Le Protectionnisme: Du Dix-Neuvième Au Vingtième Siècle
Le Protectionnisme: Du Dix-Neuvième Au Vingtième Siècle
Le Protectionnisme: Du Dix-Neuvième Au Vingtième Siècle
Depuis le dbut du XIX sicle, la tendance gnrale est la libralisation croissante des changes internationaux et la mise en place de rgles et d'instances internationales
Lessor des changes internationaux : rduction des cots de transport - vendre sur les marchs trangers pour promouvoir la croissance conomique a incit les gouvernements libraliser leur commerce et multiplier les accords de librechange - protger les industries locales dune concurrence de plus en plus prsente les a au contraire pouss instaurer des barrires artificielles aux changes.
A la fin des annes 1870, l'Europe continentale amora un retour au protectionnisme. Multiplication des guerres et reprsailles commerciales. L'Allemagne, ds 1879, impulsa le mouvement, suivie par la France en 1892 (tarif Mline). Seul le Royaume-Uni garda une politique unilatrale de libre-change. En juin 1930, les Etats-Unis votrent la loi Hawley-Smoot, qui instaura le rgime protectionniste le plus dur de toute l'histoire du commerce mondial. La concurrence amricaine entraina le repli britannique. La crise de 1929 : Protectionnisme pour rpondre la crise.
Le GATT
Pour la premire fois, les principaux pays participants au commerce mondial abandonnrent la mthode des traits bilatraux. Une volont dinstaurer durablement le libre-change les ractions protectionnistes avaient entran leffondrement du commerce mondial et lapprofondissement de la crise conomique. Les grandes rgles du GATT - la clause de la nation la plus favorise ; - la rciprocit des concessions tarifaires ; - la transparence des politiques commerciales. La clause de la nation la plus favorise Certaines exceptions la rgle sont prvues : - lorsque les importations causent des dommages srieux la production locale ; - en cas de danger sanitaire ; - en dinstauration dune union douanire. La rciprocit des concessions tarifaires La rgle de la rciprocit stipule quun pays qui accepte une concession tarifaire doit galement offrir une concession en retour. Lobjectif est dviter des comportements de passager clandestin. Lexception: les pays en
dveloppement (CNUCED en 1966, systme gnralis des prfrences adopt en 1971 par la CEE et le Japon) La transparence des politiques commerciales Seuls les tarifs douaniers, aisment quantifiables, sont accepts comme moyen de protection.
Les rsultats
lUruguay Round (1986-94). Labaissement gnral des barrires tarifaires Le commerce des invisibles (services, brevets, proprit intellectuelle...) est longtemps rest ignor des accords de libralisation. Il a fallu attendre l'Uruguay Round pour prvoir un processus de libralisation dans les annes 2000. Par ailleurs, ce cycle de ngociations n'a pratiquement pas remis en cause l'utilisation des lgislations nationales antidumping. Les limites actuelles des accords de libralisation. - Confrence de Seattle (1999) En dehors de lagriculture et des produits manufacturs la confrence de Seattle prvoyait de nouveaux accords sur les services, les investissements, les normes sociales internationales et la concurrence. - Confrence de Doha de 2001 Un nouvel agenda aux ambitions plus modestes : lobjectif principal est de poursuivre et de consolider la rduction tarifaire et louverture des marchs dans lagriculture et les biens manufacturs.
dispersion des droits doit tre considre, et non pas leur moyenne : nombreux pics tarifaires (100 % ou plus). progressivit des droits (taxation plus forte des produits transforms) protection leve dans certains secteurs (agriculture ou textile-habillement).
La CEE compense son attitude rserve vis--vis des Etats-Unis par un interventionnisme actif l'encontre du Japon, des pays de l'Est Europen et de la Chine. Les instruments protectionnistes des Etats-Unis et de l'Europe sont principalement tourns contre les pays asiatiques.
Commerce des produits de base et intgration rgionale entre les pays en dveloppement
Accords commerciaux rgionaux
La prolifration des accords commerciaux rgionaux (ACR) a contribu rduire le nombre d'obstacles au commerce et stimuler le commerce entre les pays en dveloppement. Dans de nombreuses rgions en dveloppement, les ACR sont considrs comme un instrument de stimulation et de diversification du commerce. Ex. surtout commerce agricole de l'Amrique latine. L'Accord de libre-change nordamricain (ALENA) et le March commun du Cne Sud (MERCOSUR) ont presque supprim tous les obstacles au commerce agricole. Ne profite que peu aux PMA car pas les capacits ncessaires.
