Nothing Special   »   [go: up one dir, main page]

Aller au contenu

Gustave Kervern

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Gustave Kervern
Description de cette image, également commentée ci-après
Gustave Kervern en 2020 à Berlin.
Surnom Gustave de Kervern
Gustave Vern
Naissance (62 ans)
Île Maurice
Nationalité Drapeau de la France Française
Drapeau de Maurice Mauricienne
Profession Réalisateur, scénariste et acteur
Films notables Aaltra
Avida
Louise-Michel
Mammuth
Le Grand Soir

Gustave Marie Victor Philippe Bruno Kervern[1], aussi orthographié Gustave K/Vern ou Gustave ꝂVern[2],[1], également appelé Gustave de Kervern, est un réalisateur, scénariste et comédien franco-mauricien, né le à Curepipe[1], à l'Île Maurice (alors colonie du Royaume-Uni).

Gustave Kervern est le descendant du marin breton Charles Kervern (né le à Brest et mort le à Port-Louis, Ile Maurice ex-Île-de-France), premier commis sur le vaisseau Le Brillant et employé sur le L'Averdy naviguant pour la Compagnie des Indes. Il épouse Jeanne Durand en 1777 à Port-Louis à l'Île Maurice où la famille Kervern fait ensuite souche[3],[4]. Sa grand-mère est la poétesse Raymonde de Kervern, qui a publié plusieurs recueils de poésie[5].

Gustave Kervern est marié à l'actrice-réalisatrice Stéphanie Pillonca. Ils ont deux enfants : un garçon né en 2002 et une fille née en 2006.

Gustave Kervern étudie à KEDGE Business School[6] et, passionné de musique, s'installe à Paris avec la volonté de travailler dans une maison de disques[6]. Il débute dans la carrière audiovisuelle en travaillant sur l'émission Avis de recherche de Patrick Sabatier. Il commence sa carrière sur Canal+ comme chroniqueur auprès d'Yvan Le Bolloc'h et de Bruno Solo dans les émissions télévisées du Top 50[6], de 1991 à 1993, puis dans Le Plein de Super[6] de 1993 à 1994. Il est également chroniqueur dans l'éphémère émission Les Niouzes sur TF1 en 1995. Il intègre l'équipe de La Matinale, animée par Arthur sur Europe 2, à partir de 1996.

Sa notoriété naît surtout lorsqu'il intègre l'équipe des diverses émissions grolandaises sur Canal+, où il est connu pour son personnage de journaliste débraillé et alcoolique, caricature du petit reporter local, souvent en mission au cœur du Groland profond. La plupart des personnages pittoresques qu'il rencontre au sein de ses interviews dans Groland sont en fait des gens qu'il a pu croiser lors de ses sorties « arrosées » dans des bistrots.

Avec Benoît Delépine, autre auteur et acteur des émissions de Groland, il écrit et réalise Aaltra en 2004 puis Avida en 2006 (présenté hors compétition au Festival de Cannes 2006 en Sélection officielle), deux films dans lesquels les deux comparses jouent les rôles principaux. Les thèmes comme le ton sont plus graves que dans leurs productions télévisées mais tout aussi décalés, et l'accueil critique est enthousiaste.

Le , sort Louise-Michel, produit par Mathieu Kassovitz, et toujours coréalisé avec Benoît Delépine. Yolande Moreau, Bouli Lanners, Benoît Poelvoorde, Albert Dupontel et Francis Kuntz (autre comparse de Groland) sont les principaux acteurs de ce film, où cette fois les deux auteurs sont absents de la distribution. À l'instar de ses deux précédents films, ce long-métrage est considéré comme un « ovni » dans la production cinématographique française.[réf. nécessaire]

Les deux auteurs récidivent en 2010 avec Mammuth, notamment interprété par Gérard Depardieu et Yolande Moreau. C'est le seul film français sélectionné à la Berlinale 2010.

Puis en 2012 sort Le Grand Soir, de nouveau écrit et réalisé par le duo Delépine – Kervern, avec Albert Dupontel, Benoît Poelvoorde, Areski Belkacem, Brigitte Fontaine, Bouli Lanners.

En 2012 également, Gustave Kervern et Stéphanie Pillonca publient un livre d'entretiens sur le rapport à l'ivresse avec différentes personnalités comme Gérard Depardieu, Yolande Moreau, Amélie Nothomb, Bénabar, Benjamin Biolay, Sara Forestier ou Jean-Pierre Mocky[7],[8].

En 2014 sort un nouveau film du duo Delépine – Kervern, Near Death Experience, sur le thème du suicide, avec Michel Houellebecq dans le rôle principal.

A Bourges, en 2022, le duo interprète "C'est normal" lors de la "Fucking Night" de Brigitte Fontaine[9].

Gustave Kervern parraine en outre la revue alternative de cinéma Cut[réf. nécessaire].

Filmographie

[modifier | modifier le code]

Réalisateur et scénariste

[modifier | modifier le code]
Gustave Kervern en 2010 lors de l'avant-première de Mammuth, en compagnie de Miss Ming, interprète du film.

Films coécrits et coréalisés avec Benoît Delépine

[modifier | modifier le code]

Courts métrages

[modifier | modifier le code]

Télévision

[modifier | modifier le code]

Publications

[modifier | modifier le code]

Distinctions

[modifier | modifier le code]

Récompenses

[modifier | modifier le code]

Notes et références

[modifier | modifier le code]
  1. a b et c Loeiza Alle, « «C’est une fierté familiale» : le K barré, cette lettre étonnante qui s’invite dans les noms bretons », sur Ouest-France, (consulté le )
  2. Les trois noms sont rencontrés dans les œuvres de l'intéressé. La graphie ꝂVern est en rapport avec le K barré diagonalement (Ꝃ) employé autrefois en Bretagne dans l'écriture manuscrite comme abréviation du préfixe Ker très courant dans les patronymes bretons. Voir par exemple un emploi du Ꝃ sur la tombe de Gabriel Le Coat de Kerveguen.
  3. « Gustave Kervern. Un Grolandais derrière la caméra », Le Télégramme,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  4. « Charles Kervern - Henri Philippe Louis Maurel - Geneanet », sur gw1.geneanet.org (consulté le ).
  5. Interview de gustave Kervern sur Lexpress.mu, 2007 : https://www.lexpress.mu/article/gustave-kervern-le-mauricien-grolandais.
  6. a b c et d « Gustave Kervern », entrevue avec Hélène Delye, dans le suppléments « Télévisions » du Monde no 20290, 18-19 avril 2010, p. 10.
  7. Benjamin Chapon, « Gustave Kerven ou comment écrire en état d'ivresse », 20 minutes,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  8. Pierre Siankowski, « Je suis allé acheter des aspirines avec Gustave Kervern », Les Inrockuptibles,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  9. France 24, « Brigitte Fontaine tire son irrévérence au Printemps de Bourges », sur france24.com, (consulté le ).
  10. Festival de la fiction à La Rochelle : le palmarès de l'édition 2024, sur francebleu.fr, 15 septembre 2024, consulté le 18 septembre 2024
  11. « Autour des Nominations 2021 », sur Académie des César (consulté le )

Bibliographie

[modifier | modifier le code]

Liens externes

[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :