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L'Homme qui plantait des arbres (film)

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L'Homme qui plantait des arbres

Réalisation Frédéric Back
Scénario Frédéric Back
Acteurs principaux
Sociétés de production Canadian Broadcasting Corporation
Société Radio-Canada
Pays de production Drapeau du Canada Canada
Genre Animation, drame
Durée 30 minutes
Sortie 1987

Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution.

L'Homme qui plantait des arbres est un film d'animation québécois[1] réalisé par l'illustrateur Frédéric Back pour Radio-Canada en 1987 à partir de la nouvelle du même nom écrite par Jean Giono en 1953.

Il a été distribué simultanément en deux versions : une version originale française, narrée par Philippe Noiret, et une adaptation anglaise par Jean Roberts et narrée par Christopher Plummer. La musique a été composée par Normand Roger (en).

Le film a reçu de nombreux prix dont le Cristal du court métrage du Festival international du film d'animation d'Annecy en 1987 et l'Oscar du meilleur court métrage d'animation en 1988[2].

En introduction, le narrateur raconte ses voyages dans les Alpes de Provence en juin 1913. Parcourant alors des vallées désertiques, où le vent souffle avec brutalité, où l'eau est rare et les villages en ruines et abandonnés pour la plupart, vivant du charbon de bois, le narrateur fait la rencontre d'un vieux berger de 55 ans, Elzéard Bouffier, qui dédie sa vie solitaire jour après jour à planter des arbres dans les alentours abandonnés et dénués de végétation. Un an après cette rencontre, le narrateur doit s'engager dans l'infanterie française pendant la Première Guerre mondiale, où il combat notamment à la bataille de Verdun. Désireux de se changer les idées et de prendre l'air après la guerre, le narrateur retrouve Elzéard Bouffier, devenu apiculteur, continuant toujours à paisiblement planter des arbres sans s'être soucié de l'extérieur. Rendant visite tous les ans à Elzéard Bouffier, le narrateur s'aperçoit à quel point les arbres toujours plus grands et nombreux se mettent peu à peu à changer drastiquement les lieux de ses premières promenades, ramenant un vent doux, de l'eau dans les ruisseaux et des animaux, des plantes dans les vallées autrefois désertiques. La forêt « poussant toute seule » commence à faire jaser, au point que des gardes forestiers se mettent à veiller sur les lieux et qu'une délégation du ministère des eaux et forêts visite les lieux et met la forêt sous la sauvegarde de l'État, interdisant le charbonnage.

La Seconde Guerre mondiale met un temps la forêt en danger quand le gazogène demande tellement de bois que l'on se met à couper des arbres dans sa forêt mais les lieux sont si isolés de tout que l'entreprise s'arrête pour motifs financiers. Le narrateur voit Elzéard Bouffier pour la dernière fois en juin 1945, ayant ignoré la deuxième guerre comme la première, continuant encore à planter des arbres à l'âge de 87 ans. Le paysage, à ce point, a tellement changé que le narrateur ne reconnait plus les lieux de ses promenades de 1913 : le vent est doux et agréable à l'oreille et à l'odorat, l'eau coule à nouveau abondamment dans les fontaines et bassins, les jeunes gens de la vallée viennent de nouveau habiter les lieux, apportant de l'espoir aux lieux, rebâtissant les vieilles maisons et replantant les champs, potagers et prairies d'avant le « désert » de 1913. Même les habitants de 1913 se sont adoucis face à ce renouveau, et il fait maintenant bon de vivre dans ces montagnes. Lorsqu'Elzéard Bouffier meurt discrètement en 1947 à l'hospice de Banon, le narrateur conclut que dix mille personnes doivent leur bonheur à ses seuls efforts.

Fiche technique

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Icône signalant une information Sauf indication contraire ou complémentaire, les informations mentionnées dans cette section peuvent être confirmées par la base de données IMDb.

Commentaire

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Claude Bouniq-Mercier dans le Guide des films[4] écrit : « Les dessins, d'un crayon léger, évoquent des croquis et donnent au film sa force et sa délicatesse. Commencé en tons monochromes, il se pare de couleurs qui explosent en un final magnifique digne des impressionnistes (Seurat en particulier). Un pur joyau du cinéma d'animation. »

Distinctions

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Le film d'animation a obtenu de nombreux prix. Il est sélectionné en 1987 au Festival de Cannes, dans la catégorie des courts métrages. En avril de la même année, il reçoit la plaque de finaliste[Quoi ?] aux International Emmy Awards à New York, puis, en juin il obtient le Crystal du court métrage ex aequo avec le film bulgare Un monde pourri au Festival international du cinéma d'animation à Annecy. Il reçoit conjointement le prix du public d'Annecy attribué par Canal+. Il est ensuite récompensé par l'Oscar du meilleur court métrage d'animation en 1988.

Le film est sélectionné ensuite au 6e Festival international du film sur l'environnement et la nature à Royan[Quand ?], en France, où il reçoit le grand prix du festival. En juillet, il gagne le premier prix, catégorie « meilleur film d'animation » et le prix du meilleur film, au Los Angeles Animation Celebration. Il remporte aussi le prix du public en 1988 au Festival international du court métrage de Clermont-Ferrand (compétition internationale).

Autres récompenses[5] :

Mosaïculture inspirée des dessins de Frédéric Back, à Montréal

Un livre illustré par Frédéric Back, où l'on retrouve les peintures de son film, a également été édité par Gallimard Lacombe pour Les Entreprises Radio-Canada. Ce dernier, inspiré par la nouvelle, a lui-même replanté à Salaberry-de-Valleyfield une petite forêt qu'il a dédiée à Jean Giono[6].

Notes et références

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  1. « L'Homme qui plantait des arbres - Mon cinéma québécois en France » (consulté le )
  2. Camille Cado, « L'Homme qui plantait des arbres », sur actualitte.com,
  3. « L'Homme qui plantait des arbres », sur festival-cannes.com (consulté le )
  4. Éd. Robert Laffont.
  5. « L'Homme qui plantait des arbres », sur cinemaquebecois.fr (consulté le )
  6. « Arboretum Frédéric-Back », sur ville.valleyfield.qc.ca (consulté le )

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Bibliographie

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Articles connexes

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Liens externes

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