Dusa McDuff
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Margaret Dusa Waddington |
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Margaret Justin Blanco White (en) |
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Caroline Humphrey (en) |
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Directeur de thèse |
George A. Reid (d) |
Distinctions | Liste détaillée Prix Ruth-Lyttle-Satter () Membre de la Royal Society of Edinburgh () Senior Berwick Prize () Membre honoraire de l'American Mathematical Society () Docteur honoris causa de l'université Pierre-et-Marie-Curie () Prix Leroy P. Steele en vulgarisation mathématique () Fellow of the Association for Women in Mathematics () |
Dusa McDuff (née Margaret Dusa Waddington le à Londres) est une mathématicienne britannique ayant apporté des contributions fondamentales à la géométrie symplectique. Ses premiers travaux portaient sur les algèbres de von Neumann.
Biographie
[modifier | modifier le code]Bien que née à Londres, elle grandit en Écosse, où son père, Conrad Hal Waddington, enseigne la génétique à l'Université d'Édimbourg et sa mère, Justin Blanco White (en), est architecte dans la fonction publique d'Édimbourg. Elle grandit donc dans un milieu permettant aux femmes d'avoir une carrière non-traditionnelle; sa grand-mère maternelle, Amber Reeves (en), étant d'ailleurs une autrice féministe de renom[1].
Bien qu'elle reçoit une bourse d'études pour l'Université de Cambridge, elle refuse l'offre et fait ses études de premier cycle en mathématiques à l'Université d'Édimbourg afin de rester auprès de son copain de l'époque. C'est donc seulement aux cycles supérieurs qu'elle entre à l'Université de Cambridge, apportant avec elle son mari. Elle soutient sa thèse sur les algèbres de von Neumann en 1971 en particulier sur la structure des facteurs de , puis suit son mari en Russie pour six mois. C'est lors de ce voyage qu'elle rencontre Israel Gelfand, qui ravive son intérêt pour les mathématiques[2].
Alors qu'elle retourne à l'Université de Cambridge après ce voyage, elle a un enfant, puis décroche en 1973 un emploi à l'Université d'York. Elle se trouve alors débordée et isolée, incapable de faire de la recherche:
« J'étais très isolée et je n'avais personne avec qui parler [...] J'étais le revenu principal de la famille, et la femme de ménage, et la responsable aux couches (mon mari disait que les couches étaient trop géométriques pour qu'il puisse s'en occuper). »[3]
En 1974, elle est cependant invitée à passer une année au Massachusetts Institute of Technology, ce qui est un moment marquant pour elle:
« Lors de mon séjour, j'ai réalisé à quel point j'étais loin d'être la mathématicienne que je sentais que je pouvais être. Pour la première fois, je rencontrais d'autres femmes qui me ressemblaient et qui tentaient aussi de devenir mathématiciennes. »[3]
Elle passe ensuite un an à l'Institute for Advanced Study de l'Université de Princeton, puis retourne en Angleterre et divorce de son mari. Elle travaille alors sur les groupes de difféomorphismes et les feuilletages.
Peu de temps après, en 1978, elle retourne aux États-Unis et accepte un poste de professeure assistante à l'Université Stony Brook (New York), puis devient professeure associée en 1984. Au cours de ces années, elle développe une relation avec John Milnor, qu'elle épouse, et a un second enfant.
En 1985, elle prend un semestre sabbatique et visite l'Institut des hautes études scientifiques à Paris où elle apprend les techniques elliptiques de Mikhaïl Gromov qui servent de base à la majorité de sa recherche par la suite.
Depuis 2007, elle enseigne au Barnard College. Elle quitte son poste à Stony Brook en 2008.
Prix et récompenses
[modifier | modifier le code]- Prix Ruth Lyttle Satter (1991)
- Conférencière Noether (1998)
- Docteur honoris causa de l’université Louis-Pasteur de Strasbourg (2008)[4]
- Prix Senior Berwick (2010)
- Docteur honoris causa de l'université Pierre-et-Marie-Curie (11 octobre 2016)[5]
- Médaille Sylvester (2018)
Littérature scientifique
[modifier | modifier le code]Elle coécrit avec Dietmar Salamon deux livres :
- Introduction to Symplectic Topology, Oxford University Press, 1995, 2e édition 1998 (ISBN 9780198504511)
- J-Holomorphic Curves and Symplectic Topology, University lecture series, vol. 6 (1994), AMS Bookstore (ISBN 9780821803325)
Références
[modifier | modifier le code]- (en) Lauren Love, « Dusa McDuff », sur www.agnesscott.edu (consulté le )
- (en) J.J. O'Connor et E.F. Robertson, « Margaret Dusa Waddington McDuff », sur web.archive.org, (consulté le )
- (en) Dusa McDuff, « Dusa McDuff: Some Autobiographical Notes », sur www.math.stonybrook.edu (consulté le )
- « Autour du doctorat honoris causa de Dusa McDuff en juin 2008 », sur www-irma.u-strasbg.fr (consulté le )
- « Cérémonie des docteurs honoris causa 2016 », sur upmc.fr (consulté le 23 février 2017)
Liens externes
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- Ressources relatives à la recherche :
- Naissance en octobre 1945
- Naissance à Londres au XXe siècle
- Mathématicienne britannique
- Professeur à l'université de Warwick
- Professeur à l'université de Cambridge
- Professeur au Massachusetts Institute of Technology
- Lauréat du prix Berwick
- Lauréate du prix Ruth-Lyttle-Satter
- Lauréat de la médaille Sylvester
- Lauréat du prix Leroy P. Steele
- Noether Lecturer
- Docteur honoris causa de l'université Pierre-et-Marie-Curie
- Membre de l'American Mathematical Society
- Membre de la Royal Society
- Membre de l'Académie nationale des sciences
- Membre de l'Academia Europaea
- Histoire de la géométrie symplectique
- Mathématicienne du XXe siècle
- Mathématicienne du XXIe siècle