1873 au Québec
Cet article traite des événements qui se sont produits durant l'année 1873 au Québec.
Éphémérides
1870 1871 1872 1873 1874 1875 1876 Décennies au Québec : 1840 1850 1860 1870 1880 1890 1900 |
1870 1871 1872 1873 1874 1875 1876 Décennies : 1840 1850 1860 1870 1880 1890 1900 Siècles : XVIIe XVIIIe XIXe XXe XXIe Millénaires : -Ier Ier IIe IIIe |
Architecture, Arts plastiques (Dessin, Gravure, Lithographie, Peinture et Sculpture), (), (), Littérature (), Musique (Populaire et Classique), Photographie et Théâtre |
Événements
modifierJanvier
modifierFévrier
modifier- 1er février : le Palais de Justice de Québec est détruit par un incendie[1].
- 5 février : nommé agent de la Commission seigneuriale, le conservateur Jacques-Philippe Rhéaume (en) démissionne de son poste de député de Québec-Est[2].
- 11 février : René-Édouard Caron succède à Narcisse-Fortunat Belleau au poste de lieutenant-gouverneur du Québec[2].
- 12 février : Francis Cassidy est élu sans opposition à la mairie de Montréal[3].
- 20 février : le député conservateur fédéral du Comté de Québec Pierre-Joseph-Olivier Chauveau est nommé au Sénat à Ottawa.
- 24 février : le candidat libéral dans Québec-Est, Charles-Alphonse-Pantaléon Pelletier est victime d'un attentat armé lors de sa mise en candidature. Un opposant lui a tiré dessus mais il s'en tire sans blessure[4].
- 25 février : nommé à la présidence du sénat du Canada, le premier ministre Pierre-Joseph-Olivier Chauveau démissionne[2].
- 27 février : le gouvernement du nouveau premier ministre Gédéon Ouimet est assermenté. Joseph-Adolphe Chapleau entre au cabinet comme solliciteur général[2].
Mars
modifier- 4 mars :
- Charles-Alphonse-Pantaléon Pelletier remporte l'élection partielle de Québec-Est[2].
- selon le dernier recensement, le Québec a maintenant 1 004 401 habitants. La population de Montréal est maintenant de 107 225 et celle de Québec de 59 699[5].
- 12 mars : Joseph-Adolphe Chapleau est réélu sans opposition dans son district de Terrebonne[2].
- 20 mars : l'Hôtel Saint James, situé sur la Place Victoria à Montréal, est la proie des flammes[6].
- 21 mars : le conservateur Pierre Garneau est élu sans opposition lors de l'élection partielle de Québec-Comté[2].
- 28 mars : le conservateur Joseph-Philippe-René-Adolphe Caron remporte l'élection partielle fédérale du Comté de Québec à la suite de la nomination de Pierre-Joseph-Olivier Chauveau au Sénat à Ottawa.
Avril
modifier- 2 avril : le député fédéral de Shefford, Lucius Seth Huntington, déclare en Chambre être en mesure de prouver que des ministres conservateurs ont promis par écrit à l'homme d'affaires Hugh Allan le contrat de construction du chemin de fer du Canadien Pacifique en échange de grosses contributions à leur caisse électorale à la veille des dernières élections fédérales. C'est le début de ce que l'on a appelé le scandale du Pacifique[7].
- 7 avril : Pierre Fortin, commissaire provincial des Terres de la Couronne, est réélu sans opposition dans le district de Gaspé[2].
Mai
modifier- 1er mai : Édouard-Charles Fabre est sacré évêque coadjuteur de Montréal.
- 3 mai : la Chambre des communes adopte une loi interdisant aux députés de se présenter à la fois aux législatures fédérale et provinciale[2].
- 18 mai : un concile national tenu à Québec discute de la question scolaire[8].
- 20 mai : le leader conservateur Georges-Étienne Cartier meurt à Londres des suites d'une longue maladie[9].
Juin
modifier- 13 juin : Georges-Étienne Cartier est inhumé au cimetière Côte-des-Neiges de Montréal à la suite d'obsèques grandioses.
- 20 juin : Aldis Bernard succède à Francis Cassidy à la mairie de Montréal à la suite d'élections aux résultats serrés.
Juillet
modifier- 1er juillet : l'Île-du-Prince-Édouard devient la septième province du Canada.
- 10 juillet : le député conservateur fédéral de Laval Joseph-Hyacinthe Bellerose est nommé au Sénat à Ottawa.
- 12 juillet : le libéral Élie-Hercule Bisson (en) remporte l'élection partielle de Beauharnois[2].
- 13 juillet : Étienne Parent annonce sa retraite comme sous-secrétaire d'État[10].
- 18 juillet : le Montreal Herald révèle que Georges-Étienne Cartier a été impliqué directement dans le scandale du Pacifique, demandant à la compagnie de Hugh Allan 20 000 $ pour lui-même et 10 000 $ pour le premier ministre John A. Macdonald. De son côté, le ministre des Postes, Hector-Louis Langevin, a exigé 25 000 $[11].
- Fin juillet : inauguration du chemin de fer Intercolonial qui se rend maintenant de Montréal à Rimouski.
Août
modifier- 4 août : une assemblée libérale a lieu à Kamouraska pour discuter des éventuelles conséquences du scandale du Pacifique sur l'avenir du gouvernement Macdonald[12].
- 8 août : le contrat de construction du chemin de fer du Nord devant mener à Saint-Jérôme est rendu public. Les travaux devront commencer avant le et se terminer le . La longueur du chemin de fer sera de 142 milles et le taux moyen de construction est fixé à 29 500 $ par mille[13]. (Le P’tit train du nord)
- 14 août : une commission d'enquête chargée de faire la lumière sur le scandale du Pacifique est créée[14].
