Gaz renouvelable
Le gaz renouvelable (dit aussi gaz vert[1],[2]) est un gaz utilisable comme carburant mais qui n'est pas extrait des réserves fossiles.
Types
[modifier | modifier le code]La forme la plus courante de gaz renouvelable est aujourd'hui le biogaz produit par fermentation méthanogène, surtout sous sa forme épurée de biométhane[3],[4]. Le gaz renouvelable peut aussi être du méthane produit par méthanation si sa matière première est renouvelable, ou du gaz produit à partir d'électricité si l'électricité utilisée est d'origine renouvelable, principalement de l'hydrogène ou du méthane[4].
Usages
[modifier | modifier le code]Le gaz renouvelable peut être utilisé comme carburant pour les transports en commun ou injecté sur le réseau de distribution de gaz naturel. Différents scénarios pour l'Europe occidentale prévoient d'augmenter la part de gaz renouvelable dans les réseaux de gaz naturel de 50 à 100 % en 2050 pour l'Europe[5].
Le gaz renouvelable permet de réduire la dépendance énergétique des pays ne disposant pas de réserves de gaz naturel fossile[3],[4]. Il induit en revanche un « changement de culture » pour les gestionnaires de réseau de gaz naturel[6].
En France
[modifier | modifier le code]En 2018, pour atteindre 30 % de gaz renouvelable injecté dans les réseaux en 2030, GRDF et GRTgaz signent avec le canadien Énergir une convention les engageant sur l’économie circulaire, la diminution des émissions de gaz à effet de serre, les énergies renouvelables et l’innovation gazière (dispositifs et technologies de comptage, usages et mobilité gaz)[7].
En 2023, la France a enregistré une augmentation de 31 % de sa production de gaz renouvelable, atteignant 9,1 térawattheures (TWh) injectés dans le réseau grâce principalement à la méthanisation de biodéchets agricoles, alimentaires et autres. Les acteurs du secteur, dont le Syndicat des énergies renouvelables (SER) et GRDF, visent 70 TWh d’ici 2030 en intégrant le biogaz pour la production d’électricité et de chaleur[8]. Ayant reçu 139 nouvelles installations en 2023, la France compte maintenant 652 unités de production, totalisant une capacité annuelle de 11,8 TWh[9].
Références
[modifier | modifier le code]- Jean-Claude Bourbon, « Le gaz vert veut encore croire à son avenir », sur la-croix.com, (consulté le ).
- Pascale Braun, « Le pari réussi du gaz vert », sur usinenouvelle.com, (consulté le ).
- Coralie Schaub, « Gaz renouvelable : tous les feux sont au vert », sur liberation.fr, (consulté le ).
- Aurélie Barbaux, « L'avenir est au gaz renouvelable », sur usinenouvelle.com, (consulté le ).
- (en) Frédéric Simon, « EU plans ‘big increase’ in green gas to meet climate goals », sur EURACTIV, (consulté le ).
- « Profession: éleveur de bovins et producteur de gaz vert », sur afp.com, (consulté le ).
- « GRDF, GRTgaz et Energir vont mutualiser leurs connaissances pour le développement du gaz vert », environnement-magazine, (lire en ligne).
- « Gaz vert : des projets mais aussi beaucoup de freins », La Croix, (ISSN 0242-6056, lire en ligne, consulté le ).
- « La production de gaz renouvelable de la France a progressé de 31 % en 2023 », Le Figaro, (consulté le ).