jenuarius aurait dû très normalement aboutir à *jenier (cf. occitan genièr) : jenuarius > jenarius (→ voir février) > […] > *jenier. Or, nous avons janvier avec v, ce qui ne peut s’expliquer que par le maintien de jenuarius avec u (et non *jenarius comme pour les autres langes romanes : cf. espagnol enero, italien geninaio, portugais janeiro, etc). Ce maintien de u est sans doute dû à la prononciation conservatrice des clercs.
La nuit n’était pas brouillardeuse, mais terne, humide sans pluie, froide sans frimas, une vraie nuit française de janvier.— (Ivan Tourgueniev, L’Exécution de Troppmann, avril 1870, traduction française de Isaac Pavlovsky, publiée dans ses Souvenirs sur Tourguéneff, Savine, 1887)
Voilà le 1erjanvier qui arrive. Vous recevrez beaucoup d’argent à l’occasion des étrennes, et vous serez, alors, en mesure de me régler mon petit arriéré !— (Alphonse Allais, Un de mes amis qui est concierge, dans Le Bec en l'air, Paul Ollendorff, 1897, p.33)
Il est bien évident que les plantes vivent uniquement dans les milieux qui leur conviennent […] : ainsi l’isotherme de 4°5 moyenne du mois de janvier concorde remarquablement avec la répartition de Rubia peregrina en Europe occidentale.— (Henri Gaussen, Géographie des Plantes, Armand Colin, 1933, p. 67)