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Karl Schiller

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Karl Schiller
Illustration.
Karl Schiller au cours d'une conférence de presse du SPD en .
Fonctions
Ministre fédéral ouest-allemand de l'Économie et des Finances

1 an, 1 mois et 24 jours
Chancelier Willy Brandt
Gouvernement Brandt I
Prédécesseur Lui-même (Économie)
Alex Möller (Finances)
Successeur Helmut Schmidt
Ministre fédéral de l'Économie

4 ans, 5 mois et 12 jours
Chancelier Kurt Georg Kiesinger
Gouvernement Kiesinger
Brandt I
Prédécesseur Kurt Schmücker
Successeur Lui-même
Député fédéral

7 ans, 1 mois et 24 jours
Élection
Réélection
Législature 5e et 6e
Groupe politique SPD
Biographie
Nom de naissance Karl August Fritz
Schiller
Date de naissance
Lieu de naissance Breslau (Allemagne)
Date de décès (à 83 ans)
Lieu de décès Hambourg (Allemagne)
Parti politique NSDAP (1937-45)
SPD (1946-72)
Indépendant (1972-80)
SPD (1980-94)
Profession universitaire

Karl Schiller
Ministres fédéraux de l'Économie d'Allemagne
Ministres fédéraux des Finances d'Allemagne

Karl August Fritz Schiller, né le à Breslau et mort le à Hambourg, est un universitaire et homme d'État allemand.

Il devient économiste en et adhère deux ans plus tard au Parti Nazi. Il sert ensuite dans la Wehrmacht au cours de la Seconde Guerre mondiale.

En , il rejoint le Parti social-démocrate d'Allemagne (SPD). Il entreprend alors une carrière d'universitaire et une carrière politique. Il exerce ainsi les fonctions de sénateur à l'Économie de Hambourg, puis devient à la fin des années 1950 recteur de l'université de la ville. Peu après, il est nommé sénateur à l'Économie de Berlin-Ouest.

Élu député fédéral au Bundestag en , Schiller est désigné ministre fédéral de l'Économie l'année suivante, dans la grande coalition de Kurt Georg Kiesinger. En , Willy Brandt le confirme dans ses fonctions, puis le nomme ministre fédéral de l'Économie et des Finances en .

Il renonce à ce poste en pour exprimer ses divergences en matière de politique économique et budgétaire. Il est ensuite suspendu du SPD et se retire de la vie politique. Réintégrant le parti huit ans plus tard, il meurt en à l'âge de 83 ans.

Il obtient son baccalauréat à Kiel en . Il s'inscrit alors à l'université Christian Albrecht de Kiel, où il étudie le droit et les sciences économiques.

Il rejoint en l'Union des étudiants nationaux-socialistes allemands (NSDStB) et les Sections d'assaut (SA), puis l'Union des juristes nationaux-socialistes (NSRB) l'année d'après.

Vie professionnelle et conflit mondial

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Poursuivant ses études à Francfort-sur-le-Main et Berlin, il quitte la NSDStB en . En même temps, il termine son cursus à l'université de Heidelberg avec un doctorat en sciences économiques. Il prend un poste de directeur d'un groupe recherche à l'Institut d'économie mondiale de Kiel.

Il adhère au Parti national-socialiste des travailleurs allemands (NSDAP) le et quitte les SA l'année suivante. Au cours de l'année , alors qu'il reçoit son habilitation à diriger des recherches, il devient membre de l'Union des professeurs nationaux-socialistes (NSSDB).

Il est enrôlé dans la Wehrmacht en et sert quatre ans.

Les débuts après-guerre

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À la suite de la Seconde Guerre mondiale, il adhère en au Parti social-démocrate d'Allemagne et se fait élire député au Bürgerschaft de Hambourg. En , il devient professeur des universités de théorie économique à l'université de Hambourg. Il participe alors à la fondation de l'académie de l'économie sociale et entre au conseil scientifique de l'université en .

Le suivant, Karl Schiller est nommé à 37 ans sénateur à l'Économie et aux Transports par le premier bourgmestre Max Brauer.

Bien qu'il soit réélu député local en , il abandonne ses responsabilités exécutives avec le passage des sociaux-démocrates dans l'opposition. Devenu en recteur de l'université de Hambourg pour deux ans, il démissionne l'année suivante du parlement de la ville-Land. Il est désigné le sénateur à l'Économie et au Crédit de Berlin-Ouest par le bourgmestre-gouverneur Willy Brandt. À cette époque, Karl Schiller a énoncé la formule-clef de l'économie sociale de marché : « autant de marché que possible, autant d’État que nécessaire », qui figure dans le programme de Bad Godesberg (« la concurrence autant que possible, la planification autant que nécessaire »)[1].

Pour les élections fédérales du , il est investi candidat à Berlin-Ouest par le SPD et se trouve élu député fédéral au Bundestag. Il démissionne du gouvernement de la ville-Land le suivant. Il est alors choisi pour occuper une vice-présidence du groupe social-démocrate.

Ministre fédéral

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Karl Schiller (d.) signe un accord de coopération économique avec la Bulgarie en .

Le , Karl Schiller est nommé à 55 ans ministre fédéral de l'Économie dans le gouvernement fédéral de « grande coalition » du chancelier fédéral chrétien-démocrate Kurt Georg Kiesinger. Il travaille alors en étroite collaboration avec le ministre fédéral des Finances chrétien-social Franz Josef Strauß. C'est à ce tandem qu'est imputée la réussite économique de la coalition.

Dans la perspective des élections fédérales du , les sociaux-démocrates présentent sa candidature en Rhénanie-du-Nord-Westphalie, dans la circonscription « Dortmund I ». Il y totalise 60,2 % des voix et se voit ainsi réélu, réalisant à l'époque le meilleur résultat de l'histoire de la circonscription. Il est ensuite reconduit dans ses fonctions ministérielles dans le cabinet fédéral de « coalition sociale-libérale » du chancelier Brandt.

Après qu'Alex Möller a remis sa démission, il devient le ministre fédéral de l'Économie et des Finances, à l'âge de 60 ans. C'est alors la première fois depuis que les deux portefeuilles économiques du gouvernement fédéral sont réunis.

Retrait de la vie politique

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Karl Schiller (g.) et Oskar Lafontaine au congrès fédéral du SPD en .

Il annonce 14 mois plus tard, le , qu'il remet sa démission. Il signifie ainsi son désaccord avec la politique économique du gouvernement. Dans sa lettre de démission, il critique la hausse de la dette publique en expliquant qu'il n'est « pas disposé à soutenir une politique qui donne l'impression que le gouvernement travaille selon la devise : après nous, le déluge ».

Il est peu après expulsé du Parti social-démocrate. Il avait effectivement participé à une campagne promotionnelle de l'Union chrétienne-démocrate d'Allemagne (CDU) aux côtés de l'ancien chancelier Ludwig Erhard où tous deux se posent en gardiens de l'économie de marché. Il ne postule pas aux élections fédérales anticipées du et se retire de la vie politique.

Il réintègre toutefois le SPD en et en reste membre jusqu'à sa mort à 83 ans, en .

Références

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  1. « Deutscher Politiker (SPD), MdHB, MdB, Bundesminister », sur Wikiquote.org, Wikimedia Foundation, Inc., (consulté le ).

Articles connexes

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Liens externes

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