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Maria Montessori

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Maria Montessori
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Voir et modifier les données sur Wikidata (à 81 ans)
NoordwijkVoir et modifier les données sur Wikidata
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Vue de la sépulture.

Maria Montessori, née le à Chiaravalle près d'Ancône dans les Marches (Italie) et morte le à Noordwijk aan Zee (Pays-Bas), est une médecin et pédagogue italienne.

Elle est connue pour la méthode pédagogique qui porte son nom, la pédagogie Montessori[1].

Maria Montessori à l'âge de dix ans, en 1880.

Maria Montessori est issue d'une famille bourgeoise. Elle fréquente l'école communale d'Ancône.

Originaire de la région d'Émilie-Romagne, son père, Alessandro Montessori, est né à Ferrare. Il appartient à une famille conservatrice de la région de Bologne. Il suit différentes formations au cours de sa carrière. D'abord militaire puis employé dans les salines de Comacchio, il endosse ensuite les fonctions d'inspecteur des finances de l’industrie du tabac et du sel. Dans son cadre professionnel, il est transféré à Chiaravalle. C'est dans dans cette commune qu'en 1865, il rencontre Renilde Stoppani (1840-1912), mère de Maria.

Originaire de Monte San Vito, un village situé dans les environs de Chiaravalle, sa mère est issue d'une famille aisée (petits propriétaires terriens) et catholique qui exerce alors le métier de comptable dans la fonction publique. Elle est sympathique avec les idéaux du Risorgimento. Elle est la nièce du prêtre Antonio Stoppani, philosophe et savant milanais[2]. Passionnée de littérature[3],[4] et affichant une vision libérale de la société malgré son éducation stricte, Renilde Stoppani transmet cette modernité d'esprit à sa fille Maria, l'encourageant à être indépendante, à défendre ses idées et à assumer ses ambitions. Il recevra de sa part un soutien constant pour ses idées novatrices et ses choix de vie inhabituels pour l'époque qui contrastent également avec un certain conversatisme de son père[5],[6]. À l'instar de sa mère, elle trouve en l'abbé Stoppani un point de référence[7]. En lui apprenant à tricoter pour les plus démunis, la mère de Maria l'initie également à la compassion[8].

En 1873, ses parents déménagent à Florence pour le travail d'Alessandro. Ils y vivent deux ans puis déménagent à Rome pour permettre à Maria de bénéficier d'une instruction que la ville d'Ancône ne peut lui offrir[2]. Montessori entre dans une école primaire publique à l'âge de 6 ans en 1876. Elle reçoit des certificats pour bonne conduite en première année et pour « lavori donneschi », ou « travail de femme », l'année suivante[9]. Les parents de Maria souhaitent qu'elle devienne enseignante, un des métiers accessibles aux femmes de la bourgeoisie à l'époque[2]. Jusqu'à l'âge de onze ans, Maria est freinée dans ses études par des problèmes de santé (rubéole). Mais, elle se révèle très vite brillante, même si ses premiers résultats scolaires ne sont « pas particulièrement remarquables »[10]. Vers l'âge de onze ans, elle commence à reprendre des études. Sa passion de jeunesse est le théâtre. Elle excelle en italien, mais a des lacunes en grammaire et en mathématiques.

Adolescence

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Dès l'âge de quatorze ans, Maria se passionne pour les mathématiques. Encouragée par sa mère, elle s'obstine et intègre, en 1884, le collège technique Michelangelo Buonarroti réservé aux garçons, malgré l'opposition de son père. Elle en sort diplômée deux ans plus tard. Elle y découvre la biologie.

En février 1884, elle poursuit ensuite son cursus secondaire au lycée technique Leonardo da Vinci. La création de cette école faisait partie du plan de politique scolaire de l'Italie post-unification. Maria a fait partie des dix premiers élèves et a obtenu 137/160. En 1890, elle obtient son baccalauréat puis s'inscrit à l'université, en sciences naturelles. Elle trouve très vite sa vocation et souhaite devenir médecin malgré les préjugés et le refus du ministre de l'Éducation nationale de l'époque, Guido Bacelli[8], à qui elle déclare : « Je sais que je serai médecin[2]. »

Université

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Dès ses premières années d'études, la jeune fille manifeste un intérêt pour les matières scientifiques, en particulier les mathématiques et la biologie, ce qui la met en conflit avec son père, qui aurait souhaité qu'elle entame une carrière d'enseignante ; sa mère, en revanche, ne cessera jamais de la soutenir[11]. Maria Montessori ne peut tout d'abord pas s'inscrire à la faculté de médecine, comme elle en avait la ferme intention, parce qu'elle n'a pas de diplôme d'études secondaires classiques[12].

En 1892, malgré ces nombreux obstacles, Maria Montessori réussit à intégrer la faculté de médecine de Rome La Sapienza et à décrocher une bourse. Elle donne également des leçons particulières pour avoir un revenu et assumer les frais de sa scolarité[2]. C'est une élève qui excelle. La discorde avec son père s'amplifie. De nombreuses personnes de son entourage la critiquent et se montrent hostiles à son égard. Elle est cependant soutenue par le ministre Baccelli[13] et aussi par le pape Léon XIII, qui déclare : « De toutes les professions, la plus convenable pour une femme est celle de médecin »[11].

