Yamato 000593
Yamato 000593 | |
Yamato 000593. Le cube de côté 1 cm donne l'échelle. | |
Caractéristiques | |
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Type | Achondrite |
Classe | Météorite martienne |
Groupe | Nakhlite |
Choc | S3 |
Météorisation | B |
Observation | |
Localisation | Glacier Yamato (en) (Antarctique) |
Coordonnées | 72° sud, 36° est |
Chute observée | non |
Découverte | 2000 |
Masse totale connue | 13,7 kg |
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Yamato 000593 (abrégé en Y 000593) est la deuxième[a] plus grosse météorite martienne trouvée sur Terre[1],[2],[3]. Elle s'est formée il y a environ 1,3 milliard d'années au sein d'une coulée de lave sur Mars, et a été éjectée par un impact il y a environ 11 millions d'années[4]. La météorite a atterri en Antarctique il y a environ 50 000 ans. La masse de la météorite est de 13,7 kg. Elle montre les signes d'une altération aqueuse (météorisation).
Découverte
[modifier | modifier le code]La météorite est découverte fin par la 41e expédition japonaise de recherche en Antarctique, sur le glacier Yamato (en) (chaîne de la Reine-Fabiola, terre de la Reine-Maud)[1],[5].
Caractéristiques
[modifier | modifier le code]Yamato 000593 est une roche magmatique de composition basaltique, cumulative et non bréchifiée. Elle est principalement constituée de cristaux allongés d'augite, une solution solide du groupe des pyroxènes. Elle contient aussi de l'iddingsite, formée par altération aqueuse du basalte[5].
Certaines couches d'iddingsite renferment des sphères riches en carbone, et des microtubules émanant des veines d'iddingsite, présentant des formes courbes et ondulées semblables aux textures de bio-altération observées dans les verres basaltiques terrestres[1]. La présence de carbone sous une forme autre que des carbonates est attribuable à de la matière organique incorporée dans l'iddingsite[2], mais la morphologie seule des microtubules n'est pas un argument suffisant pour évoquer l'intervention d'une forme de vie primitive[6],[7],[8].
Images
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Image de la surface, semblable à celle de Nakhla.
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Iddingsite, témoin d'une altération aqueuse. Les micro-tunnels pourraient avoir été formés par une activité biologique.
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Les zones comportant des sphères (en rouge) comportent deux fois plus de carbone que les zones qui en sont dépourvues (en bleu).
Notes et références
[modifier | modifier le code]Notes
[modifier | modifier le code]- Après la météorite de Zagami (en) (18 kg).
Références
[modifier | modifier le code]- (en) Guy Webster, « NASA Scientists Find Evidence of Water in Meteorite, Reviving Debate Over Life on Mars », NASA, .
- (en) Lauren M. White, Everett K. Gibson, Kathie L. Thomnas-Keprta, Simon J. Clemett et David McKay, « Putative Indigenous Carbon-Bearing Alteration Features in Martian Meteorite Yamato 000593 », Astrobiology (en), vol. 14, , p. 170–181 (DOI 10.1089/ast.2011.0733, Bibcode 2014AsBio..14..170W).
- (en) Megan Gannon, « Mars Meteorite with Odd 'Tunnels' & 'Spheres' Revives Debate Over Ancient Martian Life », Space.com, .
- (en) Benjamin E. Cohen, Darren F. Mark, William S. Cassata, Martin R. Lee, Tim Tomkinson et Caroline L. Smith, « Taking the pulse of Mars via dating of a plume-fed volcano », Nature Communications, vol. 8, no 1, , p. 640 (DOI 10.1038/s41467-017-00513-8 ).
- (en) N. Imae, Y. Ikeda, K. Shinoda, H. Kojima et Naoyoshi Iwata, « Yamato nahklites: Petrography and mineralogy », Antarctic Meteorite Research, vol. 16, , p. 13-33 (lire en ligne ).
- (en) Juan-Manuel Garcia-Ruiz Garcia-Ruiz, « Morphological behavior of inorganic precipitation systems - Instruments, Methods, and Missions for Astrobiology II », SPIE Proceedings, instruments, Methods, and Missions for Astrobiology II, vol. Proc. SPIE 3755, , p. 74-82 (DOI 10.1117/12.375088).
- (en) Agresti, House, Jögi, Kudryavstev, McKeegan, Runnegar et Schopf, « Detection and geochemical characterization of Earth's earliest life », NASA Astrobiology Institute, (lire en ligne).
- (en) J. William Schopf, Anatoliy B. Kudryavtsev, Andrew D. Czaja et Abhishek B. Tripathi, « Evidence of Archean life: Stromatolites and microfossils », Precambrian Research, vol. 158, nos 3-4, , p. 141-155 (DOI 10.1016/j.precamres.2007.04.009).