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Peter Bogdanovich

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Peter Bogdanovich
Description de cette image, également commentée ci-après
Peter Bogdanovich en 1973.
Naissance
Kingston (New York)
Nationalité Américain
Décès (à 82 ans)
Los Angeles
Profession Réalisateur
Acteur
Critique
Films notables La Cible
La Dernière Séance
La Barbe à papa

Peter Bogdanovich (en serbe en écriture cyrillique : Петар Богдановић, Petar Bogdanović, né le à Kingston (État de New York) et mort le à Los Angeles (Californie) est un réalisateur, écrivain, acteur, producteur, critique et historien du cinéma américain, rattaché au mouvement du Nouvel Hollywood[1]. Il a reçu de nombreuses distinctions, notamment un BAFTA et un Grammy Award, ainsi que deux nominations aux Oscars et deux autres aux Golden Globes.

Il commence sa carrière en tant que critique de cinéma pour Film Culture (en) et Esquire avant d'être embauché pour travailler sur Les Anges sauvages (1966) de Roger Corman comme scénariste non crédité. Il fait ses débuts de réalisateur avec La Cible (1968), avant de percer avec le drame La Dernière Séance (1971), qui lui vaut d'être nommé aux Oscars du meilleur réalisateur et du meilleur scénario adapté, ainsi qu'avec On s'fait la valise, docteur ? (1972) et La Barbe à papa (1973)[2],[3]. Ses autres films comprennent Jack le Magnifique (1979), Et tout le monde riait (1981), Mask (1985), Bruits de coulisses (1992), Un parfum de meurtre (2001), et Broadway Therapy (2014).

En tant qu'acteur, il est connu pour ses rôles dans la série Les Soprano et dans le dernier film d'Orson Welles, De l'autre côté du vent (2018), qu'il a également contribué à terminer[4].

Bogdanovich a aussi réalisé des documentaires tels que Réalisé par John Ford (1971), Runnin' Down a Dream (en) (2007), qui lui vaut le Grammy Award du meilleur film musical, et The Great Buster: A Celebration (en) (2018). Il a également publié de nombreux livres, dont certains comprennent de longs entretiens avec ses amis Howard Hawks, Alfred Hitchcock, et Orson Welles. Ses œuvres sont citées comme des influences importantes par de nombreux cinéastes majeurs[5].

Né en 1939[6], Peter Bogdanovich est le fils d'un Serbe orthodoxe, peintre[7] et pianiste, et d'une mère juive. Le couple arrive aux États-Unis peu avant la naissance de Peter[8].

Peter Bogdanovich en 2008.

À 15 ans, Peter Bogdanovich participe à une session d’été de l'Académie américaine d'art dramatique à Traverse City (Michigan), où enseigne notamment l'actrice Eleanor Gould. Jusqu'à 18 ans, il est ensuite formé par Stella Adler. En 1959, il monte sa première pièce de théâtre, Le Grand Couteau de Clifford Odets[8].

Comme acteur, Peter Bogdanovich débute dans le mythique Les Anges sauvages de Roger Corman[9], emblème de la contre-culture dans lequel figurent Peter Fonda et Nancy Sinatra. Cinéphile averti et critique renommé, il se tourne vers la réalisation l'année suivante avec un documentaire sur Howard Hawks, et un an plus tard aborde le long métrage de cinéma. Il rend d'abord hommage aux anciennes gloires : Mamie Van Doren, avatar tardif de Mae West dans la science-fiction kitsch, et surtout Boris Karloff, à qui il offre son dernier bon rôle dans le suspense La Cible.

Peter Bogdanovich apparaît dans ces premiers films et dans d'autres films qu'il réalise ensuite. Comme acteur (rare) de cinéma, il privilégie le cinéma d'auteur : Orson Welles, pour plusieurs collaborations, Agnès Varda, John Cassavetes, plus tard Sofia Coppola et Henry Jaglom. Pour l'heure La Dernière Séance[10], radiographie d'une ville perdue du Texas à travers sa jeunesse, fait un triomphe : le film révèle aussi Cybill Shepherd, sa compagne, jusque-là mannequin réputé, et Jeff Bridges. Tandis que Sheperd tourne la comédie Le Brise-cœur sous la direction de la scénariste Elaine May (plus inspirée que pour Ishtar), Peter remporte de grands succès avec les comédies On s'fait la valise, Docteur ?, où il forme le couple Barbra Streisand-Ryan O'Neal, et La Barbe à papa (1973), avec Tatum O'Neal qui gagne à dix ans l'Oscar de la meilleure actrice dans un second rôle. Le cinéaste s'impose comme un héritier raffiné du burlesque hollywoodien.

