Passy-Grigny
Passy-Grigny | |
L'église Saint-Pierre-et-Saint-Paul de Passy-Grigny. | |
Héraldique |
|
Administration | |
---|---|
Pays | France |
Région | Grand Est |
Département | Marne |
Arrondissement | Épernay |
Intercommunalité | Communauté de communes des Paysages de la Champagne |
Maire Mandat |
Fabrice Hubert 2020-2026 |
Code postal | 51700 |
Code commune | 51425 |
Démographie | |
Gentilé | Passiats-Grigniats, Passiates-Grigniates |
Population municipale |
373 hab. (2021 ) |
Densité | 31 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 49° 07′ 37″ nord, 3° 40′ 45″ est |
Superficie | 11,99 km2 |
Type | Commune rurale à habitat dispersé |
Unité urbaine | Hors unité urbaine |
Aire d'attraction | Hors attraction des villes |
Élections | |
Départementales | Canton de Dormans-Paysages de Champagne |
Législatives | Deuxième circonscription |
Localisation | |
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Passy-Grigny est une commune française, située dans le département de la Marne en région Grand Est.
Géographie
[modifier | modifier le code]La commune s'articule autour de la Semoigne, une partie sur la rive droite et une autre un peu plus bas sur la droite au niveau du ru du Brandouille. Elle se trouve à sept km à l'O/N/O de Châtillon et à trente et un de Reims.
Elle a comme écarts : Pareuil, Coupigny, la Colletterie, les Rosiers, la Goudronnerie, la Galopinerie sur le ru de la Grange et la Chêneharderie.
Hydrographie
[modifier | modifier le code]La commune est dans la région hydrographique « la Seine de sa source au confluent de l'Oise (exclu) » au sein du bassin Seine-Normandie. Elle est drainée par la Semoigne, le ruisseau de Champvoisy, la Brandouille, le ru de Vandières, le ruisseau de la Fontaine des Pres et divers autres petits cours d'eau[1],[Carte 1].
La Semoigne, d'une longueur de 17 km, prend sa source dans la commune de Romigny et se jette dans la Marne à Verneuil, après avoir traversé six communes[2]. Les caractéristiques hydrologiques de la Semoigne sont données par la station hydrologique située sur la commune de Passy-Grigny. Le débit moyen mensuel est de 0,581 m3/s[Note 1]. Le débit moyen journalier maximum est de 11,5 m3/s, atteint lors de la crue du . Le débit instantané maximal est quant à lui de 24,6 m3/s, atteint le [3].
Climat
[modifier | modifier le code]En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[4]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique altéré et est dans la région climatique Nord-est du bassin Parisien, caractérisée par un ensoleillement médiocre, une pluviométrie moyenne régulièrement répartie au cours de l’année et un hiver froid (3 °C)[5].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,7 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 15,7 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 722 mm, avec 11,6 jours de précipitations en janvier et 8,5 jours en juillet[4]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Chambrecy-Civc », sur la commune de Chambrecy à 12 km à vol d'oiseau[6], est de 10,7 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 734,0 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 40,3 °C, atteinte le ; la température minimale est de −22,1 °C, atteinte le [Note 3],[7],[8].
Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[9]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[10].
Urbanisme
[modifier | modifier le code]Typologie
[modifier | modifier le code]Au , Passy-Grigny est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[11]. Elle est située hors unité urbaine[12] et hors attraction des villes[13],[14].
Occupation des sols
[modifier | modifier le code]L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (72,1 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (74 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (46,8 %), forêts (25,1 %), cultures permanentes (18 %), zones agricoles hétérogènes (4,6 %), zones urbanisées (2,9 %), prairies (2,7 %)[15]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 2].
Toponymie
[modifier | modifier le code]Le nom de la localité est attesté sous les formes Paci (1177) ; Pasceium (1214) ; « Fratres milicie Templi de Paciaco » (1242) ; Pasci (1242) ; Paciacum Templi (1280) ; Pacy (1388) ; Pacy soubz Sainte-Gemme (1394) ; Passi soubz Saincte-Jame (1396) ; L'hospitail de Passy (1486) ; Passy soubz Saincte-Gemme en Tardenois (1531) ; Passy-Sainte-Jame (1602) ; Passy-Grigny ou Passy-Ste-Gemme ; Passiacum ad Grigniacum ; ad Sanctam Gemmam (1783)[16].
Grigny, ancien hameau de la commune, est attesté sous la forme Grigny (1372)[17].
Histoire
[modifier | modifier le code]À Passy-Grigny, il y a eu :
- un château à Grigny ;
- une maladrerie, qui sous Louis XIV a été absorbée par une fondation commune avec les hôpitaux environnants.
Les Templiers et les Hospitaliers
[modifier | modifier le code]La commanderie grandira jusqu'à 300 arpents de terre à labour, 270 arpents de bois, d'un vivier, des droits de faire paître, de prendre une charretée de bois, de haute justice et de justice seigneuriale sur le domaine. La possession d'une maison à Châtillon, de fermes à Sarcy-en-Tardenois et d'une rente de 20 setiers de vin[18].
