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Friedrich Ruge

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Friedrich Ruge
Friedrich Ruge
Friedrich Ruge en 1941

Naissance
Leipzig, Royaume de Saxe
Décès (à 90 ans)
Tübingen, Allemagne de l'Ouest
Origine Allemagne
Allégeance Empire allemand (1914-18)
République de Weimar (1918-33)
Allemagne nazie (1933-45)
Allemagne de l'Ouest (1955-61)
Arme Marine
Grade Vice-amiral
Années de service 1914 - 1945, 1955 – 1961
Conflits Première Guerre mondiale
Seconde Guerre mondiale
Distinctions Croix de chevalier de la Croix de fer
Croix fédérale du Mérite

Friedrich Oskar Ruge (Leipzig, Tübingen, ) est un vice-amiral allemand. Ayant servi pendant la Première Guerre mondiale, il est nommé amiral au cours de la Seconde. Il fut le premier inspecteur de la Bundesmarine allemande d'après-guerre et un auteur militaire reconnu. Ruge fut aussi l'un des derniers témoins à avoir vu Erwin Rommel avant son suicide.

Fils d'un directeur de lycée, il participe à la Première Guerre mondiale dans la marine impériale allemande. Il est officier de veille (Wachoffizer) sur un torpilleur, ceci jusqu'à la fin de la guerre en 1918. Ensuite, à bord du grand torpilleur B110, il est avec la flotte de haute mer impériale interné à Scapa Flow (près des Orcades-îles Orkney) où ce navire se saborde avec la totalité de la flotte allemande le . En , il rejoint l'Allemagne et il est, avec 15 000 marins, incorporé à la flotte « réduite » concédée à l'Allemagne après le traité de Versailles. Il se marie avec Ruth Greef en et aura quatre enfants.

Entre 1920 et 1939, il a une carrière militaire « classique » avec des formations techniques (Berlin-Charlottenburg Technishe Hochshule) qui en font un spécialiste des torpilles et de la guerre marine. Il se perfectionne en anglais et en italien, visite les États-Unis en 1928.

Il obtient divers commandements, est chargé à partir de 1937, après l'arrivée des Nazis au pouvoir, d'organiser pour la marine la défense anti-mine de la zone Ouest, la liaison avec la marine italienne.

Il est nommé en février 1940 capitaine de vaisseau, puis en avril 1941 contre-amiral et enfin en février 1943 vice-amiral. Affecté à l’état-major du maréchal Rommel en 1943, dans sa mission qui vise à inspecter les défenses allemandes et à les édifier au mieux dans l'attente du débarquement allié attendu en Europe de l'Ouest. Le , départ pour la Bretagne, Rommel est accompagné de Ruge. Arrivée au Mans au Q.G. du Generaloberst Friedrich Dollmann chef de la 7.Armee , qui avait le Generalleutnant Max-Josef Pemsel pour chef d'état-major. Pemsel fit un remarquable exposé de la situation, avec des cartes très claires.

Dans l'après midi, à Guingamp, au PC du General Erich Straube, commandant du secteur allant du Couesnon à Roscoff, soit 510 kilomètres de côtes. Rencontre et inspection avec Rommel dans le Cotentin. Erich Marcks, qui venait de l'état-major général, possédait une valeur militaire reconnue par tout le monde. Karl-Wilhelm von Schlieben et Walter Hennecke du côté de Cherbourg, jusqu'à la frontière espagnole pour examiner diverses positions de l'armée et de la marine, à l'armement fort disparate. Il est affecté en Normandie auprès du maréchal Rommel, peu de jours avant le débarquement en Normandie.

N'accompagnant pas Rommel ce jour-là lors de son inspection, il échappe au mitraillage aérien de la voiture du maréchal le sur la N179 (actuelle D579) direction Vimoutiers (Calvados), où ce dernier est grièvement blessé[1]. Rommel est accusé d’avoir participé indirectement au complot qui a échoué le après que l’explosion provoquée par le colonel Claus von Stauffenberg a échoué.

Ce sont les généraux Wilhelm Burgdorf et Ernst Maisel qui se déplacent à Herrlingen où le maréchal se trouve en convalescence après la blessure à la tête qu’il a reçue lors de la bataille de Normandie. Ce sont eux qui communiquent la décision d’Adolf Hitler. Comme il a été un officier particulièrement brillant et estimé, les deux généraux lui offrent le choix entre un procès public devant le tribunal du peuple pour avoir conspiré contre le maître du Reich ou le suicide par poison.

Rommel choisit la seconde solution et Burgdorf et Maisel lui fournissent le nécessaire pour en terminer au plus vite. Il est poussé à ce geste pour éviter un scandale puisqu’il a perdu la confiance du Führer. Il lui rend visite le jour de son suicide, le , ce qui en fera avec le fils de Rommel une des dernières personnes à l'avoir vu avant sa mort. Hitler décréta des funérailles nationales le à Ulm en présence de Ruge de Hans Speidel ; Ernst Kaltenbrunner représente le parti et Gerd von Rundstedt représente Hitler. Il ne sera pas impliqué dans le procès du complot contre Hitler[2].

Après la guerre, il n'est pas, dans un premier temps, réintégré dans la marine. Il devient alors professeur d'anglais et interprète, et commence à travailler à ses futurs livres sur la marine allemande pendant le conflit et ses souvenirs de Rommel qui le feront connaître. De 1949 à 1952, il travaille activement avec les Américains et d'autres marins allemands ayant participé à la guerre, à la reconstitution de la marine — reconstruction accélérée avec les débuts de la guerre froide. En 1956, le gouvernement Adenauer le nomme (premier) inspecteur de la Marine. À ce titre, il est l'artisan de cette renaissance de la flotte. Après sa retraite en 1961, il se consacre à l'écriture de nombreux livres sur la marine et sur la guerre qui font référence, et il est reconnu comme un des meilleurs spécialistes des problématiques maritimes (docteur honoris causa de l'université de Tübingen). Il meurt le à Tübingen.

Notes et références

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  1. Les circonstances de ce mitraillage et de ses suites sont pour partie connues grâce à l'ouvrage de Ruge Rommel und die Invasion, Koehler Verlag, Stuttgart 1960
  2. « Http », sur sgmcaen.free.fr (consulté le ).

Liens externes

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