Nothing Special   »   [go: up one dir, main page]

Aller au contenu

Opération Hailstone

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Opération Hailstone
Description de cette image, également commentée ci-après
Navire de munitions japonais explosant à la suite d'une attaque en piqué d'un avion américain
Informations générales
Date 17 février - 18 février 1944
Lieu Chuuk, îles Caroline
Issue Victoire américaine
Belligérants
Empire du Japon États-Unis
Commandants
Masami Kobayashi Marc Mitscher
Forces en présence
5 croiseurs
8 destroyers
5 navires de guerre autres
50 navires marchands
350 avions
8 porte-avions
4 transporteurs légers
7 cuirassés et 45 navires de guerre autres
10 sous-marins
589 avions
Pertes
3 croiseurs
4 destroyers
3 croiseurs auxiliaires
2 ravitailleur de sous-marins
3 navires de guerre plus petits
32 navires marchands coulés
270 avions détruits
400 tués à terre
7000 tués en mer
1 porte-avions endommagé
un cuirassé légèrement endommagé
25 avions détruits
40 tués

Seconde Guerre mondiale,
Guerre du Pacifique

Batailles

Campagne des îles Gilbert et Marshall



Batailles et opérations de la guerre du Pacifique

Japon :

Pacifique central :

Pacifique du sud-ouest :

Asie du sud-est :


Guerre sino-japonaise


Front d'Europe de l’Ouest


Front d'Europe de l’Est


Bataille de l'Atlantique


Campagnes d'Afrique, du Moyen-Orient et de Méditerranée


Théâtre américain

Coordonnées 7° 20′ 21″ nord, 151° 53′ 05″ est
Géolocalisation sur la carte : océan Pacifique
(Voir situation sur carte : océan Pacifique)
Opération Hailstone

L'opération Hailstone (en japonais : トラック島空襲 : Torakku-tō Kūshū, litt. « Le raid aérien sur l'île de Truk ») est une attaque aéronavale massive lancée lors de la Seconde Guerre mondiale, les 17 et , par la marine américaine contre la base aéro-navale japonaise de Truk dans les îles Caroline, un territoire japonais d'avant-guerre.

Truk a été une importante base japonaise logistique et opérationnelle pour la Flotte combinée de la Marine impériale japonaise. Certains[Qui ?] l'ont décrit comme l'équivalent japonais de Pearl Harbor pour la marine américaine. L'atoll était la seule base aérienne japonaise majeure à portée des îles Marshall et une source importante d'approvisionnement pour les garnisons japonaises situées dans les îles et atolls du Pacifique centre et sud.

Pour assurer une supériorité aérienne et navale préalablement à l'invasion d'Eniwetok, le vice-amiral Raymond Spruance ordonna une attaque contre Truk. La Task Force 58 du vice-amiral Marc A. Mitscher disposait de cinq porte-avions d'escadre, USS Enterprise , Yorktown, Essex, Intrepid et Bunker Hill et de quatre porte-avions légers, USS Belleau Wood, Cabot, Monterey, et Cowpens, embarquant plus de 500 avions. Une flotte importante de sept cuirassés, de nombreux croiseurs, destroyers, sous-marins et autres navires de soutien soutenait les porte-avions[1].

Craignant que la base devienne trop vulnérable, les Japonais avaient déplacé, une semaine auparavant, leurs porte-avions, cuirassés, et croiseurs lourds de la Flotte combinée à Palau. Toutefois, de nombreux navires de guerre plus petits et des navires marchands étaient restés au mouillage à proximité.

L'attaque américaine impliquait une combinaison de frappes, d'actions de navires de surface, et d'attaques sous-marines sur deux jours ; elle sembla prendre les Japonais complètement par surprise. Plusieurs attaques de jour avec des frappes aériennes de nuit (première attaque de bombardement de nuit au radar), utilisant des chasseurs, des bombardiers en piqué, et des avions torpilleurs dans des attaques sur les aérodromes japonais, les avions, les installations terrestres, et les navires à l'ancrage à Truk et autour furent exécutées. Un groupe de navires de surface et de sous-marins américains surveillait les voies possibles de sortie du mouillage de l'île, prêts à attaquer les navires qui essaieraient de se soustraire aux frappes aériennes.

Au total, furent coulés trois croiseurs légers japonais (l’Agano, le Katori et le Naka), quatre destroyers (l’Oite, le Fumizuki, le Maikaze et le Tachikaze), trois croiseurs auxiliaires (l’Akagi Maru, l’Aikoku Maru, le Kiyosumi Maru), deux ravitailleurs de sous-marins (l’Heian Maru, le Rio de Janeiro Maru), trois autres navires de guerre plus petits (dont les chasseurs de sous-marins Ch-24 et Shonon Maru 15), le transport d'avions Fujikawa Maru, et 32 navires marchands.

Certains de ces navires furent détruits à l'ancre et d'autres dans les environs du lagon de Truk. Beaucoup de navires marchands étaient chargés de renforts et de ravitaillement destinés aux garnisons japonaises dans la zone centrale du Pacifique. Très peu de troupes à bord des navires coulés survécurent et peu de leurs cargaisons furent récupérées[2].

Filmographie

[modifier | modifier le code]
  • Opération massive sur l'atoll de Truk (version fr. « Hammer of Hell »), épisode 7 de la série USS Enterprise ; chroniques d'un porte-avions (version fr. de « Battle 360' »), The History Channel, 2008.
  • Truk lagoon, le grand cimetière sous la mer, documentaire TV de Dominique Martial, France, 2018, 40 min
  • Chuuk au coeur des vestiges de l'histoire, documentaire TV de Dominique Martial, France, 2018, 40 min

Notes et références

[modifier | modifier le code]
  1. (en) Samuel Eliot Morison, Aleutians, Gilberts and Marshalls, June 1942-April 1944, History of United States Naval Operations in World War II, Boston, Little, Brown and Company,
  2. (en) Klaus Lindemann, Hailstorm Over Truk Lagoon : Operations Against Truk by Carrier Task Force 58, 17 and 18 February 1944, and the Shipwrecks of World War II, Oregon, USA, Resource Publications, , 358 p. (ISBN 1-59752-347-X, lire en ligne)