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Lambro (rivière)

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Lambro
Illustration
Le Lambro au niveau du pont de Triuggio
Carte.
Cours du Lambro (carte interactive)
Caractéristiques
Longueur 130 km
Bassin 1 350 km2
Bassin collecteur
Débit moyen 12 m3/s (Orio Litta)
Cours
Source Monte San Primo
· Altitude 942 m
· Coordonnées 45° 55′ 05″ N, 9° 14′ 24″ E
Confluence
· Localisation Senna Lodigiana
· Coordonnées 45° 08′ 15″ N, 9° 32′ 42″ E
Géographie
Principaux affluents
· Rive droite Vettabbia, Redefossi
Pays traversés Drapeau de l'Italie Italie
Région Drapeau de la Lombardie Lombardie
Principales localités Magreglio, Asso, Ponte Lambro, Erba, Merone, Brianza, Monza, Milan, Melegnano, Sant'Angelo Lodigiano, Orio Litta

Le Lambro (en Insubre, Lamber ou Lambar) est une rivière de la Lombardie longue 130 km, affluent gauche du . Pour le distinguer du Lambro méridional, on l'appelle aussi Lambro septentrional.

Le , à la suite d'un acte de malveillance, le Lambro a été touché par la pire catastrophe écologique de son histoire : des inconnus provoquent le déversement de milliers de mètres cubes d'hydrocarbures et de résidus polluants en ouvrant les vannes des cuves de stockage du dépôt de l'ex-raffinerie Lombarda Petroli de Villasanta, dans la Brianza. Ils empêchent ensuite les techniciens de la protection civile de fermer ces vannes. Les hydrocarbures ont d'abord envahi les terres environnantes et, de là, se sont déversés dans la rivière, polluant ensuite tout le système hydrologique du en aval[1].

Malgré les incantations de la ministre italienne de l'environnement, Stefania Prestigiacomo, les auteurs de cet écocide ne furent jamais retrouvés.

Étymologie

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En latin son nom signifie clair, c'est-à-dire « fleuve aux eaux limpides ». Si cela était vrai dans l'Antiquité, la rivière est aujourd'hui une des plus polluées d'Italie.

Cours de la rivière

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Le Lambro naît dans les monts de San Primo, juste au-dessus du Ghisallo, dans la province de Côme. La source est nommée Menaresta : « mena » c'est-à-dire « va, porte », « resta » c'est-à-dire « reste ». Elle est de type karstique. Un réservoir souterrain dans la roche calcaire se remplit d'eau à intervalles réguliers, jusqu'à dégorger l'eau vers l'extérieur, pour ensuite se recharger.

Depuis la source, le petit ruisseau se dirige ensuite vers Magreglio. La rivière entre ensuite dans la Vallassina, en arrosant les centres de Asso, Ponte Lambro et Erba. À Erba elle pénètre dans le lac de Pusiano ; le dernier tronçon, avant le lac prend le nom de Lambrone (gros Lambro). En ce point, sous l'occupation autrichienne, le Lambro a été transformé en canal. Le terme Lambrone (Lambron en dialecte) est utilisé en Brianza et à Monza, pour parler de la rivière quand elle est affectée par une crue très importante.

Sortie du lac (soit par le moyen d'un canal souterrain qui régule le débit des eaux du bassin, soit par l'intermédiaire de son cours naturel auquel le canal est relié), la rivière reçoit par sa droite l'émissaire du lac d'Alserio. Elle arrose ensuite le centre de Merone et entre en Brianza en traçant un lit sinueux au pied des collines morainiques (où elle recueille les eaux d'innombrables canaux et petits lacs brianzoles). Elle rejoint rapidement la ville de Monza. Elle traverse le parc de Monza pour se diviser ensuite en deux bras à proximité de l'église du Carrobiolo : le Lambro qui passe sous le « pont des lions » et le Lambretto qui fut dévié au cours du XIVe siècle par les Visconti afin d'assurer la défense de la ville.

À la sortie de la ville, de nouveau réuni, le Lambro traverse la zone est de Milan, coule par l'intermédiaire d'un siphon sous le Naviglio Martesana et capte une partie de ses eaux. À partir de ce moment, il reçoit les écoulements de centaines d'égouts qui augmentent artificiellement son débit et aussi, malheureusement, son état de pollution.

