Moussa Mara
Moussa Mara | |
Moussa Mara en 2014. | |
Fonctions | |
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Premier ministre du Mali | |
– (9 mois) |
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Président | Ibrahim Boubacar Keïta |
Gouvernement | Mara |
Prédécesseur | Oumar Tatam Ly |
Successeur | Modibo Keïta |
Biographie | |
Nom de naissance | Moussa Mara |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Bamako (Mali) |
Nationalité | Malienne |
Parti politique | Yelema |
Profession | Expert-comptable |
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Premiers ministres du Mali | |
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Moussa Mara est un expert-comptable et un homme d'État malien né le à Bamako. Président du parti Yéléma, créé en , il est candidat a l´élection présidentielle 28 juillet 2013 et obtient 1,5 % des voix au premier tour.
Le , à 39 ans il est nommé Premier ministre par le président Ibrahim Boubacar Keïta, devenant ainsi le plus jeune Premiers ministres de l'histoire du Mali. Il est le fils de Joseph Mara, militaire et ancien ministre du président Moussa Traoré et homme politique malien.
Parcours politique
[modifier | modifier le code]Bamako
[modifier | modifier le code]En 2004, il présente une liste indépendante de jeunes aux élections communales dans la commune IV du district de Bamako mais elle est invalidée par le tribunal administratif car aucun candidat n’est inscrit sur la liste électorale[1].
En 2007, Moussa Mara se présente avec une liste indépendante et met en ballottage la liste d'Ibrahim Boubacar Keïta (actuel président du Mali) , président du Rassemblement pour le Mali. Il est battu au second tour en obtenant 48,5 % des voix[2].
Lors de élections communales du , Moussa Mara présente une liste indépendante dans la commune IV de Bamako qui arrive en tête avec 14 sièges sur 41[3].
Le , saisi par plusieurs candidats pour plusieurs irrégularités, le tribunal administratif annule les élections dans la commune IV[4]. L'annulation du scrutin est confirmée le par la Cour suprême[5].
Création de Yéléma
[modifier | modifier le code]En , Moussa Mara créé son parti politique, dénommé Yéléma (ce qui signifie « changement » en bambara[6]).
Lors de l'élection partielle du , la liste du parti Yéléma conduite par Moussa Mara arrive largement en tête et obtient 19 des 41 sièges à pourvoir[4].
Le , il est réélu maire de la commune IV par le conseil municipal. Soutenu par les élus de l'Union pour la république et la démocratie (URD) et du Mouvement patriotique pour le renouveau (MPR), il obtient 28 voix contre 13 pour son adversaire Alfousseini Kanté de l'Alliance pour la démocratie au Mali-Parti africain pour la solidarité et la justice (Adéma-Pasj)[7].
Du au , il est ministre de l'Urbanisme et des Politiques de la ville.
Le , à l'âge de 39 ans, il est nommé Premier ministre[8].
L'élection présidentielle malienne de 2012
[modifier | modifier le code]En vue de l'élection présidentielle malienne de 2012, le parti Yéléma s'est d'abord allié avec la Convergence pour le développement du Mali (Codem) et treize autres partis politiques au sein de la «coalition Partis unis pour la république». Moussa Mara déclare le vouloir « un rassemblement de nos forces sur des bases objectives, pour arriver à une plus grande stabilité politique et mettre fin à des divisions stériles »[9].
Mais la coalition décidant de soutenir le président de la Codem Housseini Amion Guindo, Yéléma la quitte et investit Moussa Mara comme candidat le au cours de son congrès tenus à Kayes[10].
Le , Moussa Mara présente son projet concernant la décentralisation et l’administration du territoire. Il propose l’augmentation du nombre de régions et la suppression des cercles afin de réduire à deux les échelons administratifs, et de soutenir l’érection de villes moyennes afin de créer une soixantaine d’agglomérations dotées des infrastructures nécessaires[11].
Le à Koulikoro, Moussa Mara présente son projet présidentiel autour de la solidarité. Il souhaite créer un grand département de la solidarité et de la promotion des couches vulnérables qui se substituerait aux ministères actuels chargés de la promotion de la femme et de la jeunesse. Il entend ériger la solidarité comme un pilier de la société malienne[12].
Le , Moussa Mara présente ses propositions économiques. Il entend développer les infrastructures de base et l'énergie. Il propose ainsi la construction chaque année de « 500 km de routes bitumées pour le désenclavement intérieur et extérieur du pays ». Il promet d'étendre la couverture d'accès à l'eau potable à 90 % de la population avant 2017 et d'élaborer des stratégies d’assainissement pour chaque ville de plus de 50 000 habitants, mises en œuvre sous l’égide des collectivités territoriales avec le soutien de l’État, à hauteur de 20 milliards de francs CFA chaque année[13].
Moussa Mara consacre sa conférence de presse du à Ségou au thème de la sécurité. Il entend assurer la sécurité physique des maliens par une plus grande coopération entre les populations et les forces de l’ordre en multipliant les occasions de rencontres, d’échanges, de collaboration et la création d’une police municipale avec comme embryon les brigades urbaines de protection de l’environnement au sein des communes urbaines chargées de « la prévention des délits, la collaboration avec les populations, la sécurité des voies urbaines et de la circulation routière, la protection de l’environnement, l’utilisation de la voie publique, certaines situations relatives au voisinage et à certaines incivilités, le respect des règles publiques municipales ». Moussa Mara souhaite aussi s'attaquer à l'insécurité juridique, alimentaire et sanitaire.
