Nothing Special   »   [go: up one dir, main page]

Aller au contenu

Escarmain

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Escarmain
Escarmain
L'église d'Escarmain.
Blason de Escarmain
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Hauts-de-France
Département Nord
Arrondissement Cambrai
Intercommunalité Communauté de communes du Pays solesmois
Maire
Mandat
Didier Escartin
2020-2026
Code postal 59213
Code commune 59204
Démographie
Population
municipale
480 hab. (2021 en évolution de +4,58 % par rapport à 2015)
Densité 75 hab./km2
Géographie
Coordonnées 50° 13′ 46″ nord, 3° 32′ 52″ est
Altitude Min. 61 m
Max. 118 m
Superficie 6,4 km2
Type Commune rurale à habitat dispersé
Unité urbaine Hors unité urbaine
Aire d'attraction Valenciennes (partie française)
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Caudry
Législatives Douzième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte topographique de France
Escarmain
Géolocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte administrative de France
Escarmain
Géolocalisation sur la carte : Nord
Voir sur la carte topographique du Nord
Escarmain
Géolocalisation sur la carte : Hauts-de-France
Voir sur la carte administrative des Hauts-de-France
Escarmain

Escarmain [ekaʁmɛ̃] est une commune française située dans le département du Nord, en région Hauts-de-France. Ce village est traversé par le ruisseau Saint-Georges.

Géographie

[modifier | modifier le code]

Communes limitrophes

[modifier | modifier le code]

Hydrographie

[modifier | modifier le code]

Réseau hydrographique

[modifier | modifier le code]

La commune est située dans le bassin Artois-Picardie. Elle est drainée par le ruisseau Saint-georges et le ruisseau le sourd[1],[2],[Carte 1].

Le ruisseau Saint-Georges, d'une longueur de 19 km, prend sa source dans la commune de Locquignol et se jette dans l'Écaillon à Bermerain, après avoir traversé dix communes[3].

Carte en couleur présentant le réseau hydrographique de la commune
Réseau hydrographique d'Escarmain[Note 1].

Gestion et qualité des eaux

[modifier | modifier le code]

Le territoire communal est couvert par le schéma d'aménagement et de gestion des eaux (SAGE) « Escaut ». Ce document de planification concerne un territoire de 2 005 km2 de superficie, délimité par le bassin versant de l'Escaut. Le périmètre a été arrêté le et le SAGE proprement dit a été approuvé le . La structure porteuse de l'élaboration et de la mise en œuvre est le syndicat mixte Escaut et Affluents (SyMEA)[4].

La qualité des cours d'eau peut être consultée sur un site dédié géré par les agences de l'eau et l'Agence française pour la biodiversité[Carte 2].

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[5]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique altéré et est dans la région climatique Nord-est du bassin Parisien, caractérisée par un ensoleillement médiocre, une pluviométrie moyenne régulièrement répartie au cours de l'année et un hiver froid (°C)[6].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,2 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 14,8 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 750 mm, avec 12,4 jours de précipitations en janvier et 9 jours en juillet[5]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Valenciennes à 14 km à vol d'oiseau[7], est de 11,0 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 694,1 mm[8],[9]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[10].

Au , Escarmain est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[11]. Elle est située hors unité urbaine[12]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Valenciennes (partie française), dont elle est une commune de la couronne[Note 2],[12]. Cette aire, qui regroupe 102 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[13],[14].

Occupation des sols

[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d'occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (92,2 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (92,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (65,2 %), prairies (27,1 %), zones urbanisées (7,8 %)[15]. L'évolution de l'occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 3].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Le village est incendié le 20 prairial an XIII, c'est-à-dire le 9 juin 1805. Au XIXe siècle, une usine de séchage et de distillation des betteraves est implantée.