- 19 août : un incendie, qui a éclaté dans une manufacture de meubles près de la rivière Saint-Charles à Québec, dévaste un pâté de maisons du quartier Saint-Roch[15].
- 22 août : le conservateur John Wait McGauvran (en) remporte l'élection partielle de Montréal-Ouest[2].
Septembre
modifier- 13 septembre : l'ancien chef métis Louis Riel est élu député de Provencher (Manitoba)[16].
- 17 septembre : Hugh Allan comparait devant la commission d'enquête sur le contrat du Canadien Pacifique.
Octobre
modifier- 12 octobre : Laurent-Olivier David démissionne de son poste de rédacteur à L'Opinion publique à cause de dissensions politiques entre lui et ses collègues[17].
- 21 octobre : la rumeur court que Louis Riel sera à Montréal le lendemain. Certaines loges orangistes adoptent des résolutions demandant au gouvernement de le faire arrêter dès son arrivée. Finalement, Riel ne viendra pas[18].
- 23 octobre : dans un rapport au gouverneur général, le premier ministre Macdonald reconnaît qu'il a bien reçu 25 000 $ de Hugh Allan mais qu'il n'a rien promis en échange[19].
- 24 octobre : la ville de Hull adopte des résolutions de sympathie envers Riel. Plusieurs politiciens demandent l'amnistie pour toutes les personnes qui ont été impliquées dans la crise de 1870 au Manitoba[20].
- 28 octobre : le conservateur Joseph-Aldéric Ouimet remporte l'élection partielle fédérale de Laval à la suite de la nomination de Joseph-Hyacinthe Bellerose au Sénat à Ottawa.
Novembre
modifier- 5 novembre : n'ayant plus l'appui d'une majorité de la Chambre, John A. Macdonald annonce sa démission.
- 7 novembre : le gouvernement du premier ministre libéral Alexander Mackenzie est assermenté[21].
- 19 novembre : Télesphore Fournier démissionne comme député libéral provincial de Montmagny, la loi lui interdisant désormais le double mandat à Ottawa et Québec[2].
Décembre
modifier- 4 décembre : ouverture de la troisième session de la 2e législature. Le discours du Trône annonce une aide pour la colonisation et les chemins de fer[22].
- 16 décembre : le libéral François Langelier remporte l'élection partielle provinciale de Montmagny[2].
- 19 décembre : la session est ajournée pour les Fêtes.
Naissances
modifier- 4 février - Étienne Desmarteau (athlète) († )
- 30 juin - Clément Robitaille (politicien)`(† )
- 1 juillet - Joseph Allard († )
- 14 août - Oscar Auger (écrivain et maire de Québec) († )
- 21 novembre - Aimé Bénard (en) (politicien) († )
Décès
modifier- 1er mars - Robert Nelson (politicien) (º )
- 11 mars - Charles-Honoré Laverdière (historien) (º )
- 15 mai - William James Anderson (en) (historien et physicien) (º )
- 20 mai - Georges-Étienne Cartier (politicien) (º )
- 28 mai - Thomas Brown Anderson (en) (ancien président de la banque de Montréal) (º )
- 14 juin - Francis Cassidy (maire de Montréal) (º )
- 5 novembre - Joseph Dufresne (politicien) (º )
Bibliographie
modifier- « Chronologie parlementaire depuis 1791. 1870 - 1873. », Informations historiques, sur www.assnat.qc.ca, Assemblée nationale du Québec, (consulté le ).
- Jacques Lacoursière, Histoire populaire du Québec, vol. 3, Québec, Septentrion, , 484 p. (ISBN 2-89448-066-0, lire en ligne).
- Robert Rumilly, Histoire de la province de Québec, vol. I, Montréal, Éditions Valiquette, .
Articles connexes
modifierArticles généraux
modifierArticles sur l'année 1873 au Québec
modifierNotes et références
modifier- Christtian Blais, Gilles Gallichan, Frédéric Lemieux et Jocelyn Saint-Pierre, Québec, quatre siècles d'architecture, Québec, Les Publications du Québec, , p. 355.
- « Chronologie parlementaire depuis 1791. 1870 - 1873. », Informations historiques, sur www.assnat.qc.ca, Assemblée nationale du Québec, (consulté le ).
- « Nouvelles du Jour », L'Événement, , p. 1.
- Lacoursière 1996, p. 284.
- « Le Recensement », L'Événement, , p. 1.
- « Incendie de l'Hôtel Saint James », L'Événement, , p. 1.
- Rumilly 1941, p. 246-247.
- Rumilly 1941, p. 253.
- Voir l'article Georges-Étienne Cartier.
- « Nouvelles du Jour », L'Événement, , p. 1.
- « Nouvelles et révélations foudroyantes », L'Événement, , p. 1.
- « Assemblée à Kamouraska », L'Événement, , p. 1.
- « Nouvelles du Jour », L'Événement, , p. 1.
- Lacoursière 1996, p. 281.
- « Grand incendie », L'Événement, , p. 2.
- Lacoursière 1996, p. 285.
- « Nouvelles du Jour », L'Événement, , p. 2.
- « Nouvelles du Jour », L'Événement, , p. 1.
- Lacoursière 1996, p. 282.
- « Nouvelles du Jour », L'Événement, , p. 1.
- Lacoursière 1996, p. 287.
- Lacoursière 1996, p. 286.