Ternstroemia punctata
Règne | Plantae |
---|---|
Sous-règne | Tracheobionta |
Division | Magnoliophyta |
Classe | Magnoliopsida |
Sous-classe | Dilleniidae |
Ordre | Theales |
Famille | Theaceae |
Genre | Ternstroemia |
Ordre | Ericales |
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Famille | Pentaphylacaceae |
Tribu | Ternstroemieae |
Genre | Ternstroemia |
Selon Tropicos (14 mars 2022)[1] :
- Taonabo punctata Aubl. - Basionyme
- Ternstroemia revoluta Splitg.
Selon GBIF (12 mars 2022)[2] :
- Mokof punctata (Aubl.) Kuntze
- Mokofua punctata (Aubl.) Kuntze
- Taonabo punctata Aubl. - Basionyme
- Ternstroemia punctata var. punctata (Aubl.) Sw., 1788
- Ternstroemia punctata var. revoluta (Splitg.) Choisy, 1855
- Ternstroemia punctata var. revoluta Wawra
- Ternstroemia punctata var. typica Wawra
- Ternstroemia revoluta Splitg.
Ternstroemia punctata est une espèce de plantes à fleurs appartenant à la famille des Pentaphylacaceae (anciennement des Ternstroemiaceae ou des Theaceae).
C'est un arbre néotropical.
En Guyane, Ternstroemia punctata est une des espèces connues sous le nom de Palétuvier montagne[3] (nom partagé notamment avec Ternstroemia dentata et Tovomita guianensis).
Au Suriname, on l'appelle Savannebeierenblad, Savanne-mangro (Sranan tongo), Kaiakaiadan, Akayuran (Arawak), Poliperi (Karib)[4].
Description
[modifier | modifier le code]Ternstroemia punctata est un petit arbre ou un arbuste haut de 3–8 m, à rameaux robustes, cassants, gris, non verticillés, subtortueux.
Les feuilles sont larges, fortement coriaces, abondamment ponctuée de noir en-dessous, entières, de forme obovale, oblongue ou ovale-oblongue, longues de (1-)3-7(-8) cm pour 2-3(-4) cm de large, à apex obtus ou arrondi, sub-émarginée, à base cunéiforme.
La marge est entière, bordée de glandes, fortement révolutes (serrato-dentée pour les premières feuilles des semis).
La nervure médiane canaliculée sur le dessus, saillante en-dessous. Les 8 à 11 paires de nervures latérales sont nettement visible sur le dessus. Le pétioles sont longs de 3 à 5 mm.
Les fleurs sont solitaires, axillaires, très nombreuses, de couleur blanche à apex jaune, portées par des pédicelles beaucoup plus long que les pétioles (2-3 cm) généralement comprimés, avec une rangée de glandes le long des angles (visible à la loupe). On observe 2 bractéoles rapidement caduques, longues d'environ 6 mm pour 3,0-3,5 mm de large, de forme ovale, concaves, parcheminées, carénées, nettement glanduleuses-denticulées le long de la marge, émarginées, apiculées à l'apex, s'effilant à la base, laissant une petite cicatrice triangulaire lors de leur chute.
Les 5 sépales sont persistants, subégaux, de forme ovale, longs d'environ 11-12 mm, longuement acuminés, glanduleux-denticulaires sur les lobes externes (parfois sur les lobes internes), coriaces (épais de 1,5-2,5 mm à la base). Les 5 pétales sont de couleur crème, caducs, de forme ovale, longs d'environ 6-8 mm pour 3 mm de large, membraneux, longuement acuminés, simulant la forme du calice. On compte environ 50 étamines, bisériées, avec des filets filiformes, inégaux, de tailles inégales, longs de 0,5 à 2,5 mm, rejoint à leur base, avec des connectifs avec un appendice longs de 0,5 mm, et avec des anthères inégales, jointes, longues de 1-2 mm. L'ovaire est globuleux à conique, haut de 2 mm, à 3 loges (rarement 4-5 en raison de fausses séparations), contenant chacune 3-4 ovules, se rétrécissant à l'apex dans le style long de 4-5 mm, libre sur 2 mm puis trifide au sommet avec 3 stigmates punctiformes.
