Blaise Alexandre
Blaise Alexandre | ||
Blaise Alexandre entre 1940 et 1944. | ||
Naissance | Paris |
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Décès | (à 85 ans) Boulogne-Billancourt |
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Origine | France | |
Arme | Cavalerie | |
Grade | Sous-lieutenant | |
Années de service | 1940 – 1946 | |
Commandement | Peloton de reconnaissance | |
Conflits | Seconde Guerre mondiale | |
Faits d'armes | Oued Gragour, mars 1943 Balgau, février 1945 |
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Distinctions | Commandeur de la Légion d'honneur Compagnon de la Libération Croix de guerre 1939-1945 Médaille de la Résistance |
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Autres fonctions | Directeur commercial d'Esso | |
Liste des Compagnons de la Libération | ||
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Blaise Alexandre, né à Paris le , mort à Boulogne-Billancourt le , est un officier des Forces françaises libres.
Ayant répondu à l'appel du 18 juin, Blaise Alexandre se distingue dans les combats de la France libre, notamment en Tunisie puis comme chef de peloton participant à la libération de la France au sein de la 2e division blindée.
Il est compagnon de la Libération.
Biographie
[modifier | modifier le code]Blaise Emmanuel Henri Alexandre est le fils du médecin Paul Alexandre et de Jacqueline Guénot. Il prépare le concours de l'école de Saint-Cyr en 1939-1940 ; en il est évacué à Bayonne avec ses camarades[1].
Répond à l'appel du 18 juin
[modifier | modifier le code]Il entend à la radio l'appel du 18 juin par le général de Gaulle. Le , il embarque avec son frère sur un cargo à destination de l'Angleterre. À son arrivée, il s'engage le dans les Forces françaises libres et reçoit sa formation militaire au bataillon de chasseurs de Camberley[1].
Combats de la France libre
[modifier | modifier le code]Blaise Alexandre débarque au Congo au début d' et est sélectionné pour suivre les cours d'élève-officier à Brazzaville, au camp Colonna d'Ornano. Envoyé au Levant en novembre 1941, il est hospitalisé pendant près de trois mois, au Cap[1].
En , il débarque à Beyrouth et rejoint le Groupe de reconnaissance de corps d'armée (GRCA) au sein de la brigade du colonel Cazaux stationnée en Libye ; il fait partie des spahis accompagnant la 1re Compagnie de chars, et appartenant à la 7e division blindée britannique. La colonne volante de spahis effectue de vastes raids dans le désert de Libye[1].
Il est ensuite nommé en au 1er régiment de marche de Spahis marocains. Puis il se signale en Tunisie avec la Force L commandée par le général Leclerc. Le , au combat de l'oued Gragour, il va chercher à plusieurs reprises des armes et des munitions malgré un violent tir d'artillerie[1].
Chef de peloton dans la 2e DB
[modifier | modifier le code]Il est nommé aspirant en juin 1943. Son régiment devient le régiment de reconnaissance de la 2e division blindée en cours de formation[1].
Sa division est rapatriée en Angleterre au printemps 1944, pour débarquer en Normandie le 31 juillet 1944. Il participe à la campagne de France à travers la Normandie, puis délivrant Paris, les Vosges, l'Alsace[1].
Blaise Alexandre est le seul aspirant à commander un peloton ; au cours de la bataille d'Alsace, le , après avoir repoussé une attaque allemande, il est blessé à la jambe. En décembre, il est promu sous-lieutenant. Il reprend vite sa place au combat et commande un peloton de reconnaissance ; il se distingue particulièrement les 6, 7 et 8 février 1945, devant Balgau avec ses auto-mitrailleuses. Il est compagnon de la Libération le [1].
Après-guerre
[modifier | modifier le code]Démobilisé en février 1946, il entre chez Esso où il devient directeur commercial pour la France[1],[2].
À partir de 1988, il fait partie du conseil d'administration de l'Office national des anciens combattants[1].
Il effectue en 2001 une donation en faveur du musée des Beaux-Arts de Rouen, offrant de nombreux dessins de Modigliani, complétant ainsi la donation faite par son père et augmentant le fonds existant du musée[3].
Il meurt le à Boulogne-Billancourt dans les Hauts-de-Seine. Il est inhumé à Paris, au cimetière de Passy[1] (7e division).
Distinctions
[modifier | modifier le code]- Commandeur de la Légion d'honneur
- Compagnon de la Libération par décret du 16 octobre 1945[4]
- Croix de guerre – avec 3 citations
- Médaille de la Résistance française par décret du 31 mars 1947[5]
Notes et références
[modifier | modifier le code]- V. Trouplin, « Blaise Alexandre », Dictionnaire des Compagnons de la Libération, Bordeaux, .
- Jean-François Muracciole, Les Français libres, Paris, Tallandier, 2009, p. 330.
- « Paul Alexandre, médecin, Paris. Sur sa collection de dessins d’Amedeo Modigliani », sur marquesdecollections.fr.
- « Ordre de la libération »
- « Base des médaillés de la résistance »
Bibliographie
[modifier | modifier le code]- « Blaise Alexandre », dans Vladimir Trouplin, Dictionnaire des compagnons de la Libération, Bordeaux, Elytis, (ISBN 9782356390332) [Notice sur le site de l'ordre de la Libération]
- Jean-Christophe Notin, 1061 Compagnons : histoire des Compagnons de la Libération, Paris, Perrin, , 822 p. (ISBN 2-262-01606-2 et 9782262016067).
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Articles connexes
[modifier | modifier le code]Liens externes
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- Ressource relative aux militaires :
- Biographie sur le site de l'Ordre de la Libération
- Officier des Forces françaises libres (terrestres)
- Commandeur de la Légion d'honneur promu en 1996
- Compagnon de la Libération
- Titulaire de la croix de guerre 1939-1945
- Titulaire de la médaille de la Résistance française
- Naissance en mars 1920
- Naissance dans le 16e arrondissement de Paris
- Décès en mars 2005
- Décès à 85 ans
- Histoire du Haut-Rhin
- Décès à Boulogne-Billancourt
- Personnalité inhumée au cimetière de Passy
- Membre de la 2e division blindée (France)