Jean-Claude Colin
Jean-Claude Colin | |
Vénérable | |
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Naissance | 7 août 1790, Saint-Bonnet-le-Troncy, France |
Décès | 28 février 1875, Pomeys, France (85 ans) |
Nationalité | Française |
Activité | Prêtre catholique |
Ordre religieux | Société de Marie (fondateur) |
Vénéré à | La Neylière, Pomeys, France |
Vénéré par | l'Église catholique |
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Jean-Claude Colin, né le 7 août 1790 à Saint-Bonnet-le-Troncy et mort le 28 février 1875 à Pomeys, est un prêtre catholique français, fondateur de la Société de Marie, déclaré vénérable par le pape Pie X en 1909.
Enfance
[modifier | modifier le code]Jean-Claude Colin nait dans une famille de tisserands-cultivateurs (hiver/été), le 7 août 1790[1].
Son père Jacques Colin et sa mère Marie Gonnet (épouse Colin) se marièrent en 1771 et eurent neuf enfants. Jean-Claude est le huitième de cette fratrie: Claudine, Jean, Mariette, Sébastien, Jeanne-Marie, Pierre, Anne-Marie (décédée à la naissance), Jean-Claude et Joseph.
Son frère ainé Jean et sa sœur ainée Claudine sont ses parrain et marraine et l'origine de son prénom (Jean + Claudine = Jean-Claude).
La langue maternelle de Jean-Claude est le patois arpitan (langue francoprovençal). Il apprit le français lorsqu'il entra à l'école.
À la suite de la Révolution française de 1789 et du mouvement de déchristianisation qui s'ensuivit, il fut adopté le 12 juillet 1790 la Constitution civile du clergé, par laquelle les révolutionnaires souhaitent refonder et contrôler l'ensemble du clergé français (remaniement des diocèses et paroisses, suppression de charges ecclésiastiques, suppression des vœux de religion, serment à la Constitution civile, etc.).
Cette réorganisation fut condamnée par le pape Pie VI, le 10 mars 1791, ce qui provoqua la division du clergé et de la société civile française en deux. D'un côté ceux qui soutiennent le clergé constitutionnel (les jureurs) fidèle à la Constitution civile du clergé et de l'autre ceux qui soutiennent le clergé réfractaire (les réfractaires ou insermentés) fidèles à Rome.
Les parents de Jean-Claude soutiennent ouvertement le clergé fidèle à Rome (le clergé réfractaire) et participent à cacher des prêtres réfractaires. En conséquence, les autorités civiles saisissent l'intégralité des biens de la famille Colin et les expulsent de leur domicile.
En 1794, après la chute de Robespierre, Jacques et Marie Colin sont graciés et leurs biens restitués.
Néanmoins à la suite des mauvaises conditions et traitement subis, les deux parents de Jean-Claude décèdent en 1795 (sa mère le 20 mai et son père le 8 juin). Jean-Claude (4 ans) est recueilli avec ses frères et sœurs par un oncle résidant dans le même village, Saint-Bonnet-le-Troncy.
Éducation et vocation
[modifier | modifier le code]En 1804, Jean-Claude (âgé de 14 ans) est accueilli au petit séminaire de Saint Jodard qui fait également école pour y poursuivre sa scolarité. En 1809, Jean-Claude rentre au petit séminaire d'Alix, plus proche de son domicile.
Le 23 mai 1812, Jean-Claude Colin reçoit la tonsure du cardinal Fesh, signe de son renoncement au monde et de son désir de rejoindre la vie cléricale. Il continue sa scolarité au petit séminaire d'Alix, mais en tant que séminariste cette fois-ci.
En 1813, Jean-Claude (23 ans) entre au Grand Séminaire de Lyon. La même année il doute de sa vocation sacerdotale et demande à être radié de la liste des séminaristes. Il ne quitte cependant pas immédiatement le séminaire. Après quelques jours de réflexion, il demande à être réinscrit sur la liste des séminaristes et de reprendre sa scolarité. Pendant ses années d'études au Grand Séminaire de Lyon, Jean-Claude aura notamment pour condisciple Saint Jean-Marie Vianney et Saint Marcellin Champagnat.
Le 23 juin 1815 Jean Claude reçoit le sous-diaconat. Le 22 juillet 1816, à presque 26 ans, Jean-Claude est ordonné prêtre.
