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1956

année du XXe siècle

L'année 1956 est une année bissextile qui commence un dimanche. C'est la 1956e année de notre ère, la 956e du IIe millénaire, la 56e du XXe siècle et la 7e de la décennie 1950-1959.

Chronologies
Description de l'image 1956 Events Collage 1.0.jpg.
1953 1954 1955  1956  1957 1958 1959
Décennies :
1920 1930 1940  1950  1960 1970 1980
Siècles :
XVIIIe XIXe  XXe  XXIe XXIIe
Millénaires :
-Ier Ier  IIe  IIIe
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Calendriers

En bref

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Première partie : Les origines de la construction européenne remontent à l'après-guerre, marquées par le désir de prévenir de nouveaux conflits. En 1951, la Communauté européenne du charbon et de l'acier (CECA) a été créée, rassemblant six pays fondateurs : la France, l'Allemagne, l'Italie, la Belgique, les Pays-Bas et le Luxembourg.

Deuxième partie : Les étapes de l'élargissement de l'Union européenne entre 1957 et 1986 sont caractérisées par des traités successifs. En 1957, le Traité de Rome a établi la Communauté économique européenne (CEE), puis en 1973, le Royaume-Uni, le Danemark et l'Irlande ont rejoint l'UE. Les années suivantes ont vu les adhésions de la Grèce, du Portugal et de l'Espagne, renforçant l'union économique et politique jusqu'en 1986.

Relations internationales

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Événements

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Afrique

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Plaque de bronze représentant la rencontre entre Akenzua II, oba du Bénin, et la reine Élisabeth II, lors de sa visite au Nigeria en 1956, musée ethnographique de Stockholm.
  • 28 janvier-17 février : visite de la reine Élisabeth II du Royaume-Uni au Nigeria[10].
  • 31 mars-1er avril : congrès de la confédération générale du travail autonome (CGTA) à Dakar ; Sékou Touré en devient le président[9].
  • 17 avril : Pierre Messmer devient haut commissaire de la République au Cameroun (fin le [11]) dans un climat de révolte contre les autorités françaises (1956-1960).
  • 24 avril : lors d’une conférence syndicale panafricaine réunie à Bangui, la CGT et des Cheminots de l’AOF appellent à la création d’un syndicat autonome unifié[12].
  • 23 juin : vote de la Loi-cadre Defferre par le Parlement français sur l’autonomie en Afrique noire française. Elle dote les colonies de l’AOF et de l’AEF d’une large autonomie, avec une assemblée élue au suffrage universel, présidée par le gouverneur, mais dont le vice-président pourra être un autochtone[13].
  • 30 juin : des intellectuels congolais publient le « Manifeste de conscience africaine ». Ils exigent l’émancipation totale des Noirs. Une véritable bombe politique. Parution le 23 août, en réaction du Manifeste de l’ABAKO, qui affirme son opposition à la colonisation et sa volonté de préserver l’autonomie des Kongo comme des différents groupes ethniques[14]. Des partis politiques noirs apparaissent au Congo belge en vue des élections municipales qui doivent avoir lieu à Léopoldville le . Ils sont issus pour la plupart d’associations ethniques formées quand les partis politiques étaient interdits[15].
  • 8-15 juillet : congrès de Ouagadougou. Division de la CFTC et création de la CATC (Confédération africaine des travailleurs croyants), qui envisage de créer un syndicat unique pour toute l’AOF[16].
 
12-17 juillet : élections en Côte-de-l’Or.

Afrique du Nord

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Passation de pouvoirs entre Tahar Ben Ammar et Habib Bourguiba.
 
