Nothing Special   »   [go: up one dir, main page]

Aller au contenu

Liste des comtes de Guînes

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Guînes ou Ghisnes ou Guynes ou Guysnes (en latin Ghisnae), ville du Nord-Pas-de-Calais à deux lieues de la mer. Comté qui comprenait Ardres, Hardewic, Brédenarde, Tornehen et le port de Witsan, douze baronnies et autant de pairies.


Première famille de Guînes

[modifier | modifier le code]

La légende des origines scandinaves

[modifier | modifier le code]

D'après les travaux de Jean-François Nieus sur les comtes de Saint-Pol (2005), la première mention sûre d'un comte de Guînes concerne Baudouin Ier, en 1065, ou un comte Manassès cité en 1056[1]. Les comtes plus anciens, tels le chef viking Siegfried, donnés par Lambert d'Ardres (vers 1200), « narrateur fantasque qui se trompe, déforme, invente au besoin », n'ont pas d'existence avérée.

Comtes de Guînes plus ou moins légendaires

[modifier | modifier le code]
  • 1036-1052/1065 : Eustache Ier, épouse Suzanne de Ghermines (ou de Gramines) (° v. 1015), fille de Sigers de Ghermines
    • Baudouin Ier de Guînes (° v. 1038 † apr. 1091)
    • Guillaume de Guînes, sur la destinée duquel la Chronique de Lambert d'Ardres ne s'explique pas. Ce n'est qu'en 1668 que Pierre Christyn, dans sa Jurisprudence héroïque, mentionne un ancien document daté du (don de la dîme de Bournonville) qui aurait été recouvré de l'ancien chapitre de Thérouanne, suggérant que ce Guillaume de Guînes serait le même individu qu'un certain Guillaume dit le brun, chevalier, seigneur de Bournonville, marié avec Aleydis d'Hesdin[3] (couple auquel se rattachent les généalogies ultérieures de la famille de Bournonville[4]). Néanmoins, Daniel Haigneré conteste l'authenticité de cet acte de 1071 et réfute cette filiation[3], au motif que dans les vieux cartulaires de Thérouanne, retrouvés à la fin du XIXe siècle, la charte en question n'y figure pas, et qu'il n'y est jamais fait mention de la dîme de Bournonville dans l'énumération des propriétés du chapitre. Il conclut : « C'est plus qu'il n'en faut pour suspecter l'authenticité du titre produit par le généalogiste belge »[3]. Le principal spécialiste de la famille de Bournonville, Bertrand Schnerb, considère également que cette tentative de rattachement des Bournonville aux comtes de Guînes est « plus que douteuse »[5]
    • Ramelin de Guînes
    • Adèle
    • Béatrix

Comtes de Guînes dont l'existence est attestée

[modifier | modifier le code]

Seconde famille de Guînes (issue des châtelains de Gand)

[modifier | modifier le code]
  • 1205-1220 : Arnould II de Guînes, châtelain de Bourbourg à Ardres, seigneur d'Ardres (Seigneurs d'Ardres), seigneur de Tourcoing (1194-1220), épouse Béatrice de Bourbourg (° v. 1175  1214
    • Béatrix de Guînes (° apr. 1220)
    • Baudouin III de Guînes (° v. 1200  1244), Seigneur de Bourbourg, épouse Mahaut de Fiennes (° v. 1205)
    • Robert Ier de Guînes (° v. 1202  1270), Seigneur de Hames par sa femme, de Vrelengheghem, de Bonnières-lès-Guînes, de Sangatte, de Fontaines en partie, Bavelinghem en partie, les francs-alleux d'Ardres, épouse Maroite dame de Hames, père du fondateur de la maison Bonnières-lez-Guînes, Jean Ier
    • Mahaut de Guînes (° v. 1225) dite aussi Marie(filiation incertaine), épouse d'Hugues Ier de Châtillon (XIIe siècle - 1248), comte de Saint-Pol

En 1284, vend le comté au roi Philippe le Bel

  • 1331-1345 : Raoul Ier de Brienne ou Raoul II de Guînes ( 1344), comte d'Eu et de Guînes connétable de France, épouse Jeanne de Mello
    • Raoul II de Brienne
    • Jeanne de Brienne, épouse de Gaucher de Brienne, duc d'Athènes et connétable de France, puis Louis d'Evreux, comte d'Étampes
    • Marie de Brienne

Il se fit confisquer ses terres par le roi de France, Jean II le Bon.

