiimicrofcopiique
inventa.
Recenteaniuretiamnorotogiorumaucumatn
fabrica:;
aliorumtam
exilium,
ut
gefianti
nihil
incommodent;
aliorumtam
exquifita
sequaUtate tempus
metientium,
ut nihil
fupraoptaripotUc, quibusutrifque
inventa
nottra
plurimumprofuere").
(~.84).
Multaaddere
poffem
de
multiplici
do~rina&rerumnacura:
cognitionequampr-
ter Gomtrie
A~ronomi~que
fcienciasconfecuti
(umus,atque
ea
pleraque
noUra
a'tate:velutde
gravitate
aerisacvi
quacompreffus
rentit.
UefingularibusChymico-
rum
experimentis;

quibusliquores
inflammabiles,
nuperque
ultro
lucemes,
aclevi
tratatione
ardentes,prodicrunt.
De
fanguinis
circuitu
per
arterias
venafque,qui
antea
intettigebacur, nuper
vero&oculis
ufurparicpit,
adhibito
microfcopio,
in
pifciumquorundam
caudis
extremis~).
Item
degeneratione
animalium, quod
inven-
tume~nullanifiexfimilium
(eminena<ci;
idquedeherbisquoque
verumefe.
Quod-
que
infeminemarium
reperiunl tur
animalculorum
myriadesvivacifumorum,qua: ipfam
animantiumfobolemefTeverifiniitlimum
fit53):
res
mirabilis,atque
abomni a?vo
incognita.
J am
vero
po~quam
ha:comniaaccumulavimus Tellurisincolarum
inventa,pute-
musneri
quidempotTe,
ut
quidam
eorumetiam
apud
Pianetarios
extent,
credibile
tameneflemaximam
partem
corumillis
ignorari.
Atiis
qua!
nonhabent
rependendis
xque
multa,
ptilchraque
&
utilia,
&admirationc
digna
iis
[ributaeneoportec.Quan-
quamigitur
ibi terrarum
aliquos
ratione
pra:dicos,
&
Ccomecras,
&Muncos
reperiri
Ex
i!s,
qux
nottra
xtateinventafunt.
(~.85).
I))aon)ni!vcri('t-
militer nonextare
)n!')anetM,fef]a!iis
xquedignis re-
pcndi.
LE COMOTHEORM.
~6:
d'admirationleurfoientchues.Par
confquent,quoique
nous
ayons
faitvoir
par
des
argumentsprobablesqu'il
fetrouvel-bascertainstres
raifonnables,
et
parmi
euxdesGomtresetdes
Muficiens, que
cesciresviventenfbciteten
communaut,
qu'ils
(ont
pourvus
demainsetde
pieds
etmunisdetoitsetde
murs,
il nefaut
pour-
tant
pas
mettreen
doute,
fi Mercureouun
puitlant
Gnienousconduifait
chezeux,
qu'
lavuedeleurfonneetdu
(pedacte
deleursaffairesnousferions
frapps
deitu-
peurplusque
nousne
pourrionsl'exprimer
en
paroles.
Maiscommetout
efpoir
de
faireuntel
voyage
nousfait
dfaut,
nousdevronsnouscontenterd'examinerici la
feulechofe
qui
te
prte
notre
investigation,
favoir
quelettt'atpe~t
duciel
pour
ceux
qui
habitentun
quelconque
deces
globes;
ceciaunitait
partie
deleurvie.Nous
rap*
porterons
enmme
tempsquelques
autreschofes
mmorables,
favoirce
qui
atrait
l'tat
particulier
de
chaqueglobe
entant
quepoftedant
unecertaine
grandeur
etune
faniiHe defatellitcs.Enfinnous
parlerons
delamefure
par
unenouvetlemthodede
l'incroyable
diitanccdestoilesfixcs.Enattendantnous
prendronsquelquerepos
aprs
notremditation
tonguc
et
dtaitte,
et noustemincronsicile
prfent
Livre.
COSMOTHRORO!
~3
probabilibusargumentis
oHenderitnus,
& in(bcietace
communitaceque viventes,
&
manibuspdibu<quein<tru~o< [pique
&m<tnibu.smuni[os: noncamenduhicandmn
e(t, quin
&
fbnnz,
& rerum
quasagunt
novitate,
mirabiic
fupraquam
dici
po(!)[
fmurumfit
fpe~acutum,
fi
quis
Mercurius,
aut
potens
Geniu<; c6nosdeducac.Scd
cum
ejus
itinerisconficiendi
fpes
omnis
adeiDpca
fit,
idunum
[amen,
quodpou'umus
inveftigare
non
pigebit;quatisnempe
ca'te(Humrerumiacies
<e)coftcrac,
in
unoquo-
que
i<toru)n
globorum
vitam
agencibus,
cumadcamhoc
quoqucpcrtineat.
Simul
vero&de
pnefhnciacujulque,
tumoh
magnicudinem,
tumob
adjun~nn
cotnitum
lunarumnumerum,
quedam
(citu
dignareferemus,
ac(te)tarum
deniquc
incrrantium
incredibilemdifhntiamnovaratione
indagabimus.
Sed
longaacccntaque
medicacione
requiefcemus
hic
paulum,finemque
huicLibre
imponemus.
(y.M).
LE
COSMOTHEOROS
ou
CONJ ECTURES
SUR LESTERRESCLESTES
ET LEUR APPAREILLERENT
PAR
CHRISTIAN
HUYGENS,
OUVRAGEDDI SONFRRECONSTANTYNHUYGENS.
LIVREII.
Enlirantil
y
a
ptuneurs
annesleLivred'AthantfeKircherintitul/~r
~<r/7~-
CMW') (Voyagefantasque)
oil dinenedelaNaturedesAfiresetdeschofes
qui
exifientfurlafurfacedes
Plantes,je
m'tonnai
que
rien
n'y
eftditdece
qui,
alors
dj,
mefemblait
probable
encette
matire;
mais
qu'il yrapporte
deschofestout
autres
]e(queHes pour
la
plupart
fontvidesdefenset
peu
raifonnables. Ce
queje
compris
encoremieuxen
parcourant
lemme
ouvrage
unedeuximefois
aprsavoir
critce
qui prcde.J 'en
concluai
que
mes
conjectures
avaientunecertaine
valeur,
la
comparaifon
aveccellesdeKircherleurdonnantdu
poids.
Pour
qu'onpuiffe
en
juger,
et
pourqu'ilapparaine
combienvainementonefTaie de
(pcu!er
furceschofes
en
rejetant
levrai
fondement,
favoirceluidela
vraifemblancc,
dontnousnousfom-
mes
fervi,
il nefera
pasdplac
deciter
quelquespaffages
decet
ouvrage.
')
Celivre
parut
Romeen
!6s6.
Unedeuxime
dit)on,qui peut
fort bienavoirtcellecon
suites
par Huygens,parut
en )<!<!o
~Herbipoti[c.
a.d. J t
Wrtzburg],sumpt.J .
A.&W.Endte-
rorumhtcr." L'diteur est
Gasptr
Schott. Letitreest!esuivant:
~R.
P. Athan<siiKircheriIter
extaticum
coeleste,quo
mundi
opificium,
id
est,
coclestis
expnosi,siderumque
tam
errantium,
quitm
fixorum
natura, vires, proprictatM, singulorumquecomposttio
&
structurt,
abinfimo
Tellurisglobo, usquead
ultima
Mt)ndicontinia,perf)Ctirap[usintegumentumexp)orati,novt
hypothesi exponitur
ad
veritatem,
interlocutoribusCosmieleet
Thcodidacto",
etc. Un
~Apo-
logeticon
contra censuramnonnunarum
propositionum,
exItinerario ExstaticuKircheriano
excerptarum" y
fait
suite,
ainsi
qu'un
deuximetraitt!deKircherintitul
,,ttcr
cxstaticum
Il,
qui
&
mundisubterraneiprodromusdicitur.quogeocosmiopincium.sivetcrrestrisgiobi
struc-
tura,
uncumabditisin
eacon!tituti!:rcanior)snatUMreconditoriis,perfic[iraptusintegu-
CHRISTIANI HUGENII
COSMOTHEOROS,
SIVE
DE TERRIS
CLESTIBUS,EARUMQUE
ORNATU,
CONJ ECTURE.
AD
CONSTANTINUMHUGENIUM,
FRATREM.
LIBER II.
UM meannos
complures
LibrumAchanafti
Kircheri,qui
.Ef/~MW~')
inferibitur,evoh'erem;
in
quo
deNatura
Siderum,
rebufque
inPlanetarum
fuperficie
cxtantihus,dineritur;
mirabar
nihilillicadferrieorum
quae
mihi
jam
ab
jHo~emporc
circa
ha'c,
tanquam
valde
probabilia,
occurrebant:fed
long
alia
tradi,
inania
pleraque,
&rationealiena.
Quodmagis
etiam
intellexi,
cumcon-
fcriptisfupcnonbusidemopus
denuo
percurrerem.J ainque
vifumeft
aliquid
e<Te
conjedhtras noftris,
ac
ponderis
nonnihiliis
accedcre,
ficumKircherianisconferantur.
Quodutjudicaripoffit,utqucappareatqum
dehisrebus
fruitraphiiofbphari
conen-
tur, qui
fundamentaunica
verifimilitudinis, quihus
ufi
fumus,rejiciunc;
nonabsre
eritde
opre
illo
quxdam
annotanc.
mentum
exponitur
td veritatem"
(galement r~imprc~ion, corrige,
d'u)) traite
qui
nvait
auparavant
vule
jour Rome).
Le
Cttaiogue
deventede
t6o5
deslivresde
Huygen!
nementionne
que~Kircheri
mundus
subterraneus,
Amst.
t6< ng.
envtu"
(I.ibri
misceUtneiinfolio
)o6).
LK CO.SMOTHKOR(M.
~66
).ev'~af;cfa))o~!
(jncdcXirche~e~
c\3n)mL'.
Cetexcellenthommenous
propofe
lafi~ionfuivante:fouslaconduited'unGnie
il fe
fuppofepromnepar
les
efpaees
cledesetleursaftres.Il racontedonccomme
s'it nvait toutvului-mmece
qu'il emprunte
enraliten
partie
descritsaftrono-
miques,pour
uneautre
partie,pcnfantque
tout-le-monde
pourra
bien
l'approuver,

(c.s
propres
mditationsfurtesterres
plantaires.
Maisavant
d'entreprendre
(on
long
voyage
il avanceet
pofe
commecertaineslesdeux
propofitions
fuivanfes,
d'abord
qu'i) ne
tautattribueraucunmouvementla
Terre,
enfcondlieu
que
Dieun'a
pas
voulu
qu'il
exifMtfurles
globes
desPlantesaucunechofedouedevieoude
)ens,
donc
pas
mmedes
plantes').
En
rejetant
le
(ydme
de
Copemic
il fait
choix,
pour
le
fuivre,
deceluide
Tycho.
Maiscommeil confidrelestoilesfixescommeautant
deSoleilset
qu'il range
autourdechacuned'elleslesPlantes
qui
lui
correfpondent,
il enrfulte
(j'ignore
s'il l'a
remarqu)
unnombreinfinide
fyitmesCopernicains.
C'ett avecune
grande
abturdit
qu'il
faittournertousces
corps,
enoutredeleurs
mouvements
propres,
avecuneimmenfevitetteen
vingtquatre
heuresautour de
notreTerre. Et commeil avoue
que
la
plusgrandepartie
deces
corps
font
placs
en
dehorsdu
champ
devifiondes
hommes,
il tombeau~danscette
trangetqu'il
faut
dire
que
tantdeSoleilsluifentenvainet
communiquent
vainementleur chaleur
tantde
globes
(emb)abtes laTerreet
poffdant(car
c'eftainfi
qu'il
le
veut)
tes
mmeslmentset
gnralement
tesmmeschofes
l'exception
des
plantes
etdes
animaux.Dececi il
s'gare
versdes
pontes
encore
plus
abfurdcs:netrouvantdans
lesPlantesdenotre
fyflme
aucuneautre
utilit,
il (etourneversles
ineptiesdepuis
longtempsrcjetes
des
Anrobgues
et foutient
que
tousces
grandscorps
ontt
crsdanstebut deconferverlemondedansuntat indemne
par
!eursdi<rents
effluves
gouvernspar
deslois
fixes,
effluves
qu'il
ditexercerautnleursinfluences fur
tesmeshumaines.Par
refpedpour
l'art
Adrologique
il raconte
qu'en
Vnusune
apparence
deschotes
agrable
etbelle(e
prfentalui,
avecunedouce
lumire,
des
ondes
lgres,
defortbonnes
odeurs,
descriflaux(cindilantsdetoutes
pans.
En
J u-
piter
desventsfalubreset
odorifrants,
deseauxfort
limpides,des
terresd'une
splen-
deur
argente.
D'ouil
pouvait
conclure
que
teseffluvesdel'un
etdel'autreaftren'ap-
portent
notreTerreet auxhommes
que
deschofesheureufeset
falutaires,
les
rendantoubienbeauxet aimablesoubienenclinsla
fagefe
et la
gravit.
En
Mercureil trouva
je
nefais
quoi
defereinet
d'alerte,
capable
d'imbiberlesenfants
naiflants
d'intelligence
etd'indufMe.MaisenMarsil ditavoirvu
partout
deschofes
dfagrables, pernicieufes,
ftides,
desflammesde
poix,
desfumes.EnSaturnedes
chofes
irises, horribles,
fales,tnbreuses.Deforte
que
decesPlantes
(regardes
~)
A la
p. 53
det'~ditinndeSchott
Kirchers'exprime
commesuit:
,,Ne
ver')
quidpitmStcrxRo-
nmnx'Ecc)esizdecrem& institut!)contrarium
tMer<mut,
idunicum
contendimu!,ut
coeles-
nom
(~oborum
)nco)*sunjtcummobilitateterre
perpttu proscr)beremu<
COSMOTHEOKOS.
767
Is
igitur
Vir
optimus,
Genio
quodamduce,per
esett
fpatia,tlellafque
fecircumtcrri
()ngcns,partimeaqua:
exAUronomorum
fcriptis
haufemt,
parthnqu~ipfe
dePlane-
carumterrismedicatus
era[,
ac
vu)eoprobaripoffeputalnt, qua
vi<aenar)'a[.Ancc-
Khchchitcrcxt.t
(!c)U))c\.in)!n.)ttn
quam
veroiter
longinquumingrediatur,
ha:cduo
canquam
certo tencndafhuuic
fancitque;
nullumvidelicetTellurimocumeue
tribuendum;
tumnihilinPtanccarmn
globis
Deumextare
\'o)ui<Ic, quod
vicaaut fenfu
praedicum
fit,adeoque
ncctierbas
quidem*).I[aque,re!i~oCopemicif)ftciiiate,Tychonicum
1fibi
quodfcquatur
dc-
tigic.
Sedcuni (tellasinerrantes
pro
totidemSolibus
habeat,iilqueUngutis
fuosPIa-
necas
circumponat,
hoc
ipfo(quod
anfenferit
nefcio)infinitanumrojamexoriumm'
ci
Copemiceafyftemata. Quxquidemprabfurdc,pra:[er
fibi
propriosmotus,
univer~
circumTeiturem
no~ram,
vigindquatuor
horis,
immaniceteritaceconverti tacit.
Cumque
horummaximam
partem
faceaturextrahominum
conf'pcc~unt
effe
rcmncatn,
inhoc
quoque
incidit
incommodum,
utfruftrattSolesluceredicendi
fint,fruitracluc
catoremfuum
impertiri
cot
globis
Telluri
fimilibus, clementaque
endem,
(ira
enim
vult)
&ceteraomnia
habentibus,
prseterltirpes
&animalia.
Acquehincporrond
alia
magis
abfonadelabitur.Nam
quia
nePlanetarum
quidem,qui
no(tro
(yftematc
con-
tinencur,
aliumullum
reperitufum,
addiu
explofasA(tro!ogoru)nineptias
leconver-
tit
& hocfinett
tantafquecorporum
molesconditasene
vult,
ut influxueorum
vario,ceniique
legibus
temperato,
mundiuniver~tas
coniervctur,incoiutnifqucpcr-
duret
uiquepraeterea
inhominumanimesiideminnuxusvires(bas
exerceant.haquc,
in
Aftro~ogics
artis
gratiani,
inVeneris
Planetajucundampuichramque
rerumfaciem
fibioblatam
narrt,
cum!ucc
blanda,
undisdu!citcr
nu~uancibus,
odoribus
fuavinnnis,
atqueundiquefuigendbuscryMis.
!n
J ove
auras
falubres,
ac
(uavcolentcs,
aquas
timpidi~Ms,
terras
argenteifplcndoris.Qu
nimirum,
abinfluxu
hujusucriutquc
fideris,
(au~aacfalutariaomniainTerrain
hominefque
dcrivencur;
utvel
pulchros
&
amabilcs,
vel ad
prudentiam
&
gravicaccmpropcnfos
reddat.InMercurionefcio
quid
ferenum
vividumque,
unde
ingenium
ac(btercianafcentibusinfinuetur.At in
Maneomnia
tetra,exitialia,fa'cida,piceas
Rammas,
fumofque
fevidifTe memorat.!n
Saturne
triftia,horrenda,fquallida, catiginofa,
utex
hisP]ane[is,(ncfcioquareApc-
(/9).
(/9o).
LECMMOTHMROii. 768
toutes,
j'ignorepourquelles
raifons,
comme
,,apotte(matiques")
deseffluves affreux
etmattaifants(e
rpandent
lilrlemondeetles
mortels,
moinstoutefois
qu'il
neleur
arrived'tre
corrigs
et
mitigspar
les
rayons
des
plantes
antrieurement nomms.
Cefontceschoiesetautresdumme
genrequ'il apprend
entant
quecompagnon
de
ionGnie
ctede,
lequel
il faitauHt
rpondre
ierieufement la
queflion
defavoirfi
un
J uif
ouun
Paien,
tranfport
en
Venus,pourrait
trevalablement
baptif
dansles
eaux
qui
coulentfurcettePlante
3). L'enfeigncment
dummeMaitrelui
apprend
que
lecielftettiferen'eft
pascompof
d'unematirefolidemais
qu'il
e~aucontraire
entirement
liquide,que
lesinnomblables toilesouSoleils
y
fontdistribusen
long
et en
large
(anstreattachsrien
(jufqu'ici
tout va
bien)
et
qu'enl'efpace
d'un
jour
ils
dcrivent,
commeje
l'ai
dj
dit,
desorbesimmentes.Uneluivient
pas

l'efprit
que
fi cemouvementtait
tel,
cesibteitss'enfuiraientchacundefonctavecune
forcenormecaufedeleurmouvementcirculairefiextrmement
rapide.
Toutefois,
fi
je
le
comprendsbien,
des
Intelligences
motrices
empcheront
lestoilesdes'envo-
ler,
deteretirerdansdes
parages
infiniment lointains.En
effet,
il fait
correfpondre

chaque
toite
fixe,
etauf!)
chaquePlante,
fes
Intelligences
ou
Angesqui
lamettent
enmouvementet
gouvernent
facourfe
~).
En
quoi
il ferallieunecertainecotede
Docteurs
qui
ont
adopt
inconMrment etirraifonnablement unefantaified'Ariftote
dnuedetoutevaleur
').
Mais
Copernic
dlivrecesbienheureuxGniesd'unfi
~)
C'est ce
qu'on
trouveaux
p. t~o)~
del'ditiondeSchott.
4)
Il neserait
pas
exact dedire
que
Kircherfait
correspondre
unseul
ange4chaqueplante.
Ala
p. ~2
det'ditiondeSchott,
mentionnedanslanote t de!a
p. 76~,
il
s'exprime
comme .suit:
quemadmodum
in Terra
singute
rerum
species presidemAngelumhabent,
ita& coe-
lestiumgloborumsiugulaclementa,qui
eainfiuessues Natura
Deiministraintcntosdingant,
habent;
unde
colligitur pluresAngelosunicuiqueglobo, pro
rerumineo admlnistrandarum
~'arietate
prefectos
Sunt
itaque
in
singulis
astrisveluti Inchoros
quosdam
distributa*
Ange-
ticT
custodia?,quarum
ministerio
glohorum
visinbonumUniversiadministratur". C'est
pour-
quoi
Schott crit danssonScholium!V de la
p. tsa. intitut~Deseptem !nteitigentii!qu<c
septemplanetisprzesse
creduntur":
"Auctor nost~r
tamhoc
quamprecedenti capite
insinuavit
non
unum,
sed
plures .\n){e)o:i singulispr.re~eplanetis".
11
y
citeun
grand
nombred'auteuH
qui
croient aux
sept anges
ou
intelligences.
Dansle Scholiumn
dela p. 60, intitul "An
a~tra
moveantur ab
!nte))igentiis",
Schott avait
dit: In
hac
opinione
estAuctor noster.. Licet
nec
metaphysic,
nec
mathematice,
sedadsummum
physic
aut moraliter demonstrari
possit,
coelumaut sideramoveri ab
!ntc)tigentii.<; spccutA
tamenauctoritatetum
sacra,
tum
prophani,
dicendumestmoveri ab
Intetii~entiis".
~) J xger
danssontivresur
Aristote,
citeaussidanslanote
46
dela
p. 666,
dansledeuxime
chapitre
des
~Wanderjahre", parle
commesuitdu
dialoguen~'t~(*e<
dont onne
possde
que
des
fragments,
mais
que
Cicrona connuenentier.
Es [c.
a. d. tetroisimelivredecet
crit] wareine KosmologieundTheologie,
die
gteichfatt![c.
a. d.commeleslivres
prcdents]
unter
hestandigerAuseinandersetzung
mit Platon
vorgetragenwurde.gerade
weil stesichauf
CO~MOTHMROS.
7~9
tetefmacicis omnibus
invifis)
innuxus
tnatigniinfcftique
mundoacmortalibuscveni-
ant
nifi tamen
benigniorum
illorumradiis
corrigi
ac
mingari
cos
contingac.
Ha:c
nempe
&hisfimiliaGenioiOicxteHicomesadha'reniidifcit.
Quon& feriorefpondere
tcitcum
interrogatur,
anne
aquis,qux
inVencrist'tanetn
Huunt,Hebrxus
aucPa-
g<nusqui<piani,eo~de!atus,ri[~hap[izariquear~).
Eodem
quoque
docence
Magiflro,
incelligit
cxlum~eMifermnnon efleex m.~eriafolida
con~atum,
icd
tiquidum
prorfus,
in
quo
(Mia:Solefveinnumen
longtalque fpargantur;nufquamalligati,
(&
ha~enus
re~) quique
omnesdici
fpatio
vattifUmos,
ut
dixi,
circuitus
peragant.
Quo
in
motu,
fi ta!is
foret,
nonadvertit
quanta
vi iii
undiquedi<fugicuh
fint,
obmo-
tumcircularem[a)nimmenfxcelcritatis.Sednefic
avo!en[,inqueipacia
infinitarc-
cedant,
Intettigentia:
motrices,credo,
impcdient.
Etenim
unicuique
ttettae
Hxa;,
imo
&
Ptanem,
tnccttigentias
aut
Angelos
fuos
adjungit,qui impellanteos,curfumquc
moderentur*).
In
quo
Do~ontm
quorundam
[urbam
fequitur,qui
vaniflimumAri-
ftocctis
conunentum5) inconnderacc,in\icaqueratione, adoptarunt.
Iftos\'er~heacos
(/
Schritt undTritt eng
ani(n<
anteh~te.Ueberdco tnhattdcsHuchMim~U~emeincn uoterrichtct
der Epikureer
inCicerosdnatura
deorum.AristotcksnahmhierimWeMnttichendie.spatpfam-
nische
Asirattheotogie
wieder auf
[taquette
est due4des
influencesorientales].
Rrwir~
dtdurch zum
cigcnttichenSchopfer
der kosmischen
Religion
der heUenistitchen
Philosophie,
dietich von
Votksgtaubengc)u)!t
ha( undnur nochin
der himmlischenGestirnwcltdieGegen-
stiindcihrer
Verehrun):
sucht. ?~c)) demkriti.<chenHerichtbei Cicero h:it[e.\rist0[e)e':
imdritten Buch
Htpt~)M~<x;
hatdden
Gei.<t,
bald die
~'ett,
baldden
Aether,
batdcinen
andernfrGott crktiirt. DieGotdichkeitdesAethers
ptMt
scheinbarnicht zucinemstren-
t;en
tr<n<endenten Monotheismus,
aber unter dem
unbeue~te)) Bewe~er~tondcndieSter))-
){tter,dertn
StoffiitheriKhist
Suivant
J e~er
cetcrit, quoique
datant
d'aprs
lamort de
t'i~on,
estantrieurla
~Meis-
terxeit" d'Aristotc
(commel'indique
a~i )e mot
~'anderjahre"
cit
plushaut).
Du
temp,
de
Iluygene,
commedecelui de
Cicron,
on n'avait
pas
encoretachedesefaireuneidede
l'volutiondu
penseur
Aristote.Aussi
peu, pourrions-nouseiouicr, qu'avant
notre
poque
on
avait tachedefefaire
~neid<'eque)quepeuprcise
de)'cvo)utiondcia
~n<ecde Huy~en<.
9.'
~0
LE COSMOTHEOROS.
<~ue))ettten~er
curc l'apparcnce
duS~tcitet des
Pbncte~.
grand
labeur
par
)emouvementdonnlaTerre
feule,
mouvement
dont,
rien
que
pour
cette
raifon,
toui-Ic-mondevoitlancefntmoins
que
d'trevolontairement
aveugle.J 'ai parfoispenfqu'on
aurait
pu
attendredeKircherdemeilleures
penfes
s'il avaitof
expufer
fesideslibrement.Maiscommeil n'a
pas
euce
courage,j'ig-
nore
pourquoi
iln'a
pasprfr
s'abttenirentirementdece
fujet.
Difonsmaintenantadieucetrsclbre
auteur,
et
puifque
nousn'avons
pas
hftt,nous,

placer
des
fpectaieurs
furles
Plantes, conndrons
celles-ci
fparment
dansce
qui
fuit,commenousnousl'tions
propof;voyonsquels
font
pour
ces
fpec-
tateurslesannesetles
jours,quettc
eftenunmotleurAgronomie.
Pour commencerdonc
par
la
plante
intrieure
qui
ala
plus
courtediftancedu
Soleil,
nousfavons
que
celle-ci,Mercure,
eftenvirontroisfois
plusprocheque
notre
TerredecetaHreimmenfe.D'orfutte
que
(eshabitantslevoientauflitroisfois
plus
grand
endiamtreet
qu'ilsprouvent
defa
part
uneilluminationetunechaleurneuf
tbis
(uprieures
auxntres.C'eftdireunechaleur
qui pour
nousferaitintolrable:
ellebrleraitlesherbes
feches,
lefoinet la
paille,
commeils
pouffent
cheznous.
jMaisrien
n'empche,que
tesanimauxdel-basnefoientainficonftruits
que
cette
ardeurtes
porte
la
temprature
denre,
et
que
les
plantesy
foienttelles
qu'elles
(upportent
encorebienmieuxlaforcedelachaleur.Et il neferait
pastrange
ces
indignes
deMercure
penfaientque
nousfemmesen
proie
unfroidintolrableet
que
nousrecevonsbien
peu
de
tumicre,
tanttantdefois
plus
diftantsdu
Soleil;
de
lamme
faonque
nousfbmmcsaifmeiit
amens,nous,
a
juger
deshabitantsdeSa-
turne.
Or,
commelavie
dpend
delachaleuret
que
c'eftelle
qui
donnetantau
corps
qu'at'efprit
fa
vigueur
et Ion
alacrit,
on
peut
raifonnablement fedemanders'il ne
faut
pas
tred'avis
qu'
caufcdu
voifinage
duSoleillesMercuricnsnous
furpafent
en
intelligence.
Ce
qui m'empche
demerendrece
raifonnemenr,
c'eft
que
ceuxa
qui
font tombsen
partage
les
pays
les
plus
chaudsdenotre
terre,
favoirles
peuples
de
l'Afrique
etdu
Brfil,
n'galentpas,
nousle
voyons,
leshabitantsdeszonestem-
prs
en
fagefre
eten
induftrie,
commecelafeconclut
dj
dufait
qu'ils
viventdans
l'ignorance
detouteslesfcicnceset
deprefque
tousles
arts;
ceuxmme
qui
habitent
lacten'ont
que
fort
peu
d'idedeschofes
nautiques.
D'autre
partje
nevoudrais
pas
attribuerauxhabitantsde
J upiter
et deSaturnedes
efpritspeupntrants
et
lourdsetune
intelligence
infrieurelantre
pour
cneraifon
qu'ils
vivent une
diftanceduSoleil
beaucoupplusgrande;
l'unetl'autre
globe
tantd'une
grandeur
minenteet
accompagn
detantdefatellites.
Il eftbien
facile,
enconfutiantla
figure
du
fy~cmequi
fetrouvedanslelivre
pre-
mier,
de
comprendrequelle
cft t'AHronomie desMercurienser
qu'ilsvoient,
endes
tempsdtermines,
lesautresPlantesen
oppofition
avecleSoleil.C'eftfurtoutaux
poques
deces
oppofitionsque
Vnuset laTerre
y
doiventbrilleravecun
grand
clat. En
effet,
puifque
Vnusnous
parait,

nous,
Ii lucideau
temps
oellen'a
que'
la
figure
mincedelaLune
naiffante,
il faut
que,
vuedeMercure
l'oppof
du
Soleil,
donc
torfqu'cttc
eft
pleine
et
plusproche,
elle
paraiue
fixfoisou
davantageplus
bril.
CO.SMOTHF.ORO*
)
I
Genioslaboretanto
Copemicus
librt,
foliusTerne
indu~omotu;
cujusfanc
necef-
litacem,
vel exhoc
uno, omnes
vident,ni~
qui
ulcr,
ac
volences,
ca;cu[iunc.
t'~ui-
dem
cogitavinonnunquam,
melioraKirchero
exfpcdar)potuiffe,
fi,
qux
(ouicbat,
liber
exponerc
aufusfuiflct.Sedcumhoc
non audcrct,
netciocur nonin[Otum
illo
argumento
abttinerematuerit.Scdhuneceteberrimum
Ccriptoremjam
omittamus
&,
quandoquidem
nil veriti
fumus,
conje~uris
nothis,
(pc~atorcsi)iPtanetisponcrc,
adeamus
nunc,
uci
propofitumfuerat,
fingulos;
&
quinam
fintanni
eorum,
qui
dies,
quTdenique
Aftronomia,
deinceps
confideremus.
!taque,
ut ab
imimo,
&Soliviciniore
incipiam,
(cimusMcrcurimn
triplopropius
citdterquam
Telluremnottramad
ingens
illudMusaccedere.Cui
confequens
cftuc
triploquoquemajus
id
contpiciantejus
incota*,
ratione
diamecri,
tumenvero&calo-
(/9:).
App:)rcn.s()U))b
)!t(.un<ti[ut!o.So)!
&:r)anc[arun)!n
~)ercur!<).
rem
ejus
fentianc
noncuploquam
nos
majorem.
Nobis
proinde
intoterabilem,
qmque
accenfurusfitficcatas
herbas,
(num
(tramenque, qualiaapud
noscrefcunt.Atnihil
impedit
ita
comparara
elfe,quae
ibivivunt
animantia,
uc
optatam[empcriem
inardore
illo
experiantur.
Herbasveroelfeea
natura,
ut mulco
magis
vimcaloris
perferam.
Necmirumetei ittosMercurii
indigenasputare
nonferendo
frigorc
nos
urgeri,
lu-
ceque
frui
exigua,qui
tanco
longius
aSoleaMmus.Sicut nosdeSatunncolonis
facilenobis
perfuademus.
Nondeeftverodubitandi
ratio,
cumcalorevica
pendcat,
ifquecorporimentiquevigorcm
alacritatemquepra:Hcc;
an
non,
propter
Solisvici-
niam,
Hermopotica:
iUinobis
ingniepra*<tarcputandi
fint?Sed
quo
minushuiccaufa:
tribuam
facit,quod
catidifumas ternenoftra!
regiones
fortitos,Africx,Rrafiti~quc
populos,ncc(pientia
necinduttria
a'quare
videmus
[emperaciorum
[raehtum
inco!a'
ut velexeo
perfpicitur,quod
inomnium(ciennarumacfereartium
ignorationc
ver-
ientur: cumnecnauticac
rei,
qui
circumlinora
incolunt,
nifi
perexiguam
lioticialii
habeant.NoUem
quoquejovicolis,Satumicotifque
hebetes,
plumbeafque
mentes,
inteUigentiamve
tribuercno~ra
minorem.proptcreaquod
tanto
longius
aSoiere-
moti
vivunt;
cum
uterqueglobus
i(tetam
prsftanti
fit
magnitudine,
tantoque
comi-
tatu
(tipatus
feratur.
Qualisporro
fitMercuria!ibus
A~ronomia,utque
caeceros Pia-
netascertis
temporibus
Soli
oppofirosfpc~cnc,
ex
figura
f\ematis, priore
libre
expofica,perfacile
eft
incelligere.Atque
his
oppofidonumcemporibus
Vencremac
Tellurem
praccipuofplendore
illic
efutgere
nccefe
eft.
Namcumadcolucidanohis
Venus
appareat,quotcmpore
tenuemnafcentisLuna' facicm
refert;
oporcet
cam
fexcuplo
aut
amplius
clariorem
ccm),
cumSoli
opponicur,
exMercuriiGlobo
pleno
(y.).
(/94).
772 CUSMOTHEORO.
'cHecnVti!))!
tante,queparcontinuent
ellel'oitde
grandavantage
auxhabitants
pourdiminuer,
danst'agenced'une
i<une,
latcncbroUtnocturne.
Quellepeut
trechezeuxlalon-
gueur
du
jour,
cts'ilsontdes
(aifbns,
c'ettunechofeinconnue
jufqu'ici,puifque
nous
neiavons
pas
fi Mercureaunaxederotation
obliquepar rapport
ton
parcours
autourduSoleilni encombiende
temps
cetterotations'enechfe.Il netaut
paspour
celadouterdel'exigencede
jours
et denuits
pour
feshabitantsattendu
que
cette
viciffitudecttconnueaveccertitudedanslescasdela
Terre,
de
Mars,
de
J upiter
et
deSaturne.C'c
qui
e(ttablic'en'
que
laduredel'annen'ett
pas
mme
gale
en
Mercureau
quart
delanotre.
Pour ceux
qui
)bnt
placs
furte
globe
deVnusil taut
quel'apparence
duciet
(bitenvironlamme
que
celleenMercuredontnousvenonsde
parler,
ficen'ett
qu'ils
ncvoient
jamais
cettedernire
plante
en
oppofition
avecleSoleil
puisqu'elle
nes'cncarte
que
d'environ
38
degrs.Quant
auSoleil,il leur
apparaitplusgrand
qu'nous,
uneet demiefoisen
diamtre,
plus
dedeuxfoisen
furface,
d'ortutte
qu'il
doitaun)donnerdeuxfois
plus
dechaleuretdelumire.L'tatdecetteTerre-
lie
rapproche
donc
davantage
duntre.Mais(onanne
correipondfept
etdemi
denosmois.La
nuit,
notre
globe,
auxendroits
oppofs
au
Soleil,
doit
paraitrc
beau-
coupplus
lucideVnus
quejamais
celle-cinenous
parait;
hces
poques
(eshabitants
voientfacilement notre
compagnonperptuel,
la
Lune,
(uppofqu'ils
aientdes
yeux
nonmoinsforts
que
lesntres.Ce
quej'ai
fouvent
remarqu
avectonnementen
Vnus,
lorfqueje
la
regardais
avecdeslunettes
longues
de
45
ou<!o
pieds,proche
de
laTerreet tembtabtela
pleineLune,
ou
commenant dj

acqurir
des
cornes,
c'eft
que
fa<uriaceeft
partoutgalementlumineufe,
deforte
queje
n'ofe
gure
dire
y
avoir
remarququelque
chofercuembtantunetachecommeil s'enobferveindu-
bitablementen
J upiter
et enMars
quoique
dansleslunettesces
plantesprfentent
des
difqucsbeaucouppluspetits.
SiVnusadesmersetdes
terres,
les
nappes
d'eau
devraientnous
paratreplus
fonces,
les
champs
aucontraire
plus
clairs,
demme
qu'
unohtervateur
regardant
d'en
haut,
p.e.
d'unrocherfort
lev,
la
merapparait
moinsctaire
que
lesterresavoitinantes.
J ecroyais
d'abord
que
la
tropgrande
clart
deVnus
empchait
lesdivcrntsdetuminontd'tre
aperues.
Mais
aprs
avoir
enduitl'oculairedefuie
pour
lui faireabforberune
partie
des
rayons,je
visnan-
moinstoutelafurface
galement
claire.N'exi~e-t-i)doncl-basaucune
mer,
ou
bienleseaux
y
rnchiucnt-elles lalumireSolaire
plusque
chez
nous,
ou
peut-tre
lesterresmoins
que
cheznous?Oufaut-il
plutt
admettre
(cequi
me(emble
plus
croyable)quet'Atmofphcre
deVnusfur
laquette
tombentles
rayons
duSoteit
y
e)t
plus
denfe
qu'enJ upiter
ouen
Mars,
deforte
que
c'ettelle
qui
nousrflchit
apeu
prs
toutetalumire
que
nous
voyons,
nousrendantainli
prefqu'imponibte
dere-
marquer
aucunediffrenceentrelesmerset terres
ibufjacentes?
Meftcertain
que,
s'il noustaitdonnde
rec~rdcr
deloinnotre
Terre,
(on
atmofpherc
nuiraitauu)
beaucoup
falumireet
onpccherait
tndin'renccdesclartsdelaterreetdelamer
d'tre
aperue
auttinettement
quetnrfqu'on
la
regarde
duhautd'unrocher.Cecide
773
CfMMOTHRORM.
orbe
(pechtam,&
minore
quoque
intervallodifhtntem:
atque
itatunenon
parum
difpellere
no~umastenebras
gentibus
ittis,
Lunz auxiliocarentihus.
Quxnam
fint
deniqueapud
eo.sdierum
(patia,
&anvariasanni
[empestesexperiancur, incompcr-
cumeft
ha~enus,
quodignoretur
anaxemdiurneconvedionisad
orbem,quo
circa
Solem
defertur,obliquumhabeat,
&
quantotemporc
convertieea
peragatur.Neque
enimdubitaridebetdediebus
nochbu<que
corumcumin
Teiturc,Mar[e,J o\'e
acSa-
cumohsc vicif!ttudocertb
cognofcatur.
Anni vero
fpatium
vix
quartampartcm
nottri
square
illicconftac.
!nVencris
globopofitis,
eademtereit!czto
apparere
neceffeeft
qux
deMercurio
diximus,
nifi
quod
hune
nunquam
vidctSoli
oppofitum,
cumnonnifi
38
circiter
gra-
dibusaheorecedat.Solveroillis
majorapparetquam
nobis,
diametro
felupla,
orbe
plusquamduplo; quo
&bistantumcaloris
lucifjquepnebere
eum
oporcet.Itaquc
propius
adnottra:
temperiem
Tellusi(taaccedit.At annusmenfibusnoftris
(epten)
cumdimidioferefinitur.No~uverb
globus
hic
noiter,
inlocisSoli
oppofitis,
mulco
lucidiorVeneri
apparere
debet
quamunquam
nobis
appareat
Venus;
actuncLunam
quoque,perpetuum
comitem
noitrum,
facile
confpiciunt,
fi modooculoshabent
noftrisnonimbecilliores.
Szpe
auteminVeneremiratus
fum,
cumcubis
tongioribus,
pedum~<
aut
60,
eam
infpicerem
Terne
propinquam;Luncque(emiplens:
fimilem,
aut
jam
incomuacurvari
incipienci; prorfusa*quabiUfplendorefuperficiemejusper-
fundi ut vixdicere
audeam,
aliquid
macu!a:
fimile,
ineame
animadverttde;
cujuf-
modiin
J ove
&MartemanifM
notantur,
licetorbemuttominorefefeofferentibus.
SienimmariaacterrashabetVeneris
globus,
obfcurioresnobismaristrapus
confpici
deberent;
terrarumvero
clariores;
~cutiex
prxattisrupibusinfpectumdetupermarc,
non
perinde,
ac
adjacentesterre,
lucidum
apparec.
CredebamnimiumVeneris
fulgo-
remincaufa
ene,
quo
minusdiverfitaslucisanimadverti
podet.
Scd
cum
i'umoinfe-
cidemvitrumoculo
proximum,
adauferendam
partem
radiorum,
nihilominus
squaiis
incota
fuperficie
luxvifaeH.An
igitur
nuUaibi
maria,
anSolislucem
magisquam
apud
nos
aqu:c,
aucminusterra:
repercutiunt?
an
potius,(quod
credibiliusmihivi-
decur)
denfior
ibi,quam
in
J ove
aut
Marte,Vaporumregio
Sole
iUuftraca,
Vcncrif-
queglobum
circundans,
omnemferei)!am
quam
videmuslucemadnos
remittit,
vix-
quetubjedorum
fibimarium
terrarumque
difcrimen
percipi
finit?Namcercumcft
no~ram
quoqueacmofphseram,
fi Tetturem
procul
intueri
darecur,plurimum
ob(ti-
turam!uce
fua,quo
minusterra:
manfque
tamdiverfaclaritas
apparcrc))oncc,quam
uu:B
cerniturexedito
icoputodefpicienti.
Eademrationc
qua
Lunx
quoque
maculas
f~uaHsmVenoc.
(/.95..
(~.9<).
774
LE COSMOTHEOROS.
Kn~rs
QueJ upiter
et Sa-
tumefurpttTentde
beaucouples au-
[rMP)tnctM,tint
en
grandeur qu'en
nnmhrcde t.unes.
lammemanire
que
ces
vapeurs
nenous
permettentpas
devoir
lestachesdelaLuneauffidifhnctement de
jourque
denuit: de
jour,
maisnon
pasgalement
durantla
nuit,
lesdites
vapeurs
aimofphriques,
fetrouvantentrelaLuneetT!os
yeux,
offus-
quent
notre
vue,puifque
de
jour
elles(ontclaires
par
lalumire
duSoleil.
Maisen
Mars,
comme
je
viensdele
dire,
on
remarque
des
parties
du
difqueplus
obfcures
que
lesautres.C'en:
par
leurs
rapparitionsqu'il
fut d'abordtabli
que
les
jours
etlesnuits
y
ont
peuprs
lamme
priodeque
lesntres
~).Quant
l'hiver
et
t't,
leshabitants
n'y peroiventgure
de
dinerence,parce
que
l'axedelaconverfiondiurnen'eft
que
faiblement inclinfur
le
plan
del'orbitedela
Plante,
commeona
pu
leconcluredu
mouvementdestaches.Aceux
qui
dece
globeregardent
notre
Terre,
elledoit avoirenvironlamme
apparenceque
Vnus
pour
nous:
contemple
dansle
tlefcopeelle
doitleurmontrer
desformes
pareilles
cellesdela
lune,
etcitene
peutpaspour
euxs'carterde
plus
de
~8degrs
du
Soleil,
furle
difqueduquel
elle
peut
auf)
parfois
tre
aperue
demme
que
les
corpufcules
deVnusetdeMercure.Etcesdernires
plantes
nefetrouvent
jamais
ailleurs
qu'auprs
duSoleil.Vnusdoitleur
apparaitre
rarement,
comme;tene~deMercure
pour
nous.Il eftvraifem-
blable
qu'en
MarslefolconMeenunematire
plus
noire
qu'en
J upiter
ouennotre
Lune,
et
que
c'eft
pour
cetteraifon
que
Mars
nous
paraitplusrouge,
nenousrnchiuant
pas
autantdelumire
que
nele
comporterait
finonfadiftanceduSoleil.Son
globe
eft
pluspetit que
celui deVnus
malgr
lefait
que
fadiihnceau
Soleileft
plusgrande,
commenousl'avons
dj
obferv
plus
haut.
Marsn'eft
accompagne
d'aucune
Lune;
fousce
rapport,
tantlui
que
Vnuset Mercurenousfemblencinfrieuresen
dignit

notreTerre.
Quant
lalumireetlachaleur
Solaires,
ellesfont
fentiesdeuxet
parfois
troisfois
plus
faiblement
par
lesMarticoles
queparnous;
maisfans
qu'il
enrfulte
pour
eux,croyons-nous,
aucuninconvnient.
S'ilfautdire
que
notreTerre
furpade,
caufedelaLune
qui
luieft
adjointe,
lesautresPlantes
jufqu'icienvifages
caren
grandeur
elleneleureftni
beaucoup
infrieureni
beaucoup
fu-
6) Consulteznotre T. XV.
CMMOTHOHOS.
775
interdiuminus
apertequam
no<ftuanimadverti(tnuni
vapores
iidem,
quoniam
tune
quoquc
interiiam
oculofque
ntres
interpofiti,Solifque
luce
iUu~res,
vifuioMciunt
nochtnonitem.
At inMarte
reliquis
difci
partibus
obfcuriores,
ut
jam
dixi,
macuixnotantur.Ex
quarum
recurfibus
pridem
fuitobfervatumdies
noftefque
illiciifdemfere
quibusapud
nosintervaUis
reverti"). Hyemem
vero
xfhtemqueexiguo
difcnmineincotxtenti-
unt,eoquodaxisdiumzcon\'er()onispau!umduntaxat
adorbitamP!anetx
inclinatur,
ut exmotumacuiarumincene<ftumeft
Qui
autemex
globo
illoTelluremnottram
intuentur,
eodemmodo
fere,
acVenus
nobis,apparere
iis
dcbet,formafquelunaribus
fimiles
oftendere,
fi
tetefcopio(pe~etur,
necultra
gradus
4.8
Sole
evagari;
in
cujus
difcoetiam
confpiciquandoquepoflit,
uti &Veneris
Mercuriiquecorpufcuta.
Ethoc
quidemnunquam
alis;
Venusraroiis
apparere
debet,
uti nobisMercurius.Terrse
vero(btuminMarte
nigriore
materiacondareveriumite
e(t,quminJ ove,
autetiam
Luna
noftra;
coque
fieriut rubicundiorMars
fpe~etur,nec, pro
rationeintervalli
quo
Sole
abeft,
lucemremittat.Minor\'er6eft
globusejusquam
tteUx
Veneris,
licetSole
longius
diitans,
ut
jamfupra
animadvertimus. NecLunamhabetullam
comnem
atque
ineoTelluri
noitra;,quemadmodum
&Venus&
Mercurius,dignitate
impar
videtur.Luxvero
Solis,
calo.que,
Marticolis
duploatque
interdum
tri~ptoquam
nobisminor
fentitur;
nullo
tamen,
ut
credimus,
ipforum
incommodo.
Quod
fi Tellus
hzc, propteradjun~am
ei
Lunam,pr~Hare
ceteris
Planetis,
quos
hue
ufquepercurri,
dicenda
e(t;
nam
magnitudine
necceditiis
multum,
nec
fuperat;
In Marte.
(~.97).
(~.98).
J ovemJ SkXatur-
oumretiquist'fa-
neuxtongeprx~a-
re,
um
inagnitudi-
ne,quamLunarum
multitudine.
~76
LE COMOTHKOROi!.
prieurc quelle
nedevra
pas
trenos
veuxl'excellencede
J upiter
et deSaturne
parrapport
acestroisPlantesainfi
quepar
rapport
nous-mcmes. Soit
que
nousconfi-
drionsenelleslevolumedeleurs
globes
(urpauant
debienloinles
corpufcules
des
autres;
foitencorelamultitudedeLunes
qui
lesentourent
[Fig. ~2
et
153],
il e~bien
probablequ'il
tailleconddrercesdeuxcom-
meles
premires
entrelesTerres
qui
envi-
ronnentle
Soleil,
en
comparaifondefquelles
lesautres
quatre
font
quelque
chofedefort
minime,
nullement
comparable
elles.Pour
mieuxfaire(aif~r la
grandeur
dela
diffrence,
il nousafemblbondefairevoir
ici,
(uivant
lesvraies
proportions,
oudumoins(uivant
des
proportionsqui
nes'cartent
pas
beau-
coup
dela
ralit,
tantnotreTerreentoure
del'orbedelaLune otevoitle
globule
delaLuneelle-mme
que
les
fyitmes
de
J upiter
et de
Saturne,
le
premier
orn
de
quatre,
ledeuximede
cinq
Lunes,pla-
ceschacuneenfonorbe.
Il eftconnu
que
les(a~eltites
deJ upiter
fontdus
Gatile;
tout-le-monde
peut
aif-
ment (e
figurer
aveccombiende
joie
il les
aobfervs
pour
la
premire
fois
').
C'cft
nos
regardsque
s'eft
prfent
l'undesfatel-
lites
fatumiens,
le
plus
lucidede
tous;jeparle
del'extrmeunfatellite
prs~).
Cefuten
16~5que
nousle
remarqumes
les
premiers
avecnotre
tlcfcope
dont la
longueur
ne
furpauaitpas
douze
pieds.
Lesautresfurent
dcouverts
par
lesobfervationsfort
diligen-
tesde
Domenic Cafrini,fefervantdesleticil-
7)Comparez
surla
joie
deGalilela
p..s<8qui
prcde.
")Voyez,
la
p.t73
duT.
XV,
laPice
"de
St-
turnitunaobservatio nova"de
!6s~.
CMMOTHMROS.
777
98
quantopere
&his
tribus,
&Telluri
ipfi,anccponenda
erunt
ffderaJ ovis&Saturni. In
quibus
Hve
globorum
mo!emconlideremus
longiJ 1im
omniummorutn
corpufcula
excedencem;
HveLunarum
quibus
ambiuntur
multitudinem,
prorfus
verifimilefithas
duas
primarias
habendase(Te
Tellures,
intereas
qux
circaSolem(une:
pra:quibus
retiqua*quatuor
fintminimum
quidpiam,
ac
nequaquam
cumiis
comparanda?. Quanca
enim()t
differentia,
qub
rediusanimo
concipiacur, fubjicere
hic
placuit,
(ecundum
proportiones
veras,
aucnonmulcumveris
abeunces,
tumTellurem
noftram,
cum
circumje~aLunaeorbi[a,ip(bquc
in
eaLuna:g!obu)o;tumJ ovisacSa[urnify dmta.
Illud
quacemis,
hoc
quinis
Lunis
exomatum;
quarumquacque
in(uaitidemorbica
ponuntur.J oviales
Galileodeberi
noiumeft; quaequanco
animi
gaudioprimum
illi
animadverfz
fint,
facile
quivis
fecum
reputet').
Satumiarumunanobis
obtigic,qua?
ca'[erisc!ahorft,&abex[remaproxima). Quam
Anno
16~$tetefcopionoftronon
ultraduodecim
pedeslongo,primideprehendimus. Rctiquxditigeinin~mis
Dominici
Caniniobfervationibus
pacuerunt,
vitreisorbibusutenti
J of.Campanoexpolitis, pri-
mm
36pedum;
deindetotidem
fupracentenes9).
Tertiamenim
quimamque
vidi-
(~.99).
LK CMMOTHEORH.S.
77~
!csMilles
parjofephCampant,
d'abordunede
36,
enfuiteuned'environ
136pieds9).
NousavonsvuIctroinemectle
cinquime
en
16~2
fousladirectionde
CatHni;
depuis
nouslesavonsfouventobfervs.
Quant
aux
premier
et
deuxime,
il nousafaitfavoir
par
lettrelesavoir trouvsen
t68~;
ceux-cifont fort difficilement vifibleset
je
n'ofeafnrmercertainementlesavoir
vusjufqu'ici '). J e
n*h(tte
cependant
aucu-
nementavoirfoidansl'obfervaiiondecet EminentHommeetd'attribuerSaturne
aufncesdeux
compagnons-l.
!)eftmme
permis
de
(buponnerqu'en
dehorsdece
nombreil
y
enait encoreunou
p!ut!eursjufqu'ici
cachsnos
yeux.
Il
y
a une
raifbn
pour
!ecroire:
puifque
ladiftanceentrelesdeuxextrmes
(urpafe
celle
qui
feraiten
rapport
avectesautres
distances,
il
pourraity
avoirdanscet intervalleun
fiximeiaiellite.Au-deldu
cinquime,
d'autresencore
pourraient
circuler,non
aper-
us
caufedeleur
obfcurit,
attendu
que
ce
cinquime
tui-memen'eftvu
que
dans
la
partie
occidentaledefon
orbe,jamais
ailleurs,
cedontnous
indiqueronsplus
loinla
caufea(Tezfaciledeviner.
Peut-tre
rouirons-nous,lorfque
Saturnereviendraaux
ngnes
Borauxets'l-
vera
beaucoup
au-deffusdel'horizon
(or,

l'poque
onouscrivonsces
livres,elle
eftfort
baffe)
obferver
quelque
chofedenouveau
!a-de<Tu.s,
fi
quelqu'un,
monbon
Frre,
applique
alorsauxaftresvoslentillestai)tes
pourdcsTtefcopesde!~oet
210
pieds:jepenfequejufqu'prfent
il n'encxi~e
pas
de
plusgrandes
ni de
plus
parfaitement
formes
").
Car
quoique
nousneles
ayonspas
encore
employespour
regarder
le
ciel,
tantcaufedesdi(Hcu!ts du
montagequeparceque
votre
dpart
a
interrompu
nostudesetefTorisfurce
fujet,
nousfommesaumoinscertains
qu'elles
font
exemptes
detout dfaut
aprs
les
expriencesplus
aifes
que
nousavonsfaites
lanuitdansdesalles
tuburbaines,
regardant
deloindeslettresclaires
par
unelu-
mirevoiune.
J e
mefouviensavec
plaifir
deces
expriences
etenmcme
temps
de
notre
agrable
commun
travail,
lorfque
noustaillionset
polifions
enfembleceslen-
tilles,aprs
avoirinventdenouveauxartificesetdenouvellesmachinesetconftam-
ment
perfectionn
nos
procds.
Mais
je
reviensaux
figuresprnommes
dontil
reflaitencore
quelque
chofedire.
Rapport
des uia
mctrcst3nt dcJ u.
piter qucdcsorbc1
det'es
fatcHites.