Politique et administration

[modifier | modifier le code]

Situation administrative

[modifier | modifier le code]

La commune d'Escarmain se situe dans le département du Nord et fait partie de la région Hauts-de-France. Bien qu'elle soit plus proche de Valenciennes (à 17 km), elle appartient à l'arrondissement de Cambrai (à 27 km) et au Canton de Caudry (à 18 km).

La commune est membre de la Communauté de communes du Pays Solesmois, qui rassemble 15 communes (Beaurain, Bermerain, Capelle, Escarmain, Haussy, Montrécourt, Romeries, Saint-Martin-sur-Écaillon, Saint-Python, Saulzoir, Solesmes, Sommaing, Vendegies-sur-Écaillon, Vertain et Viesly) pour une population totale d'un peu moins de 15 000 habitants.

Maires et conseillers municipaux

[modifier | modifier le code]

Maire de 1802 à 1807 : Jean Bapt. Fosse[16],[17].

Maire en 1881 : Léon Macarez[18].

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
    Auguste Fosse    
    Marthe Fosse    
1981 1992 Jean-Marie Fosse SE  
1992 mars 2008 Hippolyte Perriez SE  
2008 2020 Tony Bruyère SE  
2020 En cours Didier Escartin SE  
Les données manquantes sont à compléter.
  • Conseillers Municipaux
Liste des membres du Conseil Municipal de 2014
Période Identité Étiquette Qualité
2014   Briand Dupont   adjoint chargé des travaux
2014   Bernadette Boutelier   conseillère municipale
2014   Anne Pruvost   conseillère municipale
2014   Xavier Bacq   conseiller municipal
2014   Didier Escartin   conseiller municipal
2014   Emile Michat   conseiller municipal
2014   Alain Lenoir   conseiller municipal
2014   Patrice Nowak   conseiller municipal
Les données manquantes sont à compléter.

Population et société

[modifier | modifier le code]

Démographie

[modifier | modifier le code]

Évolution démographique

[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[19]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[20].

En 2021, la commune comptait 480 habitants[Note 3], en évolution de +4,58 % par rapport à 2015 (Nord : +0,23 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
7607187519091 0151 0051 0921 0831 159
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
1 1531 2001 1501 051985905975942943
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
900804709577544587636611595
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016
573502519456443423430439469
2021 - - - - - - - -
480--------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[21] puis Insee à partir de 2006[22].)
Histogramme de l'évolution démographique

Pyramide des âges

[modifier | modifier le code]

La population de la commune est relativement jeune. En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 35,7 %, soit en dessous de la moyenne départementale (39,5 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 22,6 % la même année, alors qu'il est de 22,5 % au niveau départemental.

En 2018, la commune comptait 244 hommes pour 232 femmes, soit un taux de 51,26 % d'hommes, largement supérieur au taux départemental (48,23 %).

Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.

Pyramide des âges de la commune en 2018 en pourcentage[23]
HommesClasse d’âgeFemmes
0,0 
90 ou +
1,7 
5,4 
75-89 ans
5,2 
14,1 
60-74 ans
19,1 
20,4 
45-59 ans
21,4 
23,7 
30-44 ans
17,6 
16,7 
15-29 ans
18,4 
19,7 
0-14 ans
16,7 
Pyramide des âges du département du Nord en 2021 en pourcentage[24]
HommesClasse d’âgeFemmes
0,5 
90 ou +
1,4 
5,3 
75-89 ans
8,1 
14,8 
60-74 ans
16,2 
19,1 
45-59 ans
18,4 
19,5 
30-44 ans
18,7 
20,7 
15-29 ans
19,1 
20,2 
0-14 ans
18 

Culture locale et patrimoine

[modifier | modifier le code]

Lieux et monuments

[modifier | modifier le code]
  • Noms de rues originaux : rue de la Folle Emprise, rue Croquante, rue de l'Echo des Ris, rue de la Blanche Cornette.
  • Deux lieux-dits : le pont à Pierre pour aller vers Salesches et le Trousse-Minou pour aller vers Romeries.
  • Église fortifiée Saint-Jean-Baptiste du XVIe siècle.
  • Le monument aux morts.
  • Château qui est un ancien couvent de religieuses ; souterrains ;
  • Fermes anciennes du XVIIIe siècle, dont une avec un pigeonnier : ferme Labou-Forest.
  • Chapelles-oratoires.
  • Le bois du Paradis.

