Nothing Special   »   [go: up one dir, main page]

Aller au contenu

Ilia Mouromets (avion)

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Ilia Mouromets
Vue de l'avion.

Constructeur RBVZ
Rôle Bombardier
Statut Retiré du service
Premier vol
Mise en service
Nombre construits 80
Équipage
4 à 8
Motorisation
Moteur Renault
Nombre 4
Type 12 cylindres en ligne refroidis par eau
Puissance unitaire 162 ch (119,2 kW)
Dimensions
vue en plan de l’avion
Envergure 34,50 m
Longueur 18,80 m
Surface alaire 220 m2
Masses
À vide 5 000 kg
Avec armement 6 500 kg
Maximale 7 460 kg
Performances
Vitesse maximale 130 km/h
Plafond 3 200 m
Rayon d'action 560 km
Armement
Interne 8 bombes de 100 kg ou 16 bombes de 50 kg ou 1 bombe de 656 kg
Externe 6 roquettes de 127 mm sous les ailes et différentes combinaisons de mitrailleuses

Ilia Mouromets A
Constructeur Drapeau de l'Empire russe RBVZ
Rôle Avion de transport/bombardier
Statut retiré du service
Premier vol
Motorisation
Moteur Argus Motoren (2) / Salmson (2)
Nombre 4
Type Moteur en ligne / Moteur en étoile
Puissance unitaire 100 ch / 140 ch
Dimensions
Envergure 14,5 m
Longueur 20,5 m
Masses
À vide 4 800 kg
Performances
Vitesse maximale 105 km/h
Plafond 1 800 m
Autonomie 5 h

Ilia Mouromets V
Constructeur RBVZ
Rôle Bombardier
Mise en service
Motorisation
Moteur Sunbeam
Nombre 4
Type 6 cylindres en V
Puissance unitaire 150 ch
Dimensions
Envergure 29,80 m
Longueur 17,10 m
Hauteur 4,72 m
Masses
À vide 4 589 kg
Performances
Vitesse maximale 121 km/h
Plafond 3 000 m
Autonomie 5 h
Armement
Interne 3 à 7 mitrailleuses
Externe 521 kg de bombes

Le Sikorsky Ilia Mouromets[1] (russe : « Илья Муромец ») est le premier avion de ligne de l'histoire de l'aviation civile. Il s'agit d'un biplan quadrimoteur russe. Il a été transformé en bombardier à l'occasion de la Première Guerre mondiale. C'est le premier bombardier produit en série au monde. Il fut nommé d'après le héros légendaire russe Ilya Mouromets. L'équipage était constitué de 4 à 8 personnes, avec un maximum de 12 personnes.

Développement

[modifier | modifier le code]

L'avion Mouromets ayant des moteurs Renault était le Mouromets E.

L'Ilia Mouromets fut développé en 1913 par Igor Ivanovitch Sikorsky dans les locaux de l'usine de wagons russo-balte de Saint-Pétersbourg. Il était basé sur son prédécesseur, le Rousski Vitiaz, qui avait tenu un rôle important dans le développement de l'aéronautique russe et la construction d'avions à plusieurs moteurs.

À l'origine, cet appareil était prévu pour devenir un avion de transport de passagers luxueux. Il était doté d'un salon chauffé pour les passagers isolé de l'équipage, d'une chambre à coucher et d'un bain. L'avion était chauffé et était équipé de la lumière électrique. Les premiers essais eurent lieu le et la première série de vols suivit le avec lors du 3e et dernier de la journée d'une durée de 18 minutes avec 16 passagers à bord soit une charge utile de 1 200 kg[2]. Entre le 21 et le , l'avion relia Saint-Pétersbourg à Kiev en 14 heures et 38 minutes avec seulement une escale.

Reportage sur le Saint-Pétersbourg à Kiev.

Après le début de la Première Guerre mondiale, Sikorsky transforma l'avion en bombardier. Il pouvait transporter jusqu'à 800 kg de bombes et était équipé de plusieurs mitrailleuses pour sa propre défense. Les moteurs furent protégés avec un blindage d'acier de 5 mm.

Emploi durant la Première Guerre mondiale

[modifier | modifier le code]
Un Ilya Muromets conservé au musée central des forces aériennes de la fédération de Russie de Monino en 2016.

En , les avions furent livrés à l'Armée de l'air impériale russe et le 10 décembre de la même année fut constituée une escadrille de 10 bombardiers commandée par Mikhaïl Chidlovsky, nombre qui fut porté à 20 jusqu'en 1916. Le , les Russes perdirent le premier Ilia Mouromets au cours d'un combat avec quatre Albatros allemands. Il s'agit là de la seule perte subie par un avion de ce type. Trois appareils endommagés réussirent à rejoindre leur base.

Mikhaïl Chidlovsky, barbu devant un Ilia Mouromets et une bombe.

Les Russes vendirent des licences aux Britanniques et aux Français. Les Allemands essayèrent de réaliser une copie de cet avion d'après les restes de l'unique exemplaire qu'ils avaient abattu et ce développement constitua la base pour la réalisation des futurs « bombardiers géants » Gotha G allemands.

Fin 1916, l'avion devint trop lourd par suite de l'extension de son armement. Sikorsky se tourna alors vers un autre type d'appareil, le Sikorsky Alexander Nevskiï.

Au total, 73 bombardiers Ilia Mouromets furent construits entre 1913 et 1918. Leurs bombes atteignaient leurs cibles avec une précision de 90 %. Les Ilia Mouromets effectuèrent plus de 400 missions et larguèrent près de 65 tonnes de bombes.

Le dernier Ilia Mouromets vola en 1922 à l'école de l'armée de l'air de Serpoukhov.

Fiche technique (Ilia Mourometz E-2)

[modifier | modifier le code]
  • Équipage : 4 à 8 (maximum 12)
  • Longueur : 18,8 m
  • Envergure : 34,5 m
  • Hauteur : -
  • Surface alaire : 220 m2
  • Masse à vide : 5 000 kg
  • Masse au décollage : 6 500 kg
  • Masse maxi au décollage : 7,460 kg
  • Motorisation : 4 moteurs Renault 12 cyl. de 162 kW (220 ch) chacun

Performances

[modifier | modifier le code]
  • Vitesse maxi : 130 km/h
  • Distance franchissable : 560 km
  • Plafond opérationnel : 3 200 m
  • Charge alaire : 29,5 kg/m2
  • Rapport puissance/masse : 0,10 kW/kg

Emports

  • 8 bombes de 100 kg ou 16 bombes de 50 kg ou une bombe de 656 kg
  • 6 roquettes de 127 mm (sous les ailes)

Notes et références

[modifier | modifier le code]
  1. Aussi orthographié Ilya Mouromets, Frédéric Marsaly, Les avions de la Grande Guerre : 1914-1918, Rennes, Marines édition, , 95 p. (ISBN 978-2-35743-008-2), p. 14-15
  2. Stéphanie Meyniel, « Le 26 février 1914 dans le ciel : L’« Illia Mourametz » de Sikorsky transporte jusqu’à 16 passagers », (consulté le ).

Liens externes

[modifier | modifier le code]