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Guerrilla Girls

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Les Guerrilla Girls sont un groupe d'artistes féministes fondé à New York en 1985, pour lutter contre le sexisme dans l'art contemporain. Au fil des années, le groupe composé à l'origine de 7 fondatrices grossit et s'attaque à d'autres thématiques féministes comme le sexisme dans le cinéma ou le droit à l'avortement. Dans les années 1990, des tensions naissent dans le collectif qui se scinde alors en 3 entités. En 2003, deux Guerilla Girls se revendiquant du groupe fondateur intentent un procès aux deux groupes nés de la scission, les accusant de contrefaçon[1]. L'action des Guerilla Girls inspire en France le groupe d'artiste féministe La Barbe, fondé en 2008.

Citations

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Portrait d'une femme aux cheveux gris vêtue d'un chemisier rose indien, devant une composition abstraite.
Savoir que ta carrière peut décoller lorsque tu auras 80 75 ans, l'âge que Lee Krasner avait atteint lors de la première rétrospective qui lui est consacrée au MFAH. Elle décède 8 mois après.
Les avantages d’être femme artiste :

Travailler à l'écart de la pression du succès. Ne pas devoir participer à des expositions avec des hommes. Pouvoir échapper au monde de l'art grâce à tes quatre boulots en free-lance. Savoir que ta carrière peut décoller quand tu auras quatre-vingts ans. Être rassurée de savoir que quel que soit l'art que tu produis, il sera touiours étiqueté "féminin". Ne pas être bloquée dans un poste d'enseignant titularisé. Voir tes idées exister à travers l’œuvre d'autres artistes. Avoir la possibilité de choisir entre carrière et maternité. Ne pas avoir à s'étouffer sur de gros cigares ni peindre en costume italien. Avoir plus de temps pour travailler quand ton copain te laisse tomber pour une plus jeune. Être mentionnée dans des versions révisées de l'histoire de l'art. Ne pas devoir vivre l'embarras d'être appelée génie. Avoir sa photo en tenue de gorille dans des magazines artistiques.

  • (en) Working without the pressure of success. Not having to be in shows with men. Having an escape from the art world in your 4 free-lance jobs. Knowing your career might pick up after you're eighty. Being reassured that whatever kind of art you make it will be labeled feminine. Not being stuck in a tenured teaching position. Seeing your ideas live on in the work of others. Having the opportunity to choose between career and motherhood. Not having to choke on those big cigars or paint in Italian suits. Having more time to work after your mate dumps you for someone younger. Being included in revised versions of art history. Not having to undergo the embarrassment of being called a genius. Getting your picture in the art magazines wearing a gorilla suit.
  • The Advantages of Being a Woman Artist, 1988.


Quiz des Guerrilla Girls
Q. Si février est le mois de l'histoire des Noirs, et mars le mois de l'histoire des femmes, que se passe-t-il durant les autres mois de l’année ?
R. Discrimination.

  • (en)

    Guerrilla Girls’ Pop Quiz
    Q. If February is Black History Month and March is Women's History Month, what happens the rest of the year ?
    A. Discrimination.

  • Guerrilla Girls’ Pop Quiz, 1990


Je décide. /Tu décides. / Vous décidez. / Nous décidons. / ILS ne décident PAS.
  • Affiches, 2004.


Citation sur

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Les 7 fondatrices de Guerilla Girls, auxquelles s'ajoutent une cinquantaine de membres depuis 1985, ont fait le choix de l'anonymat, meilleur moyen à leurs yeux de défendre leur cause.


Toujours avec une méthode très rodée, qui leur donne des accents de Wonder Woman. À la différence près qu’elles agissent masquées. Et pas avec n’importe quel masque, celui d’un gorille, symbole d’une force qu’on leur dénie, parce qu’elles sont des femmes.
  • Au sujet des méthodes d'intervention des Guerilla Girls.
  • « Les Guerrilla Girls à l’assaut du sexisme dans l’art », Roxana Azimi, Le Monde, 16 décembre 2016 (lire en ligne)


Tout corps de métier a besoin d'une conscience. Elles se veulent la conscience du monde artistique. Le déguisement sous lequel se présente cette conscience – souvent mauvaise – en dit long sur ce métier. Dans le marché de l'art des années 80 et 90, la mauvaise conscience a eu pour nom « Guerrilla Girls », elle était habillée en jupe courte avec des bas résille et des talons aiguille associés à un masque de gorille. Les Guerrilla Girls étaient un groupe de femmes artistes, écrivains, cinéastes, et leur succès au début des années 90 a accompagné la crise du marché de l'art. Leur humour, leur provocation à tout crin était ce qu'il y avait de mieux dans ce qu'on pouvait opposer à ce spectacle. Elles furent cependant un trop bon modèle, et l'« interventionnite » fut bien vite de bon ton : être contre le spectacle devint rapidement une partie du spectacle.
  • « Guerrilla Girls », Frank Frangenberg, dans Women artists, femmes artistes du XXe et du XXIe siècle, Uta Grosenick, éd. Taschen, 2001  (ISBN 3-8228-5967-2), p. 180


Leur exigence est que l'art dans les musées et les galeries soit un reflet plus juste et plus réaliste de la culture, et pas seulement le reflet de la partie blanche et masculine de la culture. Cet état de fait, elles ont su en rendre responsables les conservateurs de musée, les critiques et les collectionneurs. Avec succès. Avec bien des déboires aussi. Car enfin, ça fume sous les masques.
  • « Guerrilla Girls », Frank Frangenberg, dans Women artists, femmes artistes du XXe et du XXIe siècle, Uta Grosenick, éd. Taschen, 2001  (ISBN 3-8228-5967-2), p. 185


Notes et références

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  1. « Girls behaving badly », sur newyorker.com,

Voir aussi

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