revanche
Étymologie
modifierNom commun
modifierSingulier | Pluriel |
---|---|
revanche | revanches |
\ʁə.vɑ̃ʃ\ |
revanche \ʁə.vɑ̃ʃ\ féminin
- Action par laquelle on reprend sur quelqu’un l’avantage qu’il avait pris. Action de rendre la pareille pour un mal qu'on a reçu.
Ne triomphez point tant; vous ne tarderez guère à me faire avoir ma revanche.
— (Molière, Les Amants magnifiques, Acte II, scène 1, 1670)- Annibal : Je vous ai fait passer de mauvais jours et de mauvaises nuits.
Fabius : Il est vrai, mais j’en ai eu ma revanche. — (François de Salignac de La Mothe-Fénelon, Dialogues des morts, XXXVI, 1712, « Fabius Maximus et Annibal ») - La vengeance n'est plus qu'une revanche utile ; on la prend comme un moyen de réussir. — (Duclos, Considérations sur les mœurs de ce siècle, Ch. IV, 1751)
Je tressaillis à ce nom presque oublié ; mais je dis aux bateliers de changer de route, ne jugeant pas, quoique j’eusse assez beau jeu pour prendre alors ma revanche, que ce fût la peine d’être parjure, et de renouveler une querelle de vingt ans avec une femme de quarante.
— (Jean-Jacques Rousseau, Les Confessions, 1782-1789, Livre I)- Oui mais !
Ça branle dans le manche,
Les mauvais jours finiront.
Et gare à la revanche,
Quand tous les pauvres s’y mettront.(bis) — (Jean-Baptiste Clément; La Semaine Sanglante, 1871) […] ; les poètes hébreux ont chanté un espoir de revanche qui existait au cœur de persécutés ; mais jusqu'au second siècle de notre ère les Juifs ont demandé cette revanche aux armes ; […].
— (Georges Sorel, Réflexions sur la violence, Chap.VII, La morale des producteurs, 1908, p.339)
- Action de rendre un bien qu'on a reçu.
Si la revanche était indubitable, quelle gloire y aurait-il de faire plaisir ?
— (Malherbe, Traité des bienfaits de Sénèque, Traduction, Livre I, Chapitre I)Eh oui ! votre réception Me touche, me pénètre ; elle est et noble et franche : Ne pourrai-je chez moi prendre un jour ma revanche.
— (Jean-François Collin d'Harleville, Les Châteaux en Espagne, II, 4, 1789)Vous m'avez rendu de bons offices, je tâcherai d'en avoir ma revanche.
— (Académie française)
- (Jeux) Seconde partie que joue le perdant, dans l’espoir de regagner ce qu’il a perdu. Toute reprise de jeu demandée pour se racquitter de ce qu'on a perdu, pour regagner ce qu'on a perdu auparavant.
Jouer la revanche.
Prendre, demander sa revanche.
Voulez-vous votre revanche ?
Donner la revanche.
Synonymes
modifier- vengeance (1)
Dérivés
modifierHyponymes
modifierTraductions
modifiervengeance, action par laquelle on reprend sur quelqu’un l’avantage qu’il avait pris
- Afrikaans : vergelding (af)
- Allemand : Rache (de), Vergeltung (de), Revanche (de)
- Anglais : revenge (en), vengeance (en), retribution (en), repayment (en), reimbursement (en)
- Vieil anglais : ægift (ang)
- Croate : revanširanje (hr)
- Danois : hævn (da)
- Espagnol : revancha (es)
- Espéranto : venĝo (eo)
- Frison : wrek (fy)
- Ido : revancho (io)
- Indonésien : balas dendam (id)
- Italien : rivincita (it), vendetta (it)
- Kotava : kakevda (*)
- Néerlandais : wraak (nl), restituering (nl), vergelding (nl), wedervergelding (nl)
- Occitan : revenge (oc)
- Papiamento : revancha (*)
- Russe : реванш (ru) revanš
- Same du Nord : máksu (*), mávssaheapmi (*)
- Suédois : hämnd (sv)
- Tchèque : revanš (cs)
Forme de verbe
modifierVoir la conjugaison du verbe revancher | ||
---|---|---|
Indicatif | Présent | je me revanche |
il/elle/on se revanche | ||
Subjonctif | Présent | que je me revanche |
qu’il/elle/on se revanche | ||
Impératif | Présent | (2e personne du singulier) revanche-toi |
revanche \ʁə.vɑ̃ʃ\
- Première personne du singulier de l’indicatif présent de revancher.
- Troisième personne du singulier de l’indicatif présent de revancher.
- Première personne du singulier du subjonctif présent de revancher.
- Troisième personne du singulier du subjonctif présent de revancher.
- Deuxième personne du singulier de l’impératif de revancher.
Prononciation
modifier- France : écouter « revanche [ʁəvɑ̃ʃ] »
Anagrammes
modifier→ Modifier la liste d’anagrammes
Voir aussi
modifierRéférences
modifier- Dictionnaire de l’Académie française, huitième édition, 1932-1935 (revanche)
- « revanche », dans Pierre Larousse, Grand dictionnaire universel du XIXe siècle, 1866-1877 → consulter cet ouvrage
- ↑ a et b « revanche », dans TLFi, Le Trésor de la langue française informatisé, 1971–1994 → consulter cet ouvrage
- ↑ « revanche », dans Émile Littré, Dictionnaire de la langue française, 1872–1877 → consulter cet ouvrage
Étymologie
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Nom commun
modifierrevanche *\ʁə.vɑ̃ʃ\ féminin
- (XVIe siècle) Revanche, action de rendre la pareille pour un mal qu'on a reçu.
- Je ne veux point mespriser, Ne mesdire en ma revanche ; Mais j'aime mieux estre blanche. — (Marot)
- À la fin que nous ne nous en allions pas sans revenche. — (Michel de Montaigne)
- Je suis prodigue de bonnetades, et n'en receois jamais sans revenche.
- On doit avec desplaisir, voire honte de si rigoureuses revenches. — (Lanoue)
Les frères nous ont pris sans verd à ce coup, mais nous aurons quelque jour nostre revanche.
— (Lanoue)- Et moi en revanche, je vous promets un livret à quoi un de mes voisins travaille. — (D'Aub.)
Que le seul moyen de faire cesser les barbaries des ennemis est de leur rendre les revanches.
- (XVIe siècle ?) Revanche, toute reprise de jeu demandée pour se racquitter de ce qu'on a perdu, pour regagner ce qu'on a perdu auparavant.
- J'ai perdu mon argent au piquet; si vous voulez, je prendrai ma revanche au trictrac. Il y a quelques temps que vous me gagnâtés de l'argent; voulez-vous me donner ma revanche?. — (Académie française)
Références
modifier- « revanche », dans Émile Littré, Dictionnaire de la langue française, 1872–1877 → consulter cet ouvrage
- « revanche », dans Pierre Larousse, Grand dictionnaire universel du XIXe siècle, 1866-1877 → consulter cet ouvrage
Étymologie
modifier- Du français revanche.
Nom commun
modifierrevanche \Prononciation ?\