Dollberg
Dollberg | ||||
Vue vers le massif du Dollberg-Weißfels depuis Achtelsbach. | ||||
Géographie | ||||
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Altitude | 695 m[1] | |||
Massif | Dollberge (Schwarzwälder Hochwald, Hunsrück) | |||
Coordonnées | 49° 37′ 54″ nord, 7° 01′ 02″ est[1] | |||
Administration | ||||
Pays | Allemagne | |||
Länder | Sarre Rhénanie-Palatinat |
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Arrondissements | Saint-Wendel Trèves-Saarburg |
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Géologie | ||||
Âge | Dévonien et Carbonifère | |||
Roches | Quartzite | |||
Géolocalisation sur la carte : Allemagne
Géolocalisation sur la carte : Sarre
Géolocalisation sur la carte : Rhénanie-Palatinat
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Le Dollberg est une montagne du chaînon des Dollberge en Allemagne. Point culminant de la Sarre, il s'élève à une altitude de 695 m dans la Schwarzwälder Hochwald, à la frontière entre les arrondissements de Trèves-Saarburg (Rhénanie-Palatinat) et de Saint-Wendel (Sarre).
Géographie
[modifier | modifier le code]Localisation
[modifier | modifier le code]Le Dollberg se situe dans le parc naturel de Saar-Hunsrück, sur la frontière nord de la Sarre avec la Rhénanie-Palatinat, au sud-ouest des Dollberge. Son sommet se trouve à 1,4 km au sud de Neuhütten, à 3,5 km au nord-nord-est d'Otzenhausen, à 3,8 km au nord-ouest d'Eisen et à 4,5 km au nord-est de Nonnweiler (Sarre) dans le quartier de Sötern, qui appartient à la commune de Nohfelden.
Le chaînon des Dollberge constitue la partie sud-est de la Schwarzwälder Hochwald, dans le sud-ouest du Hunsrück.
Hydrographie
[modifier | modifier le code]Le Dollberg est drainé principalement au sud par de nombreux petits cours d'eau : sur son versant sud-est, les deux affluents gauche et droit du Söterbach, le Känelbach et le Waldbach, prennent leur source, et au sud se trouve la source du Münzbach, un affluent de la Prims.
À l'ouest, le Primstalsperre, barrage de Nonnweiler, se déploie le long de la Prims. Avec une superficie de 96 ha, il est l'un des plus grands lacs artificiels de la Sarre et sert de réservoir d'eau potable pour l'ensemble de l'État fédéral[2].
Géologie
[modifier | modifier le code]La roche, constituée majoritairement de quartzite, est âgée de plus de 380 millions d'années et remonte au Dévonien. Ses arêtes rocheuses et ses phénomènes d'altération, de gigantesques éboulis appelés « Rosselhalden », sont caractéristiques du parc national Hunsrück-Hochwald[3]. Certaines sections des pentes raides sont largement dépourvues de végétation et presque entièrement recouvertes de blocs de quartzite. Ces vastes pierriers (Steinrauschen ou Rosseln) ont été formées par des fragments de roche détachés qui se sont déplacés vers le bas à partir de zones rocheuses plus élevées. Cela s'est produit principalement pendant les périodes froides au-dessus du sol gelé mais, aujourd'hui encore, des morceaux de roche glissent vers le bas lorsque le dégel hivernal s'installe[4].
Ces amoncellements de blocs naturellement ébauchés, disponibles à proximité et en grande quantité, ont grandement facilité la construction d'une fortification aussi imposante que le « Hunnenring » d'Otzenhausen[5].
Faune et flore
[modifier | modifier le code]Les types d'habitats forestiers protégés conformément à la Directive habitats sont, outre la hêtraie à Luzule (Luzulo-Fagetum), la forêt de tourbières, la ripisylve et la forêt mixte de ravins et de pentes. Par ailleurs, il existe des peuplements étendus et partiellement anciens de conifères, principalement des épicéas, ainsi que des zones de chablis plus importantes qui ont été reboisées[2].
Histoire
[modifier | modifier le code]La plus haute montagne de la Sarre
[modifier | modifier le code]Au XXe siècle, le Dollberg et le Schimmelkopf (Weiskircher Höhe) étaient considérés comme les plus hauts sommets de la Sarre, avec une altitude de 695 m (donnée en mètres entiers). Selon les relevés précis effectués par le Landesamt für Kataster-, Vermessungs- und Kartenwesen (Littéralement, « Office national du cadastre, des mesures et de la cartographie ») en 2005, le Dollberg, avec 695,4 m[6],[7], dépasse le Schimmelkopf de 0,6 m.
Le « Hunnenring » de Otzenhausen
[modifier | modifier le code]Dans les contreforts sud-ouest du Dollberg, entre la montagne et Nonnweiler, se trouve le Ringwall de Otzenhausen, rempart circulaire long d'environ 2,5 km qui protégeait un château-refuge ou oppidum trévire[6],[8].
Crash d'un Starfighter F-104G
[modifier | modifier le code]Le 10 mars 1966, le Starfighter DC+117 de la Luftwaffe[9] avec son pilote de 28 ans, le sergent Horst Stüber ( - ), s'est écrasé au nord-est de Neuhütten[10], non loin du village, en raison d'une défaillance technique du « kicker ». Les pièces étaient éparpillées sur une large zone. Selon un rapport de Der Spiegel : « (... le comble...) Il s'agit d'un dispositif de sécurité automatique qui était censé empêcher le Star-Fighter de caler pendant la montée. Stüber avait vraisemblablement tiré le manche de son avion vers l'arrière trop hâtivement pendant son vol. En conséquence, le moteur électrique du kicker s'est déclenché et a projeté le manche vers l'avant avec un impact de 22 kg. Le manche a donc été littéralement arraché de la main du pilote. Son avion, qui volait bas, a donc été rapidement poussé vers le bas et a percuté le sol. »[11] L'office forestier d'Hermeskeil a posé une pierre commémorative[12].
