Le Plessis-Belleville
Le Plessis-Belleville | |||||
La mairie et l'église Saint-Jean-Baptiste. | |||||
Administration | |||||
---|---|---|---|---|---|
Pays | France | ||||
Région | Hauts-de-France | ||||
Département | Oise | ||||
Arrondissement | Senlis | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes du Pays de Valois | ||||
Maire Mandat |
Dominique Smaguine 2020-2026 |
||||
Code postal | 60330 | ||||
Code commune | 60500 | ||||
Démographie | |||||
Population municipale |
3 792 hab. (2021 ) | ||||
Densité | 553 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 49° 05′ 51″ nord, 2° 45′ 14″ est | ||||
Altitude | Min. 94 m Max. 122 m |
||||
Superficie | 6,86 km2 | ||||
Type | Petite ville | ||||
Unité urbaine | Le Plessis-Belleville (ville-centre) |
||||
Aire d'attraction | Paris (commune de la couronne) |
||||
Élections | |||||
Départementales | Canton de Nanteuil-le-Haudouin | ||||
Législatives | Quatrième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Oise
Géolocalisation sur la carte : Hauts-de-France
| |||||
modifier |
Le Plessis-Belleville est une commune française située dans le département de l'Oise, en région Hauts-de-France.
Géographie
[modifier | modifier le code]Hydrographie
[modifier | modifier le code]La commune est située dans le bassin Seine-Normandie. Elle n'est drainée par aucun cours d'eau[1],[Carte 1].
Climat
[modifier | modifier le code]Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[2]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique altéré » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s'agit d'une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[3].
Les paramètres climatiques qui ont permis d'établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 2]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
|
Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[6] complétée par des études régionales[7] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. La station météorologique de Météo-France installée sur la commune et en service de 1964 à 1990 permet de connaître l'évolution des indicateurs météorologiques[8]. Le tableau détaillé pour la période 1981-2010 est présenté ci-après.
Mois | jan. | fév. | mars | avril | mai | juin | jui. | août | sep. | oct. | nov. | déc. | année |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Température minimale moyenne (°C) | 0,3 | −0,1 | 3,1 | 4,7 | 8,6 | 11,4 | 13 | 12,9 | 10,3 | 8 | 3,7 | 2,1 | 6,5 |
Température moyenne (°C) | 2,8 | 3,1 | 6,8 | 9,3 | 13,5 | 16,3 | 18,6 | 18,2 | 15,3 | 11,8 | 6,7 | 4,4 | 10,6 |
Température maximale moyenne (°C) | 5,4 | 6,4 | 10,4 | 13,9 | 18,4 | 21,1 | 24,1 | 23,6 | 20,2 | 15,6 | 9,6 | 6,8 | 14,7 |
Record de froid (°C) date du record |
−19,4 17.01.1985 |
−12,3 10.02.1986 |
−11 07.03.1971 |
−4 13.04.1986 |
−1,5 03.05.1967 |
4 13.06.1978 |
4 05.07.1964 |
4,5 28.08.1979 |
2 19.09.1977 |
−4,2 30.10.1985 |
−7,5 26.11.1989 |
−14 31.12.1970 |
−19,4 1985 |
Record de chaleur (°C) date du record |
14 05.01.1983 |
19 24.02.1990 |
23,3 29.03.1989 |
26 30.04.1966 |
31 13.05.1965 |
35 11.06.1964 |
37 17.07.1964 |
38,5 25.08.1964 |
34 13.09.1964 |
30 02.10.1964 |
19 09.11.1983 |
16,6 16.12.1989 |
38,5 1964 |
Précipitations (mm) | 64,5 | 51,2 | 60,7 | 55,7 | 67,6 | 65,1 | 60,7 | 58,4 | 60,5 | 70,5 | 61,9 | 73,7 | 750,5 |
Urbanisme
[modifier | modifier le code]Typologie
[modifier | modifier le code]Au , Le Plessis-Belleville est catégorisée petite ville, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[9]. Elle appartient à l'unité urbaine de Le Plessis-Belleville[Note 5], une agglomération intra-départementale regroupant deux communes, dont elle est ville-centre[Note 6],[10],[11]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Paris, dont elle est une commune de la couronne[Note 7],[11].
