Richard Bennett (guitariste)
Naissance |
Chicago, Illinois, États-Unis |
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Activité principale | Guitariste |
Genre musical | Rock, jazz, musique folk, musique country, musique hawaïenne |
Instruments | Guitare, Sitar électrique, . |
Années actives | 1968 à aujourd'hui |
Site officiel | Richard Bennett |
Richard Bennett est un accompagnateur en tournée, un musicien de studio et un producteur de musique, né le à Chicago, Illinois, aux États-Unis. Il a accompagné sur scène Neil Diamond de 1971 à 1987, et Mark Knopfler, dans ses spectacles et en studio, depuis 1994. Il a participé à l'enregistrement de disques pour des artistes comme Billy Joel, Barbra Streisand, Rodney Crowell ou Vince Gill. Il a produit des artistes lauréats des Grammy Award comme Steve Earle, Emmylou Harris, et Marty Stuart[1].
Richard Bennett avait produit l'album Bluebird d'Emmylou Harris et composé les parties de guitare électrique de la chanson Heaven Only Knows et le riff de guitare électrique que l'on peut entendre en sourdine au début du premier épisode de la saison 5 des Sopranos[2]
Lire la discographie de Richard Bennett suffit pour constater qu'il est l'une des personnes les plus influentes de la musique populaire américaine depuis au moins 30 ans.
Biographie
[modifier | modifier le code]Jeunesse et formation
[modifier | modifier le code]Richard Bennett est né à Chicago en 1951. La musique l'intéressa depuis son plus jeune âge. Il eut son premier tourne-disques à l'âge de 2 ans, et le premier disque qu'il posséda fut How Much Is That) Doggie In The Window de Patti Page. Enfant, il écouta surtout les vedettes dont la carrière précéda l'âge du rock et de la musique pop comme Joni James, Frankie Laine, Les Baxter, et Suppertime Frolic , une émission de la station de radio WJJD, dans laquelle Randy Blake passait surtout de la musique country des années 1940 et 1950[3].
Il a commencé à jouer de la batterie à l'âge de 6 ou 7 ans. Le premier instrument qu'il posséda fut une batterie qui fut offerte, à son père, par la société Ludwig-Musser, en remerciement d'une publicité qu'il avait réalisée pour elle. Son frère, qui est aujourd'hui le percussionniste Jon "Bermuda" Schwartz en hérita[4].
En janvier 1960, sa famille déménagea à Phoenix (Arizona), et quelque temps après, il reçut une guitare, qu'il avait toujours désirée en cadeau d'anniversaire. Il commença à prendre des cours, avec Forrest Skaggs, et n'a jamais cessé d'en jouer depuis[5].
Grâce à Forrest Skaggs, Richard Bennett fit la connaissance d'Al Casey qui était un ancien du disc jockey, qui avait participé à la réalisation des représentations de l'Arizona Hayride, le spectacle que celui-ci diffusait tous les samedis après-midi sur les ondes de la station de radio Krux (phoenix), et qui était alors l'un des musiciens de studio les plus demandés d'Hollywood. La première séance d'enregistrement à laquelle Richard Bennett participa, eut lieu, pendant les vacances d'été du lycéen, grâce à Al Casey, à Los Angeles, en 1968[3].
Carrière
[modifier | modifier le code]Lorsqu'en 1969, sa famille s'installa à Los Angeles, en Californie, Richard Bennett, qui avait fini ses études secondaires, en profita pour tenter de satisfaire son ambition de devenir musicien de studio. Il eut la chance de trouver rapidement des engagements pour effectuer des enregistrements qui duraient deux ou trois jours[5]. Il enregistra alors avec des artistes très divers comme The Ventures, Peggy Lee, Johnny Mathis, Barbra Streisand, ou Tennessee Ernie Ford[6].
En 1971, commença une collaboration, à la scène et en studio, avec Neil Diamond qui dura pendant 17 ans, jusqu'en 1987, et permit la réalisation de 16 albums[5]. La chanson Forever In Blue Jeans, coécrite par Neil Diamond et Richard Bennett fut le principal succès de cette association qui permit au guitariste, à partir de 1975, de s'intéresser à autre chose que de fournir trois sessions d'enregistrement par jour[3].
En 1985, il ressentit le besoin d'un changement dans sa vie professionnelle. Pressé par ses amis Jimmy Bowen, Emory Gordy, jr. et Tony Brown, mais surtout par Steve Earle qui voulait qu'il produise Guitar Town, il décida de tenter sa chance à Nashville (Tennessee)[6].