État-major de la wilaya 4 de l'ALN, 1956-1957
  • 20 août - 10 septembre : un congrès secret du FLN dans la vallée de la Soummam, en Kabylie, est organisé, principalement par Abane Ramdane, qui structure l’Armée de libération nationale (ALN) et forme un Conseil national de la révolution (CNRA) de 34 membres y est élu pour diriger la politique du FLN qui doit être appliqué par un Comité de coordination et d’exécution (CCE) de cinq membres ; l’Armée de libération nationale est unifiée sous la direction de Krim Belkacem[38].
  • 30 septembre : attentats du FLN au Milk Bar (Zohra Drif) et à La Cafétéria, à Alger, qui font quatre morts et 54 blessés[36].
  • 1er octobre : échec de l’opération Oiseau bleu ; une section de la 2e compagnie du 15e BCA tombe dans une embuscade tendue au douar Iflissen par un groupe de la « Force K », un « contre-maquis » kabyle armé par les services de renseignement français contre le FLN. Deux hommes sont tués et six sont blessés. En répression, le village d’Iguer n’Salem, abandonné par ses habitants, est incendié. Du 9 au 12 octobre, dix mille hommes mènent une opération de grande envergure en Kabylie (opération « Djenad »)[39].
  • 8-29 octobre : la conférence de Fédala abroge le régime international de Tanger[40].
  • 16 octobre : capture par la marine française au large de Nemours du cargo égyptien Athos, chargé d’armes destinées à l’ALN[41].
  • 20 octobre : le sultan du Maroc Mohammed ben Youssef reçoit Ahmed Ben Bella et quatre autres dirigeants du FLN[42]. Aussitôt, les négociations franco-marocaines sont suspendues par le gouvernement français (Alain Savary).
  • 22 octobre : l’avion qui transportait de Rabat à Tunis Ahmed Ben Bella et les autres dirigeants du FLN est contraint de se poser à Alger où les cinq hommes sont arrêtés. Le président du Conseil Guy Mollet couvre cette initiative due aux autorités militaires d’Alger[28]. La Tunisie et le Maroc rappellent leurs ambassadeurs à Paris. Alain Savary, alors secrétaire d’État aux Affaires tunisiennes et marocaines, démissionne le 25 octobre[42].
  • 23 octobre : massacre de colons français dans la région de Meknès au Maroc, en représailles à l’arrestation des dirigeants du FLN[43].
  • 13 novembre : le général Raoul Salan dirige les opérations militaires en Algérie[44].
  • 5 décembre : les Conseils généraux d’Algérie et les municipalités régies comme les communes métropolitaines sont dissous[25].
  • 29 décembre : des « ratonnades » se produisent à l’issue de l’enterrement d’Amédée Froger, président de la Fédération des maires de l’Algérie, assassiné par le FLN[45].

Amérique

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La chanson Be-Bop-A-Lula monte à la 7ème place de Billboard Hot 100 americain. Le chanteur de ce classique du Rock 'n' roll est Gene Vincent
 
Exécution d’un opposant à Batista à Cuba.
 
2 mai : Mao Zedong annonce la campagne des Cent fleurs.
  • 2 mai, Chine : début de la campagne des Cent fleurs. Dans l’esprit de la déstalinisation soviétique, le gouvernement chinois demande aux intellectuels de critiquer les dirigeants du parti et de l’État, la devise étant : « Que fleurissent harmonieusement cent fleurs et rivalisent bruyamment cent écoles »[64].
 
Dwight Eisenhower, Mamie Eisenhower et Soekarno.
 
10 octobre : émeutes à Hong Kong.
 
