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William Ellery Channing

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William Ellery Channing
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 62 ans)
BenningtonVoir et modifier les données sur Wikidata
Sépulture
Nom de naissance
William Ellery ChanningVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Formation
Activités
Père
William Channing (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Mère
Lucy Ellery (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Fratrie
Francis Dana Channing (d)
Walter Channing (en)
Ann Channing Allston (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Conjoint
Ruth Gibbs (d) (à partir de )Voir et modifier les données sur Wikidata
Enfant
William Francis Channing (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Membre de
Influencé par
Duchess Quamino (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Distinction
Titre honorifique
Révérend (en)
signature de William Ellery Channing
Signature
Vue de la sépulture.

William Ellery Channing (), né à Newport (Rhode Island), et mort à Bennington (Vermont) est un pasteur et auteur américain.

Son grand-père maternel, William Ellery, a été l'un des signataires de la Déclaration d'indépendance américaine , et son père, William Channing, était un avocat renommé à Newport. Il semble avoir reçu, particulièrement, de sa mère sa conscience et sa rectitude morales, et de son père, ses goûts simples et élégants[1].

Il fréquenta l'université Harvard à partir de 1794 et en sortit diplômé en 1798; il jugeait que ses cours ne lui avaient pas été très utiles, avec seulement trois livres d'un certain intérêt: la Civil society de Ferguson, la Moral Philosophy de Hutcheson, et les Dissertations de Price[2].

Il est ensuite tuteur dans la famille de David Meaade Randolph à Richmond en Virginie, où il passe beaucoup de temps à étudier la théologie et renoue avec ses habitudes ascétiques. Il retourne à Newport en 1800, où il passa une année et demie, puis devient censeur à l'université de Cambridge en 1802. Avec l'approbation de l'Association de Cambridge il commence à prêcher; et en il est ordonné pasteur de l'Église Congrégationaliste de Federal-Street[2],[3].

En 1814 il maria une riche cousine, Ruth Gibbs.

Il se fit remarquer par son éloquence, sa charité et son esprit de tolérance, et reçu le sobriquet de Fénelon du Nouveau-Monde. Opposé au Calvinisme il n'était pas plus partisan de l'unitarisme de Joseph Priestley. Il se plaça en théologie sur un terrain intermédiaire, et soutint les idées morales et progressistes. Sa principal objection à la doctrine de la Trinité était qu'elle n'était plus utilisée en philosophie pour démontrer la relation de Dieu à la triple nature de l'homme, et qu'elle avait sombré en un simple trithéisme[4]. Channing a notamment étudié Kant, Schelling, Fichte et surtout le penseur William Wordsworth.

Channing a été l'un des pionniers du pacifisme moderne avec un sermon sur la guerre en 1816 qui mena à la fondation de la Massachusetts Peace Society (en)[5]. De à il voyagea en Europe, et rencontra notamment Wordsworth et Coleridge en Angleterre. En 1830, à cause de la mauvaise santé de sa femme, il se rendit dans les Caraïbes, où l'esclavage fit une si forte impression sur lui qu'il commença à écrire sur ce sujet.

« Il était opposé à l'esclavage et ses sentiments marqués contre la guerre l'ont amené à penser que son abolition pouvait se faire par une réforme morale plutôt que des moyens violents »[5]. Il désavoua le recours à la force de Lovejoy. Cependant, « il refusa de s'identifier aux abolitionnistes, dont la devise était "émancipation immédiate",

En il interrompit plusieurs années de silence avec son pamphlet de 160 pages intitulé L'Esclavage, dans lequel il rejette le concept de propriété esclave ("slave property") comme une prétention sans fondement et contraire à l'égalité des hommes, tout en refusant de se prononcer sur le caractère des esclavagistes ou de conseiller toute action qui mettrait en péril la paix des États esclavagistes »[6].

Son sermon intitulé La religion, un principe social a contribué à faire omettre de la constitution de l'État une taxe obligatoire pour le culte religieux[2].

Il est mort à Bennington, où un cénotaphe est placé en sa mémoire, mais son corps est enterré au cimetière de Mount Auburn de Cambridge (Massachusetts)[7](p39). Une statue lui a été édifiée dans le jardin public de Boston.

Œuvres écrites par Channing

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  • Objections to Unitarian christianity considered (article de 1819)
  • The Moral argument against calvinism (article de 1820)
  • Evidences of revealed religion (1821)
  • The Christian examiner remarks on the character and writings of John Milton (1826)
  • Remarks on the life and character of Napoleon Boanparte (1827-1828)
  • Essay on the character and writings of Fenelon (1829)
  • Slavery (1835)
  • Thoughts on the evils of a spirit of conquest, and on slavery; A letter on the annexation of Texas to the United States (1837)
  • The Duty of the free states, or remarks suggested by the case of the creole (1842)
  • Œuvres Complètes, (Boston, 1848)

Œuvres sur Channing

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  • Channing, sa vie et ses œuvres, avec une préface de M. Charles de Rémusat, par un Anonyme (Paris 1857)

Notes & Sources

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  • Cet article comprend des extraits du Dictionnaire Bouillet. Il est possible de supprimer cette indication, si le texte reflète le savoir actuel sur ce thème, si les sources sont citées, s'il satisfait aux exigences linguistiques actuelles et s'il ne contient pas de propos qui vont à l'encontre des règles de neutralité de Wikipédia.
  1. Channing, William Ellery. The Encyclopaedia Britannica. 1910-1911 (11e édition), Vol. V, p. 843.
  2. a b et c Channing, William Ellery. The Encyclopaedia Britannica. 1910-1911 (11e édition), Vol. V, p. 844.
  3. Larousse mensuel illustré. Tome deuxième, p. 679.
  4. Channing, William Ellery. The Encyclopaedia Britannica. 1910-1911 (11e édition), Vol. V, p. 845.
  5. a et b William E. Channing ask, "Has the duty of obeying government no bounds?", dans Instead of violence; Writings of the great advocates of peace and nonviolence throughout history. Boston; Beacon Press (Arthur et Lila Weinberg Eds.)1963, p. 371.
  6. Mayer, Henry. All On Fire; William Lloyd Garrison and the abolition of slavery. New York; W. W. Norton & Company, 1998, p. 218-219.
  7. (en) Jeffrey, Smith, The Rural Cemetery Movement : Places of Paradox in Nineteenth-Century America, , 182 p. (ISBN 978-1-4985-2901-3, OCLC 995778477, lire en ligne)

Liens externes

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