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Graphe de connaissances

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Illustration d'un knowledge graph produit par Wikidata et centré sur des œuvres illustrant Socrate.

Dans le domaine de la représentation des connaissances, un graphe de connaissances (knowledge graph en anglais) est une base de connaissance modélisant les données sous forme de représentation graphique.

Depuis le développement du web sémantique, les graphes de connaissances sont souvent associés aux projets de données ouvertes du web des données, visant surtout à connecter les concepts et entités[1],[2]. Ils sont fortement liés aux et utilisés par les moteurs de recherches, dont certains, tels Google, ont développé leur propre graphe de connaissances. Les graphes de connaissances sont également utilisés par des services de question-réponse en ligne tels WolframAlpha, des assistants personnels intelligents tels Siri et Alexa, ainsi que par des médias sociaux tels Facebook et LinkedIn.

Animation d'un graphe de connaissances du Smithsonian American Art Museum.

Le terme « graphe de connaissances » est utilisé en 1972 lors d'une discussion visant à déterminer comment construire des modules de cours[3]. À la fin des années 1980, les universités de Groningue et de Twente entament un projet commun intitulé Knowledge Graphs et qui vise à établir une structure de réseau sémantique.

Dans un premier temps, les graphes de connaissances se limitent au sein de disciplines spécifiques. Ainsi, en 1985, WordNet crée un graphe de connaissances centré sur la relation entre les mots et leur signification. En 2005, GeoNames en présente un également dans le domaine de la géographie.

En 2007, DBpedia et Freebase forment deux graphes de connaissances (bien qu'elles n'utilisent pas ce terme) généraux. DBpedia se concentre sur des données extraites de Wikipédia, alors que Freebase s'intéresse également à d'autres jeux de données publiques.

En 2012, Google lance le Google Knowledge Graph (GKG[4]), reprenant, entre autres, les données de DBpedia et Freebase. Le GKG intègre par la suite des données de type RDFa, microdonnées et JSON-LD de sites tels CIA World Factbook, Wikidata et Wikipedia[4],[5]. La structure de l'outil est par la suite adaptée à celle de schema.org[6]. Le GKG popularise la notion de graphe de connaissances.

Depuis lors, plusieurs multinationales s'intéressent aux KG, dont Facebook, LinkedIn, Airbnb, Microsoft, Amazon, Uber et eBay[7].

Notes et références

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  1. (en) Lisa Ehrlinger et Wolfram Wöß « Towards a Definition of Knowledge Graphs » () (lire en ligne)
    SEMANTiCS2016
  2. (en) Ahmet Soylu, « Enhancing Public Procurement in the European Union through Constructing and Exploiting an Integrated Knowledge Graph », Proceedings of the International Semantic Web Conference (ISWC 2020),‎ , p. 430–446 (DOI 10.1007/978-3-030-62466-8_27, lire en ligne)
  3. (en) Edward W. Schneider. 1973. Course Modularization Applied: The Interface System and Its Implications For Sequence Control and Data Analysis. In Association for the Development of Instructional Systems (ADIS), Chicago, Illinois, April 1972
  4. a et b (en) Amit Singhal, « Introducing the Knowledge Graph: things, not strings », sur Official Google Blog, (consulté le )
  5. (en) Barry Schwartz, « Google's Freebase To Close After Migrating To Wikidata: Knowledge Graph Impact? », sur Search Engine Roundtable, (consulté le )
  6. (en) James P. McCusker et Deborah L. McGuiness, « What is a Knowledge Graph? », sur www.authorea.com (consulté le )
  7. (en) « Knowledge Graph Enterprises »,