Activités et tourisme
[modifier | modifier le code]Protection environnementale
[modifier | modifier le code]La réserve naturelle du Dollberg[13] (créée en 1957, 30 ha) est située dans la partie sarroise du Dollberg, ainsi que la zone Natura 2000 de Dollberg und Eisener Wald[14] (9 km2)[2].
Accès routier et randonnée
[modifier | modifier le code]À l'ouest du Dollberg et le long de la Primstalsperre, les routes nationales 166 et 147, qui se rejoignent, permettent de relier Neuhütten et Otzenhausen. À partir de cette route, par exemple, la montagne peut être parcourue sur des chemins et des sentiers essentiellement forestiers. Le sentier Saar-Hunsrück y mène et le sentier européen E3 longe le flanc ouest de la montagne et le réservoir.
Sur le Dollberg, une bonne carte de randonnée et des chaussures robustes sont recommandées[7].
Celtic Park
[modifier | modifier le code]Situé au pied du mur d'enceinte du Hunnenring, le Celtic Park, ouvert depuis mai 2016, se compose d'une scène naturelle et d'un village celte reconstitué[15]. Le village, clos par une palissade en bois d’environ 2 m de haut selon le modèle historique, contient une dizaine de bâtiments d’habitations, d’artisanat et de stockage construits d'après des vestiges. Son objectif est de reconstituer une colonie dans laquelle la vie des Celtes, leurs techniques d’artisanat et leurs conditions de vie peuvent être présentés et recréés de manière parlante[16].
Projet « Cerda & Celtoi »
[modifier | modifier le code]Entre 2005 et 2007, des artistes contemporains venus de 15 pays européens ont réalisé, sur le thème « Art & Celtes », des sculptures d'inspiration celte. Ces œuvres sont disposées le long d'un chemin de 6 km[17],[18].
Ski
[modifier | modifier le code]À Neuhütten, le « site de sports d'hiver du Dollberg » (« Wintersportplatz Dollberg »), une piste de ski de 300 mètres de long, une large pente au-dessus du village, est ouverte lorsque les conditions d'enneigement le permettent[7],[19].
Un club de ski du Dollberg existe depuis 1973[20].
Liens externes
[modifier | modifier le code]- « Geoportal SL », sur geoportal.saarland.de (consulté le )
- Ressource relative à la géographie :
Notes et références
[modifier | modifier le code]- (de) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en allemand intitulé « Dollberg » (voir la liste des auteurs).
- Visualisation sur le géoportail de l'Allemagne.
- (de) ecorat - Umweltberatung & Freilandforschung (Landesamt für Umweltschutz), « Erfassung und Bewertung von ausgewählten Brutvogelarten auf Probeflächen im FFH- und Vogelschutzgebiet 6308-301 "Dollberg und Eisener Wald" » [« Enregistrement et évaluation d'une sélection d'espèces d'oiseaux nicheurs sur des parcelles échantillons dans le FFH et la réserve ornithologique 6308-301 "Dollberg und Eisener Wald". »] [PDF], sur naturschutzdaten.saarland.de, (consulté le ).
- « Géologie - Lieu d'histoire, naturellement ! »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), sur nationalpark-hunsrueck-hochwald.de (consulté le ).
- (de) Juan Manuel Wagner, « Institut für Landeskunde im Saarland - Geologie und Relief »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), sur iflis.de (consulté le ).
- « Circuit Virtuel », sur Keltischer Ringwall Otzenhausen (consulté le ).
- « Saarlandbilder.net | Dollberge », sur web.archive.org, (consulté le ).
- (de) Wulf Wein, « An des Landes höchstem Punkt » , sur Saarbrücker Zeitung, (consulté le ).
- Sabine Hornung et Katinka Zipper, « Le « Hunnering » d'Otzenhausen, Lkr. St Wendel, Sarre - Recherches actuelles sur l'historique de l'occupation, la genèse du paysage culturel et les transformations sociales », L’ âge du fer entre la Champagne et la vallée du Rhin - 34e colloque international del’Association Française pour l’Étude de l’âge du Ferdu 13 au 16 mai 2010 à Aschaffenburg, (ISBN 9783884671931, lire en ligne , consulté le )
- numéro de série : 683-2074, modèle F-104G
- (de) « 1966: Ein Trainingsflug der Luftwaffe endete tödlich » , sur rhein-zeitung.de, (consulté le ).
- (de) « Bunt wie ein Papagei », Der Spiegel, (ISSN 2195-1349, lire en ligne , consulté le )
- « Nationalparkgemeinde Neuhütten », sur neuhuetten-hochwald.de (consulté le ).
- CDDA no 81535
- VSG/FFH no 6308-301
- « Keltenpark Otzenhausen », sur Keltischer Ringwall Otzenhausen (consulté le ).
- « Le parc celtique d’Otzenhausen », sur Bostalsee & Sankt Wendeler Land (consulté le ).
- « Cerda & Celtoi », sur Europäische Akademie Otzenhausen gGmbH (consulté le ).
- « Enceinte celtique d'Otzenhausen »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), sur touren.saarland (consulté le ).
- (de) Saarländischer Rundfunk, « Neuhütten samt Skigebiet Dollberg gesperrt »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), sur SR.de, (consulté le ).
- (de) « Skiclub Dollberg », sur skiclub-neuhuetten.de (consulté le ).