Nehru, le dalaï-lama et le panchen-lama à New Delhi en décembre 1956.
  • 12 novembre : Le dalaï-lama est autorisé à se rendre en Inde pour la cérémonie du 2500e anniversaire de Bouddha[79]. Arrivé à New Delhi le 25 novembre, il rencontre Nehru qui le reçoit cordialement mais ne lui donne aucun soutien[80].
  • 15 novembre : lancement du Ch’ollima undong, le mouvement du Cheval volant, mouvement de mobilisation des travailleurs en Corée du Nord. Les ouvriers sont invités à produire à un rythme accru[81].
  • 16-17 novembre : échec d’une tentative de coup d’État en Indonésie ; le colonel Zulkifli Lubis (qui venait d'être nommé à Sumatra-Nord) et le Major Djelani (nouveau commandant pour Java-Ouest) sont destitués[82].
  • 12 décembre : adhésion du Japon à l’ONU[77]. Les États-Unis s’opposent à l’entrée de la Chine dans l’ONU.
  • 20 décembre, Indonésie : en réaction aux progrès du PKI, le Masjumi adopte une attitude violemment anticommuniste et les « colonels » (Ahmad Hussein, Mauluddin Simbolon, Barlian) provoquent des mouvements de dissidences à Sumatra en décembre 1956 et janvier 1957[82]. La rébellion poursuit des buts politiques : démission du gouvernement, rupture avec les communistes, politique extérieure pro-occidentale. Le conseil Bateng, qui prend en main une partie du centre de Sumatra, entre en conflit avec les communistes, et procède à l’arrestation des dirigeants du syndicat des travailleurs du pétrole du bassin de Parkanbaru, concédé à la compagnie américaine Caltex. Le gouvernement accuse les puissances étrangères d’intervenir dans la vie politique intérieure et suspend les officiers rebelles. Il décide cependant de tenir compte de certaines revendications justifiées[83].

Proche-Orient

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  • 16 janvier : nouvelle constitution en Égypte adoptée par référendum le 23 juin par 99,8 % des voix[84].
  • 4 mars : incident de Moussadiyé, sur rive nord-est du lac de Tibériade. L’armée syrienne tire sur des policiers israéliens qui sont à bord d’un bateau. Deux policiers israéliens sont tués et deux autres faits prisonniers par les autorités syriennes[85].
  • 28 avril : pacte d’assistance mutuelle signé à Djeddah entre l’Égypte, l’Arabie saoudite et le Yémen[86].
  • 22 mai : lors d’une conférence de presse, le secrétaire d’État américain John Dulles menace d’interrompre l’aide à la construction du barrage d’Assouan si le gouvernement égyptien accepte l’aide soviétique[87].
  • 14 juin : gouvernement Asali en Syrie (fin en 1958)[88].
  • 18 juin : départ des dernières troupes britanniques de la zone du Canal de Suez[84].
  • 23 juin : Nasser — il était le seul candidat — devient président de la république d’Égypte[84].
  • 19 juillet : refus des États-Unis de financer la construction du barrage d’Assouan en Égypte[1].
    • Nasser se tourne vers les puissances occidentales pour financer son projet de construction du barrage d’Assouan. La France et la Grande-Bretagne refusent, et les États-Unis conditionnent leur aide à un accord avec Israël. Nasser s’y montre favorable, mais tergiverse. Washington décide alors de s’opposer au financement du projet mais accepte d’octroyer un prêt moyennant le contrôle des finances égyptiennes. Contre toute attente, Nasser accepte. Il ne reste plus aux Américains qu’à se désavouer. Afin de faire pression sur le gouvernement égyptien, le gouvernement américain, suivi par la Grande-Bretagne et la BIRD, annonce que les États-Unis ne participeront pas au financement du barrage d’Assouan.
 