Il n'y était pas totalement inconnu, car il y avait participé, depuis 1982, à plusieurs projets. Il coproduisit Guitar Town, dont il réalisa les parties de guitare électrique[3], et reconnait que l'on ne pouvait rêver de meilleure carte de visite pour un producteur[6]. Il produisit alors des albums pour Emmylou Harris, Lost and Profound, Bill Miller, Marty Stuart, Jo-El Sonnier, Marty Brown, Becky Hobbs, The Sullivans, Prairie Oyster et The Mavericks[3].
Richard Bennett produisit aussi I Feel Alright, l'album qui vit le retour de Steve Earle, deux albums très appréciés de Phil Lee, le premier album de Kim Richey, et les deux albums Plectrosonics et All The Rage du Nashville Mandolin Ensemble[3].
Richard Bennett a attribué à la connaissance de la musique country des années 1930 et 1940, qu'il avait acquise auprès de Forrest Skaggs, le succès de ses entreprises à Nashville, mais sans doute n'auraient-elles pas fonctionné aussi bien sans son inlassable curiosité, et sans sa passion pour la collection des disques (il en possédait plus de 6000 au milieu des années 1990)[6]. La production de l'album The Red Road, de l'artiste amérindien Bill Miller, en 1993 qui incorporait des chants de Pow wow et des flutes tribales et qui a rendu plus visible que jamais la musique des Nord-Amérindiens, illustre la liberté de sa démarche.
En 1994, il eut la chance de rencontrer et d'enregistrer avec Mark Knopfler, avec lequel il entreprit une collaboration qui produisit des disques, des musiques de film, et des tournées mondiales avec le guitariste britannique[5].
En 2004, il éprouva le besoin de créer ses propres albums, et en a réalisé trois depuis : Themes From A Rainy Decade en 2004, Code Red Cloud Nine en 2008, et Valley Of The Sun en 2010[5].
Vie familiale et privée
[modifier | modifier le code]Richard Bennett et Christina Bennett sont mariés depuis 1976, et ils sont les parents de trois enfants adultes. Leur fils Nick Bennett est aussi un guitariste brillant. Il est membre d'un groupe, nommé The Zut, qui a publié, en 2010, son premier album[5].
Discographie
[modifier | modifier le code]Albums
[modifier | modifier le code]Richard Bennett a publié sous son nom les albums suivants :
Année | Titre | Genre | Label | Référence |
---|---|---|---|---|
2004 | Themes From A Rainy Decade | Rock | Moderne Shellac | 616892581826 |
2008 | Code Red Cloud Nine | Jazz | Moderne Shellac | 616892952824 |
2010 | Valley of the Sun | Easy listening | Moderne Shellac | 616892074366 |
Contribution aux albums d'autres musiciens
[modifier | modifier le code]Richard Bennett a contribué aux albums suivants des Bellamy Brothers[7] :
Année | Titre | Fonction ou instrument | Label | Référence |
---|---|---|---|---|
1976 | Let Your Love Flow | guitare électrique | Warner Music Group | 56242 |
1977 | Plain & Fancy | guitare électrique | Warner Music Group | 3034 |
1978 | Beautiful Friends | guitare électrique | Warner Music Group | 3176 |
1987 | Country Rap | guitare électrique, guitare acoustique, guitare hawaïenne | Curb Records | MCAD-31306 |
Richard Bennett a contribué aux albums suivants de Rodney Crowell[7] :
Année | Titre | Fonction ou instrument | Label | Référence |
---|---|---|---|---|
1981 | Rodney Crowell | guitare électrique | American Beat Records | 24632 |
1986 | Street Language | guitare électrique | Columbia Records | 40116 |
1995 | Jewel of the South | guitare électrique | MCA | 11223 |
2003 | Fate's Right Hand | guitare électrique | Sony BMG | 749282 |
2005 | The Outsider | guitare électrique | Columbia Records | 5200942 |
Richard Bennett a contribué aux albums suivants de Neil Diamond[7] :
Richard Bennett a contribué aux albums suivants :
Richard Bennett a participé, souvent en tant que musicien de studio à des enregistrements avec les artistes suivants :
- Molly Bee (1972)
- Martin Birch (1972)
- Stealin' Horses (1987)
- Red Stegall (1971)
- Simon Stokes (1981)
- Barbra Streisand (1973)
- Danny Thomas (1973)
- Frankie Valli (1973)
- The Ventures (1973)
- Bobby Vinton (1972)
- The Wagoneers (1989)
- The We Five (1972)
- Kevin Welsh (1987)
- Freddy Weller (1971)
- Andy Williams (1973)
- The Williams Twins (1973)
- Roger Williams (1973)
- Brenton Wood (1971)
- Sheb Wooley (1973)
- Jo Ellen Yester (1971)
Production d'albums
[modifier | modifier le code]Richard Bennett a produit les albums suivants :
Année | Artiste | Titre | Label | Référence |
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1984 | Neil Diamond | Primitive | Columbia Records | CK-39199 |
1987 | Jo-El Sonnier | Come On Joe | RCA | 6374 |
1989 | Jo-El Sonnier | Have A Little Faith | RCA | 9718 |
Notes et références
[modifier | modifier le code]- (en) « La biographie du musicien », sur le site officiel de Richard Bennett (consulté le ).
