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La Princesse du fond des Temps
La Princesse du fond des Temps
La Princesse du fond des Temps
Livre électronique165 pages1 heure

La Princesse du fond des Temps

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À propos de ce livre électronique

Te voilà propulsé(e) au milieu d'un rêve étrange où de mystérieux cavaliers attaquent un village. Heureusement, Sokorie, présente sur place, sauve une petite fille de leurs mains.
Le lendemain, lorsque tu te réveilles, tu sembles essoufflé(e) mais bien en sécurité, dans ton lit. Alors que tu prends un livre au hasard dans ta bibliothèque, tu t'aperçois que celui-ci retrace les grande lignes de ton rêve.

Une question s'impose alors à toi tandis que Sokorie te transporte au Royaume d'Adalmar : "S'agissait-il d'un rêve ?"

Tu n'as qu'un seul moyen de le savoir : dévorer cette histoire.
Tu y seras lecteur, acteur, peut-être rêveur ? Maintenant que tu as commencé à lire, il est temps pour toi de le découvrir.

- Le conte à l'origine du roman InTemporelle -
Livre jeunesse dès 10 ans.
LangueFrançais
Date de sortie25 sept. 2023
ISBN9782322511037
La Princesse du fond des Temps
Auteur

S-P Decroix

SP DECROIX, de son prénom Sandrine écrit des livres ayant pour thème principal l'imaginaire. De la science-fiction à la fantasy en passant par le fantastique, il s'agit d'un domaine qu'elle affectionne particulièrement. Depuis son premier roman, écrit en 1992 , "La Princesse du Fond des Temps", l'amour des mots ne l'a plus jamais quittée. Elle continue son chemin dans l'écriture, se passionnant dans la création d'univers immersifs qui invitent ses lecteurs à des voyages épiques, remplis de romances et d'aventures passionnantes. Sandrine a reçu divers prix et trophées littéraires et autres mérites culturels, notamment pour sa saga Mirage's Memories, mais aussi pour l'ensemble de ses écrits.

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    Aperçu du livre

    La Princesse du fond des Temps - S-P Decroix

    Prologue

    Il était une fois...

    II était une fois, un lointain pays fabuleux, au paysage fantastique, merveilleux. Une cascade, à l’écume d’un blanc pur, se jette dans le lagon émeraude entouré d’une verdure chatoyante. Des arbres feuillus, verdoyants, des fleurs colorées et odorantes, des petits animaux qui courent en tous sens. Serait-ce le paradis ?

    Le son d’un tambour se propage dans l’atmosphère feutrée. Des voix chuchotent. Un groupe d’indigènes discute auprès d’un feu. À l’abri derrière des broussailles, Sokorie, aventurière reconnue dans le Royaume d’Adalmar, est là et tend l’oreille.

    Une brise légère soulève ses cheveux roux. Au même moment, comme par magie, elle comprend leur dialecte inconnu. Les mots tournent et dansent dans sa tête au rythme de la voix du vieux sage.

    — Il existe une Légende. Celle d’une princesse. Elle viendrait du fond des Temps. Elle arrive parmi nous toutes les mille lunes pour veiller sur la paix. Nul ne connaît son visage, mais on raconte qu’elle est d’une grande beauté. On la dit dotée d’une force exceptionnelle et d’un grand courage.

    Soudain, venu de nulle part, un orage éclate, d’une violence insoupçonnée. Tandis que le tonnerre gronde, des chevaliers vêtus de noirs arrivent sur des montures de la même couleur. Les cavaliers chevauchent à vive allure, sortent leurs épées, traversent le petit village en semant la panique.

    Les hommes, les femmes, les enfants courent en tous sens. Les lames fendent l’espace, répandent le malheur. Des cris retentissent alors dans la nuit froide et sans lune pendant que dans le chaos, un des villageois s’écrie :

    — Cachez Numaë !

    Une ombre fuit aussitôt. Peu à peu, la silhouette se précise : il s’agit d’une fillette. Paniquée, la respiration saccadée par sa course folle, elle ne voit pas la racine de l’arbre sur le chemin. Elle trébuche à deux pas de Sokorie.

    La jeune femme l’attrape d’un geste vif avant de la cacher avec elle. Plaquant sa main sur sa bouche, elle étouffe la plainte qui s’échappe de sa gorge. Il ne faut pas faire de bruit.

    Les cavaliers noirs sont là, ils se rapprochent. Les sabots martèlent le sol, les épées fouettent les broussailles. À quelques mètres de la cachette, les montures halètent. Les lames passent au-dessus de leurs têtes arrachant un cri de frayeur à la fillette.

    L’estomac noué par une peur grandissante, elles restent silencieuses. Leurs ennemis parlent mais impossible de comprendre ce qu’ils disent ! L’enfant tremble, panique davantage quand son regard croise celui de Sokorie. Liées par la même crainte, elles patientent. Puis, au bout de minutes interminables, les cavaliers s’éloignent enfin.

    Le silence s’installe, pesant. Sokorie lâche la petite survivante et sort de leur cachette. Accompagnée de la petite fille, elle se précipite vers le village. Les corps gisent, sans vie. Les huttes brûlent.

