Hôtel du Grand Orient de France
Type | |
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Destination actuelle |
Hôtel du Grand Orient de France |
Fondation | |
Occupant |
Grand Orient de France (depuis ) |
Propriétaire |
Sogofim (GODF) |
Patrimonialité | |
Sites web |
Pays | |
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Région | |
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Adresse |
16, rue Cadet |
Coordonnées |
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L'hôtel du Grand Orient de France est un hôtel particulier situé au 16 rue Cadet, dans le 9e arrondissement de Paris, où s'est installé le Grand Orient de France en 1853. L'hôtel abrite également le musée de la Franc-maçonnerie.
Historique
[modifier | modifier le code]XVIIIe – XIXe siècle
[modifier | modifier le code]Appartenant à l'origine à la famille Grimaldi[1], l'hôtel est occupé notamment par le prince de Monaco en 1700, le duc de Richelieu en 1725, et le maréchal Clauzel en 1830[2].
Sous l'impulsion de son grand-maître le prince Murat[3], le Grand Orient de France fait l'acquisition de l'hôtel pour s'y installer. Le temple maçonnique est inauguré solennellement le à la fête solsticiale d'été[4].
En 1889, le musée de la Franc-maçonnerie est créé dans le bâtiment. Depuis 2003, celui-ci bénéficie de l'appellation « musée de France », délivrée par le Ministère de la Culture.
Seconde Guerre mondiale
[modifier | modifier le code]Les franc-maçons étant accusés, au même titre que les Juifs, d'avoir déclenché la Seconde Guerre mondiale, ils sont traqués par l'Allemagne nazie. Ainsi le , dès les premiers jours de l'occupation de Paris, l'immeuble est pillé par l'Einsatzstab Reichsleiter Rosenberg.
Après la promulgation par le régime de Vichy, qui collabore avec l'occupant, de la loi du [5] qui interdit les sociétés secrètes, tous les fonctionnaires de l'État français doivent prêter un serment de non-appartenance à ces dernières. L'immeuble devient alors le siège du Service des sociétés secrètes à partir du [6],[7]. Sous la direction de Bernard Faÿ, avec l'aide d'une centaine d'agents sous la surveillance du SD, le SPSS est chargé de créer un fichier des francs-maçons et des loges à l'attention des services des polices allemande et française.
Après guerre
[modifier | modifier le code]Entre 1969 et 1972[8], une façade en mur-rideau est plaquée sur la façade d'origine[9].
Le , l'hôtel reçoit pour la première fois un président de la République française en la personne de François Hollande[10].
Architecture
[modifier | modifier le code]Le bâtiment compte 17 temples, notamment[1] :
- le temple no 1 dans le style Second Empire ;
- le temple no 4 dans le style Art déco.
Références
[modifier | modifier le code]- « Musée de la Franc-Maçonnerie », notice no M0366, sur la plateforme ouverte du patrimoine, Muséofile, ministère français de la Culture.
- Henri Doisy, Les débuts d'une grande paroisse, Saint Vincent de Paul Montholon : Essai d'histoire locale d'après des documents pour la plupart inédits, Paris, Wolf, , 745 p., p. 319.
- Pierre Chevallier, Histoire de la Franc-Maçonnerie française, vol. 2 : La Maçonnerie, missionnaire du libéralisme (1800-1877), Paris, Fayard, coll. « Les Grandes études historiques », , 556 p. (ISBN 2-213-00082-4).
- André Combes, Histoire de la franc-maçonnerie au XIXe siècle, vol. 1, Monaco/Paris, Le Rocher, coll. « Franc-maçonnerie, humanisme et tradition », , 453 p. (ISBN 2-268-02791-0), p. 356.
- Loi du portant interdiction des associations secrètes, séquestre des biens, liquidation, JORF, no 201, , p. 4691–4692, sur Légifrance.
- « Le procès des dirigeants du service des sociétés secrètes », Le Monde, .
- Jean-Marc Berlière, « Service de Police des sociétés secrètes (SPSS) et Service des Associations dissoutes », dans Polices des temps noirs : France 1939-1945, Paris, Perrin, (DOI 10.3917/perri.berli.2018.01.1201, lire en ligne), p. 1201–1235.
- Thierry Halay, Paris et ses quartiers, L'Harmattan, coll. « Histoire de Paris », , 287 p. (ISBN 2-7384-6691-5), p. 143–144 [lire en ligne].
- Pierre Buisseret et Jean-Michel Quillardet, Initiation à la franc-maçonnerie, Paris, Marabout, , 252 p. (ISBN 978-2-501-05580-2 et 978-2-501-04943-6).
- Samuël Tomei, « Le Grand Orient accueille le Président de la République », Humanisme, no 315, , p. 5 (DOI 10.3917/huma.315.0005, lire en ligne).