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Boulevard Oddo

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Boulevard Oddo
Situation
Coordonnées 43° 19′ 43″ nord, 5° 21′ 47″ est
Arrondissement 15e
Quartier La Cabucelle
Tenant Chemin de la Madrague-Ville
Aboutissant Rue de Lyon
Boulevard du Capitaine-Gèze
Morphologie
Type rue
Longueur 480 m
Largeur 12 m
Transport
Bus Autobus de MarseilleBus de nuit 535
Histoire
Création 1859
Géolocalisation sur la carte : Marseille
(Voir situation sur carte : Marseille)
Boulevard Oddo

Le boulevard Oddo est une voie marseillaise située dans le 15e arrondissement.

Situation et accès

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Il se situe à la limite des quartiers de la Cabucelle et des Crottes. Il débute chemin de la Madrague-Ville et se termine rue de Lyon. Il marque également la limite Nord d’Euroméditerranée II.

Le boulevard Oddo est desservi par le bus de nuit  Bus de nuit 535 du réseau de bus RTM, et à chacune de ses extrémités par les bus  Ligne 36Ligne 36B (arrêt Rabattu, chemin de la Madrague-Ville) et  Ligne B2Ligne 25Ligne 70 (arrêt Lyon-Oddo, rue de Lyon).

Origine du nom

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Le boulevard Oddo doit son nom à Dominique Oddo, avoué à Marseille, qui achète aux enchères en une bastide de 4,7 ha dans le quartier dit des Petites Crottes[1].

Le boulevard tracé dès est cédé à la ville en . Il est prolongé vers l’est, de la rue de Lyon au chemin des Aygalades en [2],[3],[4], puis en direction du quartier du Canet à partir de en [5]. Ces deux nouveaux tronçons prenne le nom de boulevard Oddo prolongé.

D’autres voies issues du lotissement de la propriété de Dominique Oddo portent des odonymes voisins : la rue Villa Oddo créée en , l’avenue Oddo et la place Oddo créées en [3]. La place Oddo devient place Edgar Tarquin après la Seconde Guerre mondiale en l'honneur du résistant éponyme[6].

Liaison entre la route d’Aix et le port de Marseille

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À partir du milieu du XIXe siècle les quartiers ruraux de la Cabucelle et des Crottes s’industrialisent. Ils sont alors essentiellement desservis par la grande route de Marseille à d’Aix[7]. Cet axe sud-nord ne permet pas de relier les nouvelles usines et le port de Marseille alors en plein développement. La réalisation du boulevard Oddo, initiative privée du lotisseur, répond à ce besoin de liaison est-ouest[3],[4].

De à la compagnie de chemin de fer PLM réalise une nouvelle extension du boulevard Oddo prolongé pour le compte de la Ville de Marseille, dans le cadre de la construction de gare aux marchandises de Marseille-Canet. Ce large boulevard valorise l'accès à de vastes terrains industriels jusqu'alors mal desservis[5]. Après la Seconde Guerre mondiale le boulevard Oddo prolongé devient le boulevard du Capitaine-Gèze, en l’honneur du Capitaine Gèze mort pour la France lors de la libération de Marseille.

La Butineuse, coopérative de consommation

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En la société de la Butineuse et la Fédération Méridionale des Sociétés Coopératives s’installent au 25-27 boulevard Oddo, à l'angle de la rue Paul (renommée par la suite rue de la Butineuse). À la veille du premier conflit mondial elle compte 1 115 sociétaires. C’est un lieu important de sociabilité de ce faubourg ouvrier qu’est le quartier Oddo[3]. Cette coopérative de consommation dispose d’une épicerie et de ses propres chais, elle fabrique elle-même son pain avec la farine dont elle contrôle la production[4].

Le camp Oddo

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Le camp Oddo est un des lieux d'accueil mis à la disposition des réfugiés arméniens rescapés du génocide à partir de novembre 1922[8]. Il occupe jusqu'en les baraquements d’un ancien camp militaire de la guerre de 1914-1918 situé à l’extrémité est du boulevard Oddo Prolongé, le long du ruisseau des Aygalades. Les terrains du camp sont ensuite inclus dans la gare aux marchandises de Marseille-Canet.

Le carrefour boulevard Oddo-rue de Lyon

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Dans la période entre-deux-guerres le croisement entre le boulevard Oddo et la rue de Lyon est le lieu d'une très grande animation, avec de nombreux commerces, des bars et deux cinémas. Le trafic de camions entre les quais du port, les gares de fret d'Arenc et du Canet et les usines y est incessant. C’est aussi la grande époque du tramway, dont le réseau est abandonné après la Seconde Guerre mondiale : huit lignes reliant le centre ville aux quartiers nord et à Aix-en-Provence passent par ce carrefour[4].

Puis, avec le déclin des activités portuaires et industrielles le quartier Oddo se fige et se paupérise.

Bâtiments remarquables et lieux de mémoire

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  • Au n°11 une large inscription « Huilerie Darier de Rouffio » subsiste sur les bâtiments de l’ancienne huilerie reconvertie en hôtel d’entreprise.
  • Au n°85 une plaque commémore l’assassinat de le résistante Mala Kriegel avec cette inscription : « Ici tomba pour que vive la France Mala Kriegel collaboratrice de La Marseillaise fusillée par les Allemands le 27 mai 1944. »[9].
  • En novembre deux immeubles du boulevard en état de péril imminent doivent être évacués[10].

Notes et références

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  1. Partie du quartier de La Cabucelle tel que défini par le découpage administratif des quartiers de Marseille effectué en 1946.
  2. Adrien Blès, Dictionnaire historique des rues de Marseille : Mémoire de Marseille, Marseille, Jeanne Laffitte, , 526 p. (ISBN 2-86276-372-1).
  3. a b c et d Michel Brocchiero, Un faubourg ouvrier de Marseille sous la Troisième République : Le quartier Oddo-Cabucelle-Madrague 1872-1931, Université de Provence (Maîtrise d'histoire sous la direction d’Éric Vial), 1989-1991.
  4. a b c et d Anne Castanet-Kern et François Kern, Le quartier du bd Oddo vers un nouvel équilibre : Un projet pour renaître, École nationale Supérieure d'Architecture de Marseille (travail personnel de fin d’études), (lire en ligne).
  5. a et b A. Joubret, « La nouvelle gare du Canet et les consolidations des murs de la Pinède à Marseille », Technica, no 15,‎ , p. 3-19 (lire en ligne, consulté le ).
  6. Robert Mencherini, « TARQUIN Edgar, Paul, Joseph », sur Maitron des Fusillés et Exécutés 1940-1944 (consulté le ).
  7. Route impériale, puis nationale, n°8 d’Aix en Provence à Toulon puis route départementale D 8N. Elle porte le nom de rue de Lyon dans les quartiers des Crottes et de La Cabucelle.
  8. Émile Temime (dir.) et Marie-Françoise Attard-Maraninchi, Histoire des migrations à Marseille, t. 3 : Le Cosmopolitisme de l'Entre-deux-guerres, 1919-1945, p. 47-55.
  9. Gérard Leidet, « notice KRIEGEL Mala [née Ehrlischster Mala] », sur Maitron en ligne, (consulté le ).
  10. « Marseille : deux immeubles du 15ème arrondissement évacués en raison d'un péril imminent », sur france3-regions.francetvinfo.fr, (consulté le ).