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John Freeman-Mitford (1er baron Redesdale)

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John Freeman-Mitford
Illustration.
Fonctions
Président de la Chambre des communes du Royaume-Uni
Monarque George III
Prédécesseur Henry Addington
Successeur Charles Abbot
Procureur général

(1 an et 7 mois)
Monarque George III
Premier ministre William Pitt le Jeune
Prédécesseur John Scott
Successeur Edward Law
Solliciteur général

(6 ans et 5 mois)
Monarque George III
Premier ministre William Pitt le Jeune
Prédécesseur John Scott
Successeur William Grant
Lord Chancelier d'Irlande
Prédécesseur John FitzGibbon
Successeur George Ponsonby
Député à la Chambre des communes

(13 ans, 1 mois et 23 jours)
Circonscription Bere Alston (1788-1799)
Looe-est (1799-1802)
Biographie
Date de naissance
Lieu de naissance Londres
Date de décès (à 81 ans)
Nationalité britannique
Parti politique Parti tory
Diplômé de Middle Temple

John Freeman-Mitford, 1er baron Redesdale, né John Mitford le à Londres et mort le [1],[2], est un homme politique britannique.

Fils d'avocat, il est lui-même appelé au barreau en 1777 après des études de droit au Inner Temple. Il publie dès 1780 un ouvrage sur la pratique du plaidoyer pour les affaires civiles à la Cour de la chancellerie, livre qui connaît un franc succès dans le milieu juridique et assoit sa réputation. Il entre au Parlement de Grande-Bretagne en étant élu député de la circonscription de Bere Alston (dans le comté du Devon) en , avec l'appui de son cousin Algernon Percy, Lord Lovaine. Il soutient le gouvernement tory du Premier ministre William Pitt le Jeune. En il est fait Conseiller du roi (King's Counsel, titre honorifique accordé aux avocats éminents), et nommé juge pour le sud du pays de Galles. Il poursuit dans le même temps sa carrière parlementaire, et début 1791 il introduit à la Chambre des communes une proposition de loi pour autoriser les catholiques à pratiquer leur culte et à briguer certains postes subalternes dans la fonction publique, ce qui leur était jusque lors interdit. La proposition est adoptée avec le soutien du gouvernement Pitt, bien que l'opposition whig estime qu'elle ne va pas assez loin dans l'abrogation de discriminations contre les catholiques[1].

Fait chevalier en , John Mitford est nommé solliciteur général auprès du gouvernement de William Pitt en . En il pilote l'adoption par la Chambre des communes d'un projet de loi du gouvernement réprimant les assemblées ou réunions séditieuses. En il devient procureur général, et siège dès lors comme député de Looe-est, un bourg pourri acquis au gouvernement tory. C'est dans l'exercice de cette fonction qu'il défend en 1800 la volonté du gouvernement de suspendre le droit à l’habeas corpus. En , William Pitt démissionne et Henry Addington, le président de la Chambre des communes, est choisi par la majorité parlementaire tory pour lui succéder au poste de Premier ministre. Addington et Pitt pressent tous deux un John Mitford hésitant de briguer la présidence de la Chambre. « À contrecœur », car il souhaite plutôt entreprendre une carrière juridique de haut rang, Mitford accepte. À la surprise de ses pairs, il prononce un discours mettant l'accent sur le sacrifice personnel qu'il consent en entreprenant cette fonction ; il est néanmoins élu sans opposition substantielle par les députés, le . Il est nommé membre du Conseil privé sept jours plus tard[1].

Il n'exerce la présidence que durant un an, et est fait Lord Chancelier d'Irlande en , et conjointement membre du Conseil privé d'Irlande. Une fois de plus, il n'accepte le poste qu'avec hésitation, et sur les conseils de Henry Addington. En il est anobli, devenant le baron Redesdale et obtenant ainsi un siège à la Chambre des lords. C'est depuis cette date que les présidents de la Chambre des communes sont anoblis au moment de quitter la présidence. Il apprécie peu l'Irlande et, ayant été perçu comme un libéral en raison de son soutien certes modéré aux droits des catholiques en 1791, il devient en Irlande « un anti-catholique enragé ». Il est démis de ses fonctions en 1806 par le nouveau Premier ministre whig William Grenville. En il est fait membre de la Commission du Commerce. En il hérite des propriétés foncières d'un parent, Thomas Edward Freeman, dont il adopte alors le nom de famille[1].

À la Chambre des lords, il devient « un pilier de la réaction » et fait notamment « obstruction à toutes les propositions de réformes juridiques suggérées par l'humanité de Sir Samuel Romilly ». Il s'oppose avec constance au radicalisme, ainsi qu'au catholicisme irlandais. Il fait preuve toutefois d'un fort intérêt pour l'étude de l'histoire du Parlement et la préservation des archives publiques. Il meurt en . Son fils unique John hérite de son siège à la Chambre des lords, et le titre de baron Redesdale s'éteint lorsque celui-ci meurt sans descendance en 1886. Les célèbres « sœurs Mitford » au XXe siècle sont les descendantes du frère aîné de John Freeman-Mitford, l'historien William Mitford[1],[2],[3].

Références

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  1. a b c d et e (en) "MITFORD, John (1748-1830)", R. Thorne (éd.), The History of Parliament: the House of Commons 1790-1820, 1986
  2. a et b (en) "Redesdale, John Freeman-Mitford, Baron", Encyclopædia Britannica 1911, vol. 22, p.968
  3. (en) "Deborah Mitford Dies: How Hitler and Stalin Tore England's Grandest Family Apart", International Business Times, 2 juin 2016

Liens externes

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