Nothing Special   »   [go: up one dir, main page]

Aller au contenu

Svetlana Geier

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Svetlana Geier
Biographie
Naissance
Décès
Nom dans la langue maternelle
Swetlana GeierVoir et modifier les données sur Wikidata
Nom de naissance
Светлана Михайловна ИвановаVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalités
Formation
Activités
Autres informations
A travaillé pour
Membre de
PEN club Allemagne (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Distinctions

Svetlana Geier, née le à Kiev en Ukraine et morte le à Fribourg-en-Brisgau en Allemagne, est une traductrice allemande d’origine ukrainienne.

Enfance et formation

[modifier | modifier le code]

Svetlana Michaïlovna Ivanova naît à Kiev, en République socialiste soviétique d'Ukraine, le [1], de parents russes[2]. Adolescente, elle fréquente des cours privés d’allemand et de français à l'initiative de sa mère.

En 1938-1939, son père, agronome, est emprisonné en tant qu’ennemi du peuple dans le cadre de l’épuration politique menée par Staline. Il décède suite aux sévices subis durant ses 18 mois de détention[2].

Le jour de son baccalauréat, Hitler envahit l’Union soviétique. En automne, la Wehrmacht occupe Kiev. Les 29 et 30 septembre, sa jeune amie Neta Tkatsch et 30‘000 autres Juifs sont assassinés dans le ravin Babij Jar, près de Kiev, par un commando spécial de SS. Swetlana Michaïlovna Ivanova travaille comme interprète durant l’occupation allemande à l’Institut Géologique de l’Académie des Sciences et pour l’Union Brückenau AG de Dortmund[2].

Dans Kiev occupé par les Allemands depuis l’automne 1941, Svetlana Ivanova étudie à la Faculté des langues occidentales de l’Académie des sciences et travaille comme interprète à l’Institut géologique de l’Académie, ainsi que sur le chantier de l’Union Brückenbau, entreprise de Dortmund.

Au moment du retrait de la Wehrmacht de Kiev, en 1943, Svetlana Ivanova et sa mère quittent Kiev pour l’Allemagne. Elles sont internées à Dortmund dans un camp de travailleurs de l’Est. Après leur libération, en , Svetlana Ivanova obtient une bourse de la Fondation Humboldt, et s’installe avec sa mère à Fribourg-en-Brisgau dans le quartier de Günterstal qu’elle ne quittera plus.

Après la fin de la guerre, elle étudie à l'université de Fribourg-en-Brisgau la germanistique et la littérature comparée. Elle épouse un Allemand, Christmut Geier.

À partir du milieu des années 1950, elle se consacre à la traduction de la littérature russe en allemand. Elle commence à enseigner à l’université de Karlsruhe où elle accomplira toute sa carrière. Elle collabore également avec les universités de Fribourg-en-Brisgau et de Witten/Herdecke, ainsi qu’avec divers établissements d’enseignement secondaire de la région.

Entre 1988 et 1992, elle enseigne à l’Université de Herdecke[2].

Elle meurt le 7 novembre dans sa maison de Fribourg-en-Brisgau[2].

Vie de famille

[modifier | modifier le code]

Elle épouse Christmut Geier avec qui elle aura deux enfants et dont elle se séparera en 1962[2].

Elle a traduit les œuvres de Tolstoï, Boulgakov, Soljenitsyne et Fjodor Dostojewski[1].

Filmographie

[modifier | modifier le code]

Un documentaire de Vadim Jendreyko intitulé La femme aux cinq éléphants lui est consacré[1],[3],[4],[5],[6].

Notes et références

[modifier | modifier le code]
  1. a b et c (en) « About | The Woman with the 5 Elephants », sur 5elefanten.ch (consulté le )
  2. a b c d e et f « Swetlana Geier | La femme aux 5 éléphants », sur 5elefanten.ch (consulté le )
  3. (en) Mark Jenkins, « Surviving To Conquer Dostoevsky's "5 elephants" », NPR,‎ (lire en ligne Accès libre)
  4. « "La Femme aux cinq éléphants" : une traductrice dans la lumière », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  5. « "Il faut lever le nez quand on traduit" », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  6. « La femme aux cinq éléphants (Die Frau mit den 5 Elefanten) », sur Cineuropa - le meilleur du cinéma européen (consulté le )

Bibliographie

[modifier | modifier le code]
  • Svetlana Geier, Ein Leben zwischen den Sprachen. Russisch-Deutsche Erinnerungsbilder(aufgezeichnet von Taja Gut), Dornach, Pforte, 2008.
  • Svetlana Geier, Leben ist Übersetzen. Gespräche mit Lerke von Saalfeld, Zürich, Ammann, 2008.

Filmographie

[modifier | modifier le code]
  • Vadim Jendreyko, La femme aux cinq éléphants, film documentaire, Nour films, 2009.

Liens externes

[modifier | modifier le code]