Nasser acclamé dans les rues du Caire après la nationalisation du canal, le 1er août.
  • 26 juillet : en riposte au refus américano-britannique, Nasser annonce à Alexandrie la nationalisation de la Compagnie du canal de Suez, déclarant devant une foule en liesse : « Le canal est désormais à nous, bien à nous »[1]. Il dénonce la présence britannique au Moyen-Orient et soutient les mouvements nationalistes d’Algérie. Dès le lendemain, la France et la Grande-Bretagne déclarent ne pas accepter la décision égyptienne[89].
  • 31 juillet : lors d’une rencontre avec Anthony Eden et le ministre français des Affaires étrangères Christian Pineau, John Dulles exprime les réserves américaines quant à une intervention militaire en Égypte[90]. Les États-Unis décident toutefois de geler les avoirs financiers égyptiens[89] et suspendent leur aide alimentaire.
  • 1er-23 août : une conférence réunissant 22 pays se réunit à Londres. L’Égypte s’y fait représenter par l’URSS et l’Inde. John Dulles propose la création d’une organisation internationale chargée du contrôle et de la gestion du canal de Suez[1]. Le 2 août, une déclaration tripartite franco-anglo-américaine dénonce « l’illégalité » de la nationalisation du canal. En réponse, le gouvernement soviétique la reconnaît comme légitime le 9 août[91].
  • 23 août : accord franco-britannique pour l’envoi de troupes à Chypre[89].
  • 3-9 septembre : échec de la conférence du Caire. Nasser rejette le plan Dulles présenté par le Comité des Cinq[89].
  • 6-7 septembre : des aviateurs et des parachutistes français arrivent à Chypre pour assurer la protection des ressortissants français en Égypte[89].
  • 19-22 septembre : conférence de Londres des dix-huit usagers du canal de Suez[89] : la création d’une association d’usagers, présentée par Eden et Mollet, est approuvée, mais les divergences s’accroissent entre partisans de l’intervention militaire (France et Grande-Bretagne) et ceux de la conciliation (États-Unis). Le 20 septembre, Shimon Peres informe Bourgès-Maunoury qu’Israël est prêt à une action commune contre l’Égypte[92].
  • 14 octobre : le Conseil de sécurité des Nations unies adopte une résolution énonçant six principes d’accords sur le canal de Suez ; l’URSS oppose son véto[89].
  • 22 octobre : un accord est conclu à Sèvres entre la France, la Grande-Bretagne et Israël qui prépare l’opération « Mousquetaire », destinée à envahir l’Égypte[1].
  • 27 octobre : le roi Hussein de Jordanie, devant la montée des oppositions lors des élections du 21 octobre, se résigne à former un gouvernement de tendance nationaliste arabe dirigé par Suleiman al-Nabulsi ; le 27 novembre, al-Nabulsi annonce son intention de dénoncer le traité d’alliance de 1948 entre la Jordanie et le Royaume-Uni[93].
 
Ezer Weizman, David Ben Gourion, Haim Laskov (en) et Yohai Ben-Nun photographiés après la guerre du Sinaï.
  • 29 octobre : déclenchement de la guerre de Suez (fin le 6 novembre), condamnée par l’ONU. Des troupes israéliennes pénètrent en Égypte et avancent dans le Sinaï[89]. Des gardes-frontières israéliens massacrent 48 civils du village Kafr Qassem[94].
  • 30 octobre :
    • la France et le Royaume-Uni adressent un ultimatum à l’Égypte et à Israël, sommés de retirer leurs troupes à 16 km de part et d’autre du canal. L'Égypte rejette l’ultimatum[89].
    • les États-Unis demandent au Conseil de sécurité de condamner l’attaque israélienne et d’exiger un cessez-le-feu immédiat. La France et la Grande-Bretagne opposent leur veto[95].
    • émeutes à Bagdad[96]. La loi martiale est imposée du 31 octobre au [97]. la crise de Suez crée un fort mouvement antibritannique en Irak. Des manifestations violentes éclatent et sont durement réprimées.
  • 31 octobre : l’Égypte mobilise et rompt ses relations diplomatiques avec la France et la Grande-Bretagne[89].
  • 1er novembre :
    • début des bombardements franco-britanniques sur les aérodromes égyptiens. 105 appareils sont détruits au sol[89].
    • Nasser autorise l’expropriation des ressortissants français ou britanniques. La mesure est étendue aux propriétés des Juifs égyptiens le 4 novembre[98]. Nasser expulse tous les Juifs « français » ou « anglais », ainsi que les derniers suspects de collusion sionistes, soit 8 000 personnes, tandis que 3 000 autres sont internées et chassées l’année suivante[99].
  • 2 novembre :
    • Les États-Unis votent avec l’URSS une résolution de l’ONU contre la France et la Grande-Bretagne qui viennent de s’engager en Égypte, exigeant l’arrêt immédiat des combats[89].
    • la Syrie et la Jordanie rompent les relations diplomatiques avec la France[89].
    • prise de Gaza par les forces israéliennes[89].
 