En entrant à la faculté, Maria Montessori doit suivre des règles strictes pour faire partie d'une communauté scientifique composée majoritairement d'hommes car, dans le domaine de la médecine, il existe encore de nombreux préjugés à l'encontre du sexe féminin. De plus, Montessori est obligée de pratiquer l'anatomie principalement la nuit, afin de ne pas créer de scandale car, à l'époque, il n'est pas raisonnable qu'une femme soit aux prises avec le corps nu d'un homme décédé et travaille avec d'autres étudiants masculins[14].

Les leçons d'hygiène expérimentale d'Angelo Celli, originaire comme elle de la région des Marches, sont particulièrement importantes pour l'engagement futur de Montessori auprès des enfants des bidonvilles de Rome. Il est fermement convaincu que certaines maladies répandues, comme la malaria et la tuberculose, ne sont pas dues à une incapacité de la science médicale, mais qu'elles sont l'expression de la marginalité sociale et ne peuvent donc être éradiquées qu'avec l'engagement de l'État[15].

En 1896, à 26 ans, Maria Montessori obtient son diplôme de docteur en médecine avec une thèse dans le domaine de la psychiatrie sur l’hallucination antagoniste, pour laquelle elle bénéficie du soutien d'Ezio Sciamanna, directeur de la clinique psychiatrique de l'université de Rome. Elle décroche la note de 105/110[16]. Elle est la troisième femme diplômée de médecine en Italie[17]. Elle obtient également une licence en biologie, philosophie et psychologie. Plus tard, elle spécialisera en neuropsychiatrie. Maria Montessori se consacre à la recherche en laboratoire avec passion et méthode et l'observation dans les salles d'asile de l'hôpital Santa Maria della Pietà de Monte Mario (Rome). Pendant la préparation de sa thèse, elle assiste aux cours d'anthropologie physique (ou biologique) de Giuseppe Sergi. La thèse, qu'il discute le 10 juillet 1896, est de nature expérimentale : près de cent pages manuscrites portant le titre « Contribution clinique à l'étude des hallucinations à contenu antagoniste » (pp. 33-37).

Outre des cours de bactériologie et de microscopie, elle suit un cours d'ingénierie expérimentale. Elle étudie également la pédiatrie à l'hôpital pour enfants Bambino Gesù, la gynécologie à l'hôpital San Giovanni et les maladies de l'homme à l'hôpital Santo Spirito ; ces établissements de santé sont tous situés à Rome et sont encore en activité aujourd'hui.

Maria Montessori était une étudiante très douée, à tel point qu'elle a obtenu un prix de mille lires (environ quatre mille euros en 2020) de la Fondation Rolli pour ses travaux en pathologie générale. En 1895, elle obtient un poste d'« adjointe en médecine » dans les hôpitaux avec le droit d'entrer dans la Société Lancisienne, réservée aux médecins et professeurs des hôpitaux de Rome. Son cursus est excellent en matière d'hygiène, de psychiatrie et de pédiatrie, matières qui constitueront la base de son avenir.

Début de carrière en médecine

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Entre 1894 et 1896, elle travaille comme assistante dans cette clinique, où elle rencontre plusieurs enfants déficients mentalement. Elle obtient un poste d'assistante à la clinique psychiatrique de l'université de Rome, en collaboration avec Giuseppe Ferruccio Montesano (avec qui elle entretient une relation professionnelle et affective), et se consacre à la réhabilitation des garçons et des filles atteints de troubles mentaux, définis à l'époque comme anormaux. Elle constate avec effarement qu’ils sont mélangés aux adultes et qu’ils n'exercent aucune activité, n'ayant aucun jeu à leur disposition alors que la manipulation lui semble être un élément essentiel au bon développement cognitif. Elle obtient du directeur de l'hôpital la création d'un service séparé qui sera considérée comme l'un des premiers services pédo-psychiatriques d’Italie[8]. Son travail à la clinique l'a mise en contact matériel avec les milieux scientifiques du Royaume-Uni et de la France. C'est ainsi qu'elle s'est intéressée à la littérature scientifique française du début du XIXe siècle sur les cas de garçons sauvages élevés par des animaux et découverts dans des régions isolées au cours du XVIIIe siècle.

Parallèlement, elle découvre les recherches de Jean Itard (1774-1838), médecin français, inventeur de l'otorhinolaryngologie, qui travaille auprès de sourds-muets et notamment ses écrits sur Victor, l'enfant sauvage de l'Aveyron, ainsi que ceux d'Édouard Séguin (1812-1880), pédagogue français auprès d'enfants « idiots », à Bicêtre, auteur de Hygiène et éducation des idiots publié en 1846, qui quitte la France en 1850 et devient médecin aux États-Unis. Ces deux personnalités qui ont influencé Montessori pensent qu'il est possible d'intégrer les garçons et les filles dits anormaux dans la communauté par une éducation appropriée. C'est précisément sa participation à de nombreux congrès pédagogiques dans diverses villes européennes qui lui permet d'entrer en contact avec l'école d'Itard et de Séguin et de connaître leurs méthodes expérimentales de rééducation des personnes manifestant des besoins spéciaux.

Activisme et transition vers les études pédagogiques

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Obtention par Maria Montessori d'un doctorat honoris causa de l'université d'Amsterdam, en 1950.