    Un cri. Des pleurs. La petite tombe à genoux, dévastée par le chagrin et l’horreur de la situation. Mais Sokorie le sait. Il leur faut partir. Fuir. Le plus loin possible. Avec précaution et douceur, la jeune femme l’aide à se relever. Elles marchent, cavalent, de plus en plus vite, laissant derrière elles la scène de désolation. Puis, à bout de souffle, elles trouvent refuge dans un fourré. Grelottant d’effroi, les yeux toujours remplis de larmes, la fillette finit par s’endormir dans ses bras.

    Chapitre 1

    Un drôle de rêve

    Le réveil sonne et te réveille en sursaut. D’un geste brusque, tu l’éteins. Tu as mal dormi. Quelque chose ne va pas. Ton front est trempé de sueur, tu es essoufflé(e), comme si tu venais de courir. C’est alors que ce rêve étrange te revient en mémoire : celui de la petite fille et de ces étranges cavaliers noirs. Et quel rêve !

    Les yeux encore lourds de fatigue tu te rends dans la cuisine. Rien de mieux qu’un bol de chocolat chaud pour se mettre en route. Un soupir de satisfaction et tu avales enfin ton petit déjeuner. Tu te lèves, mets ton bol dans l’évier puis tu te diriges vers le salon.

    Une bibliothèque couvre le mur du fond. Tu prends un livre au hasard, regardes le titre : « La princesse du fond des Temps. »

    Ton cœur se met à battre très fort. Mince alors ! Ce n’est pas possible ! S’agit-il d’une coïncidence ? Ça serait vraiment… vraiment quoi au juste ? Tu n’en sais rien. Et si tu ouvrais le livre ?

    « Il était une fois, un lointain pays fabuleux, au paysage fantastique, merveilleux. Une cascade, à l’écume d’un blanc pur, se jetait dans un lagon émeraude entouré d’une verdure chatoyante. Des arbres feuillus, verdoyants, des fleurs colorées et odorantes, des petits animaux qui couraient en tous sens. Était-ce le paradis ?

    Le son d’un tambour se propageait dans l’atmosphère feutrée. Des voix chuchotaient. Un groupe d’indigènes discutait auprès d’un feu. À l’abri derrière des broussailles, Sokorie, aventurière reconnue du Royaume d’Adalmar, tendit l’oreille. »

    Ce livre retracerait-il ton rêve ?

    Rêve ?

    Es-tu certain(e) qu’il s’en agissait d’un ?

    Tu regardes ce livre de plus près et tu n’en reviens pas ! Un frisson d’excitation longe ta colonne vertébrale. C’est incroyable ! Est-ce que ton imagination serait trop débordante ?

    N’y tenant plus, tu retournes dans ta chambre. Tu t’installes confortablement sur ton lit, l’ouvrage sur les genoux et tu reprends l’histoire au moment où Sokorie s’endort avec l’enfant :

    « Tapies dans de hautes herbes, à l’abri de tout danger, elles glissèrent dans un sommeil profond, le bras protecteur de Sokorie autour des épaules de la fillette.

    Chapitre 2

    La petite Prêtresse

    La fraicheur matinale chuchotait dans les feuillages. Une goutte de rosée caressa un pétale, s’arrêta avant de tomber sur les fougères épaisses et moelleuses.

    Un petit piaillement dans les arbres, des mouvements un peu partout : la nature s’éveillait en même temps que l’aube. Les premiers rayons caressèrent le visage de Sokorie. À la lueur du jour, sa chevelure de feu flamboya au milieu de la frondaison verdoyante.

    Les rayons chauds du soleil batifolèrent sur ses paupières. La jeune femme s’étira, bailla puis ouvrit ses yeux sombres et profonds.

    Sokorie observa la petite fille endormie à ses côtés et la tristesse l’envahit aussitôt. Les remords également. Mains tremblantes, elle effleura ses longs cheveux noirs, attachés par de petits rubans de couleur.

    Trois bracelets en forme de serpent autour de ses bras, un collier en or à son cou, une pierre améthyste en forme de lune suspendue au front par une petite chaîne : l’enfant devait être âgée d’une dizaine d’années, tout au plus.

    Le visage de la fillette portait encore les stigmates de la nuit cauchemardesque : égratignures, gros cernes sous les yeux, pâleur inquiétante. La nuit avait été horrible.

    Son estomac se comprima. Sokorie n’avait rien pu faire pour aider les villageois. Rien. Les souvenirs affluaient comme autant de leurs coups d’épées dans le ventre. Ces satanés cavaliers avaient décimé tout le monde. Hommes, femmes, enfants, aucun n’avait survécu. Aucun. Sauf cette gamine. La flamboyante aventureuse en avait déjà vu des horreurs… mais ça !

    Elle réprima un haut le cœur. Devait-elle retourner au village et les enterrer ? Elle porta ses doigts, glacés d’effroi, sur sa bouche alors que la réalité, plus atroce encore que ce bain de sang, la frappait. Non. Elle ne pouvait pas. C’était bien trop dangereux. Elle ne pouvait pas prendre le risque de croiser de nouveaux la route de ces barbares.

    Sokorie était inquiète. L’attaque de ces chevaliers ne présageait rien de bon. Sa mission, pour laquelle elle était venue, était compromise. Voire carrément fichue ! Toutefois, elle avait besoin d’explications. Pourquoi s’en prendre aux villageois ? Aux enfants ? Ils ne représentaient aucune menace ! Cela n’avait aucun sens ! Il lui fallait des éclaircissements et vite.

    L’enfant s’éveilla

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