5 novembre : assaut franco-britannique sur Port-Saïd.

Europe de l’Est

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28-30 juin : émeutes de Poznań.
 
Discours de Gomułka le 24 octobre.
  • « Octobre polonais ». Les artistes, les intellectuels, les étudiants et les ouvriers polonais exigent des réformes gouvernementales et une plus grande liberté vis-à-vis de l’URSS. Le 19 octobre, Varsovie reçoit la visite surprise de Nikita Khrouchtchev. À la suite de la mobilisation populaire contre la direction du POUP, Władysław Gomułka est élu le 21 octobre premier secrétaire du parti ouvrier unifié polonais et le 24 octobre, il s’engage à réformer la république populaire de Pologne (politique de dé-collectivisation, fin de la censure de la presse, libération du cardinal Stefan Wyszyński, annulation d’une partie de la dette polonaise, octroi de nouveaux crédits), malgré le maintien « temporaire » de troupes soviétiques sur le sol polonais[114].
  • 18 octobre, Hongrie : agitation des étudiants de Szeged[112]. Les opposants au gouvernement profitent des tensions entre la république populaire de Pologne et l’Union soviétique pour se rebeller. Les étudiants manifestent contre les cours obligatoires de russe et de marxisme-léninisme et, associés au syndicat des écrivains, ils affirment leur soutien au mouvement antisoviétique polonais. Les travailleurs se joignent à eux pour exiger le retour de Nagy au poste de Premier ministre[115].
  • 19 octobre : le ministre de l’éducation hongrois annonce des réformes, dont la suppression de l’enseignement obligatoire du russe[115].
 
23 octobre : insurrection de Budapest.
  • 23 octobre : début de l’insurrection de Budapest. Le Premier ministre Hegedüs, incapable de gérer ces manifestations (plus de 100 000 personnes), sollicite le renfort des troupes soviétiques. La police ouvre le feu sur la foule. Les insurgés parviennent à paralyser les chars soviétiques en lançant des cocktails Molotov[115]. Le Parti des travailleurs s’interpose et obtient le remplacement de Hegedüs par Nagy (24 octobre) et de Gerö par János Kádár (25 octobre), précédemment emprisonné pour nationalisme[116].
  • 27 octobre :
    • Imre Nagy forme un gouvernement de front national en Hongrie. Formation de conseils ouvriers dans toutes les usines de Budapest[116].
    • début de manifestations antisoviétiques en Roumanie pendant la révolte hongroise[117].
  • 28 octobre, Hongrie : après cinq jours d’hésitation, Nagy se range aux côtés des manifestants annonçant la fin du système de parti unique et la tenue d’élections. Il promet des réformes économiques, libère le cardinal László Mindszenti (30 octobre), exige le retrait des forces soviétiques (29 octobre) et ordonne le cessez-le-feu[116].
 