Très vite, elle milite activement pour la défense et la reconnaissance des droits des femmes ainsi que ceux des enfants atteints de déficience mentale. Elle participe à de nombreux autres congrès comme le congrès international des femmes à Berlin. En 1898, elle intervient au Congrès pédagogique de Turin pour présenter ses travaux sur les enfants dits « débiles » et défendre leurs droits[8]. Elle y présente les résultats de ses premières recherches et, peu de temps après, devient directrice de l'école d'enseignement orthophrénique de Rome. Alors que ses intérêts se déplacent du côté de l'éducation, elle décide de renouveler ses bases culturelles en obtenant un diplôme de philosophie. Ses succès scientifiques, obtenus dans une atmosphère culturelle fortement influencée par le positivisme, lui valent des prix et des bourses, et l'amènent à participer à des recherches sur les enfants retardés, avec son collègue Giuseppe Montesano, avec qui elle entame une relation amoureuse, gardée secrète par sa volonté. De cette relation naît en 1898 un fils, Mario, que Maria, sous la pression de la famille Montesano, accouche en secret et confie à une famille de Vicovaro (petit village du Latium), sous la garde de Vittoria Pasquali, qui lui rend toutefois visite chaque semaine et le fait ensuite inscrire dans un pensionnat. Après la mort de sa mère adoptive, Maria emmène son fils, âgé de 14 ans, avec elle, en disant qu'il est son neveu (la vérité n'a été révélée que dans son testament)[18],[19]. Par la suite, la relation avec Montesano se termine de façon dramatique ; à partir du moment où Maria Montessori apprend que Montesano va épouser une autre femme, elle commence à ne porter que du noir, en deuil éternel de cet amour qui s'est éteint. Le renoncement à son fils et la fin de sa relation amoureuse marquent sans aucun doute des changements fondamentaux dans la vie de Maria Montessori[20]. C'est à ce moment-là qu'elle commence à retenir l'attention des autorités italiennes. Guido Baccelli, alors ministre de l'Éducation, lui demande de faire des conférences à Rome. Il lui confie ensuite le poste de directrice de l’école orthophrénique (Scuola Magistrale Ortofrenicade) de Rome de 1899 à 1901.

Études pédagogiques

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Pour exercer sa profession au mieux, elle part en France étudier la pédagogie. Elle s'appuie sur les méthodes éducatives pour enfants déficients de Jean Itard et Édouard Séguin, précurseurs d'une nouvelle approche de la maladie mentale, pour créer son propre matériel. Elle ramène de Paris leurs travaux qu'elle traduit et recopie à la main la nuit alors qu'elle travaille le jour avec des enfants déficients auxquels elle apprend à lire, à écrire. Son matériel est un véritable succès car les enfants réussissent davantage les examens de lecture et d’écriture.

Carrière de pédagogue

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De ses recherches, Maria Montessori conclut que l’éducation est plus bénéfique à ces enfants que les seuls soins médicaux. Elle déclare : « J'eus l'intuition que le problème de ces déficients était moins d'ordre médical que pédagogique… ».

En rentrant à Rome, elle retrouve ses activités de médecin-assistant en chirurgie, à l’hôpital de Santo Spirito in Sassia.

Peu de temps après, elle crée sa propre école d'orthophrénie, y forme des enseignants et leur fait prendre conscience de l'importance de l'observation : « Observer et non juger. »

En 1901, elle commence à s'intéresser aux enfants valides. Elle entreprend des études de psychologie et de philosophie.

En 1903, elle est nommée médecin adjoint de deuxième classe dans les rôles de l'état-major de la Croix-Rouge italienne, avec un grade militaire similaire à celui de sous-lieutenant, disponible pour les services des hôpitaux territoriaux de la CRI[21].

En 1904, elle devient professeur à l’université de Rome. Durant cette année, elle publie aussi son premier ouvrage, intitulé Anthropologie pédagogique[22].

À partir de 1906, elle crée sa méthode pédagogique pour les très jeunes enfants valides et, en 1907, elle ouvre la première Maison des enfants (Casa dei bambini) dans le quartier populaire de San Lorenzo à Rome[23],[24].

Pour améliorer la vie du quartier, un organisme met en chantier la construction de deux immeubles pour accueillir une population défavorisée. Son directeur demande alors à Montessori d'organiser la vie des enfants de ces immeubles pour les empêcher d'errer, de semer le désordre et instaurer une harmonie familiale.

La première école Montessori aux Pays-Bas à La Haye en 1915.

Les parents ont libre accès à l'école. En contrepartie, ils doivent veiller à la propreté et à la bonne tenue des enfants. L'institutrice habite dans l'immeuble pour mieux collaborer avec les parents dans l'éducation des enfants. La Casa dei bambini devient une base de recherche et un laboratoire d'expérimentation où Maria Montessori construit et éprouve sa méthode. Grâce à cette dernière, elle devient mondialement connue. Sa méthode s’appuie essentiellement sur la liberté des élèves, ce qui a révélé des changements de comportement inattendus chez eux. Les enfants les plus timides peuvent s’exprimer davantage.

Carrière de didactienne

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La pédagogie Montessori repose sur les principes suivants : le libre choix de l’activité, l’autodiscipline, le respect du rythme de chacun et l'apprentissage par l’expérience. « Tout enfant est un roi en marche vers l’aurore » affirme Maria Montessori[25]. L'objectif est de donner une éducation aux enfants pour qu’ils deviennent des adultes responsables, indépendants et capable de s'adapter.

« N’élevons pas nos enfants pour le monde d’aujourd’hui, écrivait le docteur. Ce monde n’existera plus lorsqu’ils seront grands. Et rien ne nous permet de savoir quel monde sera le leur : alors, apprenons-leur à s’adapter. »

— Maria Montessori[25]

En 1909, elle forme ses premiers enseignants afin de leur montrer l’importance de l’observation plutôt que du jugement.

