Magnat des médias
Un magnat des médias (ou patron de presse, en anglais media proprietor, media mogul ou media baron) est une personne qui a un grand contrôle sur une ou plusieurs entreprises importantes du secteur des médias. Ce contrôle passe dans beaucoup de cas par le fait d'être directement propriétaire ou actionnaire majoritaire de l'entreprise en question mais le pouvoir du magnat peut aussi résulter d'autres facteurs.
La figure du magnat de la presse est devenue très en vue depuis le XIXe siècle avec le développement de la presse écrite.
Au XXe siècle, la définition de magnat s'est élargie pour inclure le monde radiophonique et télévisuel, tout comme celui de la production cinématographique, de l'édition et plus récemment d'Internet et du multimédia en général. Cette généralisation et l'influence de l'anglais ont popularisé l'expression de magnat des médias contre celle de patron de la presse dont le sens était devenu trop restrictif. La même expression est parfois utilisée par extension pour désigner des animateurs ou des journalistes influents comme Howard Stern ou Oprah Winfrey.
Exemples
[modifier | modifier le code]Dans le monde francophone
[modifier | modifier le code]En France[1]
[modifier | modifier le code]- Robert Hersant (1920-1996) : presse nationale (Le Figaro), magazine…
- Michel Hommell (1944-) : presse de loisirs, automobile, sports…
- Jean-Luc (1928-2003) et Arnaud Lagardère (1961-) : radio (Europe 1), télévision…
- Bernard Arnault (1949-) : Les Échos, Le Parisien, Aujourd'hui en France...
- Vincent Bolloré (1952-) : Canal+, CNews...
- Pierre Bergé (1930-2017) : Le Monde.
- Patrick Drahi
- Famille Baylet
- Daniel Kretinsky
- Mathieu Pigasse
- Xavier Niel
- Martin Bouygues
- Famille Mohn
- François Pinault
- Rodolphe Saadé
- Iskandar Safa
- Famille Dassault
Au Québec
[modifier | modifier le code]- Pierre Péladeau (1925-1997), fondateur de Quebecor
- son successeur et fils, Pierre Karl Péladeau
Hors du monde francophone
[modifier | modifier le code]- Allemagne : Axel Springer
- Australie : Kerry Packer, Rupert Murdoch (1931-)
- Canada : Israel Asper, Kenneth Thomson
- Corée : Sun Myung Moon
- Espagne : Jesús de Polanco
- États-Unis : George G. Booth, Henry Luce, Warren Buffett, Rupert Murdoch, William Randolph Hearst, Ted Turner, Hugh Hefner, Michael Bloomberg, Jeff Bezos[2]
- Géorgie : Badri Patarkatsichvili
- Italie : Silvio Berlusconi
- Royaume-Uni : Alfred Harmsworth, Robert Maxwell
Personnages fictifs
[modifier | modifier le code]- Charles Foster Kane, personnage du film Citizen Kane, inspiré principalement de William Randolph Hearst
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Pierre Alexandre, Les patrons de presse : quinze ans d'histoires secrètes de la presse écrite en France, 1982-1997, Carrière,
- Les grands patrons de journaux face à l'avenir. Une enquête mondiale, Alain Louyot, Odile Jacob, 2016
- Jean Stern, Les patrons de la presse nationale. Tous mauvais, La Fabrique éditions,
Liens internes
[modifier | modifier le code]Notes et références
[modifier | modifier le code]- « Médias français, qui possède quoi ? », sur Le Monde diplomatique, (consulté le )
- (en) Kate Vinton, « These 15 Billionaires Own America's News Media Companies », sur Forbes (consulté le )
Liens externes
[modifier | modifier le code]- Comment « Rupert » est devenu le plus gros magnat des médias de l’histoire, Julien Dupont-Calbo, Les Échos,
- Le pouvoir d’influence délirant des dix milliardaires qui possèdent la presse française, Agnès Rousseau, Bastamag,