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Khanat de Bakou

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Khanat de Bakou
Géographie
Chef-lieu
Coordonnées
Fonctionnement
Statut
Chef de l'exécutif
Khan of the Baku Khanate (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Histoire
Fondation
Dissolution
Carte

Le khanat de Bakou est un Khanats d'Azerbaïdjan semi-indépendant dont le territoire se trouve situé dans l'Azerbaïdjan actuel et qui s'est constitué autour de Bakou, une des résidences des Chirvanchahs, annexée par les Séfévides au XVIe siècle. La décadence de l'Iran sous les derniers Séfévides et après le règne de Nâdir Shâh permet aux dynastes locaux de tenter d'y établir leur pouvoir.

Les khanats de Transcaucasie au début du XIXe siècle.

La région de Bakou est occupée par les Russes en 1723 lors de l'offensive de Pierre le Grand sur les rives de la mer Caspienne. La ville et la région demeurent en leur pouvoir jusqu'à l'accord de 1735 qui la restitue à la Perse.

En 1736, Mirza Muhammad, fils d'un certain Dargh Qouli Khan d'origine azerbaijanais, se révolte contre l'Iran et constitue un petit domaine d'une quarantaine de villages autour de l'ancienne résidence des Chirvanchahs dans la péninsule d'Apchéron. La mort de Nâdir Shâh en 1747 lui permet de s'affranchir de la suzeraineté iranienne et il gouverne jusqu'à sa mort en 1768. Pendant cette vingtaine d'années, il réaménage la ville et développe économiquement son petit État.

Immédiatement après sa mort, son fils Malik Muhammad Khan doit faire face aux ambitions hégémoniques de Fath Ali, le puissant khan de Kouba, qui occupe Bakou de 1768 à 1770 avant d'y imposer ensuite son frère Abd Allah (1770-1772). Malik Muhammad réussit finalement à se rétablir. Après sa disparition, son fils Mirza Muhammad Khan II monte sur le trône[1]. Mais il doit faire face aux ambitions de son oncle Muhammad Qouli qui l'évince (1791-1792), puis de son neveu Husayn Quouli, fils de Hadjli Ali Quouli, fils de Mirza Muhammad Ier (1792-1797). En 1795, Agha Mohammad Khan envahit le khanat lors de sa reprise en main de la région.

Au printemps 1796, Catherine II de Russie charge le général Valérien Zoubov d'intervenir dans le cadre de l'expédition russe en Perse de 1796[2].

Le , la flottille russe de la mer Caspienne débarque à Bakou et occupe la ville. L'accession au trône de Paul Ier entraîne un brusque changement de politique et les troupes russes se retirent de Bakou en mars 1797[3].

En 1801, Alexandre Ier décide de reprendre une politique impérialiste dans la région et le général Paul Tsitsianov est chargé de commander les troupes lors de la guerre russo-persane de 1804-1813. Attiré dans un piège par Hussain Quouli Khan sous prétexte de négociation, Paul Tsitsianov est tué à Bakou le [4]. Le khan s'enfuit et la ville est occupée et annexée par les Russes le . Cet état de fait est confirmé par le traité de Golestan en 1813[5].

Khans de Bakou

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Notes et références

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  1. Il est le père d'Abbas Qoulou Agha Bakikhanli ((ru): Bakikhanov) (1794-1846), l'un des premiers intellectuels de l'Azerbaïdjan moderne. Antoine Constant, L’Azerbaïdjan, Karthala, 2002 (ISBN 2845861443), p. 188-190.
  2. Marie-Félicité Brosset, Histoire de la Géorgie, « Histoire moderne », 2e partie, livraison II, p. 263.
  3. Marie-Félicité Brosset, op. cit., p. 265.
  4. Marie-Félicité Brosset, op. cit., p. 286-287.
  5. Marie-Félicité Brosset, op. cit., p. 303-304.

Bibliographie

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Sur les autres projets Wikimedia :

  • (en) Muriel Atkin, Russia and Iran, 1780-1828, University of Minnesota, Minneapolis, 1980 (ISBN 0816609241).
  • (en) Rudi Matthee, Persia in Crisis: Safavid Decline and the Fall of Isfahan, I. B. Tauris & Co, Londres et New-York, 2012 (ISBN 9781845117450).
  • Antoine Constant, L’Azerbaïdjan, Karthala, 2002 (ISBN 2845861443).
  • (en) Firouzeh Mostashari, On the religious frontier: Tsarist Russia and Islam in the Caucassus, I. B. Tauris, 2006 (ISBN 1850437718).