Bataille de Sédiman
Date | |
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Lieu | Sidment el-Djebel, 80 km au sud du Caire |
Issue | Victoire française |
République française | Mamelouks |
Louis Desaix | Mourad Bey |
3 000 hommes[1] 2 canons[2] |
4 000 à 12 000 hommes[3],[4] 4 canons[5] |
36 morts 90 blessés[6] |
400 morts ou blessés[3] 4 canons capturés |
Campagne d'Égypte
Batailles
Guerre de la Deuxième Coalition
- Alexandrie (07-1798)
- Chebreiss (07-1798)
- Pyramides (07-1798)
- 1re Aboukir (08-1798)
- Sédiman (10-1798)
- Caire (10-1798)
- Samanouth (01-1799)
- El Arish (02-1799)
- Syène (02-1799)
- Jaffa (03-1799)
- Saint-Jean-d'Acre (03-1799)
- Mont-Thabor (04-1799)
- 2e Aboukir (07-1799)
- Damiette (11-1799)
- Héliopolis (03-1800)
- 3e Aboukir (03-1801)
- Mandora (03-1801)
- Canope (03-1801)
- Alexandrie (08-1801)
Coordonnées | 29° 08′ 30″ nord, 30° 54′ 05″ est | |
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La bataille de Sédiman est un combat ayant opposé l'armée française commandée par le général Desaix à l'armée mamelouk de Mourad Bey le 16 vendémiaire an VII () près du couvent copte de Sédiman sur le canal de Joseph.
Contexte
[modifier | modifier le code]En 1798, le gouvernement français décide d'un expédition militaire en Égypte dans le but de couper la route des Indes aux Anglais, alors en guerre avec la France. Le général Bonaparte est désigné pour commander l'armée d'Orient. Après avoir pris Malte, il débarque près d'Alexandrie et l'enlève d'assaut le . L'armée remonte alors vers le nord, et après avoir défait l'armée mamelouk de Mourad Bey le à la bataille des Pyramides, les Français font leur entrée au Caire le .
Après sa défaite des Pyramides, Mourad Bey s'est replié sur la Haute-Égypte. Le , le général Desaix s'embarque à la tête de sa division sur une flottille et remonte le Nil[2]. Arrivé à Beni Souef le , Desaix commence à rencontrer des problèmes de ravitaillement[7] mais remonte le Nil jusqu'à Behneseh puis progresse vers Minieh. Les mamelouks refusent le combat et la flottille est de retour le à l'entrée du canal de Joseph[7]. Desaix y apprend que les mamelouks se trouvent dans la plaine du Fayoum et s'engage dans le canal le [4].
Le premier contact entre les combattants est établi le , et un deuxième engagement mineur a lieu le , ce qui commence à épuiser les vivres et les munitions du corps français[4].
Déroulement
[modifier | modifier le code]Forces en présence
[modifier | modifier le code]Au début de la campagne, Desaix commande 2 990 hommes issus de la 21e demi-brigade légère de deuxième formation et des 61e et 88e demi-brigades de ligne de deuxième formation[1] et deux pièces de canons de 5 livres[2].
Mourad Bey commande à environ 4 000 cavaliers mamelouks[3] auxquels s'ajoutent selon certaines sources 8 000 auxiliaires égyptiens[4]. Les mamelouks disposent aussi de quatre canons[5].
Combats
[modifier | modifier le code]Le , les troupes de Mourad Bey sortent des retranchements de Sédiman et attaquent les Français qui se disposent en trois carrés, un grand et deux petits à ses angles[3]. Les mamelouks, comme aux Pyramides, chargent avec fureur mais sont repoussés par des salves tirées à dix ou vingt pas[4]. Le petit carré de droite composé des hommes de la 21e demi-brigade légère manque de peu d'être enfoncé[8],[3].
Les mamelouks tentent une innovation tactique en rassemblant leurs quatre canons en une batterie mais une attaque vigoureusement menée par le capitaine Rapp la capture[4].
Après plusieurs heures de combat, les Français passent à l'offensive et les mamelouks s'enfuient vers le sud[3].
Conséquences
[modifier | modifier le code]Les Français comptent 36 tués et 90 blessés[6] que Rapp escorte rapidement au Caire. Les Turcs comptent environ 400 morts et blessés[3] et abandonnent leur artillerie[9].
Mourad Bey tente alors de harceler les Français[8] mais est de nouveau battu le au combat de Sédiman[3]. La Moyenne-Égypte est conquise mais les combats se poursuivent au sud[3].
Nommé gouverneur des provinces de Haute-Égypte, Desaix continue sa remontée du Nil et affronte le au combat de Samhoud l'armée de Mourad Bey reconstituée avec l'aide de combattants venus de la région de La Mecque[8]. Il a entretemps reçu en renfort la cavalerie commandée par Davout[9].
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Brégeon 1998, p. 135
- Bernède et al. 1998, p. 61
- Pigeard 2004
- Bernède et al. 1998, p. 63
- Smith 1998, p. 141
- Adrien Pascal, Les bulletins de la Grande Armée, tome 1, p. 175.
- Bernède et al. 1998, p. 62
- Brégeon 1998, p. 138
- Hulot 2003, p. 52
Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Jean-Joël Brégeon, L'Égypte de Bonaparte, Perrin, , 441 p. (ISBN 978-2-262-01392-9).
- Allain Bernède, Gérard-Jean Chaduc (dir.), Christophe Dickès et Laurent Leprévost, La campagne d'Égypte : 1798-1801 Mythes et réalités, Paris, Musée de l'Armée, , 253 p. (ISBN 978-2-901-41823-8).
- Frédéric Hulot, Le Maréchal Davout, Paris, Pygmalion, , 267 p. (ISBN 2-85704-792-4).
- Alain Pigeard, Dictionnaire des batailles de Napoléon : 1796-1815, Paris, Tallandier, , 1022 p. (ISBN 2-84734-073-4).
- (en) Digby Smith, The Greenhill Napoleonic Wars Data Book : Actions and Losses in Personnel, Colours, Standards and Artillery, 1792-1815, Londres, Greenhill Books, , 582 p. (ISBN 1-85367-276-9).