t'orbitedelaLune
autourdciaTerre.
Dansces
figuresj'ai pris
lediamtredu
globe
de
J upitergal
environdeuxtiers
deladi~ance
qui
nous
fpare
dela
Lune,
attendu
que
lediamtre
deJ upitercomprend
celui delaTerre
plus
de
vingt
foistandis
que
laLuneeftdinaniedelaTerrede
trentediamtresdecettedernire.
J 'ai
nx~
a8~
i le
rapport
del'orbitedu(aieUite
extrme de
J upiter
cettedenotre
Lune,
puifque
cette
proportions'y
obferveau
ciel.
Or,
chacundecesfatellitesouLunesfemblene
pas
tre
pluspetitque
notre
Terre: cela
paraitpar
leursombresfouventobtervesfurle
difquedeJ upiter.Quant
'') Voyez
la
p. t$4qui pr~c~de.
*) Comparez
lanote t dela
p. 302qui prcde.
)Comporcxt'Appendice
V des
p. 30: 30~,
nmsi
que
la
p. o$8
det'Averti~ement
qui prtkde.
COSMOTHEOROS.
779
musAnno
t6~2, ipfo
monftrante
Caffino,
&
po~ea(xpius.
Prhnani,cumfecunda,
fibi
repertas(igniftcavit,
mi(I!s
literis,
Anno
1684.
Ha: verodiUtciitimc
cernuntur,
cercoque
anfnnare
nfquco
mihi
confpcdhshactenus').
Nec
proptereaquidquam
vereorOari~mo Virofidem
habcre,
acque
has
quoque
Sacurno(bciasad(cribere.
Imo
praster
haruinnumerumalias
quoque,
vel unam\'el
plures,
tacere
fufpicarilicet;
necdeeftratio.Cum
cnun,
huer excremas
duas,
fpatiumampliuspateacqumpro
di~antiis
czcertrunt;
pofet
hocinfiderctexcusfaceHcs: vel
etiam,
ultra
quin[uu],a!ii
circumvagari,
quipropter
obreuricateinnondum~nt
vin
cumille
ipfequincus,tan-
tminorbita:(ux
parteque
adoccidentem
(pe~at,
cernatur,
in
reliquanunquam
appareat;cujus
rei caufamfatisintelle~ufacilem
pofica
adferemus.
Fortaffe
autem,
ubiad
figna
!!oreaSatumus
revertecur,aitquefupra
horizontem
accolletur, (nam,quocempore
ha?c
feribimus,
maxim
deprimitur)aliquid
circahaec
novi obfervare
conringec,
fi
quis
tuastune
lentes,
Frater
optime,
ad
Telefcopiape-
dum
t ~o.
&21o.
paratas,
ndcribus
applicet quibusmajores,ibrmsqueperfeftioris,
nullasha~cnusextare
arbitror"). Quanquam
enimcastonondumcas
admovimus,
vel
propter
moliendi
di<ticu!taccm,
vel
quod
difcefuscuus(tudiaha.'cnoftra
conacufque
interrupit:
omni tamenvitioeascarerecerti
fumus,
poftexprimentaittafacHiora,
qua:
inambulacrisfuburbanisfubnodem
inftituebamus;
infpectisprocul literis, qui-
bus
appofitum
eratlumen.
Quorumequidem
lubens
reminifcor,
f)mu!quejucundi
laboris
noftri,
quem,
inelaborandis
expoliendifquc
vitreis
hujufmudi difcis,impendere
un
folebamus;
excogitatis
novisarrinciis
machini(que, femperque
uiccriora
agitanes.
Sedredeoad
diagrammata
ante
defcripta,
de
quibusaliqua
diccnda
fupererant.
(/).<oo).
(y.to)).
Fcd iniis
J ovialisglobi
diametrumduarumcircitertertiarum
ejus
diftantis
qux
internos
noftramque
Lunam
incerjacct;quandoquidemplusqum
viciesdiametrum
Terre
diameterjoviscontinct;
LunaautemdiflatTerradiametris
hujustriginca.
Orbitamvero
comitisjovis
extremiadnoftra:Lunz orbicam
pofui
ncut
8~
ad
i,
quoniamejufmodi
intercas
proportio
re
ipfareperitur.
Et hi
quidem
comices,
~ve
I.una:(ingu!a?,
nonvidencurTellurenoftraminores
efTe,
utexumbrisearumin
J ovis
difco
fsepeobfervatis,probaripoteft.
Suntautem
(ut hocquoqueaddamus)periodo-
t'ropu.'t[')dian:c
tn'r~mtutnjovb.
nnnnrbitaruntfafa
teUitumejus,]'.)
Drbitantt.'jna;
circaTerram.
LE COSMOTHEOROS.
~8o
PcriodeidMfittct-
)it<;sde
J upiter.
Que
cette
propor-
tiondes
grandeurs
tte dtermine
par des obferva-
tion<rcentes.
aux
priodes
deces
fatellites,
prifes
fous
l'Ecliptique,elles
font
d'aprs
C<)!ni
")
pour
le
plusproche
de
t jour t8 heures2836'
Leursdiftancesducentrede
J upiter
font
pour
le
plusprochede2~
diamtresde
J upiter
PourlesfatetlitesdeSaturneles
tempspriodiques
font
d'aprs
lui
pour
le
plusproche
de t
jour
2t heures
18'31
etlesdiftancesducentredeSaturne
exprimes
endiamtresdel'Anneau:
pour
lefatelliteintrieur
toutceci
ayant
ttrouvavec
beaucoup
detravailetdeveiues.
E~-it
poffiblequ'en
con(!drant ces
fyitmes
etenles
comparant
entreeuxonne
foit
pasfrapppar
la
grandeur
et leriche
quipement
decesdeuxPlantesencom-
paraifon
avecnotre
petite
et
pauvre
Terre?
Qui pourrait
maintenant
prfumerque
parmi
toutescelles
qui
circulentautourdu
Soleil,
cefoitencettedernirefeule
que
fetrouventtoute
parure,
tousles
animaux,
tousceux
qui
admirentle
ciel,tandisque
l'auteurdeschofesn'auraitrienmisfurtesautresetn'auraitcrces
corps
immenfes
pour
aucunautrebut
que
defaire
apercevoir
leurlumire
nous,
petitshommes,
et
denous
permettre
denous
enqurir
ventuellement deleursorbites?
J e
croisbien
qu'il y
aurades
gensqui
diront
que
ce
que
nous
avanons
icitrles
dimenfions des
cfpaces
cte~eseftfauxouincertain.Car
je
faisaveccombiendedif-
ncutt
quelqu'unqui
efthabituvoirnonfanstonnementla
grandeur
des
efpaces
Terrellres,et
la
quantit
de
peuples,
devillesetde
nationsquis'ytrouvent,
eftamen
") Voyez
sur
quelques-unes
decestables
l'Appendice
X
qui
suit.
deuxime
et
3jours13 g t3's2'
,,troiume 7 3 59'40'
quatrime
16 .t8
5'
6'
pourte deuxime
de
~y
diamtresde
J upiter
troiume
7,
quatrime ,,12~
2
deuxime
2
jours 4!
,,troinme 13 3 ~'16
~quatrime !$
22
~t't!"
cinquime ,o 7 53'
deuxime
i~
troifime
1
quatrime 4,
ce
qui
fuivantmoitait
3y,
cinquime
t2,
COSMOTHMROS. 78)
rum
tempera
fub
Ec!iptica,apudCafinum"),
intimi
J ovialium
dies horae
:8,
a8', 36'.
Secundidies
3,
horz
!3. <3'.52'.
Terciidies
7.
horz
3.59'. ~o'. Quarti
dies
!<
horz t8.
$'.
6'. Difhntiz
centrojovis,
comicisintimi
J ovis
diamctro-
rum.Secundi
Tertii/Quarci t2~nSatumiispenodicatempora,indn]i,dies
<,
horzat,t8,3t'.Secundidies2,hone!~4t'Tertiidics4,horse
'3.47,!
'6
Quarti
dies
tS,hore 22,~i',
n
Quinti
dies
79,
hotTe
7,53'. 57'.
Dittantia?cen-
cro
Satumi,
diametrisAnnuli
dimenfip,
Comitis
incimi,
Secundi
t~.
Tertii
Quarti 4, quse
mihierat
3~. Quinti
t a.omnia
magnis
laboribus
vigiliifquerepera.
Ecquisjamfyttemata
hec
infpiciens, atque
incerfe
conferens,
non
<htpet
ad
mag-
nitudinem,
in~entemqueparatum
duorum
prz exiguotenuique
Tellurisno~ra:?aut
cui nuncinmentemvenire
poteft
inhacunaSolem
ambientium,
omnem
omatum,
omnia
animalia,
omnes
qui
ctefHamirentur
inveniri;
inillisveronihil
impofui(te
rerum
conditorem;
necaliofinetamva(tas
corporum
moles
crealfe,quam
utlucem
eorumnoshomunculi
intueremur,curfumque
forfitan
inquireremus?
Credo
equidem
futuros
qui
falfaautincertaeffe
dicant,qua:
de
magnitudine
c-
tethum
fpatiorum
nobishicfumuntur.Scioenim
quam
difficulter
quifquamadducacur,
qui
orbisTerrarum
fpatia
mirari
afTuevent,
inque
eott
populos,
urbes,imperia;
ut
alibiexttarecredat
quorum
co!)adonehoctocum
tam
()[
exiguumquam
ha:
figura'
T~))poraptri(x)n
rumcomitur.)
jovialium.
(~.te:).
Dehtcpropnnione
magnitudinis
con
ftarecxreKntio-
rumnbfervition!-
bus.
(/ !03).
f,K COSMOTHMROii.
78.
Qnetieettcofupi-
tcr la
grandeur ap-
parente
du Soleil
et le montantdefa
)un)icre.
et cum-
ment on
peut
en
faire
l'cxpricncc.
Lammechofe
pourS~tume.
croire
qu'il
exigeraitailleursdeschofesen
comparaitbndefquelles
cetout ferait
aufliexigu quele
font
voirnoschi<!res.Maisnous!esavonstirs,ce'ichi(!res, descrits
des
premiers
Agronomesdece
temps;
c'ett biendeleurs
publicationsque
fontdduits
les
rapports
ici
imprims
desGrandeursdes
fy~emes.
En
eitet,(i
fi laTerreeft
loigne
duSoleildedixouonzemille
diamtres,
commeleconcluentCaffini enFranceet
Flaml1eed
en
Angleterre
enfe<ervantdesobfervationsles
plusprcifes
des
paral-
laxesdeMars
'~),
tandis
que
nous
aut),
par
une
conjechtreprobable,
avonstrouv
douzemillediamtres
'~),
its'enfuit
que
les
grandeurs
desorbitesconMresferont
entreelles
peuprs
commenouslesavonsmitesici.
Maiscontinuons
parler
de
J upiter,
vude
laquelle
leSoleilaundiamtre
cinq
fois
pluspetitque
chez
nous,
deforte
qu'onn'ypeut
fentir
qu'unevingt-cinquime partie
delalumireet delachaleur
qui
nousarriventdelui. Maiscettelumirenedoit
aucunementtree~ime
faible;
c'en:ce
que
montrel'clatde
J upiter
vuede
nuit;
c'eftce
qui
rfutted'autre
part
dece
qui
nousarrivedansles
Eclipfes
du
Soleil,
o
parfois
moinsd'une
vingt-cinquime partie
defon
difquc
reftevinbte:comme
je
me
fouviensdel'avoir
vu,
ladiminutiondel'illuminationencecasn'eft
pas
fort
appr-
ciable.Si l'onveutrechercher
par
voie
exprimentatequelle
eftt'intenufdelalu-
mireSolaireen
J upiter, qu'onprenne
un tubed'unecertaine
longueur
bouch
d'une
part par
une
ptaquc
ayant
aumilieuuneouverturerondeet dontla
largeur
foitla
longueur
dutubecommelacorded'unarcde6' eftau
rayoncorrefpondant,
c..d.
peuprs
commet
a~o.Qu'on
tourneenfuitecetubeversleSoleilet
qu'on
reoive
les
rayons
qui patientpar
laditeouverturel'autreextrmitfurunefeuille
decartonblancfur
laquelle
ne
puiue
tomberaucuneautrelumire.Ces
rayonspro-
duirontune
image
rondeduSoleildontlaclartferalamme
que
celle
aperue
en
des
jours
fereins
par
leshabitants
deJ upiter.
Mais
fi,
aprs
enlvementdu
carton,on
place
l'oeilaumme
endroit,
cetui-civerraleSoleilentelle
grandeur
etavecunclat
tel
qu'ilapparaitrait
unhomme
plac
furle
globe
de
J upiter.
Que
fidanslememctubeonfaituneouvertured'undiamtredeuxfois
plus
faible,
il tomberafurlafeuillede
carton,
oufur
l'oeil,
unelumiretelle
qu'elleparvient
aux
Satumicoles.
Laquelle,
n'tant
qu'une
centime
partie
decette
reuepar
nousdela
part
du
Soleil,
fumt
pourtantpour
nousmontrerlanuitSaturneauezlucide.Maisen
l'uneetl'autre
Plante,
fil'on
yaquelquefois
des
journes
nubileufes,
il faut
que
l'il-
luminationfoitbienmauvaife
juged'aprs
nos
yeux;pour
leurshabitantselleeft
fansdoutetelle
qu'ils
nefe
plaignent
nullementdefa(aiMede. Demmc
quepour
les
hibousetchauve-fouris lalumiredu
crpufcule
oummecelle
qui
ren:eaumilieude
'~) Voyez
sur Flamsteed
j'Appcodice
VU!
qui
suit o
nousrenvoyonstus~i )<p. 33;qui prcde
ouil est
question
deCassini.
'4; Comptrex
la
p. 308qui prcde.
COSMOTHEOROX.
783
dmontrant.
Atqui
exfummorum
hujus
a~iafis Adronomorum
fcriptis
ea
hau~mus,
ex
quibusi~ztynematumintert'e
rationes
contequantur.
SienimTerraaSoledccem
velundccimmillediametrisfuis
difiat,ut
CafUnus in
Gallia,apudAnglos
F)am<tedius
colligunt,parallaxium
inMarte(ubtitifUmis obfervationibus
un'~);
cumnos
quoque
probabiliconjedura,
duodecimmille
diamtres'~)
invenerimus;
erunt&iftxorbium
magnitudines
interfetere
quales
hic
defcripfimus.
Sedde
J ove
dicere
pergamus,
ex
quo
Sol
fpe~atus
diametrum
quintuptoquaMapud
nosminorem
habet;
ut
proinde
lucis
calorifque
illic
pars
tantum
vigcfimaquinta
fen-
tiri
poffit.
Scdealux
nequaquam
debilis
putanda
eft,
idque
oftendit
infignisJ ovisper
no~emclaritas.Tum
quod
inSolis
Ec!ip()bus quz
nobis
contingunt,
etiamfinecvi-
gelimaquintapars
difci
ejusfuperfit,
ut mevidere
memini,
nonadmodumfentiacur
obfcuntio.Si vero
experimentoinquirerc
!ibeat
quanta
fitiltain
J ove
Solis
lux,
fu-
maturtubuscerta:
longitudinis, ifqueparte
altera
obturetur,importa
tameUin
cujus
medio
1foramen fit
rotundum,
ealatitudine
qu!e
adtubi
tongitudinem
fehabeatut
<uhten<a 6
fcrupulorumprimorum
ad
radium,
hoce(tfereut i ad
~70.
Deindead
Solemtubus
obvertatur,radiiqueejusper
foramen
ingreffi excipiantur parteoppotita,
inchartxcandida?
fbtium;
necaliundeeoluxincidere
pofit.
Hi radii
imaginem
Solis
circulo
referent,cujus
clamaseriteadem
qua?
ferenisdiebus
percipitur

J ovis
incolis.
Remotdautem
charta,
fi codemlocooculus
ponatur,
videbithicSolemea
magnitu-
dineac
fplendore,qui
in
J ovisglobo
con~ftenti
apparerei.
Quod
fi ineodemtuboforamen
duploangufMori
diametro
ftatuatur,
incidetin
chartam,
autin
oculum,
lux
ejufmodiqualis
adSatumicolas
pervcnit.Quxcum
cen-
tefimatantum
pars
fitnoftrx
quam
aSole
accipimus,
tamen
per
tenebrasno<ftis Sa-
tumumfatislucidumnobisoflendit.In
utroque
veroPlanetarum
ifiorum,
fi nubilos
quandoque
dies
habent,
malignam
tunelucemeffe
oponet,
finottris
oculisjudicanda
fit;
at illorumhabitatoribustalemhaud
dubi,
ut nihil detenuitate
ejusquerantur. )
'~uMna)nf!tSu)is
app.trenm~gnitt!
d(~)uxinjo~c,
&
tjui cuguofci
tjttejt.
(/)-
ttidcntinS~turnu.
LECMMOTHMROS.
784
f~u'en J upiter it)
tdMJ oursttcdtu
heures.
Etunquinoxe
p<rp~t)te).
lanuiteft
plus
utileet
plusagrableque
celle
qui
clairel'airetlaterredurantle
jour.
1 Il eftafex
tonnant,
eu
gard
l'immcnfttdu
globe
de
J upiterpar rapport
au
ntre,
que
les
jours
etlesnuitsdemme
n'y
valent
quecinq
denosheures.On
voit
par
l
que
lanaturen'a
pas
dutout obfervencettecirconftanceun
rapport
comparable
celui desvolumesoudesdiflancesauSoleil.Mme
remarquepour
Mars:les
joursy
(ont
peuprsgaux
auxntres.
Maisdanslecasdela
longueur
de
l'anne,
end'autrestermesdansceluidela
priode
del'orbedcritautourdu
Soleil,
elleatabliunetoi
rigoureufe
reliantles
priodes
auxdiftances:lestroifimes
puifances
desdutancesdesPlantesauSoleil
fontentreellescommelescarrsdeleurs
priodes,
comme
Kepler
l'a
remarqu
le
premier.
L'onatrouv
plus
tard
que
lammeloi
gouverne
lesfatellites
deJ upiter
et
de
Saturne'').
Les
longueurs
del'anneet des
jours
tantdoncen
J upiter
biendiffrentesdes
ntres,
il
y
ade
plus
cetteautredinrenceentre
lesjoursqu'ilsy
(onttousdelamme
tondeur.
Car feshabitants
jouident
d'un
quinoxeperptue!puifque
l'axedumou-
vement
journalier
de
J upiter
eft
peuprs
normalau
plan
defacourfeautourdu
Soleil,
non
pasoblique
commedanslecasdela
Terre,
commecela
paraitpar
les
observations
tlefcopiques.
Lauffilesendroitsvoifinsdes
ples
font
plus
froids
caufede
l'obliquit
des
rayons
du
Soleil;
ils
n'prouventcependantpas
de
longues
nuitscommelesenvironsdes
plesTerreftres,
maisont
partout
et
toujours,
comme
je
l'ait
dit,
destnbreset desclartsde
cinq
heures.Unefi
grande
brivetdu
jour
nenous
plairait
fansdoute
pas.
Il nousfemble
qu'un
meilleurfortnouseftchu
caufedela
dureptusque
doublede
nosjours.
Sansaucuneraifon
cependant,
fi cen'eft
que
nousavonsl'habituded'eflimermeilleurce
quoi
nousfommesaccoutums.
De
J upiter
onnevoit
qu'une
feuledes
Plantes,
lavoir
Saturne,puifque
tesautres
font
trop
voifinesduSoleilet
que
Marselle-mmenes'encarte
pasplusque
de8.
Maisnousne
pouvons
nier
que
leshabitantsde
J upiter
tirent
beaucoupplus
de
pro-
fitdeleurs
quatre
Lunes
que
nousdenotreLune
unique,
ne(erait-ce
qu'
caufedu
fait
qu'ils
ontrarementdesnuitsfansaucunetune.
Que
s'ils
naviguent
auf)furleurs
mers,
cedontnousavons
parlplus
haut,
ils
peuvent
fortbienfe
diriger
l'aidede
ces(ateltites.Pourneriendireducharmant
spe~acle
rfuttantdeleursdiverfescon-
jontions
et
EclipfestefqueUes
ils
peuvent
obferverde
jour
en
jour.
NcenairementlesSatumicoles
jouiffenc
desmmescommoditset desmmes
(perdes
oummeencorede
plusconndrables,
tantcaufedunombre
cinq
deleurs
Lunes
quepar
lesadmirables
afpec~s
del'Anneauvifibletant le
jour que
lanuit.
Maisilconvient
d'expofer
touteleurAftronomiedemme
que
nousl'avonsfait
pour
lesautresPlantes.
's)
Commecela
avtitdjttdditt~ p. 699.
COSMOTHEOROS.
7855
99
Sicutin
no~uis,vefprtitionibu<que utiiiorgradorque
eft
crcpufcuti
lux,
auc
que
in
(p.105.)
ipfa
node
retinqunur,quamquae
diei
cempore
aerem
terramque
iituftrac.
!n
J oveporro
dierum
fpacia,quinque
tantumhorasnottes
square,
acno~es
[antundem,
admiracionenon
carct,propter
tamamillius
globiprxnoftromagnicudi-
nem.Et exhocnimirum
incelligitur
naturam
haudquaquam
eainrefcrvaffcracioncm
quz
eft
(ecundumgtoborummo!em,auteorumdi(tantiama
Sole;
cumeciaminMarte
diesfintfereno~ris
pares.
At inannorum
tongitudine,
hoceft,
temporc
circuicus
circa
Solem,
cerramomnino
dittanciaro)!
quibus
abft!uPi.tnecc
abfunc,
rationem
habuit.Sunrenimmharum
cubi,
ita
quadratatemporumperiodicorum,
ut
primus
advenit
Keplerus.Idque
in
comitibusjovis
&Satumieodemmodofehabereinven.
tum
e(t'').
Cum
itaque
anni & dierum
rempora
in
J ove
noftrismultunidiverfa
funt, tum
dieshocnomineetiam
dinerunc,quod
eadem
femper
fint
tongitudine.
Per-
petuo
enimillic(ruuncur
aequino~io,quoniam
axemmotusdiumi
J upiter
re6htm
fermehabetad
planum
itinelris
fuicirca
Solem,
necutl'ellus
obliquum;
uttelefeo-
piorum
obfervationibuscon~ac.
Frigidiores
aucem& ibi funt
regionesque polis
viciniores
propter
radiorumSolis
obliquitatem;
at
longas
nodesnon
paciuntur,
(tcuc
quz
funt
propepolosTerne;
fedtenebras
lucefquchabent,
ut
dixi,
horarum
quinque,
ubique
&
femper.
Acnobis
quidem
haudfan
placeret
tantadierum
brevicas,
meliuf-
que
nobifcum
agi pucamusquodplusquamduplotongiorihus
utimur.Nullatamen
radone,
nm
quoniampotiora
ducerefolemusea
quibus
aduevimus.
PlanetarumunumSaturnumex
J ove
vident;
cumcs[eri nimiumSolivicini
fint;
ipfeque
Marsabeononultra18
gr. digrediatur.
Ex
quatemis
vero
quas
habentLu-
nis,
quin
mutto
plus
commodi
capiant,qum
nosexunica
noftra,
negare
non
pofu-
mus,
veleo
foloquodperrara
illunesnoctes
expcnantur.
Sivcr&mariafua
navigant,
de
quofupra
dictum
fuit,
egregi
curfus
regcre
earumauxilio
po(Tunt.
Ut
prxceream
fpechculijucunditatem
exvariisearum
conjun~onihus,Ec!ipubu<que,quasquoridie
intuencur.)
Eadem
porro
commodaac
(percuta,
imbetiam
majora,
Sattirnicolis evenirene-
ce(e
eft,
cumob
quinque
Lunarum
numerum,
cumobmirabitesAnnuH
afpe<frus,
no~e
dieque
iisobverfantes. Sedrotameorum
Aftronomiam,
ncutinc~terisfecimus
Planetis,exponereoportet.
tnjnvediesette
h~rarum'jumque.
Et
perpctutt)))
xqninoftium.
(~)O~).j,
(/).)0-).
LF COSMOTHRORO.S.
786
Qu'tuxhabittot-'
ttc.t'tan~tc.s ic'
Ctn~e.tfixe'itpp.t
r~)()tn[dc)tmt;m<
n))tni<;rct)))*~nus.
Quct
cft
r~pect
dc.t'tan~esct
que) iejour
en
Saturne.
Que)
cft enSatur-
ne
t'~tpect
de
t'Anncau.
t
Nousnoterons
d'abord,
ce
quipouvait
treditdetoutestes
Plantes,
maisedici
te
plusremarquable, que
deSaturnelestoilesfixes
apparaiflent
commechez
nous,
formant lesmmes
figures
etfe
didinguantpar
unemmediverdtde
clarts;
ceci a
cautedeleurimmeniedidancedontnous
parleronsplus
loin.Par
rapport
ellel'ef-
pacequeparcourrait
en
vingt.cinq
ansunbouletdecanondoittreeflimfbrt
petit.
LesAftronomes
ycontemplent
donclesmmes
lignes,
Orion,Ours,
Lion
etc.,
fans
pourtantque
ceux-citournentautourdumme
plequepour
nous:le
p~Ie
ed
diffrent
pourchaque
Plante.
Demme
qu'aux
habitantsde
J upiter
Saturnefeul
parmi
lesPlantes
primaires
ett
vifible,
demmeaultilesSatumicoles
n'aperoiventqueJ upiter,laquellepour
eux
eftlammechofe
que
Vnus
pour
nous:ellenes'carte
que
d'environ
37
duSoleil.
Nousnefemmes
pas
entat dedtermineraveccertitudela
longueur
~e
leurjour.
Maisen
jugerd'aprs
ladiftanceetla
priode
du(atelliteintrieuretles
comparant
aveccellesdufatelliteintrieurdu
groupequi
entoure
J upiter,
il devient
probable
que
les
joursn'y
(ont
paspluslongsqu'enJ upiter,
ounouslesavonsditstrededix
heuresou d'un
peu
moins.Maistandis
que
cesderniers(ont
galement
divifsen
clartet
tnbres,
lesSatumicoles
prouvent
une
ingalitinfigne
des
jours, plus
grande
mme
que
la
ntre,
etunediffrenceencore
plusmarque
entrel'tet
l'hiver;
ceci caufedel'inclinaifondel'axedeleur
globe
furle
plan
defonorbite
laquelle
eftde
~t degrs,
tandis
que
J 'axedenotreTerren'a
qu'uneobliquit
de
degrs.
Cettemme
obliquitoblige
lesLunesdeSaturnes'carter
pluslonguement
dela
routedu
Soleil,
decellebienentendu
qui
exide
pour
<eshabitants
elle;
elleeftaun)
lacaufe
pourlaquelle
ilsnevoient
jamais
leursLunes
pleines
ficen'edaux
temps
des
quinoxesqui y
arriventdeuxfoisentrentedenosannes.Lamme
pontion
del'axe
offreauxhabitantsdecettePlante
des phnomnes
variset
admirables; pourqu'on
puiue
les
comprendre
nous
placerons
ici denouveaula
figure
deSaturnetoutentire
avec(on
Anneau,ou,
commenoust'avonsanciennementdtermin
lorfquenous
ti-
rionsles
premiers
cne
trange
formationdes
tnbres,
exideentrelesdiamtresde
l'anneauetdu
globe
le
rapport9:4. L'efpace
libreentrelesdeuxauralammelar-
geurque
l'anneau.
Quant
fon
paiueur,
lesobfervationstbnt
voirqu'elleettpetite;
cependant,parrapport
au
diamtre,
cette
exiguitneferapasexcemve:I'paincur
peut
mmetreeflimede
plus
defixcentsmilles
Germaniques.
Soitdonc
ici,d'aprs
ces
donnes,
le
globe
deSaturne
[Fig. ~]
ayant
les
points
A et B
pourples.
GN
y
edlediamtredel'Anneauvu
obliquement
detellema-
nire
que
facirconfrenceeft
reprfentepar
une
Ellipfe
auextroite.Il exilledonc
autourdesdeux
pules
deszones
correfpondant
auxarcsCADetEBF de
degrs
dontleshabitants
(
moins
quepeut-tre
lefroidnerendeceszones
inhabitables)
ne
peuventjamaisporter
leurs
regards
furl'Anneau.Detoutautre
point
delafurface
onlevoit continuellement durant
quatorze
anset neuf
mois,
ce
qui pour
euxett
l'efpace
d'unedemi-anne. L'autremoitideleur anneil leureftcach.Hfauten-
core
remarquer
ce
proposque
ceux
qui
habitentlatrs
large
xonefitueentrele
CO.SMOTHt.ORU!
7H7
Atque
hic
primum
illud
annotabimus, quod
deomnibusdici
poterat,
fcd
hicmagis
mirandum
ett,
tteUasinerrantcsSaturnoiitiion
planfiguris,eadenique
luminisdi-
verfitate
dittin~s, atqueapud
nos
tpedari:idque
obitnmanemearmn
diftanciani,
de
quapotteadicetur.Adqua)nncinpctt)a, quamviginciquinquc
annis
globus
connen-
toemiffus
pervaderet,perexigua
cenfendafit.
Eadem
igiturfigna
Orionis,Urfse,
Leonis,
&
rctiqua,
Attronomiillic
conteinplail-
mr;at
noncircumeofdem
polos
acnobisfefe
convertentia,
fed
qui unicuique
Plane-
tsediverfascti
partes
obtineant.
Sicutautem
J ovis
incolisfolusSacumus
primariis
Planetis
cemi[ur,
itaSacurni-
colisfolus
<pe~acur J upiter; qui
idemilliseft
quod
nobis
Venus,
necnifi
37
circiter
erad.
Solerecedit.
Quantam
verhabeant
dielrumtoneicudinem,
cerro
coirnotei
i'ia!)etkn)!<tL'Ha''
fi\codcn)U)'~o
app.rct'c,jt~u'i'.
<jua!L<titPhnct.
run)afpcctus,ttic-
rumr.tduin
Satt'rno.
(/oH).
nequit.Sed,
excomitisintimidiflantiaac
periodo,exquc
eorum
comparationc
cum
intimoJ ovialium,
verifimilefitnon
longiores
euediesillas
quam
une
injovc,quas
decemhorarumeue
diximus,
aut
paulo
minus.
Sed,
cumha*
xquaticer
inlucemac
tenebras
dividantur,
Saturnicolx
inngnemin~qualicaccmatquc
ctiam
tnajoremquam
nos
perpetiuntur,majufque
eriamsefhcis&
hycmisdifcrimen;
propter
indinationem
axis
globi
Satumiiad
planum
orbite
fus',
qua:
e~
partiumg
cumno~erTerra:axis
tantum
23
&dimidix
obliquitatein
habeat.Hx-'ceadcntdectinaciuinSaturno.Lunas
ejuslongevagari
iacitSolis
via,
vel
quampro
haciHihabent:
atquc
etiamcaufa
eit,
cur
nunquam
Lunasfnas
pleno
orbelucentes
confpiciant,
nifi
xquinodiorum
tempore;qua*triginta
annisnofirisbisibi
contingunt.
Idem
denique
axis
pofitus
pha:nomcna
varia,
ac
mirabilia,
P[anet!e
ejus
incolis
pnebec,quse
ut
intetngipo~nc,
tociusSacurnicumAnnulo
nguram
hicrurfusdefcnbemus:in
qua,
ficut
jam
olim
definivimus,
cummirumhunefornicenttenebris
primm
crueremus,
interdiamc-
tros
1annuli
g!obique
eacrit
ratio,qua:
ad
4. Vacuumquefpatium
inter
ucrumquc
incerje~um,
eandem
quam
annulusiantudinemhabcbit.Craulcudinemautem
hujus
exiguam
efe,
obfervationes
comprobant,qus
tamenratione
diamccri,
nonnimia
cric,
etiamfi(excentamilliariaGermanicaefficere
pucecur.
Sit
igitur
fccundumha:cSatumi
globuscujuspoli
A,
H. AnnulidiameterG
N,
obliquinfpe~i,
icaut
Ellipfinanguftiorem
circunferentiafuareferai.Sunt
igitur
(/o~).
circa
polosutrofqueportioncs<upcrf)ciei,arcubusCAD,~F,54.parcium,denni[a:,
quasqui
incolunt
(nififrigus
forfaninhabitabiles
reddit)nunquam
Annulum
confpi-
cere
poffint.
Ex
reliqua
onni
fuperficie
videnteumanniscontinuis
quatuordecim,
tncnnbusnovcm:
quod
cft
ipfisannifpatium
dimidiun). Altcrodimidioabfconditur.
Quocircaqui
hahi[a)Hinzona
amph~ma
intercirculum
polarem
CD,
&
TV,
a~qua-
Quu'i~~tAntu')!
~tpCCtU.)
Saunno.
.788
LUCOSMOTHMROS.
cercle
polaire
CDet
TV,
quateurgitan:
fous
l'anneau,en
voientaumi!ieudetanuit
aulli
longtempsque
leSotci!ittutninelafacedet'anneautourneverseux la
partie
KGL
ayant
laformed'unarclucide
furgilfant
dufolde
part
et
d'autre,
mais
interrompu
aumilieu
par
l'ombredu
globe
deSaturnecouvrantla
partie
GHle
plus
ibuvent
jufqu~
t'extreinebord.Mais
aprs
minuitlammeombretemeut
peu

peu
versladroite
pour
un
(pec~ateur
vivantdans
t'hmifphreborat,
versla
gauche
s'il
tiabite
l'hmifphreoppof.
Et cetteombres'vanouitle
matin,
tandis
quel'appa-
renced'unarcfe
maintient,
lequcl
ils
peuvent
voirtoutela
journe,
mais
plus
faible-
mentlucide
que
nenous
apparait
laLunede
jour.
Dumoinss'ilsont
leuratmofphre

eux,
autrementditdel'air
qui
rverbreles
rayons
du
Soleil,
cedontnousavons
plus
hautfaitvoirla
probabilit.
Cars'ilsn'avaientriende
tel,
ilsverraienttuireet
t'anncauetleurs
Lunes,
etauf)les
toitesnxes,
delammemanire
pendant
le
jour
quependant
lanuit.Le
<pe<~ac)e
del'anneaudoitenoutretre
plus
beau
par
lefait
qu'Uspeuvent
levoirtournerdansfon
pland'aprs
lemouvementdecertainestaches
ou
parties
ingalement
lumineufes. Cecieneffetne
peutmanquer
d'tre
remarqu

ficourte
diftance,
vu
quedj
denotreTerreil
apparait
furlafurfacedel'anneauune
clart
ingale:
ellee(t
plus
faibleverslebordextrieur
que
verslebordinfrieur.
Or,
enmme
tempsque
l'ombredu
globe
eft
projete
furla
partie
GHde
l'Anneau,
t'ombredecedernierrecouvreune
partie
du
globe
versPF
qui
f~non
jouirait
dela
lumireduSoleil.Deforte
qu'il
exifte
toujours
unecertaineZone
PYEF,
tantt
plus
large,
tantt
plustroite,
dontleshabitantsfont
longtempsprivs
delavueduSoleil
enmme
tempsque
decellede
l'anneau,lequel
leurcacheaufnence
temps
une
par-
tiedestoiles.Ce
qui
doitncenairementleur
paraitreuneefpce
demiracle
!orfque.
par
)'exctu(!ondu
Soleil,
ilsfontlivrsune
profonde
obfcuritfansvoirce
qui
enett
lacaufe.Ence
temps
ilsn'ontd'autretumirefolaire
que
celle
qui
leurvientdeleurs
CO.SMOTHKOHOS.
~8~
tori
annuloquefubjacentem, quandiufupernciem
annuli
ipfis
obverfamSol
illuminat,
videntmedianocte
portionemejusKGL,
arcuslucidi
forma,quiuthmquc
abhori-
zonte
exurgit,
fedmedius
interrumpitur
umbra
gtohi
Saturnii
partem
G!
tegenie
plerumque
adexiremum
ufquemar~inetn.
PoUmediamverbno~emumbraeadem
paulatim
in
partem
dextram
movctur,
<pe~ta[on
in
hemi(pha'no
boreo
agenti;
infi-
ni~ram
verb,
in
oppofito
verfetur.
Evanefcitque
matutino
tempore,
manenteta-
tnenarcus
fpecie,quem
totadiecemcre
poftnt,
fedtenuiuslucentem
quam
nobis
Lunanottrainterdiu
confpicitur.Siquidem
fuailliseft
atmo(phcra,
HveaeraSole
fplendefcens,
ut
probabile
ene
fuperius
oftendimus.Namfinihiltale
haberent,
non
aliterinterdiu
quam
no~u& annulum& Lunas
fuas,flellafque
inerrantcsluccre
vidrent.Annuli
porro(pc~acutum,
hoc
quoquepulchriiis
effc
oportet,quod
eum
infefe
converti,
exmaculis
quibufdam,
aut
ina*qua!i fplendore
animadvercunt. Ne-
que
enimextanta
propinquitate
hocnotarinon
poteft,
cumvel Tellurenoftrain-
a*qua)is claritas,
in
fuperficieannuli,appareat;qua*
!imbo
exteriore,quminteriore,
minoreft. Simul
autem,
dum
globi
umbrainAnnuli
partem
GH
projicitur,
etiam
annuliumbraobfcurat
globi partem
circa
PF,que1alioquiSolislucefruerectir.
Ut
proindefemper
Zona
quxdam
nt
PYEF,
nunc
latior,
nunc
angu~ior,cujus
inco)a;
multo
temporcconfpetuSolis,annulique(!mu!,
priventur;qui
tune
quoque
flellarum
partemaliquam
i!lisaufert.
Quod
certmiraculiin(tarviderinecefTe
eft;intercepto
Sole,
in
profundam
no~em
incidentibus;
nec
quid
eamefficiatvidentibus.
Quo
tem-
pore
Lunarumfololumine(efolantur.Alteraanni
parte
dimidia,
cum
oppofitam
(y.tto).
(/)
LKCOi<OTHEOROS.
79
Aufujttde~f.unc
onnepeuthh'equc
peudeconjectures.
Quela
nature des
fa[e))itesdeSatur-
ne
e[dejupitcre(t
lamme
que
celle
dela Lune.
Lunes.Dansl'autremoitide
l'anne,
torique'te
Soleil
ittuminetafurfaceoppofeede
l'anneau,t'hmifphre
TbV
jouit
delalumiredelammemanire
qu'auparavant
t'hmitphreTAV,
et cedcmier
prouve
alorsfontourune
longueclipfc.
C'e(t
feulementaux
temps
des
quinoxcs,
alors
que
!eSoleilfetrouve
prcifment
dans
le
prolongement
du
plan
de
l'anneau,
que
celui-ci,
dpourvu
detoute
illumination,
peut

peine
trevifible
pour
les
Satumicoles,
tant
galementinapercevable par
nos
lunettes.Ceciarrive
lorfqueSaturne,
vuedu
Soleil,occupe
le
degr
ai
de
la
Vierge
oudes
Poiffons,
commenousl'avons
jadisexpof
dansle
(ydme
de
Saturne,
onous
donnonsaun)lesraifonsdes
phnomnes
dcrits
plus
haut,
autrement
dit,
onous
parlons
desleversduSoleilau-de)Tus du
plan
del'Anneaudanslecoursdel'anne
Saturnienne.
J 'ai marque
danscette
figure,
ctde
Saturne,
les
globes
denotreTerreetdela
Lune,
d'aprs
levritable
rapport
deleurs
grandeurs,
afin
qu'onremarque
encore
une<biscombiennotredemeureett
petite
en
comparairon
dela
fphreet del'anneau
de
Saturne,
ce
qu'il
convientd'avoirconftammentdansla
penfe.D'aprs
ce
qui
a
tditchacun
pourra
fe
reprlnter
unenuitdeSaturneornede(esdeuxarcs
oppo-
fesd'anneau
lucide,
etdefes
cinq
Lunes.
Voil
peuprs
toutce
quej'avais
direfurtesPlantes
primaires.
Retteexaminerce
qui
fe
rapporte
auxLunes
jointes
Saturneet
J upiter,
et
furtoutla
ntre,
tant
pour
ce
qui regarde
les
phnomnesafcronomiques quepour
ce
qui
atrait larecherchede
l'quipement
deleurs
furfaces;
etfurtoutnousde-
manderfil'exigencedece
qu'onpeutappeler
un
quipement
ordonne~
probable,
queftionque
nousavonsvitde
poferjufqu'ici.
11
peut
fcmbler,
attendu
que
le
globe
delaLunee~fi
proche
denouset
prfente
beaucoup
dedtailsceux
qui
feferventd'un
telefcope,que
nous
puisons
fairefur
lanatureen
gnralplus
de
conjetures,
et des
conjecturesplusprobables,que
fur
tesautresPlantestantdefois
plusloignes.
Maislefait
eft qu'aucontrairejeneme
trouve
gure
entat deriendirefur leschofesdela
Lune,
pour
laraifon
qu'il
ne
nousa
pas
tdonndevoirde
prs
aucunePlantedece
genre,
tandis
qu'il
ene(t
autrement
pour
les
plantesprimaires.
En
effet,
ces
dernires,
commeilatfuffifam-
mcnttabli,
fontdumme
genreque
notreTerreonous
voyons
de
prs
ce
qui s'y
pane
etce
qui yexifte,
ce
qui
fournitun
moyen
defaire
paranalogie
des
conjectures
furlesautres.
Ce
que
nous
pouvons
anirmerfansaucunehutationc'eft
que
lesLunes
qui
accom-
pagnent,
nousl'avons
dit,
J upiter
et Saturnefontd'unemmenature
que
la
ntre,
puifqu'elles
circulentabfolumentdelammemanireautourdecesPlantes
primaires
et font
emportespar
celles-cidansleurscourfesautourdu
Soleil,
demme
que
ta
Luneeftentrane
par
laTerre. Nousverrons
plus
loin
qu'il
exifteenoutre
pour
les
unescomme
pour
les
autres,
unedeuximereiembtancenotreiatetlite.Henrfulte
que
fi nousrufnnbnsfairedes
conjedures
furl'tatdelaLune
(or,
nousne
pou-
vons
conjecturerquepeu)
il faudra(e
figurer
que
l'tatdes
quatre
de
J upiter
etcelui
COSMOTHEOKOS.
~pt
I
annuli
fuperficiem
Sol
ittu~rat,
eodem
modo,
lucefruitur
hemitphxriumT~V, quo
prius
TAV;
&hocvicifhntunc
longas
iUas
ectipfespatitur.
Sola
squino~orum
funr
[cmpora,
Solein
ipfumprodu~um
annuli
planumincidente,curn
tumincdefticutus
vixSaturnicolis
apparerepoceft,quando
necnoftris
percipiturdioptris.
Tenente
nimirum
Saturno,
exSole
vifo,gradumVirginis,
aut
Pifcium,
vicefimum
primum
cum
dimidio;
quemadmodum
inSaturnio
fyflemate
olim
expofuimus.
Ubi ratio
quo-
que
redditur
eorum,quosdiximus,
cxortuumSolis
fuper
Annuli
planum,
cocoSatur-
niiannidecurfu.
Appofui
infchemate
hoc,
juxta
Sacur~num,
Tcrrs
noftrs, Lunsequegtohos,
fer-
vaca
magnitudinum
vera
rationc;
utrurfus
intelligatur,quamexigna
fithabitationo-
(tra,
adSaturni
fphseramannulumquc
collata;
qnod
continue
cogitationi
infixum
habere
expdie.Imaginem
veroSaturnix
no<ftis,
geminis
annulilucentisarcubusad-
vcrHs,
&
quinque
Lunis
omara:,
fibi
quifque
formare
exjam
di~i.s
poterit.
Etde
primi
quidem
ordinis
Ptanecis,
ha:cfereeranc
qua:
dicendahabebam.
Supereft
utdeLunis
quoque
Saturnoac
J o\'i additis,
ac
pr<ecipue
de
noftra,qu~ra-
mus,
tam
qua:
ad
pha:nontena
anronomica
attinent,quamqus
adornatumincarum
fupcrficiereperiendum,
ac
priertim
an
aliquem
efTe
probabile
fit; quod
ha~enus
faceredUtutimus.
(y.).
Acvidetur
quidem,
cumcam
propinquus
nobisfit Luna*
globus;telefcopioque
utentibusmulta
particulatimconfpicienda prsbeat; pturaquoque
ac
probahiliora
de
univerfanacura
cjus,qum
dePlanctarumc~cerorum
conjicipoiTe,
tanto
quippe
re-
motiorum.Sedcontraevenitut vix
quidquam
deLunaerbusdicendum
reperiam,
nimirum
quia ejusgeneris
Ptanetamnullumcoramintueri
contign,
cumin
primariis
illisaliterhocfefehabeat.Sunt
enim,
uc
jam
fatis
contt,
generis
ejuldem
acTellus
noftra,
in
qua,quid
rerum
geratur,quidveex(te[,prop
intuemur,
eoque
deca'ceri.s
fimilia
quxdamccnje~andi
ratio
fuppecit.
Illudverofineomnidubitationeflatuere
potTumus, ejufdemnacurs,
acLuna
no(tra,
eflci))as,quxjov)nac
Saturnumcomitaridi<fhe
funt,
fiquidem
codem
prorfus
modo
primarios
hofcePIanetas
circumeunc,Hmu!que
cumilliscircumSolem
(eruncur,
perinde
ac cumTellureLuna. Sed& aliam
utrobique
Hmiiitudincminterccdere
poftea
videbimus.
Quatuobrcmfi quid
deI~unxftacu
conjicerepoftmus, (potTumus
autem
paucaadmodum)
idemin
quacuor
illiscirca
J ovcm,
& in
quinque
Sarurniis
DeLun~juuciora
conjici poftc.
Satc)Hmn)Sann'n)
&tuviseandc))iac
f.unx r~tinne)))
c(Te.
LE COSMOTHEOROS.
7~2
Que)tt.unefcd!.s.
hr));nL'pjr!tpn'i-
tcf)'H)j)d;n)ontag-
nesetJ e
partie''
h~res.
Qu'elle
ne
possde
p~sdev~riubtc
mer.
)'a.st)er!it.'rc'
t'asd'j~rct~'eau.
des
cinq
deSaturnenefont
pas
biendiffrents.Caril fautconttammcntmaintenir
que
ceslunes-lnefont
pas
infrieureslantreni moinsbien
quipes.
Dj
avecde
petites
lunettesd'une
longueur
detroisou
quatrepieds
il
apparait
en
notreLune
que
fafurfaceefttraverfe
parptuueurschainesdemontagneseteftcom-
pofc
d'autre
part
de
parties
baftesforttendues.En
eftet,
onvoitlesombresdes
montagnes
duct
oppof
celuidu
Soleil;
etfouventdes
plaines
dedimenfions
plus
modlesbornesdetoutes
partspar
unechanede
montagnespo<Tedant