Fêtes locales

[modifier | modifier le code]
  • Fête patronale de St Jean-Baptiste le premier dimanche de juillet
  • Fête de la Prune le quatrième week-end de septembre avec brocante le samedi et différentes activités gratuites étalées sur les deux jours. Variété de quetsches appelées Prunes d'Ouzard, variété ramenée par les hussards napoléoniens d'Alsace. En septembre 2011, la Prune fête ses vingt-un ans de festivités.

Personnalités liées à la commune

[modifier | modifier le code]

Alain Decaux, académicien[25]

Escarmain dans les arts

[modifier | modifier le code]

Escarmain est cité (orthographié « Escarmin ») dans le poème d'Aragon, Le conscrit des cent villages, écrit comme acte de résistance intellectuelle de manière clandestine au printemps 1943, pendant la Seconde Guerre mondiale[26].

Héraldique

[modifier | modifier le code]

Les armes d' Escarmain se blasonnent ainsi :"D'or au lion de gueules" .

Pour approfondir

[modifier | modifier le code]

Bibliographie

[modifier | modifier le code]

Articles connexes

[modifier | modifier le code]

Liens externes

[modifier | modifier le code]

Notes et références

[modifier | modifier le code]
  1. Les ruisseaux intermittents sont représentés en traits pointillés.
  2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
  1. « Réseau hydrographique d'Escarmain » sur Géoportail (consulté le 21 septembre 2024).
  2. « Qualité des eaux de rivière et de baignade. », sur qualite-riviere.lesagencesdeleau.fr/ (consulté le )
  3. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références

[modifier | modifier le code]
  1. Sandre, « le ruisseau le sourd »
  2. « Fiche communale d'Escarmain », sur le système d'information pour la gestion des eaux souterraines en Nord-Pas-de-Calais (consulté le )
  3. Sandre, « le ruisseau Saint-Georges »
  4. « SAGE Escaut », sur https://www.gesteau.fr/ (consulté le )
  5. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  6. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  7. « Orthodromie entre Escarmain et Valenciennes », sur fr.distance.to (consulté le ).
  8. « Station Météo-France « Valenciennes » (commune de Valenciennes) - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  9. « Station Météo-France « Valenciennes » (commune de Valenciennes) - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  10. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le ).
  11. « La grille communale de densité », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
  12. a et b Insee, « Métadonnées de la commune ».
  13. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Valenciennes (partie française) », sur le site de l'Insee (consulté le ).
  14. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l'aire d'attraction d'une ville », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
  15. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  16. Annuaire statistique du département du Nord pour l'an XI de la République 1802-1803, p. 275, lire en ligne.
  17. « Annuaire statistique département du nord année 1807 », p. 130-131..
  18. « Le Petit Nord : journal politique quotidien ["puis" journal républicain quotidien du matin "puis" journal républicain absolument indépendant] », sur Gallica, (consulté le ), p. 3..
  19. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  20. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  21. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  22. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  23. Insee, « Évolution et structure de la population en 2018 - Commune d'Escarmain (59204) », (consulté le ).
  24. Insee, « Évolution et structure de la population en 2021 - Département du Nord (59) », (consulté le ).
  25. Alain Decaux, un académicien venu du Nord, site de l'INA
  26. Louis Aragon, « Le Conscrit des cent villages », publié initialement dans La Diane française, consulté dans Pierre Seghers, La Résistance et ses poètes : France, 1940-1945, Paris : Seghers, 2004 (2e édition). (ISBN 2-232-12242-5), p. 373-375

Sur les autres projets Wikimedia :