Malheureusement les deux films qu'il offre à Cybill sont des échecs publics : le drame Daisy Miller d'après Henry James et la comédie musicale Enfin l'amour (avec Burt Reynolds) condamnent pratiquement la carrière de l'actrice. Bogdanovich convoque ensuite son équipe gagnante, Ryan et Tatum O'Neal, dans Nickelodeon, évocation nostalgique d'un cinéma enfui. Les deux films suivants, Jack le Magnifique avec Ben Gazzara et Et tout le monde riait avec Audrey Hepburn, sont diversement accueillis. Il lui faut attendre l'original Mask pour retrouver la faveur du public. Pour son rôle de mère, Cher reçoit un prix d'interprétation à Cannes en 1985 (mais n'est pas nommée aux Oscars). Depuis le metteur en scène a dirigé cinq films (avec les participations de Rob Lowe, Michael Caine, River Phoenix, Sandra Bullock et Kirsten Dunst) mais seul Texasville (1990), suite de La Dernière Séance dix-neuf ans après, a suscité l'intérêt de la critique.

En 1998, l'acteur participe au tournage de Studio 54 de Mark Christopher.

Télévision

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À partir de 1995, Peter Bogdanovich a dirigé une dizaine de fois pour le petit écran, téléfilms (dont des biographies de Natalie Wood et Pete Rose) et trois épisodes de séries dont Les Soprano. Il interprète d'ailleurs entre 2000 et 2007 un personnage récurrent dans cette dernière. Il apparaît aussi en 2010 dans un épisode de la sitcom How I Met Your Mother et en 2014 dans un épisode de The Good Wife.

Vie privée

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À 23 ans, Peter Bogdanovich épouse Polly Platt, une directrice artistique et costumière, avec qui il a deux filles. Il la quitte en 1971 pour le mannequin Cybill Shepherd, que Polly Platt avait repéré dans un magazine pour jouer dans le film La Dernière Séance, réalisé par son mari. Polly Platt continue cependant à collaborer professionnellement avec lui. Huit ans plus tard, il quitte Cybill Sheperd pour la playmate Dorothy Stratten. Leur liaison ne dure cependant pas longtemps car elle est assassinée en 1980 par le mari qu'elle venait de quitter. Peter Bogdanovich se remarie ensuite avec Louise Stratten, sa jeune sœur, dont il divorce en 2001 mais avec qui il continuerait cependant de vivre dans la vallée de San Fernando[8].

Filmographie

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Comme réalisateur

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Télévision

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  • 1995 : Never Say Goodbye Aids Benefit by Yoko Ono (court métrage).

Comme acteur

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Distinctions

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  • Oscars 1972 : nomination pour le meilleur réalisateur et pour le meilleur scénario original pour La Dernière Séance