peuprs
la(ormed'unecirconfrencede
cercle,
y
font
aperues
aumilieu
desquelles
s'lvent
uneou
plufieursmontagnes
moinshautes.Decette(ormerondedesdites
plaines
ou
valles
Kepler
tiraitlaconclufion
que
nousavonsaffaired'immen<et travauxd'ha-
bitantsdelaLuneraifonnablement
agiffants'~).
Maisceci eit tout-fait
incroya-
bletantcaufedela
grandeur
deces(brmations
que
delafacilitavec
laquelle
de
tellescavitsrondes
peuvent
tre
produitespar
descaufesnaturelles.
Quant
des
apparences
de
mers,
je
n'entrouveaucunedansla
Lune,quoique
tant
Keplerque
la
grandemajorit
desautresobservateursfoientd'unautreavis.En
ef!et,
il
yexifte,
il eit
vrai,
d'immenfes
rgionsplanesbeaucoupplus
obfcures
que
les
partiesmontag-
neufeset
queje
voistre
gnralement
conndrcscommedesmerset
dngnespar
desnoms
d'ocans;
maisenles
regardant
avecun
ttefcopeptusgrand je
confie
que
dansces
parties
baflesau~il
y
ade
petites
cavitsrondesolesombrestombenten-
dedans,
ce
qui
nes'accorde
pas
avecl'exigencede
nappes
d'eau
marine;
d'autre
part,
enobfervantavec
beaucoup
defoinles
champstendus,
onvoit
qu'ils
ne
prfentent
pas
unefurface
parfaitement
unifortre.Cene
peuvent
donctredes
mers;ceschamps
doiventtre
compotes
d'unematiremoinsblanche
que
celledes
partiesplusinga-
les
parmi tefquettcs
il
y
enaencore
qui
fe
din:inguent par
une
plusgrande
clart.I!
tcmbteaufli
qu'iln'y
aitenlaLuneaucunfleuveourivire:ilsfeferaient
remarquer
dansles
images
nettes
produitespar
nos
tte(copes,
dumoins
fi,
commela
plupart
des
ntres,
ilscoulaiententredes
montagnes
oudesrivesfortleves.Maisil
n'y
aaud)
aucun
nuage
d'oit
pourraientprovenir
des
pluies
(burniffant delamatire
liquide
aux
fleuvesourivires:s'il
y
en
avait,
nousverrionsces
nuages
couvrirtantt
cesrgions-
ldelaLuneet lesfouftrairenotre
vue,
ce
qui
n'arrive
point;
il
y
rgne
aucon-
traireunetcrnit
perptuelle.
Il eftenoutremanifefte
que
laLunen'e(tentoureni d'air ni d'une
atmofphre
comparable
cettedelaTerre. En
eftet,
s'il
y
enavaitune
celle,lebord
extrieurde
laLune
nepourraitpasparatre
auflinet
qu'on
leconn:atet'occanondet'ob(curation
de
quctqu'toite;
il feterminerait
par
unecertainetuminonivanoui)Tante et
pour
linndire
par
du
duvet,pour
neriendiredelacirconftance
que
les
vapeurs
denotre
'~) Vuyex
lan'~e
de
)n
p. 6it3qui prcde.
COSMOTHEOROS.
793
haudmultoaliterfehabcre
putandum
cric.Illud
iempcr
mentiinfixum
tcncndo,
non
<;<Ie illasvilioresaucminoreornatuexcultas.
Illud
igitur
int~unanoftra
apparet,
etiamminoribus
pcrfpicillis
trium
quatuorvc
pedumlongitudine,plurimis
montium
tra~ibus,rurfufqucplanis
\'attibushtitUtnis.
fupcr~cietnejus
divifamefe.Ccntuntureninimontiumumbraeea
partequam
aSute
averfam
habent;
ac
frquenterjugo
incirculumfere
componro
inctufa? valles
qua.:dam
minores
animadvertuntur;quarum
medio
monticuli,
unus
piurefve
rurfumemincnt.
Ex
qua
vaUimnrotundicate
argumentum
fumebat
Keplerus,
Lunicotarutn,
cumra-
tione
operandum,
immenfashascde
moiitiones'~).
Sedhocincredibiie
prorfus,
cum
obnimiamearum
magnitudinem,
tum
quod
facilenacuralibuscaunscavicaces
ejuf~
modiorbicularcsformari
p<)(I!n[.
MariumveroGmiticudinemiIlic
nut)am,(e[n
&
ille,
&a!ii
plerique
omnesconcra
fentiunt) reperio.
Nam
regionesptana:ingentes,qu~
montoftsmultoobfcuriores
funt;quafquevulgopro
maribushaberi
video,
&ocean-
orumnominibus
infigniri;
inhis
ipfis,longioritelefcopioinfpe~is,
cavitaies
exiguas
inede
comperiorotundas,
umbrisimus
cadentibus;quod
maris
fuperficiei
convenire
nequic:
[um
ip~campi
illilatiores
nonprorfusa:quabilemfuperficiempra:ferunt,cum
ditigendus
easintuemur.
Quocirca
mariaedenon
po<Tunt,
fedmateriacon~aredebent
minus
canjdicante,qumqux
eftin
partibusafperioribus:
in
quibus
rurfus
quidam
vividioriluminecseteris
prseceHunc.
Nulli
quoque
nuviiinLunainedevidentur.Non
enim
effugerent
aciem
perfpicillorumno~rorum;
(aitemnintermontesaut
ripasprx-
altas,ut
no~ri
p!eriqu,tabt'encur.
Sed
neque
nubesuMa* funtunde
pluvia~generen-
!t.una!)) mt'utn'us
&a)ii!sd!)ti)K-
~t9n)e)Tc.
').
CarereveromirL
(/l"!).
F!uvi~.
~'ubii)us.
turad
fuppeditandum
fluviishumorem.Sienim
edenc,
videremuseasnunchasnunc
illasLune
regionesobtegere,
acvifuino~ro
fubducere,quodnequaquam
concingic,
fed
perpetuaapparet
ferenitas.
Porrbnecacreaut
atmofphaTa
Lunam
cingi,qualis
circumTeUuremhanc
ambit,
manite~umeft.
Quia
fi
qua
talis
exifterec,
non
po(ct
extremaLunseoracam
prcit
circumtcripM(pe<fhri, quam
fubeunteHe!h
aliqua(sepe
animadvcrf
eft;
(cdevanida
quadamluce,
acvelut
lanugine(miretur,
ut ommam
vaporesa[iuu(pha:rse
noftrx
maximam
partem
ex
nqus particulisconitare;
ac
proinde,
ubi nullafuntmariaaut
Are
aqua.
)00
LE CMMOTHMRtM.
794
Que par
confe-
qncntKUK
con-
jecture
t'ur t'exi-
~ence d'animaux
endettantes ferait
fnrt incertaine.
aimotphre
confiftent
pour
la
plusgrandepartie
endes
particules
d'eauet
que
tao
il
n'y
ani mersni fleuvesil n'exige
pas
derfcrvoirsd'odetelles
particulespour-
raients'leverenl'air.
L'infigne
diffrence
qui
exittedoncfousce
rapport
entrela
LuneetnotreTerrenousrend
prefqu'impofnble
detiredes
conjectures.
Si nous
y
avionsobfcrvdesmersetdesfleuvesceferaitlun
argumentpour
admettre
que
le
reftedela
parure
delaTerre
y
exifteaufliet
quel'opinion
de
Xnophane
cftdonc
confomela
vrit,
lui
qui
difait
que
laLuneefthabiteet
qu'elle
e(tuneTerre
beaucoup
devillesetde
montagnes'~).
Maintenantil fembleaucontraire
que
ni des
plantes
nidesanimauxne
peuvent
exigerfurcefol
aride,dpourvu
detoute
eau,
puis-
que
c'eftdelamatirel'tat
liquidequi
devraitfournireuxtoustantlafubftance
dontilsfe
compoferaient que
ceUedeleursaliments.
Faut-ildonccroire
qu'unglobe
decette
grandeur
atcr
uniquement pour
nous
clairer
pendant
lanuitd'unedoucelumireoucauferlesfluxetrefluxdelamer?
N'y
aura-t-il
pcrfonne
l-bas
quijouine
dufortbeau
(pe~hcle
delarvolutiondenotre
Terre,montrant
tantt
l'Europe
et
l'Afrique,
tantt
l'Afie,
tantt
l'Amrique;
luifant
tantten
entier,tantt
pourlamoiti?TouteslesLunesquientourcntJ upiteretSatume
circuleront-ellesavecune
gale
inutilitet feront-elles
galement
dnudes?
J e
ne
fais
querpondre
cette
quettion,puifqu'aucuneconje<fture
ne(e
prfentequi
ferait
bafefurunechofe
pareille.
Il fembletoutefois
plusprobable,
caufedel'exceltence
deces
corps,qu'il
fetrouve
quelque
chofefurleur
furface,qu'il y
crotet
y
vit
quel-
quechofe,
de
quelque
nature
que
cefoitet
quelquegrandeque
foitfadiffrenceavec
ce
qui
nouseftconnu.Il ferait
po(!!blequ'une
matirediffrant denotreeau
y
foutint
laviedes
plantes
etdesanimaux.Une
lgre
humiditfurunfolnel'abforbant
pas
aufiifacilement
que
lentre
pourrait
fuffireaux
rayons
duSoleil
pour
enfairefortir
delarofe
capable
denourrirdes
plantes
baffesetdesarbres.Ce
quejeconfhteetre
auflivenu
l'efprit
de
Plutarque
dansfon
dialogue
delaFacedansl'orbeLunaire
'~).
Carcheznousaufliil nefaudrait
que
l'extrmefurfacedela
mer,qu'une
mince
pelli-
cule
pour
ainfi
dire,
pour
fournirl'humiditncefaireaux
champs
etleurs
plantes,
humidit
que
leSoleil
pourrait
entireret
qui
fecondenferaitnon
pas
en
nuagesmais
'")
C'est ce
qu'on
netrouve
que
chezCicron
(~Academica" !t ia3):hab)tari
ait
Xenophanes
intuna
eamque
esse[errommultarumurbiumetmontium".
'~) Plutarqueyparleplusieurs reprises
d'un
~tenui)
ter" setrouvant sur la
tune,
Lumm..
~remin~emuttun!
hiocinded~pcrsttmaittnf
continere.. curn arnimirum
superficiei
cur-
uitatiseiusincumbat
Quid
vermiri
est,
si inLuna
radies,semina,
pitnt~que
nascuntur
nihil
pluviarumopeindigentes
aut
hyetnis:
sedirstiuo& tenero
are,
ad natunm
ipsorum
ac-
commodatocontenta?" Nous citons lcs
p. o: 023
et
939
del'dition
greco-)ati))ede('.
Xylander(~Ptutarchi
Chxronensisomnium
qc-e
exstant
opcrun)
Tom~
secundus,
contincns
Moratia",
l'nris
'6=~).
COSMOTHEOROS.
795
nuvii,
nonefeundeeorum
copia
furiumeducatur.
Haecigiturinfignisdiffcrencia qua:
Lunaminter
Terramque
nottram
reperitur,
omnem
fereaditumconje~hjris
ob)trnic.
Namfi maria
amnefque
inenc
cemerentur,
haudleve
argumetitum
eftecca:ceru)n
quoque
Terraeornatumci
convenire,
veramque
adeoe<I'e
Xenophanisopinionem,
qui
habitariinLuna
dicebat,
eamqueTerram
e<Iemultarumurbium&
montium'7).
Nuncveroinfolo
arido,
&omnis
aquxexperte,
nonvidentur
nequeherbx,neque
nninunciaex~are
pode,
cumomnibusifhshumormateriam& alimenta
pra-ftarc
debeat.
(/).)'6;.
Anne
igitur
credendum,
tance
magnitudinis globum
inhocconditumefreutno~u
nobistuccmtenuem
largiatur,
autaftusmariscieat?Nemo
eritquipulcherrimoinde
<pedacuIo(ruaturTe!)unsnoftr~
infe
rvolues,
&nunccum
EuropaAfricam,
nunc
HhtcdejnitMnt!
bus&fMrpih)!s
inccruurem con
J Murjmcn'c.
Atiam,
nuncAmericam
o~encantis;
nunc
plene,
nuncdimidioorbelucentis?Omnes
item
quz J ovem
acSaturnumcircunfhnc
Luna*,zqu
inutiles
vacuseque
ferentur?
Nonhabeo
equidemquoddicam,
cumnullaabre~mi!i
conje~urafuppetat.Magis
tamen
probabile
videcuroh
corporumprseftantiam, aliquid
in
fuperficie
eorum
geri,
aUquid
crefcereac
vivere,qualecunque
tandemid
fit,
&
quancumiibet
rebusnoftris
diverfum.Podetforfan
Hirpiumanimaliumque
ibi vitamaliud
quid,aqus
noth-T
diffimile,
fu~entare.Pofet
exiguus
humorin
terra,
non
cquc
ac
noftnt,aquam
com-
bibente,
fufficereradiis
Solis,
underorem
educerent,
alendisherbis
arboribufqueido-
neum.
Quod
idemPlutarchoinmentemveninevideoineo
qui
deFacieinorbe
Lunz eft
diatogo'").
Nam
nequeapudnos,
nififummamaris
fuperficie,
actenuivel-
uti
pelliculaopuseffet,
adhumorem
terris,
fatifquefuppeditandum, quem
Solisvis
e!icuinec, quique
inrorem
tantum,
nonveroinnubescondenfarecur. Sedhc admo-
dum!evcsfunt
conjecture
aut
fufpiciones potius,necaliudhabemus exquo
deLunse
~7).
LE COSMOTHEOROS.
79<~
(~)e)c.).u))c.de
J upiter
et de.Sa-
[urnctou)'!K!)t.
cun)me)an"trc.
t')U)uur.hn)cn:
partievo.sk'm'
i'!an~tc.
f~uc))ecttpou)'!c;)
habitants des Lu-
nes,
fnpp'qu'it
il
ycnait,)aco))~i-
tutiondcscicux,la
dividendes
jnurs,
etc.
feulementenrofee.Maiscecinefont
que
des
conjectures
ou
plutt
des
foupons
de
fort
peu
de
poids:
nousn'avonsriend'ounous
pourrions
conclure
paranalogie
ata
naturedelaLuneoudesautresfatellitcs.Il fauteneffetfe
figurer,
commenous
l'avons
dit,que
lanaturedetoutesleslunescftta
mme,
outre
par
laraifon
attgue
ci-defTus cecieft confirm
parla
fuivante:demOnc
que
notreLunenous
regarde
tou-
jours
d'unemme
face,
aintienen-itdesiaiettiiesde
J upiter
etdeSaturne
parrap-
port
leursPlantes
primaires.
Ceci
pourrait
fembtcrunetonnante
dcouverte,
maisiln'tait
pas
difficiledele
conje~ureraprsqu'il
avaitt
obferv,
comme
je
l'ai
dit un
peuplus
haut,
que
laluneextrmedecelles
qui
entourentSaturnen'cftvifible
quelorfqu'elle
fetrouveductoccidentaldelaPlante.
qu'
l'orientelleeftdonc
toujours
cache.En
effet,
on
comprend
aifement
que
cela
provient
dufait
que
cette
Luneauneturfaceen
grandepartie
obfcureet
quelorfque
cette
partieplus
ohfcure
que
lereftee(ttournevers
nous,
ellene
peut
tre
aperue
caufedelafaibtedede
fa
lumire;or,
commeelleeft
toujours
trouveobfcurcie
lorfqu'elle
<ctrouvedans
la
partie
orientaledefa
courte,
et
jamais
dans
l'autre,
c'efttaunindicecertaindufait
que
lammefacedece
globule
ett
toujours
tournevers
Saturne,parceque
decne
orientationrfultece
qui
atdit.
Qui
mettraen
doute,
tant
acquisque
tantdans
!ecasdecefatelliteextrme
que
dansceluidenoireLunelammefaceeft
toujours
vuedelaPlante
primairecorrefpondante, que
lanaturea
arrang
leschofesdemme
danslecasdesautresfatellitesde
J upiter
etdeSaturne?
Quant
la
caufeefficiente,
ellene
peutgure
tre
que
celle-ci:cheztouteslesLuneslamatireeft
plus
denfe
et
plus
lourdeductle
plusloign
delaPlante.En
effet,
decette
faon
cette
partie
tendraavec
plus
deforces'carterducentrede
rotation,
tandis
que,
fi tel
n'tait
pas
le
cas,
unemme<acedevraitfuivantlesloisdumouvementtre
toujours
dirige
non
pas
verslaPtanciemaisverslestoitesfixes.
Decette
pofition
desLunes
parrapport
auxPlantes
correfpondantes
rfuteront
des
(pe<fhc!es trangespour
leurshabitants
dont,
il ed
vrai,
il eftextrmementincer-
tains'ils
exiflent,
mais
qui
fontici
placs
furellesatitredefition.Hfuffirade
parler
des
indignes
denotreLune. Poureuxfon
globe
eftdivifendeux
hmifphres
de
tellemanire
que
leshabitantsdel'un
jouiuenttoujours
delavuedenotre
Terre,
tandis
que
ceuxdel'autrene
t'aperoiventjamais.Exceptquequelques-uns
d'entr'
eux,
vivantverslesbordsdesdeux
hmifphres, perdent
etrecouvrentfavuealterna-
tivement.
Or,
les
Gofcopes
mentionnsvoientta Terre
fufpendue
dansl'therbeau-
coupplusgrandeque
laLunenenous
apparait;plusprcifment, elle
leur
prfente
undiamtre
prefquequadruple.
Maisce
qui
eft
remarquable,
c'eft
qu'ils
lavoient
nuitet
jour(ufpendue
aummeendroitdu
ciel,
commefielletait
perptuellement
immobile,
lesunsenleur
znith,
lesautresunecertainehauteurau-denusdel'ho-
rizon,quelques-uns
dansl'horizon
mme;or,
elleleur
apparait
enrotationautourde
fon
axe,
leurmontrantfescontinentst'un
aprs
l'autreen
vingt-quatre
heures,
leur
faifantvoirde
plus(cequeje
voudraisbienvoir
aufi)
lescontresavoifinamesaux
putes
encoreinconnues
nous,
feshabitants,Ilslavoientenoutredansledcord'une
CO.SMOTHROtt.OS.
~7
7
noftrx,aique
etiam
reliquarumnaturaaliquidcolligamus.
Omnium
enim,
uti
diximux,
cadcm
putanda
eft; idqueprcer
addudam
fuperius
rationem,
eciamhacaliaconfir-
tnacur,
quod
ficutiLunanoftraeandem
perpetua
faciemadnosobverfam
habet,
ita
&it!a:
J oviales
acSacurnisadfuosPlanetas
primarios.
Mirumvideacurhoc<cin
po-
tuiue,
acnoneratdifficilis
conjectura, po~quam,
ut
paulo
ante
dixi,animadverfum
~i[ extremamSaturniarumtunefolum
confpici,
cumPtaneca*huieadoccidentem
pofita
eft;
aborientevero
femper
eamtaiere.Facileenim
pcrfpicitur
idinde
evenirc,
quodmagna
fui
parte
oh)cuhore)u
<upcr<)Ctem
habcachsec
Luna,
quxpars
obfcurior
cumadnosconvcria
e(t,
tunecemi
nequeatpr
luminis[enuitatc.
Cumqucfemper
inorbita:fut latere
quod
orientem
fpetat
obfcurata
reperiatur,
inakero
nunquam,
manifenumindiciumeu'eandem
globuliregionemfemper
Saturnum
refpicere,quo-
niamexcoillud
contingere
necedee(t.
Quis
vero
jamdubitet,
cum&illiusomnium
retnoci~mip& noftrcI~una*facies
femper
eademex
primario
Planetafuo
fpetetur,
quin
idemin
ca~eris,
qua:
circa
J ovem
ac Sacumum
volvuncur,
nacuraeffecerit?
Caufavero
quare
idnat vixaliunde
petipoteft,quamquod
denfior
ponderofiorque
materiafitLunarumomnium
parteea, qufemper
Planetisfuisaverfsefunt.Sic
enimea
ipfaparsmajore
vi centrocircuitusrecederecontendet:cum
alioqui,
ex
motus
legibus,
eadem
fcmper
faciesnonad
Planetam,
fedadfixastteHas
eafdem,
continueobverti
debuerit.1
Porroexhoc
poutu
LunarumadPlanetasfuosmira
quacdam(pechcula
cvcnire
neceuee<teas
habitantibus,qui
an(~nt
aliqui,ut jamapparuit,
multoincertifnmum
cd;
fed
quafi
enent
ponantur.
SatiseritautemdenoH'neLunx
indigenis
dixitTc. His
igitur
neinduo
hemifpha'riaglobusejus
dividitur,
ut
qui
alterum
incolunt,
femper
Tellurisnoirra?
con(pe<fnj fruantur,quiretiquum,femper
eocareanr.Nifi
quodqui-
dam,
circa
confiniautriufqueac'entes,amittant
cum
per
vicesac
rcuprent.
Cemunt
jovi.~
ac S~turn!
).una'nonfccus
acno)tran)'t'e)hH'i,
c.indc)n)~rtK!))!'uo
P).!ncM(~)tcrtcrc.
(/8).
(~tp;
),unKinc~iis)i<~u
(int,t)U])i.<.app]ri
tuntitc~t'~un~
t.~))tt)tut~t)ic)n))!
ratio, &c.
autem
G~ofcopi
itii l'ellureminadhre
pendentem
multo
majoremquamquanta
nobisLuna
apparct,quippc
fer
quadruploamptiore
diametro.Sedillud
mirabilc,
quod
node
dieque
eodcmc!ilocovelutimmobitem
perptue
hserere
vident;
a)ii
rc~a
fupracaput
defixam,
~!ucercaaltitudineabhorizonte
dittantem,
quidam
&in
ipfo
horizoncefitam:
atque
intereaconvertentemfecircumaxcm
fnum,
rcgioncfquc
quas
continetuniverfas
dcinceps
oftendentemhorarum
vigintiquacuorfpatio,acque
cas
quoqueproinde(quod
utinamvidcre
liceret)qua:
ad
utrumquepotum
nobisin-
colisadhuc
incocnits
manent.Pra:tcrea&
lulmine
crefcentemeamvident&immi-(/).t:o).
LECOSMOTHEOROS.
79S
illuminationcroiffance etdcroUTanic dansla
priode
d'un
mois,
doncalternativement
pleine,coupe
en
deux,
minceetavecdes
cornes,
enunmotaveclavaritdeformes
que
nous
prfente
le
globe
delaLune.Maisils
reoivent
delaTerre
quinze
fois
plus
delumire
que
nousn'en recevonsd'elle.Deforte
que,
danslemeilleurdesdeux
hmifphres,
celui
qui
efttournvers
nous,
leshabitantsontdesnuitsfortclaires.
Il ne
peut
toutefoisaveccetteclartleurarriveraucune
chaleur,
quoiqueKepler
ait
td'unautreavis.
Quant
au
Soleil,
il felve
pour
euxunefeulefoisetfecouche
galement
unefeule
fois,
enchacundenos
mois,
ilsontdoncdes
jours
etdesnuits
quinze
fois
pluslongsque
lesntres
lefquels
font
parfaitementgaux
entreeux
par
un
quinoxeperptuel.
Acaufedecette
longueur
du
jour
ilsferaient
ncenairement,
puifque
leSoleiln'ed
pasplusloign
d'eux
que
de
nous,expofs
unechaleurfort
incommode,
fi leurs
corpsy
taientaufnfenlibles
que
lesntres.C'eft
pour
ceux
qui
habitent
prs
desbordsdesdits
hmifphresque
leSoleilmontele
plushaut,
mais
pour
ceux
qui
enfontfort
loigns
etviventauxendroits
gifant
fousles
ples
dela
Lune,
ilsn'auront
pasplus
chaud
par
l'effetdeces
longsjoursque
ceux
qui
ent
fontlachaueauxbaleinesdanslesenvironsdet'MandcoudelaNouvelle
Zemble;
lefquels, jugement
au
temps
du
(bifnce,
etdurantdes
jours
detrois
mois,prouvent
fortfouventdesfroidsexcedifs.Les
ples
nommsdela
Lune,
autour
defquels
les
toilesfixesfontvues
par
feshabitantsdcriredescirconfrences de
cercle,
nefont
aucunementlesmmes
quepournous,
etnecoincident
pas
non
plus
avecles
ples
de
l'Ecliptique,
maistournentautourdecesderniersenenrvant
toujoursloigns
de
cinqdegrs,
ce
qui
!efaitenune
priode
dedix-neufans.
Quant
la
longueur
de
l'anne,
elle
y
eftlamme
quepour
nous;
ilslamefurent
par
lemouvementdestoiles
fixeset leursretoursauSoleil.Ce
qui pour
euxeftunechofebientacite
puifqu'ils
voientlestoilesle
jour
nonmoins
que
la
nuit,
fans
que
laclartduSoleilles
gne,
puisque,
commecelaatdmontr
plus
haut,
ilsn'ont
pasd'atmofphre,
tansla-
quelle
nous
verrions,
nous
aufn,
leciel toileen
pleinjour.
De
plus
aucun
nuage
n'empchejamais
leurs
obfervations,
deforte
qu'ilspeuvent
dterminerlesroutes
desPlantesmieux
quenous;
il e(tvrai
qu'ils
auronteu
(ouauront)plus
de
peine

crouverlevrai
fyttme,
attendu
qu'alorsque,parhypothfe,
ilscommencrent le
chercher,
laTerreadleurfembler
immobile,
erreur
hypothtiqueplusgrofure
Ccqu'itetthcitc
d'appliquer
auffi
aux t.un<~de
J u-
piteretde Saturne.
que
!antre.Tout ceci
peut
tre
appliqu
aumauxLunesde
J upiter
etdeSaturne
pourlefquelles
leursPlantes
primaires
fontlammechofe
que
laTerre
pour
nous.
L'efpace
d'un
jour
et d'unenuite<tmefur
par
la
priode
delaLune
conndre;
nousavonsdonn
plus
hautuneliftedeces
priodes.
Il enrfulte
quepour
leshabi-
tantsdu
cinquime
<ate!)itede
Saturne,
dontla
priode
taitde80denos
jours,
tant
les
joursque
lesnuitsferont
gaux

quarante
desntres.Pourcesmmeshabitants
lestsetleshivers
feront,
caufedelarvolutionentrenteansde
Saturne,
chacun
gal

quinze
denosannes.!teft
manife~e,
tantcaufedes
longs
froids
qu'
caufe
desibmmeitset veillesfi
prolongs,que
mmef'il
n'y
avaitaucuneautre
diffrence,
lavie
y
feraittoutautre
que
cheznous.
COSMOTHEOROS.
799
nmammenftrua
periodo,arque
ica
per
vices
plenam,
dimidiatam,
inque
cornuatenu-
atam,
eademformarumvarietate
quam
Luna*
globus
nobisexhiber.Scdtuccmh
Tellurenonra
accipiuntquindecuplomajoremquam
nosabiUa.Adco
ut,
inhemi-
tphaeno
metiore,
adnosobverfonettes
hit!gniter
claras
habeant;
nectamencum
datuate iUaul!usadeoscalormanare
poteft,
etfi hocaliter
Keplero
vifumctt.Sol
verbiemetit)isoritur
(inguti.s
menfibus
noftris,femelque
occidit,
acque
nadicsno<ft-
efque,quindecuploquamnos
longiores
habenc,
at imer fe
sequatespcrpctuoxqui-
noctio.
Qua
dierum
longitudine,quandoquidem
non
amplius
abillis
quam
nobis
Sol
aben',
neceneenet
eos,quibus
alt
fupra
horizontem
afcendit,
a'f~uinconxnodo
torreri,
fi
corpora
eorum
perinde
acnoftraa(T)cian[ur. Afcenditautemmaximeiis
qui
circaconfinia
hemifphxriorum, quaediximus,
incolunt,
qui
veroinde
procul
dif-
tanc,
accirca
regiones
habitant
polis
Lunx
fuppofitas,
non
magis
oh
longos
iftosdies
calebunt,
quamqui
circaMandiamaucno\'amZemb!ama'~h'o
tempore
cetos
pi~can-
tur qui perfsepcfrigoraingencia, ipfius
(btftini
tempore,
accriuiiilicetmenfimndic-
bus,
cxperiuntur.
Suntautem
poliI~utta;,
quos
circum(tea:nxa;converticemuncur
inea
habitantibus,
nequaquam
iidem
qui nobis,neque
eciam'cum
Ectiptics polis
conveniunt,
fedhis
circunferuntur,
quinquegradibusfemper
disantes,
idquepriode
annorumnovendecim. Anniautem
fpatium
idemillic
quodnobis;quod
motufixa-
rummetiunturacreverfioneearumadSolem.
Idque
iis
perfacile
e(t,
cumdiei[em-
pore,
nonminus
quam
noctu,
(tc!)as
confpiciuoc,
nihil
impcdicnte
Solis
c)ari[atc;
quoniam,
ut
fupra
on:en(um
e~,nu))am
vaporumfphafram
habou;
fine
qua &
no-i
interdiucop!umfideribus
plenumafpiccremus.
~J ecveronubes
quoque
uH:c
unquam
obfhnt
obfervantibus,
adeouccurfusPIanctarummetius
quamnos
in
vefHgarc potttnr,
fedtamendifficilius)nu)r6verumf\ema
reperire. Quoniamincipientibus
ttare
Terrafnavidcri
debuit,
in
quo
eos
longiusquam
noserrorabduxic.
(~
t.ECO.SMOTHEOkos. 8oo
Nousavons
expliqujufqu'ici
ce
qui
te
rapporte
auxPlantes
primaires
et fecon-
daires
qui
entourentleSoleil.Avant
que
de
continuer,
c'e~-dirc avant
que
de
conndcrer)eSoleiletlestoilesfixes
tcfquck
conttitucntlatroifime
efpce
de
corps
celeftes,
il vautla
peine,
nous
icmble-t-i), d'exprimermthodiquement
etavec
plus
d'vidence
quejufqu'ici,
h
grandeur
et la
magnificence
detout le
fyftemc
Solaire.
Ce
que
nousne
pouvons
nullementfaire
parunengurc
trace(nr!es
prfemes
<cuincs
acaul'edela
peticeue
des
corps
Plantairesen
comparaifon
avecleursfort
grandes
orbites.Maisnous
fuppteronspar
nos
paroles
ce
qui
ne
peut
tre
reprfentpar
une
figure.Reprenant
doncla
figure
dudbutdutivrc
prcdent[Fig.
t~o], repr-
(enions-nousunedeuxime
figure
femb)ab!cecaveclesmmes
rapports
desdiftanccs
COSMOTHKOKM. 8ot
Hxc omniaveroad
J ovis
& SaturniLunas
rc<eruntur,
quibus
idem
quod
nobis
TeUus
(eft,
(uilune
prunani
Ptsncce.
Singula
autemdiei
nudifqucfpatia
()mu!
fumpca,
cujulquc
Lunz
pcriodusmetitur,quasfupra
annotavimus.
Quo
fitutSaturni
quimam
incolentibus,cujuspcriodus
dierumno~rorutnerac
80,
eveniancfuidies
no~efquc
noftris
quadragintaxquates.
lifdem
vero,propter
Sacumirevolutionem
tricennalem,
Huntzftaces
hyemefque(tngutz
annorumnottrorum
quindecim. Itaque
cum
propter
tam
longafrigora,tamquelongos
fomnos
vigiliafque;
etiamf)ni!aliud
effet,ptane
aliam
quamapud
nosvitamillicforemani<e(hnn e(t.
Explicuimus igitur
hadenus,qux
adPlanetas
primariosfecundariofque
Solemcir-
(/).):=).
'~m)d:)dj<)\&
.Saturnit.urta~t'
cik'[~n.ftrrcet).
Ot
LE COSMOTHEOROS. 80!
Uct'chption
du
)))unde)a)<iret'm-
v.)ntf'c.V('ritah)M
dhncnfton!).
maistracedansun
plan
fort
ample
etfort
poli
dontlecontour
extrieur,
reprctcn-
tantl'orbitede
Saturne,
aitun
rayon
detroiscentsfoixante
pieds.Plaons
enfuitefur
cettecirconfrencele
globe
deSaturneavecfonAnneauen
grandeur
telle
qu'on
levoiedansladeuxime
ngure[Fig. '51]
ofont
reprfentcs
les
corps
duSoleilet
desPlantes.
Plaons
demmelesautres
globes
chacunenfonorbiteetaumilieu
d'euxtousleSoleildela
grandeurqu'il
adanslamme
figure,
favoiravecundiam-
trede
quatrepouces.
L'orbitedela
Terre, que
lesAgronomes
appellent/~WM
o/ acquerra
ainfiun
rayon
detrente-fix
pieds,
dans
laquelle
il faut
fefigurercircu-
lerune'ferre
pasplusgrandequ'ungrain
demilet fon
compagnon
la
Lune,

peine
[~5.] ]
COSMOTHROROS.
8o3
cundantcs
(pesant.
Hincvcro
priufquam
adSotem
ipfum
& <te!tas
fixas,
certiuni
nempc~enus
cae!e(tium
corporum,pergamus,operxpretiumvidetur,
ut
inagnittidi-
nem,
ac
magnificentiam
totiusSolaris
mundi,aliqua
ratione,
atque
evidentius
quam
ha~enus(adhjm
fit, exprima mus. Quodquidem
(chemace in(bliishi(ce
dcfcriptohaud-
quaquampotTumus, propterparvitatemcorporum
PtanetariorumadvaHin)mas orhi-
tasfuas
cotftatorum.
Sedverbis
fupplebiturquoddefcriptioneperficinequit.Icaque
(y.)-
repeti[f)gur~quamfnpenori.s!ibriinkiopo(uinius,cogicecurei
fimilisac
proportione
refpondens,
fed
qux defcripM
fitin
amptifitinapoiindimaque
area'
cujufdamplanitie,
.So).iri''u)H!)d!fe
cunttun'vcr~m
pro)m)[inn(;n)J c-
ti.riptin.
LE COiiMOTHEORUS.
8o~
(upcrieure
un
point
vifibleet<emouvantfuivantunecirconfrence
large
d'un
peu
plus
dedeux
pouces,
commedansla
figureci-jointe[Fig. i <]'
La
)i~e
AB
yrepr-
fenteune
partie
delacirconfrence
qui
confiitueladiteorbitedelaTerreetdontle
rayon
eftdetrente-fix
pieds.
Le
petit
cercleC
y
eft!aTerreetDE laroutedela
Lune
qui l'encercle,
ole
corputcule
delaLuneefttel
qu'on
levoitenD.
Quant
laLuneextrieurede
Saturne,
elleferafarvolutionenunecirconfrence

rayon
de
2ppouces;
etlefatettiteextrieurde
J upiter
enunecirconfrenceun
peu
pluspetite,
favoir
rayon
de
to~pouces.
[~55]
C'eftfeulementdecette
tacoi qu'on
obtiendraune
imagevraie,
ofontobferves
lesvritables
proportions
duPalaisou
Royaume
Solairedans
lequella
Terre fera
diftanieduSoleildedouzemillede(esdiamtres.Si l'onveutavoircettediftance
exprime
en
milles,
etteen
comprendraplus
de
dix-feptmiUions,
favoirdemilles
Germaniques.
Maisnousfaifirons
peut-tre
mieuxton
amplitude
enlamefurant
par
laviteffed'un
mouvement,

l'exemple
duPoteHeiiode
qui,
danslebutdedfinir
lahauteurduciel et la
profondeur
du
Tartare,
qu'il
eftime
gales
l'une
l'autre,
a
crit
qu'une
enctumedefer
qu'on
taiueraitchoirdu
ciel,
aprs
tretombedurant
neuf
jours
et neuf nuitsatteindraitlaterreledixime
jour;
et
que
danslemme
efpace
de
temps
elle
parviendrait
delafurfacedelaTerreauTartare
19).Quant

nous,
nousneferons
pasufage
delachuted'uneenclumemais
plutt
delavit(e
conftanced'unbouletdecanon
qu'on
atrouv
parexprienceparcourir
environcent
'*)MM-~tit.
vs.
/ao/9~.
COSMOTHEOKOS.
805
cujus
extremus
circulus,
Satumiorbem
referons,
crecentos
(exagintapcdes
feinidia-
metrocontineat.ln
cujus
deindecircunferentia
g!ohus
Saturnicumfuo
ponacur
An-
nulo,quantus
in
figura
altera
cernitur,
ubiSolis&Ptanetarumfunt
corpora.
Cxceri-
que
fimiliter
globi
infua
quifque
orbica
coUocentur;
inque
medioomniumSol
qua
magnicudine
ibi
defignatur, quatuornempepollicum
diametro.ha
Tcuunscircuitus,
quemw~~w
or~w vocanc
Aftronomi,
femidiametrumfortietur
pedumtriginta
&(ex.In
quo
Tellus
ipfa
milii
grano
non
major
circunferri
cogitanda
eft;eique
cnmcs
Luna,
vix
pundum
vifibije
fuperans,
incircello
pauloplusquam
duos
po!!iccs
iaco,
velutin
adfcripto
hic
diagrammace.
In
quo
lineaA Bcircunferentia'
partem
re<er[
ejus,quamdiximus,
Telluris
orbics,
cujustriginta
&fex
pedes
continet<cmidiaine[cr.
tneaTelluse(tcircellusC: Lunsevero
cir~cum
eam
via,
circulus
DE;
in
quo
Luna:
corpufculumquale
adD
expredum
ett.
SaturniarumveroLunarumexceriorincirculo(eretur
cujus
(emidiameter
pollicum
a~.J ovialium
itemexteriorinminore
aliquanto,cujus
femid.
po)!.to~.
Sicdemumhabebitur
germanus
&omni
proportioneperfetus
(b!aris
Regitypus,
in
quojam
TellusduodecimmillediamemsfuisSoleaberic.
Cujus(paciiamplicudo
fi milliariumnumero
defignanda
fit,
plusquamfeptemdecim
milliones,
ut
vocant,
milliariumGermanicorum
comprehendet.
Sedmelius(ortanehancva(titatemanimo
concipiemus,
fi motus
cujufdam
celcricateeam
meciamur,
HefiodiPoeca'
exemplo,
qui
altitudinem
coeli,
&Tarcari
profundicatemzquisfpatiis
definiens,
novemdierum
noctiumquelapfu,
ferreamincudemcoe!o
dimifTam,
adterramdcima
pervenire
fcripfit;
actanto
quoquetempore
cTerra:
fuperficie
cadentemadTarcara
ferri'").
Nosverononincudis
tapfum
fedcontinuam
potius
celeritatem
globi
ex
majore
cor-
mentoemifi)hue
adhibebimus; quem
~ngutis
hora:fecundis
fcrupulis,
fiveancria:
<=4)
LEC(MMUTHt.URO! 8o6
t.'irontcnnt~dcs
intervaXcscntretele
'~kitct)c.<l'jjnc
tctcftiHuttr~'pjr
la
Lumparaitun
avec !e mouve-
tn~)tt<)'H)thn)t)c'f.
~uepourteSotei)
toute
conjttureeft
en dfaut.
Que
lesfaculesdu
SoieiIp!traHfe))[
incertaines.
<~u'}CtUt'tde!a
chaleur il n'y vit
aucun
corps
com-
parable
auntre.
toifcsdefix
pieds
en
chaque
fcondeoubattementde
pouls,
commeMerfennenous
l'apprend
dansfa
Balif1iquc;
tandis
que
!efondanslemme
tempsparcourt
cent
quatre-vingtspieds.
J e
disdonc
que
fi unbouletfemeutcontinuellement aveccette
grande
vitenede
laTerre
jufqu'au
Soleil,
il lui faudra
prefque25
ans
pourparcourir
laditediftance.
D'orfulte
qu'illui
enfaudra
2~ pourparvenir
auSoleilde
J upiter,
et
~o pour
yparvenir
deSaturne.Cecalculettbafcfurla
grandeur
dudiamtredelaTerre
qui
d'aprs
lesmeilleuresmefures
francai<cs
eftde
65385~
toifcs
t'ariffennes,
attendu
qu'undegr
d'un
grand
cercleenmeiurc
5/060.
On
comprendpar
l
quelles
(ont
lesdimenfionsdecesorbitesetcombien
petit
eft
parrapport
elles le
globule
dela
Terreonousexcutonstantde
travaux,
onous
naviguons
tantetonousfaifbns
tantde
guerres.
PuiflentnosRoiset
Monarquesapprendre
celaetentenir
compte;
afin
qu'ils
tachentdecombien
peud'importance
eftce
qu'ils
fe
propofenttor~u'its
s'vertuentdetoutesleurs
forces,
au
grand
malde
beaucoupd'hommes,s'emparer
de
quelque
coindelaterre. Maisrevenonsnos
fpctilations
et
portons
nos
regards
furle
Soleil,
dontnotre
ampledefcription
afaitvoirla
grandeur
tant
parrapport
aux
Plantes
qu'
leursorbites.
Il n'a
pas
fembl
impouible

quelques
auteurs
que
furleSoleillui-mme
puiffenc
vivredesanimaux.Maiscommeici toute
conjecture
raifonnablefait
dfaut,
plus
encore
quepour
la
Lune,j'ignorepourquelles
raifonsilsonttdecetavis.En
effet,
il n'a
pas
encoretdtermineaveccertitudefi lamatiredecevatte
globeeftfolide
ou
liquide;quoiqu'
caufedelanaturedelalumire
quej'ai explique
ailleurs,
la
liquidit
foit
plusprobable,laquelle
ettautH
fuggrepar
la
parfaite
rotonditduSoleil
et
l'galit
deladifufiondelalumirefurtoutefatur&ce.Carunefaible
ingalit
paraidant
lacirconfrencedu
difque,laquelle
on
aperoit,
maisnon
pastoujours,

l'aidedes
ttefcopes,
cedont
quelquesperfonnesprennent
occafion
pour
fe
figurer
< oM~M/oM~ fr~M
~M/)MoM~~w~M.
n'en:autrechofe
qu'un
tremblementde
t'atmofphrede
noire
Terre,
de flammes,
qui
faitauu)(cintit)er!es
toilespendant l'atmofphre
denotre
Terre,
tremblement
qui
faitauffifcintillerlestoiles
pendant
lanuit.
J e
n'ai
jamais,
moi,
pu
voircesfacules
queprefque
touslesauteurscomm-
morentenmme
tempsquel
es
taches,
quoiquej'aie
fouventvuces
dernires;je
doute
fortfi furleSoleilil
apparaitquelque
chofede
plus
lucide
que
lui.Enconfultantdes
obfervationsfaitesavec
foin,
je
trouve
que
c'eftfeulementdanslestnbrouts
qui
entourentle
plus
fouventcestacheset
parfois
aud](e montrent
feules,que
des
points
plus
brillantsfont
quelquefoisaperus,points
dontil neferait
pastrange
fi,
caufe
del'ob(curii
avoifinante,
ils
paraiffaient plusrefplendnianisqu'iisnele
fonteneffet.
On
peut
admettreaveccertitude
qu'il y
adansleSoleilunefort
grande
chaleuret
ferveur,oriendc
temblable
noscorpsnepourrait
vivreoumme<ubMerunin(hnt.
11faudraitdoncfe
figurer
unautre
genre
d'tres
vivants,
fortdiffrentdelanaturede
tousceux
que
nousavons
jamais
vusou
pu
nous
imaginer.
Ce
quiquivautprcfqu'a
dire
que
nousne
pouvons
ici nous
approcher
delavritenfaifantdes
conjectures.
Certes,
un
corps
umincntet<1volumineuxafansdoutetcravec
beaucoup
d'-
COSMOTHMKOS.
8o/
puhibus,
centum
cir~cher
hexapcdas
conficere
expcrimcneiscompcrtume(t,quB
in
BatifticisMerfennus
commmort,
cumfonuseo
cempore
adcentenas
o~ogenas
cxtendatur.
Aio
igitur,
fi exTerraadSolemtantaillaceleritate
globus
continue
feratur,
fere
annos
25
elfe
infumpturumantequam
iterhoc
peragat.
Ut
proinde