Maria Montessori s’exile une première fois en Espagne, invitée par le gouvernement afin d’élaborer des cours de formation à sa pédagogie. Elle profite de cette occasion pour rédiger des livres en espagnol.

En 1912, Alexander Graham Bell et sa fille l'invitent sur le sol américain et ouvrent la première maison d'enfants aux États-Unis. Par la suite, des écoles ont continué à être ouvertes et l'American Montessori Association a été créée, dirigée par Bell lui-même et Margaret Wilson, fille du président Woodrow Wilson[26].

À partir de 1913, de nombreuses organisations caritatives lui demandent de créer des maisons d'enfants. Elle multiplie les voyages pour donner des conférences sur ses méthodes d'enseignement et organiser des stages de formation pédagogique. Elle est désormais une pédagogue de renommée internationale[27].

Fin 1913, elle part aux États-Unis sans son fils, resté à Rome sous la responsabilité de sa fidèle amie Anna Maccheroni, ce qui lui crève le cœur. Elle est accompagnée de son imprésario, Samuel S. McClure, qui se charge de la promotion de sa « Méthode », dont la traduction est un best-seller. Elle y crée un collège pour enseignants et dirige une « semaine pédagogique ». Elle reste aux États-Unis jusqu'en 1918[28].

De 1921 à 1931, elle participe aux échanges de la Ligue internationale pour l'éducation nouvelle et rencontre d'autres grands pédagogues de ce mouvement, tels que Adolphe Ferrière, John Dewey et Roger Cousinet. En 1927, elle s'adresse à Sigmund Freud qui lui répond : « Recevoir une lettre de vous m'a causé une joie immense. M'étant occupé de tout temps du psychisme de l'enfant, vos efforts si humains et si compréhensifs m'inspirent une grande sympathie ; ma fille, qui est une pédagogue analyste, se range au nombre de vos disciples »[29].

Interview de 1938.

Le dirigeant fasciste italien Benito Mussolini porte un fort intérêt aux écoles Montessori. En effet, le gouvernement fasciste souhaite s'appuyer sur la réforme de l'instruction comme socle du nouveau régime fasciste. À la suite d'une entrevue en 1924, il prend la décision de confier à Maria Montessori des écoles d’État ainsi que la formation des enseignants. Celle-ci se considère cependant « apolitique » et seulement militante de « la cause des enfants », professant par ailleurs des idées pacifistes. Mais l'emprise du régime fasciste sur les 70 établissements Montessori se fait de plus en plus forte (uniforme, salut fasciste, carte du parti, etc.), dévoyant son enseignement.

Refusant toute instrumentalisation, elle et son fils finissent par démissionner de leurs responsabilités. Elle déclare en ce sens : « Au-dessus de la politique, il y a l’enfant, c’est-à-dire l’humanité[25]. » Elle est espionnée, menacée, et quitte le pays pour l'Espagne au printemps 1934 ; les principes montessoriens disparaissent alors immédiatement des écoles[30].

L'Espagne vit cependant les troubles opposant les partisans du général Franco et des communistes. De retour en Espagne, elle est intimidée devant son domicile par des anarchistes. Elle doit à nouveau fuir. Maria Montessori, qui n'a jamais été propriétaire d'un bien immobilier, se retrouve alors démunie[30].

Maria Montessori à Amsterdam le 1er mars 1950.

L’une de ses élèves, Ada Pierson, avec laquelle elle se liera d'amitié et qui deviendra la seconde épouse de son fils Mario, l’invite à la rejoindre aux Pays-Bas. Maria Montessori s'y installe alors et crée l’association Montessori Publications.

L'intérêt pour Montessori existait en Inde depuis 1913, lorsqu'un étudiant indien a participé au premier cours international à Rome, et des étudiants sont revenus en Inde dans les années 1920 et 1930 pour créer des écoles et promouvoir l'éducation Montessori. La Montessori Society of India a été créée en 1926 et Il Metodo a été traduit en gujarati et en hindi en 1927[31]. En 1929, le poète indien Rabindranath Tagore avait fondé de nombreuses écoles « Tagore-Montessori » en Inde et l'intérêt de l'Inde pour l'éducation Montessori était fortement représentée au Congrès international de 1929[32]. Montessori elle-même est personnellement associée à la Société théosophique depuis 1899, date à laquelle elle devient membre de la section européenne de la Société - bien que son adhésion se termine par la suite. Le mouvement théosophique, motivé pour éduquer les pauvres de l'Inde, est attiré par l'éducation Montessori comme une solution[33].

En 1939, elle est invitée en Inde britannique, à Madras par la Société théosophique pour y donner une formation[27]. Elle a alors 69 ans. Quand la Seconde Guerre mondiale éclate, elle est assignée à résidence en tant que ressortissante italienne, à Kodaikanal, en Inde. Avec l'aide de son fils Mario, elle peut effectuer deux autres formations, et utilise ce temps pour continuer à développer la méthode pour les 6-12 ans. C'est à ce moment que le terme « éducation cosmique » a été introduit pour décrire une approche destinée aux enfants de cette sixaine. Il met l'accent sur l'interdépendance de tous les éléments du monde naturel. Les enfants travaillent directement avec les plantes et les animaux dans leur environnement naturel, et les Montessori développent des leçons, des illustrations, des tableaux et des modèles à utiliser avec des enfants d'âge élémentaire ainsi que du matériel pour la botanique, la zoologie et la géographie. Entre 1942 et 1944, ces éléments ont été incorporés dans un cours avancé adapté. Ce travail a donné lieu à deux livres : Education for a New World et To Educate the Human Potential[34],[35]. En 1944, les Montessori obtiennent une certaine liberté de mouvement et se rendent au Sri Lanka. En 1945, Montessori assiste à la première Conférence Montessori indienne à Jaipur[36].