Les supermarchs dominent la vente au dtail : Ex. Amrique latine, par exemple, la part des supermarchs dans la vente au dtail est passe de 20 pour cent en 1990 60 pour cent en 2000. Au niveau mondial, les 30 plus importantes chanes de supermarchs contrlent dsormais prs d'un tiers des ventes de produits d'alimentation gnrale.
accords internationaux destins stabiliser les prix : contingents d'exportation ou la rgulation des stocks chec. - cartels, mais difficilement respects (free riding) - systmes institutionnels de prix garantis ou prvisionnels, non gnraliss A long terme, la meilleure faon d'liminer l'offre excdentaire de certains produits de base est de rduire la production dans des marchs protgs aux cots levs, et d'amliorer la demande en attnuant la pauvret dans les pays pauvres. Cependant, lOCDE rplique que llimination des subventions et barrires dans le domaine agricole ne bnficierait quaux pays mergents au dtriment des plus pauvres (et des plus riches). La diversification horizontale peut tre un moyen pour les producteurs des pays en dveloppement de ne plus tre tributaires des produits de base. La diversification exige l'accs au crdit, la formation et d'autres ressources. La mise sur pied de structures institutionnelles permettant d'aider les petits exploitants participer ces volutions reste un dfi. La transformation des produits de base en produits valeur ajoute permet de capter une part plus grande de la valeur du produit final. Cependant, les possibilits d'une diversification verticale sont souvent bloques par la progressivit des droits de douane et la situation de concentration conomique des marchs.
Les droits de douane levs et les subventions internes la production des pays riches et mergents limitent l'accs au march et psent sur les prix des produits de base. - Protectionnisme : surproduction (et surexploitation), inefficience, concurrence inquitable dans les marchs locaux. La charge de l'offre excdentaire est transfre aux producteurs des pays en dveloppement, bien que ces derniers soient en mesure de produire moindre cot. - contrle des chanes par un petit nombre de FTN rduit la part du prix du produit final qui revient au producteur. En revanche, il convient d'admettre que, compte tenu des conomies d'chelle importantes, les liens tisss entre les socits transnationales et les petits producteurs peuvent contribuer sortir les producteurs ruraux appauvris des PMA de leur marginalisation. Des tudes montrent que lorsque les prix des produits de base augmentent, le prix le plus lev est rapidement transfr aux consommateurs. Mais lorsque les prix des produits de base baissent, les prix de dtail suivent rarement la tendance.
Programme d'action
aborder la question de la rduction progressive des prfrences commerciales en faveur des pays faible revenu et mobiliser les ressources pour appuyer les campagnes de promotion gnrique et la diversification vers des
exportations de produits agricoles non traditionnels, et ajouter de la valeur en exportant des produits transforms; tudier la manire ventuelle de compenser toute perte de ces prfrences dans le cadre de la libralisation progressive du commerce;
concevoir des programmes aux niveaux national et international pour aider les producteurs se prmunir contre les
chocs qui pourraient causer des dgts leurs cultures ou faire chuter les prix sur les marchs internationaux. L'assurance contre les intempries, les systmes de prix prfrentiels et de prix de march garantis sont des mcanismes qui ont t proposs pour lutter contre la volatilit inhrente aux marchs des produits agricoles;
amliorer la qualit des informations communiques aux producteurs et aux ngociants sur les possibilits d'accords laborer des programmes internationaux pour augmenter le flux de ressources injectes dans l'agriculture et le
dveloppement rural, augmenter la comptitivit de l'agriculture et des secteurs non agricoles en dveloppement qui offriront d'autres sources d'emplois et de revenus; contractuels avec les supermarchs et les exigences techniques de la certification des produits issus de l'agriculture biologique et du commerce quitable;
appuyer les coopratives et toute action des producteurs pour s'organiser commercialement afin d'augmenter leur s'assurer que les exploitants ont accs l'information, la formation, au crdit et aux autres ressources dont ils ont
besoin pour s'orienter vers des productions plus forte valeur et des activits de transformation ou cratrices de revenus; marge de manuvre dans des marchs domins par des socits transnationales puissantes;
accrotre les investissements pour amliorer l'efficacit de la production intrieure de produits alimentaire dans les
pays en dveloppement et la rendre plus comptitive par rapport aux importations de produits alimentaires.