J ove
adSolem
12$
annis
opushabeat,
Sacumo
25o.
Et hic
quidem
calculusexmenfuraTerra:
diametri
pendet,qui
ex
probatioribus
Gallorumobfervationibuse(t
hexapedarum
Pariticnfium
6~3850~.
cum
gradus
unuscirculi maximiefficiat
hexapcdas57060.
Quantaitaque
fintiftorumorbium
fpatia,quamqueexilis,
eorum
refpech),
Tetturis
globulus,
in
quo
tammuttahomines
molimur,
tantum
navigamus,
toi bella
gerimus,
exhis
intelligitur.Quod
utinamdifcant
cogitentqueReges
&Monarchc
nof~ri,
ut
l'ciant
quantilla
inre)aborentcumde
anguloaliquo
[erra*
occupando
totis
viribus,
tnagno
mu!torum
ma)o,
contendunt.Sedadnoftra
revertamur,
acdeSole
videamus,
cujusjam
Umu!adPlanctas&eorumorbitas
magnitudinemampla
iUa
defcriptio,
quamexpofuimus, dmon ~rat.~
tnhoc
igitu"ipfo
Solenon
improbabilequibufdam
vifumeftanimaliavivere
poffe.
Sed
cummulcomagisctiam, quam
in
Lunis,conje<~ura omnishicdeficiat, nefcioqua
rationeidicacne
opinati
fine.Nonenimadhuc
plancompertum
ett,
mrumduraan
liquida
fitvatti iiius
globi
nuteries;
etfi
propter
lucis
naturam,quam
alis
explicui,
magis
verifimilcfit
liquidamene; quod
etiam
perfe<fh
rotundicas
ejus,lumenqueper
cotam
iuperftciema?quaticer
diffufumfuaderevidecur.Nam
exiguaqua~dam
indifci
circunferentia
apparensinxquatitas,qua:tetcfcopiis,
nectamen
femper,cernitur,
&
ex
qua
mirosM/MW
~M~j, ~ww~/w;~<'
~M~w~
nonnu!ti<ibi
nngunc,
nihilaliudett
qumvaporumprope
Terramno~ramtremu)a
agicatio,qux
&{teias
no~ufcinntIarefacic.Neque ego
factilas
illas,quas
uncummaculisfereomnescele-
brant, unquam
videre
potui,
etfi has
(aepius(pe<~venm;acvaldedubitoanaliquid
in
Sole,ipfo
Solelucidius
appareat.
Invenio
enim,
fideliores
ob(erva[ionescon(u!ens,
nonnifiinnubcculisillis
fubfu<cis,
qua*
maculas
plerumque
circundanc,
aliquando
(bise
feruntur,
punltaquaedam
clariorainterdum
notari,qua:
nonmirum
effet,propter
obfcuritatisilliusviciniam.
fplendidioraquam
fintvideri.Summum
quidem
inSole
calorem,fervoremqueefTe,
cercocredendum
e(t,
in
quo
nihil omninonoftrorum
corporum
fimilevivere
po~t,
autmomento
(uperene.Iraque
aliud
genus
viventium
animo
concipiendumeffet,
longeque
abomninaturaeorum
qua:unquam
vidimus,
aut
cogicavimus,
diverfutn.
Quod
fereidemeftacfi dicamusnihilhic
conjectando
nosconfequipoue.
Eit
quidem
tam
prx~ans,tantxque
molis
corpus
hauddubima-
(/=.).
tmnKntiusinter-
\.tHortU))intcr
So-
ient <~[')ane(.)s,
iNuttraturcompat-
r.tti')nec(unn)t)tu
);)ohietor~)ento
C!nit1i.
~.1.6~.
tnSu~eomncn)
c~njcdur.im
()c!r
ccrc.
FaculasSolarcs
incertJ .svider!.
(~).
t'rnptercnturen)
nuXaiUicvivcrc
corponm'ftris
limiha.
808 LE COSMOTHEOROS.
~)tc)e.'x'toi)M
tixc.fonmutant
J e Sotcits.
~u'cUes(untJ i<T<
min(;Mdttisdc
vattes
rgions
du
dcl ct loignesles
unci.J cs~utrM
~ut.intquetefbnt
du.So)ei))csp)us
proche.
Contre
Kepter:
que
)eSo)eit n'oc-
cupepasparmi
cllcs uncplacc
c!ninentc.
propos
et
pour
un
infigne
but. Maisfonutilitne
parait-ellepasdj
abondamment
danscetadmirable
rayonnement
delumireetdechaleurfurtoutle
groupe
desPta.
ntes
quil'entourent,rayonnementqui
nonfeulementrend
pombte
laviedetout le
genre
animalmaiscontribueauu)larendre
agrable?
Et cecinonfeulement dansle
casdes
petites
Plantescommenotre
Terre,
maisautudansceluides
globes
tantde
fois
plusgrands
de
J upiter
et deSaturnedontles
dimenfions,
compares
celledu
Soleil,
nefont
pasmprifables.
Ceschofesfontfi
importantesqu'il
neferait
pas
ton-
nantte Soleilavaittcre
pourcebut. J enepuismerendrepour les raifbnsque
jedvelopperaiplus
loin
l'opinion
de
Keplerd'aprslequel
unautreofficeauft
lui
incomberait,
favoirceluidemaintenirlemouvementdetouteslesPlantesenvi-
ronnantesdansleursorbites
par
faconverfionfurfonaxe,
ce
que
dansfon
Epitome
du
fyftmeCopernicainKepler
tache
d'tayerparbeaucoupd'arguments.
Avantl'inventiondu
Tlefcope
lathfe
que
leSoleile<tunedestoilesfixestem-
blaittreendsaccordaveclefentimentde
Copernicpour
laraifonfuivante. Comme
lestoilesditesde
premiregrandeur
taientcenfesavoirdesdiamtresdetrois
fecondeset
qu'elles
fontd'autre
part
fuivant
Copernic
fi
loignesque
le
grand
Orbe
parcourupar
laTerren'eft
pour
ainfidire
qu'unpoint
en
comparaifon
dela
fphere
des
fixes,
attendu
que,quoique
laTerre
change
continuellement de
pofition
duranttoute
l'anne,
lesdithncesdestoilesne
changentpasvinbtement;
il s'enfuivait
que
celles
quiparaiuentplus
brillantes
que
lereftefont
plusgrandesque
des
fphres
demme
rayonque
le
grand
Orbe;
ce
qui
tait abfurde.C'tait lla
principaleobjection
de
Tycho
Brahcontreladoctrinede
Copemic.
Mais
torique
les
Tlefcopes
faifaient
difparaure
les
rayons
adraux
qui apparaiffent
l'oeilnu
(cequ'ils
fontlemieuxlorf-
que
lalentilleoculaireeft
tgrement
enduitede
fuie)
etne
reprfentaient
donc
plus
lestoiles
que
commedes
pointsbrillants,
cettedifficultatentirementleve.
Rien
n'empche
doncdformaisdeconMrercestoilescommeautantdeSoleils.
Et cettethefeeft rendueencore
plusprobablepar
lefait
qu'elles
luifentdeleur
propre
lumire;
en
effet,
leurdifianceeftfi
grandequ'elles
ne
peuvent
aucunement
l'emprunter
auSoleil.Riennenousdfenddecroire
qu'engnral
ellesnefont
pas
pluspetitesque
le
Soleil,puifqu'elles
nousenvoientunefi vivelumiredefi loin.
C'eftbienlcetteheure
l'opinion
communedesadhrentsdu
fyftmedeCopemic;
lefquels
admettentauMbondroit
que
cestoilesnefetrouvent
pas
toutesenune
mmefurface
iphrique,
d'abord
puifqu'aucune
raifonnemiliteenfaveurdecette
thie,
enfecondlieu
puifque
leSoleil
qui
eit)l'uned'ellesne
peut
tredit
s'y
trouver:
qu'il
eftdonc
plus
vritable
qu'elles
foientdomines
par
devaftes
espaces
cteftes
et
qu'autant
dedifhnceil
y
adelaTerreouduSoleilaux
plusproches,
autantil
yen
aitauflen
moyenne
decelles-ciaux
(uivantes,
etdecesVivantesd'autresenune
continuelle
progreuton.
J e
fais
queKepler,
dans
t'Epitomedj
nomme,
eftd'unautreavis.En
enet,
quoique
Vivantlui lestoilesfoientdifrmines
par
toutela
profondeur
du
ciel,
il
veut
pourtantque
r~treSoleilaitautourdelui un
beaucoupplusgrandefpace,pour
8op
COSMOTHEOROS.
xima
ratione,
ac
propterinfignem
ufum
atiquem
crcatum.Sedannon
apparetjam
abundeutilicas
ejus
inmirabiliiUalucis
calorifque
intocumPlanetarumcircumttan-
tiumchorum
enunone;
ex
qua
univerfo
animanciumgencri
nonvitafolum
con~ac,
fed
&jucunda
utfitenicitur?
Idque
nonin
exiguis
folum,qualis
Tellus
noftra,
fed&
intanco
majoribusJ ovis
&Sacumi
globis,quorum
none(t
contemptibUis
adSotem
collata
magnitudo.
Ha:c
quidem
tantafuntucnihilmirumfiteorum
gratia
duntaxat
Soleme(Teconditum.Nam
quodKe!p!erus opinabatur,
aliud
quoque
illi
delegatum
euemunus,
ut
nempe
omniumcircumambientiumPlanetarummotusinfuisorbibus
incicarec,
propria
fuacircaaxem
converfione, quod
in
EpitomefyflematisCopernicei
multis
comprobare
conatur,
non
polfum
atentiri,
propter
ea
quas
in
(equentibns
di-
centur.
Solemex<teHis inerrantibusunam
effe,
ante
Telcfcopii
inventionem,
adverfari
videbatur
Copemici
(ententia:;
quia
cum
<teHa?, que
dicuncur
prima:magnitudinis,
centerenturtrium
(cruputorumdiame[ro,e(ntque(ecundumCopmicumtam procul
remoca?,
ut tocusilleOrbis
magnus,quo
Terra
defertur,
velut
pun<~i
inftareffetad
(phzram
a<Hxarum
comparatus; quandoquidem
totoanni
tempore,
erfilocumTerra
mutaret,
nihil mutari cemerentur~e))arum
diftannz,
fequebaturUngutas
earum,
que
ca'terisclariores
apparent,majores
e<etoto
illo magni
orbisambitu:
quod
ab-
furdumerat.
Atquehoc,
uc
palmarium
contra
Copemici
dochinam
argumentum,
Tycho
Braheus
objetabat.
Sed
poftquam
radiosftellarumnudovifu
apparentes,
Telefcopiafutruterunt;
(quod
ita
opdm
faciunt,
fi lensocu!o
proxima
nammseaP-
natu
obfcuretur)atque
itahaudalitereasac
puna
lucentia
(pe~randas prsbuerunc;
prorfus
(ubtaca
quoque
eftea
difficuhas,
nec
quidquamjamimpeditquo
minus(te))!e
in:ae
pro
totidemSolibushabeantur.
Idque
eo
probabilius
redditur,quod
conftet
pro-
pria
lucefuaeasiucere:tantaenimen
diftantia,
ut Soleillammutuari
nequaquam
poffint.Singulas
veroSoleminoresnoneffenihilcredi
vecac,
cumextaminmenfo
intervallotamvividumlumenfundant.Hanc
itaque
fententiamnunc
patUm
tenent
qui Copemicifynemaampleftuntur.Qui
re~e
quoque
hoc
flatuunt,
noninunaea-
demquefuperficie
ha*rere(teHas
iftas;
tum
quod
nullaratiohoc
fuadeat,
tum
quod
in
eandem
fphxramSol,qui
earumunae(t,
referri
nequeat.Itaque
veriseffe
(pargi
cas
per
vafiacti
fpatia,quantumque
Terraaut Solead
proximasinccrjacet.
tancum
circiterabhiseuead
fequentes,atque
inderurfusad
alias,
continuo
progrenu.
Scioetiamhicaliud(entire
Keplerum,
in
ea,quamdiximus,Epitome.Quamquam
enimexiftimet cotaca:!i
profimditate
<tet)as
diiTeminatas
e(Te,
\'u)ttamenSolcmhune
noUrummulto
ampliusfpatium
circafe
habere,quafifphxram
vacuam,
fupraquam
~(/8).
~StcO~s
fixas tuti-
dcmeffcSotcs.
(~.):p).
Kasfpargipo'v.t-
~ac~)ifp9t!.),&
itiasabatn.sut
proximas
Sole
rcmovcri.
(A'3).
Net: Solem
pr~'
c~teri:, eminere
contra
Keplcrum
nnutu)'.
102
).t. COitMOTHEOROX. S)0
aintidireune
(phcrcvide,
au-de(!u!de
laquelle
commenceunciel
plusabondamment
parfem
d'toiles.Il
peniaifque
s'ilentait
autrement,
lechiffredestoiles
qui
nous
apparaiuent
ferait
pcuctevetqucceUes-ci prcfenteraiou
desdiffrences de
grandeur
tort
marques:
car ~wwc les
plusgrandes
detoutes
~M/ fi petites~M~
leurs
<w~cw~tw~ peine
lire~o/~o//
w~/Mf~
<t'fcdes
<n/?n<WfM~,
f~
~Mff<
~M/
deux</M
troisroisplus~</?~M~<?< ~<'<~WfW~
deuxou~'0<y
fois
pluspetites,M/~0/<7M/
lest~f~cy
~M~M~ gales,
f~
qu'on
t'<M~
~<M~
destoiles
<f/'f~t'M,
il en
rfulteque
nous
M~~O~TOM~
t't'
que/M
toileset
quecelles-ciferont
de
g~M~Mfyfort ~'t'c~ '),
tandis
qu'au
contraire
nousenobfervons
plus
de
mille,
et
que
leurs
grandeurs
neibnt
point
fortdiverfes.
Maisdececi nerctuttenullementlaconctunon
qu'il
en
tire;
il s'eftfurtout
tromp
enne
pasremarquantque
lanaturedesfeuxetdelaflammeettcelle
qu'ilspeuvent
tre
aperus
defort
grandes
diftances.
desdiftanccs
auxquelles
d'autres
corps,
vus
(busdes
anglese~atementpetits,
fontabtblumentinvifibles. Ce
que
dmontrent
dj
leslanterne.allumesdenuitdanslesruesdenosvilles.
Quoique
lesrverbres
qui
te(uiventfoientdisantsentreeuxd'unecentainede
pieds,
on
peutcependant
en
comptervingt
et
davantage
enunel'rie
continue,
bien
quela
flamme dela
vingtime
lanternefoitvuefousun
angle
d'
peine
6 fcondes.C'eft ce
qui
doitarriverbien
plus
danslecasdelabrillantelumiredes
toiles,
deforte
qu'il n'y
ariend'tonnant
ce
qu'onpuine
en
apercevoir
l'oeilnumilleoudeux
mille,
et
qu'en
fefervantde
't'ctefcopes
ouenvoie
vingt
fois
davantage.
Maisfouscette
argumentation
fecachait
uneautreraifon
pourlaquelleKepler
denrait
pouvoir
conudrerleSoleilcommeun
objet
minentau-deffusdesautres
toites,
commefeul danslaNature
pourvu
d'un
('yfteme
de
Ptanetes,
etcommef!tueaumilieudumonde.En
effet,
il avaitbefoinde
ceci
pour
connrmerton
myfrreConnographiquepar lequel
il voulaitfairecorret'-
pondre
lesdinanccsdesPlantesau
Soleil,
Cuivant decertaines
proportions,
auxdia-
mtresdes
fphres
infcritesetcircont'crites aux
polydres
d'Euctide.Ce
qui
ne
pouvait
femblervraifemblable
que
s'il n'exitiait aumonde
qu'un
feul
groupe
d'acreserrants
et
queparconfquent
leSoleiltaitlefeul
reprfentant
defon
efpece.
Maistoutce
myttre,
bien
connder,
ne
parait
tre
qu'un(bngc
ndela
philofo-
phie
de
Pythagorc
oudePlaton.Les
proportions
auni
n'y
(ont
pas
tout--faitcon-
formesla
ralit,
commel'auteurlui-mme
l'avoue;
pourexpliquercettedivergence,
il invented'autrescnutesentirementfrivoles.C'eft
par
des
arguments
demoinsde
poids
encore
qu'i!prouve
la
fphricic
delafurfaceextrieuredumonde
laquelle
eft
ditecontenirtoutesles
toitcs;
et
qu'il
tablit
que
lenombredecesdernireseft
nccefTnircment ~nienfcbaCanc )'urletait
que
ceciett vrai
pour
!a
gnuidcur
decha-
'~)
('it.it)u') J eh)Pur-. SectNtdn du).ib.[de
)'i[o!nc.
CO.SMOTHKURO.S. Hu
confcrtiusfteuisctumincipiac.Pucabatcnitnatioquifucurutnut pauca:
tancumHe!ta;
numerarcntur
nob)s,ea*que
fmma
magnitudinis
diverficacenamCM~&WM/MW w~
W<~tam
appareant~ffff,
titvix
M/~</WM~
notari aut
WM/M/ fOM/t-
~M
M~
~M<f ~0
aut
~0
r'C.
<r~/ /OM~/K~, ~/&
?'
/<<' appareant
WMOf~0/<W<f~M/~Wipjis
tWt:
W~M~/M/y, citoque
f~MM~'adeas
<<t'
penitusfiant <'M/fM/< atque
<M
/'<7t'<W~W/~ M' M/y~C
MW~~<W~
<MM"'),
cun)contra
ampliusquan)
mille
obferventur,
nec
tnagnitudinc
ica
muhmndiverfz. Sedexhis
nequaquam
id
quod
illeintendit
evincitur;
ac
prxcipuc
inco
deceptusfuit, quod
nonadvertit
igniuni,
&Hanxnxeamc(re
naturam,
utex
maximisintervaUis cerni
podint,ii<que
undealia
corpora,xqueexiguisangulis
com-
prehcnfa,prorfus
evanefcant.
Quod
veltucerna:
comprobanc, quxper
urbium)io(tra-
rumvicosnoduinccndmuur.
Qua:
cmnadcouolos
pcdes
inter le
dittenc,
tanicn
earum
viginci
&
plures,
incontinua<cr!e
magisua~ifque
remocas,
numcrare
licet,
etfi
viccnmz
nammutavix6 (ecundorum
(cruputorumanguloconfpiciatur.
Idem
veromulto
magis
tieri neccueettineximiailla<M)aru)n
tuce,
adcoutnihilmirum
lit,
admilleautduomillia
earunt,uculisnotaripou'e;Tdcfcopiis
veruadhibitis,e[iam
vigecuptopluresdeprehcndi.
Sedfuberat
ratio,
cur KeplerusSolemprxreliquis
ftellis
pra~ipuuniquid
habere
cuperet;circumque
eumeue
unicum,
in
Natura,
Pianetarum
fy<tema, idque
mundi medio(i[mn.Hifcenimirum
opus
habebatadconfirmandum
myftenumConnographicum
tumn,que
certis
quibufdamproponionibusrefpondere
votcbacPlanetarumSoledithmnasdiam~ris
(phaerarum, qua;corporibuspolyedris
Euclideisinfcribunrur&circunfcribuntur
fingulis.Quod
tumdemumverifimilevi-
deri
poterat,
fiinmundouniverfbunustantumene[ circaSoteinaberrantiuntfiderum
chorus,adeoque
&Sol
ipte
(b)u.sfui
~cncri.s.
Sed
my~crium
illud
totum,
Ii bene
perpendatur,<b)nniumquodda)nex Pythagorx
aut Platonis
Philofophia
enatumc~e
apparct.
Ncc
proportioncs
fatis
quadrant,
ut
ipfequoqueau~oragnotcit,
(cd,curhocican~jatiascaufasptancfrivt'tascommtnif-
citur.Idemlevioribusetiam
ar~mnentis
probat
extremammundi
fuperficicm,
(tcUas
omnes
continentem,
fphserica?
e)Te
n~ura;;
acnumerum
pra?[erca
earumneceffarib
eue
finitunt,
exeo
quodnn~u)arum
fmicafit
magnicudo.
Illudvero
vamu)mmn,quod

Sole,
ad
fupcrncietn
cavam
iphscra:
ftxnrum,
definit
fpatium
(exicscentenamillia
(/
(y.~)
LK COMOTHEOtKM. 8:2
Que
rien
n'cntpc-
chc decroire
qu'~
l'entour decliacu-
ne des
fixes,
de
memequ'~t'enMur
du
Soleil,
exigent
des!')anetes.
cuned'elles.Saconclufionla
plusextravagante
c'eft
que
ladifhnceduSoleilla
furfaceconcavedela
fphre
desfixesferaitdefixcentmillediamtresdelaTerre:
pour
cetteraifon
que
!ediamtredel'OrbitedeSaturneferaitceluidelafurface
intrieuredela
fphre
(tetlifrecommelediamtreduSoleileftceluideladite
Orbite
(c.
. d. fuivantlui commet ed
2ooo),
ce
qui
ne
s'appuie
furrien.!tett
tonnant
que
deteUesidesfoient
provenues
decetHommefi
gnial,qui
futle
grand
initaurateurdel'Agronomie.N'hfttons
pas,nous,
admettre avecles
principaux
Philofophes
denotre
tempsque
lanaturedestoilesetcelleduSoleilettlamme.
D'ortuttcune
conception
dumonde
beaucoupplusgrandiofeque
celle
qui
cor-
refpond
auxvuesantrieures
plus
oumoinstraditionnelles.
Carqu'eft-cequiempche
maintenantde
penferque
chacunedecestoilesouSoleilsadesPlantesautourde
lui tout commele
noire,
et
que
cesPlantesleurtourfont
pourvues
deLunes?
Voiciuneraifon
premptoirepour
croire
qu'il
eneftainfi:ennous
plaant
en
etprit
dansles
rgions
cteftesunedifhncenonmoins
grande
duSoleil
que
destoiles
fixes,
nous
n'apercevrions
aucunediffrenceentrecesderniresetlui.Carile(tabfo-
lument
impo~bteque
nous
pourrions
voirles
corps
desPlantescirculantautourdu
Soleil,
tant caufedeleurbienfaiblelucidit
quepar
lefait
que
toutesleursorbites
iembtersieni feconfondreavecleSoleilenunmmeet
uniquepoint
brillant.Placs
aulieu
indiqu
nousemmenons bondroit
que
la
faon
d'treetlanaturedetoutes
lestoilese(tla
mme,
etnousn'hfiterions
pas
deconclured'unefeule
regarde
de
plusprs
touteslesautres.Maismaintenantnous
fommes,par
la
grce
de
Dieu,
dansle
voifinage
d'une
d'elles,
favoirdenotre
Soteu;et
ladifhncee~ficourte
qu'au-
tour delui nous
voyons
tourner Hx
globespluspetits
et autourde
quelquef-uns
d'entr'euxd'autres
globes
fecondaires.
Pourquoi
neferions-nous
pasufage,
encette
circonihnce,
dujugement portplus
hautetn'eftimerions-nous
pas
fortvraifemblable
que
cettetoilen'eft
pas
feule
accompagne
d'une
pareille
familleni en
gnralplus
excellente
que
lesautres?
Queparexemple
ellenetourne
pas
feuleautourdefon
axe,
mais
qu'il
eneftdemmed'ellestoutes?Pourfuivantcerationnement il faudra
admettre
qu'aux
innombrablesPlantes
appartenant
tantdemilliersdeSoleilsre-
vientaunitoutce
que
nousavons
dit,
l'image
denotre
Terre,
fetrouver
gnrale-
mentfurlesPlantescirculantautourduntre.Lau<nil
y
aurades
plantes
et des
animaux, parmilefquels
destresraifonnables obfervantaveccuriofitetadmiration
l'tendueclefteet fesa~reset
comprenantquels
fontleurs
mouvements, pouedant
doncaumtoutesleschofesfans
lefquelles
nousavonsfaitvoir
plus
haut
qu'ils
ne
pourraient
treaftronomes.
Combienadmirableettonnantee(tdonc
l'amplitude
et
la magnificence du
monde
tel
que
nousdevonsleconcevoir.Tantde
Soleils,
tant de
Terres,
etchacuned'elles
pare
detant
d'arbuftes,d'arbres,d'animaux,
ornedetant demerset detantde
montagnes.
Notre admirationfera
plusgrande
encore(i nousnousfouvenonsde
ce
qui
auxditesconfidrations a
tajoutplus
hautfurtadiftnnce desfixesetfurleur
multitude.
Co.SMOTXKOXUS.
8)~J
Terre diamecrorum.
Quoniam
fcilicet,
ficutSolisdiameceraddiametrumOrbita:
Satumi;
quos
incer(eefeImtuicuci ad
aooo,
icafithicdiameteradilium
(pha*rK
<)Xtrumincerioris;quodnunarationeni[itur.A[queha:cquidemVirofummi ingenii,
magnoque
Agronomiemttauratoriexddi<emirumett.Nosverouncum
pr~cipuis
nottrz xcatis
Philofophis,
nedubitemuseandcm~eHarumearum& Solisnacuram
exiftimare. Ex
quojam
mundiideamulco
major
nafcitur,
quamqux
exhadenustra-
ditis
pcrcipiebatur. Quid
enimnunc
prohibec,quinunamquamque
ex ftellis
hifce,
five
Solibus,
haudaliteracSol
nofter,
circum<ePlanetas
habereputemus.qua'rurfus
f\ih))N))))cdit'c<)U~
)))inu.scred.)nu)s
circaun.imquan)
queextixis,utcirc~
So)c!)),e)Te)'bnc
tas,
fuisLunis
~ipatz
fint?!mohocicafe
habere,
manifeftaecceratio
(uadec.!
1Eteniiii
Ii
cogitatione
incoeti
regionibus
nos
ponamus,
nonminus
Sole,qum
fixis
ftettis,
remocos;
nihil
quicquam
ditcrinunishafceinter
atque
itiumtunceuemusanimadver-
iuri.
Long
enimabc(tuc
corporaPIane[arum,Soie)nambie)nium,confpeduri
fimus,
velobtenuiftimameorum
lucem,
vel
quoduniverfae, quibus
feruntur,
orbiteinunum
idemque
lucidum
pun~um
cumSoleconfunderentur. Hic
igiturpofiti,
meriteandem
omniumnellarumrationem
nacuramque
ede
exiftimaremus;
& ex
una,
propius
in-
fpdh,deca![erisquoquejudicari pone
nihil
ambigeremus.
AtnuncDei
benignitate,
adunamex
ipfis,
Solemvidelicet
noftrum,
admoti
fumus,
actam
propeacccnimus,
utcircumeamfexminores
globos
converti
cernamus;
&circahorum
quofdam,
alios
obirefecundarios. Cur
itaque
noneo
judicio
nunc
utamur,
ac
prorfus
veriumite
pu-
temusnonfolamhancnellamtalicomicatu
cingi,
aut
aliqua
inreca~eris
pra?minere?
Neque
eciamfolamcircumaxemfuum
converti;
fed
potius
czterasomneseadem
ha:cfimiliahabere?
Ergo
hacrationeetiamcunctailla
qus:
inPlanetiscircumfolaribus
inene,
adTernenoftrsefimilitudinem
diueruimus,
contencaneumerit.,utadinnutne-
rosPlanetas
alios,
tt milleSolibus
additos,a?qupertinere
credamus.
Eruntque
&
illic
(tirpcs
&
animalia, atque
etiamratione
inf~ruch,
qua:
cticonvexa
mirencur,
&
ndera
obfervent,motufque
eorum
intelligant;arque
omnia
deniquehabcanc,
fine
quibusneque
haechaberi
ponefupra
oftendimu.s.
Quam
mirabitis
igiturquamque<h)penda
mundi
amptitudo
&
magnificentia jam
mente
concipienda
eft. Tt
Soles,
toc
Terra:,acque
harum
unaqua~que
toc
herbis,
arboribus,animalibus,
tt
maribus,moncibufque
exomata.Eteriteciamunde
augea-
tur
admiratio,
fi
quisea,que
defixarumu:eUammdiftantia&multitudinehifceaddi-
mus,
perpenderit.
(/33) il
(/34)-
).K COSMOTHEOKOX.
8,~
.\)c[hu~(;))~t!r
d-
terminer .ncc
vr~rem~Mcch
di~~nccdestTtcs
ju.S(j!t;i!.
Tellecft encfictcettedittance
qu'encomparaifon
avecellecelle
qui fpare
le
Soleildela
Terre,
laquelle
contientdouzemillediamtres
terreitres,
doittreefthnce
fort
petite.
C'cftce
qui appertpar plus
d'uneraifon.Entreautres
par
lafuivantc.
LorFqu'on
dtenninelelieudedeuxtoilesfortvoifinesl'unedel'autreet diffrant
beaucoup
en
clart,
par exemple
decelles(ituesaumilieudeladouble
queue
du
grandOurle, aucun
changement
deleurintervalle
apparent
ne
peut
tre
remarqu

quetqu'poque
del'anne
qu'on
les
ohierve,
quoiqu'un
tel
changement
rtultences-
fairementdu
changement
du
point
devuedu
(pcctateurparcourant
l'Orbeannuel:
celui-cidoit
produire
unecertaine
parallaxe
fi,
commeondoitbienlecroire,l'toile
la
plus
tumincufeett
plusprocheque
l'autre.Maisceux
qui,avantnous,ont
tachde
mefurerainficetteimmen<edittancen'ont
pu
conclureriendecertaincaufedela
tropgrande
fubtilit,
depan'ani
toute
diligenceRouble,
desmefuresncefaires. !t
m'adonc
fembl,

moi,qu'il
nereflait
qu'une
feulevoie
pour
arriverdumoinsun
refuttaivraifemblable dansunematirefiardue.
Voici
l'explication
demamthode.Attendu
que
les
toiles,
commenousl'avons
dj
dit,
fontautantde
Soleils,
Ii nousconftdrons
quelqu'une
d'entreellescomme
gale
au
ntre,
fadHhnceanotrcSoleilferad'autant
plusgrandeque
fondiamtre
apparent
ferainfrieuraufien.Maislestoiles
parainent
fi
petites,
mmecellesdela
premiregrandeur,
et mmevues
par
le
Ttefcope,qu'elles
nefe
prfententque
commedes
points
brillantsfans
largeur
vittbte.D'ouri'utte
quepar
de
pareilles
ob-
tervaiionsaucunemefuredeleursdiitanccsne
peut
treobtenue.Vu
que
cettem-
thodene
pouvait
avoirdu
fuccs,
j'ai
cherchun
moyen
dediminuerlediamtre
duSoleildetettemanire
qu'il n'envoyt
l'oeil
pasplus
delumire
que
Siriusou
quelqu'autre
destoitesles
plus
lumineufes. cet
effetj'ai
fermde
nouveau,
comme
plushaut,
l'unedesdeuxouverturesd'un
tuyau
vide
long
dedouze
piedspar
une
mince
plaque
aumilieude
laquellej'ai
faituntroufi
petitque
fondiamtrenefur-
pauaitpas
ladouzime
partie
d'une
Ligne,
autrementditlacent
quarantequatrime
partie
d'un
pouce.J 'ai
tourncect-1~du
tuyau
versleSoleilen
approchant
l'oeilde
l'autre;j'apercevais
ainfiune
particule
duSoleildontlediamtretaitaufiencomme
) eH)8& Mais
je
trouvaicette
particulebeaucoupplus
brillante
que
Siriustel
que
cetattrenous
apparait
lanuit.
Ayant
doncconttate
qute
diamtreduSoleildoittre
diminu
beaucoupdavantage,j'obtins
cettediminutioneniniroduifanfdansuncrou
dela
plaque
untrs
petitglobulede
verredummediamtre
qu'avaitauparavant
le
premier
trou,
globule
dont
je
m'taisci-devantiervi
pour
mes
microicopes. Lorfque
jeregardai
ainfile
Soleil,
latcfe
enveloppe
(letoutes
partspourque
lalumiredu
jour
nefroubhtt
pas
)\)b(ervation,
faclartneme
parutpas
intrieurecelledeSirius.
Or,
taitantuncalcul
d'pres
lesloisdela
Dioptrique,je
trouvai
que
lediamtredu
Soleiltaitdevenu
~yyde
cette
purticute que
j'avais
vuela
premire
fois
par
mon
petit
trou. Le
produit
de
et
eft
~;f~
I~orsdonc
que
lediamtredu
SoleileHrduitce
point,
oubien
qu'il
ett
loign
uneti
grande
diftance,
que
ce
diamtren'e)~
ptusque
le
y<<
decelui
que
nous
apercevons
aitfirmament
(car
COSMOTHEOROS.
~'5
Tamam
igitur
elldiftandan)hanc,
ut
que
Solem
'i'erramqueinterjacet,
'Perru-
que
diamecrorumduodecimmillia
continet,
ei
comparata,
exilis
plane
habendafit,
nonunarationecontai:
acque
hacinter
cafteras, quod
fi
proxima*quacdmn
incerfc
<Mia?
notenttir,qua?
c)nri[ace
plurimum
di<!erunt,
velutinmdia
caudau,
(qua*
du-
plexc(t)
Urifa'
majoris;
nuHa
apparo~cis
intervalliearummmacio
anitnadverdcur,
quocunquc
anni
temporefpe~atarum,quodta)nen<)crineceneene[,proptcrdiverta.s
vifus
poficiones pcr
annuiOrhis
ambicum, orirecurqueparallaxisaliqua<),
ucconto)-
caneum
eft,propior
fit~e~
qux
lucidior
apparct.Qui
autemantcnosdenniendicam
vatti
tpatii
rationem
inierunc,
nihilcerti
comprehenderepocuerunc, propter
nimiam
obtervationumnccefTariarum
t'ubtituaiem,
quxque
umnen)
ditigenciam(upercc.
Ita-
que
mihiunicahzc via
(uperefTe
vita
cft,quam
nunc
infifhm,qua
fattem erinmik'
quid
in
rc[amexptoratuarduaconfeqna[nur.Cu)nergo~e!!a:utjamdiximus,
cotidem
tint
Soles;
fiearum
atiquam
Soli
xquatem
efle
Cumamus,
eritiHiustanco
majorquam
Salis
diftamia,
quancoapparens
diameterdiametroSolisminorcric.Sedtam
cxiguae
apparent
ftella,
etiam
qua:prima:
futit
)na~ni[udini.s,atquc etiamTetefcupiofpcchc~,
utveluti
puncta
lucentiafinevilibililatittidilie
refutgcant.Quo
fitut
cjufmodi
ohf'er-
vationibusnullaearummenfura
deprehcndipoinc.
Cum
itaque
hacnon
Cuccederec,
tentavi
qua
rationeSolis
diamc!trun)
itaimminuere
pouem
ut non
majorem
lucem
quamSirius,
autaliuddarioribus
fideribus,
adoculummitteret.
Rrgo
occlut;
rurfus,
ut
fupra,
tubi
duodecimpedalis
vacui
aperttirani
alteram)amel!a
tenui(!in)a, cujus
mediotam
exiguum
effcci
foramen,
utUneat
partem
duodccimatnnon
fuperarct,
n-
ve
pollicis
centefitnam
quadrage~mamquartam.
Hunecubumea
parte
adSolemoh-
verti;
alteraoculo
admovi;
qui
[une
particulam
Solis
cernebat,cujusdiameter,
ad
t0tiusdiametrum,eratu[
tad
iSa.Sedeampanicutammuttoctarioremcompcriebatn,
qum
noduSirius
apparet.Itaque
cum
!ongcmagis
ardandumSolisdiamecrumvide-
rem,
idita
effeci,ut,
in
perforataejufmodi
tatnina,
vitreum
globulumobjicerem
mi-
nuti(!)mu<n,
pari
circiterdiametroac
prius
illudforamen
habebat;
quejj;!obu)o
ad
microfcopia
ancehacu)usfueram.Ita
pcr
tuhuminSolem
iticuend,contcftoundique
capite,nequid
dieilux
turbaret,
nonminor
ejus
daritas
quam
Siriividebatur.
Atqui,
ex
Dioptriceslegibus
in~icmc
calculo,
fiebat
jam
Solis
dianieter y~cjusparticuia.'
ccnteumx
o~ogeftmae
fecunda*, quam,per
foramen
exiguum,priusjconi'pexcram.
Du<~is auteminfe
y}~
& ne
T. Ergoeoufque
conrracto
Sole,vel
conique
rcmoto,(erit
unirnene~us
idem)
utdiamecer
cjus
fit
~r ejus,qucm
inctoin-
(p.
.\to(h)s))robn)'ih
[urh)~t:)ti,;a))t.)n)i
(t.ftiti.inifixartnn
Sutc.
(A').
.D.
8t6 LE COSMOTHEOROS.
t'ef{etfera
identiquement
le
mme),
il lui refteunelumirenoninfrieurecellede
Sirius.Le
rapport
deladiftanceduSoleilainfi
teigne
en
efprit
celle
qu'il
amainte-
nant feranceuairementde
2~664

,
et fondiamtre
(urpanera4"
debien
peu.
Par
consquent,
Iinous
fuppofbns
Siriusfon
gal,
ils'enfuit
que
lediamtredeSirius
eftdummenombredetierceset
que
le
rapport
defadifhncecelle
qui
nous
fpare
actuettementduSoleileftencoreunefoisde
!i~66~.
at. Combiencettedifhnceeft
incroyablement grande,
c'eftce
qui
nous
apparahra
enfaifant
ufage
dela
reprfen-
tation
qui
nousa
dj
fervidanslecasdecelledenotreTerreauSoleil:tandis
que,
pour parcourir
cne
dernire,
unbouletavaitbefoinde
agans,
enfemouvantcon-
tinuellementavecfaviteue
initiale,
il faudramaintenant
multiplierpar2~66~
ce
nombre
a~
ce
qui
donne
601600,
deforte
qu'il
faudra
prs
de
fept
centmilleansau
boulet,
pourtant
fi
rapide,pour
atteindrelestoilesfixesles
plusrapproches. Or,
lorfquepar
unenuitsereinenoustournonsles
yeux
verslestoileset
que
nousnous
entenonsce
que
ces
organes
nous
dirent,
nousnous
figuronsqu'elles
nefont
que
de
quelques
millesau-defusdenotrette. Cen'eftencore
que
furles
plusproches
quej'ai
inftitucet examen.Et mmefi nous
admettons,
conformment ce
qui
a
t
dit,qued'autres,
(ituesdansles
parties
ultrieuresdu
ciel,
fontfi
loignesque
leursdiftancesdes
plusproches
font
gales
celtesdecesderniresau
Soleil,
combien
grande
feraencoret'immenfitdurefte!l'oeil nuonvoit
plus
demille
toiles,
avec
les
tlefopes
dixou
vingt
fois
davantage;
maiscomment
pourra-t-on
connatreou
dfinirlamultitudedestoilesultrieures
qu'on
ne
peutpas
atteindremmeenfe
fervantdudit auxiliaire?Et
quel
nombredoit
treappeltropgrand,
eu
gard
la
puinance
de Dieu?
Songeant
fouventce
fujet,
il m'afembl
que
noscalculsne
s'occupent
encore
que
des
premiers
commencements des
nombres,
vu
que
dansleur
frieinfinieil s'entrouve
qui,
dansnotre
fyftmedcimal,
nes'crivent
pas
feulement
parvingt
ou
trente,
ni mme
par
centoumille
chiffres,
mais
qui
confient enautant
d'eux
que
feraitlenombrede
grains
defable
quepeut
contenirtoutlevolumedela
Terre.
Qui
oferaitdire
que
lamultitudedestoitesinerrantesn'eft
pasfuprieure

untel nombre?En
vrit,
oneftalt
beaucoupplus
loinendifant
que
cenombreett
infiniment
grand,
commel'ont fait
quelques
Anciens,
et auf!)GiordanoBruno
qui
penfe
avoirtablicetteinfinit
parplufieursarguments,lefquels,monavis,
fontce-
pendantpeu
folides.
J e
fuis
pourtant
d'avis
que
lecontrairene
peutpas
non
plus
tre
dmontr
par
desraifonsvidentes.Ce
qui
eft
certain,
c'eft
quel'efpace
delanature
univerfelteettdetouslesctsinnnin'.ent tendu.Maisrien
n'empche
defe
ngurer
qu'en
dehorsd'une
rgion
dtermine
parfeme
d'toilesDieuait crd'innombra-
bleschofesd'unenature
diffrente,
galementloignes
denos
penfes
etdulieude
nosdemeures.
Que
s'il n'a
pas
crunnombreinfinid'toilesmaisataifTen-dehorsd'ellesun
etpace
vide
infini,
deforte
que
cetout dontil avoulut'exiftencenefoit
pour
ainti
direrienen
comparaifon
dece
que
fon
omnipotence
et
puproduire?J e
n'ai
garde
de
pourfuivre
cette
inquifition
cet'tudcfi dinkitede
t'innn),
pourqu'un
nouveau
C<MMOTHEOROS.
8.7
'03
cucmur, fuperdt
illi lux
qua*
Sirii luci non cdt. Solis
veroeuutque
remoci dittanciu
enc
necefario,
adeam
quam
nunc
habet,
ut
2~66~
ad i &
diatncccrpautum
excder
4
<cr. tertia.
Icaque
cum
xquatis
ei Sirius
ponatur, fequicur
Sirii
quoquc
diametrum
totidemetTe
ejunnodi fcruputorum diftantiamqueitidem,
adeam
qun
hSole
abCumus,
ut
2~66~
ad t.
Quodquam
incrcdihile<)[
intervathnn, apparebit
eadem
ratiooc,qu:un
inse~imandaSolisdithotia adhihuimus. Namfi
2$.
annis
opus
habebat [o'menu bel-
lici
globus,
continua
velocitatc,
quancaexptoditur,
inccdcns,
uc Terra ad Solcm
pervenirct, jam
numerus
27~6~.
vicies
quinquies
ducendus
eft,
acque
irafiunt
6~ 6oo,
adeo ut
pne f'epcingetua
annorummillia
in(u<npturns
fit
~tobus,
intantaccteritacL'
fua,
priufquam
ad
proxitnas
(tct)arnminerrantium
perveniac. Atque
ad bas )te))as
ferenan~eocutoscircu)ntercnces,quan[U)nhorumjudi<:iocomprehenderepo()'umus,
vix
aliquot
mi!tiarihus
fupra
verriccm
1cas
ex<tare
pucamus.Qua;f)\'i
verode
proximis
tantum. Cetera: enim
cum,
uc
jam
diximus,
iis
fpatiis
inutceriomcreli
rccedant,
ut
nontninora()nt
deinceps

propiorihu.s
ad
fcquones, quam
Solead
ifhs,
quanta
im-
menfttas
fupcreft!
Si enim
p)urcsquammille,
nudo vifu
notatitur;
tctefcopiis
\'cr
decuplo
aut
vigecuploamplius; quomodo
fciri
poteft
aut
deftniri,quanta
fit)nu)titudo
uttenorum, quas ncque
hoc auxilio
attingere
ticet:
aucquis
numerus
nimismn~ius
dicendus
cfl,
fi ad Dei
porentiamt'pe~cmus?Kienim,f:epe
ha:c
cogitanci
mihi,
in
mentem
venir,
tantmin
primis
numerormncxordiisca)cu)osomnesnofh'osvcrfari.
(c etiitQin ferieeorum
infinita, qui
non [antum
viginti
auc
triginta,
auc
ccntum,
aut millenotis fcribancur in
progrduone
noftra
dcnaria,
)cd
qui
tot charac~crihus
consent, quoi
arena:
grana
in[ocaTclluris inotecontincrencur.
Quis
\'er6 diccrc
audeactali numronon
tnajorcm
en'emultitudinon (te))aruminerrancium?
Namtongc
ulterius
progreni
funt,
qui
innnicamene
dixcrunt;
uc Vcterum
aliqui, acquc
ctiam
J ordanusPrunus,
qui plurihusargumentis
hoc fceviciffe
pmat,
(cd,
ucmihi
vidctur,
pa~rum
nrmis. Nec [amencontrarium
quoquc perfpicuis
rationibus
probari poffe
cx-
iitimo.Illud
conttac,fpatium
natura:univcrfa!infinit
undiqucprocendi;
arnihit
obftac,
quin,
ultra dennitamHeUarum
regionem,
resatiasinnumerasf)eus
e<fcccri[,

cogi-
cacionibus
noftris,
xque,
ac
(edibus,
remotas.
Quid
fi vcro nec innumeras
quidem
condidit,
fedultracasvacuum
renquic
infini-
cum;
uc co[umillud,
quod
exftare
votuit,
\'e!u[i nihil fit
pra:
iis
qua:producerecjus
omnipocentiapo[ui<Tc[?
Sedukerioremhorum
inquindotiem, [ocamque
itiamdein-
finitodimcittimam
difputationempcrfcqui omitco.nc
adtot maximarumrerumcon)-
(~3~.
LECOtMOTHEOROS. 8t8
tabcurnevienne
s'ajouter
celui
qui
nousaconduitsla
comprhenfion
detantde
chot'e.s fort
importantes. J en'ajouterai
encore
que
ce
qui
fuit
pourqu'on
voie
quelle
e)tnotre
opinion
fur
t'cfpace
total du
monde,pour
autant
qu'il
eft
parfem
deSoleils
outoiles
fixes,
autourdechacun
desquels
nousavonsfaitvoir
plus
haut
que
font
probablement
groups
des
fyftcmesplantaires.
<juc<.)).)queSo[c!)
en entour d'un
tourbillon. mais
bien dit~rent des
tourbi))onscartt;-
)iens;contre!cque)
i)
e~iciJ 'fputt'p.ir
ptnfttiux :n');u-
ntous.
J 'eltime
donc
quechaque
Soleile(tentourd'uncertaintourbillondematireen
mouvement
rapide,
mais
que
cestourbillonsfont
beaucoup
diffrentsdestourbillons
cartcfiens,
tant
parrapportl'efpacequ'ilsoccupentqueparle
modedumouvement
deleurmatire.En
effet,
chezDefcartes
l'amplitude
destourbillonseitIi
grandeque
chacund'eux touchelesautrestourbillons
avoifinants,
rencontrantchacund'eux
fuivantunefurface
plane,
commeil eneft
lorfque
lesenfantsfoufflent
desgrappesde
bullesd'eaudefavon.Hveutenoutre
que
toutelamatirede
chaque
tourbillonte
meuve,entournant,
enun(eutfens.Itfaudrait
pourtant
admettre
que
cemouvement
n'ett
pas
mdiocrement
gnpar
lafurface
anguleufe
destourbillons. Enfecond
lieu,
commecemouvementefttel
que
toutelamatirecircule
pour
ainf)direautourde
l'axed'un
cylindre,
il te
prfenteaprscouppour
lui unebien
grande
dimcuttlors-
qu'il
e(aied'endduirelaformedu
Soleil;
vain
euai,hafe
furdesraifons
quipeuvent
paraitre
ceux
qui
lifentavecinadvertanceavoir
quelque
folidittandis
qu'en
ralit
elles
n'expliquent
rien. Il veutenoutre
que
lesPlantes
nagent
danscettematire
threet foient
emportespar
elledemanirecirculerautour
duSoleil,
detelle
faonqu'elles
foientretenuesdansleursorbites
par
lefait
qu'eHes
n'ont
pasplus
de
tendance
s'loigner
ducentredumouvement
que
lamatiredutourbillon.Maisil
y
aici
plufieursobjectionsAgronomiques
fairedontnousenavonstouches
quel-
ques-unes
dansnotredifcoursdescaufesdela
pefanteur;
dans
lequel
nousavonsauffi
expof
unautre
moyencapable
deretenirlesPlantesdansleslimitesdeleursorbes.
C'ett la
gravit
ou
pefanteur
versle
Soleil;
dontnousavonsfaitvoir
l'origine
et
propos
de
laquelleje
m'tonned'autant
plusque
Defcartes
n'y
ait
paspen(eque
ce
futlui le
premierqui
avaitcommencdonnerunemeilleurethorie
que
lesauteurs
prcdents
dela
pefanteurqui porte
les
corps
verslaTerre.Dans<bnlivre
dj
men-
tionn
plus
hautfurlaFacedansl'orbedelaLune
Plutarquerapportequ'ancienne-
mentil
y
eut
djquelqu'unquipenfaitque
laLunedemeuredansfbnOrbite
pour
laraifon
que
(aforce
s'loigner
delaTerre
provenant
dumouvementcirculaireett
compenfepar
une
gale
forcedela
pefanteurparlaquelleelle
tends'en
approcher.
C'eftlammechofe
que
denotre
temps
afoutenu
Atphonte
noretii,
non
pas
feule-
ment
propos
delaLunemaisauffidesautres
Plantes;
difant
quepourtesPrimaires
!a
pefanteur
eft
dirige
versle
Soleil,
mais
pour
lesLunesverslaTerreou
versJ upiter
)uSaturne
qu'ellesaccompagnent.
RcemmentKaacNewtona
expliqu
lamme
chofeavec
beaucoupplus
de
diligence
et de
nnefte,
faifantvoirauflicommentdes
:au<esnommes
proviennent
lesorbites
Elliptiques
desPlantes
queKepler
avait
:onues
en
plaant
leSoleildansundeleurs
foyers.Or,
il
faut,
fuivantnotrefenti-
ucncfurlanacuredela
gravitpar laquclle
lesPtunctestendentvers)eSoleil
par
COSMOTHPIOROS.
8)~
prehenuonem,quajamde(uncMmmus,novustabor accdt.
Eatantumhic
fubjungam,
ex
quibus,qu&nam
fitnofhadecocomundi
fpatioopinio,cognotcacur;quaceous
nempe
Solibusfeu(teUisinerrantibus
patet,quibus
fua
circumponiplanetaria
fyfte-
mata,probabile
elfeanceao~endimus.
Exi(Hmo
itaqueunumquemque
Solemcircumdari vorcice
quodam
macerixcetericer
motae,
fed
qui
mukumditHmites fintCartefianis
illis,
tum
(patiiratione,
cummocus
gelnere,quo
iniUismateria
agitetur.
Eaenim
apud
Carce~ume<tvorticum
amplitudo,
ut
quifque
eorumalios(ecircumfi~entes
concingac,
occurrens
fingulisplanafuper-
ficie,
vetuticumin
aquafapone
imbutabullarumcumulos
pueri
infant: moverivero
univerfam
cujufque
materiam
(htuit,
in
parcem
eandemrotandu.At huncmotum
non
parumimpedirioporcerec,propter anguiofam
vorticum
fuperficiem.
Deindc
cum()t
ejunnodi,
ut,
velut
circaaxemcylindri,maceria tocaferacur,exoricureipoftea
non
exigua
difficultas,
cum
globofam
Solisformamexhocmotudeducereconacur:
fruftra
prorfus,arque
iis
rationibus,qu:e
incauds
aliquid
effe
videantur,
cum
reipfa
nihil
explicent.
Vu!t
praeterea
innatare,
accircunferricumhacmateria
a:[herea,
Pla-
netas
atque
earationevidelicet infuisorbibuseas
retineri,
quod
non
majore
vi,
qum
ipiamec,
centromotusrecedereconentur.SedhicexAftronomicis
compluraobji-
ciuntur,
de
quibusaliquaattigimus
indiatribadecaudis
gravitatis.
Ubi&aliamra-
tionem
expofuimus,quae
Planetastntraorbiumfuorumlimitescontinerec.Eaett
gravitas
eorumSolem
verfus;
qux
unde
exorialturoftendimus,
quamque
eo
magis
mirorCartefium
pr~teriitle,quod
de
gravitate,quacorpora
inTerram
feruncur,
primus
folitomelioraadferre
cpinet.
RefertPlutarchusinlibro
fupra
memoracode
Facieinorbe
Luna:,
iuin'e
jam
olim
qui putaret
ideomanereLunaminOrbe
fuo,
quod
visrecedendi
Terra,
obmotum
circularem,
mhiberetur
parivigravitatis,quaad
Terramaccedereconaretur.
Idemque
svo
noftro,
nondeLuna
tantum,
ied&Pianecis
ca:terisftacuic
Alphonfus
Borellus;
ut
nempe
Primariiseorum
gravitas
efretSolem
verfus;
Lunisveroad
Terram,J ovem,
ac
Sacumum,quos
comicancur.
Mu!coque
di-
ligentiusfubtiliufque
idem
nuperexpticuic
Ifacus
Neutonus,
&
quomodo
exhiscaufis
nafcanturPlanetarumorbes
Elliptici,quosKeplerusexcogicaverai;
in
quorum
foco
(.'mnxquonquc
Sotenivurticcci~
t;fcdCarte(').tt)~
!nu)tun)di)rm)i)!;
~ontr.!tjtfen)p)~
rihttsdifpntttur.
(~ '40).
(/).!4)).
LKCOSMOTHMROS. 8.:o
leur
proprepoids,que
letourbillondelamatirectettenetourne
pas
autourdelui
enentierenun(eut
(eus,
maisdetelle
faonqu'il
lemeuvededivers
mouvements,
fore
rapides,
danstouslesfensderotation
pofnbtes
fesdiveries
parties,
(ans
pourtant
pouvoir
(dinbudrccaufedet'therenvironnantnon
agitpar
unmouvementde
telleforteoude
pareillerapidit.
C'eti
par
untourbillondece
genreque
nousavons
cnay
dansledifcoursnomm
d'expliquer
la
pefanteur
des
corps
verslaTerreettous
(eseffets.
Or,
lanaturedela
pefanteurdes
PlantesversleSoleilettmonavisla
mme.Et dececi iuitaufnla
tphricit
tantdenotreTerre
que
desautresPlantes
ninfi
que
celledu
Soleil,laquelle
dansle
fy~me
deDefcartes
prfentc
une
grande
dinicutt.
Comme
je
l'ai
dit,je
faisles
elpacesoccupspar
cestourbillons
beaucoupplus
reftrcinis
que
lui. Danslavatte
profondeur
du
cielje
les
i'uppofc
dUTmins comme
letoni de
petits
tourbillonsdans
l'eau, apparaitanta
et ldansunlacoumarais
tendu,
ns
parexemple
de
l'agitation
d'unMfondanst'eauetfort
loigns
lesuns
desautres.Demme
que
lesmouvementsdeces
petits
tourbillonsn'ontaucunein-
nuencelesunsfur lesautreset ne(e
gnent
donc
pas,
ainfiaumen
ett-tt,
penfe-je,
desmouvementstourbillonnaires c)en:es
qui
exittentautourdesaffresouSoleils.
Cestourhittonsne
peuvent
donc
pas
<edtruireous'abforberlesunsles
autres,
(uivanilanc~ionde
Defcartes,tortqu'it
voulaitmontrercomment
quetqu'toue
ou
Soleile~
chang
enPlante.!te)tvident
qu'en
crivantainfiil netenait
pascompte
det'itnnx.'nfedidancedestoileslesunesdes
autres;
celareffort
dj
decefeulfait
qu'il
veut
qu'une
Comtedeviennevilible
pour
nousaufntt
qu'elle
eu:detcenduedans
notretourbillondontleSoleil
occupe
le
centre,
ce
qui
eftfortabfurde.Carcom-
mentunattredece
genrequi
nefait
que
rnchirlalumiredu
Soleil,
commeil
t'atnnneavecla
plupart
des
Philofophes, pourrait-it
tre
aperu
unefi
grande
dittance
qui comprend
aumoinsdixmillefoiscelledela TerreauSoleil'?!) ne
pouvait
eneffet
ignorerqu'a
l'entourduSoleils'tendun
efpace
fort
vaite,
puifqu'it
(avait
que
dans
le
(yftmede
Copemic te grand
orbe,
c..d. l'orbitedela
Terre,
eftcommeun
point
en
comparailon
decet
efpace-l.
Maistoutecettethoriede
l'origine
des
Comtes,
et auflidecelledes
Plantes,
etdu
monde,
cttbtiefurdesfondementsfi
peu
folides
queje
mefuisfouventdemandavectonnementcommentil a
pu
fedonnertantde
peinepourcompofer
desniionsdecetce
efpccc.
Ilme(embtemoi
que
nousferons
tort avancs
iodque
nousaurons
compris
commentfontleschofes
qui
exiltentdans
la
nature;
de
quoi
noustommes
aujourd'hui
encorebien
teignes.
Maiscomment
ellesont ctfaitesetontcommenctrece
qu'elles
font
maintenant,
c'eftce
qu'
monavis
t'efprit
humainne(auraitdevinerni atteindre
par
des
conjeturesquelcon-
ques.
r~
COSMOTUMROS. 8~<
ahcroSotponicur. Oportccautcm,
fecundumuoftramdenacura
~ravium
foncntiam,
qu6
Ptancca:adSolemt'uo
pondereindincnt,
vordccmturbinemvematcria~c'L')e(tis
circacumconverti non [ocumineaidem
partes,
feditaut
variismo[ibus,iifquccetcr-
rimisinomne!acusiccundumdiverfasfui
porcionesrapiacur,
ncccamcn
ditabi
1poffit,
propter
circunuantcm
a'there<n,qui
non tali nec camt;e)eri motu
a~icecur.Hujuf-
tnodi vortice
gravitaccmcorpnrmnin Terran),
ejufque
efTe~usomnes
cxpiicare
conati
t'umus,
in
ea, cujusmemini,
diatriba.
Eadentque,
ur
pmu,
cil ratio
grn\icacis
Planeta-
rumSolem
vertus,
& exhis
quoque
[ani
TerraenoHra;,quatncx[eraru)n,atqm't:[iam
Solis,
rocundkas
con<equicur,qua;
inCarccnana
hypothefi
cantmnhabet incommodi.
Porro &
fpatia
horum
vorticum,
uc
dixi,
tnutco
quam
illeeontractiora
pono.
Sic
enimferecosttacuoinvaitaco;Ii
profundicacediiperfbs,quemadmodum
turbines
aqua;
exiguos,
hinc indein
(paciofo
lacu
fta~novc,
haculi
aghanone,
cxcitacos,
ac
nn~nis
intervaUis
totifque
ttadiisdisantes. Et ficucihorummotus
nequaquamab
unisadalios
pcrveniunt,
nec
proinde
ftemuruo
itnpediunt,
ica
quoque
cleftiumvorticummu-
tus,
circumattraaut
Soies,
tehabereexifHmo.
Itaqueneque
ahi aliosdeftruere
pofTunt
auc
abfbrbcre, quemadmodum
finxit Car-
tcfius,
cumoitenderevettet
quomodo
tMtaaut Sol
aliquis
ertarurin Ptanetam.
Ap-
paret
aucent,
cumhxc
(cribcret,
nonafcendifeemnaditninenfamRcifaruminter te
dUtantiam,
idque
vel exhoc
uno, quod,
cum
primum
Comeces
aliquis
intravorcicem
no~rutn,
cujus
centrumSol
occupt,
defccndir,
\'u)r eumnobisvifibilem
fieri,
quod
eu: ahfurdifnmum.
Quomodo
cni)n,
fidus
cjufmodi,quod
exSolislumine
repcrcuub
ca!i[ummodo
(ptendec;
uccum
pierifquePhitofbphisipic
ftacuic,
quom(~do,inquanh
potTecconf'pici
[amo
intervallo,
quod
falcemdeciesmi))iescontinercr illud
quod

