Notre-Dame-de-l'Osier
Notre-Dame-de-l'Osier | |||||
La place de l'église en 1909. | |||||
Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Auvergne-Rhône-Alpes | ||||
Département | Isère | ||||
Arrondissement | Grenoble | ||||
Intercommunalité | Saint-Marcellin Vercors Isère Communauté | ||||
Maire Mandat |
Alex Brichet-Billet 2020-2026 |
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Code postal | 38470 | ||||
Code commune | 38278 | ||||
Démographie | |||||
Population municipale |
511 hab. (2021 ) | ||||
Densité | 61 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 45° 14′ 17″ nord, 5° 24′ 19″ est | ||||
Superficie | 8,38 km2 | ||||
Type | Commune rurale à habitat dispersé | ||||
Unité urbaine | Hors unité urbaine | ||||
Aire d'attraction | Grenoble (commune de la couronne) |
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Élections | |||||
Départementales | Canton du Sud Grésivaudan | ||||
Législatives | Neuvième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Isère
Géolocalisation sur la carte : Auvergne-Rhône-Alpes
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Liens | |||||
Site web | notredamedelosier.sud-gresivaudan.org | ||||
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Notre-Dame-de-l'Osier est une commune française située dans le département de l'Isère, en région Auvergne-Rhône-Alpes.
Autrefois simple hameau de la commune de Vinay, dénommé Les Plantés, la commune fait partie de la communauté de communes de Saint-Marcellin Vercors Isère Communauté.
Géographie
[modifier | modifier le code]Situation et description
[modifier | modifier le code]Face au massif du Vercors, sur l'une des collines qui bordent la rive droite de l'Isère, Notre-Dame-de-l'Osier est un petit village connu pour ses pèlerinages le 15 août, le dimanche autour du 8 septembre, le 8 décembre.[pas clair]
Communes limitrophes
[modifier | modifier le code]Les communes limitrophes de Notre-Dame-de-l'Osier sont : Vatilieu, Chantesse, Vinay, Serre-Nerpol.
Géologie
[modifier | modifier le code]Climat
[modifier | modifier le code]En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique altéré, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[1]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat de montagne ou de marges de montagne et est dans la région climatique Alpes du nord, caractérisée par une pluviométrie annuelle de 1 200 à 1 500 mm, irrégulièrement répartie en été[2].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,9 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 17,6 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 032 mm, avec 9,8 jours de précipitations en janvier et 6,5 jours en juillet[1]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Grenoble-Saint-Geoirs », sur la commune de Saint-Étienne-de-Saint-Geoirs à 11 km à vol d'oiseau[3], est de 11,5 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 915,1 mm[4],[5]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[6].
Hydrographie
[modifier | modifier le code]Voies de communication
[modifier | modifier le code]Urbanisme
[modifier | modifier le code]Typologie
[modifier | modifier le code]Au , Notre-Dame-de-l'Osier est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[7]. Elle est située hors unité urbaine[8]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Grenoble, dont elle est une commune de la couronne[Note 1],[8]. Cette aire, qui regroupe 204 communes, est catégorisée dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris)[9],[10].
Occupation des sols
[modifier | modifier le code]L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (60,3 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (60,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones agricoles hétérogènes (42,2 %), forêts (39,7 %), cultures permanentes (9,2 %), prairies (8,8 %)[11]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Morphologie urbaine
[modifier | modifier le code]Hameaux, lieux-dits et écart
[modifier | modifier le code]Risques naturels et technologiques
[modifier | modifier le code]Risques sismiques
[modifier | modifier le code]La totalité du territoire de la commune de Notre-Dame-de-l'Osier est situé en zone de sismicité n°4 (sur une échelle de 1 à 5), en limite de la zone n°3 qui se situe à l'ouest du territoire communal ainsi que pour l'ensemble du département de l'Isère[12].
Type de zone | Niveau | Définitions (bâtiment à risque normal) |
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Zone 4 | Sismicité moyenne | accélération = 1,6 m/s2 |
Autres risques
[modifier | modifier le code]Toponymie
[modifier | modifier le code]Histoire
[modifier | modifier le code]Préhistoire et Antiquité
[modifier | modifier le code]Moyen Âge et Temps Modernes
[modifier | modifier le code]Le jeudi (jour de l'Annonciation), Pierre Port-Combet s'en va tailler ses armariniers (osiers). Soudain, il est recouvert de sang mais, apparemment, il ne s'est pas blessé. Il s'aperçoit que le sang coule des branches d'osier qu'il vient de tailler. La nouvelle se répand dans la région ; ce mystère attire de nombreuses personnes qui viennent voir l'osier miraculeux, devenu source de dévotion. Le « miracle de l'Osier » fait l'objet d'une enquête et d'un procès civil, ainsi que d'une enquête canonique de la part de l’Église. L’Église a reconnu comme un « miracle » cet événement[14],[15]. Quelques années plus tard, le hameau « des Plantés », dépendant de la commune Vinay, subit un changement de toponymie du fait du nouvel usage mis en place pour évoquer cet événement.