Concernant la crise du Nord-Mali avec les attaques des rebelles du Mouvement national pour la libération de l'Azawad, Moussa Mara déclare : « On nous a imposé une guerre, il faut donc y aller ! », promettant, s'il était élu de déployer au moins 7 000 militaires (soit le tiers de capacités de l'armée malienne) « principalement dans l’infanterie, avec une proportion appréciable de commando paras, dans l’artillerie et dans les blindés légers »[14].
Le , sa venue à Kidal provoque une reprise des combats entre l'armée malienne et les rebelles du MNLA, du HCUA et du MAA. De retour à Bamako le soir du 18 mai, il est acclamé sur l'aéroport par plusieurs centaines de manifestants[15]. Le 21 mai, les Maliens lancent une offensive avec près de 2 000 soldats pour reprendre Kidal mais ils sont mis en déroute par les rebelles qui reprennent le contrôle total de la ville et s'emparent de plusieurs autres villes du nord du Mali[16].
Le , Moussa Mara est renvoyé par le président malien et présente sa démission[17].
L'élection présidentielle malienne de 2018
[modifier | modifier le code]En avril 2018, Moussa Mara présente sa candidature pour les élections présidentielles maliennes de juillet 2018[18].
En juin 2018, il retire finalement sa candidature pour se rallier à Cheick Modibo Diarra, l'ancien Premier ministre de la transition dont il se sent proche[19].
L'élection présidentielle malienne de 2022
[modifier | modifier le code]Il est candidat a l'élection présidentielle malienne de 2022.
Fin janvier 2024, il se positionne pour condamner la volonté du Mali, du Niger et du Burkina Faso de quitter la CEDEAO tout en essayant de dialoguer avec les autorités maliennes en place : « Quitter la Cedeao, c’est aller contre la marche de l’Histoire[20].»
Dans le même temps, il se positionne en faveur d'un « Plan Marshall pour le Sahel » car selon lui, les pays de la région ne peuvent faire face aux causes structurelles des crises qu'ils doivent affronter[21].
Publications
[modifier | modifier le code]- Jeunesse africaine le grand défi à relever, Mareuil Editions, 2016.
- Cultivons nos Afriques, Débats Publics, 2021.
Préface
[modifier | modifier le code]- Julien Briot-Hadar, Dans les méandres de la fraude fiscale, Legitech, 2022.
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Adama Wade, « Moussa Mara maire de la commune IV de Bamako », lesafriques.com, ? (consulté le )
- Mame Diarra Diop, « Moussa Mara, un maire pas comme les autres », Afrik.com,
- Chahana Takiou, « Les résultats des communales du 26 avril proclamés hier par le gouvernorat », L'indépendant, (lire en ligne)
- Souleymane Doumbia, « Commune IV : la liste Mara fait mieux que confirmer », L’Essor, (lire en ligne)
- Bruno D Segebdji et Soumaïla Guindo, « La Cour suprême a tranché hier le contentieux électoral en Commune IV L'élection de Moussa Mara annulée », L'Indépendant, (lire en ligne)
- Madiba Keïta, « Création du parti Yèlèma : véritablement pour le changement », L’Essor, (lire en ligne)
- Modibo Fofana, « Commune IV : Moussa Mara récupère son fauteuil de maire »,
- « Le Premier ministre malien Moussa Mara a formé un nouveau gouvernement », sur France 24, (consulté le )
- Youssouf Diallo, « Remodelage du paysage politique malien : 15 partis, dont la CODEM et Yéléma, créent le PUR », 22 septembre, (lire en ligne)
- « Moussa Mara investi samedi candidat de Yéléma à la présidentielle 2012 : “Nous voulons faire du Mali une terre d’espérance ” », L'Indépendant, (lire en ligne)
- Yaya Samaké, « Mali: Décentralisation et administration du territoire », 22 septembre, (lire en ligne)
- Ben Dao, « Gouvernance démocratique : Moussa Mara entend institutionnaliser la solidarité comme système de gouvernance », L'indicateur Renouveau, (lire en ligne)
- Moussa Sidibé, « Les propositions de Moussa Mara pour soutenir l’essor économique », L'indépendant, (lire en ligne)
- David Dembélé, « On nous a imposé une guerre, il faut donc y aller ! », journaldumali.com,
- AFP et 20 Minutes : Mali: Le Premier ministre accueilli par des manifestants à son retour du nord
- RFI : Mali: Kidal et Ménaka sous le contrôle du MNLA
- http://www.rfi.fr/afrique/20150108-mali-modibo-keita-nomme-premier-ministre/ RFI : Mali: Modibo Keïta nommé Premier ministre
- « Mali : l’ancien Premier ministre Moussa Mara annonce sa candidature à la présidentielle - Jeune Afrique.com », sur JeuneAfrique.com (consulté le )
- « Présidentielle au Mali : Moussa Mara retire sa candidature et rallie Cheick Modibo Diarra - Jeune Afrique.com », sur JeuneAfrique.com (consulté le )
- « Moussa Mara : « Quitter la Cedeao, c’est aller contre la marche de l’Histoire » - Jeune Afrique.com », sur JeuneAfrique.com (consulté le )
- « Moussa Mara: «Vite, un plan Marshall pour le Sahel!» », sur Le Figaro, (consulté le )