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(en) « Known for guitar solos, Bennett goes solo for a change (connu pour ses solos, Bennett joue en solo pour changer) par Peter Cooper, du journal The Tennessean, le 17 juillet 2004.
Copie de l'article sur la revue de presse en ligne de Richard Bennett. Le lien qui est affiché sur wikipedia en anglais ne fonctionne plus. », sur le site officiel de Richard Bennett (consulté le ) - (en) « Richard Bennett biography, Recording Musician Association, Nashville Tennessee. », sur le site officiel de RMA Nashville (consulté le ).
- (en) « Biographie de Jon "Bermuda" Schwartz », sur son site officiel (consulté le ).
- (en) « Richard Bennett: Guitarist extraordinaire, entretien avec Claude DiDomenica », sur le journal en ligne Secretary of Innovation (consulté le ).
- "High lonesome: the American culture of country music" par Cecelia Tichi, The University of North Carolina Press, 1996 (ISBN 0807846082 et 978-0807846087)
- Cette discographie ne comprend pas les compilations qui ont été publiées par les artistes. Celles-ci correspondent à un acte commercial qui possède peut d'intérêt dans une encyclopédie. Le lecteur peut se reporter au catalogue du label si nécessaire. La référence catalogue est généralement celle de l'année de publication de l'œuvre. Il peut s'agir de celle d'une réédition lorsque celle-ci est inconnue. L'absence de référence indique le plus souvent une œuvre sortie des catalogues et potentiellement difficile à trouver : un article pour collectionneur. Cette discographie a été établie à partir de celle qui a été qualifiée par Richard Bennett sur son site officiel, et contrôlée pour les ventes et les succès à partir de la version anglaise de wikipedia.
- L'album "Moods", de Neil Diamond, fut disque de platine et contient le succès « Song Song Blue ».
- L'album Jonathan Livingston Seagull, de Neil Diamond, fut conçu comme bande originale du film du même nom de Hall Bartlett. Le scénario, qui ne comprend aucun acteur humain, était tiré du roman du même nom, écrit par Richard Bach qui s'était vendue au-delà du million d'exemplaires. Le film fut un échec commercial, mais la bande originale fut vendue à plus de 4 millions d'exemplaires, et valut à son auteur une Grammy Award.
- L'album Serenade se vendit à plus de 1 million d'exemplaires et fut disque de platine. Il contient les succès "Longfellow Serenade" et "I've Been This Way Before".
- L'album Beautiful Noise se vendit à plus de 1 million d'exemplaires et fut disque de platine. Il fut produit par Robbie Robertson, le guitariste de The Band. Il contient le succès "If You Know What I Mean".
- L'album I'm Glad You're Here With Me Tonight se vendit à plus de 4 million d'exemplaires et fut deux fois disque de platine multiple. Il contient les succès « Desiree » et « You Don't Bring Me Flowers », et les reprises de « God Only Knows » des Beach Boys et de « Free Man In Paris » de Joni Mitchell.
- Enregistré en public.
- L'album You Don't Bring Me Flowers se vendit à plus de 4 million d'exemplaires et fut deux fois disque de platine multiple. Il contient le succès "Forever in Blue Jeans" .
- L'album September Morn se vendit à plus de 1 million d'exemplaires et fut disque de platine.
- L'album Jazz Singer se vendit à plus de 6 millions d'exemplaires et fut disque de platine multiple. Il avait été conçu pour être la bande du film homonyme. Il contient notamment les chansons « Hello again » qui devint, par la suite, l'une des chansons signatures de Neil Diamond, et « Love on the Rocks », un classique qui devint l'une des favorites des radios FM. De nombreux critiques considèrent néanmoins l'album comme passable et trop marqué par les manies de la mode disco.
- L'album "On the Way to the Sky" fut disque de platine, grâce notamment à la chanson « Yesterday's Songs » qui atteignit le sommet du tableau des ventes aux États-Unis. Certains critiques considèrent néanmoins l'album comme le début d'une période de crise dans la carrière de Neil Diamond.
- Rising Tide Entertainment.
- Référence introuvable sauf sous forme de mp3 achetables indépendamment. A peut-être été distribué seulement dans le cadre des tournées.
Liens externes
[modifier | modifier le code]- (en) « Le site officiel de Richard Bennett. » (consulté le )