Le 23 juillet 1816, Jean-Claude avec 11 autres prêtres (dont Champagnat et Vianney), se consacre à Marie.
Fonctions
[modifier | modifier le code]En 1816, il est nommé Vicaire du village de Cerdon (Ain) et il y exercera son ministère jusqu'en 1825. Pendant cette période il élabore les règles de la Société de Marie qu’il veut fonder.
En 1822, il fonde la congrégation des Maristes, dont certains membres sont religieux sans être prêtres.
En 1824, il fonde avec la religieuse Jeanne-Marie Chavoin la branche féminine de la Société de Marie : les Sœurs maristes (éducatrices, missionnaires, hospitalières, etc).
Le 29 avril 1836, la société de Marie est approuvée par le Pape Grégoire XVI.
En septembre 1836, vingt prêtres et un évêque se réunissent dans la ville de Belley et élisent Jean-Claude Colin, comme supérieur général de la Société de Marie (Maristes). Il démissionnera de ce poste en mai 1854.
En 1850, il fonde un tiers-ordre a destination des croyants laïques.
En 1854, Jean-Claude démissionne de la charge de supérieur général des Maristes et se retire dans la maison d'accueil Mar
istes à Notre Dame-de-la-Neylière à Pomeys.
L'ordre des Maristes est aujourd'hui présent sur tous les continents et se destine particulièrement à l'éducation de la jeunesse.
En 1899, la demande pour la béatification de Jean-Claude Colin est introduite par le l'archidiocèse de Lyon.
En 1909, l'héroïcité de ses vertus ayant été reconnue, Jean-Claude Colin se voit attribuer par le Pape Pie X le titre de Vénérable[réf. nécessaire].
Amitiés et relations
[modifier | modifier le code]Jean-Claude Colin était proche de Jean-Marie Vianney (canonisé en 1925), Pierre Chanel (canonisé en 1954), Pierre-Julien Eymard (canonisé en 1962), Marcellin Champagnat (canonisé en 1999), Louis Querbes (reconnu vénérable en 2019) et de Pauline Jaricot (béatifié en 2022).
Le petit séminaire de Belley (devenu Lycée Lamartine) où Colin était supérieur eut pour élève Alphonse de Lamartine (1803-1808).
Representation
[modifier | modifier le code]Photos et peintures
[modifier | modifier le code]Du vivant de Jean-Claude Colin, six photographies ont été prises. Quatre photos ont été prises en 1866 et deux à des dates inconnus. Suivant l'usage de l'époque, Jean-Claude Colin a posé avec des meubles, debout ou assis dans diverses attitudes. L'une des quatre photo prises en 1866 servira de modèle au peintre Tony Tollet, a qui les maristes ont commandé un tableau. Le tableau fut par la suite perdu et redécouvert en 2010. Depuis 2015, le tableau est exposé dans la maison mariste de La Neylière[2].
Iconographie
[modifier | modifier le code]Une icône de Jean-Claude Colin a été commandée par le Supérieur général des pères maristes (John Hannan) pour marquer la réintroduction de la cause pour sa béatification. Celle-ci se est partagée en deux espaces : un espace doré, où Jésus enfant et sa mère règnent dans la gloire. un espace bleu, celui de la vie et du monde de Jean-Claude Colin. La sainteté de Jean-Claude Colin n’étant pas reconnue par l’Eglise (il a uniquement été reconnu vénérable), il figure à l’extérieur de la gloire, mais son visage est éclairé par elle. L’écriteau « Sub Mariæ Nomine » (Sous le Nom de Marie) devise de la Société de Marie est le lien entre les deux espaces céleste et terrestre. Selon les maristes, la gestuelle des mains indique : de la main de Marie viennent les mots qui inspirent. Jean-Claude Colin d'une main reçoit les mots qui inspirent et de l'autre désigne celle qui est à l'origine de cette inspiration[2].
Références
[modifier | modifier le code]- « Jean-Claude Colin, fondateur des pères maristes », Le Progrès, (lire en ligne, consulté le )
- « Images and Icon - Jean-Claude Colin Cause - Marist Fathers », sur www.jeanclaudecolin.org (consulté le )
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Articles connexes
[modifier | modifier le code]- Musée Jean-Claude Colin
Liens externes
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- Ressource relative à la religion :
- Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :