Jean-Pierre Kahane
Président Comité national français d'histoire et de philosophie des sciences (d) | |
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Président Union rationaliste | |
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Président Commission internationale de l'enseignement mathématique | |
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Miguel de Guzmán (d) | |
Président Université Paris-Sud | |
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Président d'université Université Paris-Sud | |
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Président Société mathématique de France | |
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Théorème de Gleason-Kahane-Żelazko (d) |
Jean-Pierre Kahane est un mathématicien français, né le à Paris (France) et mort le dans la même ville[1]. Homme de science engagé, son œuvre recouvre diverses branches de l'analyse mathématique : analyse harmonique, fonctions holomorphes et traitement du signal.
Biographie
[modifier | modifier le code]Parcours
[modifier | modifier le code]Ancien élève de l'École normale supérieure (promotion 1946), il a été professeur de mathématiques à l'Université de Montpellier.
En 1958, il participe à la création du Département de Mathématiques de la Facultés des sciences d'Orsay, avec Hubert Delange, Jacques Deny, et devient professeur à Paris-Sud.
Ses spécialités mathématiques sont l'analyse harmonique, la théorie du chaos et le mouvement brownien[2].
Il est président de l'université Paris-Sud[3] de 1975 à 1978, et devient membre de l'Académie des sciences (section mathématique) le [4].
Il a été le président de la Mission interministérielle de l’information scientifique et technique (MIDIST) de 1982 à 1986[5], et de la Commission internationale de l'enseignement mathématique de 1983 à 1989[6].
Il a été président de l'Union rationaliste de 2001 à 2004.
Il était membre du comité de parrainage de l'Association française pour l'information scientifique (AFIS) et de sa revue Science et pseudo-sciences.
Il est le directeur de Progressistes, la revue du Parti communiste français consacrée aux sciences, au travail et à l'environnement[7]. Entré au PCF en 1946, il y restera toute sa vie et participe au comité central du parti de 1979 à 1994. En , il écrit dans L'Humanité : « Les progrès des sciences, les progrès en médecine, tous les progrès auxquels nous pouvons penser traduisent et aggravent les inégalités dans le monde. Ils pourraient être au bénéfice de tous, ils sont d’abord au service des riches et des puissants »[2].
Le , il signe avec d'autres scientifiques un texte appelant à voter en faveur d'Emmanuel Macron lors du second tour de l'élection présidentielle de 2017, afin de « barrer la route au pire », représenté par Marine Le Pen[8].
Le a lieu une journée spéciale en hommage à Jean-Pierre Kahane et à son œuvre à l'Académie des sciences[9]. Un autre hommage avait eu lieu de la part de la direction du PCF, les 6 et , à l'Espace Oscar Niemeyer.
Vie privée
[modifier | modifier le code]Jean-Pierre Kahane est le fils du biochimiste Ernest Kahane et de la chimiste Marcelle Wurtz, ainsi que le frère du cinéaste Roger Kahane et du physicien André Kahane.
Il a épousé Agnès Kaczander le , avec laquelle il a eu trois filles, Geneviève, Françoise et Catherine[10]. Son épouse est décédée en 2014.
Jean-Pierre Kahane, alors âgé de 14 ans, est arrêté par les Allemands lors de la rafle dite "des notables", à la place de son père. Du fait de l'erreur liée son âge, il est libéré et rentre tout seul à Paris[11].
Distinctions
[modifier | modifier le code]Prix
[modifier | modifier le code]- 1972 : Prix Servant
- 1980 : Prix de l'État
- 1995 : Médaille Émile-Picard
Décorations
[modifier | modifier le code]- 2016 : Grand officier de la Légion d'honneur[12] ; Commandeur en 2002[13] ; Officier en 1995[14]; Chevalier en 1985.
Publications scientifiques
[modifier | modifier le code]- Sur quelques problèmes d'unicité et de prolongement, relatifs aux fonctions approchables par des sommes d'exponentielles, thèse de doctorat, sous la direction de Szolem Mandelbrojt, Faculté des sciences de Paris, 1954.
- Albert Einstein, avec Albert Châtelet et Évry Schatzman, Les Cahiers rationalistes, 1955.