Lors de la dévolution des biens de l'ordre du Temple Jean de Crotoy, précepteur de cette maison fut interrogé au cours du procès de l'ordre du Temple. La commanderie passe aux Hospitaliers de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem après le procès des Templiers qui se font confirmer les droits précédents contre Lambert de Neuville, « grueirer du vidâme de Châlons en »[19] ou contre le seigneur de Bazoches pour le droit à prendre une charretée de bois en la forêt de Coulonges à chaque journée[19]. Les guerres du XVe siècle qui ravagèrent la région virent les revenus de la commanderie baisser grandement ; le chapitre provincial de l'ordre du que présidait Bertrand de Cluys constatait l'impossibilité de maintenir un frère commandeur et rattachait la commanderie à celle de Reims alors que jusque-là elle se rattachait à celle du Mont de Soissons[20]
Politique et administration
[modifier | modifier le code]Par décret du , la commune est détachée le de l'arrondissement de Reims pour intégrer l'arrondissement d'Épernay[21].
Intercommunalité
[modifier | modifier le code]La commune, antérieurement membre de la communauté de communes du Châtillonnais, était membre, depuis le , de la communauté de communes Ardre et Châtillonnais, conformément au schéma départemental de coopération intercommunale de la Marne du 15 décembre 2011[22], cette communauté de communes Ardre et Châtillonnais est issue de la fusion, au , de la Communauté de communes du Châtillonnais et de la communauté de communes Ardre et Tardenois.
Conformément aux prévisions du nouveau schéma départemental de coopération intercommunale (SDCI) de la Marne du 30 mars 2016[23], la communauté de communes fusionne le est supprimée, et 8 de ses communes, dont Passy-Grigny, rejoignent, le , la communauté de communes des Paysages de la Champagne.
Liste des maires
[modifier | modifier le code]Démographie
[modifier | modifier le code]L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[29]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[30].
En 2021, la commune comptait 373 habitants[Note 4], en évolution de −1,58 % par rapport à 2015 (Marne : −1,22 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
Héraldique
[modifier | modifier le code]Les armes de la commune se blasonnent ainsi : d'or à la pointe d'azur chargée d'une clef du champ et d'une épée d'argent garnie aussi d'or passées en sautoir, surmontée d'une croisette pattée de gueules accostée de deux lions affrontés de sable armés, lampassés et couronnés aussi de gueules. |
Lieux et monuments
[modifier | modifier le code]- Église Saint-Pierre et Saint-Paul, romane, datant du XIIe siècle et classée monument historique depuis le [33].
- Vieille tour du château de Grigny.
- La galerie en lieu et place de l'ancienne maladrerie.
- Lavoir à deux pans de toit.
- Vestiges de la commanderie de Passy-Grigny : une chapelle gothique du XIIe siècle, l'encloture de la ferme, une source et un étang à la ferme du Temple.
- La coopérative viticole.
Personnalités liées à la commune
[modifier | modifier le code]Voir aussi
[modifier | modifier le code]Articles connexes
[modifier | modifier le code]Liens externes
[modifier | modifier le code]Notes et références
[modifier | modifier le code]Notes
[modifier | modifier le code]- Les moyennes interannuelles (écoulements mensuels) ont été calculées le 21/05/2024 à 02:01 TU à partir des 291 QmM (débits moyens mensuels) les plus valides du 01/12/1999 au 01/04/2024.
- Les ruisseaux intermittents sont représentés en traits pointillés.
- Les records sont établis sur la période du au .
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
Cartes
[modifier | modifier le code]- « Réseau hydrographique de Passy-Grigny » sur Géoportail (consulté le 27 mai 2024).
- IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
Références
[modifier | modifier le code]- « Fiche communale de Passy-Grigny », sur le système d'information pour la gestion des eaux souterraines dans le bassin Seine-Normandie (consulté le ).
- Sandre, « la Semoigne »
- « Station hydrométrique La Semoigne à Verneuil », sur l'Hydroportail, Ministère de la transition écologique et de la cohésion des territoires, (consulté le ).
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
- « Orthodromie entre Passy-Grigny et Chambrecy », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France « Chambrecy-Civc », sur la commune de Chambrecy - fiche climatologique - période 1991-2020. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Station Météo-France « Chambrecy-Civc », sur la commune de Chambrecy - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Les nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. », sur drias-climat.fr (consulté le ).
- « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.com, (consulté le ).
- « La grille communale de densité », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
- Insee, « Métadonnées de la commune de Passy-Grigny ».
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
- Auguste Longnon, Dictionnaire topographique de la Marne, Paris, (lire en ligne), p. 209.
- Auguste Longnon, Dictionnaire topographique de la Marne, Paris, (lire en ligne), p. 123.
- Tant 1994
- Arch. Nat, no 23.
- Arch. Nat, no 32.
- Décret no 2017-453 du 29 mars 2017 portant suppression de l'arrondissement de Sainte-Menehould (département de la Marne), publié au JORF du .
- « Schéma départemental de coopération intercommunale de la marne » [PDF], Tout savoir sur votre SDCI, Association nationale des Pôles d'équilibre territoriaux et ruraux et des Pays (ANPP), (consulté le ), p. 2.
- « Schéma départemental de coopération intercommunale de la marne » [PDF], (consulté en ).
- Acte de mariage de sa fille
- Almanach annuaire historique, administratif & commercial de la Marne, de l'Aisne et des Ardennes, Matot-Braine de 1876, Reims p148.
- Liste des maires au , site de la préfecture de la Marne, consulté le 22 décembre 2008
- « Liste des maires du département de la Marne » [PDF], Renouvellement des exécutifs locaux, Préfecture de la Marne, (consulté le ).
- « Répertoire national des maires » [txt], Répertoire national des élus, sur data.gouv.fr, (consulté le ).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
- Notice no PA00078760, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
Sources
[modifier | modifier le code]- Daniel Tant, L'Ordre du Temple à Reims : son histoire, ses mystères, Éditions Sigé, , 119 p. (ISBN 978-2-9508-3590-1)