Lyon-Lagnieu
Sport | Compétition automobile |
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Organisateur(s) | Véloce Club de Lagnieu |
Édition | Au moins 2 : 1896 et 1898 |
Lieu(x) |
De Lyon à Lagnieu France |
Distance | 49 km |
Lyon-Lagnieu est une compétition automobile organisée par le Véloce Club de Lagnieu dans l'Ain reliant Lyon à Lagnieu. La première édition a eu lieu le . Une autre édition a été courue en 1898.
Première édition, 1896
[modifier | modifier le code]140 personnes se sont engagées pour le premier dimanche du mois d'août, et 99[1] prennent finalement le départ[2] avec un temps superbe, essentiellement des cyclistes, tous arrivés dès 7 heures du matin. Le chemin est relativement court et peu sélectif en soi, pour une cinquantaine de kilomètres. La particularité réside dans le fait que la course est ouverte à des véhicules à quatre roues (cat. III), des tricycles (cat. II, dits tricars outre-Manche), et à des bicyclettes (cat.I, sans moteur) venues en grand nombre. Les départs se font route de Villeurbanne devant le restaurant David par petits groupes à partir de 7 heure 30, toutes les 30 secondes, grâce au Cyclophile Villeurbannais, sauf pour les cyclistes qui partent alignés en files pour former un peloton qui va gravir d'emblée la côte du Mollard où les attend déjà une foule de curieux matinaux devant le restaurant Convert. La course se déroule ensuite au milieu d'une affluence considérable[3]. Finalement, la voiture la plus rapide accuse un retard de 14 minutes sur le tricycle de Collomb, arrivée tout de même à près de 30 km/h de moyenne horaire. L'après-midi est l'occasion d'organiser plusieurs courses de vitesse cyclistes, dont une professionnelle gagnée par Grua. La Société musicale de Lagnieu anime la journée, avec le soutien de celle de « L'Élan Gaulois ». Toute la ville est en fête. Un banquet — avec de nombreux toasts portés à l'hôtel Ponthus — et un feu d'artifice clôturent l'évènement.
La course présente trois catégories répertoriées[4] :
- bicyclettes (cat. I) ;
- tricycles (cat. II) ;
- quadricycles (cat. III).
Palmarès
[modifier | modifier le code]Bicyclettes
[modifier | modifier le code]- Terrin (en 1 h 15 min)
- Jacquier
- Toitips
- Elvrès
- Bonhomme
- Baudray
- Simpson
- Schmeltz
- Billaz
- Chatras
La seule bicyclette à pétrole de l'épreuve, celle de Osmond, finira par abandonner.
Tricyles
[modifier | modifier le code]- Joseph Collomb, en 1 h 29 min sur un tricycle De Dion-Bouton à pétrole (à 33,707 km/h de moyenne horaire).
Le temps du deuxième, Mottet (également sur De Dion-Bouton) n'est pas indiqué.
Quadricycles
[modifier | modifier le code]Rang | Pilote | Voiture* | Temps | Moyenne horaire |
---|---|---|---|---|
1 | Alphonse Eldin[5] | Peugeot | 1 h 43 min | 29,126 km/h |
2 | Pansu[6] | Benz | ? | ? |
3 | Marcet | Peugeot | ? | ? |
4 | Christy | Benz | ? | ? |
5 | Manière | Benz | ? | ? |
6 | André Michelin | Panhard & Levassor | ? | ? |
(* les six premiers arrivants sont mus au pétrole)
Deuxième édition, 1898
[modifier | modifier le code]À nouveau organisée par le VC Lagnieu — avec le concours du journal Lyon républicain —, l'édition 1898 se court le et est dotée de 2 500 francs de prix[7]. Cette édition concerne automobiles, motocycles et bicyclettes[7]. Le parcours "bicyclettes" partait de Villeurbanne via Pont-de-Chéruy. Celui "automobiles & motocycles" partait de Saint-Clair puis passait par Montluel, Meximieux et Saint-Denis-en-Bugey[7].
Palmarès
[modifier | modifier le code]Automobiles
[modifier | modifier le code]- Kraentner (en 1 h 01 min 03 s)[8]
- Schneider (sur une Rochet-Schneider[9])
- Lara
- Tortue
- Dieuderichs
- Mieusset
Motocycles
[modifier | modifier le code]- Léveillé (en 1 h 18 min 07 s)[8]
- Camus
- Charvieux
- Sedin
Voiturettes
[modifier | modifier le code]- Jacquemin (en 1 h 20 min 09 s)[8]
- David
- Martin
- David père
Éditions suivantes
[modifier | modifier le code]Les éditions suivantes ne semblent avoir été dédiées qu'au cyclisme sans aucune compétition automobile ou motocycliste : c'est notamment le cas en 1903[10].
Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Conquête de la vitesse - les courses d'automobiles de 1895-1900, Jean-Marie Lelièvre et Jean-Robert Dulier, éd. Automobiles Paul Couty, Paris, 1969 (rééd.1970) (ASIN B00FUYAU6U), à propos de la première édition).
Références
[modifier | modifier le code]- Le Progrès Illustré, "Chronique vélocipédique" (n°295, dimanche 9 août 1896, page 7).
- À partir des années 1890 (Auto Diva, 13 décembre 2009).
- Le Figaro (4 août 1896, page 5, dernière colonne).
- « Petites nouvelles », Le Figaro, no 217, (lire en ligne, consulté le ).
- Alphonse Eldin, ingénieur, est le seul concessionnaire pour la firme Peugeot, les moteurs Charron, et les tracteurs Maurice Le Blant, installé à Lyon en 1897 Le chauffeur (10 décembre 1897, n°22, p.439).
- Futur chauffeur Audibert et Lavirotte en 1900, deuxième de Lissieu-Mâcon-Lissieu sur 16HP, le propriétaire de la marque Maurice Audibert arrivant lui-même troisième sur 32HP (voiture la plus puissante de l'épreuve). Pansu est également huitième de Lyon-Uriage-Lyon en 1897, et 28e de Marseille-Nice-La Turbie la même année, les deux fois sur Benz 5HP -Courrier des Alpes (28 août 1897, p.2); Året 1897: dagbok och tabeller-.
- « Course à venir > Lyon-Lagnieu », Lyon-Sport, , p. 11 (lire en ligne, consulté le ).
- « Course Lyon-Lagnieu », Lyon-Sport, , p. 7 (lire en ligne, consulté le ).
- Pierre-Lucien Pouzet, Rochet-Schneider : un grand constructeur d'automobiles à Lyon : 1889-1960, vol. 5, Éditions lyonnaises d'art et d'histoire, , 162 p. (ISBN 978-2-905230-80-5, lire en ligne), p. 29.
- « Cyclisme - La course Lyon-Lagnieu », Le Journal, .