Occupation des sols
[modifier | modifier le code]L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d'occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (69,4 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (78,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (69,4 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (17,1 %), zones urbanisées (11,8 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (1,8 %)[12]. L'évolution de l'occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 2].
Voies de communication et transports
[modifier | modifier le code]La commune est desservie par la gare du Plessis-Belleville, située sur la ligne de La Plaine à Hirson et Anor (frontière) et desservie par les trains de la ligne K du Transilien effectuant des missions entre les gares de Paris-Nord et de Crépy-en-Valois ainsi que par des trains TER Hauts-de-France effectuant des missions entre les gares de Paris-Nord et de Laon.
La commune est desservie, en 2023, par les lignes 636, 6214, 6403, 6411 et 6448 du réseau interurbain de l'Oise[13]. Le Plessis-Belleville est également desservie par les lignes 704 et 714 du réseau de bus Roissy Est[14],[15].
Elle dispose par ailleurs d'un aérodrome.
Toponymie
[modifier | modifier le code]Attestée sous les formes De Plexato en 1082, Plexetum vers 1200, Plesseium vers 1210, Plessis en 1251, Dou Plesier en 1277, Plessetum en 1294[16].
Le Plessis : forteresse défendue par des arbres attachés les uns aux autres[16], lieu ou un terrain clos à l'aide de haies ou d'éléments faits de branches tressées entrelacées[17].
Belleville : il s'agit d'une Bella Villa, un « beau domaine ».
Histoire
[modifier | modifier le code]En 1476, Jacques de Conflans se dit seigneur du Plessis-le-Vicomte-en-Multien[18].
Le fief relevait de la seigneurie d'Ermenonville. Il appartenait en 1663 au trésorier de France, Claude Guénégaud, qui y construisit un château dont il ne reste plus de trace.
Le Groupe des divisions d'entraînement (GDE) de l'aviation se trouvait sur la commune lors de la Première Guerre mondiale.
Héraldique
[modifier | modifier le code]Blason | Parti : au 1er de gueules à l'écrou d'argent ombré de sable posé en perspective et traversé par trois épis de blé d'or, au 2e d'or au plan cadastral de la commune de sinople et de tenné ; le tout sommé d'un chef d'azur chargé du château du lieu d'argent ouvert et ajouré de sable[19]. |
|
---|---|---|
Détails | Le statut officiel du blason reste à déterminer. |
Politique et administration
[modifier | modifier le code]Tendances politiques et résultats
[modifier | modifier le code]Liste des maires
[modifier | modifier le code]Population et société
[modifier | modifier le code]Démographie
[modifier | modifier le code]Évolution démographique
[modifier | modifier le code]L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[21]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[22].
En 2021, la commune comptait 3 792 habitants[Note 8], en évolution de +18,5 % par rapport à 2015 (Oise : +0,89 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
Pyramide des âges
[modifier | modifier le code]La population de la commune est relativement jeune. En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 40,0 %, soit au-dessus de la moyenne départementale (37,3 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 17,0 % la même année, alors qu'il est de 22,8 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait 1 781 hommes pour 1 839 femmes, soit un taux de 50,8 % de femmes, légèrement inférieur au taux départemental (51,11 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Économie
[modifier | modifier le code]À partir des années 1950 le développement de la firme Poclain associera le nom du Plessis-Belleville à la construction de pelles hydrauliques dont la renommée sera mondiale.
Lieux de mémoire et monuments
[modifier | modifier le code]- Ancien château du Plessis-Belleville. De ce château de la Renaissance, il ne reste que les douves qui sont accessibles derrière la mairie et aux heures d'ouverture de celle-ci.
- Église Saint-Jean-Baptiste, construite vers 1865[27].
Ville fleurie : trois fleurs attribuée en 2007 par le Conseil des Villes et Villages Fleuris de France au Concours des villes et villages fleuris[28].
-
Les douves de l'ancien château.
-
L'église Saint-Jean-Baptiste (extérieur).
-
L'église Saint-Jean-Baptiste (intérieur).
-
La mairie.
