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Vol Air Florida 90

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Vol Air Florida 90
Un Boeing 737-200 d'Air Florida similaire à celui impliqué dans l'accident
Un Boeing 737-200 d'Air Florida similaire à celui impliqué dans l'accident
Caractéristiques de l'accident
Date
TypeDécrochage, perte de contrôle au décollage
CausesDéfaillance d'un instrument de bord causé par une erreur de pilotage
SiteWashington et comté d'Arlington
Coordonnées 38° 52′ 26″ nord, 77° 02′ 34″ ouest
Caractéristiques de l'appareil
Type d'appareilBoeing 737-222
CompagnieAir Florida
No  d'identificationN62AF
Lieu d'origineAéroport national de Washington, en Virginie, États-Unis
Lieu de destinationAéroport international de Fort Lauderdale-Hollywood, en Floride, États-Unis
PhaseDécollage
Passagers74
Équipage5
Morts78 (dont 4 au sol)
Blessés10 (dont 5 au sol)
Survivants5

Géolocalisation sur la carte : Virginie
(Voir situation sur carte : Virginie)
Vol Air Florida 90
Géolocalisation sur la carte : États-Unis
(Voir situation sur carte : États-Unis)
Vol Air Florida 90

Le vol Air Florida 90, assuré par un Boeing 737-200 de la compagnie américaine Air Florida, s'est écrasé dans les eaux gelées du fleuve Potomac, à Washington (DC), le , après avoir heurté un pont au-dessus du fleuve juste après son décollage de l'aéroport national de Washington en Virginie, alors que la région subissait une violente tempête de neige. L'accident a fait 78 morts, dont 4 automobilistes sur le pont.

Avion et équipage

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Le 737 impliqué dans l'accident, alors en service chez United Airlines (immatriculation N9050U), ici à l'aéroport LaGuardia de New York en octobre 1975

L'appareil impliqué est un Boeing 737-222, immatriculé N62AF, fabriqué en 1969 et auparavant en service chez United Airlines, avec comme immatriculation N9050U. Il a été vendu à Air Florida en 1980. Il est propulsé par deux turboréacteurs de type Pratt & Whitney JT8D-9A et totalise plus de 27 000 heures de vol au moment de l'accident.

Le commandant de bord Larry M. Wheaton (34 ans) a été embauché par Air Florida en octobre 1978, en tant que copilote. Il a été promu commandant de bord en août 1980. Au moment de l'accident, il totalise environ 8 300 heures de vol, dont 2 322 heures au commande d'avions commerciaux, toutes effectuées chez Air Florida. Il avait cumulé 1 752 heures de vol sur Boeing 737, dont 1 100 en tant que commandant de bord.

Le copilote Roger A. Pettit (31 ans) a été embauché par Air Florida le comme copilote sur 737. Au moment de l'accident, il totalise environ 3 353 heures de vol, dont 992 chez Air Florida, toutes effectuées sur 737. Entre octobre 1977 et octobre 1980, il a été pilote de chasse dans l'US Air Force, cumulant 669 heures en tant qu'examinateur de vol, pilote instructeur et instructeur au sol dans une unité de chasseurs F-15.

Quelques instants après le décollage depuis l'aéroport national de Washington, dans des conditions givrantes (forte chute de neiges et température extérieure de −4 °C), le vol 90, bien qu'ayant réussi à décoller, a atteint une altitude maximale de seulement 352 pieds (107 m) avant de commencer à perdre rapidement de l'altitude.

À 16h01, le 737 heurta six voitures et un camion, et arracha une partie de la barrière de sécurité du pont de l'Interstate 395, qui relie Washington à Arlington, avant de s'écraser dans les eaux gelées du Potomac, à environ 1 km de l'extrémité de la piste, se brisant en plusieurs gros morceaux lors de l'impact.

L'accident se produisit à moins de 3 kilomètres de la Maison-Blanche et était visible depuis le Pentagone.

L'accident causa la mort de 78 personnes, dont 4 automobilistes qui se trouvaient dans leur véhicule sur le pont. L'avion transportait 74 passagers et cinq membres d'équipage, seules 5 personnes survécurent à l'accident.

Quelques survivants furent secourus par des personnes présentes aux alentours puis par les services de secours, mais les glaces flottantes rendaient l'accès à l'épave de l'avion difficile. Le président Ronald Reagan évoquera l'accident dans son discours sur l'état de l'Union quelques jours plus tard.

Causes de l'accident

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Schéma du trajet du vol 90, depuis le décollage jusqu'au crash

Le Conseil national de la sécurité des transports (NTSB) déterminera que la cause principale de l'accident était due à un dysfonctionnement des instruments de bord causée par une erreur de pilotage.

Les pilotes n'avaient pas enclenché le dispositif anti-givre des réacteurs, ont sous-estimé le risque de formation de givre lors de la tempête de neige avant le décollage et n'ont pas renoncé à décoller, contrairement aux règles de la FAA, même après avoir détecté un problème de puissance alors qu'ils roulaient sur le taxiway et alors qu'ils pouvaient voir de la glace et de la neige s'accumuler sur les ailes.

Le dégivrage des ailes avait été réalisé rapidement avant le vol, mais était bien conforme aux normes en vigueur. L'analyse de la boîte noire des paramètres techniques n'a pas donné d'éléments probants, mais l'analyse de l'enregistrement sonore du cockpit a permis de déterminer que les réacteurs ne tournaient pas à plein régime.

Les enquêteurs ont établi que les pilotes avaient omis d'enclencher le dispositif anti-givre des réacteurs, ce qui a entraîné des indications erronées sur leur puissance, et un décrochage par manque de vitesse juste après le décollage.

Documentaires télévisés

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Notes et références

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Bibliographie

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Jean-Pierre Otelli, Erreurs de pilotage : Cockpits : Conversations privées interdites, t. 6, Levallois-Perret, Altipresse, coll. « Histoires authentiques », , 273 p. (ISBN 979-10-90465-14-5), p. 13-58

Articles connexes

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Liens externes

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