TerraadSolemeft. Nonenim
i~norarcpoceracva<ti(nmum,
circaSolem
uodique
ex-
tenfum,
fpatium,
cumfciretin
Copemici ('yftcmateorben)
magnum,
hoc
eu,
orbitaux
Terrx:,
velue
pun~um
e(Tecumillo
comparaunn.
Scdtotaha;cde
Comccarum,
arque
eciamde
Pianecarum,
& mundi
onyne,
commentatio
apud
Cartenum [am!e\'ibus
radnnibuscontextaeu.uc
ta;penrrer
tancum
oper!e
incalibusconcinnandis
n~nencis
cum
impenderepotuific.
Mihi
ma~nu!!)quid
confecuci
videbimur, quemadmodum
fefebabeanc
res,
qua:
int~atura
exunnc,intellcxcrimus;

que tongif)me
ctiamnunc (
abfumus.
Quomodo
autem
quxque
effec~a'
fuerinc,
quodque
(une,
eue
cpcrinc..
id
nequaquam
humano
ingnieexcop;iMri,
auc
conjccturisarringi po(Te,
exiftimo.
FI 1 S.
,G"4:
(/ >.
(/44~
APPENDICE 1
AUCOSMOTHEOROS.
ChartetHronomictt f.
oy.
t. DehabitationePlanetarum.
2. DehabitationeLune.
3.
De
phznomenis
etaftronomiaPlaneticolarum.
4.
De
Magnitudine
et
MagniHcennaSy~ematis.
5.
DeSoleetfixis.vorticeetvi retinente.Solemeffeefixis.contra
Kepterum').
FixiscircumferriPlanetasethislunas.
6. Devorticeetcaufa
planetasretinente.
Alios
prxferoCartefianis').
AHn~
bi~et
remplac par:
que
nousverrons
aprs
delacaufe
qui
retient
~).
Deortu
omnium,
et
qui
animaliaethominesinterramet
planetas4).
') Voyez
sur
Kepler
tanote
41
dela
p. 361qui prcde.Malgr~Brunus
& Veterum
aliqui"(p.
35
de
t'~Epitome
astronomie
Copernicanz"
de
t<!35) Kepler
considrelesoleilcommete
centredumonde.A la
p. 36
c'est la
pageciteparHuygens,p.
8!i
qui prcde se
trouve
une
figurereprsentant
le
grandespace
vide
qui,
suivant
Kepler,
entourelesoleil.
2) Comparez
les).
70
dela
p. 437qui procde,
et
plusgnratement
les
p. 437-439
enentier.
~) Comparez
sur ledoutede
Huygens
laPiceVdela
p. 577qui prcde.
CettePiceatem'
prunte
atamme
pageque
le
prsent Appendice.
-*)Comparez
!e
4.3
des
~Penses
meslees"
qui prcdent,
ainsi
quel'Appendice
IV
qui
suit.
APPENDICE II
AUCOSMOTHEOROS.
Chartea<[ronom[ce f.
t :s.Comparez
les
p.68~687quiprcdent.
Plufieursm'accuferontdefuivreune
entreprife
vaineoumefinetmrairecroiant
que
c'eit
perdre
le
temps
dechercherdeschofes
impntrables,
et
que
c'eftmalfait
dedonnerainfit'enort a
t'efpritpour
vouloir
penetrer
leschofes
que
Dieufemble
nousavoirvoulucacher.Maisdetelsauroientdefendudemefmecomme
je
croisde
rechercherh formedela
terre,
lemouvementdes
aftres,
lacaufedes
eclipfes,
fuivant
le
~<f /?~~
nosnihil adnosdeSocrate
'),
etainfiauroientkiu'le
genre
humain
dansune
profondeignorance
ou
d'opinions
monilrueufesdeceschofesetdansles
vainesf;-aieursoufontencore
plufieurspeuples
barbares.Et
quant
al'effortet
trop
hardiecurioutede
l'efprit,
ilsfont
iniques
et hardisdevouloirdefinir
ju(qu'ou
les
hommes(edoiventfervirdeleur
efprit,
etfemblentaccuferDieuden'avoir
pas
a(ez
limitecet
efprit,
et ilsneconfiderent
pasque
ces
fpeculations
vont
contempler
et
admirerfesmerveitteufcset
grandes
oeuvres,
caril nefaut
pas
craindre
qu'en
attra-
pant
lesraifonsoncned'admirerleschofes.
')
C'est aiosi
que Xnophon
critdansses
,,Memorabi)ia"Lib.t. Cap.
t: o~c
'Q [~x~-r.f] -~t
*<;
TMWtTMTM
<~Htt{)?f<~
T<d< a~Mtoi!r/tij*0t
0'(t)Lf/tT<
?!tO-M'~ O'-t.)- 0
i!x).5~MD'6{
~no
TM-~ TOyO-Mi.
X~J U<t t'~tt
Xtt*t?tt
a~it~tt
!X!<?TK
~'ywet
TMf
C~tttut.
<t~~it~t
-0;<(
~0<ivr(~*o<
Ta"OUV*~
~MMt-
Wa,
9!T<J .<t~
Hnygensciteprobab!ement
les
~Adagia"
d'rasme
(Francofuni MDCXLV!,p.~): ,,Qua;
supra
nosnihil adnos. T~~-fo
);~t~o'~'r t;
DicmmSocraticumdeterrensacunoMves-
tigationererufn
coetestium&arcanorumnaturfe.Refertur
proverbii\icea
Laciantiolib.
3.c.
ao". C'estce
qu'on
trouveen en'etchezLactanceauc. 20deson
,,Di\ inarum
institutionum
liber
!!I,
DeFalsa
Sapientia".
Koussommesredevablesdecettecitationau
professeur
dehtin
P.
J .
Enk det'Universitcde
Gronin~ue.
Voyez
aussisurSocrate et Platon ia note
15de
la
p. 533qui prcde.
APPENDICE HI
AU COSMOTHEOKOS.
Quo
finetoc
fydera.
cur tam
magna
tam
parvum
ufum
pra'bifura?
fi nihil tune
quamtumina').
) 1). Queje
merefbuviensavec
plaifir
deno~re[ravaitdesverres. Desobfer-
vationsen
gcncral.
Que
n'y ayant pas
moiend'attcr
plus
loin
par
cne
voye, et
notrecurionte toute-
foisn'eftani
pas
fatisfaiieet cherchant a voir ces
corps
de
plusprs, quepouvons
nous mieux faire
que d'emploicr
leraifbnnemcntaudfaut denos
tetetcopes,
et de
les
ntongcr par
lnon
pas
t ofoisou oo foismaiscent millefoiset
d'avantage.
C'ett ce
quej'ay
def~nde(aire
icy,
et devous
')
raconter tout ce
quej'ay
decou-
ve~de
particulier
dans
J upiter
et Saturnen
peuprs
comtnefi
j'y
avoisefK'.
Ce
plaifir
nie)emb)en'eUrc
pas
lemoindrefruit
qui
revientdet'etuded'Au'rnnotnie.
11faut
auparavant
femettre devant tes
yeuxt'abrge
du
SyftemeCopernicain
en
raporianf
lacontn[u~)n dumondeoudela
partieque
nousen
voions,avec!'ordrect
la
proportion
desOrbes desPtanetcsautour duSoleil et les
grandeurs
deleur
corps
entreeux et
comparc/
avecle
grand globe
du(bteit.
En fuiteil fautauf~
raporier
leschoies
qui
ont ettcohfervees
partes
Lunettes. Car
t'uneet l'autre deces. doit fervir defondement anosraifonncmens.
Quejen'auray que
iairede
luy
dmontrer lamobilitdelaTerre ni de<acircula-
tion vraifembtabteautour duSo!ei)
puisqu'il
eneftanex
perfuade.
Que
la
nmpticiic
et lebel ordredu
Syttemc
leconnnnent. Et larfutationdetous
les
arguments qu'on y
ait
jamaisoppo(e/'qui
<cvoit dansles
dialogues
deGalileeet
dansRiccioli
me)n)c,
car
pour
le(eut
argument phynqucqu'il obje~e
defa
~on !),
') Lespr~ems)
ec sont
respectivement emprunte!,
anrcctf)dela
premire
etanversodela
deuxime
page
d'unedonbkfeuillef~i.or.t
partie
d'uneco!iecfn'nde
59pices
detonte-ssorte-.
constituantce
que
nous
tppe)!erons
le
~Portet'euiiieanonyme".
Ce
porcefeni~e qui
dormait
depuisplusde~otnsdtnsun
colfre-fortdelaSocithuXandaise des
Sciences, yfut
dcouvert,
danslecoursde
)'in)pres.<iun
du
prsent
Tome.par
lesecrtaireactueldela
Socit, J .
A.
Uierens deHaan.
Nox ne
reproduisons que
deux
ii~nes
dutexte
latin,
critau
crayon,
delammet'euiOe.
~)
Lefrre
Constantijn.
~)
Dansson
~Atma~estum
novum"Ricciolidonneun
grand
nombre
d'arguments pour
le
repos
delaterre.
Huygens
fait
probablement
allusionau
Cap.
XtXdelaSectioIVduLiber
IX,
inti-
tul
~ProponunturQuinqueAr~utnentacxincrememuveiocitatisCrauiumnc
j.euiumcontrn
Terr:vmotuni Diuroum,
autDiurnumsimui&Annnum".
COiiMOTHKOROS. APP. !)f.
82j
on
pourroit
le
foupconner
de
prevariquer
fionn'e~oit
pasperfuade
d'ailleursdefon
ingenuit.
Vousavezvucettebeautet
nmpticitc
du
fyiteme
dansi'automaieou
j'ayrepre-
(entelesorbeset lemouvementdesPlantes
par
unfort
petit
nombrederouesles-
quelles
rouesil auroitbienfalu
multiplier
fi
j'eune
voulu(uivrcPtotcmceoutncnnc
Tycho
Brah.
J e
vous
mettray
iciena
figures
ce
quereprefente
lafacededevantde
mamachineatin
que
vous
ayez
l'Ideedumonde
prefentependantque
vouslirezce
quej'endiray.
DelamachinedePo(ndonius. unaconveruone
4).
celae)ten
quelque
facondans
lanoftrc.
Quepeut
eftreil
y
aeu
plus
d'inventionalafieneetacette
d'Archhnede,
mais
qu'il
s'enfaut
beaucoupqu'elles
n'ont
pasreprefente
le
fyfteme
fiexactement.
Cen'ett
qu'en
cefiecle.et nousdevons
compter
abonheurden'errenez
qu'a
cet
heur.M
y
adeschofes
qu'on
adcouvertesdontonne(avoitriendu
tempsd'Archi-
mede.
J e
ne
parlepas
dece
qu'on
voit
par
t'aidedesverres.
J e
veuxdirelemouve-
mentcommeon
l'appelle
desEroilesfixesoula
precedion
des
Equinoxes,queje
ne
vous
expliqueraypasicy,
mais
je
ne
puism'empe(cher
devousen
marquer
t'ene~
qui
en:
~).
Comme on
voit,
la
partie
Bde
l'Appendice
VIfaitfuiteau
prfeni .

a. e!tes
[voyez
lafinde
l'Appendice Vquisuitjdonc
inutilesdemcfine. En
vcrit,
je
ne
fcayque
dire
n'ayant
aucunmoien
pour
en
juger
ni
pour
direce
qui
eft
pro-
bable.Il fe
peutqu'il
y[ait]
d'autresmaniresdefuMUer
pour
des
plantes
cedesani-
maux
que
ceux
qui (uppofent
del'humiditoudet'eau
qui
renembtealanoftre.Il fc
peut
aum
que
noftreLuneetdeinefinecesautresnecontienentriendevivantni de
vegeiabte~).
Ces
corps
fontdesriens
pour
ce
grand
ouvrier
qui
lesa
faits,
aconfi-
dererfeulementcette innombrablemultitudedefoleilsdontnousavons
parl,
et
d'un
plusgrand
nombredePlantesdu
premier
et fcondordre
qui
vraifcmbtabtc-
mentles
accompagnent.
4) Voyez
lanote todela
p. t~a qui prcde.
s)
Riennefaitsuiteaurectodela
premirepaRe.
Leversoesten
blanc,
demme
que
lereu'de
ladeuxime
page
deladoublefeuille.
Voyez
sur te
procession
des
quinoxes
les
pnrtics
et Cde
!'Appe)'dicc
V!
qui
suit.
6) \'oye?:
surlatune
l'Appendice
Y
qui
suit.
t0~
APPENDICE IV
AUCOSMOTHEOROS.
Cet
Appendice
eft
emprunte
Atammefeuille
quet'Appendiceprcdent.
Singulire
ation de Dieu de
produire
les hommes ct les animaux fur laTerre.
Pourquoi
le P. Daniet ne faifbit it
pas
demeurer des Cartes court en crant fon
monde,
cum ventum eft ad animalia et
plantas?
NousavonsconfultlaNouvelleEditionde
<703(Paris,
t).
Mariette)
du
Voyage
du Monde
de Dpartes"
par
le PreG. Daniel,
dela
Compagnie
de
J fut;hi~oriogr*phe
bienconnu
qui
vcut de
<64$a t~sS.
Cettedition
(exemplaire
de la
Bibliothque
det'Univerfit
de
Leiden)
cunticnt une noteccri'e
d'aprslaquelle
r~Av~"
en lemme
que
celui dela
premire
dition
,,t':)itca
Parischts laVerve Hturden
t6pt".
C'cftfansdoutecette
premireditionqueHuygens
nconfuttee
[Ca;a)o~ue
de ventede
t6o5,
Libri math. in
o~avo43Voyage
dumondedeDef'ctr-
[es" fans
date],
non
pas
latradu~ion )ntine
~!ter per
Mundum
Cxrtefii",qui parut.
t Amfterdam
o)
t6p4
chezA.
W~ft;an){.
En combattant
UefctrrM,
l'auteur nedit eneffetrienfur
iagcnefedes
anintat~xet des
p)antes,
dont DefcartesdansfonMonde
["Le
MondeouTraitdelaLumireet
desautres
principauxobjets
desfens
etc. Paris,
M. Hobin&N.te
Gras,
~64]
n'avaitrienditnon
plus:
il s'taitcontent de
parler
de
la genfe
nullement mlraculeufedumonde
inorganiqt'e.(t!ien
entendu: lamatiretant donne.
Voyez
fur la w~f
d'aprs
Dcfcartesla dela
p.6o!: qui prcde).
Comparez
ce
queHuygens
crit a Leibnizfur ce
fujet
en
juillet !<~a(T.
X, p. 303304).
t) convienf fansdmede
remarquer
ici
qued'aprs
Defcartes
mtaphyficien
il
y
alieude
parler
d'unf-o/f-Mr! deDieudanstout mouvement ce
qui
n'ctt nullementl'avisde
Huygens; voyez
le
dernicratineadetap. 536:Pr!ncipiaPhi!ofophia:,Parsfecunda,XXXVt:
~Deumefleprima-
riammotuscaufam&eandem
femper
motus
qcantitatem
in
u))iverfoconfervare,genera)em[cau-
ti'.mmotusl
quod
attincr,
manifeftum
mihi videtur illamnon aliamefe
qum
Deum
ipfumqui
materiam(imutcummotu&
quite
in
principio
creavit, jamqueper
folumfuumconcurfumordi-
n:)riumtatitundemmotus &
quietis
incatota
quantum
tune
pofult
confervat".
Charte))0ronon)ica;f.
<3o.
Commencement desraifonncments et
conjectures.
Qu'on
a
toujoursentrepris
laLune
par
ce
qu'a
caufedefon
voiftnngc
cttccftin-
comparablement
mieux
diflingueque
lesPlantes
primari),
mais
que
nonobfhnf
celail eftbien
plus
diflicite
d'y
reufnr
(leon
alternative:
penetrcr)que
danscesautres
planetes.parceque
ceux
cy
fontdumefme
genreque
laTerre
que
noushabitonset
connoitbns. MaislaLuned'uneautre
efpece,
dela
quelle
nousn'enavons
point
vu
aucunede
pres.
Qu'il y
atout
plein
de
montagnes
etde
pleines[ne]
dansla
Lune,
mais
queje
n'y
voisrien
qui reprefente
desmers
parceque
dansces
grandesplainesqu'on
veuteftre
des
mers,
j'y
voisdeces
petits
creuxcommeil
y
ena
beaucoup
danslaLune.
J en'y
vois
pas
non
plus
de
rivieres,
qui,
dumoinsfi ellesavoientdeslitsentredesrives
hautes,
oudesembouchures
targcs
commelesnoftreselles
n'echapheroient pas
anos
grandes
Lunettes.Au(neftil certain
qu'il n'y
a
point
denues
d'ouviendroit)ap)uie
pour
fairelesrivieres.
(En
marge:
ni riviresni mer.diverfement colorezouc)airs. an
inutitis
ergo). J e
dit
qu'il n'y[a] point
denues
parcequ'y
cftantellesnouscache-
roienttantodl'untantt t'autreendroitdelaLune.
ce
qui
n'arrive
point
et
je
crois
pouvoir
afTurer
qu'il n'y[a]pas
une
fphere
de
vapeurs
ence
paisl
comme
icy
autour
dela
Terre,
carlamatiredenos
vapeurs
fembleconufter
principalement
des
parti-
culesdel'eauenlevees
par
t'a~iondufoleiletdu
vent;
que
s'il
n'y
a
point
d'eauala
Luneil
ymanque
doncde
quoy
faireces
vapeurs.(En
mar~e:
clart
coupe).
Etde
plus
commenos
vapeurs
s'eleventfort
haut,
commeil
appertpar
les
crepufcutcsqui
paroin'ent
dans
l'atmotpherequand
lefoleilefta )8d. fous
l'horizon,on
verroitla
Terrefi oneftoitdansla
Lune,
avoiruncerclelumineux
qui
croitenvirona
g'g
du
demidiameirc
1)quoyqu'en
s'anbibtinant,
carnoftreairdanstoutefbn
epaiucur,
com-
')
En
marge:
ACD
[Fig. 56]9grad.
APPENDICE
V
AUCOSMOTHEOKOS.
cjusfccans <o):~6
100000
DE
t9~
DHoOeaLC.
CO.SMOTHKOROS.At')'. V. 8~8
me
depuis
nos
yeux

l'horizon,
renvoie
prefque
autantdelumiere
que
lesterresou
montagnes.
Une(emhiabte
atmofphereparoitroit
doncaufliautourdu
corps
dela
lunes'i)
y
enavoir.Maisonn'envoitriendu
tout,
etcelafait
que
lesombresdes
montagnes
y
fontextremementtbrteset
coupes,parceque
toutelaclartvientdu
foleil,
aulieu
qu'icy
J 'airi!)u~re
par
le
foleil,
eclairelesendroitsonlefoleilne
peut
donner.
LaLunedinercencoredenonreTerreen
que
les
jours
etlesnuits
y
durentt
des
noires,
ce
qui
et
pour
)echaudet
pour
lefroidfaitdesenfetstoutautres
que
nous
(entons.
En
marge:
je
voudrois
y
avoireu:
pour
voirtournerlaTerre
').
Cesdifferencesdoncentre)e
globe
Lunaireetlenoftrefont
qu'il ya peu
de
prife
adevinerce
qu'il peutyavoir,
ets'il
y
adesherbeset craturesvivantesouautre
chofe.
J e
metbuviens
que
vous
3)yremarquiezquelque
endroit
qui
fembloit un
long
cana!fort
droit,
et
qui pouvoit
faire
penferqu'il
feroitfait
par
art,
maisil arriveaut)
de (emb)abtes. dansleschofesnaturelles
(enmtrge:quelqueexemple)
deforte
qu'on
ne (cauroittirer un
grandargument
deta. Mais
quoy
donc,
cebeau
grand
globe
ne(ervirade
rien,
qu'a
nouscclairer
quelque
foisla
*)pendant
la
nuit,
et
pour
hautTeretbaiuernosmarees~).Et ces~!unesdeJ upiter
et
les5de
Saturneferoient
Apparemment
le

2de
l'Appendicequiprcde
ftttfuitecettePice.
') Comparez
la 2d'enbasdela
p. ~6 qui prcde.
~)
Lefrre
Constamijn.
~)Motsuperftu.
~)Voye/~p.6"< 1quiprocde.
APPENDICE
VI
AUCOSMOTHEOROS.
.ChmzonronomicB,f.
Pluralitdesmondes
').
Hne
parlepas
de
l'argument
pour
lemouvementdela
terre
qu'on
tiredu
changement
det'ettoite
polaire.
Ni
pourquoy
lesPtaneiesnes'en
vont
pasplus
loin.
puisqu'elles
tournent
').
~.Chtrtte~rononuc~.f. 30.
Suitedu
$t det'AppendicetH.
I.
unedeschofes
qui
confirmele
plus
le
vrayfyfteme.
Cetefte~eft
que
l'efloile
duNort
qui
eftcellede dansla
queue
dela
petite
Ourfenefetient
pas
comme
elleeft
pres
du
Pole,
fur
lequel
il femble
que
lecieltoile
tourne,
mais
qu'autrefois
au
neclede
Hipparche
elleeneftoit
eloigne
dei a
degrez,
maintenantellenet'eft
que
de2.etdanstesSiectes avenire!!cs'en
eloignerajufqu'a
~5degrez
et
d'avantage.
J e
dis
que
c'eftlaundes
plus
forts
arguments
contrelaTerreimmobile,
parceque
la
(uppofant
ainfi,
il arriveroitunechofeinconcevable
qui
ett
que
ceCiel entier des
toiles
fixes,
ce
premier
mobile
qu'ilsdifent,
femettroitde
luy
mefmeatournerfur
d'autresaxesde
temps
en
temps;
ce
qui
n'eft
pas
bienconcevable.Ilscroient
expli-
quer
ces
changements
en
(uppotant
unmouvementdela
fphere
desFixesfurles
Polesde
l'Ecliptique.
Maisc'eftunechoie
qui rpugne
alanaturedu
mouvement,
et
queje
leurdefiede
reprefenterpar
aucunemachine
quelquecompofeequ'elle
futau
lieu
que
dansle
SyftcmeCopcrnicain
un
petitchangement
et
qui
continue
tousjours
la
pofition
del'axedela
Terre,
produit
cemerveilleux
phnomne~).
Maisces
gens
ne
tbngentpas
feulementafaire
quadrer
leur
hypothcfesimaginaires
avecles
loixet delaNature.
Il fautbien
qu'ils
confiderent cesvaines
corps
desefloilescommeattacheset en-
')
Comparez
lanote !ode la
p. 3~3qui prcde.
Le
premier
desEntretiensdeFontenelleest
intitut
"Premier
Soir.
Que
laTerreest unePlanete
qui
tournesur
eUe-mesme,
& autour du
Soleil". Nous
n'y
trouvons eneffet
pas
ce
que Huygens
dit
y
fairedfaut
(changement
de
)'<:toi)e
polaire,voyez
la
partie Bqui suit).
')
Dansl'Entretien duSiximeetdernierSoirde Fontenelle
parle
du tourbiiion
qui
entoure lc
soleil
(tinsi que
deceuxentourant lesautrestoiles
fixes);
maisil
n'expliquepas
commentce
tourbillon
empche
les
plantes
de
s'loigner
delui.
3) Comparez
les
p. 6o=6o~qui prcdent.
COSMOTHEOROS. APP. V).
830
ctavccsdansuncielfolidcet
plustran~arcntque
ducrithtcarcommentautrement
changeroient
ellesleurmouvementtomesenfemble. Oucommententournantavec
cetteterribleviteficnes'envoleroientelles
pas
bienloin
par
laforcedumouvement
circutairequ'ona
tant
objectea Copernicaregard
(lmentdumouvement
journatier
delaTerreetdesmaifonsetdes
hommes,qui
dcvroient
cftrejettex
enl'air.
Mais
pour
lesPtaneicsilsn'ofent
plus
dire
que
leurorbesfoient(b)idcs
depuis
qu'onprouveque
lesCometes
patient
atravers.
Qu'ont
ils donc
invente,
c'en:
que
lesPianeiesontchacuneleur
Angequi
fcaitcommetuil lesdoit
(airea)ter~),duque)
trange
travailetdelamaniredes'enrelcher
(leon
<t[er)ia'ive;
repofer)
unclbre
aftronomeaefcritdeschofesfi
finiplesqueje
n'oferois
pas
lesredire
~).
Confultez notamment furles
intelligences
dire~riccs des
ptand'tes
lesnotes
et 5
dela
p.76R
quiprocde.
C.Manufcri[!.p. n~, t6~ou t6p~.
StellaPolarisfeuultimaincaudaur<xminorisdinabat
temporeHipparchi
aPolo
gr.
t s2~
HoceftannisanteChr. 28. Vid.RiccioliA~ron.Refonn.
pag.2o<;").
Anno
)672
difhbat
2.2~2~
Et accedebathoc
temporequotannis
20'.
Ergo
A.
160~.
diftat
2".20'.<~).
VideinItinereDanicoPicarti
").
4) Voyez
ce
qui
atdit
plus
haut
(p. 768,
note
4)

propos
de
)'tter
exstaticum" de Kircher.
S) Leyonprimitive:comment
il lesdoit
faire aller, et qui n'ont point
derelche fclon
un celebre autheur
d'agronomie,
qu'en
allant de
temps
en
temps
vifiter leS. Sacre-
ment dans les
Eglifes.
~'ous
ignoronsquel
estl'auteur ici cit
par Huygens.
6)
Tab. IV du
Cap.
111du Lib.
tV~in quoHxan)mste))arumobscrvationesseiecMex
antiquis,
ac recentibus expenduntur,&
ex
i))istahu)tconstructa:usque
adannumChristi MDCCexhi-
bentur".
') Comparez
la
p. 693
du
~Cosmotheoros".
s) Dans
son
~Voyaged'Uranibourg",
Art. VIII
~Hauteur
du
poled'L'ranibour);"
etc. Picard
donneenene:
:97'25'
ladistancedont il est
question
dansle
texte,
ceci
d'aprs
uneobser-
vationdelafinde
1671.
APPENDICE VII
AUCOSMOTHEOROS.
Chartea~runomiczf.
!2;7').
t8o
60
10800 rot
J ovis
diametrosdimidiumcirculicoete~is
capit
circiter.
toooo tCOOO
[au!ieude)o8oo].
goooo diametriterrsadjovemufque.
50000 $00000000
Mtdiametristerrsfol
apparcretxque
darusac
J upiter
nobis.
Scdfixat*
magnitudinis
minuslucida
apparetquamJ upiter.
Ergo
Ii fixa
xquatis
foli,
oporteret
eam
longius
adhucdiftare
quamiftas~~diame-
trosterrs
').
fed
ponamusa:qua)iter
lucidascerniac
J upiter.
S.)o'
dianictres tcrreltrcs
=
o,6/
anne-lumire. Nous favons maintenant
que
les tcHes les
plus proches
font desdi~aocc. de
plus
de
4 annes-lumire.
')
Voyez
surcecalcul notreAvertissement
(p. 6*:).
')
Tandis
que
lecalcul de la
p. 35
donnait
pour
ladistancede
Sirius,supposegale
au
soleil,
2~66~
X :ooo,
doncenviron
332000000
diamtres
terrestres,
ce
qui
estdummeordrede
grandeur.
Huygensprcn()
ici lediamtre
apparent
de
J upiter gal
a)conformemc!)t an
~Systema
Sa-
tnminm"
(T.XV. p.344),
ocediamtretaitdit trede
64"
ain
pluspetite
distance.
APPENDICE
VIII
AUCOSMOTIIEOROS.
[t6~]-).
Ex
epMotaJ oh.
Ftamttedt)
adCaf~num.
que
inPhilos.Tran<a~ionsn"
96.J u).
2t.1673.
Quidquod
etParallaxinMartisAcroniciet
Periga:inunquammajorem
ef!e
fcrup.
fccundis
25
unde
(equitur
Solisc(efummumt o\ etdittantiamat oooTernefemi-
diametros.
Derbiju). 1673.
Demicrometro
toquiturcujusdcfcriptio
fitin?.
:() ').
') Manuscrit
!,p. na.Lap.
))
3 (voyezl'Appendicesuivant) porte
ladate
29J ul. t6p~.
Nous
avonsfaitmentiondu
prsentAppendice
Ate
p. 33! qui prcde.
') ,,A description
of aninstrument for
dividing
afoot into
many
thousand
parn.and thereby
measuring
thediametersof
planets
to
great
exactness&c. asit was
promised
Numb.
:s".
La
description
est de Hooke.
AuN"95(ga)ementPhitos.Trans. )
667)
ontrouve
~An
extract
ofa tetter written
by
Mr. Richard
Townety
toDr. Croon, touching
thinvention
ofdividing
afootin
many
thousand
parts,
for mathematical
purposes".11
!i
yestquestion(outre
d'Auzout)
d'uneinventiondefeu
Gascoigne.Comparez
lanote
3de
la
p. 02qui prcde.
Dansson
,,His-
toirede l'Astronomie
moderne"
Il, p. 592
Delambrecrit:
"Nous
croyons
fermementla
ralitdesobtervaiionsde
Ca.scoyne..
maisnous
necroyons
ni auxobservationsde
Towniey..
ni auxobservationsdeHooke
qui
nefitconstruiresoninstrument
queplusieurs
mois
aprs
la
discussionoccasionne
par
lalettred'Auzout
[de
t666,
!a
Royal Society]".
'05
2<)J uLt6p~').
[Fig. '57]
APPENDICE IX
AUCOSMOTHEOROS.
Erat BDEF[Fig. !57])phxru!avnrea
tamexilisuttantum
partem
unius
tinea?fiveduodecims
partispollicis
xquarec quod
adhibico
microfcopo
menfusfum.Eamintertenueslamellas
seneas
infertam,
prius
[enui~maacus
cufpideperforatas,
~acuiintuboextre-
mo !2
pedum
longitudine[Figure
57~]~quo
adSolemobverfo
appa-
ruitilleminimus
quidem
acdebili
luce,
fedtamenutftettis
prima:magnitudinis
noncederet.Atexcalculofuit
imago
folis
per fphsrutamapparens
adeam
quafol confpicitur
oculo
nudo,
fecun-
dumdiametrum. ut t ad276~.8
AnguH
FGEad
( (c~ (pc iongicudotubi)
BCOratiocom-
o-
ponnurex
<
pOl1lcur
ad
276~8
8
Poteftet lux
plena
folisinHL conferri cumlucein
QP,
eademque
inveniecurratio
qux
ante
imaginis
folis
apparentis
adveram.
Siforamenvacuum
a:qua!eglobulo
BFinextremotubo
ap-
plicuitTem,
habuitleminG lucem
quafi
aSole
cujus
diameter
t0y
circiter.Hocenim
expertus
fum
invcnique
folislucemita
(pe~acam
valde
claram,
nequeuttiptane[arum,nedumnxarum,
comparandam.
') Manuscrit l, p.H3.
') Voyez
euMi ce
nombre,
ou
plutt
lenombre
!76<
t to
p.817qui
prcde.
J uillet i6p4..
t U IVI
FE DB
L V W
t 3"i
1
COSMOTHEOttUS. APP.)X.
8.~
t ad
t''6~8
utdittancia0 addi~anciamfixarum
prima'magnitudinis.
Hinc
parallaxis
diametriorbitKterrettrisinfixisi(tis<K
paulo
minor
)5'
icru-
pulis
(ccundis.Htdiamecer
apparens
HxBt*'
magnitudinis
fitfere
4".
2~648
[Ajou~plus
tard:imo
2~
anniut
po~eavidi]~)
82944
annisad
proximas
fixas
perveniretglobus
etormentocxcunus
a-quatuer
pergens.
~)
On voit ici
que
lardaction dfinitivede la
page
duCosmotheorosmentionnedanslanote
prcdente
date
d'pre
le
99juillet t6p~, puisqu'ony
trouve non
pas
lenombre
3,
maisle
nombre
25:
c'esten
95
ans
qu'un
boutet
peutparcourir
suivant
Huygensla distancede
laterre
au
soleil,
commeil ledit aussi aux
p. 787
et 806: lardactiondfinitivede
plusieurspages
du
traitest
tpparemmentpMtrteure

juillet ~9~. PuiMue


ladistancedelaterreausoleil ttit
connue
Huygens depu): longtemps,
il t'tut conclure
qu'il
avaitd'abordtttribu auxboulets
decanonunevitesseinitiale
beaucouptropgrande.
Pour
pouvoir parcourir
en environ
9$
ans ladistancede laterre
<UM)ei),c.t.d.sui\'tnt
Huygens)9543
foislediamtredela
terre,
il faut
que
leboulet unbouletdu
dix-septime
~iecte ait unevitetMd'environ 200NI.
par
secoudece
qui
correspond
fort bien
aux"cent
toisesdesix
pieds"
deMersennedont il tait
question
t )a
p.
806.
APPENDICE X
AUCOSMOTHEOROS.
[l6~
ou
1~95]').
Man. 1, p. t:t:8.
S'').
[Fig. ts8] foo<o~ dift.aphel.b
~9~793 pc'h. h
t~otooo [Ftg. ~8]
i)<;)ooo
dift.
mdiat
Mt~Ut~MtMttt <
Ett<"(Ht)Utt<~ TfOtpat* ptf!td't<
tub fit)'
$ett, '< rtdtj
)iwt M~niitnMMf t" Anni dttfu~ )<t
orbiom,
wu~~lu
abib~r e..
iooooo
~tooo .s~oo 29.174- 4.58-a5
T:
5196~0 ~822 tt.3<7.'4.49'-3'
d
'5~350 9~~3
t.3:23.31.26.
100000 t8oo
f!. h.

72400
69~ 224.'7'53'4
$ 38806
2!000
8~.23!5'3~
$
3
3).
Exa~is
Lipften~hus
Anni t688
pag.2~4.
Diftantia* maximxComicumSaturnicentro
ejus,
exCafrino.
i
6i)gn.to.~t.3!
4- '3'-3-
Intimi~gparttumdiametriannuti
2.
t8.$o.
a~t~annutidiametn
o. 22.
~8.
1
motusdtumus
`
o.
.<- c
'<~ <
3"'t~nnuhdiame[n
fubEdipcica
<
nuh)~.3444';
4" 4 annuHdiam.mihig~).
fub
lialleio
22.3~.0.
o.
$"
12annulidiametri
A<Lips.t68~
0.
pa~87').
o. 4. 3~'7-
')
Lesdates
apju).t6p4et 29J an. t69~!etrou\'en!rcspectiveme))t<uxp. t~et i.
d') Ma-
nuscrit.
')
Le;!trois
premires
colonnesdu
Ss'accordentavcccellcs de
la
p. )~8qui prcde: Huygens
les
empruntesKepler
commenousl'avonsdit.
t.aquamcmecotonnes'accordeavec
lesva-
leur! des
p. t~o
e!
!5tt$9(M<r!,J upiter,S<t~r))e)e[ !7(Mers).Huygens,nou.st'evon<:
dit,
ftit uMge
tant desTobtes
Rudolphines
de
Keplerque
de
)'~A<[ronomi<
reformata"de
Rlccioli.
8~6
COSMnTHKOROS. APl'. X.
h.
7. 4<
duracioconjun~Honiscumannuto~<
8.
~6'.
i o. o.
24.
o.
$30'
Diihntix vel
digrefusmaximi
Comitum
J ovis
accntro
ejus.
Incimt
s~
2'
9
(emid.
ExmeoSatumiSy~emacediamecrigtoborum
g" t~y~mid.
Sa[umie[jovis<uncu[$s~74')'
4." 2~~
femid.
~). p. to~. Tabb.Ca~ni. iemidesrevotutionumComitum~.
2t.8'. t.t8.36.s6. 3-'3'59-5o 8.9.2.33
2 2 2 2
h d.)t. e. <. <
42.28'.36'. 3-'3-'3'-52'. 7-3-59-40. i6.!8.$.6.
()veja
1.18.28.36.
~)
Lestablesdu
$
ont eneffetttiresdel'articledes
p. :73:75
des
~Acttt
Eruditorum" de
)688,
intitul:
Epistola
Dn. CassiniadeditoremTransactionum
Anglicarum,
exhibens
ejus-
demcorrectionesdrca theoriam
quinque
satellitumSaturni. Translataedictis Trtns. Philos.
M.J uni !687,num. tS~ Lapremirecolonne
s'accorde
avecla tablecorrespondance delit
p. 780qui prcde.
<)
D*nsle
"Systema
Saturnium" de
t~ (T. XV, p. a~) Huygens
avait trouv
3't6* pour
la
distancemtximtte desonsatelliteaucentredela
plante.
DiviMnt
par 3~(rapport que
nous
netrouvons
pas
dansle
~Systemn"),
ontrouverait
56*pour
lediamtredet'tnnMu.
A la
p. 3~9
duT. XV
Huygens
dit avoirvut'anneaudeStturnesousun
angle
de
68*,
lors-
que
la
plante
estsa
pluspetite
distancede
nous; tandis que
lavraievt)eurest
45'.
Le
rapport
de
3't6*
d68' est
a,o
ce
qui
noussemble
correspondre
aux
petitesfigures
du
~System* p.e.
t
la
Fig. 48
dela
p. :$o.
')
T.
XV, p.
s6t du
~System*
Stuurnium".
6)
Acette
pagedes,,Ac[*
Eruditorum" de
1684
commencel'article
MEpittott
utronomi cttrissi-
mi Dn.Edmundi
Halleji,
theoriammotusMteHitisSaturnii
corrigens.
ExhibiminPhilos.Trans.
Anglicanis
menseMartio
superioris
anni,
n.
145". Halley
crit:
~Mitto
tibiMtronomictm
relationemderemotissimoomniumPlanetarumnostri Vorticis SatellitemSaturni
lntelligo,
anno
t655detectumaDn.Chr.HugeniodeZuHchem.Posteumnemo,quod!ciam,Theoritm
illam
corrigereaut perfectiorem
redderelaboravit". P.
)8p:motusdiurnus 9~3~38'! 8'
COSMOTHKOROS. Ai')'. X.
"37
Ss-
diumus
comitis~.
d~. h.
6.to.3t'
<1
t~/ t.at.t8.3< periodusinnmiconii[is~re(p~u
Edipticic.
diumusad'comitis
t <<).
~.n.3).3o'
-T
t 12
a.t~t'.a~ 2'priodus(ubEc!ipttca.
diumus
3~'
comins
h.
<db
2.t8.4.t.so'r-
!2/
~.13. 6'priodes
3'"
comitis.
~34 '3~'
diumus
4"comitisb
feumeifecundumCafUnuni
d. d. <
29.3~38'
-t t296ooo'/ t~.a2.ti'priodus~"comi[is~(uh
Ecliptica.
d. h.
mihi
t~.22.3~' fubEctiptica').
~) L*ttbtedu$3,
ainsi
que
celledu
S4,
accordent
tvecte<[tb)Mcorre!potid<ntes
de)*
p. Ho
qui prcde.
')T.XV.p.3~.
APPENDICE
XI
AUCOSMOTHEOROS.
['<!9SP.
Mtnu(critt,p.t33.
Difhntia$
a
0
in
conjun~ione
Menfis
Maji[ 661] cum
innodoeratdefcendente
partium45308qualium
diihncia
0
aTerrae(t 100000.
MUantia$
aTerratunc
55699.
hzcex
Halleij
definitione.
55~99
453o8
totoo~
di~.terra:
a
3.
!oioo~
Y- 55699 t '.48'. Mercurij
diamecer
apparens
ex
Hevelij
obfer-
vationecuminSolisditcocemerecurA. 1661.
3Maj.(6~' diameter~
inmedia
difhntia).
Ergodiameter$
ett
~o
diameth0
'). quod
inCofmotheoro(ecutusfum.
')
Ladate
tp J an. t6$s
setrouvela
p. )3
<duManu~ht.
') Enpren<nt3!5'(ou unevt!turpeudi<r<r<n[e)pour)editm~reduso)ei).pui!qut
e
~i- .22.
-Voyez
auMisur lediamtredeMercurela
p. 670
et lanote
tp
dela
3t'aj' t0too7 290
p. 6p<!quiprcdent.
Mtn.t.p.<39'33.

t
').
Venerisdiameter
telefcopio4'; pedum,quodauget 147
vicibus,
apparet
quafi potticis
exdi~antia
pedis
unius.
Diameter$
8lin.
Tempusquo
Venusfolemintrat20'.
~e
lin.
qua
errari
potett,
hoce(t
,'sapparentisdiamem$quafi
exdifiantia
pedali.
8
ao
tempusquo
folemintrat lin.tali
temporc
biserrari
potcft,
femelnnienteintroitu iterum
incipiente
exitu.
Pono
appulfum
oraeextremsVenerisad
marginem
Solis
j~Fig.159J
tamaccuratc
notari
po(Te,
ac
pars
diametricircelli
cujusdiamecer polticis,(pe~aca
exdiHan-
tia
pedali.
') Voyez
sur la datenoie de la
p.838.
') !) s'agitapparemment
d'observa-
tions
fictives,
commenousledi-
sonstussidtnst'Avertissement.
Du vivant de
Huygens
Venu! ne
passadevantlesoleilquedeuxfois,
M
)63t
et
)63p; voyeztesp. 300
et
330qui prcdent.
Lotra))si-
tionde
)76f
tut observe
e.a.pnr
J .Lu)of<,prot'eMCura)'L'))ivfrsitc
det.cide!).
APPENDICE
XII
AUCOSMOTHEOROS.
[~95]
8~0
COSMOTHEOROS.APP. XII.
a'). 32'
diameter
0.
~a~
diamecerterrz inSole.
quod
hic
ponounde
d[
0
dis-
[ancia
proxima,
10000diam.
duplus
diametertettunsin
0.
quia
in
dupla
diam.terra?excedivel denci
potetty'a Ergo
in
~mpiici
diametrotantum
,'s\
()
di<tantia
a Terra
()t
dithntia'
ejuMem

0.
?'c T~ '9 Ergoprrorpo()biuseritY'pdiamechterrseinO.
3').
OnHtdtnnia
Fig.
<<!o: Sol. Venus.Te!)us.Etdansla
Fig.
t6): Sot. Venus
ap-
parens
inSole.Venusexire
incipiens.
Venus.
OrbUa
Tellus.OrbitaTelluris.
71diamtresterne
percurht
inorbitatuahoris8.
66diametrosfuosTelius8horisinorbita
percurrit.
AH
[Fig. 162J percurritur
motumedioVenerisin
0
horis
$6.
[Fig..60] [Fig. i6t]]
COXMOTHEOROS.APt'.XH. 8~)
)0('
AL motus
mdius
in
0
vitaeinterduosconcactusintcrnos.
)~
diamctcr
in
0
apparentis.
M);
dupla
)uhten(aarcusterra;
FG,
=o
gr.
adsumtnutn.
Ergo
cumVeneriscenfritrantkuscotus
pcr
diametrum
0"~7h.56':
Erittranutus
interduos
intemoscontactushrevior,non
tantum
20',
quibus
Veneris
corpus
tranfit
inSo!em(edct
temporequo
MBfeu
dupla
KG,
percurreretur
in Solea Vencre.
Quare
a
~h.~6
auferatur
tenipus
inter
duoscontadu'~
intcrnos,itemquetempus
20'
quibuscranftt
diamcter.
retinqui-
turquetempusquotranuturduptaFG
in
quodtempus
ericad20
quibus
dia-
metcrtranlit,
ficut
dupla
fub[en(aFG,in
Terra,
addiamctrumVeneris.E)t enim
illud
reHquumtempusquopcrcurritur
a
VnreinSole
portio
M!),
que xquatis
dupte
rG. Vcl fubtrahendoarcumAM
Solis
diametro,relinquitur
MB
quanta
eterrainSole
appareretdupla
FG.
NR.l'onohicMK
duptam
KG.
En
marge:
hocc~a~ius fedcodemredit.
Tempus
intervifus
pcr
EA et
perFB,
ett
tempus
interduoscontactsinternos.
Si infine
hujustemporis
cnet
qui
intue-
retur ex
G,
illi tatus
~))
ccmcrecurin
L,
cuminitioexE
fpechium
fueritinC.
ErgoAL
eft
quantum
mediomotutcm-
porc
illointcr duosconia~us
peregit
in
Solisditco.
Ergo
fi
dicam,
tempore~h.~
Venusfolisdiametrumfeu
gs'emetitur,
quantum
conndet
temporequod
eftinter
duosintimescontacts,
net
AL, quam
uncum!.M
quamoccupt~diameter
in
Sole,
fubtrahendo
a
diametro3 AU,
retinquecnr
MH
qunncn
in
3
apparerccdupla
FG.
[Fi~.x~]]
APPENDICE XIII
AUCOSMOTHEOROS.
[i~95] ').
~<J )"J ~~
~*uA~
Mtnufcritp.tj~.
\!f
5500t00000/ 30()0~ [F'g.g]
M/
15455
fin
8~3'
<L~
2
[Fig. '63]
t ~6
Martis
digre~o
maxima
0,
<)
exjove
fpeAetur.
550360
tooooo/
65455
3a~a~
fin
!<).6'
a
38.12 Mercurij digretHo
maximaa
0,
ex
Venere.
550-T44:tooooo/ 80364
4.ot82
<)n
23.41'
2
4/.23
Terra*
digrenio
maximaa
0,
ex
Marte.
550 35 63636
31818fin .8.33
2
37.6J ovisdigre(no
maximaa
0,
exSacurno.
DansleCoi'motheorosles
digren!onsapparentes
ont lesmmes
valeurs(pasplus
de
t8;
en-
viron
38*;pasplus
de
480;
environ
37"). Huygensietavaitpeut-etredeja(bmmairementca)cu)ees
avant
)69s.!t
Il efttoutefois
galementpon!btequece
toitici
fon uniquecalcul
des
d)gre<non!con()-
dres,puifque
nousfavons
(p. 056qui prcde) que
mmeenmars
)6o$
il tait encore
toujours
occupcorriger
et
amplifier
foncrit.
-rw~
') Voyezsur la date
lanotede
tap.838.La p. )34est
ladernireduManuscrit
t.Lespagessui-
vantessontenhtanc.
TABLES.
1. PIECES ET MMOIRES.
Page.
AvERTt<SKMF.r<Tn~r<~XA). 34
IIUYGENSA L'ACADEMIE
ROYALE DES
SCIENCES. ASTRONOMIE 5-59
AVERTtSSEMEM.
TtTRE.
~3
I.
Projet
dedterminerlamridienneet lalatitudede
Paris,
maniredetrouver
lesafcenfions
droiteset lesdclinaifonsdestoilesfixeset enmme
temps
l'obliquit
de
)'c)ip[ique
et la
quantit
delarfraction
atmofphriquepour
lestoiles,
dterminationdecettemme
quantitpour
lefoleil,
obfervation
d'une
clipfe
dufoleil,
difcoursfur laconftruftiondetablesexactesdumou-
vementdesaftres.
~533
!<v. Merurede)th)tUteurdup)etaBib)iothequedu
Roi. 33
Il. Obfervations
deSaturneetdefesfatellites.Calculs
qui fy rapportent
34
Ht. Obfervationsd'tcitesri)<ntes.