Le , ce même Pierre Port-Combet laboure son champ quand apparaît une belle dame. Celle-ci lui demande de changer de vie et de quitter son état de protestant pour celui de catholique. Cette rencontre aboutit à la conversion du paysan au terme de sa vie, convaincu qu'il a aperçu la Vierge qui lui a donné la grâce. Cet événement, rapporté par une déclaration de son épouse 29 ans après les faits n'a pas fait l'objet d'une étude canonique de l’Église catholique[16],[17].
La particularité de ces événements (apparition et miracle de l'Osier) est que le voyant est un protestant convaincu, ce qui est un cas très rare d'apparition mariale à un « non-catholique ». Le voyant se convertira au catholicisme plusieurs mois après l'apparition mariale, et sur son lit de mort (sept jours avant sa mort)[18],[19]. Le sanctuaire intègre une chapelle dédiée à cette apparition, et fait une large part à ce récit d'apparition[20].
À cette époque le hameau les Plantés compte une vingtaine d'habitants.
L'apparition de la Vierge en 1657 est colportée bien au-delà des frontières du Dauphiné et fit de l'Osier une terre de prédilection. Les miracles se succèdent au rythme des pèlerinages.
Le village aura été dans un premier temps occupé par des prêtres au comportement peu digne de l'église. Ils resteront pour l'histoire « les malandrins de l'Ozier » (avec un z à l'époque). Ils furent heureusement remplacés en 1664 par des religieux Augustins venus de Vinay puis en 1834 par les Oblats de Marie-Immaculée jusqu'en 1997 date de leur départ du sanctuaire[21],[22].
Époque contemporaine
[modifier | modifier le code]Le , le village devient une commune indépendante de Vinay et ne cesse de se développer.
Si dans la période où l'activité religieuse était faste on ne comptait pas moins de 11 pensions, il ne reste aujourd'hui plus qu'un seul restaurant, « l'Oseraie », qui méritait le détour avec ses traditionnelles cuisses de grenouilles. Il a fermé en 2011 pour cause de changement de propriétaire.
Politique et administration
[modifier | modifier le code]Administration municipale
[modifier | modifier le code]Liste des maires
[modifier | modifier le code]Population et société
[modifier | modifier le code]Démographie
[modifier | modifier le code]L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1872. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[24]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[25].
En 2021, la commune comptait 511 habitants[Note 2], en évolution de +6,9 % par rapport à 2015 (Isère : +2,71 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
Enseignement
[modifier | modifier le code]La commune est rattachée à l'académie de Grenoble.
Cultes
[modifier | modifier le code]La communauté catholique et l'église de Notre-Dame-de-l'Osier (propriété de la commune) sont rattachées à la paroisse Saint-Joseph-des-deux-rives, elle-même rattachée au diocèse de Grenoble-Vienne[28].
Économie
[modifier | modifier le code]L'économie de la région de Notre-Dame-de-l'Osier repose essentiellement sur l'agriculture. La culture des noyers fait la renommée de la noix de Grenoble.
Culture locale et patrimoine
[modifier | modifier le code]Lieux et monuments
[modifier | modifier le code]Château Dampierre
[modifier | modifier le code]Le château est situé sur la route de Cras à Notre-Dame-de-l'Osier, à la limite communale de Vatilieu. Selon la tradition, il a été fondé par le connétable de Lesdiguières[29].
Basilique de Notre-Dame-de-l'Osier
[modifier | modifier le code]La première pierre de l'église de Notre-Dame de l'Osier est posée le 17 mai 1858 et sa construction durera 10 ans, selon les plans d'Alfred Berruyer. Inaugurée en 1868, elle est consacrée le 8 septembre 1873 en présence de l'évêque de Grenoble et devient basilique mineure par décret du pape Pie XI du [30].