Tombe de Maria Montessori à Noordwijk aan Zee aux Pays-Bas.

En 1946, la guerre terminée, elle est de retour sur le « Vieux Continent » avec sa famille et découvre avec stupeur, lors d'un voyage à Londres, accompagnée de son ancienne élève et traductrice anglaise Margaret Homfray, les dégâts causés par la guerre[27]. À l'âge de 76 ans, Montessori retourne à Amsterdam et passe les six années suivantes à voyager en Europe et en Inde. Elle donne un cours de formation à Londres en 1946 et y ouvre en 1947 un institut de formation, le Centre Montessori. Après quelques années, ce centre devient indépendant de Montessori et continue sous le nom de St. Nicholas Training Centre. Toujours en 1947, elle retourne en Italie pour rétablir l'Opera Nazionale Montessori et donne deux autres cours de formation. Plus tard dans l'année, elle retourne en Inde et donne des cours à Adyar et Ahmedabad. Ces cours ont donné lieu à la première édition anglaise du livre The Absorbent Mind (« L'esprit absorbant »), basé sur les notes prises par les étudiants pendant les cours. Montessori y décrit le développement de l'enfant à partir de la naissance et présente son concept des quatre plans de développement. En 1948, son livre Méthode de pédagogie scientifique appliquée à l'éducation des enfants dans les foyers pour enfants est à nouveau révisé et publié en anglais sous le titre The Discovery of the Child (« La Découverte de l'enfant »).

En 1949, elle donne un cours à Karachi, au Pakistan, et l'Association Montessori du Pakistan est fondée[37],[38]. La même année, Montessori retourne en Europe et participe au 8e Congrès international Montessori à Sanremo, en Italie, où une salle de classe modèle est présentée. La même année, le premier cours de formation pour les enfants de la naissance à trois ans, appelé Scuola Assistenti all'infanzia (« Ecole Montessori pour les assistants de l'enfance »), est créé[39].

Fin de vie et décès

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Puis, elle rentre en Italie qui la réhabilite, mais elle préfère s'installer aux Pays-Bas, à Noordwijk aan Zee, où elle meurt d'une hémorragie cérébrale le 6 mai 1952 à l'âge de 81 ans, peu avant un voyage prévu en Afrique[40].

Famille et descendance

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En 1898, Maria Montessori a un fils nommé Mario avec Giuseppe Ferrucio Montesano, son professeur de psychiatrie durant ses années de médecine. Mario est un enfant né hors mariage. La grossesse de Maria est tenue secrète. Elle accouche à l'étranger et confie son fils à une famille de paysans de la région romaine[27]. Elle lui rend visite une fois par semaine. Elle finit par le récupérer 15 ans plus tard, à la mort de sa propre mère, puis part avec lui aux États-Unis.

À 18 ans, Mario rencontre Helen A., avec laquelle il se marie. Ils partent vivre en Espagne, où ils ont quatre enfants, deux filles et deux garçons : Marilena E.A.P. Montesano Montessori (1919-2009 - 89 ans), Mario Montessori junior (1921-1993 - 71 ans), lando Montessori (1925-1988 - 63 ans) et Renilde Montessori (1929-2012 - 83 ans). Le couple finit par divorcer. Mario obtient la garde des enfants. Il épouse ensuite une Néerlandaise, Ada Piersen, mais il ne quitte plus sa mère et la suit dans ses nombreux voyages.

Très impliqué dans le développement de l'Association Montessori internationale, déjà du vivant de sa mère, il en est nommé directeur à la mort de celle-ci, et continue son œuvre jusqu'en 1982, année où il meurt à l'âge de 83 ans.

Sa fille Renilde Montessori est à l'origine de la branche nord-américaine de l'Association Montessori internationale[41]. Elle est l'autrice d'Éducation sans frontières[42].

Philosophie de l'éducation et pédagogie

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Premières influences

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La théorie et la philosophie de l'éducation de Montessori ont d'abord été fortement influencées par les travaux de Jean Itard, Édouard Séguin, Friedrich Fröbel et Johann Heinrich Pestalozzi, qui mettaient tous l'accent sur l'exploration sensorielle et le matériel de manipulation[43]. Les premiers travaux de Montessori avec des enfants ayant des difficultés d'apprentissage, à l'école orthophrénique en 1900-1901, utilisaient les méthodes d'Itard et de Séguin, formant les enfants à des activités physiques telles que la marche et l'utilisation d'une cuillère, formant leurs sens en les exposant à des vues, des odeurs et des expériences tactiles, et introduisant des lettres sous forme tactile[44].

Approche scientifique de la pédagogie

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Montessori considérait son travail à l'école orthophrénique et ses études psychologiques et travaux de recherche ultérieurs dans les écoles élémentaires comme de la « pédagogie scientifique », un concept courant dans l'étude de l'éducation à l'époque. Elle préconisait non seulement d'observer et de mesurer les élèves, mais aussi de développer de nouvelles méthodes pour les transformer. « L'éducation scientifique est donc celle qui, tout en étant basée sur la science, modifie et améliore l'individu ». De plus, l'éducation elle-même doit être transformée par la science : « Les nouvelles méthodes, si elles étaient appliquées selon des principes scientifiques, devraient changer complètement l'école et ses méthodes, devraient donner naissance à une nouvelle forme d'éducation »[45].