Le fruit est une capsule indéhiscente, globuleuse, en forme d'oignon, rugueuse au séchage, d'environ 1 cm de diamètre, contenant 3 loges et 3-12 graines comprimées latéralement à base tronquée[4],[5],[6],[7].
Les caractères remarquables de cette espèce sont ses feuilles entières ponctuées avec des nervures nettement visibles sur la surface supérieure, les pétales longs et acuminés, les lobes du calice exceptionnellement épais et en forme d'étoile lorsqu'ils ont élargi, les bractéoles caduques, laissant des cicatrices triangulaires, les trois styles séparé, et l'ovaire et le fruit à 3 cellules[8].
Répartition
[modifier | modifier le code]Ternstroemia punctata est présent au Venezuela (Auyan Tepuy, tepuy du Roraima, Bolívar), au Guyana, au Suriname, en Guyane, au Brésil (Amazonas)[4],[6].
Écologie
[modifier | modifier le code]Ternstroemia punctata est un commun dans les savanes sablonneuses sèches du Suriname[4],[9], et sur les pentes broussailleuses des Tepuys, autour de 1 000–1 400 m d'altitude au Venezuela[6].
Ternstroemia punctata est un arbre zoochore[10], qui fleurit et fructifie presque toute l'année (mais on observe rarement les fleurs, ouvertes seulement le matin par beau temps)[4].
Utilisation
[modifier | modifier le code]Comme pour Ternstroemia dentata, l'écorce de Ternstroemia punctata est employée pour le tannage du cuir. Le bois natruellement durable sert pour la fabrication de bardeaux, et de bois de mines[3],[11].
Protologue
[modifier | modifier le code]En 1775, le botaniste Aublet propose le protologue suivant[12] :
« TAONABO (punctata) foliis ovato-oblongis, emarginatis, fructu majore. (Tabula 228.)
Arbor viginti quinque-pedali, in ſummitate ramoſo ; ramis hinc & inde ſparſis. Folia alterna, obſcure virentia, ovata, emarginaca, ad margines punctis rigidis exaſperata, glabra, breviter petiolata. Flores ſolitarii, axillares, longo pedunculo ſuffulti. Calix, corolla, ut in precedenti ; ſed stamina numeroſiſſima, ſexaginta. Fructus duplo major.
Florebat, fructumque ferebat Auguſto & Septembri.
Habitat in ſylvis montis Serpent dicti.
Nomen Gallicum PALETUVIER DE MONTAGNE.
LE TAONABE pointillé. (PLANCHE 228.)Cette eſpèce de PALÉTUVIER qui s'élève auſſi haut que le précédent, & qui en a le port, en diffère par ſes feuilles qui ſont moins grandes, échancrées à leurs extrémités, & qui ne ſont point dentelées, mais feulement garnies ſur leurs bords de petites pointes qui les rendent apres au toucher ; leur couleur eſt d'un vert plus foncé.
Les fleurs ſont portées ſur des pédoncules plus longs, & ont la même forme que celles de l'eſpèce précédentes ; mais les étamines ſont en plus grand nombre ; j'en ai compte juſqu'à ſoixante. Le fruit eſt tout-a-fait ſemblable. On ſe ſert du bois de cet arbre, & de ſon écorce, pour les mêmes uſages.
J'ai trouvé cette eſpèce de PALÉTUVIER ſur le penchant de la montagne Serpent, à mi-côte.
II étoit en fleur & en fruit dans le mois d'Août & de Septembre. »
— Fusée-Aublet, 1775.