35
!V. Obfervationsdesfttetiitesdejupiter. 3~
V. Conridrations
gomtriques
fur larefra~ionatmofpherique.
37
VI. Obfervations de Mars
38
VII.
Remarque
fur le
panage
futur denovembre
!6:7
deMercurefur lefolcil
39
VtH. Ob(ervationsetconf)dratio))sthoriquesfurtacometede!68o-t68t
40
~/)~
Plandedeux
tages
del'obfervatoiredeParis. 4' 4~
~K-
Il. Brouillonsdesdiverfes
picesqui prcdent
etc.
434?
~t-f
Trouver ladiHancedetaterreala
lune,par
lediametre
appa-
rent delaluneobferva deuxdiierentes
heuresenun
mefmejourounuift
etfahauteurprifeenmcfmetemps').

4~5~
~<
MthodedeRmer
pour
calculerl'heureexale
laquelle
le
foleil feft trouv
au
mridien,
tant donnesdeuxheuresoil avaitune
mmehauteur,
l'uneavantl'autre
aprs
midi. 5355
') C'est
letitre
queHuyt:eu.<tui-memc
donnecettePice.
I. PICESRTMMOtRM.
846
Ptge.
/M<~
Mthode
"pour
obferverlesdi<!erence!desafcenfionsdroites
de!e(toi)esnxe~entree)ietetd'tvecce)iedesp)anetMetdufo!eii"659
OPPOSITION DE HUYGENSCONTRE UNE THSE DFENDUE PAR LE
FILSDE COLBERT AUCOLLGE DE CLERMONT A PARIS.
6t -65
HUYGENS L'ACADEMIE ROYALE DES SCIENCES. MEMOIRE POUR
CEUX
QUI VOYAGENT'). 67-69
HUYGENSA L'ACADMIE ROYALE DESSCIENCES. LE NIVEAU.
7< <08
AVERTiMEMENT.
73-79
T)TKB. 8)
I. Unniveaude t668.
83
II.
L'oprttion
dunivellement.
84
111. Niveau
que
l'on
peut
relifierd'unefeule<t*tion.
8590
IV. AutresconMt'rtion!iur)enive<u de
!679. 9<p3
V. Nouvelleinventiond'unniveaulunette
qui porte
fa
preuve
avec
soy,que
l'on verifie& retified'un feui
endroit1), par
Mr.
Hugens
det'AMdmte
Royale
desSciences.
94-95
VI. A
propos
duniveaudeCaftinimontr
parlui
l'Acadmie ennovembre)
679 96
VII. Brouillondelademonnrttion dela
juftefle
du
niveau,
etc.
97
VIII. Demonf~rationde
ttjufteue
duniveaudont
iiteHparidtn!)e 11. J ournat') 98
IX. Autrecommencementdeladmonftration
99
Pour conftnnre monniveaualunette
qui
eft dans
iejourntt
des
Scavants,plusfimplement,
ameilleur
march,
et moins
fuje~
aeftre
efbr*nnptrievent'). totto~
~~<
Leniveaude1661deThevenot.
tos!o8
PROJ ET
DE
!68o.!68i,
PARTIELLEMENT EXCUT A
PARIS,D'UN
PLA-
NTAIRE TENANT COMPTE DE LA VARIATION DES VITESSESDES
PLANTES DANSLEURSORBITES SUPPOSES
ELLIPTIQUES
OUCIR-
CULAIRES,
ET CONSIDRATION DE DIVERSES HYPOTHESS SUR
CETTE VARIATION.
too-i63
AVERT)SMMENT.
H 13:
TEXTE.
'333
LE PLANTAIRE DE t68:
165-184
AvERTtMtMEMT.
t67 68
TtTRE
169
')
C'est letitre
queHuygens
iiii-mmedonnecette Pice.
PICES ET MMOIRES.
8~
Remarquethiftoriques
fur les
ptantaires
antrieurementconnruits.
171-174
Il.
Corredionstapporterauprojetd'unptan6tairedet68o.t68<
<7st8o
111. Excutiondu
projet corrig
la
Haye
en1682 181I
IV.
Remarques(ou Avis)
fur laconftru~ion d'unautre
planetologe
femblable
au
premier'). t8:84
DANSDIX MILLE ANS. OPINION DE HUYGENS SUR LA SOBRIT
DU STYLE
QUI
CONVIENT AUXAUTEURS POUVANT ESPRER
QUE
LEURS UVRES SERONTDURABLES.
185188
ASTROSCOPIA COMPENDIARIA 189-236
AVERTISSEMENT
toitpo
TtTRE
201
ADLECTOREM
(AULECTEUR).
202-209
TEXTEDEL'~A!rROSCOPMCOMPENDiAmA,TUBiOPTfCtMOUMIKEUBERATA"(M~THO-
DE!!MPUFt<ED'OBSERVER LES
ASTRES,
D~DVK~EDEL'~NCO~V~N~ENT DUTUYAU
OPTfQUE).
2t0:3!
t
Appendice
A Surlecerclede
papier
entourant
t'obje~if. 232-233
Appendice
Il. Surlemitf.
234236
MEMORIEN AENGAENDE HET
SUJ PEN
VAN GLASEN TOT VERRE-
KIJ CKERS') (MMOIRES
SUR LA TAILLE DESLENTILLES POUR LU-
NETTES A LONGUE
VUE).
237-304
AVERTISSEMENT. ajOa~o
TtTRE. 25I
1
TEXTE 25!t2p0
Appendice
DelacuifTonduverredanslefourneau. :oi
~f<
Maniredetailler lesverresordonnet un
Ouurier').
292
~~H<M
Mthode
pour
donnerlaforme
fphriqueparfaite
auxformes
delaiton. :P3
Taillede
leltilles,
en
!686,
avecduverredeBois-le-Duc
294299
Appendice Application
delaformea
"un
arbre
girant
decuivre"
300
Appendice
Surcertainesentaillesdansles
profils
deslentilles.
30;
Appendice
Confidrationsfur la
qualit
des lentillesde
1683-1686.
Tradu~ionsdiversesde
grandesparties
des
Mmoires,
etc.
30:304
ASTRONOMICA VARIA i68o-i68o. 305-338
AVERDSSEMENT 373
S
TtTRE 313
I. Versde
Huygens
enfon
propre
honneur
3 S
')
C'estletitre
queHuygens
tui-mmedonnet cettePice.
Page.
I. P)CM ET M~MOtRM.
848
Page.
Il.
Oet'cquationdutemps.
3'o3'~
t)t.
Paffage
de Mercuredevant lefoleil en
163 d'pre!
GaOendiet Schickard,
en ;66!
d'aprc!Heve)ius,en t~/d'apr~GaHetetCatu))).
3'93~
tV.
Patge
deVnusdevantlefoleilen
1639d'aprea
Horrox. 330
V. Mefurede la
parallaxe
de Mort
par
Ct~ni,
et
remarque
deCt<!in)de)68o
fur)esdi<tance!d<p)<n<'tC!
33'
Vt. Petitenedu
foleil,
et dela
terre, parrapport
auxdimennotndu
fyneme
solaire 33'
2
VH.
Coujon~ionsdep)anetes.
333
VHL
Dplacement
dans lecoursdes liclesdu
p!e
de
t'equtteur
fur Il vote
ccteue
(tuiv~ot
Megerlin, d'pre! Huygens)
et
critique
dela
pcufeedecet
auteur.
33~
[X.
Remarque
fur )a
grandeur
dittrenteou
egek
de)<rtraction
timospherique
l\.
Rem(trque
fur la
grandeur
diffrenteou
gale
dclari'raction
atmusphrique
danslecasdelaluneet dufotei).

335
~~<
Deuxcitationsde
Kep)er.

33~
~f
Il. Faune
quation
de
Cepter pag.
:8 inst.
attron. ')
337-338
QL'R
PENSER
DE DtU?.
339-343
PENSEES
MESLEES').
345-37
t
AVERTISSEMENT.
347-34H
K.XTK.
340-37'
t
CONStDHH.ATX'NS
SUHLA FORME DE LA TEH.RE. 3733*6
DE LA CAUSE DE LA
PESANTEL'K').
377-3~
CONS!DER.AT!ONSL'LTERtEURESSUH.
LA FORME DE LA TERRE.
383-4"!
AvERT)SSt:MH.'<T
3~53~
T.XTK.
389-42
~~</-~
Surlamefuredelaterre
par
Picard,
etc. 43--4<='4
~/)~<<-f
Surles obfervations
phyfiqueset
mathmatiques
des
P. J fuites
auroyaumedeSiam. 45
/f/)~r/
Surla
proje~ion
deMercator. 4~407
~/)M~~
VrificationdelathfedeNewton
que
la
petonteur
delalune
eft
gale
la
grandeur
delaforce
centrifuge
rfuttant
defonmouvement
autour de laterre. Calcul, inspirpar
les
Principia"
de
Newton,
fur les
grandeur.!
de
la pefanteur
a la furfacedufoiei)et dela
planteJ upiter
et
fur la\-a)eurdelaforce
centrifuge,
caufede
)'ap)a[inement,
a t'equateur
decettedernire.
') ("est k'itre~uc ))u\);eus
hn-mOnedonneA
cettePice.
I. MCM ET M~MO!RM.
849
107
OBSERVATIONS
DE
t68o
SUR
QUELQUES
PASSAGESDES
~PRINCIPIA"
DE NEWTON,
ET NOUVELLESCONSIDRATIONS DE CETTE ANNEE
SUR LE MOUVEMENT D'UNCORPSPUNCTIFORME
DANSUNMILIEU
EXERANT
UNE RSISTANCE PROPORTIONNELLE AUCARR DE
SAVITESSE. 4'3-4~
DISCOURSDE LA CAUSEDE LA
PESANTEUR').
4:7-499
AVERTISSEMENT 4*944'
TtTRK.
443
TEXTE. 445-488
Appendice
Accordde tt courbedu
jet
de
Huygens,
dans lecasd'une
rMtnce
proportionnelle
t te
vitetre,
aveccelle
qu' on
trouve
p<ri'intgrt-
tiondes
quttion!
diffrentiellesdumouvement 489-493
/~w~
Il. Confidrationsde
Huygens
etd'autresfur la
pefanteur
etc.en
majeurepartiepo<tcrieure<
la
pubticttton
duDiscoursdelacaufedela
peftnteur.
494-499
LA RELATIVIT
DU MOUVEMENT ET LA NON-EXISTENCE D'UN ES-
PACE ABSOLU 501-508
AVERTIUEMEN1
$03506
TEXTE.
507-508
DE RATION! IMPERVIIS. DEGLORIA. DE
MORTE ').
500-5=8
AVERTISSEMENT
5 5
DE
RATtoNttMPERVtJ S.
5' 35'0
DEGLORIA
5'752'
DEMORTE. 5~-5~3
Appendice.
Dediverfes
chofes qui
nefe
peuventcomprendrepar
laraifon
humaine" etc. 5!35~8
REFLEXIONS SUR LA PROBABILIT DE NOSCONCLUSIONS
ET DISCUS-
SIONDE LA
QUESTION
DE L'EXISTENCE D'TRES VIVANTSSUR LES
AUTRES PLANTES. 5so-56:
AVERTISSEMENT
53 538
TtTRE.
1
539
TEXTE.
54'-5~
I. De
probtttone
ex
verifimili 1)
54'
Il.
Veri(1mi)~dep)anetis').
54=-554
111.
Quod
<nimt)ium
produ~io, pnefertimhominum,precipuumfepientiKinfet-
tigentitque
divinefit
opu:').
555559
') C'est
letitre
queHuygens
iui-mmedonnecettePice.
Page.
t. HCMETMMOtRM.
850
1V. tntbiitum
fpt<)<cu)umperegrino
ex
J ove
tdvenienti. 560569
.M</w
Cittttont dei
di<)0){ue<
delaMothele
Vayer s<3:<5
Il.
Reprodu~ion
d'une
partie
du
"Dialogue
de
)'()pinMrete"
delaMothele
V*yer.
566567
~//f~ Quc)t)UM
rllexionssur le
plaifir,
lebonheuretc. 568
ASTRUNOMICA VARIA
)6po.)6p). 569577
TtTXK. 569
t. LesvitcflKdet.)nuti~redes
tourbiHo)n(muhi)<nertUx)
t Fendroitde
chaque
pttnctet;trd<:nt
lamme
proportionque
lesvicelresdes
plantes
meme<
57*
a
Il. Vlercuriusin fole obfervatus
)6oottWurtze)b*ur') 579
tH.
FirmomentumScbiefciotium').
573575
tV.
Conjunctio
VenerisetSolis
1691
obftrvtn ala
Hire '). 576
V. FtU[-ncroiret t'exinencedestourbit)on!?.
577 T
DESCRIPTIO ALTOMATt
PLAKETARtI ') (DESCRIPTION
DU PLAN.
TAIRE).
579-<!47
AvERTtMEMES). 50t5<)6
TtTRE. 587
TKXTE 588-647
.wx/
Admachinant
planetariam 1).
6~8
Il.
Projet
d'une
pre<ce.
64965
<
Appendice
Unornementdu
plantaire(Saturne
avecfbn
anneau)
659
t.u:MoeEnpoi
(COSMOTHEOROS ).
6538:
t
AVERTtMtMENT. 6556~5
TtTRE. 677
TEXTE
(fmnti!
et
latin)
duLib. 680763
~Lib.I!
764-8"
Pro6ramme.
Saa
Appendice
Il.
Qu'il
nefaut
pas
direavecSocrate
~~-<!
nosnihil ~M<
8:33
~w
UrouiHo)]d'une
partie
dudbut. 8948:5
Appendice Que
leP. Daniel auraitdHire
~demeurer
desCartescourt" 8:6
/f~
Confidrationsfurla
lune,apparemment
dnued' ~unefphere
de
vapeurs"
8:78:8
~~x~f
/7.
Argumentpour
larotationde)<terretirdela
prce~on
des
quinoxes
~9830
~M
valuation
){ro(nere
deladiftenced'unetoHefixe
fuppofe
gale
au
foleil,d'pre
la
grandeur
dudiamtre
apparent
de
J upiter.
X~)
t
')
C'estletitre
queHuygem
!ui-mmedonnecette Pice.
Page.
HKCMF.TM~MOtH~.
~5-
/~H<
Lettre de Flamstcedde
t67~
fur la
para)!axedufo~Het
furt'inventiondumicrom~tre.

.<
Dtermination
epproche
deladiftonced'm)e
toilefixesup-
pofeegale
au(uteH
par
lacon~d~rationd'une
particule
decedernier. S.~ H.~
/y/~M<~
Tables
t~ro~omiqueft,
fe
rapportent
aux
p~ote*
et leurs
ftttHitet. "3.S-S.
Appendice
XI. Ditmttre de
Mercure, d'aprs
!'obferv<nion
d'Heve!iuset le
calcul de Huygens
8
~7/. Obfervationfictivede Vnus
ptilint
fur le
difque
dufoleil.
vatuttiondela
grandeur
det'erreur
poffible.
8.8<).!
Appendice
J t7/
Dip'e<uontapparentes
des
plantes
dufoleil
pour
desobfer-
vateun
p!*cs
fur d'autres
plantesplustoignees.

H~:
Danscettetifteon
a range
lesnomsfantavoir
gard
aux
particules
a,
vanet autres.
Leschiff'res
gr<!dfignent
les
pages
ol'ontrouvedes
renfeitnemenu btoptphique! ').
A*
(P. vander). 430.
Acadmie
(frtnai)e')
desLettres.
537.
Acadmie
(franais)
desScience!.
5,7, pta, t4t '5. 'S:o, 93,30,3:, 43,46,47,73.74.7~.
77,8t,ot.94.97,98,toi,)19,197,936,340,94'.33'.348,379.388,430,447, 478,
576,583,674,675,80!.
AcadmiedesSciencesd'Amsterdam.
80:.
AchiHe.518.
Adam,
le
premier
homme.
565.
Adam
(Ch.). 454,662.
AgefilaosIl,
roi de
Sparte.805.
Aifn
(dei')? 69.
Aibategniu!.3!9.
Alberghetti(S.).
m.
Atence(J .d').379,389.
AlexandreleGrand.
5!8.
Alfonfe
X,
roi deCaf1ille.
!7t, !79,
M*.
Aihazen.15.
AHatius(Leo).5M.
Atpbonnni.3:8.
Amyot(J .).553.
Anaxagore,MW, 533,553, 563.738.
Annelant
(St.). Voyez
Doublet.
Apette:.5t9.
Apianus(P.). <7!, f7:.
Apo)toniu!(Pergzus).6o,390, 750,75!.
Archelas.
533.
Archidamos
!roi
de
Sparte.895.
') Voyez
lanotet dela
p.675
duT. XVIII.
II. PERSONNES ET INSTITUTIONS
MENTIONNES.
Il. PERMNNMETtNSTtTUTIONSMRNTtONN~M. 8:;3
Archinxide. 78, t/f, <7a, t tt, ttt, 88, 35=,371,582,588,58p,W,W,W4W,MW,663,
750,75;,8:5.
ArchyfM.684,685.
Argo!us.(A.).333.
Ar)adne.i88,!t8,t~,304.
AriH<rque(AriHarc))usSa)niu!). )74,35p,365,<4W,689.
AriHuce.
a, 4M, tti,5:8,
M4, Mt, 557. Mt, M<, MW, Mt,66s,MW,688,
TM,
t~N.
tM.
Ari~oxene.566.
Augu(~tn(Stint).56~.
Aumerle(F. M.G. d'). 586.
Auzout(A.).9, !4,'3-s.26,3o-33,43,73,Wt,)o.
'4:. '9'9~97'S85.S3=-
Avaux(J .
A.comte
d'). )p7.
BacuVerulamius.
)88,~6,MT.
Baile
(P.). tp7.
Barbare
(D.). 77.
Bartfch(J .)3op,336.
Bastides.
563.
Beaune (FI. de).
30.
Beeckman
(I.). a~8.
Behringen(H. de). tp3, tp7.

Bekker(J .). 563,56~ 566.


Be)!aarSpruy[(C.).5t!.
Bnard
(V.").
816.
Bergfon(H.L.).MW,665.
Bernier(F.).585.
BernouHi(J ean).4WW.
Ber[houd(!).t74.
Bettinus
(M.). 65?.
Beyrie(de)475.
Bianchini
(Fr.). 236.
Bibtiothque
del'univerfitdeLeiden.
~)5,8:6,
NW<.
B)b)ioth~queroyale
Paris.
8, '7, t8,23,33, t '3.
Bibliothqueroyale
deS. LaurentiusEfcurittis
Madrid, )73.
BierensdeHaan(J .A.).8M.
Bigourdan(G.). tt,
t3,194.
Blankenburg(Q.
G.
van).
66:.
Boerhaave(H.). 944, a5! 25~~56.~o, :6a, :66. 383,304.
Bo9<t(A.). tpa.
Uomb<))i
(R.). 585.
Il. t'KKSUMNMET tM!iHTDnoN:i MUNTtUNNKKS.
Bonne
(R.).Mtt.
)}t)pp(K.).496.
);oreUi
(J . A.). <94,
'~<
Bor~hetc(M.
A.
prince), f~.
Ho~ucr (M.). *<Mt.
Uou))ixu().)ouHu)tiatdm.
t~t.tH.ttj.tttttW.t~.
t35,~6,)38.~3.tta,:)t8,
~~3~.
Boy)e(K.).<97,M4.
Bradley(J .). 3os, 303, 658.
Br))h(;(Tycho).tW,tt,tM.iM,t72,3'6,3"<-3~.3~,Mt.<*t,359.MW,3<4'.
58:, 583, W*t, p, 68:, 683,6~a, 693,766,7~7.8o8,
809,8:s, Opt.
Hrengger(J . G.). 682.
Brew~er
(D.). 435.
Hronncker(W.).s85.
i;runet(P.).4WW.MW.
Hruno(Giordtno).Mi,BM,359.M'M.~3.~9.Mo,666,68:,683.8)6,8)7,839.
Brunfchvicg(L.).663.
Burckhardt(W.).~f.

Buot(J .).a7,5!.
Burgiu!(J .).!79.
Burnet
(Gilbert).
303.
Burnet
(Thomas).
MW, Mt,
4.
C~r(C.J utius).
!88,7,5t8.
Cajetanus(cardinal).
&~&.
Ct)thofr(Ctfptr).
*M.
Ct)vin(J .).WM,667.
Ctmp<ni(G.). )p3, to~, tp7, ~8,
226,397,940,24), 658,704, 777, 778.
Carcavy(P.de).ao,3<.
Cardan
(H.). 445.
Ctrn~de.Mt,M*,537.
Carnot(S.). 659.
Ctrte.<(R.de<).4,
!6, m, t:4, '30,143, i:7,ta6:t8,3<<4i,t4<, 350,353.36:,366,
367,
MW, 38<, 38:, Mt,43! 434439. ~~447. ~8,45'. 454.459.47*
494, 497, 498, 5:9,
tM-Mt, M', 53~. 54'. 5~. 5~5, 577,
Mi.WM.M4.
667,7oo,70t,753,753.8t8893,836.
Ctrt~en!()M). 535.
Cafe.
197.
Ctfp<r(M.).336,584,683.
Cafnni
(J . D.).
t, 9. '5. '7.
'8,30,36,75. 9< '93.
~M. '9~' ~4. M5,
M8,3to.
3n, 226, 227, 308, 3, 3t3,393.3~339,M*.MW,348,35p,3~4'o'
Il. PERMNNM fT n~TtTCTtONS
MfNTiONNM.
855
4Wt.Mt, s83.tM.6o! 6c8.669.67o. 695.704.705.
7.6-783. 833, 835-83.7,
89',89:.
C<ntdi(P.A.).585.
Catilina(L. Sergius). 52t.
Cavalieri (B.).
t33. t43. 144. '7" (~'oyei
*u(!i
F)!on)tnti!').
Cavendish.
303.
Cellanus.
Voyez
Sarzofus.
Cefilpinus(A.).
M, 64,65,89).
Ceulen.
(J . v<n). 163, ~7,
K8, tfta, 349,583. $8s.
Ch<mb<r)t)n.
347,349.
Chtmb<r)tin
(Edward).
349.
Chtmber!<)n
(Pter). 349.
Chapelain(J .).
338.
Chtp<neBefte(H.de)t).tt3.
Chappotot
ou
Chapotot. 75,79,89!.

CharlesEmmanuel duedeSavoie.6t.
Charles-Quint,
empereur
allemand, !7!, '~a.
Chen)et(M.).6t.
Ch!*ngYee.734.
Chritlitn,
roi deDanemarck.
!7;.
Chriftine,
reinedeS~ede.66t.
Chry~ppe. 534.
Cicron
(M.
Tullius
Cicero).
4, 173. !?-3, 375. 5' 5'3.5'7.*t*.
5~0.
537, 558, 563-566, ;88,589,650.65!,
663, 665, 666, 684,768.769.794. 894.
Claerbergen(Ph.
E.
Ve:eiinv)). )?-.
Clairaut
(A. C.). 466.
C)tudi<nu!(Ct.).t73,649-
CIemen<(C).).t7!tt*.
Clomde.
15.
Cter(e)ier(C).).454.
Co)bert(J .B.).8,3o,5:.6!,63,74,!<),t'4,t63.
Colbert
(J .
n.
fils),marquis
de
Seignelay.
<t, .
Co)bert(J .N.).M.
Collge
deClermont Paris. 61.63,64.
CoHegiumimperit)eSociet*tis
)et'uAMadrid.
)73, t.'4'
Columella
(L. J uniu!
Moderxms). 56
Commandinus
(F.).
365.
Commentateursd'Ariftote, 436.
Compagnie
desIndesOrientales.
416,430, 466.
Condamine
(Ch.
M. de
):).
388.
Coote(C. H.). '7:
Il. PKRSONNf.SET INSTITUTIONSMENTtONNM.
856
Copernic(\.). 33,65. )!4, f3o,)3), )4'7!3'8,3~0.334.349. 35'.Mt,
358,36'.
366, 370, 434, 452, Mt 553, 554, 567.
MW, 589,
&M. 588-59'
663,680,68), 688695. 766--769. 77'.8o8, 809,89082:,
834.8:9. 830.
Cortehoef.
'97'
Couplet(C. A.). :7'
Covett(J .).t97.
Crabtree(W.). 330.
Crommelin
(C. A.).
aM&.
Croon.83:.
Cufa
(Cardinal de)
ou~icoiausCuftnm.
369, 534,
t&t, 565,664,68t, 683.
Cyfatus(J . B.). 659.
Daniel
(C.).
ttW.
Dante
A!ighier!.743.
De)ambre(J . !).J .). tt, M, fj;, i7!9,3o,9:, tt8,6o:, 832.
Dmocrite.
35<,
a*4, a~W, 434.435.44&. 552, 553, <~t, 68a. 700,70;.
Defcartes.
Voyez
desCartes.
Dewitm
(ou
de
Wilm). Voyez
leLeudeWhhem.
Didier.
Voyez
Saint-Didier.
Dierkensou
Dierquen:i(S.). )97.
Dio,tyran
de
Syracufe.554.
Dioc~ne
deLaerce.
554, 558.
Dirck.
242.
Diredeurdela
Bibliothque
det'Uni verfitdeLeiden.
415.
Directeursdela
Compagnie
desIndes(Orienttes.
4)6,430,466,467.
DirecteursdelaSocithollandaifedesfciencesdeHaarten).MWW.
Ditifheim
(P.). 586.
Di\'inis(Euftachiode)ou
E. Uivini.
14!, 534.
Dondi(G.de). t7i.
Dorvenux
(P.). 95.
Doublet
(Philippe), feigneur
deSt. Annelant.
t9-, 940.
MmeDoublet.
VoyezHuygens(S.).
Dubois(P.).586.
Dutbur(?).674.
Duhamet.
Voyez
duHamel.
I)uillier
(N.
Fntio
de). 385, 422, 495.4t6, 435.4W,4-5. 494,
4M 4. 553-
Durven
(les
frres
van). t9'.
Dyc)<(W.vo))).336,584.68!.
Dijk(tcrhuis(E.J .).4M.
Ki))un3(Eire)..s'!6.
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~5-
Enenrum
(C.). 479.
Knk(P.J .).MM,895.
r:picurc.
M< <M, 435.445.5 556,55'. ~4.
M'. "94.
Epicuriens(tes). 5:8.568, 769, 894.
Hrafme
(Det'derius
Rratmu!-).518,<Mt, 823.
Erigent. Voyez
Scotus.
Efpagnet (J . d').
9f2.
Euclide.
69. a,tM<630, <!3f, 718,750,75f.8io.8f).
J .
Eugenio, Ammiraglio
di Sicilia.
t5.
F<bri(H.).Ma,3S9.S34.
Fabricius
()).). 659.
Fabry(Ch.). 7,
8.
r'ttio.
Voyez
Duillier.
Ftuft.520.
Ferdinand
t, empereur
allemand, ty), 172.
Fernel ouFernelius
(J .). )7:, 656.
Ferrier(J .).9!:8.
Fitomtnzit,
nomde
plume
deB.C~vatieri.
t7:.
F lammarion
(Camitte).
675.
Flammarion
(.). t3.
Dttnfteed
(J .). 33!. 388,~ot, 6o9,669.782,783. 83:.
Fontenelle
(B.
leUnv!er
de). 343, 656,MW,675,68:. 683, 8:9.
Fournier(G.).3:.
Freniclede
BetTy(B.). :o. 3
).
Fueter(E.).3,496.
Fultenius(B.). '93, '96.'9'. ~8, Mi. 59~.
G<e);h.)97.
C!t!i)ci
(G))i)eo).)
87,
tt0, ttt, 434, M*. ~59' ~4. <S9S. ?'7<7. ~4.
C:Uet(J . C.).!77,307,3o8,3)3,3~3.3~4.327.6:
(;allois(J .).
)63,'R:.
Gafcoigne
ou
Cttcoyne,
832.
Ct(!cndi(I\).
n9.
aw. 3083to, 3t3,3'9.3s'3=3,3=53~9. 33~43". 439. 5S5.
694.<!p5-
Gencrini
(Fr.). )7.
Georgder
Fromme,~antgrave
de)!cn'e.
336.
Ger)tnd(R.).
'05.
Ci)ben(W.).Mt.
Uoeche(.).vo))).5:o.
~i(C.)..5.
U. PERSONNESET INSTITUTIONSMENTtONNM.
858
(.:raat'(J .de).397'
Crandi(G.).44t.
Gravet'ande
(W. J . *s). 303,34!.
Crcgoire
deSaint.Viocent.
434, 479,4NW.487.
(J rcgorius(Gregoriu.s magnus,ptpc). ~63.
Grcgory(J .).t~t,6o2.
Cret1):m
College. [95, ~35.
Gr)ungius(J .). ~5,6.
Gueroult
(M.).
AWa.
Guillaumele Taciturne.
Voyez
Willem1.
GuillaumeII).
Voyez
WillemHt. l.
(lU)den~otp.tp~.
Guldin
(P.). 505.
Gutfchoven
(G. van). a~5,t~y.
Htd)ey (J .). 302.
H~Xy(K.). MW, 375,406, WWt,673,674. 835, 836.838.
Hamet(J .B.du). 10~7~76. ~5, <97.
Hanotaux
(G.). 7.
Har[fbeker(K.').
tp5,198, :~t,2~2.
Hau[t:teuiiie(J . de). 75, toa, 197,:t~.
Havinga(.).5H6.
Hecker
(j.). 327.
Heiberg(J . L.). 630.
Hdder(Th.).430.
Henfe
(0.). 563.
HerakleidesPontikos.Mt.
Herwart de
Hohenburg(J . C.). 584.
Htt~ode.
804, 805.
th:ve!h)s
(J .). np, itW,
177, )78, t05. tp7, !p8. 3073)0, 3!3. 3~3-3a6, 3:8, 330,560.
572, a?3,670,6o6,607. "38.
Hicens.567.
Hipparque.573,692,693,829. 830.
Hire(Ph.deh). a, 18,74, Wt, 76, 78,79, 84.97, )nti3. '95.'9<<~<,376.379,4!!o,
569,573.
~TW.
) )oh\arda
(Ioh. Phocylides).
M.
Homre.
3,518,5) 9,563.
Houke(R.).
)6,
t97,',M~,WT',S32.
Florace(Q.
Horatius
Flaccus). 88,678.
Horrchuw(P.). tt, !2,59,75,92.
Hurrox(j.). 149,)77, 309,00, 3)3, 330.
Il. PERSONNES ET INSTITUTIONS MKNTfONN~.
"59
Ho(1m(C.).565.
Hofpitt) (G.
E. A.
marquis
de
l'). 499, Xp3.
Hudde(J .).t97.
Huygens(Chri~ttn, grand-pure,
dit Chriftifende
~ude).
t.
Huygens(Conn*ntijn,pefe).
ao, [c$, )93, tp,7, :<~<.
Huygens(Con(tentijn, frre). fpt. t~s, t~190,236, <BWt4W, Mt, t<ttMO, 266,
29. Mt, Mt, 3SS, 38.S. 5! 656, M~. M8, Mt, 664,677,680-683.764. -65.
778,779,8~-825,8:8.
Huy(;en<(Lodewij)t). ~,20,97, toi, !p7,2~B,522.
Huygens(Suftnnt), poufe
dePh. Doublet.
a~o.
J eger (W.).
<WW,tWW.
T<W.
janvier (A.). 586.
jMn)(J .).659,MW.
J fuites(lespres). ~05,467. Voyez
tufTi
Collegiumimperiale
etc.
J ohannes
roi de
Pologne.573.
J utitnut Apo(~:)t,empereur
romain.
520.
J urin(J .).
30:.
J une)(H.).t9!t97.
Ktifer
(F.). Mt, M, 658.
Kaltoff,
Kalthoven.
Voyez
Calthoff.
Karl,lantgrave
deHefe.
!p8,236.
Ktrnetdes.
Voyez
Carnade.
Keftner
(A. G.). 304.
Kaufmann
(N.).
Voyez
N. Merc~tor.
Keill
(J .). 499.
Kepler(J .). 4, t7. 33, 36,
m.
tf3,tt4,tMWtt4,)37)43,t45!49,'7:77, '78.
Kepler(L.). 683.
Kircher(A.). 659, 663,684.,695, -64766.768. 770,77!, 630.
Korteweg(U. J .).
4tt, NM.
t)M.
Laboratoirede
phyfique
det'univerf~
d'Amnerdam.303.
L*~<ntiu!(L.
Coelius
Firm~nus). 893.
Leetiu!(C.).684.
L~rtngc(J .L.).M4.
t8o. t88, aOW, 310, 3;3, 3t! WMO, 3:
t.
3:7, 3:9, 3.33~ 34~,
<M, a&0,353-354, Mt,
aWt, 366,Mt, MW,~3~, 4M. 44t, 4?t,4F9,495,
542, 55!, MW, 582, &M, 590, 59', WOW,Mt,M<,64:<!47.O.M'S9.
668,669,68a, 683,69~-695.734. 738.784.785.
79=. 793.798, 8o8813.8 )8. Stp.
8:2,835.895.
Il. PEKSONNtMRT tNSTtTL'TtONS MRNTtuKNM.
H60
.a!)d(J .P.).&'t.
.ant;cudc)t'(C.). 242.
.an~reniu'.ou
van
Langert.'n(M. F.). 659.
.ant'bo'gen (Ph. van), <30,~t!, 318, .la.
.aptacc (P.
S.
marqui!!J e).
MW.
.avin
(E.).
8,63.
.ebas.
2~0.
t, 946, :4:, 249,
s88.
.ebas(V.").M*.
.eeuwenh"e)<
(A.). 197,667, ;6o.
,efvred'0rm(;nbn(0.).6t.
Legendre(A. M.). 4WW.
Leibnix(G.W.von).3,
!o, )2. m,34:, 38:,4tt.4M.439.479. M*. ~4. *4~7.
aa4.505, .so8, M<, 656.66). 667, 8!!6,893.
t.emoine(J .).6t.
f.efage(G.L.). 495,4~6.
LeudeWilhem
(Maurits le). 197.
LimoiondeSaint-Didier.
Voyez
Saine-Didier.
LinSen.TM.
t.ipfiu~(J uu:u5).
894.
Lodge(0.).M&.
Longfe))ow(!i.W.).3,5:t.
f.ongomontanns(Chr. S.). ta$,
3)8, 320, 322, 358,659.
Loren[x(H.A.).4t&.
Lorenz(0.).336.
Louis
XIV,
roi deFrance.
8, 9, ) 3,61.73,74.7<, '95. "7.
LouisXV,roi de
France.
t.ouvois(J .
M.
leTellier,marquisde). t96, )97.
Lue'anus.68:,683,894,895.
[.ucitius
(J unior). 563.
Lucrce
(T.
Lucretius
Carus). 4,4M, 43' 445. !3. 5:7.50, M*.
Lu)o(s(j.).MW.
Luther
(M.). M<,
667.
Macrobe
(Ambronus
Theodo(m<
Macroblus).520,
Wtt.
Ma-~)in(M.).659.
Mahomet.
5<8.
Maindron
(E.).
9.
Marce!)Uii(M.C~udius).5)7.
Mariette
(E.). 77, 78, 376.
Mathieu
(Saint),
evangtin'e.
WWt.
Maury(L.F.A.).9.
Il. PERSONNESKT INSTITUTIONSMR~TtUNK)~ H61
Ma)(imitianu!'H,etnpereurn))emand.)7).
t.
Me(;erH.)(P.).ati,<,3t3,334.
Meibomiu!i(M.). )8/.
Me)er(G.).34:,59:.
MenardouMefnard.
<4W 249.
Menardfils.
24!.
Menippos. 895.
Mercator
(Cerhard). 402,
MW.
Mercator(Nico!aus).tf3,t2o,)i!,)4).
i.
M<:rfen))e
(M.). 454,806,8o:, 834.
Me[iu;.(A.).M*,<M.
MewM(R.).44<,49<
Mieti(Atdo).Mt.
Migon.)3.
Moetjes
ou
Moetjens(A.). 656,o,
Mo)feouMofe:
3!), 534,557,664.
Moiyneux(Samuel).
304.
Motyneux(WiHitm).M,
tps, 304, <!65.
Monceaux
(de).
6y.
Monnier
(P. le).
tf, f~,
20, 4:.
Mo))t<gne(de)t).54!
Montmort
(H.
L. H.
de).
t
MooreouMoor
(J .). 241.
Moray(R.).
so.
tpt.
Moretus
(B.).
8p~.
Morin(J .B.).t6,tt,30,33.
Mothele
Vayer(Fr.
de
la).
4, ?9~, Mtt, 55~.563. 564,& b
5:
Mouton
(C.).
t49, !43, 33X.
Muftiecommunal dela
Haye, frontifpice(fous
le
portrait
deC.
Huygem).
Mufe-Huygens Hofwijck~Voorburg.
mmeeudroit.
Muuchenbroek
(J . A.). t~, !:42.
Keau(me(J .).67.').
NedertaodfchHiftoritch
Katuurwetenfchappehjk
Mufeum.<
t 303, 304.
Mt.
Nei)e(P.).tto.
Neper
ou
Kapier(J .). 4:4, ~8;, 480.
Newton
(t.). 4,
< ) t8, t ttt, a4<, to5.
::6,
s~, MO,
303, 343. 348, 349,37S.379.
<M,
3~ 39:. 304.40M,400,4):, 4! 3,4t&,
4'64'8. 4~0,
4~3,4~
4-:6, 499. 431, 432,4M, 434.4M,
4~441,448.
4M. 466, 468,4T<-4~.
482484,480,4~44~6,498,499,503. ~M.
505.553. 554. 56', 5*57~
MW, 668-67!,6-3,6pH.8t8.
8)9.
II. PERSONNESET INSTITUTIONSMENTIONNES. 862
Nierop(van).
Voyez
Kembrantfz. van
Nierop.
Niquet (V.).
20.
Obfervatoire de Copenhague.
ObfervatoiredeLeiden.
304.
ObfervatoiredeParis.
7,9,):, t8,20,4),4:,57,73, t~, )95.94<,576.
Obfcrvatoired'Utrecht.
303.
Oldenburg(H.). tp, ~o, 33', 479.
Oo~erwijk
(S.). a~a.
Oratoriens. t8.
Ore)tiu!(to.C))fp.).5<8.
Orefme(N.). 688.
Ovide
(P.
Ovidius
Nafo). 174,5'p, 650,666.740.
Pagan(BI.
Fr.
de). t )3,138,143,891.
Palaisdela
dcouverte,
Paris.M~.
Paolo
(lepre). VoyezSarpl.
Papin(D.). '98,440,407,4M.
Pappus. 365.
Pardies
(!. G.). W4,479.
Parmnide.
558.
Pafcal
(B).). <W<.
Pricls.
366.
Perrault
(Claude).
tt, ao, 77,78, !p7.
Perrault
(Pierre). 435,532,533.
Petit
(P.).
t8ao.
PezenM(L.P.).304.
PhidiM.5to.
Philippe
1de
He(Te(Phi)ipderGro<Tmutige).
336.
Philippe
deHeOeoudeButzbach.
936,336.
Philolaus.
552, &a4,567,649.
Picard
(E.). 7.
Picard
(J .). 9, H, tt, ta, !6. t8, 20,:),M,Ta78,79,84,97,t4:,t4<,MN,35p,
BWa,403.404,4i6,434,460,669, 830.
Platon.
t73, aT&, MO.531, M3,553, 558, MW,MT, Ml, 668,~M, TWW, 8to, 811,833.
Pline
(C. Plinius). 54-.
P)utarque(ouPieudop)ut4rque).35t,5t8,aM,M4,569,<tt.794,795,8t8, 8)9,895.
PoggendorfT(J .C.).57a.
Pohlenz (M.). 173.
Porta
(B.).
a 10, an.
Po()donius.
m, tT*, 352,588,589,650, 895.
II. PERSONNM ET INSTITUTIONSMENTtONNM.
863
Pound
(J .). t<KtW4,658.
Power
(H.). 35),356.
Ptolme.
Ht 33,130, t~ ;7:, tit, <te, 357, 358,<5'6p3,895.
Purb)tch(G.).<3.
Puyricherd.75.
Pythagore. 5'8,5'9. *M. 553.558, &WW,
668, 756,757,8t o,
8tt.
Pythagoriciens(les). 554, 650.
Quinti)ien(M.
FabiusQuintilianus).
t88.
Radau(R.).
la.
Rambaud(A.). 8, 63-
Reichenbach
(G. von). t3.
Reinerius(V.). 3:7.
Rembrantfz. van
Nierop(D.). tao, Ht, tNt, 36!, 437,603.
Renieri.
Voyez
Relnerius.
Repfold(J . A.). t3. p:, <05.
Reverchon
(L.). 586.
Reymer
von
Streytperck. 17!
Rheita(A.
M.
de). 659.
Riccioti(J .B.).
3:, no, !~3, ~4, Kt, iWtt, t7t, t72, '76<79. 3' 3'8,3:7,360, 365,
574' 575. *M, *M, 663,66p, 605, 8:4.830, 835.
Richelieu
(le
Cardinal
de). 17.
Richer
(J .). !8, 3", 33'. 'M,
397,4!:o,4M, 464, MZ.
Rtchot.
197.
Roberval
(G.
Perfonne
de). 30,3 ), 33,44K.
Roger (E.). 674.
Rohault
(J .). 432, 434, 436, 446, 453.
Rometn
(lespoux).
MB.
Romein-Verfchoor
(MmeA.). 533.
Romein
(J .). 533.
Rumer(O)e). Ct<, ao, 53,55,50,75,76,79, 02, H!,t5t, US, 307, 3! 1,434,473,541,
&8a,588,6p5.
Rofenberger(F.). 572.
Rothmann
(Chr.). 17:, 89:.
Roque(J .P.de!a). t07.
Royal Society. t0! !:36,303,304,360,435,658, 832.
Royer(Fr.(?)de). '3!.
Saint-Didier
(A.
TouHaint
Limojonde). 197.
Saint-Maurice(Th.
F.Chabod,
marquisde).
6f.
St))u~e
(C.
Sattunius
Crifpus). 5:).
H. PFRSO-4NF.S ~rtNSTt'n;TtON<
MENTtONMES. 86~
Sa)h)<husphi)ofnphu<.S2).
Santon
(N.). 74.
Sarpi
(Pietro), dit
PadrePaolo.
tWW.
tM.
SarzoH!.<
(~r.
Sarxofus
Cellanus).
Scheiner(Chr.).65o.
Schicktrd
(\V.). 308,3o<),3)3,OW.
0,3~333. 3~, 396.3~, 336.
Schiedges(P. P.), fromifpice(tb~<
le
portrait
deC.
fuy~oh).
Sc))midt(Fr.W.).<
ScMnerouSchonerus
(J .).
Schott
((:.). 68~. :6~ 766. ~68.
Schuytenburj!
(J . \'<))). tp".
Schweizerit'che(;cfe)!fch)tt'[fur Cefchichteder Medizinundder
Nttur~'iueofchtften.
3<e.
Schwenter
(D.). 385.
Scipio
(P. Corndim). ).
Scotus
(J . Erigena). 564.
Seignelay(marquisde). VoyezJ .
B.Colbert fils.
Sent[usK.omanus.s)8.
Snque( L.
AnnMus
Seneca).
t4t,
563, 565,H;
Serenus(Annaeus).89~.
Servi (ordinede'). 538.
Sextus
Empiricus.53~,563.
Sh~r)ey(J .).3o;.
Shakefptare(W.).375.
SitviusouSy)\'ius(Atexiu:i). tK,
it4.
SimondedeSirmondi
(J .
C.
L.).
63.
Smith.
3~ 3~.
Smith
(R.). 30~.
SnetiinsouSnel van
Royen(W.)..ta, T4, 403, 460.
Socithottandait'edesfciencesdeHaarlem.
824,
MM.
Socieiasiefu.
t.-3, f-
826.
Voyezaunijcfuitcsecc.
Soci~tt'fuiffed'hiltoiredelamdecineetc.
Voyez
Scitweizerit'cheCetehfchaft.
Socrate.
533.823.
SolimanouSuleiman
Il, fultan
deTurquie, t/t.
Spinoza(B.). =4:.
Spruyt. VoyezBellaarSpruyr.
S[evensofVermont(H.).
Stevin(S.).t8~.
Stociens(!es). 54?. ~04.
Swammerdjtm
(J .). 66'.
Sylvius. Voyez
Silvius.
II. PERSONNES ET INSTITUTIONS MHNTtONN~M.
865
Tacquct(A.). 360,662.663.
Tages.558.
Tannery
(P.).
a, 63, 454, 479,66:.
Thevenot
(M.).
32,8t, tWttOe, fp), 107.
Time.6st.
Torrianus(1.). <7),65f.
Torricelli
(E.). 4TW.
Towntey
ou
Townetey(R.). 832.
Tubero
(Oratius), perfonnage
<)Ctif.
537. Voyez
laMothele
Vayer.
Tycho
Brahe.
Voyez
Brahe.
Univerfit
municipt)e
d'Amfterdtm.
303, 8p:.
UniverfitdeB~e.
3H, 334.
Univer~tde
Groningue.823.
UniverfitdeLeiden.
42, o:, 20), ~s, 5)f, 604,6o8, 826, 839,893.
Univer~ d'Oxford.
n8,) tp.
Univerfitde
Strtfbourg. So5.
Univerdtsdu
dtx-feptime
ficleetdesficles
prcdents. 63.
Uylenbroek(P.J .). 302,303.
Vallius.
Voyez
vanderWal.
Varin.
376, 406.
Vaugondy(R. de). 388.
Verulamlus.
Voyez
Baco.
Vite!)io.3!p.
Vitruve
(M.
Vitruvius
Po))io). 7678, 234.
Viviani
(V.). tos.i~.

