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Étymologie

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(XIIe siècle) Du latin inviare (« parcourir »). Les formes du futur et du conditionnel ont été influencées par celles de voir dans le xviiie siècle[1][2].

envoyer \ɑ̃.vwa.je\ transitif 1er groupe (voir la conjugaison) (pronominal : s’envoyer)

  1. Faire partir quelqu’un ou faire porter quelque chose quelque part.
    • Mais le duc de Mayenne lui fit dire de prêcher plus modérément, sinon qu'il l’enverrait, cousu dans son froc , prêcher dans la rivière. — (Jean-Baptiste-Joseph Boulliot, Biographie ardennaise ou Histoire des Ardennais qui se sont fait remarquer par leurs écrits, leurs actions, leurs vertus et leurs erreurs, Paris, 1830, volume 1, page 254)
    • Depuis sept ans, la Chine est coupée du monde extérieur, et c'est seulement maintenant que nous parviennent quelques microfilms. On dit que la Septième Symphonie de Chostakovitch a été envoyée en Amérique sur microfilms, mais personne ne nous a encore transmis, par microfilms, des renseignements sur la pénicilline. — (Robert Payne, Journal de Chine, traduit de l'anglais par Henri Morisset, Librairie Stock, 1950, page 129)
  2. (Absolument) Aller faire prendre des nouvelles de quelqu’un.
    • Il est malade, n’enverrez-vous pas chez lui ?
    • Envoyer demander quelque chose à quelqu’un.
    • Ai-je besoin de vous dire que depuis l'annonce de Dates [Un livre sur le point de paraître], je ne cesse d’envoyer chez Émile-Paul [Un éditeur] ? — (Marcel Proust, lettre à Jacques-Émile Blanche, 16 janvier 1921, dans : Jacques-Émile Blanche, Mes modèles, appendices, II ; Éditions Stock, Paris, 1984, page 252)
  3. Nommer pour une assemblée.
    • Paris envoie tant de députés à la Chambre.
  4. (Religion) Dispenser des bienfaits ou des méfaits aux humains, en parlant du destin, de la providence, des déités, etc.
    • Les biens et les maux que Dieu, que le Ciel, que le destin nous envoie.
    • Dieu nous a envoyé des épreuves pour s’assurer de notre foi en lui.
  5. (Par analogie) Pousser, jeter, lancer hors de soi en parlant surtout des choses.
    • La lumière que le soleil nous envoie.
  6. (Familier) Projeter avec force.
    • Cela fait, le gars aux biques alla se poster à un créneau et se mit à envoyer aux tirailleurs allemands des balles bien dirigées. — (Fortuné du Boisgobey, Double-Blanc, tome 2, Paris : chez Plon & Nourrit, 1889, p. 246)
    • Mais quand Habib, rendu furieux par un uppercut qui faillit l’envoyer à terre, se ressaisit et fonça bestialement sur l’homme au beau visage, le combat prit une allure saisissante. — (Francis Carco, Messieurs les vrais de vrai, Les Éditions de France, Paris, 1927)
    • Envoyer un obus, une fusée.
  7. (Par extension) (Sport) Ouvrir une partie par un premier tir.
  8. (Sens figuré) Amener vivement.
    • Envoyer un bon mot, une pique acerbe.
    • La réplique de l'élève était bien envoyée, elle était drôle.
  9. (Pronominal) (Populaire) Boire ; manger.
    • Quand elle me donne qu'un seul biscuit, parce que c'est mauvais pour moi [un chien], mais que je la vois s'envoyer un paquet entier de pepito. — (Meme sur Facebook)
    • […] ; l'autre, son barda sur l'épaule, les chausses lui dégringolant le long des jambes, la tête rejetée en arrière et s'envoyant un jet de sa gourde dans le gosier, a l'allure épaisse et la trogne truculente d'un rustaud des Flandres. — (Rachel Valentino, La formation de la peinture française: le génie celtique et les influences, éd. G.P. Maisonneuve, 1936, page 307)
    • L'homme à la sucette renverse un peu de vin dans la fourgonnette, puis s’en envoie une rasade. Il a beau boire un bon château, l'américain ne retiendra que son odeur de vinasse. — (Fred Leborgne, Guerre contre les majors, Éditions Atramenta, 2013, p. 350)
  10. (Pronominal) (Vulgaire) Posséder sexuellement.
    • Je suis libre… Rien ne compte que mon caprice… Je m’envoie un type quand ça me plaît… Et ça n’a pas d’autre importance… — (Victor Méric, Les Compagnons de l’Escopette, Éditions de l’Épi, Paris, 1930, page 158)
    • — Alors, reprit-il en se tournant vers Maillat, c’est ta môme ?
      — Je t’ai déjà dit non.
      — Ah ! dit le petit noiraud.
      Et il eut de nouveau l’air déçu.
      — Bon ! reprit-il, c’est pas ta môme. Mais tu vas te l’envoyer, hein ?
      — Non.
      — (Robert Merle, Week-end à Zuydcoote, 1949, réédition Le Livre de Poche, page 194)
    • Quand Balège sera à la retraite, elle pourra s’envoyer un commis de vingt ans. — (François Mauriac, Un adolescent d’autrefois, Flammarion, 1969, pages 244-245)
    • Mais Jules César s’envoyait indifféremment des centurions, des patriciennes romaines et des reines d’Égypte [...]. — (Umberto Eco, Chroniques d’une société liquide, traduction Myriem Bouzaher, Grasset, 2017)

Dérivés

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Proverbes et phrases toutes faites

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Vocabulaire apparenté par le sens

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  • Aide sur le thésaurus  envoyer figure dans le recueil de vocabulaire en français ayant pour thème : cadeau.

Traductions

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Prononciation

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Références

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