Publications

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Originales en anglais

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  • The Cinema of Orson Welles, Museum of Modern Art Film Library, 1961 (OCLC 982198898).
  • The Cinema of Howard Hawks, Museum of Modern Art Film Library, 1962 (OCLC 868410545).
  • The Cinema of Alfred Hitchcock, Museum of Modern Art Film Library, 1963 (OCLC 937577000).
  • John Ford, Studio Vista, 1967 (OCLC 868409009). édition augmentée : Berkeley: University of California, 1978. (ISBN 9780520034983).
  • Fritz Lang in America. London: Studio Vista, 1967 (OCLC 469498600); New York: Praeger. (OCLC 841184600).
  • Allan Dwan: The Last Pioneer, Studio Vista, 1970 (OCLC 777766501).
  • Pieces of Time. New York: Arbor House, 1973 (OCLC 982199356). édition augmentée : Pieces of Time: Peter Bogdanovich on the Movies, 1961-1985, 1985 (ISBN 9780877956969).
  • The Killing Of The Unicorn - Dorothy Stratten 1960-1980. William Morrow and Company, 1984 (ISBN 0-688-01611-1).
  • This is Orson Welles, HarperPerennial, 1992 (ISBN 0-06-092439-X).
  • A Moment with Miss Gish, Santa Teresa Press, 1995 (OCLC 34316185).
  • Who The Devil Made It: Conversations with Legendary Film Directors, Alfred A. Knopf, 1997 (ISBN 0-679-44706-7).
  • Peter Bogdanovich's Movie of the Week. New York: Ballantine Books, 1999 (ISBN 9780345432056).
  • Who the Hell's in It: Conversations with Hollywood's Legendary Actors, Alfred A. Knopf, 2004 (ISBN 0-375-40010-9).

Traductions en français

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  • Fritz Lang en Amérique : entretien [« Fritz Lang in America »], Cahiers du cinéma, , 160 p. (ISBN 978-2-86642-094-9)
  • Moi Orson Welles [« This is Orson Welles »], Belfond, (ISBN 978-2-7144-2985-8)
  • Les maîtres d'Hollywood : Entretiens avec Peter Bogdanovich tome 1 (trad. de l'anglais), Nantes, Capricci, , 512 p. (ISBN 979-10-239-0102-3)
  • Les maîtres d'Hollywood : Entretiens avec Peter Bogdanovich tome 2 (trad. de l'anglais), Nantes, Capricci, , 380 p. (ISBN 979-10-239-0297-6)
  • La Mise à Mort de la Licorne : Dorothy Stratten 1960-1980 [« The Killing Of The Unicorn:Dorothy Stratten 1960-1980 »], Paris, Carlotta/GM Editions, , 262 p. (ISBN 978-2-37797-049-0)

Livre d'entretiens

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Notes et références

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  1. (en-US) Gregg Kilday,Duane Byrge et Gregg Kilday, « Peter Bogdanovich, Oscar-Nominated Director and Champion of Hollywood’s Golden Age, Dies at 82 », sur The Hollywood Reporter, (consulté le )
  2. Paul Brownfield, « 101 Funniest Screenplays », Offbroadway.broadwayworld.com (consulté le )
  3. « 100 Greatest Comedies of the 20th Century » [archive du ], sur wfblibrary.org (consulté le )
  4. Doreen Carvajal, « Hollywood Ending Near for Orson Welles's Last Film », sur The New York Times, (consulté le )
  5. « Peter Bogdanovich, Director of The Last Picture Show and What's Up, Doc?, Dies at 82 », sur Vanity Fair, (consulté le )
  6. (en) « Peter Bogdanovich | American film director », sur Encyclopedia Britannica (consulté le ).
  7. (en) « In Conversation: Peter Bogdanovich The director on his films, marriage and infidelity, and the deaths he didn’t mourn », sur www.vulture.com, Vulture (consulté le ).
  8. a b et c Éric Dahan, « Le perdant magnifique », Vanity Fair, no 60, août 2018, p. 68-75 et 112-114.
  9. (en) « Peter Bogdanovich », sur TSPDT (consulté le ).
  10. Léa André Sarreau, « Pourquoi "La Dernière Séance" de Peter Bogdanovich est-il le plus bel épilogue (ouvert) du rêve américain ? », sur Les Inrocks, (consulté le ).
  11. (en-US) A. O. Scott, « Review: ‘The Great Buster’ Brings a Deadpan Genius Back to Life », The New York Times,‎ (ISSN 0362-4331, lire en ligne, consulté le )
  12. (en-US) Stephen Holden, « Peter Bogdanovich in Darren Grodsky and Danny Jacobs’s Film About Stoners on California’s Lost Coast », The New York Times,‎ (ISSN 0362-4331, lire en ligne, consulté le )
  13. (en-US) Neil Genzlinger, « ‘Cold Turkey,’ With Peter Bogdanovich », The New York Times,‎ (ISSN 0362-4331, lire en ligne, consulté le )

Liens externes

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