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Kimishige Ishizaka

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Kimishige « Kimi » Ishizaka (石坂 公成?), né le et mort le , est un immunologiste japonais qui découvre, aux côtés de son épouse Teruko Ishizaka, les immunoglobulines de classe E en 1966–1967[1],[2]. Leur travail est considéré comme une importante avancée dans la compréhension de l'allergie, couronné de plusieurs prix prestigieux dont le Prix international de la fondation Gairdner en 1973 et le Prix japonais en 2000 pour ses travaux[3],[4].

Ishizaka suit des études de médecine à l'université de Tokyo, où il obtient son doctorat en 1948. De 1953 à 1962 il dirige la division d'immunosérologie au département de sérologie aux National Institute of Health du Japon. Pendant son mandat, il passe deux ans comme « research fellow » au California Institute of Technology (1957–1959)[5],[6].

En 1962, Ishizaka et son épouse Teruko sont recrutés par le Dr. Sam Bukantz, directeur médical du Children's Asthma Research Institute and Hospital (CARIH), et déménagent à Denver, dans l'État du Colorado aux États-Unis[7]. Il y devient professeur assistant en microbiologie à la University of Colorado Medical School, ainsi que chef d'immunologie au Children's Asthma Research Institute qui y est associée[5],[8]. En 1965, il est promu professeur associé à l'université du Colorado à Denver[5].

Lors de leur séjour aux États-Unis, les Ishizaka découvrent les immunoglobulines de classe E (IgE) en 1966-1967[9],[10] et son interaction avec les mastocytes[3]. Ils démontrent le rôle centrale des IgE dans le déclenchement du rejet de l'histamine par les mastocytes[2]. Leurs découvertes sont considérées comme un tournant majeur en immunologie et dans la compréhension de l'allergie[2],[3].

En 1970, Ishizaka est nommé « professeur O'Neill » de médecine et microbiologie à la School of Medicine de l'Université Johns-Hopkins à Baltimore, au Maryland, ainsi que professeur en biologie à la faculté des Arts et Sciences[5]. De 1982 à 1986, il est président du Collegium International Allergologicum[6]. Il est élu à l'Académie des Sciences des États-Unis en 1983[11]. Ishizaka reste à l'université jusqu'en 1989[5] lorsqu'il devient directeur scientifique, puis président en 1990, du La Jolla Institute for Allergy and Immunology (en) à La Jolla, en Californie[12].

Après sa avoir pris sa retraite en 1996[13], il retourne au Japon et devient directeur honoraire de l'Institut d'Immunologie à l'Université de Yamagata[14].

Distinctions

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Les Ishizaka reçoivent de nombreuses distinctions pour leur travaux en allergologie et immunologie. En 1972, ils reçoivent le Passano Foundation Award (en)[15]. En 1973, Kimishige reçoit le Prix Paul-Ehrlich-et-Ludwig-Darmstaedter allemand, le Prix Takeda (en), le premier Scientific Achievement Award de l'association internationale d'allergologie[5] et le Prix Gairdner avec son épouse[15].

En 1974, il reçoit le Prix Asahi, le Prix impérial de l'Académie japonaise des sciences, et l'Ordre de la Culture japonais[5],[14]. En 1979, ils reçoivent le prix Borden[15]. En 2000, il reçoit le seizième Prix japonais[3],[14].

Vie personnelle et décès

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Ishizaka est marié à Teruko Ishizaka, sa partenaire pour la plupart de ses découvertes[15]. Il meurt d'une défaillance cardiaque le à 92 ans, à l'hôpital universitaire de Yamagata[14].

Notes et références

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  1. (en) K. Ishizaka , T. Ishizaka et M. M. Hornbrook, « Physico-chemical properties of human reaginic antibody. IV. Presence of a unique immunoglobulin as a carrier of reaginic activity », J. Immunol., vol. 97, no 1,‎ , p. 75–85 (PMID 4162440)
  2. a b et c (en) Domenico Ribatti, Milestones in Immunology : Based on Collected Papers, Elsevier Science, , 118–9 p. (ISBN 978-0-12-811329-5, lire en ligne)
  3. a b c et d (en) « Laureates of the Japan Prize: Dr Kimishige Ishizaka – Award Citation », sur The Japan Prize Foundation, (consulté le )
  4. (en) « Japan Prize laureates announced », sur BBC News, (consulté le )
  5. a b c d e f et g (en) « Laureates of the Japan Prize: Dr. Kimishige Ishizaka », sur The Japan Prize Foundation, (consulté le )
  6. a et b (en) K. C. Bergmann et J. Ring, « Kimishige Ishizaka », Chemical Immunology and Allergy, vol. 100, no History of Allergy,‎ , p. 356–360 (lire en ligne)
  7. (en) Sheldon Cohen, « The Ishizakas and the search for reaginic antibodies », The Journal of Allergy and Clinical Immunology,‎ (lire en ligne)
  8. (en) Andrea Anderson, « Self-Experimentation Led to the Discovery of IgE », sur The Scientist Magazine, (consulté le )
  9. (en) Julius M. Cruse et Robert E. Lewis, Atlas of Immunology, Springer Science & Business Media, , 450 p. (ISBN 978-3-662-11196-3, lire en ligne), p. 20
  10. (en) Alice C. Richer, Food Allergies, ABC-CLIO, (ISBN 978-0-313-35274-4, lire en ligne), p. 8
  11. « Kimishige Ishizaka », sur National Academy of Sciences (consulté le )
  12. (en) Kimishige Ishizaka, « About the founding director », sur La Jolla Institute for Allergy and Immunology
  13. (en) Yun-Cai Liu, Chris Elly, Hideaki Yoshida, Nathalie Bonnefoy-Berard et Amnon Altman, « Activation-modulated Association of 14–3–3 Proteins with Cbl in T Cells », Journal of Biological Chemistry, vol. 271, no 24,‎ , p. 14591–14595 (ISSN 0021-9258, PMID 8663231, DOI 10.1074/jbc.271.24.14591, lire en ligne)
  14. a b c et d (ja) « 石坂公成さんが死去 アレルギー発症の仕組み解明:朝日新聞デジタル », sur Asahi News,‎ (consulté le )
  15. a b c et d Sachi Sri Kantha et Saori Yamamoto, « Trend-setting women scientists of biomedical research in Japan », International Medical Journal, vol. 22,‎ , p. 224–226 (lire en ligne)