  • 1483-1525 : Louis II de la Trémoille, ( ). Fils de Louis Ier, épouse Gabrielle de Bourbon.
    • Charles de la Trémoille (  à Marignan) épouse Louise de Coëtivy.
  • 1525-1541 : François de La Trémoille, ( ). Fils de Charles, épouse Anne de Montfort-Laval.
    • Louis III de la Trémoille, comte de Guînes.
    • François de la Trémoille, comte de Benon et baron de Montagu ( 1555).
    • Charles baron de Mauléon et baron de Marans, abbé de Saint-Laon.
    • Georges baron de Royan et baron d'Olonne et seigneur de Saujon et seigneur de Kergolay ( 1584).
    • Claude baron de Noirmoutiers et seigneur de Mornac et seigneur de Châteauneuf-sur-Sarthe et seigneur de Saint-Germain et seigneur de Buron et seigneur de La Roche-Diré ( 1566).

Duc de Guînes

[modifier | modifier le code]
  • Charles Eugène Jean Dominique de Bonnières de Guînes, comte de Souastre, et de Pas-en-Artois, fils de Charles Ignace de Bonnières et de Jeanne Marie Thérèse de Créquy, (famille de Créquy), est le premier membre de la famille de Bonnières à ajouter « de Guînes », à son nom. Les de Bonnières sont considérés comme descendants des comtes de Guînes par Wenemar Ier, châtelain de Gand, époux de Gilette ou Gisle de Guînes, fille de Baudouin Ier de Guînes,sœur de Manassès Ier de Guînes et mère d'Arnould Ier de Guînes, ancêtre du futur duc de Guînes[8]. Par lettres du , Charles Dominique Eugène de Bonnières de Guînes, comte de Souastre, mestre de camp d'un régiment de cavalerie pour le service du roi, est autorisé à acheter au nommé Gouart, la haute justice (justice seigneuriale) de la terre de La Neuville en Hainaut[9]. Le , le Conseil d'État rend un arrêt sur la requête de Charles Eugène Jean Dominique de Guînes, comte de Souastre, se plaignant que l'élection d'Artois l'avait poursuivi ainsi que le curé de La Madeleine d'Arras parce qu'il avait pris la qualité de haut et puissant seigneur, qualité que ses auteurs avait toujours prise… Le Conseil d'État renvoie la requête dudit Guînes de Bonnière aux États de la province, tenus de répondre dans les trois mois[10].

Sa fille Marie Louise Philippine ( 1796), épouse, en 1778, Charles de La Croix de Castries. Lorsque ce dernier est fait duc de Castries (duc à brevet) en 1784, il obtient du Roi la promesse de réversion du duché de Guines, promesse qui ne pourra se réaliser, Adrien-Louis de Bonnières étant mort sous l'Empire.

Notes et références

[modifier | modifier le code]
  1. Jean-François Nieus, Un pouvoir comtal entre Flandre et France : Saint-Pol, 1000-1300, De Boeck Supérieur, , 514 p. (ISBN 978-2-8041-4772-3, lire en ligne), p. 37.
  2. a et b (en) sir Thomas Hugh Constable (1st bart.) et Arthur Clifford, A topographical and historical description of the parish of Tixall, by sir T. and A. Clifford, (lire en ligne), p. 227.
  3. a b et c Daniel Haigneré, Dictionnaire historique et archéologique du Pas-de-Calais. Tome 2 : publié par la commission départementale des monuments historiques (lire en ligne), p. 324
  4. Société académique de l'arrondissement de Boulogne-sur-Mer, Bulletin, (lire en ligne), p. 298.
  5. Bertrand Schnerb, Enguerrand de Bournonville et les siens. Un lignage noble du Boulonnais aux XIVe et XVe siècles, Paris, Presses de l'Université de Paris-Sorbonne, coll. « Cultures et civilisations médiévales » (no 14), , 384 p. (ISBN 2-84050-074-4), p. 35-36
  6. Le cartulaire de Marcigny-sur-Loire. Essai de reconstitution d'un manuscrit disparu éd. J. Richard, Paris, 1953.
  7. Guy comte de "Forois" de l'Historia comitum Ghisnensium Lire en ligne.
  8. François Alexandre Aubert de la Chenaye Desbois, Dictionnaire de la noblesse, t. II, Paris, (lire en ligne), p. 648.
  9. Amédée le Boucq de Ternas, Recueil de la noblesse des Pays-Bas, de Flandre et d'Artois, Douai, 1884, p. 351, lire en ligne.
  10. Amédée le Boucq de Ternas, Recueil de la noblesse des Pays-Bas, de Flandre et d'Artois, Douai, 1884, p. 396, lire en ligne.
  11. Michel Popoff et préface d'Hervé Pinoteau, Armorial de l'Ordre du Saint-Esprit : d'après l'œuvre du père Anselme et ses continuateurs, Paris, Le Léopard d'or, , 204 p. (ISBN 2-86377-140-X).

Articles connexes

[modifier | modifier le code]

Liens externes

[modifier | modifier le code]

Bibliographie

[modifier | modifier le code]