La Casa dei Bambini

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C'est en travaillant avec des enfants non handicapés à la Casa dei Bambini en 1907 que Montessori a commencé à développer sa propre pédagogie. Les éléments essentiels de sa théorie éducative sont nés de ce travail, décrits dans La méthode Montessori en 1912 et dans La découverte de l'enfant en 1948. Sa méthode était fondée sur l'observation d'enfants libres d'agir dans un environnement préparé pour répondre à leurs besoins[45]. Montessori est parvenue à la conclusion que l'activité spontanée des enfants dans cet environnement révélait un programme interne de développement et que le rôle approprié de l'éducateur était d'éliminer les obstacles à ce développement naturel et de lui donner l'occasion de se poursuivre et de s'épanouir[45].

La salle d'école est équipée d'un mobilier à la taille des enfants, d'activités de « vie pratique » telles que balayer et laver les tables, et d'un matériel pédagogique que Montessori a elle-même mis au point. Les enfants ont la liberté de choisir et de réaliser leurs propres activités, à leur propre rythme et selon leurs propres inclinations. Dans ces conditions, Montessori a fait un certain nombre d'observations qui ont servi de base à son travail. Tout d'abord, elle observe une grande concentration chez les enfants et la répétition spontanée des activités choisies. Elle a également observé une forte tendance chez les enfants à ordonner leur propre environnement, à redresser les tables et les étagères et à ranger le matériel. Au fur et à mesure que les enfants choisissaient certaines activités plutôt que d'autres, Montessori affinait le matériel qu'elle leur proposait. Au fil du temps, les enfants ont commencé à faire preuve de ce qu'elle a appelé la « discipline spontanée »[45].

L'évolution et la pédagogie Montessori aujourd'hui

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Montessori a continué à développer sa pédagogie et son modèle de développement humain en élargissant son travail et en l'étendant aux enfants plus âgés. Elle considérait que le comportement humain était guidé par des caractéristiques universelles et innées de la psychologie humaine, que son fils et collaborateur Mario M. Montessori a identifiées comme des « tendances humaines » en 1957. En outre, elle a observé quatre périodes distinctes, ou « plans », dans le développement humain, allant de la naissance à six ans, de six à douze ans, de douze à dix-huit ans et de dix-huit à vingt-quatre ans. Elle voyait dans chacun de ces plans des caractéristiques, des modes d'apprentissage et des impératifs de développement différents, et préconisait des approches éducatives spécifiques à chaque période. Tout au long de sa vie, Montessori a développé des méthodes et du matériel pédagogiques pour les deux premiers plans, de la naissance à l'âge de douze ans, et a écrit et donné des conférences sur les troisième et quatrième plans. Maria a créé plus de 4 000 classes Montessori dans le monde entier et ses livres ont été traduits dans de nombreuses langues pour la formation de nouveaux éducateurs. Ses méthodes sont appliquées dans des centaines d'écoles publiques et privées aux États-Unis[46].

La méthode Montessori

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L'une des nombreuses réalisations de Montessori est la méthode Montessori. Il s'agit d'une méthode d'éducation pour les jeunes enfants qui met l'accent sur le développement de l'initiative et des capacités naturelles de l'enfant, notamment par le biais du jeu pratique. Cette méthode permet aux enfants de se développer à leur propre rythme et offre aux éducateurs une nouvelle compréhension du développement de l'enfant. Le livre de Montessori, La méthode Montessori, présente la méthode en détail. Les éducateurs qui ont suivi ce modèle ont mis en place des environnements spéciaux pour répondre aux besoins des élèves de trois groupes d'âge correspondant à leur développement : 2-2,5 ans, 2,5-6 ans et 6-12 ans. Les élèves apprennent par le biais d'activités qui impliquent l'exploration, la manipulation, l'ordre, la répétition, l'abstraction et la communication. Les enseignants encouragent les enfants des deux premiers groupes d'âge à utiliser leurs sens pour explorer et manipuler les matériaux de leur environnement immédiat. Les enfants de la dernière tranche d'âge traitent des concepts abstraits en s'appuyant sur leurs capacités de raisonnement, d'imagination et de créativité nouvellement développées[47].

Association Montessori internationale (AMI)

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En 1929, Maria Montessori fonde l'Association Montessori internationale dans le but de préserver, de propager et de promouvoir les principes pédagogiques et les pratiques qu'elle a formulés pour le plein développement de l'être humain[48]. L'AMI va naître d’une lettre de Maria Montessori lors du congrès de 1929 sur l'éducation nouvelle. C'est à cette occasion que Maria Montessori prend conscience de l’importance de sa pédagogie et de la nécessité de coordonner la diffusion de ses idées, de sauvegarder sa méthode, sa pédagogie et sa pensée au nom de l'Enfant.

La maison mère de l'AMI est basée au 161, Koninginneweg à Amsterdam, Pays-Bas. Le bâtiment qui abrite le secrétariat de l'AMI a été acheté par Maria Montessori et son fils juste avant leur retour d'Inde. Ils ont vécu et travaillé dans cette maison jusqu'à leurs décès respectifs, en 1952 et 1982.

Actuellement, celle-ci accueille un musée contenant des documents, des ouvrages, des articles ainsi qu’une pièce disposant du matériel Montessori.

Postérité

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Matériel Montessori.