Volder
(B. de). 197,Mt, 430. Mt, 5~6.
VoUenhoven
(C. van).
s' i.
Vo))gra<T(J .A.). 8M,
8Wa.
Vottaire
(Fr.
M.
Arouet). 656.
Vondel
(J oo~
van
den). 520.
Vo<!us(I.).!p7.
Waefberghe
ou
Waefbergen(J . van). 108.
Wa)
(11.
van
der).
88.
WaI)b(J .). tp7,a~t,M&,657.
Ward(Seth). 111, !.3, ttT-tM, 128, )35-'43.
Wendelinus
(G.). 36,659.
Wilhelm,tantgrave
delierre.
<72.
Witkins
(G.). 542.
Wi)te)n
!adhouder,di[
Witicmde
/wijger.6ot.
t0p
Il. PmsONNM ET tMT)TUT<ONt MZNftONNM
866
Willem
H), fhdhouder et roi
d'Ao~etcrre. 6~7, 67/. <!8o.6~.
Woft'(A.).<
Wolf (C.).
n.
)9.ao.9),~9, )p~ )~.
Wo)f(R.).)o.
Wu)();<nt{(A.).896.
Worce(ter(E. Somerfet,
marqunde). 245.
Wrtn(Chr.).t.
Wurtzftbtur
(J . Ph.). 569, tTt.
6.74.
Wij)<(W.E.v)),,).586.
X~nophtne. <!3~7~ 79~.
Xnophon.823.
Xyttnder
(G.). 7?~.
Xe))er(.).tM.
Zenncck
(J .). ~p6.
/~nun.
))~.
Leschiffre!
grasdfirent
les
ptge.<
ol'ontrouveune
defcription
de
l'ouvrage.
Le<chiffresordinairesdonnent les
pages
o il e<t
queftion
de
t'ouvre,
ou
qui
contiennent
danslecasde
Huygens
la
reprodu~ionde
l'ouvrage.
t'A Adam.
Voyez
desCartes.
A.Allatius.
Voyez
~M~o/e~<
et
0~/fM/<t~M~/c~/M
etc.
/YMyo/. Voyez~~~M.
P.
/M,
A(h'o))omicun)
Ceforeum,
~540.
t~t,
ttt.
~<'w</t,
Delocis
planis.~0.75''
Defcription
du
ptenttire(ouvrageperdu). <9.
M
Detphtrtetcytindro.750,73).

M
Qutdrttur* ptr<bo)e. ~<;o, 7~
t'~<*)!t
ouArenarius.
37J , 6~o.
~M,
De
tnimt, .~98,
&W<
(d. ~).
Decoe)o.666.
Di<)ogue.< (ouvre perdu).
666.
M Dialogue!m<](t*et<~<ft<. 768, ~6p.
M<ttphy(~que,~66,73:.
Meteorologiea(d. ~~r).
tW4.
Operttogict.st).
Voyez
VoyezA~.Of<wf.
~r~~t/f (~M ~/M/<),
De
m~nimdinibu!
et diftanti)!!rti!!et htnf !ibcrcum
P)ppi
Atexendrini
expHMtionibosquibufdam,
d.
C'cM~nM,
~o/M, Ephemeride~,<638.333.
.1. tV. G.~w/
Voyez
P)))nec<riumboe)<
~f/<'~H~.
~te~, Difcoursde1666ou1667 t'Actdmie.
9,
t M,
:o.
M
Difcour rur
)'expd)t!on
de
Mtdtg~fcar, 1667. 33, ~.
1.
n
Ephemeridede
!tcomtede!* On
det'tnne)664etducommencemen;de!'<nncc)665
(avec
DediMcetu
Roi),
1665.
p. 73.
Lettre
Oidenbourg, tM5.
tW.
M Lettre de 1666 la
Royal Society. 8~
III.
OUVRAGES CITS.
<574,3.<;p,
t~t. Ed.
~<. Rrece
et
iotine.
1688. 365.
III. OUVRAGESCITS.
868
~M<w/,
Traitde)'uti)it desgrandestunettes,et
delamanie def'enfervir fans
tuyau(ouvrage
annonc,
malsnon
pubH). tp.
H
Trait du micromtreou manireexate
pour prendre
le
diamtredes
ptanteset
la
diftanceentreles
petites
toi)es.1667.
tH.at.p).
Baco
~-AM</M,
Novum
organon.567.
D. Barbaro.
Voyez
~rw)~.
.7.
~r//c~,
Lettreouverte
Kepler,1628.336.
M
VoyezKepler.
~M~<M, J ourna). :~8.
H. L.
Bergfon,
L'volution
cratrice,
1907.
('33~"
d. 1929). WM, s.
./M~
Brrnoulli,Operaomnia, 1742.4WW.
M
Refponfio
adnonneminis
provocationem,
1719et 1742.
~pp.
.1.
Voyezy/y/f.
C. Bellaar
Biographie
de. P. N.
Z. 1899. <m.
M Voyez
.1.P. N. Land.
F.
~<o<
Hmoiredelamefuredu
tempspar
les
horloges,
1802.
!74.
~r. ~MMf~ llefperi
et
Phofphori
nova
phznoment
fiveobfervationeseirca
planetamVeneris,
1728.MW.
G'.
Bigourdan,L'agronomie,
volutiondesidesetdes
mthode!,1920.
M, !o~.
Pub)ica[iond!obfervationsdeCa(nn),1900.12.
H. ~o~
Voyez
C~
//~M!.
~o~
Telefcopiumcatadioptricum
et
diacatoptricum,
1682.
!pa.
R.
Bombelli,L'a!gebrapartemaggiore
deO'arithmetica. 1572.58$.
K.
Bopp,
Drei
Unterfuchungen
zur Gefchichteder
Mathematik,
1929.AM.
C.
~o~Extra~ofa a letter about
thepricesc'fhiste)efcopes,t678,Mi.
Voyez"An
intimation
given
inthe
J ournat
des
Savans
etc."
Bouguer,
La
figure
dela
terre, dtermine
par
lesobfervationsdeMM.
Bouguer
et dela Con-
~Mf, 1749. aaa.
M
~ouveautraitdenavigMion,contenant)a[heorieet)apratiquedupitotage,1753.M8.
Bouiliauou
~//M/
Af~ronomiaPhitotttca
(avec
Tabut<Phiiota'cz),t645. tta, 117t tp,
'35.
AHronomia;Phi)o)afca:
fundamentaclarius
expiicata
et a(!ertaadverfus
Sethi
Wardi impugnationem,1657.
MW.
!:p, tgs.
R.
Boyle, Chymifh
fcepticus, 1661.53~.
7~
Brahe.
Correfpondance.Voyez
C~ Rothmann.
H
Oeuvres.
130.
D.
Breufler,
Memoirsof the
life,
writhigs
anddifcovericsof.~r
/M<- /Vw/M,1855.
435.
P.
Fr</M/,[ntrodu~iondesthoriesdeNewtonenFranceauXV!t!e
ftecte,
1931.
~po.
P. ~w~/ etA.
A/M',
Hi~oiredes
fciences; nntiquitc, 1935.Mt.
C.
Bruno,
Deimmenfoet
innumerabilibus,
1590.
35!, 35?.
!H. UUVKAGM OTKS.
8~
(;,
Bruno,
Del'itifiiiitouniverfoemondi.<8s.
De
monade,
numroet
tigura, t590. 359.
~yc~A~
Voyez
Chr.
/<w.
Th.
~rw/, Archeologisephi!ofophic<c
libri
duo, 1692..s66, <W4
L'~M,
Defubtilitatelibri
XXf,<55<eti6t4.
445.
R. des
C~/M, Cogimiooes
privt~, 16)9.762.
Compendiummu(k:c.75~'
M
Difcoursdela
Mthode,1637.34), 53<.

Lemoodcou traitde
ia!umieree[desautresprinc)pauxobje[sde.<fc)M,1664,
W~T
?.
Lettres,
cd. C/.
C7~
T.
H, 1659.454.
M
Mdication!touchant la
phi)ofophiepremire, 1647.34).
M
MeteorK,1637.497.

M
Oeuvres
(d.
C~. ~M et
y~MM~~). 454.
Princip!aPhi)ofophia;,1644.3t:.34),34:, 353,438, 45:, Ed.del677.ttt, 526
527.aM.
M.
C~/jM/ VoyezKepler.
D.
C~M/, Abreg
desobfervationset desreficxiotbfur lacomcte
qui
a
paru
aunx~sdeDe
cembre
1580,1681,t7.33'.oo!
De
l'origine
et des
progrs
det'afhonomicet defon
ufage
dansla
gographie
etdans
la
navigation,1693.1~,26.
M
EpiftotaadeditorcmTranfactiomnnAngticarum.exhibenscorrectioncscircatheoriam
quinque
fateUitumSaturni
(M-adudioti
latinedesA~a
Ertiditorum),
1687.
836.
Leselemensdet'aftrooomicverifiez
par
M.
C~n/par
le
rapport
defes[3b)e.<. aux
obfervationsdeM. //c~ faitesenfinede
Ca)'enne,1672.31),
t.
M
Hiftoiredeladcouvertededeux
plantes
autour de
Saturne, 1677. MM.
M
KouveHedcouvertedesdeuxfatcllitesdeSaturneles
plusproches,
1686.tM.
M
ReHexionsfurlesohfervationsdcMercuredans
tefo)eit,t677,3:at~, 3sf.
M
S'il eft arrivdu
changement
dans lahauteur du
pote,
ou dans lecoursdufoleil,
!<!o3.
ta.
M Voyez
C.
/~tw<
y.
C'<M/<
Trattato del modobrevifumodi trover leradice
quadre
delli
n~meri,
~613
s8<
B. Cavalieri, Diretloriumgeneraleuranometricum,1632. 132, )~
Trattato dellaruota
p!ane[ariaperpetua,
1646
(pubhe
fous
kpfeudonymeSitvio
Filomanzio). t~
Cc/y.M.
Voyezfr.M/~.
Cf/y/MM, Qu~iones peripatetic~,
1593. M.Editionsantrieuresdun)cme
ouvre: voycx
lesAdditionset
Corrodions,
fe
rapportant
la
p. 63.
./M/M
C<y<j/
Oeuvre.
~)8.
III. OUVRAGES CITS. 8~o
C~&o/f)/,
\ivc.n)
Lunette,
qui porte
fa
preuve
avec
soyque
l'on ver)He&rc~i~ed'un (eu)
endroit, t680.t<t, 79.
.t/. CA~f/.
Voyez
/.<w~a.-).
C~M~?t.c,Chinefe
calligriaphy,
anintrodudion coits ~thetic and
technique,
avec
prfxee
de
/1937.7 3 4.
Oc~M
(;t/.
7'
C'/f~'o).
Acadmie!).
7~4.
M
Uedivin)nione.5<3,~8.
D<H))ibmbonorumetmt)urum,s<
Deg)orit(ouvr<t{eperdu), ~t~.
M
Dem(ur<deorum.
t/s, 5. 6~o, ~6p.
M Deorttore.
373.
Leliusdeamicitialiber.
68~.
M Oeuvres.56,1.
M
Ceuvre<
phi)ofophique<.4.
Oper<que fupe'-funt
omnia~c
deperditorum
fragmcnta,
e~.
C'/ << 1628. s S.
OrinioproMttrceHo.~)~.
M
SomniumScipionis. 52o, 651.
Tu<cu)tnz
difpu~tione! (ou
T.
qmtftioxM).
ttt
(d. A/.
~~yM,t918), 5)9,333,53~.
5<6.
C.
C/<
Thoriedela
figure
deia
terre,
tiredes
principes
de
)'hydroHttiquc.
~743.4.
C/.
Claudianus,
Epi~rantme.t/3,6~9.
C/.
C/~w/ Mufeifive
Bibliothecse
extructio,
inUruaic,cura,ufu),
1635.
ty:,
tt<.
C7.
~f/w. Voyez
des6'M.
~)/.
t~/M~<?,Rei ru(tic<elibri.
36).
Commandinus.
Voyez~'</7<?~f.
C~.M. de
C~~M//)~.
Voyez
J /.
/?oM~r.
C'. CM/f.
Voyez.7..Sf~ewr.
.V. C~f,
Derevolutionibusorbiumcaeief~iumlibri
Vt, <543. )30,
~88,6~o.
A'.
CMy~ouC/~MM,
Dedcctt
ignor~mia,
pub). t5<4.369.
M
Cpert, 1565.369,
&M.
f7. ~M/f/,
Voyage
du Mondede
/Mr/ft,
1691et
t703. 836. Tradu~ion ittine: Iter
pcr
Aun-
dum
Cartel, 1694.826.
/)~/f
Commedia
Divina,
t3t3t32t.
~~3.
.V.
~Aw~,
Hiftoirede)'a(tronomie
moderne,t82~.
n.
i~, <7-to, 30, pa, )t8,6o9,
83:.
/?</(w/M.Voyez
des('<<r/M.
/)/<
/r~
~MM //{j.
De
vitit dugmtti!et
apophtegmttit eorumqui
in
phftofophi*
claruerunt.
~538.
/)//<M.
Voyez
/<~M-f</eM.
P. Hi~oirede
t'horiogerie, t849.86.
B./)t<
Voyezdu
//<Mt/.
!H.OUVRAGM CtTt.
87
t
.V. /<o </<-
/w.
Conjt~ure
de
fphalmatistypogrophici~(fevoir
dans les
..Principia"
de
Newton). 496.
M Manufcritfur lacaufedela
pefaoteur. 4~6.
Pomelatin
,,De
gravitaie", 17291730.406.
t~~
Z~< VoyezA~
A'7. Dy~<.
Valen
Worp,1924.
t.
A~/<7e/:f.Voyex
tV~f/~M.
A'M~ ~D.
~f<w~. Adt~ia,
d. de
1646.
8:3.
Delibero
arbitrio, t524. 66:. Deux [rductionsneertandaifesdet612et t645. <Mt.
~</<
Elementa.
630,631 (<;d. Heiberg,
avectraduttion
!a[i))e),750. ~5
).
~M/o, tmmir<g!io
di Sicilia.
Voyez
/&/<'w<'f.
H.
Fabri, Profu<
tnnomione,
166L
308.
C~.
/ry,
Hiftoiredetx
Phyrique,
1924.
t, 8.
/e.
Voyez
l'. Duillirr.
J . F~w/ ou
~'rn~/Mt,
Cofmotheorit, t528.6~6.
n
MMoni)tofphtrium,~526.t72.
.S'. /oM~H.M'e.
Voyez
B. Cavalieri.
C'.
~MM~<
La
pluralit
desmondes
habite!, 1862,6~
f/~w/~M',
Lettre
CetHni,1673.33), 6o:, 832.
B.
~on/M~<
Entretiensfur la
pluralit
des
monde! 1686.
343,6~6,6~. 682, Sap.
A'.
~/<v, Gefchichteder exaktenWiffenfchafteninderSchweizerischen
Attfktarun~1680-1780,
194I.t,4p6.
C.
f.< Dialogues.S4:, 894.
C.
Gallet, MercuriusfubfoievifusAvenionedie
7
Kovembrisl677.
177,
ttt.
P.
C.~M7,
Mercuriusinfoie
vifus,
et Venusinvift Parifiis<nno
1631,1632,ttW, 336.
E.
C~< Gefchichteder
Phynk,1913.
KM.
t'MCof~. Fxuft.
J ;90.
C. (~f/.
Voyez
/t'~f.
C.
Cr~ Gomtrie*demonltratiotheorematum
Hugenianorum
circa
~ogifMcom, 1701.44).
~o/r~ .~M/x'M/, Opus({eometricum,1647.470.
C~o~, Opricapromota, 1663.308,6oa.
Cfo~M~f,
Hi~oria
cyctoeidi.s,1701.4<t, 4:6.
.1/.
Cutroult, Dynamique
et
metaphyfique
teibnixienne: 1934.<tW&.
////<
Adifcourfe
concerninggravity
andits
properties, 1686.
ttt.
M
Devifibili
conjun~ione
inferiorum
pionenrum
cumfoie. 1691.
t~, 6*3.6-4.
M
Epi(to)a
theoriammotusfatellitisSaturnii
corrigens. 1684.836.
/Mt'Anronomiaphy(1ct,feude )uce,naturaetmotibuscorpon))nc<.K!eH)um,t660.
)ii.
Regit fcieotiarmn~cademi~hifturia,170t.
)o,)8,'4-
-6.
H!.OUVHAGM CtTS.
87.
//<MoM<M.
Voyez
Hiftoiredelanotion
franaife.
//<w/<<w/f,
Inventionnuuvelle
pour
lefervirfacilementdes
p)u<)t<))gues )unette<d'.)pruc))e.
1683.tpa.
/f/M~. Voyez
Ptanetariumboek
~a~.
.1.
//<-f~,
Ephemerides
motuumcle~iumabt666ad
t680, <662t666.397.
Supp!emcntumephemeridum, i670.3!:7.
H
Tra<~tu<deMercuriuinfoie
vHb,t672.3:7.
.A
Ileiberg. Voyez
~f/;f/f'.
0. //fM/f. Voyez~~M.
Hfiode.
eM~. 80~, 8o$.
//Mf//Mt.Firmtmentum
SobiefcftnumJ 690. $73$7~.
MachinaC(c)efti<
t, )673.to~.
Mercuriminfb)cvifus
Gedani,
1662.
t~p,
);'7,3 to, 320,6o6,838.
t'rodromusaftronomia'five
Uranogrephia, t690.560,
aTt.
Voyez
florrox.
M.Ari-,
Tabtttx aftronomicxLudovic!
Mtgni junh
et
munificentitexarati, 1702et 1727.
'3.'4.
Obfervationsde)<
planteVenus,i69t.
576.
Mthode
pour
fefervir des
grands
verresdetunettefans
tuyau, 1715. <M.
Voyez
Picard.
.AM.
/~tw</<7, Friefche
Kerrekonn, <652t653.3~8.
ttA~KAH\O'EitJ no-TtXti
dtcrj'Tft,
i640. MW.
//<?~rf, Hiade.3.
Odyflee.503.
Oeuvres.
5: p.
R. A
defcription
ofaninnrumentfordividingafootintomanythoufandparts.t667.839.
M
An
attempt to prove
themotionof theearthfrom
obfervations,t67t.MW.
Le~iones
CutteriinT, t679. a~W.
/("
//o<M
F/~ft-/<
Dearte
poetica.
t88.
M M piftOhe.678.
/<
Batts
attronomiK,
1735.
n,
t a, 59,75,o:.
//a~c.v.
Venusinfb)e
vi(a,ed. //< )662.
t4W, 310, 330.
C.//C/M/ Voyez~t'~y/
< //MY~iw.
Atntotatn
pofthuma
it) tfaaci~'e~toni
Phitot'uphia;
tioctiralis
principia
mathematica.
4:54S6.
A(trofcopiaco)npendiarit,)684.4, '8p- :36,:39,3o~.
Hrevisat'ertio
sy(temoti<
Soturnii.
$34'
Charte ~ronomiot.
4t, 78, 93-95, 9~. 99. 'o'. '"r. 303. 307.3'5. 336, 337.
34'-343, 34. 349.35~ 358, 365, 437. 439. 5'3. 5'4. 5~4. 536, 54~. 568, 577. t
~!t!,58:, 649, 8:9, 893.8:7. 899. 83).
ChartT
tnechanic~. ~tp.~tt, 5~3.
OUVRAGH CITS.
.0.
~3
CA<.//<~<w.
Commentarii detbrmandi)!
poliendifque
vitrisad
teiet'copia,pub).1703. :4:. Vovex
Memorien
engtende
net
(tijpen
etc.
M ConMerationsfur laformedelaterre.
4, 373376, 385405,43;,464, 504.
Cofmotheoros.
Voyez
Kofmotheoros.
Decoroniset
porheiiis.304.
t)c)acauf'edetapef<))teur.37o38:, 386. 380,409.4:0,43)434.
U~monfhatio))de)aju(teneduniveau,t(}60.8).p4,u8,
'00.
Derttiuni
imper~iis;degloria; demorte.33P,436,5ns:8, 5~5, ~8,662.
M
Defcrip[iotutome[ipfane[erii,pubi.1703.4, tf!, t)2, )95.t29,t6ft,<34~,3~o,
3Sa, 508, S7965:, 66p, 696.
Traduftio))
frixnifepar~w,
1849.
586.
Traduftionn~ertendoife
par.7. t928. 586.
!)e
tetefcopiis
et
microl'copiis,:3p.
M Dioptrica. ) t, 230, :3p.
Discoursde lacaufedela
peftnteur,
1690.
4, t:, 364, 3'p, 380, 38: 38p,4)6,
493,4:7409,503,513, 57'. 58- 584, 665, 67!, 6p8, 60?.
ttzo. 82~. /r.
/w<
44''
trtdudion allemande
par
R. ~<wf.<.
44;, 406.
M Excerpta
ex
epiftok
(;. H. X.adG. G.
L., 1694.3.
Hxperimenco
circaete~rum.
5)3.
tforotogiumofci!!t[orium, 1673.
55, t!<8,439, 44;, 46: ([ht'on'mesdcvi
centri-
~").479.486.
M J ournx)devoyagc.537,66), 80).
Kofmo[heoro!i,1698.3, )o, ):o, 35:, 360,430,533,534, 536,530,546, 548. 550,
556, 562, $7:, 577,583,60:, 622,694,65384:.DirTrentestradtt~ionsn~ertnn-
daifet, fronxife!,
allemandeset
anglaifes.674, 6'*5(e. a.
latrad. a!L de
1703
et
1743,
mentionneaufTi la
p. 57:).
Lamachine
pneumatique.380.
lettre touchant lalunette
catoptrique
deM.
:Vt'M. 1672,
::6.
ManufcritsA-K.4)5.
M ManufcritC.4347,4o,83.:o).
M<nu(crnt).6t,6o,:Q:,66o.
ManufcritH.5',53,78,84,85,88,9003,07, 116,tt7, ):3, )3-.
Manufcrftf.
)4, t;).56, tt. ))-, '3,'33''35' '3~4'43.'45' '4'
'5'. '53 '$8,
!6o. !6), t6-, '68, t7', '75'79. 'P:, '98. !!t3,
:3:, :33' ~M' 37. 3' 32.5,3.)0335, 376, 389, 30), 3p-, 3~8, ~o),
403406,408.4! 0,4)6,5.'). 6:8,636,638,640.648.
ManufcritG. )t6,
t33,4o8,4oo,4)64)8,4:)4:3.448,5)3.5!
53P.549.555.573.
ManufcritH.
)05, '08, :34, :po, 300, 30,57:, 576.
~anufcrit 1.
:4',65:. 830, H3:. 833.835. 838. 83?. 8~
~hnufcritK.330.5)).
110
!H. OUVRAGESCtTM.
874
C/)<.
//~<w,
Memoricn
xngfnde
het
<)ijpcn
van
g)asen
tt
verrekijekers.93- -304. Voyez
!.)
traductionlatinede /Aw~Mt~fousletitreCommentariietc.
Nouvelleinventiond'un
nivetuit)unette,1679.59,75,8),9i,94~6.
Novus
Cyclush<rmo))L-U!), 169t.
754, ?$$.
Operareliqua
de
)728.~t.
Opufculapotthum*
det703.
t
94!. 304,$8), 63$.
Peni'ee!mfies.
t:o, 104,
34537'. 435.438,439. 47~5'3.5'4.5~4,54' 553.
58: 655,66o,668,6;7t.
82:.
M
Picesfur larelativitdumouvementet lanon-exigenced'un
efpace
abfolu.
50',
5o8.
M
Portefeuille
anonyme.
M4.
Portefeuille
L. 4t&, 50.
M
PortefeuilleMunca.
fo~.
Programme
det666
pour
l'Acadmie.
p. 430.
Roifonnement
pour
trouver laroutedelacomtede
t681,40.
Rapport
de1688auxdire~eur!de
)aComp~niedes
tndetOrientai.
4!< 43o,467.
Regles
dumouvement danslarencontredes
corpt, 1669.4)6.
Regula
adinveniendM
tangentes
linearum
curvarum,
pub). 1693.399,401.
M
Surla
coagulation.533.
SyftemaSaturnium, 1659.308.3)0,348,359,365.6oo,6o2.6!:2,668,67o,69~ 697.
7$)o,79',83',836.
M
Tabu)z)igne<e.t3t,t3a.
Traitdelaforce
centrifuge
(De
vi
centrifuga, publ.1703). 452.
Traitede)a)umiere,1690.37.4"43o.433,44'.44<473.495.5'3.533.5''4<8.
M
Varia.3.
VoyezCatalogue
deventedeslivresdeC~r.
//~~x.
Voyez A'~</f~.
Voyez
A./f~oM et
D/f/M.
Voyez
/<<'M~/Mf~<w.
Voyez
P..A
L'yA'~o~.
H Voyez.<
~o/~.
~< Ariftotetes,
Grundlegung
einer
(:efchic))tefeinerEntwick)ung, 1923.666,768,769.
.<Mt'
Voyez
C~r.
/f~i.
.A./Mw, Thmotion
ot'tid<))y-di~or[edmtnc.<,wit))fp<ciat
referencetothethories
ofcormogony.
1917.660.
The
myneriou:!univerfe, 193t1932.660.
Theuniverfearound
us,
t930.660.
A~t~
lets over de
ki.ikers
vande
gebroeders(.<y/
en
Cw~M/yn //tw~. )846. 30=,
304~5~.
A'<</?M<'r. Voyex
/S'~M.
.V. A'y/w~M~.\"oyex
;V.MA~
!!L OUVXAGM CtT.S.
~75
Kepler,
Ad
epino!am
~i-~7 refponfio.
De
compmatio!)e
eteditinoe
ephemeridum
1629.336.
Admonitioad
curiofbsrerum
cocteHium,
1630.
309.
Deuxime
dition,
egatonent
de
1630,par.
~f~. <$W.
M
Ad
ViteHionemparaiipomena.quibustKrunomta'pt~opticatraditur, 1604. 3)0.
M Anronom!anovaouCommentariidcnet)a
Martis,1609.
'7:,446, 55t.668.-38.
Epheincrisanni
1631.3:
Kpitome
aftronomia:
Copcrnicana-,
1618et 1635.
114,
tt~, )3~t~, )~8, ).-2,3:o.
33'. 350, 36'. 808 -8n,
82:.
M
MyHeriumcofmographicum,1596.36i,668,8[o,8n.
M
Phenomenon
fingulare
feuMercuriusin
(b)e, <609. <M.
M Somnium,
feu
opuspofthumum
deaUronomia
lunari,
cd.
A\)/ t634.683, H~.
Ttbu!tRudo)nne,t627. tt8,
"9.'3'4~'6',t7.309.3~,3:5,3;:9,~6,62:,
835.
M
infeinen
Briefen,
d. A/.
<<7//)~-
et MM
t930. 336, 584,682.
L.
Kepler(Keppler). Voyez. Kepler.
A7~
Iter exftaticum
coeie~e, t656.3,658,
~65, 830.
M
Iterexftaticumcoetefteetc. ed.
C. -y(- t660.764,766,;68.
Mundus
fubterraneus, t665.705.
L.
Z.M, Divinae
institutioncs,3""
ou
4'
()ec!e.
8:3.
De
wijfbeeerte
inde
Ncdertanden,
d. C.t~M/~o//M~cM// et (. af/<
t899.tH.
M Phi!ofophy
inthcLo\v
Countrie.<(ma))ufcrit)..<!<).
Ph.van
Z.~M/M
ou
~M/T~/M, Operaomni~,
1663.
30.
M Tabu)a: mutuumcieftium
perptua,
et theorice motuum
coete~iumnova;et
genuinic,t633. t3o, 397.
Z,<!f<yf. Voyez
Hi~oire
gnrale
duIVedcte nos
jours.
0. ~<0rw< J ourna) 1661-1672, dd..V.
C'~r~ t86L
at.
~y.
~~<
Exercicesdecalcul
intgra)
T.
18M.4WW.
<7.C.Leibniz.Difcoursde
mtaphyuque, 1686. 556.
M SchediafmadereMenria
medii. 1689.4p8.
M Tentamendemotuumcie~ium
caufis, 1689.4M.
Enai de
Thodice,1710.66.7.
Z~wo/H~.
Voyez
de~H/ ~r/cf.
LinSen.
VoyezC'~MM.7
?~<
.7.
Z,M, Opera
omnia,
d. ~o/'<M, 1637.894.
0. Ao~,
Lifeand
matter, d. 1909.66<
/~M~/<ow,
A
pfalm
of life.
3, 52o.
Chr.
Z~~cMCMMMM},
Attronomia
Danica,1622
et1640.
30.
0.
Lorenz,Genealogifches
Handbuchder
J ~uropaifchenStoatengefchichte, 1928. W.
UVRACMCtTM.
8~
Aw/~)M,'A~r.T~m.)jO~.
Dio~ogues.683.
M tc<romenippu!(')MM(?'rt(
~tw~t~). 683, 8o~.
/<f/<'
(T.
Z/wt'M
C'~<
Dererumnaturo.
MA, 520,568, Mt.
J /. /.~ Defervo
arb~rio,
<525.66:. TraductionaUem*nde
(~//
Luther Vomunfreicn
Willen) par <934. W.
.V~K''9~f
~w~-e/fM 7'~M~ ~f/-eA/~,
InSomnium
Scipionis.$90,6~).
A't/M~oM,
L'ancienneicad~miedesfciences.LestCtdemiciens
<6Mt793,t895. W.
/ow, Oeuvret.t7t7.tt.
Tr<f[dumouvementdes
ceux, t6M.376.
Traitdu
))ive)!em<nt,1677.77.
s/. ,t/< van~i)e.663.
F.
A/Y,
Lesacadmiesd'autretois. L'ancienneacadmiedes
(cienccs, tM4.W.
~w,
Commentarii
chronologici
inttbuttm
m<them<[ico-hi(toricttn, t683. 3
<
M Syftemt
mundi
Copernicanum
demonftrttumet concillatum
[heotogxf,t682, 30.
<M
Theafrumdivioi
regiminis,
a mundocondito
ufque
adnonrumfeculum.
Adjef)t)s
en
commenttriutchronoiogicuttn
tabulam
nn!hematico-h!Horictn).tM3.3' ),M4.
.t/t/f/~M/M.
Ue
proportionibusdi<!ogu!,
1655.
<87.
.V. J /MtY~~
(ou
/v.
A'M~), Hypothef!!
anronomice
nov<,<M4. t <0, ) ).
M
fnttin)[ionuma~ronomictrumlibri
duo, 1676.M, t~t.
M Ouvragestftronomique!.
t~o.
.r/M~. BaNiHict.t644.806, 807.
/<Vfttw.
Voyez
C~r.
//~M.
~VM.
Voyez
P. ~-w/.
~M<jr, Optique,1692.i~o.
/<- ;WoMw~,
t tiftoire
cete~e,
t74t.
f, <4.
f/<la
~/o~<f. Voyci!
R.;Vo/
Voyez.7. /<.
B.
~<M.
Au:ro))omia
jam
afundamends
integre
etexacte
reffitutt,
16341640.
16,M, 33.
~</f/~ .V~f le
~f-, Cincqdia)oguespar
Oratius
Tubero(ed.de '7'6).537,557,563<;66.
t, Dialogue
deladivinit.
537,565.
M
Dialogue
dela
philofophiefceptique.563.
M
Dialogue
dela
politique. 56~.
Dialogue
de
l'ignorance
louable.
537,563, 565, 577.

M Dialogue
de
t'opini~ret. 56~,566,567.

Dialogue
du
mariage.56~,565.
t)i<cour;i
pour
montrer
que
lesdoutesdela
philoforhiefcepttque
font
d'un
granduf'a~e
dansles
fcieoces, t668. 537.

Ilexameron
ruftique. 1670,537.

M
Le
banquetfceptique.564.
Ht.OL'VKACRSCtTM.
~7
</<'la .t/o/~le
/~)f/, <)cuvres, 1654
et
t662,.537.

~.A/M.Obfervationetdiametrorum tbtiset
)u!)afapparc!'fium,1670.)4:. 33~
/V<~t'/M, Correfpondence,
d.
A'e~, 1850.435.
Demundi
tyHcmtte, 1728.554.669,673.
M
Anfwer
tofotneconuderation~upon
hisdoctrine
of)it;))taodcutours.s.~o.
OpticktJ 704.<95.
n Phitofophia:t)t[ura)i!iprincipitm<nhcmeticaj687(deuxime
et
troific~ccdino~btc)~.
en1715et
1726).4, t s, 128.343,340,34~, 3~5,379,385,3p), 3~4.~0~4'2-4~,
4~9. 430, 433, 435, 438, 440, 464. 4< 474. 4'5,4!4~4.494. 495,4~9, 503,
57i,5tt!,<K9,67o,Hp3.
van
.V~ Voyez
~fM~<aM//.
t~
tV/~e/
C.Orellius.
Voyez
C/t~o~.
N.
Orefme,Lesdthiqucs.on
morale
d'Annot, publ.1488.
6HH.
Ovide
(P.
C~M
~/eJ .
ExPonto.
5p.
M Paftes.t74.65o.
M
Metemorphofes.5tp,666,74o.
M Tri[a.5to.
/< F. de
7~~M, Tr~ttm
detheoria
p)anet:)rum,
1657.
38.
Voyez~</i'<?r~f.
C.
/w. ))e linea
iugtrithmica(manufcrit). 479.
M
Difcoundumouvementlocal. La
ftatique, )673.64.
M
Elementa
g<:ometria;. 479.
/)/.
~/M/,
Oeuvres,d.
~<M/c/t'
1904.WM.
C/. /M/
Voyez
/~wf.
P.
l'etit,
Differtationfur lahauteur du
p)e, 1660.
)H.
Pezenas.
Voyez
/<.-yM//A.
M//e/<!:,Oeuvrer.55:, 554.
E. /f~'<
Voyez
ftittoiredesfciencc~en France.
.1.
Picard,
Mmoire
prefettte
J lr. Cc/~7 touchant lacartedu
royaume,1681.'4.
M
Mefuredela
terre, 1671.7478. 8), 303, 403.
Ed. de1729.
t4, 07.
M Voyaged'Uranibourg, 1672.830.
PicardetM. de/ri <)bfervntionsfaites
A
et A~M
pendant
t'aonct:1679.?4.
H Tr;utL-dunivenement,1684.'8,75,7<78,70,84.
l'laton, Timc.65t.
M'C. /V/M/~,
Naturati:.Hi~oha.
547.
/M/<
Deamoret'ratcrno.
562.
f)cfacieinorbelunf.
553.554.704.795.
M)(!.
8)o. Traductionfrf)n~ifc~'Am\t.S54.
De
placitisphi)o)'uphorum.35).
Opera
omnia
(c.a. Muratia),
d. f.
1624.704.
8~8
III.OUVRAGM CtT~.
/~My~,Regum
c;
imperacorumapophtegmata(Moratia). 8p'
\'icd'A)exandre.)8.
.7.C.
~c/ Hio~raph.htterar.
HandwrcerbuchdcrGefchichtederexekten
Wiflnfchaften,
t863.&t<.
nl. /'o/f/t'&
Voyez
C/f~
.o~,
A letter fromtheRcv. ~<tw~
~c/~toDr.r~concernin~obfervat!on!made
with~r.
~<y'j refle~in~tetefcope,t723.*, 303.
/w,
Experimenu) phitofophy,t664. a&t, 356.
/~e/CC/. /w~Mj, Almagefte.<3o.
L'ottica di ClaudioTolomeoda
EugenioAmmiraglio
dtSictXt
(fecolo
XII)
ridottoiotttino fovralatraduzionearabadi un[efto
grecoimptr-
fetM,~d.C.C~t985.t&.
M
Oeuvres.
t~o.
Optique(texte grecperdu). t~.
j~/M/(~
Fabius
Q/M~7/M~),
DeclamRtiones.t88.
InHitutionesoratorif. t88. Tradu~ion
franaife
de
t663
,,De
i'inftitutiondel'orateur et les
grandes
et entire'!decla.
mations". <88.
R.
Radau,
L'obfervatoiredeParis
depuis
fafondation. 1868. K.
Rambaud.
Voyez
Hi~oire
gnrale
duIVeficlenos
jours.
Reinerus,
Tabutz Medicea;
univerfate!, 1639.3:7.
D.
/<fM~<<.
r~
tV/c~,
Des
xrtrijcksbeweging
endefonne
(titttant, bewijfende
datdit
geen-
nnsmet de
Chriftetijkereligie
is
f~rijdcnde, 1661.663.
Nederduy[fchea(tronomia,1653et
1658.
t3o, t3<,36!3;

Win<on(tigemuf;-ka,1659.187.
.7.
~<
Gefchichteder aftronomifchen
Werkzeuge
vonPurbachbis
Reichenbach,1450
bis
1830,1908. la, pa,to5.
L. Reverchonet P.
Ditifheim,
Lamachine
plantaire
et l'oeuvrede
Huygens,1930. 586.
/.5.ffM/A)mage(tum novum.1651. i4<, t44, 168, t~t, 178,179,31~, 318,5~,660,824.
Aftronomia
reformata, 1664.167,)76, )78, t7p, 575,6a6,6:7, 830, 835.
.7.Richer,
Obfervations
agronomiques
et
phy~ques
faitesenl'iflede
Cafenne, 1679.376,430.
C. P. de
~rK!
Traitde
mechanique,1636.446.
/!o~/
Traitde
phyfique(
t""
d. 1671,4""d. 1682).432, 436, 446, 453.
M*
/!o~w'f~cr, C~r//?/<7~/M,
deontdekker der
wasrfchijntijkheid, 1938.533.
et A.
Romein,
Erflatersvanonze
befchavin~,Kedertandfchegeftattenu)t6eeuwen,1938.A.
0.
/M~
Lettre
Leibniz, 1700. tt.
F.
Rofenberger,
IfaacNewtonundfeine
phyfikalifchenPrinzipien, 1895.
&tt.
C~f.
~o/~<?MM,
Lettre
Tycho
Brahedans
,,Tychonis
BraheDani
epiftotarum
aftronomicnrum
)ibri",160t. 179,80!.
I! OUVRAGES
OT~.
g.,Q
.)<
(~~
~),
Lettresfur lacourdeLouis
XIV,d.
l9t0. wi.
.<~ (C. ~t~/M
Cr~Mt),
Catifinz
conjuratio.520.
~<~w~~7~
Dediiset mundo
(~
,) ~d.
L. ~M.
1638,1639et 1670
awo
A
Correfpondancc.
538,565.
Opre
del
Padre
!~o)o, avecune
biographie
de
)'<uteur, 1677. M8.
/r.
~f~/M Cf/ Aequatorp)ane[arum.ttt.
l'ars
refpunf,
ad
epiftot~
C~
deMercurio fubfolevifo
etc., 1632.308,
3=0393,329,336.
7. ~M~ou
.~Mw< Aequatorium
af~ronomicu~,1521.ttt.
M
Equatoril aftronomici
canones,t522. t~t.
Oeuvres,d. C.H.
C<w~, 1888,ttt.
C.
Voyez A'f~
/J .
~f~w~ Geometrica
pr<t)ica
novaet
aufta, 1618.585.
(Z.
~M),
AdLucHium
epiftu~rummoralium
quirfuperfunt,
d.
0. 563.
M
AdSerenumdeotio.8~.
De
bencficiis,
ed. C.
~M. 565.
~/M
~M~/cM, Adverfus
mathem~ticos.
$3~, 5<;3.
~T'
/M/<
Voyez
.V. Z.M/'<7-.
7. C.L.Simondede
~/wM<
Hiftoiredes
Francai!, 1841.63.
R.
Smith,
A
compleatfyftem
ofopticks,
1738.M4.
Trad~ion allemande
par
f;.
A~~
(Vo)!Mndiger
LehrbegnfTder
Optik),1755.
N04.
Tradu~ion
franaifepar
L. P.
(Cours complet
d'optique), 1767,
<M.
Traduftionnerlandaife
anonyme
(Volkomenzamen~eider
optica
ofgezi~kunde), 1753. t0t.
~t'y-~M,
Biblia
nature,
pub). 17371738.667.
P.
Tannery,
Lesfciencesen
Europe
1648<7i5,1924.8,63.
Mmoires
fcientinque~.~70.
Voyez
desCartes.
7'M~,
Lettre Vivianide
1661.
to~.
Machinenouvelle
pour
laconduitedeseaux
etc., 1666.105.
R.
7~~
ou
7-y,
Extrad of tctter toZ);.
C~
touching
the
invention
of dividing
afoot
in
many
thoufand
parts, 1667.839.
0.
7<~c, auteur nftif.
Voyez
~/<j .t/o/
/~r.
Tycho
/?n?~.
Voyez
Z~ra~.
~7~-< Ortciude fratribus
C~v,7/~
atqueCM~~w. /f~,
artis
dioptrica-
cuite
ribus, t838.
30:.
A.
Mmoirefur une
qucn.on
de
gographiepratique,
Ii
l'applatiflment
de)nterre
peut
trerendut'enfle fur
toscane!?t775. a8.
8Ho
Ht.OUVRAGES OT~.
:~~.t/.
/ty~)M
/'o/
Dearchitefturalibri
X.
cumcommentariii /).
~r/, 1567. :7.
.)
Dixlivres
d'architecture,
tradufHonde
!'ou\'r){eprcdent par
67.<Y/
1673.77.
/t'))ifc')ur'i
d'ouverture. 1682.33).
6'. ~M~otf/<.
Voyez.1.
/V. /t/.
~v~,
Dere!ttiv!tcit (ter
be~~e~in){vo~ens
(~.
t934. 503.
Deroi \'Ht) dcn
Nederlander
C~<7r C~ bij
de
unvi))di))t;
vanhetmoderne
~oon)wer)<[uitr,
1932.
a~.
InmcmoriamA).
A~7<~t'<
1941.
MM. f*M.
VoyexC/<$.
.Y<'<
/~M~f/,
tofcription
fur )'archnrtve de la
porte
d'entre du oouveauth~trc d'Am.
~erdam.<!ao.
Arithmetic*
intinicorum,1656..SS5.
M Oeuvres,657.
M
Treatife
of algebra
bothhiftoricttand
prtOiMt,1685.$8~.
.S~/ /<~t7/,
Af~ronomia
geometrica,
<6M. tK, tg~.
tn tfmnetisUuHiatdiA~rooomiit
Ph))o)<icefundamenninquHitiobrevi!,t653.m,
'35.
'M~t.
Uifcovcry
of ane~
~'urk),
or adifcourfe
tending
to
prove
it is
probable
[hat [hre
H may
beanother habitablewor)din the
moo)),
1638et 1640.
5~
Traduit
par
de)a
Montagne
fousletitre
Le
mondedansla
)une", 1656.Mt.
A
hi~ory
ot'
fcience,technoio~y.
and
p))t)otbphy
inthet6th and
(7thcenturies, t934.
iW4
C.o/Hi(toire
del'obfervatoiredeParisdefafondation
at793.1902, tt. t:.<W,4:, 194.
/<
Gefchichceder
Aftronumie,187~.
tO.
/'J . /f<7~- (Marquisof), Cenmry
of inventions, 1663. a~-
M.
/r/zf/~r, Mercuriu~infoieobfervatus
Koribert;et690,
&~t.
M Voyez
Chr.
//M~M~.
Mn
/~< Voyez
Pianetariumboek
~</<' ~n~.
.V<'M~/fw,
Mcmorabilia.
823.
Xylander.Voyez~/MM~<
A'.
/'f//fr,
Die
Philofophie
derCriechenio
ihrer~efchichtiichenEntwickiunt;dargetlellt,
:'<cd.
1865.&M.
.1.
/w~, Gravitation,
1904.~.
AetaEruditorutn,1684.835,836.
1688.495.835.836.
1689.4'6,495.
1719.499.
III. OUVRAGES CITS.
88t
) )
Akoran. 349.
Ancien
Tenament.
7
An
intimation
given
in th
journa)
des
Savans
ofa furcand
cafy\vay
to
makeaHforts
of grt
tetefcopicgtaOcs
etc.
(ceci
(e
rapporte
<
~). 1676.
Ma.
Bible
(Ecriture,
Ecriture
faime). 3. 35., 557,
66t, 663, 664, 684-687, 743.
Voyez
auft!
Ancien
Tenament, Ecc)e()ane,
Livredela
Gencfe,
tTaume
94,
St.
Mxchieu,
et Nouveau Te~(a-
ment.
Cartede France
corrigepar
les
ordresdu
Roy
fur lesobfervationsde M". det'Academiedes
Sciences.14.
Catalogue
dei innrumentsdela
Roya) Society.303.
Catalogue
deventedeslivresdeChr.
/Aw~, 1695. 188,
3 u, 534,53-, 54:, 765.
8:6.
CoHeftiondedocuments
inditsfur l'hil1oirede
France(Premicre
Srie: Hmoire
politique).
6,.
Comptes
desbtimentsduroi LouisXtV. i.
Divers
ouvrages
de
mathematique
et de
ph\(K)uepar
MM.de l'Acadmie
Royale
des
Sciences,
1693.
n:,
379,42p.
Ecc!na(te.
565.
Ecriture
(Sainte). Voyez
Bible.
Enzyciopadiedermathematifchen\Vi(renfchaf[cnmitEinfchjufsihrerA!)wendun<!en.l903-192t.
4M.
Gazettede
France, 1668.61.
Haagiich
jaarboekje
de
t897, fromirpice
(fous
le
portrait
deC.
Huygens).
Hiftoiredel'Acadmie
Royale
des
Sciences,
depuis
fondtab!inementen1666
jufqu'1696.1733.
S,t8,i;),6t.
HinoiredelaNation
Franaife(Dir.
C. /oMA-).
t.
ttinoiredesSciencesen
France,
Vo).
(prface
d'<-
P/M/Y/).1924.
T.
Hinoire
gnrale
duIVeficlenos
jours
(Dir. /f~f
et
/w~ 1924. 8.
Intermdiairedesmathmaticiens.1899et
1900.479.
J anus,
revueinternationale.
4)5,8p:, 893.
J ourna)
Bookofthe
Roya) Society.435.
J ournal
des
ravans. 76,24;.
de1672.2:6.
de1677,t77, 3:7,368.
M de
1680.59.75'9'. 94'04-
de1686.! p4.
L'altronomie,
revue
menrucHe,1930. 586.
Libri Etrufcorum.
558.
LivredelaGencfe.
663,664, 686, 68-.
Mmoiresde l'Acadmie
Royatc
desSciences
depuis
1666
jufqu'
1699.
la,
t8,19,74,97,5-6.
Mmoiresde
mathematique
et de
phytique
del'Academie
Royale
des
Sciences,1713.
236.
Mi(ce)!anea
berotinenfia,1700.20.
Nouveautellament. 661.
!H.OUVRAGES CITS. 882
0_ -0- '0- _0__0_
Nou%,eilcsdela
rcpubtiquedcs)e[tres,i684. tp<
Obfervations
phyfiques
et
mathmatiques
des
P.</
faitest Louve~uau
royaume
de
Siam,
t686.405.
Opufcutamy[ho)ot;ic!),
ethiexet
phyfica,grece
et fatine,
d. A.
~M, t670. tM.
Philofophical
Tra!)rac)ionsdet667.
83:.
det673.83:.
det676.
det678.~i.
de
t683.836.
deiM6.375.
de1687.836.
det690t691.S7:.<!o:.
dei723.302.
Planetariumboek
/J < Eifinga, publication
de E.
/M~,
E. t~~ et .7.F. J /. G,
~<~r/f, t928.
&aW.
Pfaume
94
del'AncienTeHament.
71
Publicationsde lafociet~fuifTed'hiftoirede lamdecineet desfcienccsnature)tM.
Voyez
Ver-
ffentHchungcn
etc.
Re~ittres
del'Acadmiedesfciences. t8, 25, 46, *4, ~5, p~,96, p8, tp~, 44~,8$!.