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Tropicos.org. Missouri Botanical Garden., consulté le 14 mars 2022
- GBIF Secretariat. GBIF Backbone Taxonomy. Checklist dataset https://doi.org/10.15468/39omei accessed via GBIF.org, consulté le 12 mars 2022
- Gabriel Devez, Les Plantes utiles et les bois industriels de la Guyane, (lire en ligne), p. 65
- (en) A. L. STOFFERS et J. C. LINDEMAN, Flora of Suriname : SIMAROUBACEAE - PAPAVERACEAE - VITACEAE - ICACINACEAE - THEACEAE - THEOPHRASTACEAE - NYMPHAEACEAE - CABOMBACEAE - NELUMBONACEAE - MUSACEAE - ZINGIBERACEAE - LILIACEAE, vol. V, PART 1, fasc. 3, LEIDEN, E. J. BRILL - FOUNDATION VAN EEDENFONDS c/o Royal Tropical Institute, Amsterdam, , 319-456 p., p. 362-364
- Albert Lemée, Flore de la Guyane française : Tome III - Dilléniacées à Composées, Brest, LIBRAIRIE LECHEVALlER, , 656 p., p. 28
- (en) Paul E. Berry, Anna L. Weitzman et Editors: Julian A. Steyermark, Paul E. Berry, Kay Yatskievych, Bruce K. Holst, Flora of the Venezuelan Guayana, vol. 9 - Rutaceae–Zygophyllaceae, St. Louis, MISSOURI BOTANICAL GARDEN PRESS, , 608 p. (ISBN 9781930723474), p. 305
- (pt) José Ramón GRANDE ALLENDE, « SERTULUM TERNSTROEMIACEARUM, IV. SINOPSIS DEL GÉNERO TERNSTROEMIA (TERNSTROEMIACEAE) EN BRASIL, INCLUYENDO NOVEDADES TAXONÓMICAS, NOMENCLATURALES Y COROLÓGICAS » [« Sertulum Ternstroemiacearum, IV. Synopsis of genus Ternstroemia (Ternstroemiaceae) in Brazil, including taxonomic, nomenclatural, and chorological novelties »], ACTA BOT. VENEZ., vol. 43, nos 1-2, 2020 [2021], p. 43-109 (lire en ligne)
- Clarence E. Kobuski, « STUDIES IN THE THEACEAE, XII: NOTES ON THE SOUTH AMERICAN SPECIES OF TERNSTROEMIA », Journal of the Arnold Arboretum, vol. 23, no 3, , p. 298–343 (lire en ligne)
- (en) N. Stark, « The Nutrient Content of Plants and Soils from Brazil and Surinam », Biotropica, vol. 2, no 1, , p. 51-60 (DOI 10.2307/2989789, lire en ligne)
- (pt) Dário Dantas DO AMARAL, Mário Augusto Gonçalves JARDIM et Salustiano Vilar COSTA NETO, « Síndromes de dispersão de propágulos e a influência da floresta amazônica na composição de espécies lenhosas de uma restinga no litoral norte brasileiro », Biota Amazônia (Biote Amazonie, Biota Amazonia, Amazonian Biota), vol. 5, no 3, , p. 28-37 (DOI 10.18561/2179-5746/biotaamazonia.v5n3p28-37, lire en ligne)
- Herbert Stone, « Les Bois utiles de la Guyane Française », Ann. mus. Marseille, vol. IV, , p. 95 (lire en ligne)
- Jean Baptiste Christian Fusée-Aublet, HISTOIRE DES PLANTES DE LA GUIANE FRANÇOISE, rangées suivant la méthode sexuelle, avec plusieurs mémoires sur les différents objets intéreſſants, relatifs à la culture & au commerce de la Guiane françoiſe, & une Notice des plantes de l'Iſle de France. volume I, Londres et Paris, P.-F. Didot jeune, Librairie de la Faculté de Médecine, quai des Augustins, , 867 p. (lire en ligne), p. 571-572
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Articles connexes
[modifier | modifier le code]Liens externes
[modifier | modifier le code]- (en) Référence World Flora Online (WFO) : Ternstroemia punctata (Aubl.) Sw. (+descriptions) (consulté le )
- (fr + en) Référence EOL : Ternstroemia punctata (Aubl.) Sw.
- (en) Référence Tropicos : Ternstroemia punctata (Aubl.) Sw. (+ liste sous-taxons) (consulté le )
- (fr + en) Référence GBIF : Ternstroemia punctata (Aubl.) Sw.
- (en) Référence Catalogue of Life : Ternstroemia punctata (Aubl.) Sw. (consulté le )
- (en) Référence JSTOR Plants : Ternstroemia punctata (consulté le )
- (en) Référence World Checklist of Selected Plant Families (WCSP) : Ternstroemia punctata (Aubl.) Sw. (1788)
- (fr) Référence INPN : Ternstroemia punctata (Aubl.) Sw. (TAXREF)