31 octobre : retrait temporaire des troupes soviétiques de Budapest.
  • 31 octobre : Radio Moscou annonce le retrait de l’Armée rouge de Hongrie[116].
  • 1er novembre : trop confiant dans le soutien occidental, Imre Nagy proclame la neutralité de la Hongrie et son retrait du pacte de Varsovie. L’ordre est rétabli[1].
  • 3 novembre, Hongrie : Nagy forme un gouvernement dans lequel les communistes sont minoritaires. L’URSS promet des concessions, mais les manifestations reprennent[116].
  • 4 novembre : coup de Budapest. Huit divisions soviétiques, appuyées par l’aviation, prennent d’assaut Budapest et écrasent les insurgés hongrois malgré leurs appels au secours adressés aux Occidentaux[1]. 200 000 hommes et 2 000 chars sont engagés. János Kádár, amené dans les fourgons de l’Armée rouge, annonce la formation d’un gouvernement ouvrier-paysan. Une nouvelle dictature communiste s’instaure avec János Kádár comme chef du parti rebaptisé Parti des travailleurs socialistes hongrois. Imre Nagy se réfugie à l’ambassade de Yougoslavie[116]. Le cardinal Mindszenty, ancien primat de Hongrie emprisonné de 1948 à 1955, se réfugie à l’ambassade des États-Unis où il restera enfermé jusqu’en 1971, année où il pourra quitter le pays[118]. Selon les autorités hongroises, la répression de l’insurrection fait 2 700 morts entre le 23 octobre et le 11 novembre. Un chiffre communément repris est plus proche de 30 000 morts[119]. Des centaines de Hongrois sont exécutés, des milliers emprisonnés tandis que près de 200 000 s’enfuient en Autriche. Malgré la condamnation de l’URSS par les puissances occidentales et les Nations unies (résolutions de l’Assemblée générale des 4 et ), la Hongrie reste pendant plusieurs années sous surveillance.
  • 18 novembre : discours de Nikita Khrouchtchev aux ambassadeurs occidentaux lors d’une réception à l’ambassade de Pologne à Moscou ; « Que vous le vouliez ou non, l’histoire est de notre côté. Nous vous enterrerons ! »[120].
  • 22 novembre : Imre Nagy, le premier ministre hongrois, et quarante-huit de ses partisans sont enlevés par le KGB et emmenés en Roumanie[116]. Nagy sera condamné et pendu avec l’accord du nouveau dirigeant communiste Kádár.
  • 9 décembre :
    • dissolution des conseils ouvriers et des comités nationaux hongrois et arrestation de leurs chefs[116].
    • l’URSS annule le reliquat des dettes de guerre dues par la Roumanie[121] (700 millions de dollars).
  • 27-29 décembre : le plénum du Comité centrale du PCR décide l’augmentation des salaires ouvriers en Roumanie après la révolte hongroise. Les investissements du Plan sont réduits au profit des biens de consommation. À la campagne, les livraisons obligatoires sont abolies et la collectivisation freinée[122].

Europe de l’Ouest

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8 août : catastrophe du bois du Cazier. Diplôme du Royaume de Belgique remis aux sauveteurs de Marcinelle

Océanie

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Fondations en 1956

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Naissances en 1956

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Décès en 1956

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Bertolt Brecht.
 