- Satellites artificiels, avec Michel Hénon et François Le Lionnais, Les Cahiers rationalistes, 1957.
- Lectures on mean periodic functions, Bombay, Tata Institute, 1959.
- Ensembles parfaits et séries trigonométriques, avec Raphaël Salem, Hermann, 1963.
- Séries trigonométriques absolument convergentes, Springer, 1970.
- Notice sur les titres et travaux scientifiques de Jean-Pierre Kahane, Académie des sciences, 1981.
- Some random series of functions, Heath, 1968, 2e édition revue et augmentée, Cambridge, 1985.
- Aperçu sur l'influence de l'école mathématique polonaise (1918-1939), Paris, 1992.
- Séries de Fourier et ondelettes, avec Pierre-Gilles Lemarié-Rieusset, Cassini, 1998.
- Académie, école et mathématiques, Repères-IREM 53, 2006, pages 56-64.
- Selected works, Kendrick press, 2009.
- Science et culture, repères pour une culture scientifique commune, avec Jacques Haissinsky, Hélène Langevin-Joliot et Évariste Sanchez-Palencia, Editions Apogée, Rennes, 2015.
Références
[modifier | modifier le code]- « Décès de Jean-Pierre Kahane », sur Société mathématique de France.
- David Larousserie, « Le mathématicien Jean-Pierre Kahane est mort », sur Le Monde (consulté le )
- « 1975-78 : Institutionnalisation », sur Plein Sud, .
- Décret du 5 janvier 1999 portant approbation d'élections à l'Académie des sciences
- « Entretien avec Jean-Pierre Kahane », Revue pour l'histoire du CNRS, no 12, (lire en ligne).
- Michèle Artigue, « Jean-Pierre Kahane : un mathématicien dans la réflexion et l'action au service de l'enseignement des mathématiques », Bulletin de l’APMEP, nos 525-526, , p. 11-16 (lire en ligne, consulté le ).
- « PROGRESSISTES, Science, Travail & Environnement », sur revue-progressistes.org.
- « Appel de scientifiques à voter Macron "pour barrer la route au pire" », sur leparisien.fr, .
- Hommage à Jean-Pierre Kahane, sur le site de l'Académie des sciences, 18 décembre 2018.
- Page sur Jean-Pierre Kahane, dans Le Maitron, dictionnaire biographique du mouvement ouvrier.
- Annette Becker, « Rencontre "La rafle des notables et le camp de Compiègne" » (consulté le )
- Décret du 30 décembre 2016, sur le site de la Légion d'Honneur.
- Décret du 29 mars 2002 portant promotion
- Grande chancellerie de la Légion d'honneur Au grade d'officier
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Articles connexes
[modifier | modifier le code]Liens externes
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- Ressources relatives à la recherche :
- Ressource relative à la vie publique :
- Notice dans un dictionnaire ou une encyclopédie généraliste :
- Nécessité et pièges des définitions mathématiques, sur Canal-U, .
- Paul Langevin, le mouvement brownien et l'apparition du bruit blanc, Bibliothèque nationale de France, .
- La science dans la guerre et la guerre dans la science, Académie des sciences, 2014.
- Quelques aspects du retour de Fourier, sur Canal-U, .
- Mathématicien français du XXe siècle
- Mathématicien français du XXIe siècle
- Élève de l'École normale supérieure
- Professeur à l'université Paris-XI (Paris-Sud)
- Membre du Centre de mathématiques Laurent-Schwartz
- Membre ou ex-membre du laboratoire de mathématiques d'Orsay
- Personnalité du Parti communiste français
- Membre de l'Académie des sciences (France)
- Membre de l'American Mathematical Society
- Membre de l'Académie hongroise des sciences
- Grand officier de la Légion d'honneur
- Lauréat du prix Servant
- Docteur honoris causa de l'Université Laval
- Naissance en décembre 1926
- Naissance dans le 12e arrondissement de Paris
- Naissance dans le département de la Seine
- Décès en juin 2017
- Décès dans le 14e arrondissement de Paris
- Décès à 90 ans