Aujourd'hui, il y a près de 400 écoles Montessori en France[49] et plus de 20 000 écoles sur tous les continents[48],[50]. Il existe un seul lycée Montessori en France, à Bailly dans les Yvelines, structure privée hors contrat[51].

Plusieurs études ont montré l'intérêt de cette approche pour les enfants victimes de conflits armés ou les enfants autistes (combiné avec une approche cognitive comme TEACCH ou ABA).

Le concept clé de Maria Montessori est l'idée de l'éducation non pas comme une transmission de savoirs, mais comme l'accompagnement du développement naturel de l'enfant, via un environnement préparé, adapté aux caractéristiques et aux besoins de son âge. Sa méthode a vocation à être une pédagogie scientifique, basée sur la connaissance et le respect des lois qui gouvernent le développement psychologique des enfants. Cette pédagogie est une méthode d'éducation dite « ouverte » qui repose sur :

  • l'observation de l'enfant ;
  • l'enfant comme une personne non seulement digne d'intérêt mais surtout comme l'avenir de la société ;
  • l'importance de l'éducation et de l'instruction avant l'âge de six ans.

« L'intellect de l'enfant ne travaille pas seul, mais, partout et toujours, en liaison intime avec son corps, et plus particulièrement avec son système nerveux et musculaire. »

— Maria Montessori

Pour elle, le corps a une importance dans le développement intellectuel de l'enfant, ce qui peut être bénéfique notamment pour les enfants qui ont une mémoire kinesthésique.

Distinctions et hommages

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Billet italien de mille lires avec Maria Montessori.

En 1949, elle est décorée de la Légion d'honneur à la Sorbonne (Paris)[52].

En 1950, Montessori a également été décorée officier de l'ordre néerlandais d'Orange-Nassau[53]. La même année, elle a reçu un doctorat honorifique de l'université d'Amsterdam[54].

Elle est nommée pour le prix Nobel de la paix à trois reprises, en 1949, en 1950 et 1951[55] mais ne l'obtient pas.

À partir de 1990, Maria Montessori est représentée sur le billet de 1 000 lires italiennes[56].

Maria Montessori et les écoles Montessori figurent sur des pièces de monnaie et des billets de banque italiens, ainsi que sur des timbres des Pays-Bas, de l'Inde, de l'Italie, des Maldives, du Pakistan et du Sri Lanka[57].

Un avion McDonnell Douglas MD-11 de KLM (immatriculé PH-KCB) porte son nom et a été retiré du service en novembre 2014[58],.

En 2020, Time a désigné Montessori comme l'une des 100 meilleures femmes de l'année, dans le cadre de son prix de la personne de l'année[59].

Publications

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  • (fr) L'enfant dans la famille, 1923, Traduction de Maria Grazzini, Desclée de Brouwer, Paris, 2016
  • (en) Psycho-Geometrica, Association Montessori internationale, Amsterdam, 1935
  • (en) Psycho-Grammar, Association Montessori internationale, Amsterdam, 1935
  • (fr) L'Enfant, Desclée de Brouwer, Paris, 1935
  • (fr) Les étapes de l'éducation, Desclée de Brouwer, Paris, 1936
  • (fr) Le manuel pratique de la méthode Montessori, 1939, traduction Charlotte Poussin, Desclée de Brouwer, Paris, 2016
  • (fr) L'enfant est l'avenir de l'homme, 1946, traduction Annie Pellerin, Desclée de Brouwer, Paris, 2017
  • (fr) La messe vécue pour les enfants, Desclée de Brouwer, Paris, 1949
  • (fr) De l'enfant à l'adolescent, Desclée de Brouwer, Paris, 1958
  • (fr) Pédagogie scientifique, Desclée de Brouwer, Paris, 1958
  • (it) Psycho-Arithmetica, Garzanti, Milan, 1971
  • (en) Education and Peace, Kalakshetra, Madras, 1972
  • (en) The Secret of Childhood, Orient Longman, Bombay, 1986
  • (en) The Formation of Man, Kalakshetra, Madras, 1991
  • (en) To Educate the Human Potential, Kalakshetra, Madras, 1991
  • (fr) L'Éducation et la paix, Éditions Charles Léopold Mayer, 2002 (ISBN 2-22003-822-X)
  • (fr) L'esprit absorbant de l'enfant, Desclée de Brouwer, Paris, 2003
  • (en) Education For a New World, Aakar Books, 2019
  • (fr) L´enfant et le mal, Salvator, Paris, 2020