Irène Joliot-Curie
 
Jackson Pollock
Personnalités majeures décédées en 1956

Notes et références

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  1. a b c d e f g h i et j Maurice Vaïsse, Les relations internationales depuis 1945, Armand Colin, , 336 p. (ISBN 978-2-200-60373-1, présentation en ligne), p. 51-60
  2. Questions sociales et dans le domaine du travail découlant des problèmes de la mobilité transfrontalière des chauffeurs routiers internationaux, Organisation internationale du travail, (ISBN 978-92-2-218477-4, présentation en ligne)
  3. Les Risques résultant de l'utilisation pacifique de l'énergie nucléaire : 1993, Martinus Nijhoff Publishers, , 311 p. (ISBN 978-0-7923-3069-1, présentation en ligne)
  4. Cécile Bastidon Gilles, Jacques Brasseul, Philippe Gilles, Histoire de la globalisation financière : Essor, crises et perspectives des marchés financiers internationaux, Armand Colin, , 376 p. (ISBN 978-2-200-25609-8, présentation en ligne)
  5. a b et c Henri Grimal, La Décolonisation de 1919 à nos jours, Éditions Complexe, , 349 p. (ISBN 978-2-87027-157-5, présentation en ligne)
  6. a b et c Résolutions et décisions du Conseil de sécurité, Nations unies, (présentation en ligne)
  7. Adama Baytir Diop, Le Sénégal à l'heure de l'indépendance, L'Harmattan, (ISBN 978-2-296-59957-4, présentation en ligne)
  8. Christian Roche, Le Sénégal à la conquête de son indépendance : 1939-1960 : chronique de la vie politique et syndicale, de l'Empire français à l'indépendance, Karthala, , 286 p. (ISBN 978-2-84586-113-8, présentation en ligne)
  9. a et b André Lewin, Ahmed Sékou Touré (1922-1984), L'Harmattan (ISBN 978-2-296-58912-4, présentation en ligne)
  10. Hollis R. Lynch, K. O. Mbadiwe : A Nigerian Political Biography, 1915-1990, Springer, , 294 p. (ISBN 978-1-137-00262-4, présentation en ligne)
  11. a et b « Pierre Messmer grand commis de la République coloniale », sur LDH-Toulon
  12. Charles Becker, Saliou M'baye et Ibrahima Thioub, AOF, réalité et héritages : sociétés ouest-africaines et ordre colonial, 1895-1960, vol. 2, Direction des Archives du Sénégal, (présentation en ligne)
  13. Maurice Vaïsse, Les relations internationales depuis 1945, Armand Colin, , 320 p. (ISBN 978-2-200-28897-6, présentation en ligne)
  14. Gauthier de Villers, « Belgique/Zaire: une histoire en quête d'avenir », Cahiers africains, CEDAF, nos 9-10-11,‎ (présentation en ligne)
  15. L'armée d'Afrique dans la libération de la France 1944-1945, L'Harmattan, (ISBN 978-2-336-29888-7, présentation en ligne)
  16. Yenouyaba Georges Madiéga et Oumarou Nao, Burkina Faso, Karthala, , 2206 p. (ISBN 978-2-84586-431-3, présentation en ligne)
  17. Charles Parkinson, Bills of Rights and Decolonization : The Emergence of Domestic Human Rights Instruments in Britain's Overseas Territories, OUP Oxford, , 299 p. (ISBN 978-0-19-923193-5, présentation en ligne)
  18. Jean Claude Andreini, Marie Claude Lambert, La Guinée-Bissau : d'Amilcar Cabral à la reconstruction nationale, Éditions L'Harmattan, , 215 p. (ISBN 978-2-85802-037-9, présentation en ligne)
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  22. James Patrick Sewell, UNESCO and World Politics : Engaging In International Relations, Princeton University Press, , 404 p. (ISBN 978-1-4008-7106-3, présentation en ligne)
  23. a b et c Pascal Cauchy, « La République sans force (1956-1958) », Cahiers critiques de thérapie familiale et de pratiques de réseaux, no 36,‎ (présentation en ligne)
  24. Philippe Valode, L'Histoire de France en 2 000 dates, Acropole, (ISBN 978-2-7357-0361-6, présentation en ligne)
  25. a et b Fatima -Lancou, Gilles Manceron, Les harkis dans la colonisation et ses suites, Ivry-sur-Seine, Éditions de l'Atelier, , 223 p. (ISBN 978-2-7082-3990-6, présentation en ligne)
  26. a et b Samya El Machat, Les relations franco-tunisiennes, L'Harmattan, , 258 p. (ISBN 978-2-296-38515-3, présentation en ligne)
  27. Gérard Crespo, Les Espagnols au Maroc, 1859-1975 : De la guerre d’Afrique à l’indépendance du Sahara Espagnol, Éditions Edilivre, , 346 p. (ISBN 978-2-334-07006-5, présentation en ligne)
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  29. Achour Cheurfi, La révolution algérienne (1954-1962) : Dictionnaire biographique, Casbah éditions, , 495 p. (ISBN 978-9961-64-478-2, présentation en ligne)
  30. Guy Pervillé et Mohammed Harbi, Les étudiants algériens de l'université française, 1880-1962 : populisme et nationalisme chez les étudiants et intellectuels musulmans algériens de formation française, Casban, (ISBN 978-9961-64-065-4, présentation en ligne)
  31. Claire Mauss-Copeaux, « la source – mémoires d’un massacre : Oudjehane, 11 mai 1956 », sur LDH-Toulon
  32. Raphaëlle Branche, L'embuscade de Palestro : Algérie 1956, Armand Colin, , 256 p. (ISBN 978-2-200-25607-4, présentation en ligne)
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