Personnalités liées à la commune
[modifier | modifier le code]- Gabriel de Guénégaud (mort en 1638), trésorier de l'épargne de France.
- Henri du Plessis-Guénégaud (vers 1609-1676), homme politique, secrétaire d'État de la Maison du Roi.
- Marie-Thérèse Levasseur, née à Orléans en 1721, devenue, en 1768, l'épouse de Jean-Jacques Rousseau ; morte au Plessis-Belleville le .
- Jean-Jacques-Régis de Cambacérès (1753-1824), duc de Parme, archichancelier de l'Empire, possédait une vaste propriété au Plessis-Belleville.
- Georges Bataille (1897-1975), créateur de la marque Poclain.
Littérature
[modifier | modifier le code]L'écrivain Pierre Gamarra a situé une nouvelle au Plessis-Bellevile : Mort d'un bouvier, histoire conçue en 1956 après un reportage qu'il avait fait dans la région[29].
Notes et références
[modifier | modifier le code]Notes
[modifier | modifier le code]- Les ruisseaux intermittents sont représentés en traits pointillés.
- Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. Après les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[4].
- L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
- Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[5].
- Une unité urbaine est, en France, une commune ou un ensemble de communes présentant une zone de bâti continu (pas de coupure de plus de 200 mètres entre deux constructions) et comptant au moins 2 000 habitants. Une commune doit avoir plus de la moitié de sa population dans cette zone bâtie.
- Dans une agglomération multicommunale, une commune est dite ville-centre lorsque sa population représente plus de 50 % de la population de l'agglomération ou de la population de la commune la plus peuplée. L'unité urbaine de Le Plessis-Belleville comprend une ville-centre et une commune de banlieue.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
Cartes
[modifier | modifier le code]- « Réseau hydrographique du Plessis-Belleville » sur Géoportail (consulté le 22 septembre 2024).
- IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
Références
[modifier | modifier le code]- « Fiche communale du Plessis-Belleville », sur le système d'information pour la gestion des eaux souterraines dans le bassin Seine-Normandie (consulté le )
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Le climat en France métropolitaine », sur meteofrance.fr, (consulté le ).
- 2021 : de nouvelles normales pour qualifier le climat en France, Météo-France, 14 janvier 2021.
- Glossaire – Précipitation, Météo-France
- « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d'outre-mer », sur ecologie.gouv.fr (consulté le ).
- « Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (Oracle) - », sur observatoireclimat-hautsdefrance.org (consulté le ).
- « Fiche du Poste 60500003 » [PDF], sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « La grille communale de densité », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
- « Unité urbaine 2020 du Le Plessis-Belleville », sur le site de l'Insee (consulté le ).
- Insee, « Métadonnées de la commune ».
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
- « Transports en commun au Plessis-Belleville », sur oise-mobilite.fr, (consulté le ).
- « Fiches horaires de la ligne 704 »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?) [PDF], sur me-deplacer.iledefrance-mobilites.fr, (consulté le ).
- « Fiches horaires de la ligne 714 »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?) [PDF], sur me-deplacer.iledefrance-mobilites.fr, (consulté le ).
- Ernest Nègre, Toponymie générale de la France, Tome 3, p. 1476.
- Philippe Boulfroy, Nom de lieux Picards et particularismes de l'Oise, , p. 118.
- Société de l'histoire de Paris et de l'Ile-de-France, Mémoires de la Société de l'histoire de Paris et de l'Ile-de-France, t. 35, (lire en ligne), p. 24.
- « Blason », sur armorialdefrance.fr (consulté le ).
- « Plessis-Belleville », Cartes de France (consulté le ).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
- Insee, « Évolution et structure de la population en 2018 - Commune du Plessis-Belleville (60500) », (consulté le ).
- Insee, « Évolution et structure de la population en 2021 - Département de l'Oise (60) », (consulté le ).
- Fiche sur l'église
- « Le palmarès des villes et villages fleuris », Le Courrier picard édition de l'Oise, .
- « Mort d'un bouvier », in Le Village, Montreuil, Éditions Henry, coll. « La Vie, comme elle va », 2012, p. 73 (ISBN 978-2-36469-027-1).