Filmographie

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Notes et références

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  1. « The Montessori Method », sur digital.library.upenn.edu (consulté le ).
  2. a b c d et e E. M. Standing (trad. Traduction et adaptation par Paule Escudier), Maria Montessori Sa vie, son œuvre, Desclée de Brouwer, (ISBN 978-2-220-06180-1).
  3. Phyllis Povell, Montessori Comes to America, Hamilton, (ISBN 978-0-7618-4929-2, lire en ligne)
  4. Barbara Isaacs, « Bringing the Montessori Approach to your Early Years Practice », Taylor and Francis,‎ , p. 5 (DOI 10.4324/9780203850794, lire en ligne, consulté le )
  5. « Maria Montessori: Her Life and Work », Plume,‎ , p. 26
  6. (en) « History », sur Montessori Answers (consulté le )
  7. (it) « MONTESSORI, Maria - Enciclopedia », sur Treccani (consulté le )
  8. a b c et d « Qui était Maria Montessori ? Biographie d'une femme remarquable », (consulté le ).
  9. Kramer, Rita (1976). Maria Montessori. Chicago: University of Chicago Press. ISBN 0-201-09227-1, p.27.
  10. Trabalzini, Paola (2011). "Maria Montessori Through the Seasons of the Method". The NAMTA Journal. 36 (2), p.7.
  11. a et b Marianella Sclavi, Arte di ascoltare e mondi possibili: come si esce dalle cornici di cui siamo parte, Mondadori, coll. « Sintesi », (ISBN 978-88-424-9021-0)
  12. Les sources ne s'accordent pas sur ce point : certaines affirment que l'impossibilité de s'inscrire était due au fait d'être une femme, d'autres à l'absence de diplôme d'études secondaires. La deuxième hypothèse est retenue ici car selon la source citée, en 1893, une loi était en vigueur qui permettait uniquement aux titulaires d'un diplôme d'études secondaires de s'inscrire à l'université et aussi parce que, toujours selon la même source, d'autres femmes avaient déjà obtenu un diplôme de médecine en Italie : la première était Ernestina Paper en 1877. Voir Luca Borghi, Il medico di Roma : Vita morte e miracoli di Guido Baccelli, Armando Editore, 2015.
  13. Elle n'a donc pas été combattue, comme on le croit souvent, par le ministre, qui s'est contenté de suivre les lois en vigueur à l'époque, qui exigeaient un diplôme d'études secondaires pour l'inscription en médecine. Voir Luca Borghi, Il medico di Roma : Vita morte e miracoli di Guido Baccelli, Armando Editore, 2015.
  14. RBA Italia, Maria Montessori. La donna che rivoluzionò per sempre il mondo dell'educazione, collana Grandi Donne.
  15. Paola Giovetti, Maria Montessori: Una biografia, Edizioni Mediterranee. Consultabile su Google Libri a questa pagina. ISBN 9788827225127.
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  18. (it) Bruno Vespa, Donne d'Italia, Mondadori, (ISBN 978-88-520-6998-7, lire en ligne)
  19. (it) Paola Giovetti, Maria Montessori: Una biografia, Edizioni Mediterranee, (ISBN 978-88-272-2512-7, lire en ligne)
  20. « Montessori Maria », sur www.150anni.it (consulté le )
  21. Ruolo Generale del Personale Direttivo della Croce Rossa Italiana, Roma, 1918.
  22. Giovanni Calò, « XIV - Maria Montessori. (1870-1952) », dans Les Grands Pédagogues, Presses Universitaires de France, , 325–350 p. (ISBN 978-2-13-036497-9, lire en ligne)
  23. Le site du Centenaire de la création de la première Maison des enfants (Casa dei bambini).
  24. Hermann Röhrs, « Maria Montessori : 1870-1952 », Perspectives : revue trimestrielle d’éducation comparée, Paris, UNESCO : Bureau international d’éducation, vol. XXIV, nos 1-2,‎ , p. 173-188 (lire en ligne [PDF]).
  25. a b et c « Maria Montessori, la « Dottoressa » au regard confiant sur l’enfant », La Croix,‎ (ISSN 0242-6056, lire en ligne, consulté le ).
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  32. Kramer, Rita (1976), op.cit, p. 306-307.
  33. Kramer 1976, op.cit, p. 341–342.
  34. Kramer 1976, pp. 345–346.
  35. Trabalzini, Paola (2011). "Maria Montessori Through the Seasons of the Method". The NAMTA Journal. 36 (2), pp. 167-168.
  36. Kramer 1976, op.cit, p. 348.
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  40. Kramer 1976, op.cit, pp. 360–367; Trabalzini 2011, op.cit, pp. 170–172.
  41. (en-US) « Home », sur FME: Foundation for Montessori Education (consulté le ).
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  58. « Aviation Photo #2585427: McDonnell Douglas MD-11 - KLM - Royal Dutch Airlines », sur Airliners.net (consulté le )
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Sur les autres projets Wikimedia :

Bibliographie

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  • Gaston Bachelard, Le Matérialisme rationnel (1953), Paris, PUF, 3e édition, 1972
  • Valeria Paola Babini, « Maria Montessori, scientifique et féministe » in Jacqueline Carroy (sous la dir.) Les Femmes dans les sciences de l'homme (XIXe – XXe siècles) : inspiratrices, collaboratrices ou créatrices ?, Editions Seli Arslan, 2005 (ISBN 2842761081).
  • Clermont Gauthier et Maurice Tardif (coord.), La Pédagogie. Théories et pratiques de l'Antiquité à nos jours, Gaëtan Morin Éditeur, Montréal, 2005
  • Martine Gilsoul, Maria Montessori : une vie au service de l'enfant, Paris, Desclée de Brouwer, , 320 p. (ISBN 978-2-220-09725-1, SUDOC 249129876)
  • Anne Sizaire, Maria Montessori, l'éducation libératrice, édition Desclée de Brouwer, 1994.
  • Marion O'Donnell, Maria Montessori, Bloomsbury Academic édition, 232 p., 2014 (ISBN 1472519019)
  • Edwin Mortimer Standing, Maria Montessori - Sa vie, son œuvre, Desclée de Brouwer, 2016, 368 p., (ISBN 978-2-220-02309-0)
  • Maria Montessori. Regards historiques sur sa méthode pédagogique (Allemagne, Angleterre, France, Italie), Les Études Sociales, 2022/1 (n° 175), p. 9-215, [lire en ligne].

Article connexe

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Liens externes

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