Elle ne sera jamais complètement terminée et restera sans les flèches de ses clochetons et sans le campanile qui, sur sa droite, devait supporter les cloches. Gravures et vitrail central du chœur témoignent de ce qu'elle aurait dû être[31].
À l'intérieur, se trouvent une relique de l'osier sanglant et des morceaux de la charrue de Pierre.
Un projet est en cours pour l'avenir du monument religieux. Une association a été créée en juillet 2010 pour restaurer et mettre en sécurité la Basilique, en partenariat avec la municipalité, propriétaire, la paroisse et le diocèse de Grenoble-Vienne, affectataires[32]. Les premiers travaux concerneront la restauration des vitraux, notamment ceux du transept nord (côté place) et la rosace au-dessus de la porte d’entrée[33].
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L'intérieur de la Basilique.
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Le portail d'entrée de la Basilique.
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La Chapelle de Bon Rencontre, construite sur le lieu de l'apparition de la Vierge.
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Le clocher de la Chapelle de Bon Rencontre.
Notes et références
[modifier | modifier le code]Notes et cartes
[modifier | modifier le code]- Notes
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
- Cartes
- IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
Références
[modifier | modifier le code]- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
- « Orthodromie entre Notre-Dame-de-l'Osier et Saint-Étienne-de-Saint-Geoirs », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France « Grenoble-Saint-Geoirs », sur la commune de Saint-Étienne-de-Saint-Geoirs - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Station Météo-France « Grenoble-Saint-Geoirs », sur la commune de Saint-Étienne-de-Saint-Geoirs - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le ).
- « La grille communale de densité », sur insee,fr, (consulté le ).
- Insee, « Métadonnées de la commune de Notre-Dame-de-l'Osier ».
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Grenoble », sur insee.fr (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
- Site de la préfecture de l'Isère, carte des zones de sismicité
- Arrêté du 22 octobre 2010 relatif à la classification et aux règles de construction parasismique applicables aux bâtiments de la classe dite « à risque normal » - Légifrance
- Joachim Bouflet et Philippe Boutry, Un signe dans le ciel : Les apparitions de la Vierge, Paris, Grasset, , 475 p. (ISBN 978-2-246-52051-1), p. 69-70.
- Yves Chiron, Enquete sur les apparitions de la Vierge, Perrin, , 427 p. (ISBN 978-2-262-02832-9), p. 136.
- Bouflet et Boutry 1997, p. 73-74.
- Yves Chiron 2007, p. 137.
- Yves Chiron 2007, p. 138.
- Yves Chiron 2007, p. 139.
- « L'église de Notre-Dame-de-l'Osier », sur Isère Annuaire (consulté le ).
- « Notre-Dame de l’Osier », sur Balades en Isère, (consulté le ).
- « Un village pas tout à fait comme les autres », sur Notre Dame de l'Osier (consulté le ).
- « Notre-Dame-de-l'Osier - 38470 », sur lemonde.fr via Internet Archive (consulté le ).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
- Site diocese-grenoble-vienne.fr, page sur la paroisse Saint-Joseph-des-deux-rives, consulté le 4 juin 2020.
- Eric Tasset, Châteaux forts de l'Isère : Grenoble et le Nord de son arrondissement, Grenoble, éditions de Belledonne, , 741 p. (ISBN 2-911148-66-5), p. 614.
- Notre-Dame de l'Osier - Association pour la restauration de la Basilique, sur le site de la commune
- Les Vitraux de la Basilique, sur le site de la commune
- Déclaration à la préfecture de l’Isère de l'association pour la restauration de la basilique de Notre-Dame-de-l’Osier
- L'Osier Flash, juillet août 2010, pages 1 à 4, sur le site de la commune
Annexes
[modifier | modifier le code]Articles connexes
[modifier | modifier le code]- Liste des communes de l'Isère
- Communauté de communes Chambaran Vinay Vercors
- Sanctuaire Notre-Dame de l'Osier
- Basilique Notre-Dame de l'Osier
- Apparition mariale de Notre-Dame de l'Osier
- Antiprotestantisme en France
Liens externes
[modifier | modifier le code]- Ressources relatives à la géographie :
- Ressource relative à plusieurs domaines :
- Site de la mairie
Bibliographie
[modifier | modifier le code]- PdeV Architecte du Patrimoine, Diagnostic général de l'état structurel, sanitaire et patrimonial de la basilique Notre-Dame de l'osier, Notre-Dame-de-l'Osier, Commune de Notre-Dame-de-l'Osier, , 33 p. (lire en ligne).