Matra (Haute-Corse)
Matra | |
Administration | |
---|---|
Pays | France |
Collectivité territoriale unique | Corse |
Circonscription départementale | Haute-Corse |
Arrondissement | Corte |
Intercommunalité | Communauté de communes de l'Oriente |
Maire Mandat |
Michel Palmieri 2020-2026 |
Code postal | 20270 |
Code commune | 2B155 |
Démographie | |
Population municipale |
49 hab. (2021 ) |
Densité | 7,6 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 42° 16′ 53″ nord, 9° 23′ 26″ est |
Altitude | 560 m Min. 240 m Max. 1 120 m |
Superficie | 6,49 km2 |
Type | Commune rurale à habitat très dispersé |
Unité urbaine | Hors unité urbaine |
Aire d'attraction | Hors attraction des villes |
Élections | |
Départementales | Ghisonaccia |
Localisation | |
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Matra est une commune française située dans la circonscription départementale de la Haute-Corse et le territoire de la collectivité de Corse. Elle appartient à l'ancienne piève de Serra.
Géographie
[modifier | modifier le code]Urbanisme
[modifier | modifier le code]Typologie
[modifier | modifier le code]Au , Matra est catégorisée commune rurale à habitat très dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[1]. Elle est située hors unité urbaine[2] et hors attraction des villes[3],[4].
Occupation des sols
[modifier | modifier le code]L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (99,9 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (100 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (59,2 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (35,7 %), espaces ouverts, sans ou avec peu de végétation (5 %)[5]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Histoire
[modifier | modifier le code]Une mine de réalgar (sulfure d'arsenic) est exploitée de 1903 à 1946[6]. Sa production semble avoir été importante (70 % de la production française et 10 % de la production mondiale[7]) jusque dans les années 1920[8], avant de devenir irrégulière et de décliner à partir de 1922. Au cours de la Première Guerre mondiale, la production est réservée à la fabrication de gaz de combat[9] et elle atteint alors 2 000 à 2 500 tonnes de minerais marchand par an[10]. Environ 400 ouvriers ont été employés, dont de nombreux étrangers[11].
Politique et administration
[modifier | modifier le code]Démographie
[modifier | modifier le code]L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1800. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[12]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[13].
En 2021, la commune comptait 49 habitants[Note 1], en évolution de +22,5 % par rapport à 2015 (Haute-Corse : +5,79 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
Lieux et monuments
[modifier | modifier le code]Personnalités liées à la commune
[modifier | modifier le code]Notes et références
[modifier | modifier le code]Notes
[modifier | modifier le code]- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
Cartes
[modifier | modifier le code]- IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
Références
[modifier | modifier le code]- « La grille communale de densité », sur insee,fr, (consulté le ).
- Insee, « Métadonnées de la commune de Matra ».
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
- « Mine d'arsenic », sur pop.culture.gouv.fr (consulté le ).
- « L'histoire des mines de Corse : Matra » (consulté le ) : « Écouter de 00:45 à 00:60. ».
- Jean Orcel, « Le gisement de réalgar de Matra (Corse) », Bulletin de Minéralogie, vol. 44, no 4, , p. 98–104 (DOI 10.3406/bulmi.1921.3761, lire en ligne, consulté le ) :
« Depuis, des travaux de recherches ont été entrepris à plusieurs reprises, et le gisement de Matra, exploité par la Société l'Arsenic a, paraît-il, avant d'être concédé, produit en trois ans, de 1908 à 1911, pour 225 000 francs de produits arsenicaux (p. 99). »
- « Mine d'arsenic », sur pop.culture.gouv.fr (consulté le ) : « Pendant la guerre, la "Société l'Arsenic" est tenue de livrer exclusivement sa production à l'usine de la "Compagnie minière métallurgique d'Auzon" à Paris car le réalgar entre dans la composition d'armes chimiques. Plus de 2 000 tonnes de minerai sont ainsi exportées par le port de Bastia en 1916. ».
- Serpentini 2006, p. 635.
- Film-documentaire.fr, « Mine d'arsenic de Matra », sur film-documentaire.fr (consulté le ).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
Annexes
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]: document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.
- [Serpentini 2006] Antoine-Laurent Serpentini (dir.), Dictionnaire historique de la Corse, Ajaccio, Albiana, , 1 013 p. (ISBN 2-84698-068-3). .