Arrivé à Melegnano, le Lambro reçoit les eaux de la Vettabbia (enrichie cent mètres plus en amont par ceux du Redefossi) et entre, après quelques kilomètres en aval, en province de Lodi. Le cours d'eau étant ralenti, la rivière traverse la petite ville de Sant'Angelo Lodigiano en recevant par sa droite le Lambro méridional, issu des canaux et de l'Olona, son principal affluent.

Avec un débit pratiquement doublé, le Lambro continue lentement en arrosant le centre de San Colombano al Lambro. Il matérialise la frontière (sur une très courte distance) entre les provinces de Lodi et de Pavie. Une fois arrivé à proximité de Orio Litta, il se jette par la gauche dans le .

Rivière Lambro au parc de Monza
La Source du Lambro

Le Lambro a un régime typiquement préalpin, avec des débits maximaux en automne et au printemps et des minima en été et en hiver. Son débit moyen naturel sur la partie milanaise est assez modeste : (5,8 m3/s en moyenne, ce débit passe à 12 m3/s près de la confluence avec le  ; cela est dû à l'apport abondant des égouts de Milan. Le fleuve peut subir d'importants écarts de débit pendant toute l'année, pouvant atteindre dans son cours final des valeurs moyennes de 40 m3/s.

Pendant la saison pluvieuse, à cause surtout d'une lourde urbanisation qui sévit sur la majeure partie de son cours ainsi que sur son bassin, le fleuve est exposé à de fréquentes et imprévisibles crues, qui provoquent parfois des débordements et des inondations d'une gravité certaine. Le dernier événement calamiteux pour le bassin du Lambro s'est produit en , quand, après de nombreux jours de forte pluviosité (300 mm sur le haut du bassin), le fleuve déborda en inondant en grande partie la ville de Monza et beaucoup d'autres centres urbains de la Briance, provoquant aussi le débordement du Lac de Pusiano.

Qualité des eaux du fleuve

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Les eaux du Lambro sont testées dans cinq stations (Lesmo, Monza, Brugherio, Melegnano, Orio Litta).

À Lesmo la qualité des eaux est jugée « acceptable » ou « suffisante ». Ici les eaux du cours d'eau se sont fortement bonifiées, surtout après la création du parc vallée du Lambro.

À Monza et Brugherio, les eaux du Lambro sont jugées de qualité médiocre, même si on note un certain progrès.

À partir de Milan, la situation est beaucoup plus critique et à Melegnano et Orio Litta les eaux sont jugées de qualité très mauvaise et influencent la qualité des eaux du , qui supporte mal le double apport d'eaux polluées qu'il reçoit de l'Olona à San Zenone au Pô et justement du Lambro à Orio Litta.

Communes traversées par le Lambro

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Province de Côme

Province de Lecco

Province de Monza et Brianza

Province de Milan

Province de Lodi

Province de Pavie

Affluents du Lambro

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Le Lambro à vingt-six (26) affluents.

  • Pusallo
  • Foce
  • Sancio (Scet)
  • Ravella
  • Vallelunga
  • Bova

-- Le Lambro se jette dans le Lac de Pusiano avec le nom de Lambrone— Le lac de Pusiano est alimenté par le canal du Segrino

-- Le Lambro sort du Lac de Pusiano --

  • Cavo Diotti (autre canal du Lac de Pusiano)
  • Émissaire de Alserio (Lac de Alserio)
  • Roggia Gallarana
  • Roggia Ghiringhella
  • Bevera di Molteno (Gandaloglio, Beveretta)
  • Cavolto
  • Bevera di Nibonno
  • Bevera di Renate
  • Cantalupo
  • Pegorino
  • Roggia Spazzola
  • Roggia Lirone
  • Colatore Addetta
  • Cavo Vettabbia (Cavo Redefossi (Naviglio Martesana, Seveso, Molia), Cavo Taverna, Fontanile de Macconago, La Fogna)
  • Scaricatore Sillaro
  • Colatore Lissone
  • Colatore Lambro méridional (les fossés d'écoulement : Roggia Ticinello, Roggia Pizzabrosa, Roggia Taverna) principal confluent du fleuve (débit 2,6 m3/s). Dérivé à Milan par l'Olona et alimenté par les canaux.
  • Cavo Sillaro (Roggia Fratta, Roggia Sillarina)
  • Scaricatore Venere

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Notes et références

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  1. Salvatore Aloïse, « En Italie, un désastre écologique menace le Pô », Le Monde,‎ (lire en ligne)