Revuedesdeuxmondesde1868.t
Tabu)!eA!fon(1n~J 252.t7:,3t8,343.
Verffentlichungen
der SchweizerifchenGefellfchaftfr Gefchichteder Medizinundder Kttur-
wi)!enrchaften.tt.
IV.
MATIRES
TRAITES.
Commedanslestomes
prcdents,
nou.sne
comprenons
danslalifte
alphabtique
desratires
traites
que
les
fujetsque
leteneur netrouvera
pas
ou
que,
dans
quelquescas,
il netrouvera
que
fort
fommairemen[i!)diquees
danslaTable1desPiecesetMmoires.
;teftd'ai!)eurscvidc))t
que
nousn'avons
pu
nous
propofer
dedonnerunenumerationabfotumcnt
compi~tedetnutce
dont i! e
queftlon
dansle
prefent
tome. Nousn'avonsen
particulierindiqu
ici aucune
page
o
Huygens
traitedes
pjanetico)es,
fujetprincipal
du
premier
livredu
Cofmothcoros,
nouscontentant
dementionneri'
..habitabilit
(fort
douteufefes
yeux)
dela!une".
Leschiffres
indiquent
Ics
pages
dece\'o)ume.
A.~smoK.
5;9, 520,543,66-, 668, 806,
807.
A~)T~.
658,684,7)6,717,730,73t.746.747.
A~oup.515,5!9.563,736,:37,746,747.
A~tMAETAM~CS.
5)5, $22,5'j8, 563.
ARGCMEKT POL-Rt.'EX!STEKCE ))'UXE~'TKLDGE~'CE SLPKEt)ETU~DEL'DMm.Anf.EORC.\r<).
T)0~DUMO~DEETPf.t.S
S!C)A!.EMr.TDE;t.X)~TH~'CED'ORG/tMS~ES \-<v.~T;.ETDECKt.LE
DEL'ESfR)THLMA~
352, 363, 364, 37;, 513, 524, 527, 545, 547, 553, ~6, 56), 665, 667,
7oo, 7?!,
7'2,7t3,7)6,7!7,72j,7:t,w.Voyczau(n/,<'w~/t~/f~f~.
ASTROLOGIE. S~pERsTrnox.
311,334, 343, 5' 3.5'5,54', 55 558,736,73'.
7~6-7- 830.
ATMOSPH~H nELAU'KE?
Voyez
//<7~/M~/7/~ /w;f.~
AoMM ~n~)MEf<TDCfts.
439, 451, 4-3, ~f), 567, 665.
Exc~on de
particuicscrcures.38), 1,
382,458,473.
ATTRACTION ADt<TA.\CE.
435, 440,445, 446, 4-t, 494, 496, 6-
A).TKES
tfYPOTH~HSQtECELLE
DE
KEt').r.R(~f<T/~t'/C/,VOyCZ
/.<.M~-A')/J st Kf.A
V.tRLV))t'
DELAVtTHHED't KEPLANTE DANSS0.\oit!)!TE
F.t.;J )'r!QLK,
or f):). T-Kno:(;)RCtt..t)!(E.
t t-,
n9. Hypoth~fe
de BouXiauet de Seth\rJ .
ti-t:3, t:8, t35t43. Hypcthcfc
de
N. Mcrcacor.
n8, t4!,<4S. nypothefedeHuygcn. ;:)t25, !:8,58:.
AxfMLTAL.
tO13,
26.
BL'TDE
LACR~AT)OK?5!6,78o,78t.Ro~,
8op,824.
CA'.CH. !H.\)T~A~ At.RtTE i)H t.Uit~X RKCO~~L .\t)~ SK( ).F.):T PAR th Vf;t's .~).\)<
A( SS! PA)t KEWTO.\ !)AN:i !!ES
,,PfHKC))'IA". 421, 4:2, 803.
CA!tTCGRAPH HT
.):.SHU:U);t.ATEHRE. 73-78,97, 38-. 388.
393, 40)404.406,4=-, 434,460.
CAT!<ct.)C)SMK KT
i'xuTESTAM'x.~L. 53-, 66<664.
))ccrc~ de
t'cutH'c c:)tho!h))!p.
-66.
Culte
protcnant. 66t.
Libre
pen~'c. 663.
Execution de CiurJ nno Hruno. 6! Seffcdesnnthro-
pomorphi([M74:,743.
88~.
!V.MAH~HF.STHAtTt.t.S.
CH.u.Et.ncoxsfn~Rf'.h co.~tK L.\ .t)0t VE\)E.\T R.))f.
))Kp'Rt)Ct f.Ks.7)8.7t9,736,727.Voyez
autH
Or/Hf /M~
etc.
CHAKCE.~)Rr<T DE t.A )tAU1E).K DU PLK. )8.
CmKOtS,
ETAsf.ATES EN
'<)'.R. 69,i87, 55), 734737.
CHOROBATK,
~tVEAU.O.~AJ ~f.
76, 77.
CXKOKOf.OCtE
)};B).)Qt.E. 3;), 3'5'3,535.
CtKL ET
TEKRE.SDVAKT
t.CtE~SR (..().\CKPTtO\
!)t..U.iSTt. $53.
Co.~)Kfts.3~X,353,36),366, 36:, 473,667,6<)", 699, 8:0,
8tt.
Cu.~t)'US)))0~
D). MOLVE.\)t:)m)fHXUM.tt.ETD(.t)LVE.MKNTVEH)'tC.U.D.~S).EC~snECOLRBF.
DL'
J ET
AVECR~,sfST.t.\CK DE
L'.UK?~:6, ~98.Voyez
auni
Co/ ~t'
Ct.jKCTmEs. Voyez//Y/'<~t'/f!.
Co.\ .t!<$.tr<CE.<STHOr<0~!)(i<,KSDKsEcYt'T)EK~
ET
DES !'YTHAUOR)CtHK.s'?5'; 4,650,6$!,736,737.
Cu,TAKC
PHOU.tttt.E,
SHV.AKT
Ht. VGE.\S,
DE t~:$.~TELR
j[ S~t.L'
CK'<TRK DK LA TERRE.
386,440,47t,477,~97,~98.
CouRBE
LuG.\mTn~))~t.E. 44'' 449' 4*8487' 49) 49'' 499'
ComuEs D(.'
jHT.478484' 4~9493' 49~' 499' Qne(t!on
de favoir fiunecertainecourbedu
jet
aune
afymptotc. 498,499. Voyez
au<1i
CcM~o/7/MM
~/c.
Cn~rtoK.
3"'3~3'364'436'5'4-5'5~45~. 535--538,555'557.664667,688,689,
7o8,709,7'8'8'7'8:a,82j.Crcn[iot)duncant.66s,466,8:6.Concurfusordin:rius(eppe)
parfois~crationcontinue").
826.
Coopration. 363. Voyez
auRiBill< f/'<M? ~M/M/o~
cratrice,
CM~/f
des
~<<W~,
~'<V/<'/' deIn<0<?/f f/f.
D~s.~E.
536.
D~TERMtKfii~E.
5t45<6, 528,
662. Kccefnte.
528, 662, 66-, 823. Voyez
au(n~/</ww<
delaM<<w~
Df.~TRES .AppAREMs DESpf..<TEs.
32(obfervationsdePicardmei))euresquece))e!deHuy-
gensqui, par confquenc, prend
lesdiamtresdes
pianetestropgrands; voyez
les
p. 199,359,
365,477, 583, 600, 6ot,
622625, 669, 670, 690694' 696, 697)' 91, 365, 377, 670.
de
J upiter. 198.
de
Mercure.309, 3'0,670, 696, 838.
deVnus.
309, 3''
)))ST.~cMD!:s~Ton.ESF)XF.s.35!<,36o,363,366,369,37.439.655'67'673.762.763,8!8 <6.
83', 833. 834'
~!cfurede)eurs
parallaxes?360, 366, 369, 370, 808,809, 8'4, 8)5. Voyex
aufli
/WW~F~
< MMM~ stellaireetc.
DiVtKtTHDE!E'ipRtT
xt.t.UM? 366,549, 555, 556,663,7'4.7! 5.
DoG.vn~tK, scKpTtcts.~E,
['ROH.tU)).)sMK.
34~. 49. 5'3, 5'4,5=;53'534.53754', 563,
565--567,577,664.688,689.
RRRHLR DE C. WoLF .tTTRmL.t.Xf t'!C.\HD CERi <<KS CHOSES D<). ). .\tKR)TE Rf.VtEM A
HLVGEM.
20,
21.
ERREURS DEKEPt.ER.
320, 336338,350, 36), 369, 668, 8088)3,82:.
R).n)'rfo.'<.
437.
ESPACE.
Efpace
immobiledeG. Bruno.
50-. Efpace
abfo)ude Newton.
4, 4' 5, 503, 504, 584.
tn~nitedere(pace.347,369,37),507,5)3,5:4,5:5,527,558.8i6,8)7.Etpaccvide.43:,434.
439.4.'3. 8'6,8)7.
!V. MATt~RM TRAtTKM.
88$
EsTn<T~'E(et btuxtf[.<). 5;p,560,66!,666,684,685,706,707,720,72!,734,742755,
760,7<!f. Voyez
eufti
~//
TERNtT~
DE[.~TERRH(RTDt .\tO.\DK)sm'TAR)STOTF..363,536,55/,688,68p.AHGLA!ENT
DE HL'YCENS CONTRE t.~TEKKH' DE t.~ TERRE KT CONTRE CEf.f.t: n'L\ CORPS C~t.F.STK
~UE).-
coKQL-E. 363, 366, 5i4, 5:4,525. 537-
TERNIT,
SL'tV~~T
HLyCR~S,
DES
VRtf f;SGf'.0.\tJ '.TRfQL't:S. 558. Voyez
aufti ~/W~-
M/T.fr/ .J .y.
~<
THER.ther d'Ariftoteet de foncole
fuperieur
l'air.
16, 769. Voyez
auffi(.'-<~
ther tuminiferede
Huygens.380, 433, 584, 590, 591, 7)8, 7)9.
Ether oumatirethre
dansunfensptusgnenu. 353,354,454,473,474,478,406,584,5~0,59:, 680,683, 8;8-82t.
~therde tooo" identique
ou
peuprsidentique
avec
l'efpaceabfoln.508,585.
therdans
lefensde
champgravifiquecorrefpondant
a l'enfembledes
corps
cefeftes.
505.
Les
particules
del'ther
(il fagit
del'ther du
t~" ficle)
(etouchent.eXcs?
433, 457, 473.
T-mouE(morale). 536, 538, 564. 565,568, 663, 7t4-7<7, 730, 73;, 744747.
TO~EMEKT,
BASEDE).APHILOSOPHIE.
732, 733.
VOLUTION DEt..APENSE t)F.Pf.ATQ~.
533, 567, 769.
D'AtUSTOTE.
56;, 768, 769.
DEH).'YGE!
348,437439. 5~2,769, ~w.
VOH.'T)0\ DE LA SC!E.\CE
Ai:THO!<.():\)!QLE. 72t, 44, 588, 589, 65!, 67!673, 686, 687,
r3<737.
Evo!.L"noNDESTRESvfv.~s.
535, 538, 5~, 564, 665.
\'otu[ioncratrice.
665.
VOLUTION DESt.UNETTES ALO~GCEVL'E.
'720, [98,2t02)3,696,697.Vo\'ezau(n~M//<'<.
EXCELLENCE DE
L'ASTR()NOM)R. 355, 356, 360, 730733.
EXCELLENCE DES SCIENCES
.MATH.\)ATtQL'S. 356, 748,749.
EXPERIENTIA.
53:.
ExPERtE'<T)A ETR.ATtO.
566, 567.
FACL'LES DU
SOLEIL. 658, 8o6, 807.
FORCEABSOLUE DELEtC~tZ.
504, 505.
FORCE
CEKTR)FLGE, ~W.
FORCE
v)VR.505,506.
FxACTto~'scoKTfXL'Es.
<i:5,15015:, 585,6:864),'08,709.
GENMRATtOX SPO~TA~K)~HPARHt.Y(.t:S.
536,
558,760, 76t.
GK~SEFORTUTED).CoS.~OS?
364, 435. 556, <;5*,688,689.
GEKSEDES~TRES
V)\'AMi.,
t.\CO~!)')t~)n:KS!BLE SU\T HLY(.s.
5)4, 535, 556, 558, 664.
708,709, 8:6.
HABtTAmniKDELAn.\):?
::8, 54:, 682,683, 794;99, 8: 8:5,8:7,8:8.La)u)ied(;'nu);c,
ouprefque[0ta!ementd(;nuce,d'n[!nofp)]crc
fui\'s))t
Hu\');o)s.36:, 368, 659, 79:795, ,8,
799, 8: 8:8; opinion
contraircdesagronomesantrieurs.
659.
HASARD.
44 (,,cnfu,
non
rationc"), 516, 664, '50,75). Voyez
nufn
C<ty!7t/t'~ C~/y/)"'
HoRLOGE!) ARot-t.s))H~'T)':t:
78. Hurioges!) pcoduk
de
HuYt:ois.8,)o, 3:, 3; 4-, <54,)55,
'58,159, 760,
-6).
Hor)of;esdeHuy~ensab~ancierrCHtcpar
unreport
fpirnL160, )6t,6c6,
607, 6<o, 6n,76o,76!.
!tv)'on)~r.<, co.\jt:crt
R!:s.
6365, 354, 533, 557,.s, 653,/)~w. Voycx
nuni .Y~wt't;<
!V.A'r))~ES'tRAtTKE.S.
886
mentdurs,
~M~y~M.TM<A' .t/~M, CM/'M'M~t,
y~t/ de
/M/~y- /Y~/o,yM~o! ~/f.
!Gf<ORA.CE
LOL'ABLE. 537,565, 5:7. Voyez
BUH)
Z~/M/</Wf, .S'<-<t' /7<
tMMEKsrr); nu Mor~E-TELL~XKsu!VA.\r HLYGE.\s.
347, 35),
369, 37'.5'3,5S3.73<737,
768,769, 8t6, 817.
Nombredes<'[oi)es(tt)!
ouinfi)u?37[, 5:7,8fo,8n,6t6, 817.
tN~GAUT~DES
RACES. 667,
668.
LA GUEt~KKTLAPAIX.
5)4, 730, 73), 74-t.74S.758,75?, ~(voyeza~n /M~).
LA
LUTTEPOURL'KXiST~CH.
3:0, ~at, 545, 667,668, 756759.
L~GtsLAnoN.5t5,730,73;, 7~, 7~5.
LE MAL KT LE BtHK.
5)4, 523, 5:8, 545,667, 668,7t47I7,746,747.EsSAtUKTH~OD)C~H.
607.668,746,747.
LEMDLLKS DE BORELLI.
194, )t.)5, 241.
DE
CAMt'A.-O. 193, ;94, )07, !98,2)0,t,2:6,227.
DE HARTsoEKER.
[95, t98,241.
Dernires lentilles des
fr~resHuygensequiv.)!cntes~cc)tes
de
Campani? 658,778,779.
Lentilles
achromatiques. t98.
LES TOILES POSS~DENT-ELLKSG.ALK)tE~j DES
PLA~TKS? 536, 553, 659,660,766,767,8) 2,
813,8:8,8t9,82:,825.
L'HOMME EST-IL LE SEIGNEUR DE TOUTE LA NATURE?
35!, 356, 553. 664, 684687,756,757.

L'HOMME Er L'A.\tM.U.. OpP05)T<0.\ nF. VL'KS DK tlLYCKKS ET DE Df.SCARTES.
662, 730, 73!.
LoctQL E. 6365,5",53!,S32,566.567,698,699,716, -17. Voyez
autH
/eMM<'M~/
w.
LOI
DECARKOT.659.
Lo)! DEKEPLER.
4,36, !t:tt7,t25, !!7,t28, t33, t34, 37142,
Autresmritesde
Kepler.319, 320,349,357, /~M.
Lo!SDENEWTON.
4t5.
DE 1~'EWTOK.
472, ~/M'.
LoIS )A)Mt.ABLES DE LA KATLRE.
514, 5t6.
LL'):TTES,~~M.
Lunette
catoptrique
deKewton. 226. de
Hadiey. 30:.
Lunettesde
Campa!))
et de
Divini.240,241.
Lunettesfans
tuyau
d'Auzom.
)9, :o, 32,19!, :92, t97.de8ianch!ni.
236, 304.
dede laHire.
236.
Lunette mridienne.
toi3, 57, 58. Voyez
auni ~t~/MM~M
lunettesetc.et
/~<'<'w/<7/Mpar
.t/</rwf/c.
MACROCOSME ET
M)CROCOSME.3.
MADERESscBTtLEs.
353, 379-382, 4' 43'434. 448. 45'. 454-4~.473.474.477.4~.
496498.555. 57'. 584, '8--7~- Voyez
aufTi/~r M~y/t~ <t'f.
M~MO'RE.
5 8,522,528,550,555.563. 734, '35.
ME~'TfSOCL'H.
375-
MESURE DE LA TERRE.
Voyez C<W~)~.
M~TAPHYstoL-E
DEDESCARTES.
4, 34;. 342,525527,66-,
8:6.
Voyex
aun!
0~M
</~
et C'M fc~~w.
MtCROMTRES.8, !8, '9,26,0!93, '99,670,096,697, 832.
MICROSCOPES DE
HL'YGE.-<S.8t4, 815.
MOUVEMENT DROtT KT MOLVRME~T
Cn<CCLA)KH.43t, 45).
Mot.VEMEKTD'LNPO~T.MAT~)):L.\mAVKRSL'NM)L)KC
K~tS).<M.4!9,4:0,4:3-4:6,44<,
476,478,498,499. Voyez
auf~
c'~w/x'//MM
~f. et C~y/~A~
<</<
IV.MATtHRt~ TRAH~RS.
88/
Mb'KDLS
QUAS)
FAHLLA.
520.
Mc.OQL-K (muficologie).545,547, 550,554, 566, 66. 6-5. 75-755.
MvTHOLooE.
188,2)8,520,5~0.
N~CES.stT~.
Voyez/3t7<M</M<
Ko:LDSDESOKBti t.S
PLAK~TANU:<. VoyCi'.~f/OM ~M/<<- M<f</i/<f-fM~M/
etc.
OasEUVATtoKs
ASTRo.\u~Lt.s
))KCA.ss)f<< sAr<s TCYAL
(dcouverte
dedeux nouveauxfate))ites
de
Saturne). 193195. 332,582,7767.-9.0bfervntio!)s
Parisaj'aidedelatour de
Mar)y.
'95.'96.
OBSEKVAttO~S DHTACHMUL:U).!J ).P.~RPm'.H'PKDE)h:~.
:36, 336.
ONDES
~.MTROMAG.\Tf'}L' 659.
OPINION DE KEPt.ER ~L KLKSPLA.A~)tKS.
t/S.
OfUONE POSSIBLE DEf.A CHAf.KUR
S(j!.A)HK.SHVA.\TH).VGENS.~O,~f.
PAOFtsMK.5ao,5:t,8o6,8o:.
P.tR.tLt.AXE t:TDt!tA.\CKDEt.A
t.L'Kf:.30,~65:, 331,66p.
PAR~t.LAXK DE
MEKCH<K. 309, 3:).
UK
MAK-3! ), 3:1, 365.
Samefure
par
Caflini
(et Picard).
3". 3'3. 34~. 359, 3~5' f!o:, 668,
669, -8:, ~83. par
Richer.
3", 33''365'43'o='f~
Damfteed.
33'9' 83~.
P.<.<t ..X!:))).
V~t9.30! 309.
Samefure!'
3~8,359,602,603.
PAi~f.t.AXt:DLso).H)L.
46, 30:i,
6~8.
d'aprs T;cho
Hrahe.
66~.d'aprsKepler.669. d'aprs
ftuygens.~6,~to,668,8:8.8o4., 805, 834. d'aprs
CafTini.
46, ~to, 4-8:, 783.
d'tprcsF'itmneed. 33[, 602,669.~82. :83, 832.d'aprs
Newton.
669.
PARAt.AXt: DES )ho)LES HXM.
\'oyez 7J /H.
'ff<~
~0.7~
PASSAGE DEMERCDtEDE\'A.\Tu: su).t.)Lobferve
par Sha)ter!eyen)65f. 30~.par Huygensen
166t. 307,330. parHa!)eyen t6~. 326. Voyez
taTabte
!(Picceset Mmoires), ai!)() queceHe
des
Ouvrages
cits
(Gallet, Ganendi, fteve!ius),
fur d'autresobfervationsde tranfitionsde
Mercureet furcelle
par
Horroxet Crabtrced'un
paffage
de
Venus,
etanfHfur un
patage
fictif
deVnus
d'aprsHuygens.
PERStSTAKCE DELA
QUA.~TIT~
DEMOL'KME.\T Vh.RSLEX)~)HCt~
Voyez
aU<!
y~~Wf,OM
principe,
de
Huygensde
la
f<in/7~t;f<*
du~MMtfWM/ W~leW~y/ffe/t'~f. AD.~tiSK PAKHuVGE.\S
DANSLECASDLMOUVKME~T
CtKCLt.URK.456.
PESANTEUR,
OU
GRAVITATION,
t~'Ht~XEKTE .A!.A
MAHR? 364, 435,436, 445, 474, 494. Voyez
au)!!
Qualits
/M~rM/M.
PESAKTEL'R,
SL'tVA!<T
HCYGEKS,
SL'rr LA PROfOUTtO~ ))K LA MATtttE
UL't
Cu.~n'OSE LES CORPS.
38t,38:.43:,458.
PHt).OSOP)nE DEPt.ATOK
(KT
nK
PYlHAGORF.),
D'ARtS'tOTE,
DE
CAR~ADt:,
nt:
CtCtjN,
DK
DMMOCRtTE, D'PtCURt:,
nE
LLCRCK,
Di:
D~SCART):s(voyeZau(!).Vf/<7/)~</fDt'/f~),
DELAMofHELE
VAYEU, ETC.,eo))fu)[cz
laTab)edesPerfonnesinvocibusP)ttonetc.
Voyez
auffi~M/<M~Wt')/~
etc.,
~M/<o~f/f la
~t'M/t'f f/f.,
~M//t' dela~f~'t'fetduwo~~
etc.,
A'Mf
/'<?M/~<?/,
/?<
/)t'Ct/<<yM
fA'.
PLAistR,jotE,
von-p)~.
350,367, 515, 5:0, 528, 545.549.550.556,568,667,689,683.7:4.
7~5.730-733.736.737.746, 747.758.759.776,777.

PLAN )r<VAR)AB).t: DE LAPLACK.
320.
IV. MATtRM TRAtTH.
888
PL.tNHTA)Rt.!i u'Anon.~UK Et DEPostDONtus.
78, t72<74, 359, 588, 589, 649, 650, 825.
AUTRES
pLANETAtRKS. t,f5', '7l'74,583, 586,588,589. VoyeztuM Opinionetc.
!'LAN!TESPtt)M.\i)U:SAU-DEL.\ DESATURNE?
362. 43p.
NOUVEAUX SATELUTES AU~COUVRtR.
67',778,779.
PLUTARQUE,
ET D'AUTRES
AUTEURS,
!UR
L'LOUtDBRE
ENTRE LA PESANTEUR DE LA LUNE ET LA
FORCE RSULTANT DE SON MOUVEMENT CtRCULAtRE AL'TOm DE
LA TERRE. 553, 55~,8t8,8tp.
POLITIQUE. 564, 894.
PoSS))))f.tT!~ DE XOKTfR UH L'ATMOSPHERE TERRESTRE?
659,
660,
762, 763.
P~;CKss)o\ 1)Es
<iQHNOXE.i. 6365.3<3,349, 494, 495,573,692694,825, 829, 830.
Pp~CONtSATtON,
PAR
MORIN,
DE L'E.NIPI.01 DE !.A LUNETTE ADAPTE AUX ~'STRU~ENTS DE
.~ESCRE.
17.
Pn~~tNENCE,SUIVANT Ht. YGENS,
DE L'EUROPE SLR~LES AUTRES
CONTtNENT~. 550,55),736,737.
PR).\C)PE DE
HUYUENS, ET PRINCIPE DE
NEWTON,
POUR D~TER~HNER LA FIGURE DK ).A TERRE
APLATtE PAR LA ROTATfON.
376, 385, 386, 39t, 466468.
PKOBAB)Lt.S.E.
Voyez Do~M<</W~.
PROBLME RENVERS DES TANGENTES.
468.
PROPAGATtON DUSON.
475, 8o6,
807.
PKOTESTANTtSME.
Voyez C~f<
~/<
QUADRATURE
DE
L'HYPERBOLE. 483, 484, 486488.
QuAH'r~
tNH~ RENTES.
435, 436, 445, 494, 498. Voyez
tutn
/'<r,
ou
~'<<7/
<<
QuEn'fuN
DE L'm.~oRTAUT~ DE L'AME.
5)7,522,523. 528,537,563, 565. Voyez
tufnsuru~me
~M/w~ f/ ~M/wt.
QuESTtON
DE SAVOIR S[ LE NUD ASCENDANT D'UNE
PLANTE,
VUE DU
SOLEIL,
EST
"DIRECTE
oppostTus" AU NUD DESCENDANT. Dtermination de )t()tUdondedi<rrents nuds.
177,309,
3to,321329,35o,366,576,582,622,623.
QUEST)ON
DES
MARGES. 67;, 794, 795,
828.
QUESTION
Du LIBRE ARBITRE.
528,665,667. Voyez
oufl!
D~rwH</m~.
QUESDON
DU REMORDS.
515.
QUESTIONS SCtENTtH~UES
DEPOURVUES D'UTtUT~ OU CONS!D~R~ES SANS AVOIR ~GARD A LEUR
UTtUT~ EVENTUELLE.
517, 749, 750.
R \ccouRCtssE.MENT(ou ALLONGERENT)
Du PENDULE A SECONDES
(confttt torfqu'on fedpttce
avec
)ui)
NON SEULEMENT PAR L'EFFET DE LA DIVERSIT DE LA FORCE CENTRtFL'GE EN D)fF~-
RENTS ENDROtTS DE LA
TERRE,.
MAtS
AUSS),
CC dont
Huygens
doute
(voyez
aufT!
Cc~Mff
probable ~f.),
PAR. CELUI DE LA DtVERStT DE LA DISTANCE DES ENDROtTS CONStD~R~ AU
CENTRE DE LA TERRE
(DEUXtME tN~GAUT~). 387, 396, 397, 405, ~t6, 422,429, 430, 440,
448,449,462467,476,477,494.
RESONNERENTPAR
ANALoctE. 532,535,543sq. 659,688,689, /)~7w.
R.\)o
(R.\<soN).553,y~w. Voyez~r/w/M/M. Voyez
aufli
///<<
RATtONAUSME.
663.
R):L.n't\'tT~DU.MOUVEMENT SUIVANT HuYGENS.
4)6, ~04508, 583.
IV. MATtRM TRAITES.
889
Rf~KACTtON
ATMOtpHmouE. 18, )9,3o,3!,44,45;hittorique. <4t6.
Soneffetdanslectsdu
ntve~ement.47.
RETOUR
PRIODIQUE
DESMEMES OPINIONS D'APRS AptSTOTE.
564.
SANT~ DU CORPS ETSANT~ DE L'AME.
523.
ScEP'nctsME.
Voyez7~M~<f.
ScoLASTfouE.
66).
Voyez
tuM
,,7'~d7//M</i~w~
f/<
Soct~T~HUMAINE.
3, 5'5,55', 560,56),
STYLE. 63, <85<88,505,664.
SupERsm tON.
Voyez ~/7ro/e~/f.
SYSTME DECopERNtc.
[30, 3)t, 334, 349. 357, 358. 366,37o, 541,554,567,583. ~w/.UE
TYLHOBKA)~.
t30. 3t ), 357,358, 361, 54), 583, 6p:, 6~3, 766, 767.
SYSTEMES M'ACTRES
ASTKoKoMEs.
)3o)32,
343, 357, 358, ~54. 582, 6o:. 693.
DEG. BxL~'o.
536,666. Voyez
<u<nZ~~de
A'
Lois
A'fM et
Ciw~y~MCft
etc.
TAB).ESASTROKOM)QL'ES.7, I3,'5,SO,25,32,6p, !7=,t76t 80,3) 8, 3:2, 3:53:0,6226:5.
780,78t.83o.835837.
T~L~oLoct):.
535. 536,556,550,686,687, /w. Voyez
au(!i
~Wt'n/f/r.et
~y</f/~t~<<M~
T~LEscopF.
Voyez
Z,~
THMM.5a5.Son
inanit.
5'3,5:4.
Dieuet le
temps.5)4.
TENDANCES CONOUAnUCES.
436.
THORME OU PRINCIPE DE HuYCENS UE LA CUKSTAKCE DU MOUVEMENT VERS LE MME
COT~ DL' CENTRE DE GKAVtT~ D'LN SV<Tf!)E SOUSm.~T A TCL TE )NFH.'ENCE
EXT~R)EURE.4t5,
416. Voyez
auffi
~r~M~
ctc.
H~ORtE DE LA PESANTEUR DE FATfO DK
Dm.HEtt. 495, 496.
Tt~OfUE DE LA RELA'DVfT~ RESTREtNTE.
5o8. TIIORIE
UEN~kALH DE LA KELATfVtT~.
505. 508.
Voyez
eut!) Relativit du
weMWM~/M/t~Kr //v~M!.
H~ORtE DES COULEURS DE NEWTON.
230.
ToURB)LLONS
ANDUUES. 434.
TouRB)LLONs DEDESCARTES,
t):. t30. 343, 348, 35o.35',353.36'.3<!2,3<!6,37o,37t,437,
438,446,448,47!,473,495,577.583,584.667,8)88:2.
TOURILLONSMULTJ LATBRAUX DEHbYCENS.
4, H2, 354, 437, 43p, 455, 505, 506, 569, 57:.
577.583,584,8!88:2.
TOUT MOUVEMENT MAT~tUEL
DU, SUtVANT
HtYCENS,
DAKS LE COURS ORDtNAtRE DES
CHOSES,
A UN MOUVEMENT
MATERtt.f.. 432.434,436,439,446,45', 497.664,665.
,,TpADmoNs
SURANNEES DE LA
scoLASTiQUE" (Tannery). 63, $1 ). Voyez
eufn
~e/f.
TRAVAUX
ACADEMtQUESCOLLECTtt-i.
8.
UNiT~ DE LA
MATtRE.45!.
VALEUR DE LA DOCTR)!<E DE LA CRATION DU PREMtER CHAPtTRE DE LA GENESE.
3n, 3)2, 557,
663,664,684687. Voyez
audi /wMf
f/7- /c/fr
de toute /<? M</~
VALEUR
UNtVER~ELLH,
.SUtVANT
HuYCENS,
DE LA G~OMfiTRtE EUCUDtENNE ET DES SCtENCE!
MATH~MATtUUKS
EN C~~AL.
53!, 53:. 545, 547. 554. 558, 7)8, 719. 748, 749.
Il Z
!V. MATtKU TRAtTM.
8<)o
VERREDEP~RU.
:~0.
AMGf.Ah.
240, a~8, 9~.
DEVE'<XE.
3~8,
:6a. DEBot!.LK-DuC.
a~, a<<,
963, a~ s95,30~.
V<fur<.
35'.437.5~5.5a7.53~. 553, 55~,5M,<59, 664.7~. 797.748.75. 75'.
VoLo.
~'5.5~<. 557, ~5.
ADDITIONSETCORRECTIONS.
p<~
///~~
/M
tpM~~
Tom< Tome
631.
6
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f/?
celle
t57! ~M</< apud luntas.
~p
note
:p
n
s'agit
Ici du niveau de
Chapotot,
non
pas
de
t68o,
mais de t686
(T.!X,p.96).
n6/.8~'M~ nonce nonc
i3i/.5 5
cu)eu) calcul
t33/3
Averti(!etnen. Avertinement
~t6
mediat med)*.
138
6 En fvrier 166
Huygens, d'aprs
fon
J ourn*)
de
Voyage,
avait fait
laconntintnce
perfonnelle
du comte
Pagtn "aveugle depuis long-
temps" qui croit
avoir fait merveille avec fesnouvelles dcouver-
tesdans t'oftronomie".
141titre
t68ot66t t68oi68t i
)<;o/.n p.!88 P.'78
) 51 3
9 <M bas Ann.
Egypt (36$)
Ann.
Egypt (365)
t68/.3 3
Cetre Cette
~0
Le
premier Le "premier
$
Nos
vues
d'enfembie du
piantaire
de !68:"
font,
bien
entendu,
des vues de ce
plantaire
tel
qu'il
fut recunnruit en
[.'86. Voyez
fur ce
fujet
lanote
*)de iap.
601.
</aw~)o /HM<y<o/~m~nMd 7~'f~o ~f/fM~!$83 3
qui fe
~Ot/t. d~M!le <WMf<7
Af~
/?/'< D/7;
~E/7?0/t7~<M
~/7yc/~M/M/'M A/t' A'o/r~f <?/tMa' //<7/<M,
~)C/. //Y
y
f/7~?OH(~. t2~t28)t~'M ,,<!/<;W<OM W/r.f~7.{".
'93 /ro</7~W~
<<K~ A'M~<7M'/<Wt
pu ajouter que
la /<
//M~fM~C/)/
C//
/)<7'
!p~M/M~ //t;M/t/f<7/ /'f/t't'.t~<7~~ ~f't't",
f/<!
/~t'< C~H r~/)0~;<r
/<
6/~T/~ t 684.,/M/
/t'
~7~
/M/ ~<
~<'M~le 26
/~t'r/fr // <
//<
p. st
~f 7.7~
/<t
de r./M~w/i)<
y /< [C~/7'M/]
f! /M
A'r.A' J A~
/Mt ~w/yf<'r</</'<<!t''['~
)'t';T<'t~(.'
~.f/c'
ADDt'nOKS KT CORKECTtO~ii. 8~2
//M//<-~
lifta
qu'il <
M
faire
de00
pieds. pretend
avoir/~Mt't'le
moyinde
t'M/i'/f//
/OMt/<~t)~W~M~/OM ~)~~f/
M.
C<J ~/
lui M
communiquer
le
/t'f/Ve~
difions
doncbon~a/<
qued'aprs
/~</<w~deffW lettre
C~/M,
~~M/
~/.M/w<'
des
<t'//OM
aumoisde
W~ pu
<
que//M~Mf0~/<M//
/<)wy~<
~8~3/.t
1
t~ov.[t687] tNov.[t<!86]
:!3~
2
deuxregles
~deuxregtt!
:a6/.3<M~<
ttop
trop
~7/5
jufques jufque~

~7~'M~
1agir
s'agir
95:~t/ 4
[Fig.79] [Fig.76]
2~5~'f<t~ diamtre
diamtre
256note12
2
c.t.d.
(c.it.d.
:<!o/.<9
rougir rougir
:83M0~3o
Leooprimitive
Leonprimitive
a88/.)S8
aude
oude
98p/.3<M~< ittix )<Hn
304 ~3
'903 )7o3
3i7/.i5<M~
ibieii
fotei)
3''9
p.338
p.3o8
3:anc~t/.s $ conju~ionis conjun~ionis
339note
1
Partie111dela
p.
t. PartieIII dela
p. 555.
343
dernires
lignes
Commenousle
~Mt ~/~t'
la
p. 348, ~M/<
/<!
P/~ p.'
~/fr
/)w<
fe
retrouventailleurs dansle
prtfent
Taw~<~w
/~<' contexte:M~'orf~ les
t,
2et
3
~.tf
p. 5:6527,
et le
$4
la
362.</ 5M*~t 'M/W~
unei/fT/
fois.
382 l,
2
toute toutes
387~.8
8
bafe baf
3P4
a ~'Mbas am
jam
4<! 7 quafi
qua~
4 5 ne~
t ~o/f;
que
Mo~~ ~ta~}
/)~
en
t o~
t dans <'<t'<.MM <)
law~f de
D.
A'c/
~ft'~ M cette<?/)M~
A LAMEMOIRE DE
D.J .
KORTE~EG
3t
mars
)8~8to
mni
1941
Avecle Dr. D.
J . KonrKWHG, profefleur
mritedemathmati-
ques
t'univer~td
municipaled'Amsterdam, difparatt
le dernier
furvivant delacommimonnommeenoo
peuaprs
o~obre1882
pour
tudier et
prparer
i'~dition
projete,
oudumoins
propofec,
par
l'Acadmiedes
Sciences,
rendant en ladite
ville,
desOeuvres
CompXtesdeCHRts)~
HuYGEN;)
').
ADOmoNS KTCORRECTIONS.
S93
Page
~/
/</f2
Lelien
perfonnetque
le
hafard, pouremployer
ce
terme,atabli
entrela
prfente
rcda~iondelarevue
hiftoriqucJ anus
et lacom-
mifnon
nomme,
nous amnea rendre
hommage
en cet
endroit,
aprspleurs
autrtt
perfonnes,
la mmoiredu
dfunt,
dont les
grands
mrite! enversHUYGENS font toutefoislesfeuls
que
nous
*yon!
t confidrerici.
Dci iedbutKoRTEWHG
prit unegrandepart)'edition,comme
le
font voir e.x. de nombreufesnotesmanufcritesdefamain
qu'on
peut
fouventconfulter encore
aujourd'hui
avec
profit.
!i eutmme
le
privitge
d'avoir chezlui durant de
longue"
anneslesmanufcrits
que
HL'YGEts's
lgua
en
1695
&la
bibliothque
de1'univerritde
Leiden o ils retournrent
pour
tout de bon bientt
aprsque,
prefqu'octognoire,
il eut
rgn,
en
!p:7,
la
prfidence
delacom-
mi<non.Notreportr<itiereprfente,jeuneencore,~cetgept[riarctt.
Nousaimonst croire
que
levieillard
plusque nonng~oaire
de
tp~o
<encore
pujeter
les
yeux
fur leT. XXdesOeuvres
paru
vers
Il findecette
anne,
ferattachant e.t. t certainsautrestomes
pr-
cdent!traitant
fpcialement
de
mathmatiques
etnommment aux
T. IX et X dela
Correfpondance,publisrefpe~ivement
en
tpo!
et
tpo~
et contenant e.a. leslettres
echangeesen[reHt,'YGE.\s
d'une
part,
LE)B;<!X et DE L'HosHTAt. de
l'autre, )efqueHesKoRTKWHG
avait
pourvues
denombreufescitationsdesmanufcritsetnotes
expli-
cattve<
tmoignant
fa
perfptcacit
et
facomprhennondesvuesde
HuvGEKsetdefes
predceueurs
ou
contemporains.
~t!M/<!6
6
435
2<M bas
Mnote33 3
~36/.a~t
4<!6/.77
~7t/.2<W
~76/.{)<<'M~<
~8: ~c~
~9 9
J .A.VoD.Gt~t'F.
Cen'est
pas
envritla
Prop. VIque
leLemma Il citest
attach,
malstla Prop. VII.
I.
predece<Ieurs prdeceUeurs
not note
enbas
~nba!
furface fbrface
netaifferoient neteifreroient
raifoncontraire, raifoncontraire
36).
~<
M)
tMMt <t/O~Jd'ailleurs
pli
< f
bi,).
notep(!e)ap. note35de)tp.4pp
Leibniz Leibniz
"*)
*)D'tprt<)tPr~ftd<f~trtctt<ptf)t;<d!fcctfuftdt)t'!9C)f:<ho'))<)f)thtd:)~i<')CttJ t))ttf)tfd))rf<'T:K'DtJ ffO<utrt*:)')c'
~t~tmtttt<tMtttOt)ttctau~Kttdtt<tt<SctK)t
8~
At)t)tT)Of<<! KT CORt~.CTtOM.
/~<-
StOMA.'p 9
5:2
w/~28 8
.~33
w~
15
1o
5~,3/.3<M~M
.9)o
o
566w/f;to
o
.~67
~<f
3
t
583/.6
6
Spt nt:
6fo/.88
6n/.6 6
6;4.
<<
6i~)3
6!6 pto
*<i'< T0<
P.339
P.343
)~otet5de)tp.553
no[e:5de)tp.~3
C~
bien
,~t<)/ ~M //~/t<
~M
,M/<
;VoM~~O~f
par hafard
/~t't' le
WO/ ,~<?/M" ~~
chez
./<
/f (p. 58
du V. /ft
0~ a O~M,
/)/ par
B. ~/e~<
M
t637).
~MMf/~/ ~~w~wo~M;
plus quiet
etc."
6"~ ~<'
erreur
que
//y~/)f
a crit
~C'/t-~" <M<
lieu de
~fM~M";
~<
paroles f/c
trouvent en cbez cedernier ~/t'< dans
/6M</M/<i~f
Sere-
nuni de0//&
Z.Mt'~
prcdent
dela
56~~~WM/ J /t'
<-w~</M~
au
De
Otio" ./<W/ /c'
cap. MK//f~f~~</t/ ,,D.f
m/7~/Mff~
/Mbac re
~M/t9~ ~f;M
~0/('t/<'MW,/f</M/~
o//MM~fr/~/<<w/7. ~M <
;VoM<<fft'</c/ ad retn
~~Mw
fapitns, ~<M/M~.
Zmon < ~f~t-CW
~MW,
Mt/ /w~'a'/f~
~r o//~ex
~-< petit,
<?/- ex
MM~
~/f. /~Mmoins
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ici
/t-~
/<'<?tWtle
fen-
liment des
.w/M'
/M~<M
~y< /~/rf
[f.
. d. MM/Znon
~<)/f~] ~M/f~WM~
la re-
///<
convient !tconvient
ficle
(!c!e
C'efl par w<</f que
MOM/!t'0~t 0'/7
~M
/!MW~- <~t' <~MM~
/<M
~M/f /<?~/<7tV
terre.
~J M
la note
3
dela
3~3
du y. o/<M<;W~)'C/
parl de
la
/~/'t'
dece
~<)/~ qui fe
~o" d~nt /f ./w/'M~/</<'$
~tWM
de :68:.
cognofcete cognofcere
Font
Sont
(nt0t.<i)tinb)e'!)
V.RonefI:
attach
juche
Font
Sont
puifquech~quep~nten'e~ ?
?
pas
attache t l'anneau ~
lui-mme, mais la
petite
!!<me/M.
La /<t?/'?M
efl
Mf~f; ;V')/ <
/0~t
~<t~M~ fCMMMt
les
plantes
t'//~M/
/yM.'7/t'<'Wt'y;/
~/Mf~
/M/~ c~M~/j~
notre
~'w~ ~M/fe M~c' p.
168
5 ~'M
bas.
//f/7/;)//
/M~W//M~MM//t'')M/</<)/ff~~M/)/~H~/t-~M/7<t'
/Mf/ MO/; M! /M~<J /<
/M/-Wt'Wt.
W~~
/f/~
/M
~/<t'/<</f
/~ft
ADDITIONS Kf COH.HECTtONS.
~95
<i<t8
<!<8/4
638~0~37l,
8
<!5o/.t8
8
<!57/7
"~p/.3 3
<8/M~<
<!63
M~
5
<!j,)~2<M~
698/.55
7)<6~*M~
,7i7/.6<M~
7~A:3
y~oM~Aa
z
758/.24
7<o
note
5<
8io/.2t
.33
6!p/.t<M~<
860
./'</<'
/</M
M tM
fixe fix
confideron: conMrtot
ultilitatern utHtmem
MM/<~ fCM/t
l'cxhortc l'exhorte
facules faculcs
/.f
dialoguede
/,f~M
~/f~CWM/~" <?/<!M<
doute~~des
~~fr~ cet~M/Mf
auxquellesHuygens <?//<c~Af~ /'y
lve
/M/~'~
/<!lune
(et mimeplus encore)
/'<!<~
~'Mf~/rf
~<7M. ~t le
~~<?~
la
30
du
~M<n/w" ~/<'
rapportrpascedialogue. C'<?/7<~M!/&H 'A~7t~(
'iTToof~
~)r~t.)'~{
que
Af/f~raconte<!W/~
t//?/~
//-W~Mf la
/M~,y <7Y<!M/'
t
port
~M'f;A~J ~/M/<M<7t
llerculis t~MM~t/M /~/M/~
fM M<W."
fint fine t
cului celui
quelque quelquepeu
contigifHec contigi(!'et
<tn6 ainn
sub!ime. Oshominisublime
un
Empereur
Grec unChef d'armeGrec
Z)t!Mla note
5o de
la
/). 758
~CM!<J t&M~
~<M/~C/~
quel
/M~Or grec <7~/7~M~M;.
A'&~
/f/~L'CM~
W~<M<'fM<!M/
il s'agit
~f~/0'~M<'<,
f~f/rw~, <f<f~
~'0/de
~~y ? (~. /). f~,
~M/<M~i'W
et
/M/<if'M <?/'N/t'<t7M", /<M~
partie
des
~Afcrt!<
nous
~/)/t'M 'Ap/tMMtO'A~iTt~t~xft'a
?!f~TUO'~ i'K)~
~C{
T~Tt
!TCMTO~ tX
ItXtAMt
XO~tT~ff
<T.tS~)iC<~ M'H&emA;.
a~~M~tf<n<), aott.
A~M ~t't'OM~ cettecitation f..7. ~M~
(f&M~-
rM lanote 1riela
p. 8:3).
Leewenhoek Leeuwenhoek
ou on
au-deffus au-dedus
(bco foco
Louis XV etc.
Ajoutez: 388.
AVERTISSEMENT GNRAL
3
HUYCENS L'ACADEMIE ROYALE DE! SctENCtt.
AtTRONOMfE
5
OPPOSITION DE HUYCENS
CONTRE
UNE TH~E DEFENDUE PAR LEF)Lt DECoLBERT AUCOLLEGE
DECLERMONT A ?AR)S
6t
HUYOENS
L'ACAD~MfE ROYALE DESSctENCES. MEMOIRE POUR CEUX
QUI
VOYAGENT
67
HUYCENSL'ACADEMIE ROYALEDES SCIENCES. LE
NtVHAU.
yt
PROJ ET
DE
t68ol68t, PARTtELLRMEKT EX~CUT~ A
PAKh,
D'UN PLANTAIRE TENANT
COMPTE DE LA VARIATION DES VITESSES DESPLANETE: DANSLEURSORBITES
ELLIPTIQUES
OU
CiRCULAIRES,
ET CONStDJ iRATtON DE DIVERSESHYPOTHSESSURCETTE VARUTiOM
109
LEPLAN~TAtREDE t68a
t<;3
DAKS DIX MiLLE ANS. OPINION DE HuYGEMS SUR LA SOBRi~T~ DU
ftYLEQUtCONV)ENT
AUX AUTEURS POUVAIT EtP~RER
QUE
LEURSTUYREX SERONT
DURABLES
18~
AsTROSCOPfA COMPESDtAtUA
18p
MEMORtEN AENGAENDE HET
st.UPEN
VAN CLASEN TOf
VERREK~CKERS
937
AnKo.\OMiCA VARtA
t68o)686
305
QUE
PENSER DE
DfEU?.
339
PENSEES MESLEES.
3~5
CoNStD~RATIONSSURLA FORME DE LA TERRE
3~3
DE LA CAUSE DE LA
PESANTEUR.
3~7
CoNStD~RATtONSULT~R)EURES!UR LA FORME DE LA TERRE
383
OBSERVATIONS DE
t68y
SUR
QUELQUES
PASSAGESDESPptNCfPtA DE
NEWTON,
ET NOUVELLES
CONSIDfiRA'nONS DE CETTE ANN~E SUR LE MOUVEMENT D't:N CORPSFUNC~FORME DANS
UNMtHEU
EXERANT
UNE
R~StSTANCEPROPORTtONNEH.EAUCARR~ DESAVtTEME.
413
DISCOURS DE LA CAUSE DE LA
PESANTEUR.
427
LA RELATIVE DU MOUVEMENT ET LA NON-EXtSTENCE D'UN ESPACE ABSOLU
~Ot
DE
RATtONt tMPERVttS.DEGLORtA.DE MORTE
509
R~'LEXiONS SUR LA PROBABtHT< DE NOS CONCLUIONS ET DhCMStON DE LA
QUESTtON
DE
L'EXISTENCE D'TRES VIVANTS SURLES AUTRES PLANATES.
~ap
ASTRONOMtCA VARIA
iCootdpt.
~gp
DESCRIPTIO
ALTOMATt PLANETARH
~)
CoSMOTHEORO!!
~3
TABLES. I. Pf~CES ET
M~MOtRES.
8~5
11. PERSONNES ET !NSTtTUT!ONs MENTtONN~ES
tt~a
!H. OUVRAGES
CtTBS.
807
IV.
MATURES TRAITEES.
883
ADDtTiON!ECoRRECT)ONS
Soi
SOMMAIRE.

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