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Elvire Popesco

comédienne française

Elvira Popescu (en français Elvire Popesco), est une comédienne roumaine[1] et française et directrice de théâtre, née le 10 mai 1894 à Colentina, quartier de Bucarest (Roumanie)[2] et morte le à Paris, dans sa 100e année.

Elvire Popesco
Description de l'image Elvira-Popescu-1.jpg.
Nom de naissance Elvira Popescu
Naissance
Colentina, Royaume de Roumanie
Nationalité Drapeau de la Roumanie Roumaine
Drapeau de la France Française
Décès (à 99 ans)
Paris 16e
Profession Comédienne et directrice de théâtre

Biographie

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Elvire Popesco est née en 1894 à Bucarest. Ses parents sont Gheorghe Popescu et Maria Perzesca. Elle se marie en 1910, avec le comédien Aurel Athanasesco dont elle divorcera par la suite. Ils ont une fille, Tatiana Athanasesco, née le 16 mars 1914. Elvire Popesco se remarie en secondes noces avec Ion Manolescu. Après un nouveau divorce, elle se remarie pour la troisième fois, en avec Maximilien Sébastien Foy[3], elle devient ainsi baronne et comtesse Foy et tient dans l'ancienne villa de Paul Poiret, qu'elle a rachetée en 1934 à Mézy-sur-Seine[4], un salon fréquenté par le Tout-Paris.

Carrière artistique

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Dès sa jeunesse, elle révèle de nombreux talents pour la scène : de la grâce et de la prestance dans les mouvements, de la vivacité et de la clarté dans l'expression et un ton piquant et plein de drôlerie dans l'imitation. Un oncle, comédien, la prépare au Conservatoire d'art dramatique de Bucarest qu'elle intègre et où elle étudie sous la direction de Constantin Nottara et Aristizza Romanescu[5].

En 1911, elle joue sous la direction de Grigore Brezeanu, aux côtés de Nottara et Romanescu, dans le premier film roumain de fiction. En 1912, elle joue dans Independența României dirigé par Aristide Demetriade.

À seize ans, elle débute au théâtre national de Bucarest dans une pièce de William Shakespeare[6]. Devenue sociétaire du théâtre national de Bucarest en 1914, elle joue dans plusieurs tragédies et quelques films muets. Elle crée aussi, à Bucarest, deux théâtres : le teatrul Excelsior en 1919 et le teatrul Mic en 1923[6].

Lors d'une tournée de conférences dans les Balkans, en 1922, le poète et romancier Jean Richepin découvre son jeu plein de verve au théâtre national de Bucarest et lui conseille de venir à Paris[7].

Affiche de 1925 peinte et signée par Charles Gesmar, où sur un fond rose une jeune et souriante Elvire Popesco, d'une élégance emblématique du Paris des Années folles, très maquillée, coiffée à la garçonne, les cheveux roux, semble poser avec une assurance crâne, les mains sur les hanches. Elle porte des boucles d'oreilles pendantes avec perles et est vêtue avec une veste noire richement brodée, avec un épais col de fourrure noire. Sur une épaule est posée une écharpe blanche, peut-être de soie. 
Affiche de Charles Gesmar (1925).

En 1923, elle monte à Paris et y débute au théâtre de l'Œuvre dans une tragédie roumaine, Passions rouges. Entretemps, Jean Richepin lui fait faire la connaissance de l'auteur dramatique et scénariste Louis Verneuil[7]. Impressionné par son talent, bien qu'elle ne maîtrise pas complètement la langue française, il lui écrit une comédie : Ma cousine de Varsovie jouée au théâtre Michel à partir de décembre 1923. Dès ce moment, l'authenticité de sa veine comique et son accent coloré deviennent proverbiaux au théâtre de boulevard. Les critiques lui trouvent une série de surnoms : « la reine du boulevard  », « Notre-Dame du Théâtre » , « Monstre Sacré », etc.

Devenue l'interprète privilégiée de Louis Verneuil, avec lequel elle entretient une longue liaison de novembre 1923 à février 1937, elle triomphe également dans Tovaritch de Jacques Deval, (1933), La Machine infernale (1954) de Jean Cocteau et dans des pièces d´Henri Bernstein et d'André Roussin : Nina (1949), La Mamma (1957), La Voyante (1971) ...

Directrice du théâtre de Paris (1956-1965), puis du théâtre Marigny, elle a, au cinéma, une carrière moins fournie : La Présidente de Fernand Rivers, (1938), Tricoche et Cacolet de Pierre Colombier, (1938), Ils étaient neuf célibataires de Sacha Guitry, (1939), Paradis perdu (1938), Austerlitz d'Abel Gance, (1959), Plein Soleil de René Clément, (1960).

Elle est une des reines du théâtre de boulevard des années 1960 et 1970. En 1979, à l'âge de quatre-vingt-quatre ans, elle reprend encore son rôle de La Mamma qu’André Roussin lui avait écrit en 1957.

 
Tombe de Elvire Popesco (cimetière du Père-Lachaise, division 85).

Elvire Popesco meurt le 11 décembre 1993 à son domicile parisien, à l'âge de 99 ans[6]. Elle est inhumée au cimetière du Père-Lachaise (division 85), à Paris.

Filmographie

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Films muets

Films parlants

Télévision

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Théâtre

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Distinctions

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La salle Popesco du théâtre Marigny, dans le Jardin des Champs-Élysées, qui a sa propre entrée sur le côté du bâtiment. 
Entrée de la salle Popesco du théâtre Marigny, dans les jardins des Champs-Élysées à Paris.
La salle de cinéma Elvire Popesco, à la facade recouverte de bois, située au bout d'une allée, sur le site de l' 
Le cinéma Elvire Popesco, sur le site de l'antenne de Bucarest de l'Institut français de Roumanie.

Récompense

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Décoration

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Hommages

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  • Au sein, à Paris, du théâtre Marigny où elle joua et qu'elle dirigea, la seconde salle, ex Petit-Marigny, puis salle Gabriel, a été rebaptisée salle Popesco.
  • La salle de cinéma de l'antenne principale, à Bucarest, de l'Institut français de Roumanie est nommée en hommage à Elvire Popesco.

Notes et références

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  1. « Ascultă Vocea Elvirei Popescu la Radio România Cultural » [vidéo], sur YouTube (consulté le ).
  2. « encinematheque.fr/oeil/Y023/in… »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?).
  3. Famille Foy
  4. Bénédicte Burguet, « Le paquebot moderniste de Paul Poiret », Vanity Fair no 5, novembre 2013, pages 88-89.
  5. Dominique Nasta, Contemporary Romanian Cinema: The History of an Unexpected Miracle, Wallflower Press, (ISBN 978-0-231-16744-4, lire en ligne), p. 8
  6. a b et c « La mort d'Elvire Popesco. L'accent du bonheur », Le Monde,‎ (lire en ligne)
  7. a et b Léon Treich, « Le sourire d'Elvire Popesco », Le Soir,‎ , p. 7
  8. Ordre National du Mérite. Décret portant élévation à la dignité de grand'croix et de grand officier du 26 mai 1977. Paru dans le Journal officiel, numéro complémentaire du 1er juin 1977.

Voir aussi

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Bibliographie

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Liens externes

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